Les artisans du patrimoine - Écho du Pas-de
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Les artisans du patrimoine - Écho du Pas-de
www.echo62.com sept. 2008 - no 95 ISSN 1254-5171 Ch’n’est pont toudis ch’ti qu’i’a les russes qui minche ch’l’avoine Journées du patrimoine p. 23 Pierre-Yves Chatelin de retour du Québec DOSSIER en pages 16 et 17 Photo J. Po Les artisans du patrimoine uille p. 25 Culture Commune Photo Ph. Vincent-Chaissac tral > Voir notre cahier cen 2 e 360o L’Écho du Pas-de-Calais n o 95 – septembre 2008 x p r e s s Forum eurorégional de généalogie Metallica à Arras : L’Association généalogique du Pas-de-Calais organise, à Mazingarbe, les 4 et 5 octobre, un forum eurorégional des associations d’histoire locale et de généalogie. Cette manifestation s’inscrit dans le cadre du 20e anniversaire du Comité historique de Mazingarbe. Entrée 2 euros. Le Touquet-Paris-Plage, souhaitant faciliter son accès et renforcer son attractivité, a récemment mis en place un service innovant : deux webcams 360° pour découvrir en quasi temps réel les conditions météo de la station. ! k c o r t n e m e monstrueus Un million d’euros pour la Lys romane Au sortir du programme européen Leader +, le pays de la Lys romane (communautés Artois-Lys et Artois-Flandres) qui veut mettre l’environnement au cœur de son développement, s’est tourné vers le Feader : Fonds européen pour l’agriculture et le développement rural. Il a été retenu pour son projet et va recevoir une dotation de l’Europe estimée à plus d’un million d’euros. Mont-Saint-Éloi et Grande Guerre Les tours de Mont-Saint-Éloi ont été choisies par le conseil général pour « lancer » le dimanche 20 septembre les manifestations du « 90e anniversaire de la fin de la Grande Guerre en Pas-de-Calais ». En savoir plus : www.echo62.com Les Échos du Pas-de-Calais BP 139 – 5, place Jean-Jaurès 62194 Lillers Cedex Tél. 03 21 54 35 75 – Fax 03 21 54 34 89 http://www.echo62.com courriel [email protected] Directeur de publication : Roland Huguet Directeur de la rédaction : Jean-Yves Vincent Rédacteur en chef : Philippe Vincent-Chaissac Rédacteur en chef Internet : Christian Defrance Rédactrice en chef adjointe/coordination : Géraldine Falek Chef de rubrique : Marie-Pierre Griffon Rédactrice graphiste : Magali Crombez Rédacteur graphiste sur le web : Jérôme Pouille Secrétaire de rédaction : Claude Henneton Rédacteur-pigiste : Benjamin Zehnder (campusenligne) Ont également participé (rédaction et illustrations) : Philippe Accart, Arnaud Verkindere, Jean-Michel Delambre, Henri Hoyez Assistante de rédaction : Magali Crombez Directeur commercial-communication : Fabien Rollin, 03 21 54 34 94 Assistante commerciale : Angélique Marien Assistante d’édition : Élisabeth Colle Secrétaire de direction : Murielle Fossier Les textes des publicités sont rédigés sous la responsabilité des annonceurs et n’engagent en aucun cas L’Écho du Pas-de-Calais Ce numéro a été imprimé à 628 697 exemplaires Impression MORDACQ, Aire-sur-la-Lys Des quatre coins de la France et d'ailleurs ils sont venus, ils ont vu, et Metallica a vaincu ! Une mise en bouche, plutôt pimentée, par les frenchies de Gojira, accompagnée d'une pincée de douceur par la présence de Sharon, chanteuse des Within Temptation (et seule femme sur scène ce soir-là !). Sharon, dont la voix sublime et le style métal symphonique ne semblaient pas emballer la foule plutôt venue s'exploser sur du "Heavy Metal" ! Dommage pour eux s'ils n'ont pas su apprécier la prestation des Néerlandais. Leur patience fut récompensée quand (enfin) Lars Ulrich le batteur de Metallica a pointé le bout de sa baguette. Lancé en fond sonore par un morceau de… AC/DC, le groupe s’est alors éclaté pendant 2 heures…« Ch'coup d'buquoir », déluge de décibels, explosion lumineuse, explosion… tout court même ! Du grand du très grand spectacle assuré par un quatuor dont le talent scénique hors pair permet de passer du « hard » au « soft » en un instant et inversement. Les doigts de magicien du guitariste Kirk Hammett (élève de Joe Satriani…) ont fait vibrer la foule au rythme de ses cordes. James Hetfield jouait autant de sa guitare qu'avec le public « Voulez-vous entendre quelque chose de nouveau ? Voulez-vous vraiment entendre quelque chose de nouveau ? » Et les voilà lancés sur un morceau du prochain opus. Un morceau « made in Metallica » dont on reconnaît la patte dès les premières notes. Quant au petit dernier du groupe, le bassiste Robert Trujillo, sa présence sur scène était incontestable ; il vient compléter à merveille ses autres comparses. À noter l'intéressant mélange de générations assistant à ce concert qui restera gravé à jamais dans les pavés d'Arras et propulse directement le festival « Rock en France » parmi les grands festivals de l'été. J. Pouille Toutes les photos : www.echo62.com Deux chanteuses suisses, Gabriella Meier et Isabelle Anderfuhren, et leur manager Laurent Gaillard, ont effectué durant cet été un périple à pied, sur la Via Francigena. Parti de Canterbury le trio a franchi la Manche et donné au fil de ses étapes, neuf concerts gratuits : deux à Calais, avant d’aller à Wissant, Campagne-lès-Guînes, Grand-Difques, Saint-Omer, Thérouanne, Ligny-lès-Aire et Amettes. Au programme des chants classiques et traditionnels de France, Angleterre, Italie, Espagne, Allemagne et Suisse, pour soprano et guitare... Le tout d’un haut niveau d’interprétation. Voilà qui méritait d’être souligné avec une mention particulière à ceux qui ont accueilli bénévolement les artistes. Sucré. Ph. A. Salé. Faites bien attention avant de parler, de porter un jugement, de réfléchir ou de vous engager dans la vie politique, syndicale, associative ou citoyenne... Il y a sûrement autour de vous quelqu’un qui ira le rapporter à Edvige ou Cristina. Edvige, pour Exploitation documentaire et valorisation de l'information générale, et Cristina pour Centralisation du renseignement intérieur pour la sécurité du territoire et les intérêts nationaux. Deux prénoms féminins (on se demande pourquoi) qui cachent deux fichiers informatiques où chacun d’entre nous pourra se retrouver avec tout son pedigree, ses adresses, etc. dès lors qu’il sera considéré par notre gouvernement comme susceptible de porter atteinte à l’ordre public. Et cela à partir de 13 ans. Pour paraphraser la regrettée Danielle Messia, Edvige et Cristina ne seraient-elles pas, de «grosses araignées noires signe de désastre, pas d’espoir» ? Ph. V. Photos J. Pouille Webcams météo au Touquet 360o 3 L’Écho du Pas-de-Calais n o 95 – septembre 2008 e 95, culture, patrimoine et terroir au menu Culture, terroir et patrimoine sont les maîtres-mots de la rentrée. En tout cas pour L’Écho du Pas-de-Calais. Comme chaque année, le numéro de septembre contient un supplément consacré aux journées du Patrimoine qui mettent sur les routes de notre département des milliers de visiteurs curieux de découvrir quelquesunes de nos richesses architecturales. Le thème de cette année : Patrimoine et création… La porte s’ouvre sur ces artisans du même nom qui font l’objet de notre dossier, amenés à restaurer de l’ancien dans les règles de l’art mais peut-être aussi, de temps en temps, à laisser libre cours à leur imagnisation pourvu qu’elle reste dans la droite ligne de la tradition. Cette tradition à laquelle nous sommes tous plus ou plus moins attachés afin de ne pas perdre nos repères… C’est sans doute ce qui explique le succès de toutes ces fêtes : de la pomme à Wismes, du poireau à Verquin, du Parc à Arques, auxquelles nous avons, parmi d’autres, consacré un article. Au sommaire également d’autres sujets très ruraux : sécurité dans les entreprises agricoles, cheval à Alembon, Route du poisson, accueil à la ferme ou culture bio dans les jardins d’Ialou à Bours… Culture encore, celle de l’esprit cette fois… qui est incontestablement le plat de consistance dans ce menu de rentrée : deux pages pour revenir sur le festival d’Avignon où le Pas-de-Calais était bien représenté, deux pages pour parler d’art contemporain à Lab-Labanque, du Channel, du festival d’Hesdin et des dix ans de Culture commune… Plus la balade en Pays vert/Pays noir, avec une halte dans la Cité des électriciens à Bruay. Philippe Accart Le n°96 de L’Écho du Pas-de-Calais sera distribué du 6 au 10 octobre. Arras ne rime plus avec ami bidasse aéronavale fermeront leurs grilles… Sur la liste des victimes : le 601e régiment de circulation routière d’Arras (et ses 730 hommes) fermé dès 2009. Et à partir de 2011, la base aérienne 103 de Cambrai sera reléguée aux oubliettes militaires ; une base aérienne avec un effectif de 1364 personnes. Le président du conseil général du Pas-de-Calais, Dominique Dupilet s’est joint à l’émotion des personnels concernés, de leur famille, des élus, des habitants et a Tous dopés… Tour de France cycliste, Jeux olympiques… Lieux d’exploits et de performances, parmi d’autres. Sportifs adulés par les uns… Haïs par d’autres qui, pour justifier leur désintérêt à un monde où ils ont décidé de ne rien comprendre, n’hésitent pas à lancer deux mots assassins : tous dopés! D’évidence, le dopage gangrène le monde du sport qui, reconnaissons-le, a le mérite de tenter quelque chose pour l’éradiquer. Il n’est pas moral qu’un individu prenne des produits qui améliorent ses performances, diminuent son rythme cardiaque, facilitent sa récupération, augmentent ses capacités de concentration et de gestion du stress… au détriment d’un autre concurrent. Mais pourquoi seul le sport serait-il concerné? Est-il normal qu’un artiste monte sur scène complètement shooté parce qu’il ne sait pas gérer son trac autrement. Est-il normal que, sur concours, un étudiant boosté au gurosan ou calmé aux béta-bloquants obtienne le droit d’entrer dans une grande école au détriment d’un autre qui aurait naïvement cru en ses capacités naturelles? Estil normal que dans le monde ultra concurrentiel des entreprises, les cadres survitaminés grimpent plus vite que leurs homologues soucieux de leur hygiène de vie. Eh oui, le dopage est parfois là où on ne l’imaginerait pas. Il s’est insidieusement infiltré dans notre vie à tous, de tous les jours. Certains voudraient même doper notre économie. Ce qui ne serait pas un luxe. Philippe Vincent-Chaissac dénoncé le coup porté par le gouvernement aux territoires. Le départ des militaires et de leur famille pénalisera immanquablement le Pas-de-Calais, déjà durement touché par les restructurations. « Encore une fois, c’est la brutalité de la méthode retenue qui est particulièrement choquante », martèle D. Dupilet. M. Fillon juge « compréhensible que cette nouvelle carte militaire, suscite des protestations »… Tout en ajoutant qu’il n'est pas du rôle de l'armée de faire de l'aménagement du territoire. Chr. D. En lire plus : www.echo62.com Photo d’archives Philippe Vincent-Chaissac Malgré le barrage d’artillerie politique qui a duré quelques semaines, la « nouvelle carte militaire » de la France, présentée par François Fillon est effective : 83 sites et unités seront supprimés à partir de 2009. Même si le gouvernement compte débloquer 320 millions d’euros pour atténuer les effets des 54000 suppressions de poste, les villes et régions concernées par les mouvements de troupes sont sérieusement blessées. Vingt régiments ou bataillons, onze bases aériennes, une base Le 601e régiment de circulation routière sur la place d’Arras. Une photo qu’il ne sera plus possible de faire dès l’an prochain. x p r e s s Ste-Marie-Kerque a sa maternelle En mars, après les vacances scolaires, les élèves de l’école maternelle de Sainte-MarieKerque, près d’Audruicq, bénéficieront de locaux plus confortables avec la construction d’une salle en dur, pour les grands, et d’une salle de motricité, pour les petits. Total de la facture : 282 000 € HT... C’est lourd mais il y a des subventions. Stade de l’Épopée, bientôt livré Les footballeurs calaisiens joueront leur dernier match à Julien-Denis le 12 septembre contre Louhans-Cuiseaux et devraient fouler officiellement la pelouse de l’Épopée le 27 septembre contre Laval. L’inauguration, elle, attendra encore. La venue du Bayern ou de Barcelone est évoquée. 4 L’Écho du Pas-de-Calais n o 95 – septembre 2008 Cheval de… Trois-Pays N million de cavaliers et moi et moi et moi ! Les Français aiment le cheval à la folie : 6 000 centres équestres avec plus de 200 000 chevaux et poneys, 50 000 éleveurs. Le tourisme équestre est en vogue, la Fédération française d’équitation se porte comme un charme avec une forte proportion féminine parmi ses licenciés. Un million de cavaliers… et Mélanie et François. U Mélanie Wulles, 33 ans, et François Hembert, 35 ans, sont les propriétaires du haras des Trois-Pays, centre équestre et poney-club idéalement situés en pleine boutonnière du Boulonnais avec collines, forêts, rivières et chemins buissonneux à volonté. Fort de ses 150 licenciés, âgés de 3 ans et demi à 73 ans, le haras d’Alembon, sans concurrence immédiate, trotte vers une reconnaissance dépassant largement les limites du petit pays de Licques. « Nos cavaliers viennent de Boulogne, de Calais » se réjouit Mélanie, originaire de l’Audomarois et qui cause à l’oreille des chevaux depuis sa prime jeunesse. Des citadins attirés par les compétences réunies de Mélanie : titulaire du brevet d’État, veillant sur les cours, les passages de « Galops », et de François : accompagnateur de tourisme Haras sur la plage ! Formée à Toul puis à Moulle – chez Laurent Persyn -, Mélanie Wulles était monitrice à Guînes avant de se lancer dans l’aventure alembonnaise il y a cinq ans et demi. « Dans cette ancienne ferme de la rue Haute, un club équestre tombait nourrir, promener, débourrer parfois) ; sans oublier les quinze poneys. En mars 2005, Mélanie et François ont inauguré un manège couvert de mille mètres carrés – avec de belles ouvertures latérales pour profiter pleinement des paysages. Manège qui leur permet d’orga- Photo l’Écho du Pas-de-Calais Alembon • Guînes Mélanie et François en compagnie de deux fidèles cavaliers (avec les chevaux) du haras des Trois-Pays équestre diplômé. Toutes les facettes de l’univers équestre sont ainsi déclinées à Alembon où l’on peut partir sur les sentiers balisés, participer à des concours de saut d’obstacles ou encore mettre son cheval en pension. en ruines. » Le duo a retroussé ses manches : « on a tout créé nous-mêmes ! De l’écurie à la sellerie en passant par la salle de soins. Et on a racheté il y a deux ans. » Les box accueillent les dix chevaux du centre, les douze pensionnaires (qu’il faut niser des concours régionaux de saut d’obstacles : en juin dernier, la 3e édition a rassemblé 168 cavaliers ! Le haras des Trois-Pays apporte la preuve que compétition et convivialité peuvent s’associer. Le sérieux de la Fédération française XCENTRIQUES, farfelus, scientifiques, héros, champions… Les qualificatifs n’ont jamais manqué et ne manqueront jamais pour désigner toutes celles et tous ceux qui ont traversé la Manche autrement qu’en bateau ! E d’équitation côtoie les petites fêtes qu’apprécie François, fan de musique. « Quand un adulte fait une petite chute lors d’un cours, on boit un coup… Si c’est un enfant, il apporte des biscuits ou des friandises », sourit Mélanie. Faire du cheval c’est avant tout un plaisir, pas question de se prendre la tête… Sans perdre de vue la sécurité évidemment. Ainsi, toutes les garanties sont prises quand le haras travaille avec des autistes, des centres de loisirs ou part à la plage en juillet et en août. Opération très appréciée. Trois jours pour aller, à cheval et à poney, d’Alembon à Wissant avec étapes à Pihen-lès-Guînes, Saint-Inglevert… « Galoper sur la plage durant des kilomètres c’est fantastique », confirme François, amateur de longues balades puisqu’il a à son actif un AlembonBéthune, en trois jours également. Une chose est sûre, avec des professionnels passionnés de la trempe de Mélanie et François, l’homme sera bientôt la plus noble conquête du cheval. Christian Defrance Haras des Trois-Pays : 692, rue Haute 62850 Alembon Tél. 03 21 19 20 50 ou 06 13 22 53 21 http://harasdestroispays.free.fr les traversées se sont multipliées, ce raid devenant « l’Everest de la natation » avec eau froide, mer agitée, circulation maritime dense par la suite. En un peu plus d’un siècle, un petit millier de traversées réussies ont été recensées, par plus de six cents nageurs. De Gertrude Ederle, véritable héroïne américaine ou La trentaine de kilomètres qui sépare le Georges Michel le premier Pas-de-Calais - donc la France - de Français en 1926, à la belle l’Angleterre est une véritable autoroute Tchèque Yvetta Hlavacova en de l’imagination, du courage, de 2006. Mais à côté des nageurs, l’utopie aussi. À la nage, à vélo volant combien de coups de folie, de ou en voiture amphibie, cette traversée paris, d’exploits techniques? reste la parfaite illustration de l’homme Inventaire à la Prévert pour une dépassant ses limites, qu’elles soient autre paire de traversées de la physiques, psychiques, intellectuelles. Manche : en combinaison de On pourrait remonter aux Romains ! Il caoutchouc, accroché à un cerfy a forcément un légionnaire bon Le mardi 1er juillet, l’amphicar baptisé « Tonic » et piloté par le professeur Hans Georg Näder a relié Douvres à Calais volant, avec un pédalo, dans un nageur qui a tenté d’aller discrètement – soit trente-quatre kilomètres - en 74 minutes et 30 secondes : nouveau record de la traversée en amphibie. En 2004, tonneau, dans un lit à baldachez ces Bretons que Jules César rêvait le milliardaire Richard Branson avait mis 100 minutes et 6 secondes au volant d’une « Gibbs Aquada ». « Tonic » est quin, sur un matelas pneumade dominer… Et c’est un brave « groun bateau muni de roues, il peut accueillir quatre personnes; les roues arrière ou plus exactement l’hélice en poupe tique, dans une bouteille gnard » de Napoléon qui serait le preest entraînée par un moteur diesel de 170 chevaux avec deux litres de cylindrée. Vitesse sur l’eau : 50 km/h. géante… ou à bord d’un véhimier à avoir traversé à la nage le pas de Calais. Fait prisonnier à Waterloo, emmené sur un versée a eu lieu le 25 août 1875. Le capitaine Mathew cule amphibie : de la Fiat Panda de Maurizio Zanisi à la bagne flottant près des côtes anglaises, l’Italien Jean- Webb mit alors 21 heures et 45 minutes pour nager de Tonic de Hans Georg Näder. Marie Salatti se serait évadé en août 1815, gagnant le Douvres au cap Gris-Nez ; plusieurs fois déporté par les Chr. D. continent et la liberté. Officiellement, la première tra- vagues, il parcourut plus de soixante kilomètres… Puis n’est pas un sujet bateau L’Écho du Pas-de-Calais n o 95 – septembre 2008 confiance aux déçus Photo Philippe Vincent-Chaissac Redonner 5 de l’aquariophilie n’a pas rêvé devant un bel aquarium où vivent de magnifiques poissons exotiques, aux couleurs aguichantes, aux formes bizarres… Beaucoup tentent l’aventure en croyant la chose facile… Mal renseignés ou entêtés, ils voient leurs poissons mourir rapidement. La déception est à la hauteur des espoirs. L’aquariophilie ne s’improvise pas. Q UI La règle à respecter, c’est : recréer le biotope. Trois mots pour un savoir-faire qui s’acquiert au fil du temps. « On apprend toujours » explique Jacqueline Talleux, la présidente du Cercle aquariophile du Calaisis. Et « ça prend énormément de temps si l’on veut faire quelque chose de bien ». La première erreur est de croire que l’eau du robinet est bonne pour accueillir les poissons achetés quelques minutes plus tôt. Des règles à respecter En passant devant les trentecinq aquariums offerts à la vue du public, il est aisé de comprendre qu’il y a des poissons à ne pas mettre ensemble. Parce que les uns mangent les autres. Parce qu’ils ne vivent pas à la même profondeur et donc que la lumière et la température de l’eau ne sont pas les mêmes. « Même s’ils viennent tous les deux de l’Amazonie, les piranhas et les scalaires ne vont pas ensemble », commente Jacqueline Talleux. Un écart de 2 à 3 °C dans la température de l’eau peut conduire à la catastrophe. Même chose pour l’acidité, ce fameux Ph auquel il faut constamment veiller pour éventuellement le corriger en introduisant des charbons actifs. « Le but de notre association qui repose sur un noyau dur de cinq ou six bénévoles passionnés est d’encourager et de redonner confiance aux particuliers, déçus par leur propre expérience. De les aider à redémarrer avec de bonnes bases, permettant de faire vivre un aquarium sans que cela coûte trop cher ». Des visites toute l’année Créé en 1976, le Cercle aquariophile du Calaisis a eu du mal à trouver sa place dans le paysage associatif local. Longtemps installé dans un local inadapté, il a pris toute sa dimension à la faveur d’un 3000 poissons pour une bonne centaine d’aquariums… Cela demande beaucoup d’attention de la part des responsables du Cercle aquariophile du Calaisis dont la première préoccupation est de reconstituer les biotopes dans lesquels vivent les poissons. déménagement à côté du poste de police situé dans le parc Saint-Pierre. Un lieu idéal pour les responsables de l’association qui veillent sur les trente-cinq aquariums en exposition et la soixantaine d’autres en reproduction, qui conseillent et accompagnent la quarantaine d’adhérents, qui accueillent un public toujours plus nombreux, avec les scolaires, les enfants des centres aérés et de plus en plus d’adultes, parmi lesquels « les Anglais qui aiment bien venir ». À quelques kilomètres de Nausicaa, les poissons du SA DUFLOT ÉQUIPEMENTS 7989 € TTC A SAISIR P RI X IM BATT AB LE !! ! 6680 € HT TK 538 TM3160 Tracteur de démonstration 16 ch Transmission mécanique 38ch Cabine Boîte hydrostatique Concession ISEKI Route de Boulogne 62630 FRENCQ Tél. 03 21 86 12 53 ZI de la Liane 62360 SAINT-LÉONARD Tél. 03 21 91 19 93 Rue Vernandique 62610 BOIS-EN-ARDRES Tél. 03 21 17 06 60 Route de Saint-Rémy 62870 CAMPAGNE-LÈS-HESDIN Tél. 03 21 90 03 21 Cercle aquariophile du Calaisis ont donc aussi leurs adeptes… « Nausicaa, c’est le monde de la mer, ici c’est l’eau douce » précise Jacqueline Talleux qui peut donc jouer la carte de la complémentarité en affichant une volonté commune : l’amour de la nature et sa protection. Philippe Vincent-Chaissac Cercle aquariophile du Calaisis, parc Saint-Pierre 62100 Calais Tél. 06 03 59 81 86 - Ouverture au public : mercredi, samedi et dimanche de 15 h à 18 h. Tarifs : adulte 2,5 € - enfants 1,5 € - familles nombreuses, groupes, écoles, comités d’entreprise, se renseigner… Courriel : [email protected] Site : http://www.cac.asso.fr 6 L’Écho du Pas-de-Calais n o 95 – septembre 2008 Retour à la terre Photos Arnaud Verkindere Wirwignes • Boulogne ’ASSOCIATION Savoir faire et découverte réunit des artisans disposés à transmettre sur leur lieu de travail les ficelles de leur métier au cours de stages ouverts à tous. Un large éventail de métiers traditionnels ou de pratiques innovantes – de la préparation de fromage de chèvre à la fabrication d’éolienne – est ainsi proposé à ceux pour qui la culture s’acquiert aussi avec les mains… Depuis peu, le potier François Dewismes a rejoint le réseau et anime un stage de découverte de l’argile du Boulonnais dans son atelier de Wirwignes, près de Desvres. L Violaine, Camille et David sont attablés dans le petit atelier attenant au gîte de La Poterie, concentrés sur le façonnage de leur première pièce en argile. Trois jours que ces jeunes Lillois sont initiés par François aux secrets de son art, de la récolte de l’argile brute au modelage, en passant par toutes les étapes de la fabrication de la terre à potier. Viendront ensuite l’engobage, c’est-à-dire la coloration, et finalement la cuisson dans l’impressionnant four à gaz de l’artisan. « L’idée, c’est que les gens viennent apprendre les bases de ce métier avec un professionnel, dans un cadre vraiment approprié », explique François, dont c’est la profession depuis trente ans. D’autant qu’ici nous sommes en plein pays de la faïence, même si l’âge d’or de cette activité est derrière nous… « La céramique est un peu tombée en désuétude », concède François « car plus rien n’est fait pour éduquer la jeunesse à cet art millénaire, contrairement à l’Angleterre, où chacun y est confronté au moins une fois au cours de sa scolarité. Cette méconnaissance fait que la clientèle se renouvelle difficilement; ceux qui collectionnent les pièces ont déjà tout et, en ces temps difficiles, ceux qui pourraient commencer n’ont pas le budget pour. » La poterie locale a cependant des arguments à faire valoir. « Chaque pièce est unique et toutes sont très résistantes aux intempéries. Le grès est plus solide que la poterie asiatique qu’on trouve dans les supermarchés de la déco standardisée », lâche François avec un sourire en coin. En effet, n’est-ce pas la seule trace qui nous reste de certaines civilisations préhistoriques? « Il est possible de commander aussi bien un service vaisselle complet que des pièces décoratives, pour l’intérieur ou l’extérieur. En outre, il faut savoir qu’acheter un produit local permet de faire des économies de transport, une bonne chose pour l’environnement. » Prosaïque, François ajoute que « si on veut conserver une activité artisanale dans notre région, il faut aider les artisans à vivre, car faute de débouché commercial, tout disparaîtra. » Peut-être que secrètement François Dewismes espère également faire naître des vocations parmi ses jeunes stagiaires qui, il y a peu, ignoraient tout de ce métier un peu anachronique, mais qui permet de communier chaque jour avec les éléments primordiaux : la terre, l’eau, le feu. Le grand air. La vie. Arnaud Verkindere Rens. 0820 820 186 (0,12 € TTC/min) www.lesavoirfaire.fr L’Écho du Pas-de-Calais n o 95 – septembre 2008 7 Nouveau collège du Touquet Du haut de gamme dans un écrin végétal Le Touquet • Montreuil ’EST à n’en pas douter l’un des plus beaux collèges du Pas-de-Calais. Construction confirmée en 2004. Première pierre posée en mars 2007. Le collège Van-der-Meersch du Touquet accueille depuis la rentrée 450 collégiens (plus qu’auparavant) dans un environnement naturel exceptionnel. C Photo Jérôme Pouille Tout a commencé par une demande de la Région au Département pour la construction d’un collège neuf au Touquet. Les locaux de la cité éducative située avenue du Château accueillaient à la fois élèves du lycée hôtelier et collégiens. Le site était devenu exigu. Le lycée avait besoin de place pour s’étendre… Le collège était donc appelé à prendre son indépendance. Restait à trouver un nouveau site. La ville du Touquet proposait alors un grand terrain à proximité de l’ancienne piste de l’aéroport. Dans le même temps les communes de Cucq et Merlimont, dont les jeunes fréquentent le collège, faisaient également acte de candidature. C’est finale- ment le site du Touquet qui a été choisi par Dominique Dupilet, président du conseil général. Argument choc : Le Touquet ouvrait aux collégiens ses infrastructures en matière de sport et de culture (dont le Palais des Congrès). Un plus évident dans le cadre des activités périscolaires… Conditions exceptionnelles Françoise Rossignol, vice-présidente du conseil général chargée des collèges, confirme la qualité du projet : « Ce qui fait la particularité de cette construction, c’est qu’elle se fait en site propre. Comme il n’y a pas de construction architecturale préalable, on a la liberté de faire quelque chose de beau, d’esthétique, en haute qualité environnementale ». Le collège est situé dans la zone « Espace Nouveau Siècle ». Le bâtiment, signé par l’architecte Isabelle Colas (Calais), termine l’aménagement du site : un ensemble urbain magnifique intégré dans un écrin végétal. Les volumes bas et rectilignes font du collège une composition légère, élégante et transparente avec des matériaux qui reprennent les coloris existants des constructions touquettoises. Tel un prototype des collèges du futur qui s’éloignent du modèle métallique des années 60 et 70, Van-der-Meersch a aussi une salle de sport et une demi-pension prévue pour 320 personnes. Enfin, il respecte les Grande et Pas-de-Calais Grande Guerre GrandeGuerre Guerreet etPas-de-Calais Pas-de-Calais Durant la Première Guerre mondiale, le Pas-de-Calais fut un « condensé du monde en guerre » (Xavier Boniface). Français, Allemands et Anglais bien sûr, mais aussi Canadiens, Australiens, Néo-Zélandais, Portugais, Indiens, Chinois… Des dizaines de nationalités. Ces soldats, ces travailleurs venus des cinq continents seront au sommaire du numéro spécial de L’Écho du Pas-deCalais publié en octobre dans le cadre du 90e anniversaire de la fin de la Grande Guerre. Tous les villages du Pas-de-Calais, sans exception, ont vécu à l’heure de la guerre, de 1914 à 1918. De façon dramatique sur le front : évacuation, occupation, destruction ; l’arrière-front vécut pour sa part les bombardements, l’arrivée - parfois massive - de réfugiés, la présence de troupes nombreuses (le repos des guerriers) Que de chocs culturels pour les habitants des villages du Ternois ou du Montreuillois ! Le Montreuillois justement joua un rôle important au cours de la Grande Guerre ; il faut rappeler par exemple que dès le mois d’avril 1916, c’est dans le château de Beaurepaire (Beaumerie-Saint-Martin) que s’établit le grand quartier général de l’armée britannique avec Douglas Haig et son état-major. La surveillance et la garde du château furent assurées à partir d’avril 1918 par les hommes du Royal Guernesey Light Infantry… Guernesey, l’île anglo-normande où vécut en exil un certain Victor Hugo dont le souvenir continue de courir sur les remparts de Montreuil-sur-Mer. Pas-de-Calais et Grande Guerre sur www.echo62.com nouvelles normes en matière de développement durable (récupération des eaux de pluie…). Le tout pour un budget total de 14 millions d’euros. « Un très beau projet qui va apporter des conditions de vie et de travail exceptionnelles pour les collégiens » souligne Françoise Rossignol. De quoi faire pâlir d’envie les autres collèges du département ? Non, car le Département a fait de la construction et de l’extension de ses 126 collèges une priorité en votant en juin 2008 « le plan collège » pour les cinq années à venir. Un gros budget Trente-six millions d’euros sont investis par an pour les travaux et l’équipement des collèges avec câblage, classes pupitres, mobilier neuf… S’y ajoutent vingt-cinq millions pour leur fonctionnement, les 1 100 Tos étant sous la responsabilité du conseil général. Trois ou quatre collèges sont construits, reconstruits ou étendus chaque année. La liste des travaux en cours ou en passe de l’être est longue : Diderot à Dainville, Paul-Duez à Leforest, Val-d’Authie à Auxile-Château, 7-Vallées à Hesdin, Mendès-France à Arques, Anatole-France à Nœux-lesMines, Paul- Langevin à Avion, Jean-Jaurès à Lens, JeanRostand à Licques, Joliot-Curie à Calonne-Ricouart, LangevinWallon à Grenay et Pierre-etMarie-Curie à Liévin. « Pour nous l’éducation c’est primordial et nous avons l’occasion de le montrer dans notre politique ». Alors que l’État réduit le nombre de professeurs, est-il si nécessaire d’investir ? « Oui, car si nos effectifs de collégiens ont baissé depuis 2000, ils sont stables depuis deux ans » explique F. Rossignol. D’où cet impératif d’investissement et une « bataille » de chaque instant pour garder les principaux des collèges concernés, comme à Auxi-le-Château. « Nous avons une ambition et une volonté pour notre jeunesse, le département du Pas-de-Calais est le plus jeune de France ». L’éducation est le deuxième budget d’investissement après le social. Les collégiens du Touquet le vérifient très concrètement. Benjamin Zehnder 8 L’Écho du Pas-de-Calais n o 95 – septembre 2008 La Fête du parc « prend » l’ascenseur en douceur Arques • U fil des ans, la Fête du parc naturel régional est devenue le rendez-vous incontournable du deuxième dimanche de septembre pour tous les amateurs du patrimoine, des spécialités et des savoir-faire des terroirs des Caps et Marais d’Opale. Ainsi, l’édition 2005, dans le jardin public et sur le terrain des Glacis de SaintOmer, avait attiré, sous un soleil éclatant, près de 30 000 visiteurs. Le dimanche 14 septembre, avec le soutien de la ville d’Arques et de la communauté d’agglomération de Saint-Omer, le cru 2008 va se dérouler à Arques. St-Omer A En choisissant le site de l’ascenseur à bateaux des Fontinettes -prouesse technologique du XIXe siècle, très économe en énergie - la Fête du parc 2008 s’inscrit plus que jamais sous le thème du développement durable. Organisée en milieu urbain, elle ne pouvait guère faire l’impasse sur la problématique des transports. Aussi, tous les adeptes des « circulations douces » seront les bienvenus : balades accompagnées à pied ou à rollers, locations de vélos (un parking à vélos sera aménagé), navettes en CasoBus ou en train… On pourra même venir en bateau! Au cœur des villages Le développement durable sera évidemment au cœur de la fête. Un village « durable » lui sera même entièrement consacré, dans lequel chacun pourra puiser des conseils pour le bienêtre de la planète. Véritable fil rouge, il sera abordé dans chacun des villages. Ainsi le village durable proposera des démonstrations, conseils, informations par les artisans et promoteurs des énergies renouvelables, de la gestion de l’eau, de l’éco-construction… Toutes les demi-heures, une conférence flash avec des conseils pratiques. Le village des artisans et créateurs d’art sera dédié à l’imagination, la beauté, les surprises… sous le signe de la créativité. Du côté des loisirs au naturel : le visiteur saura tout sur les multiples possibilités de découverte du patrimoine et d’activités de plein air, avec un accent particulier sur les loisirs dans le marais audomarois. Dans le village des éco-mômes : enfants et… grands enfants pourront apprendre et découvrir en s’amusant. Le village de la nature et des jardins réunira associations et professionnels qui feront partager leur amour de la nature et leurs bons conseils. Le village agricole sera aussi de la partie : pas de Fête du parc sans les chevaux boulonnais, les vaches, les moutons de races régionales, les animations avec du matériel ancien. Le marché gourmand comprendra, cette année, une allée du bio. Il y en aura pour tous les goûts avec de vrais producteurs de terroir locaux. Toute la journée, des animations rythmeront la fête : défilé de mode de vêtements équitables ou de récupération, animations de cirque… Après une édition réussie à Desvres en 2007, la Fête et sa centaine d’exposants vous attendent… en douceur dans l’Audomarois le dimanche 14 septembre. Rens.0321 87 90 90 www.parc-opale.fr La Fête du parc bénéficie du soutien de la ville d’Arques et de la communauté d’agglomération de Saint-Omer. Elle est financée par le conseil régional Nord - Pas-de-Calais et le conseil général du Pas-de-Calais. Pour fêter la pomme, il n’y a pas à chercher, À Wismes, il faut aller En quelques années, Wismes est redevenu le village de la pomme. Avec le Centre régional de ressources génétiques, des vergers conservatoires ont été plantés et environ 250 variétés sont aujourd’hui dénombrées. L’idée est que chaque variété de pommier puisse retrouver son terroir d’origine. En 1951, il y avait 2200 pommiers dans la commune. Trente ans plus tard, il en restait 11… Aussi, lorsque la fête de la Pomme a été créée en 1984, personne n’y croyait. C’était sans compter sur la persévérance des associatifs qui s’engageaient dans l ’ a v e n t u r e . « Aujourd’hui, dit Jean-Luc Hochart, maire de la commune, avec les deux vergers conservatoires et ce que les particuliers ont planté, l’on ne doit plus être très loin des 2000 arbres ». Un petit tour dans le village début septembre suffit pour comprendre pourquoi, ici plus qu’ailleurs, la fête de la Pomme a tant de succès. Les branches plient sous le poids des fruits et la récolte que les habitants, des enfants des écoles aux membres du club des aînés, feront d’ici quelques jours, s’annonce riche. Organisée tous les deux ans, la manifestation s’enrichit chaque fois de nouvelles animations. Pour les associations, la municipalité, l’objectif est d’organiser une grande fête avec tout ce qui fait la tradition paysanne. La pomme et le pommier sont prétexte à quantités d’étals et d’ateliers : ici une vente, là un concours de cuisine, plus loin des explications pour tailler et greffer. Et tout autour, toute la richesse de nos jardins, avec ses légumes qui rivalisent en taille, en poids, en forme… Un potiron de 200 kg, une betterave de 40 kg. Dans les concours on en voit de toutes sortes. Le public, lui, est toujours aussi important : entre 5 000 et 7 000 personnes attirées par l’authenticité du rendez-vous. À Wismes, les exposants (il y a des artistes peintres), producteurs et artisans (forgeron, tourneur sur bois, vannier…), ne sont pas en costume-cravate, et tous viennent de maximum 40 kilomètres à la ronde… Sauf bien sûr, les vignerons qui apportent leur touche. Le visiteur peut prendre son panier, il est sûr de le remplir. Fête de la Pomme, les 31 octobre, 1er et 2 novembre. Entrée : 2 € par personne. L’Écho du Pas-de-Calais n o 95 – septembre 2008 E retour à la terre serait-il synonyme de paradis. On pourrait le croire à écouter Sylvain Coquempot et Christine Ducroquet qui ont trouvé à Bours, leurs Jardins d’Ialou, une ancienne exploitation agricole, avec maison, forage et trois hectares de terres qu’ils ont investis pour y faire du bio. Bours • Saint-Polsur-Ternoise L bout de route ensemble », comme ils disent. Lorsque le moment de l’installation est venu, le couple a d’abord chercher dans la campagne lilloise. Très vite il s’est rendu compte que les terres à reprendre étaient rares, et les prix très élevés. Et puis on leur a proposé cette ancienne ferme à Bours sur laquelle ils ont immédiatement jeté leur dévolu. La Cigaillette, troisième associé En s’appuyant sur le réseau L’un et l’autre auraient pu Avenir qui accompagne ceux qui partir bien plus tôt sur les che- souhaitent s’installer en agriculmins d’une agriculture à ture avec de petits projets non laquelle ils ont d’abord tourné financés, ils ont pu donner corps à leur idée le dos. Lui a et créer une travaillé dans Dans la mythologie, EARL : Les l’informatique les champs d'Ialou Champs d’Ialou. puis comme correspondent Associés, chacun commercial et au paradis ayant un apport acheteur dans des Égyptiens. personnel, une centrale Après avoir passé Christine Ducrotoutes les épreuves d’achat. Elle, de la mort, quet et Sylvain était secrétaire. chaque défunt Coquempot ont Tous deux ont continue à y mener trouvé un troivoulu tourner la page, faire autre une existence paisible. sième partenaire avec la chose et sont repartis à la terre. Le parcours Cigaillette, le club Cigales de de formation que l’un et Courcelles-lès-Lens, qui leur a l’autre ont entamé, leur a permis de boucler le parcours permis de se rencontrer. Ils de l’installation. ont décidé de « faire un bon Deux années les jardins d’Ialou Photos Philippe Vincent-Chaissac Les Cigales chantent Sous les tunnels et en pleine terre poussent des légumes exempts de tout traitement chimique. de conversion Légumes, presque tous les légugumes et avant tout les légumes, ainsi qu’un peu de fruits rouges poussent désormais dans les champs d’Ialou, selon les méthodes de l’agriculture biologique. Cette première récolte et celle de l’année prochaine sont celles de la conversion. Sylvain Coquempot explique qu’avant d’être retournées, les prairies ont encore reçu leur dose de traitements, et qu’il faut attendre la troisième année pour que l’on puisse réellement parler d’agriculture biologique. Reste que les cultures faites cette année permettent de mettre en place la méthodologie… Déjà, il n’y a plus de traitements chimiques. Pour écouler leur production, Christine Ducroquet et Sylvain Coquempot vont sur les marchés : Saint-Pol-sur-Ternoise, Auchel et Lille où ils se constituent une clientèle d’habitués. c’est quoi ? C Sylvain Coquempot et Christine Ducroquet bout de route ensemble ». Ils espèrent rapidement créer un point de vente à Bours, et s’inscrivent dans la démarche de création d’une Amap à Bruayla-Buissière qui leur garantirait la vente de trente paniers de produits bio chaque semaine. Toujours bon à prendre. Sur les marchés Les clubs cigales : LUB d’investisseurs pour une gestion alternative et locale de l’épargne solidaire. «Un club cigales regroupe dix à vingt personnes qui épargnent chaque mois pour investir ensemble et solidairement dans les entreprises. La finalité de club cigales est d’accompagner un entrepreneur dans la réusssite humaine et économique de son entreprise, sans prendre de décision à sa place ». Ces quelques lignes extraites d’une plaquette éditée par l’Association des cigales du Nord et du Pas-de-Calais résument bien l’esprit d’un club cigales qui accompagne son « protégé » pendant cinq ans. La participation du club est minoritaire (33% maximum pour les SARL et les SA). C’est donc bien au chef d’entreprise qu’appartiennent les décisions à prendre sachant que ses parrains sont à son écoute, bien au-delà de l’aide technique au démarrage qui peut être apportée par d’autres organismes comme les chambres consulaires. Le club peut par exemple conseiller en matière de gestion ou de marketing. Financièrement, l’avantage pour le chef d’entreprise est important puisqu’il renforce ses fonds propres, le rachat des parts cigales n’intervenant qu’au terme des cinq ans lorsque la société a atteint son rythme de croisière. Le risque économique reste néanmoins bien réel. Plus de 75 % des entreprises cigalées existent encore cinq ans après leur création. C’est pas 100 % mais c’est déjà beaucoup. 9 ont décidé de « faire un bon Philippe Vincent-Chaissac Amap Acheter ses produits à l’avance Les Amap, Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne, permettent à un groupe de consommateurs d’acheter des produits bio, par souscription, à des agriculteurs installés près de chez eux. Dans une Amap, les consommateurs définissent avec l'agriculteur les légumes à cultiver, le prix de la souscription, et les modalités de distribution (fréquence, lieu, horaires…). Ensuite, chaque consommateur achète à l'avance sa part de récolte qu'il récupère pendant la saison. 10 L’Écho du Pas-de-Calais n o 95 – septembre 2008 avoir vu passer Dany Boon et ses Ch’tis, les lieux ont accueilli la cohorte du téléfilm Roger Salengro d’Yves Boisset et les héros de La mort n’oublie personne de L a u r e n t Heynemann, un autre téléfilm qui adapte un roman de D i d i e r Dæninckx. En marge de l’action des Pas perdus, la talentueuse Artois Comm. Compagnie Les Artisans de Bruay-la-Buissière propose de découvrir le site à travers un circuit artistique guidé. n’a pourtant Entre les rues Ampère, Faraday, Edison et Volta… des pas attendu balades fantomatiques (gratuites) sont proposées à difcet engoueférents moments, le soir, et le dimanche après-midi. Rens. 03 21 62 39 10. ment cinéma- Ludique et poétique Du 12 au 18 septembre, Artois Comm., la ville de Bruay-laBuissière et l’association La Pomme à tout faire créent un événement public original. Ils invitent Les Pas perdus, une compagnie artistique marseillaise, qui métamorphosera la Cité des Électriciens en espace ludique, comique et poétique. Pendant toute une semaine, la cité deviendra Zac, Zone d’anniversaire concertée, car les artistes des Pas perdus ont décidé de fêter “l’anniver- hommage, saire de Tout le une forMonde”. mule de Celui du reconpassant et n a i s du maire, sance… de l’enfant qui sera et de l’octransformé par les togénaire. artistes en panneau, Ce sera peinture, photoaussi, pourmontage ou message quoi pas, la fête sonore. Un peu sur le du bouton presmode des écrivains sion et de la publics. Ils quitteront petite cuiller. les lieux avec la concréti“On honorera sation de leur apport. les petites “L’idée, explique l’équipe, choses, c’est un est de créer un lien et de encouragement à faire prendre conscience l ’ e n t h o u que chacun participe siasme…” souà un ensemble plus rient les Pas vaste, une œuvre perdus. Le collective.” public est Quelque chose d o n c comme la vie attendu peut-être ? sur place, tous les « Bon anniversaire Tout le Marie-Pierre soirs… Il Monde ! » Guy-André Lagesse, le Griffon sera invité à papa des Pas perdus montre exprimer l’exemple. un vœu, un Un festival pour « poireauter » à la folie INS tous ches gardins, i’a des porions ! Pour faire du bouillon - ch’blanc i’est pu ter -, minger in salate… Le poireau est un savoureux légume omniprésent dans notre « culture ». Le Béthunois a encore ses producteurs qui, dès la fin du mois d’août, ont attaqué la cueillette, à l’image de Josette Baudrin et Gauthier Verbecq du côté de Verquin. Verquin sera la capitale de ch’porion les 4 et 5 octobre. Béthune • Verquin Photo M. Rossignol Le coron le plus célèbre du Pas-de-Calais s’appelle sans doute la Cité des Électriciens à Bruay-la-Buissière. Après tographique pour mettre en valeur la plus ancienne cité minière de cette partie ouest du bassin minier… Déclarée d’intérêt communautaire par la communauté d’agglomération, la cité s’est vu depuis quelque temps estampillée d’un projet patrimonial et culturel. On parle d’un futur lieu de documentation, d’exposition, de formation, et d’habitation. Des études sont en cours. Photo Les Pas perdus LS s’appellent Les Pas perdus, parce que, disent-ils, avec eux, on s’égare. Ils sont une petite dizaine, ont l’habitude d’intervenir dans les espaces publics, et ont déjà cherché leur chemin en Afrique du Sud, à l’île Maurice, aux Fidji ou sur le vieux port de Marseille. Cette fois, à l’invitation d’Artois Comm., ils se perdront avec le public dans la Cité des Électriciens à Bruay-la-Buissière du 12 au 18 septembre, le temps d’apporter bonheur, enthousiasme et poésie. Bruay-la-Buissière Coup de projecteur sur la Cité des Électriciens I D Quinze mille visiteurs en 2007 pour la 3e édition : le festival « Poireaux folies verquinoises » est devenu eune grosse légume comme on dit au village - des rendez-vous de la rentrée. Foire à l’ail à Locon, foire à l’échalote à Busnes, une foire au poireau était presque une évidence ! « Une grande opération de séduction pour mettre en valeur notre monde rural, notre terroir », confirme Daniel Lucet, président de l’association des « Poireaux folies verquinoises » et grand maître de la confrérie gastronomique de l’ordre du Poireau de France. Une association soutenue par la municipalité verquinoise, emmenée par Thierry Tassez, dont la « philosophie » reste simple : communiquer sur ce que sont la gastronomie du terroir, l’artisanat et la ruralité, et tisser des liens avec les citadins. Le 4e festival réunira 150 exposants qui ne feront pas que… le poireau. Sur un site de quatre hectares autour du complexe Pierre-Dufresne, les plus petits rencontreront veaux, vaches, cochons, ânes et chevaux de la ferme pédagogique ; les plus grands se rendront sous les chapiteaux, lieux de toutes les ren- contres culinaires : beurres et fromages fermiers, pâtés aux poireaux verquinois, pains artisanaux, tourtes, confitures aux poireaux (mais oui) et même un bavarois au poireau « concocté par le chef du lycée professionnel Flora-Tristan de Lillers » précise D. Lucet. Sans oublier le défilé des confréries (une dizaine sont invitées), les dessins, poèmes, contes, etc. créés par les enfants et sans aucun doute une bonne dose de ch’ti. Et ch’porion, ch’est un festival pour la santé : peu calorique, le poireau est diurétique, riche en vitamines C et E, en provitamine A, en potassium et en fibres. Chr. D. Entrée gratuite, festival ouvert de 9 h à 19 h sans interruption le samedi 4 et le dimanche 5 octobre, parkings fléchés et gratuits. La France produit 170 000 tonnes de poireaux (sur plus de 6 000 hectares). Elle est le premier producteur européen. La région Nord - Pas-de-Calais représente 11 % de la production nationale (31 % pour les régions Centre et Paysde-la-Loire). L’Écho du Pas-de-Calais n o 95 – septembre 2008 11 Michel Cardon Mon psychothérapeute habite à la campagne Busnes • Béthune avant la sortie de Busnes, après avoir remonté un petit chemin perdu, on arrive chez Michel Cardon. Tout est calme. Pas de plaque, pas de nom, mais la figure joviale de Michel qui vous attend sur le seuil de sa maison avec le sourire et une poignée de main franche. « Tout se passe à la barrière, confie-t-il alors que nous sommes assis sur le divan de son cabinet de consultation. On sait tout de suite si on va pouvoir établir un climat de confiance avec une personne et l’accompagner efficacement ». J USTE Car Michel Cardon, 56 ans, né à Burbure, exerce un métier peu banal, celui de psychothérapeute. À la campagne. Un avantage : chacun peut venir discrètement sans que cela fasse jaser les voisins. Car oui, voir un psy n’est pas encore complètement entré dans les mœurs. PNL et hypnose Et pourtant Michel voit dans son cabinet un échantillon exhaustif de la population française : ouvriers, cadres supérieurs, femmes, hommes, enfants. « Qui n’a pas fait sa déprime ? » souffle-t-il. Michel n’est pas psychiatre (c’est un médecin spécialiste) ni psychologue (spécialiste de la psychologie) mais bien psychothérapeute, quelqu’un qui soigne le « psyché » et les traumatismes à partir de techniques précises. Il utilise notamment la PNL (Programmation neuro-linguistique), une technique qui permet, avec les mots, de remettre ses patients « en contact avec des souvenirs agréables ». Michel est également maître praticien en hypnose. Un recours au bien-être pour reprendre confiance en soi, entrer dans une phase d’acceptation d’un traumatisme ou se sortir d’une addiction. Il reçoit ainsi des jeunes « accros aux pétards », des jeunes filles ayant subi des traumatismes, des gens qui veulent arrêter de fumer, des couples au bord de la rupture, des individus aux envies suicidaires. Pas d’amateurisme chez lui dans un métier où n’importe qui aujourd’hui peut poser sa plaque de psychothérapeute. Michel Cardon se réjouit d’un projet de loi du gouvernement qui va exiger des psychothérapeutes une connaissance approfondie de la psychopathologie. C’est son cas. Lui, « le gosse d’ouvrier », a vécu la psychopathologie de près. À 16 ans, il arrête les études et devient infirmier à l’hôpital psychiatrique de Saint-Venant. Au milieu des années 80, il crée les premiers groupes de parole autour de l’alcoolisme dans le Pas-de-Calais. Il en fera le thème d’un mémoire de recherche. Car Michel a décidé de reprendre ses études. Il intègre l’école des cadres hospitaliers, l’unité alcoologie de Saint-Omer puis l’hôpital de Lillers et accumule aujourd’hui trente-cinq ans d’expérience en psychopathologie. Il n’a qu’un regret : n’avoir pas fait médecine pour devenir médecin psychiatre. « Venir en aide aux autres » Michel Cardon est un homme profondément engagé et humain. Son métier c’est de « venir en aide aux autres, dans un monde où on ne sait plus écouter et où surtout on ne se dit plus les choses ». Il est donc l’un des rares à ne pas imposer de limite de temps à l’entretien, « si c’est important, il faut continuer » et facture 35 euros la séance contre 60 en moyenne dans la profession. « En une ou deux séances, les gens vont généralement beaucoup mieux. Ils reprennent confiance même si je conseille une piqûre de rappel ». Par certains de ses propos, on pense au « développement personnel » très à la mode ou au « coaching » finalement assez proche de l’aide psychologique. Michel donne beaucoup. Il ne reçoit que trois, quatre personnes par jour pour « être totalement à l’écoute ». En sortant de chez lui, on se sent léger, aurait-on reçu une PNL sans le savoir ? Benjamin Zehnder Michel Cardon 590, rue de la Brasserie 62350 Busnes Tél. 03 21 61 03 59 ou 06 62 11 57 92 Patois Robe Robert Da Costa « i pal’ miu ! » hésite une petite seconde à la fin de l’entrevue et lance enfin : « La seule chose qu’il faut dire à mon sujet c’est que… j’aime les gens ! » Nous dirions même plus : Robert i’a ker ches gins. Il aime les faire rire, les émouvoir de temps en temps et surtout les ramener en terre connue : celle de la langue maternelle, le patois. R OBERT « Bienvenue chez les Ch’tis c’est bien beau, affirme Robert mais c’est trop vite oublier tous ceux qui défendent notre parler depuis des années et des années, les Guy Dubois, Bertrand Cocq, Pierre Delannoy… » Robert n’a jamais baguenaudé avec le patois. C’est du sérieux… pour s’amuser. Depuis toudis. Robert Da Costa est né à Isbergues le 16 juillet 1928, dans les grands corons de l’usine. Pendant que le jeune garçon « juot aux quénèques avec ses camarates en parlant patois », Prudencio le père peaufinait son français. Il était d’origine portugaise, resté en France après la Grande Guerre. À quatorze ans, Robert entre à l’usine d’Isbergues, forcément. D’abord « petite main » qui fait les commissions, il va gravir un à un les échelons pour finir chef d’atelier. Oui Robert a toujours aimé les gens ; il les a défendus quand il faisait du syndicalisme ; il les a passionnés en tant que dirigeant du club local de football ; ils les a séduits en tant qu’ac- teur. À la fin des années 1970, le métallo isberguois parcourt les scènes de long en large avec le Théâtre culturel de l’Artois, troupe créée par Jean-Pierre Torchy. « Nous avons joué Feydeau, Molière dans toute la région mais aussi dans le sud de la France. Des souvenirs très intenses. » En 1983, juste avant de prendre sa retraite, Robert Da Costa se souvenant sans doute des quénèques des grands corons crée un « atelier patoisant » au sein de la maison des jeunes d’Isbergues. Son idée est de faire une « intrusion » dans les écoles, d’organiser des veillées avec les anciens, « et nous avons été rattrapés par le théâtre ! » En effet, Robert Da Costa a écrit en 1984 Jules et Aglaë, une pièce qui a « tellement bien marché ». Une écriture savoureuse, des dialogues qui sentent le vécu à plein nez, servis par des acteurs amateurs parfaitement à l’aise avec le patois. Suivent Que des jus puis Divertichmint in patois. Nouveau rebondissement quand Robert est élu président du district Artois de football en 1990. Réunions, représentations, réunions… : l’Isberguois « n’arrivait plus à suivre » et se décide à mettre le patois sur la touche. Il ne le remet en jeu qu’en 2002, libéré des obligations sportives. L’Atelier revit ! « De 2004 à 207, nous avons joué en moyenne deux fois par mois ! » La troupe refuse moult contrats parce que comédiens et comédiennes vont et viennent. Mais l’infatigable Robert « i’armet toudis deux sous dins ch’crincrin ! » Le 6 décembre prochain à Ecquedecques (Ch’Dec in patois), l’Atelier théâtre patoisant, baptisé désormais « Ches patoijeux », présentera les quatre nouvelles pièches écrites et mises en scène par Robert Da Costa : I gratte… cha li déminche, Ches vius, Pal’ miu et Que pizinques ! Du rire, quelques larmes et la preuve sur les planches que Robert aime les gens et le patois. Chr. D. Le 13 décembre à Busnes, le 19 décembre à Isbergues, le 17 janvier à Robecq. Rens. 03 21 52 93 23 12 Vimy L’Écho du Pas-de-Calais n o 95 – septembre 2008 Femmes en rupture de couple : « Renaissance » Photo M.-Pierre Griffon en cas de souffrance Geneviève Lallau : « Les femmes peuvent m’appeler n’importe quand. Je sais ce qu’elles vivent. » Lallau a une ligne de conduite dont elle ne démord pas : « Dans la vie quand il y a une difficulté, il ne faut pas s’isoler, il faut aller vers les autres ! » C’est le fondement même de « Renaissance », un groupe qui aide les femmes en rupture de couple. Geneviève est responsable de l’antenne de Vimy. « « Responsable », non, rétorque-t-elle modestement. Je préfère le mot « amie » ! » Tout est dit. G ENEVIÈVE Dimanche, 15 h. Comme tous les mois et demi, émotion chez Geneviève Lallau, résidence Les Peupliers à Vimy. Les his- toires se croisent, se bouleversent l’une l’autre, s’enrichissent. Comme chaque fois, un thème de réunion est prévu « mais si quelqu’un va mal, prévient Geneviève, on laisse tout tomber et on l’écoute ! » Certaines viennent depuis longtemps et ne peuvent toujours pas parler de leurs problèmes. Les plaies sont si profondes que la douleur est insupportable. D’autres ne font que passer, le temps de retrouver des forces « pour rattaquer la vie » - ce sont les mots de la responsable. En tout cas, toutes souffrent de l’échec de leur couple. Qu’elles aient subi la rupture ou qu’elles l’aient provoquée, qu’elles soient battues, maltraitées, démolies ou confiantes et combatives, elles doivent faire le deuil de leur vie passée, trouver le moyen de sortir du chagrin et bien souvent de l’impasse financière. Geneviève Lallau les aide « à se remettre debout », comme d’autres l’ont aidée, quand elle en a eu besoin. « Je suis passée par là il y a treize ans, dit-elle. Je sais ce que les femmes vivent. Je sais aussi que c’est fondamental d’avoir quelqu’un qui comprend, même à 11 h du soir. » En dehors des réunions, Geneviève se veut en effet « point d’écoute ». « Il faut appeler quand ça monte, explique-t-elle. Appeler avant de faire une bêtise ». Mouvement chrétien « Renaissance » est un mouvement chrétien. « Mais cela ne doit pas rebuter celle qui ne l’est pas ! sourit Mme Lallau. On n’est pas toujours en train de parler du bon dieu… » L’abbé Jean Guillemant est présent à chaque rencontre. « Il a fait ça toute sa vie… commente l’animatrice du groupe. On peut raconter des histoires intimes, c’est un hommes certes, mais c’est d’abord un prêtre… » Soutien psychologique, écoute, partage, encouragement, aide à retrouver le sens de la vie… l’abbé Guillemant, avec Geneviève Lallau, aide les femmes « à poser leurs misères et à repartir reboostées ». « Reboostées » et peut-être plus fortes qu’avant. « Après avoir fait tout ce travail, je relativise ! J’ai compris que derrière le malheur qui paraît parfois prendre toute la place, il y a du bonheur. Bien sûr, c’est plus facile de se mettre sur le canapé, de boire une bière et de regarder la télé, mais il faut regarder ailleurs, il faut se battre pour s’en sortir. La vie peut être si belle ! » Marie-Pierre Griffon Rens. Geneviève Lallau, 2 F résidence Les Peupliers, Vimy Tél. 03 21 59 22 51 Les Fricadelles, c’est la fête ! NON, n’insistez pas Madame, je ne vous dirai pas ce qu’il y a dans les Fricadelles ! » Gilles Franck, directeur commercial de Ryal, du Groupe « La Frite c’est la fête », est formel : Din ch'Nord, tout le monde il sait, personne il dit. Botus et mouche cousue donc sur les ingrédients de la « vedette américaine » du film de Dany Boon ! L’importateur de saucisse belge ou hollandaise à Loos-en-Gohelle, confie juste volontiers que sa vente n’a jamais aussi bien marché ! La baraque a la frite La Société Ryal qui décline son slogan « La frite c’est la fête » dans six départements, trois entrepôts et chez 1 500 clients estime que la « baraque » a de l’avenir. « Pour 4,50 euros, on mange de façon copieuse sans l’odeur désagréable de la friteuse. » Avec le pouvoir d’achat qui n’évolue pas, les habitudes de sorties qui se multiplient, ce type de restauration a la préférence des gros appétits. Et pas seulement des gros tout court si on en croit Gilles Franck. « Si la frite est bien travaillée, elle n’est pas huileuse et il en va de ce type d’aliment comme d’un autre : seul l’excès est mauvais. » À côté des frites et des fricadelles, l’entreprise de distribution de Loos-enGohelle vend aux friteries tout ce dont elles ont besoin, de l’huile à la barquette, en passant par la salade au crabe et la sauce hannibal. « Nous ne sommes pas que des vendeurs, nous Photo M.-Pierre Griffon Babouse, un des dessinateurs de presse turbulents du Pas-de-Calais, a sa propre idée sur le secret de la Fricadelle. Dans sa BD Té Vois M'n'oeul ? il met en parallèle le départ des migrants de Calais et la fabrication de la saucisse… Turbulent, on vous dit ! Toujours est-il que depuis Bienvenue chez les Ch’tis’, la vente de la saucisse de volaille (un indice) a explosé, surtout chez les clients que ne la connaissaient pas. La Société Ryal a Loos-enGohelle, qui a mis en place un formidable réseau de distribution pour l’approvisionnement des « baraques à frites » (qu’on appelait friteries avant le film), explique que toutes les kermesses de village, les foires, les portes ouvertes des entreprises du Pas-deCalais ont mis le pas dans le pas de Dany Boon. Tout le monde veut sa frite-fricadelle pour faire la fête ! Loos-en-Gohelle « Gilles Franck, à gauche : « Ryal est une centrale d’achats, une plateforme de distribution. » sommes aussi force de conseils ». Et bles… » Peut-être aussi à partir du justement, ils conseillent vivement aux moment où l’on sait garder les secrets… jeunes de s’installer. « On peut gagner même de polichinelle ! sa vie plus que correctement, souligne M.-P.G. le directeur commercial, à partir du moment où le point de vente est propre, bien placé, ouvert souvent et long- Ryal distribution, Loos-en-Gohelle temps, où les produits sont irréprocha- Tél. 03 21 13 46 00 L’Écho du Pas-de-Calais n o 95 – septembre 2008 13 Photo : Jean-Pierre Mattern © Centre Historique Minier de Lewarde Patrimoine et paysage minier Pays vert, Pays noir ONTEZ tout d’in haut de ch’terril et regardez autour de vous… Si vous pensiez encore que le pays minier était noir, vous allez réviser votre jugement. Partout, la couleur verte a repeint le panorama au point de recouvrir trois siècles d’exploitation de la houille. La faune et la flore se sont réinstallées alentours et les affaissements ont donné naissance à des espaces naturels qui ne l’étaient pas il y a vingt ans. Une excellente exposition temporaire “Pays vert/Pays noir” proposée au Centre historique minier de Lewarde permet au visiteur de poser un nouveau regard sur la région. Il permet aussi à ceux qui n’ont pas connu l’industrie régionale de décoder les traces laissées sur le paysage. M Bruay-la-Buissière, un amphithéâtre de terrils. Qui a dit que le Pas-de-Calais était plat ? la mémoire des anciens. Elle donne les clefs au public pour comprendre le paysage qui l’entoure. Cinq lieux ont été choisis. Ils sont représentatifs de l’évolution de la région. Bully-Grenay par exemple. En 1850, les deux villages d’alors ont été submergés par une vague de constructions issues de l’activité minière. Une carte montre l’évolution spectaculaire. Aujourd’hui, il n’y a plus de Lewarde : un parcours guidé d’1 h 30 qui emprunte l’itinéraire chevalement ni de carreaux de des mineurs sur leur lieu de travail, de la salle des douches jusqu’aux chantiers d’extraction du charbon. La visite fait fosse, les voies de chemin de fer halte à l’exposition Paysvert/Pays noir qui permet de mieux ont été démontées. Certaines comprendre les paysages alentours. constructions restent debout. Par un procédé alchimique, l’artiste métamorphose la flore des terrils en herbier fantastique. Ici, les Night creatures. Stephen Sack aime travailler avec les musées qui le lui rendent bien. Après le British museum de Londres, le Huis van Aluin de Gand, le Deutsches Film museum de Franckfort… le voici au Centre historique de Lewarde. À chaque fois, la même démarche : “faire sortir l’âme des choses.” LE photographe américain Stephen Sack, qui offre actuellement à Lewarde une exposition remarquable, nommée Flora magica, se promène entre l’art conceptuel et l’art scientifique, Attiré par les empreintes fossiles du carbonifère et par les plantes que l’on trouve aujourd’hui sur les terrils, il pose son regard d’artiste sur l’évolution du paysage. Captivant ! Suivant son intuition et sa méthode quasi scientifique, il a d’abord parcouru les deux mille fossiles du musée avant d’arpenter les terrils et de cueillir des fleurs. Il les a pressées, traitées, photographiées, agrandies… et a créé un herbier magique, presque fantastique. À voir jusqu’au 31 décembre. superbement restaurée. Elle est classée monument historique. L’apothéose de l’exposition Pays vert/Pays noir est une salle consacrée au terril 110, situé à Oignies justement. Elle place le visiteur au sommet du cône et lui donne à découvrir, à l’aide de vidéos, d’est en ouest, du nord au sud, un panorama fascinant. On découvre que les traces de l’activité minière disparue se mêlent à la vie qui continue et que la couleur l’emporte largement sur le noir. M.-P.G. Jusqu’au 31 décembre. Rens. 03 27 95 82 82 Internet : www.chm-lewarde.com Wallers-Arenberg : Un patrimoine remarquablement conservé Raismes : La mare à Goriaux Photos M.-P. Griffon Night creatures © Stephen Sack Stephen Sack : Flora magica Elles étaient les lieux de vie pour les ouvriers : écoles, églises, dispensaires… dont les habitants n’en connaissent pas toujours l’origine. Bruay-la-Buissière est un autre exemple fort de l’empreinte laissée par les gueules noires. La ville est aujourd’hui entourée d’un véritable amphithéâtre de terrils aux formes étonnantes : plats ou coniques; uniques ou jumeaux; chauves ou boisés, aménagés ou laissés naturels. La ville d’Oignies raconte à elle seule toute la mine du XXe siècle. L’exposition montre que les cités minières y sont toujours aussi vivantes et que la fosse 99bis, construite dans les années 30, a été Une réserve biologique domaniale. Photo M.-P. Griffon Photo M.-P. Griffon L’exposition Pays vert/Pays noir ouvre les yeux des visiteurs étrangers, des nouveaux habitants, des jeunes de la région et réveille Au lieu de tout raser, à Wallers-Arenberg, les hommes ont trouvé le moyen de conserver leur patrimoine. Classé monument historique depuis 1992, le site minier voit affluer chaque année 4 000 visiteurs. Trois chevalements, des machines d’extraction, des cités minières rénovées, un estaminet transformé en gîte, une salle des fêtes, une école ménagère, un boulodrome, une église Sainte-Barbe de 1907 aux somptueux vitraux… Le paysage de Wallers-Arenberg, aux portes du Hainaut est exceptionnel. Exceptionnellement bien conservé. Des visites guidées proposent au public de découvrir les lieux et de comprendre, sur le terrain, le travail et la vie sociale du mineur. Rens. 03 27 48 39 65 Les lieux sont aussi enthousiasmants qu’incroyables. Situé au pied d’un terril, un plan d’eau de 90 ha est né d’un colossal affaissement minier. On découvre ça et là des arbres engloutis, dont il ne reste plus que des moignons qui dépassent de la surface de l’eau. La mare à Goriaux est devenue un repère ornithologique riche de quelque deux cents espèces rares. En hiver, elle est un refuge de milliers de canards, protégés des chasseurs. Un circuit pédestre de 6,5 km a été tracé ; il invite à explorer en douceur la faune et la flore de ce petit paradis. L’Écho du Pas-de-Calais n o 95 – septembre 2008 Bernard ERNARD Sergeant commence vraiment à se demander s’il n’y a pas un rapport entre les chocs pétroliers et son parcours professionnel! Le « Monsieur Musique » de l’Arrageois a commencé à vendre guitares et autres instruments en 1973 – année du premier choc! -, salarié dans une boutique de la rue Ronville à Arras. En 1981 – juste après le 2e choc -, il crée son propre magasin, « Cadet Rousselle », rue des TroisVisages, qui deviendra BS Music, rue Méaulens, toujours à Arras. 2008 : le prix du baril se remet à flamber et Bernard prend sa retraite! Mais son successeur espère continuer à faire le plein… de clients dans le magasin. Arras B Bertrand Bialy sourit, il est le nouveau maître de BS Music et le « feeling » est très vite passé avec Bernard qui reste à ses côtés jusqu’à la fin de l’année pour une transition en douceur. Les deux hommes ont des parcours parallèles, dièses et bémols en filigrane. Bernard Sergeant, né en 1952 à BoirySainte-Rictrude, a été musicien de bal, membre d’un tas de groupes, créateur de Libertrio. Bertrand Bialy, 33 ans, Lillérois, « gratte » depuis des années, a fréquenté le Centre des musiques actuelles de Valenciennes, « fait le son » du fameux « Abattoir », écrit et composé un album, participé au groupe Treize avec Christophe Cardon… vendeur chez BS Music. Le monde est petit ? Il n’y a pas de hasard, tout simplement. « Un magasin, j’avais ça dans un coin de la tête et ça me paraissait inaccessible », explique Bertrand. Vite rassuré par Bernard, il a finalement franchi le pas et laissé tomber son job dans une société de gérance de wagons ! Chez BS Music, il prend le train en marche : « pour le moment je fais tout pareil que Bernard : instruments, partitions, vente en ligne, sonorisation ». À court terme, il développera la veille au grain UNDI 19 mai 2008, la nuit est tombée, une activité peu banale règne au centre du village. Un groupe d’hommes Arras parvient à l’aide d’échelles et de cordes à mettre • debout un peuplier coupé un peu plus tôt dans le bois de Bourlon ! Il va rester un an de long à l’endroit même où Saturnine aurait eu la tête coupée par un prétendant, au IXe siècle ou peut-être au VIIIe ? Invoquée depuis la nuit des temps pour la protection du bétail, sainte Saturnine protège aussi depuis trente ans les relations entre Sains-lès-Marquion et Neuenheerse, commune allemande où elle aurait vu le jour et qui possède la presque totalité des reliques. Pour l’anniversaire de la sainte le 20 mai dernier, quarante-huit Allemands avaient fait le déplacement ! L Tant qu’il y a de la musique Arras • Saturnine Bertrand location de pianos, dopera la communication « afin que l’on comprenne enfin du côté de Lens ou de Béthune, qu’il n’y a pas que Lille pour la musique. Arras est une autre alternative. » L’engagement financier est important et il ne suffit pas d’être musicien pour tenir la boutique : Bertrand apprend très vite au contact de Bernard, le garde-fou, il saura s’adapter. BS Music restera « généraliste, mieux multispécialiste ! » Quand les guitaristes n’ont pas de pétrole, ils ont des idées. Christian Defrance BS Music : 20, rue Méaulens à Arras. Tél. 03 21 55 32 61 Internet : www.bs-music.net Bernard Sergeant compte bien profiter de sa retraite pour « faire encore plus de musique » avec Libertrio notamment. Bertrand Bialy quant à lui ne désespère pas de sortir un deuxième album : « j’ai des chansons dans mes tiroirs ». Photo l’Écho du Pas-de-Calais & Amitié franco-allemande Sains-lès-Marquion 14 « Au départ, c’était une histoire paroissiale, explique le maire Guy de Saint-Aubert, à laquelle tenaient beaucoup mon père Jean de Saint-Aubert - qui fut aussi premier magistrat du village - et ma mère, Madeleine. » Fidèles, pèlerins allemands et français se retrouvaient régulièrement autour de Saturnine. Une présentation s’impose. La tradition la fait donc naître à Neuenheerse. Fille d’un roi de province, elle avait reçu le nom d’une sainte romaine. À douze ans, elle fit le vœu de consacrer sa vie à Dieu ; mais à vingt ans ses parents voulurent la marier à un seigneur. Elle s’enfuit, arrivant à Sains-lès-Marquion et devenant servante de ferme. Tenace, le prétendant la poursuivit et la retrouva à l’entrée du village (c’est aujourd’hui la Croix de SainteSaturnine), essuya un nouveau refus et lui coupa la tête. Il alla ensuite se noyer dans une fontaine à la sortie du village. Miracle : Saturnine se releva, prit sa tête à deux mains et alla la déposer sur l’autel de l’église. Son corps devint inerte… En cours de chemin, elle avait placé durant un instant sa tête sur une pierre - dolmen druidique ? - en guise de dernier sacrifice humain. Elle avait aussi, quand son prétendant la coursait, planté sa houlette de bergère dans le sol. Houlette qui verdit et fleurit l’année suivante ; d’où la tradition de l’arbre hissé au cœur du village. Sainte Saturnine, dont l’existence est parfois mise en doute même par des historiens catholiques, fait partie de ces saints gué- risseurs derrière lesquels sont profondément ancrés des cultes celtiques et germaniques, ceux des sources, des arbres et des pierres. Un jumelage Aujourd’hui l’histoire paroissiale cède la place à l’histoire européenne ! Une association Sainte Saturnine a été créée et en mai 2004, Bad Driburg (une communauté de dix communes dont Neuenheerse) et Sains-lesMarquion ont officialisé un partenariat. Un jumelage qui va bien au-delà des considérations mystiques, légendaires, et se traduit par des échanges entre associations, entre chasseurs, entre particuliers. « De nombreux Allemands viennent passer leurs vacances chez nous », précise Guy de SaintAubert. Partenariat très actif dans le domaine de l’éducation : le collège public de Marquion a tissé des liens avec le Gymnasium de Bad Driburg et le collège privé Saint-Joseph de Bourlon correspond avec le Gymnasium Sankt-Kaspar. Histoire de marier la tradition et la construction européenne sans avoir recours à la décapitation ! Chr. D. Si vous maîtrisez la langue allemande, vous saurez tout sur Sainte Saturnine en allant sur le site Internet : http://sankt-saturnina.de L’Écho du Pas-de-Calais n o 95 – septembre 2008 15 Saint-Laurent-Blangy L n’est pas nécessaire d’appartenir à un club pour jouer au tennis ou au squash. En revanche, pour le football et plus encore le football en salle, c’est beaucoup plus difficile. Pourtant, il y a de la demande. I Partant de ce principe Ibtissem Belkorchia, Christophe Bordat et Pierre Husson ont eu l’idée d’ouvrir une salle avec des terrains synthétiques permettant la pratique de ce qu’ils appellent (c’est un nom déposé) le footsal, dans la droite ligne du futsal inventé et très pratiqué au Brésil. Le projet imaginé en Auvergne est devenu réalité en 2006 à Villeneuve-d’Ascq où Pierre Husson a posé ses valises pour travailler comme responsable de la gamme Kipsta chez Décathlon. Le concept a rapidement séduit d’autant que d’autres disciplines comme la pétéca, le tchoukball, le sandball, le speedminton ou le volley-ball sont proposées, notamment au public féminin. Après quelques mois d’observation, nos trois associés ont décidé de développer le produit en ouvrant d’autres salles… À Saint-Polsur-Mer, il y a quatre mois, et à Saint-Laurent-Blangy tout début juillet. Stéphane Morin, le responsable du site immercurien, explique que l’Arrageois était prédisposé à accueillir un tel équipement, compte tenu de sa proximité avec Béthune et Lens, de son accessi- bilité routière et de son environnement socioculturel : les jeunes tiennent une place importante, les événements comme le Main Quare Festival ou l’Endurance Quad, ne sont pas rares. Encore fallait-il trouver le local. L’opportunité d’installations restées vacantes depuis le déménagement de la société d’électricité Monchel, était à saisir. À SaintLaurent-Blangy, « on se sent déjà comme chez nous », poursuit Stéphane Morin qui, pour l’instant, travaille avec un stagiaire et une saisonnière. « La proximité du laser game et de la base nautique, joue également en notre faveur ». Les mois d’été ont été ceux de la découverte pour le public. Ceux de l’automne devraient permettre d’accroître progressivement la fréquentation. Du particulier à l’entreprise La pratique du footsal intéresse deux publics distincts : les groupes de particuliers qui veulent s’organiser un match ou un tournoi, et le monde de l’entreprise qui, l’espace d’une journée ou d’une demi-journée, réunit ses salariés, ses clients, pour un moment de conviviliaté et de partage, sachant que des réunions de travail peuvent également être organisées. La surface des aires de jeu (il y a cinq terrains au total) et la taille des buts varient en fonction des oppositions organisées, de deux contre deux à cinq contre cinq. L’esprit qui prévaut est le fair Photo Philippe Vincent-Chaissac Footsal : du foot et du plaisir Les pelouses synthétiques des terrains de footsal sont de dernière génération. Le revêtement, très peu abrasif, est constitué d’un « tapis », une couche de billes de caoutchouc (du pneu recyclé) et d’une couche de sable. play, le beau jeu, la technique, étant entendu que le jeu dur est interdit : pas de tacles. Selon la demande, des stages vacances, des séances de baby footsal, encadrés par des éducateurs diplômés ou des joueurs professionnels, seront organisés. Le mercredi après-midi sera le moment privilégié des tournois ou rencontres « anniversaire » pour les 5-14 ans. Loin de l’esprit de compétition qui régit les championnats, le footsal mise donc sur une pratique sportive, plus ludique que physique. Ce qui n’empêche pas de transpirer. Philippe Vincent-Chaissac Footsal, Saint-Laurent-Blangy, rue P.-et-M.-Curie (proche du centre d’hébergement des pompiers). Tél. 03 21 15 66 71 Des sports à découvrir Pétéca. Proche du badminton par l'utilisation d'un volant, par sa gestuelle et par ses règles ; du volley-ball pour la hauteur du filet et de la pelote basque pour le jeu à main nue. Tchoukball. Le jeu se déroule sur un terrain de handball ou de basket entre deux équipes (jusqu’à 7 joueurs). Le but est d’envoyer le ballon dans un cadre pour qu’il y rebondisse, et touche le sol au-delà d’un demi cercle de 3 m de rayon, avant qu’un adversaire ne s’en saisisse. Sandball. C’est un handball version plage qui peut se pratiquer sur des surfaces où le ballon ne rebondit pas. Speedminton. Entre badminton, tennis et squash, sport de raquette très rapide qui se pratique avec un volant et un filet. CCI d’Artois : trois en une Pour une culture vélo à Arras L’organisation des CCI, les chambres de commerce et d’industrie, change. Celles de Lille et de Saint-Omer - Saint-Pol ont fusionné. Celles du littoral sont en pourparlers. Et celle de l’Artois verra le jour autour de trois entités existantes : Lens, Béthune et Arras. Les trois présidents concernés, Édouard Magnaval, LéonceMichel Déprez et Jean-Marc Devise l’ont officiellement annoncé début juillet. « Une grande CCI à la mesure de son poids économique sur le plan régional ». 1,350 millard d’euros de base de taxe professionnelle : ça compte et doit permettre au territoire artésien de s’exprimer. La fusion - qui n’était pas obligatoire sera effective début 2010. La nouvelle entité siégera à Arras et aura trois antennes à Béthune, Lens… et Arras, pour maintenir un service de proximité aux entreprises. Mutualiser pour prélever moins, diminuer la dépense publique, sont parmi les arguments avancés pour expliquer ce rapprochement qui permettra aussi de continuer à exister à côté de la grande sœur lilloise. Il est vrai que l’Artois, territoire économique du Pas-de-Calais, a bien des atouts à faire valoir avec ses « filières d’excellence » que sont l’agroalimentaire, la plasturgie et la logistique. Autre souhait : récupérer et intégrer le Ternois qui « bizarrement » est sous la coupe lilloise et aurait certainement intérêt à rejoindre le giron artésien. Question de cohérence territoriale. Ph. V. prix du baril de pétrole explose. La solution au problème du « pouvoir d'achat » ne se trouve pas dans la réduction de la fiscalité sur les énergies fossiles ou dans les subventions aux comportements « énergivores » mais dans un changement profond de notre mode de vie. Pour l’association Droit au vélo (Adav), le rôle des pouvoirs publics est de « faciliter la transition vers des façons d'habiter, de se déplacer, de produire, moins énergivores, afin de faire cesser à moyen terme notre dépendance aux énergies fossiles. Le vélo est emblématique de cette nécessaire transition et constitue L E une réponse directe au problème du pouvoir d'achat : remplacer la voiture par le vélo, c'est, pour un ménage, faire jusqu'à plusieurs centaines d'euros d'économies par mois ». L’Adav possède une antenne à Arras et Luc Coveliers, son responsable milite, le nez dans le guidon, depuis quatre années. « À Arras, le vélo est possible, affirme-t-il. Le potentiel du vélo est estimé à 30 % des déplacements. On en est loin. Une politique cyclable efficace ne coûte pourtant que 10 euros par an et par habitant. Elle comprend la promotion du vélo pour en améliorer son image et la réalisation d’aménagements cyclables, sûrs, rapides et confortables ». L’antenne arrageoise de l’Adav a établi une liste de près de deux cents aménagements à réaliser rapidement : principalement des bandes cyclables et des sas à peindre aux carrefours à feux, des arceaux à installer, des « double sens » cyclables à ouvrir, des passages pour cyclistes à améliorer ou à créer. Cette liste avec photos à l’appui, a été remise début juillet au maire-adjoint délégué au domaine public. Reste que créer une culture du vélo, cela ne se fait pas en un jour. En savoir + : echo62.com Rens. Adav, Maison des sociétés : 16, rue AristideBriand 62000 Arras [email protected] http://droitauvelo.org 16 Dossier L’Écho du Pas-de-Calais n o 95 – septembre 2008 sont couvreurs, tailleurs de pierre ou ébénistes… Ils ont la mémoire du geste, l’amour des matériaux naturels et maîtrisent le savoir des générations précédentes. Loin des constructeurs à la chaîne et des enseignes internationales, ils rénovent, restaurent, réhabilitent ou fabriquent. Leurs clients ont compris depuis longtemps que leur travail était durable et leurs tarifs, épatants. Ce sont les artisans de notre patrimoine. I LS Photo M.-P. Gr iffon Christophe Martiaux, « la meilleure publicité est le bouche à oreille ». Le menuisier ébéniste sculpteur de Drocourt raconte que son nom se transmet de famille en famille, d’amis en relations. Au départ ses clients lui proposent de petits travaux à réaliser, histoire de tester ses compétences; ils finissent toujours par lui confier la restauration de toute la maison, du manoir, de la gentilhommière ou l’église. « Je travaille souvent dans un cadre sublime avec des matériaux nobles, reconnaît l’ébéniste. Mais mes clients ne sont pas tous châtelains! Loin de là… » P Drocourt OUR Christophe Martiaux « De plus en plus les gens reviennent au bois, noble et chaleureux. » Menuisier ébéniste : « Laisser une trace… » s’adapter, son talent et sa grande discrétion. « Les gens ont du bien, ils n’aiment pas les bavardages… » Meubles anciens d’apothicaire avec marquetterie et plaquages, lambris de manoir refaits à l’identique dans des bois qui ont deux cents ans de sciage… Christophe Martiaux multiplie les exemples de son savoir-faire. Entre menuiseries de chapelle délabrées et autels d’église abîmés, il reconnaît que « ce n’est pas là où nous gagnons le plus notre vie mais nous laissons une trace. Cela nous apporte du plaisir… » Adhérent à la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment, la Capeb, il est détenteur du CIP patrimoine. Un label qui rassure ceux qui ne connaissent pas encore le travail de Christophe et de ses salariés : deux jeunes professionnels qu’il juge excellents mais qu’il a dû recruter en dehors de la région. Les trois hommes sont passionnés par leur métier et ravis de la nouvelle sensibilité des par- ticuliers. « On commence déjà à changer des fenêtres en PVC. Vingt ans après leur pose, certaines ne ferment plus, on ne peut pas les réparer et elles ont jauni ! Aujourd’hui, de plus en plus de gens reviennent au bois, noble et chaleureux… » Rens. 03 21 75 15 97 Olivier Lelercq, couvreur Chelers Fils de menuisier, formé à l’ébénisterie et la sculpture à SaintLuc de Tournai, Christophe Martiaux s’attache avec la même gourmandise à la fabrication d’une petite bibliothèque contemporaine sur mesure, qu’à la restauration des parquets d’un château. Il est remarqué à chaque fois pour sa facilité à Photo M.-P. Griffon « J’aime bien faire du beau » « J’ai des chantiers prévus jusque septembre 2009! » LIVIER Leclercq sourit jusqu’aux oreilles. « C’est pas mon métier, c’est ma passion ! » Couvreur, il restaure les églises et les châteaux, les chapelles et les manoirs. « Je fais beaucoup de travaux pour les particuliers et pour les monuments historiques… mais jamais de neuf ! » O Ils étaient tous couvreurs dans la famille! Le grand-père Fernand, le père Claude et l’oncle René. Ils ont tout transmis : le savoir-faire, les outils, les bouquins, la technique et l’amour du patrimoine. Olivier leclercq, 32 ans, jeune marié, est un professionnel heureux : « J’ai des chantiers prévus jusque septembre 2009! » Enfant, il ne s’est pas beaucoup posé de questions. Poursuivre la lignée familiale s’est imposé naturellement. « J’ai eu la chance de voir le beau côté de ce métier… » pose-t-il en racontant que son père restaurait déjà des châteaux. « C’était très intéressant. Je voyais le savoir-faire des anciens, leur art du métier… » Salarié pendant dix ans dans l’entreprise familiale, il a repris le flambeau pour la plus grande fierté de son père qui, bien sûr, vient le voir sur les chantiers. L’influence des adultes sur le métier des jeunes L’homme travaille le cuivre, le zinc et le plomb. « Les couvertures en plomb sont garanties 200 ans! » dit-il en riant. Il aime l’ardoise naturelle, la tuile flamande… « Je démonte, je trie tout, je repose pour garder le cachet. J’aime bien faire du beau! » Il connaît ses fournisseurs, impose ses exigences et se fait aduler de ses clients. « Quand je leur porte leur facture, ils sourient! » Pas facile, pourtant, d’affronter le froid, le vent, le soleil et surtout la pluie. « Il faut avoir une bonne carcasse! » Le travail bien fait et la bonne ambiance de l’entreprise permettent apparemment de sup- porter les intempéries… Olivier a deux ouvriers et forme toujours au moins deux apprentis. « La transmission du savoirfaire est importante! » L’homme sait l’influence que les adultes ont sur le métier des jeunes. Au centre de Formation d’apprentis d’Hesdigneul-lès-Boulogne, il a rencontré « un grand bonhomme », le professeur Claude Chery qui a su lui faire « découvrir les profondeurs du métier ». C’est à lui qu’il doit son goût pour l’ornementation et la décoration de toiture. Aujourd’hui, Olivier Leclercq a obtenu le CIP Patrimoine, est référencé bâtiment historique et son entreprise multiplie les honneurs et les prix. Rens. 03 21 03 24 37 Le salon des métiers d’art de Lens, les 17, 18 et 19 octobre Jean-Jacques Labaëre de la lustrerie du même nom à Dourges, commerçant de luminaires contemporains et restaurateur de luminaires anciens, a inventé Le salon des métiers d’art de Lens. Véritable vitrine des savoir-faire locaux, la manifestation qui se déroule salle Jean-Nohain, a compté plus de deux mille visiteurs l’an dernier et vingt-huit métiers différents sur vingt-neuf stands. Le salon donne à voir les artisans d’art, restaurateurs, créateurs du secteur, il a été aussi imaginé pour donner aux jeunes l’idée d’embrasser les vieux métiers… « Qui se spécialise aujourd’hui dans certains métiers manuels oubliés aura un bel avenir! » avance M. Labaëre… Toute la journée du 17 octobre sera réservée aux scolaires. La manifestation accueillera donc pendant trois jours des exposants du Nord - Pasde-Calais et quelques institutions illustres, parmi lesquelles Les Compagnons du devoir, Les Meilleurs ouvriers de France, et trois Restaurateurs du Louvre. Rens. CCI de Lens 03 21 69 23 23 Dossier Les artisans du patrimoine L’Écho du Pas-de-Calais n o 95 – septembre 2008 17 Textes : Marie-Pierre Griffon et Arnaud Verkindere Taillée pour E tailleur de pierre Frédéric Cassarano vient d’installer son atelier à Renty, près de Saint-Omer. C’est là désormais que cet ancien professeur d’histoire pratique son art, après avoir travaillé neuf ans au sein de l’entreprise familiale sise près de Montreuil. Ce spécialiste de la pierre blanche, qui a patiemment appris son métier auprès de maîtres confirmés, est capable de concevoir aussi bien de magnifiques objets contemporains que de restaurer des monuments anciens. Particuliers et organismes publics ne s’y sont pas trompés qui ont déjà fait appel à son talent pour prolonger la vie d’éléments du patrimoine menacés de disparition. Photo Frédéric Cassarano Lucarne de toit sur un édifice de la fin du siècle situé à Boulogne-sur-Mer. XIXe Renty Tervoux du Poitou ou SaintPierre-Aigle de l’Aisne, Massangis de l’Yonne ou calcaire gréseux du Périgord, chaque pierre a sa particularité. La couleur, la sensation au toucher, la dureté ou le poids ne sont pas les mêmes. « Tout dépend de ce qu’on veut en faire ! » Frédéric Cassarano aime faire connaître à son public les matériaux à partir desquels il crée ses œuvres. Le métier est plus sensuel qu’on ne le croit. « Lorsque je reçois des visiteurs dans mon atelier, lors de stages d’initiation par exemple, je suis toujours étonné du degré de méconnaissance de la pierre naturelle aujourd’hui ! Nous vivons dans un monde où elle a quasiment disparu des esprits, remplacée par des matériaux artificiels comme les résines, le béton ou la pierre reconstituée » se désole Frédéric. La puissance de feu des industriels en matière de communication aurait-elle fait une victime de plus dans le microcosme de l’artisanat d’art ? C’est vrai : qui penserait à faire réaliser sa cheminée ou ses lavabos en pierre blanche aujourd’hui ? Nous sommes pourtant si nombreux, pendant les vacances, à nous extasier devant les somptueux décors des châteaux du centre de la France, à adorer dormir dans de vieux gîtes ruraux aux murs patinés par les siècles, à caresser du bout des doigts, lors de nos randonnées champêtres, les moellons des murets centenaires limitant les anciens domaines agricoles… Et une fois rentrés dans nos cités, à l’heure de penser à l’aménagement de notre maison, nous oublions ces sensations fugaces pour nous concentrer sur ces nouveaux matériaux « révolutionnaires » que savent si bien nous vendre les médias ! « C’est pourtant loin d’être un caprice hors de prix », argumente Frédéric Cassarano. « Il faut économiser un peu, mais tout le monde peut se permettre de faire appel à un tailleur de pierre. C’est un matériau écologique, durable. L’artisan travaille sur mesure et son intervention laisse toujours une trace indélébile dans la mémoire des bâtis- seurs. » Évidemment, les propriétaires de demeures anciennes ou les collectivités soucieuses de conserver leur patrimoine se sentent plus concernés. « La restauration représente une partie importante de mon travail », souligne Frédéric. Ainsi la colonne Pèlerine de Saint-Martin-au-Laërt (XVe siècle), l’école du lieutenant Dely à Wimille (XIXe siècle) ou le portail néogothique de l’église de Bellebrune (XIXe siècle) ont-ils retrouvé récemment toute leur splendeur sous le burin du tailleur de pierre. Rens. 03 21 95 74 35 durer Photo Frédéric Cassarano L Restauration de la colonne Pèlerine de SaintMartin-au-Laërt dont l'origine remonte au XVe siècle . Capeb : le CIP Patrimoine, un gage de sérieux et de talent Malgré leurs atouts, les entreprises artisanales ont du mal à faire connaître leurs capacités à participer à la valorisation du patrimoine. On sait que les artisans disposent de peu de moyens de se faire connaître des clients, du côté des maîtres d’ouvrage et des maîtres d’œuvre, le constat est le même : ils recherchent des entreprises sans savoir où les trouver. Le CIP mention patrimoine (Certificat d’identité professionnelle), véritable curriculum vitae de l’entreprise, a été créé par la Capeb pour répondre à ce problème et aider les entreprises à faire connaître leurs compétences professionnelles. Pour obtenir le CIP Patrimoine il faut posséder la qualité d’artisan ; disposer d’au moins trois références de chantiers sur du bâti d’avant 1940, au cours des trois dernières années ; avoir validé trois modules sur les six proposés. Une commission départementale se réunit. Elle évalue l’artisan à partir de son dossier de références de chantiers ; l’attribution se fait par rapport aux critères d’une grille d’évaluation. La liste des artisans du patrimoine La liste officielle des artisans titulaires du CIP Patrimoine est disponible à la Capeb; elle est diffusée auprès des particuliers et des professionnels sur simple demande. L’artisan certifié CIP est identifié par un autocollant avec CIP Patrimoine à l’arrière de son véhicule et peut se servir du logo sur ses devis, ses cartes de visites et autres documents publicitaires. La Capeb diffuse aussi un « Guide d’orientation pour la restauration du patrimoine bâti dans le Nord - Pas-de-Calais », qui fourmille de bonnes informations. Rens. Capeb 62 - 2 rue Copernic ZI n° 1 - 62000 Arras Tél. 03 21 16 15 07 18 Identité L’Écho du Pas-de-Calais n o 95 – septembre 2008 Association Adepape 62 - Parcours de vie La grande famille de l’entraide DEPAPE ? « Ça ne dit rien à l’oreille des gens, explique Claude Antonini. Ils sont forcément plus attentifs quand on leur parle de l’Assistance publique, de la DDAS, de l’Aide sociale à l’enfance. » L’Adepape est l’association départementale d’entraide des pupilles et anciens pupilles de l’État et des personnes admises ou ayant été admises dans les services de l’Aide sociale à l’enfance du Pas-de-Calais. A Les pupilles de l'État sont des enfants privés de leur soutien naturel (abandonnés, orphelins) ; les enfants placés sont retirés à leur famille pour des raisons économiques ou sociales. Dans les deux cas, ils sont pris en charge par une collectivité. Longtemps gérés par l'Assistance publique, puis par les DDASS (Direction départementale des affaires sanitaires et sociales), leurs dossiers relèvent, depuis la décentralisation, des conseils généraux (service de l'Aide sociale à l'enfance). Enfance bouleversée. « Plus tard, c’est compliqué et souvent tabou » assure Claude Antonini, président de l’Adepape 62 depuis le mois de juin dernier… et cotisant depuis 1963 ! C’est en parlant de lui, de son propre cas, qu’il réussit à « dire des choses à l’oreille des gens ». « J’ai été déposé à l’âge de dix jours au 12, place de la Préfecture à Arras ! » C’était en janvier 1936. « Les enfants de l’Assistance, on les appelait aussi les petits Parisiens… » Lui avait vu le jour à Berck. Claude Antonini a connu une enfance et une adolescence très mouvementées : la guerre, les nourrices, le travail dans les fermes. « C’était plus facile quand on tombait dans une bonne famille. » À 18 ans, il a découvert qu’il était italien, optant pour la nationalité française avant de rejoindre l’armée et l’Algérie. Pirouette du destin en 1963 : Claude Antonini est embauché au « magasin des vêtures » de la préfecture, où il remet chaque année un trousseau, des fournitures scolaires entre autres aux pupilles. Il adhère alors à l’Adepape – héritière du Comité de patronage des anciens pupilles de l’assistance publique du Pas-de-Calais créé en 1933. « Durant quinze ans, j’ai rencontré, côtoyé, dialogué avec de nombreux enfants et ado- Claude Antonini, le nouveau président de l’Adepape 62 - Parcours de vie. lescents, qui sont devenus des adultes et des parents. » Ces parents sur lesquels compte le nouveau président de l’Adepape pour « relancer » l’association (340 membres actuellement) et amplifier les objectifs dont le prioritaire est de « venir en aide aux plus défavorisés ». L’association peut en effet aider, matériellement, moralement, financièrement, les personnes qui ont relevé de l’Aide sociale à l’enfance. Elle organise un arbre de Noël pour deux cents enfants, avec distribution de jouets ; une assemblée générale avec repas dansant. « L’écoute est également très importante », souligne Claude Antonini. Subventionnée par le conseil général, l’Adepape 62 vit aussi grâce aux cotisations, aux dons et legs, tel le legs Buisine permettant chaque année de récompenser six jeunes issus de l’Aide sociale à l’enfance. Elle travaille en étroite collaboration avec les assistantes sociales. Pour redynamiser l’Adepape, le président sait donc qu’il faut recruter des bénévoles – anciens de la DDAS, de l’Aide sociale à l’enfance - prêts à s’in- vestir aux quatre coins du département et notamment sur la Côte d’Opale. Si les « parcours de vie » sont souvent très différents, les traumatismes et les blessures sont identiques. « Il faut toujours se souvenir de ce que l’on a été, de ce que l’on a vécu pour aider les autres », dit Claude Antonini qui, lorsque le magasin des vêtures ferma ses portes, s’occupa des bons d’aide médicale à la préfecture puis au conseil général. Cet homme sensible et déterminé sait que : « La plus grande souffrance est de se sentir seul, sans amour, abandonné de tous » (Mère Teresa). Christian Defrance Rens. 03 21 23 57 13 : le mardi, le jeudi et le vendredi de 8 h à 12 h et de 13 h 30 à 17 h ; le mercredi de 8 h à 12 h. Adepape 62 – Parcours de vie : 1, Rondpoint Baudimont – BP 528 – 62008 Arras cedex. Des permanences ont lieu à Bapaume le 2e mercredi du mois de 14 h à 16 h et à Auchy-lès-Hesdin le 2e jeudi du mois de 14 h à 17 h. Pas-de-Calais et mineurs étrangers À la fin du mois de juin, le conseil général du Pas-de-Calais approuvait le budget supplémentaire ; une séance qui donna l’occasion au président Dominique Dupilet d’évoquer à nouveau le coût important que représente pour les finances départementales l’accueil des mineurs étrangers isolés confiés à l’Aide sociale à l’enfance. Depuis la fin de l’année 2002, l’État s’est totalement désengagé de toute participation financière et matérielle à la prise en charge de ces mineurs dont le nombre augmente sans cesse : 326 en 2005, 627 en 2006, plus de 2 000 en 2007… Chiffre qui devrait être identique en 2008 puisque 150 enfants sont accueillis tous les mois. Dominique Dupilet a montré à l’ensemble de ses collègues le titre de recettes de 1 360 000 euros émis à l’encontre du préfet du Pas-de-Calais et correspondant aux dépenses déjà engagées cette année. Ajoutons que Dominique Dupilet a dénoncé la non-prise en compte du cas des mineurs étrangers par Brice Hortefeux, lors du pacte signé par le Conseil européen des ministres de l’immigration. Le Pas-de-Calais est particulièrement concerné par cette problématique, dans la mesure où la fermeture du centre de Sangatte n’a pas supprimé les problèmes liés à la présence de migrants souhaitant entrer au Royaume-Uni. Vécu L’Écho du Pas-de-Calais n o 95 – septembre 2008 19 Les débats populaires de Politis 62 : Quand on nous force à gaspiller… n’a pas ragé devant la cafetière électrique qui rend l’âme précocement ? Qui ne s’est pas étonné de l’usure prématurée des vêtements ? Tempêté devant l’obligation de changer sans cesse son matériel informatique ou vidéo ? Qui ne s’est pas dit qu’il était stupide d’éliminer les trains au profit des voitures ? “Le monde marche sur la tête !” entend-on. “Pas du tout !” répond le philosophe André Gorz, dans son livre “Ecologica”. Le système est théorisé, prévu et réfléchi. Il force le citoyen à gaspiller, à consommer. Consommer pour le besoin de rentabilité et de croissance économique. Sur ce thème, un débat populaire passionnant, édifiant et indispensable, a été proposé par Politis 62. C’est le premier d’un cycle de cinq. Q UI Ecologica d’André Gorz Ecologica est un ouvrage tout à fait étonnant. Il met des mots sur nos soupçons. Le philosophe y affirme que la durée de vie des produits d’aujourd’hui a été artificiellement baissée. Que le nylon est traité pour être fragilisé, que beaucoup d’appareils sont conçus pour ne pas pouvoir être réparés, que la majorité des tôles ne sont pas ou sont insuffisamment traitées contre la corrosion. Il explique que « grâce » à ces gaspillages programmés, le volume de consommation peut augmenter. Ecologica dit encore que les gens sont transformés par les stratèges publicitaires en une nouvelle espèce d’acheteurs. Des spécimens qui “n’ont pas besoin de ce qu’ils désirent et ne désirent pas ce dont ils ont besoin”. C’est la définition du consommateur vu par Edward Barnays, aux États-Unis, au début des années 20. Edward Barnays s’y connaissait en stratégie mentale ; il n’était autre que le neveu de Freud ! Au cours du débat populaire, les discussions ont ponctué les quelques passages lus du livre d’André Gorz. Chacun a nourri le débat de son expérience, de ses connaissances. Certains se sont attardés sur les dangers du « neuromarquetting ». Ils ont évoqué les images subliminales de produits de consommation toujours diffusées ici et là, et mises à l’index par le CSA (en particulier sur M6)… Les désordres environnementaux de la croissance Depuis le début des années 60, les procédés de fabrication et les consommations sont de plus en plus gourmands d’énergie. Les emballages en verre recyclables ont été remplacés par des emballages jetables, les fibres naturelles par des fibres synthétiques, les transports collectifs par les transports individuels… Pour produire la même chose, il faut deux fois plus d’énergie. Il va bien falloir, si l’on veut survivre, prendre en compte les désordres environnementaux qu’engendre la croissance! Ce jour-là, c’est de décroissance qu’il faudra parler. Cette décroissance engendre une autre économie, un autre style de vie, d’autres rapports sociaux. En leur absence, l’effondrement ne sera évité qu’à force de restrictions, rationnements, allocations autoritaires de ressources caractéristiques d’une économie de guerre… On en voit aujourd’hui les prémices. Alors que faire ? Mille propositions passionnantes ont été retenues. Parmi l’une d’elles : se revoir. Le samedi 20 sep- Cycle de débats populaires, les prochaines dates : • Critique du travail. Écologie politique : sam. 20 sept., Centre social Les Marichelles, Liévin. • Revenu social garanti. Vers la gratuité : sam. 18 oct. Culture commune, Loos-en-Gohelle. • L’idéologie sociale de la bagnole : sam. 15 nov. Centre Max-Pol-Fouchet, Méricourt. • Société de la connaissance. Logiciels libres. Sortie du capitalisme : sam. 17 janv. 2009, Culture commune, Loos-en-Gohelle. Rens. http://www.politis62.org [email protected]. Un wiki a été créé. Chacun peut y apporter sa contribution. Photo Ph. Vincent-Chaissac Politis est un hebdomadaire fondé il y a vingt ans par une équipe de journalistes réunis autour de Bernard Langlois. C’est un journal indépendant qui ne vit que par ses lecteurs. En 2006, des problèmes financiers ont menacé le titre et le lectorat s’est mobilisé pour le sauver. Depuis, des « lecteurs correspondants » sont nés ; ils organisent des débats populaires, ouverts à tous et gratuits. Lucien Petit, au sein de Politis 62 a mis en place un cycle de réunions autour du livre du philosophe André Gorz, Ecologica. La première a été proposée dans les locaux de Culture commune, la scène nationale du bassin minier. Quatre autres suivront d’Angres à Méricourt. tembre à 10 h, au centre culturel et social Les Marichelles de Liévin. Promis. Marie-Pierre Griffon Les transports collectifs ont été remplacés par la voiture. Le système individualise au maximum la consommation. La lecture de « L’idéologie sociale de la bagnole » du philosophe André Gorz est édifiante ! (disponible sur Internet). 20 Vie pratique L’Écho du Pas-de-Calais n o 95 – septembre 2008 CPHSCT santé, sécurité dans les entreprises en agriculture Pas-de-Calais compte, selon les chiffres de la MSA (Mutualité sociale agricole), 2 937 entreprises et exploitations agricoles de moins de dix salariés. Soit un total de 14 436 salariés dans ces exploitations agricoles proprement dites mais aussi dans les entreprises de travaux agricoles, de travaux forestiers, chez des paysagistes, pépiniéristes, endiviers, maraîchers… Autant d’employeurs et de salariés largement concernés par la prévention en agriculture, la sécurité, les conditions de travail ; tous invités à faire plus ample connaissance avec la CPHSCT, créée dans notre département en juin 2007. Photo Ph. Vincent-Chaissac L E encore trop rares). Elle est composée de cinq repésentants des employeurs et cinq représentants des salariés, pour quatre ans avec une alternance tous les deux ans pour la présidence. En 2008, la CPHSCT lance une campagne de sensibilisation sur le risque électrique dans les exploitations agricoles. « La commission fait des choix complémentaires aux actions de la MSA afin de ne pas faire de doublons » précise R. Cousin. Et le grand dessein pour l’année 2009 est de former aux premiers secours au moins une personne dans chaque exploitation. Une initiative d’ores et déjà soutenue par le conseil général du Pas-de-Calais. Le message de la CPHSCT du Pasde-Calais est clair. Les incendies d’origine électrique sont nombreux, les victimes aussi. Accidents dus au mauvais état des isolants, à des modifications sans contrôle, à l’utilisation d’appareils de soudure électrique… La CPHSCT souhaite diffuser largement (comme lors de Terres en fête) des conseil pratiques : disjoncteur général accessible en cas d’urgence, vérification de la qualité de la terre, disjoncteur différentiel (30 mA) par secteur, armoire électrique fermée à clé accessible uniquement aux personnes habilitées… Pour en savoir plus : www.msa.fr(rubrique santé, sécurité au travail) Les incendies d’origine électrique sont surtout dus au mauvais état des isolants. D’siré et la minute de jardinage Bulbes et engrais verts - Fin septembre début octobre, vous allez commencer la plantation des plantes à bulbe. Pour les protéger de la gourmandise des campagnols, associez vos bulbes aux narcisses. Le narcisse est un répulsif efficace contre les rongeurs. L’association tulipes-narcisses donne deux floraisons décalées. - Après les pommes de terre et les tomates on sème les engrais verts. Un engrais vert est une plante semée et enfouie au même endroit pour améliorer la fertilité. Outre la moutarde blanche (crucifère), on utilise le trèfle blanc, la vesce, la féverole, le lupin (légumineuses), le seigle et l’avoine (céréales), le sarrasin (graminée) et la phacélie. On sème les graines à la volée, on laisse pousser la plante et avant sa floraison on la fauche encore « verte ». On la laisse faner sur le sol 6 à 8 jours puis on l’incorpore dans la terre où elle se décompose. Les engrais verts sont un couvresol. Ils bloquent la poussée des « mauvaises herbes ». Leurs racines structurent le sol. Derrière un engrais vert on ne sème jamais une culture de la même famille. … Partie du Touquet, cette pomme de terre court le monde Une sacrée ratte 2008 est l’année internationale de la pomme de terre. Pour la ratte du Touquet, la pomme de terre préférée des grands chefs, c’est le moment où jamais de refaire saliver. « De forme allongée, et légèrement incurvée, d’un jaune franc, d’une merveilleuse tenue à la cuisson, sa chair ferme révèle un nuancier délicat porté par un petit goût de chataîgne ». La ratte du Touquet s’adapte parfaitement à des préparations étrangères voire exotiques mais elle ne dédaigne pas son terroir d’origine. Deux cuisiniers de la région, Alexandre Gauthier, de La Grenouillère et Christian Germain, du Château de Montreuil, ont d’ailleurs imaginé deux recettes qui valorisent particulièrement bien ce délicieux tubercule cultivé par une quinzaine de producteurs sur une bande côtière entre Calais et l’embouchure de la Seine : Salade de ratte du Touquet et sa glace à l’ail et Ratte du Touquet entre terre et mer d’Opale. Pour découvrir ces recettes, et quelques autres, rendez-vous sur www.larattedutouquet.com (livret de 10 recettes à télécharger). La visite sur ce site internet vous permettra également de participer à un jeu concours sur le thème La ratte du Touquet s’invite dans les cuisines du monde. Photo J. Pouille La CPHSCT, Commission paritaire d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail, permet aux entreprises de l’agriculture de moins de dix salariés de bénéficier d’une instance d’échange, de concertation et de réflexion, entre partenaires sociaux sur les questions de santé et de sécurité au travail. « Une structure qui fonctionne, elle est très active », explique Richard Cousin, représentant de la MSA au sein de cette CPHSCT. La Mutualité sociale agricole est d’ailleurs à l’origine de la renaissance d’une telle structure dans le Pasde-Calais (il y a en France à l’heure actuelle 36 CPHSCT : efficaces mais L’électricité : il faut toujours s’en méfier ! Vie pratique Photo Arnaud Verkindere L’Écho du Pas-de-Calais n o 95 – septembre 2008 La fête à la ferme n’est pas toujours nécessaire d’aller chercher bien loin des idées originales pour fêter l’anniversaire de nos chers petits! Soutenues par la chambre d’agriculture du Pasde-Calais, treize agricultrices déjà engagées dans des activités d’accueil d’enfants I L ont décidé depuis cette année d’élargir leurs prestations par l’organisation d’anniversaires à la ferme. Encore modeste, leur réseau couvre une grande partie du département, de la vallée de l’Authie à la région d’Arras, si bien qu’il se trouve forcément une de ces fermes pas loin de chez vous. « Apprendre à traiter les animaux avec respect » À Fouquières-lès-Béthune, Catherine Vandenbussche fait partie de ces femmes déjà membres du réseau de fermes pédagogiques Le Savoir Vert, habituée à recevoir chez elle des groupes scolaires, des IME ou des centres de loisirs pour des journées de découverte des ani- maux et des arbres centenaires de sa ferme. Cette ancienne enseignante d’espagnol, passionnée de chevaux est animatrice depuis cinq ans. « Pour les fêtes, j’ai repris quelques idées de jeux et de visites de mes animations scolaires », explique Catherine. « Tout commence par l’arrivée de l’enfant hôte, peu avant celle des autres. C’est lui qui accueille ses copains. Ensuite je commence un jeu qui leur permet de découvrir les animaux de la ferme, d’abord en photo. Au cours de l’aprèsmidi, chaque enfant va apprendre à devenir l’ami d’un animal. » Comment cela? En se demandant par exemple ce qui pourrait lui faire plaisir ! Que mange-t-il ? Où aime-t-il être caressé? Comment fait-on pour l’approcher sans lui faire peur? Qui sont ses copains, à lui ? Après ces préliminaires importants, on part en balade avec les seaux de nourriture dans le domaine de Catherine, à la rencontre de Calife et Tille, deux magnifiques chevaux de course, puis des poneys Mickey et Titus, toujours flanqués d’Eliott, le mouton noir qui ne supporte pas la solitude… Puis c’est la visite à la remuante famille de la chèvre Biscotte, ravie de pré- 21 senter aux jeunes visiteurs ses turbulents chevreaux Domino et Danette… On rit beaucoup c’est vrai, mais on apprend surtout à respecter les animaux, à se comporter de façon responsable avec eux. « Comme les enfants, les chevaux ont des caractères bien marqués, et il est facile aux gamins de se comparer à eux : un cheval aussi a ses aliments préférés, des copains, des affinités plus ou moins prononcées avec les autres animaux. Ça leur parle ! » sourit Catherine. Et la fête alors, c’est quand ? « Évidemment, ensuite on passe au goûter d’anniversaire. » C’est l’occasion pour les petits de déguster un délicieux gâteau au yaourt, copieusement arrosé de jus de pomme. « Ça reste simple mais ce sont toujours des produits fermiers. » La mine réjouie des loupiots venus passer quelques heures ici révèle qu’avec certains enfants les plaisirs simples de la ferme valent autant que les cadeaux les plus sophistiqués. Arnaud Verkindere Rens. Chambre d’agriculture du Pas-de-Calais Tél. 03 21 60 57 79 www.pdc.chambagri.fr 22 Sports L’Écho du Pas-de-Calais n o 95 – septembre 2008 Les moments forts de l’été L’été tire à sa fin. Le moment de revenir sur quelques résultats sportifs intéressant notre Pasde-Calais. En cyclisme, l’on attendait mieux de John Gadret (AG2R) qui a quitté le Tour de France lors de la 7e étape. Une déception pour le Bruaysien qui était souffrant. Mais il revient en forme puisqu’il a remporté la 4e étape du Tour de l’Ain. Légitimement déçu de ne pas avoir été retenu pour disputer les Jeux olympiques, le pilote de BMX calaisien Thomas Hamon a néanmoins terminé très fort sa saison en remportant les titres nationaux en élites 20 pouces et cruiser, à Clairoix (près de Compiègne). En tennis saluons la belle performance de Pauline Parmentier, originaire de Cucq, qui a remporté le deuxième titre de sa carrière à Bad Gastein (Autriche). En rink hockey, Nicolas Guillen (gardien), Nicolas Guilbert, Josselin Laborde et Guirec Nicolas Guilbert a inscrit deux Henry, joueurs du SCRA, ont été retenus en buts lors des championnats équipe de France par Fabien Savreux, pour dis- d'Europe de rink hockey. puter les championnats d’Europe à Oviedo (Espagne). Les tricolores ont pris la 4e place de la compétition remportée par l’Espagne qui a battu le Portugal en finale (1-0). Au Canada, ce sont les équipes de France de kayak polo qui se sont illustrées lors des championnats du monde. Quatre athlètes issus du club de canoë-kayak de Saint-Omer étaient présents. Romain Morel dont c'était la première participation avec l’équipe masculine moins de 21 ans, est vice-champion du monde. L'équipe féminine où l’on retrouvait trois Audomaroises Virginie Brackez, François Gaëlle, et Isabelle Boulnois en tant qu'entraîneur adjoint, emporte la médaille de bronze. Soulignons que l'équipe féminine de kayak polo de Saint-Omer avait remporté quelques jours plus tôt le tournoi des As, ce qui lui vaudra de disputer la coupe d'Europe des clubs qui se déroulera à Bologne (Italie) les 27 et 28 septembre. Agenda : foot, cyclisme, trail et golf xcepté en football, les principaux championnats ne reprendront que fin septembre, début octobre (lire le calendrier ci-dessous). Mais d’ici là, il y a quelques événements à ne pas manquer. Tout d’abord un France-Malte espoir de football à Boulogne, ce vendredi 5 septembre, 18 h 30, comptant pour les éliminatoires du championnat d’Europe 2009. Dimanche 14 septembre, aura lieu le trail de la Côte d’Opale. Trois distances au programme : 54, 33 et 10 km. 1300 cou- E reurs étaient déjà engagés mi-août avec parmi eux 11 des 20 meilleurs trailers français. Le Grand prix cycliste d’Isbergues se disputera le dimanche 21 septembre. Suivra, à compter du jeudi 25 septembre, jusqu’au dimanche 28, la 10e édition de l'Open de France féminin de golf qui se déroulera à Arras. L’anglaise Linda Wessberg l’avait emporté l’an dernier. Enfin n’oublions pas les 4 et 5 octobre, le rallye automobile du Touquet, comptant pour le championnat de France. •••• Reprise des championnats •••• En basket-ball, Arras et Calais joueront en ligue féminine. Hasard du calendrier, les Calaisiennes débuteront (le 28 septembre) le championnat dans la salle de l’Union du Hainaut, club issu de la fusion de ceux de Saint-Amand et Valenciennes qui a permis au Cob de rester parmi l’élite. Pour leur part, les Arrageoises recevront Challes-les-Eaux. Le Portel en Pro B masculine jouera son premier match le 26 septembre contre Nantes. En volley-ball, l’on suivra avec attention, Calais en Pro A féminine (début le 11 octobre contre La Rochette) et Harnes, en Pro B masculine (4 octobre contre Avignon). En hockey-sur-gazon, Le Touquet débutera à l’extérieur à Lyon, le 21 septembre. Enfin en rink hockey, Saint-Omer reçoit Noisy-le-Grand le 4 octobre. 9 aux Jeux Au total, ils sont huit du Pas-de-Calais, à avoir participé aux Jeux olympiques. Nordine Oubaali, le boxeur formé à HéninBeaumont, a été éliminé au stade des 8e de finale par le champion du monde. Lise Legrand, la lutteuse de Boulogne-Ambleteuse a remporté deux combats mais a échoué dans sa quête d’une médaille de bronze après celle acquise à Athènes. Pauline Parmentier, originaire de Cucq, a été sortie dès le premier tour du tournoi de tennis. Mickaël Bourgain, le natif de Boulogne-sur-Mer, souvent oublié, a remporté une médaille de bronze et une d’argent en cyclisme sur piste (vitesse individuelle et par équipe). À l’heure où nous écrivons ces lignes Marie Delattre, la kayakiste de Saint-Laurent-Blangy; Matthieu Goubel et William Tchamba, les céistes de Boulogne; et Romain Barras, le décathlonien de Calais, étaient toujours en compétition. Pour le neuvième larron, Antoine Pérel (lire ci-dessous) l’aventure ne fait que commencer, avec les Jeux paralympiques. Retrouvez leurs résultats sur echo62.com Les grands du Pas-de-Calais Antoine Pérel Discipline : athlétisme handisport Né le 9 avril 1986 à Béthune Domicilié à Saint-Omer Profession : voudrait être éducateur Club actuel : Villeneuve-d’Ascq, membre de l’équipe de France paralympique 14 août dernier, Antoine Pérel est devant son téléviseur et commence à réaliser. Lui aussi va participer aux Jeux et foulera la piste du «nid» comme le décathlonien Romain Barras quelques jours avant lui. Spécialiste du saut en longueur, l’athlète villeneuvois défendra également ses chances dans le pentathlon... et dans le 4 x 100 m. «Les Jeux, j’y pense tous les jours depuis un an, dit-il, mais sans me mettre la pression. Elle viendra assez tôt. Quand je serai dans l’avion». Antoine Pérel va là-bas avec un objectif : battre ses records personnels. Après arrivera ce qui doit arriver. Malvoyant (sa vision est périphérique), l’athlète goûte au plaisir qui lui est donné de participer à la plus grande compétition sportive qui soit. «C’est le summum» dit-il. Cet ancien footballeur qui a débuté à Haverskerque d’où la famille est originaire, et qui a porté le maillot d’Hazebrouck, s’est tourné vers l’athlétisme lorsque la maladie s’est faite plus présente... Première licence à Saint-Venant, passage par Arques, le voici maintenant à Villeneuve-d’Ascq où il a trouvé des structures adaptées. Chaque entraînement est l’occasion d’un déplacement en train et métro. L’après-midi y passe mais qu’importe, les résultats sont là. Champion du monde des jeunes en longueur, il a de nouveau connu les joies de l’équipe de France en 2005 pour les championnats du monde aux Pays-Bas (8e au pentathlon et à la longueur) et a réalisé facilement les minima pour les Jeux. Un bon résultat lui permettrait, peut-être, de s’ouvrir les portes d’un travail stable. Ce serait une belle victoire. Septembre 2008 Sports L’Écho du Pas-de-Calais n o 95 – septembre 2008 23 Textes et photos : Philippe Vincent-Chaissac Québec - Saint-Malo : la découverte d’abord, le sport ensuite tion, choc dans la quille… Et le bouquet final avec le safran cassé, environ 10 jours avant l’arrivée. Dans ces conditions rejoindre la cité des corsaires relève déjà du miracle. Et que cette dernière journée en mer a paru longue, avec un vent capricieux et des courants contraires qui repoussaient continuellement le moment de l’arrivée. Les dernières heures de course, dans la nuit étoilée (ce qui n’était pas arrivé depuis le départ de Québec) ont été plus agréables, mais Après quelques heures passées au mouillage devant Pierre-Yves Chatelin doit Dinard, Pierre-Yves Chatelin a retrouvé les amis sur encore patienter jusqu’au les pontons du bassin Vauban. matin, au mouillage devant Dinard, pour rentrer au port et poser le pied sur les pontons où l’équiEUL, dans la nuit noire, avec pour page est attendu par les familles, les amis uniques témoins, les juges et les et quelques-uns des « potes » de la Class occupants du bateau sécurité, 40 toujours là pour accueillir l’un des Destination Calais franchit la ligne leurs. Un moment émouvant à vivre. d’arrivée de la Québec – Saint-Malo. S Il est un peu moins de quatre heures du matin, lorsque les voiles du bateau apparaissent à la lueur d’une torche. PierreYves Chatelin et son équipage en terminent ainsi avec une course qui n’a pas été une partie de plaisir : options météo défavorables, problèmes techniques à répéti- Même si le résultat sportif n’est pas à la hauteur des espérances, l’aventure humaine reste intacte et les souvenirs affluent… Parti de La Rochelle le 1er mai, pour une L’équipe du mois Canoë-kayak ) ) )) Aventure humaine avant tout ))) ) septembre 2008 Adrien Bart (canoë, championnat d’Europe junior), Émilie Pecqueur (kayak, coupe du monde de marathon), Mathieu Beugnet (canoë, coupe du monde de marathon, remplaçant aux J.O.), Julie Rackelboom (kayak biplace, coupe du monde de marathon), Romain Beugnet (canoë, championnat d’Europe junior), Pierre Simart (kayak, championnat d’Europe junior), Gwendoline Morel (kayak biplace, coupe du monde de marathon), Pierrick Bayle (kayak, championnat d’Europe junior), Marie Delattre (championnat d’Europe, coupe du monde et Jeux olympiques) et Pierre Simart (championnat d’Europe espoir). Au total, dix Immercuriens (dans l’ordre sur la photo ci-dessous) auront donc porté le maillot des équipes de France en 2008. Du jamais vu à Saint-LaurentBlangy où la politique menée en faveur du haut niveau porte ses fruits. Cela est évidemment très visible aussi sur le plan national avec des résultats exceptionnels. Les membres du club étaient rentrés des championnats de France de fond et équipage, avec vingt médailles dont dix en or, ce qui était déjà un record. Mi-juillet, pour les championnats de France vitesse, ce sont douze médailles d’or, quatre d’argent et trois de bronze qui ont été remportées. SaintLaurent-Blangy est donc plus que jamais le meilleur club de France. ASL Saint-Laurent Blangy Dix internationaux en 2008 Grande traversée, en rallye, en même temps que 50 autres bateaux et devant 80 000 personnes, Destination Calais est arrivé à Québec le 24 juin. Escales aux Açores, à Saint-Pierre-etMiquelon, à Gaspé, c’était le temps de la découverte en compagnie des équipiers qui l’accompagnaient. « Nous avons toujours été accueillis comme des rois, par des gens qui savaient d’où nous venions et ce que nous faisions là ». Pour PierreYves Chatelin, la course n’était qu’un prétexte pour découvrir des endroits qu’il ne connaissait pas et pour assister aux cérémonies du 400e anniversaire de la création de Québec. De ce point de vue, l’objectif est largement atteint. prochaine grande course dont il prendra le départ. Il aimerait bien refaire une Route du Rhum. Celle de 2010. Plus d’infos et de photos sur echo62.com Le Rhum en 2010 « La course, elle, ne s’est pas passée comme je l’imaginais », poursuit-il. Lui, le solitaire, pensait que d’avoir quatre skippers à bord était la bonne solution. Ça n’a pas été vraiment le cas. Se connaître à terre est une chose, et naviguer ensemble en est une autre. « Ça tient peut-être à moi, mais je n’ai pas encore trouver la bonne alchimie ». L’homme n’en reste pas moins heureux de ce qu’il a vécu, heureux aussi d’apprendre qu’à terre, à Calais et ailleurs, des gens ont suivi son périple. Alors déjà, il pense à la Jeudi 7 août, il est un peu moins de quatre heures du matin, lorsque les voiles du bateau apparaissent. Destination Calais en finit avec la Québec - Saint-Malo dont le départ a été donné le 20 juillet. 24 Arts&spectacles L’Écho du Pas-de-Calais n o 95 – septembre 2008 Béthune Claude Lévêque, plasticien, aime travailler dans des lieux où il peut établir un dialogue. Il crée ses œuvres dans un appartement, un lieu public, un site industriel, un vieux cinéma porno, une ancienne Banque de France… le pape de l’art contemporain au Lab-Labanque L est si connu, ses œuvres sont si puissantes, et son parcours si sensible que certains l’appellent le pape de l’art contemporain. C’est un des artistes français les plus importants aujourd’hui. Le plasticien Claude Lévêque est invité jusqu’au 31 janvier 2009, au Lab-Labanque, le centre de production et de diffusion en arts visuels de Béthune. L’homme exposera sa « Rumeur des batailles » pendant quatre mois dans la capitale de l’art contemporain du Pas-de-Calais. Puis il embarquera pour la biennale de Venise, où il a été choisi pour représenter le pavillon français… I « objets » sont installés dans le centre d’art, de la salle des archives à la salle des coffres… Un ring doré, réalisé à petite échelle, éclairé violemment en douche, attend le public; les gradins sont vides. Le spectateur assiste à un spectacle sans spectateurs… Dans la caisse auxiliaire (la serre), un massacre (bois de cerf) suspendu, tourne dans des flashes sonores qui figurent un tonnerre d’orage… L’élégant bureau du directeur, lieu de pouvoir, lieu ostentatoire, accueille un stroboscope et un ventilateur ; les flashes et les courants d’air y marquent la violence feutrée… La salle des compensations, elle, ornée de Comme tous les artistes programmés au Lab-Labanque, Claude Lévêque privilégie le travail in situ. L’homme aime les lieux hors-norme, en dehors du cadre des galeries : les espaces publics, les appartements, les zones industrielles… Évidemment, l’ancienne Banque de France, avec ses comptoirs, ses coffres et sa mémoire, l’a surpris, l’a séduit. Il a décidé d’y créer « La Rumeur des batailles » en poursuivant ainsi le thème qui l’impressionne : la violence. Il traite ici de ce qu’on entend au loin : les combats qui se déchaînent. On les devine forts et violents mais on ne les voit pas. Après le bruit, il ne reste que les objets… Ces drapeaux français, retentit de musique militaire enregistrée avec la complicité de l’excellente batterie-fanfare de Bruay-laBuissière. C’est que Claude Lévêque aime dialoguer avec les acteurs du territoire sur lequel il travaille! La salle des coffres est peut-être la plus spectaculaire. L’artiste y installe de manière incongrue, trois pneus de camion de chantier. Voilà qui arrache, déchire l’ordre établi… À chaque fois, dans chaque pièce repensée, l’artiste raconte une petite histoire. Souvent en sons et en lumières pour faire écho à la violence du monde. Toujours en émotion, car c’est d’abord de cela qu’il s’agit! Le Lab-Labanque et le public ne devraient pas oublier l’événement. Pas plus que les travaux des deux plasticiens invités par Claude Lévêque. Sophie Dubosc - qui propose un travail difficile sur l’enfance - et Jonathan Loppin - qui s’attarde sur l’absence - ont prévu aux étages du lieu des expositions dont on n’a pas fini de parler… Marie-Pierre Griffon Exposition du 11 octobre 2008 au 31 janvier 2009. Ouvert tous les jours de 14 h à 19 h. Entrée libre. Fermeture exceptionnelle les 25 décembre 2008 et 1er janvier 2009. Rens. 03 21 63 04 70 www.larumeurdesbatailles.fr www.lab-labanque.fr Les Festives ’EST la huitième édition! On l’annonce exceptionnelle. L’Embardée, qui produit dans l’Hesdinois le festival Les Festives, est passée à la vitesse supérieure. La manifestation culturelle s’ouvre désormais à moult expressions artistiques. Elle propose cette année encore des valeurs sûres. Ivresse Tango, La Polka des Saisons, Johan Padan à la découverte des Amériques pour ne citer que ces spectacles qui ont déjà fait brûler les planches du Pas-de-Calais. Des spectacles entremêlés ici et là d’histoire d’Hesdin, de jazz et de cinéma. Voilà qui devrait apporter un peu de réjouissance à la rentrée. Comédie : Johan Padan à la découverte des Amériques de Dario Fo mis en scène et interprété par Laurent Cappe, le 24 sept. Photo Nicolas Perrier C année redouble d’intensité. La présentation de l’événement aura lieu le 16 septembre avec initiation au tango ; le spectacle Ivresse Tango ouvrira le festival les 17 et 18 au théâtre ; un concert Musique des Andes du groupe Yatiri clôturera l’événement le 27. Une finale qui devrait attirer du monde dans la mesure où un voyage de 11 jours L’Embardée s’attache au Pérou pour deux personnes chaque année à construire sera tiré au sort ! Quand on un festival heureux. aime, on partage ! Longtemps, la structure culturelle de l’Hesdinois a fait Jazz et rire de l’événement un rendez- Le festival se trouve cette année vous uniquement du rire. encore à cheval sur les Journées Désormais, elle y ajoute un du Patrimoine. L’occasion pour peu de musique, un peu L’Embardée de réitérer les d’arts plastiques, quelques visites spectacles de la ville. touches cinématogra- « Les personnages insolites phiques… Depuis que les d’Hesdin » seront le fil rouge des directeurs, Sylvie Moreaux 20 et 21 septembre. et Henri Carballido, sont Le jazz fait son apparition dans tombés en amour pour le la programmation. Le brillantisParaguay, Les Festives ont sime trio Portal (clarinette résonné de pas de tango et de basse, soprano, bandonéon), musique indienne. Cette Humair (batterie), Chevillon (contrebasse) devrait bouleverser la salle du Manège le 25. « C’est une chance exceptionnelle et un honneur ! » se réjouissent les organisateurs tandis qu’une soirée courtsmétrages de production régionale animera le 26 septembre. L’ h u m o u r Exceptionnel concert de jazz le 25 sept. Le célèbre trio garde la part Portal, Humair, Chevillon (notre photo) s’arrête à Hesdin b e l l e . Tr o i s entre deux capitales. spectacles délicieux plairont à ceux qui appré- des Amériques de Dario Fo, par cient les soirées hilarantes : Que le talentueux Laurent Cappe du du bonheur de et par l’excellent Rollmops théâtre, le 24. Angel Ramos Sanchez le 19 ; La Les amateurs en rient déjà ! M.-P. G. Polka des Saisons de et par les réjouissants Gilles Defacque et Alain D’Haeyer du Prato le 23 ; Rens. 03 21 81 53 48 Johan Padan à la découverte www.embardee.fr Photos DR jazz, tango, polka et compagnies Hesdinois Photos : Aline Boudet, Léo Carbonnier, KBB, Aline Boudet et Léo Carbonnier Claude Lévêque, Levêque, Arts&spectacles L’Écho du Pas-de-Calais n o 95 – septembre 2008 25 E me souviens, c’était un soir. Les Metalovoice tapaient sur leurs cuves et les spectateurs piétinaient la terre battue. Une terre noire gaillette. L’association Culture commune avait invité la population à une découverte du carreau de Fosse 11/19 à Loos-en-Gohelle, affirmant que bientôt, elle se poserait définitivement sur ce morceau de charbon. C’était fascinant et improbable. Aujourd'hui, dix ans plus tard, non seulement le lieu est devenu un site remarquable et original de création culturelle dont le renom dépasse les frontières nationales, mais l’association qui l’anime s’est transformée en une scène nationale d’exception. à 10ans J ! e u q i r la Fab quelles émotions ! Certains spectacles donnés sur le site - ou en dehors du site ces dix dernières années sont imprimés dans la chair du public. 501 Blues de la Cie Viesavies; le chantier Texte/Image/Corps proposé par Guy Alloucherie; les Master classes de MarieClaude Pietragalla… Base 11/19 de la Cie HVDZ; les chères folies de Z’arts’Up! ; Les enthousiasmants Rendez-vous Cavaliers et ceux de la Fête de la Chartreuse de Gosnay… Dix ans de rires et de frissons, de troubles, de saisissements et d’agitations. Dix ans, surtout à ne cesser de grandir dans la tête. Bal pour le bel anniversaire Culture commune. La scène nationale a eu des artistes associés, des artistes compagnons, a toujours invité les uns et les autres à œuvrer dans les cités, dans les communes alentours. Grâce aux centaines de rendez-vous proposés au public, la structure a changé la représentation de l’art et de la culture. La création d’un spectacle apparaît désormais comme un véritable travail. La notion de labeur est apparue. Le nom « Fabrique théâtrale » n’a pas été choisi par hasard. Chantal Lamarre, directrice de la structure, le répète à l’envi : « Nous fabriquons du lien, de la relation de l’œuvre, du spectacle, du sens, du monde rêvé de demain… » Elle dit aussi que cette Fabrique est un lieu de possibles. « J’ai trop entendu, ici, dans le bassin minier, la formule « ce n’est pas possible » ! Nous devons lutter en permanence contre tous les déterminismes et les idées reçues. » Poser le pied à la Fabrique théâtrale, c’est aussi rencontrer son voisin, faire la connaissance de l’amie de la voisine et du copain du cousin. Mélange de population pour un mélange d’émotions. Et Pour ouvrir la saison de ce bel anniversaire, Culture commune - Scène nationale a imaginé de donner un bal et a confié la création de l’événement à Nathalie Cornille, qui est devenue artiste compagnon. La chorégraphe promet un solo de quelques minutes avant d’emmener le public dans l’aventure. Une aventure exceptionnelle, maligne, actuelle, collective… à laquelle tout le monde est invité. « Ce sera simple à réaliser et spectaculaire à l’œil… explique l’artiste. Je l’ai déjà vécu… Les gens sont déroutés quelques secondes mais très vite ils participent au bal, facilement… » La fête sera remarquable et chaleureuse, à l’image des dix années passées et, bien sûr de celles qui se profilent. Marie-Pierre Griffon « Rêve général prend le relais de Jours de fête. Il inaugure une nouvelle aventure. Il est un intitulé pour faire rêver le plus grand nombre… » On croit volontiers les promesses. Le Channel a l’habitude d’emmener son public dans les plus belles galaxies ! Cinq jours sont donc programmés, au début de l’automne. Cinq Pour sa 1re édition, Rêve général se déroule du mercredi 8 au dimanche 12 octobre. Royal de Luxe (entre autres) sera de retour. jours heureux de manifestation artistique, festive et popuES spectateurs amoureux du Channel étaient tristes. Les célèbres et traditionnels « Jours de fête » avaient remballé leurs flonflons, géants de laire pour « infuser la ville et les habitants ». Au programme, des artistes luxe et cotillons. « Il fallait casser les habitudes, avait précisé Francis connus, d’autres qui méritent la notoPeduzzi, directeur de la Scène nationale de Calais, refuser de s’installer dans riété : 2 rien merci, Pierre Bastien, le confort de la routine… » D’aucuns pensaient que ce type de train-train-là Sébastien Barrier, Compagnie des aurait pourtant bien fait leur quotidien… mais bon, ils n’avaient rien répondu. Heureusement, l’homme du Channel avait rassuré : la manifestation hommes, Anne Conti, Daniel Larrieu, D’irque et Fien, Jean Kerbrat, La serait remplacée… Il suffisait d’attendre. Le « Rêve général » est né ! pendue, Le phun, Lieux publics & cie, Opéra pagaï, Théâtre de nuit, David Rolland chorégraphies, Royal de luxe par Gran Reyneta, Michel Vanden Eeckhoudt, V.O. compagnie et d’autres à venir… Les cinq jours sont promis exceptionnels. M.-P. G. Tarifs : entre 0 et 3 euros. Billetterie : 173, bd Gambetta à Calais, à partir du 20 sept. Durant la manifestation : chaque jour de 9 h 30 à 12 h et de 13 h à 21 h. Sur les lieux de spectacles, 15 mn avant chaque représentation Les réservations par courriel : [email protected] ou courrier postal ne seront traitées que le lendemain de leur réception (sans certitude, selon les places disponibles). Prise en compte dès le 23 sept. Mentionner numéro de téléphone et adresse. Au cœur de la population La Fabrique théâtrale de Culture commune est un lieu où le public arrive confiant. Il sait que le spectacle qu’il va découvrir sera de qualité, intéressant, contemporain. Parfois décalé, décalqué et c’est tant mieux. Il sait qu’il verra un acte artistique qui traite des problèmes qui le concernent et qui lui poseront des questions. Parfois, ce spectacle sera en construction, encore fragile. Parfois, il 10 al des l re le b a ille ouv 8 h 30. Un b . rn o C e 1 rain Nathali ptembre à tempo ra n se co , 9 x ans le e, chaleureu une détaille m e ir popula , Culture com ne saison rich U us -là Ce soir 2008/2009. s, rendez-vo n n ro o sa sais acles, créati tres… et pa n ct en spe public, renco tiques. rtis avec le e surprises a sera d semée bouclé, fini. Mais dans tous les cas, il donnera au public la possibilité d’en discuter simplement avec les artistes. Et vice versa. Placer l’artiste au cœur de la population a toujours été un des leitmotive de Le « Rêve général » du Channel et du public L En avant programme : les superbes « Édith et Régine », sam. 6 sept, 15h, marché aux puces Montigny-enGohelle. Gratuit. Rens et réservation : 03 21 142 555 www.culture-commune.asso.fr Calais Sur le site 11/19, au pied des terrils jumeaux réputés les plus hauts d’Europe, on n’a décidément jamais cessé d’aller au charbon ! Les hommes ont bataillé pour extraire la houille du ventre de la terre ; l’équipe de Culture commune se bat aujourd’hui pour arracher la population à la chape de plomb qui l’a si longtemps écrasée. Les uns et les autres ont essuyé des drames, effacé des tempêtes, mais ont toujours gardé au cœur leur pugnacité et leur amour du travail bien fait. Photo Jordi Bover elle h o G en Loos- Culture commune - Scène nationale : www.lechannel.fr 26 Arts&spectacles L’Écho du Pas-de-Calais n o 95 – septembre 2008 Reportage Jean-Yves Vincent Le Nord - Pas-de-Calais à Avignon t Ils étaien EPT compagnies de la région étaient au Off grâce à l’opération « le Nord - Pas-de-Calais en Avignon ». D’autres avaient fait le voyage en solo. Une belle aventure et aussi un gros investissement pour ces ambassadrices de la qualité artistique régionale. But du jeu : se faire connaître et rencontrer programmateurs et diffuseurs dans ce bouillonnement estival du spectacle vivant. Cette année la belle opération « Apprentis et Lycéens en Avignon » était également reconduite. S Diables d’Irlandais Cela commence par une ballade irlandaise ! Gérald Ryckeboer à la mandole, au bodhran, au violon et Christopher Graig, un diable d’Irlandais d’origine écossaise, au chant ! Réjouissant ! Les compères nous invitent à une pièce à la bonhomie ravageuse. Le texte est signé Jonathan Swift, maître ès humour noir. Morale, économie politique… mâtinées en deux langues et aux traductions éclats de rire. Les textes datés des années 1720 sont pourtant d’une surprenante actualité : « nous avons tout juste assez de religion pour nous détester mais pas assez pour nous aimer les uns les autres » ; ou encore demandant à un homme pauvre comment il vivait, il répondit : « comme un savon, toujours en diminuant ». Mise en scène de Yves Brulois. La pièce a été créée en 2007 par La Fabrique de théâtre implantée sur le territoire de Marquise et la Terre des 2 Caps dans le cadre des Semaines théâtrales du château Mollack. Complotines Lou-Ysar est Pierrot-chanteurcomédien, Benoît Urbain un peu Arlequin-musicien et la boîte à musique se met en marche, égrenant les comptines de l’enfance. Pierrot ouvre sa cape immaculée et sur cet écran apparaissent des visages ; un ancien maire, un abbé espiègle, une institutrice racontent leurs souvenirs d’enfance… Le mariage est tendre, l’artifice astucieux… Les personnages y gagnent l’éternité et lorsque l’image vidéo s’efface, d’un froissement de cape Pierrot reprend l’histoire. Le spectacle « Complotines » a été créé en résidence dans le cadre de l’action Campagne de théâtre en partenariat avec la communauté de communes du canton de Bertincourt. Compagnie Teknè, avec Benoît Urbain et Lou-Ysar, mise en scène de Thomas Gennari. Les pensées de Mlle Miss f f O l a v i t s e au f terreau des certitudes. Voilà qu’on se rappelle du temps où les arbustes poussaient pour de vrai. Du temps où on aimait. La folie n’est pas loin et les acteurs se donnent à fond. Ultime résistance d’un monde « humain » qu’on veut contraindre. Mademoiselle Miss dit des choses et par son travail la compagnie Sens Ascensionnels questionne et incite aux rencontres-débat. Mise en scène de Christophe Moyer, avec Florence Bisiaux, Henri Botte, J.-Maximilien Sobocinski. Bureau des Allogènes 2011 - le monde est - un arbuste en plastique, un bureau ! Mlle Miss est une employée modèle dans une entreprise chargée de manipuler l’opinion publique : modélisation des esprits, sondages… l’espace de pensée est réduit à sa plus simple expression. Certains dirigent, les autres fourmillent. Heureux. Mais voilà qu’un jour Mademoiselle Miss craque et passe au broyeur les opinions toutes faites. Mais voilà que les sentiments viennent souiller le « Je m’appelle Barthélémy Bongo, fils de Barthélémy l’ancien » : Rigobert Rigodon travaille au centre de tri des étrangers, appelé bureau des Allogènes ! Marié, un enfant, Rigobert a l’âme tranquille et la vie sans souci d’un fonctionnaire qui applique les textes. Jusqu’au jour où ! Entre dans le bureau Barthélémy ! Nom ? Prénom ? Nom ! Prénom ! Et le pauvre hère de répondre : « Mon nom ne se donne pas comme ça… C’est quelque chose un nom… Donne-moi ton nom, tu connaîtras le mien. Sinon, montre-moi le signe qui dit que tu mérites le don du mien sans que je sache le tien… Je suis un homme dépossédé, je viens te demander aujourd’hui si en tant qu’être humain, je peux rester chez toi ». Nous connaissons trop bien la réponse ! Immigration clandestine et mauvaise conscience occidentale… Stanislas Cotton écrit juste et les acteurs sont redoutablement au diapason de l’actualité. Une pièce indiscutable et sensible. Mise en scène de Vincent Goethals, interprétée par Baptiste Roussillon, Tadié Tuéné et Solo Gomez. Le ventre de la baleine Aimer, jusque où ? Magnifique et pauvre Aphrodite ! Déesse de l’amour certes mais aussi femme battue. La pièce montre. Simplement, durement. Valérie Dablemont apporte à son personnage une sensibilité et un engagement total qui donnent au spectateur l’envie de quitter sa chaise pour aller défendre ce petit bout de femme. Mais non, c’est du théâtre, ce n’est pas pour de vrai cet être déchiré qui, réfugié dans ses rêves, fait désormais le blocus de la vie. « Pin-pon, police secours secourt. Oui je suis une idiote, une imbécile, un souillon… Bonne à rien. Se tourne les pouces. Non mais, où est-ce qu’elle se croit celle là… Coups de poings serrés durs comme la pierre… Pin-pon, police secours secourt… » En France, huit femmes meurent chaque mois suite à des violences conjugales répétées. Présentée à Avignon, la pièce a été créée en mars 2008 à la médiathèque de Lillers. Une mise en scène de Vincent Goethals, interprétée par Valérie Dablemont, accompagnement musical de Spike Mortelecque. Les lycéens du Pas-de-Calais plébiscitent Avignon Lycée Mariette de Boulogne, Châtelet de Saint Pol-surTernoise, lycée d’Avion au festival d’Avignon…, ils étaient par établissement une vingtaine d’élèves de la seconde à la terminale, les yeux et les oreilles enthousiastes et critiques. Chaque pièce avait ses aficionados : Bashir Lazhar pour les Ternésiens accompagnés de Mme Leclerc et Benoit ; Appuntamento pour les Boulonnais encadrés par Mme Vicher et Fauvel…. Même passion pour les Avionnais accompagnés de Mme Ronger et Valin. Une opération plus pertinente que bien des cours de littérature à en juger par l’engagement des élèves, d’autant que les metteurs en scène étaient venus dans les classes et que les professeurs de français les accompagnaient pour « donner sens » à l’expérience. Arts&spectacles L’Écho du Pas-de-Calais n o 95 – septembre 2008 27 Place à la création régionale Appuntamento Rendez-vous à l’italienne finira en position du fœtus dans le ventre de sa « machine-mère », jusqu’à ce que le musicien abandonnant sa guitare vienne l’inviter à rejoindre la vie. Mise en scène et écriture : Christophe Piret, avec Marc Amyot, Benjamin Delvalle et la compagnie Théâtre de Chambre. Éclatant Cambrinus Sur scène, un musicien et une guitare électrique… Quelques accords et un drôle de personnage mâtiné de Madmax entre sur le plateau au volant d’une drôle de machine, mi-tracteur, mi-bazar de ferrailleur… Une machine qui porte le monde ou pour le moins les restes d’un monde, disons d’un « aprèsmonde ». Mais l’on pourrait aussi se trouver sur une autre planète! Un peu d’imagination que diable, c’est la clef pour entrer dans la pièce. Oublions le rationnel et laissons-nous envoûter par cet appuntamento, ce « rendez-vous » à l’italienne. Il s’agit de bien décrypter la succession des scènes d’un théâtre sans paroles (les saisons qui passent, les traces de visages sur un carreau, des bouts de choses); un théâtre muet et pourtant bavard de toutes les langues : italien, français, russe, anglais, tricotés en un curieux salmigondis… Appuntamento, on n’aime ou pas, selon que l’on se soit ou non laissé prendre au jeu. Et le héros Intro de l’article en forme parade de cirque ! Mesdames et messieurs : la Compagnie Franche Connexion avec Stéphane Titelein, Raphaël Bourdin, Stéphane Zuliani, mais encore un accordéon, une contrebasse, une pinte de bière et une sacrée bonne humeur ! En résumé, un beau et franc spectacle ! Charles Deulin en rit encore : son Cambrinus pète la joie avec toutefois sous le masque, un zeste de tristesse. On est dans un spectacle cabaret et les trois complices s’en donnent à cœur joie. On rit, on sourit, on frappe dans les mains et on chante les ingrédients de la bière. Un spectacle revigorant ! Coproduction le Rollmops Théâtre, le centre Effel de Carvin. Bashir Lazhar « Monsieur le professeur remplaçant » : un texte ciselé et un acteur-auteur que les lycéens ont adoré. En résumé : dans un collège au Québec, mais cela pourrait très bien être chez nous, arrive un profes- « Le théâtre est avant tout un service public » rappelait une enseignante en citant Jean Vilar ; une mission accomplie pour la Région et le CEMEA partenaires de ce Nord Pas-de-Calais en Avignon. seur remplaçant. Il est immigré, sans papier, avec pour bagage le deuil d’une famille. Difficile succession puisque sa collègue s’est suicidée dans sa classe. Usurpateur, on le comprend vite, mais si bon professeur que lorsqu’il propose aux élèves de travailler la violence à l’école, il transcende la vie et sème la sagesse. Il sera renvoyé bien sûr car le diplôme d’humanité n’est pas reconnu par les textes. Et s’il n’y en a qu’une, c’est Alice qu’elle se nomme, marquée à vie par ce prof si différent. Metteur en scène David Gauchard, avec Saverio Maligno, musique Samuel Dewasmes. La pièce a été créée en 2007 à HéninBeaumont. Étaient également à Avignon : Compagnie des Docks avec “Hiver” ; Le Grand Bleu avec “Fractal” ; La Licorne avec “La griffe des escargots”. 28 Agenda L’Écho du Pas-de-Calais n o 95 – septembre 2008 septem bre Pour l’Agenda de L’Écho no 96 (manifestations du 6 oct. au 5 déc.) envoyez vos infos avant le… expos, salons… Andres Les 20 et 21 sept, salle du complexe sportif Gaston-Guilbert, salon du Livre. Rencontre en campagne avec des écrivains, des professionnels du livre, des associations. S. 20, à 16 h, ouverture du salon. À 16 h 30, bibliothèque Andrieux, conférence L’humour qui fait grandir par Bruno Humbeck (auteur-chercheur). 18 h 30 inauguration sur invitation. À 20 h 30, salle des fêtes, Goûtons les mots. Tout public, entrée gratuite. D. 21, salon ouvert de 10 h à 18 h 30 avec animations. Rens. 03 21 35 28 16 Ardres S. 4 oct (14 h 30-18 h 30) et D. 5 oct (10 h-18 h 30), salle des sports de Bois-en-Ardres, salon régional de l’Artisanat d’art sur le thème Créations florales et travail du bois. Animations et ateliers tout le week-end. Arras Les 19, 20 et 21 sept, 10 h 30 19 h, Artois expo, salon de l’immobilier et de l’habitat. Les 3, 4 et 5 oct, salon Salama, salon de l’aménagement et de la décoration intérieure. Rens. 03 21 60 77 77 D. 28 sept, 10 h-18 h, salles des Orfèvres et des Tisserands (quartier de la Gare), foire aux disques et B.D. CD, vinyles, objets musicaux et bandes dessinées, d’occasion Rens. 03 21 50 99 99 D. 28 sept, cité Nature, 10 h18 h, fête de la Vigne. Vendanges des 700 pieds de vigne de cité Nature. Animation musicale, ateliers pour enfants, petite restauration. Rens. 03 21 21 59 59 - www.citenature.com 18 Rens. 03 21 83 22 63 ou en mairie Douchy-les-Mines AN 2 008 date limite Julien-Berquin, exposition nationale d’aviculture. Rens. 03 21 55 55 22 ; 03 62 90 29 83 Berck-sur-Mer Jusqu’au 31 déc 2008, musée d’Opale-Sud, rencontre du Monde homérique de Bernard Clarisse avec le naturalisme de Tattegrain et des peintres de Berck. Jusqu’au 31 déc 2008, Jacques Damville : Dans les pas de Francis Tattegrain, la maîtrise d’une expression figurative pleinement assumée. Rens. 03 21 84 07 80 Bergueneuse Les 6 et 7 sept, 10 h-19 h, au 6 rue du Mont, sculptures et jardin Quand l’art rencontre le végétal. Rens. 03 21 04 38 64. Site : www.sculpturesetjardin.com Boulogne-sur-Mer Du 20 sept au 4 oct, bibliothèque des Annonciades, rétrospective Achille Chassot. Peintures, portraits, pastels, céramiques, poteries, terres cuites, dessins, photographies, sculptures. Du mar au sam 9 h12 h et 14 h-18 h (nocturne jusqu’à 20 h le mar). Rens. 03 21 87 73 21 Jusqu’au 20 oct, châteaumusée, Trésors du Pérou, exposition autour des collections de céramiques précolombiennes, les Mochicas, société mystérieuse ayant vécu avant les Incas. Visites guidées adultes sur rés. Les visites des curieux le sam à 15 h : les 20 et 21 sept, les journées du Patrimoine. 27 sept, les Romains en terre boulonnaise. Jeune public le mer à 15 h, sur rés. 17 sept, le Pérou des Mochicas. Visite de l’expo et atelier autour d‘un jeu de questions sur les thématiques de l’exposition. Rens. 03 21 10 02 22 Auchy-lès-Hesdin Cucq Du 15 au 21 sept, médiathèque (salle des expositions), exposition généalogique Tiens, v’la min cousin par le Centre d’études généalogiques du Pays des 7 Vallées. En semaine 14 h 3019 h ; week-end 10 h-19 h. S. 6 sept, 15 h, salle Près Lenclos, exposition sur le thème de l’école et ateliers de calligraphie et d’enluminures. Site : http://asso.cegp7v.free.fr Beaumetz-lès-Loges S. 27 (9 h-19 h) et D. 28 sept (9 h-17 h), salle polyvalente Lietman Karl. Gratuit. Pique-nique à prévoir. Desvres D. 29 sept, 10 h-19 h, parc de la maison de la Faïence (au pied des silos), Le Passage présenté par le collectif Blue Note. Invités Balbach Loïc, Cazin Amélie, Mont-Bernenchon Les animations à Geotopia (rue des Écoles) : et jeu l’après-midi, dim matin • les 12 et 19 sept, l’art du compost. et après-midi. Découverte du • Les 6 et 13 sept, jardin site HQE de Geotopia d’oiseaux. (bâtiments et jardin) un ven • Les 6 et 13 sept, visites par mois. d’installations solaires. • Les ateliers pour enfants : • S. 20 sept (si météo les 10, 17, 24 sept, concours favorable), la tête dans le ciel photo. d’automne. • Les 20, 26 et 27 sept, Quel temps fait-il à Mont- Rens. et inscriptions : 03 21 61 60 06 Bernenchon ? Site : www.geotopia.fr Visites guidées de Geotopia en sept les mar Courriel : [email protected] Du 11 sept au 11 nov, galerie de l’ancienne poste, Centre régional de la photographie Nord - Pas-de-Calais, Images narratives/Narrative Images. 24 œuvres signées Paul Fusco, John Hilliard, Roni Horn, William Kentridge, Robert Rauschenberg, Sophie Ristelhueber, Ed Ruscha, Paola Salerno, Fiona Tan, James Turrell & James Welling. Du lun au ven 13 h-17 h, sam et dim et jours fériés 15 h-19 h. Rens. 03 27 43 56 50. Courriel : [email protected] Lens Du 10 au 27 sept, Galerie du Colisée, Enigma : codes secrets et cryptologie, de la Seconde Guerre mondiale à aujourd’hui par la Coupole d’Helfaut. Du 2 au 25 oct, Les Hommes du Feu, peintures de Patrice Delevoye (ancien sapeur-pompier de Paris). Du mar au ven 10 h-12 h et 15 h-18 h, sam15 h-18 h. Rens. 03 21 28 37 41 Lestrem D. 5 oct, 9 h-18 h, salle polyvalente, bourse toutes collections. Inscriptions 03 21 26 19 44 Leulinghen-Bernes Les 4 et 5 oct, 10 h-19 h, salle polyvalente, Art et matière (peinture, sculpture). Rens. 03 21 10 57 83 Lille Les 9 et 10 sept, 9 h-18 h, Lille Grand Palais, salon de la Rentrée. Recrutement jeunes diplômés, formations (initiales, alternance), vie pratique. Infos sur www.lavoixletudiant.fr Mazingarbe S. 4 oct (14 h-18 h) et D. 5 oct (10 h-18 h), salle des fêtes et salle Briquet, forum de généalogie et d’histoire locale. Présence d’associations généalogiques du Pas-de-Calais, du Nord, de la Wallonie, de la Flandre et du Kent. Des clubs d’histoire locale et régionale du Pas-de-Calais, du Nord présenteront leurs activités et assureront la promotion et la valorisation du patrimoine minier, architectural, religieux, de mémoire notamment industrielle, sociale, collective ainsi Conteurs en campagne du 19 septembre au 31 octobre Torcy. V. 19 sept, 19 h 30, le Baladin, inauguration. Scène ouverte. Radinghem. J. 25 sept, 20 h, lycée agricole, Histoires à mourir debout par Jean-Claude Desprez. Adultes et adolescents à partir de 13 ans. Helfaut, V. 26 sept, 20 h, Une nuit à la Coupole avec les guides Gigi Bigot, Michèle Buirette, Pierre Deschamps, Jean-Claude Desprez. Adultes et adolescents à partir de 13 ans. Monchy-au-Bois. S. 27 sept, 20 h 30, salle du foyer rural, Histoires à mourir debout par Jean-Claude Desprez. Adultes et adolescents à partir de 13 ans. Festubert. Ma. 30 sept, 19 h, salle des fêtes, À vos souhaits par Nathalie Leone. Familial à partir de 8 ans. Zudausques. V. 3 oct, 20 h, église de Cormette, À vos souhaits par Nathalie Leone. Familial à partir de 8 ans. Hinges. V. 3 oct, 19 h 30, salle des jeunes, Jean de l’Ours par Jean-Paul Mortagne et Anne Pannet. Familial à partir de 8 ans. Acq. S. 4 oct, 20 h, église, Qui désossa la Méduse ? par Nathalie Leone. Familial à partir de 8 ans. Cavron-Saint-Martin. S. 4 oct, 20 h 30, salle verts loisirs, Jean de l’Ours par Jean-Paul Mortagne et Anne Pannet. Familial à partir de 8 ans. Mentque-Nortbécourt. D. 5 oct, 16 h, salle de Nortbécourt, Jean de l’Ours par Jean-Paul Mortagne et Anne Pannet. Familial à partir de 8 ans. Valhuon. Ma. 7 oct, 20 h 30, salle du Rietz, contes à mille gueules, Pascal Duclermortier, Gabriel Lenoir, Benjamin Macke. Familial à partir de 8 ans. Houdain. Me. 8 oct, 20 h 30, salle polyvalente, contes à mille gueules, Pascal Duclermortier, Gabriel Lenoir, Benjamin Macke. Familial à partir de 8 ans. Neuville-Saint-Vaast. V. 10 oct, 20 h 30, salle des fêtes, El mouviau par Éric Wattiez. Familial à partir de 7 ans. Suite dans notre prochain numéro… Spectacles contes : TP 6 €;TR 3,50 € (- 18 ans, demandeurs d’emplois) Spectacle jeune public : 3,50 € (tarif unique) Abonnements 5 spectacles 24 € Inauguration – Scènes ouvertes. Gratuit (réserv. conseillée). Une nuit à la Coupole (uniquement sur réserv. )12 €. Rens. et programme complet : Les Foyers ruraux au 03 21 54 58 58 ou www.foyersruraux5962.com que les coutumes et traditions locales. À l’occasion des 20 ans du Comité historique de Mazingarbe. Rens. courriel : [email protected] Mentque-Nortbécourt Du 4 au 12 oct, salon du Livre sur le thème L’homme et la mer. Ouverture les week-ends 4, 5, 11 et 12 oct, 10h-12h et 14h-19h, et en semaine 14h-18h. Expositions, calligraphies, aquarelles, maquettes, objets, coraux, livres… S. 4, à 16h, rencontre et échange avec Mireille Ellington, présentation de l’œuvre de J. Conrad. D. 5 à 11h, inauguration. 16 h, spectacle-conte Jean de l’Ours par J.-P. Mortagne et A. Pannet du festival des Conteurs en campagne. Montreuil-sur-Mer D. 21 sept, 9 h-19 h, parc de la citadelle, les Inattendus du Marais. Bourse aux plantes, marché des produits du jardin et leurs dérivés, expositions d’art, démonstrations d’artisanat traditionnel, ateliers destinés à l’éveil aux différentes techniques de l’artisanat (poterie, sculpture sur bois ou sur pierre). Culture, artisanat et danses traditionnelles amérindiennes avec l’association L’arbre à rêves. Rens. 03 21 81 32 76. Site : http://pagesperso-orange.fr/espritvert/lesinattendusdumarais Festival Contrepoints 62 du 26 septembre au 12 octobre Auxi-le-Château. V. 26 sept, 20 h 30, église SaintMartin, Charpentier, Brossard, Grigny, Le Concert Spirituel, Hervé Niquet, Benjamin Alard. Le Touquet. D. 28 sept, 10 h, église Sainte-Jeanne d’Arc, bénédiction de l’orgue Pascal Quoirin, Olivier Latry. 15 h 30, concert d’inauguration, Olivier Latry. Béthune. D. 28 sept, 14 h, église Saint-Vaast, finale du concours Pierre-de-Manchicourt. 17 h 30, Mozart, Liszt, Messiaen, Roger Muraro. 19 h, remise des prix, Marie-Claire Alain. Saint-Omer. V. 3 oct, 20 h 30, cathédrale NotreDame, Byrd, Tournemire, Tallis Scholars, Susan Landale. S. 4 oct, 17 h, cathédrale Notre-Dame, Franck, Wesley, Messiaen, Susan Landale. Le Touquet. S. 4 oct, 20 h 30, église Sainte-Jeanne d’Arc, Haendel, Purcell, Messiaen, Ghislain Leroy, Matthieu Magnuszewski. Aire-sur-la-Lys. D. 5 oct, 17 h, collégiale SaintPierre, Britten, Fauré, Escaich, Sequenza 9.3, Catherine Simonpietri, Thierry Escaich. Tournehem-sur-la-Hem. V. 10 oct, 20 h 30, église Saint-Médard, Janequin, Monteverdi, Cabezon, Ensemble européen William Byrd, François Lombard. Nielles-lès-Ardres. S. 11 oct, 20 h 30, église SaintPierre, Monteverdi, Legrenzi, Frecobaldi, Concerto Soave, Maria-Cristina Kiehr, Jean-Marc Aymes. D. 12 oct, 15 h 30, église Saint-Pierre, Byrd, Lassus, Ghislain Leroy. 17 h 30, Desprez, Obrecht, De la Rue, Capilla Flamenca, Psalentes, Joris Verdin. Rens. 03 20 63 65 80 30 Agenda L’Écho du Pas-de-Calais n o 95 – septembre 2008 Concert orgue et chœur. Rens. 03 21 38 55 24 D. 19 oct, les chorales Titelouze et Intervalle accueillent la journée régionale d’A Cœur Joie 2008. Lestrem théâtre D. 14 sept, 9 h, randonnée équestre (35 km) accessible à tous et repas à l’arrivée. Annezin Les 27 et 28 sept, 19 h, centre sportif, arts de la rue, fête d’Artois Comm., Il Corso & The Gag Man par la Cie Pan Optikum & Elastic. Tout public. Gratuit. Arras Philippe Caubère : l’épilogue à L’Homme qui danse : Me. 1er oct, 20 h 30, théâtre à l’italienne, 1/La Ficelle. V. 3 oct, 20 h 30, 2/La mort d’Avignon. Rens. rés. 03 21 71 66 16 Site : www.theatredarras.com Béthune Suite en page 30… Saint-Omer Jusqu’au 28 sept, au Cabaret (place de la Ghière), œuvres photographiques de Jean-Louis Saelens. Ouvert en semaine (sauf mer) à 17h. Les sam et dim à 11h. Rens. 03 21 95 96 56 06 81 78 63 71 L’exposition se tient également au laboratoire Broutin-Santune à Longuenesse (aux heures d’ouverture du laboratoire). Wierre-Effroy Du 5 au 28 sept, 10 h-18 h, hôtel-restaurant la Ferme du Vert, œuvres récentes de Gérard Mortier. musique Arras S. 20 sept, 20 h 30, hôtel de Guînes, cabaret chanson avec Sarcloret. Rés. 03 21 24 96 26. Site : www.didouda.net S. 11 oct, 20 h 30, théâtre à l’italienne, Manu Katché. Rens. rés. 03 21 71 66 16. Site : www.theatredarras.com Béthune V. 10 oct, 20 h 30, théâtre municipal, Patrick Bruel en acoustique. Rens. rés. 03 21 64 37 37 Boulogne-sur-Mer S. 13 sept, 21 h au Bassin Napoléon, concert Radio 6 Live. Gratuit. Divion V. 10 oct, 20 h, église, JohannSebastian Bach par l’orchestre de Douai dirigé par Stéphane Cardon. Baryton Sébastien Brohier. Rens. 03 21 61 91 75 Lens V. 3 oct, 20 h 30, médiathèque R.Cousin, Jef Kino – Poney Express. Entrée libre. Rés. conseillée 03 21 28 37 41 Le Touquet V. 5 sept, 17 h, les heures musicales du Touquet : récital de piano par Chloé Merrer. V. 31 oct, duo piano clarinette avec Louise Folliot et Amaury Breyne. D. 28 sept, église Sainte-Jeanned’Arc, inauguration du nouvel orgue (de Pascal Quoirin, facteur d’orgue). 10 h 30, bénédiction par monseigneur Jaeger. 15 h 30, inauguration officielle, suivie du concert par Olivier Latry, titulaire des orgues de Notre-Dame de Paris. S. 4 oct, 20 h 30, concert de Ghislain Leroy et Matthieu Magnuszewski (les deux titulaires de l’orgue). Saint-Omer S. 13 sept, Le Cabaret, repas concert avec le guitariste Cisco Herzhaft. Au programme folk, blues, trad. S. 20 sept, philippe Delaporte. Chansons d’en France, folk et country. Rens. rés. 03 21 95 96 56 ; 06 81 78 63 71 V. 26 sept, 20 h 30, salle Vauban, Slonovski Bal, fanfare des pays de l’est. V. 3 oct, 20 h 30, cathédrale, Tallis Scholars, Susan Landal. (15, 25, 35, 45, 55, 65 et 80 km) ; 2 parcours pédestres (8 et 13 km). Inscriptions et départs du Comité d’entreprise Française de Mécanique de 7 h à 10 h. Du 7 au 11 oct, au Palace, Falstafe, d’après Henri IV de Valère Novarina. Mise en scène Claude Buchvald. Mar et jeu 19 h 30, mer, ven et sam 20 h 30. Rens. rés. 03 21 63 29 19 www.comediedebethune.org Loos-en-Gohelle Ma. 9 sept, 18 h 30, 10 anniversaire de la Fabrique Théâtrale. Soirée festive de lancement. Gratuit. Rens. inscrp. http://lescrinslawes.free.fr Tél. 06 89 97 24 93 ; 06 27 67 79 28 conférences, rencontres Dainville Me. 17 sept, 18h, Archives départementales du Pas-de-Calais, De la librairie au téléchargement. Histoire de la propriété littéraire par maître David Lefranc. Entrée libre. Lens Ma. 23 sept, 19 h-20 h 30, médiathèque R.-Cousin, initiation à l’art, Daumier – Carpeaux, un art de la subversion. Billetterie sur place et au Colisée : 03 21 28 37 41 J. 25 sept, 15 h-17 h, Colisée, culture pour tous, L’Île Maurice. Rés. 03 21 28 37 41 e danse Bruay-la-Buissière Les 7 et 8 oct, espace Grossemy, The Visible Men par la Cie New Art Club. S. 27 sept, 16 h, stade LéoLagrange, De Dreyfus à nos jours, à travers l’historique de la Ligue des Droits de l’homme (dans le cadre du Forum des associations). V. 3 oct, 18 h 30, hôtel de ville (salle Bucquet), festival audiovisuel Se souvenir des guerres pour construire la paix par la Ligue des droits de l’homme. Le Touquet conte Auchel V. 10 oct, 20 h 30, l’Odéon, Contes de la pierre et du vent par Michel Hindenoch (à partir de 10 ans), dans le cadre des Vendredis du conte. Rens. Droit de Cité, 03 21 49 21 21. Site : www.droitdecite.net jeune public Ma. 9 sept, 15 h, les échanges culturels du pavillon Vivaldi : Iridologie par Chantal Laurette, iridologue. Ma. 14 oct, Victor Hugo et Montreuil-sur-Mer par Jean-Marie Monnet, historien. V. 19 sept, 17 h, les causeries de l’hôtel de ville : Éclipse et retour du religieux dans les sociétés occidentales par Alain Cambier, professeur. V. 10 oct, Les facteurs de risques cardio-vasculaires par le docteur Bocquet. Arques Pernes-en-Artois D. 28 sept, 15h30, médiathèque, La cabane des animaux, conte comique et lyrique à partir de 4 ans. J. 11 sept, 9 h 30-12 h 30, maison de la presse (8, rue Nationale), séance de dédicaces de Fred Personne pour son livre Y’a quelqu’un ? non, y’a personne ! Rens. mairie 03 21 12 62 30 nature, randonnées Sorties nature Les bons plans des Écogardes d’Artois Comm. Rens. 03 21 61 50 26 Boulonnais Les week-ends découverte avec Aréna : D. 7 sept, La nature sous toutes ses couleurs. Sortie en famille (enfants à partir de 10 ans). Rdv 14 h 30 sur le parking des Glaisières de Nesles. Sortie gratuite sur réserv. obligatoire. D. 5 oct, une approche Arts plastiques pour découvrir les dunes. Famille (enfants à partir de 7 ans). Rdv 14 h 30 à Aréna. Atelier en salle gratuit sur réserv. obligatoire. Les animaux ne sont pas acceptés. Rés. 03 21 10 84 30 Douvrin D. 21 sept, randonnée de la Mécanique. 4 parcours route (20, 40, 72 et 100 km) ; 7 parcours VTT divers D. 28 sept, les Virades de l’espoir pour vaincre la mucoviscidose. Toutes les infos sur http://www.virades.org Aire-sur-la-Lys D. 7 sept, festival de l’andouille. 9 h-12 h, courses pédestres. 10 h18 h, fort Gassion, concours de sauts d’obstacles. 14 h 30, cortège folklorique. L’après-midi animations podium. 18 h, jet de l’andouille du Bailliage. 19 h, grand’place, concert Gilbert Montagné. 1re partie Myriam Abel. 22 h, spectacle pyrotechnique. Ames D. 7 sept, 11 h-19 h, foire à l’oignon. Jeux, concours, animation toute la journée. Après-midi, présence de Simon Colliez. du Fan Club Sébastien Lannoy. S. 13, kermesse, animations musicales. 18 h-21 h, Lorédana, Agnès Villani, Gérard Blanc et Sébastien Lannoy en concert. 21 h 30, feu d’artifice. 22 h, soirée DJ. D. 14, radio crochet. Rens. inscr. 03 21 49 11 25 Site : www.sebastienlannoy.com Beuvry S. 13 sept, journée touristique et sportive du Paisible international sportif. Bouin-Plumoison Les 12, 13 et 14 sept, fête du Miel. Récolte du miel, marché des producteurs et dégustation de miel et produits issus du miel. Coulogne S. 4 oct, 10 h-18 h, lycée agricole (RD 943), fête des Plantes. Exposition de pépiniéristes – producteurs. Rens. 03 21 46 14 60 Gosnay Les 19, 20 et 21 sept, fête de la Chartreuse avec le spectacle d’arts de rue De mémoire de baleine de la Cie les Prototypes. Les 20 et 21 sept, visites guidées ; minichantier de fouilles ; village médiéval ; installation paysagère de Gilles Bruni : visites commentées, restitution, interventions artistiques, mise en lumière. Balades nature sur le site Carbolux. S. 20 sept, 14 h 30, rallye pédestre. D. 21 sept, 12 h 30, auberge espagnole ouverte à tous. 14 h, jeux et animations diverses. Rens. Artois comm. 03 21 61 50 36 Site : www.artoiscomm.fr Hernicourt-Sautricourt Les 27 et 28 sept, à Botanica, week-end des automnales. Rens. 03 21 41 92 97 Hesdin D. 7 sept, Les Montgolfiades de l’Hesdinois. Décollages des montgolfières à partir de l’Hesdinois. Rendez-vous au stade municipal d’Hesdin, à partir de 16 h 30. Rens. 03 21 86 07 37 Laventie D. 21 sept, 10 h - 19 h, au lieu-dit le Fort d’Esquin, fête des Moissons avec présentation de travaux agricoles à l’ancienne. Expositions de tracteurs, vieux outils, voitures anciennes. Rens. 03 21 27 62 57 06 25 54 36 99 [email protected] Lens Les 27 et 28 sept, site du stade Léo-Lagrange : halles Coubertin et Bertinchamp, Forum des associations et République des enfants. Rens. 03 21 69 08 03 Lillers D. 28 sept, au Brûle, fête du cheval. Défilé équestre dans la ville le matin, promenades en calèche et chariot au jardin public l’après-midi. Nielles-lès-Ardres Les 7 sept et 5 oct, 15 h 30, visites et présentations du site de l’église Saint-Pierre avec son orgue. Site : www.orguedenielles.com Avion Montreuil-sur-Mer Les 13 et 14 sept, place des Droits de l’enfant, anniversaire S. 20 sept, visites-spectacles Nuits d’Histoire(s). Au détour des Agenda retrouvez d’autres manifestations sur www.echo62.com On y va ? Anzin-Saint-Aubin, son et lumière Les 5, 6, 12, 13, 19 et 20 septembre, 21 h, Histoires et rêves d’Artois. Écriture et mise en scène Dominique Martens. Pour le dixième anniversaire, des nouveautés avec plus de féerie, plus d’émotion… Rens. Tél. 03 21 51 29 61 - Fax 03 21 24 93 42 Courriel : [email protected] - Site : www.acnspectacle.com L’Écho du Pas-de-Calais n o 95 ruelles, accompagné d’un guide, vous verrez surgir des personnages vous contant l’histoire haute en couleur de la cité fortifiée ; vous croiserez ainsi Anne de Kiev, Vauban, Victor Hugo mais aussi des personnages insolites comme « Ti’Calin » ou encore « Nicole la poissarde ». Rens. 03 21 06 04 27 Ramecourt Du 30 sept au 5 oct, plantations d’automne. Rens. 03 21 04 49 45 Site : www.plante-vivace.com Wingles D. 14 sept, 7 h-19 h, Festi’Rue à l’heure américaine. Meeting tuning, village amérindien, concerts country-rock, animations western, concentration motos. Rens. 03 21 40 98 93 Auchy-lès-Hesdin Les 26, 27 et 28 sept, salle des fêtes, open de billard anglais 8 pool. Rens. café Le Jock’r 03 21 03 18 90 [email protected] Billy-Berclau S. 13 sept, athlétisme hors stade, Les Ch’tites foulées, 1,5 / 5 / 10 km, départs à partir de 15 h 45. Rens. 03 21 79 86 87 [email protected] Calais La Route du poisson Photo archives Philippe Vincent-Chaissac La célèbre course de chevaux de trait attelés reprend du service. Après une édition 2005 réussie, l’équipe de l’AP3C, co-fondatrice de l’événement en 1991, va réunir à nouveau tous les amoureux de l’attelage et des chevaux de trait. Pour sa neuvième édition, la Route du poisson partira encore de Boulognesur-Mer pour arriver 24 h plus tard à Chantilly. Au programme : 21 étapes durant lesquelles s’opposeront 17 équipes pour environ 400 chevaux représentant la plupart des races françaises et européennes de trait, dont les Boulonnais et Traits du Nord, emblématiques de l’épreuve. Créée pour faire revivre une tradition séculaire, l’acheminement du poisson frais des ports du Nord vers les faubourgs parisiens, « la Route du Poisson est devenue, dit-on du côté des Boulonnais, la plus grande épreuve pour chevaux de trait, celle qu’il faut faire une fois dans sa vie ». Cet événement n’est pas juste une reconstitution historique, mais bien une course où rapidité, précision et habileté seront les atouts principaux des participants. Outre la course, des épreuves spéciales seront proposées : traction de flobart sur la plage, marathon, maniabilité à la voix, dressage en musique, etc. Tout comptera pour le classement. Plus de 300 000 personnes sont attendues sur le bord des routes, nuit et jour, pour encourager ces athlètes, hommes, femmes et chevaux. Le départ sera donné aux équipes devant la chambre de commerce et d’industrie de Boulogne-sur-Mer le samedi 20 septembre à partir de 8 h. Défileront alors les paysages et les villes du Pas-deCalais, de la Somme et de l’Oise par Amiens et Beauvais. Grandes nouveautés 2008 : le passage au cœur de la baie de Somme, l’épreuve spéciale du parc du Marquenterre et l’arrivée sur l’hippodrome de Chantilly avec des animations prévues toute la journée du dimanche. La Route du poisson dans le Pas-de-Calais. Jeudi 18 septembre, Le Touquet, marathon à 15 h. Vendredi 19, Le Touquet, défilé à 10 h, relais à quatre, à 11 h ; Boulogne-surMer, tracté de flobart à 18 h. Samedi 20, Boulogne-sur-Mer, départs à partir de 8 h, relais à Samer (9 h 10 – 10 h 50), Frencq (10 h 20 – 12 h 15), Montreuil-sur-Mer (12 h 30 – 14 h) et Buire-le-Sec 12 h 30 – 14 h 45). D. 14 sept, Cyclo 2008 Partouche. La ronde des casinos de la Côte d’Opale. 6 parcours : 21, 51, 85, 106, 161, 177 km. Départ de 6 h 30 à 9h30 et arrivée au casino (33 rue Royale). cyclopartouche. com [email protected] Frévent D. 14 sept, 1er trail. 6,5 km marche et course, 15 km course, départ 1re course à 10 h. Rens. 03 21 41 31 78 Marquise S. 27 sept, 15h30, semi-marathon de la Terre des 2 Caps. Rens. 03 21 33 20 67 Wismes Les 20 et 21 sept, 9 h-20 h, tir à l’arc à la perche verticale. Finale de la Coupe des coupes et tir de l’Empereur. Rens. http://archersdewismes.neuf.fr sports Les 18, 19, 20 et 21 septembre 31 concours Du 15 sept au 15 nov (date de clôture) concours littéraire Arts et lettres de France. Poésie classique, néoclassique, sonnet, ballade, Prix Anne de Bretagne, humour, vers libres, prose poétique, conte, nouvelle, roman, théâtre, essai, ouvrage historique, biographie. Une section jeunes (moins de 18 ans) : poésie, conte, nouvelle, roman. Règlement contre enveloppe timbrée (portant nom et adresse) à : Jean-Claude Fournier, délégué départemental de ALF, sec- 32 Paysage L’Écho du Pas-de-Calais n o 95 – septembre 2008 à découvrir le château de Cocove Recques-sur-Hem Photos Ph. Vincent-Chaissac Halte gastronomique Le château de Cocove a été bâti au XVIIIe siècle sur une terre acquise en 1730 par André Becquet, négociant en grains à Saint-Omer. U NE fois passé le petit bois qui cache l’essentiel du château aux yeux des promeneurs, s’ouvre une immense pelouse au bout de laquelle s’étale, la longue, très longue façade du château de Cocove. Dans la région, le simple fait de prononcer ce nom aiguise les appétits. Depuis, 1987, le château abrite en effet un hôtel-restaurant réputé, fréquenté par de nombreux touristes étrangers attirés par la qualité de la table et de la cave. L’élévation de ce magnifique édifice remonte au XVIIIe siècle. Jacques-André Becquet qui a conduit la construction à son terme, y meurt en 1772, mais laisse le domaine dans une situation financière délicate1. Vendu, Cocove entre alors dans les familles d’Artois et de Coëtlogon qui en seront les propriétaires aux XIXe et XXe siècles. Le château est connu pour abriter de nombreuses fêtes. Dans les années 1840 et 1870, des modifications sont apportées pour lui donner plus de confort et de grandeur. Occupé par les soldats, anglais et allemands, durant la Seconde Guerre mondiale, il fait l’objet d’une restauration qui lui a permis de passer les décennies sans trop de dommages, pour finalement devenir l’hôtel que l’on connaît, salles de restaurant et de réceptions étant aménagées dans les communs à arcades qui encadrent le corps de logis. Ainsi est l’histoire du château de Cocove, sans doute le plus connu aujourd’hui dans le Calaisis. Mais le promeneur attentif saura sans doute repérer quelques autres belles demeures. À Zutkerque par exemple, à quelques hectomètres de Cocove : le château de Draëck auquel est attachée l’histoire de la Dame aux Loups qui a donné son nom à un sentier de randonnée bien agréable2. Philippe Accart 1. Sources : Philippe Seydoux dans Gentilhommières d’Artois et du Boulonnais 2. En savoir plus : echo62.com puis tapez Dame aux loups dans le moteur de recherche La baronne de Draëck, tueuse de loups Cécile de Laurétan qui devient baronne de Draëck de par son mariage avec Lamoral de Draëck est un personnage haut en couleur. Passionnée par la vénerie et par la chasse, elle n’est pas dans la logique féminine de l’époque. Le jour de ses noces, elle doit même enfiler une robe au-dessus de ses vêtements masculins pour que le curé puisse procéder à son union avec un homme qui est son aîné de vingt ans et se sépare rapidement d’elle. « Séparation à l’amiable », écrit Philippe Seydoux, lui « laissant la fortune nécessaire à la poursuite de ses activités cynégétiques ». Toute marginale et énigmatique qu’elle soit, la baronne de Draëck est estimée dans la région. Dans la tourmente révolutionnaire, elle est même soutenue par la population qui lui est reconnaissante de son implication personnelle dans la destruction des loups, notamment en forêt d’Éperlecques. L’on dit qu’avec sa meute, elle en a tués 767. Le pavillon d’entrée du château de la baronne de Draëck que l’on devine derrière les arbres.
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