Mise en page 1 - Écho du Pas-de
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126 www.echo62.com Juillet - Août 2012 - no ISSN 1254-5171 p. 3 p. 14-15 © 2007 Musée du Louvre / Thierry Ollivier In l’arconnitrot au mitan d’un chint d’pourchaux p. 23 Photo Chr. Defrance Le Louvre-Lens, la culture pour tous L’autocar à 1 euro! près des étoiles DOSSIER en pages centrales Le plané Un peu plus tarium de la Coup ole d’H elfaut Photo Jérôme Pouille - NASA , ESA, and the Hubble Heritag e Team (STScI/ AURA) p. 26, 28-29 Un été 62 en mode festivals et J.O. Photo GuYom / scenesdunord.fr Et des lignes pour la Côte 2 x p r e s s Montre-moi l’agriculture du 62 La finale départementale du labour aura lieu le 2 septembre : « Terre’nois en fête » rassemblera à Beauvois, professionnels et grand public. À travers cet événement, les Jeunes Agriculteurs souhaitent montrer l’agriculture de demain ! Quoi de mieux que de la représenter en images ? C’est le point de départ du concours de photos « Montremoi l’agriculture du Pas-deCalais ». Tout le monde peut participer, il suffit d’envoyer la photo, en format numérique, ses coordonnées et son âge à [email protected] avant le 15 août. Un jury retiendra 20 photos qui seront affichées en grand format lors de la finale du labour, le 2 septembre, à Beauvois. Les 10 000 visiteurs attendus pourront voter et récompenser leur photo coup de cœur. Rens. 03 21 60 57 40 Photo Jérôme Pouille e 360° L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012 Saint Benoît Labre à Lourdes Le 8 décembre 1881, le pape Léon XIII incrivait Benoît Labre, le pauvre d’Amettes, au « catalogue des saints ». Le « vagabond de Dieu, mendiant étincelant » qui vécut dans un grand dépouillement, « le caché des cachés, le doux entre les doux à l’ignorance humaine » du poème de Verlaine, est depuis 130 ans vénéré dans toute l’Europe. Un continent dont il sillonna les routes avec son bâton de pèlerin de 1769 jusqu’à sa mort en 1783. Le saint patron des S.D.F. a, depuis le 10 juin dernier, sa statue à Lourdes. Une statue en pierre bleue de Soignies de 2,30 mètres de hauteur et qui pèse 2,7 tonnes. Elle est l’œuvre de Frédéric Cassarano, tailleur de pierre et sculpteur, qui a travaillé plusieurs mois dans son atelier de Fauquembergues. Cette statue a été offerte aux sanctuaires de Lourdes par le diocèse d’Arras, le saint d’Amettes étant l’un des « patrons protecteurs » de l’Hospitalité de Lourdes, association au service des malades, des handicapés et des pèlerins. Elle a été financée conjointement par le diocèse d'Arras, l'Hospitalité d'Arras, les Hospitalités francophones et des pèlerins. Posée à la porte du restaurant des Hospitaliers, la statue a donc été dévoilée le 10 juin, bénie par l’évêque de Tarbes et Lourdes puis encensée par Monseigneur Jean-Paul Jaeger, évêque d’Arras. Le n° 127 de L’Écho du Pas-de-Calais sera distribué du 3 au 7 septembre. Les Échos du Pas-de-Calais BP 40139 – 5, place Jean-Jaurès 62190 Lillers Tél. 03 21 54 35 75 – Fax 03 21 54 34 89 http://www.echo62.com courriel [email protected] Directeur de la publication : Roland Huguet Directeur éditorial : Jean-Yves Vincent [email protected] / 03 21 54 35 49 Directeur de la rédaction : Philippe Vincent-Chaissac [email protected] / 03 21 54 35 63 Rédacteur en chef : Christian Defrance [email protected] / 03 21 54 36 38 Rédactrice en chef adjointe/coordination : Géraldine Falek [email protected] / 03 21 54 35 03 Chef de rubrique : Marie-Pierre Griffon [email protected] / 03 21 54 35 36 Rédactrice graphiste : Magali Crombez [email protected]/ 03 21 54 35 42 Rédacteur graphiste sur le web : Jérôme Pouille [email protected] / 03 21 54 35 44 Secrétaire de rédaction (rubrique agenda) : Claude Henneton [email protected] / 03 21 54 36 15 Journalistes pigistes : Bernard Queste & A. 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L’isolation a fait l’objet d’une attention particulière, une enveloppe thermique performante au niveau des murs et de la couverture limitant les consommations de gaz pour le chauffage. La laine de bois a été choisie pour mettre en œuvre cette isolation. De nouvelles plantations de haies champêtres dans le parcours à volailles garantissent une bonne insertion du bâtiment dans le paysage licquois. Un « label vert » pour la volaille Label Rouge. Chr. D. Sucré. L’association Les Échos du Pas-de-Calais a tenu son assemblée générale le 7 juin dernier à Arras. Son président, Roland Huguet, a passé en revue les activités de l’année 2011 en compagnie des administrateurs et des salariés de l’association. Si le journal né il y a trente-six ans (il s’appelait alors L’Écho Rural), aujourd’hui distribué dans tous les foyers du département, reste la « vitrine » de l’association, elle possède d’autres cordes à son arc: l’édition, un site Internet (www.echo62.com), la réalisation d’outils de communication pour des collectivités et des associations, l’événementiel aussi. Cette assemblée générale a revêtu un caractère particulier, et singulièrement émouvant, pour Jean-Yves Vincent, directeur de la structure depuis de nombreuses années, initiateur enthousiaste en 1976 d’un journal unique en son genre, appelé prochainement à faire valoir ses droits à la retraite. Roland Huguet (qui fut le promoteur du partenariat établi entre l’association et le conseil général du Pas-de-Calais) lui a remis la Médaille de la République, saluant son implication pour donner et conserver à L’Écho du Pas-de-Calais une « éthique spéciale »; un code de déontologie de l’animation culturelle au sens large du terme, unaniment reconnu et apprécié par les habitants du Pasde-Calais, par le monde associatif. Jean-Yves Vincent a simplement dit sa fierté de voir Les Échos du Pas-de-Calais avec « un budget sain et un vrai projet associatif ». « Quand l’envie est là, les choses se font » a-t-il encore expliqué; une bonne formule pour ne pas dire un bon slogan que son successeur Philippe VincentChaissac ne manquera pas de mettre en pratique. Nous dansions le twist à Saint-Tropez. Nous palabrons maintenant sur le « tweet » de La Rochelle. Si t’as pas un compte Twitter tu meurs. Cet outil « de réseau social et de microblogage » aux presque six cents millions d’utilisateurs à travers le monde est en passe de faire la pluie et le beau temps dans notre société. Politique, sport, économie, culture ne se conçoivent plus sans ces tweets, messages instantanés, limités à 140 caractères! S’il faut se réjouir - parfois - de l’accélération de l’information, il faut aussi dire que 140 caractères sont bien insuffisants pour dérouler des arguments, déployer des théories, en toute objectivité. Le mot anglais twitter signifie jacasser, gazouiller… Laissons les gazouillis aux pies voleuses et merles moqueurs, reprenons leurs plumes pour écrire des mots et dépasser les 140 caractères. Chr. D. Salé. 360° unique à 45 euros). Ambiance acoustique et intimiste avec ce grand artiste que « nous essayions d’attraper depuis très longtemps » a confirmé Xavier Duchatelle, le directeur du théâtre béthunois. Chanson vivante durant toute cette nouvelle saison - que le directeur et la municipalité espèrent aussi exceptionnelle que la précédente avec ses 22 000 spectateurs dont 3 528 abonnés (un record) - puisque se succéderont sur la scène Camille (le 20 octobre), Cali (le 24 novembre) accompagné au piano par Steve Nieve, Emily Loizeau (le 26 janvier 2013), Claire Diterzi (le 2 février), Noa Photo © Philippe Abergel Une foule sentimentale au théâtre de Béthune On a tous dans l’cœur une chanson de Voulzy et Souchon ! Les frères de son de la chanson française seront les têtes d’affiche de la saison 20122013 du théâtre municipal de Béthune. Laurent Voulzy ouvrira, avec Jeanne, le bal médiéval les samedi 13 et dimanche 14 octobre 2012. Pour sa nouvelle tournée, la première depuis belle lurette, Voulzy a choisi des lieux atypiques, des lieux qui ont une âme. Le théâtre qui fêtera son centenaire le 5 décembre 2012 - en fait partie. Douces soirées « Lys & Love » en perspective. Alain Souchon fera « son petit tour » à Béthune le jeudi 15 novembre à 20 h (tarif 3 L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012 (le 3 mars), Youn Sun Nah (le 17 mars), Bénabar (le 5 mai). Ajoutez cinq spectacles d’humour : Jean-Claude Dreyfus avec son cochon et Devos, Jonatah Lambert et ses perruques, Éric Antoine, Constance et Audrey Lamy ; trois spectacles de danse (la Compagnie PietragallaDerouault, Loïc Touzé, Héla Fattoumi et Éric Lamoureux) ; et quatre pièces de boulevard ! Ainsi, Gérard Jugnot brûlera les planches dans « Cher trésor » (le retour de François Pignon) le 6 décembre 2012… juste un siècle et un jour après la prestation de la grande Sarah Bernhardt dans « L’Aiglon ». Chr. D. In l’arconnitrot au mitan d’un chint d’pourchaux « On le reconnaîtrait au milieu de cent cochons »: on le reconnaîtrait entre mille, tant il ressemble à ses parents ou tant il se distingue par son physique, son comportement. e x p r e s s Université d’Artois Programme complet en page 35. Francis Marcoin a été élu président de l’Université d’Artois le 25 mai succèdant à Christian Morzewski. Professeur de littérature française, Francis Marcoin est en poste sur le pôle arrageois depuis 1993. Il dirige le centre de recherches Textes et Cultures et la Maison de la recherche SHS de l’Université d’Artois. Il est responsable du centre Robinson (« Littératures et cultures de l’enfance ») et directeur des Cahiers Robinson. Pays Boulonnais L ’actualité politique a tenu les medias en haleine pendant tous ces derniers mois. Les medias plus que les Français eux-mêmes si l’on retient le taux d’abstention record des législatives. Inquiétant, très inquiétant même de voir ce camp grossir à vue d’œil. Maintenant qu’il y a un nouveau président, une nouvelle assemblée, et que tout est réuni pour que la nouvelle majorité puisse mettre son programme en place, sans avoir à se soucier outre mesure de ce que pense le camp adverse, la tentation sera grande d’oublier ces 44 % de Français qui ne se sont pas exprimés. Ce serait une erreur. D’autant plus grave si l’on ne sait pas pourquoi ils ne votent pas, ou ne votent plus. Certes, la priorité est à la gestion de la crise, aux réformes… et pour de nombreux Français, aux vacances qui viennent à point nommé pour prendre du recul, laisser retomber un peu la pression et reprendre des forces. Les regards se tournent vers la plage, le soleil, le Tour de France, les Jeux olympiques qui nourriront sans doute bien des rêves et redonneront peut-être un peu de moral. Mais à la rentrée, il faudra se donner le courage de regarder les choses en face et poser un certain nombre de questions. Les abstentionnistes sont-ils conscients des conséquences de leur comportement? Savent-ils quel est le rôle de l’Assemblée nationale, du Parlement? Quelle est la responsabilité des élus dans ce comportement? Que doivent-ils faire pour que le citoyen reprenne toute sa place? Les Français sont-ils à ce point égoïstes, pour préférer partir en week-end, jouer un tournoi de sixte ou faire la fête, plutôt que de voter? Et il ne suffira pas de poser les questions… Il faudra y répondre aussi… Rapidement pour agir dans le bon sens. Car en 2014, nous sommes à nouveau appelés aux urnes pour des élections municipales et territoriales. Deux ans. C’est d’autant plus court qu’il ne faudra pas attendre l’ouverture de la campagne électorale et une campagne de publicité pour espérer inverser la tendance. Car d’icilà, ceux qui ne sont pas au pouvoir, ceux qui ne sont pas accaparés par leurs luttes de pouvoir dans leur propre camp, ont tout leur temps pour travailler, sans forcément faire beaucoup de bruit mais avec une efficacité redoutable. Philippe Vincent-Chaissac Plan climat et bilan carbone À l’occasion du Sommet de la Terre RIO+20, les élus du « Plan Climat » du Pays Boulonnais ont rappelé la façon dont leur territoire se mobilise autour de la question du climat. Le « Plan Climat » du Pays Boulonnais associe depuis 2010 le Parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale et le Pays Boulonnais afin de fédérer les acteurs locaux autour des nouvelles exigences en matière d'environnement. Six actions Climat concrètes ont été réalisées sur le territoire ; elles ont été sélectionnées pour leur exemplarité en matière de développement durable et leur capacité à être reproduites sur d'autres communes. On peut citer notamment la construction des Jardins Solidaires de SaintÉtienne-au-Mont, les travaux d'éclairage public à Boulogne-surMer ou encore l'installation de panneaux solaires et photovoltaïques à Saint-Inglevert. Un Bilan Carbone a également été mis en place par le Plan Climat du Pays Boulonnais. Cette étude est en cours pour quantifier les sources de gaz à effet de serre sur le territoire. Cela permettra de lancer des préconisations aux différents acteurs concernés. Environnement et réussite économique Les Trophées de la performance environnementale récompensent les entreprises qui ont allié performance et environnement, et su concilier environnement et réussite économique. Au fil des ans les différentes éditions des Trophées ont réuni plus de 428 entreprises et 663 actions environnementales. Ce dynamisme des Trophées démontre une implication croissante des entreprises sur le thème du développement durable. Pour l’édition 2012, le jury a retenu 12 lauréats dont le parc départemental d’Olhain et Roquette Frères à Lestrem. 4 L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012 Elle ouvrira en septembre avec l’exposition consacrée à Myron Barlow E port d’Étaples, ses bateaux de pêche et de Montreuil • plaisance, ses étals de vente de poisson et ses poissonneries, sa capitainerie, son chantier naval, ses restaurants et commerces, sa lumière tant appréciée des peintres… Les quais de la Canche et leur ambiance si particulière drainent beaucoup de monde tout au long de l’année. Pas suffisamment cependant de l’avis du conseil général du Pas-de-Calais puisqu’il a entrepris d’offrir à la zone portuaire une spectaculaire cure de jouvence pour en renforcer l’attractivité économique, touristique et culturelle, avec des répercussions évidentes pour toute la côte et l’arrière-pays montreuillois. Pour le président Dominique Dupilet, en visite sur place début juin, « la concertation menée ici entre les trois partenaires que sont le conseil général, la ville et la coopérative maritime est un exemple de ce que doit permettre une décentralisation efficace ». Photos B. Q. La Maison du port, tête de pont de la zone portuaire rénovée Étaples L Gestionnaire depuis 1984, propriétaire du port et de ses 142 000 m² depuis 2008, le conseil général a souhaité valoriser les installations avec neuf projets à mener prioritairement autour de six axes stratégiques : améliorer l’accessibilité ; maintenir l’activité pêche côtière ; développer la plaisance et ses services ; soutenir la réparation navale ; faire du port un exemple environnemental ; renforcer l’attractivité touristique. Les travaux en cours viennent compléter les investissements déjà consentis auparavant par le Département pour dynamiser la cité des pêcheurs : rénovation de la friche industrielle de la Corderie, des chantiers navals, de la zone de carénage, du port de plaisance… Le centre de la pêche artisanale Maréis tout comme le bassin du port de plaisance (le seul dans le Pasde-Calais à battre Pavillon Bleu), sont les symboles les plus visibles de cette reconversion. Lors d’une visite courant juin en compagnie du maire JeanClaude Baheux, d’élus locaux et du directeur de la CME Éric Gosselin, Dominique Dupilet s’est particulièrement intéressé à la Maison du port. Avec près d’1,2 million d’euros de travaux, les locaux abriteront les quatre bureaux du personnel du conseil général, une salle de réunion ainsi que dans la partie La Maison du port et la piste cyclable sont les deux chantiers les plus avancés de la restructuration de la zone portuaire. plus ancienne des salles polyvalentes et des espaces pédagogiques dédiés à l’École des peintres d’Étaples. L’ouverture de la Maison du port a été confirmée pour le mois de septembre avec l’exposition « Myron Barlow, un peintre et son modèle » consacrée au peintre américain décédé à Étaples en 1937 et à Louise Perrault (décédée à Cucq en 2009 à l’âge de 100 ans), qui fut son modèle de 1923 à 1935. En piste ! Autre chantier bien visible, l’aménagement des pistes cyclables entre le pont SNCF au nord et l’aire de carénage (1 650 000 € entièrement pris en charge par le conseil général), doit notamment établir une connexion physique entre les points d’intérêt du port et de la ville et conforter la vélo route Voie verte du littoral. Un point vélo permettra d’ailleurs aux cyclistes d’effectuer quelques opérations d’entretien. La deuxième phase verra la création d’un espace partagé sur les quais, devant les étals de pêche puis sur le pont rose. Le désenclavement des bords de Canche passe aussi par la réalisation d’un cheminement piétonnier jusqu’au centre nautique. Parmi les projets, qui devraient être tous terminés pour 2014, figurent encore la modernisation de la douzaine d’étals où se perpétue la tradition de la vente directe de poisson, la construction d’une nouvelle capitainerie (sous maîtrise d’ouvrage de la ville), la modernisation et mise aux normes de l’aire de carénage, la construction d’un nouveau centre d’entretien des phares et balises (le chenal nécessite 20 bouées ainsi que 22 feux et marques) devant le port de plaisance. L’espace libéré pourrait ainsi accueillir le comptoir de la mer, projet mené en partenariat avec la Coopérative maritime étaploise sous forme d’une vaste halle commerciale. Bernard Queste Photo Berck Patrimoine et Traditions Et vogue la Marianne ! Bateau de type cordier creux, la Marianne toute seule (du nom d’un personnage historique de Berck), est une embarcation typiquement locale que la ville a décidé de reconstruire au début des années 90 pour rendre hommage aux nombreux flobarts des marins berckois qui, en l’absence de port, venaient s’échouer directement sur la plage jusque dans les années 20. Après avoir obtenu le premier prix du concours « Bateaux des côtes de France » lors de Brest 1992 puis plusieurs participations à des rassemblements, la Marianne, avec ses 5,70 m de long, 2,70 m de large et environ 40 m² de voilure, a été amarrée au petit port de La Madelon à Waben-Groffliers, voici quelques années. Sa gestion a été confiée à l’associa- tion Berck Patrimoine et Traditions qui organise à la belle saison des sorties touristiques, culturelles et pédagogiques en baie d’Authie, comme l’an dernier avec aux commandes Georges Baillet, issu d’une illustre famille de marins berckois. Ce sera sans doute encore le cas cet été. Sauf si le ponton du port de La Madelon, en mauvais état semble-t-il, venait à être interdit. Ce n’est pas encore le cas. Après quelque temps passé au chantier naval étaplois Lefebvre pour de petites réparations mécaniques et d’entretien, doté d’une voile rénovée par un spécialiste à Douarnenez, le bateau (huit passagers) devrait retrouver les eaux de la baie d’Authie (calendrier des sorties à l’office du tourisme de Berck, tél. 03 21 09 50 00). Pour ceux qu’une sortie en mer ne tente pas mais veulent en savoir plus sur l’histoire de ce bateau, la solution de rattrapage se trouve à la Maison du phare, où une exposition est consacrée au bateau, à sa construction, à ses exploits brestois, à ses sorties… Maquettes, photos, objets maritimes, vidéo… y occupent toute une salle. Les autres pièces, où les membres de l’association attendent les visiteurs en tenue d’époque, évoquent la vie d’antan des familles berckoises. Ouverture au public à partir de 14h30, les 7, 11, 22 et 29 juillet, 4, 19 et 26 août. Sur rdv pour les groupes en appelant au 03 21 09 44 04. Promenades à dos d’âne tous les jours de l’été de 10h à 18h au pied du phare (rens. 03 21 09 50 00) L’été sera Iceo à Calais Hissez haut les couleurs du complexe piscine-patinoire de Calais géré par la communauté d’agglomération Caps Calaisis ! La piscine a ouvert ses bassins durant l’été 2006, les premiers patins ont crissé en 2007. En cinq années de fonctionnement, ce complexe situé dans le quartier du BeauMarais a accueilli plus d’un million de visiteurs payants, devenant un fer de lance des équipements touristiques du Calaisis. Iceo est une piscine couverte, équipée de plusieurs bassins : un bassin sportif de 25 mètres, un bassin d'activités, un bassin ludique avec toboggan fermé de 80 mètres, canon à eau, geyser et fosse à plongeon, et une pataugeoire. La piscine possède également un espace balnéodétente avec bains bouillonnants, hammam et sauna. Un bassin de plein air à la silhouette quasi tropicale avec des palmiers de bon aloi, des chaises longues, des parasols et un bar, accueille en été (et selon la météo…) les nageurs et tous ceux qui ont envie de plonger dans un véritable dépaysement. Iceo - 1 400 rue Roger-Martin-du-Gard à Calais, tél. 03 21 19 56 56. 5 S’accrocher aux basques de Calais… Le week-end des 11 et 12 août sera basque sur la place d’Armes à Calais. Résolument basque avec des jambons, des fromages, le piment d’Espelette, des confitures… que vous pourrez déguster mais également quelques incontournables produits made in Pays Basque comme le linge. Une initiation à la pelote basque ouverte à tous, sera encadrée par le champion du monde Thierry Itoiz. Des petits tournois se dérouleront toutes les deux heures. Le samedi à 19 h 30 et le dimanche à 14 h 30, un grand gala « la pelote fait son show » réunira le groupe de polyphonie basque Kriolinak, des danses traditionnelles, des parties de pelote à main nue ! Photo mairie de Calais Photos © Ivan Lhotellier Communication L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012 6 L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012 Photos Ch. Defrance Coup de chapeau… de paille à Jean-Pierre Depoilly ERTAINS se retrouvent sur la paille, d’auBoulogne • tres batifolent dans la paille ! Jean-Pierre Depoilly crée avec la paille. Il en a fait un matériau noble au même titre que l’argile, le bois, le bronze, la pierre. Sculpteur de paille, et de foin le cas échéant. Vous avez à coup sûr déjà jeté un œil sur une de ses œuvres, au bord d’une route départementale ou dans une fête des fleurs, de la nature… Cheval, vache, éléphant, dromadaire, pianiste, perroquet, chauve-souris : « je pouvais faire ce que je voulais avec la paille » affirme Jean-Pierre, qui lève le pied depuis qu’il a atteint ses 70 printemps. Questrecques C La paille, c’est la troisième vie de JeanPierre Depoilly. Un déclic, presque une courte paille, chez lui à Questrecques à l’heure de la préretraite il y a dix ans. « J’avais oublié un cadeau pour la fête des mères de ma femme. J’ai pris de la paille, j’ai confectionné un panier dans lequel j’ai mis des fleurs… » Incroyable, un an plus tard le panier de paille était toujours impeccable. Alors Jean-Pierre est allé plus loin, tentant de véritables sculptures en tassant sa paille entre des couches de grillage, avec une ossature en fer à béton. Invité par monts et par vaux à donner une couleur paille à des dizaines et des dizaines de manifestations, il a toujours osé, il s’est amélioré, il a séduit le public. « J’ai été le premier à décorer des routes à l’occasion de grandes courses cyclistes, assure Jean-Pierre Depoilly. Aujourd’hui, je suis largement copié ! » Il faut dire ici que le vélo a bien occupé la première vie de ce Picard (né à Airaines, fils de bourrelier) ayant exercé trente-six métiers (charcutier, marchand de journaux, ouvrier chez Massey Ferguson) avant de devenir animateur en milieu psychiatrique à Lille puis Boulogne. Il a fait de la compétition, participant même au championnat de France de cyclo-cross à Sarrebourg en 1969. Il a présidé de grands clubs cyclistes (l’Espoir cycliste de Wambrechies, la Roue marcquoise) ; organisé des épreuves très relevées comme le grand prix de l’Europe de cyclo-cross à Marcq-en-Barœul, ou des rendez-vous conviviaux comme les adieux de Poulidor à Wambrechies. Jean-Marie Leblanc est resté l’un de ses fidèles amis. Et la deuxième vie, entre le vélo et la paille ? Elle fut pleinement consacrée au bénévolat auprès des jeunes, notamment dans le quartier du Bon-Secours à Wimille - il avait été muté à Boulogne en 1982. « Les enfants, c’est très important. J’ai essayé d’apporter des loisirs, des activités, des sorties à ceux qui n’avaient pas grand-chose » dit-il. Le papier mâché avant la paille. Depuis le panier de la fête des mères, Jean-Pierre a réalisé entre 130 et 150 sculptures ; beaucoup ornent la cour de sa maison au bout du chemin de la Halle. « Tant qu’elles ne sont pas couchées, elles ne craignent pas les intempéries et elles sont encore plus belles avec la neige. » Travaillant toujours en extérieur, à l’air libre, il accorde une grande importance à l’endroit où il pose son œuvre : « Les paysages, les ambiances renforcent ma créativité ». Du foin bien sec apporte de la finesse. Des feuilles mortes, des orties complètent parfois le « tableau ». « Une spécialiste m’a confié un jour que mon travail ressemble beaucoup à ce que fait un grand artiste africain avec la boue » sourit le féru de fétus. La paille et la boue, ça fait du torchis… La passion de Jean-Pierre Depoilly n’a rien d’un feu de paille, et vous le croiserez certainement cet été au détour d’une route départementale à Questrecques, Wierre-au-Bois ou Carly, occupé à apporter un grain de fantaisie à ses bonshommes de paille. Christian Defrance Contact : 06 62 10 47 36 L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012 7 Exposition Boat 1550 BC au château-musée de Boulogne-sur-Mer Embarquement immédiat pour Boulogne-sur-Mer Boulogne • EPUIS la fin juin et jusqu’au 6 novembre, la salle comtale du château-musée de Boulogne-sur-Mer accueille une exposition assez inattendue. Pensez, un bateau ! Dans le premier port de pêche français, c’est vraiment banal. Enfin… pas si sûr. Car celui dont il est ici question est daté de 1550 avant notre ère. C’est l’un des bateaux maritimes les plus anciens identifiés en Europe et particulièrement dans le détroit du Pasde-Calais. Une réplique à l’échelle un demi de cette très vieille embarcation, preuve d’une activité transfrontalière ancienne, est présentée au public en même temps que l’exposition « Par-delà l’horizon, sociétés en Manche et Mer du Nord il y a 3 500 ans ». Un véritable saut dans le temps permettant de redécouvrir une identité commune entre les populations vivant de part et d’autre du Channel. Après Boulogne, l’exposition voguera vers la Flandre puis le Kent… par-delà les frontières ! D Photo Xavier Boismond Il y a vingt ans, à l’occasion d’importantes fouilles dans le port de Douvres (Kent) pour l’aménagement d’une nouvelle route, les archéologues avaient découvert un ancien bateau de 18 mètres de long pour une largeur de 3 mètres, capable d’emmener seize hommes à son bord, datant de l’Âge de bronze. Il gisait sous une couche de sédiments qui avait assuré sa conservation. Les études menées sur l’embarcation ont permis de dater sa construction aux environs de 1550 avant notre ère, ce qui en fait l’un des plus vieux bateaux maritimes identifiés en Europe. La découverte était donc d’une importance primordiale pour la connaissance de l’activité maritime transfrontalière, particulièrement le Pas-de-Calais et le Kent en Grande-Bretagne. Quinze ans plus tard, après des recherches menées à l’échelle internationale, les archéologues avaient pu proposer une reconstitution du bateau et lancer l’idée de la réalisation d’une réplique dans un cadre expérimental. C’est aujourd’hui chose faite et, fabriquée à l’échelle un demi, cette réplique sert depuis quelques jours de base à l’exposition qui se tient au château-musée de Boulognesur-Mer. Une occasion exceptionnelle de se plonger 3500 ans en arrière dans l’univers maritime et transfrontalier (entre ce qui allait devenir le Pas-de-Calais d’un côté, le Kent de l’autre), pour mieux comprendre sans doute ce qui se passe aujourd’hui au Pleins feux sur la basilique À la nuit tombée, Boulogne-sur-Mer est dominée par l’illumination savamment distillée de sa basilique. Les visiteurs du soir apprécient beaucoup. Pas surprenant donc si le premier prix de la 24e édition du concours Lumières, organisé par le Syndicat des entreprises de génie électrique et climatique (Serce) pour récompenser la mise en lumière de sites remarquables, a été attribué pour 2012 à l’éclairage de la basilique, l’un des monuments les plus emblématiques de la ville portuaire. Le jury a souhaité mettre en évidence le parti pris de la société chargée de la conception du projet, Néo Light, dans son choix d’alléger l’architecture et d’utiliser la métaphore de l’élévation spirituelle en soulignant les axes verticaux. Respect des volumes, ombres portées et contrastes procurent il est vrai un sentiment de grandeur et de solennité à l’imposant édifice religieux construit entre 1827 et 1866. D’une puissance de 7 000 W, avec l’utilisation des différentes températures de couleur de blanc de la technologie LED, l’illumination restitue la douceur et le sentiment de recueillement propre aux lieux. C’est clair ! l’Âge de bronze ! moment où se construit l’Europe des Détroits (projet Nostra). Ambiances d’époque L’exposition s’adresse particulièrement au jeune public avec des séquences pour découvrir l’espace transmanche, le bateau, l’artisanat, les échanges, la vie quotidienne, l’habitat, les croyances et les rituels. Reconstitution d’une habitation typique de l’Âge de bronze, ambiances sonores avec le bruit des outils des artisans de l’époque, boîtes à odeurs pour sentir le métal, le varech, l’iode… têtes de haches manipulables, composition de repas de l’Âge de bronze, évocation de l’habitat… et autres animations donnent une idée assez précise de la vie de l’époque. Dans son aspect plus scientifique, le travail archéologique, dont celui mené pour l’occasion, est expliqué sous forme ludique à travers une bande dessinée, des manipulations, des matériaux à dater, des vidéos, des reportages et entretiens filmés évoquant les moments clés de la reconstruction du bateau, l’archéologie préventive, les métiers de l’archéologie. Plusieurs collections anciennes et des données matérielles récentes, issues notamment de l’archéologie préventive de ces vingt dernières années dans le Nord – Pas-de-Calais, le Kent et la Flandre belge sont rassemblées, notamment le trésor en or de Guînes, conservé au Musée d’archéologie nationale, présenté pour la première fois dans sa région d’origine. Bernard Queste Jusqu’au 6 novembre, au château-musée de Boulogne-sur-Mer, tous les jours sauf le mardi de 10h à 12h30 et de 14h à 17h30. 8 L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012 256 bonnes raisons d’aller au jardin biodynamique ON jardin au bord du chemin de la Vallée s’appelle « Le 256 ». Rien à voir avec un numéro d’habitation. Peutêtre avec le 13 septembre alors, 256e jour de l’année, celui de la Saint Aimé ? Ou avec le nombre de variétés de plantes et de légumes poussant dans ce « petit Cheverny » ? « Non, il y en a plus de 300, surtout des anciennes » sourit Florence Piletta-Zanin. Le secret est bien gardé. En revanche elle dit tout, et plutôt 256 fois qu’une, sur son « royaume », sa passion « un peu débordante voire dévorante ». Par la grâce du bouche-à-oreille, ce jardin « de particulier » de 2 200 mètres carrés attire de nombreux visiteurs, curieux et randonneurs, des clients aussi, même si à la base il n’a rien de commercial. Ecques Saint-Omer • « Le 256, c’est pas de la bio, c’est de la biodynamique » explique cette incroyable jardinière, née en Suisse, éleveuse de chiens durant vingtcinq ans, arrivée dans le Nord en 1992, à Ecques en 2008. Premier labourage, premières plantations en 2009. « La biodynamique n’est pas un ‘truc de ouf ’ mais une approche globale, on respecte la nature de A à Z, je suis née dedans ! » Dans ce jardin vivant, les plantes sont associées, elles s’entraident, se renforcent mutuellement. Engrais et pesticides sont bannis. Le compost enrichit le sol. Décoctions et purins (ortie, prêle, tanaisie, bourrache) éloignent les parasites. Hérissons et coccinelles chassent limaces et pucerons. Les insectes sont priés de loger « à l’hôtel » : coquilles d’œufs ou souches d’arbres ! « Ici tout est diffusé, éclaté. » L’ail aide l’oignon, le souci aide le chou, le dahlia fait causette avec la courgette. Fraises, oignons et aneth font bon ménage. Les variétés de pommes de terre (Bleue d’Artois, Rouge des Flandres, etc.), de salades sont interverties pour qu’elles ne se refilent pas de maladies, et des « auxiliaires de culture » veillent au grain. Des portiques attendent la montée des haricots. Lune et Zodiaque Un beau désordre… organisé : « La gestion du jardin est très importante, il faut monter les semis dans sa tête, envisager les rotations ». Il n’y a rien de géométrique, pas de grands carrés ni de longues rangées. « Au début, je passais pour une zazoue », raconte Florence, surtout quand elle détaillait le bouquet d’ésotérisme apporté au 256 : cultiver avec la lune, les astres, les quatre éléments. Aujourd’hui les papys du village viennent chercher des conseils, s’asseoir sur le banc au milieu du jardin « pour voir, prévoir, prévenir ». La mâche est en fleur, on dirait du myosotis. Un chou vert du Pas-de-Calais – variété qui a plus de 300 ans – est un nouvel habitant du 256. La bourrache est « la grande dame » du jardin : « Elle se mange, un excellent détoxifiant ! » Au fond, la phacélie prend ses aises ; c’est elle qui couvre et protège le jardin durant l’hiver. Florence passe de l’un à l’autre en les effleurant, les caressant ; elle se résout enfin à arracher (au tournevis, c’est très pratique) ce brin d’herbe qui profitait de sa largesse d’esprit. S Manger du dahlia ! Dans la serre s’épanouissent 31 variétés de tomates : la Blanche de Boulogne, la Rose de Berne, la Voyage qui peut se manger par quartier. Tiens, un verre ballon vide ! Celui du petit rosé pour le repos de la jardinière. « Je veux avoir de l’exception, affirme Florence. Des légumes qui surprennent gustativement. Je veux aussi faire partager ma passion ». Le 256 accueille des enfants, des groupes, des botanistes, des clients fidèles qui surveillent le panneau à l’entrée du jardin sur lequel Florence écrit « ce qu’il y a de disponible », avant d’aller se servir en compagnie de la maîtresse des lieux « jamais speedy, toujours zen ». La biodynamique est au jardinage ce que l’homéopathie est à la médecine. On se sent beaucoup mieux en quittant le 256, prêt à revenir quand Florence aura - Rudolf Steiner, philosophe autrichien, né en Croatie en 1861 et mort à Dornach en Suisse en 1925, est le père de la biodynamie. L’œuvre et la pensée de Rudolf Steiner ne se limitent pas à la seule problématique de l'agriculture en général et de la viticulture en particulier, mais s'appliquent à une pléiade de domaines, de la médecine à la pédagogie, en passant par les arts, la politique et la métaphysique… Florence Piletta-Zanin ne partage pas toutes ses idées. Steiner a d’ailleurs une flopée de détracteurs : http://www.charlatans.info/agriculture-biodynamique.php - Florence suit de très près son calendrier des semis avec ses « jours favorables » regroupés en quatre catégories : les jours feuilles, les jours fruits, les jours fleurs et les jours racines. Les purins, décoctions, etc. appliqués en jours fruits favorisent le développement du fruit, en jours feuilles la partie aérienne de la plante, en jours racines l'activité racinaire, et en jours fleurs, la fleur. - Le monde est petit. Florence a découvert que le « Monsieur Jardinier » de la Radio Suisse Romande, Jean-Pierre Masclet, était originaire d’Ecques ! enfin trouvé son cerfeuil tubéreux et cette variété de dahlia dont elle espère faire de bons petits plats. D’ici là nous aurons peut-être percé le secret du 256 ? Christian Defrance « Le 256 » – prendre la route de Clarques à Ecques, passer la maison de retraite et repérer le hangar du chemin de la Vallée, ou Albert l’épouvantail - est fermé tous les mardis ; il est ouvert tous les matins pour des visites sur rendez-vous, des conseils, des cours (un biodynamique professeur de SVT ecquois, Alexis Rouget, a réalisé des fiches très pédagogiques), et tous les après-midi de 14 h à 19 h pour l’achat de légumes. Contact : 06 61 70 55 81 [email protected] L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012 Énergies renouvelables et développement durable Énerlya concentre les forces de la nature ’EAU, le vent, le soleil, la terre, le bois. Énerlya, la maison des énergies Saint-Omer • renouvelables est ouverte depuis un peu plus d’un an à Fauquembergues, au cœur de la communauté de communes du même nom. Avec l’objectif de démontrer les potentiels énergétiques de chacun des élements, cet équipement à la vocation touristique, écologique et économique emmène les visiteurs dans un parcours interactif sur 500 m², non sans avoir au préalable vu en salle de projection le film Énerlya et les conseils de Jamy (« C’est pas sorcier »). Photo B. Queste Fauquembergues L Une fois franchie l’entrée avec son patio que traverse l’Aa, l’univers des énergies renouvelables se dévoile dans la salle d’exposition permanente. Tout en s’amusant, on peut y ouvrir un barrage pour éclairer la maquette d’un moulin, comprendre le fonctionnement et découvrir la production électrique du parc éolien de la Haute Lys tout proche, mesurer la consommation en énergie du bâtiment, repérer l’essence de bois la plus calorifique, s’intéresser aux matériaux de construction, connaître la différence entre le solaire thermique et le voltaïque… Une visite qui constitue aussi une bonne base de travail pour les groupes scolaires invités à participer aux ateliers pédagogiques. « Pour cette année, 2012 nous en avons mis en place deux nouveaux pour les jeunes de 4 à 14 ans, l’Éner’quizz pour découvrir les énergies renouvelables et le développement durable ainsi que le passeport pour l’écocitoyenneté » souligne la responsable Sophie Faucon qui rappelle l’organisation de goûters d’anniversaire ainsi que la présence des chemins du vent pour découvrir les paysages et les éoliennes du secteur. « Nous avons aussi souhaité ouvrir Énerlya à la culture, notamment lors de la Fête de l’eau du 7 juillet, ou les 29 et 30 septembre avec l’exposition des peintures d’Agnès Dornstetter ». L’actualité d’Énerlya c’est encore un concours photos organisé avec l’association Lez’arts en campagne (exposition sur place du 7 juillet au 3 septembre), puis la Fête de la science du 10 au 14 septembre. B. Q. Ouvert du mardi au dimanche, de 10h à 13h et de 14h30 à 18h. Adultes 5 €, enfants de 6 à 14 ans 4 €. Énerlya, à Fauquembergues, tél. 03 21 95 99 25. www.enerlya.fr 9 Fête de l’eau Samedi 7 juillet Point d’orgue de la saison, la Fête de l’eau est programmée le 7 juillet sur le site d’Énerlya à Fauquembergues : - 10h à 12h atelier peinture sur le cycle de l’eau (public enfant) et atelier création de poèmes (public ado/adulte). - 12h à 14h pause déjeuner avec vente de paniers piquenique de produits locaux. - 14h à 16h, randonnée découverte « Paysages et moulins ». - 16h à 17h, présentation de l’exposition photos « L’eau, son cycle et son environnement » (remise des prix à 18h). - 17h « Histoires d’Eaux » spectacle mêlant musique, chanson, image et poésie sur ce qui se passe pour une goutte après la pluie (tout public à partir de 3 ans) par la compagnie Zique à tout bout d’champ. Renseignements auprès de Sophie Faucon, tél. 03 21 95 44 17, [email protected] ou Hélène Charles, tél. 06 24 56 75 24. L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012 Photos Chr. Defrance 10 Un saint, un « Petit Dieu » et des gaufres ! N sus, on se sent léger à Sus-SaintLéger ! À condition de ne pas avoir St-Pol-sur-Ternoise • abusé de la gaufre « couliche » et du P’tit Dieu, le fromage local… À condition aussi d’avoir effectué les douze kilomètres à pied du sentier du Petit Dieu. Une belle randonnée pour apprécier ce village de 350 habitants, au sud du Pas-de-Calais, à une demiheure d’Arras, presque dans la Somme – il est limitrophe avec la commune picarde de Lucheux. Sus-Saint-Léger E Avec l’impression très nette que les arbres sont omniprésents au fil de la balade. Charmants et taillés en têtards au centre du village, dans le « chemin du berger » par exemple ; majestueux à l’orée de la forêt de Lucheux ; protecteurs derrière la ferme du chemin qui mène au calvaire. Sans oublier le rassurant « Petit Dieu », l’arbre qui donne justement son nom au sentier de randonnée pédestre. Un arbre qui dit-on fut frappé par la foudre mais continua à grandir et s’épanouir. Une petite statuette de l’Enfant-Jésus fut placée au milieu du tronc. On n’est pas surpris d’apprendre que Sus-Saint-Léger s’appelait naguère Sylva Sancti Leodegarii, la forêt de saint Léger. C’est dans cette forêt que l’évêque d’Autun aurait été décapité le 2 octobre 678. La légende veut que saint Léger ait marché de son lieu de martyr jusqu'à Lucheux en portant sa tête dans les mains. Une chapelle lui fut dédiée, reconstruite au XVe siècle sur les ruines d’une plus ancienne. Cette chapelle fut rachetée et restaurée en 1867 par le curé de Lucheux, mais ce sanctuaire, malmené par les troupes au repos à l'arrière du front en 14-18, s'écroula en 1922. Une nouvelle chapelle a été bénite le 2 octobre 1932. Un pèlerinage a toujours lieu chaque année le 1er dimanche de septembre. Pour la petite histoire, une association des Saint-Léger de France, de Suisse et de Belgique regroupe 73 communes dont deux du Pas-de-Calais : Saint-Légerlès-Croisilles et Sus-SaintLéger que l’on parcourt en repérant quelques authentiques murs en torchis, de belles maisons en pierre comme l’imposante écolemairie avec ses allures de château. Un petit crochet par l’église s’impose, elle abrite une statue de saint Léger évidemment ; il est représenté avec une tarière (grande vrille pour percer des trous dans le bois). Patois et Flamands La place Raymond-Dubois permet d’évoquer une personnalité de la commune. Raymond Dubois fut un éminent spécialiste de la langue picarde. Né à Roubaix en 1904, attaché de recherche au CNRS, il avait entrepris dès 1942 la première table du Trésor des parlers picards. Table qui contenait 400 000 fiches à son décès le 16 janvier 1963 à Sus-Saint-Léger son cher village dont il fut l’inlassable historien. En 1960, avec son ami Roger Berger, Raymond Dubois avait publié le célèbre « Quatre cents vues des villages d’Artois en 1605-1610, tirées des albums de Charles de Croy ». La riche bibliothèque de Raymond Dubois et son « Glossaire du patois de Sus-SaintLéger » ont rejoint l’université de Picardie à Amiens. Toujours au chapitre des personnalités léodéga- Le « Petit Dieu », un arbre remarquable. riennes – du nom des habitants de la commune -, citons encore AlexandreVictor-Napoléon Deruelle, notaire, juge de paix, conseiller général du canton d’Avesnes-le-Comte de 1867 à 1873, maire de Sus-Saint-Léger ; et Jacques Duquet soldat du 2e régiment de carabiniers qui se trouva aux batailles d’Arlon (1793), de Werdt, au passage du Danube, à la bataille d’Hochstett en 1800. Membre de la Légion d’honneur, Duquet mourut à Sus-Saint-Léger en 1842 à l’âge de 84 ans. En sus, on se sent léger… sauf le dimanche 19 août 2012 ! Le village accueillera ce jour-là la 25e édition de la fête de la gaufre « couliche », véritable gaufre flamande à gros trous. Cette fête a été lancée par le club des aînés. La légende, encore elle, veut que des soldats flamands aient apporté la « couliche » à Sus-Saint-Léger lors de la guerre de Cent Ans ! Le « P’tit Dieu » est beaucoup plus récent et pacifique, ce fromage est fabriqué artisanalement à la ferme Dufour. Chr. Defrance Sus-Saint-Léger appartient à la communauté de communes des 2 Sources, issue de la fusion en 2008 des communautés de communes du canton de Pas-en-Artois et des Villages solidaires. Une intercommunalité très rurale qui ne manque pas d’atouts, ni d’idées. L’office de tourisme des 2 Sources est dynamique et propose en juillet des balades estivales à la fois historiques et bucoliques. Le vendredi 13 juillet, première balade « de saint Léger au P’tit Dieu » ; départ de la mairie de Sus-Saint-Léger à 15h ; tarif : 3 euros. Le vendredi 20 juillet, rendez-vous à 15h devant le château de Couin pour partir « à la frontière du royaume de France » ; tarif : 3 euros. Le mercredi 25 juillet, la balade estivale empruntera « l’allée des Tilleuls » ; rendez-vous à l’église de Givenchy-le-Noble à 15h ; tarif : 3 euros. Le vendredi 27 juillet, la « Grande Guerre » sera le thème de la dernière balade ; rendez-vous à 15h à la mairie d’Hébuterne. Renseignements : 03 21 22 64 13 OT des 2 Sources : 5 route nationale 62158 Bavincourt L’Arbret - www.ot-2sources.fr L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012 Gérard-Bacquet enrichi UI a dit que les historiens locaux n’étaient pas très partageurs ? Gérard Bacquet vient d’apporter un démenti St-Pol-sur-Ternoise • formel à cette opinion encore trop largement répandue. « Mémoire vivante » d’Auxi-le-Château, du Val d’Authie, du Val de Canche, auteur d’une dizaine d’ouvrages, l’ancien professeur de français au collège d’Auxi a fait don d’un millier de photographies aux archives départementales du Pas-de-Calais. Auxi-le-Château Q Car l’historien chevronné est également un photographe passionné… et doué. De 1971 à 2009, pour illustrer ses propres livres mais aussi ceux de nombreux autres chercheurs à qui il a gracieusement rendu service, Gérard Bacquet a pris des milliers de photographies. Des châteaux, des églises, des paysages, des reproductions de documents iconographiques, des personnages ayant un rapport avec la région (et principalement le sud-ouest du Pas-de-Calais). Durant l’hiver 2011, Gérard Bacquet a pris soin de numé- riser, classer tous les négatifs et diapositives dans le but de les offrir aux archives départementales du Pas-de-Calais. Ces photographies sont à la disposition de tous les chercheurs et, « sauf pour exploitation commerciale, libres de tout droit quand elles ne sont pas des reproductions dont les originaux appartiennent à des services d’archives, une bibliothèque, un musée ou une personne privée » précise l’Auxilois. Ce millier de photos complète un fonds Gérard-Bacquet déjà existant, et créé par le directeur honoraire des archives du Pas-de-Calais, Pierre Bougard. Appareil photo en bandoulière, Gérard Bacquet ne s’est pas contenté de sillonner le Val d’Authie ou le Val de Canche. Ainsi, en octobre 1975, il s’était rendu en Allemagne, à Dülmen, chez le duc de Croÿ afin de photographier en couleur les 450 vues des villages d’Artois faisant partie des gouaches peintes par Adrien de Montigny aux alentours des années 1600 sur ordre de Charles de Croÿ. Gérard Bacquet n’oubliera jamais sa rencontre avec le duc de Croÿ, la visite du parc du château de Dülmen où vivent (encore aujourd’hui) les derniers chevaux sauvages d’Europe. Beaucoup plus sauvages que ceux qui paissent paisiblement sur les hauteurs de Frévent ! Photos G. Bacquet Le fonds 11 12 L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012 Haut-lieu du jeu aux portes des Flandres, Photo A. Top La Maison du billard ROIS décennies à Sailly-sur-la-Lys et le Tourquennois de naissance ne déménaBéthune gerait pour rien au monde. Philippe • Rogé vante les mérites de son implantation géographique : « Au beau milieu de la région Nord - Pas-de-Calais, à mi-chemin entre Bruxelles et Paris. Nous ne sommes pas les seuls, mais nous avons la notoriété qui joue en notre faveur ». La Maison du billard, une affaire qui roule, comme les sphères d’un « 8 pool ». La saga débute en 1981. Philippe Rogé se lance dans un commerce qui a le vent en poupe, l’exploitation des jeux de cafés. Les bistrots sont à l’époque encore très courus, l’affaire familiale se porte comme un charme, mais subit quelques années plus tard, et de plein fouet s’il vous plaît, la baisse drastique de la fréquentation des troquets. Une mutation s’opère. « Dans les années 90, le billard commence à bien marcher. Le 8 pool [billard anglais NDLR] arrive en France en 1985 et se démocratise. De plus en plus de particuliers souhaitent acheter leurs propres queues » raconte le chef d’entreprise. Philippe Rogé s’engouffre dans la brèche. Il s’installe à Sailly-sur-la-Lys, commence à vendre des queues, du bleu… La Maison du billard casse la baraque. Le billard n’est plus l'apanage des seuls cafés, les tables deviennent légion dans les chaumières. Réservé au commencement à une clientèle aisée, ce jeu classe et ludique arrive doucement à la portée de toutes les bourses. mais passée la porte d'entrée… c’est le ravissement ! Les produits proposés laissent rêveur. L'odeur de cire est aussi marquée qu'envoûtante. Billard en hêtre, en chêne massif, en érable, ou en noyer (le plus cher, et donc le moins vendu), billard rustique, contemporain ou design, ce sont au total une cinquantaine de modèles qui s'offrent à vous, avec des finitions haut de gamme en cuir, bois ou aluminium brossé… la grande classe. Il existe un billard qui correspond à votre intérieur, forcément. La tendance ? Le billard-table, comprenez une superbe table de salle à manger qui se transforme en un court instant et après le dessert, en une aire de jeu tout à fait aux normes, la Maison du billard ne lésine pas avec les règles de l'art. Il va sans dire que le panel d'accessoires n'est pas en reste : chaises assorties, living, rien n'est laissé au hasard, jusqu'au moindre détail, à commencer par les luminaires, diablement importants pour des conditions de jeu optimales, les queues, à choisir parmi 500 modèles et les boules bien sûr, classiques, marbrées, « vintage » ou imitation granit. L'embarras du choix De 1 900 à 6 000 €… la fourchette est grande. Il faut dire que l’éventail de choix ne l’est pas moins. La somme à investir reste conséquente, mais Philippe tient à rassurer les amateurs : « Après, ça ne coûte plus rien du tout, le budget annuel s'élève à trois euros par an ! ». Vu de l'extérieur, le magasin situé rue des Soupirs, ne paie pas de mine, m .co olia Fot Reste à savoir si vous avez la place nécessaire ? Le billard est un mobilier lourd et volumineux, qui tend cependant à s'affiner, les caisses ik ikM ©F Philippe Rogé, du billard aux jeux traditionnels flamands… de monnaie ayant bien évidemment disparu depuis l'entrée en masse du noble jeu dans les foyers. Qui dit Flandres… Trois générations que la Maison du billard vend du divertissement de choix. Aujourd'hui encore, l'affaire est bien ancrée dans le giron familial. Philippe et sa fille sont à la vente, Lise, son épouse, chargée du site internet. Car oui, lorsqu'elles marchaient fort encore, les foires commerciales de la région Nord – Pas-de-Calais n'échappaient pas à la famille Rogé, mais avec l'avènement du net, « la méthode de commercialisation a été bouleversée » confie le patron de la boutique. Site marchand autant que vitrine, être sur la Toile s'est avéré nécessaire. Comme la diversification d'ailleurs. Si on pensait trouver du billard à Sailly-sur-la-Lys et rien que du billard, on faisait fausse route. Sur les quelque 400 m² d'exposition, ce ne sont pas moins de 2 000 références qui s'offrent au client et parmi elles, un large choix de jeux traditionnels. « Nous sommes dans les Flandres et dans les environs, le secteur des estaminets s'est fortement développé. Beaucoup de Lillois viennent pour cela. On s'est donc mis à fabriquer des jeux tradition- nels ». Le petit palais du divertissement compte aujourd'hui huit employés, et parmi eux, trois menuisiers. Une partie de la fabrication des « beaux joujoux » est faite sur place, ce qui apporte encore un peu plus de cachet à l'entité. Billard hollandais ou Nicolas, « palets-clapets », jeu de la grenouille, etc. & à acheter ou à louer pour vos soirées, vous n'avez que trop de choix encore. « La recherche du plaisir dans le jeu », telle est la devise du lieu. On ne pouvait pas plus appropriée. A. Top La Maison du billard - 5 bis rue des Soupirs - 62840 Sailly-sur-laLys - tél 03 21 02 77 77 Casse-tête mini-entreprise Les élèves techniciens d'usinage et dessinateurs industriels de Terminale Bac Pro du lycée professionnel Allende à Béthune ont créé cette année une mini-entreprise ; ils ont commercialisé des casse-tête en bois et en alu, conçus, fabriqués, peints et vendus par leurs soins. Ils les ont vendus lors du marché de Noël de Béthune, mais aussi dans des écoles et des maisons de retraite. Leur mini-entreprise baptisée IND Games a participé le 31 mai dernier au concours Entreprendre pour Apprendre Nord - Pas-de-Calais, salon régional des mini-entreprises à Lille-Grand Palais. Et IND Games a pris la première place dans la catégorie 16-18 ans. Les ingénieux élèves du LP Allende ont représenté le Nord - Pas-de-Calais aux championnats nationaux les 29 et 30 juin. Photo LP Allende Sailly-sur-la-Lys T 13 Lisa F. Young - Fotolia L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012 Afable 62 FFABLE : « qui accueille et Béthune écoute de • bonne grâce ceux qui s’adressent à lui ». En créant en mars 2010, Afable – Association des familles d’accueil de Béthune, Lens et environs, Jean-Michel Domergue pensait bien avoir trouvé l’acronyme parfait. Westrehem A « Mais nous avons très vite ajouté un 62 afin de bien faire comprendre que notre association concerne tout le département » explique cet ancien infirmier qui, avec son épouse Rosette, « pratique » l’accueil familial depuis 2007 à Westrehem. Afable 62 regroupe aujourd’hui 88 familles d’accueil agréées par le conseil général ; « ce n’est pas un syndicat, précise son président, mais un outil de promotion de l’accueil familial car il s’agit d’en parler de manière positive, de développer un sentiment d’appartenance à un groupe ». Partager des informations, des retours d’expérience, poser des questions, obtenir des réponses : Afable 62 est « le couloir pour exprimer ses problèmes et ses solutions ». Entre la maison et la maison de retraite Même s’il est plus développé dans le Pas-de-Calais que dans le reste de la France, l’accueil familial souffre d’un déficit médiatique et grand public flagrant. « Nous sommes des gens très pris et peu mobiles, nous n’avons guère le temps de communiquer » ajoute J.-M. Domergue ; l’association est le meilleur moyen d’aller plus loin dans la connaissance et la reconnaissance. On désigne par le terme « accueil familial », l’accueil des personnes âgées (ou handicapées) chez des particuliers, à titre onéreux. Cette offre répond aux besoins des personnes âgées qui ne supportent pas les contraintes de la vie en collectivité mais qui ne peuvent plus demeurer à leur domicile à cause de leur perte d’autonomie. Une étape intermédiaire entre le chez-soi et l’institution, un projet alternatif à la maison de retraite. Tout particulier souhaitant accueillir une personne âgée de plus de 60 ans (ou handicapée) à son domicile doit faire une demande d’agrément auprès du conseil général. Les équipes des services locaux de promotion de la santé (SLPS) du Département assurent l’instruction des demandes d’agrément, le suivi social et médico-social des personnes accueillies ainsi que le contrôle de Promouvoir l’accueil familial L’accueil familial est un lieu où il y a de la vie, de l’envie, du vivant… conditions d’accueil. Un agrément est délivré pour l’accueil temporaire ou permanent d’une à trois personnes, et pour une durée de cinq ans. Le particulier doit offrir des conditions d’accueil permettant de garantir la santé, la sécurité, le bien-être physique et moral des personnes accueillies. Il doit disposer d’un logement compatible avec les contraintes liées à l’âge ou au handicap des personnes, et proposer une chambre d’au moins 9 mètres carrés pour une personne seule et 16 mètres carrés pour un couple. « L’accueil familial est désormais encadré beaucoup plus qu’il ne l’était, il se professionnalise aussi de plus en plus. » Une chose est sûre, ce n’est pas de tout repos et ça ne s’improvise pas. Jean-Michel Domergue répète « qu’il n’y a pas deux familles d’accueil identiques ». Et Afable 62 est bien l’espace où les accueillants peuvent livrer leurs points de vue. « Chez nous à Westrehem, tout est structuré, organisé. Nous travaillons en réseau avec médecin, kiné, orthophoniste, infirmière, art-thérapeute » racontent Rosette et JeanMichel. « D’emblée, avec les personnes accueillies mais aussi leurs familles, nous avons tout mis sur la table. Notre fonctionnement, les visites, les repas, les sorties (dont une « grosse » par mois, l’Angleterre ou le musée de Lewarde), les activités, la vie privée… » Ils tiennent beaucoup à la notion de « projet de vie » partagé avec les personnes accueillies. Et une fois par semaine, les Domergue « changent d’air », confiant la maison (un ancien corps de ferme joliment restauré) à leurs remplaçants (agréés eux aussi) afin d’assurer la permanence de l’accueil. Afable 62 souhaite « grandir », un courrier a été adressé aux 350 à 360 familles d’accueil du département pour les inciter à adhérer et à ainsi « avancer encore plus vite » dans le développement de cette formule d’accueil, en mettant en place davantage de formations, en prônant l’accueil temporaire… L’accueil familial coûte 1 500 euros en moyenne par mois (déduction faite de l’Apa) : « le prix des maisons de retraite les moins chères, avec un taux d’encadrement bien plus élevé » fait remarquer Jean-Michel Domergue. La morale de l’Afable 62 ? Chr. D. Tél. 09 50 39 48 39 www.afable62.fr 14 L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012 Textes M.-P. Griffon Xavier Dectot, directeur New York, Washington et Lens, Xavier Dectot ne souffle pas. Le directeur du Louvre-Lens a la démarche rapide et le verbe aisé. Il a la simplicité qui convient pour mettre à la portée de tous cet autre Louvre au cœur d’une ville minière, qui doute. Il prend le temps de persuader et d’expliquer ce qu’apportera le musée : le développement économique et le développement culturel. Au-delà de la mise en œuvre scientifique et culturelle du projet, de l’animation des équipes, ce docteur en Histoire de l'Art et Archéologie, doit aussi faire adopter la structure par tous. E NTRE Xavier Dectot, 37 ans, est depuis 10 ans conservateur au musée de Cluny, musée national du Moyen Âge. Le projet qu’il met en œuvre à Lens le fascine et il regarde la région avec une grande attention. Il ne s’étonne pas des doutes de la population même quand il apprend que certains s’interrogent : « Et pour finir, le Louvre, ça va se faire ? » Il sait qu’une frange de la population n’a jamais entendu parler du musée. « La fracture sociale peut être très forte et certaines personnes ne pensent qu’à leur survie, reconnaît-il. D’autres n’y croient plus. « Il a fallu 8 ans pour que le projet se réalise. À taille humaine, c’est énorme, même si cela ne représente rien pour un tel projet. » La plupart des habitants ont quand même réalisé que Le Louvre se construisait puisque des travaux modifiaient le centre-ville. « Ça embête, donc, c’est concret ! » Lens sur la carte du monde Il reste une grande incrédulité sur les effets induits. « Malgré nos efforts, même ceux qui connaissent la réalité du projet doutent des conséquences positives sur Lens et le territoire. Il y aura à l’évidence une transformation d’image, de tout le tissu économique. On pourra désormais mettre Lens sur la carte du monde… » Les bénéfices du tourisme sont déjà une certitude, l’implantation d’entreprises également, mais pas seulement. Le directeur du musée promet une redynamisation de tout le territoire. Désormais, au lieu d’habiter les communes alentour, il y aura une vraie fierté de vivre à Lens. Xavier Dectot le sait, l’arrivée du Louvre inquiète nombre de centres et acteurs culturels, d’associations… « Nous n’allons ni prendre leurs subventions, ni phagocyter les publics. » Au contraire ! Chacun en a fait l’expérience, plus on va au cinéma, plus on a envie d’y aller. « Et plus on va au cinéma, plus on va au théâtre, plus on va au musée ! » Ce sont les mots du directeur. « Nous allons mettre énormément de moyens pour amener les publics à ne pas avoir peur d’entrer dans un musée ! » Objectif : aller vers les publics éloignés de la culture. À l’image de la scène nationale du Bassinminier, Culture commune, qui va frapper aux portes des maisons pour chercher les spectateurs par la main, le LouvreLens amènera s’il le faut ses visiteurs un par un. « Nous sommes persuadés que le musée apportera du plaisir, de la délectation, du bonheur. » La transformation culturelle est en Louvre Photos M.-P. Griffon « Apporter du plaisir, de la délectation… » Xavier Dectot, conservateur du patrimoine expérimenté, 37 ans, met en œuvre le projet scientifique et culturel du Louvre-Lens, il conçoit la politique culturelle, fait en sorte que la population s’approprie le projet et anime l’équipe du musée. œuvre, en partenariat avec les autres structures du secteur, avec les autres musées. « On poursuit tous le même but. Beaucoup de choses ont été faites avant nous. On n’arrive pas en conquérant. » Pour accompagner l’ouverture du musée, la Galerie du Temps sera ouverte gratuitement aux visiteurs pendant un an. Le leitmotiv de l’équipe du Louvre 2 et des partenaires institutionnels est décidément « La Culture accessible à tous ». À Lens, elle va prendre un sacré coup de fouet et ceux qui pensent qu’elle n’est que cerise sur le gâteau, doivent bien admettre maintenant qu’elle est devenue le gâteau luimême! La Maison du Projet : tout sur tout Vous voulez tout savoir, tout comprendre, engranger mille infos pour épater vos amis ? Allez à la Maison du Projet, rue Bernanos, et écoutez. L’équipe de médiation culturelle, accueillante, courtoise et captivante, vous raconte l’histoire du site et son avenir. Elle sait tout sur tout – ou presque tout. Elle vous emmène en balade sur la maquette ou sur les lieux, à la limite du chantier. En promenade vous découvrez les chiffres et les détails. Vous apprenez aussi pêle-mêle que « La Scène » va voir le jour; c’est un grand auditorium de 300 places consacré à des spectacles vivants programmés en lien avec les expositions. Vous saurez qu’un restaurant gastronomique de 80 couverts sort de terre, sur le site; en forme de cercle, d’une surface de 700 m2, dont une grande terrasse. Que sous le bitume courent des filaments électriques chauffants pour que les camions réguliers arrivent sans encombre, avec les œuvres. Que le parc sera exceptionnel, que des navettes desserviront le lieu, qu’on attend 500000 à 700000 personnes dont la moitié viendra de l’étranger… Vous découvrez aussi que des visiteurs du bout du monde viennent de passer. Ils étaient Coréens et Taïwanais. C’est bon signe. Un « Café des Voisins » est régulièrement organisé. Le prochain est proposé le vendredi 6 juillet à 13 h. Du mercredi au dimanche 11 h – 18 h ou sur rendezvous pour les groupes. Promenade tous les samedis et dimanches à 15 h. Entrée libre et gratuite Tél. 03 21 69 82 00 Documentaire « Mon Louvre à moi, le chantier » « Mon Louvre à moi » constitue une série de 3 documentaires indépendants, réalisés par Pascal Goethals, Rémi Vouters. L’acte 2 « Le chantier » est sorti en juin dernier et projeté très officiellement – et sous les applaudissements – au Colisée de Lens. Certains s’y sont émus de l’authenticité, de la sincérité et de l’humilité des témoins lensois ; d’autres ont rongé leur frein, ne supportant plus le scepticisme et l’image étroite souvent véhiculée, et dans laquelle ils ne se reconnaissent pas. À chacun de se faire une idée en regardant le film en streaming sur France 3. Les Films du Tambour de Soie. Coproducteurs : CRRAV Nord - Pas-de-Calais, France 3 Nord - Pas-de-Calais - Picardie 15 Photo Jean-Christophe Hecquet L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012 - Lens Jean-Christophe Hecquet L’attrapeur de mémoire EPUIS décembre 2009, JeanChristophe Hecquet, photographe professionnel, observe la construction du LouvreLens à travers les objectifs de son appareil photo. L’homme n’a pas de mots assez forts pour qualifier les travaux. « Extraordinaires, exceptionnels » sont ses préférés. Mandaté par le Conseil régional mais payé par le leader européen du BTP, Eiffage, il a assisté à la pose de la première pierre et verra remettre les clefs du bâtiment à la mi-août. Magnifiques sillons dans la mémoire du chantier, ses photos sont aussi les œuvres d’un artiste. D L’homme a suivi les ouvriers, les a vus progresser, peiner, corriger, réussir. Il a attrapé la mémoire des instants, sautant sur un geste, bondissant sur une lumière, en quête d’une photo toujours meilleure. Il a regardé avec émotion le site se transformer, avec la certitude d’assister à un moment clef de l’histoire du bassin-minier. « C’est la culture internationale qui vient sur notre paillasson ! ». Heureux de travailler sur « un sujet aussi noble que Le Louvre-Lens », le photographe est Meilleur ouvrier de France. Il habite Bénifontaine et a installé un studio à La Bassée il y a trente ans. « La confiance des gens me fait avancer » sourit-il. Jean-Christophe Hecquet Derrière le rideau, l’édifice en construction. Il semble que les architectes et le Louvre-Paris veuillent garder désormais la surprise. parle d’investissement, d’engagement et explique qu’il n’a pas le droit à l’erreur quand « L’image devient art ». Pas facile de se renouveler aux mariages, en studio, sur les plages… Pas facile de transformer un cliché de chantier en véritable œuvre. Et pourtant ! Ses photos sont fluides, élégantes, raffinées. Le contrat de Jean-Christophe Les chefs-d’œuvre cheminent Le Louvre-Lens ne possédant pas de collections propres, il verra arriver de Paris, courant août, 205 œuvres pour une présentation semi-permanente. La plupart de ces œuvres – exposées dans la Galerie du temps – resteront dans la capitale minière pour 5 ans. Un peu moins de 20 % d’entre elles seront renouvelées au bout d’un an, puis chaque année. Il en va ainsi de La Liberté guidant le peuple (28 juillet 1830) d’Eugène Delacroix, la « tête d’affiche » de l’ouverture du musée. 98-1863) Delacroix (17 1830) de Eugène res, RF 129 ple (28 juillet ntu guidant le peu ement des Pei art erté 1 an : Lib dép ns , La . -Le vre du Lou Le 28 Juillet n au Louvre 3,25 m. Musée ée d’expositio H. 2,6 m. ; L. ch Lessing - Dur du Louvre / Eri © 2009 Musée Cette rotation permettra de réveiller le parcours, de ne jamais lasser le visiteur. La Galerie du temps recevra des chefs-d’œuvre de tous les départements du Louvre parisien. Elle les présentera – et c’est tout à fait innovant - selon une approche chronologique. Sur 120 mètres de long, seront exposées toutes les civilisations et toutes les techniques, non par département comme à Paris mais de la naissance de l’écriture (vers 3500 avant J.-C.) jusqu’au milieu du XIXe siècle. Sont attendues 70 œuvres pour l’Antiquité, 45 œuvres pour le Moyen Âge et 90 œuvres pour les Temps modernes. Dès l’ouverture du musée, ce sont donc les plus grands chefs-d’œuvre et les plus grands artistes présents au Louvre qui seront exposés à Lens : Botticelli, Raphaël, Le Greco, Rubens, Poussin, Rembrandt, La Tour, Goya, Ingres… et bien sûr, Delacroix. Circuit en autocar dans le bassin minier Pour mieux découvrir la ville, l’Office de tourisme et du patrimoine de Lens-Liévin propose des visites guidées en autocar « De la Mine au Louvre-Lens ». À travers différents éléments du patrimoine de l’agglomération on découvre l’incroyable reconversion d’un territoire façonné par l’épopée minière. Le circuit de 2 h 30 conduit des anciens Grands Bureaux des Mines de Lens au site de la future implantation du Louvre en passant par la base et les terrils jumeaux du 11/19 ou le chevalement Saint-Amé. La visite s’achève à la Maison du projet par la présentation du prochain musée. Les sam. 21 juillet et sam. 18 août à 14 h 30 - 6 € : tarif normal. 3 € : étudiants, enfants de 12 à 18 ans, demandeurs d’emploi. 1 € : de 6 à 12 ans. Gratuit pour les moins de 6 ans. Rens. et réserv. 03 21 67 66 66 Hecquet s’achève en août, à la remise des clefs. Pour que son « travail de mémoire soit complet », il aimerait poursuivre l’aventure jusque l’inauguration. « C’est passé super vite ! Deux ans, c’est trop court… » Rens. 06 08 91 33 88 – 09 54 59 89 69 [email protected] L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012 Photos CAUE 16 CAUE 62 : conseiller, former, informer, sensibiliser CQ était en quête de bons conseils pour l’aménagement des terrains proches de l’école et de la mairie. Wirwignes souhaitait un avis éclairé avant la Arras réalisation d’un béguinage. Érin cherchait l’inspiration pour • la chapelle Saint-Benoît-Joseph-Labre… En 2011, soixante-dix communes - villes et villages - du Pas-de-Calais ont sollicité un conseil auprès du CAUE, Conseil d’architecture, d’urbanisme et d’environnement du Pas-de-Calais. Outil d’accompagnement des territoires, lieu de débat, de sensibilisation, de formation des acteurs du cadre de vie, le CAUE 62 a tenu son assemblée générale le 5 juin dernier à Croisilles. « Nous ne sommes pas à Croisilles par hasard, a souligné Philippe Druon, le directeur. D’abord son maire est un administrateur du CAUE et puis nous avons participé ici au projet d’écoquartier ». Un projet durable et solidaire que les participants à cette assemblée générale ont d’ailleurs découvert sur le terrain, en même temps que le domaine du Moulin, la résidence la Ferme et le sentier de la Sensée. Le chantier de l’écoquartier (baptisé « Le Badoulet ») a été lancé au printemps dernier sous la houlette de Pas-de-Calais Habitat. Trente-cinq logements vont sortir de terre autour de la voirie déjà réalisée et permettront de relier l’écoquartier au village. Le CAUE a donc délivré en 2011, 85 conseils aux communes (dont beaucoup de démarches complexes d’urbanisme durable). Il a animé des démarches par- ticipatives auprès de cinq collectivités ; effectué 19 interventions d’animation et d’information dont la diffusion de l’ouvrage « Voir la route autrement » tiré à 4 000 exemplaires et coproduit à la demande du conseil général. Citons encore la création du site web et des quatre « Lettres du CAUE », la participation à plus d’une trentaine de groupes de travail partenariaux en continu, les 57 conseils personnalisés auprès de particuliers, l’assistance auprès de douze collectivités en instruction de documents d’urbanisme, etc. « Le Pas-de-Calais a besoin du CAUE » répète Jean-Michel Desailly, président de cette association départementale (appartenant à une fédération regroupant un réseau de 1 300 professionnels) de statut privé mais investie de missions de service public. Service public également illustré par la mise à disposition du centre de documentation complété chaque année par plus de 200 ouvrages spécialisés. Photo Chr. Defrance Croisilles A En abordant les perspectives 2012, Jean-Michel Desailly a évoqué la subvention de 550 000 € votée par le conseil général du Pas-de-Calais pour cette année 2012, « correspondant en réalité à une disponibilité de 420 000 €, compte tenu d’un reversement de 130 000 € au même conseil général ». Le CAUE attend la perception de la TDCAUE, taxe mise en place en juin 2010 et dont le rapport annuel pour l’année 2011 devrait être de l’ordre de 1,2 million d’euros. Ces rentrées pourront permettre au CAUE d’engager les actions mises en sommeil par manque de disponibilités financières. Un dossier Feder Interreg (crédits européens) a été déposé fin janvier affirmant un partenariat entre le Département, le Kent et les CAUE 62, 27 et 80 autour de la « régénération urbaine et le retournement d’image ». Enfin une convention établie avec le Département permettra d’affirmer le partenariat sur les actions partagées relatives à l’urbanisme, les paysages, l’architecture et l’environnement, cœur de métier des CAUE. Si le devenir des CAUE n’échappera pas à un « vaste débat », le conseil général du Pas-de-Calais « saura toujours reconnaître le rôle du CAUE » alors que l’État et ses services (DDE…) ont disparu du paysage, des paysages. Contact : 03 21 21 65 65 - www.caue62.org L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012 17 Son et lumière à Saint-Laurent-Blangy Saint-Laurent-Blangy «Q Photos Jean-Marie Aumartet Mati El Hamine L’Artois, l’aventure de la préhistoire à la Libération UATORZE ans Arras qu’on • est dans l’aventure » et pas une ride de lassitude. Le punch de Bernard Ducq, un des fondateurs du Son et lumière Histoire et rêves d’Artois, n’a pas faibli. Celui des 700 bénévoles qui réalisent la fresque historique non plus. Ils cousent, construisent des décors, montent des rampes de spots, répètent des scènes, apprennent des textes… sans se lasser, opus après opus. Toute l’année, ils attendent l’événement. Pour mener ensemble la belle aventure. Au-delà du spectacle – qui remporte un succès considérable auprès des amateurs de Son et lumière – l’histoire menée par les bénévoles est remarquable. Alors que l’individualisme prime aujourd’hui, dans la société, les familles, les entreprises… il est réconfortant de découvrir ce besoin éminent d’être en groupe. Au moins sept cents personnes dans l’agglomération élargie d’Arras ont compris que le plaisir pouvait exister aussi quand on relevait la tête de son ordi, sa télé, son mobile. Comme chacun des 100000 spectateurs qui ont assisté aux 13 éditions précédentes… Le puzzle Le lien social a été le moteur de la création de l’événement. Très vite il a été tissé serré par l’ensemble des bénévoles. « Les gens ont compris qu’on n’était rien les uns sans les autres. C’est un genre de puzzle, commente M. Ducq. On est sur le même L’aventure humaine est douce. Elle mêle toutes les générations et tous les milieux. pied d’égalité. » Un médecin et un ouvrier; un chirurgien et une infirmière; un conducteur de travaux et un employé technique… des bébés, des ados, de personnes âgées, des familles entières. « C’est un brassage social incroyable. Nous représentons la société ! » Des bénévoles se sont rencontrés au Son et lumière, aimés, mariés. Un jeune homme a trouvé sa voie professionnelle, il est devenu ingénieur en électricité. Beaucoup sont devenus amis, ils se reçoivent régulièrement, et une centaine de personnes travaille toute l’année, en toute discrétion, à la confection ou la réparation des costumes, la mise en œuvre des décors ou la réalisation de tâches administratives. Pour continuer à passionner l’équipe et le public, chaque année, des modifications sont apportées, au scénario, aux scènes, aux effets techniques. Outre le vrai train qui traverse le parc, les che- Un vrai train et un vrai conducteur de train traversent la scène géante. Chaque année, les organisateurs promettent une mise en scène surprenante et chaque année, les amateurs de fresque historique sont satisfaits. vaux qui surgissent, les feux d’artifice qui explosent… cette année, les organisateurs promettent un mur d’eau qui servira d’écran aux projections photos. Applaudissements et plaisir garantis! M.-P. G. ACN Histoires et Rêves d'Artois, BP 60006, 62055 Saint-Laurent-Blangy - 03 21 51 29 61 Les 31 août et 1er, 7, 8, 14, 15 sept. à 21 h. 16 €, 6 €, 44 € par famille www.histoiresetrevesdartois.com 18 L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012 8 aires de découvertes et de jeux sur Chicago à Los Angeles sur plus de deux mille miles, la Route 66 traversait trois fuseaux horaires et huit états américains… De Guînes à Azincourt en passant par Helfaut, Dennebrœucq, Nielles-lès-Bléquin, Landrethun-le-Nord, Clairmarais, la Route 62 reste dans le même fuseau horaire et pourtant elle permet à ceux qui l’empruntent de voyager dans le temps et dans l’espace ! « Fédération » de sites touristiques, la Route 62 est le chemin le plus aisé pour passer un bon weekend, un bon séjour… en se promenant bien sûr mais aussi en se cultivant, en s’amusant, en apprenant, en pédalant, en roulant à 62 à l’heure dans une deudeuche. D Publirédactionnel E Premier arrêt à Dennebrœucq et Dennlys Parc, le parc d’attractions entièrement dédié à la famille depuis bientôt trente ans. « Dennlys Parc c’est Disneyland et ça m’est plus sympathique » a coutume de répéter Roland Huguet le président honoraire du conseil général du Pas-de-Calais. Un parc familial situé dans un cadre très verdoyant de huit hectares en pleine campagne, traversé par la rivière alimentant la roue du moulin ; un parc qui ne veut pas s’amuser à concurrencer les monstres du loisir et à décrocher la lune, mais simplement à ne jamais tomber dans la routine. Cette année 2012 voit l’arrivée de deux nouvelles attractions : Icarius un manège aux 32 chaises volantes et Temp’O qui culmine à 14 mètres de hauteur rejoignent le Denno-copter, les Montgolfières une roue haute de vingt mètres et d’une capacité de 96 personnes, la Baie des Pirates, le Furio ce train de la mine à grande vitesse inauguré en 2003 avec un parcours de trois cents mètres truffé de virages et de descentes vertigineuses, la Crazy River « ouverte » en 2009 avec bouées et effets « splash » qui a permis à Dennlys de booster sa fréquentation (presque 160 000 visiteurs en 2011), ou encore le Nitro une montagne russe inédite en Europe et installée en 2010 pour des courses monstrueuses à bord de chariots survitaminés. Vingt-deux attractions au total, sans oublier le musée du moulin, le plus bel orgue mécanique du Nord – Pas-de-Calais, les attractions foraines, les spectacles de magie avec le duo « It’s magic ». Sensations fortes et familiales sur la Route 62. Site exceptionnel, grand vestige de la seconde guerre mondiale en Europe, la Coupole d’Helfaut (à cinq kilomètres de Saint-Omer) est devenue un lieu incontournable de culture historique et scientifique, un lieu d’éducaLa Tour de l’Horloge tion aussi. Forte de quinze années d’expérience, ayant accueilli plus d’1,8 million de visiteurs, cette cité souterraine où aurait pu se jouer le sort de la seconde guerre est un musée très moderne offrant une immersion dans le passé (le parcours « Le Nord de la France dans la main allemande » se penche sur la vie quotidienne sous l’Occupation) et un regard neuf sur le présent, de la folie nazie à la face cachée de la conquête spatiale, de Werner von Braun aux premiers pas de l’Homme sur la Lune. Et l’espace sera la vedette du Planétarium numérique 3D (une technologie inédite en Europe) qui ouvre cet été, une extension scientifique naturelle de La Coupole qui va donc encore plus loin pour émerveiller et surprendre les visiteurs. D’une capacité de plus de 130 places assises, ce nouvel équipement permet la projection de films sur l’espace et les étoiles en 2D ou en 3D, selon les séances. Grâce à une technologie audiovisuelle stéréoscopique - un écran en aluminium perforé hémisphérique à 360° de 15 mètres de diamètre et un système sonore spatial 5.1, le Planétarium génère des images de très haute résolution : films d’animations thématiques, découverte des constellations automatisée ou commentée… Petits ou grands, professionnels, amateurs éclairés ou simples curieux : des clés de compréhension pour tous ! Dans le marais de Saint-Omer, la Route 62 monte dans un bateau, une barque, un bacôve pour visiter avec ISNOR une exceptionnelle zone naturelle de 3 600 hectares, l’un des derniers marais encore cultivé en France. Visites guidées, balades nocturnes, marché sur l’eau : ISNOR raconte, met en valeur, tout en préservant. Avec les Belles Échappées, la route croise l’originalité et l’oxygène. Des Les Belles Échappées ISNOR Photo Sébastien Jarry la Route 62 La Coupole Dennlys Parc 2 CV Citroën, des Solex électriques, un tandem, un triporteur… sont loués aux touristes pour se balader dans l’Audomarois hors des sentiers battus ! Des escapades sur des chemins oubliés que l’on peut encore pimenter en faisant du Geocaching (chasse au trésor GPS) ou du golf à la ferme autour de la Ferme de l’Abbaye de Clairmarais. Après avoir pris l’eau, la Route 62 arrive sur les rails de l’ancienne voie ferrée de Saint-Omer à Boulogne-surMer. Dans le pays de Lumbres, à Nielles-lès-Bléquin, le Rando-rail associe bons coups de pédales et découverte de paysages authentiques : bois de Nielles, bocage boulonnais, collines d’Artois, vallée du Bléquin. Chaque Rando-rail peut « transporter » jusqu’à quatre adultes (ou deux adultes et trois enfants) et les bonnes parties de plaisir sont assurées ! Réaménagée sous la supervision de La Coupole, la forteresse de Mimoyecques à Landrethun-le-Nord est une base souterraine qui devait servir à l’installation du canon V3 imaginé par la folie nazie pour toucher l’Angleterre… Un site bombardé par la Royal Air Force le 6 juillet 1944 pour mettre fin à une menace majeure. Une leçon d’histoire sur la Route 62. Histoire aussi à Guînes au musée de la Tour de l’Horloge, un musée pas comme les autres où l’on peut embarquer à bord d’un drakkar, fabriquer une cotte de maille, s’habiller comme les Vikings, revêtir la tenue des chevaliers. La Tour de l’Horloge propose aux petits comme aux grands de devenir des acteurs de leur visite. Un voyage dans le temps dont il est aussi question au Centre historique médiéval d’Azincourt ; une plongée au cœur de la célèbre bataille du 25 octobre 1415 (dans un champ situé à quatre cents mètres du Centre), au cœur du Moyen Âge avec le soutien de la technologie, de l’archéologie… Soupeser les armes des chevaliers, tester leur vision dans les casques… avant de reprendre la Route 62 pour retourner au point de départ et refaire le tour des 8 aires pourquoi pas ? torique Centre his Azincourt médiéval d’ Forteresse de Mimoyecques Rando-rail 20 Dossier L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012 Textes B. Queste & M.-P. Griffon Pour l’amour du ciel NCORE une vieille idée reçue qu’il faut mettre au placard… Le nord de la France n’est pas privé d’étoiles! Et ses habitants ne se privent pas de les observer, faisant fi d’une météo parfois moins avantageuse que dans le reste de l’Hexagone. Le Nord - Pas-de-Calais est la région qui compte le plus grand nombre de clubs d’astronomie. Avec des passionnés, des pédagogues, des curieux et même quelques ufologues. L’été est naturellement la saison la plus propice (enfin on croise les doigts) pour observer le ciel, les pluies de Perséides, pour suivre sa « bonne étoile », repérer Mars ou Jupiter. Et si le temps ne le permet pas, chacun pourra se rendre au planétarium de la Coupole d’Helfaut, inauguré le 13 juillet. « Le premier planétarium numérique et stéréoscopique de France! » Un équipement d’immersion spectaculaire. Un lieu de vulgarisation aussi. 129 places et 4 pour des personnes à mobilité réduite, un écran venu des ÉtatsUnis (une « grosse boule » de quinze mètres de diamètre) et six vidéo projecteurs pour observer le ciel vu de la Terre (et réciproquement), le système solaire, les ciels du soir, les ciels de saison. Des séances de quarante minutes à une heure (deux séances le matin, deux l’après-midi à partir du 14 juillet), parfois animées. « Nous avons recruté un docteur en astrophysique (Nicolas Fiolet, originaire de Boulogne-sur-Mer), capable d’apporter des réponses à toutes les questions » précise Julien Duquenne, directeur de la Coupole. Quand les étoiles de la Coupole auront filé, vous pourrez suivre la 22e édition de la Nuit des étoiles les 10, 11 et 12 août, vous pourrez aussi vous balader sur les terrils et surprendre des « ivbi » - ces insectes volants bien identifiés que sont les papillons de nuit, ou des chauves-souris. Photo J. Pouille La Coupole ouvre son planétarium E Le hall d’accueil du planétarium et l’entrée en « diamant ». Au club de Saint-Laurent-Blangy Astronomes en culottes courtes et toqués d’étoiles Bienvenue au club Pour Freddy Poiret et ses amis l’astronomie en amateur ne se conçoit pas en solitaire. Avant de se lancer, mieux vaut selon eux s’inscrire en club. « Le matériel de base, télescope ou lunette, n’est pas très cher mais dès qu’on monte en puissance c’est autre chose, disent-ils. Ici nous avons à notre disposition des télescopes de 150, 200 et 300 millimètres, plusieurs appareils mobiles pour les sorties sur le terrain, un planétarium sous toile pour expliquer le ciel aux non-initiés, de la documentation, des ordina- teurs… Ça permet d’observer les constellations, les positions des planètes et de la Lune dans une ambiance conviviale, d’échanger nos informations, d’accueillir des groupes d’écoliers… ». Des activités que déploient plus ou moins la plupart de la vingtaine de clubs du Pas-deCalais. Réunion et observation du ciel chaque vendredi à partir de 20h30 au local (y compris pendant l’été), groupe scolaire Langevin à Saint-Laurent-Blangy. http://www.aas.asso.fr Photo Bernard Queste « Un jour mes parents m’ont offert un livre sur l’astronomie. Je l’ai lu et j’ai tout de suite voulu en savoir plus. Je suis vraiment très intéressé par le ciel, les planètes, la vie des étoiles » raconte Antoine, 10 ans et demi, le benjamin du club d’astronomie de l’Association d’animations scientifiques de SaintLaurent-Blangy. « Il a tellement posé de questions et insisté pour observer le ciel que nous avons cherché à l’inscrire à un club proche de chez nous » précise sa maman, peu étonnée que son fils envisage une carrière dans cette discipline. Freddy Poiret, l’animateur de la section, a pris le garçon et d’autres jeunes sous son aile dès leur arrivée au club. Astronome amateur depuis sa jeunesse (à plus de 50 ans il possède encore sa première lunette d’observation achetée à l’âge de 14 ans), intarissable sur le sujet et adore transmettre son savoir aux autres. Cheville ouvrière de la section, il ne compte pas son temps en séances d’initiation et conseils aux adhérents de tous âges. Bricoleur avisé, il fabrique même des maquettes permettant de repérer les étoiles, tient à jour la documentation, organise avec d’autres les rendez-vous comme récemment le transit de Vénus le 5 juin et la Fête du soleil le 22 juin. Prochainement ce sera la Nuit des étoiles avec une observation le vendredi 10 août au club et le samedi 11 sur la commune de Monchy-auBois dont le maire est un grand passionné d’astronomie. Les curieux sont attendus pour ces deux soirées sous la voûte céleste. Antoine écoute avec grand intérêt les conseils donnés par l’animateur du club de Saint-Laurent-Blangy, Freddy Poiret. Dossier Un peu plus près des étoiles L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012 21 …quand vient la nuit Jean-Christophe Bayart est astrophotographe. Objectif ciel ! Papillons de nuit & chauves-souris Vols au-dessus des terrils Bruno Derolez sort la nuit et étale son grand drap blanc sur un terril. Il veille. Il attend patiemment qu’un sphinx se pose à ses côtés… Les initiés auront compris qu’il s’agit du chargé d’études faune - flore du Centre permanent d'initiatives pour l'environnement (CPIE) Chaîne des Terrils. Quand le bassin-minier est endormi, l’homme emmène parfois en promenade ceux qui souhaitent découvrir la faune nocturne. Un soir les papillons de nuit, dont le sphinx étonnant ; un autre soir les chauvessouris… Photo J.-Ch. Bayart Il a la tête dans les étoiles et les pieds sur terre, ça ne fait aucun doute. JeanChristophe Bayart, un habitant du Ternois (dans une maison dont il a choisi la « bonne » orientation), observe et photographie le ciel depuis plus de 30 ans. « J’avais une dizaine d’années lorsque j’ai découvert le ciel étoilé. J’ai tout de suite été fasciné par le spectacle » avoue ce passionné qui a acquis son premier télescope au milieu des années 80 et a fréquenté plusieurs clubs de la région. Ainsi, à Bruay-la-Buissière, il a été initié pour la première fois à l’astrophotographie par André Dubois qui lui a donné l’envie de montrer aux autres ce qu’il voyait, donc de le photographier. Pas question de se lancer dans de savants calculs ou de tracer des plans sur la comète. Son truc à lui c’est regarder le ciel, s’émerveiller du spectacle des planètes, des nébuleuses ou des galaxies, « les plus difficiles à observer », d’en garder un instantané. Un point c’est tout. Photographie argentique d’abord avec laboratoire de développement à domicile, numérique aujourd’hui avec du matériel de plus en plus sophistiqué, de plus en plus onéreux aussi. « Je conseille aux jeunes qui veulent se lancer dans l’astronomie de s’équiper progressivement. Un télescope de base ce n’est pas très cher pour la simple observation, mais dès qu’on passe à l’astrophotographie, les prix des appareils montent vite » concède Jean-Christophe Bayart qui possède désormais pour plus de 30000 € de matériel (télescope, lunette, caméra pour imagerie planétaire, caméra pour ciel profond, oculaires…). Dans la marque qu’il affectionne, Takahashi, ils ne sont qu’une dizaine à être ainsi équipés. C’est dire si ses photos sont prisées. Avec l’avènement d’internet, il a comme beaucoup d’autres partagé ses images en ligne sur son site web. « Internet a révolutionné le monde de l’astronomie et de la photo. Auparavant on échangeait par les revues, désormais c’est sur la toile que les passionnés dialoguent » conclut celui qui a vu plusieurs de ses photos publiées dans de prestigieux journaux ou sur des sites spécialisés. J.-Chr. Bayart auprès d’une partie de son matériel installée sur sa pelouse, là où il réalise régulièrement des astrophotos. Les balades sont gratuites. Elles sont offertes par la mairie de Loos-en-Gohelle, heureuse de faire découvrir à ses habitants – et aux autres – que les terrils du 11/19 sont d’une richesse inouïe. Certains spécimens de la faune et la flore sauvages, qui y ont trouvé refuge, sont rares, précieux, singuliers. Les lieux sont des poumons verts qui respirent au beau milieu d’un espace urbanisé. Ils sont peu fréquentés, relativement tranquilles et vierges de tout pesticide ou herbicide. Aussi, plus que partout ailleurs, on y trouve des centaines d’espèces de papillons de nuit. 731 différentes pour être précis, sans compter les toutes petites, telles que les mites. Bruno Derolez les attire sur les draps blancs qu’il étale et qu’il éclaire avec la lumière blanche d’une lampe à vapeur de mercure. Les insectes s’y précipitent et se posent aussi - un peu - sur les promeneurs, assis tout autour. « La plupart des papillons de nuit sont ternes, dit le chargé de la faune et de la flore, mais certains sont très beaux, ils ont des reflets roses, rouges, dorés ou des reflets camouflages. L’ambiance est particulière, c’est unique… ». À chaque moment de la nuit, son groupe de papillons. Ils ont « leurs heures ». Ainsi, faut-il attendre minuit pour voir arriver « le sphinx, dont le corps peut atteindre huit centimètres de long, c’est l’apothéose ! » Appareil à ultrasons La sortie chauve-souris rencontre le même succès. Bruno Derolez est équipé d’un appareil particulier qui transforme les ultrasons inaudibles émis par les chauvessouris, en sons audibles. Toutes ont une fréquence différente. Il suffit d’être silencieux, d’écouter le son s’intensifier, pour les voir s’approcher, et voler au-dessus des têtes. Ceux qui ont – encore – peur qu’elles s’accrochent aux cheveux devront ranger leur crédulité au fond de leur poche, et mettre leur mouchoir pardessus. « Ça n’arrive jamais. » Bruno Derolez suppute qu’on racontait jadis cette histoire aux jeunes filles pour les empêcher de sortir le soir… Aujourd’hui, ces jeunes filles et leur entourage, sont plutôt chaleureusement invités à se balader à la nuit tombée. Le chargé d’étude les emmène sous les étoiles, entre deux inventaires de la faune et de la flore, deux évaluations de terrils, deux comparaisons de sites miniers français et wallons. Bruno Derolez ne décrochera pas la lune mais il garantit des émotions. 22 Identité L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012 Le Pas-de-Calais : une « terre d’industrie » devenant terre de sport, de culture la France depuis quelques semaines cuisine le mot « normal » à toutes les sauces, le Pas-deCalais s’apprête à déguster un tout autre adjectif… Dans notre département, le second semestre de cette année 2012 sera bel et bien exceptionnel. Remarquable, précieux, unique… autant de synonymes appelés à la rescousse pour évoquer trois grands événements propres au 62. La « base arrière » des Jeux olympiques. L’ouverture du planétarium de la Coupole d’Helfaut. L’inauguration du Louvre-Lens. Nous avons demandé à Dominique Dupilet, président du conseil général, son « sentiment » sur ce second semestre pas banal. Photo J. Pouille S I Jeux de Londres : le conseil général a organisé un J-62 au cap Gris-Nez. « Les J.O. c’est presque derrière nous » sourit Dominique Dupilet ravi d’avoir remporté haut la main le pari d’accueillir des délégations sportives étrangères dans des salles, des stades neufs ou rénovés qui font du Pas-deCalais l’un des départements les mieux équipés de France, paré à organiser des championnats du monde, d’Europe… « Une quarantaine d’équipes étrangères venues s’entraîner chez nous et il y en aura encore quinze jours avant les Jeux. Des équipements utilisés à plein. Des retombées économiques grâce à la présence de ces sportifs ». Pour monter sur la plus haute marche du podium, il faut maintenant attendre de mesurer la fréquentation du Pas- de-Calais pendant ces Jeux. « Il y aura une montée en puissance, explique D. Dupilet. Des milliers et des milliers de personnes vont traverser notre département, grand carrefour, pour se rendre à Londres. Dans les navettes du Tunnel, il n’y a déjà plus de place pour les bus. Tous les services de sécurité sont mobilisés, pas de congés dans les hôpitaux. Mais ce que nous ne savons pas c’est si tous ces gens vont s’arrêter chez nous ? Où ? Combien de temps ? Nous avons une réserve de 1 000 lieux d’accueil supplémentaires. » Wait and see. De son côté, Dominique Dupilet « regardera les Jeux à la télé » et ira dans les communes où le Département fêtera l’Olympisme et le sport. « J’avais senti que ces Jeux Le président socialiste du conseil général du Pasde-Calais attend beaucoup du nouvel acte de la décentralisation promis par François Hollande, le président de la République. « Nous travaillons déjà sur le sujet avec l’Assemblée des départements de France », explique Dominique Dupilet. « Notre volonté est de réaffirmer le rôle des départements dans la clause générale de compétence. » D. Dupilet est partisan de rendre obligatoire la contractualisation entre les Départements, les Régions et les intercommunalités : « Des contrats de six ans, en désignant un chef de file, en partageant les compétences, partage consenti par les uns et les autres. » Un nouvel acte de la décentralisation exige aussi selon lui « de redéfinir le rôle étaient importants pour nous. Il y a eu une adhésion, on sent qu’on est très près de l’Angleterre à qui nous avons tourné le dos durant des siècles ! » Les Anglais connaissent bien la Coupole d’Helfaut, Centre d’histoire et de mémoire du Nord - Pas-de-Calais, ils y reviendront sans doute pour découvrir le planétarium qui sera inauguré le vendredi 13 juillet à 17 heures. Exceptionnel. « Le planétarium le plus moderne de France », se réjouit le président du conseil général (financeur à 40 %). « Voir le ciel en temps réel ! L’inconnu que représente l’espace. C’est l’aboutissement de la vocation de la Coupole. » La Coupole fera partie dès la fin 2012, avec Nausicaa et d’autres, des « produits vers lesquels nous orienterons les visiteurs du Louvre-Lens ». Exceptionnel Louvre-Lens, inauguré en décembre. « Nous mesurons aujourd’hui son impact. Par exemple, jamais un futur musée n’avait autant intéressé la presse américaine ! » Pour le Pas-deCalais, il s’agit de « faire rester » les visiteurs du Louvre-Lens venus du monde entier. « Ils resteront s’il y a de l’offre ! Le Comité départemental de tourisme y travaille. Il ne faut pas prendre de retard et avancer à marche forcée. Nous aurons une année de rodage pour booster les capacités d’accueil, pour mettre au point une offre cul- exact de l’État : sécurité, justice… » Un État qui doit toujours 1,2 milliard d’euros au conseil général du Pas-de-Calais (une « dette » liée aux transferts de compétences) : « Je continue à réclamer cette somme ! Sans elle, j’ai maintenu l’essentiel dans le Pas-de-Calais, en faisant preuve d’ingéniosité, en faisant des économies dans tous les coins et tous les recoins. Imaginez ce que nous aurions pu faire avec ce 1,2 milliard ? La départementale 939 entre autres serait terminée ! » Qui dit nouvel acte de la décentralisation (une loi au printemps 2013 ?) dit révision de la réforme des collectivités territoriales de l’ère Sarkozy ? « On y travaille aussi… » On garderait probablement un conseil départemental. On voterait le même jour turelle supplémentaire, créer des passerelles avec Arras, Lille et les communautés d’agglomération qui devront renforcer leur partie culturelle. » Le président du Département est aussi convaincu qu’il faut « travailler sur notre histoire » car il y a là matière à séduire la clientèle anglosaxonne, nord-américaine. « De Jules César à la seconde guerre mondiale en passant par les Croisades, nous sommes l’illustration totale, sans faille, du cours de l’histoire de notre civilisation. » Sans oublier la Grande Guerre et le tourisme de mémoire parfaitement « complémentaire » avec le LouvreLens. Dominique Dupilet sait ce qu’il veut. « Le conseil général ne participera pas au mémorial international de Lorette. Ce que je souhaite c’est reconstituer l’atmosphère de la guerre avec le bruit, les odeurs, la vie des soldats. Faire comprendre à quel point ce fut une boucherie ! Il y a le projet de centre d’interprétation de la Grande Guerre à Souchez et là je mettrai de l’argent. » Jeux olympiques, planétarium de la Coupole, Louvre-Lens : le Pas-de-Calais est dans les starting-blocks, engagé dans une course de fond. « On a tellement expliqué que nous étions une terre d’industrie… Demain nous serons une terre de sport, de culture, d’histoire et de tourisme. » Un défi exceptionnel. Chr. Defrance pour les municipales, les « cantonales », les régionales. On redécouperait les cantons actuels. L’introduction de la parité, d’une dose de proportionnelle « permettraient un changement de la sociologie des assemblées départementales, un rajeunissement ». Aux yeux du président du conseil général du Pas-de-Calais, ce nouvel acte de la décentralisation est essentiel pour le milieu rural : « Décentralisons et donnons aux collectivités les moyens d’assurer ce service public que la ruralité a perdu ». Un nouvel acte de la décentralisation est « fondamental pour lutter contre l’extrémisme, accentué par le fait que l’État est loin ». Chr. D. Vie pratique L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012 Le car à 23 et gratuit jusqu’à 19 ans Partir sur la Côte au « car de tour » A langue française est subtile ! Vous pensez que car et bus, c’est la même chose ? Pas vraiment. Un autocar est utilisé pour les liaisons interurbaines, les voyageurs y sont obligatoirement assis. Un autobus est réservé à un usage urbain ou périurbain avec arrêts fréquents et station debout autorisée. Le conseil général maîtrise le sujet et annonce qu’à partir du 1er juillet 2012, le car sera à 1 euro dans le Pas-de-Calais ; gratuit pour les jeunes jusqu’à 19 ans en dehors des périodes scolaires (c’est déjà gratuit pour aller au collège, au lycée…) ! L Le tarif unique sur l’ensemble du réseau Colvert (46 lignes interurbaines, 420000 trajets commerciaux, 3900000 trajets scolaires, 4,4 millions de kilomètres parcourus) est une mesure phare du Schéma directeur départemental de la mobilité adopté par le conseil général du Pas-de-Calais en février 2012. « Tous les trajets à un 1 euro! Nous serons le 3e département de France à appliquer ce tarif avec les Alpes-Maritimes et les Pyrénées-Orientales, le premier à donner la gratuité aux jeunes », se réjouit Dominique Dupilet, le président du conseil général. « Un tarif moyen de 2,19 euros, c’était encore trop cher et les cars n’étaient pas remplis. » Ce tarif unique à 1 euro ressemble à une aide financière non négligeable alors que gazole et essence deviennent des « denrées chères ». Les techniciens du conseil général ont calculé qu’un automobiliste habitant à 15 kilomètres de son lieu de travail pourrait économiser 2616 euros par an en utilisant le transport collectif interurbain. Autre effet positif de la mesure: la gratuité pour les 0 à 18 ans (inclus) durant les vacances, le mercredi, le samedi et le dimanche « permettra aux jeunes de bouger plus facilement pour les activités culturelles, sportives, pour rencontrer des gens, pour s’épanouir et grandir ». Favoriser les transports en commun est une démarche qui « s’imposait » aux yeux d’un conseil général tourné vers le développement durable et son Agenda 21. Tarif unique à 1 euro et gratuité pour les jeunes coûteront 500000 euros et « on attend un rebond de la fréquentation, à beaucoup plus des 45 % d’augmentation constatés sur la ligne expérimentale Arras-Bapaume » espère le président Dupilet. Depuis les lois de décentralisation de 1982, le transport interurbain est une compétence du conseil général qui transporte aussi les scolaires (71000 collégiens, lycéens et élèves de RPI) avec une gratuité qui n’était pas obligatoire, un acte volontariste pesant 45,8 millions dans le budget départemental, soit 645 euros par élève et par an. Le train, le car puis la plage! Si l’ambition est bien de dynamiser la fréquentation des autocars, le conseil général du Pas- Le Colvert s'envolera… « Et ce n’est pas la fin de nos objectifs » clame D. Dupilet. Le Département va repasser un marché avec la quarantaine de transporteurs présents sur le territoire pour lancer en septembre 2013 de nouvelles lignes, chaque ligne proposant deux allers-retours au minimum par jour, y compris le samedi ; en veillant « à ce que tous les bourgs-centres soient desservis », avec des cars adaptés aux handicaps. Sans oublier la mise en place d’aires de covoiturage, une négociation avec les réseaux urbains sur la tarification. « Une grande avancée pour le monde rural » dit A. Méquignon. Une grande évolution pour le réseau de transports interurbains : « les transports en commun ne représentent que 5,6 % de tous les déplacements et ce n’est pas normal, pas logique » pour Hervé Poher, vice-président du conseil général chargé de l’environnement, de la mobilité. En 2013, le réseau changera de nom ! « Nous laisserons le Colvert aux chasseurs, sourit le président Dupilet. Nous cherchons quelque chose de plus jeune, plus dynamique. » Pour démarrer au « car de tour » et jouer une partition politique sans canard. de-Calais souhaite jumeler cette ambition avec un volet touristique en suivant à la lettre le Schéma directeur de la mobilité qui prône la desserte des sites de la Côte d’Opale pendant les vacances et les week-ends… Dès cet été 2012, le Département renforce donc l’intermodalité depuis les gares du littoral vers les plages. Concrètement, on pourra prendre le train (à Arras, Béthune, Lens, etc. mais aussi à Lille), descendre à Audruicq, Calais Ville, Calais Frethun, Marquise-Rinxent, Boulognesur-Mer, Étaples ou Rang-duFliers et trouver dans les gares des autocars assurant des liaisons vers les plages, vers le château d’Hardelot, le Grand Site des Deux-Caps. « Les dessertes existantes* seront renforcées par de nouvelles** dont les horaires seront coordonnés avec ceux des TER permettant un séjour sur une journée ou une demi-journée. Nous investissons 90 000 euros » explique Alain Méquignon, président de la commission « infrastructures et mobilité » du conseil général. Les transporteurs – qui ont adhéré très vite à l’idée – se chargeront de diffuser ces horaires. Chr. D. * Les lignes existantes : - ligne 2 Gravelines-Calais : desservant Oye-Plage depuis la gare de Calais avec 10 allers-retours du lundi au samedi et trois allers-retours fonctionnant à la demande après réservation auprès de Littoral Nord Autocars (03 21 36 91 23) ; - ligne 44 Calais-Boulogne par la côte : desservant notamment les Deux-Caps avec trois allers-retours du lundi au samedi avec Made Tourisme (03 21 96 36 12) ; - ligne 42 Boulogne-Berck : desservant le port et la gare d’Étaples avec cinq allers-retours du lundi au samedi par Caron voyages (03 21 31 42 98) ; - ligne 46 Berck - Rang-du-Fliers - Montreuil : desservant Berck et la gare de Rang-du-Fliers avec onze allers-retours du lundi au samedi et huit allers-retours le dimanche par les Voyages Dumont (03 21 86 97 20). ** Les nouvelles dessertes : - ligne 2 Audruicq-Oye-Plage : desservant Oye-Plage depuis la gare de Calais avec trois allers-retours du lundi au dimanche, retours réalisés par Littoral Nord Autocars (03 21 36 91 23) ; - ligne 44 Frethun/Rinxent : desservant Wissant, Audinghen, Audresselles et Ambleteuse depuis les gares de CalaisFrethun et Marquise/Rinxent avec deux allers-retours du lundi au dimanche, retours réalisés par Made Tourisme (03 21 96 36 12) ; - ligne 44 boucle Rinxent/Rinxent : desservant Wissant, Audinghen, Audresselles et Ambleteuse depuis la gare de Marquise/Rinxent avec un aller-retour du lundi au dimanche, retours réalisés par Made Tourisme (03 21 96 36 12) ; - ligne 42 Étaples-Hardelot : desservant Camiers, Condette et Neufchâtel-Hardelot depuis la gare d’Étaples avec quatre allers-retours du lundi au vendredi et trois allers-retours les samedis et dimanches, retours par Caron Voyages (03 21 31 42 98). 24 Vécu L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012 NSTALLÉS dans la salle d’analyse sensorielle, chacun à son poste, la petite cuillère ou la fourchette à portée de bouche, ils sont douze, en cette fin d’après-midi, à se livrer à un exercice un peu particulier dans les locaux d’Adrianor, sur la zone industrielle Est d’Arras. Eux, ce sont les dégustateurs, membres du panel de consommateurs qui viennent régulièrement donner leur avis sur les produits que le centre d’expertise alimentaire de la Communauté urbaine d’Arras leur demande de tester, à l’aveugle évidemment. Pas question en effet d’être influencé par quoi que ce soit. Tous sont entraînés à cet exercice qu’ils répètent plusieurs fois par mois. I En temps ordinaire, sont soumis aux compétences de leurs papilles exercées, de leur odorat et même de leurs yeux, des produits sucrés tels que confiseries et desserts glacés, produits de cuisson en panification, pâtisserie, biscuiterie, sauces et des plats cuisinés (frais, surgelés ou stérilisés), fruits et légumes, charcuteries, ou encore ingrédients et additifs alimentaires. Pour l’équipe d’Adrianor, l’objectif d’une analyse sensorielle, dont la dégustation ne constitue que la partie ultime le plus souvent, est de caractériser les qualités gustatives d’un produit alimentaire, d’en valider les qualités organoleptiques (perceptibles par les organes des sens), de mettre en évidence les différences entre produits concurrents… « D’où la nécessité d’une confidentialité absolue de la part des neuf salariés du centre » explique la directrice Christine Chené. Ce jour-là, dans les cabines de dégustation, c’est confiture de fraise au menu, en vue du concours agricole du salon Terres en fête. Devant chacun des goûteurs cinq godets sont disposés, donc cinq confitures différentes et un palmarès à établir. Une bouteille d’eau à disposition pour se rincer entre chaque bouchée, une grille d’évaluation établie par les ingénieurs et techniciens… Photo B. Queste Le bon goût, c’est leur affaire tout est prêt. Sur les indications de Sandrine Bréqueville, responsable de l’analyse sensorielle, la séance se poursuit. L’aspect, le goût, la texture, l’odeur, la teneur en bouche… tout y passe. En reposant l’un des récipients au contenu peu appétissant, l’un des dégustateurs avoue : « c’est une des rares fois où l’on est tous d’accord sur la mauvaise qualité d’un produit. Souvent les avis divergent un peu plus ». Chut ! On ne dira pas d’où vient la confiture incriminée, c’est un secret bien gardé. Devenir dégustateur Si vous êtes intéressé par ce que vous mangez, si vous souhaitez participer à la recherche agroalimentaire de votre région, en connaître les coulisses, le centre Adrianor permet d’exaucer votre vœu. Il propose à tout un chacun de participer à des tests gustatifs, d’échanger avec des professionnels, d’être acteur des produits que l’on consomme. « Les séances se déroulent dans nos locaux, entre 12h30 et 13h30 ou entre 17h et 18h, c’est pour- Séance de dégustation au laboratoire d’analyse sensorielle : une affaire de goût quoi il est préférable de résider ou de travailler à proximité » explique Sandrine Bréqueville. « Un questionnaire permet de connaître les habitudes alimen- taires de chacun ainsi que d’autres critères permettant d’établir le panel », précise-telle. Bernard Queste Pour ceux que ça intéresse (à partir de 18 ans), contacter Sandrine Bréqueville au centre Adrianor, tél. 03 21 24 81 03 [email protected] Le centre d’expertise Adrianor monte en puissance Photo CUA Depuis son installation en 1990 à Arras, sous statut associatif (Jean-Marie Raoult en est l’actuel président), dans des locaux édifiés par la Communauté urbaine d’Arras, le centre d’expertise Adrianor a déjà accompagné près de 450 entreprises pour la mise au point, le développement de produits et procédés industriels. « Il s’agit essentiellement des PME agroalimentaires qui n’ont pas les moyens d’avoir leur propre laboratoire et aussi de plusieurs agriculteurs souhaitant mettre leurs produits sur le marché, en vente directe notamment » précise la directrice Christine Chené, à la tête d’une équipe de neuf spécialistes, dont six ingénieurs, deux techniciens et un poste administratif, tous soumis à une charte de déontologie et au secret professionnel. Pas question de voir sortir la moindre information de l’usine pilote qui permet de tester les produits. Compétences multiples Plusieurs domaines de compétence constituent l’activité de cet équipement unique au nord de Paris. Le service recherche et développement permet de mener toutes les étapes de l’élaboration d’un nouveau produit, depuis sa conception jusqu’à l’industrialisation (validation, analyse sensorielle, essais d’industrialisation, pré-séries, transfert sur site industriel…). Côté formation, Adrianor propose des stages en entreprise particulièrement sur l’hygiène et la sécurité alimentaires, la formulation, la qualité et la réglementation, la performance industrielle… En matière de conseil, les chefs de projet accompagnent les entreprises pour les plans de maîtrise sanitaire, les certifications IFS, ISO 22000, GMP…, les audits nutritionels, l’amélioration et la valorisation des produits… Dans le cadre du volet animation, Adrianor émet un bulletin de veille réglementaire, publie AgroJonction, journal d’information scientifique et technique, organise trois à quatre conférences par an, etc. Pour Christine Chené et son équipe d’experts, ces prochains mois vont être animés avec l’extension du centre Adrianor, sous maîtrise d’ouvrage de la CUA, qui doublera pour fin 2013 la surface actuelle. Ce qui permettra entre autres de moderniser, agrandir et remettre aux normes l’usine pilote du centre technique, d’accueillir dans de bonnes conditions et à demeure les étudiants et du Master technologies alimentaires, ainsi que les professeurs-chercheurs de l’unité de recherche alimentaire de l’Université d’Artois. B. Q. L’usine pilote d’Arras permet de tester et valider les produits des PME agroalimentaires de la région. Adrianor, ZI est, rue Jacquart à Tilloy-les-Mofflaines. Tél. 03 21 24 81 03. www.adrianor.com 26 Sports L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012 Textes et photos Philippe Vincent-Chaissac Des olympiques du monde entier dans le Pas-de-Calais Delphine Ledoux Katia Guillière Qui suivre ? Les athlètes de l’équipe olympique Pas-de-Calais en premier lieu • Marie Delattre-Demory, SaintLaurent-Blangy Kayak en ligne, qualifiée en équipage (K4). Série et demi-finale le 6 août. Finale le 8. • Mathieu Goubel, Boulogne-sur-Mer Canoë en ligne, qualifié en monoplace. Série et demi-finale le 6 août. Finale le 8, pour le 1 000 m. Série et demi-finale le 10 août. Finale le 11, pour le 200 m. Les équipes de France de gymnastique artistique et rythmique au château de Tilques où elles séjournaient à l’occasion d’un stage de cohésion… Parmi elles, les deux Calaisiennes Delphine Ledoux et son entraîneur Katia Guillière qui sont du voyage à Londres. de France, plus précisément les équipes de France (artistique, rythmique et trampoline) qui étaient encore là tout récemment pour un stage de cohésion. Les Jeux olympiques constituent le plus grand événement sportif planétaire… C’est aussi une très grande fête à laquelle tout le Pas-de-Calais est convié. À Londres quand ce sera possible et surtout dans le département lui-même. Ainsi, le 27 juillet, à Barlin, sur le site de la Les grands du Pas-de-Calais Adrien Bart Discipline : canoë-kayak Né le 4 septembre 1991 à Orléans Profession: étudiant en kinésithérapie à Paris Domiciliéà Wailly Club actuel: ASL Saint-Laurent-Blangy Arrivé dans l’Arrageois à 7 ans avec ses parents, Adrien Bart a d’abord fait de la natation. Il a même disputé des championnats de France jeunes avec Arras mais il n’a pas continué dans cette voie préférant rejoindre Arthur, son frère aîné de 18 mois, au canoë-kayak. Rapidement, il s’est spécialisé dans le canoë et fait figure d’espoir. Disputant les championnats de France cadets, il glanait quelques lauriers. Puis il entrait en équipe de France junior avec ses copains de club Romain Beugnet et Pierre Simart à l’occasion d’un championnat d’Europe à Szged en C4… Résultats encourageants: 5e sur 1000 m et 4e sur 500 m. « Si la progression a été aussi rapide, c’est parce qu’il y a beaucoup de travail mais aussi un club structuré, une forte émulation et un suivi quotidien ». Adrien Bart qui pagaie depuis 2009 en C2 avec Romain Beugnet, ambitionnait d’être avec lui, aux Jeux olympiques cet été. Mais le niveau est de plus en plus élevé et l’équipage n’a pu décrocher la qualification. Une déception mais pas une surprise… Il n’a que 20 ans. Mi-juillet, avec Romain Beugnet, il briguera une médaille aux championnats d’Europe des – 23 ans au Portugal… Façon pour lui de déjà se positionner pour les Jeux de 2016. Et aussitôt rentré, même s’il n’est pas qualifié, il prendra quand même la direction de Londres. « Je serai spectateur, dans les gradins; j’espère m’enrichir de quelques détails de course »… Des schémas, des approches qui pourraient lui être utiles à l’avenir. Pas question donc pour ce perfectionniste de laisser quelque chose au hasard. Lui qui est déjà auréolé de quelques médailles sur le plan national - et international puisqu’il a été champion du monde (de C2) et vice-champion du monde junior (de C1) en marathon – en veut beaucoup plus. Juillet-août 2012 Fossette, la population est invitée à fêter l’ouverture des Jeux avec de nombreuses animations et la retransmission en direct sur écran géant de la cérémonie d’ouverture. Le village sportif bâti pour l’occasion sera ensuite en itinérance dans tout le Pas-de-Calais jusqu’au 9 septembre. De quoi découvrir de nombreuses disciplines et susciter des vocations qui permettront peut-être d’atteindre la barre des 400000 licenciés. ) )) • Maxime Beaumont, Boulogne-surMer Kayak en ligne, qualifié en monoplace. Série et demi-finale le 10 août. Finale le 11. • Delphine Ledoux, Calais Gymnastique rythmique. Qualifications les 9 et 10 août. Finale le 11. • Jérémy Beccu, Bruay-la-Buissière Boxe anglaise. Qualifié dans la catégorie des 48 kg. 32e de finale le 31 juillet, 16e de finale le 4 août, ¼ de finale le 8 août, demi-finale le 10 août. Finale le 11 août. L’équipe du mois ))) ) Juillet-août 2012 À Loos-en-Gohelle, il y a deux clubs de football : l’US SaintMaurice, finaliste malheureuse de la Coupe régionale de la Ligue (battue aux tirs au but par Cambrai) et l’AS Rivelaine, vainqueur de la coupe de France Ufolep 2012. Club de quartier créé il y a une bonne quinzaine d’années, « l’AS Rivelaine est avant tout une équipe de copains composée à 80 ou 90 % de Loossois », explique le président Éric Crillet. La réussite d’aujourd’hui est le fruit d’un travail de longue haleine où le lien social joue un rôle prépondérant. Soutenu par la municipalité, suivi par un public fidèle, le club pensionnaire du stade Mirabeau tient une place importante dans le paysage associatif local… Et les résultats de la saison en sont l’illustration. Évoluant dans les championnats Ufolep du secteur de Lens-Béthune, l’AS Rivelaine est mise sous les projecteurs avec son équipe fanion qui vient donc de remporter une coupe de France Ufolep à laquelle n’ont pas pris part les clubs du Sud. Ce qui n’enlève en rien aux mérites des joueurs qui ont joué trois tours de qualifications avant de s’imposer en quart de finale à Troyes et d’arriver jusqu’en finale où ils ont battu Dechy par 3-2. Et il y a l’équipe B, créée cette année, qui a elle aussi brillé, remportant le championnat de promotion d’honneur et la coupe de secteur aux dépens d’Hénin-Beaumont. De quoi susciter des envies… Contact : 06 61 26 50 07. Football C’est la dernière ligne droite avant les Jeux. Les délégations et les sélections nationales arrivent maintenant les unes après les autres dans le Pas-de-Calais. Pour une journée à l’occasion d’une rencontre préparatoire; pour des séjours qui vont du week-end à la semaine, le temps d’un tournoi ou un stage… Parfois plus comme l’équipe haïtienne d’athlétisme qui restera dans notre département jusqu’au moment du départ pour Londres. Ici et là, la population a la possibilité de voir tous ces olympiques en chair et en os… et surtout en situation de jeu. Du Brésil – Corée de handball féminin à Harnes, au tournoi pré-olympique de boxe anglaise à Berck, il y a déjà eu de quoi prendre du plaisir en attendant par exemple, ce France – Biélorussie de basket à Liévin. Parfois la présence se fait plus discrète; les délégations cherchent à préserver leur intimité, soucieuses de ne pas se disperser et de rester concentrées sur leurs objectifs. Ce sera le cas de l’équipe de gymnastique du Japon qui a déjà prévenu qu’elle ne veut voir personne. Même chose pour son homologue britannique qui a fui la pression de son pays pour « se réfugier » à Arques où la salle de gym construite à l’occasion de ces J.O. répond à toutes les attentes. Sans oublier bien sûr l’équipe L’AS Rivelaine de Loos-en-Gohelle Vainqueur de la coupe de France Ufolep 2012 Beach-volley Dans le cadre d’un stage préparatoire au tournoi exhibition de Lille, la nouvelle paire française, composée de Yannick Salvetti et du Touquettois d’origine Édouard Rowlandson, s'est inclinée deux sets à zéro face au Brésil, sur le patio central du front de mer au Touquet. Raid nature Début juin a eu lieu la première édition du Touquet Raid Amazones qui a rassemblé trente équipes de deux femmes. La victoire est revenue à Catherine Lejosne et Ulricke Six (Chemin faisant). Football féminin Golf Ils n’étaient que deux sous le Par à prendre le départ du 4e et dernier tour de l’Open de Saint-Omer. Le duel a tourné à l’avantage de Darren Fichardt (Afrique du Sud) qui a conclu à -5. Cela aux dépens de Simon Wakefield (-1) qui a finalement laissé sa place de dauphin à un autre Anglais: Garie Lockerbie (-2). Meilleurs français: Christophe Brazillier, Alexandre Kaleka et Michael Lorenzo-Vera, qui pointent à la 17e place à +5. Gymnastique Handball L’affiche était alléchante, la première mitemps un peu décevante et le final passionnant. À Harnes, l’équipe nationale féminine du Brésil (5e des championnats du monde) a battu son homologue de la Corée du Sud (3e des J.O. de Pékin) sur le score de 26 à 25. Photo A. Top La Calaisienne Delphine Ledoux a été sacrée championne de France pour la neuvième fois de sa carrière à Nantes. 27 Photos Ph. Vincent-Chaissac, sauf mentions contraires L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012 Photo B. Queste Photo A. Top Sports L’un descend, l’autre monte. Les deux phares du football féminin en Artois, se croisent dans l’ascenseur. HéninBeaumont est relégué en D2 et Arras accède à la D1. Les grosses cylindrées continueront donc à prendre le chemin du Pas-de-Calais la saison prochaine, à commencer par l’Olympique lyonnais auréolé d’un triplé historique : championnat de France, coupe de France… et Ligue européenne des champions. Escrime Ultime assaut entre le Rodézien Daniel Jerent (à gauche) et Alex Fava (SaintGratien)… Rodez s'est imposé nettement 45-34 en finale du championnat de France à l’épée par équipe à Hénin-Beaumont. Le tournoi pré-olympique organisé à Abbeville et Berck s’est terminé sur une bonne impression d’ensemble laissée par les sélectionnés olympiques français. Le Bruaysien Jérémy Beccu (cicontre) a battu deux fois en trois jours le Marocain Daraa Abdel Ali. Nordine Oubaali (ci-dessus), le sociétaire de Bagnolet formé à Hénin-Beaumont, s’est imposé contre le Marocain Lbida et le Français Konki, avant de perdre un troisième combat contre l’Irlandais Michaël Conlon. L’on notera encore que la compétition aura permis au Berckois Jordan Davril (75 kg), d’honorer sa première sélection en équipe de France, contre le Marocain Badreddine Haddioui. Boxe Football Au lendemain d’une victoire contre l’Islande (3-2) à Valenciennes, les Bleus sont venus préparer l’Euro de football au Touquet. L’occasion pour Franck Ribéry de dire tout son plaisir de se retrouver en bleu, après la déception d’une finale de ligue des champions perdue avec le Bayern contre Chelsea… et quelques jours passés en famille à Boulogne qui lui ont redonné du moral. 28 Arts&spectacles L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012 : le ia rd o c te n te n E l’ e d l Centre culture Dee Dee Bridgewater, The Queen, Gargantua La belle Season au château d’Hardelot ES fins de semaine au Centre culturel de l’Entente cordiale seront gaies. Parfois élégantes, parfois décalées, toujours enthousiasmantes. Entre feu d’artifice et cabaret Renaissance, entre Olympicnic Party et cycle Stephen Frears en plein air… Oh la belle Season ! Elle sera exaltée par la présence de Dee Dee Bridgewater, l’immense chanteuse de jazz américaine. Le week-end de jazz (concocté du 20 au 22 juillet) comme les autres week-ends devraient donner du bonheur, « offrir du plaisir à tout le monde mais pas n’importe comment », c’est le mot d’ordre des organisateurs. L • Ven 6 : week-end Camp du drap d’or. Ceux que vous rencontrerez au Château ce week-end là porteront brocard et velours. Concert : Ensemble Doulce Mémoire (F). Chansons et danceries. Énergie roborative et communicative • Sam 7 et dim 8 : Les Chroniques du camp du drap d’or par la Cie Mille Bonjours. Animations, contes, musique, ateliers • Ven 13 : feux d’artifice • Sam 14 : La tête et les jambes : baladeslectures par la Cie Avec vue sur la mer • Dim 15 : The Canon club of Great Britain par la Cie British Events • Du Ven. 20 au 22 : Hardelot Jazz Week • Ven 20 : Jazz Manouche. Yom & Wang Li • Sam 21 : Jérôme Lelard & Claire Bellamy. Sara Lazarus Quartet • Dim 22 : Paul Lay Trio. Dee Dee Bridgewater Cinéma en plein air : cycle Stephen Frears • Jeu 26 : Les Liaisons dangereuses (1988) • Ven 27 : Mrs Henderson Presents (2005) • Sam 28 : The Queen (2006) • Dim 29 : The Olympicnic Party sur la pelouse, pour fêter les J.O. de Londres. Amenez vos paniers et osier, on vous offrira les spectacles. Août • Du 4 au 26 août (Sam. et Dim.) : The Special Tudor Tour par la Cie Deracinemoa. Visite décapitante. Attention, le guide pourrait être assassiné… On peut s’amuser en apprenant l’histoire des Tudor • Mer 15 : Cie Gandini Juggling, Cie British Events, Cie Deracinemoa, Cie Wet Pic Nic • Dim 19 : Concert en plein air, Ensemble A Venti : Purcell, Lully velours bleu. D'où le nom de Camp du drap d'or. Si aucun traité d’alliance n’a été signé, il reste dans les mémoires les festivités… Les faits politiques sont Cabaret Renaissance – Ensemble Aquilon parfois des moments d’expresSam 1er sept et Dim. 2 : Cabaret sion artistique ! Le château Renaissance. Mignonne et Gargantua par d’Hardelot, Centre culturel de l’Ensemble Aquilon l’Entente cordiale, propose une Tél. 03 21 21 73 65 - www. chateau-hardelot.fr exposition précieuse* qui raconte le Camp. Traités, manuscrits, armures… seront exposés du *Cet événement est l’amorce de l’exposition permanente sur l’Entente cordiale qui bouleversera les lieux à partir de l’été 2013. Benoît Grecourt, le nouveau directeur du château d’Hardelot promet un décor de l’époque victorienne, une 7 juillet au 30 septembre. programmation centrée sur le dialogue entre cultures françaises et anglaises, un dialogue avec l’extérieur, les jardins, M.-P.G. la zone protégée, la mer… Sisyphski La cité des astres Photo service culturel de Bruay-La-Buissière On a surnommé le Camp du drap d’or « Bivouac de luxe ». C’est dire le faste qui a entouré l’entrevue de François 1er et Henri VIII en 1520 dans les terres des Flandres ! Les deux rois, cultivés, raffinés, n’ont eu de cesse de s’épater mutuellement pendant trois semaines. Leur rencontre – dont le but était de signer un traité d’amitié – s’est déroulée dans un camp de toile d'un luxe prodigieux. François 1er s'était offert une tente de drap d'or doublé de Juillet Joseph Drouet incarne Sisyphski De Divion à Avignon en Spoutnik chaque année, la région Nord – Pas-de-Calais invite des compagnies de théâtre à se produire au festival d’Avignon, histoire pour elles de se confronter à des publics variés et de séduire les professionnels. Parmi les six troupes retenues pour le cru 2012 la compagnie Spoutnik Theater est la seule du Pas-de-Calais. Elle présentera « Sisyphski, la cité des astres ». C OMME Il faut le culot de la jeune compagnie, Spoutnik Theater, et de son metteur en scène, Thomas Piasecki, pour oser le rapprochement. Comparer le mineur à Sisyphe est osé… mais lumineux quand on y regarde de plus près ! Dans la mythologie grecque, Sisyphe est condamné éternellement à pousser un rocher jusqu'en haut d'une colline sans pouvoir l’empêcher de retomber. Cent fois remettre son ouvrage, cent fois attaquer du même geste la veine de charbon. « C’était un métier de bagnard, » commente Thomas Piasecki. Autre point commun, selon l’homme : en amenant l’eau à Corinthe, Sisyphe a créé la cité, « le personnage a pris des risques pour la population, un peu comme le fait un leader syndical… » Il n’en fallait pas plus pour faire de Sisyphe un Sisyphski, à la sauce polo- naise, issu de l’immigration. Clin d’œil aux problèmes d’aujourd’hui. Coincé dans un no man’s land Thomas Piasecki est né dans la Cité des Astres à Divion. Là où habitaient déjà ses arrièregrands-parents. L’endroit aujourd’hui est détruit, inondé de mauvaises herbes, abîmé d’une faille. « C’est un no man’s land où il y a ni pré- sent, ni futur… ». Le personnage restera-t-il coincé dans les ruines ? dans ses souvenirs, ses péripéties, ses mémoires ? Le metteur en scène a recueilli les témoignages des anciens, les a théâtralisés, « les petites histoires dans la grande histoire, le quotidien, la grande grève. La vie politique, associative, l’éducation des enfants… ». Entre Sisyphe et la cité des Anges, il a construit un conte et raconté notre région, son passé certes mais surtout son présent. Avec plus d’éclat et de dignité que ne l’ont fait les familles Ch’tis en vacances de Zone interdite, et le postier poivrot de Dany Boon. Un geste heureux, nécessaire, impérieux. M.-P. Griffon À voir Présence Pasteur à Avignon, du 7 au 16 juillet. Rens. spoutniktheatercie.org Arts&spectacles L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012 29 Photo Pascal Maillet-Contoz Les plus grands virtuoses au Touquet LS ne sont ni déraisonnables ni extravagants, ils font cependant des Folies, de douces folies. Les organisateurs de la 4e édition des Piano Folies préparent au Touquet une fin août aussi surprenante que plaisante. Yvan Offroy, directeur du Festival, et son équipe ont programmé huit jours d’exquis délires, entre concerts olfactifs et piano tiré par des chevaux; entre concerts sur la plage et concert pique-nique. Cinquante prestations et les plus grands pianistes du monde devraient ajouter à l’élégance du Touquet Paris-Plage un délicieux frisson d’inattendu. I La manifestation s’inscrit dans le cadre du centenaire de la ville et son affiche est séduisante. On y découvre les noms de Brigitte Engerer – la grande –, de François-René Duchable qui a noyé jadis son piano et brûlé sa queue-de-pie, de Mikhaïl Rudy dont le concert sera émaillé sur grand écran des œuvres de Kandinsky, de Denis Kozhukhin avec l’or- chestre de la Nouvelle Europe, des sœurs Labèque qui vont enchâsser le jazz à leur répertoire classique, de Alexander Romanovsky qui est apparu sur scène pour la première fois à 9 ans et devenu soliste avec les Virtuoses de Moscou à 11 ans. Les amateurs de musique de chambre sont ravis. Ceux qui aiment Gainsbourg aussi. Une soirée est réservée au grand Serge par la compagnie Yorfela and Co. Avant de lancer sa carrière, l’artiste jouait au Flavio du Touquet. À travers le cinéma, le chant, les textes, les Pianos Folies mettent l’accent sur son côté poétique. ne charus. Sur u inattend ue-nique… s it ro d n piq es en s dans d lage, autour d’u attendu p os sont équestre, à la n ia p s Le e la Poste. nnais du Centr se mêler aux musiciens, devant lo Concert e par deux Bou ré plage. et par là même, permettre rette ti Rencontrer les virtuoses Loin d’être réservés aux seuls initiés, Les Pianos Folies s’adressent à tous. Aussi bien aux hôtes de l’hôtel Westminster qu’aux clients de la Poste ; aussi bien aux golfeurs qu’aux familles sur la Le festival de l’été du pays de Montreuil-sur-Mer Du 10 au 19 août Les Malins Plaisirs, dans le goût français INCENT Tavernier, directeur des Malins Plaisirs, ensemble théâtral et lyrique du Pays de Montreuil-sur-Mer, s’enthousiasme: « Il s’agit de jaillissement, de renouveau. Le festival se reconstruit ». Les Malins Plaisirs de l’été 2012 se font drôles, savoureux, délicieux, « florissants », encore plus longs. L’équipe du festival a mis dans le programme des ravissements délicieux, des délices ravissants, avec une ferme volonté d’être accessible à tous. V Les Anglais en raffolent, les Parisiens l’adorent et la population alentour attend désormais, chaque année, le festival de tous les délices. Ces résidants représentent un tiers du nombre de spectateurs. Rien d’étonnant, depuis des années, Les Malins Plaisirs posent leurs spectacles de village en village. Pour enchanter encore mieux les représentations des « Muses buissonnières », la structure a inventé un décor, un peu comme un grand cadre avec plateau. « Cette petite scène est belle et modulable, explique Vincent Tavernier. Elle est au service des quatre communautés de communes. » À Enquin-sur-Baillons, Montcavrel, Lépine, Verton, Merlimont, Beaumerie-Saint-Martin… les « Muses » proposent des promenades ponctuées de fugitives performances; des improvisa- tions en proverbes (par la Ligue d’impro de Marcq-en-Barœul); et des comédies en proverbes. Ces comédies sont des pièces très courtes à l’issue desquelles le public est invité à deviner le proverbe qui a été joué. Ces petits spectacles réjouissants ont été inventés par Carmontelle, dans la 2e moitié du XVIIIe. Vincent Tavernier aime décidément faire découvrir au public des trésors de la littérature, du théâtre, de la musique, de l’opéra « dans le goût français ». Un répertoire qui court du « Moyen Âge à nos jours, un art de vivre, une façon de recevoir le public autour des arts ». Au pluriel. Les formes sont diverses et gaies. Il y a notamment L’Institut de beautés littéraires. Le spectateur y prend rendez-vous et un comédien lui susurre à l’oreille un soin poétique. Il y a le Cabaret de la Compagnie qui propose au public d’apporter ses textes favoris… Il y a de l’acrobatie, du spectacle masqué, de la farce (la nouvelle création de la Cie des Malins plaisirs, « Le Médecin volant »), et un « Café Allais ». Bien sûr, les amateurs de complainte lyrique (l’Arcal au piano) et de récital de musique française (Frédéric D’Oria-Nicolas) seront comblés. « Laissez-vous enchanter! » propose Vincent Tavernier. Entendu! Marie-Pierre Griffon Programme complet et réservations (spectacles de 0 à 20 €) : 03 21 98 12 26 www.lesmalinsplaisirs.com « C’est un moment de partage, commente Yvan Offroy. Un moment où l’on dit aux gens : arrêtez de consommer ! Venez entendre et apprécier le bonheur… » L’homme se souvient de « larmes de spectateurs » profanes, de « gens transformés ». Où qu’il soit, le public pourra peut-être à la manifestation culturelle d’atteindre son but. Un objectif avoué par le directeur du festival : « que les gens apprennent le piano ! » M.-P. G. Programme et réservations (de 0 à 40 €) : 03 21 06 72 00 www.letouquet.com Photo GuYom / scenesdunord.fr Du 17 au 24 août Les Pianos Folies douces 30 Écoute-voir L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012 Textes Jean-Yves Vincent Livres… LUCIEN SUEL Petite Ourse de la Pauvreté Ils ont vécu dans le Pas-deCalais. Sept personnages, comme les sept étoiles de la constellation de la petite ourse : Bernanos et son héroïne Mouchette, Benoit Labre, Augustin Lesage, Fleury-Joseph Crépin, Fleury Verbrugghe, Ivar ch’Vavar. bourlingueur qui décide d’aller monter un restaurant à Pointe-Noire au Congo. L’affaire n’est guère simple car coutumes locales et passedroits vont lui donner du fil à retordre. Une écriture en images qui fait que ceux qui ont un jour fréquenté l’Afrique retrouveront les ambiances, les Zzzz des moustiques et les poussières qui dessèchent. On y croise la féticheuse, le chef de secte, l’écolier rêvant de jouer à l’OM, la belle enseignante en coopération… Éditions Atria, prix 19 € ISBN 978-2-918078-18-0 d’embarquement à la Classis Britannica de Jules César. Ce port est un peu notre Atlantide à nous ! Les uns le situent à Wissant, d’autres à Boulogne, le Gesoriacum gaulois. Dans sa lettre, Auguste Mariette reprend les hypothèses de Strabon, de Henry, de Ptolémée… et milite bien sûr pour Boulogne. Passionnant ! Christian Navarro éditions, prix 16,50 € ISBN 978-2-914909-61-7 B. ROBYNS, A. DAVIGNY, B. FRANÇOIS, A. HENNETON, J. SPROOTEN Production d’énergie électrique à partir des sources renouvelables Portus Icius Dans l’agenda du diable La belle idée qu’ont eue les éditions Navarro de rééditer cette lettre écrite par Auguste Mariette à Marie Nicolas Bouillet, contributeur du Dictionnaire universel d’histoire et de géographie ! l’égyptologue était passionné par sa ville de Boulogne et y fixait le siège du fameux Portus Icius, le port mythique qui servit de lieu Commande sur : www.lavoisier.fr, prix 82 € ISBN 978-2-7462-2489-6 XAVIER PATIER Chaux vive Explosions AUGUSTE MARIETTE HENRI VOLPIE Photos Laurent Lamacz Les éditions Persée, prix 12 € ISBN 978-2-8231-0054-9 production d’origine thermique. Problématiques de l’intégration de la production décentralisée dans le réseau électrique). LILIANE TILLOY Dernier télégramme, prix 13 € ISBN 978-2-917136-51-5 « Un jour j’irai vivre là-bas en Afrique », promesse d’écolier, promesse tenue pour un Marcellin devenu la tranche de citron de mamie Bébé Coquet… huit tableaux à l’écriture efficace. Sur la table de nuit, à côté du réveil, une boîte noire. Tricote le temps, la vieille dame raconte ses journées : le colis, la sortie avec la voisine, le petit verre de vin blanc… demain elle ira commander une urne pour deux, « comme ça, on ne se quittera pas ». Huit nouvelles nées d’un mot, d’une expression… L’explosion, c’est celle des sentiments, des yeux verts perdus dans un regard bleu, un coup de ciseau meurtrier, la balade à Londres, les petits soldats et Les questions de développement durable et de projection des besoins futurs favorisent l’apparition de nouvelles technologies de production d’énergie et entraînent un changement de comportement des usagers. Ce livre contribue à une meilleure appréhension de ces technologies émergentes de production d’électricité. Il analyse leurs enjeux, leurs sources et leurs moyens de conversion électrique (La production décentralisée d’électricité à partir d’énergie renouvelable. Le solaire photovoltaïque. L’éolien. L’hydroélectricité terrestre et marine : houle et marées. La Pascal est seul. Seul à l'université, à l'église où il va chaque soir écouter la messe ; seul dans son taudis étudiant. Aubin, l’étudiant attardé, lui, règne sur ses condisciples ! Il prend Pascal sous son aile, lui fait découvrir la vie, en fait son confident avant de l'entraîner dans de sombres affaires. Lorsque Marie, la femme d'Aubin, entre en scène, Pascal est subjugué, âme sœur dont il tombe amoureux. S'inspirant d'une affaire criminelle, l’auteur démonte les mécanismes de la possession, de la folie, de la culpabilité. La chaux vive servira à enterrer les corps ! Éditions de la Table Ronde, prix 17 € ISBN 978-2-7103-6963-9 L’Art Déco à Lens et à l’entour « Les gens vont être étonnés » Lens et ses alentours ont été presque complètements détruits pendant la première Guerre mondiale. À la reconstruction, des architectes parisiens sont venus offrir le style alors en plein épanouissement, l’Art Déco. Ce mouvement artistique, qui prônait l’emploi de la géométrie à des fins décoratives*, a laissé de remarquables et précieux témoignages dans le Bassin minier. La façade de l’Apollo, la gare, l’université Jean-Perrin (ex-Grands Bureaux), nombre de façades du centreville de Lens; le patrimoine mobilier religieux de certaines communes de Gohelle… ont une valeur inestimable. Gauheria, l’association qui ne cesse de se pencher sur le riche passé de la région de Lens, s’est émue et s’apprête aujourd’hui à faire paraître « L’Art Déco à Lens et à l’entour - Regards sur un patrimoine à révéler », un ouvrage de 112 pages et 300 photos. Bernard Ghienne, responsable des publications, et Laurent Lamacz, photographe de l’association, accompagnés de l’historien d’art Arnaud Debève, ont parcouru les rues et les avenues, ont accédé aux lieux publics et privés, ont pénétré dans les édifices religieux. Ils se sont arrêtés devant les éléments de ferronnerie, les sculptures, vitraux, autels, chaires d’église, murs de céramiques, pièces entières dédiées à l’Art Déco. Laurent Lamacz a capturé les lieux, avec talent, enthousiasme et sensibilité. Photographe depuis l’enfance, il s’est émerveillé: « Les gens vont être étonnés. Quel plaisir ils vont avoir! » L’artiste espère bien donner aux habitants, l’envie de redresser la tête, d’être fiers. « On dit qu’il n’y a rien à voir à Lens, que tout a été rasé, mais il suffit de lever les yeux, c’est extraordinaire! » M.-P. G. *Parmi les plus connus, l’Empire State Building à New York ou le Palais Chaillot à Paris. « L’Art Déco à Lens et à l’entour - Regards sur un patrimoine à révéler » Photo. Laurent Lamacz - Textes Arnaud Debève, sous la direction de Bernard Ghienne Les Dossiers de Gauheria n° 9. 24 €. Tarif spécial « souscription » pour toute commande passée avant le 15 sept: 18 €. Rens. Gauheria, Maison syndicale, 32 rue Casimir-Beugnet, 62300 Lens. Tél. 06 37 34 58 12. Blog de Laurent Lamacz: photoreport.fr Écoute-voir L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012 JESS KAAN Les ombres de Marge Finaly Fissures Des festivals en Côte d’Opale Photo Jérôme Pouille THIERRY DANCOURT Un matin d'hiver, à Paris. Pierre, le narrateur, rencontre par hasard une femme qu'il a autrefois aimée, prénommée Marge. Qu'est-elle devenue? Et qu'ont bien pu devenir ces jeunes gens qui à l'époque, alors qu'ils avaient vingt ans, se retrouvaient chez elle, à Plaisance Gardens, une propriété des bords de Seine? C’était l’époque de la Renault Prairie ou de la petite Austin gris souris. Là se croisaient Stanford, l’amateur de femmes et de trains jouets; Wang, le jardinier maniaque de pelouses; Lucien, l'amateur de pouilly… et Pierre qui comprendra bien tard qu’il a été manipulé! Éditions de la Table Ronde, prix 17 € ISBN 978-2-7103-6957-8 Étrange, notre réalité se délite, nous entraîne et l’on contemple bientôt les fissures d’un monde que l’on croyait inébranlable. Quinze récits, courtes nouvelles… dont l’une avec de terribles chats assassins ! Éditions Lokomodo, prix 7,30 € ISBN 978-2-35900-093-1 31 Il n’y a pas 36 solutions pour bien débuter l’été… Rendez-vous au Festival de la Côte d’Opale, 36e du nom, du 5 au 12 juillet. Ouverture à Dannes et Outreau le 5 avec les incontournables Gérard Butcher et Bruno Mursic ; soirée voire nuit exceptionnelles le 6 à Desvres avec Juliette Katz et Madame Juliette Gréco ; retour du Magic Mirrors sur le parvis de Nausicaa qui accueillera entre autres la talentueuse Gaby Moreno le 7 juillet et l’immense Jacques Higelin le 11 juillet ; grand spectacle gratuit au pied des remparts de Boulogne-sur-Mer le 8 juillet. Un festival pour voir 36 chandelles ! Rens. et tarifs sur www.festival-cotedopale.fr NORD - PAS-DE-CALAIS Agenda 2013 Cap Blanc-Nez, cap Gris-Nez et plages de la Côte d’Opale, stade Bollaert, mont Cassel, Arras… semaine après semaine, redécouvrez la région à travers une sélection des plus belles photographies aériennes de Philippe Frutier. Éditions Ouest France, prix 12 € ISBN 978-2-7373-5796-1 Toujours sur la Côte d’Opale mais avec beaucoup plus de décibels, la 14e édition de Rock en Stock les 28 et 29 juillet, parc du Valigot à Étaples. Deux scènes et seize groupes pour saisir la richesse des musiques actuelles alternatives : Les Fatals Picards, Lofofora, Danakil, Ministry (le pape du rock indus’ !), sans oublier Marcel et son Orchestre pour l’un de leurs derniers concerts ! Sortez les mouchoirs. Infos et tarifs sur www.rockenstock.org 32 Agenda L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012 Août o Pour l’Agenda de L’Écho n 127 de septembre (manifestations du 5 septembre au 5 octobre 2012) AN 2 012 envoyez vos infos avant le 14 août. expos, salons… Aire-sur-la-Lys Jusqu’au 22 juillet, Nicolas Liguori + Me. 11 juillet, 17h30 espace Aréa, projection de films d’animation de Nicolas Liguori (tout public). Gratuit avec préinscription à l’OT 03 21 39 65 66. Du 26 juillet au 30 sept, galerie du Bailliage, Serge Contesse, notre envoyé spécial au quotidien. Jusqu’au 16 sept, chapelle SaintJacques (rue de Saint-Omer), Georges Bernanos - Humaniste et voyageur. Ouvert du mar au dim 15h-18h. Rens. 03 21 39 65 66 Ardres Du 20 au 27 août, Rétrospective de quelques fêtes du Pas-de-Calais de l’année 2011 par Sébastien Frayssine. Rens. 03 21 35 28 51 Arques Jusqu’au 1er sept, médiathèque, Rétrospective par Francis Denis. Ouvert mar 9h-12h / 13h30-17h30, mer 9h-12h / 13h30-19h, jeu 13h30-17h30, ven 13h30-19h, sam 9h-12h / 13h30-17h30. Rens. 03 21 11 17 80. www.bm-arques.fr Berck-sur-Mer Jusqu’au 31 janv, musée d’Opale-Sud, Mare Nostrum de Micheline Domancich. Rens. 03 21 84 07 80 [email protected] Du 6 au 12 août, 10h-19h salle des fêtes du Cottage des Dunes, foire aux livres et exposition d’artisanat indien (Kalamkaris, feuilles de pipal, broderies). Rens. 03 21 01 05 86 http://www.terre-plus-humaine.fr D. 19 août, 9h-18h salle Fiolet, rendez-vous des collectionneurs. Cartes postales, timbres, télécartes, monnaies,… Insc. CCBE 03 21 84 32 94 Béthune Jusqu’au 29 juillet, au Garage (169 Bd Raymond-Poincaré), L’enfer du décor, peintures de Jean-Jacques Surian. Tous les jours 14h-19h. Rens. 03 21 63 04 70. www.lab-labanque.fr Jusqu’au 31 juillet, église SaintVaast, Reconstruire les églises, un art qui revisite le passé. www.tourisme-bethune-bruay.fr Boulogne-sur-Mer Du 2 au 31 juillet, galerie Honvault (14 rue de Lille), peintures de Bernard Pouilly. Rens. 03 21 80 44 68 Du 9 au 28 juillet, mairie, photographies de l’officier-expert Bertrand Thery. Rentré en 2000 en tant que sapeur-pompier volontaire, Bertrand Thery a pris depuis toutes ces années plus de 45 000 photographies d’incendies, d’accidents, d’exercices et de cérémonies en tous genres. À travers une sélection de 120 clichés, ces photographies représentent ainsi une partie du trésor du Service départemental d’incendie et de secours du Pas-de-Calais. Jusqu’au 16 sept, Site de l’Éperon – gare maritime, « le Centre Pompidou Mobile ». Jusqu’au 5 juillet et du 4 au 16 sept, 16h30-19h. Du 6 juillet au 3 sept, 12h-19h. Week-ends et jours fériés, 9h19h. Fermé le lun. Autour de l’exposition : - Jusqu’au 17 sept, Châteaumusée (03 21 10 02 20) « Pigments Terre ». Tous les jours sauf mar, 10h-12h30/14h-17h30, dim 10h-12h30/14h30-18h. - Jusqu’au 22 sept, bibliothèque des Annonciades (03 21 87 73 21) « Moi Ben je signe ». Du mar au sam 9h-12h/14h-18h. - Jusqu’au 15 sept, Hôtel de ville (03 21 87 80 80), « From cities to the sea » de Strange Cargo. Au 1er étage, « La bataille de Tiberiade » de Georges Mathieu. Du lun au sam 8h-12h/14h-18h. - Strange Cargo, parcours visuel contemporain dans la ville. - Jusqu’au 15 sept, communauté d’agglomération du Boulonnais (03 21 10 36 36) dessins d’artistes retenus par Strange Cargo. Aux horaires d’ouverture des locaux. - Jusqu’au 16 sept, gare maritime, « La gare maritime: photographies 1950-1970 ». Tous les jours sauf le lun. www.ville-boulogne-sur-mer.fr/ autour-pompidou-mobile Jusqu’au 31 août, hall de l’ancienne gare maritime, Les pas perdus, en couleur, panel de la production thématique des élèves ainsi que leurs professeurs de l’École municipale d’Arts. Rens. EMA 03 21 32 26 27 Bruay-la-Buissière Jusqu’au 31 juillet, salle de gymnastique du Stade-Parc, Entraîneurs Entraînés - Héros et supporters. Rens. 03 59 41 34 00 Calais Jusqu’au 16 sept, place de l’hôtel de ville, sculptures-bonbons de Laurence Jenkell. Quinze sculptures monumentales : des bonbons de 3 m de haut aux couleurs des pays du monde. Trois autres sculptures de l’artiste vont également être présentées au musée des Beaux-arts. Du 18 juillet au 1er août, 15h18h, salle du Minck, Cap sur le Courgain maritime. Tour d’horizon du patrimoine et de la culture maritimes à Calais. Étaples-sur-Mer Jusqu’au 15 juillet, salle de la Corderie, salon peinture nature. 9h-12h et 13h30-17h30 du lun au dim (clôture le dim 15 juillet à 11h). Rens. 03 21 89 62 77 Jusqu’au 31 juillet, pôle tourisme Corderie, peintures de Brigitte Gravelines. Du 1er au 31 août, peintures de Jean-Pierre Hénichart. Rens. 03 21 09 56 94 Jusqu’au 30 sept, musée de la Marine, La Marine étaploise, vue d’artistes 1880-1914, tableaux de l’École d’Étaples. Portraits, marines, scènes de travail évoquent le quotidien des pêcheurs et de leurs familles. Ouvert 10h- On y va? 14 Date limite : 12h et 14h-19h, fermé le dim matin. Rens. 03 21 09 77 21 Hardelot Du 5 juillet au 17 août, galerie d’art Joël-Dupuis, sculptures de Cévé (sculpteur animalier). Peintures de Gérard Mortier. Rens. 03 21 33 65 38 http://www.galeriedupuis.fr Hesdin Du 7 au 15 juillet, salle MendèsFrance, Passion d’artiste d’Isabelle Brent. Du 5 au 14 août, InspirationS, rencontre d’artistes peintres. Rens. OCH 03 21 86 07 37 www.och-hesdin.fr Le Touquet Du 6 juillet au 19 août, Maison des phares (av. des Phares), Pêcheuses de crevettes et maîtres nageurs sauveteurs à Paris-Plage au siècle dernier. Documents, photographies. Son et lumière Anzin-Saint-Aubin V. 31 août, les 1er, 7, 8, 14, 15 sept, 21h, Histoires et rêves d’Artois. Rens./rés. 03 21 51 29 61 - www.histoiresetrevesdartois.com Fressin Du 27 au 29 juillet, du 10 au 12 août, du 17 au 19 août, Les Nuits enchantées. Le présage de Dame Brunehilde. Rens./rés. www.lesnuitsenchantees.fr Montreuil-sur-Mer Les 27, 28, 29, 30 juillet, les 3, 4, 5, 6 août, 22h30 Citadelle, Les Misérables à Montreuil-sur-Mer. Rens. 03 21 06 72 45 - www.lesmiserables-montreuil.com Glomenghem, Swings par la ligue d’impro de Marcq-enBarœul. Comédiens-chanteurs et musiciens improvisent à partir des propositions du public : reggae, rock, valse, java, slow, ballade, blues… + exposition dans les jardins de céramiques de Christine Brioul. Repli des concerts à l’École de musique en cas d’intempéries. Lewarde Jusqu’au 31 déc, centre historique minier, Des machines et des hommes. Exposition consacrée à l’évolution des techniques minières dans le Nord - Pas-deCalais. Plans d’archives, maquettes de fosses, objets… Rens. 03 27 95 82 82 www.chm-lewarde.com Liévin Jusqu’au 7 juillet, centre Arc-enciel, Des clics et des classes. Saint-Omer Jusqu’au 7 juillet, Espace 36, Vois Lis Voilà, dessins, peintures, vidéos, installations interactives. Du mar au sam 13h-17h. Aix-en-Issart Les 21 et 22 juillet, festival des Illuminés. S. 21, à partir de 19h, La Demoiselle inconnue, Les Malentendus, Jef Kino, Les Becs Bien Zen. D. 22, à partir de 19h, Face à la mer, Le fil de l’eau, Jef Kino. Rens. 06 83 68 75 87 ou www.festivaldesillumines.fr Barlin V. 13 juillet, 21h parc de la Fossette, Cock Robin et Manau. Gratuit. Rens. 06 83 46 99 53 http://www.starsproductions.fr/ Berck-sur-Mer S. 18 août, 21h au Kursaal, le New Gospel Family. Jusqu’au 22 sept, musée de l’hôtel Sandelin, (Ré) Interprétations; Glissements, carte blanche à Samuel Buckman. Du mer au dim 10h-12h et 14h-18h. Visites, rencontres, ateliers programmés autour de l’exposition. Rés. OT 03 21 09 50 00 Du 16 juillet au 17 août, 9h-12h et 13h-17h, hall de l’hôtel de ville, Saint-Omer dévoilé, photographies de Christophe Lemaire. Wailly-Beaucamp D. 2 sept, 9h-17h, Meca bourse. Bourse d’échanges auto, moto, vélo, solex, expo véhicules anciens et tracteurs d’époque, concours d’élégance l’après-midi. Rens. 06 10 24 24 73 ; 03 21 86 66 75. http://touquetautocollec.free.fr musique Aire-sur-la-Lys Musiques en Jardins, concerts gratuits dans le jardin de particuliers: J. 23 août, 18h30 au 60 rue du Portugal, Swingin’ partout (jazz manouche). V. 24 août, 18h30 au 82 route de Roquetoire à La Jumelle, Quatuor Dryades (flûte, harpe, mezzo soprano et violoncelle), musique de chambre : Scarlatti, Puccini, Saint Saens, Ibert, Offenbach. S. 25 août, 18h30 au 66 rue Principale à Rens. OT Ardres 03 21 35 28 51 Rens. 03 21 39 66 66 Rens. 03 21 88 93 70. http://espace36.free.fr Rens. 03 21 38 00 94 conte Les 2, 9 et 16 août dès 18h30 au départ de l’office de tourisme d’Ardres, Contes en demeure dans le jardin de trois demeures privées. Conteur, exposition artistique + dégustation buffet de terroir. Réserv. obligatoire dès le 1er juillet, nombre de places limité. Hesdin Ma. 24 juillet, 20h30 salle du Manège, l’orchestre Excelsior, direction Rudy Welle. Merck-Saint-Liévin S. 7 juillet, 18h-01h, site de la Brasserie de la Haute Vallée de l’Aa, Première internationale concert rock avec The Peppermint Apes, City 19, T.E.D, Sucking Relaxes et deux groupes surprise. Rens./rés. http://www.facebook.com/ musicaafestival Saint-Omer Côté cour, côté jardin, les concerts du musée : S. 25 août, 20h30, musée de l’hôtel Sandelin, duo Ibéria. Musique classique, opéra, musiques du monde. Rés. recommandée. Rens. 03 21 38 00 94 [email protected] patois Vendin-le-Vieil S. 15 sept, 19h, salle F.Mitterrand, Bertrand Cocq (Bertrand Cocq va vous dire quoi) et Simon Colliez (Simon cante pour ti z’autes). Rés. 03 21 28 51 13 ; 06 87 17 03 28. Places numérotées et limitées nature, randonnées Sorties nature avec le CPIE Val d’Authie. Rens./rés. 03 21 04 05 79 www.cpie-authie.org Animations nature avec Eden62. Rens. 03 21 32 13 74. www.eden62.fr Sorties guidées nature et patrimoine avec le CPIE Chaîne des Terrils. Rens. 03 21 28 17 28 www.chainedesterrils.eu Sorties pédestres accompagnées (8 km), à la découverte du patrimoine culturel et historique de communes de la Communauté de communes de la Morinie. Départ 14 h. Me. 11 juillet, place de l’église de Thérouanne. Me. 8 août, mairie de Clarques. Me. 22 août, Mametz parking de l’étang côté de Crecques. Me. 5 sept, mairie de Delettes. Rens. 03 21 95 29 48. Plus d’infos sur http://www.ccmorinie.fr Animations nature à 14h30 par la Chaîne des Terrils : Verquin. V. 3 août, Les petites bêtes de la prairie et des buissons. Verquin. V. 10 août, Terribou-Terisson. Ferfay. Me. 22 août, Découverte de la biodiversité du terril de Saint-Pierre. Rés. 03 21 52 50 00 www.tourisme-bethune-bruay.fr Randonnées avec l’Association de randonnée et de découverte des Trois-Pays. D. 15 juillet, Le ravin de Pihem, 9 km. Départ place d’Hallines (rens. Michel 03 21 85 52 19 ou Francis 03 21 85 21 69). D. 29 juillet, journée détente Saint-Tricat, 10 km (rens. Marc 06 79 33 69 81). D. 12 août, Montreuil de la Citadelle à la Canche, 12 km. Départ parking Mc Donald’s Zone Curie pour covoiturage puis parking des remparts à Agenda retrouvez d’autres manifestations sur www.echo62.com L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 33 34 Agenda L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012 Montreuil (rens. Régis 06 73 21 76 95 ou Éliane 06 30 93 96 31). D. 26 août, Du port de plaisance à la forêt, 12 km. Départ port de plaisance Arques (rens. Éliane 06 30 93 96 31 ou Marc 06 79 33 69 81). Randonnées pédestres « découverte » avec la Communauté de communes du Pernois. Valhuon. Me. 11 juillet, 9,5 km, 9h, départ mairie. Fontaine-les-Hermans. Me. 18 juillet, 11 km, 14h15, départ mairie. Sains-lès-Pernes. S. 11 août, 9 km, 9h, départ église. Aumerval. S. 25 août, 11 km, 9h, départ place de l’église. Rens. 03 21 47 95 59. www.cc-pernois.com Berck-sur-Mer D. 29 juillet, randonnée VTT (25, 35, 55 km) et pédestre (11 km). Départ 8h30 et 9h du parking Norauto. Rens. 06 73 49 64 54 Clerques V. 27 juillet, 18h30-19h15, randonnée pédestre semi-nocturne du Hérisson. Parcours de 6, 10 ou 15 km pour la famille ou les randonneurs avertis. Animations sur les parcours de 6 et 10 km. Rens. OT Ardres 03 21 35 28 51 Condette S. 11 août, randonnée semi-nocturne. Rens./rés. mairie 03 21 32 88 88 Croisette D. 19 août, randonnée la Croisettoise. Vélo route 15, 30, 50, 85, 100 km. VTT 8, 20, 40, 50 km. Marche 6 et 11 km. Rens. Francis Duriez 06 77 13 67 76 Licques D. 12 août, La Licquoise, rando VTT (18, 32, 46, 60 km), départ 8h. Rens./rés. [email protected] Racquinghem D. 8 juillet, randonnées cyclo (26 facile, 43, 62 et 80 km) et marche (6 et 12 km). Inscription de 7h à 10h, salle des fêtes. Ravitaillements sur les parcours et à l’arrivée. Territoire des Trois-Pays Les Ma. 10 juillet et 14 août, Balade des Gens Heureux. V. 3 août, à partir de 19h30, randonnée nocturne (10 km), avec conteurs, acteurs, musiciens, … Rens./rés. OT des Trois-Pays 03 21 35 73 73. [email protected] stage Inscriptions ouvertes pour le stage de chant choral franco-britannique du 29 oct au 4 nov à Montreuil-sur-Mer, proposé par le chœur Diapason, avec Mark Deller assisté de la chef de chœur Nadège de Kersabiec. Stage ouvert à tous les niveaux de chant. Rens./insc. sur le site http://stageworkshopdeller.blogspot.fr/ divers Les villages « Découvert » : S. 21 juillet à Nortleulinghem (départ 14h30 salle des fêtes). S. 18 août à Bonningues-lès-Ardres (départ 14h30 de la salle des fêtes la Contemporaine). Inscription préalable indispensable OT Ardres 03 21 35 28 51 Inchy-en-Artois D. 22 juillet, randonnée cyclotouriste Randonnée de l’Artois 30, 40, 60, 70 et 100 km (départ à partir de 7h), randonnée VTT 10, 20, 30, 40 et 50 km (départ à partir de 7h), parcours pédestre 7 et 12 km (départ à partir de 9h). Lapugnoy V. 20 juillet, 21h, animation nature Chouettes et chauve-souris par les écogardes. Rés. 03 21 52 50 00 www.tourisme-bethune-bruay.fr D. 2 sept, rando vtt et marche Infernale punéenne. Six parcours VTT 15, 25, 35, 50, 60 et 80 km et un parcours marche de 15 km. Inscriptions à partir de 7h30 salle polyvalente. Rens. 03 21 53 01 93 ; 06 85 26 95 60. www.clarencevtt.lapugnoy.free.fr Lestrem Pont-Riqueult D. 2 sept, à partir de 9h, rallye équestre par les Crins Lawés. Rens./insc. http://lescrinslawes.free.fr Tél. 06 89 97 24 93 ; 06 27 67 79 28 S. 21 juillet, à partir de 19h, illuminations des vallées de la Créquoise et de l’Embryenne. Circuit des sculptures de paille, animations dans les 11 villages des vallées, expositions, églises fleuries, moulins… 23h, lâcher de lanternes volantes. Rens. 06 12 10 65 25. Programme sur www.hesmond.fr Aire-sur-la-Lys S. 7 et D. 8 juillet dès 15h, complexe sportif régional, Aire 2012, le rendez-vous du sport et de la culture. Les après-midi : découverte et pratique des activités sportives et ludiques pour toute la famille (gratuit). Les soirs, sous chapiteau: Pagliacci ! de la Cie Off. Spectacle forain, opéra, performance et scénographies monumentales les 7 juillet à 18h et 20h30 et 8 juillet à 18h. Rés. OT et Carrefour. Rens. 03 21 39 65 66 Roze. Dès 9h30 champ de foire, les olympiades des clubs sportifs. Vers 11h30 montage du géant devant la mairie. Animations dans la ville dès 14h30, village des producteurs du terroir, concert… village des enfants, conte et jeux anciens… Les visites historiques du sam à Ardres, du 20 juillet au 25 août, 15h30. Départ chapelle des Carmes. Inscription OT Ardres 03 21 35 28 51 www.ardres-tourisme.fr Les jeudis de l’ACHA (Association culturelle et historique d’Ardres), à la découverte de l’histoire et du patrimoine ardrésien. Six rendezvous thématiques: 19 juillet, 17h, les Lacs. 26 juillet, 17h, les belles demeures. Les 2 et 16 août, 10h30, Ardres, place forte. 9 août, 10h30, Ardres, la Religieuse. 23 août, 10h30, Ardres, la Souterraine. Pour les lacs rdv maison de la nature, pour les autres thèmes départ OT d’Ardres. Rens. OT 03 21 35 28 51 Azincourt D. 22 juillet, 10h-18h, journée médiévale. Reconstitution d’un camp médiéval, de combat, de tournois et de joutes équestres, restauration, trouvères, artisans… Rens. 03 21 47 27 53 www.azincourt-medieval.fr Barly Du 1er juillet au 16 août, tous les jours (sauf lun) 13h-19h, visite guidée du château (haut-lieu de l’époque Louis XVI). Rens. 03 21 48 41 20. [email protected] Beaurainville D. 2 sept, fête de la nature. 9h, ouverture des stands. 10h randonnée pédestre et VTT. 11h30 et 15h concerts. Toute la journée, expositions d’art, produits du terroir, initiations, déambulations d’animaux… Rens. 06 12 10 65 25 Béthune Les S. 21 juillet et 11 août, 21h30, Béthune aux mille couleurs, visite insolite. Juillet à sept, visite guidée du beffroi, tous les jours 15h, les sam, dim et jours fériés 15h et 16h. Rens./rés. 03 21 52 50 00 www.tourisme-bethune-bruay.fr Bouin-Plumoison Du 24 au 26 août, fête du miel. Exposition de matériel apicole, fabrication de l’hydromel, projection du travail des apiculteurs, repas de produits régionaux, marché couvert des producteurs des 7 Vallées, vente de produits, dégustation de miel… Ardres Boulogne-sur-Mer D. 8 juillet, Les fêtes de Belle Du 6 juillet au 24 août, tous les Les Inouïes du 24 au 31 août • Arras. V. 24 août, 18h30, musée des des concerts), concert randonnée, tanu / Ciocarlie / Escaich / Debussy. Beaux-arts, concert déambulation. Jung Romantisch, concert jeunes • Agny. Me. 29 août, 20h30 salle des Cantate d’ouverture, Ensemble Les interprètes. À 17h, théâtre (salle des fêtes, Le festin, repas médiéval suivi Contre-sujets. À 19h, concert apéro- concerts), concert Harpaditango. d’un bal Renaissance. • Bertincourt. J. 30 août, 20h30 église tango d’ouverture, clarinettes/bando- Nordmann/Garcia/Debussy. néon/Quatuor Debussy. À 20h, 21h et • Béthune. L. 27 août, 21h église Notre-Dame, concert Valse à 6, 4, 5 22h, concert déambulation, Carrosses Saint-Vaast, concert D’héritage en et 8. Adélys/Debussy. • Arras. V. 31 août, 20h30 théâtre, enchantés, de Bach à Reich. héritage. Gaïa/Escaich/Lamarca. • Arras. S. 25 août, 20h musée - Hôtel • Arras. Ma. 28 août, 12h30 théâtre Bach ground. Cantate de clôture et de ville, concert déambulation, (salle des concerts), concert jazz Requiem intime, parcours patrimo- Romantisch sandwich. Sluchin / + stages du 23 au 31 août : nial dans la ville. Ciocarlie / Bihan. À 20h30, théâtre Association Musique en Roue Libre • Arras. D. 26 août, 11h théâtre (salle (salle des concerts), Le Concert. Nem- 03 21 15 32 40. Informations pratiques, tarifs, renseignements complémentaires et fiche d’inscription aux stages à télécharger sur www.lesinouies.fr Hardelot, festival de musique Du 24 juillet au 13 août à 21h, Hôtel du parc : • Ma. 24 juillet, l’ensemble Europa Galante. Violon et direction Fabio Blondi. Au programme Vivaldi, Couperin, Mascitti, Corelli, C P E Bach. • Me. 25 juillet, Romain Leleu et l’ensemble Convergences. Au programme Bach, Neruda, Bartok, Bizet, Respighi, Tchaïkovski… • V. 3 août, le quintette de cuivres Magnifica et Shigeko Hata (soprano). Au programme Haendel, Gounod, Pucini, Vivaldi, Grieg… • L. 6 août, le trio Wanderer. Au programme Beethoven, Mantovani, Dvorak. • Ma. 7 août, Pascal Amoyel. Au programme Liszt, Chopin. • J. 9 août, « Pelléas et Mélisande » de Claude Bebussy, par la Cie lyrique Opéra Nomade. • L. 13 août, « Mozartement vôtre » d’Éric Westphal. Renseignements, réservations Office de tourisme 03 21 83 51 02 - www.festival-hardelot.fr ven à 22h, balades guidées nocturnes, thèmes proposés: « La Ville Fortifiée » les 6 et 20 juillet; les 3 et 17 août (rdv place Godefroy de Bouillon, devant Hôtel de Ville, 10’ avant le départ). « Le Château comtal » les 13 et 27 juillet, les 10 et 24 août (rdv cour du château musée, 10’ avant le départ). Un forfait « Dîner en Ville Fortifiée et Balade guidée » est également mis en place. Rens. 03 21 10 88 10 Bruay-la-Buissière Les V. 6 juillet et 10 août, 20h30, visite théâtralisée du Stade-Parc. Les V. 20 juillet et 24 août, 21h30, visite nocturne du Stade-Parc. J. 26 juillet et S. 25 août, Les marionnettes au musée de la Mine, visite guidée et saynètes, 10h, 14h15 et 15h30. Rés. 03 21 52 50 00 www.tourisme-bethune-bruay.fr Buire-le-Sec D. 29 juillet, Cité des artisans (2 rue de la Place), fête des métiers. Nombreuses démonstrations, dégustations des produits du pays des 7 vallées. Rens. 03 21 81 83 94 Chériennes Du 13 au 22 juillet, jardin des Lianes, plein feu sur les hydrangéas. Exposition et vente de variétés rares et de collection. Rens. 03 21 81 68 22 Enguinegatte Les 11 et 12 août, fête médiévale. Camps, marchands, artisans, conteur, frappeur de monnaie… Étaples-sur-Mer Les 14 et 15 août, 1er festival des arts de la rue « Quartiers libres à Étaples ». Théâtre ambulants, jongleurs, acrobates… Tout public, spectacles gratuits. Rens. 03 21 09 56 94 Fauquembergues D. 19 août, Fauq’en fête, concours de chevaux boulonnais, marché de l’artisanat et des produits du terroir, exposition de peintures, animations de rue… Ferques D. 22 juillet, L’enferquoise. Rens. 03 21 85 05 86 Fresnicourt-le-Dolmen Les D. 29 juillet et 19 août, 11h, 15h et 16h30 château d’Olhain, spectacle Enquête au Moyen Âge: l’énigme de la fibule perdue. Rés. 03 21 52 50 00 www.tourisme-bethune-bruay.fr Guigny Du 7 au 13 juillet, sous chapiteau, Cocktail Festival. S. 7, 20h30, Cirqu’O Vent fait son cabaret. D. 8, 20h30, Cordes Vocales (chansons françaises, pop rock, jazz). L. 9, 20h30, Taffy la Première Lettre (conte musical). Ma. 10, 20h30, Les Polyamide Sisters (cirque de camping, duo burlesque). Me. 11, 20h30, Le Battles hip hop. J. 12 à Hesdin, 20h30, Swingin’Pool (acoustique, blues, swing). V. 13, 17h30, Exprime ton art par les jeunes du territoire (cirque, danse hip hop, théâtre, arts plastiques). Rens. Cté de communes de l’Hesdinois 03 21 86 45 29. OT des 7 vallées 03 21 86 19 19 Hesdin Du 11 au 15 août, les fêtes du Cochon rose. S. 11, place d’Armes à partir de 14h30, kermesse aux P’tits cochons (jeux traditionnels, parade des vélos olympiques,…). D. 12, 8h-20h, brocante. Ma. 14, rando cochonnaille (rens./rés. OT 03 21 86 19 19). Ciné du mardi « Rio », au théâtre ClovisNormand. Me. 15, à partir de 15h après-midi en famille. 16h30, spectacle jeune public, place du marché aux poissons « Le bal des pieds d’nez ». 22h30, place d’Armes, « Plus près des étoiles » par la Cie des Lutins réfractaires, spectacle pyrotechnique. Rens. OCH 03 21 86 07 37. [email protected] D. 19 août, Les Peintres dans la rue. Lillers D. 8 juillet, dès 10h, les peintres dans la rue. 17h30, salle SainteCécile, présentation des toiles. Les 24, 25 et 26 août, parc du Brûle, fête de la jeunesse, avec Richard Gotainer, Elmer Food Beat, HK et les Saltimbanks, Zenzilé, Sporto Kantes, I-Phaze, Punish Yourself, We are Enfant Terrible. Rens. 03 21 61 64 64 Locon D. 26 août, à partir de 9h, foire à l’ail: vente, artisans au travail, animaux de la ferme, expo. Dès 11h30 battage de haricots, du blé, ferrage de chevaux (12h30, 15h, 16h, 17h, 18h30), démonstration de tressage… www.foirealail.fr Loison-sur-Créquoise Les 21 et 22 juillet, fête de la Groseille. Pressurage des groseilles, marché des fruits rouges, cuisine à la groseille, dégustations, Agenda retrouvez d’autres manifestations sur www.echo62.com L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 35 À l’affiche au Théâtre de Béthune • S. 13 oct., 20h30 et D. 14 oct., 18h: Schubert, Haydn, Dvorak, Franck (22 et • S. 9 mars, 20h30 : humour avec Éric Laurent Voulzy « Lys & Love » (tarif 18 €). Antoine « Mystéric » (36 et 30 €). normal 36 €, réduit 30 €). • S. 8 déc., 20h30: humour avec Jonathan • S. 16 mars, 20h30 : danse avec Loïc • S. 20 oct., 20h30: Camille « Ilo Lambert « Perruques » (22 et 18 €). Touzé-ORO « Sous les yeux de la jument Veyou » (36 et 30 €). • V. 25 janv. 2013, 20h30: humour nocturne » (14 et 10 €). • S. 10 nov., 20h30, humour avec avec Constance « Les mères de famille se • D. 17 mar s, 18h : musique et jazz Jean-Claude Dreyfus « Dreyfus-Devos » cachent pour mourir » (14 et 10 €). avec Youn Sun Nah Quartet (14 et 10 €). (28 et 24 €). • S. 26 janv., 20h30: Emily Loizeau et • V. 5 avril, 20h30: danse avec Héla • J. 15 nov., 20h: Alain Souchon « Alain ses musiciens (22 et 18 €). Fattoumi et Éric Lamoureux, Centre cho- Souchon fait son petit tour » (hors abon- • S. 2 fév., 20h30: Claire Diterzi (chanson) régraphique national de Caen « Husaïs », nement 45 €). « Le Salon des refusées » (14 et 10 €). « Solstice (remix) » (14 et 10 €). • S. 24 nov., 20h30: Cali « L’autre vie » • S. 9 fév ., 20h30 : danse avec la Cie • S. 6 avr il : humour avec Audrey avec le pianiste Steve Nieve (28 et 24 €). Pietragalla-Derouault « M. et Mme Lamy « Dernière avant Végas » (28 et 24 €). • S. 1 er déc., 20h30: Laurence Equilbey Rêve » (22 et 18 €). dirige l’Orchestre national de Lille avec • D. 3 mars, 18h : Noa, une voix d’ex- • D. 5 mai, 18 h : Bénabar « récital Pavel Gomziakov au violoncelle – ception (28 et 24 €). 2013 » (36 et 30 €). Abonnements : 3 spectacles 49 €, 6 spectacles 86 €, 9 spectacles 115 €, tous les spectacles 173 €; abonnement danse 3 spectacles 31 € Théâtre de Béthune, boulevard Victor-Hugo à Béthune, informations et réservations 03 21 64 37 37 musique, brocante, balades en calèche et poneys… insolites, soirées festives et thématiques. www.perledegroseille.com Rens. 03 21 41 70 07 www.apetitspas.net Maresquel-Ecquemicourt Les S. 7 juillet et 4 août jusque minuit, Nocturnes illuminées aux Jardins d’Évéa (252 route de Montreuil). Bougies et feux de camp féeriques. Rens 03 21 81 38 88 www.lesjardinsdevea.fr Ruisseauville Du 16 au 22 juillet, festival Les Créatifs. Plus de 40 ateliers de pratiques artisanales, artistiques… ateliers bien-être et écologie… ateliers des arts du cirque et du spectacle… spectacles, expositions Saint-Georges D. 26 août, 10h-18h, fête de l’attelage et du cheval de trait. Concours de maniabilité, exposition de vans, démonstration de maréchalerie... Rens. Patrick Thuillier 03 21 41 49 21 ou 06 87 44 61 52 Saint-Omer Les visites « cœur de ville » en juillet-août, du lun au ven à 14h30 (sauf jours fériés) en compagnie d’un guide conférencier + dégustation de produits régio- naux. Rdv office de tourisme. Les « balades nocturnes » en juilletaoût, chaque sam à 22h (sauf les 28 juillet et 4 août). Rdv portail sud de la cathédrale NotreDame. Rens./rés. 03 21 88 89 23 www.ville-saint-omer.fr « Visites découvertes » : D. 8 juillet, 15h30 l’abbaye SaintBertin et ses jardins, rddv devant les ruines de l’abbaye SaintBertin. D. 29 juillet, 15h30 l’hôtel de ville et son théâtre, rdv devant l’hôtel de ville (sur réserv. à l’OT 03 21 98 08 51). D. 12 août, 15h30 le faubourg du Haut-Pont, rdv place de la Ghière. D. 26 août, 15h30 Le quartier des collèges, rdv devant la chapelle des Jésuites. « Visites spectacles » : Les S. 28 juillet et 4 août à 18h, 20h30 et 22h, par la Cie de la Vache Bleue, rdv sous les orgues de la cathédrale (sur réserv. à l’OT 03 21 98 08 51). « Les Nocturnes gustatives », visites théâtralisées les 27, 28 et 29 juillet, 20h30, hôtel Sandelin, retrouvez les membres de la famille Sandelin. Parents ou proches de la comtesse de Fruges feront revivre leur époque et conteront l’histoire cachée des collections du musée, suivi d’une collation du terroir. Rens. 03 21 38 00 94 D. 29 juillet, cortège nautique sur l’Aa. Dans la matinée, marché du terroir, à partir de 16h sur le canal de l’Aa, défilé de bacôves. Le second passage en nocturne (22h) est suivi d’un feu d’artifice. Rens. OT 03 21 98 08 51 Wamin Du 2 au 6, 9 au 13, 16 au 20, 23 au 27, 30 et 31 juillet, 10h-12h et 14h-18h, visite du site de la Commanderie du Bois Saint-Jean. Rens. 03 21 86 19 19 Wimereux Visite guidée du fort de la Crèche: Juillet, les jeu 5, 12, 19, 26 à 10h. Les lun 9, 16, 23, 30 à 14h30. Sam 21 à 15h. Août, les jeu 2, 9, 16, 23, 30 à 10h. Les lun 6, 13, 20, 27 à 14h30. Sam 18 à 15h. Pas de réserv. Rens. www.fortdelacreche.asso.fr Wimereux stratégique : promenade commentée dans Wimereux et sur sa digue promenade sur les traces des fortifications du duc de Croÿ, Napoléon, Séré de Rivières et le Mur de l’Atlantique. Les 29 juillet, 11 août. Rdv 10h devant l’office de tourisme. Pas de réserv. 36 Village L’Écho du Pas-de-Calais n o 126 – Juillet-août 2012 Érin Photos Jérôme Pouille à découvrir Érin Une verte vallée pour écrin Érin, ma verte Érin. Ils n’ont peut-être rien à voir avec l’Irlande, mais l’air de rien, ils sont ravissants les paysages de la petite commune nichée sur les bords de la Ternoise, là où ses eaux serpentent tranquillement, d’un moulin à l’autre. Un peu plus de 200 âmes, plus quelques sujets de sa Gracieuse Majesté et du pays des tulipes qui ont ici un pied-à-terre secondaire, profitent du charme campagnard du village administré depuis 1989 par Charles du Hays. Un maire un peu nostalgique de l’époque où l’on comptait ici sept ou huit cafés (il n’en subsiste aucun), un maréchal-ferrant, une épicerie et bien sûr plusieurs fermes. Sur un territoire de 650 hectares, une seule est encore en activité à Érin. « Mais nous avons des entreprises, ajoute fièrement Charles du Hays, un artisan en assainissement et travaux publics, un coiffeur, une menuiserie traditionnelle et surtout une société spécialisée dans la sélection génétique pour l’amélioration des races porcines ». Quelle histoire ! En ce début de XXIe siècle, le patrimoine historique érinois est assez restreint si l’on excepte une partie du monument funéraire de Roland de Créquy (mort en 1569) conservée dans l’église SainteMarie-Madeleine, édifice abritant également quelques tableaux évoquant saint Benoît-Joseph Labre. Le patron des pèlerins a en effet passé six années de sa jeunesse chez son oncle François, curé d’Érin jusqu’en 1766. La chapelle érigée à quelques pas de l’église, sur le lieu présumé de sa chambre, menace aujourd’hui ruine. La souscription lancée par la commune pour boucler le budget de sa rénovation (avec la Fondation du Patrimoine) est en cours pour des travaux qui démarreront en septembre. L’histoire d’Érin passe aussi par son ancien château, qui accueillit l’armée britannique lors de la première guerre mondiale (elle disposait à Érin et Teneur d’un atelier de répa- ration de chars) et par l’armée allemande qui l’a complètement rasé en 1944 avant de fuir. Bernard Queste Ça ne court pas les rues Par Bernard Queste Blangy-sur-Ternoise : rue Basse Boulogne On rencontre souvent ce nom, sans en connaître la signification exacte. Car des rues et des lieux-dits Basse Boulogne, il s’en trouve un peu partout, à Fauquembergues, Enguinegatte, Houlle, Erny-SaintJulien, Nortkerque, Cambrin, Ambricourt, Pas-en-Artois, Reclinghem, Amettes… jusque dans la Somme et l’Oise aussi. À quelques kilomètres d’Érin, le village de Blangy-sur-Ternoise possède lui aussi sa Basse Boulogne, dans la verdoyante vallée ternésienne. Là-bas, la petite rue ainsi appelée conduit à un vaste terrain de camping entouré d’étangs, à l’un des points les plus bas de la commune. Une situation en dépression souvent constatée pour les rues Basse Boulogne qui confirmerait celle suggérée par l’adjectif basse, accolé à boulogne, qui évoque lui le boulant, terrain mouvant ou bourbier sans fond, terme usité par chez nous. À moins qu’il ne s’agisse de terrains plantés de bouleaux comme la boulaie ou la boulie (en usage dans les Ardennes). Les spécialistes de la toponymie de la région ont là de quoi alimenter leurs réflexions.