Mise en page 1 - Écho du Pas-de

Transcription

Mise en page 1 - Écho du Pas-de
126
www.echo62.com
Juillet
- Août 2012 - no
ISSN 1254-5171
p. 3
p. 14-15
© 2007 Musée du Louvre / Thierry Ollivier
In l’arconnitrot
au mitan d’un chint
d’pourchaux
p. 23
Photo Chr. Defrance
Le Louvre-Lens,
la culture pour tous
L’autocar à 1 euro!
près des étoiles
DOSSIER en pages centrales
Le plané
Un peu plus
tarium
de
la Coup
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Jérôme
Pouille
- NASA
, ESA,
and the
Hubble
Heritag
e Team
(STScI/
AURA)
p. 26, 28-29
Un été 62
en mode festivals et J.O.
Photo GuYom / scenesdunord.fr
Et des lignes pour la Côte
2
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Montre-moi
l’agriculture du 62
La finale départementale du
labour aura lieu le 2 septembre : « Terre’nois en fête »
rassemblera à Beauvois, professionnels et grand public. À
travers cet événement, les
Jeunes Agriculteurs souhaitent montrer l’agriculture de
demain ! Quoi de mieux que
de la représenter en images ?
C’est le point de départ du
concours de photos « Montremoi l’agriculture du Pas-deCalais ». Tout le monde peut
participer, il suffit d’envoyer
la photo, en format numérique, ses coordonnées et son
âge à [email protected] avant le
15 août. Un jury retiendra 20
photos qui seront affichées en
grand format lors de la finale
du labour, le 2 septembre, à
Beauvois. Les 10 000 visiteurs
attendus pourront voter et
récompenser leur photo coup
de cœur.
Rens. 03 21 60 57 40
Photo Jérôme Pouille
e
360°
L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012
Saint Benoît Labre
à Lourdes
Le 8 décembre 1881, le pape Léon XIII
incrivait Benoît Labre, le pauvre
d’Amettes, au « catalogue des saints ». Le
« vagabond de Dieu, mendiant étincelant »
qui vécut dans un grand dépouillement, « le
caché des cachés, le doux entre les doux à
l’ignorance humaine » du poème de
Verlaine, est depuis 130 ans vénéré dans
toute l’Europe. Un continent dont il
sillonna les routes avec son bâton de pèlerin
de 1769 jusqu’à sa mort en 1783. Le saint
patron des S.D.F. a, depuis le 10 juin dernier, sa statue à Lourdes. Une statue en
pierre bleue de Soignies de 2,30 mètres de
hauteur et qui pèse 2,7 tonnes. Elle est
l’œuvre de Frédéric Cassarano, tailleur de
pierre et sculpteur, qui a travaillé plusieurs
mois dans son atelier de Fauquembergues.
Cette statue a été offerte aux sanctuaires de
Lourdes par le diocèse d’Arras, le saint
d’Amettes étant l’un des « patrons protecteurs » de l’Hospitalité de Lourdes, association au service des malades, des handicapés
et des pèlerins. Elle a été financée conjointement par le diocèse d'Arras, l'Hospitalité
d'Arras, les Hospitalités francophones et
des pèlerins. Posée à la porte du restaurant
des Hospitaliers, la statue a donc été
dévoilée le 10 juin, bénie par l’évêque de
Tarbes et Lourdes puis encensée par
Monseigneur Jean-Paul Jaeger, évêque
d’Arras.
Le n° 127 de L’Écho du Pas-de-Calais
sera distribué du 3 au 7 septembre.
Les Échos du Pas-de-Calais
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L’Écho du Pas-de-Calais
Ce numéro a été imprimé
à 627 667 exemplaires
Impression IPS, Fouilloy
Les Échos du Pas-de-Calais
Une éthique, un vrai projet
Nous disons pis que
pendre des porcheries, poulaillers industriels qui polluent
nos paysages et nos narines.
Alors saluons comme il se doit
ce poulailler de Licques
construit dans une démarche
de qualité environnementale.
Le bâtiment agricole d’Olivier
Delzoide a été conçu entièrement en bois avec des essences
régionales (peuplier et aulne)
issues de filières locales.
L’isolation a fait l’objet d’une
attention particulière, une
enveloppe thermique performante au niveau des murs et
de la couverture limitant les
consommations de gaz pour le
chauffage. La laine de bois a
été choisie pour mettre en
œuvre cette isolation. De nouvelles plantations de haies
champêtres dans le parcours à
volailles garantissent une
bonne insertion du bâtiment
dans le paysage licquois. Un
« label vert » pour la volaille
Label Rouge.
Chr. D.
Sucré.
L’association Les Échos du Pas-de-Calais a tenu son assemblée
générale le 7 juin dernier à Arras. Son président, Roland Huguet,
a passé en revue les activités de l’année 2011 en compagnie des
administrateurs et des salariés de l’association. Si le journal né il
y a trente-six ans (il s’appelait alors L’Écho Rural), aujourd’hui
distribué dans tous les foyers du département, reste la « vitrine »
de l’association, elle possède d’autres cordes à son arc: l’édition,
un site Internet (www.echo62.com), la réalisation d’outils de communication pour des collectivités et des associations, l’événementiel aussi. Cette assemblée générale a revêtu un caractère particulier, et singulièrement émouvant, pour Jean-Yves Vincent,
directeur de la structure depuis de nombreuses années, initiateur
enthousiaste en 1976 d’un journal unique en son genre, appelé
prochainement à faire valoir ses droits à la retraite. Roland
Huguet (qui fut le promoteur du partenariat établi entre l’association et le conseil général du Pas-de-Calais) lui a remis la
Médaille de la République, saluant son implication pour donner et
conserver à L’Écho du Pas-de-Calais une « éthique spéciale »; un
code de déontologie de l’animation culturelle au sens large du
terme, unaniment reconnu et apprécié par les habitants du Pasde-Calais, par le monde associatif. Jean-Yves Vincent a simplement dit sa fierté de voir Les Échos du Pas-de-Calais avec « un
budget sain et un vrai projet associatif ». « Quand l’envie est là,
les choses se font » a-t-il encore expliqué; une bonne formule pour
ne pas dire un bon slogan que son successeur Philippe VincentChaissac ne manquera pas de mettre en pratique.
Nous dansions le twist à
Saint-Tropez. Nous palabrons
maintenant sur le « tweet » de
La Rochelle. Si t’as pas un
compte Twitter tu meurs. Cet
outil « de réseau social et de
microblogage » aux presque
six cents millions d’utilisateurs
à travers le monde est en passe
de faire la pluie et le beau
temps dans notre société.
Politique, sport, économie,
culture ne se conçoivent plus
sans ces tweets, messages instantanés, limités à 140 caractères! S’il faut se réjouir - parfois - de l’accélération de
l’information, il faut aussi dire
que 140 caractères sont bien
insuffisants pour dérouler des
arguments, déployer des théories, en toute objectivité. Le
mot anglais twitter signifie
jacasser, gazouiller… Laissons
les gazouillis aux pies voleuses
et merles moqueurs, reprenons
leurs plumes pour écrire des
mots et dépasser les 140 caractères.
Chr. D.
Salé.
360°
unique à 45 euros).
Ambiance acoustique et
intimiste avec ce grand
artiste que « nous
essayions d’attraper depuis très longtemps » a
confirmé Xavier Duchatelle, le directeur du
théâtre béthunois.
Chanson vivante durant
toute cette nouvelle saison
- que le directeur et la
municipalité
espèrent
aussi exceptionnelle que
la précédente avec ses
22 000 spectateurs dont
3 528 abonnés (un record)
- puisque se succéderont
sur la scène Camille (le
20 octobre), Cali (le
24 novembre) accompagné au piano par Steve
Nieve, Emily Loizeau (le
26 janvier 2013), Claire
Diterzi (le 2 février), Noa
Photo © Philippe Abergel
Une foule sentimentale
au théâtre de Béthune
On a tous dans l’cœur une
chanson de Voulzy et
Souchon ! Les frères de
son de la chanson française seront les têtes d’affiche de la saison 20122013 du théâtre municipal
de Béthune. Laurent
Voulzy ouvrira, avec
Jeanne, le bal médiéval
les samedi 13 et dimanche
14 octobre 2012. Pour sa
nouvelle tournée, la première depuis belle lurette,
Voulzy a choisi des lieux
atypiques, des lieux qui
ont une âme. Le théâtre qui fêtera son centenaire
le 5 décembre 2012 - en
fait partie. Douces soirées
« Lys & Love » en perspective. Alain Souchon
fera « son petit tour » à
Béthune le jeudi 15 novembre à 20 h (tarif
3
L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012
(le 3 mars), Youn Sun
Nah (le 17 mars),
Bénabar (le 5 mai).
Ajoutez cinq spectacles
d’humour : Jean-Claude
Dreyfus avec son cochon
et Devos, Jonatah Lambert et ses perruques,
Éric Antoine, Constance
et Audrey Lamy ; trois
spectacles de danse (la
Compagnie PietragallaDerouault, Loïc Touzé,
Héla Fattoumi et Éric
Lamoureux) ; et quatre
pièces de boulevard !
Ainsi, Gérard Jugnot
brûlera les planches dans
« Cher trésor » (le retour
de François Pignon) le
6 décembre 2012… juste
un siècle et un jour après
la prestation de la grande
Sarah Bernhardt dans
« L’Aiglon ».
Chr. D.
In l’arconnitrot
au mitan d’un chint
d’pourchaux
« On le reconnaîtrait au
milieu de cent cochons »: on
le reconnaîtrait entre mille,
tant il ressemble à ses
parents ou tant il se distingue
par son physique, son comportement.
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Université d’Artois
Programme complet en page 35.
Francis Marcoin a été élu
président de l’Université
d’Artois le 25 mai succèdant à
Christian
Morzewski.
Professeur de littérature
française, Francis Marcoin est
en poste sur le pôle arrageois
depuis 1993. Il dirige le centre
de recherches Textes et
Cultures et la Maison de la
recherche SHS de l’Université
d’Artois. Il est responsable du
centre Robinson (« Littératures et cultures de l’enfance »)
et directeur des Cahiers
Robinson.
Pays Boulonnais
L
’actualité politique a tenu les medias en haleine pendant
tous ces derniers mois. Les medias plus que les Français
eux-mêmes si l’on retient le taux d’abstention record des
législatives. Inquiétant, très inquiétant même de voir ce camp
grossir à vue d’œil.
Maintenant qu’il y a un nouveau président, une nouvelle assemblée, et que tout est réuni pour que la nouvelle majorité puisse
mettre son programme en place, sans avoir à se soucier outre
mesure de ce que pense le camp adverse, la tentation sera
grande d’oublier ces 44 % de Français qui ne se sont pas
exprimés. Ce serait une erreur. D’autant plus grave si l’on ne
sait pas pourquoi ils ne votent pas, ou ne votent plus. Certes, la
priorité est à la gestion de la crise, aux réformes… et pour de
nombreux Français, aux vacances qui viennent à point nommé
pour prendre du recul, laisser retomber un peu la pression et
reprendre des forces. Les regards se tournent vers la plage, le
soleil, le Tour de France, les Jeux olympiques qui nourriront
sans doute bien des rêves et redonneront peut-être un peu de
moral. Mais à la rentrée, il faudra se donner le courage de
regarder les choses en face et poser un certain nombre de questions. Les abstentionnistes sont-ils conscients des conséquences
de leur comportement? Savent-ils quel est le rôle de l’Assemblée
nationale, du Parlement? Quelle est la responsabilité des élus
dans ce comportement? Que doivent-ils faire pour que le
citoyen reprenne toute sa place? Les Français sont-ils à ce point
égoïstes, pour préférer partir en week-end, jouer un tournoi de
sixte ou faire la fête, plutôt que de voter? Et il ne suffira pas de
poser les questions… Il faudra y répondre aussi… Rapidement
pour agir dans le bon sens. Car en 2014, nous sommes à nouveau appelés aux urnes pour des élections municipales et territoriales. Deux ans. C’est d’autant plus court qu’il ne faudra
pas attendre l’ouverture de la campagne électorale et une campagne de publicité pour espérer inverser la tendance. Car d’icilà, ceux qui ne sont pas au pouvoir, ceux qui ne sont pas accaparés par leurs luttes de pouvoir dans leur propre camp, ont
tout leur temps pour travailler, sans forcément faire beaucoup
de bruit mais avec une efficacité redoutable.
Philippe Vincent-Chaissac
Plan climat et bilan carbone
À l’occasion du Sommet de la Terre RIO+20, les élus du « Plan
Climat » du Pays Boulonnais ont rappelé la façon dont leur territoire se mobilise autour de la question du climat. Le « Plan
Climat » du Pays Boulonnais associe depuis 2010 le Parc naturel
régional des Caps et Marais d'Opale et le Pays Boulonnais afin
de fédérer les acteurs locaux autour des nouvelles exigences en
matière d'environnement. Six actions Climat concrètes ont été
réalisées sur le territoire ; elles ont été sélectionnées pour leur
exemplarité en matière de développement durable et leur capacité à être reproduites sur d'autres communes. On peut citer
notamment la construction des Jardins Solidaires de SaintÉtienne-au-Mont, les travaux d'éclairage public à Boulogne-surMer ou encore l'installation de panneaux solaires et photovoltaïques à Saint-Inglevert.
Un Bilan Carbone a également été mis en place par le Plan
Climat du Pays Boulonnais. Cette étude est en cours pour quantifier les sources de gaz à effet de serre sur le territoire. Cela
permettra de lancer des préconisations aux différents acteurs
concernés.
Environnement et
réussite économique
Les Trophées de la performance environnementale récompensent les entreprises qui
ont allié performance et environnement, et su concilier
environnement et réussite économique. Au fil des ans les différentes éditions des Trophées
ont réuni plus de 428 entreprises et 663 actions environnementales. Ce dynamisme des
Trophées démontre une implication croissante des entreprises sur le thème du développement durable.
Pour l’édition 2012, le jury a
retenu 12 lauréats dont le parc
départemental d’Olhain et
Roquette Frères à Lestrem.
4
L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012
Elle ouvrira en septembre avec l’exposition consacrée à Myron Barlow
E port d’Étaples,
ses bateaux de
pêche et de
Montreuil
•
plaisance, ses étals
de vente de poisson
et ses poissonneries, sa
capitainerie, son chantier
naval, ses restaurants et
commerces, sa lumière tant
appréciée des peintres… Les quais de la Canche et
leur ambiance si particulière drainent beaucoup de
monde tout au long de l’année. Pas suffisamment
cependant de l’avis du conseil général du Pas-de-Calais
puisqu’il a entrepris d’offrir à la zone portuaire une
spectaculaire cure de jouvence pour en renforcer l’attractivité
économique, touristique et culturelle, avec des répercussions
évidentes pour toute la côte et l’arrière-pays montreuillois.
Pour le président Dominique Dupilet, en visite sur place
début juin, « la concertation menée ici entre les trois
partenaires que sont le conseil général, la ville et la
coopérative maritime est un exemple de ce que doit
permettre une décentralisation efficace ».
Photos B. Q.
La Maison du port, tête de pont de la zone portuaire rénovée
Étaples
L
Gestionnaire depuis 1984, propriétaire du port et de ses
142 000 m² depuis 2008, le
conseil général a souhaité valoriser les installations avec neuf
projets à mener prioritairement autour de six axes stratégiques : améliorer l’accessibilité ; maintenir l’activité pêche
côtière ; développer la plaisance et ses services ; soutenir
la réparation navale ; faire du
port un exemple environnemental ; renforcer l’attractivité
touristique. Les travaux en
cours viennent compléter les
investissements déjà consentis
auparavant par le Département
pour dynamiser la cité des
pêcheurs : rénovation de la
friche industrielle de la
Corderie, des chantiers navals,
de la zone de carénage, du port
de plaisance… Le centre de la
pêche artisanale Maréis tout
comme le bassin du port de
plaisance (le seul dans le Pasde-Calais à battre Pavillon
Bleu), sont les symboles les plus
visibles de cette reconversion.
Lors d’une visite courant juin
en compagnie du maire JeanClaude Baheux, d’élus locaux
et du directeur de la CME Éric
Gosselin, Dominique Dupilet
s’est particulièrement intéressé
à la Maison du port. Avec près
d’1,2 million d’euros de travaux, les locaux abriteront les
quatre bureaux du personnel
du conseil général, une salle de
réunion ainsi que dans la partie
La Maison du port et la piste cyclable sont les deux chantiers les plus avancés de la restructuration de la zone portuaire.
plus ancienne des salles polyvalentes et des espaces pédagogiques dédiés à l’École des
peintres d’Étaples. L’ouverture
de la Maison du port a été
confirmée pour le mois de septembre avec l’exposition
« Myron Barlow, un peintre et
son modèle » consacrée au
peintre américain décédé à
Étaples en 1937 et à Louise
Perrault (décédée à Cucq en
2009 à l’âge de 100 ans), qui fut
son modèle de 1923 à 1935.
En piste !
Autre chantier bien visible,
l’aménagement des pistes cyclables entre le pont SNCF au
nord et l’aire de carénage
(1 650 000 € entièrement pris
en charge par le conseil
général), doit notamment établir une connexion physique
entre les points d’intérêt du
port et de la ville et conforter la
vélo route Voie verte du littoral. Un point vélo permettra
d’ailleurs aux cyclistes d’effectuer quelques opérations d’entretien. La deuxième phase
verra la création d’un espace
partagé sur les quais, devant
les étals de pêche puis sur le
pont rose. Le désenclavement
des bords de Canche passe
aussi par la réalisation d’un
cheminement
piétonnier
jusqu’au centre nautique.
Parmi les projets, qui
devraient être tous terminés
pour 2014, figurent encore la
modernisation de la douzaine
d’étals où se perpétue la tradition de la vente directe de
poisson, la construction d’une
nouvelle capitainerie (sous maîtrise d’ouvrage de la ville), la
modernisation et mise aux
normes de l’aire de carénage, la
construction d’un nouveau
centre d’entretien des phares et
balises (le chenal nécessite 20
bouées ainsi que 22 feux et
marques) devant le port de
plaisance. L’espace libéré pourrait ainsi accueillir le comptoir
de la mer, projet mené en partenariat avec la Coopérative
maritime étaploise sous forme
d’une vaste halle commerciale.
Bernard Queste
Photo Berck Patrimoine et Traditions
Et vogue la Marianne !
Bateau de type cordier creux, la
Marianne toute seule (du nom d’un
personnage historique de Berck), est
une embarcation typiquement locale
que la ville a décidé de reconstruire
au début des années 90 pour rendre
hommage aux nombreux flobarts des
marins berckois qui, en l’absence de
port, venaient s’échouer directement
sur la plage jusque dans les années
20. Après avoir obtenu le premier
prix du concours « Bateaux des côtes
de France » lors de Brest 1992 puis
plusieurs participations à des rassemblements, la Marianne, avec ses
5,70 m de long, 2,70 m de large et
environ 40 m² de voilure, a été
amarrée au petit port de La Madelon
à Waben-Groffliers, voici quelques
années.
Sa gestion a été confiée à l’associa-
tion Berck Patrimoine et Traditions
qui organise à la belle saison des sorties touristiques, culturelles et pédagogiques en baie d’Authie, comme
l’an dernier avec aux commandes
Georges Baillet, issu d’une illustre
famille de marins berckois. Ce sera
sans doute encore le cas cet été. Sauf
si le ponton du port de La Madelon,
en mauvais état semble-t-il, venait à
être interdit. Ce n’est pas encore le
cas. Après quelque temps passé au
chantier naval étaplois Lefebvre
pour de petites réparations mécaniques et d’entretien, doté d’une
voile rénovée par un spécialiste à
Douarnenez, le bateau (huit passagers) devrait retrouver les eaux de la
baie d’Authie (calendrier des sorties
à l’office du tourisme de Berck, tél.
03 21 09 50 00).
Pour ceux qu’une sortie en mer ne
tente pas mais veulent en savoir plus
sur l’histoire de ce bateau, la solution
de rattrapage se trouve à la Maison
du phare, où une exposition est
consacrée au bateau, à sa construction, à ses exploits brestois, à ses sorties… Maquettes, photos, objets
maritimes, vidéo… y occupent toute
une salle. Les autres pièces, où les
membres de l’association attendent
les visiteurs en tenue d’époque, évoquent la vie d’antan des familles berckoises.
Ouverture au public à partir de
14h30, les 7, 11, 22 et 29 juillet, 4,
19 et 26 août. Sur rdv pour les
groupes en appelant au 03 21 09 44
04. Promenades à dos d’âne tous les
jours de l’été de 10h à 18h au pied
du phare (rens. 03 21 09 50 00)
L’été sera
Iceo à Calais
Hissez haut les couleurs du complexe
piscine-patinoire de
Calais géré par la
communauté d’agglomération Caps
Calaisis ! La piscine
a ouvert ses bassins
durant l’été 2006, les premiers patins ont crissé
en 2007. En cinq années de fonctionnement, ce
complexe situé dans le quartier du BeauMarais a accueilli plus d’un million de visiteurs
payants, devenant un fer de lance des équipements touristiques du Calaisis. Iceo est une piscine couverte, équipée de plusieurs bassins : un
bassin sportif de 25 mètres, un bassin d'activités, un bassin ludique avec toboggan fermé
de 80 mètres,
canon
à
eau,
geyser et fosse à
plongeon, et une
pataugeoire. La
piscine
possède
également
un
espace
balnéodétente avec bains bouillonnants, hammam et
sauna. Un bassin de plein air à la silhouette quasi
tropicale avec des palmiers de bon aloi, des
chaises longues, des parasols et un bar, accueille
en été (et selon la météo…) les nageurs et tous
ceux qui ont envie de plonger dans un véritable
dépaysement.
Iceo - 1 400 rue Roger-Martin-du-Gard à Calais,
tél. 03 21 19 56 56.
5
S’accrocher
aux basques de Calais…
Le week-end des 11 et 12 août sera basque sur la place
d’Armes à Calais. Résolument basque avec des jambons, des
fromages, le piment d’Espelette, des confitures… que vous
pourrez déguster mais également quelques incontournables
produits made in Pays Basque comme le linge. Une initiation
à la pelote basque ouverte à tous, sera encadrée par le champion du monde Thierry Itoiz. Des petits tournois se dérouleront toutes les deux heures. Le samedi à 19 h 30 et le
dimanche à 14 h 30, un grand gala « la pelote fait son show »
réunira le groupe de polyphonie basque Kriolinak, des danses
traditionnelles, des parties de pelote à main nue !
Photo mairie de Calais
Photos © Ivan Lhotellier Communication
L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012
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L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012
Photos Ch. Defrance
Coup de chapeau… de paille
à Jean-Pierre Depoilly
ERTAINS se
retrouvent sur
la paille, d’auBoulogne
•
tres batifolent dans
la paille ! Jean-Pierre
Depoilly crée avec la
paille. Il en a fait un matériau noble au même titre que
l’argile, le bois, le bronze, la
pierre. Sculpteur de paille, et
de foin le cas échéant. Vous
avez à coup sûr déjà jeté un
œil sur une de ses œuvres, au
bord d’une route départementale ou dans une fête
des fleurs, de la nature…
Cheval, vache, éléphant, dromadaire,
pianiste, perroquet, chauve-souris :
« je pouvais faire ce que je voulais
avec la paille » affirme Jean-Pierre,
qui lève le pied depuis qu’il a atteint
ses 70 printemps.
Questrecques
C
La paille, c’est la troisième vie de JeanPierre Depoilly. Un déclic, presque une
courte paille, chez lui à Questrecques à
l’heure de la préretraite il y a dix ans.
« J’avais oublié un cadeau pour la fête
des mères de ma femme. J’ai pris de la
paille, j’ai confectionné un panier dans
lequel j’ai mis des fleurs… »
Incroyable, un an plus tard le panier
de paille était toujours impeccable.
Alors Jean-Pierre
est allé plus loin,
tentant de véritables sculptures en
tassant sa paille
entre des couches
de grillage, avec
une ossature en fer
à béton. Invité par
monts et par vaux à
donner une couleur paille à des
dizaines et des dizaines de manifestations, il a toujours osé, il s’est amélioré, il a séduit le public. « J’ai été le
premier à décorer des routes à l’occasion de grandes courses cyclistes, assure
Jean-Pierre Depoilly. Aujourd’hui, je
suis largement copié ! » Il faut dire ici
que le vélo a bien occupé la première vie
de ce Picard (né à Airaines, fils de bourrelier) ayant exercé trente-six métiers
(charcutier, marchand de journaux,
ouvrier chez Massey Ferguson) avant de
devenir animateur en milieu psychiatrique à Lille puis Boulogne. Il a fait de
la compétition, participant même au
championnat de France de cyclo-cross à
Sarrebourg en 1969. Il a présidé de
grands clubs cyclistes (l’Espoir cycliste
de Wambrechies, la Roue marcquoise) ;
organisé des épreuves très relevées
comme le grand prix de l’Europe de
cyclo-cross à Marcq-en-Barœul, ou des
rendez-vous conviviaux comme les
adieux de Poulidor à Wambrechies.
Jean-Marie Leblanc est resté l’un de ses
fidèles amis. Et la deuxième vie, entre le
vélo et la paille ? Elle fut pleinement
consacrée au bénévolat auprès des
jeunes, notamment dans le quartier du
Bon-Secours à Wimille - il avait été muté
à Boulogne en 1982. « Les enfants, c’est
très important. J’ai essayé d’apporter
des loisirs, des activités, des sorties à
ceux qui n’avaient pas grand-chose »
dit-il. Le papier mâché avant la paille.
Depuis le panier de la fête des mères,
Jean-Pierre a réalisé entre 130 et 150
sculptures ; beaucoup ornent la cour de
sa maison au bout du chemin de la
Halle. « Tant qu’elles ne sont pas couchées, elles ne craignent pas les intempéries et elles sont encore plus belles
avec la neige. » Travaillant toujours en
extérieur, à l’air libre, il accorde une
grande importance à l’endroit où il
pose son œuvre : « Les paysages, les
ambiances renforcent ma créativité ».
Du foin bien sec apporte de la finesse.
Des feuilles mortes, des orties complètent parfois le « tableau ». « Une spécialiste m’a confié un jour que mon travail ressemble beaucoup à ce que fait
un grand artiste africain avec la
boue » sourit le féru de fétus. La paille
et la boue, ça fait du torchis…
La passion de Jean-Pierre Depoilly n’a
rien d’un feu de paille, et vous le croiserez certainement cet été au détour
d’une route départementale à
Questrecques, Wierre-au-Bois ou
Carly, occupé à apporter un grain de
fantaisie à ses bonshommes de paille.
Christian Defrance
Contact : 06 62 10 47 36
L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012
7
Exposition Boat 1550 BC au château-musée de Boulogne-sur-Mer
Embarquement immédiat pour
Boulogne-sur-Mer
Boulogne
•
EPUIS la fin juin et jusqu’au
6 novembre, la salle comtale du
château-musée de Boulogne-sur-Mer
accueille une exposition assez inattendue.
Pensez, un bateau ! Dans le premier port de
pêche français, c’est vraiment banal. Enfin…
pas si sûr. Car celui dont il est ici question est
daté de 1550 avant notre ère. C’est l’un des
bateaux maritimes les plus anciens identifiés en
Europe et particulièrement dans le détroit du Pasde-Calais. Une réplique à l’échelle un demi de cette
très vieille embarcation, preuve d’une activité
transfrontalière ancienne, est présentée au public
en même temps que l’exposition « Par-delà
l’horizon, sociétés en Manche et Mer du Nord il y a
3 500 ans ». Un véritable saut dans le temps
permettant de redécouvrir une identité commune
entre les populations vivant de part et d’autre du
Channel. Après Boulogne, l’exposition voguera vers
la Flandre puis le Kent… par-delà les frontières !
D
Photo Xavier Boismond
Il y a vingt ans, à l’occasion
d’importantes fouilles dans le
port de Douvres (Kent) pour
l’aménagement d’une nouvelle
route,
les
archéologues
avaient découvert un ancien
bateau de 18 mètres de long
pour une largeur de 3 mètres,
capable d’emmener seize
hommes à son bord, datant de
l’Âge de bronze. Il gisait sous
une couche de sédiments qui
avait assuré sa conservation.
Les études menées sur l’embarcation ont permis de dater
sa construction aux environs
de 1550 avant notre ère, ce qui
en fait l’un des plus vieux
bateaux maritimes identifiés
en Europe. La découverte
était donc d’une importance
primordiale pour la connaissance de l’activité maritime
transfrontalière, particulièrement le Pas-de-Calais et le
Kent en Grande-Bretagne.
Quinze ans plus tard, après
des recherches menées à
l’échelle internationale, les
archéologues avaient pu proposer une reconstitution du
bateau et lancer l’idée de la
réalisation d’une réplique
dans un cadre expérimental.
C’est aujourd’hui chose faite
et, fabriquée à l’échelle un
demi, cette réplique sert
depuis quelques jours de base
à l’exposition qui se tient au
château-musée de Boulognesur-Mer. Une occasion exceptionnelle de se plonger 3500
ans en arrière dans l’univers
maritime et transfrontalier
(entre ce qui allait devenir le
Pas-de-Calais d’un côté, le
Kent de l’autre), pour mieux
comprendre sans doute ce qui
se passe aujourd’hui au
Pleins feux
sur la basilique
À la nuit tombée, Boulogne-sur-Mer est dominée par l’illumination savamment
distillée de sa basilique. Les visiteurs du soir apprécient beaucoup. Pas surprenant donc si le premier prix de la 24e édition du concours Lumières, organisé par le Syndicat des entreprises de génie électrique et climatique (Serce)
pour récompenser la mise en lumière de sites remarquables, a été attribué pour
2012 à l’éclairage de la basilique, l’un des monuments les plus emblématiques
de la ville portuaire. Le jury a souhaité mettre en évidence le parti pris de la
société chargée de la conception du projet, Néo Light, dans son choix d’alléger
l’architecture et d’utiliser la métaphore de l’élévation spirituelle en soulignant
les axes verticaux. Respect des volumes, ombres portées et contrastes procurent il est vrai un sentiment de grandeur et de solennité à l’imposant édifice religieux construit entre 1827 et 1866. D’une puissance de 7 000 W, avec l’utilisation des différentes températures de couleur de blanc de la technologie LED,
l’illumination restitue la douceur et le sentiment de recueillement propre aux
lieux. C’est clair !
l’Âge de bronze !
moment où se construit
l’Europe des Détroits (projet
Nostra).
Ambiances
d’époque
L’exposition s’adresse particulièrement au jeune public avec
des séquences pour découvrir
l’espace transmanche, le
bateau,
l’artisanat,
les
échanges, la vie quotidienne,
l’habitat, les croyances et les
rituels. Reconstitution d’une
habitation typique de l’Âge de
bronze, ambiances sonores
avec le bruit des outils des
artisans de l’époque, boîtes à
odeurs pour sentir le métal, le
varech, l’iode… têtes de
haches manipulables, composition de repas de l’Âge de
bronze, évocation de l’habitat… et autres animations
donnent une idée assez précise
de la vie de l’époque.
Dans son aspect plus scientifique, le travail archéologique, dont celui mené pour
l’occasion, est expliqué sous
forme ludique à travers une
bande dessinée, des manipulations, des matériaux à dater,
des vidéos, des reportages et
entretiens filmés évoquant les
moments clés de la reconstruction du bateau, l’archéologie
préventive, les métiers de l’archéologie.
Plusieurs collections anciennes et des données matérielles
récentes, issues notamment de
l’archéologie préventive de ces
vingt dernières années dans le
Nord – Pas-de-Calais, le Kent
et la Flandre belge sont rassemblées, notamment le trésor
en or de Guînes, conservé au
Musée d’archéologie nationale, présenté pour la première fois dans sa région
d’origine.
Bernard Queste
Jusqu’au 6 novembre,
au château-musée de
Boulogne-sur-Mer,
tous les jours sauf le mardi
de 10h à 12h30 et
de 14h à 17h30.
8
L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012
256 bonnes raisons
d’aller au jardin
biodynamique
ON jardin au bord du chemin de la Vallée s’appelle « Le
256 ». Rien à voir avec un numéro d’habitation. Peutêtre avec le 13 septembre alors, 256e jour de l’année,
celui de la Saint Aimé ? Ou avec le nombre de variétés de
plantes et de légumes poussant dans ce « petit Cheverny » ?
« Non, il y en a plus de 300, surtout des anciennes » sourit
Florence Piletta-Zanin. Le secret est bien gardé. En revanche elle dit
tout, et plutôt 256 fois qu’une, sur son « royaume », sa passion « un
peu débordante voire dévorante ». Par la grâce du bouche-à-oreille, ce
jardin « de particulier » de 2 200 mètres carrés attire de nombreux
visiteurs, curieux et randonneurs, des clients aussi, même si à la base il
n’a rien de commercial.
Ecques
Saint-Omer
•
« Le 256, c’est pas de la bio,
c’est de la biodynamique »
explique cette incroyable jardinière, née en Suisse, éleveuse de chiens durant vingtcinq ans, arrivée dans le
Nord en 1992, à Ecques en
2008. Premier labourage,
premières plantations en
2009. « La biodynamique
n’est pas un ‘truc de ouf ’
mais une approche globale,
on respecte la nature de A à
Z, je suis née dedans ! » Dans
ce jardin vivant, les plantes
sont associées, elles s’entraident, se renforcent mutuellement. Engrais et pesticides
sont bannis. Le compost enrichit le sol. Décoctions et
purins (ortie, prêle, tanaisie,
bourrache) éloignent les
parasites. Hérissons et coccinelles chassent limaces et
pucerons. Les insectes sont
priés de loger « à l’hôtel » :
coquilles d’œufs ou souches
d’arbres ! « Ici tout est diffusé, éclaté. » L’ail aide l’oignon, le souci aide le chou, le
dahlia fait causette avec la
courgette. Fraises, oignons et
aneth font bon ménage. Les
variétés de pommes de terre
(Bleue d’Artois, Rouge des
Flandres, etc.), de salades
sont
interverties
pour
qu’elles ne se refilent pas de
maladies, et des « auxiliaires
de culture » veillent au grain.
Des portiques attendent la
montée des haricots.
Lune et Zodiaque
Un beau désordre… organisé :
« La gestion du jardin est très
importante, il faut monter les
semis dans sa tête, envisager
les rotations ». Il n’y a rien de
géométrique, pas de grands
carrés ni de longues rangées.
« Au début, je passais pour
une zazoue », raconte
Florence, surtout quand elle
détaillait le bouquet d’ésotérisme apporté au 256 : cultiver
avec la lune, les astres, les
quatre éléments. Aujourd’hui
les papys du village viennent
chercher des conseils, s’asseoir sur le banc au milieu du
jardin « pour voir, prévoir,
prévenir ». La mâche est en
fleur, on dirait du myosotis.
Un chou vert du Pas-de-Calais
– variété qui a plus de 300 ans
– est un nouvel habitant du
256. La bourrache est « la
grande dame » du jardin :
« Elle se mange, un excellent
détoxifiant ! » Au fond, la
phacélie prend ses aises ; c’est
elle qui couvre et protège le
jardin
durant
l’hiver.
Florence passe de l’un à
l’autre en les effleurant, les
caressant ; elle se résout enfin
à arracher (au tournevis, c’est
très pratique) ce brin d’herbe
qui profitait de sa largesse
d’esprit.
S
Manger du dahlia !
Dans la serre s’épanouissent 31
variétés de tomates : la Blanche
de Boulogne, la Rose de Berne,
la Voyage qui peut se manger
par quartier. Tiens, un verre
ballon vide ! Celui du petit rosé
pour le repos de la jardinière.
« Je veux avoir de l’exception,
affirme Florence. Des légumes
qui surprennent gustativement.
Je veux aussi faire partager
ma passion ». Le 256 accueille
des enfants, des groupes, des
botanistes, des clients fidèles
qui surveillent le panneau à
l’entrée du jardin sur lequel
Florence écrit « ce qu’il y a de
disponible », avant d’aller se
servir en compagnie de la maîtresse des lieux « jamais
speedy, toujours zen ». La biodynamique est au jardinage ce
que l’homéopathie est à la
médecine. On se sent beaucoup
mieux en quittant le 256, prêt à
revenir quand Florence aura
- Rudolf Steiner, philosophe autrichien, né en Croatie en 1861
et mort à Dornach en Suisse en 1925, est le père de la biodynamie. L’œuvre et la pensée de Rudolf Steiner ne se limitent
pas à la seule problématique de l'agriculture en général et de la
viticulture en particulier, mais s'appliquent à une pléiade de
domaines, de la médecine à la pédagogie, en passant par les
arts, la politique et la métaphysique… Florence Piletta-Zanin
ne partage pas toutes ses idées. Steiner a d’ailleurs une flopée
de détracteurs : http://www.charlatans.info/agriculture-biodynamique.php
- Florence suit de très près son calendrier des semis avec ses
« jours favorables » regroupés en quatre catégories : les jours
feuilles, les jours fruits, les jours fleurs et les jours racines. Les
purins, décoctions, etc. appliqués en jours fruits favorisent le
développement du fruit, en jours feuilles la partie aérienne de
la plante, en jours racines l'activité racinaire, et en jours fleurs,
la fleur.
- Le monde est petit. Florence a découvert que le « Monsieur
Jardinier » de la Radio Suisse Romande, Jean-Pierre Masclet,
était originaire d’Ecques !
enfin trouvé son cerfeuil tubéreux et cette variété de dahlia
dont elle espère faire de bons
petits plats. D’ici là nous
aurons peut-être percé le secret
du 256 ?
Christian Defrance
« Le 256 » – prendre la route
de Clarques à Ecques, passer
la maison de retraite et
repérer le hangar du chemin
de la Vallée, ou Albert l’épouvantail - est fermé tous les
mardis ; il est ouvert tous les
matins pour des visites sur
rendez-vous, des conseils, des
cours (un biodynamique professeur de SVT ecquois,
Alexis Rouget, a réalisé des
fiches très pédagogiques), et
tous les après-midi de 14 h à
19 h pour l’achat de légumes.
Contact : 06 61 70 55 81
[email protected]
L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012
Énergies renouvelables et développement durable
Énerlya concentre les forces de la nature
’EAU, le vent, le soleil, la terre, le bois.
Énerlya, la maison des énergies
Saint-Omer
•
renouvelables est ouverte depuis un
peu plus d’un an à Fauquembergues, au
cœur de la communauté de communes du
même nom. Avec l’objectif de démontrer les
potentiels énergétiques de chacun des élements,
cet équipement à la vocation touristique, écologique
et économique emmène les visiteurs
dans un parcours interactif sur 500 m²,
non sans avoir au préalable vu en
salle de projection le film Énerlya et
les conseils de Jamy (« C’est pas
sorcier »).
Photo B. Queste
Fauquembergues
L
Une fois franchie l’entrée avec
son patio que traverse l’Aa,
l’univers des énergies renouvelables se dévoile dans la salle
d’exposition permanente. Tout
en s’amusant, on peut y ouvrir
un barrage pour éclairer la
maquette d’un moulin, comprendre le fonctionnement et
découvrir la production électrique du parc éolien de la
Haute Lys tout
proche, mesurer
la consommation
en énergie du
bâtiment, repérer
l’essence de bois la plus calorifique, s’intéresser aux matériaux
de
construction,
connaître la différence entre le
solaire thermique et le voltaïque… Une visite qui
constitue aussi une bonne base
de travail pour les groupes scolaires invités à participer aux
ateliers pédagogiques.
« Pour cette année, 2012 nous
en avons mis en place deux
nouveaux pour les jeunes de 4
à 14 ans, l’Éner’quizz pour
découvrir les énergies renouvelables et le développement
durable ainsi que le passeport
pour l’écocitoyenneté » souligne la responsable Sophie
Faucon qui rappelle l’organisation de goûters d’anniversaire ainsi que la présence des
chemins du vent pour découvrir les paysages et les éoliennes
du secteur. « Nous avons aussi
souhaité ouvrir Énerlya à la culture, notamment lors de la Fête
de l’eau du 7 juillet, ou les 29 et
30 septembre avec l’exposition
des
peintures
d’Agnès
Dornstetter ». L’actualité
d’Énerlya c’est encore un
concours photos organisé avec
l’association Lez’arts en campagne (exposition sur place du 7
juillet au 3 septembre), puis la
Fête de la science du 10 au 14
septembre.
B. Q.
Ouvert du mardi au dimanche,
de 10h à 13h et de 14h30 à
18h. Adultes 5 €, enfants de 6
à 14 ans 4 €.
Énerlya, à Fauquembergues,
tél. 03 21 95 99 25.
www.enerlya.fr
9
Fête de l’eau
Samedi 7 juillet
Point d’orgue de la saison, la
Fête de l’eau est programmée
le 7 juillet sur le site d’Énerlya
à Fauquembergues :
- 10h à 12h atelier peinture
sur le cycle de l’eau (public
enfant) et atelier création de
poèmes (public ado/adulte).
- 12h à 14h pause déjeuner
avec vente de paniers piquenique de produits locaux.
- 14h à 16h, randonnée
découverte « Paysages et
moulins ».
- 16h à 17h, présentation de
l’exposition photos « L’eau,
son cycle et son environnement » (remise des prix à
18h).
- 17h « Histoires d’Eaux »
spectacle mêlant musique,
chanson, image et poésie sur
ce qui se passe pour une
goutte après la pluie (tout
public à partir de 3 ans) par la
compagnie Zique à tout bout
d’champ.
Renseignements
auprès de Sophie Faucon,
tél. 03 21 95 44 17,
[email protected]
ou Hélène Charles,
tél. 06 24 56 75 24.
L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012
Photos Chr. Defrance
10
Un saint,
un « Petit Dieu »
et des gaufres !
N sus, on se sent léger à Sus-SaintLéger ! À condition de ne pas avoir
St-Pol-sur-Ternoise
•
abusé de la gaufre « couliche » et du
P’tit Dieu, le fromage local… À condition
aussi d’avoir effectué les douze kilomètres à
pied du sentier du Petit Dieu. Une belle
randonnée pour apprécier ce village de 350
habitants, au sud du Pas-de-Calais, à une demiheure d’Arras, presque dans la Somme – il est
limitrophe avec la commune picarde de Lucheux.
Sus-Saint-Léger
E
Avec l’impression très
nette que les arbres
sont omniprésents au
fil de la balade.
Charmants et taillés en
têtards au centre du
village, dans le « chemin du
berger » par exemple ; majestueux à l’orée de la forêt de
Lucheux ; protecteurs derrière
la ferme du chemin qui mène
au calvaire. Sans oublier le
rassurant « Petit Dieu »,
l’arbre qui donne justement
son nom au sentier de randonnée pédestre. Un arbre qui
dit-on fut frappé par la foudre
mais continua à grandir et
s’épanouir. Une petite statuette de l’Enfant-Jésus fut
placée au milieu du tronc. On
n’est pas surpris d’apprendre
que Sus-Saint-Léger s’appelait
naguère
Sylva
Sancti
Leodegarii, la forêt de saint
Léger. C’est dans cette forêt
que l’évêque d’Autun aurait
été décapité le 2 octobre 678.
La légende veut que saint
Léger ait marché de son lieu
de martyr jusqu'à Lucheux en
portant sa tête dans les mains.
Une chapelle lui fut dédiée,
reconstruite au XVe siècle sur
les
ruines
d’une
plus
ancienne. Cette chapelle fut
rachetée et restaurée en 1867
par le curé de Lucheux, mais
ce sanctuaire, malmené par les
troupes au repos à l'arrière du
front en 14-18, s'écroula en
1922. Une nouvelle chapelle a
été bénite le 2 octobre 1932.
Un pèlerinage a toujours lieu
chaque année le 1er dimanche
de septembre. Pour la petite
histoire, une association des
Saint-Léger de France, de
Suisse et de Belgique regroupe
73 communes dont deux du
Pas-de-Calais : Saint-Légerlès-Croisilles et Sus-SaintLéger que l’on parcourt en
repérant quelques authentiques murs en torchis, de
belles maisons en pierre
comme l’imposante écolemairie avec ses allures de château. Un petit crochet par
l’église s’impose, elle abrite
une statue de saint Léger évidemment ; il est représenté
avec une tarière (grande vrille
pour percer des trous dans le
bois).
Patois et Flamands
La place Raymond-Dubois
permet d’évoquer une personnalité de la commune.
Raymond Dubois fut un
éminent spécialiste de la
langue picarde. Né à
Roubaix en 1904, attaché
de recherche au CNRS, il
avait entrepris dès 1942 la
première table du Trésor
des parlers picards. Table
qui contenait 400 000 fiches
à son décès le 16 janvier
1963 à Sus-Saint-Léger son
cher village dont il fut l’inlassable historien. En 1960,
avec son ami Roger Berger,
Raymond Dubois avait
publié le célèbre « Quatre
cents vues des villages
d’Artois en 1605-1610,
tirées des albums de
Charles de Croy ». La riche
bibliothèque de Raymond
Dubois et son « Glossaire
du patois de Sus-SaintLéger » ont rejoint l’université de Picardie à
Amiens.
Toujours au chapitre des
personnalités
léodéga-
Le « Petit Dieu », un arbre remarquable.
riennes – du nom des habitants de la commune -,
citons encore AlexandreVictor-Napoléon Deruelle,
notaire, juge de paix,
conseiller
général
du
canton d’Avesnes-le-Comte
de 1867 à 1873, maire de
Sus-Saint-Léger ;
et
Jacques Duquet soldat du
2e régiment de carabiniers
qui se trouva aux batailles
d’Arlon (1793), de Werdt,
au passage du Danube, à la
bataille d’Hochstett en
1800. Membre de la Légion
d’honneur, Duquet mourut à Sus-Saint-Léger en
1842 à l’âge de 84 ans.
En sus, on se sent léger…
sauf le dimanche 19 août
2012 ! Le village accueillera
ce jour-là la 25e édition de
la fête de la gaufre « couliche », véritable gaufre flamande à gros trous. Cette
fête a été lancée par le club
des aînés. La légende,
encore elle, veut que des
soldats flamands aient
apporté la « couliche » à
Sus-Saint-Léger lors de la
guerre de Cent Ans ! Le
« P’tit Dieu » est beaucoup
plus récent et pacifique, ce
fromage est fabriqué artisanalement à la ferme
Dufour.
Chr. Defrance
Sus-Saint-Léger appartient à la communauté de communes
des 2 Sources, issue de la fusion en 2008 des communautés
de communes du canton de Pas-en-Artois et des Villages solidaires. Une intercommunalité très rurale qui ne manque pas
d’atouts, ni d’idées. L’office de tourisme des 2 Sources est
dynamique et propose en juillet des balades estivales à la fois
historiques et bucoliques.
Le vendredi 13 juillet, première balade « de saint Léger au
P’tit Dieu » ; départ de la mairie de Sus-Saint-Léger à 15h ;
tarif : 3 euros.
Le vendredi 20 juillet, rendez-vous à 15h devant le château
de Couin pour partir « à la frontière du royaume de France » ;
tarif : 3 euros.
Le mercredi 25 juillet, la balade estivale empruntera « l’allée
des Tilleuls » ; rendez-vous à l’église de Givenchy-le-Noble à
15h ; tarif : 3 euros.
Le vendredi 27 juillet, la « Grande Guerre » sera le thème de
la dernière balade ; rendez-vous à 15h à la mairie
d’Hébuterne.
Renseignements : 03 21 22 64 13
OT des 2 Sources : 5 route nationale
62158 Bavincourt L’Arbret - www.ot-2sources.fr
L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012
Gérard-Bacquet enrichi
UI a dit que les historiens locaux
n’étaient pas très partageurs ? Gérard
Bacquet vient d’apporter un démenti
St-Pol-sur-Ternoise
•
formel à cette opinion encore trop
largement répandue. « Mémoire vivante »
d’Auxi-le-Château, du Val d’Authie, du Val de
Canche, auteur d’une dizaine d’ouvrages, l’ancien
professeur de français au collège d’Auxi a fait don
d’un millier de photographies aux archives
départementales du Pas-de-Calais.
Auxi-le-Château
Q
Car l’historien chevronné est également
un photographe passionné… et doué. De
1971 à 2009, pour
illustrer ses propres
livres mais aussi ceux de nombreux autres chercheurs à qui
il a gracieusement rendu service, Gérard Bacquet a pris
des milliers de photographies.
Des châteaux, des églises, des
paysages, des reproductions
de
documents
iconographiques, des personnages
ayant un rapport avec la
région (et principalement le
sud-ouest du Pas-de-Calais).
Durant l’hiver 2011, Gérard
Bacquet a pris soin de numé-
riser, classer tous les négatifs
et diapositives dans le but de
les offrir aux archives départementales du Pas-de-Calais.
Ces photographies sont à la
disposition de tous les chercheurs et, « sauf pour exploitation commerciale, libres de
tout droit quand elles ne sont
pas des reproductions dont les
originaux appartiennent à des
services d’archives, une
bibliothèque, un musée ou une
personne privée » précise
l’Auxilois.
Ce millier de photos complète
un fonds Gérard-Bacquet déjà
existant, et créé par le directeur honoraire des archives du
Pas-de-Calais, Pierre Bougard.
Appareil photo en bandoulière, Gérard
Bacquet ne
s’est pas contenté de sillonner le Val
d’Authie ou le
Val de Canche.
Ainsi, en octobre 1975, il
s’était rendu
en Allemagne, à Dülmen, chez
le duc de Croÿ afin de photographier en couleur les 450
vues des villages d’Artois faisant partie des gouaches
peintes par Adrien de
Montigny aux alentours des
années 1600 sur ordre de
Charles de Croÿ.
Gérard Bacquet n’oubliera
jamais sa rencontre avec le
duc de Croÿ, la visite du parc
du château de Dülmen où
vivent (encore aujourd’hui)
les derniers chevaux sauvages
d’Europe. Beaucoup plus sauvages que ceux qui paissent
paisiblement sur les hauteurs
de Frévent !
Photos G. Bacquet
Le fonds
11
12
L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012
Haut-lieu du jeu aux portes des Flandres,
Photo A. Top
La Maison du billard
ROIS décennies à Sailly-sur-la-Lys et le
Tourquennois de naissance ne déménaBéthune
gerait pour rien au monde. Philippe
•
Rogé vante les mérites de son implantation
géographique : « Au beau milieu de la région
Nord - Pas-de-Calais, à mi-chemin entre Bruxelles
et Paris. Nous ne sommes pas les seuls, mais nous
avons la notoriété qui joue en notre faveur ». La
Maison du billard, une affaire qui roule, comme les
sphères d’un « 8 pool ».
La saga débute en
1981. Philippe Rogé se
lance dans un commerce qui a le vent en
poupe, l’exploitation
des jeux de cafés. Les
bistrots
sont
à
l’époque encore très courus,
l’affaire familiale se porte
comme un charme, mais subit
quelques années plus tard, et de
plein fouet s’il vous plaît, la
baisse drastique de la fréquentation des troquets. Une mutation s’opère. « Dans les
années 90, le billard commence à bien marcher.
Le 8 pool [billard
anglais NDLR]
arrive
en
France
en
1985 et se
démocratise.
De plus
en plus de particuliers souhaitent acheter leurs
propres queues » raconte le chef
d’entreprise. Philippe Rogé
s’engouffre dans la brèche. Il
s’installe à Sailly-sur-la-Lys,
commence à vendre des queues,
du bleu… La Maison du billard
casse la baraque. Le billard
n’est plus l'apanage des seuls
cafés, les tables deviennent
légion dans les chaumières.
Réservé au commencement à
une clientèle aisée, ce jeu classe
et ludique arrive doucement à
la portée de toutes les bourses.
mais passée la porte d'entrée…
c’est le ravissement ! Les produits proposés laissent rêveur.
L'odeur de cire est aussi marquée qu'envoûtante. Billard en
hêtre, en chêne massif, en
érable, ou en noyer (le plus
cher, et donc le moins vendu),
billard rustique, contemporain
ou design, ce sont au total une
cinquantaine de modèles qui
s'offrent à vous, avec des finitions haut de gamme en cuir,
bois ou aluminium brossé… la
grande classe. Il existe un billard qui correspond à votre
intérieur, forcément. La tendance ? Le billard-table, comprenez une superbe table de
salle à manger qui se transforme en un court instant et
après le dessert, en une aire de
jeu tout à fait aux normes, la
Maison du billard ne lésine pas
avec les règles de l'art. Il va sans
dire que le panel d'accessoires
n'est pas en reste : chaises assorties, living, rien n'est laissé au
hasard, jusqu'au moindre
détail, à commencer par les
luminaires, diablement importants pour des conditions de jeu
optimales, les queues, à choisir
parmi 500 modèles et les boules
bien sûr, classiques, marbrées,
« vintage » ou imitation granit.
L'embarras
du choix
De 1 900 à 6 000 €… la fourchette est grande. Il faut dire
que l’éventail de choix ne
l’est pas moins. La somme à
investir reste conséquente,
mais Philippe tient à rassurer les amateurs : « Après,
ça ne coûte plus rien du tout,
le budget annuel s'élève à trois
euros par an ! ». Vu de l'extérieur, le magasin situé rue des
Soupirs, ne paie pas de mine,
m
.co
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Fot
Reste
à
savoir si vous
avez la place nécessaire ? Le billard est un mobilier
lourd et volumineux, qui tend
cependant à s'affiner, les caisses
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Philippe Rogé, du billard aux jeux traditionnels flamands…
de monnaie ayant bien évidemment disparu depuis l'entrée en
masse du noble jeu dans les
foyers.
Qui dit Flandres…
Trois générations que la Maison
du billard vend du divertissement de choix. Aujourd'hui
encore, l'affaire est bien ancrée
dans le giron familial. Philippe
et sa fille sont à la vente, Lise,
son épouse, chargée du site
internet. Car oui, lorsqu'elles
marchaient fort encore, les
foires commerciales de la région
Nord – Pas-de-Calais n'échappaient pas à la famille Rogé,
mais avec l'avènement du net,
« la méthode de commercialisation a été bouleversée » confie le
patron de la boutique. Site marchand autant que vitrine, être
sur la Toile s'est avéré nécessaire. Comme la diversification
d'ailleurs. Si on pensait trouver
du billard à Sailly-sur-la-Lys et
rien que du billard, on
faisait
fausse
route. Sur les
quelque
400 m² d'exposition, ce
ne sont pas
moins de 2 000
références qui s'offrent au client et parmi
elles, un large choix de jeux traditionnels. « Nous sommes dans
les Flandres et dans les environs, le secteur des estaminets
s'est fortement développé.
Beaucoup de Lillois viennent
pour cela. On s'est donc mis à
fabriquer des jeux tradition-
nels ». Le petit palais du divertissement compte aujourd'hui
huit employés, et parmi eux,
trois menuisiers. Une partie de
la fabrication des « beaux joujoux » est faite sur place, ce qui
apporte encore un peu plus de
cachet à l'entité. Billard hollandais ou Nicolas, « palets-clapets », jeu de la grenouille, etc.
&
à acheter ou à louer pour vos
soirées, vous n'avez que trop de
choix encore. « La recherche du
plaisir dans le jeu », telle est la
devise du lieu. On ne pouvait
pas plus appropriée.
A. Top
La Maison du billard - 5 bis rue
des Soupirs - 62840 Sailly-sur-laLys - tél 03 21 02 77 77
Casse-tête
mini-entreprise
Les élèves techniciens d'usinage et dessinateurs industriels de
Terminale Bac Pro du lycée professionnel Allende à Béthune
ont créé cette année une mini-entreprise ; ils ont commercialisé
des casse-tête en bois et en alu, conçus, fabriqués, peints et
vendus par leurs soins. Ils les ont vendus lors du marché de
Noël de Béthune, mais aussi dans des écoles et des maisons de
retraite. Leur mini-entreprise baptisée IND Games a participé
le 31 mai dernier au concours Entreprendre pour Apprendre
Nord - Pas-de-Calais, salon régional des mini-entreprises à
Lille-Grand Palais. Et IND Games a pris la première place dans
la catégorie 16-18 ans. Les ingénieux élèves du LP Allende ont
représenté le Nord - Pas-de-Calais aux championnats nationaux les 29 et 30 juin.
Photo LP Allende
Sailly-sur-la-Lys
T
13
Lisa F. Young - Fotolia
L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012
Afable 62
FFABLE : « qui
accueille et
Béthune
écoute de
•
bonne grâce ceux
qui s’adressent à
lui ». En créant en
mars 2010, Afable –
Association des familles
d’accueil de Béthune, Lens
et environs, Jean-Michel
Domergue pensait bien
avoir trouvé l’acronyme
parfait.
Westrehem
A
« Mais nous avons très vite ajouté un
62 afin de bien faire comprendre que
notre association concerne tout le
département » explique cet ancien
infirmier qui, avec son épouse Rosette,
« pratique » l’accueil familial depuis
2007 à Westrehem. Afable 62 regroupe
aujourd’hui 88 familles d’accueil
agréées par le conseil général ; « ce n’est
pas un syndicat, précise son président,
mais un outil de promotion de l’accueil
familial car il s’agit d’en parler de
manière positive, de développer un sentiment d’appartenance à un groupe ».
Partager des informations, des retours
d’expérience, poser des questions,
obtenir des réponses : Afable 62 est « le
couloir pour exprimer ses problèmes et
ses solutions ».
Entre la maison
et la maison de retraite
Même s’il est plus développé dans le
Pas-de-Calais que dans le reste de la
France, l’accueil familial souffre d’un
déficit médiatique et grand public flagrant. « Nous sommes des gens très pris
et peu mobiles, nous n’avons guère le
temps de communiquer » ajoute J.-M.
Domergue ; l’association est le meilleur
moyen d’aller plus loin dans la connaissance et la reconnaissance. On désigne
par le terme « accueil familial », l’accueil des personnes âgées (ou handicapées) chez des particuliers, à titre onéreux. Cette offre répond aux besoins
des personnes âgées qui ne supportent
pas les contraintes de la vie en collectivité mais qui ne peuvent plus demeurer
à leur domicile à cause de leur perte
d’autonomie. Une étape intermédiaire
entre le chez-soi et l’institution, un
projet alternatif à la maison de retraite.
Tout particulier souhaitant accueillir
une personne âgée de plus de 60 ans (ou
handicapée) à son domicile doit faire
une demande d’agrément auprès du
conseil général. Les équipes des services
locaux de promotion de la santé (SLPS)
du Département assurent l’instruction
des demandes d’agrément, le suivi
social et médico-social des personnes
accueillies ainsi que le contrôle de
Promouvoir
l’accueil familial
L’accueil familial est un lieu où il y a de la vie, de l’envie, du vivant…
conditions d’accueil. Un agrément est
délivré pour l’accueil temporaire ou
permanent d’une à trois personnes, et
pour une durée de cinq ans. Le particulier doit offrir des conditions d’accueil permettant de garantir la santé, la
sécurité, le bien-être physique et moral
des personnes accueillies. Il doit disposer d’un logement compatible avec
les contraintes liées à l’âge ou au handicap des personnes, et proposer une
chambre d’au moins 9 mètres carrés
pour une personne seule et 16 mètres
carrés pour un couple. « L’accueil familial est désormais encadré beaucoup
plus qu’il ne l’était, il se professionnalise aussi de plus en plus. » Une chose
est sûre, ce n’est pas de tout repos et ça
ne s’improvise pas. Jean-Michel
Domergue répète « qu’il n’y a pas deux
familles d’accueil identiques ». Et
Afable 62 est bien l’espace où les
accueillants peuvent livrer leurs points
de vue. « Chez nous à Westrehem, tout
est structuré, organisé. Nous travaillons en réseau avec médecin, kiné,
orthophoniste, infirmière, art-thérapeute » racontent Rosette et JeanMichel. « D’emblée, avec les personnes
accueillies mais aussi leurs familles,
nous avons tout mis sur la table. Notre
fonctionnement, les visites, les repas,
les sorties (dont une « grosse » par
mois, l’Angleterre ou le musée de
Lewarde), les activités, la vie
privée… » Ils tiennent beaucoup à la
notion de « projet de vie » partagé avec
les personnes accueillies. Et une fois
par semaine, les Domergue « changent
d’air », confiant la maison (un ancien
corps de ferme joliment restauré) à
leurs remplaçants (agréés eux aussi)
afin d’assurer la permanence de l’accueil.
Afable 62 souhaite « grandir », un courrier a été adressé aux 350 à 360 familles
d’accueil du département pour les
inciter à adhérer et à ainsi « avancer
encore plus vite » dans le développement de cette formule d’accueil, en mettant en place davantage de formations,
en prônant l’accueil temporaire…
L’accueil familial coûte 1 500 euros en
moyenne par mois (déduction faite de
l’Apa) : « le prix des maisons de retraite
les moins chères, avec un taux d’encadrement bien plus élevé » fait remarquer Jean-Michel Domergue. La morale
de l’Afable 62 ?
Chr. D.
Tél. 09 50 39 48 39 www.afable62.fr
14
L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012
Textes M.-P. Griffon
Xavier Dectot, directeur
New York, Washington et Lens, Xavier Dectot ne
souffle pas. Le directeur du Louvre-Lens a la démarche rapide et le verbe aisé. Il a la simplicité qui
convient pour mettre à la portée de tous cet autre Louvre
au cœur d’une ville minière, qui doute. Il prend le temps
de persuader et d’expliquer ce qu’apportera le musée : le
développement économique et le développement culturel.
Au-delà de la mise en œuvre scientifique et culturelle du
projet, de l’animation des équipes, ce docteur en Histoire
de l'Art et Archéologie, doit aussi faire adopter la
structure par tous.
E
NTRE
Xavier Dectot, 37 ans, est
depuis 10 ans conservateur au
musée de Cluny, musée
national du Moyen Âge. Le
projet qu’il met en œuvre à
Lens le fascine et il regarde la
région avec une grande attention. Il ne s’étonne pas des
doutes de la population même
quand il apprend que certains
s’interrogent : « Et pour finir,
le Louvre, ça va se faire ? » Il
sait qu’une frange de la population n’a jamais entendu
parler du musée. « La fracture
sociale peut être très forte et
certaines personnes ne pensent
qu’à leur survie, reconnaît-il.
D’autres n’y croient plus. « Il a
fallu 8 ans pour que le projet se
réalise. À taille humaine, c’est
énorme, même si cela ne représente rien pour un tel projet. »
La plupart des habitants ont
quand même réalisé que Le
Louvre se construisait puisque
des travaux modifiaient le
centre-ville. « Ça embête, donc,
c’est concret ! »
Lens sur la carte
du monde
Il reste une grande incrédulité
sur les effets induits. « Malgré
nos efforts, même ceux qui
connaissent la réalité du projet
doutent des conséquences positives sur Lens et le territoire. Il y
aura à l’évidence une transformation d’image, de tout le tissu
économique. On pourra désormais mettre Lens sur la carte du
monde… » Les bénéfices du tourisme sont déjà une certitude,
l’implantation d’entreprises également, mais pas seulement. Le
directeur du musée promet une
redynamisation de tout le territoire. Désormais, au lieu d’habiter les communes alentour, il y
aura une vraie fierté de vivre à
Lens. Xavier Dectot le sait,
l’arrivée du Louvre inquiète
nombre de centres et acteurs
culturels,
d’associations…
« Nous n’allons ni prendre
leurs subventions, ni phagocyter les publics. » Au
contraire ! Chacun en a fait
l’expérience, plus on va au
cinéma, plus on a envie d’y
aller. « Et plus on va au
cinéma, plus on va au théâtre,
plus on va au musée ! » Ce sont
les mots du directeur. « Nous
allons mettre énormément de
moyens pour amener les
publics à ne pas avoir peur
d’entrer dans un musée ! »
Objectif : aller vers les publics
éloignés de la culture. À l’image
de la scène nationale du Bassinminier, Culture commune, qui
va frapper aux portes des maisons pour chercher les spectateurs par la main, le LouvreLens amènera s’il le faut ses
visiteurs un par un. « Nous
sommes persuadés que le musée
apportera du plaisir, de la
délectation, du bonheur. » La
transformation culturelle est en
Louvre
Photos M.-P. Griffon
« Apporter du plaisir, de la délectation… »
Xavier Dectot, conservateur du patrimoine expérimenté, 37 ans, met en œuvre le
projet scientifique et culturel du Louvre-Lens, il conçoit la politique culturelle,
fait en sorte que la population s’approprie le projet et anime l’équipe du musée.
œuvre, en partenariat avec les
autres structures du secteur,
avec les autres musées. « On
poursuit tous le même but.
Beaucoup de choses ont été
faites avant nous. On n’arrive
pas en conquérant. »
Pour accompagner l’ouverture du musée, la Galerie du
Temps sera ouverte gratuitement aux visiteurs pendant un
an. Le leitmotiv de l’équipe du
Louvre 2 et des partenaires
institutionnels est décidément
« La Culture accessible à
tous ». À Lens, elle va prendre
un sacré coup de fouet et ceux
qui pensent qu’elle n’est que
cerise sur le gâteau, doivent
bien admettre maintenant
qu’elle est devenue le gâteau luimême!
La Maison du Projet : tout sur tout
Vous voulez tout savoir, tout
comprendre, engranger mille
infos pour épater vos amis ?
Allez à la Maison du Projet, rue
Bernanos, et écoutez. L’équipe
de
médiation
culturelle,
accueillante, courtoise et captivante, vous raconte l’histoire
du site et son avenir. Elle sait
tout sur tout – ou presque tout.
Elle vous emmène en balade sur
la maquette ou sur les lieux, à la
limite du chantier. En promenade vous découvrez les chiffres
et les détails. Vous apprenez
aussi pêle-mêle que « La Scène »
va voir le jour; c’est un grand
auditorium de 300 places
consacré à des spectacles vivants
programmés en lien avec les
expositions. Vous saurez qu’un
restaurant gastronomique de 80
couverts sort de terre, sur le
site; en forme de cercle, d’une
surface de 700 m2, dont une
grande terrasse. Que sous le
bitume courent des filaments
électriques chauffants pour que
les camions réguliers arrivent
sans encombre, avec les œuvres.
Que le parc sera exceptionnel,
que des navettes desserviront le
lieu, qu’on attend 500000 à
700000 personnes dont la moitié
viendra de l’étranger… Vous
découvrez aussi que des visiteurs
du bout du monde viennent de
passer. Ils étaient Coréens et
Taïwanais. C’est bon signe.
Un « Café des Voisins »
est régulièrement organisé.
Le prochain est proposé
le vendredi 6 juillet à 13 h.
Du mercredi au dimanche
11 h – 18 h ou sur rendezvous pour les groupes.
Promenade tous les samedis
et dimanches à 15 h.
Entrée libre et gratuite
Tél. 03 21 69 82 00
Documentaire
« Mon Louvre à moi, le chantier »
« Mon Louvre à moi » constitue une série de 3 documentaires
indépendants, réalisés par Pascal Goethals, Rémi Vouters. L’acte
2 « Le chantier » est sorti en juin dernier et projeté très officiellement – et sous les applaudissements – au Colisée de Lens.
Certains s’y sont émus de l’authenticité, de la sincérité et de l’humilité des témoins lensois ; d’autres ont rongé leur frein, ne supportant plus le scepticisme et l’image étroite souvent véhiculée,
et dans laquelle ils ne se reconnaissent pas. À chacun de se faire
une idée en regardant le film en streaming sur France 3.
Les Films du Tambour de Soie. Coproducteurs :
CRRAV Nord - Pas-de-Calais,
France 3 Nord - Pas-de-Calais - Picardie
15
Photo Jean-Christophe Hecquet
L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012
- Lens
Jean-Christophe Hecquet
L’attrapeur de mémoire
EPUIS décembre 2009, JeanChristophe Hecquet,
photographe professionnel,
observe la construction du LouvreLens à travers les objectifs de son
appareil photo. L’homme n’a pas
de mots assez forts pour qualifier
les travaux. « Extraordinaires,
exceptionnels » sont ses préférés.
Mandaté par le Conseil régional
mais payé par le leader européen
du BTP, Eiffage, il a assisté à la
pose de la première pierre et
verra remettre les clefs du bâtiment à la mi-août. Magnifiques
sillons dans la mémoire du
chantier, ses photos sont aussi
les œuvres d’un artiste.
D
L’homme a suivi les ouvriers, les a vus
progresser, peiner, corriger, réussir. Il
a attrapé la mémoire des instants, sautant sur un geste, bondissant sur une
lumière, en quête d’une photo toujours meilleure. Il a regardé avec émotion le site se transformer, avec la certitude d’assister à un moment clef de
l’histoire du bassin-minier. « C’est la
culture internationale qui vient sur
notre paillasson ! ». Heureux de travailler sur « un sujet aussi noble que
Le Louvre-Lens », le photographe est
Meilleur ouvrier de France. Il habite
Bénifontaine et a installé un studio à
La Bassée il y a trente ans. « La
confiance des gens me fait avancer »
sourit-il. Jean-Christophe Hecquet
Derrière le rideau, l’édifice en construction. Il semble que les architectes et le Louvre-Paris veuillent
garder désormais la surprise.
parle d’investissement, d’engagement
et explique qu’il n’a pas le droit à l’erreur quand « L’image devient art ».
Pas facile de se renouveler aux
mariages, en studio, sur les plages…
Pas facile de transformer un cliché de
chantier en véritable œuvre. Et pourtant ! Ses photos sont fluides, élégantes, raffinées.
Le contrat de Jean-Christophe
Les chefs-d’œuvre cheminent
Le Louvre-Lens ne possédant pas de
collections propres, il verra arriver de
Paris, courant août, 205 œuvres pour
une présentation semi-permanente.
La plupart de ces œuvres – exposées
dans la Galerie du temps – resteront
dans la capitale minière pour 5 ans.
Un peu moins de 20 % d’entre elles
seront renouvelées au bout d’un
an, puis chaque année. Il en va
ainsi de La Liberté guidant le
peuple (28 juillet 1830) d’Eugène
Delacroix, la « tête d’affiche » de
l’ouverture du musée.
98-1863)
Delacroix (17
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Le 28 Juillet
n au Louvre
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H. 2,6 m. ; L.
ch Lessing - Dur
du Louvre / Eri
© 2009 Musée
Cette rotation permettra de réveiller le parcours, de ne jamais lasser le visiteur. La Galerie du temps
recevra des chefs-d’œuvre de tous les départements du Louvre parisien. Elle les présentera – et c’est
tout à fait innovant - selon une approche chronologique. Sur 120 mètres de long, seront exposées toutes
les civilisations et toutes les techniques, non par département comme à Paris mais de la naissance de
l’écriture (vers 3500 avant J.-C.) jusqu’au milieu du XIXe siècle. Sont attendues 70 œuvres pour
l’Antiquité, 45 œuvres pour le Moyen Âge et 90 œuvres pour les Temps modernes.
Dès l’ouverture du musée, ce sont donc les plus grands chefs-d’œuvre et les plus grands artistes présents au Louvre qui seront exposés à Lens : Botticelli, Raphaël, Le Greco, Rubens, Poussin,
Rembrandt, La Tour, Goya, Ingres… et bien sûr, Delacroix.
Circuit en autocar dans le bassin minier
Pour mieux découvrir la ville, l’Office de tourisme et du patrimoine de Lens-Liévin propose des
visites guidées en autocar « De la Mine au Louvre-Lens ». À travers différents éléments du patrimoine de l’agglomération on découvre l’incroyable reconversion d’un territoire façonné par l’épopée
minière. Le circuit de 2 h 30 conduit des anciens Grands Bureaux des Mines de Lens au site de la
future implantation du Louvre en passant par la base et les terrils jumeaux du 11/19 ou le chevalement Saint-Amé. La visite s’achève à la Maison du projet par la présentation du prochain musée.
Les sam. 21 juillet et sam. 18 août à 14 h 30 - 6 € : tarif normal. 3 € : étudiants, enfants
de 12 à 18 ans, demandeurs d’emploi. 1 € : de 6 à 12 ans. Gratuit pour les moins de 6 ans.
Rens. et réserv. 03 21 67 66 66
Hecquet s’achève en août, à la remise
des clefs. Pour que son « travail de
mémoire soit complet », il aimerait
poursuivre l’aventure jusque l’inauguration. « C’est passé super vite !
Deux ans, c’est trop court… »
Rens. 06 08 91 33 88 – 09 54 59 89 69
[email protected]
L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012
Photos CAUE
16
CAUE 62 :
conseiller, former, informer, sensibiliser
CQ était en quête de bons conseils pour l’aménagement des terrains proches
de l’école et de la mairie. Wirwignes souhaitait un avis éclairé avant la
Arras
réalisation d’un béguinage. Érin cherchait l’inspiration pour
•
la chapelle Saint-Benoît-Joseph-Labre… En 2011, soixante-dix
communes - villes et villages - du Pas-de-Calais ont sollicité un
conseil auprès du CAUE, Conseil d’architecture, d’urbanisme et
d’environnement du Pas-de-Calais. Outil d’accompagnement des
territoires, lieu de débat, de sensibilisation, de formation des acteurs du
cadre de vie, le CAUE 62 a tenu son assemblée générale le 5 juin dernier
à Croisilles.
« Nous ne sommes pas à Croisilles par
hasard, a souligné Philippe Druon, le directeur.
D’abord son maire est un administrateur du CAUE et
puis nous avons participé ici au projet d’écoquartier ». Un projet durable et solidaire que les participants à cette assemblée générale ont d’ailleurs découvert sur le terrain, en même temps que le domaine du
Moulin, la résidence la Ferme et le sentier de la
Sensée. Le chantier de l’écoquartier (baptisé « Le
Badoulet ») a été lancé au printemps dernier sous la
houlette de Pas-de-Calais Habitat. Trente-cinq logements vont sortir de terre autour de la voirie déjà
réalisée et permettront de relier l’écoquartier au village.
Le CAUE a donc délivré en 2011, 85 conseils aux
communes (dont beaucoup de démarches complexes
d’urbanisme durable). Il a animé des démarches par-
ticipatives auprès de cinq collectivités ; effectué 19 interventions
d’animation et d’information
dont la diffusion de l’ouvrage
« Voir la route autrement » tiré à 4 000 exemplaires et
coproduit à la demande du conseil général. Citons
encore la création du site web et des quatre « Lettres
du CAUE », la participation à plus d’une trentaine
de groupes de travail partenariaux en continu, les 57
conseils personnalisés auprès de particuliers, l’assistance auprès de douze collectivités en instruction de
documents d’urbanisme, etc. « Le Pas-de-Calais a
besoin du CAUE » répète Jean-Michel Desailly, président de cette association départementale (appartenant à une fédération regroupant un réseau de 1 300
professionnels) de statut privé mais investie de missions de service public. Service public également
illustré par la mise à disposition du centre de documentation complété chaque année par plus de 200
ouvrages spécialisés.
Photo Chr. Defrance
Croisilles
A
En abordant les perspectives 2012, Jean-Michel Desailly a évoqué la subvention de 550 000 € votée par le conseil général du Pas-de-Calais pour
cette année 2012, « correspondant en réalité à une disponibilité de
420 000 €, compte tenu d’un reversement de 130 000 € au même conseil
général ». Le CAUE attend la perception de la TDCAUE, taxe mise en
place en juin 2010 et dont le rapport annuel pour l’année 2011 devrait
être de l’ordre de 1,2 million d’euros. Ces rentrées pourront permettre au
CAUE d’engager les actions mises en sommeil par manque de disponibilités financières. Un dossier Feder Interreg (crédits européens) a été
déposé fin janvier affirmant un partenariat entre le Département, le Kent
et les CAUE 62, 27 et 80 autour de la « régénération urbaine et le retournement d’image ». Enfin une convention établie avec le Département permettra d’affirmer le partenariat sur les actions partagées relatives à l’urbanisme, les paysages, l’architecture et l’environnement, cœur de métier
des CAUE. Si le devenir des CAUE n’échappera pas à un « vaste débat »,
le conseil général du Pas-de-Calais « saura toujours reconnaître le rôle
du CAUE » alors que l’État et ses services (DDE…) ont disparu du paysage, des paysages.
Contact : 03 21 21 65 65 - www.caue62.org
L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012
17
Son et lumière à Saint-Laurent-Blangy
Saint-Laurent-Blangy
«Q
Photos Jean-Marie Aumartet Mati El Hamine
L’Artois, l’aventure de la préhistoire à la Libération
UATORZE
ans
Arras
qu’on
•
est dans l’aventure »
et pas une ride de
lassitude. Le punch de
Bernard Ducq, un des
fondateurs du Son et
lumière Histoire et rêves
d’Artois, n’a pas faibli. Celui
des 700 bénévoles qui
réalisent la fresque
historique non plus. Ils
cousent, construisent des
décors, montent des rampes
de spots, répètent des
scènes, apprennent des
textes… sans se lasser,
opus après opus. Toute
l’année, ils attendent
l’événement. Pour mener
ensemble la belle aventure.
Au-delà du spectacle – qui remporte un
succès considérable auprès des amateurs
de Son et lumière – l’histoire menée par
les bénévoles est remarquable. Alors que
l’individualisme prime aujourd’hui, dans
la société, les familles, les entreprises… il
est réconfortant de découvrir ce besoin
éminent d’être en groupe. Au moins sept
cents personnes dans l’agglomération
élargie d’Arras ont compris que le plaisir
pouvait exister aussi quand on relevait la
tête de son ordi, sa télé, son mobile.
Comme chacun des 100000 spectateurs
qui ont assisté aux 13 éditions précédentes…
Le puzzle
Le lien social a été le moteur de la création de l’événement. Très vite il a été tissé
serré par l’ensemble des bénévoles. « Les
gens ont compris qu’on n’était rien les uns
sans les autres. C’est un genre de puzzle,
commente M. Ducq. On est sur le même
L’aventure humaine est douce. Elle mêle toutes les générations et tous les milieux.
pied d’égalité. » Un médecin et un
ouvrier; un chirurgien et une infirmière;
un conducteur de travaux et un employé
technique… des bébés, des ados, de personnes âgées, des familles entières.
« C’est un brassage social incroyable.
Nous représentons la société ! » Des
bénévoles se sont rencontrés au Son et
lumière, aimés, mariés. Un jeune
homme a trouvé sa voie professionnelle,
il est devenu ingénieur en électricité.
Beaucoup sont devenus amis, ils se
reçoivent régulièrement, et une centaine
de personnes travaille toute l’année, en
toute discrétion, à la confection ou la
réparation des costumes, la mise en
œuvre des décors ou la réalisation de
tâches administratives.
Pour continuer à passionner l’équipe et
le public, chaque année, des modifications sont apportées, au scénario, aux
scènes, aux effets techniques. Outre le
vrai train qui traverse le parc, les che-
Un vrai train et un vrai conducteur de train traversent la scène géante. Chaque année, les organisateurs promettent une mise en scène surprenante et chaque année, les amateurs de fresque historique
sont satisfaits.
vaux qui surgissent, les feux d’artifice qui
explosent… cette année, les organisateurs
promettent un mur d’eau qui servira
d’écran aux projections photos.
Applaudissements et plaisir garantis!
M.-P. G.
ACN Histoires et Rêves d'Artois, BP 60006, 62055 Saint-Laurent-Blangy - 03 21 51 29 61
Les 31 août et 1er, 7, 8, 14, 15 sept. à 21 h. 16 €, 6 €, 44 € par famille
www.histoiresetrevesdartois.com
18
L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012
8 aires de découvertes et de jeux sur
Chicago à Los Angeles sur plus de deux mille miles, la Route 66 traversait
trois fuseaux horaires et huit états américains… De Guînes à Azincourt en
passant par Helfaut, Dennebrœucq, Nielles-lès-Bléquin, Landrethun-le-Nord,
Clairmarais, la Route 62 reste dans le même fuseau horaire et pourtant elle permet à
ceux qui l’empruntent de voyager dans le temps et dans l’espace ! « Fédération » de
sites touristiques, la Route 62 est le chemin le plus aisé pour passer un bon weekend, un bon séjour… en se promenant bien sûr mais aussi en se cultivant, en
s’amusant, en apprenant, en pédalant, en roulant à 62 à l’heure dans une deudeuche.
D
Publirédactionnel
E
Premier arrêt à Dennebrœucq et
Dennlys Parc, le parc d’attractions
entièrement dédié à la famille depuis
bientôt trente ans. « Dennlys Parc
c’est Disneyland et ça m’est plus sympathique » a coutume de répéter
Roland Huguet le président honoraire
du conseil général du Pas-de-Calais.
Un parc familial situé dans un cadre
très verdoyant de huit hectares en
pleine campagne, traversé par la
rivière alimentant la roue du moulin ;
un parc qui ne veut pas s’amuser à
concurrencer les monstres du loisir et
à décrocher la lune, mais simplement
à ne jamais tomber dans la routine.
Cette année 2012 voit l’arrivée de
deux nouvelles attractions : Icarius un
manège aux 32 chaises volantes et
Temp’O qui culmine à 14 mètres de
hauteur rejoignent le Denno-copter,
les Montgolfières une roue haute de
vingt mètres et d’une capacité de 96
personnes, la Baie des Pirates, le
Furio ce train de la mine à grande
vitesse inauguré en 2003 avec un parcours de trois cents mètres truffé de
virages et de descentes vertigineuses,
la Crazy River « ouverte » en 2009
avec bouées et effets « splash » qui a
permis à Dennlys de booster sa fréquentation (presque 160 000 visiteurs
en 2011), ou encore le Nitro une montagne russe inédite en Europe et installée en 2010 pour des courses monstrueuses à bord de chariots
survitaminés. Vingt-deux attractions
au total, sans oublier le musée du
moulin, le plus bel orgue mécanique
du Nord – Pas-de-Calais, les attractions foraines, les spectacles de magie
avec le duo « It’s magic ». Sensations
fortes et familiales sur la Route 62.
Site exceptionnel, grand vestige de la
seconde guerre mondiale en Europe,
la Coupole d’Helfaut (à cinq kilomètres de Saint-Omer) est devenue un
lieu incontournable de culture historique et scientifique, un lieu d’éducaLa Tour de
l’Horloge
tion aussi. Forte de quinze années
d’expérience, ayant accueilli plus
d’1,8 million de visiteurs, cette cité
souterraine où aurait pu se jouer le
sort de la seconde guerre est un musée
très moderne offrant une immersion
dans le passé (le parcours « Le Nord
de la France dans la main allemande »
se penche sur la vie quotidienne sous
l’Occupation) et un regard neuf sur le
présent, de la folie nazie à la face
cachée de la conquête spatiale, de
Werner von Braun aux premiers pas
de l’Homme sur la Lune. Et l’espace
sera la vedette du Planétarium numérique 3D (une technologie inédite en
Europe) qui ouvre cet été, une extension scientifique naturelle de La
Coupole qui va donc encore plus loin
pour émerveiller et surprendre les
visiteurs. D’une capacité de plus de
130 places assises, ce nouvel équipement permet la projection de films sur
l’espace et les étoiles en 2D ou en 3D,
selon les séances. Grâce à une technologie audiovisuelle stéréoscopique - un
écran en aluminium perforé hémisphérique à 360° de 15 mètres de diamètre et un système sonore spatial 5.1,
le Planétarium génère des images de
très haute résolution : films d’animations thématiques, découverte des
constellations automatisée ou commentée… Petits ou grands, professionnels, amateurs éclairés ou simples
curieux : des clés de compréhension
pour tous !
Dans le marais de Saint-Omer, la
Route 62 monte dans un bateau, une
barque, un bacôve pour visiter avec
ISNOR une exceptionnelle zone naturelle de 3 600 hectares, l’un des derniers marais encore cultivé en France.
Visites guidées, balades nocturnes,
marché sur l’eau : ISNOR raconte,
met en valeur, tout en préservant.
Avec les Belles Échappées, la route
croise l’originalité et l’oxygène. Des
Les Belles Échappées
ISNOR
Photo Sébastien Jarry
la Route 62
La Coupole
Dennlys Parc
2 CV Citroën, des Solex électriques,
un tandem, un triporteur… sont loués
aux touristes pour se balader dans
l’Audomarois hors des sentiers
battus ! Des escapades sur des chemins
oubliés que l’on peut encore pimenter
en faisant du Geocaching (chasse au
trésor GPS) ou du golf à la ferme
autour de la Ferme de l’Abbaye de
Clairmarais.
Après avoir pris l’eau, la Route 62
arrive sur les rails de l’ancienne voie
ferrée de Saint-Omer à Boulogne-surMer. Dans le pays de Lumbres, à
Nielles-lès-Bléquin, le Rando-rail
associe bons coups de pédales et
découverte de paysages authentiques :
bois de Nielles, bocage boulonnais,
collines d’Artois, vallée du Bléquin.
Chaque Rando-rail peut « transporter » jusqu’à quatre adultes (ou
deux adultes et trois enfants) et les
bonnes parties de plaisir sont assurées !
Réaménagée sous la supervision de La
Coupole, la forteresse de Mimoyecques à Landrethun-le-Nord est
une base souterraine qui devait servir
à l’installation du canon V3 imaginé
par la folie nazie pour toucher
l’Angleterre… Un site bombardé par
la Royal Air Force le 6 juillet 1944
pour mettre fin à une menace
majeure. Une leçon d’histoire sur la
Route 62.
Histoire aussi à Guînes au musée de la
Tour de l’Horloge, un musée pas
comme les autres où l’on peut embarquer à bord d’un drakkar, fabriquer
une cotte de maille, s’habiller comme
les Vikings, revêtir la tenue des chevaliers. La Tour de l’Horloge propose
aux petits comme aux grands de
devenir des acteurs de leur visite.
Un voyage dans le temps dont il est
aussi question au Centre historique
médiéval d’Azincourt ; une plongée au
cœur de la célèbre bataille du
25 octobre 1415 (dans un champ situé
à quatre cents mètres du Centre), au
cœur du Moyen Âge avec le soutien de
la technologie, de l’archéologie…
Soupeser les armes des chevaliers,
tester leur vision dans les casques…
avant de reprendre la Route 62 pour
retourner au point de départ et refaire
le tour des 8 aires pourquoi pas ?
torique
Centre his Azincourt
médiéval d’
Forteresse de
Mimoyecques
Rando-rail
20
Dossier
L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012
Textes B. Queste & M.-P. Griffon
Pour l’amour du ciel
NCORE une vieille idée reçue qu’il faut mettre au placard… Le nord de
la France n’est pas privé d’étoiles! Et ses habitants ne se privent pas
de les observer, faisant fi d’une météo parfois moins avantageuse que
dans le reste de l’Hexagone. Le Nord - Pas-de-Calais est la région qui
compte le plus grand nombre de clubs d’astronomie. Avec des passionnés,
des pédagogues, des curieux et même quelques ufologues. L’été est
naturellement la saison la plus propice (enfin on croise les doigts) pour
observer le ciel, les pluies de Perséides, pour suivre sa « bonne étoile »,
repérer Mars ou Jupiter. Et si le temps ne le permet pas, chacun pourra se
rendre au planétarium de la Coupole d’Helfaut, inauguré le 13 juillet. « Le
premier planétarium numérique et stéréoscopique de France! » Un
équipement d’immersion spectaculaire. Un lieu de vulgarisation aussi. 129
places et 4 pour des personnes à mobilité réduite, un écran venu des ÉtatsUnis (une « grosse boule » de quinze mètres de diamètre) et six vidéo
projecteurs pour observer le ciel vu de la Terre (et réciproquement), le
système solaire, les ciels du soir, les ciels de saison. Des séances de
quarante minutes à une heure (deux séances le matin, deux l’après-midi à
partir du 14 juillet), parfois animées. « Nous avons recruté un docteur en
astrophysique (Nicolas Fiolet, originaire de Boulogne-sur-Mer), capable
d’apporter des réponses à toutes les questions » précise Julien Duquenne,
directeur de la Coupole.
Quand les étoiles de la Coupole auront filé, vous pourrez suivre la 22e
édition de la Nuit des étoiles les 10, 11 et 12 août, vous pourrez aussi vous
balader sur les terrils et surprendre des « ivbi » - ces insectes volants bien
identifiés que sont les papillons de nuit, ou des chauves-souris.
Photo J. Pouille
La Coupole ouvre son planétarium
E
Le hall d’accueil du planétarium et l’entrée en « diamant ».
Au club de Saint-Laurent-Blangy
Astronomes en culottes courtes et toqués d’étoiles
Bienvenue au club
Pour Freddy Poiret et ses amis l’astronomie en amateur
ne se conçoit pas en solitaire. Avant de se lancer, mieux
vaut selon eux s’inscrire en club. « Le matériel de base,
télescope ou lunette, n’est pas très cher mais dès qu’on
monte en puissance c’est autre chose, disent-ils. Ici nous
avons à notre disposition des télescopes de 150, 200 et 300
millimètres, plusieurs appareils mobiles pour les sorties
sur le terrain, un planétarium sous toile pour expliquer le
ciel aux non-initiés, de la documentation, des ordina-
teurs… Ça permet d’observer les constellations, les positions des planètes et de la Lune dans une ambiance conviviale, d’échanger nos informations, d’accueillir des
groupes d’écoliers… ». Des activités que déploient plus
ou moins la plupart de la vingtaine de clubs du Pas-deCalais.
Réunion et observation du ciel chaque vendredi à partir
de 20h30 au local (y compris pendant l’été), groupe scolaire Langevin à Saint-Laurent-Blangy.
http://www.aas.asso.fr
Photo Bernard Queste
« Un jour mes parents m’ont offert un livre sur l’astronomie. Je l’ai lu et j’ai tout de suite voulu en
savoir plus. Je suis vraiment très intéressé par le
ciel, les planètes, la vie des étoiles » raconte Antoine,
10 ans et demi, le benjamin du club d’astronomie de
l’Association d’animations scientifiques de SaintLaurent-Blangy. « Il a tellement posé de questions et
insisté pour observer le ciel que nous avons cherché
à l’inscrire à un club proche de chez nous » précise
sa maman, peu étonnée que son fils envisage une carrière dans cette discipline.
Freddy Poiret, l’animateur de la section, a pris le
garçon et d’autres jeunes sous son aile dès leur
arrivée au club. Astronome amateur depuis sa jeunesse (à plus de 50 ans il possède encore sa première
lunette d’observation achetée à l’âge de 14 ans),
intarissable sur le sujet et adore transmettre son
savoir aux autres. Cheville ouvrière de la section, il
ne compte pas son temps en séances d’initiation et
conseils aux adhérents de tous âges. Bricoleur avisé,
il fabrique même des maquettes permettant de
repérer les étoiles, tient à jour la documentation,
organise avec d’autres les rendez-vous comme
récemment le transit de Vénus le 5 juin et la Fête du
soleil le 22 juin. Prochainement ce sera la Nuit des
étoiles avec une observation le vendredi 10 août au
club et le samedi 11 sur la commune de Monchy-auBois dont le maire est un grand passionné d’astronomie. Les curieux sont attendus pour ces deux soirées sous la voûte céleste.
Antoine écoute avec grand intérêt les
conseils donnés par l’animateur du club
de Saint-Laurent-Blangy, Freddy Poiret.
Dossier
Un peu plus près des étoiles
L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012
21
…quand vient la nuit
Jean-Christophe Bayart
est astrophotographe.
Objectif ciel !
Papillons de nuit & chauves-souris
Vols au-dessus des terrils
Bruno Derolez sort
la nuit et étale son
grand drap blanc sur
un terril. Il veille. Il
attend
patiemment
qu’un
sphinx se
pose à ses
côtés…
Les initiés
auront compris qu’il s’agit du chargé
d’études faune - flore du Centre
permanent d'initiatives pour
l'environnement (CPIE) Chaîne des
Terrils. Quand le bassin-minier est
endormi, l’homme emmène
parfois en promenade
ceux qui souhaitent
découvrir la faune
nocturne. Un soir
les papillons de nuit,
dont le sphinx étonnant ;
un autre soir les chauvessouris…
Photo J.-Ch. Bayart
Il a la tête dans les étoiles et les pieds sur terre, ça ne fait aucun doute. JeanChristophe Bayart, un habitant du Ternois (dans une maison dont il a choisi la
« bonne » orientation), observe et photographie le ciel depuis plus de 30 ans.
« J’avais une dizaine d’années lorsque j’ai découvert le ciel étoilé. J’ai tout de
suite été fasciné par le spectacle » avoue ce passionné qui a acquis son premier
télescope au milieu des années 80 et a fréquenté plusieurs clubs de la région. Ainsi,
à Bruay-la-Buissière, il a été initié pour la première fois à l’astrophotographie par
André Dubois qui lui a donné l’envie de montrer aux autres ce qu’il voyait, donc
de le photographier. Pas question de se lancer dans de savants calculs ou de tracer
des plans sur la comète. Son truc à lui c’est regarder le ciel, s’émerveiller du spectacle des planètes, des nébuleuses ou des galaxies, « les plus difficiles à observer »,
d’en garder un instantané. Un point c’est tout. Photographie argentique d’abord
avec laboratoire de développement à domicile, numérique aujourd’hui avec du
matériel de plus en plus sophistiqué, de plus en plus onéreux aussi. « Je conseille
aux jeunes qui veulent se lancer dans l’astronomie de s’équiper progressivement.
Un télescope de base ce n’est pas très cher pour la simple observation, mais dès
qu’on passe à l’astrophotographie, les prix des appareils montent vite » concède
Jean-Christophe Bayart qui possède désormais pour plus de 30000 € de matériel (télescope, lunette, caméra pour imagerie planétaire, caméra pour ciel profond, oculaires…). Dans la marque qu’il affectionne, Takahashi, ils ne sont qu’une
dizaine à être ainsi équipés. C’est dire si ses photos sont prisées. Avec l’avènement
d’internet, il a comme beaucoup d’autres
partagé ses images en ligne sur son site
web. « Internet a révolutionné le monde de
l’astronomie et de la photo. Auparavant
on échangeait par les revues, désormais
c’est sur la toile que les passionnés dialoguent » conclut celui qui a vu plusieurs de
ses photos publiées dans de prestigieux
journaux ou sur des sites spécialisés.
J.-Chr. Bayart auprès d’une partie de son
matériel installée sur sa pelouse, là où il
réalise régulièrement des astrophotos.
Les balades sont gratuites. Elles
sont offertes par la mairie de
Loos-en-Gohelle, heureuse de
faire découvrir à ses habitants – et aux autres – que
les terrils du 11/19 sont
d’une richesse inouïe.
Certains spécimens de la
faune et la flore sauvages,
qui y ont trouvé
refuge, sont rares,
précieux, singuliers. Les lieux sont des
poumons verts qui respirent au beau milieu
d’un espace urbanisé.
Ils sont peu fréquentés, relativement tranquilles et
vierges de tout pesticide ou
herbicide. Aussi, plus que partout ailleurs, on y trouve des
centaines d’espèces de papillons de nuit. 731 différentes
pour être précis, sans compter les
toutes petites, telles que les mites.
Bruno Derolez les attire sur les draps
blancs qu’il étale et
qu’il éclaire avec la
lumière blanche d’une
lampe à vapeur de mercure. Les insectes s’y
précipitent et se posent
aussi - un peu - sur les promeneurs, assis tout autour.
« La plupart des papillons
de nuit sont ternes, dit le
chargé de la faune et de la
flore, mais certains sont
très beaux, ils ont des
reflets roses, rouges,
dorés ou des
reflets camouflages.
L’ambiance
est particulière,
c’est
unique… ». À chaque moment de la
nuit, son groupe de papillons. Ils ont
« leurs heures ». Ainsi, faut-il attendre
minuit pour voir arriver « le
sphinx, dont le corps peut
atteindre huit centimètres de
long, c’est l’apothéose ! »
Appareil
à ultrasons
La sortie chauve-souris
rencontre le même
succès. Bruno Derolez
est équipé d’un appareil particulier qui transforme les ultrasons
inaudibles émis par les chauvessouris, en sons audibles. Toutes ont
une fréquence différente. Il suffit
d’être silencieux, d’écouter le son
s’intensifier, pour les voir s’approcher, et voler au-dessus des têtes.
Ceux qui ont – encore – peur
qu’elles s’accrochent aux cheveux
devront ranger leur crédulité au
fond de leur poche, et
mettre
leur
mouchoir pardessus. « Ça
n’arrive
jamais. » Bruno
Derolez suppute qu’on racontait jadis cette histoire aux jeunes
filles pour les empêcher de
sortir le soir…
Aujourd’hui, ces jeunes
filles et leur entourage,
sont plutôt chaleureusement invités à se balader à
la nuit tombée. Le chargé
d’étude les emmène sous les étoiles,
entre deux inventaires de la faune et
de la flore, deux
évaluations de terrils, deux comparaisons de sites
miniers français
et
wallons.
Bruno Derolez
ne décrochera
pas la lune mais
il garantit des
émotions.
22
Identité
L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012
Le Pas-de-Calais : une « terre d’industrie »
devenant terre de sport, de culture
la France depuis
quelques semaines
cuisine le mot « normal »
à toutes les sauces, le Pas-deCalais s’apprête à déguster un
tout autre adjectif… Dans
notre département, le second
semestre de cette année 2012
sera bel et bien exceptionnel.
Remarquable, précieux,
unique… autant de synonymes appelés à la rescousse
pour évoquer trois grands
événements propres au 62. La
« base arrière » des Jeux
olympiques. L’ouverture du
planétarium de la Coupole
d’Helfaut. L’inauguration du
Louvre-Lens. Nous avons
demandé à Dominique
Dupilet, président du conseil
général, son « sentiment » sur
ce second semestre pas banal.
Photo J. Pouille
S
I
Jeux de Londres : le conseil général a organisé un J-62 au cap Gris-Nez.
« Les J.O. c’est presque derrière nous » sourit Dominique
Dupilet ravi d’avoir remporté
haut la main le pari d’accueillir des délégations sportives étrangères dans des
salles, des stades neufs ou
rénovés qui font du Pas-deCalais l’un des départements
les mieux équipés de France,
paré à organiser des championnats du monde, d’Europe… « Une quarantaine
d’équipes étrangères venues
s’entraîner chez nous et il y en
aura encore quinze jours
avant les Jeux. Des équipements utilisés à plein. Des
retombées économiques grâce
à la présence de ces sportifs ».
Pour monter sur la plus haute
marche du podium, il faut
maintenant attendre de mesurer la fréquentation du Pas-
de-Calais pendant ces Jeux.
« Il y aura une montée en puissance, explique D. Dupilet.
Des milliers et des milliers de
personnes vont traverser notre
département, grand carrefour,
pour se rendre à Londres.
Dans les navettes du Tunnel, il
n’y a déjà plus de place pour
les bus. Tous les services de
sécurité sont mobilisés, pas de
congés dans les hôpitaux. Mais
ce que nous ne savons pas c’est
si tous ces gens vont s’arrêter
chez nous ? Où ? Combien de
temps ? Nous avons une
réserve de 1 000 lieux d’accueil
supplémentaires. » Wait and
see. De son côté, Dominique
Dupilet « regardera les Jeux à
la télé » et ira dans les communes où le Département
fêtera l’Olympisme et le sport.
« J’avais senti que ces Jeux
Le président socialiste du conseil général du Pasde-Calais attend beaucoup du nouvel acte de la
décentralisation promis par François Hollande, le
président de la République. « Nous travaillons
déjà sur le sujet avec l’Assemblée des départements de France », explique Dominique Dupilet.
« Notre volonté est de réaffirmer le rôle des départements dans la clause générale de compétence. »
D. Dupilet est partisan de rendre obligatoire la
contractualisation entre les Départements, les
Régions et les intercommunalités : « Des contrats
de six ans, en désignant un chef de file, en partageant les compétences, partage consenti par les
uns et les autres. » Un nouvel acte de la décentralisation exige aussi selon lui « de redéfinir le rôle
étaient importants pour nous.
Il y a eu une adhésion, on sent
qu’on est très près de
l’Angleterre à qui nous avons
tourné le dos durant des siècles ! »
Les Anglais connaissent bien la
Coupole d’Helfaut, Centre
d’histoire et de mémoire du
Nord - Pas-de-Calais, ils y
reviendront sans doute pour
découvrir le planétarium qui
sera inauguré le vendredi
13 juillet à 17 heures.
Exceptionnel. « Le planétarium le plus moderne de
France », se réjouit le président du conseil général (financeur à 40 %). « Voir le ciel en
temps réel ! L’inconnu que
représente l’espace. C’est
l’aboutissement de la vocation
de la Coupole. »
La Coupole fera partie dès la
fin 2012, avec Nausicaa et
d’autres, des « produits vers
lesquels nous orienterons les
visiteurs du Louvre-Lens ».
Exceptionnel Louvre-Lens,
inauguré en décembre. « Nous
mesurons aujourd’hui son
impact. Par exemple, jamais
un futur musée n’avait autant
intéressé la presse américaine ! » Pour le Pas-deCalais, il s’agit de « faire
rester » les visiteurs du
Louvre-Lens venus du monde
entier. « Ils resteront s’il y a
de l’offre ! Le Comité départemental de tourisme y travaille. Il ne faut pas prendre
de retard et avancer à marche
forcée. Nous aurons une
année de rodage pour booster
les capacités d’accueil, pour
mettre au point une offre cul-
exact de l’État : sécurité, justice… » Un État qui
doit toujours 1,2 milliard d’euros au conseil général
du Pas-de-Calais (une « dette » liée aux transferts
de compétences) : « Je continue à réclamer cette
somme ! Sans elle, j’ai maintenu l’essentiel dans le
Pas-de-Calais, en faisant preuve d’ingéniosité, en
faisant des économies dans tous les coins et tous
les recoins. Imaginez ce que nous aurions pu faire
avec ce 1,2 milliard ? La départementale 939 entre
autres serait terminée ! »
Qui dit nouvel acte de la décentralisation (une loi
au printemps 2013 ?) dit révision de la réforme des
collectivités territoriales de l’ère Sarkozy ? « On y
travaille aussi… » On garderait probablement un
conseil départemental. On voterait le même jour
turelle supplémentaire, créer
des passerelles avec Arras,
Lille et les communautés d’agglomération qui devront renforcer leur partie culturelle. »
Le président du Département
est aussi convaincu qu’il faut
« travailler sur notre histoire » car il y a là matière à
séduire la clientèle anglosaxonne, nord-américaine.
« De Jules César à la seconde
guerre mondiale en passant
par les Croisades, nous
sommes l’illustration totale,
sans faille, du cours de l’histoire de notre civilisation. »
Sans oublier la Grande
Guerre et le tourisme de
mémoire parfaitement « complémentaire » avec le LouvreLens. Dominique Dupilet sait
ce qu’il veut. « Le conseil
général ne participera pas au
mémorial international de
Lorette. Ce que je souhaite
c’est reconstituer l’atmosphère de la guerre avec le
bruit, les odeurs, la vie des
soldats. Faire comprendre à
quel point ce fut une boucherie ! Il y a le projet de
centre d’interprétation de la
Grande Guerre à Souchez et
là je mettrai de l’argent. »
Jeux olympiques, planétarium
de la Coupole, Louvre-Lens :
le Pas-de-Calais est dans les
starting-blocks, engagé dans
une course de fond. « On a tellement expliqué que nous
étions une terre d’industrie…
Demain nous serons une terre
de sport, de culture, d’histoire
et de tourisme. » Un défi
exceptionnel.
Chr. Defrance
pour les municipales, les « cantonales », les régionales. On redécouperait les cantons actuels.
L’introduction de la parité, d’une dose de proportionnelle « permettraient un changement de la
sociologie des assemblées départementales, un
rajeunissement ». Aux yeux du président du
conseil général du Pas-de-Calais, ce nouvel acte de
la décentralisation est essentiel pour le milieu
rural : « Décentralisons et donnons aux collectivités les moyens d’assurer ce service public que la
ruralité a perdu ». Un nouvel acte de la décentralisation est « fondamental pour lutter contre l’extrémisme, accentué par le fait que l’État est loin ».
Chr. D.
Vie pratique
L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012
Le car à
23
et gratuit jusqu’à 19 ans
Partir sur la Côte au « car de tour »
A langue française est subtile ! Vous pensez que car et bus, c’est la même chose ?
Pas vraiment. Un autocar est utilisé pour les liaisons interurbaines, les
voyageurs y sont obligatoirement assis. Un autobus est réservé à un
usage urbain ou périurbain avec arrêts fréquents et station debout autorisée.
Le conseil général maîtrise le sujet et annonce qu’à partir du 1er juillet 2012,
le car sera à 1 euro dans le Pas-de-Calais ; gratuit pour les jeunes jusqu’à 19
ans en dehors des périodes scolaires (c’est déjà gratuit pour aller au collège,
au lycée…) !
L
Le tarif unique sur l’ensemble
du réseau Colvert (46 lignes
interurbaines, 420000 trajets
commerciaux, 3900000 trajets
scolaires, 4,4 millions de kilomètres parcourus) est une mesure
phare du Schéma directeur
départemental de la mobilité
adopté par le conseil général du
Pas-de-Calais en février 2012.
« Tous les trajets à un 1 euro!
Nous serons le 3e département
de France à appliquer ce tarif
avec les Alpes-Maritimes et les
Pyrénées-Orientales, le premier
à donner la gratuité aux
jeunes », se réjouit Dominique
Dupilet, le président du conseil
général. « Un tarif moyen de
2,19 euros, c’était encore trop
cher et les cars n’étaient pas
remplis. » Ce tarif unique à
1 euro ressemble à une aide
financière non négligeable alors
que gazole et essence deviennent
des « denrées chères ». Les techniciens du conseil général ont
calculé qu’un automobiliste
habitant à 15 kilomètres de son
lieu de travail pourrait économiser 2616 euros par an en utilisant le transport collectif interurbain. Autre effet positif de la
mesure: la gratuité pour les 0 à
18 ans (inclus) durant les
vacances, le mercredi, le samedi
et le dimanche « permettra aux
jeunes de bouger plus facilement
pour les activités culturelles,
sportives, pour rencontrer des
gens, pour s’épanouir et
grandir ». Favoriser les transports en commun est une
démarche qui « s’imposait » aux
yeux d’un conseil général tourné
vers le développement durable
et son Agenda 21. Tarif unique à
1 euro et gratuité pour les jeunes
coûteront 500000 euros et « on
attend un rebond de la fréquentation, à beaucoup plus des
45 % d’augmentation constatés
sur la ligne expérimentale
Arras-Bapaume » espère le président Dupilet.
Depuis les lois de décentralisation de 1982, le transport interurbain est une compétence du
conseil général qui transporte
aussi les scolaires (71000 collégiens, lycéens et élèves de RPI)
avec une gratuité qui n’était pas
obligatoire, un acte volontariste
pesant 45,8 millions dans le
budget départemental, soit
645 euros par élève et par an.
Le train, le car
puis la plage!
Si l’ambition est bien de dynamiser la fréquentation des autocars, le conseil général du Pas-
Le Colvert s'envolera…
« Et ce n’est pas la fin de nos objectifs » clame D. Dupilet. Le
Département va repasser un marché avec la quarantaine de
transporteurs présents sur le territoire pour lancer en septembre 2013 de nouvelles lignes, chaque ligne proposant deux
allers-retours au minimum par jour, y compris le samedi ; en
veillant « à ce que tous les bourgs-centres soient desservis »,
avec des cars adaptés aux handicaps. Sans oublier la mise en
place d’aires de covoiturage, une négociation avec les réseaux
urbains sur la tarification. « Une grande avancée pour le
monde rural » dit A. Méquignon. Une grande évolution pour le
réseau de transports interurbains : « les transports en commun
ne représentent que 5,6 % de tous les déplacements et ce n’est
pas normal, pas logique » pour Hervé Poher, vice-président
du conseil général chargé de l’environnement, de la mobilité.
En 2013, le réseau changera de nom ! « Nous laisserons le
Colvert aux chasseurs, sourit le président Dupilet. Nous cherchons quelque chose de plus jeune, plus dynamique. » Pour
démarrer au « car de tour » et jouer une partition politique
sans canard.
de-Calais souhaite jumeler cette
ambition avec un volet
touristique en suivant à la
lettre le Schéma directeur de la
mobilité qui prône la desserte
des sites de la Côte d’Opale
pendant les vacances et les
week-ends… Dès cet été 2012,
le Département renforce donc
l’intermodalité depuis les gares
du littoral vers les plages.
Concrètement, on pourra
prendre le train (à Arras,
Béthune, Lens, etc. mais aussi
à Lille), descendre à Audruicq,
Calais Ville, Calais Frethun,
Marquise-Rinxent, Boulognesur-Mer, Étaples ou Rang-duFliers et trouver dans les gares
des autocars assurant des liaisons vers les plages, vers le château d’Hardelot, le Grand Site
des Deux-Caps. « Les dessertes
existantes* seront renforcées
par de nouvelles** dont les
horaires seront coordonnés
avec ceux des TER permettant
un séjour sur une journée ou
une demi-journée. Nous investissons 90 000 euros » explique
Alain Méquignon, président de
la commission « infrastructures
et mobilité » du conseil général.
Les transporteurs – qui ont
adhéré très vite à l’idée – se
chargeront de diffuser ces
horaires.
Chr. D.
* Les lignes existantes :
- ligne 2 Gravelines-Calais :
desservant Oye-Plage depuis la gare de Calais avec
10 allers-retours du lundi au
samedi et trois allers-retours
fonctionnant à la demande
après réservation auprès de
Littoral Nord Autocars (03 21 36
91 23) ;
- ligne 44 Calais-Boulogne par la côte : desservant notamment les Deux-Caps avec trois allers-retours du lundi au
samedi avec Made Tourisme (03 21 96 36 12) ;
- ligne 42 Boulogne-Berck : desservant le port et la gare
d’Étaples avec cinq allers-retours du lundi au samedi par
Caron voyages (03 21 31 42 98) ;
- ligne 46 Berck - Rang-du-Fliers - Montreuil : desservant
Berck et la gare de Rang-du-Fliers avec onze allers-retours
du lundi au samedi et huit allers-retours le dimanche par
les Voyages Dumont (03 21 86 97 20).
** Les nouvelles dessertes :
- ligne 2 Audruicq-Oye-Plage : desservant Oye-Plage depuis
la gare de Calais avec trois allers-retours du lundi au
dimanche, retours réalisés par Littoral Nord Autocars (03 21
36 91 23) ;
- ligne 44 Frethun/Rinxent : desservant Wissant, Audinghen,
Audresselles et Ambleteuse depuis les gares de CalaisFrethun et Marquise/Rinxent avec deux allers-retours du
lundi au dimanche, retours réalisés par Made Tourisme (03
21 96 36 12) ;
- ligne 44 boucle Rinxent/Rinxent : desservant Wissant,
Audinghen, Audresselles et Ambleteuse depuis la gare de
Marquise/Rinxent avec un aller-retour du lundi au dimanche,
retours réalisés par Made Tourisme (03 21 96 36 12) ;
- ligne 42 Étaples-Hardelot : desservant Camiers, Condette
et Neufchâtel-Hardelot depuis la gare d’Étaples avec quatre
allers-retours du lundi au vendredi et trois allers-retours les
samedis et dimanches, retours par Caron Voyages (03 21 31
42 98).
24
Vécu
L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012
NSTALLÉS dans la salle d’analyse sensorielle, chacun à son
poste, la petite cuillère ou la fourchette à portée de bouche,
ils sont douze, en cette fin d’après-midi, à se livrer à un
exercice un peu particulier dans les locaux d’Adrianor, sur la
zone industrielle Est d’Arras. Eux, ce sont les dégustateurs,
membres du panel de consommateurs qui viennent
régulièrement donner leur avis sur les produits que le centre
d’expertise alimentaire de la Communauté urbaine d’Arras leur
demande de tester, à l’aveugle évidemment. Pas question en
effet d’être influencé par quoi que ce soit. Tous sont entraînés à
cet exercice qu’ils répètent plusieurs fois par mois.
I
En temps ordinaire, sont
soumis aux compétences de
leurs papilles exercées, de leur
odorat et même de leurs yeux,
des produits sucrés tels que
confiseries et desserts glacés,
produits de cuisson en panification, pâtisserie, biscuiterie,
sauces et des plats cuisinés
(frais, surgelés ou stérilisés),
fruits et légumes, charcuteries,
ou encore ingrédients et additifs
alimentaires.
Pour
l’équipe d’Adrianor, l’objectif
d’une analyse sensorielle, dont
la dégustation ne constitue que
la partie ultime le plus souvent, est de caractériser les
qualités gustatives d’un produit alimentaire, d’en valider
les qualités organoleptiques
(perceptibles par les organes
des sens), de mettre en évidence les différences entre
produits concurrents… « D’où
la nécessité d’une confidentialité absolue de la part des neuf
salariés du centre » explique la
directrice Christine Chené.
Ce jour-là, dans les cabines de
dégustation, c’est confiture de
fraise au menu, en vue du
concours agricole du salon
Terres en fête. Devant chacun
des goûteurs cinq godets sont
disposés, donc cinq confitures
différentes et un palmarès à
établir. Une bouteille d’eau à
disposition pour se rincer
entre chaque bouchée, une
grille d’évaluation établie par
les ingénieurs et techniciens…
Photo B. Queste
Le bon goût, c’est leur affaire
tout est prêt. Sur les indications de Sandrine Bréqueville,
responsable de l’analyse sensorielle, la séance se poursuit.
L’aspect, le goût, la texture,
l’odeur, la teneur en bouche…
tout y passe. En reposant l’un
des récipients au contenu peu
appétissant, l’un des dégustateurs avoue : « c’est une des
rares fois où l’on est tous d’accord sur la mauvaise qualité
d’un produit. Souvent les avis
divergent un peu plus ». Chut !
On ne dira pas d’où vient la
confiture incriminée, c’est un
secret bien gardé.
Devenir dégustateur
Si vous êtes intéressé par ce que
vous mangez, si vous souhaitez
participer à la recherche agroalimentaire de votre région, en
connaître les coulisses, le
centre
Adrianor
permet
d’exaucer votre vœu. Il propose à tout un chacun de participer à des tests gustatifs,
d’échanger avec des professionnels, d’être acteur des produits que l’on consomme. « Les
séances se déroulent dans nos
locaux, entre 12h30 et 13h30
ou entre 17h et 18h, c’est pour-
Séance de dégustation au laboratoire d’analyse sensorielle : une affaire de goût
quoi il est préférable de résider
ou de travailler à proximité »
explique Sandrine Bréqueville.
« Un questionnaire permet de
connaître les habitudes alimen-
taires de chacun ainsi que
d’autres critères permettant
d’établir le panel », précise-telle.
Bernard Queste
Pour ceux que ça intéresse (à partir de 18 ans), contacter Sandrine
Bréqueville au centre Adrianor, tél. 03 21 24 81 03
[email protected]
Le centre d’expertise Adrianor monte en puissance
Photo CUA
Depuis son installation en 1990 à Arras, sous
statut associatif (Jean-Marie Raoult en est l’actuel président), dans des locaux édifiés par la
Communauté urbaine d’Arras, le centre d’expertise Adrianor a déjà accompagné près de 450
entreprises pour la mise au point, le développement de produits et procédés industriels. « Il
s’agit essentiellement des PME agroalimentaires qui n’ont pas les moyens d’avoir leur
propre laboratoire et aussi de plusieurs agriculteurs souhaitant mettre leurs produits sur le
marché, en vente directe notamment » précise
la directrice Christine Chené, à la tête d’une
équipe de neuf spécialistes, dont six ingénieurs,
deux techniciens et un poste administratif, tous
soumis à une charte de déontologie et au secret
professionnel. Pas question de voir sortir la
moindre information de l’usine pilote qui
permet de tester les produits.
Compétences multiples
Plusieurs domaines de compétence constituent
l’activité de cet équipement unique au nord de
Paris. Le service recherche et développement
permet de mener toutes les étapes de l’élaboration d’un nouveau produit, depuis sa conception jusqu’à l’industrialisation (validation, analyse sensorielle, essais d’industrialisation,
pré-séries, transfert sur site industriel…). Côté
formation, Adrianor propose des stages en
entreprise particulièrement sur l’hygiène et la
sécurité alimentaires, la formulation, la qualité
et la réglementation, la performance industrielle… En matière de conseil, les chefs de
projet accompagnent les entreprises pour les
plans de maîtrise sanitaire, les certifications
IFS, ISO 22000, GMP…, les audits nutritionels,
l’amélioration et la valorisation des produits…
Dans le cadre du volet animation, Adrianor émet
un bulletin de veille réglementaire, publie AgroJonction, journal d’information scientifique et
technique, organise trois à quatre conférences
par an, etc.
Pour Christine Chené et son équipe d’experts,
ces prochains mois vont être animés avec l’extension du centre Adrianor, sous maîtrise d’ouvrage de la CUA, qui doublera pour fin 2013 la
surface actuelle. Ce qui permettra entre autres
de moderniser, agrandir et remettre aux normes
l’usine pilote du centre technique, d’accueillir
dans de bonnes conditions et à demeure les étudiants et du Master technologies alimentaires,
ainsi que les professeurs-chercheurs de l’unité
de recherche alimentaire de l’Université
d’Artois.
B. Q.
L’usine pilote d’Arras permet de tester et valider les produits des
PME agroalimentaires de la région.
Adrianor, ZI est, rue Jacquart à Tilloy-les-Mofflaines.
Tél. 03 21 24 81 03.
www.adrianor.com
26
Sports
L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012
Textes et photos Philippe Vincent-Chaissac
Des olympiques du monde entier dans le Pas-de-Calais
Delphine
Ledoux
Katia Guillière
Qui suivre ?
Les athlètes de l’équipe olympique
Pas-de-Calais en premier lieu
• Marie Delattre-Demory, SaintLaurent-Blangy
Kayak en ligne, qualifiée en équipage
(K4).
Série et demi-finale le 6 août. Finale le 8.
• Mathieu Goubel, Boulogne-sur-Mer
Canoë en ligne, qualifié en monoplace.
Série et demi-finale le 6 août. Finale le 8,
pour le 1 000 m.
Série et demi-finale le 10 août. Finale le
11, pour le 200 m.
Les équipes de France de gymnastique artistique et rythmique au château de Tilques où elles séjournaient à l’occasion d’un stage de cohésion… Parmi elles, les deux Calaisiennes Delphine Ledoux et
son entraîneur Katia Guillière qui sont du voyage à Londres.
de France, plus précisément les équipes
de France (artistique, rythmique et trampoline) qui étaient encore là tout récemment pour un stage de cohésion.
Les Jeux olympiques constituent le plus
grand événement sportif planétaire…
C’est aussi une très grande fête à laquelle
tout le Pas-de-Calais est convié. À
Londres quand ce sera possible et surtout
dans le département lui-même. Ainsi, le
27 juillet, à Barlin, sur le site de la
Les grands du Pas-de-Calais
Adrien Bart
Discipline : canoë-kayak
Né le 4 septembre 1991 à Orléans
Profession: étudiant en kinésithérapie à Paris
Domiciliéà Wailly
Club actuel: ASL Saint-Laurent-Blangy
Arrivé dans l’Arrageois à 7 ans avec ses parents, Adrien Bart a d’abord fait de
la natation. Il a même disputé des championnats de France jeunes avec Arras
mais il n’a pas continué dans cette voie préférant rejoindre Arthur, son frère
aîné de 18 mois, au canoë-kayak. Rapidement, il s’est spécialisé dans le canoë
et fait figure d’espoir. Disputant les championnats de France cadets, il glanait
quelques lauriers. Puis il entrait en équipe de France junior avec ses copains
de club Romain Beugnet et Pierre Simart à l’occasion d’un championnat
d’Europe à Szged en C4… Résultats encourageants: 5e sur 1000 m et 4e sur
500 m. « Si la progression a été aussi rapide, c’est parce qu’il y a beaucoup de
travail mais aussi un club structuré, une forte émulation et un suivi quotidien ».
Adrien Bart qui pagaie depuis 2009 en C2 avec Romain Beugnet, ambitionnait
d’être avec lui, aux Jeux olympiques cet été. Mais le niveau est de plus en plus
élevé et l’équipage n’a pu décrocher la qualification. Une déception mais pas
une surprise… Il n’a que 20 ans.
Mi-juillet, avec Romain Beugnet, il briguera une médaille aux championnats
d’Europe des – 23 ans au Portugal… Façon pour lui de déjà se positionner
pour les Jeux de 2016. Et aussitôt rentré, même s’il n’est pas qualifié, il prendra
quand même la direction de Londres. « Je serai spectateur, dans les gradins;
j’espère m’enrichir de quelques détails de course »… Des schémas, des
approches qui pourraient lui être utiles à l’avenir. Pas question donc pour ce
perfectionniste de laisser quelque chose au hasard. Lui qui est déjà auréolé de
quelques médailles sur le plan national - et international puisqu’il a été champion du monde (de C2) et vice-champion du monde junior (de C1) en marathon
– en veut beaucoup plus.
Juillet-août 2012
Fossette, la population est invitée à fêter
l’ouverture des Jeux avec de nombreuses
animations et la retransmission en direct
sur écran géant de la cérémonie d’ouverture. Le village sportif bâti pour l’occasion sera ensuite en itinérance dans tout
le Pas-de-Calais jusqu’au 9 septembre.
De quoi découvrir de nombreuses disciplines et susciter des vocations qui permettront peut-être d’atteindre la barre
des 400000 licenciés.
) ))
• Maxime Beaumont, Boulogne-surMer
Kayak en ligne, qualifié en monoplace.
Série et demi-finale le 10 août. Finale le 11.
• Delphine Ledoux, Calais
Gymnastique rythmique.
Qualifications les 9 et 10 août. Finale le 11.
• Jérémy Beccu, Bruay-la-Buissière
Boxe anglaise.
Qualifié dans la catégorie des 48 kg.
32e de finale le 31 juillet, 16e de finale le 4
août, ¼ de finale le 8 août, demi-finale le
10 août. Finale le 11 août.
L’équipe du mois
))) ) Juillet-août 2012
À Loos-en-Gohelle, il y a deux clubs de football : l’US SaintMaurice, finaliste malheureuse de la Coupe régionale de la Ligue
(battue aux tirs au but par Cambrai) et l’AS Rivelaine, vainqueur
de la coupe de France Ufolep 2012.
Club de quartier créé il y a une bonne quinzaine d’années, « l’AS
Rivelaine est avant tout une équipe de copains composée à 80 ou
90 % de Loossois », explique le président Éric Crillet. La réussite
d’aujourd’hui est le fruit d’un travail de longue haleine où le lien social
joue un rôle prépondérant. Soutenu par la municipalité, suivi par un
public fidèle, le club pensionnaire du stade Mirabeau tient une place
importante dans le paysage associatif local… Et les résultats de la saison
en sont l’illustration. Évoluant dans les championnats Ufolep du secteur de Lens-Béthune, l’AS Rivelaine est mise sous les projecteurs avec
son équipe fanion qui vient donc de remporter une coupe de France
Ufolep à laquelle n’ont pas pris part les clubs du Sud. Ce qui n’enlève
en rien aux mérites des joueurs qui ont joué trois tours de qualifications
avant de s’imposer en quart de finale à Troyes et d’arriver jusqu’en
finale où ils ont battu Dechy par 3-2. Et il y a l’équipe B, créée cette
année, qui a elle aussi brillé, remportant le championnat de promotion
d’honneur et la coupe de secteur aux dépens d’Hénin-Beaumont. De
quoi susciter des envies…
Contact : 06 61 26 50 07.
Football
C’est la dernière ligne droite avant les
Jeux. Les délégations et les sélections
nationales arrivent maintenant les unes
après les autres dans le Pas-de-Calais.
Pour une journée à l’occasion d’une rencontre préparatoire; pour des séjours qui
vont du week-end à la semaine, le temps
d’un tournoi ou un stage… Parfois plus
comme l’équipe haïtienne d’athlétisme
qui restera dans notre département
jusqu’au moment du départ pour
Londres.
Ici et là, la population a la possibilité de
voir tous ces olympiques en chair et en
os… et surtout en situation de jeu. Du
Brésil – Corée de handball féminin à
Harnes, au tournoi pré-olympique de
boxe anglaise à Berck, il y a déjà eu de
quoi prendre du plaisir en attendant par
exemple, ce France – Biélorussie de
basket à Liévin.
Parfois la présence se fait plus discrète;
les délégations cherchent à préserver leur
intimité, soucieuses de ne pas se disperser
et de rester concentrées sur leurs objectifs. Ce sera le cas de l’équipe de gymnastique du Japon qui a déjà prévenu qu’elle
ne veut voir personne. Même chose pour
son homologue britannique qui a fui la
pression de son pays pour « se réfugier »
à Arques où la salle de gym construite à
l’occasion de ces J.O. répond à toutes les
attentes. Sans oublier bien sûr l’équipe
L’AS Rivelaine de Loos-en-Gohelle
Vainqueur de la coupe de France Ufolep 2012
Beach-volley
Dans le cadre d’un stage préparatoire au tournoi exhibition de Lille, la nouvelle paire française, composée de
Yannick Salvetti et du Touquettois d’origine Édouard
Rowlandson, s'est inclinée deux sets à zéro face au
Brésil, sur le patio central du front de mer au Touquet.
Raid nature
Début juin a eu lieu la première édition du Touquet Raid Amazones qui a rassemblé
trente équipes de deux femmes. La victoire est revenue à Catherine Lejosne et
Ulricke Six (Chemin faisant).
Football
féminin
Golf
Ils n’étaient que deux sous le Par à prendre
le départ du 4e et dernier tour de l’Open
de Saint-Omer. Le duel a tourné à l’avantage de Darren Fichardt (Afrique du Sud)
qui a conclu à -5. Cela aux dépens de
Simon Wakefield (-1) qui a finalement
laissé sa place de dauphin à un autre
Anglais: Garie Lockerbie (-2). Meilleurs
français: Christophe Brazillier, Alexandre
Kaleka et Michael Lorenzo-Vera, qui pointent à la 17e place à +5.
Gymnastique
Handball
L’affiche était alléchante, la première mitemps un peu décevante et le final passionnant. À Harnes, l’équipe nationale
féminine du Brésil (5e des championnats
du monde) a battu son homologue de la
Corée du Sud (3e des J.O. de Pékin) sur le
score de 26 à 25.
Photo A. Top
La Calaisienne
Delphine Ledoux a
été sacrée championne de France
pour la neuvième
fois de sa carrière
à Nantes.
27
Photos Ph. Vincent-Chaissac, sauf mentions contraires
L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012
Photo B. Queste
Photo A. Top
Sports
L’un descend, l’autre monte. Les deux
phares du football féminin en Artois,
se croisent dans l’ascenseur. HéninBeaumont est relégué en D2 et Arras
accède à la D1. Les grosses cylindrées
continueront donc à prendre le
chemin du Pas-de-Calais la saison prochaine, à commencer par l’Olympique
lyonnais auréolé d’un triplé historique : championnat de France, coupe
de France… et Ligue européenne des
champions.
Escrime
Ultime assaut entre le Rodézien Daniel
Jerent (à gauche) et Alex Fava (SaintGratien)… Rodez s'est imposé nettement
45-34 en finale du championnat de France
à l’épée par équipe à Hénin-Beaumont.
Le tournoi pré-olympique organisé à
Abbeville et Berck s’est terminé sur une
bonne impression d’ensemble laissée
par les sélectionnés olympiques français. Le Bruaysien Jérémy Beccu (cicontre) a battu deux fois en trois jours
le Marocain Daraa Abdel Ali. Nordine
Oubaali (ci-dessus), le sociétaire de
Bagnolet formé à Hénin-Beaumont,
s’est imposé contre le Marocain Lbida
et le Français Konki, avant de perdre un
troisième combat contre l’Irlandais
Michaël Conlon. L’on notera encore que
la compétition aura permis au Berckois
Jordan Davril (75 kg), d’honorer sa première sélection en équipe de France,
contre le Marocain Badreddine
Haddioui.
Boxe
Football
Au lendemain d’une victoire contre l’Islande (3-2) à Valenciennes, les Bleus sont venus préparer
l’Euro de football au Touquet. L’occasion pour Franck Ribéry de dire tout son plaisir de se retrouver
en bleu, après la déception d’une finale de ligue des champions perdue avec le Bayern contre
Chelsea… et quelques jours passés en famille à Boulogne qui lui ont redonné du moral.
28
Arts&spectacles
L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012
:
le
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d
l
Centre culture
Dee Dee Bridgewater, The Queen, Gargantua
La belle Season au château d’Hardelot
ES fins de semaine au
Centre culturel de
l’Entente cordiale
seront gaies. Parfois
élégantes, parfois
décalées, toujours
enthousiasmantes. Entre
feu d’artifice et cabaret Renaissance, entre Olympicnic Party et
cycle Stephen Frears en plein air… Oh la belle Season ! Elle sera
exaltée par la présence de Dee Dee Bridgewater, l’immense
chanteuse de jazz américaine. Le week-end de jazz (concocté du
20 au 22 juillet) comme les autres week-ends devraient donner
du bonheur, « offrir du plaisir à tout le monde mais pas n’importe
comment », c’est le mot d’ordre des organisateurs.
L
• Ven 6 : week-end Camp du drap d’or.
Ceux que vous rencontrerez au Château ce
week-end là porteront brocard et velours.
Concert : Ensemble Doulce Mémoire (F).
Chansons et danceries. Énergie roborative
et communicative
• Sam 7 et dim 8 : Les Chroniques du camp
du drap d’or par la Cie Mille Bonjours.
Animations, contes, musique, ateliers
• Ven 13 : feux d’artifice
• Sam 14 : La tête et les jambes : baladeslectures par la Cie Avec vue sur la mer
• Dim 15 : The Canon club of Great Britain
par la Cie British Events
• Du Ven. 20 au 22 : Hardelot Jazz Week
• Ven 20 : Jazz Manouche. Yom & Wang Li
• Sam 21 : Jérôme Lelard & Claire Bellamy.
Sara Lazarus Quartet
• Dim 22 : Paul Lay Trio. Dee Dee
Bridgewater
Cinéma en plein air : cycle Stephen Frears
• Jeu 26 : Les Liaisons dangereuses (1988)
• Ven 27 : Mrs Henderson Presents (2005)
• Sam 28 : The Queen (2006)
• Dim 29 : The Olympicnic Party sur la
pelouse, pour fêter les J.O. de Londres.
Amenez vos paniers et osier, on vous offrira
les spectacles.
Août
• Du 4 au 26 août (Sam. et Dim.) : The
Special Tudor Tour par la Cie Deracinemoa.
Visite décapitante. Attention, le guide pourrait être assassiné… On peut s’amuser en
apprenant l’histoire des Tudor
• Mer 15 : Cie Gandini Juggling, Cie British
Events, Cie Deracinemoa, Cie Wet Pic Nic
• Dim 19 : Concert en plein air, Ensemble A
Venti : Purcell, Lully
velours bleu. D'où le nom de
Camp du drap d'or. Si aucun
traité d’alliance n’a été signé, il
reste dans les mémoires les festivités… Les faits politiques sont
Cabaret Renaissance – Ensemble Aquilon
parfois des moments d’expresSam 1er sept et Dim. 2 : Cabaret
sion artistique ! Le château
Renaissance. Mignonne et Gargantua par
d’Hardelot, Centre culturel de
l’Ensemble Aquilon
l’Entente cordiale, propose une
Tél. 03 21 21 73 65 - www. chateau-hardelot.fr
exposition précieuse* qui raconte
le Camp. Traités, manuscrits,
armures… seront exposés du *Cet événement est l’amorce de l’exposition permanente sur l’Entente cordiale qui bouleversera les lieux à partir de
l’été 2013. Benoît Grecourt, le nouveau directeur du château d’Hardelot promet un décor de l’époque victorienne, une
7 juillet au 30 septembre.
programmation centrée sur le dialogue entre cultures françaises et anglaises, un dialogue avec l’extérieur, les jardins,
M.-P.G. la zone protégée, la mer…
Sisyphski
La cité des astres
Photo service culturel de Bruay-La-Buissière
On a surnommé le Camp du
drap d’or « Bivouac de luxe ».
C’est dire le faste qui a entouré
l’entrevue de François 1er et
Henri VIII en 1520 dans les
terres des Flandres ! Les deux
rois, cultivés, raffinés, n’ont eu
de cesse de s’épater mutuellement pendant trois semaines.
Leur rencontre – dont le but
était de signer un traité d’amitié
– s’est déroulée dans un camp de
toile d'un luxe prodigieux.
François 1er s'était offert une
tente de drap d'or doublé de
Juillet
Joseph Drouet
incarne Sisyphski
De Divion à Avignon en Spoutnik
chaque année, la région Nord – Pas-de-Calais
invite des compagnies de théâtre à se produire au
festival d’Avignon, histoire pour elles de se confronter à
des publics variés et de séduire les professionnels. Parmi les
six troupes retenues pour le cru 2012 la compagnie Spoutnik
Theater est la seule du Pas-de-Calais. Elle présentera
« Sisyphski, la cité des astres ».
C
OMME
Il faut le culot de la jeune compagnie, Spoutnik Theater, et
de son metteur en scène,
Thomas Piasecki, pour oser le
rapprochement. Comparer le
mineur à Sisyphe est osé…
mais lumineux quand on y
regarde de plus près ! Dans la
mythologie grecque, Sisyphe
est condamné éternellement à
pousser un rocher jusqu'en
haut d'une colline sans pouvoir l’empêcher de retomber.
Cent fois remettre son
ouvrage, cent fois attaquer du
même geste la veine de
charbon. « C’était un métier
de bagnard, » commente
Thomas Piasecki. Autre point
commun, selon l’homme : en
amenant l’eau à Corinthe,
Sisyphe a créé la cité, « le personnage a pris des risques
pour la population, un peu
comme le fait un leader syndical… » Il n’en fallait pas
plus pour faire de Sisyphe un
Sisyphski, à la sauce polo-
naise, issu de l’immigration.
Clin d’œil aux problèmes
d’aujourd’hui.
Coincé dans
un no man’s land
Thomas Piasecki est né dans
la Cité des Astres à Divion. Là
où habitaient déjà ses arrièregrands-parents.
L’endroit
aujourd’hui est détruit,
inondé de mauvaises herbes,
abîmé d’une faille. « C’est un
no man’s land où il y a ni pré-
sent, ni futur… ». Le personnage restera-t-il coincé dans
les ruines ? dans ses souvenirs,
ses péripéties, ses mémoires ?
Le metteur en scène a recueilli
les témoignages des anciens,
les a théâtralisés, « les petites
histoires dans la grande histoire, le quotidien, la grande
grève. La vie politique, associative,
l’éducation
des
enfants… ». Entre Sisyphe et
la cité des Anges, il a construit
un conte et raconté notre
région, son passé certes mais
surtout son présent. Avec plus
d’éclat et de dignité que ne
l’ont fait les familles Ch’tis en
vacances de Zone interdite, et
le postier poivrot de Dany
Boon. Un geste heureux,
nécessaire, impérieux.
M.-P. Griffon
À voir Présence Pasteur
à Avignon, du 7 au 16 juillet.
Rens. spoutniktheatercie.org
Arts&spectacles
L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012
29
Photo Pascal Maillet-Contoz
Les plus grands virtuoses au Touquet
LS ne sont ni déraisonnables ni extravagants, ils font
cependant des Folies, de douces folies. Les
organisateurs de la 4e édition des Piano Folies
préparent au Touquet une fin août aussi surprenante que
plaisante. Yvan Offroy, directeur du Festival, et son
équipe ont programmé huit jours d’exquis délires, entre
concerts olfactifs et piano tiré par des chevaux; entre
concerts sur la plage et concert pique-nique. Cinquante
prestations et les plus grands pianistes du monde
devraient ajouter à l’élégance du Touquet Paris-Plage un
délicieux frisson d’inattendu.
I
La manifestation s’inscrit dans
le cadre du centenaire de la
ville et son affiche est séduisante. On y découvre les noms
de Brigitte Engerer – la grande –,
de François-René Duchable
qui a noyé jadis son piano et
brûlé sa queue-de-pie, de
Mikhaïl Rudy dont le concert
sera émaillé sur grand écran
des œuvres de Kandinsky, de
Denis Kozhukhin avec l’or-
chestre de la Nouvelle Europe,
des sœurs Labèque qui vont
enchâsser le jazz à leur répertoire classique, de Alexander
Romanovsky qui est apparu
sur scène pour la première fois
à 9 ans et devenu soliste avec
les Virtuoses de Moscou à 11
ans. Les amateurs de musique
de chambre sont ravis. Ceux
qui aiment Gainsbourg aussi.
Une soirée est réservée au
grand Serge
par la compagnie Yorfela
and Co. Avant
de lancer sa
carrière, l’artiste jouait au
Flavio
du
Touquet. À travers le cinéma,
le chant, les
textes,
les
Pianos Folies mettent l’accent sur son
côté poétique.
ne charus. Sur u
inattend ue-nique…
s
it
ro
d
n piq
es en
s dans d lage, autour d’u
attendu
p
os sont équestre, à la
n
ia
p
s
Le
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la Poste. nnais du Centr
se mêler aux musiciens,
devant
lo
Concert e par deux Bou
ré
plage. et par là même, permettre
rette ti
Rencontrer
les virtuoses
Loin d’être réservés aux seuls
initiés, Les Pianos Folies
s’adressent à tous. Aussi bien
aux
hôtes
de
l’hôtel
Westminster qu’aux clients de
la Poste ; aussi bien aux golfeurs qu’aux familles sur la
Le festival de l’été du pays de Montreuil-sur-Mer
Du 10 au 19 août
Les Malins Plaisirs,
dans le goût français
INCENT Tavernier, directeur des
Malins Plaisirs, ensemble
théâtral et lyrique du Pays de
Montreuil-sur-Mer, s’enthousiasme:
« Il s’agit de jaillissement, de
renouveau. Le festival se reconstruit ».
Les Malins Plaisirs de l’été 2012 se
font drôles, savoureux, délicieux,
« florissants », encore plus longs.
L’équipe du festival a mis dans le
programme des ravissements
délicieux, des délices ravissants, avec
une ferme volonté d’être accessible à
tous.
V
Les Anglais en raffolent, les Parisiens l’adorent
et la population alentour attend désormais,
chaque année, le festival de tous les délices. Ces
résidants représentent un tiers du nombre de
spectateurs. Rien d’étonnant, depuis des
années, Les Malins Plaisirs posent leurs spectacles de village en village. Pour enchanter encore
mieux les représentations des « Muses buissonnières », la structure a inventé un décor, un peu
comme un grand cadre avec plateau. « Cette
petite scène est belle et modulable, explique
Vincent Tavernier. Elle est au service des quatre
communautés de communes. »
À Enquin-sur-Baillons, Montcavrel, Lépine,
Verton, Merlimont, Beaumerie-Saint-Martin…
les « Muses » proposent des promenades ponctuées de fugitives performances; des improvisa-
tions en proverbes (par la Ligue d’impro de
Marcq-en-Barœul); et des comédies en proverbes. Ces comédies sont des pièces très
courtes à l’issue desquelles le public est invité à
deviner le proverbe qui a été joué. Ces petits
spectacles réjouissants ont été inventés par
Carmontelle, dans la 2e moitié du XVIIIe.
Vincent Tavernier aime décidément faire découvrir au public des trésors de la littérature, du
théâtre, de la musique, de l’opéra « dans le goût
français ». Un répertoire qui court du « Moyen
Âge à nos jours, un art de vivre, une façon de
recevoir le public autour des arts ». Au pluriel.
Les formes sont diverses et gaies. Il y a notamment L’Institut de beautés littéraires. Le spectateur y prend rendez-vous et un comédien lui
susurre à l’oreille un soin poétique. Il y a le
Cabaret de la Compagnie qui propose au public
d’apporter ses textes favoris… Il y a de l’acrobatie, du spectacle masqué, de la farce (la nouvelle création de la Cie des Malins plaisirs, « Le
Médecin volant »), et un « Café Allais ». Bien
sûr, les amateurs de complainte lyrique (l’Arcal
au piano) et de récital de musique française
(Frédéric D’Oria-Nicolas) seront comblés.
« Laissez-vous enchanter! » propose Vincent
Tavernier. Entendu!
Marie-Pierre Griffon
Programme complet et réservations (spectacles
de 0 à 20 €) : 03 21 98 12 26
www.lesmalinsplaisirs.com
« C’est un moment de
partage, commente Yvan
Offroy. Un moment où l’on dit
aux
gens :
arrêtez
de
consommer ! Venez entendre et
apprécier le bonheur… »
L’homme se souvient de
« larmes de spectateurs » profanes, de « gens transformés ».
Où qu’il soit, le public pourra
peut-être à la manifestation
culturelle d’atteindre son but.
Un objectif avoué par le directeur du festival : « que les gens
apprennent le piano ! »
M.-P. G.
Programme et réservations
(de 0 à 40 €) : 03 21 06 72 00
www.letouquet.com
Photo GuYom / scenesdunord.fr
Du 17 au 24 août
Les Pianos Folies douces
30
Écoute-voir
L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012
Textes Jean-Yves Vincent
Livres…
LUCIEN SUEL
Petite Ourse
de la Pauvreté
Ils ont vécu dans le Pas-deCalais. Sept personnages,
comme les sept étoiles de la
constellation de la petite
ourse : Bernanos et son
héroïne Mouchette, Benoit
Labre, Augustin Lesage,
Fleury-Joseph Crépin, Fleury
Verbrugghe, Ivar ch’Vavar.
bourlingueur qui décide
d’aller monter un restaurant
à Pointe-Noire au Congo.
L’affaire n’est guère simple
car coutumes locales et passedroits vont lui donner du fil à
retordre. Une écriture en
images qui fait que ceux qui
ont un jour fréquenté
l’Afrique retrouveront les
ambiances, les Zzzz des
moustiques et les poussières
qui dessèchent. On y croise la
féticheuse, le chef de secte,
l’écolier rêvant de jouer à
l’OM, la belle enseignante en
coopération…
Éditions Atria, prix 19 €
ISBN 978-2-918078-18-0
d’embarquement à la Classis
Britannica de Jules César. Ce
port est un peu notre
Atlantide à nous ! Les uns le
situent à Wissant, d’autres à
Boulogne, le Gesoriacum
gaulois. Dans sa lettre,
Auguste Mariette reprend les
hypothèses de Strabon, de
Henry, de Ptolémée… et
milite
bien
sûr
pour
Boulogne. Passionnant !
Christian Navarro éditions,
prix 16,50 €
ISBN 978-2-914909-61-7
B. ROBYNS, A. DAVIGNY,
B. FRANÇOIS, A. HENNETON,
J. SPROOTEN
Production d’énergie
électrique à partir
des sources
renouvelables
Portus Icius
Dans l’agenda
du diable
La belle idée qu’ont eue les
éditions Navarro de rééditer
cette lettre écrite par Auguste
Mariette à Marie Nicolas
Bouillet, contributeur du
Dictionnaire
universel
d’histoire et de géographie !
l’égyptologue était passionné
par sa ville de Boulogne et y
fixait le siège du fameux
Portus
Icius,
le
port
mythique qui servit de lieu
Commande sur :
www.lavoisier.fr, prix 82 €
ISBN 978-2-7462-2489-6
XAVIER PATIER
Chaux vive
Explosions
AUGUSTE MARIETTE
HENRI VOLPIE
Photos Laurent Lamacz
Les éditions Persée, prix 12 €
ISBN 978-2-8231-0054-9
production d’origine thermique. Problématiques de
l’intégration de la production
décentralisée dans le réseau
électrique).
LILIANE TILLOY
Dernier télégramme, prix 13 €
ISBN 978-2-917136-51-5
« Un jour j’irai vivre là-bas
en Afrique », promesse
d’écolier, promesse tenue
pour un Marcellin devenu
la tranche de citron de mamie
Bébé Coquet… huit tableaux
à l’écriture efficace.
Sur la table de nuit, à côté du
réveil, une boîte noire.
Tricote le temps, la vieille
dame raconte ses journées : le
colis, la sortie avec la voisine,
le petit verre de vin blanc…
demain elle ira commander
une urne pour deux, « comme
ça, on ne se quittera pas ».
Huit nouvelles nées d’un mot,
d’une expression… L’explosion, c’est celle des sentiments, des yeux verts perdus
dans un regard bleu, un coup
de ciseau meurtrier, la balade
à Londres, les petits soldats et
Les questions de développement durable et de
projection des besoins futurs
favorisent l’apparition de
nouvelles technologies de
production
d’énergie
et
entraînent un changement de
comportement des usagers.
Ce livre contribue à une
meilleure appréhension de ces
technologies émergentes de
production d’électricité. Il
analyse leurs enjeux, leurs
sources et leurs moyens de
conversion électrique (La
production
décentralisée
d’électricité à partir d’énergie
renouvelable. Le solaire
photovoltaïque. L’éolien. L’hydroélectricité terrestre et
marine : houle et marées. La
Pascal est seul. Seul à
l'université, à l'église où il va
chaque soir écouter la messe ;
seul dans son taudis étudiant.
Aubin, l’étudiant attardé, lui,
règne sur ses condisciples ! Il
prend Pascal sous son aile, lui
fait découvrir la vie, en fait
son confident avant de
l'entraîner dans de sombres
affaires. Lorsque Marie, la
femme d'Aubin, entre en
scène, Pascal est subjugué,
âme sœur dont il tombe
amoureux. S'inspirant d'une
affaire criminelle, l’auteur
démonte les mécanismes de la
possession, de la folie, de la
culpabilité. La chaux vive
servira à enterrer les corps !
Éditions de la Table Ronde,
prix 17 €
ISBN 978-2-7103-6963-9
L’Art Déco à Lens et à l’entour
« Les gens vont être étonnés »
Lens et ses alentours ont été
presque complètements détruits
pendant la première Guerre
mondiale. À la reconstruction,
des architectes parisiens sont
venus offrir le style alors en
plein épanouissement, l’Art
Déco. Ce mouvement artistique,
qui prônait l’emploi de la géométrie à des fins décoratives*, a
laissé de remarquables et précieux témoignages dans le Bassin
minier. La façade de l’Apollo, la
gare, l’université Jean-Perrin (ex-Grands
Bureaux), nombre de façades du centreville de Lens; le patrimoine mobilier religieux de certaines communes de
Gohelle… ont une valeur inestimable.
Gauheria, l’association qui ne cesse de se
pencher sur le riche passé de la région de
Lens, s’est émue et s’apprête aujourd’hui
à faire paraître « L’Art Déco à Lens et à
l’entour - Regards sur un patrimoine à
révéler », un ouvrage de 112 pages et 300
photos. Bernard Ghienne, responsable
des publications, et Laurent Lamacz,
photographe de l’association, accompagnés de l’historien d’art Arnaud Debève,
ont parcouru les rues et les avenues, ont
accédé aux lieux publics et privés, ont
pénétré dans les édifices religieux. Ils se
sont arrêtés devant les éléments de ferronnerie, les sculptures, vitraux, autels,
chaires d’église, murs de céramiques,
pièces entières dédiées à l’Art Déco.
Laurent Lamacz a capturé les lieux, avec
talent, enthousiasme et sensibilité.
Photographe depuis l’enfance, il s’est
émerveillé: « Les gens vont être étonnés.
Quel plaisir ils vont avoir! » L’artiste
espère bien donner aux habitants, l’envie
de redresser la tête, d’être fiers. « On dit
qu’il n’y a rien à voir à Lens, que tout a
été rasé, mais il suffit de lever les yeux,
c’est extraordinaire! »
M.-P. G.
*Parmi les plus connus, l’Empire State Building à
New York ou le Palais Chaillot à Paris.
« L’Art Déco à Lens et à l’entour - Regards
sur un patrimoine à révéler » Photo.
Laurent Lamacz - Textes Arnaud Debève,
sous la direction de Bernard Ghienne
Les Dossiers de Gauheria n° 9. 24 €.
Tarif spécial « souscription » pour toute
commande passée avant le 15 sept: 18 €.
Rens. Gauheria, Maison syndicale,
32 rue Casimir-Beugnet, 62300 Lens.
Tél. 06 37 34 58 12.
Blog de Laurent Lamacz:
photoreport.fr
Écoute-voir
L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012
JESS KAAN
Les ombres
de Marge Finaly
Fissures
Des festivals en Côte d’Opale
Photo Jérôme Pouille
THIERRY DANCOURT
Un matin d'hiver, à Paris.
Pierre, le narrateur, rencontre
par hasard une femme qu'il a
autrefois aimée, prénommée
Marge. Qu'est-elle devenue? Et
qu'ont bien pu devenir ces
jeunes gens qui à l'époque, alors
qu'ils avaient vingt ans, se
retrouvaient chez elle, à
Plaisance
Gardens,
une
propriété des bords de Seine?
C’était l’époque de la Renault
Prairie ou de la petite Austin
gris souris. Là se croisaient
Stanford, l’amateur de femmes
et de trains jouets; Wang, le
jardinier
maniaque
de
pelouses; Lucien, l'amateur de
pouilly… et Pierre qui
comprendra bien tard qu’il a
été manipulé!
Éditions de la Table Ronde, prix 17 €
ISBN 978-2-7103-6957-8
Étrange, notre réalité se
délite, nous entraîne et l’on
contemple bientôt les fissures
d’un monde que l’on croyait
inébranlable. Quinze récits,
courtes nouvelles… dont l’une
avec de terribles chats assassins !
Éditions Lokomodo, prix 7,30 €
ISBN 978-2-35900-093-1
31
Il n’y a pas 36 solutions pour bien
débuter l’été… Rendez-vous au Festival
de la Côte d’Opale, 36e du nom, du 5 au
12 juillet. Ouverture à Dannes et Outreau
le 5 avec les incontournables Gérard
Butcher et Bruno Mursic ; soirée voire
nuit exceptionnelles le 6 à Desvres avec
Juliette Katz et Madame Juliette Gréco ;
retour du Magic Mirrors sur le parvis de
Nausicaa qui accueillera entre autres la
talentueuse Gaby Moreno le 7 juillet et
l’immense Jacques Higelin le 11 juillet ;
grand spectacle gratuit au pied des remparts de Boulogne-sur-Mer le 8 juillet.
Un festival pour voir 36 chandelles !
Rens. et tarifs sur
www.festival-cotedopale.fr
NORD - PAS-DE-CALAIS
Agenda 2013
Cap Blanc-Nez, cap Gris-Nez
et plages de la Côte d’Opale,
stade Bollaert, mont Cassel,
Arras… semaine après semaine, redécouvrez la région à
travers une sélection des plus
belles photographies aériennes de Philippe Frutier.
Éditions Ouest France,
prix 12 €
ISBN 978-2-7373-5796-1
Toujours sur la Côte d’Opale mais avec
beaucoup plus de décibels, la 14e édition
de Rock en Stock les 28 et 29 juillet, parc
du Valigot à Étaples. Deux scènes et
seize groupes pour saisir la richesse des
musiques actuelles alternatives : Les
Fatals Picards, Lofofora, Danakil,
Ministry (le pape du rock indus’ !), sans
oublier Marcel et son Orchestre pour
l’un de leurs derniers concerts ! Sortez
les mouchoirs.
Infos et tarifs sur www.rockenstock.org
32
Agenda
L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012
Août
o
Pour l’Agenda de L’Écho n 127 de septembre
(manifestations du 5 septembre au 5 octobre 2012)
AN 2
012
envoyez vos infos avant le 14 août.
expos, salons…
Aire-sur-la-Lys
Jusqu’au 22 juillet, Nicolas
Liguori + Me. 11 juillet, 17h30
espace Aréa, projection de films
d’animation de Nicolas Liguori
(tout public). Gratuit avec préinscription à l’OT 03 21 39 65 66.
Du 26 juillet au 30 sept, galerie
du Bailliage, Serge Contesse, notre
envoyé spécial au quotidien.
Jusqu’au 16 sept, chapelle SaintJacques (rue de Saint-Omer),
Georges Bernanos - Humaniste et
voyageur. Ouvert du mar au dim
15h-18h.
Rens. 03 21 39 65 66
Ardres
Du 20 au 27 août, Rétrospective
de quelques fêtes du Pas-de-Calais
de l’année 2011 par Sébastien
Frayssine.
Rens. 03 21 35 28 51
Arques
Jusqu’au 1er sept, médiathèque,
Rétrospective par Francis Denis.
Ouvert mar 9h-12h / 13h30-17h30,
mer 9h-12h / 13h30-19h, jeu
13h30-17h30, ven 13h30-19h, sam
9h-12h / 13h30-17h30.
Rens. 03 21 11 17 80. www.bm-arques.fr
Berck-sur-Mer
Jusqu’au 31 janv, musée
d’Opale-Sud, Mare Nostrum de
Micheline Domancich.
Rens. 03 21 84 07 80
[email protected]
Du 6 au 12 août, 10h-19h salle
des fêtes du Cottage des Dunes,
foire aux livres et exposition d’artisanat indien (Kalamkaris, feuilles
de pipal, broderies).
Rens. 03 21 01 05 86
http://www.terre-plus-humaine.fr
D. 19 août, 9h-18h salle Fiolet,
rendez-vous des collectionneurs.
Cartes postales, timbres, télécartes, monnaies,…
Insc. CCBE 03 21 84 32 94
Béthune
Jusqu’au 29 juillet, au Garage
(169 Bd Raymond-Poincaré),
L’enfer du décor, peintures de
Jean-Jacques Surian. Tous les jours
14h-19h.
Rens. 03 21 63 04 70. www.lab-labanque.fr
Jusqu’au 31 juillet, église SaintVaast, Reconstruire les églises, un
art qui revisite le passé.
www.tourisme-bethune-bruay.fr
Boulogne-sur-Mer
Du 2 au 31 juillet, galerie
Honvault (14 rue de Lille), peintures de Bernard Pouilly.
Rens. 03 21 80 44 68
Du 9 au 28 juillet, mairie, photographies de l’officier-expert
Bertrand Thery. Rentré en 2000 en
tant que sapeur-pompier volontaire, Bertrand Thery a pris depuis
toutes ces années plus de 45 000
photographies d’incendies, d’accidents, d’exercices et de cérémonies en tous genres. À travers une
sélection de 120 clichés, ces photographies représentent ainsi une
partie du trésor du Service départemental d’incendie et de secours
du Pas-de-Calais.
Jusqu’au 16 sept, Site de
l’Éperon – gare maritime, « le
Centre Pompidou Mobile ».
Jusqu’au 5 juillet et du 4 au
16 sept, 16h30-19h. Du 6
juillet au 3 sept, 12h-19h.
Week-ends et jours fériés, 9h19h. Fermé le lun.
Autour de l’exposition :
- Jusqu’au 17 sept, Châteaumusée (03 21 10 02 20)
« Pigments Terre ». Tous les jours
sauf mar, 10h-12h30/14h-17h30,
dim 10h-12h30/14h30-18h.
- Jusqu’au 22 sept, bibliothèque
des Annonciades (03 21 87 73 21)
« Moi Ben je signe ». Du mar au
sam 9h-12h/14h-18h.
- Jusqu’au 15 sept, Hôtel de ville
(03 21 87 80 80), « From cities to
the sea » de Strange Cargo. Au 1er
étage, « La bataille de Tiberiade »
de Georges Mathieu. Du lun au
sam 8h-12h/14h-18h.
- Strange Cargo, parcours visuel
contemporain dans la ville.
- Jusqu’au 15 sept, communauté
d’agglomération du Boulonnais
(03 21 10 36 36) dessins d’artistes
retenus par Strange Cargo. Aux
horaires d’ouverture des locaux.
- Jusqu’au 16 sept, gare maritime, « La gare maritime: photographies 1950-1970 ». Tous les
jours sauf le lun.
www.ville-boulogne-sur-mer.fr/
autour-pompidou-mobile
Jusqu’au 31 août, hall de l’ancienne gare maritime, Les pas
perdus, en couleur, panel de la
production thématique des élèves
ainsi que leurs professeurs de
l’École municipale d’Arts.
Rens. EMA 03 21 32 26 27
Bruay-la-Buissière
Jusqu’au 31 juillet, salle de gymnastique
du
Stade-Parc,
Entraîneurs Entraînés - Héros et
supporters.
Rens. 03 59 41 34 00
Calais
Jusqu’au 16 sept, place de
l’hôtel de ville, sculptures-bonbons de Laurence Jenkell. Quinze
sculptures monumentales : des
bonbons de 3 m de haut aux couleurs des pays du monde. Trois
autres sculptures de l’artiste vont
également être présentées au
musée des Beaux-arts.
Du 18 juillet au 1er août, 15h18h, salle du Minck, Cap sur le
Courgain maritime. Tour d’horizon du patrimoine et de la culture maritimes à Calais.
Étaples-sur-Mer
Jusqu’au 15 juillet, salle de la
Corderie, salon peinture nature.
9h-12h et 13h30-17h30 du lun au
dim (clôture le dim 15 juillet à
11h).
Rens. 03 21 89 62 77
Jusqu’au 31 juillet, pôle tourisme Corderie, peintures de
Brigitte Gravelines. Du 1er au 31
août, peintures de Jean-Pierre
Hénichart.
Rens. 03 21 09 56 94
Jusqu’au 30 sept, musée de la
Marine, La Marine étaploise, vue
d’artistes 1880-1914, tableaux de
l’École
d’Étaples.
Portraits,
marines, scènes de travail évoquent le quotidien des pêcheurs
et de leurs familles. Ouvert 10h-
On y va?
14
Date
limite :
12h et 14h-19h, fermé le dim
matin.
Rens. 03 21 09 77 21
Hardelot
Du 5 juillet au 17 août, galerie
d’art Joël-Dupuis, sculptures de
Cévé
(sculpteur
animalier).
Peintures de Gérard Mortier.
Rens. 03 21 33 65 38
http://www.galeriedupuis.fr
Hesdin
Du 7 au 15 juillet, salle MendèsFrance, Passion d’artiste d’Isabelle
Brent. Du 5 au 14 août,
InspirationS, rencontre d’artistes
peintres.
Rens. OCH 03 21 86 07 37
www.och-hesdin.fr
Le Touquet
Du 6 juillet au 19 août, Maison
des phares (av. des Phares),
Pêcheuses de crevettes et maîtres
nageurs sauveteurs à Paris-Plage
au siècle dernier. Documents, photographies.
Son et lumière
Anzin-Saint-Aubin
V. 31 août, les 1er, 7, 8, 14, 15 sept, 21h, Histoires
et rêves d’Artois.
Rens./rés. 03 21 51 29 61 - www.histoiresetrevesdartois.com
Fressin
Du 27 au 29 juillet, du 10 au 12 août, du 17 au
19 août, Les Nuits enchantées. Le présage de Dame
Brunehilde.
Rens./rés. www.lesnuitsenchantees.fr
Montreuil-sur-Mer
Les 27, 28, 29, 30 juillet, les 3, 4, 5, 6 août, 22h30
Citadelle, Les Misérables à Montreuil-sur-Mer.
Rens. 03 21 06 72 45 - www.lesmiserables-montreuil.com
Glomenghem, Swings par la
ligue d’impro de Marcq-enBarœul. Comédiens-chanteurs et
musiciens improvisent à partir
des propositions du public :
reggae, rock, valse, java, slow,
ballade, blues… + exposition
dans les jardins de céramiques de
Christine Brioul. Repli des
concerts à l’École de musique en
cas d’intempéries.
Lewarde
Jusqu’au 31 déc, centre historique minier, Des machines et des
hommes. Exposition consacrée à
l’évolution
des
techniques
minières dans le Nord - Pas-deCalais. Plans d’archives, maquettes
de fosses, objets…
Rens. 03 27 95 82 82
www.chm-lewarde.com
Liévin
Jusqu’au 7 juillet, centre Arc-enciel, Des clics et des classes.
Saint-Omer
Jusqu’au 7 juillet, Espace 36,
Vois Lis Voilà, dessins, peintures,
vidéos, installations interactives.
Du mar au sam 13h-17h.
Aix-en-Issart
Les 21 et 22 juillet, festival des
Illuminés. S. 21, à partir de 19h, La
Demoiselle inconnue, Les Malentendus, Jef Kino, Les Becs Bien Zen.
D. 22, à partir de 19h, Face à la
mer, Le fil de l’eau, Jef Kino.
Rens. 06 83 68 75 87 ou
www.festivaldesillumines.fr
Barlin
V. 13 juillet, 21h parc de la
Fossette, Cock Robin et Manau.
Gratuit.
Rens. 06 83 46 99 53
http://www.starsproductions.fr/
Berck-sur-Mer
S. 18 août, 21h au Kursaal, le
New Gospel Family.
Jusqu’au 22 sept, musée de
l’hôtel Sandelin, (Ré) Interprétations; Glissements, carte blanche à
Samuel Buckman. Du mer au dim
10h-12h et 14h-18h. Visites, rencontres, ateliers programmés
autour de l’exposition.
Rés. OT 03 21 09 50 00
Du 16 juillet au 17 août, 9h-12h
et 13h-17h, hall de l’hôtel de ville,
Saint-Omer dévoilé, photographies de Christophe Lemaire.
Wailly-Beaucamp
D. 2 sept, 9h-17h, Meca bourse.
Bourse d’échanges auto, moto,
vélo, solex, expo véhicules anciens
et tracteurs d’époque, concours
d’élégance l’après-midi.
Rens. 06 10 24 24 73 ; 03 21 86 66 75.
http://touquetautocollec.free.fr
musique
Aire-sur-la-Lys
Musiques en Jardins, concerts gratuits dans le jardin de particuliers:
J. 23 août, 18h30 au 60 rue du
Portugal, Swingin’ partout (jazz
manouche). V. 24 août, 18h30 au
82 route de Roquetoire à La
Jumelle, Quatuor Dryades (flûte,
harpe, mezzo soprano et violoncelle), musique de chambre :
Scarlatti, Puccini, Saint Saens,
Ibert, Offenbach. S. 25 août,
18h30 au 66 rue Principale à
Rens. OT Ardres 03 21 35 28 51
Rens. 03 21 39 66 66
Rens. 03 21 88 93 70.
http://espace36.free.fr
Rens. 03 21 38 00 94
conte
Les 2, 9 et 16 août dès 18h30 au
départ de l’office de tourisme
d’Ardres, Contes en demeure dans
le jardin de trois demeures privées. Conteur, exposition artistique + dégustation buffet de terroir. Réserv. obligatoire dès le 1er
juillet, nombre de places limité.
Hesdin
Ma. 24 juillet, 20h30 salle du
Manège, l’orchestre Excelsior,
direction Rudy Welle.
Merck-Saint-Liévin
S. 7 juillet, 18h-01h, site de la
Brasserie de la Haute Vallée de
l’Aa, Première internationale
concert rock avec The Peppermint
Apes, City 19, T.E.D, Sucking
Relaxes et deux groupes surprise.
Rens./rés. http://www.facebook.com/
musicaafestival
Saint-Omer
Côté cour, côté jardin, les concerts
du musée : S. 25 août, 20h30,
musée de l’hôtel Sandelin, duo
Ibéria. Musique classique, opéra,
musiques du monde. Rés. recommandée.
Rens. 03 21 38 00 94
[email protected]
patois
Vendin-le-Vieil
S. 15 sept, 19h, salle F.Mitterrand,
Bertrand
Cocq
(Bertrand Cocq va vous dire quoi)
et Simon Colliez (Simon cante
pour ti z’autes).
Rés. 03 21 28 51 13 ; 06 87 17 03 28.
Places numérotées et limitées
nature,
randonnées
Sorties nature avec le CPIE Val
d’Authie.
Rens./rés. 03 21 04 05 79
www.cpie-authie.org
Animations nature avec Eden62.
Rens. 03 21 32 13 74. www.eden62.fr
Sorties guidées nature et patrimoine avec le CPIE Chaîne des
Terrils.
Rens. 03 21 28 17 28
www.chainedesterrils.eu
Sorties pédestres accompagnées (8
km), à la découverte du patrimoine culturel et historique de
communes de la Communauté de
communes de la Morinie. Départ
14 h. Me. 11 juillet, place de
l’église de Thérouanne. Me. 8
août, mairie de Clarques. Me. 22
août, Mametz parking de l’étang
côté de Crecques. Me. 5 sept,
mairie de Delettes.
Rens. 03 21 95 29 48.
Plus d’infos sur http://www.ccmorinie.fr
Animations nature à 14h30 par la
Chaîne des Terrils : Verquin. V. 3
août, Les petites bêtes de la
prairie et des buissons. Verquin.
V. 10 août, Terribou-Terisson.
Ferfay. Me. 22 août, Découverte
de la biodiversité du terril de
Saint-Pierre.
Rés. 03 21 52 50 00
www.tourisme-bethune-bruay.fr
Randonnées avec l’Association de
randonnée et de découverte des
Trois-Pays. D. 15 juillet, Le ravin
de Pihem, 9 km. Départ place
d’Hallines (rens. Michel 03 21 85
52 19 ou Francis 03 21 85 21 69).
D. 29 juillet, journée détente
Saint-Tricat, 10 km (rens. Marc 06
79 33 69 81). D. 12 août,
Montreuil de la Citadelle à la
Canche, 12 km. Départ parking Mc
Donald’s Zone Curie pour covoiturage puis parking des remparts à
Agenda
retrouvez d’autres manifestations sur www.echo62.com
L’Écho du Pas-de-Calais n o 126
33
34
Agenda
L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012
Montreuil (rens. Régis 06 73 21 76
95 ou Éliane 06 30 93 96 31). D. 26
août, Du port de plaisance à la
forêt, 12 km. Départ port de plaisance Arques (rens. Éliane 06 30 93
96 31 ou Marc 06 79 33 69 81).
Randonnées pédestres « découverte » avec la Communauté de
communes du Pernois. Valhuon.
Me. 11 juillet, 9,5 km, 9h, départ
mairie. Fontaine-les-Hermans.
Me. 18 juillet, 11 km, 14h15,
départ mairie. Sains-lès-Pernes.
S. 11 août, 9 km, 9h, départ
église. Aumerval. S. 25 août, 11
km, 9h, départ place de l’église.
Rens. 03 21 47 95 59. www.cc-pernois.com
Berck-sur-Mer
D. 29 juillet, randonnée VTT (25,
35, 55 km) et pédestre (11 km).
Départ 8h30 et 9h du parking
Norauto.
Rens. 06 73 49 64 54
Clerques
V. 27 juillet, 18h30-19h15, randonnée pédestre semi-nocturne
du Hérisson. Parcours de 6, 10 ou
15 km pour la famille ou les randonneurs avertis. Animations sur
les parcours de 6 et 10 km.
Rens. OT Ardres 03 21 35 28 51
Condette
S. 11 août, randonnée semi-nocturne.
Rens./rés. mairie 03 21 32 88 88
Croisette
D. 19 août, randonnée la
Croisettoise. Vélo route 15, 30, 50,
85, 100 km. VTT 8, 20, 40, 50 km.
Marche 6 et 11 km.
Rens. Francis Duriez 06 77 13 67 76
Licques
D. 12 août, La Licquoise, rando
VTT (18, 32, 46, 60 km), départ 8h.
Rens./rés. [email protected]
Racquinghem
D. 8 juillet, randonnées cyclo (26
facile, 43, 62 et 80 km) et marche
(6 et 12 km). Inscription de 7h à
10h,
salle
des
fêtes.
Ravitaillements sur les parcours et
à l’arrivée.
Territoire des Trois-Pays
Les Ma. 10 juillet et 14 août,
Balade des Gens Heureux. V. 3
août, à partir de 19h30, randonnée nocturne (10 km), avec
conteurs, acteurs, musiciens, …
Rens./rés. OT des Trois-Pays 03 21 35 73 73.
[email protected]
stage
Inscriptions ouvertes pour le
stage de chant choral franco-britannique du 29 oct au 4 nov à
Montreuil-sur-Mer, proposé par le
chœur Diapason, avec Mark Deller
assisté de la chef de chœur
Nadège de Kersabiec. Stage
ouvert à tous les niveaux de chant.
Rens./insc. sur le site
http://stageworkshopdeller.blogspot.fr/
divers
Les villages « Découvert » : S. 21
juillet à Nortleulinghem (départ
14h30 salle des fêtes). S. 18 août
à Bonningues-lès-Ardres (départ
14h30 de la salle des fêtes la
Contemporaine).
Inscription préalable indispensable
OT Ardres 03 21 35 28 51
Inchy-en-Artois
D. 22 juillet, randonnée cyclotouriste Randonnée de l’Artois 30,
40, 60, 70 et 100 km (départ à
partir de 7h), randonnée VTT 10,
20, 30, 40 et 50 km (départ à partir
de 7h), parcours pédestre 7 et 12
km (départ à partir de 9h).
Lapugnoy
V. 20 juillet, 21h, animation
nature Chouettes et chauve-souris
par les écogardes.
Rés. 03 21 52 50 00
www.tourisme-bethune-bruay.fr
D. 2 sept, rando vtt et marche
Infernale punéenne. Six parcours
VTT 15, 25, 35, 50, 60 et 80 km et
un parcours marche de 15 km.
Inscriptions à partir de 7h30 salle
polyvalente.
Rens. 03 21 53 01 93 ; 06 85 26 95 60.
www.clarencevtt.lapugnoy.free.fr
Lestrem Pont-Riqueult
D. 2 sept, à partir de 9h, rallye
équestre par les Crins Lawés.
Rens./insc. http://lescrinslawes.free.fr
Tél. 06 89 97 24 93 ; 06 27 67 79 28
S. 21 juillet, à partir de 19h, illuminations des vallées de la
Créquoise et de l’Embryenne.
Circuit des sculptures de paille,
animations dans les 11 villages des
vallées, expositions, églises fleuries, moulins… 23h, lâcher de lanternes volantes.
Rens. 06 12 10 65 25.
Programme sur www.hesmond.fr
Aire-sur-la-Lys
S. 7 et D. 8 juillet dès 15h, complexe sportif régional, Aire 2012,
le rendez-vous du sport et de la
culture. Les après-midi : découverte et pratique des activités
sportives et ludiques pour toute la
famille (gratuit). Les soirs, sous
chapiteau: Pagliacci ! de la Cie Off.
Spectacle forain, opéra, performance et scénographies monumentales les 7 juillet à 18h et
20h30 et 8 juillet à 18h.
Rés. OT et Carrefour. Rens. 03 21 39 65 66
Roze. Dès 9h30 champ de foire, les
olympiades des clubs sportifs. Vers
11h30 montage du géant devant
la mairie. Animations dans la ville
dès 14h30, village des producteurs
du terroir, concert… village des
enfants, conte et jeux anciens…
Les visites historiques du sam à
Ardres, du 20 juillet au 25 août,
15h30. Départ chapelle des
Carmes.
Inscription OT Ardres 03 21 35 28 51
www.ardres-tourisme.fr
Les jeudis de l’ACHA (Association
culturelle et historique d’Ardres),
à la découverte de l’histoire et du
patrimoine ardrésien. Six rendezvous thématiques: 19 juillet, 17h,
les Lacs. 26 juillet, 17h, les belles
demeures. Les 2 et 16 août,
10h30, Ardres, place forte. 9 août,
10h30, Ardres, la Religieuse. 23
août,
10h30,
Ardres,
la
Souterraine. Pour les lacs rdv
maison de la nature, pour les
autres thèmes départ OT d’Ardres.
Rens. OT 03 21 35 28 51
Azincourt
D. 22 juillet, 10h-18h, journée
médiévale. Reconstitution d’un
camp médiéval, de combat, de
tournois et de joutes équestres,
restauration, trouvères, artisans…
Rens. 03 21 47 27 53
www.azincourt-medieval.fr
Barly
Du 1er juillet au 16 août, tous les
jours (sauf lun) 13h-19h, visite
guidée du château (haut-lieu de
l’époque Louis XVI).
Rens. 03 21 48 41 20. [email protected]
Beaurainville
D. 2 sept, fête de la nature. 9h,
ouverture des stands. 10h randonnée pédestre et VTT. 11h30 et
15h concerts. Toute la journée,
expositions d’art, produits du terroir, initiations, déambulations
d’animaux…
Rens. 06 12 10 65 25
Béthune
Les S. 21 juillet et 11 août,
21h30, Béthune aux mille couleurs, visite insolite. Juillet à sept,
visite guidée du beffroi, tous les
jours 15h, les sam, dim et jours
fériés 15h et 16h.
Rens./rés. 03 21 52 50 00
www.tourisme-bethune-bruay.fr
Bouin-Plumoison
Du 24 au 26 août, fête du miel.
Exposition de matériel apicole,
fabrication de l’hydromel, projection du travail des apiculteurs,
repas de produits régionaux,
marché couvert des producteurs
des 7 Vallées, vente de produits,
dégustation de miel…
Ardres
Boulogne-sur-Mer
D. 8 juillet, Les fêtes de Belle
Du 6 juillet au 24 août, tous les
Les Inouïes du 24 au 31 août
• Arras. V. 24 août, 18h30, musée des des concerts), concert randonnée, tanu / Ciocarlie / Escaich / Debussy.
Beaux-arts, concert déambulation. Jung Romantisch, concert jeunes • Agny. Me. 29 août, 20h30 salle des
Cantate d’ouverture, Ensemble Les interprètes. À 17h, théâtre (salle des fêtes, Le festin, repas médiéval suivi
Contre-sujets. À 19h, concert apéro- concerts), concert Harpaditango. d’un bal Renaissance.
• Bertincourt. J. 30 août, 20h30 église
tango d’ouverture, clarinettes/bando- Nordmann/Garcia/Debussy.
néon/Quatuor Debussy. À 20h, 21h et • Béthune. L. 27 août, 21h église Notre-Dame, concert Valse à 6, 4, 5
22h, concert déambulation, Carrosses Saint-Vaast, concert D’héritage en et 8. Adélys/Debussy.
• Arras. V. 31 août, 20h30 théâtre,
enchantés, de Bach à Reich.
héritage. Gaïa/Escaich/Lamarca.
• Arras. S. 25 août, 20h musée - Hôtel • Arras. Ma. 28 août, 12h30 théâtre Bach ground. Cantate de clôture et
de ville, concert déambulation, (salle des concerts), concert jazz
Requiem intime, parcours patrimo- Romantisch sandwich. Sluchin / + stages du 23 au 31 août :
nial dans la ville.
Ciocarlie / Bihan. À 20h30, théâtre Association Musique en Roue Libre
• Arras. D. 26 août, 11h théâtre (salle (salle des concerts), Le Concert. Nem- 03 21 15 32 40.
Informations pratiques, tarifs, renseignements complémentaires
et fiche d’inscription aux stages à télécharger sur www.lesinouies.fr
Hardelot, festival de musique
Du 24 juillet au 13 août
à 21h, Hôtel du parc :
• Ma. 24 juillet, l’ensemble
Europa Galante. Violon et
direction Fabio Blondi. Au
programme Vivaldi, Couperin,
Mascitti, Corelli, C P E Bach.
• Me. 25 juillet, Romain Leleu
et l’ensemble Convergences. Au
programme Bach, Neruda,
Bartok, Bizet, Respighi,
Tchaïkovski…
• V. 3 août, le quintette de cuivres Magnifica et Shigeko Hata
(soprano). Au programme
Haendel, Gounod, Pucini,
Vivaldi, Grieg…
• L. 6 août, le trio Wanderer.
Au programme Beethoven,
Mantovani, Dvorak.
• Ma. 7 août, Pascal Amoyel.
Au programme Liszt, Chopin.
• J. 9 août, « Pelléas et
Mélisande » de Claude
Bebussy, par la Cie lyrique
Opéra Nomade.
• L. 13 août, « Mozartement
vôtre » d’Éric Westphal.
Renseignements, réservations Office de tourisme
03 21 83 51 02 - www.festival-hardelot.fr
ven à 22h, balades guidées nocturnes, thèmes proposés: « La Ville
Fortifiée » les 6 et 20 juillet; les
3 et 17 août (rdv place Godefroy
de Bouillon, devant Hôtel de Ville,
10’ avant le départ). « Le Château
comtal » les 13 et 27 juillet, les
10 et 24 août (rdv cour du château musée, 10’ avant le départ).
Un forfait « Dîner en Ville Fortifiée
et Balade guidée » est également
mis en place.
Rens. 03 21 10 88 10
Bruay-la-Buissière
Les V. 6 juillet et 10 août,
20h30, visite théâtralisée du
Stade-Parc. Les V. 20 juillet et 24
août, 21h30, visite nocturne du
Stade-Parc. J. 26 juillet et S. 25
août, Les marionnettes au musée
de la Mine, visite guidée et saynètes, 10h, 14h15 et 15h30.
Rés. 03 21 52 50 00
www.tourisme-bethune-bruay.fr
Buire-le-Sec
D. 29 juillet, Cité des artisans (2
rue de la Place), fête des métiers.
Nombreuses
démonstrations,
dégustations des produits du pays
des 7 vallées.
Rens. 03 21 81 83 94
Chériennes
Du 13 au 22 juillet, jardin des
Lianes, plein feu sur les hydrangéas. Exposition et vente de
variétés rares et de collection.
Rens. 03 21 81 68 22
Enguinegatte
Les 11 et 12 août, fête médiévale. Camps, marchands, artisans,
conteur, frappeur de monnaie…
Étaples-sur-Mer
Les 14 et 15 août, 1er festival des
arts de la rue « Quartiers libres à
Étaples ». Théâtre ambulants, jongleurs, acrobates… Tout public,
spectacles gratuits.
Rens. 03 21 09 56 94
Fauquembergues
D. 19 août, Fauq’en fête,
concours de chevaux boulonnais,
marché de l’artisanat et des produits du terroir, exposition de
peintures, animations de rue…
Ferques
D. 22 juillet, L’enferquoise.
Rens. 03 21 85 05 86
Fresnicourt-le-Dolmen
Les D. 29 juillet et 19 août, 11h,
15h et 16h30 château d’Olhain,
spectacle Enquête au Moyen Âge:
l’énigme de la fibule perdue.
Rés. 03 21 52 50 00
www.tourisme-bethune-bruay.fr
Guigny
Du 7 au 13 juillet, sous chapiteau, Cocktail Festival. S. 7, 20h30,
Cirqu’O Vent fait son cabaret. D.
8, 20h30, Cordes Vocales (chansons françaises, pop rock, jazz). L.
9, 20h30, Taffy la Première Lettre
(conte musical). Ma. 10, 20h30,
Les Polyamide Sisters (cirque de
camping, duo burlesque). Me. 11,
20h30, Le Battles hip hop. J. 12 à
Hesdin, 20h30, Swingin’Pool
(acoustique, blues, swing). V. 13,
17h30, Exprime ton art par les
jeunes du territoire (cirque, danse
hip hop, théâtre, arts plastiques).
Rens. Cté de communes de l’Hesdinois
03 21 86 45 29.
OT des 7 vallées 03 21 86 19 19
Hesdin
Du 11 au 15 août, les fêtes du
Cochon rose. S. 11, place d’Armes
à partir de 14h30, kermesse aux
P’tits cochons (jeux traditionnels,
parade des vélos olympiques,…).
D. 12, 8h-20h, brocante. Ma. 14,
rando cochonnaille (rens./rés. OT
03 21 86 19 19). Ciné du mardi
« Rio », au théâtre ClovisNormand. Me. 15, à partir de 15h
après-midi en famille. 16h30, spectacle jeune public, place du
marché aux poissons « Le bal des
pieds d’nez ». 22h30, place
d’Armes, « Plus près des étoiles »
par la Cie des Lutins réfractaires,
spectacle pyrotechnique.
Rens. OCH 03 21 86 07 37.
[email protected]
D. 19 août, Les Peintres dans la
rue.
Lillers
D. 8 juillet, dès 10h, les peintres
dans la rue. 17h30, salle SainteCécile, présentation des toiles.
Les 24, 25 et 26 août, parc du
Brûle, fête de la jeunesse, avec
Richard Gotainer, Elmer Food
Beat, HK et les Saltimbanks,
Zenzilé, Sporto Kantes, I-Phaze,
Punish Yourself, We are Enfant
Terrible.
Rens. 03 21 61 64 64
Locon
D. 26 août, à partir de 9h, foire à
l’ail: vente, artisans au travail, animaux de la ferme, expo. Dès 11h30
battage de haricots, du blé, ferrage de chevaux (12h30, 15h, 16h,
17h, 18h30), démonstration de
tressage…
www.foirealail.fr
Loison-sur-Créquoise
Les 21 et 22 juillet, fête de la
Groseille. Pressurage des groseilles, marché des fruits rouges,
cuisine à la groseille, dégustations,
Agenda
retrouvez d’autres manifestations sur www.echo62.com
L’Écho du Pas-de-Calais n o 126
35
À l’affiche au Théâtre de Béthune
• S. 13 oct., 20h30 et D. 14 oct., 18h:
Schubert, Haydn, Dvorak, Franck (22 et
• S. 9 mars, 20h30 : humour avec Éric
Laurent Voulzy « Lys & Love » (tarif
18 €).
Antoine « Mystéric » (36 et 30 €).
normal 36 €, réduit 30 €).
• S. 8 déc., 20h30: humour avec Jonathan
• S. 16 mars, 20h30 : danse avec Loïc
• S. 20 oct., 20h30: Camille « Ilo
Lambert « Perruques » (22 et 18 €).
Touzé-ORO « Sous les yeux de la jument
Veyou » (36 et 30 €).
• V. 25 janv. 2013, 20h30: humour
nocturne » (14 et 10 €).
• S. 10 nov., 20h30, humour avec
avec Constance « Les mères de famille se
• D. 17 mar s, 18h : musique et jazz
Jean-Claude Dreyfus « Dreyfus-Devos »
cachent pour mourir » (14 et 10 €).
avec Youn Sun Nah Quartet (14 et 10 €).
(28 et 24 €).
• S. 26 janv., 20h30: Emily Loizeau et
• V. 5 avril, 20h30: danse avec Héla
• J. 15 nov., 20h: Alain Souchon « Alain
ses musiciens (22 et 18 €).
Fattoumi et Éric Lamoureux, Centre cho-
Souchon fait son petit tour » (hors abon-
• S. 2 fév., 20h30: Claire Diterzi (chanson)
régraphique national de Caen « Husaïs »,
nement 45 €).
« Le Salon des refusées » (14 et 10 €).
« Solstice (remix) » (14 et 10 €).
• S. 24 nov., 20h30: Cali « L’autre vie »
• S. 9 fév ., 20h30 : danse avec la Cie
• S. 6 avr il : humour avec Audrey
avec le pianiste Steve Nieve (28 et 24 €).
Pietragalla-Derouault « M. et Mme
Lamy « Dernière avant Végas » (28 et
24 €).
• S. 1 er déc., 20h30: Laurence Equilbey
Rêve » (22 et 18 €).
dirige l’Orchestre national de Lille avec
• D. 3 mars, 18h : Noa, une voix d’ex-
• D. 5 mai, 18 h : Bénabar « récital
Pavel Gomziakov au violoncelle –
ception (28 et 24 €).
2013 » (36 et 30 €).
Abonnements : 3 spectacles 49 €, 6 spectacles 86 €, 9 spectacles 115 €, tous les spectacles 173 €; abonnement danse 3 spectacles 31 €
Théâtre de Béthune, boulevard Victor-Hugo à Béthune, informations et réservations 03 21 64 37 37
musique, brocante, balades en
calèche et poneys…
insolites, soirées festives et thématiques.
www.perledegroseille.com
Rens. 03 21 41 70 07
www.apetitspas.net
Maresquel-Ecquemicourt
Les S. 7 juillet et 4 août jusque
minuit, Nocturnes illuminées aux
Jardins d’Évéa (252 route de
Montreuil). Bougies et feux de
camp féeriques.
Rens 03 21 81 38 88
www.lesjardinsdevea.fr
Ruisseauville
Du 16 au 22 juillet, festival Les
Créatifs. Plus de 40 ateliers de pratiques artisanales, artistiques…
ateliers bien-être et écologie…
ateliers des arts du cirque et du
spectacle… spectacles, expositions
Saint-Georges
D. 26 août, 10h-18h, fête de l’attelage et du cheval de trait.
Concours de maniabilité, exposition de vans, démonstration de
maréchalerie...
Rens. Patrick Thuillier
03 21 41 49 21 ou 06 87 44 61 52
Saint-Omer
Les visites « cœur de ville » en
juillet-août, du lun au ven à
14h30 (sauf jours fériés) en compagnie d’un guide conférencier +
dégustation de produits régio-
naux. Rdv office de tourisme. Les
« balades nocturnes » en juilletaoût, chaque sam à 22h (sauf les
28 juillet et 4 août). Rdv portail
sud de la cathédrale NotreDame.
Rens./rés. 03 21 88 89 23
www.ville-saint-omer.fr
« Visites découvertes » : D. 8
juillet, 15h30 l’abbaye SaintBertin et ses jardins, rddv devant
les ruines de l’abbaye SaintBertin. D. 29 juillet, 15h30
l’hôtel de ville et son théâtre, rdv
devant l’hôtel de ville (sur réserv.
à l’OT 03 21 98 08 51). D. 12
août, 15h30 le faubourg du
Haut-Pont, rdv place de la
Ghière. D. 26 août, 15h30 Le
quartier des collèges, rdv devant
la chapelle des Jésuites. « Visites
spectacles » : Les S. 28 juillet et
4 août à 18h, 20h30 et 22h, par
la Cie de la Vache Bleue, rdv sous
les orgues de la cathédrale (sur
réserv. à l’OT 03 21 98 08 51).
« Les Nocturnes gustatives »,
visites théâtralisées les 27, 28 et
29 juillet, 20h30, hôtel Sandelin,
retrouvez les membres de la
famille Sandelin. Parents ou
proches de la comtesse de Fruges
feront revivre leur époque et
conteront l’histoire cachée des
collections du musée, suivi d’une
collation du terroir.
Rens. 03 21 38 00 94
D. 29 juillet, cortège nautique
sur l’Aa. Dans la matinée, marché
du terroir, à partir de 16h sur le
canal de l’Aa, défilé de bacôves. Le
second passage en nocturne (22h)
est suivi d’un feu d’artifice.
Rens. OT 03 21 98 08 51
Wamin
Du 2 au 6, 9 au 13, 16 au 20, 23
au 27, 30 et 31 juillet, 10h-12h
et 14h-18h, visite du site de la
Commanderie du Bois Saint-Jean.
Rens. 03 21 86 19 19
Wimereux
Visite guidée du fort de la Crèche:
Juillet, les jeu 5, 12, 19, 26 à 10h.
Les lun 9, 16, 23, 30 à 14h30. Sam
21 à 15h. Août, les jeu 2, 9, 16, 23,
30 à 10h. Les lun 6, 13, 20, 27 à
14h30. Sam 18 à 15h. Pas de
réserv.
Rens. www.fortdelacreche.asso.fr
Wimereux stratégique : promenade commentée dans Wimereux
et sur sa digue promenade sur les
traces des fortifications du duc de
Croÿ, Napoléon, Séré de Rivières
et le Mur de l’Atlantique. Les 29
juillet, 11 août. Rdv 10h devant
l’office de tourisme. Pas de réserv.
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Village
L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012
Érin
Photos Jérôme Pouille
à découvrir
Érin
Une verte vallée pour écrin
Érin, ma verte Érin. Ils n’ont
peut-être rien à voir avec
l’Irlande, mais l’air de rien,
ils sont ravissants les paysages
de la petite commune nichée
sur les bords de la Ternoise, là
où ses eaux serpentent tranquillement, d’un moulin à
l’autre. Un peu plus de 200
âmes, plus quelques sujets de
sa Gracieuse Majesté et du
pays des tulipes qui ont ici un
pied-à-terre secondaire, profitent du charme campagnard
du village administré depuis
1989 par Charles du Hays. Un
maire un peu nostalgique de
l’époque où l’on comptait ici
sept ou huit cafés (il n’en subsiste aucun), un maréchal-ferrant, une épicerie et bien sûr
plusieurs fermes. Sur un territoire de 650 hectares, une
seule est encore en activité à
Érin. « Mais nous avons des
entreprises, ajoute fièrement
Charles du Hays, un artisan
en assainissement et travaux
publics, un coiffeur, une
menuiserie traditionnelle et
surtout une société spécialisée
dans la sélection génétique
pour l’amélioration des races
porcines ».
Quelle histoire !
En ce début de XXIe siècle, le
patrimoine historique érinois
est assez restreint si l’on
excepte une partie du monument funéraire de Roland de
Créquy (mort en 1569)
conservée dans l’église SainteMarie-Madeleine, édifice abritant également quelques
tableaux évoquant saint
Benoît-Joseph Labre. Le
patron des pèlerins a en effet
passé six années de sa jeunesse
chez son oncle François, curé
d’Érin jusqu’en 1766. La chapelle érigée à quelques pas de
l’église, sur le lieu présumé de
sa
chambre,
menace
aujourd’hui ruine. La souscription lancée par la commune pour boucler le budget
de sa rénovation (avec la
Fondation du Patrimoine) est
en cours pour des travaux qui
démarreront en septembre.
L’histoire d’Érin passe aussi
par son ancien château, qui
accueillit l’armée britannique
lors de la première guerre
mondiale (elle disposait à Érin
et Teneur d’un atelier de répa-
ration de chars) et par l’armée
allemande qui l’a complètement rasé en 1944 avant de
fuir.
Bernard Queste
Ça ne court pas
les rues
Par Bernard Queste
Blangy-sur-Ternoise : rue Basse Boulogne
On rencontre souvent ce nom, sans en connaître la signification exacte. Car des rues et des lieux-dits Basse Boulogne, il s’en trouve
un peu partout, à Fauquembergues, Enguinegatte, Houlle, Erny-SaintJulien, Nortkerque, Cambrin, Ambricourt, Pas-en-Artois, Reclinghem,
Amettes… jusque dans la Somme et l’Oise aussi. À quelques kilomètres d’Érin, le village de Blangy-sur-Ternoise possède lui aussi sa Basse
Boulogne, dans la verdoyante vallée ternésienne. Là-bas, la petite rue
ainsi appelée conduit à un vaste terrain de camping entouré d’étangs,
à l’un des points les plus bas de la commune. Une situation en dépression souvent constatée pour les rues Basse Boulogne qui confirmerait
celle suggérée par l’adjectif basse, accolé à boulogne, qui évoque lui le
boulant, terrain mouvant ou bourbier sans fond, terme usité par chez
nous. À moins qu’il ne s’agisse de terrains plantés de bouleaux comme
la boulaie ou la boulie (en usage dans les Ardennes). Les spécialistes de
la toponymie de la région ont là de quoi alimenter leurs réflexions.