Ces Polonais - Écho du Pas-de

Transcription

Ces Polonais - Écho du Pas-de
www.echo62.com
juin 2007 - no
85
ISSN 1254-5171
Un sot i treuve
toudis un pus
sot qu’li
pour l’acouter
Photo Ph. Vincent-Chaissac
p. 14
Du spectaculaire
dans le bassin minier
Photo Ch
r. Defrance
p. 16
Généthon :
espoir de guérison
Ces Polonais
du Pas-de-Calais
DOSSIER
en pages 18 et 19
Photo K.
Zgorecki
p. 25
Photo Ph. Vincent-Chaissac
Une coupe
pour
Jérôme
Leroy
2
x
p
r
e
s
s
Magie de l’Égypte
Une allée de sphinx, un tunnel
dont l’issue débouche sur des
pyramides,
des
statues
d’Horus ou d’Anubis… La
plage du Touquet semble bien
exotique. Mais n’allez pas
vous appuyer contre les murs
de ces monuments antiques,
ils sont en sable ! Jusqu’au
2 septembre, La Magie de
l’Égypte
s’installe
au
Touquet. Une exposition de
sculptures de sable inédite qui
fait écho à celles qui ont eu
lieu à Hardelot entre 2000
et 2002.
Personnes âgées
dans Les Remparts
Malgré des travaux restant à
finaliser, le nouveau bâtiment
du centre hospitalier Les
Remparts de Lillers a été
inauguré le mercredi 2 mai en
présence du président du
conseil général. Cette « barre
centrale » accueillera bientôt
130 chambres individuelles,
dont un Établissement d’hébergement des personnes
âgées dépendantes (Ehpad) de
30 places et une unité de 15
lits réservée aux malades
d’Alzheimer. Montant des
travaux : plus de 11 millions
d’euros financés par l’État, la
Région, le Département.
Chantier sur l’A26
La Sanef mène de grands
travaux sur son réseau dont
22 km de chaussées (11 km
dans les deux sens de circulation) entre les diffuseurs de
Saint-Omer et de Thérouanne. Le chantier entamé se
poursuivra jusqu’au 15 juin.
Ces infos sont développées
sur www.echo62.com
Les Échos du Pas-de-Calais
BP 139 – 5, place Jean-Jaurès
62194 Lillers Cedex
Tél. 03 21 54 35 75 – Fax 03 21 54 34 89
http://www.echo62.com
courriel [email protected]
Directeur de publication : Victor Manchart
Directeur de la rédaction : Jean-Yves Vincent
Rédacteur en chef : Philippe Vincent-Chaissac
Rédactrice en chef adjointe/coordination :
Géraldine Falek
Secrétaire général de rédaction : Christian Defrance
Chef de rubrique : Marie-Pierre Griffon
Rédacteur graphiste : Hervé Roeckhout
Rédacteur graphiste sur le web : Jérôme Pouille
Secrétaire de rédaction : Claude Henneton
Journaliste stagiaire : Antoine Vaast
Rédacteur-pigiste : Benjamin Zehnder (campusenligne)
Ont également participé (rédaction et illustrations) :
Charlotte Roux, Henri Hoyez et Philippe Accart
Directeur commercial-communication :
Fabien Rollin, 03 21 54 34 94
Assistante commerciale : Angélique Marien
Assistante d’édition : Élisabeth Colle
Secrétaire de direction : Murielle Fossier
Secrétaire : Claudine Teneur
Les textes des publicités
sont rédigés sous la responsabilité
des annonceurs et n’engagent
en aucun cas
L’Écho du Pas-de-Calais
Ce numéro a été imprimé
à 625 750 exemplaires
Impression MORDACQ, Aire-sur-la-Lys
Calais hommage aux marins
Des femmes et des enfants de
pêcheurs en costume traditionnel. Une messe célébrée par
l’abbé Dumilly dans l’église
Saint-Pierre - Saint-Paul. Un
moment de recueillement au
pied du monument des sauveteurs. Et une sortie en mer pour
y jeter des gerbes à la mémoire
des naufragés. La cérémonie de
bénédiction de la mer retrouve
d’année en année un peu de son
lustre d’antan, grâce au tissu
associatif local. Grâce aussi à
l’implication des fidèles et des
marins, à leurs familles.
En ce jour de l’Ascension, Calais
était placée sous le signe de
l’eau… Celle de la vie, de la mort
lorsqu’elle survient en mer et du
baptême symbole de la résurrection. Sous le signe de la rupture
aussi, qui marque la fin de la
présence de Dieu sur terre et
doit permettre à chacun de
prendre sa place. “À nous d’agir
dans le souvenir de ceux qui
nous ont précédés” dit l’abbé
Dumilly qui s’exprimait sous le
vitrail du chœur de l’église,
représentant un Jésus en croix,
avec à ses côtés Pierre, pêcheur
d’hommes, et Paul, serviteur du
Christ, qui assistent à une pêche
miraculeuse. Puisse la bonne
parole être entendue partout !
Photo Ph. Vincent-Chaissac
e
360°
L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007
Floralies du Pas-de-Calais
Ouverture
des inscriptions
Après Saint-Omer en 2003 et Bruay-laBuissière en 2005 – et plus de 15 000 visiteurs – le comité départemental de
tourisme organisera, en collaboration
avec le conseil général, les 4e floralies du
Pas-de-Calais, du 14 au 17 septembre au
Touquet. Outre une grande exposition
de plus de 2 000 m2 de créations réalisées
par les communes fleuries du Pas-deCalais, les Floralies accueilleront un
grand marché floral et artisanal sur le
site des tennis des Quatre-Saisons. Ce
marché est ouvert aux commerçants ou
artisans qui proposent à la vente : plantes, fleurs, décorations de jardins, articles de décoration intérieure, bougies,
senteurs, cadeaux et tout ce qui touche à
la nature.
Inscriptions avant le 30 juillet au comité
départemental de tourisme du Pas-deCalais, Mme Davroult-Lacheré, route de
la Trésorerie. 62126 Wimille.
Sucré. Pour tous les marins qui
sont allés jusqu’au bout, la Route
du rhum restera une grande et
belle aventure… Si l’épreuve se
court en solitaire, elle est aussi et
surtout le fruit d’un immense
travail collectif où le skipper joue
certes le premier rôle mais où la
famille, les amis, les partenaires
sont indispensables. Le navigateur
calaisien Pierre-Yves Chatelin fait
partie de ces marins qui ont gagné
leur pari, en ralliant Pointe-àPitre (il a terminé 13e des 40 pieds,
après 23 jours de mer), sachant
très bien que son équipe et son
entourage ont toujours été à ses
côtés, avant et pendant la course.
Pour les remercier de leur investissement, il les a tous invités début
mai à l'auditorium DidierLockwood à Calais, pour la projection d’un film qui retrace son
épopée, de Saint-Malo jusqu’à la
Guadeloupe où tout le monde
n’avait pas pu se rendre. Un bien
beau moment de partage, empreint
d’amitié et de sincérité.
Tél. 03 21 10 34 63
[email protected]
Ph. Vincent-Chaissac
Salé. Cela devient insupportable. Il n’est quasiment plus
possible aujourd’hui d’aller
marcher dans la nature sans
croiser ou être doublé par des
motos tout-terrain et des
quads. Certains pilotes font
certes preuve de courtoisie au
moment où ils rencontrent les
piétons, mais cela n’est pas le
cas de tous, et de toute façon,
ils ont une fâcheuse tendance à
transformer les chemins en
véritables bourbiers, à créer
des ornières où il devient difficile de marcher. Et lorsqu’il
fait beau, le piéton se voit noyé
dans un nuage de poussière,
extrêmement désagréable.
Il devient urgent de réagir au
nom de la protection de l’environnement, au nom aussi de la
sécurité des personnes, car ici
et là, les pilotes prennent les
pistes et les chemins pour des
lieux de courses ou de rodéo.
Ph. Accart
360°
3
L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007
e
85, hommages, rapprochements, intégration
2007, année de la Pologne en Pas-de-Calais. Les lecteurs l’auront compris, notre rédaction accompagne l’idée du conseil
général et consacre dans chacun de ses numéros, au moins un
article à ce thème qui se trouve cette fois très largement développé, puisque nous lui consacrons notre dossier.
Hommage donc aux Polonais qui ont tant apporté à
notre département. Hommage aussi à tous ces
marins disparus en mer. Hommage aux sauveteurs
de la SNSM à qui Bernard Barron consacre un
ouvrage. Hommage à Désiré Delansorne, ancien
maire d’Arras. Hommage encore, avec la coupole
d’Helfaut qui fête cette année son 10e anniversaire.
Autant d’articles pour faire fonctionner notre
mémoire, pour maintenir un lien entre les générations. Comme si nous voulions que les ciseaux du
temps qui passe, ne coupent pas les fibres de notre
tissu social. Certains ont ajouté le geste à la parole, à
l’écriture. À Lens, Steeven s’est trouvé une vocation
de concierge-animateur dans un foyer-logement ; à
Vitry-en-Artois, Marc Legros a créé le café des âges.
Tout cela pour dire qu’il est important, qu’il est
Jobs d’été, stages :
la chasse est ouverte
Que ce soit pour financer ses vacances, acquérir une première
expérience professionnelle ou rembourser son prêt étudiant, le
job d’été est sauvagement recherché par les lycéens et
étudiants. Certains services des facultés d’Artois et du Littoral,
les Crous ou les associations d’étudiants peuvent vous aider à dénicher le
job de vos rêves. Enrichissant et bien payé ? Il faut voir… De même, il paraîtrait que les grandes écoles ou formations universitaires ne sont plus que
des prétextes pour décrocher le bon stage qui vous lancera dans la bonne
entreprise. Est-ce que cela fonctionne à tous les coups et à propos, comment
fait-on pour ne pas rester éternellement stagiaire ?
Campus en Ligne fait le point sur les réseaux, les bons plans qui vous aideront à y voir plus clair et si vous ne trouvez pas, vous êtes en droit d’écrire
à la rédaction !
www.campusenligne.com
Énervant !
Philippe Vincent-Chaissac
Le numéro 86 de L’Écho du Pas-de-Calais,
sera distribué durant la semaine
du 2 au 6 juillet.
Le terril : un écosystème très riche
Pendant deux ans, quinze personnes ont arpenté les terrils de la
région, inventoriant chaque
plante, chaque espèce animale,
chaque insecte. Un travail de
longue haleine car ces sites sont
devenus de véritables refuges
pour la nature. Il n’est pas rare de
trouver jusqu’à 300 espèces de
plantes sur un même terril, et des
dizaines d’espèces animales. Le
terril se pose même comme le
troisième écosystème le plus
riche, juste derrière le littoral et
les marais.
Mais ce milieu est également un
indicateur privilégié du réchauf-
r
e
s
s
La presse étrangère s’intéresse à notre département.
Les 22 et 23 mai, la chaîne de
télévision russe RTR était
attendue à Noyelles-sousLens, pour le tournage d’un
documentaire sur la chanteuse Edita Pieha qui fête son
70e anniversaire. Aimée et
respectée en Russie, cette
artiste est née à Noyellessous-Lens où elle a passé ses
premières années d’enfance,
où sont enterrés son père et
son frère. Quelques jours
plus tôt, c’est une équipe de
la Radio télévision italienne
Rai3 qui traversait à pied
notre département, d’Arras à
Calais, en empruntant l’itinéraire de la Via Francigena.
Avec tous les soirs, pendant
une semaine, une émission de
3/4 d’heure en direct d’une
chambre d’hôtes.
fement climatique. En effet, des
espèces venues de contrées plus
chaudes, et parfois lointaines se
plaisent de plus en plus sur nos
terrils. C’est le cas du lézard des
murailles, de l’oseille à feuille
d’écusson, et c’est plus surprenant, du séneçon du Cap, débarqué d’Afrique du Sud à bord de
chargements de laine…
De ce travail d’observation et de
compilation sont nées 102 fiches
descriptives. On y retrouve des
indications topographiques et
administratives, des photos, une
description exhaustive de la
faune et de la flore, les éventuelles menaces qui pèsent sur les
terrils, les vocations possibles de
tels sites (nature, loisirs, industrie)…
Antoine Vaast
Web : chaine.des.terrils.free.fr
Dossier Ces Polonais du Pas-de-Calais > lire en pages 18 et 19
Les journalistes politiques m’énervent ! À voir la
façon dont ils ont traité la campagne présidentielle,
à voir la façon dont ils accompagnent celle des législatives, on peut se demander si tous gardent en tête
la sacro-sainte charte des journalistes professionnels.
Si le travail du journaliste est de rendre compte de
l’information, ce n’est pas à lui de faire l’information et si, ce qu’il a à dire ou à écrire n’est pas plus
important que le silence, il doit tout simplement se
taire et laisser les gens regarder, voir, comprendre
et se faire, par eux-mêmes, une opinion. Le silence,
les blancs dans un texte sont aussi des informations.
Rien n’est plus irritant que les commentateurs qui
répètent à l’envi ce qu’a dit tel ou tel candidat ! Ne
serions-nous donc pas capables de comprendre
seuls ? Et que dire des sondages en cascade qui
modélisent les esprits ! Les Français ont retrouvé en
nombre le chemin de l’isoloir. Puissent les commentateurs de tout bord les laisser se faire leur opinion
en toute quiétude et puissent les élus ne pas les
décevoir.
Jean-Yves Vincent
p
Presse étrangère
primordial, plutôt que de légiférer, de faire un bout de chemin
vers les autres pour comprendre, apprendre la tolérance et le
respect. Au lycée Coubertin à Calais, des professeurs joignent
aussi les actes au discours et nourrissent le projet d’emmener
une trentaine d’élèves au Maroc, pays
qui a, comme la Pologne, donné beaucoup de mineurs au Pas-de-Calais. Avec
tous les problèmes d’intégration, pour
les uns comme pour les autres. Avec
l’envie de grimper dans l’ascenseur
social. Celui du sport a été largement
utilisé par les Polonais. Il l’est aussi par
les Marocains d’origine. La preuve
dans ce numéro avec Nordine Oubaali,
international de boxe.
Le CPIE La Chaîne des terrils
vient de présenter le résultat du
prédiagnostic environnemental
mené sur 132 terrils du Nord
et du Pas-de-Calais.
x
4
L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007
Une grande aventure qui se prépare
TRENTE ÉLÈVES DU LYCÉE COUBERTIN À CALAIS PARTIRONT AU SUD MAROC AU PRINTEMPS PROCHAIN
’ANNÉE scolaire n’est pas
encore terminée que déjà
nombre de professeurs pensent
à la rentrée prochaine. Au
lycée professionnel Coubertin à
Calais, Martine Lemaire, peaufine son dossier. Elle veut
emmener une trentaine d’élèves
faire un périple dans le sud du
Maroc pendant dix jours.
Soutenue par le proviseur,
François Claisse, épaulée par
trois autres professeurs dont
Michèle Chatelin qui veillera à
l’aspect sanitaire, quelques
volontaires comme Fouad El
Mohalhil qui est titulaire d’un
master tourisme et développement durable, elle a mis en
place un programme agréé par
le conseil régional, au cœur
duquel se trouvent les élèves.
Être gentil
et respectueux
La sélection se fera d’abord sur
la base du volontariat. Ensuite,
explique Martine Lemaire, “il
faudra que l’élève soit gentil,
respectueux, prêt à s’investir et
qu’il ne soit pas connu pour son
absentéisme”. Chacun
des
candidats au départ devra par
ailleurs adresser une lettre de
motivation au proviseur.
Les heureux élus auront la
chance de vivre une véritable
aventure. Le périple en 4x4 qui
les attend, les fera passer
par Marrakech, Telouet,
Ouarzazate, Mahmid, Zagora,
Taroudant, Agadir, Essaouira
et Safi, port de pêche de la
région de Doukkala Abda avec
laquelle la région Nord - Pasde-Calais entretient des liens
privilégiés. Ils découvriront les
hauts cols de l’Atlas, le Sahara,
la vallée des Roses, la côte
atlantique… Des paysages
d’une extraordinaire beauté et
diversité.
Photo DR
L
Créer du lien
Pour des jeunes qui n’ont pas
l’habitude de partir en vacances, qui ne vont jamais à
l’étranger, c’est une opportunité extraordinaire. Mais il ne
faut pas s’y tromper, derrière
le côté découverte qui pourrait
être assimilé à des vacances, il y
a un projet pédagogique très
ambitieux. Dans ce grand lycée
calaisien qui compte quelque
1 200 élèves, il est d’abord
question de créer du lien entre
le pôle tertiaire et le pôle industriel, entre les élèves, voire
entre les professeurs qui ne
peuvent pas toujours travailler
ensemble. C’est aussi l’occasion de développer une conscience citoyenne chez les élèves
qui iront au contact des populations locales, qui rencontreront quotidiennement des
écoliers, collégiens ou lycéens
Préparer, vivre le voyage
et penser au retour
Les conditions de vie au Maroc ne sont pas les mêmes qu’en
France. La culture, la religion, la nourriture. Les participants au
voyage doivent donc se préparer à un choc culturel. Savoir qu’ils
devront, par exemple, avoir une tenue respectueuse des populations locales. À partir du mois de septembre, les lycéens intégreront un club humanitaire qui sera animé bénévolement par les
professeurs participant à l’opération, tous expérimentés dans ce
genre de voyages. Différents intervenants seront également sollicités pour témoigner de leur vécu. Les candidats au départ
auront à s’impliquer dans des actions qui permettront d’abonder
le budget (vente de stylos, de bracelets, etc.) tandis que des
partenaires privés sont également recherchés. Alain Dereuder à
Tournehem et Lamblin Travaux publics à Dunkerque ont déjà
donné leur accord.
Une fois au Maroc, le repos ne sera pas forcément de rigueur. Le
soir, après le repas, il faudra assister à des ateliers pédagogiques
et culturels : initiation à la langue, architecture des casbahs et
fabrication du pisé, vie dans le désert, activités industrielles,
pêche, etc. seront parmi les thèmes abordés. Histoire, géographie, lettres, arts plastiques ; enseignements civique, juridique,
social et sanitaire… Autant de matières enseignées qui trouveront là des exemples concrets. Il faudra aussi prendre des notes
pour écrire le journal de bord, faire vivre le blog, prendre des
photos, tourner des images vidéo et penser au contenu du
Carnet de voyage qui devra être édité au retour.
Les enfants de l’école d’Aït Benadou devraient recevoir la visite des lycéens calaisiens.
marocains dont les conditions
de scolarisation sont loin d’être
les mêmes que chez nous.
Parfois, ils doivent faire trois
ou quatre kilomètres à pied,
sous la chaleur ou dans le froid,
selon la saison ou les régions,
pour suivre des cours dans des
salles de classe dotées d’un
matériel pédagogique très
limité. Ce qui ne les empêche
pas d’aller à l’école avec
enthousiasme car pour eux
c’est
souvent
l’occasion
d’échapper aux corvées qui les
attendent à la maison, d’apprendre à lire, à écrire, à compter, à acquérir les connaissances indispensables s’ils veulent
avoir une petite chance de s’éle-
ver un peu dans la société
marocaine, de donner des
conditions de vie décente à leur
future famille.
Cela devrait interpeller nos
petits calaisiens et les encourager, eux aussi, à bien travailler
à l’école.
Philippe Vincent-Chaissac
Bernard Barron
Appareillage immédiat
A
UX confins de l’écriture, du
dévouement et du sauvetage en mer,
il y a désormais un livre que Bernard
Barron vient de publier :
Appareillage immédiat.
la chambre de commerce, aux témoignages et
à son propre vécu, il a toutefois réussi à
reconstituer l’essentiel du puzzle. Résultat :
une succession d’histoires,
d’anecdotes, qui se lisent rapidement, illustrées par des documents d’époque, et qui permettent de mieux cerner ce que sont
Journaliste, l’homme avait à faire
ces hommes qui flirtent régulièrevivre les rubriques de la vie mariment avec le drame (“ça nous
time et des faits divers de son quotiarrive d’avoir les ch’tons”), qui
dien. Intervenant régulièrement en
ont parfois du mal à surmonter la
mer aux côtés des sauveteurs, il
mort qu’ils côtoient. Mais qui
s’est un jour de 1991, retrouvé sur
le canot de la SNSM, pendant Bernard Barron fait connaissent aussi des joies fortes,
11 heures et par des vents de force partie des 23 sauve- intérieures, lorsqu’ils sauvent
teurs toujours prêts à
9, à la recherche des disparus du embarquer sur le une vie. “Se sortir de la tourPhaedra. “Ce jour-là, explique-t- Notre-Dame-du-Riban, mente en même temps que les
il, j’ai posé l’appareil photo et l’actuel canot de la gens que nous sommes allés chercher, flatte certainement notre
donné un coup de main à l’équi- station de Calais.
page… J’ai été plus sauveteur que journa- orgueil”… Cela fait du sauveteur en mer un
liste”. Quelque temps plus tard, il était solli- héros aux yeux du public… Mais pas pour
cité pour grossir les rangs de la SNSM. Et il autant un marin. Bernard Barron le prétend
acceptait. Depuis, Bernard Barron fait partie en tout cas, lui qui rêvait d’être guide haute
de ces hommes qui portent continuellement montagne, venu au sauvetage en mer par soliun bip à la ceinture du pantalon, prêts à darité, par curiosité aussi, plus que par
passion. Pas marin, peut-être. Cela ne l’a pas
prendre la mer par n’importe quel temps.
Même s’il n’est plus journaliste, Bernard empêché de faire des émules, car ses trois fils
Barron reste tenaillé par la nécessité d’écrire ont épousé la marine : militaire, marchande
et il s’est mis en tête de retracer l’histoire du et sportive.
sauvetage maritime à Calais. La difficulté du
Philippe Vincent-Chaissac
travail résidait dans le fait que les archives
antérieures à 1940 ont disparu dans la
tempête de la guerre. Grâce à la lecture de Appareillage immédiat : 20 €. aux éditions du
nombreux ouvrages, aux articles de presse, Camp du Drap d’Or. Vendu dans les librairies
aux archives du ministère de la Marine et de du Calaisis. ISBN 2-915748-02-0
L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007
Des voyages sur mesure
SABELLE Mislanghe, nous l’avions
déjà rencontrée il y a quelques
années, à une époque où, sportive de
haut niveau, elle grimpait sur les
podiums des plus beaux raids au
monde, comme le Gauloise qu’elle a
gagné, ou le Elf Authentique
Aventure. À une époque où elle
portait encore le nom de Viandier.
Depuis, les aiguilles de l’horloge ont
tourné pour elle qui a arrêté la compétition, qui a appris à prendre la vie autrement, tout en restant une passionnée de
la montagne, de la nature, de l’aventure. Il y a quelques mois, elle était au
sommet de l’Aconcagua, la montagne de
la mort, à presque 7 000 mètres d’altitude dans la cordillère des Andes en
Argentine, où elle est allée déposer un
Gérante de
la société,
Isabelle
Mislanghe
travaille
avec une
technicienne,
Caroline
Mionnet.
peu de la terre de la casa San Martin* de
Boulogne-sur-Mer. Elle en parle des
heures, vous donne tant de détails que
vous aurez peut-être envie de l’accompagner un jour, vers ces sommets qui
nous paraissent inaccessibles. Mais
l’aventure aussi passionnante qu’elle
puisse être n’est pas le meilleur moyen
de subvenir aux besoins de la famille.
Isabelle Mislanghe s’est penchée sur son
devenir et s’est dit que finalement organiser des voyages et des périples un peu
partout dans le monde était encore ce
qu’elle savait faire le mieux. Il y a
quelques semaines, elle s’est installée
dans la rue des Pipots à Boulogne-surMer, sous l’enseigne d’une agence de
voyages qu’elle a créée de toutes pièces :
Côté soleil. Une agence non franchisée,
ce qui lui permet de travailler avec
quantité de tours opérateurs ou directement avec les gens qu’elle connaît
personnellement sur place.
D’abord écouter
“Je serai contente, le jour où un
groupe de randonneurs viendra me
dire : vous me proposez quoi ?” Pour
elle, il sera d’abord question de beaucoup écouter : quelle ambiance ?
Quelle destination ? Quel niveau
Ecover : l’industrie verte
à Hesdin-l’Abbé
B
âtiments gris et cheminées
qui fument… avec
l’installation de l’usine Ecover
dans le Parc paysager d’activités
de Landacres, près de Boulogne,
l’image d’Épinal de l’usine sale
en prend un sacré coup. Une
usine à vocation écologique
puisqu’elle fabrique des produits
d’entretien et d’hygiène
respectueux de l’environnement.
Avec un savon écologique développé
dès 1979, Ecover fait incontestablement figure de pionnière dans le
domaine des entreprises engagées
dans la lutte pour la protection de
l’environnement. Un engagement
qui a notamment conduit à la construction de la toute première usine
entièrement écologique au monde :
celle de Malle près d’Anvers en
Belgique, entrée en service en 1992.
Cette usine révolutionnaire, arrivée à
capacité de production maximale, a
désormais une petite sœur dans le
Pas-de-Calais,
à
Hesdin-l’Abbé.
Implanté dans le parc d’activités de
Landacres, qui n’accueille que des
entreprises respectueuses de l’envi-
ronnement, le nouveau site est
destiné à la fabrication de liquide
vaisselle, de nettoyant WC et d’adoucissant pour lessive. Mais chez Ecover,
il n’y a pas que les produits et leur
fabrication qui respectent la planète.
Les 10 000 m2 de l’usine, conçus par la
société japonaise Tanaka, s’inscrivent
dans une démarche minutieuse de
développement durable. Le bois de la
façade est issu d’exploitations
responsables et contrôlées, le toit
végétal assure une température
idéale tout au long de l’année, les
larges verrières pratiquées dans les
plafonds permettent de minimiser les
dépenses liées à l’éclairage… Tout est
calculé jusqu’au moindre détail,
même les toilettes alimentées par un
système de récupération des eaux de
pluie. Neuf personnes ont d’ores et
déjà été recrutées, mais le nombre
d’emplois créés devrait atteindre la
trentaine dès l’année prochaine. Si la
production prévue en 2007 est de
18 000 tonnes de produits, grâce à
l’engouement pour les produits propres, Ecover espère atteindre les 35 000
tonnes à l’horizon 2021.
Antoine Vaast
ISABELLE
MISLANGHE
destination… Les plages bien sûr,
mais plutôt à l’intérieur des terres.
C’est une très jolie montagne qui
culmine à 900 mètres d’altitude… Pas
trop physique donc. Reste que la
palette des produits qu’elle propose
est très large. Miniraid en Ardèche,
voyages incentive pour salariés ou
clients d’entreprises, séminaire et
voile en Bretagne, ascension du
Kilimandjaro, séjours sous tentes
berbères… du sur mesure ou plus
simplement des vols secs. La seule
chose qu’Isabelle Mislanghe ne
propose pas, c’est le all inclusive, le
tout compris où le boire et le manger
sont les seuls critères d’appréciation.
Rien d’étonnant pour une femme dont
la philosophie de vie reste avant tout
basée sur les relations humaines, les
rencontres, le partage.
Photos Ph. Vincent-Chaissac
I
5
Ph. Vincent-Chaissac
Pour Isabelle Mislanghe, les aiguilles de l’horloge ont beaucoup tourné depuis quelques
années. Pour elle, était venu le temps de la
retraite sportive.
physique ?
viendra le
Dolomites,
encore l’île
Quel hébergement ? Et
temps des surprises :
Maroc, Tanzanie ? Ou
Maurice, une bien belle
San Martin, libérateur de l’Argentine,
mort à Boulogne en 1850.
Isabelle Mislanghe, 25 rue des Pipots,
62200 Boulogne-sur-Mer.
Tél. 03 21 30 37 41. Fax 03 21 30 38 96.
Courriel : [email protected]
6
L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007
La Coupole fête ses dix ans
Il a fallu une bonne décennie pour que le dessein
de Dominique Dupilet, Wouter Van Wijk et Yves
Le Maner prenne forme. Aménager un site symbolique de
la folie destructrice du régime nazi en lieu de mémoire et
d’éducation. La gigantesque Coupole d’Helfaut – monstre
de 55 000 tonnes de béton dominant sept kilomètres de
galeries souterraines – était abandonnée depuis 1944. Elle
devait abriter l’arme nouvelle d’Hitler, le V2. Les bombardements alliés l’empêchèrent de semer la mort et la
terreur. Le Département, la Région ont réussi à en faire un
véritable musée de la paix et de la conscience. Une passerelle humaniste entre science et histoire. Ouverte au public
le 9 mai 1997, La Coupole remplit trois missions :
éducative pour les élèves et les enseignants, culturelle
et scientifique avec des expositions temporaires,
touristique en servant de « locomotive » à
l’Audomarois. Grâce aux films, photographies, aux
techniques les plus modernes, ce musée garde les
pieds sur terre tout en ayant la tête en l’air. Pour son
dixième anniversaire, La Coupole a conçu un
programme en dix temps forts, toujours entre science
et histoire, du plancher des vaches aux étoiles. Une
année 2007 festive avant le début d’une nouvelle ère.
En 2008 et 2009, la scénographie sera renouvelée, un
centre de ressources associé verra le jour en 2010. Un
« deuxième dôme » sera entièrement consacré aux étoiles. « Pour faire venir un nouveau public ». Et glaner
de nouveaux témoignages émus.
Chr. D.
« Dix manifestations. Pour
tous les goûts », explique Ève
Plets, chargée de communication de La Coupole. C’est un
« public averti » qui a suivi le
7 février dernier la conférence de Jean-Pierre Azéma,
« La Mémoire de Vichy ». Il
sera averti pour écouter le
4 octobre une autre
Chemins de mémoire
« Nulle autre région ne compte autant de cimetières
militaires de la Grande Guerre. Nulle autre région ne
présente une telle diversité d’origines des hommes
inhumés : Français, Britanniques, Australiens,
Canadiens, Néo-Zélandais, Indiens, Allemands,
Portugais, Chinois… » Yves Le Maner, directeur de La
Coupole est l’un des principaux artisans des
« Chemins de la Mémoire », programme lancé par le
conseil général du Pas-de-Calais et le conseil régional
Nord - Pas-de-Calais. « Le travail de mémoire, loin
d’être une démarche passéiste, constitue une nécessité civique », explique Yves Le Maner. Les Chemins
de Mémoire de la Grande Guerre seront officiellement
présentés le 11 novembre 2007 à La Coupole.
Plusieurs circuits permettront de partir sur les traces
de ce conflit : cimetières militaires mais aussi souterrains, dessins et graffitis, monuments aux morts… Le
front, d’Arras à Ypres en passant par Bapaume, Lens ;
la base arrière, de Montreuil-sur-Mer au cap BlancNez ; puis la reconstruction des régions dévastées. Des
brochures de visite quadrilingues, un site Internet, un
système de navigation par satellite seront proposés
aux « pèlerins de mémoire » du XXIe siècle.
conférence, « Les médias
français et Spoutnik ».
Spoutnik, le premier satellite
lancé dans l’espace, le 4 octobre 1957. « Si sa santé le
permet
»,
Valentina
Tereschkova, la première
femme à avoir voyagé dans
l’espace, en 1963, sera
présente ! Les trois expositions de l’anniversaire sont
tournées vers les férus d’his-
Photo La Coupole
Impressionnant. Remarquable. Touchant. La Coupole, centre d’histoire et
de mémoire du Nord - Pas-de-Calais, déborde de qualificatifs élogieux.
St-Omer
« La visite m’a marqué, il me reste en tête l’enthousiasme devant la superbe
technique des fusées, mais aussi la réalité humaine terrible, ces corps des
ouvriers de Dora, ces regards des survivants où on peut deviner l’horreur,
la peur, la mort… et puis, cet enfant vivant sorti des ruines d’une maison
détruite par un V1 ou un V2 ». Un témoignage parmi tant d’autres, parmi
des milliers d’autres puisque la Coupole a reçu 1 300 000 visiteurs en dix ans
(100 000 chaque année en moyenne dont 35 000 scolaires). Témoignage révélateur
de « l’effet » produit par ce site unique en France et en Europe. Où « le pire
de l’homme » côtoie ses rêves les plus fous.
toire locale et de belles histoires. Jusqu’au 31 août, La
Coupole présente ainsi dans
son hall, « Les Canadiens
libérateurs du Pas-de-Calais
en 1944 ». Une expo bilingue,
liée au 90e anniversaire de la
bataille de Vimy, riche en
photos d’archives, « nous en
avons reçu des centaines
après avoir lancé un appel
dans la presse ». Autres libérateurs, les Polonais, à l’honneur durant toute l’année
dans notre département et
du 1er septembre au
23 décembre à Helfaut avec
là encore des photos, prises
lors du passage de la division
blindée Maczek en septembre 1944, à Saint-Omer,
Fauquembergues, Hesdin.
Encore plus originale et
émouvante, l’exposition sur
les aviateurs abattus audessus de notre région
entre 1940 et 1944.
« Tombés du ciel », conçue
par Yves Le Maner avec
l’association Antiq’Air,
raconte dix histoires de
pilotes américains, britanniques, allemand, français
libres… Avec photos et
morceaux de carlingue, de
moteur. Le grand public
ne sera pas lésé, loin de là.
Un premier événement
fort s’est déroulé le 8 mai,
un concert exceptionnel,
« Block 15 », donné sous
Photo La Coupole
Saint-Omer
LIBÉRATEURS, ÉTOILES FILANTES, RUTABAGAS !
le dôme par Pascal Amoyel
au piano et Emmanuelle
Bertrand au violoncelle. Le
14 juillet, ce sera carrément
le feu d’artifice, au propre
comme au figuré. La Coupole
avec le concours des villes
d’Helfaut et Wizernes organise un bal populaire d’antan
sur le parking du site.
Véhicules d’époque, jeux,
orchestre de jazz (West music
club). Flonflons et lampions
sur fond de Libération. Très
grand public, « Cinéma en
plein air » conjuguera le
11 août observation du ciel
(dans le cadre de la Nuit des
étoiles) et projection d’un film
sur écran géant. La Coupole
sous un autre angle ! Enfin,
événement « encore plus
fun », un concours de chefs
cuisiniers, parrainé par Marc
Meurin utilisera les produits
les plus courants durant la
guerre, goûtés par des
écoliers. Science, histoire et
rutabagas ! Un anniversaire
relevé. Dix ans ça se fête. Dix
ans déjà est le titre du film
rétrospective projeté en
continu jusqu’au 23 décembre dans le hall d’accueil.
Chr. D.
La Coupole
tél. 03 21 12 27 27
www.lacoupole-france.com
L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007
7
Seninghem et ses ardents historiens
permanence à « mettre en
rapport l’histoire locale avec la
grande histoire de France au
sens large ». Jamais pédant,
toujours clair, l’ouvrage officiellement présenté en mars
dernier peut séduire les
lecteurs les plus chevronnés et
tous les bizuts de l’histoire
locale. Archives départementales du Pas-de-Calais, archives
de Saint-Omer, de Boulognesur-Mer ou de Valenciennes, ils
ont tout épluché. Après
quelques pages de microtoponymie et le Seninghem des origines, les deux historiens se
penchent sur la féodalité,
l’Ancien Régime, des seigneurs
La chapelle Notre-Dame-des-Ardents (notre photo) est un endroit très fréquenté. On
vient de loin pour remplir quelques bouteilles d’une eau de source… réputée miraculeuse depuis le XIVe siècle ! Le pèlerinage à Notre-Dame des Ardents est toujours
très suivi ; Jean-Claude Bouffart et Gérard Demagny en ont mesuré l’importance religieuse mais aussi économique pour Seninghem. Religion, superstitions… Nos
auteurs brossent également le portrait de Pharaon Éléazar Cadet (1848-1927),
berger et
guérisseur. Il
remplissait
régulièrement
avec l’eau de
son puits le
bénitier de la
chapelle
Notre-Damedes-Ardents.
Le beurre lavé
avec cette
eau ne rancissait pas !
Chr. Defrance
Pour vous procurer l’ouvrage
(20 € + 5 € de frais de port),
contacter le Comité d’histoire
du Haut-Pays : 10, rue de SaintOmer, 62560 Fauquembergues.
Tél. 03 21 93 53 00
Saveurs en’Or
produits en or
Photo L’Écho du Pas-de-Calais
Depuis six ans, Jean-Claude
Bouffart et Gérard Demagny,
historiens amateurs - « personnes qui aiment, cultivent,
recherchent » : il est important
de rappeler la définition exacte
du mot -, membres très actifs
du Comité d’histoire du HautPays puisent aux sources les
plus diverses et les plus dispersées pour nourrir un livre qu’ils
souhaitaient le plus rigoureux
possible sur Seninghem au fil
des siècles. Ce village de
quelque six cents âmes, de la
communauté de communes du
Pays de Lumbres, se dévoile au
fil de 286 pages passionnantes,
les auteurs ayant veillé en
et comtes de Seninghem aux
habitants les plus humbles de
1502 ou de 1780. Tous les filons
sont exploités pour présenter le
Seninghem contemporain, de
1815 à nos jours. Vie religieuse,
vie scolaire, vie municipale, vie
agricole… le livre se transforme en véritable journal
avec ses naissances et mariages, ses guerres, ses figures,
ses faits divers, ses orages
comme celui qui décapita
l’église en 1972. Journal
auquel Jean-Claude et Gérard
pourront ajouter quelques
colonnes et évoquer par exemple la restauration toute
récente du magnifique porche
du cimetière de l’église.
Photo Com Promotion N/PdC
J’ai fait un rêve. Des clones de Jean-Claude
Bouffart et de Gérard Demagny venaient de
•
Lumbres
prendre possession de toutes les archives
disponibles dans le Pas-de-Calais et allaient
rédiger des pages et des pages sur le passé
de nos villes et villages. Avec une seule
obsession, faire aussi bien que Histoire de
Seninghem, des origines à nos jours. Un étourdissant travail
de mémoire.
S
PUBLIRÉDACTIONNEL
Photo Com Promotion N/PdC
aveurs en’Or. Saveurs du Nord. Les produits régionaux
ont le vent en poupe. Les consommateurs plébiscitent
la qualité, l’authenticité, en un mot le goût. Ils apposent
ainsi leur sceau à la devise de la marque collective :
« produire, transformer, distribuer et consommer en
Nord - Pas-de-Calais. » Produire en Nord - Pas-de-Calais :
toutes les entreprises des différentes filières de Saveurs en’Or se sont en
effet engagées à travailler à partir des « fruits » de l’agriculture régionale.
Saveurs en’Or affiche délibérément son rôle d’ambassadeur.
Dans une région très peuplée – plus
de 4 millions d’habitants – et densément peuplée – 322 habitants au
kilomètre carré –, réputée très
industrielle, le territoire agricole
cultivé représente 68 % de la surface
totale. Plus de 800 000 hectares sont
ainsi labourés, semés, récoltés ; les
céréales occupant 41 % de cet
« espace vert ».
L’agriculture est une composante
essentielle de l’économie régionale :
1,4 milliard d’euros de chiffre d’affaires pour les productions végétales
et 0,8 milliard pour les productions
animales. Le Nord - Pas-de-Calais
produit 60 700 tonnes de viande
bovine, 73 000 tonnes de viande
porcine (4e région française), 1 180
tonnes de viande ovine, 448 millions
d’œufs, 5,3 millions de poulets de
chair, 950 000 dindes… Avec 200 000
vaches
laitières,
la
région
livre 12 millions d’hectolitres de lait.
Des chiffres, encore des chiffres,
pour mesurer l’étendue du vivier
dans lequel Saveurs en’Or peut
puiser son énergie : 1,8 million de
tonnes de pommes de terre (40 % de
la production nationale), 44 000
tonnes de choux-fleurs, 20 600
tonnes de poireaux, 138 000 tonnes
d’endives (soit 55 % de la production française)… Produits de la
terre, de l’élevage et de la mer !
Boulogne-sur-Mer reste le premier
port de pêche français. Avec cette
gamme extraordinaire, Saveurs
en’Or lit la partition de l’agriculteur
et le consommateur applaudit.
8
L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007
Vibration de la harpe. Dans le salon de L’Instant présent à
Auxi-le-Château, l’instrument de musique a pris possession
du volume. Dany Lefrançois se penche sur sa cliente et
Frévent
prévient en chuchotant : pendant le soin je ne parlerai pas.
•
Du côté de la table de massage, sourire. Le temps pour soi
est arrivé. Il reste à fermer les yeux et à se laisser vivre ici
et maintenant. Tout à l’heure, il sera le moment de se demander
ce que massage ayurvédique signifie. Peut-être…
n
i f fo
Gr
-P.
M.
Ayurvédique, de Ayurvéda, en L’énergie en mouvement
Inde : la science de la vie. Là- Doucement, lentement, elle progresse sur
bas, l’origine du massage se la table de massage. Huile de sésame bio
confond avec la création de parfumée aux huiles essentielles, gestes
l’homme. Ici, la pudeur et l’édu- réglés comme une partition pour harpe,
cation ont longtemps rejeté le attention, respiration, concentration. « Il
toucher. Jusqu’à ce que l’heure y a un protocole à respecter et un sens,
du cocoon ait sonné,
avait prévenu Dany, chaque pression,
que les mots : bien-être,
chaque passage a une importance.
thalasso,
balnéo…
Sur le triangle du sacrum notam« Il y a un
soient entrés dans le
ment. Notre bassin est nos racivocabulaire ordinaire.
protocole à nes, c’est notre terre à nous. Le
Massage californien,
coccyx fonctionne comme une
respecter et boule
massage aux pierres
de mercure. Il irradie le dos
chaudes, shiatsu… mais un sens... »
et permet à l’énergie de se mettre
surtout, pour Dany
en mouvement… »
Lefrançois, massage ayurvéDoucement, lentement, la détente envadique. « J’y ai adhéré tout de suite. Il hit le corps. Concentration sur les mains,
apporte une grande détente, il est très sur les doigts de Dany, sur le bien-être
énergisant… »
qu’elle procure, dans la tiédeur parfu-
o
ot
Ph
Auxi-le-Château
Les soins relaxants de L’Instant présent
Dany Lefrançois installée depuis juin 2006 à Auxi se déplace à domicile quand c’est possible.
mée de l’espace. Muscle après muscle,
membre après membre et de chaque
côté de chaque vertèbre… relâchement. La jeune femme observe les
raideurs et les nœuds. Tout à l’heure,
quand elle offrira un thé en souriant,
elle expliquera peut-être que la tension
dans la fesse droite révèle une inquiétude pour le boulot ou la famille, qu’il
faudrait peut-être drainer le foie et
qu’éventuellement des tisanes de romarin… « Mais il faut être prudent avec
les interprétations et les conseils ! »
rira-t-elle.
Dany Lefrançois exerce encore ses
compétences dans le cadre de la
couveuse d’entreprise À Petits Pas.
Depuis un an, elle reçoit ses clients à
Auxi-le-Château ou se déplace chez eux
si leur domicile accueille une pièce bien
chaude, assez large et légèrement
humide. « Je rayonne sur Abbeville,
sur Arras… » Certains sont déjà des
clients fidèles. Elle a su les convaincre
dès les premières séances qu’« avec le
massage on acquiert vraiment une
autre philosophie de la vie. »
Marie-Pierre Griffon
Dany Lefrançois
06 32 25 03 74 sur rendez-vous
Pur mi té décaroches !
Leçons de patois
par Christian Defrance
Q
bonheur d’aller bister (1)
sur Internet, d’ouvrir un
crin (2) ce fabuleux porjé (3) qu’est
google et de rester bec’bo (4)
quand le patois s’incrinque (5)
dans la toile.
UEL
Comme d’habitude, tout a commencé
avec maman. Évoquant mon comportement jugé bizarre, elle lance tout de go
« pur mi té décaroches ! » Décarocher
signifiant radoter, perdre la raison. Elle
aurait pu tout aussi bien s’exclamer
« mais té n’y es pu, té keus su t’tête ».
On retrouve le verbe décarocher dans
bon nombre de dictionnaires et
lexiques consacrés à la langue picarde :
Vermesse, Hécart, Dauby, Lateur,
Dawson plus récemment… Je n’ai pas
résisté à la tentation de taper décarocher dans google. Première surprise,
l’écran annonce six pages de résultats !
Un paquet de blogs et de forums. Sur le
forum de soutien à Christophe Willem mais si la Tortue de l’émission La
nouvelle star ! - un proche de la vedette
écrit : « je me demande si je ne
commence pas à décarocher, petite
expression que nous avions Christophe
et moi ». La Tortue parle donc patois !
Un peu plus loin, le « club des cinglés de
Jean-Jacques Goldman ». Un goldmaniste répond vertement à la secrétaireadjointe : « ma pauvre je crois que tu
décaroches complètement ». Bien sûr,
tout le forum n’a compris ni quo ni
quèche (6), décarocher ? « Oh, aucun
vocabulaire, pas d’imagination ou
quoi ? Décarocher : décrocher, péter un
boulon, perdre la tête, c’est bon ou je
continue ». Maintenant, j’attends avec
impatience, j’décapiche (7), la prochaine
réflexion maternelle pour faire le plein
de patois dans mon moteur de recherche favori. Au fait, Christophe Willem,
« i cante du ringningnin… »
(1) voyager, (2) légèrement, (3) porte, (4) ébahi,
(5) s’accrocher, (6) de quoi il s’agit, (7) trépigner.
L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007
du 15 au 20 juillet
À Petits Pas
Festival des créatifs
Événement après atelier, manifestation
culturelle après spectacles, l’association
À Petits Pas a une idée fixe : faire grandir
en sollicitant l’imaginaire. Sur cette ligne et
parmi toutes ses bonnes idées, elle organise
en juillet prochain à Azincourt le Festival des
créatifs. Cinq jours d’animation au cours desquels
chacun peut découvrir une pratique artistique ou
artisanale et, à son niveau, devenir créateur.
Azincourt
•
Fruges
« Notre idée est que les
gens arrêtent de se
sous-estimer. » Régis
Tirlemont, responsable du volet
culturel et citoyen de l’association et coordinateur du festival
est confiant : « Nous expliquons
à la population rurale qu’il est
possible d’être créateur d’art
ou d’artisanat, que chacun
peut accéder à une pratique. »
Depuis six ans, le festival en
apporte la preuve. En marge
des spectacles et aux côtés de
professionnels, chacun se
découvre des compétences. Cet
« Nous avons
fait le pari du
partage,
du métissage
et de la
citoyenneté... »
été, 2 500 personnes sont attendues. Elles vont découvrir un
potier et s’essayer à la poterie,
rencontrer un masseur soin
relaxant et tenter de masser,
voir des plasticien, circassien,
facteur de masques,
sculpteur,
teinturier… et expérimenter l’art plastique, le
cirque, la production
de masque… « Nous
permettons aux gens
de faire un banc d’essai… » Pour l’association À Petits Pas,
point de culture sans
citoyenneté. Des
débats sur la paix, sur
des camps de réfugiés
palestiniens, sur le travail des
femmes
sont
aussi
au
programme. « Le besoin de lien
social et de bonheur partagé est
immense dans nos villages,
souligne
encore
Régis
Tirlemont. Nous avons fait le
pari du partage, du métissage
et de la citoyenneté en résistant
à l’engourdissement des esprits
et à un univers culturel
formaté. »
Ateliers poterie
Pour reprendre les mots du
coordinateur, le Festival des
créatifs « rend visibles les activités de l’association. »
Notamment celles qui sont
pratiquées depuis dix ans dans
les ateliers poterie céramique
proposés dans différents lieux
de la communauté de communes de Fruges (pour tout-petits ;
pour des élèves de primaire,
9
pour parents-enfants…).
Depuis le temps, mille petits
potiers ont mis les mains
dans la pâte et des artistes
ont posé leur talent dans le
secteur. Éva Roucka en
particulier. La plasticienne
d’origine tchécoslovaque a
exposé son travail et laissé
une œuvre à Ruisseauville,
terre de l’association À
Petits Pas. Elle sera à
nouveau présente les 7 et
8 octobre prochains, dans le
cadre des Petits bonheurs
artistiques en rural, « un
week-end de création de
bonheur et de paix », promet
Régis Tirlemont. Un weekend fréquenté également par
Jean-Claude Sadoine, autre
potier ;
Régis
Péjus,
conteur ; Baptiste Robillard,
photographe… moult artistes
qui « éveilleront la sensibilité
artistique de chacun, permettront d’aller plus loin et transmettront leur énergie créatrice. » Des petits bonheurs,
quoi !
Marie-Pierre Griffon
Rens. 03 21 41 70 07
10
L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007
Planète Océan, une brasserie très maritime
Étaples
Le Touquet
•
L
Aux Pêcheurs
d’Étaples, connu des fins gourmets
locaux comme des touristes, affichait
complet pratiquement toute l’année.
Un état de fait qui a motivé
l’ouverture d’un deuxième restaurant
d’un genre différent : Planète Océan.
Cette brasserie s’est installée juste en face
du premier restaurant, tant les deux
établissements sont complémentaires…
E RESTAURANT
Qui mieux qu’un pêcheur sait préparer ses produits ? C’est le principe
qu’applique, depuis de longues
années déjà, la coopérative des
pêcheurs d’Étaples et son restaurant. Une formule qui connaît un
succès impressionnant puisqu’il n’est
pas rare que les deux services affichent complet. Nombreux sont les
visiteurs attirés par le fameux
plateau de fruits de mer et
la vue sur la Canche. Face à
une telle réussite, la logique
aurait été d’agrandir l’établissement. La coopérative
s’est voulue plus audacieuse
et a décidé d’en ouvrir un
deuxième, à quelques pas de
là.
Le bâtiment n’est pas sans
rappeler son grand frère,
mais affiche une façade plus
moderne, entièrement en
bois. L’intérieur révèle lui
aussi quelques surprises.
Une décoration colorée et
Planète Océan souhaite partir à la conquête d’une clientèle plus jeune.
Pour les plus pressés, le rez-de-chaussée de Planète Océan
abrite un bar. Les badauds peuvent accompagner leur
rafraîchissement d’une assiette de tapas de la mer ou
calmer une petite faim avec une assiette de crevettes, des
accras et autres bulots. Et pourquoi ne pas ramener toutes
ces bonnes choses chez soi ? L’établissement propose en
effet un service à emporter.
sobre rappelant le monde de la
pêche, des galets au sol et aux
murs, jusque dans les ascenseurs, des meubles design… Une
large terrasse qui s’avance sur la
Canche et son port de plaisance
permet de profiter des beaux
jours, tout en observant l’activité des pêcheurs qui vendent
leurs prises dans leurs échoppes
en contrebas.
Fish and chips !
Planète Océan se lance à la
conquête d’une nouvelle clientèle, plus jeune, plus familiale
avec un concept ludique et un
service plus rapide. Un espace
est consacré aux enfants, dans
lequel ils trouvent jouets et films
en relation avec la mer et où ils
peuvent s’initier à la confection
de nœuds marins.
Moules, fish and chips, salades,
tartines… Les plats proposés par
la carte revendiquent une
certaine simplicité. On retrouve
même quelques recettes régionales revisitées par l’établissement : welsh de la mer, patate
de kipper à la Boulonnaise,
hareng à l’huile… Mais l’avantage d’un restaurant comme
Planète Océan est de pouvoir
adapter son menu et ses suggestions en fonction des arrivages.
Une occasion de faire redécouvrir certains poissons, délaissés
de nos jours, mais qui méritent
amplement leur place dans les
assiettes.
Antoine Vaast
Planète Océan
Boulevard de l’Impératrice
Quai de la Canche à Étaples
Tél. 0811 09 22 12
Site : www.planeteocean.fr
L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007
11
Femmes responsables
« On va peut-être déranger… »
Elles prônent la complémentarité homme-femme plutôt que
l’égalité. Elles se passionnent pour la parité mais refusent la
féminisation des mots. Elles préfèrent percer en politique par
leurs efforts et non grâce à une loi. Les Femmes responsables
d’Artois Littoral et d’ailleurs défendent leurs idées, entendent
rester libres de leur parole et tant pis si elles dérangent.
vie publique. « On passe notre vie à ça !
rit la présidente. Au sein d’une équipe
sympa, nous apportons notre goutte
d’eau ! »
Ces Femmes responsables-là entendent
aider à démêler les sujets actuels mais
souhaitent aussi, selon Mme Hannoir,
« faire passer nos idées. Notre association est ouverte à tous mais défend les
valeurs libérales ! » Elles n’appartiennent à aucun parti politique. « Nous
voulons rester indépendantes et libres
de dire ce que nous pensons. » Ainsi
mettent-elles leur grain de sel dans mille
sujets de société : pour la blouse à
l’école ; contre l’adoption par un couple
homosexuel ; pour l’assouplissement de
la loi sur les 35 heures ; contre l’absence
de référence aux racines chrétiennes
Abonnez-vous
Abonnez-vous à
L’Écho du Pas-de-Calais
L’Écho
Vous recevez L’Écho du Pas-de-Calais tous
les mois dans votre boîte aux lettres, et vous
pouvez ainsi voir le Pas-de-Calais sous toutes
ses formes : patrimoine, gastronomie,
tourisme, paysages, fêtes traditionnelles, sport,
artisanat, agriculture, économie…
Vous avez peut-être des amis ou de la famille
qui n’habitent pas le Pas-de-Calais, et qui ne
reçoivent pas L’Écho. Pour ces « expatriés »,
s’abonner à L’Écho, c’est l’occasion de conserver un lien avec leur département d’origine.
Pour vos amis qui ne connaissent pas ou peu
le Pas-de-Calais (habitants du Nord, de
Belgique, de région parisienne, de Bretagne
ou encore de Savoie par exemple), L’Écho est
le moyen de leur faire découvrir notre beau
département au-delà des idées reçues.
Je souhaite m’abonner à L’Écho du Pas-de-Calais, et j’envoie
un chèque de 20 € à l’ordre des Échos du Pas-de-Calais,
pour recevoir les 10 prochaines parutions.
Le souscripteur
Nom :
...................................................
Adresse :
Prénom :
..............................................
..........................................................................................................
Code postal :
............................
Ville :
................................................................
Adresse d’envoi
Nom :
...................................................
Adresse :
Prénom :
..............................................
..........................................................................................................
Code postal :
............................
Ville :
................................................................
le
uil
Po
J.
Elles sont 78 adhérentes à
Béthune et plus de 2 000 sympathisantes en France. Les
Femmes
responsables
se
serrent les coudes depuis 25 ans, pour
développer « le sens des responsabilités,
l’esprit d’initiative et le goût de l’effort. » Ce sont les mots de Brigitte
Hannoir, présidente de la délégation et
présidente régionale. Entre réunions
publiques, conférences pour tous, voyages dans les pays en voie de développement et visites, elles n’ont qu’un but :
aider les femmes, toutes les femmes, à
accéder à l’information. Leur permettre
de comprendre le monde, la vie, les idées
qui régissent le monde et la vie. Leur
donner, si elles le désirent, la possibilité
de prendre des responsabilités dans la
o
ot
Ph
Béthune
Béthune
•
Préparation de réunion. L’association propose rencontres, conférences sur les sujets de
société parce que « s’informer, c’est déjà agir. »
dans la constitution européenne…
Grain de sel ou grain de sable, ça
dépend…
Elles se passionnent pour la vie des batelières, pour les violences conjugales…
« Nous sommes à l’écoute des problèmes
qui nous entourent et nous essayons de
voir si nous pouvons faire quelque
chose. » Elles organisent une conférence
de presse pour l’un ou une soirée
publique pour l’autre. Récemment,
elles ont invité un procureur de la
République. « Nous allons poser des
questions, poursuit Brigitte Hannoir,
nous allons peut-être déranger mais ce
n’est pas grave ! » À l’issue de leurs
réunions, elles présentent des conclusions, rédigent des livres blancs, interpellent parfois les élus. « Nous essayons
de semer quelque chose et, dans le cadre
de nos idées, de faire avancer les sujets
de société. »
Marie-Pierre Griffon
Rens. Brigitte Hannoir : 03 21 62 66 51
12
L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007
« Vieillir c’est vivre », n’est-ce pas les jeunes ?
Bousculer les habitudes de vie. Bouleverser le
discours établi. Réduire la fracture
intergénérationnelle. Depuis deux ans, Marc
Legros s’évertue à rappeler que l’âge n’est
pas un obstacle à la communication. « Il faut
que les jeunes arrêtent de prendre leurs aînés
pour de vieux cons, que les vieux arrêtent de parler
des jeunes cons ! Ou alors ils n’ont qu’à le dire
ensemble dans la même pièce ». Dans un symbolique
« café des âges » par exemple ? Avec son
association, l’Areade3A*, Marc Legros envisage de
créer une quarantaine de « cafés des âges » et
notamment sur le territoire de la communauté de
communes Osartis - autour de Vitry-en-Artois.
Demandeur d’emploi
en 2004, Marc Legros - originaire de Saudemont - entame
une formation d’animateur
technicien d’éducation populaire. Grâce à l’Afpa, il découvre l’animation auprès des
personnes âgées, public au
contact duquel il se sent tout de
suite à l’aise lors de stages dans
des maisons de retraite.
Internaute passionné, Marc
tombe en 2005 sur ce concept
du « café des âges », inspiré des
« cafés géronto » belges et
destiné à mettre en relation
jeunes, moins jeunes et personnes âgées. L’opération a été
lancée par l’association Vieillir
c’est vivre, présidée par l’an-
cienne secrétaire d’État aux
personnes âgées du gouvernement Jospin. Café des âges :
lieu de débats - ponctuel et non
continu - entre les générations,
sur les relations entre les générations. « Il ne me restait plus
qu’à trouver des moyens »,
raconte Marc Legros. Il obtient
finalement un financement de
la Cram à la fin de l’année 2006
dans le cadre d’un appel à
projets sur la citoyenneté.
Plus heureux avant ?
Pour mettre en place ses
premiers cafés des âges,
l’Areade3A reçoit le soutien
d’Unis
Cité,
association
lensoise composée de 18-25 ans
Photo X
Vitry-en-Artois
•
Arras
Jeunes et vieux ont « besoin » de réapprendre à vivre ensemble.
engagés dans un service volontaire pour la solidarité.
Premier café des âges le
18 décembre 2006 au centre
social Chanteclair à SaintNicolas-lès-Arras : jeunes
d’Unis Cité et aînés d’un club
parlent des Noëls d’hier et
d’aujourd’hui. Le 22 janvier
Vallée de la Sensée
Photo L’Écho du Pas-de-Calais
L’Institution interdépartementale
a vingt ans
Les élus de l’Institution
interdépartementale
au bord du décanteur.
« Le décanteur… décante » sourient
Charles Beauchamp, Martial Stienne et
Julien Olivier, élus de l’Institution interdépartementale pour l’aménagement de la
vallée de la Sensée. Ils sont venus à
Tortequesne, dans le « Petit Marais », constater le travail efficace de ce décanteur : un
plan d’eau artificiellement aménagé de
mars 1999 à mai 2000 afin d’éviter l’envasement des étangs de Lécluse et Hamel. Ces
travaux furent l’une des premières actions
fortes de l’Institution qui fête ses vingt ans
cette année. En 1987, la vallée de la Sensée
soumise à rude épreuve au fil des siècles,
coupée en deux par les canaux du Nord et
de la Sensée, voyait le conseil général du
Nord et le conseil général du Pas-de-Calais
se préoccuper de son avenir. La structure
ainsi créée devait assurer les études, la
réalisation des ouvrages nécessaires à
l’écoulement des eaux. L’Institution interdépartementale suivit le contrat de rivière
de la Sensée, signé en 1992 puis porta dès
2002 le Sage – Schéma d’aménagement et
de gestion des eaux – de la Sensée.
De l’eau a coulé sous les ponts et une grande
étude hydraulique globale dans le cadre du
Sage a été lancée, dont les conclusions sont
attendues fin 2008, début 2009.
L’Institution suit aussi de très près l’évolution du projet de canal Seine-Nord, nouvel
épisode du feuilleton hydraulique de la
Sensée. En attendant le décanteur
décante… Avec une question qui tarabuste
le président Beauchamp : « quand il faudra
le nettoyer ce décanteur, que fera-t-on des
boues ? »
Chr. D.
2007, à Frévin-Capelle, petit
village de campagne, une
douzaine
de
personnes
évoquent la vie rurale… Il
ressort des débats « qu’on était
plus heureux avant ! » La
musique est le thème d’un café
citoyen à Lens le 6 février, de
cafés des âges le 27 février au
foyer Saint-Camille à Arras et
le 13 mars au foyer JeanMoulin à Lens… Au foyer La
Belle-Époque toujours à Arras,
on parle des métiers d’antan le
26 mars. Des rencontres qui ne
sont pas anecdotiques, « il y a
des échanges, en face à face,
souligne Marc Legros. Les
jeunes ont été frappés par la
récurrence de messages comme
“avec pas grand-chose on peut
être heureux” de la part des
aînés, alors que de leur côté
c’est le “qu’est-ce qu’on s’ennuie” qui prime. »
Le café des âges est maintenant
ouvert sur le territoire Osartis,
avec une première « tournée » à
Vitry-en-Artois le 14 mai
dernier, en soirée pour que tous
les publics soient disponibles. Il
n’y avait pas foule… Marc
Legros ne se décourage pas.
Même sans les jeunes d’Unis
Cité - leur mission s’achevant
en juin - il retentera le coup à
Vitry, à Brebières ou à BiacheSaint-Vaast. « Dans les familles
on n’a plus le temps de se
parler, on va perdre beaucoup
de choses ». Alors, on se pose,
on éteint portable, télé, ordinateur et on pousse la porte du
café des âges.
Christian Defrance
* Association régionale pour l’étude de
l’analyse, le développement et l’exploitation
d’activités et d’ateliers d’animations
Contact : 03 21 59 25 08
« Être vieux, être jeune, c’est relatif ; on est toujours le jeune ou
le vieux de quelqu’un. Le vieillissement est un processus qui
démarre dès la naissance et, finalement, « vieillir, c’est vivre » !
Jeunes et vieux, réapprenons à vivre ensemble, inventons des
habitudes de vie entre nous, osons en parler. » Tel est l’appel lancé
par l’association Vieillir c’est vivre, qui s’est donc dotée d’un bel
outil : le label « café des âges ». À Vitry-en-Artois, quelques paroles fortes ont été prononcées. « Je ne me sens pas vieux, même en
me rasant, lance un sexagénaire. Vous serez les vieux de demain ».
Une dame qui travaille dans une association de soins à domicile
estime que « la limite c’est 80 ans, les choses commencent alors à
se gâter ». Le sexagénaire ajoute, « il n’y a plus de cellule familiale
comme dans le temps, pas de transmission de la mémoire. Nos
enfants, petits-enfants sont géographiquement de plus en plus
éloignés ». Les jeunes d’Unis Cité assurent qu’avec le recul, la
maturité, « on redécouvre sa famille, les relations privilégiées avec
les grands-parents ». Et des deux côtés, on s’inquiète vraiment
d’une « montée de l’agressivité, elle est partout, pourquoi ? »
L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007
13
L
4 JOURS de Dunkerque ont fait
étape à Arras le 11 mai dernier.
Alerte quinquagénaire, l’épreuve
cycliste nordiste retrouvait (ses
précédentes visites remontant à 1996
et 2003) avec plaisir – et forte bise –
le chef-lieu du Pas-de-Calais. Quittant
la place des Héros, le peloton se
dirigea vers la rue Désiré-Delansorne.
Les Zabel, Vasseur et compagnie
ignoraient sans doute, comme une
grosse majorité des Arrageois
d’ailleurs, que ce Désiré Delansorne
fut un coureur cycliste réputé,
un maire respecté.
ES
Ce vélocipédiste de la « Belle Époque »
devint le premier magistrat d’une cité
relevée de ses ruines. Cet as de la bicyclette adopta rapidement les quatre
roues de l’automobile dont il devint le
« propagateur en Artois ». Sport, économie, politique, humanisme : Désiré
Delansorne a marqué Arras de son
empreinte. « Une figure injustement
méconnue », clame Georges Vasseur,
généalogiste arrageois qui a trouvé dans
son arbre la famille de Désiré et contacté
une descendante, la petite-fille du
maire. Imaginez son émotion en recevant par courrier, de Saint-Étienne, de
magnifiques reproductions photographiques. « Ici, c’est le Grand garage
d’Arras dans la rue Saint-Aubert ».
Désiré Delansorne avait le sens des
affaires et un esprit de compétiteur. Né
à Anzin-Saint-Aubin le 16 février 1862,
fils d’instituteur, Désiré participa à ses
premières courses en 1888 sur un grandbi – ancêtre de la bicyclette. Quelques
années plus tard, avec son frère Julien –
douze ans plus jeune –, on le retrouvait
au départ de Lille-Dunkerque, LilleBoulogne (course qu’il remporta en
1864 devant Maurice Garin) ou
Bordeaux-Paris.
Marchand de cycles et d’autos au début
du XXe siècle, il entra dans la vie politique en 1912 : conseiller municipal puis
adjoint au maire de 1919 à 1929, maire
d’Arras de 1929 jusqu’à sa mort le 17
Reproduction : collection privée
Désiré Delansorne, de la selle de coureur au
fauteuil de maire d’Arras
Désiré Delansorne, sa femme et la petite Octavie sur le seuil du magasin vers 1911-1912.
novembre 1937. Ce « citoyen serviable et
charitable » organisa à Arras le premier
circuit automobile en 1903, parcourut
l’Artois durant la Première Guerre
mondiale dans une auto dont la capote
était criblée de balles, pour évacuer des
blessés, assurer les services postaux !
Désiré Delansorne fut l’un des principaux artisans de la « reconstitution »
d’Arras, recevant la Légion d’honneur
lors de l’inauguration de l’hôtel de ville
en 1932. « Bon par nature, d’un dévouement sans borne, il était pour les
Arrageois un membre de leur famille ».
Cet honnête homme, fervent républicain
mérite soixante-dix ans après sa disparition de sortir de l’anonymat du plan des
rues arrageoises.
Chr. D.
14
L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007
Aller-retour entre chenille et papillon
L E B A S S I N M I N I E R D O N N E D E S R E N D E Z - V O U S S P E C TA C U L A I R E S
L
’IDÉE est aussi généreuse qu’enthousiasmante. Il s’agit de
faire (re)découvrir des sites riches de patrimoine, en
reconversion dans le bassin minier, et de les ponctuer de
surprises artistiques. On le sait, quand on a éprouvé de belles
émotions sur un lieu, on ne le voit plus jamais de la même
manière. C’est l’objectif de l’opération : changer le regard
des habitants et leur redonner confiance.
Les « aller-retour » sont
des journées en bus, entre
passé et avenir, entre
chenille et papillon. Dans
cette sphère mystérieuse
appelée
chrysalide…
PROGRAMME
Le Bassin minier se met au vert : dim. 1er juillet, 9 h 30 : accueil sur le carreau
de fosse 9/9 bis, rue du Tordoir à Oignies. Découverte du carreau et de son projet
de reconstruction, visites de sites emblématiques, ascension du terril 101 et
lecture de paysage. Repas sur le site du 9/9 bis. 14 h 30 : Les Rutilants, rencontre
d'orchestres à vent.
Tarif unique :
adultes -> 20 €
enfants - 12 ans -> 10 €
Rens. et réservations :
office de tourisme LensLiévin 03 21 67 66 66.
Maison du Tourisme de
Béthune, 03 21 57 25 47.
Photo Ph. Vincent-Chaissac
Nos centre-villes se métamorphosent : sam. 15 septembre, 14 h : accueil et
départ place de la salle polyvalente à Gosnay. Découverte de la Chartreuse du Mont
Sainte-Marie dite des Dames, parcours architectural urbain à Béthune, parcours
architectural urbain à Lens. Repas à La Distillerie sur le site de la Chartreuse du Val
Saint-Esprit, dite des Hommes, à Gosnay. 21 h : La Fête de la Chartreuse à Gosnay.
L’invention de ces balades
intelligentes est le fruit
d’un partenariat mené
par trois agglomérations
amies : Artois Comm.,
Hénin-Carvin,
Lens-
Le carreau de fosse 9/9 bis de Oignies. Un séduisant projet de reconversion et de réhabilitation est en
marche. Il allie développement culturel et développement économique. À voir lors d’un aller-retour en bus
qui se terminera par la découverte du festival des instruments à vent « Les Rutilants » (voir ci-contre).
Liévin et nombre d’acteurs passionnés de reconversion : Culture
commune, scène nationale du bassin
minier, Mission Bassin minier, Bassin
minier Unesco, Office de tourisme
Artois Gohelle et La Chaîne des
terrils. Trois circuits sont élaborés,
véritables petites routes de la culture
industrielle du Nord de la France…
Un premier circuit a vu le jour en
2006, lors des journées du patrimoine. Aux dires des organisateurs,
un vrai succès ! En mai dernier, le
circuit De la mine au Louvre-Lens a
emmené les promeneurs en bus de la
Fosse 11/19 de Loos-en-Gohelle
jusqu’au festival des Arts de la rue
Z’ArtsUp ! à Béthune. Un véritable
aller et retour entre héritage et mutation ou comment construire son
avenir en s’appuyant sur la richesse
du patrimoine. Pour Daniel Boys,
vice-président d'Artois Comm. : « les
anciens nous ont donné un flambeau.
Il faut le faire vivre de façon contemporaine. Les artistes peuvent donner
les clefs pour comprendre le passé
industriel, pour accompagner la
population, l’aider à retrouver
confiance en son histoire, lui montrer
que rien n’est irréversible. Après la
soumission aux mines, chacun
aujourd’hui a la capacité de se lever
et de prendre son devenir à bras-lecorps. »
Marie-Pierre Griffon
Steeven avec les aînés et avec le sourire
ORSQU’IL s’est engagé dans le cadre
d’un service civil volontaire pour
reprendre une activité, Steeven était
loin d’imaginer qu’il se découvrirait
une véritable vocation. Surtout que
la voie dans laquelle il s’est engagé
ne l’attirait, dans un premier temps,
pas le moins du monde. Aujourd’hui,
ce jeune Lensois travaille aux côtés
des personnes âgées et pour rien
au monde il n’échangerait sa place.
Avant de quitter l’école, Steeven se
destinait à la construction métallique.
Une perspective qui l’enthousiasmait
peu, une erreur d’orientation qui l’a
mené à l’oisiveté. « De toute façon, je ne
pouvais pas trouver de travail, alors je
restais à ne rien faire en bas de mon
immeuble. » Jusqu’au jour où le médiateur de son quartier s’inquiète de sa
situation et vient lui faire une offre. « Il
m’a proposé de me rendre utile plutôt
que de perdre mon temps. » Et l’idée a
tout de suite plu à Steeven. Aiguillé vers
l’association Unis Cité, il a signé pour un
service civil volontaire de six mois.
« J’ai participé à toutes sortes de projets
avec Unis Cité : des projets basés sur la
solidarité ou la protection de l’environnement… » explique Steeven. Et puis il
y a eu les maisons de retraite. « Au début
j’appréhendais vraiment le fait de
travailler avec des personnes âgées, je
pensais que je ne pourrais pas m’entendre avec elles, que la différence d’âge
bloquerait la communication. Et puis
très vite, je me suis senti très à l’aise. »
Et tout s’enchaîne. Steeven rechigne à
participer aux autres activités tant il
préfère être à la résidence Louis-Voisin
de Lens avec les pensionnaires. Il y
effectue un travail d’animation, il doit
occuper, amuser les personnes âgées. Et
c’est tout naturellement que, devant
effectuer un stage, il décide d’y passer le
dernier mois de son service civil volontaire. Pendant ce mois, il comprend ce
qu’il doit faire de sa vie. Il commence à
se renseigner sur les formations existantes dans ce domaine. Sa mission terminée, Steeven refuse de couper les ponts.
Il rend régulièrement visite aux pensionnaires de la résidence qui le réclament et
lui demandent quand il compte revenir
pour de bon. Quand le directeur de la
structure lui apprend qu’une place de
concierge-animateur est libre et qu’il
devrait postuler, il n’hésite pas une
seconde. Un entretien à la mairie de
Lens plus tard et Steeven était engagé.
Aujourd’hui, Steeven habite un appartement au sein même de la résidence
Louis-Voisin. « J'ouvre la porte et je suis
directement au contact des pensionnaires, et chaque fois que je me lève pour
aller travailler, c'est avec le sourire. »
Ce que le jeune animateur préfère dans
son métier, c'est l'absence de routine.
« Il faut sans cesse apporter de la
nouveauté, pour éviter que les pensionnaires ne s'ennuient, explique-t-il. Il
faut leur faire des surprises, mais attention pas entre 14 h et 15 h… Ils ne me
pardonneraient pas de les déranger
pendant leur feuilleton Les Feux de
l'Amour. »
Antoine Vaast
Jamais il n’aurait imaginé
pouvoir travailler auprès
des personnes âgées.
Photo L’Écho du Pas-de-Calais
L
L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007
15
Les Rutilants
Rencontre d’orchestres à vent
Photo S. Monchy, service culturel de Noyelles-Godault
30 juin, 1er juillet
Le 30 juin à 22 h 30, le brass band volants. Le programme est géant.
Atout Vent et son homologue du Il préfigure, parmi les différentes
Kent The Betteshanger Welfare vocations du site, un projet culturel colossal qui fera bientôt sa
Band se partageront la
réputation : la création d’un
scène avec la Compagnie
haut lieu d’éducation, de
Metalovoice pour un specpratique, de création et de
tacle « Metalorchestre ». À
diffusion de la musique d’auévidemment ne pas rater…
jourd’hui. Au 9/9bis, l’avenir
Les spectateurs pourront
se prépare en fanfare !
déambuler sur le site en
fonction des choix qu’ils
Marie-Pierre Griffon
feront dans la programmation. En fonction de leur
souhait également de
découvrir le parcours
Samedi 30 juin :
musical, plastique et patriles spectateurs pourront
monial réalisé à partir
s’initier aux instruments
d’entretiens des anciens mineurs
à vent et à percussions
de l’association Accusto Seci ; ou
dans trois ateliers « musiciens
encore de leur désir d’admirer le
d’une heure » encadrés
vent, dans les ailes de cerfspar les musiciens de Zig Zag.
Oignies
Les harmonies et fanfares occupent une place historique dans la région. Certaines existent depuis
près de deux siècles ! Elle seront mises à l’honneur avec d’autres formations plus récentes (et
moins sages) le samedi à partir de 15 h jusqu’à minuit et le dimanche de 9 h à 18 h.
Trombone à coulisse ou à pistons,
cor d’harmonie, trompette à clefs ou
hélicon... ils sont dans l’air du temps,
Hénin-B.
•
dans l’air du vent. Ils reviennent en force
dans les spectacles de rue d’aujourd’hui,
se glissent avec malice dans les orchestres
de chambre, investissent les maisons des
musiciens amateurs facétieux... Sur le carreau de
fosse 9/9bis d’Oignies, en totale métamorphose,
ces Rutilants vont sonner pendant tout un weekend de fête les 30 juin et 1er juillet prochains.
Alors que le bassin minier
s’attache actuellement à
construire son avenir en s’appuyant sur son patrimoine,
alors que certains se démènent pour transformer le
regard des habitants sur leur
propre territoire, sur le site
9/9bis, le festival Les
Rutilants fait écho au mouvement. Bel événement à la
porte de l’été, le festival des
orchestres à vent joue son
deuxième épisode. La fête se
veut cette année encore très
grand public, gratuite,
joyeuse et contemporaine.
Elle entend mettre en scène et
en balade les musiciens de
l’agglomération, leur permettre de se rencontrer, et de
découvrir des formes peu
conventionnelles.
Programme géant
L’idée des Rutilants a émergé
en 2005. Valéry Desmarets,
coordinateur musique à la
Communauté d'agglomération Hénin-Carvin a eu envie
d’être complémentaire de
toute la richesse du terrain,
notamment de ces fanfares et
harmonies qui occupent une
place historique de la région.
Il s’est mis à développer, à
structurer et à désirer accompagner la vie musicale et les
pratiques amateurs. Le
projet de rencontres de
Rutilants
est
né. L’an
dernier, quatre cents musiciens se sont ainsi rencontrés
sur le site, parmi lesquels des
musiciens d’harmonies du
secteur. Cette année encore,
ces derniers se produiront
dans la qualité et la convivialité. Avec eux, les fabuleux
Sergent Pépère ; les Costards
qui donneront un concert
gastronomique et burlesque ;
les Grooms qui présenteront
la Baronnade, un spectacle
de rue, de musique, de chant
et de rire ; Effaran et leur
musique expérimentale ; les
inclassables Zig Zag et leur
talent à créer des musiciens
d’une heure, les chorales
locales et les orchestres des
écoles de musique…
Une petite pièce musicale
sera créée.
16
Vécu
L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007
Là où il y a le Généthon, il y a espoir de guérison
L
Juste une mise au point de la part de notre guide avant de pénétrer dans la banque d’ADN et de cellules.
Un labo unique
Le groupe de visiteurs vient
du Pas-de-Calais, Régis
Trinez délégué départemental de l’AFM est accompagné
de quelques téléthoniens
convaincus. « Ce laboratoire
pas comme les autres » leur
ouvre ses portes ; le premier
Photo Chr. Defrance
Encore un record ! L’édition 2006 du
Téléthon, la 20e, a permis de récolter
106 696 532 euros*. « Nous devons plus
que jamais continuer le Téléthon, au
niveau européen même », répète
Laurence Tiennot-Herment, la présidente de l’AFM, Association française
contre les myopathies. Continuer pour
financer la recherche et permettre au
Généthon – un budget de 22 millions
d’euros, alimenté à plus de 86 % par le
Téléthon – de poursuivre ses percées
médicales, de passer aux essais sur
l’homme, de « vaincre » ces 6 000 à
7 000 maladies rares qui touchent 3 à
4 millions de Français et 20 millions
d’Européens.
Photo Chr. Defrance
A « guide » insiste. Elle a sans
doute capté quelques regards très
interrogateurs voire un ébahissement
ambiant. « Je ne suis pas sûre que
vous ayez bien saisi l’importance des
protéines », dit-elle. Effectivement,
le groupe de visiteurs arpentant
les couloirs du Généthon ne sait
pas qu’elles sont des outils majeurs
du monde vivant à l’échelle
moléculaire ! Il ne sait pas non plus
très précisément ce qui se trame
dans les 60 000 milliards de cellules
du corps humain… Peu importe, nos
visiteurs ont compris l’essentiel :
dans ces milliers de mètres carrés
de laboratoires, peuplés de centaines
de microscopes, les recherches
avancent et les maladies reculent.
Ils sont à nouveau prêts à s’investir,
bénévolement, pour le Téléthon.
« Aide-moi à faire tout seul », le slogan du Drac… et de tous les malades.
labo non pharmaceutique
autorisé à produire des
médicaments. Créé en 1991 à
Évry, inventeur de la
première cartographie du
génome humain, le Généthon
est aujourd’hui, avec ses
presque deux cents salariés,
une entreprise de biotechnologie à but non lucratif se
consacrant à la mise au point
des thérapeutiques innovantes pour le traitement de
maladies génétiques orphelines. Dans le hall d’accueil,
toutes les affiches des différents Téléthon, alignement
de sourires, un fauteuil
roulant dernier cri… mais
aussi son ancêtre, histoire de
rappeler que « Marcel
Thorel fit entrer le premier
fauteuil roulant électrique
en fraude en 1973 ! » Que de
changements en trois petites
décennies. Heureusement.
En majeure partie grâce aux
efforts menés par l’AFM,
« nous avons fait évoluer les
mentalités, nous avons fait
évoluer les lois », résume la
présidente. Un tiers de l’argent du Téléthon est consacré à l’aide auprès des
malades. Le Généthon
héberge ainsi le Drac,
Département de recherche
d’activités de communication : ateliers et stages
permettant de « sortir les
malades de l’isolement grâce
à l’ordinateur ». Écrans et
logiciels sont omniprésents à
tous les étages du Généthon.
Ici tout est pointu. Les visiteurs sont frappés par la
jeunesse des chercheurs.
Leur assurance aussi. Il ne
faut pas en manquer pour
sortir une casserole et
recueillir un peu d’azote
liquide à… moins 196
« Recette pour extraire l’ADN à la maison »
« Il nous en faut pour aller parler du Téléthon dans les écoles » s’exclame Gilbert Beauchamp ! Chaque visiteur se voit remettre
un tube à essai et une fiche-recette « pour extraire l’ADN à la maison ». Simple et ludique pour faire plus ample connaissance
avec l’acide désoxyribonucléique : molécule, support de l’information génétique. Cet ADN qui fait bondir le visiteur quand la
guide explique « qu’en tirant ses fils, on pourrait couvrir deux fois la distance Terre-Lune ». L’infiniment petit est infiniment
surprenant. Donc, on se frotte les joues contre les dents et on recueille de la salive dans le tube. On ajoute du liquide vaisselle.
On mélange. On ajoute ensuite une pincée de sel puis de l’alcool à 70° le long de la paroi du tube. Le sel rend l’ADN insoluble
dans l’alcool. Une « méduse » d’ADN se forme au bout de quelques minutes.
degrés ! Nous sommes dans la
banque d’ADN et de cellules.
Impressionnant et émouvant à
la fois. Dans les cuves, plus de
240 000 échantillons sanguins
collectés auprès des familles de
malades. La banque consomme
6 000 litres d’azote liquide par
semaine. La guide explique, le
plus concrètement possible, le
quotidien du Généthon. La
séparation des globules blancs,
l’extraction
de
l’ADN
– « recette » pour fabriquer
des protéines –, l’analyse de
l’ADN, l’identification du gène
responsable de la maladie.
Plus compliqué pour les visiteurs : la salle d’ingénierie où
l’on « répare au cœur des
cellules ». Le Généthon
fabrique des vecteurs, « tout
moyen visant à transporter un
ADN thérapeutique au sein
d’une cellule cible ». On décroche plus ou moins vite pour ne
retenir que les objectifs clairement avoués : les essais
cliniques sur l’homme. Du
concret. « C’est là que tout
commence » assure Laurence
Tiennot-Herment. C’est ce qui
donne envie aux 136 équipes
de coordination de se mobiliser
pour le prochain Téléthon des
7 et 8 décembre.
Christian Defrance
* Dans le Pas-de-Calais, 1 933 300 euros
ont été collectés dont 1 024 131 durant
les manifestations
Rens. www.afm-france.org
Identité
L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007
Reprendre le flambeau
du torchis
V
comme le monde et toujours jeune ! Le torchis
ne craint pas le paradoxe, il a simplement peur qu’on
ne s’occupe pas assez de lui. Matériau recyclable
éternellement, symbolique de l’habitat rural du Pas-deCalais, le torchis est heureusement aujourd’hui l’objet de
toutes les attentions. Groupe départemental de sauvegarde
et de relance, achat d’un malaxeur… il y a toujours du neuf
autour du torchis. Il sera le ciment de la journée du
patrimoine de pays le dimanche 24 juin.
IEUX
tion est gratuite – appréciera
des démonstrations du savoirfaire artisanal : torchis certes
mais aussi taille de pierre,
ébénisterie, polychromie…,
du savoir-faire agricole ; des
expositions photographiques
sur le patrimoine bâti local, les
rues et chemins des Villages
Solidaires, les fleurs d’Artois ;
un circuit commenté du torchis
sur le territoire ; une randoferme ; des animations pédagogiques avec notamment les
dessins du concours « Dessinemoi une maison en torchis ».
Se tournant vers ceux qui
souhaitent faire un pas de plus
vers le torchis, le groupe de
Chr. D.
* Avec Campagnes Vivantes, la Capeb 62,
le CAUE 62, la Drac, la Fondation du
Patrimoine, Maisons Paysannes de France,
le Parc des Caps et Marais d’Opale, le Sdap
(Service départemental de l’architecture
et du patrimoine).
Rendez-vous le dimanche
24 juin de 9 h à 12 h
et de 14 h à 18 h à Ivergny
chez Jean-Marc Sacleux :
70, rue Principale
Renseignements : Capeb 62,
tél. 03 21 16 15 07
Photo L’Écho du Pas-de-Calais
Pour la 10e édition de cette
manifestation, l’association
Campagnes Vivantes et la
Capeb 62 – Chambre des artisans des petites entreprises du
bâtiment – ont reçu le renfort
de la communauté de communes des Villages Solidaires : 25
villages du canton d’Avesnesle-Comte. Si le thème national
de l’événement est « Rues et
chemins », le Pas-de-Calais se
concentrera sur le torchis…
Qu’on apprécie dans les
maisons qui bordent nos rues
et nos chemins ! Comme la
ferme de Jean-Marc Sacleux à
Ivergny. C’est là ou à partir de
là que le public – la manifesta-
relance et de sauvegarde*
apportera des conseils éclairés
aux particuliers qui se lancent
dans un projet de restauration. Conseils techniques mais
aussi financiers, car le conseil
général peut subventionner
des travaux de réhabilitation
de bâtiments en torchis en
apportant en plus du dispositif
mis en mouvement par la
Fondation du Patrimoine une
aide de 20 % permettant de
bénéficier de 100 % de déductions fiscales. Pour ne pas
torcher le travail.
Rens. Willy Flour, maison du Parc
à Le Wast, tél. 03 21 87 90 90.
La pose du torchis s’effectue toujours sur un lattage.
Catherine Madoni, architecte des Bâtiments de France et chef
du Service départemental de l’architecture et du patrimoine
du Pas-de-Calais, « remue » – malaxe ? – régulièrement tous
les partenaires du groupe torchis. Au-delà des stages pour les
particuliers, de la formation des artisans, des subventions,
elle souhaite développer les relations avec l’école d’architecture, imaginer une « route du torchis », pourquoi pas dans la
vallée de l’Authie et envisager une construction moderne en
torchis « qui serait un signal fort, qui interpellerait ». Un
quillier, pour le jeu de quilles, dans le Montreuillois en 2008 ?
Photo PNR des Caps et Marais d’Opale
De la terre, de la paille et de l’eau. Le torchis
c’est simple comme bonjour. Les artisans du
patrimoine vous diront que c’est un peu plus
compliqué que ça ! La terre doit être du limon,
pétrie avec un peu d’eau, elle ne colle pas, ne
s’effrite pas. La paille la plus utilisée est celle
du blé, autrefois avoine, orge, foin faisaient
l’affaire. On mélange au pied avec retournement à la fourche. Plus il y a de paille, plus le
brassage sera isolant ; plus il y a de terre, plus
il stockera de la chaleur. Le torchis nécessite
beaucoup de main-d’œuvre d’où l’idée d’acquérir un malaxeur électrique, et mobile,
transporté de chantier en chantier. Financé par
la Capeb et le Parc des Caps et Marais d’Opale
– 4 000 euros –, il est mis depuis mars dernier à
la disposition des artisans du territoire du parc.
Un deuxième malaxeur devrait arriver dans le
Ternois. Avec ses vertus sanitaires, écologiques
et économiques, le torchis a de l’avenir, ses
plus chauds partisans martelant toutefois que
son entretien est vital. Un lait de chaux lui
rend un aspect neuf pour cinq à dix ans.
Le Pas-deCalais aura
prochainement deux
malaxeurs.
17
18
Dossier
L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007
De la « Petite Pologne » à l’intégration
L
Français d’origine polonaise sont
500 000 dans notre région soit un 1/8e de
la population. Dans l’entre-deux-guerres, les
Polonais vivent complètement coupés des
Français du Pas-de-Calais. La Seconde Guerre
mondiale va profondément modifier les choses,
les Polonais réalisant une intégration qui est
un modèle de réussite.
minières organisent le recrutement et le transfert de
paysans de la région de Poznan et de Silésie. Les
conditions d’accueil sont pour le moins spartiates.
Ces immigrants fuient la misère et ont peu d’expérience de la mine, contrairement aux
« Westphaliens », des Polonais (1/3 des immigrants),
venus de la Ruhr et qui choisissent de quitter
l’Allemagne pour vendre à la France leur connaissance du métier. Ils
apportent avec eux de
nouvelles
techniques
d’abattage,
des
marteaux-piqueurs et
vivent
coupés
des
« Silésiens » qu’ils
méprisent. Les 225 000
Polonais arrivés en 1925
partagent en tout cas un
même isolement vis-à-vis
des Français. L’État les
tient à l’écart et ne leur
attribue ni prime de
naissance, ni droit à
l’enseignement. Ce sont
les mines qui prennent
tout en charge. On
Le football a été pour beaucoup un ascenseur social. Ici, la Ligue polonaise de football :
assiste à la naissance
les champions de 1933.
d’une véritable « Petite
L’immigration polonaise dans le Pas-de-Calais s’est Pologne » avec ses cadres, ses écoles et ses églises.
faite en plusieurs phases. Avant 1914, on observe Cet isolement est volontaire. Le Consulat polonais de
une première immigration à faible échelle de Lille veut éviter le contact avec les ouvriers français
Polonais de nationalité allemande (la Pologne n’exis- et la « contamination communiste ». On est encore
tait plus depuis 1795) ayant travaillé dans la Ruhr. persuadé que le séjour des Polonais n’est que tempoLa deuxième vague, de loin la plus massive, remonte raire. De nombreuses communes du Pas-de-Calais
à 1919. Le Pas-de-Calais est alors privé de sa sont majoritairement polonaises, comme Méricourt,
jeunesse et accuse un gros déficit de main-d’œuvre Nœux, Marles, Courrières et Bruay baptisée « la
dans les mines. Une convention d’émigration est capitale polonaise ». Les Français voient d’un
signée entre la France et la Pologne. Les compagnies mauvais œil ces ouvriers dont la force de travail est
Photo Collection H. Dudzinski
ES
très appréciée des patrons.
Pourtant dans les années trente, avec
la crise, les choses changent un peu.
Français et Polonais se côtoient parfois
dans la lutte syndicale. De nombreux
ouvriers polonais sont renvoyés chez
eux par train, à commencer par les
communistes comme Edward
Gierek qui dirigea la Pologne de
1970 à 1980. Un léger début de
rapprochement mais pour les
naturalisations et les mariages
mixtes, il faudra attendre l’après
Seconde Guerre mondiale.
En 1939, la Pologne est rayée de la
carte. Beaucoup de jeunes Polonais s’engagent dans le parti communiste puis dans la
Résistance en 1941. D’autres jouent la carte de
l’Allemagne et partent travailler dans la Ruhr.
D’autres encore vont rejoindre
Londres, où l’armée polonaise
de Sikorski s’est reconstituée.
Après la Seconde Guerre
mondiale, le gouvernement
polonais incite au retour au
pays. Mais il y a de très gros
doutes sur la qualité de l’accueil. Les Polonais préfèrent
rester en France et réussissent
alors une assimilation exceptionnelle, grâce à l’ascenseur
social que constituent l’école, la mine
ou le football.
Sources : ITW Yves le Maner
Histoire de la Communauté polonaise de Marles-Calonne-Auchel
de Philibert Berrier
Site Internet : www.beskid.com
Agata Judycki : « Nous nous sentons
les enfants légitimes de l’Europe ! »
savais que je n’allais pas revenir ! se souvient Agata
« J Judycki…
mais la plus triste, ça n’a pas été moi ! ça a
E
« Quand je suis arrivée en
France, je me suis tout de suite
passionnée pour la diaspora
polonaise, » raconte Agata. À
l’époque elle habitait Paris et
avait intégré la Sorbonne. Elle a
choisi la voie du journalisme
qui l’a amenée à « La voie
catholique », un hebdomadaire
polonais diffusé en France et en
Belgique. Pendant les vacances,
elle travaillait dans une imprimerie polonaise qui éditait des
livres des pères Pallottin qui
évangélisaient par la littérature
et l’édition.
Recherches
biographiques
Quand elle a rencontré
Zbigniew, spécialiste en biographies, juriste, ethnologue et
prof d’université, la vie d’Agata
a pris un virage serré. « En
1992, nous avons créé un
Institut de recherches biographiques (IRB) polonaises à
Maison-Alfort. Depuis, nous
avons écrit ou co-écrit plus de
quarante livres, des dictionnaires, des recueils de conférences,
des colloques… » D’abord des
petites biographies, ensuite des
Photo x
été la milice polonaise ! » La jeune fille avait alors 20 ans,
elle venait d’obtenir une licence de lettres modernes à
Wroclaw. Quand elle a appris qu’elle avait obtenu une bourse
d’État à l’université de Lyon, pour un mois, elle a tout de
suite pris la décision de ne pas rentrer ensuite. C’était juste
avant que l’état de siège ne soit proclamé…
ouvrages à thème : les enseignants polonais dans le monde ;
les militaires, les prêtres, les
scientifiques… « Notre vocation est de rassembler, archiver,
documenter la présence polonaise dans le monde entier, »
souligne Agata Judycki. Le
travail est titanesque et la
biographe s’en amuse : « Pour
présenter 1 % de la présence
polonaise dans le monde, 160
tomes de dictionnaires seraient
nécessaires. Or, pour en faire
un, il faut dix ans ! » Le travail
d’Agata et de Zbigniew, aujourd’hui installés à Vaudricourt,
ne se résume pas à une liste de
noms qui ont fait une liste de
choses. « Nous souhaitons
démontrer que nous avons des
artistes et des écrivains comparables à ceux de la France.
Nous avons des chercheurs, des
scientifiques, des inventeurs…
La Pologne a vécu dans un
grand isolement pendant
l’époque communiste, aujourd’hui, nous voulons montrer que
nous avons un potentiel scientifique et culturel. Nous voulons
retrouver notre juste place en
Europe. Nous avons les mêmes
Ces Po
du Pas-d
valeurs. Nous nous sentons les
enfants légitimes de l’Europe ! »
Agata a tant envie que changent
les clichés ! « La diaspora n’est
pas qu’une assemblée de bons
vivants, pose-t-elle enfin. Notre
culture ne se réduit pas au
plazcek et à la danse folklorique ! »
Le dernier
dictionnaire
(décembre
2006) réalisé
par l’Institut
de recherches biographiques de
Vaudricourt
Les architectes polonais dans le monde.
IRB : 103, Chemin de l’église
62131 Vaudricourt
Tél. 03 21 26 10 46
et 06 32 74 55 61
Dossier
Ces Polonais du Pas-de-Calais
L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007
19
réalisé par Marie-Pierre Griffon et Benjamin Zehnder
La Pologne a toujours été à l’avant-garde de la culture européenne. À son arrivée en France,
la communauté polonaise a créé nombre de troupes de théâtre (ici à Bully-les-Mines).
D
ANS le cadre de leurs traditionnelles Artoises, Droit de Cité
et les villes de Drocourt et Rouvroy invitent le teatr Snow
(prononcer snouf) à se produire dans la rue. Les comédiens du
« théâtre de rêve » viennent de Gdansk et s’attachent à
élaborer des spectacles loin, très loin de la culture violente
véhiculée par la télé. Ils emmènent le public dans un autre
monde, celui de l’onirisme et de la poésie.
Le théâtre de rue Snow est un des plus connus de Pologne. Original, insolite,
onirique, il s’amuse à trouver en chacun de nous la part de rêve que nous essayons
de réaliser. Il se dit résolument à distance de la culture commerciale mais peut s’en
servir si cela lui permet de jouer les traits d’union avec une culture moins agressive,
beaucoup plus riche. Les comédiens du théâtre Snow seront dans les rues du bassin
minier les 23 et 24 juin prochains.
Une autre perception
de l’immigration
Rouvroy,
Drocourt
Photo Collection H. Dudzinski
Spectacle de rue et de rêve
Le dernier numéro de la revue
Gauheria s’arrête longuement sur
un sujet très prisé cette année dans
le Pas-de-Calais : L’immigration
polonaise. Cependant, son auteur
Gérard Bendahmane y casse bien
des visions angéliques. Sous le
titre : « En 1929. Comment les autorités du Pas-de-Calais percevaient
l’immigration polonaise. » il publie
rapports et lettres officielles. « Les
différentes autorités présentaient
l’ouvrier polonais sous des traits
largement négatifs… décrit-il. »
Surtout quand il vit seul, en
pension dans les cafés, les auberges… l’ouvrier était perçu comme peu assidu, querelleur,
s’adonnant à la boisson. En état d’ébriété il était, disait-on
également, parfois dangereux ou susceptible de s’attaquer
aux bonnes mœurs.
« Il serait intéressant,
souligne
Gérard
Bendahmane, d’occulter le terme « polonais » sur chacun des
rapports : ceux-ci pourraient
alors
être
presque totalement
adaptables pour les
vagues d’immigration
ultérieure et, bien
entendu, pour les
immigrations
non
européennes. »
À méditer.
Gauhéria
Théâtre Snow
Gauhéria, numéro 63, mars 2007, 8 €.
À commander au siège de l’association : Maison syndicale,
32 rue Casimir-Beugnet, 62300 Lens, tél. 03 21 78 64 42
ou sur www.gauheria.com
Rens. 03 21 49 21 21
de-Calais
Les 40 ans de l’église
du Millénium
1922, la communauté polonaise de Lens se réunit dans une chapelle
en bois pour écouter la messe en polonais. En 1967, la chapelle
devient une église en briques. 40 ans plus tard, la communauté
polonaise vit toujours sa foi autour de l’église du Millénium.
Rencontre avec le curé de la paroisse, Jan Domanski.
N
En 2007, la communauté polonaise
lensoise fête deux anniversaires : les 85
ans de son arrivée à Lens et le quarantième anniversaire de son église, l’église
du Millénium, appelée ainsi en l’honneur du baptême de la Pologne en 966.
À l’origine elle n’est que la simple
chapelle Sainte-Élisabeth, où est célébrée la messe en polonais pour les
travailleurs qui arrivent à Lens depuis
1922. Celle-ci, vétuste, menaçait de
s’écrouler. Un appel à souscription fut
lancé pour construire une église en
briques. La communauté polonaise de
la paroisse de Lens et de toute la France
y répond massivement et l’église est
construite par les missionnaires Oblats
de Marie-Immaculée. L’église, dédiée à
Notre-Dame de Czestochowa, est ache-
Photo Collection H. Dudzinski
E
Jour de communion en 1937.
Lens
olonais
vée en 1967 et marque le couronnement des efforts de l’abbé Casimir
Czajka.
La communauté
aujourd’hui
40 ans plus tard, c’est le père Jan
Domanski qui est responsable de cette
paroisse. Depuis juillet 2001, il est
quotidiennement au contact de la
communauté de Lens, mais pas seulement. On vient aussi des environs,
Liévin, Loos-en-Gohelle, Arras... Y viton la même ferveur catholique que
pendant l’entre-deux-guerres, cette
pratique de la foi qui a tant caractérisé
la population polonaise du Pas-deCalais ? « Ce n’est pas comparable,
répond Jan Domanski, les Français
d’origine polonaise sont totalement intégrés dans la société et évoluent comme
elle », c’est-à-dire vers une pratique
déclinante de la religion catholique.
Pourtant, 150 à 200 personnes se
rassemblent chaque dimanche à l’église
du Millénium, beaucoup plus pendant
les fêtes. On y vient « pour trouver
quelque chose d’agréable, de rassurant
» confie le curé. Bien sûr, la messe n’est
plus dite, comme pendant l’entre-deuxguerres, entièrement en polonais (ce
n’est plus permis) mais on y prie encore
beaucoup dans cette langue. Certaines
traditions catholiques polonaises perdurent : la bénédiction des aliments à
Pâques ou le petit-déjeuner pris ensem-
ble après la messe. Ajoutons également
le « Dyngus » après l’office du lundi de
Pâques où l’on se verse de l’eau l’un sur
l’autre. « La paroisse est gâtée… »
assure Jan Domanski. En effet, à
l’heure où il est parfois difficile de trouver un prêtre pour un baptême ou un
mariage, le curé est toujours disponible
pour sa communauté. Vingt enfants
suivent les cours de catéchisme, neuf
feront leur petite communion cette
année. Jan Domanski veut « garder un
esprit d’ouverture » et aimerait mettre
en place une pastorale des jeunes
couples, un message envoyé à la
quatrième génération des Français
d’origine polonaise.
Vie pratique
L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007
Bienvenue
Soignez vos pieds !
à Berck, Marie-Thérèse à
Éclimeux, Jean-Marie au Transloy,
Éric à Dainville, Jacques à Marquion,
Maurice à Maintenay, François à Offin,
Jacqueline
à
Saint-Venant…
L’association des Jardiniers de France a
invité les jardiniers amateurs à ouvrir
gratuitement leur jardin les 9 et 10 juin.
Cette opération « Bienvenue dans mon
jardin » (ce sera la 6e édition) a attiré
l’an dernier 100 000 amis et visiteurs.
Les objectifs sont simples : partager la
passion du jardinage, échanger des
astuces, profiter des conseils d’autres
jardiniers. Ce sont exclusivement des
ISÈLE
amateurs qui ouvrent leur petit coin de
paradis. Les petits comme les grands
espaces dévoilent leurs richesses. La
perfection n'est pas de mise mais plutôt
la convivialité et la rencontre.
du pied. Et ces pieds sont ainsi condamnés à supporter les affections et les
contraintes dont ils sont victimes, par
notre négligence ou l’absence de conscience de l’importance des soins et
d’une prévention des affections du
pied. Les podologues conseillent ainsi
de consacrer, chaque jour, cinq minutes
à la toilette de ses pieds : essuyer avec
minutie les espaces entre les doigts de
pied, éviter les bains de pied prolongés
et les bains à l’eau chaude, couper
régulièrement les ongles avec une
pince, sans attaquer les angles… Et
vous serez toujours sur pied !
Rens. www.sante-du-pied.org
Tous les jardins qui participent à l’opération sont repérables par un fanion
« Bienvenue dans mon jardin ». Entrez
et laissez-vous guider par votre hôte.
La liste complète des jardins à visiter
est disponible sur
www.jardiniersdefrance.com
ou 0826 020 313 (0,15 euro la minute).
Photo Chr. Defrance
G
Photo x
dans… leurs jardins
L’Union française pour la santé du pied
et de la podologie regroupe les praticiens, les instituts de formation, les
sociétés savantes et les fournisseurs de
la podologie. Elle est la cheville
ouvrière de la journée nationale de la
santé du pied qui s’est déroulée le
23 mai dernier dans deux cents sites en
France avec conseils, dépistage
gratuits. Il n’est pas inutile d’enfoncer
le clou - pas dans le pied bien sûr ! - et
de rappeler qu’il ne faut surtout pas
négliger ses pieds. Si nous réagissons
immédiatement à la moindre alerte
touchant une autre partie de notre
corps, nous n’avons pas le réflexe santé
Une piscine naturelle
S
dans son jardin, avec les
carpes, entre les nénuphars ! Le
paradis. Si si, c’est possible. Peu
connues en France, les piscines
naturelles font l’unanimité dans les
pays nordiques. Elles séduisent par
exemple les adeptes du bio. Pas de
chlore, pas de produits chimiques.
Respect de l’environnement,
intégration paysagère idéale.
E BAIGNER
Installé à Marck-enCalaisis, Olivier Cape est
le gérant de Vecteur
Douceur, société nouvelle
proposant des maisons à
ossature bois, des chalets
de jardin, des tonnelles,
des piscines en bois et des
piscines naturelles ! « La
piscine naturelle est
d’abord un plan d’eau,
explique Olivier Cape,
créé afin de favoriser un
milieu de vie naturel, un véritable
écosystème faune-flore ». Pas de
produits chimiques donc, l’équilibre de
l’eau étant assuré par un bassin d’épuration ou d’assainissement (lagunage)
situé à côté du bassin de baignade. Ces
plans d’eau sont de conception simple,
utilisant les mêmes équipements que la
piscine traditionnelle ; par contre ils ne
nécessitent pas de fondations. Quand le
sol a été creusé et stabilisé, il est recou-
vert d’une toile de caoutchouc synthétique ou de bitume élastomère, toile
maintenue par des pierres ou du sable.
La piscine naturelle est dotée de
plusieurs drains. L’eau est aspirée par
une pompe pour être envoyée dans un
filtre à sable, elle est ensuite en grande
partie dirigée vers une chute d’oxygénation et vers un système naturel de
filtration par des plantes aquatiques. Il
ne vous reste plus qu’à nager comme un
poisson dans l’eau. Avec quelques
Un petit bassin
d’agrément réalisé
par Vecteur Douceur.
Photo Vecteur Douceur
20
petits inconvénients : le fond du bassin
est parfois glissant, il faut maintenir
une température inférieure à 24 °C, et
avoir une tirelire d’au moins
40 000 euros.
Rens. Vecteur Douceur :
164, avenue de l’Aéroport
62730 Marck-en-Calaisis
Tél. 06 88 41 52 55.
Vie pratique
21
Élections législatives
Qui seront nos 14 députés ?
Q
UATORZE sièges et 172 prétendants. Les électeurs du Pas-de-Calais sont
eux aussi appelés à désigner leurs députés les dimanches 10 et 17 juin.
La campagne bat son plein dans les circonscriptions ; l’UMP espérant
profiter de « l’effet Sarkozy » alors que les socialistes espèrent conserver
le département dans leur giron… Sur les quatorze sortants, treize étaient
du PS ou apparentés.
Treize candidats dans la 1re circonscription (Arras, Bapaume…) pour succéder à Jean-Pierre
Defontaine (apparenté PS) qui ne se représente pas ; 10 sur la ligne de départ dans la 2e
(Arras, Marquion…) que Catherine Genisson (PS) souhaite encore représenter au Palais
Bourbon ; 11 dans la vaste 3e (de Desvres à Saint-Pol-sur-Ternoise) où le PS Jean-Claude
Leroy brigue un nouveau mandat ; 12 dans la 4e (Étaples, Hesdin…) Léonce Déprez jetant
l’éponge ; 11 dans la 5e (Boulogne, Outreau…) pour remplacer Guy Lengagne qui quitte
l’hémicycle ; 14 dans la 6e (Boulogne, Calais, Guînes…) avec Jack Lang (PS) ; 13 dans la 7e
(Ardres, Audruicq, Calais…), Gilles Cocquempot étant candidat à sa succession ; 9 dans la 8e
(Aire, Arques, Saint-Omer…) « tenue » par Michel Lefait (PS) ; 14 dans la 9e (Béthune,
Lillers…) où le sortant André Flajolet (UMP) retrouve sur sa route Jacques Mellick (PS) ; 14
aussi dans la 10e (Auchel, Bruay…) Serge Janquin (PS) le sortant retournant dans l’arène ;
12 dans la 11e (Carvin, Laventie, Nœux…) avec Odette Duriez (PS) la « tenante du titre » ;
12 dans la 12e (Liévin, Bully…) avec Jean-Pierre Kucheida (PS) fidèle au poste ; 13 dans la
13e (Lens, Harnes…), le maire de Lens Guy Delcourt (PS) visant le fauteuil de son adjoint
Jean-Claude Bois (PS) ; 14 dans la 14e (Hénin, Courrières…) où Albert Facon, sortant PS,
bataillera contre Marine Le Pen. PS et UMP sont présents dans toutes les circonscriptions
ainsi que le PC (Parti communiste), les Verts, le FN (Front national), Lutte ouvrière et la LCR
(Ligue communiste révolutionnaire). Le MoDém de François Bayrou est de la partie dans
douze circonscriptions.
Rappelons que le 6 mai au soir, dans le Pas-de-Calais, Nicolas Sarkozy a obtenu 47,96 % des
exprimés et Ségolène Royal 52,04 %.
LES 6
H DE
L’ÉCHO
DU
devront s’engager dans la catégorie qui leur est réservée.
Pour la première fois, une épreuve sera réservée aux collégiens. Les jeunes âgés de 11 à 16 ans pourront participer au relais dans les mêmes conditions que les adultes
mais sur une durée de deux heures.
Afin de garantir l’égalité des chances, les challenges
tiennent compte de la mixité des équipes. Le classement
distinguera les équipes féminines des équipes masculines ou mixtes.
PAS-DE-CALAIS
Une course à pied en famille,
entre copains, entre collègues…
Pour le confort des coureurs et de leurs proches, un emplacement de camping est attribué à chaque équipe ou
participant individuel. Cet espace peut accueillir tentes,
caravane ou barbecue et permet aux participants qui le
désirent de passer la nuit précédant l’épreuve sur place.
Le site, idéalement intégré à la forêt, garantit une journée loin des voitures, du bruit et de la pollution.
ETTE ANNÉE ENCORE, L’Écho du Pas-de-Calais organise
un grand événement sportif dans le parc départemental d’Olhain. Une course à pied à effectuer
seul ou en équipe, de quatre coureurs maximum, sur
un parcours en forêt de deux kilomètres. Objectif :
réaliser, en six heures, le plus de tours possible en relais libre. Pendant que les uns courent, les autres ont
le choix entre se reposer, participer aux nombreuses
activités proposées, se restaurer, se faire masser… Et
bien sûr encourager leur coéquipier.
C
UNE
CO U R S E P O U R TO U S
Cette épreuve a la particularité d’être ouverte à tous (sur
présentation d’une licence sportive ou d’un certificat médical) sans distinction de niveau. Que l’on soit adepte du
rugby, du cyclisme, du judo ou du football du dimanche,
il suffit de pouvoir courir ou marcher en moyenne quinze
minutes par heure pour participer.
Les équipes sont réparties en plusieurs challenges, selon
les liens qui unissent leurs membres. Ainsi, les collègues
souhaitant porter les couleurs de leur entreprise pourront
concourir au sein du « challenge entreprise ». Les équipes
représentant une commune s’affronteront dans le « challenge villes et villages », etc. Et pour des raisons évidentes d’équilibre, les coureurs des clubs d’athlétisme
UNE
O R G A N I S AT I O N AT T E N T I V E
Les 6 h de L’Écho du Pas-de-Calais ne sauraient être une
réussite sans prestations de qualité à l’attention des participants. Trois postes de ravitaillement seront installés le
long du parcours ainsi que des brumisateurs, et des
éponges seront mises à disposition. Une équipe de kinésithérapeutes sera également présente pour soulager
les coureurs. Le système de chronométrage par puce facilitera les passages de relais et permettra un affichage
des résultats en temps réel.
D E S A N I M AT I O N S G R AT U I T E S
P O U R TO U S L E S G O Û T S
Les non-coureurs, de leur côté, ne risquent pas de s’ennuyer. De nombreuses animations gratuites sont prévues
tout au long de la journée. Les plus jeunes pourront
s’aventurer sur un château gonflable géant, se faire maquiller, assister à des spectacles de clowns... Et tous, sans
distinction, pourront s’initier à des pratiques sportives
(escalade, tir à l’arc, yolf, full contact…) ou profiter des
troupes de théâtre de rue ou des orchestres et musiciens
qui parcourront le site. Les 6 h de L’Écho du Pas-deCalais seront l’occasion de découvrir la gastronomie, la
musique ou la danse folklorique polonaises dans le cadre
de l’année de la Pologne dans le Pas-de-Calais.
8€
1€
Inscription
❑ solo (coureurs et marcheurs)
❑ SE
❑ V1
❑ V2
❑ Masculin
❑ V3
❑ V4
❑ par équipe H (hommes) F (femmes)
❑ Villes et villages
❑ Entreprise
❑F ❑H ❑M
❑F ❑H ❑M
Challenge
❑ Féminin
par personne
N° 3 :
n
par
collégi e
Adresse :
M (mixte, un membre de chaque sexe représenté)
❑ Club
❑F ❑H ❑M
❑ Association et autre
❑F ❑H ❑M
❑ Collégiens (course de 2 h réservée aux collégiens de + de 11 ans et de - de 16 ans)
❑F ❑H ❑M
Je suis seul
❑ je souhaite intégrer une équipe le jour de l’épreuve.
sont interdits aux coureurs licenciés
À noter : les challenges Villes et Villages, Entreprise, et Association et autre
en club FFA ou UFOLEP (vérification sur le listing FFA). Pas de différenciation des équipes par catégories d’âges.
Un module de publicité d’une valeur de 1 800 € sera offert aux trois vainqueurs (H, F, M) des challenges Villes et
Villages, Entreprise.
Nom de l’équipe :
Nom :
Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
......................................................................................................................
..........................
❑ Féminin
Ville : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pays :
RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS
L’Écho du Pas-de-Calais
Tél. 03 21 54 34 94 ou 06 08 86 09 14
Site : www.echo62.com/course
..................................................
Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
..........................
...............................
Courriel :
.......................................................................................................................
N° 4 :
Nom :
Adresse :
❑ Féminin
Ville : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pays :
❑ Masculin
Date de naissance :
..................................................
.....................................................
Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
......................................................................................................................
Code postal :
..........................
❑ Féminin
Ville : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pays :
...............................
Sexe :
❑ Masculin
Courriel :
.......................................................................................................................
Date de naissance :
.....................................................
Adulte responsable d’une équipe inscrite au challenge « Conseil général des collégiens » :
Nom :
.........................................................
Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
......................................................................................................................
❑ Masculin
.......................................................................................................................
N° 2 :
Nom :
Date de naissance :
..................................................
.....................................................
Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
......................................................................................................................
..........................
❑ Féminin
Ville : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pays :
...............................
Sexe :
❑ Masculin
Courriel :
.......................................................................................................................
Date de naissance :
..........................
...............................
❑ Masculin
Courriel :
.......................................................................................................................
Fonction :
❑ Féminin
Ville : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pays :
Sexe :
Date de naissance :
.....................................................
❑ professeur d’EPS ❑ famille d’un coureur ❑ Autre à préciser : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
...............................
Courriel :
Code postal :
LES PARTENAIRES
Sexe :
Code postal :
Sexe
Adresse :
L’organisation des 6 h de L’Écho du Pas-de-Calais est rendue possible grâce au soutien de nos nombreux partenaires. Le conseil général du Pas-de-Calais et le parc
départemental d’Olhain apportent leur expertise dans
l’accueil et l’organisation de gros événements. Le Crédit
Agricole prouve encore une fois son engagement auprès
des événements sportifs. Artois Athlétisme (Béthune,
Bruay, Saint Pol et Vermelles) et Top Performance (magasin spécialisé Running présent à Dainville, Boulogne,
Hazebrouck et Hellemmes), véritables spécialistes de la
course à pied, prodiguent leurs nombreux conseils de
spécialistes. Bridgestone et Interviandes seront également présents sur le site de la course.
............................................................................................................
.........................................................
Code postal :
N O M B R E U X LOT S
En retirant leur dossard au début de l’épreuve, les 1000
premiers inscrits recevront en cadeau un T-shirt respirant
New Balance. Quant aux trois premiers de chaque challenge, ils recevront un filet garni de lots : sac à dos New
Balance, livres, produits régionaux, café…
......................................................................................................................
Code postal :
Adresse :
N° 1 : cas pour les solos (ne pas oublier de signer) ou « capitaine » de l’équipe
Adresse :
Nom :
DE
.....................................................
Challenge par composition d’équipe
❑ équipe féminine = 4 femmes
❑ équipe masculine = 4 hommes
❑ équipe mixte = 2 hommes et 2 femmes
❑ équipe mixte femme = 3 femmes et 1 homme
❑ équipe mixte homme = 3 hommes et 1 femme
Je reconnais et accepte par le seul fait de mon inscription, à me soumettre à l’ensemble des dispositions
du règlement joint des 6 H de L’Écho du Pas-de-Calais.
Date :
Signature :
Sports
L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007
23
Saint-Omer Quand le rugby joue un rôle social
L
’HISTOIRE du rugby à SaintOmer remonte à 1963,
lorsque deux anciens de
Nevers, Michel Pacqueu et
Pierre Béguet, se retrouvent
dans la cité audomaroise
pour raisons professionnelles.
Ils parlent rugby, échangent
leurs souvenirs et créent
un club officiellement déclaré
en 1966. Le Rugby club
audomarois vient donc de
fêter son quarantième
anniversaire.
grâce aux gens du sud, surtout
des profs de sport comme Jean
Lavergne qui avait été demi de
mêlée à l’USAP (Perpignan).
Titre de gloire de l’époque :
trois tours dans le championnat
de France honneur en 1972.
Mais derrière, la formation des
jeunes ne suivait pas, et quand
les Sudistes sont partis, c’est
devenu très, très difficile. JeanPaul Bertheloot a alors repris le
flambeau et a eu le courage, en
1978, de demander la rétrogradation du club.
Philippe Baudelle, l’actuel
président du club, explique que
“la culture rugby n’est pas
encore ancrée dans notre
région… À l’époque c’était
encore pire”. Ce qui n’a pas
empêché le club de monter très
vite dans la hiérarchie régionale
Au top niveau
régional
Tout a été reconstruit et aujourd’hui le RCA affiche une belle
santé avec 171 licenciés, une
équipe première évoluant en
“Honneur - Promotion d’honneur”, une école de rugby label-
Le Racing club audomarois a eu une équipe féminine qui a évolué en 2e
division nationale. C’était un groupe, une génération, resté sans succession. Le rugby au féminin n’existe donc plus à Saint-Omer où l’on se
souvient néanmoins d’Audrey Debast qui a porté les couleurs du RCA
avant de poursuivre sa carrière à Grande-Synthe équipe de 1re division.
Audrey Debast qui porte maintenant le maillot de l’équipe de France
A... La réserve du XV de France féminin.
L’action auprès des jeunes est la priorité des dirigeants audomarois qui savent
combien elle est indispensable pour assurer la relève.
lisée (ce qui est plutôt rare), des
équipes dans toutes les catégories d’âge… En 2005-2006,
Saint-Omer a pris la 3e place du
championnat Honneur, le top
niveau régional. “Notre rêve,
poursuit Philippe Baudelle,
Pourquoi un héron ?
Animal emblématique du marais, le héron a pourtant bien failli disparaître... Des mesures de
protection ont permis de maintenir les effectifs,
dans un premier temps, et aujourd’hui l’échassier
qui s’est multiplié a repris toute sa place. Le parallèle avec le RCA est vite fait : un club qui ne comptait
plus que quelques joueurs et en dénombre maintenant
170... D’où l’idée de prendre le héron comme emblème.
François Thierry
Avec une licence Staps et un brevet d’État du 1er degré, François
Thierry a été embauché par la Fédération française de rugby avec
un contrat de deux ans. Joueur au Lille métropole depuis douze ans, il a été
“affecté” au Pas-de-Calais pour monter des projets et mener des actions destinées
à promouvoir le rugby, en collaboration avec le comité départemental. Il intervient
notamment auprès des enseignants pour leur apporter des contenus théoriques,
pratiques et pédagogiques qu’ils pourront utiliser afin d’initier leurs élèves à la
pratique du rugby. Il organise aussi des tournois scolaires qui donnent aux enfants
“l’envie de se surpasser”. C’est lui encore qui a monté la rencontre “J -100, destination rugby” organisée il y a quelques jours. 1 000 enfants issus des écoles primaires du département se sont retrouvés sur la pelouse du stade Bollaert et sous les
couleurs d’un des pays participant à la Coupe du monde. Autre événement
majeur : la tournée du village rugby du Pas-de-Calais, avec ses structures gonflables
et terrains d’initiation. Jusqu’en septembre, une vingtaine de villes devraient l’accueillir. Le Portel, Dainville, Fruges, Olhain, Lens, entre autres, seront ville-étape.
L’occasion de passer une journée en famille et pourquoi pas de se découvrir un
talent de rugbyman. L’objectif attendu est que ces événements permettent de
grossir les effectifs des clubs.
Charlotte Roux
Photo DR
Faire grossir
les effectifs des clubs
serait d’accéder un jour à la 3e
division nationale…”
Reste que la priorité des dirigeants et des éducateurs
concerne la formation des
jeunes et le rôle social que le
rugby joue auprès d’eux.
“École de rugby, école de vie”,
dit le président qui rappelle les
règles de bonne conduite :
respect des dirigeants, de l’adversaire, de l’arbitre. “On dit
bonjour à tout le monde, du
plus petit au plus grand”. Suite
logique : le RCA a trouvé une
oreille attentive du côté de la
mission locale, du CAJ
d’Arques, des points information
jeunesse…
“Nous
travaillons aussi beaucoup
avec les écoles pour essayer
d’instaurer une culture rugby
dans l’Audomarois, nous
menons des actions dans le
monde universitaire, dans les
collèges, et les lycées sachant
qu’il y a une section rugby au
lycée
Blaise-Pascal
à
Longuenesse, dont s’occupe
Serge Cayre”. Les terrains de
rugby de Saint-Omer sont donc
très largement utilisés : pour un
tournoi de jeunes, une finale
UNSS, un tournoi international
à 7… “Ce n’est pas parce que la
saison est terminée que nous
nous
reposons”,
conclut
Philippe Baudelle.
Philippe Vincent-Chaissac
24
Sports
L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007
Coup de jeune sur les 4 Jours
L’Ardrésien Steven Tronet (à doite de la photo), ici dans la côte d’Embry, a
décroché la 10e place du classement général final.
L’épreuve cycliste, devenue un véritable tour du Nord – Pas-deCalais, a pris un sacré coup de jeune ! L’an dernier, les vaillants
trentenaires du peloton avaient fait la loi : Petito et ses 35 ans
s’imposant devant Petilleau, 35 ans aussi et Rous, 36 ans… Cette
année, pour la 53e édition d’une course portée à bout de bras par
des bénévoles, les « gamins » ont pris le pouvoir. Au terme d’un
suspense très prenant, le maillot rose est revenu à Mathieu
Ladagnous, 22 ans et demi. Le poulain de Marc Madiot est un
ancien espoir de la piste ; il a fait preuve sur les 4 Jours de constance, d’intelligence… Maîtrisant notamment son plus sérieux
rival, le Belge Dominique Cornu, 21 ans et demi ! Ajoutons que
l’Anglais Mark Cavendish, 21 ans, a remporté deux étapes et que
l’Ardrésien Steven Tronet, 20 ans et demi, a décroché la 10e place
du classement général final. Côté nordiste toujours, il faut saluer
la « perf’ » de Laurent Lefèvre qui grimpe sur la deuxième
marche du podium, et déplorer la « petite erreur » de Cédric
Vasseur. Surpris par la formation d’une bordure, lors de la
venteuse étape Arras-Arras, Cédric s’est retrouvé à une demiheure des meilleurs… Dommage, le champion de Steenvoorde
espérait achever sa carrière professionnelle sur une note « rose »
et dunkerquoise.
OPEN DE GOLF
à Saint-Omer et Arras
Dans le Pas-de-Calais, juin est le
mois du golf. À Saint-Omer, la 11e
édition de l’open qui fait partie de
l’European tour, sera marquée par
la présence de Jean-François
Rémésy qui retrouve progressivement son niveau après une année
difficile, et qui “ambitionne de finir
à la meilleure place”. En mettant ce
tournoi à son calendrier, le n° 1
français en 2005, veut aussi “le
promouvoir auprès des joueurs de
l’European Tour et leur prouver
qu’en France nous sommes capables d’organiser des tournois de
grand niveau”. D’ailleurs, “le golf
de Saint-Omer, grâce à son open,
vient d’obtenir sa labellisation
olympique en vue des J.O. de
Londres 2012”, dit Jean-Jacques
Avec les meilleurs européens
Durand, président de l’Aa SaintOmer golf club.
À Arras, la logique est un peu la
même, puisque l’Open de France
Cecilia Ekelundh a remporté deux
fois l’Open du Portugal, le Volvo
Cross Country
Challenge en
2005 et le
Ladies English
Open en 2006.
C’est l’une des
têtes d’affiche
de
l’open
d’Arras.
qui fête son 20e anniversaire bénéficie chaque année d’un plateau de
joueuses de plus en plus attractif.
Parmi celles qui se sont illustrées
sur les fairways artésiens, citons
Veronica Zorzi (Italie) Lynette
Route du Louvre
Victoires de Chopin et Bouremaa
La seconde édition de la Route
du Louvre a tenu toutes ses
promesses. 2800 concurrents
étaient engagés sur le marathon
entre Lille et Lens. La course a
été l’occasion de mettre en
valeur nos talents régionaux
avec le succès de Stéphane
Chopin (Le Catteau) qui a
magnifiquement maîtrisé sa
Les grands du Pas-de-Calais
course en partant
prudemment. Au 26e
kilomètre, il était
revenu sur les deux
hommes de tête,
Willy Kalombo (3e au
final)
et
Micah
Kiprotich (2e), qu’il
déposait ensuite au
33e kilomètre pour
Brooky (Nouvelle-Zélande), Trish
Jonhson (Grande-Bretagne), avec
chacune deux victoires, Stéphanie
Arricau (France) et Karen Lunn
(Australie), avec une victoire. Et
cette année encore “les meilleures
golfeuses du circuit européen sont
attendues”, prévient Alain Pelillo,
directeur du tournoi, sans oublier
celles du circuit américain qui viendront chercher une sélection parmi
les douze meilleures golfeuses
européennes appelées à disputer la
Solheim Cup organisée en Suède.
Open de Saint-Omer, du 14 au
17 juin, Open de France
féminin du 21 au 24 juin.
En savoir plus : echo62.com
s’envoler vers un beau succès.
Chez les femmes, la victoire est
revenue à la Liévinoise Fatma
Bouremaa
(notre
photo). Soulignons
encore la belle prestation de l’Artésien José
Davin, 6e et 1er vétéran. Sur le 10 km,
avec un parcours très
exigeant, le podium se
constitue de Oukaid,
Belaich et Landry.
Coupe des Nations de boxe
Cuba en maître incontesté
Nordine Oubaali
Discipline : boxe
Né le 4 août 1986 à Hénin-Beaumont
Domicilié à Bagnolet
Profession : étudiant en sport
Club actuel : Noisy-le-Grand.
Formé à Hénin-Beaumont, Nordine Oubaali a rejoint le club de Noisy-leGrand. “J’ai fait le choix de ne pas prendre de risques financiers - en tout
bien, tout honneur, précise-t-il - pour être bien mentalement”. Membre
d’une fratrie de 18 frères et sœurs presque tous boxeurs, soucieux de réussir ses études, ce jeune homme aux origines marocaines fréquente les rings
depuis l’âge de 7 ans. Il a été champion de France de boxe éducative et
champion de France junior.
Récent vainqueur du Cubain Yampier, à Amiens puis à Calais, double
champion de France des mi-mouches, en 2006 et 2007 (après avoir injustement perdu une finale en 2005), il est le n° 1 français, et entend bien
conserver cette place. Membre de l’équipe de France, pensionnaire de
l’Insep, médaillé de bronze aux championnats d’Europe et médaillé d’or
aux Jeux de la Francophonie en 2005, il est rompu aux tournois internationaux. Les championnats du monde, en septembre aux États-Unis, constituent son prochain objectif. Ensuite, il tentera de conserver sa ceinture
nationale et pourra alors sérieusement penser aux Jeux de Pékin. “La
préparation est assez dure, il faudra s’accrocher… Mais le niveau est là,
on va y arriver”. Des propos qui n’ont rien de prétentieux, tant Nordine
Oubaali a le sens de l’effort. Nourri par le rêve olympique, il ne pense pas
trop au professionnalisme qu’il ne conçoit pas sans être au plus haut
niveau… “Le combat du samedi soir ne m’intéresse pas”, dit-il. Et puis il
n’y a pas que la boxe : les amis et la famille comptent aussi. D’ailleurs
Nordine Oubaali vient souvent à Drocourt où vit sa mère.
juin 2007
Djelkhir est l’un des quatre Français à avoir battu un Cubain.
Les amateurs du Noble Art avaient vraiment de quoi être satisfaits avec la coupe
des Nations de boxe qui s’est déroulée à Calais. Dommage qu’ils n’aient pas été
plus nombreux à en profiter. La présence de l’équipe olympique de Cuba, venue
au grand complet valait à elle seule le déplacement. Elle n’a pas déçu puisque ses
représentants ont remporté sept médailles d’or contre quatre à la France,
l’Angleterre et l’Allemagne faisant un peu figure de sparing partners. Côté français, l’on retiendra la victoire de l’ex-Héninois Oubaali qui, en finale des 48 kg,
a battu le Cubain Yampier, une semaine après s’être imposé contre ce même
boxeur à Amiens. Voilà qui confirme la place de n° 1 du double champion de
France de la catégorie, au détriment de Rédouane Asloum battu, lui, par ce même
Yampier en demi-finale. Les autres succès tricolores sont signés Hallab, Djelkhir
et Vastine. Dans ce palmarès ne figure pas Jérôme Thomas battu en demi-finale
par un Allemand, Schneider, qui semblait pourtant à sa portée. Mais n’oublions
pas que le champion olympique français a connu une longue période de doute.
L’on attendait peut-être aussi un peu mieux de Xavier Noël qui, lui non plus, n’a
pas passé le cap des demi-finales, battu par Jack, un autre Allemand.
Sports
L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007
25
Textes et photos : Philippe Vincent-Chaissac
Malheurs des uns, bonheurs des autres
Alors que les Boulonnais étaient encore
à fêter l’accession de leur équipe en
Ligue-2, Franck Ribéry s’apprêtait à
disputer sa seconde finale de coupe de
France d’affilée. Mais comme l’an
dernier, l’enfant du Chemin-Vert n’a
pas eu la chance de soulever le trophée
espéré. Dommage, c’était l’occasion
pour lui d’enrichir un palmarès qui
reste mince malgré une finale de Coupe
du monde. Et la coupe de Turquie
remportée avec Galatasaray ne suffit
certainement pas à son bonheur. Mais à
24 ans, Ribéry a encore du temps
devant lui, ce qui n’est pas le cas de
Jérôme Leroy, avec qui il a croisé le fer
sur la pelouse du Stade de France.
Arrivé à Sochaux en début de saison, le
Divionnais d’origine avait connu à trois
reprises les aigreurs d’une défaite en
finale de coupe avec Paris (coupe de
France, coupe des coupes, et super
coupe d’Europe). Cette fois, la roue a
tourné dans le bon sens pour lui, et le
moins que l’on puisse dire, est qu’il n’a
pas volé ce succès. Plaque tournante de
son équipe en deuxième période,
passeur décisif sur l’égalisation de
Dagano et marqueur lors de la séance
des tirs au but, il a été prépondérant
dans le succès sochalien. De quoi attiser
les regrets des Lensois qui en avaient
fait leur capitaine il y a deux ans mais
l’ont vu partir s’enterrer pour quelques
mois au Bétar de Jérusalem. Il aurait
certainement été utile à nos sang et or,
parfois poussifs, éliminés trop tôt des
coupes de la Ligue, de France et de
l’UEFA, mais jouant les premiers rôles
en championnat, avec l’envie de faire
revenir la Ligue des Champions à
Bollaert… Et pas grâce à Lille.
Marseille - Sochaux en finale de la coupe de France. L’occasion pour Ribéry et Leroy de croiser le fer.
Titres et accessits 2007
Lens.
8e de finaliste de
la coupe de l’UEFA.
1/4 de finaliste de
la coupe de France.
3e du championnat de
France de L1 à une
journée de la fin.
Boulogne.
2e du championnat
de National, accession
à la ligue 2.
L’équipe du mois
Chez les filles
Hénin-Beaumont.
11e et avant-dernier
en D1 à deux
journées de la fin,
maintien étant
encore possible.
L’équipe réserve
termine 5e en D3.
Arras : 6e en D3.
Maintien assuré.
))) ) juin 2007
L’US Boulogne - Côte d’Opale a presque 110 ans. Et le club qui fut celui
de Franck Ribéry, renoue avec son lustre d’antan puisqu’il vient d’assurer
son accession à la Ligue 2, niveau auquel il évoluait il y a 30 ans, au temps
où ce championnat était celui de la D2. Le groupe actuel s’est formé en
2004-2005 autour de Philippe Montanier, ancien gardien de but de Caen
(entre autres clubs), arrivé à Boulogne comme entraîneur en provenance
de Côte d’Ivoire, et d’Hubert Fournier son adjoint. Le groupe a rapidement pris du volume pour remporter le championnat de France amateur
en 2005 et jouer les premiers rôles en National dès son accession. De
novembre 2004 à juin 2005, les rouge et noir sont même restés invaincus en 22
matches de championnat et 9 de coupe de France tombant en 1/4 de finale
contre Auxerre, après avoir éliminé Nantes. Le secret de Boulogne, est de compter sur un groupe solidaire et, cette saison comme la saison dernière, sur un
buteur en pleine confiance. À Jawad El Hajri (23 buts) a succédé Grégory Thil (31
buts à une journée de la fin), l’un et l’autre ayant terminé meilleur buteur du
championnat. Boulogne a acquis le droit d’accession à la L2, à 2 matches de la fin
du championnat, après un succès à domicile sur Toulon (2-1).
Football
)
) ))
Calais.
16e de finaliste de la coupe
de France. En tête du
championnat de France
amateur (à une journée
de la fin) en vue d’une
accession en National.
Arras.
5e après 29 matches,
assuré de rester en CFA2.
Saint-Omer.
14e après 29 matches en CFA2.
US Boulogne - Côte d’Opale 2006-2007
2e du championnat de National, accession à la Ligue 2
Grosse joie pour Jérôme
Leroy qui remporte sa
première coupe de
France à 32 ans.
- Jérôme Leroy (Sochaux, originaire
de Divion, né à Béthune), vainqueur
de la coupe de France.
- Franck Ribéry (Marseille, originaire de Boulogne), finaliste de la
coupe de France, 2e du championnat.
- Ludovic Delporte (Osasuna, originaire d’Arras), 1/2 finaliste de la
coupe de l’UEFA.
- Christophe Marichez (Metz, originaire d’Isbergues), champion de
France de L2.
- Jocelyn Blanchard (Austria de
Vienne, originaire de Béthune),
vainqueur de la coupe d’Autriche.
- Nicolas Fauvergue (Lille, originaire
de Beuvry), 8e de finaliste de la
Champion’s League (2 buts dans la
compétition).
- Cédric Berthelin (Mons, originaire
de Courrières), 9e du championnat
de Belgique.
26
Écoute-voir
L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007
Rubrique tenue par Antoine Vaast
Livres…
pour en livrer un portrait
complet à l’aquarelle. Des cabines de plage de Cayeux aux
séchoirs à filets de
Hastings,
les
auteurs nous invitent à partager deux
univers. Au travers
de leurs dessins et
leurs notes, ils
livrent les paysages,
les plantes et les
animaux
qui
peuplent les deux
baies.
Cette fois, c’est aux 4 Jours de
Dunkerque qu’il s’attaque. De
la naissance dans un bistrot
jusqu’à l’édition 2006, Gilbert
Hocq retrace, à grands renforts
d’archives photographiques,
l’histoire de cette course, année
par année, en présentant
parcours, résultats et anecdotes. Un voyage au pays des
Punch Éditions
ISBN 2-913132-92-8, prix 31,50 €
NOËLLE LE GUILLOUZIC
ET ROBERT GREENHALF
GILBERT HOCQ
Baie de Somme
& Rye Bay
Les 4 Jours
de Dunkerque
D’UNE BAIE À L'AUTRE
UNE AVENTURE HUMAINE
Baie de Somme et Rye Bay se
font face, de part et d’autre de
la Manche. Deux sites comparables et pourtant si différents.
Pinceaux à la main, Noëlle le
Guillouzic et Robert Greenhalf
ont parcouru ces deux sites
Longtemps collaborateur de
La Voix du Nord, Gilbert
Hocq est avant tout un
passionné de cyclisme. Une
passion dont est née l’année
dernière une histoire du Tour
de France dans la région.
Aimar, Maertens ou Hinault,
mais aussi de tous les grands
vainqueurs d’étape, de 1955 à
nos jours.
Éditions Alan Sutton
ISBN 978-2-84910-282-4, prix 21 €
LONELY PLANET
Petit voyage : Lille
Le célèbre éditeur de guides de
voyages Lonely Planet sort une
série intitulée Petit voyage et
dédiée aux grandes villes
françaises, parmi lesquelles
Lille. Du vieux-Lille aux
quartiers moins fréquentés
comme Moulins ou SaintSauveur, ce guide liste tous les
attraits de la ville. Musées,
lieux de culture, endroits insolites, restaurants, bars… Et ce
guide n’oublie rien et distille
des tuyaux pour tous les goûts
et toutes les bourses. Il propose
des escapades autour de la
métropole : Roubaix,
Tourcoing, et même
Arras.
Éditions Lonely Planet
ISBN 978-2-84070-595-6,
prix 4,95 €
Portrait d’auteur
Jean-Luc Lécaillé
I
tous les trois ans. Et ses amis
accueillent son nouvel ouvrage avec
jubilation comme d’autres trépignent
d’enthousiasme en découvrant l’album
tout frais d’un groupe de rock adulé.
Publié à la fin de l’année 2006, Impératif
présent est le 6e recueil de poèmes
de Jean-Luc Lécaillé.
Photo Steve Lhomme
L REVIENT
Poèmes ? « Textes à lire et à chanter », écrit JeanLuc dans « Je ne suis pas poète », précisant
quelques vers plus tard « Pour moi tout est
prétexte à textes La vie la mort l’amour le sexe…
La rime en prime comme un réflexe Alors je lime
Et je limaille Alors je rime et je rimaille ».
Chasseur de rimes (titre du recueil de 1997),
Jean-Luc Lécaillé l’est plus que jamais mais il
revendique aujourd’hui « plus de maturité, plus
de distance, l’idée primant sur la rime ».
Rigoureux dans l’écriture, pointilleux dans l’émo-
tion, il veut que cet Impératif présent prenne de
l’envergure : « j’aimerais qu’il soit connu ». Bien
au-delà de l’Arrageois où Jean-Luc côtoie depuis
trente ans les scènes – il fut un auteur compositeur interprète talentueux et prometteur – et les
librairies. Sensible à ce qui l’entoure, préoccupé
par la vie (« on écrit d’abord avec sa vie avant les
mots »), l’auteur d’Achicourt offre des textes qui
reflètent sa pensée, « sans donner de leçons ». Il
invite le lecteur à se demander quel sens il faut
donner à sa vie, « qu’est-ce qu’on fait de ce
temps disponible, de ce présent ». Avec un seul
impératif, ne pas le rater. Ne pas perdre de
temps, ne pas se soucier du futur qui n’est pas sûr
et ne garder du passé que les plaisirs auxquels on
peut goûter à nouveau. Enchanté d’être vivant,
Jean-Luc Lécaillé se mue ici en habile chroniqueur : billets d’humeur, billets d’humour, bile et
boules pour fustiger les faux prophètes, le superflu, le convenu, les effets de manche, les cons…
« Ce type me consterne Tellement il est con Ce
con est tellement terne Qu’il me consterne à
fond ». Gros et petits mots qui font un bien fou
aux oreilles. Ça swingue dans les méninges.
Lécaillé se sent de mieux en mieux dans son écriture, dans sa vie et nous nous sentons de mieux
en mieux dans son univers. Entre ses textes, ses
prétextes à jouer avec la vie, il a semé des citations d’Aragon, Brassens, Brel, Ferré, Ferrat,
Nougaro. Car l’auteur avoue plonger constamment dans la lecture, « je me suis enrichi d’eux »,
dans les rencontres même s’il apprécie la solitude, « essentielle à la liberté ». Liberté, espérance, tolérance, « ravissement de l’instant
présent » sont des thèmes saisis à bras-le-corps, à
cœur ouvert dans ce livre.
Christian Defrance
Jean-Luc Lécaillé : 66 bis, rue Pasteur – 62217 Achicourt – Tél. 03 21 51 34 84
Site Internet : http://jeanluc.lecaille.free.fr/
l’observe sans cesse. Mais c’est
l’histoire de sa propre famille
qui la rattrape et la plonge dans
une sombre affaire de chantage.
Éditions Presses de la Cité
ISBN 978-2-258-06540-6,
prix 19,90 €
MARIE FAUCHER
Contes des sages
qui guérissent
Pour
Marie
Faucher, le conte
est un jeu, une
réponse,
une
émotion, un plaisir… Le conte peut
répondre
aux
attentes de son
lecteur, quelles
qu’elles soient,
pour peu qu’on le
lui demande. Livres sacrés,
quotidien, faits divers… Les
contes sont partout et Marie
Faucher les a compilés dans ce
recueil. Un recueil qui n’est pas
fait pour être lu, mais consulté
de-ci de-là, selon votre humeur
ou vos envies.
Éditions du Seuil
ISBN 978-2-02-088139-5,
prix 16,50 €
FRANK MULLIEZ
Nord - Pas-de-Calais
ANNIE DEGROOTE
BALADES VUES DU CIEL
L’Étrangère de SaintPétersbourg
Fort du succès d’un premier
recueil de photographies intitulé Le Nord - Pas-de-Calais vu
du ciel, Frank Mulliez met cette
fois ses clichés en relation avec
des citations d’auteurs. Une
invitation à la promenade par
l’image et l’écrit à travers les
villes et les sites de la région,
vus d’en haut.
Les tribulations de Blonde
Vaneyck, fille d’un négociant
lillois en lin, dans la Russie
tsariste d’Alexandre II. De
Saint-Pétersbourg à Moscou, la
jeune fille va découvrir une
réalité historique, celle des
complots et sera marquée par
trois hommes : un officier, un
fils de serf et un inconnu qui
Éditions De Borée
ISBN 978-2-84494-422-1, prix 26 €
Écoute-voir
toutes les critiques sur www.echo62.com rubrique culture/livres
disparu de nos points d’eau,
la loutre est un animal discret
et mystérieux. René Rosoux,
conservateur en chef du
Yvonne-Aimée est une
Muséum d’histoire naturelle
septuagénaire nordiste
d’Orléans et spécialiste de la
ordinaire, veuve et
loutre, en dresse un portrait
vieillissante. Une grandcomplet
et
documenté.
mère qui vit au rythme
Habitat,
alimentation,
des visites de Laure, sa
comportement social, repropetite-fille, et refuse de
duction… Tout y passe, y
lâcher prise, soucieuse
compris les dangers qui pèsent
qu’elle est de recoller les
morceaux du mariage brisé de son fils. aujourd’hui sur l’espèce.
Éditions Artémis
Une monotonie qui prend fin avec l’inISBN 978-2-84416-494-0, prix 10 €
trusion d’une jeune fille à la recherche
de celui qui l’a défendue contre un
voyou et la rencontre d’un homme…
DIRCK DEGRAEVE
n o 85 – juin 2007
27
JACQUES DUQUESNE
PASCAL DESSAINT
Cruelles natures
Antoine, écologue, vit
reclus avec sa compagne Myriam dans la
Brenne. Il passe son
temps à rechercher les
cadavres d’animaux,
traces des
méfaits
de
l’activité
humaine. En pleine période
de carnaval de Dunkerque,
Mauricette, fragilisée par le
coma de son père, passe le
temps avec deux amis. Mais le
braquage d’un buraliste
tourne mal et commencent les
ennuis. Tous ces personnages
singuliers vont se croiser dans
la Brenne.
Éditions Rivages / Thriller
ISBN 978-2-7436-1659-5,
prix 16 €
RENÉ ROSOUX ET
MARIE-DES-NEIGES
DE BELLEFROID
La loutre
Sous ce titre se cache en réalité un
recueil de douze nouvelles. À travers
divers sujets, tels que la rupture, la
folie, le passé, l’impuissance sexuelle, le
remords, ce livre donne à voir des
histoires d’hommes et de femmes ordinaires à un moment charnière de leur
vie. Un ensemble nommé Dérives par
son auteur, en référence à ces destins
qui glissent et basculent.
Éditions du Riffle
ISBN 2-916204-19-9,
prix 20 €
FRÉDÉRIC LHERBIER
Dis-moi papa
Voici un recueil de
textes pour le moins
hétéroclite. Alternant
prose
et
poésie,
Frédéric
Lherbier
aborde des thèmes
aussi communs et
insolites à la fois
qu’un chien, un
arbre, l’alcoolisme,
un réveillon ou une
cheminée… La vie
en quelque sorte…
Disponible dans les
maisons de la presse
de l’Hesdinois
et du Ternois. Prix 6 €
Animal présent dans la
région au début du
siècle,
aujourd’hui
l’ÉCH
La solitude d’une femme
dES CD
par Christian Defrance
Drôles d’oiseaux,
drôles d’oujeaux, drôles
d’osiaws ! Les Osiaws est
un groupe lillois né en
2004, volant du reggae
au musette, faisant leur
nid sur Django ou
Brassens. Entre Tryo et
les Blaireaux, ces passereaux chantent la fête,
la lune, le bar de la
gare… Festifs, revendicatifs, ils clouent le
bec au musicalement correct. Osiaws migrateurs, ils se sont produits au festival
d’Avignon, dans les bistrots bretons.
Ajoutons qu’ils savent manier la plume
patoisante, avec une jolie version de
L’orage (Brassens) en langue picarde.
http://les.osiaws.free.fr/
Waouw ! Mathilde
Braure, la chanteuse et
accordéoniste des Belles
Lurettes nous offre un
magnifique album solo, Si
tu veux. Éthéré, paresseux,
féminin,
langoureux.
« C’était pareil et différent, mais j’me sentais plus
comme avant ». Harmonie
est une chanson qui, une
fois entendue, ne vous quittera plus.
Empty est le nouvel opus - 5 titres - de
Khâro. Caroline Hembise et Éric Karolewicz
toujours « sur la même longueur d’ondes »
continuent d’explorer les univers proches
d’An Pierle, Kate Bush, Jeff Buckley ou PJ
Harvey…
Le Prix Jean Amila-Meckert récompensant le meilleur livre francophone d'expression populaire et
de critique sociale est doté de 4 000 euros par le conseil général du Pas-de-Calais.
Le prix Amila-Meckert, remis par l’association Colères du Présent et le conseil
général du Pas-de-Calais à l'occasion du salon du livre d'expression populaire et de
critique sociale du 1er-Mai à Arras a été attribué à Maurice Attia pour son roman
policier Alger la noire. L'histoire de Paco Martinez, un jeune policier dans la capitale algérienne de 1962, en proie à la terreur de l'OAS et aux attentats du FLN.
Malgré la mort omniprésente, la débandade imminente et un départ inéluctable,
Paco se bat pour faire son travail le mieux possible. « J’ai vécu les débuts de la
guerre, le FLN, les attentats, les parachutistes qui quadrillaient la ville, le
nettoyage de la casbah par Massu, explique Maurice Attia. Il y a trente ans que je
voulais écrire ce livre et il y a deux ans, je me suis dit : il faut y aller. » Un exercice réalisé avec une obsession, retranscrire les événements avec le regard de l'enfant qu'il était. « La difficulté, c’est que mon héros était adulte. J’en ai donc fait
un fils d’anar espagnol liquidé en 1936 par les républicains communistes. »
Maurice Attia aura l'occasion de revenir tout au long de l'année dans le département pour des actions autour du salon du livre. « Je serai président du jury l’année prochaine. J'aurai peut-être plus l'occasion de profiter de ce salon hors du
commun ».
Le coup de cœur
des Delmas
libraires à Saint-Omer
Quand M. et Mme Delmas ont repris cette maison de la presse
du centre-ville de Saint-Omer il y a trois ans et demi, ses
rayonnages se limitaient à la presse pure, journaux et magazines. C'était sans compter sur l'amour que vouent les
nouveaux propriétaires à l'objet livre. « C'est un produit
noble, explique M. Delmas. Un support plus attachant. » La
boutique arbore désormais sur toute sa longueur de longs rayonnages bien garnis. « Nous essayons
d'avoir des ouvrages sur un maximum de thèmes, même si c'est en faible quantité. Quand nous
n'avons pas ce que les clients cherchent, nous le commandons. » Mais c'est surtout pour privilégier le
contact humain qu'a été ajoutée une large partie librairie au magasin. « Chez un marchand de journaux, les clients savent ce qu'ils viennent chercher. Tandis qu'un libraire a un vrai rôle de conseil. » Et
le couple est là pour ça, renseignant sans relâche habitués et badauds qui
peuplent la boutique. « Nous ne sommes pas spécialistes mais nous
essayons d'offrir le choix le plus large possible et les conseils les plus judicieux » précise Mme Delmas. Et pour les lecteurs assidus, la maison de la
presse des Delmas propose l'adhésion à un club de loisirs culturels.
MICHÈLE FITOUSSI
Victor
Jeune stagiaire dans le monde de la presse « people »,
Alice compte bien se faire remarquer par la direction
de son magazine. Elle lance l'idée de faire adopter son
voisin, un vieil homme sans le sou expulsé par son
propriétaire, par une famille de lecteurs. Flairant dans cette idée le bon
coup marketing, le magazine se met à la recherche du foyer idéal afin de
réaliser un « reportage-réalité ». C'est ainsi que Victor va se retrouver chez
Guillaume, opticien, sa femme et ses enfants pour partager leur vie bien
rangée et très tranquille.
Mais l'harmonie qui régnait dans la famille va être mise à mal par un Victor
loin d'être le papy angélique qu'il tente de faire croire. Le vieillard n'aura
de cesse de semer la zizanie dans le foyer qui lui est venu en aide.
Éditions Grasset, ISBN 978-2-246-69931-6, prix 18,90 €
Maison de la presse : 17, rue de Calais 62500 Saint-Omer, tél. 03 21 98 71 14
Photo Steve Lhomme
Éditions Albin Michel
ISBN 978-2-226-17942-5, prix 17 €
Le prix Amila-Meckert 2007
à Maurice Attia
Photo Conseil général du Pas-de-Calais
Yvonne-Aimée
n’a pas son âge
Arts&spectacles
L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007
Avec le Frac de juillet à novembre
Ombres au paradis
les publics » est le credo du Fonds régional
« C d’art contemporain.
Pour permettre de découvrir
ROISER
Rineke Dijkstra,
The Foreign Legion
ne pas se soucier de la
vraisemblance ? Doit-il
être indissociable de la
beauté ou ne pas forcément s’y attacher ? Une
grande partie du public Dionis Escorsa, Room service for bombed buildings (2004)
demeure aujourd’hui si
dubitative, qu’elle a dans les lieux d’exposition. nées découvertes imaginées
peur de poser les pieds Pour lui permettre de rencon- avec le CDT. Pour le Pas-detrer et de comprendre le travail Calais, en juillet et en août,
des artistes d’aujourd’hui, plusieurs parcours « Harnes Hilde Teerlinck, directrice, et Souchez - Helfaut » sont élabol’équipe du Frac ont inventé rés.
« Ombres au paradis ». C’est un Le musée d’Histoire et
parcours d’art contemporain d’Archéologie de Harnes
qui s’intègre dès juillet pour accueille un artiste en résidence
plus de cinq mois dans les lieux qui proposera une vidéo à
de mémoire de l’Eurorégion… partir de témoignages de bénéDe Ypres à Dunkerque, voles du musée ; le Centre eurod’Ostende à Ramsgate. Quinze péen de la paix à Souchez, élevé
sites au total que le Frac invite à au pied de Notre-Dame de
Leo Copers, Sans titre (1986)
visiter seul ou au cours de jour- Lorette, présentera des photoColl. Frac Nord - Pas-de-Calais. © DR
Coll. Fnac Paris. © DR
L’art
contemporain
doit-il
séduire le spectateur ou marquer
une distance par
rapport au réel ?
Doit-il représenter quelque chose
d’identifiable ou
Coll. Centre d’art la Panera, Lleida (Es)
les œuvres d’aujourd’hui à ceux qui ne les connaissent pas et
pour inciter le public initié à mettre les pieds dans des lieux
qu’il ne fréquente pas, le Frac investit les sites de mémoire
avec des créations actuelles. À la Coupole d’Helfaut, au
Centre européen de la Paix à Souchez, au musée d’histoire de
Harnes, dans le Nord, le Kent et en Flandres, seront exposées
de juillet à novembre des œuvres parfois étonnantes,
toujours intéressantes, qui interrogent la répétition éternelle
des conflits.
Saint-Omer, Souchez, Harnes
28
Les Agoraphones
facile de s’élever contre les clichés. À moins d’être obstiné.
L’association Agora l’est, assurément. Depuis six ans, dans le cadre
de leur association, ses membres défendent avec intelligence la musique
électronique et s’élèvent contre la réputation boum-boum, ecstasy, danger et
défonce qu’on lui colle à la peau. À Ferques, avec l’aide judicieuse du maire,
ils organisent Les Agoraphones. Un festival en plein air qui réunit
près de 25 000 personnes, amateurs de musique de qualité et si…
normales qu’aucun incident n’a jamais été relevé.
Ferques
AS
Au départ, la bande de copains proposait ici et là, dans les salles des fêtes, des
petites soirées de musique électronique. « Nous avons toujours voulu
les monter de façon très carrée, se
souvient David Delcloque. Nous
savions que pour protéger le
mouvement, il ne fallait surtout pas
d’organisation anarchique et
parallèle qui aurait pu le desservir. » Les jeunes avaient alors près de
20 ans et la volonté aiguë de défendre
ce genre « qui existe depuis le début du
XXe siècle, fait partie des plus grands
mouvements, a influencé et fait avancer
toute la musique. »
Il a fallu une soirée donnée à Ferques,
Marie-Pierre Griffon
Une programmation cinéma
autour d’un cycle sur la guerre
sera proposée dans différentes
salles d’art et essai sur les territoires concernés, à Arc-en-Ciel
Liévin et Jacques-Prévert de
Harnes notamment.
Rens. 03 28 65 84 20
Site : www.fracnpdc.fr
Du 20 au 23 juin, essayer de faire cohabiter
la musique électronique dite de mode et
la musique dite underground. Et réussir !
Festival de musique électronique
P
graphies
de
Jean-Louis
Schoellpkoff ; la Coupole
d’Helfaut
proposera
les
travaux photographiques de
deux artistes : Sophie
Ristelhueber et Leo Copers.
Il serait dommage cependant de
se contenter de visiter les sites
du seul Pas-de-Calais. Une
balade estivale chez nos voisins
permettrait de découvrir des
lieux de souvenir singuliers et
des regards d’artistes originaux. De ces regards qui posent
des questions universelles sur
l’histoire de l’humanité et qui
s’interrogent comme Hilde
Teerlinck, « quelle force ou
conviction est capable de pousser un être humain à la destruction et au combat avec ses
proches ? Quelle est l’origine de
ces ombres terrifiantes qui
envahissent notre « paradis »
terrestre ? »
près de Marquise, et l’intérêt
vif du maire de la commune
pour que l’envie de promouvoir la musique électronique
devienne une croisade. « Le
maire nous avait dit : proposez-moi un projet ! Nous
avons travaillé pendant un an sur le
sujet. » Le 21 juin suivant, 5 000 spectateurs assistaient aux concerts présentés
en plein air, au parc d’Élinghen. Le
maire avait même organisé un feu d’artifice ! Depuis, les chiffres n’ont cessé de
grimper. L’an dernier, le festival comptait plus de 22 000 personnes ! « C’est
trop, remarquent les organisateurs, ça
va finir par mettre en péril la sécurité
des gens. » Même si, en cinq ans, les
pompiers ne sont jamais intervenus,
s’il n’y a jamais eu un seul incident, si
les cinq cents tests d’alcoolémie réalisés
l’an dernier se sont tous révélés négatifs, les organisateurs entendent mettre
la prudence en tête de liste de leurs
préoccupations. L’entrée au parc est
payante cette année et la manifestation
s’étalera sur quatre jours.
Une soirée est d’abord prévue aux
Pipots à Boulogne-sur-Mer
le 20 juin à partir de 19 h.
Au programme : expo, film,
conférence,
débat. Le
21 juin, dans les jardins de
Nausicaa, une sieste électronique est proposée de 14 h à
19 h, puis un concert électronique de 20 h à minuit (avec Nadia Mori
en première partie et un concert d’électro jazz en première partie). Le 22 juin,
de 23 h à 5 h, au Temple à Calais, se
produiront : Rodriguez Junior
(F…U!FCom) Live&Dj. Entrée :
9 euros. Le 23 juin est l’apothéose à
Ferques avec l’aide logistique de la
commune et deux scènes de 20 h à 7 h du
matin (tarif 10 euros en prévente). La
première est électro-rock (2 Many Dj’s,
Soulwax, Goose, Vadim Vernay, Vitalic,
Teenage Bad Girl). La seconde est minimale, sous chapiteau, (Apparat, Pig &
Dan, Paul Kalkbrenner, Jennifer
Cardini, Curses !, Fraction). Avec,
toujours, bien sûr, le feu d’artifice !
M.-P. G.
Rens. www.agoraphones.com
Arts&spectacles
L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007
29
Carolyn Carlson à la piscine
D
son premier séjour à Venise, dans les années
quatre-vingt, la danseuse et chorégraphe américaine
Carolyn Carlson s’est découverte artiste d’eau. Aussi,
quand elle est arrivée dans la région, à la tête du Centre
chorégraphique national de Roubaix, elle a tout de suite
investi la Piscine de Roubaix. Rencontre étonnante entre la
danse, le lieu et le public. Rien d’étonnant dès lors qu’elle
s’empare aujourd’hui d’un autre lieu d’eau, un lieu
emblématique du patrimoine vivant : la piscine art déco du
Stade Parc de Bruay-la-Buissière. Elle y crée Water Born.
Photo L. Philippe
Bruay-la-Buissière
EPUIS
Événement unique pour douze danseurs, la création s'inspirera des mythes et des
symboles liés à l'eau. Enjeu écologique, source de vie précieuse, élément de spiritualité, force purificatrice, elle entraînera la danse dans la poésie de Carolyn
Carlson.
Les Héritiers présentent
Pour la ville de Bruay et la
Communauté d’agglomération
Artois Comm. la création de
Carolyn Carlson à la piscine
inaugurée le 1er août 1936 sous
le gouvernement de Blum, est
évocatrice. « Water Born est
la conjugaison d’un symbole
des loisirs développés par le
Front populaire et d’une
artiste prestigieuse. Ce spectacle a une réelle capacité
d’attraction pour des publics
de tous horizons. »
L’événement chorégraphique
verra évoluer douze danseurs
leur Identité[s] ?
J
Nourri de ces belles réussites,
de cent quatre-vingt rencontres
et deux cents heures de vidéo,
visionnées, revues et retranscrites, Jean-Claude Rousseau a eu
envie d’en extraire la moelle et
Photo N. Simonin
Pernes
EAN-CLAUDE Rousseau n’en revient pas ! « Après le spectacle, des gens sont venus me voir,
les larmes aux yeux ! lâche-t-il. Des gens qui, pour l’immense majorité, n’ont pas l’habitude
des lieux culturels ! » Le directeur de la Compagnie de théâtre Les Héritiers et créateur de la
pièce de théâtre Identité(s) ? est ému. « Avec ce texte poétique, intense et militant, j’avais
peur que le public quitte la salle ou s’endorme… » soupire-t-il. En fait, chacun s’est senti
concerné. Chacun y a vu la réalité du monde rural. « C’est bien documenté ! » s’est exclamé
un spectateur au sortir de la salle. C’est le moins que l’on puisse dire ! La pièce est née après
deux cents heures d’interview et trois ans de travail…
Jean-Claude Rousseau, installé
à la Ferme du Ponchel, bouleverse le monde de la culture en
milieu rural depuis des années.
Il a cette manie de ne pas rester
entre initiés et d’aller à la
rencontre des gens. Pour les
écouter. Le riche propriétaire
terrien, le cultivateur écolo,
l’ouvrier agricole, le vieux qui a
raté le virage de la modernité ou
les ouvrières licenciées quand
l’usine a fermé. Il met leur
parole en scène et la leur restitue après l’avoir moulinée de
son talent d’artiste. Cinq créations sont nées et ont été jouées
devant un public très éloigné
des sphères culturelles. À
chaque fois, le succès !
professionnels et quinze comédiens amateurs dans la piscine
en plein air. Il fera référence
aux mythes et aux symboles de
l’eau, à Ophélie, aux flux et
reflux de l’existence humaine,
aux vagues et aux marées…
Mille thèmes abordés en filigrane par la chorégraphe
étoile qui a présenté en mai
dernier Danse Windows à
Divion ; Electronic shadow au
théâtre de Béthune et qui a
même animé un atelier pour
les 8-12 ans au Conservatoire
municipal.
Le texte de Jean-Claude Rousseau est porté au millimètre sur la scène et servi
par un éclairage soigné.
d’écrire une pièce de théâtre.
Identité[s] ? est né. Le spectacle
a déjà été présenté à Pernes
puis à Doullens. Il est
programmé à la Ferme du
Ponchel, le 1er juillet près
d’Auxi-le-Château.
Monteur en scène
Fils d’ouvrier, Jean-Claude
Rousseau n’était a priori pas
destiné à évoluer dans le monde
artistique. Il s’est engagé dans
une formation de monteur-ciseleur en bronze. Mais sa bonne
La soirée sera ouverte par la
Compagnie Artopie qui impliquera
les
élèves
du
Conservatoire pour une création d’une dizaine de minutes.
M.-P. G.
Les 8 et 9 juin, à 22 h 30, à la
piscine Roger-Salengro de
Bruay-la-Buissière.
Tarif unique 6 €. Rens. et
réservations : 03 21 62 39 10.
Emmanuelle Marie
au paradis des gens
de théâtre
L’excellente auteur et
comédienne Emmanuelle
Marie du théâtre des Docks
est décédée début mai des
suites
d’une
longue
maladie. Elle laisse derrière
elle un immense talent et
des lecteurs et spectateurs
bouleversés.
Rens. La Ferme du Ponchel, 03 21 47 00 22
étoile était farceuse et s’est
amusée à télescoper deux
métiers. Aujourd’hui, l’homme
écrit du théâtre en montant et
en ciselant les paroles des gens.
Le résultat pour ce nouveau
spectacle Identité[s] ? est un
texte dense, épais, serré qu’on a
envie de réentendre pour ne
rien rater. L’auteur s’y attarde
longuement sur l’art du travail
qui disparaît, sur la nécessité de
la conscience de classe et d’appartenance à une famille, l’importance de ne pas oublier le
passé et de l’assumer. Pour
Jean-Claude Rousseau, ce sont
les conditions essentielles pour
« être riche de son identité. » Il
poursuit : « Le théâtre est le
véhicule de la parole enfouie
des humbles, des gens
simples. » Cette parole, les uns
et les autres doivent l’entendre,
surtout s’ils ne sont ni simples
ni humbles. « La politique et la
culture ont tout à perdre en
restant dans les sphères de
penseurs, prévient-il. La démocratie participative ne doit pas
rester une langue de bois, un
débat entre spécialistes. Il faut
travailler avec les gens et pour
les gens. Il faut travailler avec
ceux qui n’ont l’information
qu’à la télé, aller les voir, les
entendre. Le développement
local, c’est du porte-à-porte,
presque du corps à corps ! »
Titiller dans
l’esthétique
Le texte de Jean-Claude
Rousseau est porté au millimètre sur la scène. Avec lui,
cheminent un travail vidéo,
différents registres de jeu, le
chant et une attention particulière pour la lumière. « Je
voulais faire du beau ! »
explique le metteur en scène.
Titiller mais dans une scénographie esthétique, élégante et
soignée. L’objectif est atteint.
Certes, l’homme a dû aménager
la salle de spectacle avec 50 %
de sa subvention annuelle de
création ; certes, il lui a fallu
ponctionner sur ses subsides
pour acheter des centaines de
mètres de rallonge, des vidéos
projecteurs... Pas facile d’être
créateur en milieu rural ! JeanClaude Rousseau continue
pourtant. Sans doute parce
qu’il a compris qu’après ses
spectacles, dans le cœur et dans
la tête des gens, le réveil frémit.
Marie-Pierre Griffon
Prochain spectacle,
le 1er juillet au Ponchel.
30
Arts&spectacles
C
HIC,
les Artoises pointent leur nez ! Avec leur gaieté et leurs spectacles
décalés, leurs clowns et leurs parodies. Personne n’a oublié Jean-Claude,
les Facteurs… et tous ceux qui ont bouleversé de rire les festivals de rue
précédents. Cette 13e édition proposée par Droit de Cité accueille d’autres
troupes, compagnies et guinguettes. Sur deux villes, Drocourt et Rouvroy,
l’événement offrira de la joie partagée les 23 et 24 juin prochains.
teurs. 2007 sera un cru
de choix avec un
programme riche de
surprises. La compagnie
de théâtre de rue Snow
est l’une d’elles. Elle
vient de Pologne et emmènera le public dans ses
PROGRAMME
Treize ans que les
Artoises déferlent chaque
année sur le pays minier.
Treize ans que Drocourt
et l’association intercommunale de développement
culturel Droit de Cité
accueillent à cœur ouvert
des compagnies magiques
pour offrir leur talent au
public. Depuis, Rouvroy
a rejoint l’action culturelle avec enthousiasme et
chaque année compte
toujours plus de specta-
rêves. Sans un mot. La
Chorale de Saint-Fulbert
est un autre cadeau. Les
habitués du festival ont
déjà subi ses facéties avec
gourmandise l’an dernier.
Les spectateurs des délicieuses Festives d’Hesdin
Rouvroy, sam 23 juin, place Tamboise
10 h 30 à 12 h : Les Joyes du Mariage (théâtre
de rue) ; Galimède (musique)
16 h à 16 h 30 : La Batucadas (musique
brésilienne)
16 h 30 à 17 h 30 : Cie Théâtre Snow (Pologne)
17 h 30 à 18 h 15 : Les Joyes du Mariage
18 h 30 La Guinche (musique en caravane)
également. Chacun sait
que personne ne sort
indemne de leur prestation. La petite formation
polyphonique déchaînée
sait à merveille laver les
esprits chagrins. Pour le
reste du programme :
farce, scène de ménage
médiévale, théâtre léger,
parodie de western,
clowns et musique. Idéal
pour se retrouver entre
voisins, parfait pour
tisser des liens dans un
quartier et souverain
pour distiller des gouttes
de bonheur dans une cité.
M.-P.G.
Drocourt, dim 24 juin, place Allende, cité Palma
15 h : ouverture par l’harmonie municipale et La Batucadas
15 h 30 : Les clowns de l’Ouest (théâtre de rue)
16 h 15 : Le coupable est l’assassin (théâtre de rue)
17 h : Cie théâtre Snow (Pologne)
18 h : La Chorale (spectacle de rue)
19 h 30 : La Guinche (musique en caravane)
Photo D. Majewski
Rens. 03 21 49 21 21
Didier Majewski court les rues de
Béthune, l’œil malin. Il va à la chasse.
L’appareil photo à la main, le plasticien
traque le signe cabalistique, sur les
murs, les arbres, les poteaux. Ce n’est
pas tout à fait un tag ni un graffiti, non,
juste un signe pour nous mystérieux,
qui ne se veut ni beau ni laid. Il est
juste là, marqué. « Que signifient-ils, à
Didier
Majewski :
Marquage
Autour de la Gare d’Eau de Béthune, les traces. 24 pleines pages couleur. 30 photographies.
Photo x
Les Artoises magiques
Drocourt,
Rouvroy
L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007
L’excellente chorale de Saint-Fulbert, composée de sept choristes
disjonctés et d’un chef de chœur en soutane, avec chansons
naïves a capella et chorégraphies délirantes.
qui sont-ils adressés, quel est leur sens, pourquoi cette plasticité malgré elle ? » L’artiste interroge. Une partie de la
réponse se trouve peut-être dans les beaux livres de photos
qu’il a réalisés « Marquage » et « Feraille », qu’il vend
45 euros pièce sur commande au 27 rue de la Gare d’Eau,
62400 Béthune (chèque à l’ordre de Didier Majewski).
À noter, en marge de ses livres de photos, Didier Majewski
exposera ses peintures du 16 juin au 29 juillet à la Chapelle
Saint-Pry de Béthune. Du lun au dim de 14 h à 18 h
sauf le mardi. Rens. 03 21 56 74 23
31e festival de la Côte d’Opale du 6 au 22 juillet
AU PROGRAMME
Brassage des genres
Rick Margitza, La Sonate aux
Quatre vents
V. 6, Desvres, Palais des sports,
Rose, Maurane
L. 16, Wimereux, Baie Saint-Jean,
Warsaw Village Band
S. 7, Le Touquet, Petit théâtre, Ayo
Ma. 17, Boulogne, Magic Mirrors,
Parvis de Nausicaa, Abd Al Malik ;
Étaples, La Corderie, Thierry
« Titi » Robin & Danyel Waro
« Mitcho Maloya »
E
D. 8, Le Portel, plage, Les Fatals
Picards
Mitchell, Laurent Voulzy,
Zazie, Linda Lemay,
Sanseverino, Jeanne Cherhal, Abd
Al Malik, Les Fatals Picards
(Victoires de la Musique 2007),
Aaron… Ils sont les tendances du
moment, les grands noms de la
variété du rock ou de la chanson
et seront cet été sur nos plages.
Le 31e festival de la Côte d’Opale
joue l'éclectisme et la
découverte.
DDY
Ma.10, Calais, La Calypso, Laurent
Voulzy, Été 76
Me. 11, Dunkerque, Kursaal,
Beverly Jo Scott, Eddy Mitchell
J. 12, Étaples, Salle des Oyats,
Adrienne Pauly, CirKus avec Neneh
Cherry
V. 13, Le Touquet, Palais des
Sports, Sanseverino, Lili Cros
S.14, Hardelot, Centre équestre,
Equi’libre, Bruno Boisliveau, Les
Cavaliers de l’aventure & Vincent
Courtois 4tet
D. 15, Boulogne, Jardins de
Nausicaa, Final des journées de la
mer : Gocoo ; Widehen (Site des
éoliennes), Baptiste Trottignon,
Stéphane Belmondo, Magic Malik,
Photo x
Depuis belle lurette, le festival de la
Côte d’Opale est devenu le rendezvous incontournable des musiques
actuelles au mois de juillet au nord
de Paris. Créé à l’initiative de la
région Nord - Pas-de-Calais, il
propose sur cent vingt kilomètres et
neuf villes associées, des événements exceptionnels, des curiosités
et une kyrielle de surprises le long
de la plage, au bord d’une falaise,
dans un centre équestre ou sur un
site éolien.
L. 9, Wimereux, Pointe de la
Crèche (falaise), Gérard Butcher
Linda Lemay au Palais des Sports de Boulogne, 20 h. 25 et 23 €.
Me. 18, Boulogne, Magic Mirrors,
Parvis de Nausicaa, Gowy, BP
Zoom, Aaron
J. 19, Boulogne, Magic Mirrors,
Parvis de Nausicaa, The Bells,
Raul Paz, Nosfell ; Palais des sports,
Linda Lemay
V. 20, Boulogne, Magic Mirrors,
Parvis de Nausicaa, Lemito,
Fabien Cahen, Ultra Orange &
Emmanuelle
S. 21, Boulogne, Magic Mirrors,
Parvis de Nausicaa, Backstage,
Jeanne Cherhal, Red ; Calais,
La Calypso, Pierre Lapointe, Zazie
D. 22, Boulogne, Les Maîtres du
Bélé, Renegades Steel Orchestra,
Cie de Si de la, Deborah Sonneville
(concerts gratuits)
Tarifs de 5 à 25 euros. Se renseigner.
Carte Passion (tous spectacles, hors spectacle d’Ayo) 140 €
Carte Émotion (3 spectacles au choix et 1 imposé hors spectacle d’Ayo)
70 €. Forfait Magic Mirrors 70 €.
Rens. 03 21 30 40 33. Site : www.festopale.cx
Agenda
L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007
31
Rubrique tenue par Claude Henneton
Pour l’Agenda de L’Écho
de juillet-août (manifestations
du 2 juillet au 2 septembre)
envoyez vos infos avant le…
expos, salons…
Angres
er
Les 30 juin et 1 juillet, site de la
salle des sports, Handicap custom.
Expo voitures, motos, camions,
expo maquettes et miniatures,
groupes de musique, show acrobatique moto, stands et animations,
balade, etc.
Rens. 06 14 74 23 78 ou
[email protected]
Site : www.handicap-custom.fr.st
Arques
Du 6 au 26 juin, centre Balavoine,
aquarelles, huiles, dessins, fusains,
sanguines de l’Occa.
Rens. 03 21 88 94 80.
Site : www.centreculturelbalavoine.fr
Arras
Jusqu’au 30 juin, musée des
Beaux-Arts, Gravure ou photographie ? Une curiosité artistique : le
cliché-verre.
Rens. 03 21 71 26 43.
Courriel : [email protected]
Auchel
Jusqu’au 7 juin, hall de l’Odéon,
Anne Kiczynski et Daniel Godelle.
Berck-sur-Mer
Du 23 juin au 1er juillet, institut
Calot (salle Jean XXIII), peinture,
sculpture, masques de cuir,
marqueterie, etc. de la Palette
outreloise. Après-midi 14 h-19 h,
dim 10 h-12 h et 14 h-19 h.
Béthune
Du 16 juin au 29 juillet, chapelle
Saint-Pry, peintures à l’huile de
Didier Majewski. Du lun au dim
14 h-18 h (sauf mar et jours fériés).
Rens. 03 21 63 00 00 ; 03 21 63 13 33.
Site : http://www.ville-bethune.fr
Boulogne-sur-Mer
Du 5 au 30 juin, Galerie n° 9, volumes de Jean-Baptiste Dumont,
photos d’Annie Desfachelle et
fleurs d’Agnès Gomez. Les mar,
jeu, ven 14 h-18 h, sam 9 h-12 h et
15 h-18 h.
Rens. 03 21 30 58 24.
Site : http://galerie9.neuf.fr
Du 15 juin au 28 juillet, bibliothèque des Annonciades, galerie
du cloître, Ambiances d’Opale,
peintures de Maurice Demilly. Du
mar au sam 9 h-12 h et 14 h-18 h
(du 15 au 30 juin) et 9 h-12 h et
14 h-17 h (du 3 au 28 juillet).
Rens. 03 21 31 02 38
Du 23 juin au 24 sept, au châteaumusée, Les mobiliers des sépultures mérovingiennes de Boulogne.
À partir du 29 juin, expo sur la
collection d’Océanie du châteaumusée.
Rens. 03 21 10 02 20
Calais
Jusqu’au 17 juin, musée des
Beaux-Arts et de la dentelle,
Plaisirs d’Edo, estampes japonaises.
Rens. 03 21 46 48 40.
Courriel : [email protected]
Site : www.mairie-calais.fr/musee.htm
Les 16 et 17 juin, Cour d’artistes
(294 Grande Rue du Petit
Courgain), exposition-vente.
Rens. 06 60 84 63 63.
Site : courdartistes.free.fr
Jusqu’au 1er juillet, galerie des 4
Coins,
Écrit
dedans
avec
Frédérique Joly, Thierry Rat,
Martin Singer, Fred Dewaele,
Audrey Dewet et Patrice Leroy.
Rens. 03 21 34 47 81
Jusqu’au 31 août, galerie d’art
Atout Cœur, peintures d’Annie
Cassez, Anne-Marie Paris-Leroy,
Jean-Pierre
Couprie,
Victor
Malinski (dans le cadre des 20 ans
de la galerie). Ouvert du lun aprèsmidi au sam inclus.
Rens. 03 21 96 53 03
Site : http://www.atoutcoeur-calais.com
ven 14 h-18 h 30, mar et mer 10 h12 h, sam 14 h-17 h.
juin
15
AN 2
007
Rens. 03 21 44 85 10.
Site : www.arcenciel-lievin.fr
Lumbres
date
limite
Carency
D. 10 juin, 9 h-18 h, exposition
autos-motos anciennes, bourse
d’échanges pièces, jouets anciens,
documentation.
10 h-11 h 30 balade motos (rens.
03 21 48 83 80). 14 h 30, concours
d’élégance (rens. 03 21 48 73 19).
Coulomby
Les 9, 10 et 11 juin, 10 h-12 h et
14 h 30-19 h, salle des fêtes, peintures et poteries. D. 10, aprèsmidi, portes ouvertes de l’atelier
poterie.
Site : http://www.ifrance.com/
FoyerRuralCoulomby
Ma. 12 juin, à l’Aa Saint-Omer golf
club,
forum
environnement
L’énergie et l’eau, facteurs de
performance économique. Experts,
témoignages, exposants.
Marquise
Du 1 au 24 juin, château Mollack,
toiles de Victor Malinski. Ouvert
tous les jours 15 h-18 h 30
Wierre-Effroy
D. 10 juin, 10 h-17 h, salle communale, exposition régionale élevage
de bergers des Shetland.
Rens. 03 21 92 33 90
musique
er
Saint-Omer
Jusqu’au 15 juin, école des BeauxArts, estampes contemporaines par
les élèves. V. 22 juin, expo de fin
d’année : réalisations de l’ensemble
des classes, petits et grands.
Rens. 03 21 98 30 31.
Courriel : [email protected]
Étaples-sur-Mer
Jusqu’au 17 juin, musée de l’hôtel
Sandelin, Plaisirs d’Edo, estampes
japonaises.
Jusqu’au
17
sept,
musée
Quentovic, La vannerie dans
l’Antiquité. Plus de 50 exemplaires
de vanneries reconstituées par les
artisans de Brins d’Osier (36).
Jusqu’au 15 juillet, Le Cabaret,
œuvres de Cornelis. En semaine
(sauf mer) à 17 h, les sam et dim à
11 h.
Rens. 03 21 09 76 20
Saint-Pol-sur-Ternoise
Du 9 juin au 4 juillet, musée
Danvin, peintures d’Alain Dimpre.
Rens. 03 21 38 00 94.
Site : http://www.musees-ville-saint-omer.com
Rens. 03 21 95 96 56 ; 06 81 78 63 71
siècle, Schumann, Brahms, Grieg…
Me. 13 juin, 20 h 30, élèves sur
scène. J. 14 juin, 19 h, saison prof.
Rens. 03 21 19 56 40
V. 22 juin à partir de 19 h au
Channel, clôture de saison : visite
de chantier du futur Channel +
repas + bal. Entrée libre sur réserv.
(jauge limitée).
Rens. 03 21 46 77 10
Framecourt
Beuvry
S. 23 juin, 20 h 30, maison du parc
de la Loisne, Élodie de Pop stars,
Émile & Images, Lat’Indies + spectacle de pyrotechnie. Rens. 03 21 61 82 90
Boulogne-sur-Mer
Ma. 26 juin, 21 h, espace Faïencerie,
Neïmo (rock indie).
Rens. 03 21 87 37 15
Bouvigny-Boyeffles
D. 24 juin, 18 h 30, salle polyvalente, finale du concours de chant
Rêve d’une star.
Rens. 06 85 32 49 80
Calais
Ma. 12 juin, 20 h 30, auditorium
Didier-Lockwood, l’ensemble vocal
A Piacere. Au programme : des
pièces romantiques de la fin du XIXe
Me. 4 juillet, 20 h 30, église, concert
du trio des bandouristes de Kiev.
Site : www.framecourt.monclocher.com
rubrique sillons de culture
Guînes
S. 16 juin, 20 h, restaurant La
Péniche, dîner-spectacle avec les
Blue Note Big Band (jazz).
Rens./rés. 03 21 34 06 57.
Site : www.restaurant-peniche-guines.com
Courriel : [email protected]
Herlin-le-Sec
S. 9 juin, 20 h 30, église, concertrécital de Vladimir Soultanov
(piano).
Site : www.framecourt.monclocher.com
rubrique sillons de culture
Lens
Me. 13 juin, 20 h 30, au Colisée,
l’harmonie municipale dirigée par
Michel Corenflos. Rens. 03 21 28 37 41
Grigny
Du 23 juin au 1er juillet, 9 h-18 h,
pépinière Mela Rosa, porte
ouverte Pleins feux sur les roses.
Me. 27 juin, 15 h-17 h et J. 28,
17 h-19 h, promenade guidée
parmi les rosiers et démonstration de taille.
Rens. 03 21 81 75 10.
Site : www.melarosa.fr
Guînes
Du 8 juin au 8 juillet, restaurant
La Péniche, peintures de Pascal
Feutry.
Rens./rés. 03 21 34 06 57. Site :
www.restaurant-peniche-guines.com –
Courriel : [email protected]
Hardelot
Jusqu’au 1er juillet, galerie d’Art
Joël-Dupuis, œuvres récentes de
Moga.
Rens. 03 21 33 65 38.
Site : http://www.galeriedupuis.fr
Hénin-Beaumont
Du 13 juin au 13 juillet, centre
Espace Lumière, œuvres récentes
d’Ivan Messac. Du mar au sam
14 h-19 h. Visites commentées en
permanence.
Rens. 03 21 49 14 42
Lens
Jusqu’au 15 juin, galerie du
Colisée, créations des élèves de
l’école municipale de dessin et de
peinture. Du mar au ven 10 h-12 h
et 15 h-18 h, sam 15 h-18 h.
Rens. 03 21 28 37 41
Le Touquet
Jusqu’au
30
juin,
hôtel
Westminster, œuvres récentes
d’Anna Watel (peintures à
l’huile).
Site : http://anna.watel.ifrance.com
Du 30 juin au 30 sept, musée,
exposition Gabon /Passions. Du
lun au sam 10 h-12 h et 14 h-18 h,
dim 14 h 30-18 h. Fermé les mar,
les 14 juillet et 15 août.
Rens. 03 21 05 62 62.
Courriel : [email protected]
Site : www.gabonart.com
Lewarde
Du 1er juin au 30 sept, Étonnants
paysages, photographies aériennes du bassin minier par Pierre
Cheuva + installation contemporaine Arbre à photosynthèse de
Shigeko Hirakawa.
Rens. 03 27 95 82 82.
Site : www.chm-lewarde.com
Liévin
Du 4 au 29 juin, bibliothèque
municipale, exposition sur l’histoire du rock intitulée.
Naissance du rock + un concert le
sam 23 juin à 15 h.
Du 8 au 22 juin, centre Arc-enciel, Les sons à voir. Du mar au
Arras du 16 au 24 juin
Faites de la chanson
S. 16 juin, hôtel de Guînes, 9 h 30-18 h, stage
Interprétation. Au théâtre à 20 h 30, soirée
inaugurale, interview publique de Michèle
Bernard par Serge Levaillant + spectacle de
musiciens et formateurs en Chant’amateur.
D. 17 juin, hôtel de Guînes, 9 h 30-16 h, stage
Interprétation. 12 h 15-13 h 45, casse-croûtedébat Y a-t-il un avenir pour la pratique
amateur ? Au théâtre de 17 h à 19 h 45, spectacles Chant’amateur.
L. 18 juin, hôtel de Guînes à partir de 18 h 30,
hommage à François Béranger. Apéro-débat
Béranger et la chanson engagée. Au théâtre à
20 h 30, Béranger en chansons avec La
Chorale, Didier Andreau. Invités :
Emmanuelle Béranger, Alain Val, Louis Arti,
Les Szgaboonistes…
Ma. 19 juin, théâtre, 20 h 30, le groupe
Évasion. En 1re partie Chant’amateur et le
groupe Histoire de France.
Me. 20 juin, hôtel de Guînes, journée des
artistes originaires de la région. 12 h-14 h et
14 h-16 h, ateliers. 17 h-19 h 30, Boîte à chansons (scène ouverte aux spectateurs). Au théâtre à 16 h, concert Goun (à partir de 3 ans).
Du 22 juin au 12 juillet
Pays de la Faïence de Desvres
Festival de théâtre amateur : Théât’Rural
Spectacles à 20 h 30 :
Colembert. V. 22 juin, Un si joli pt’it couplet
par Bassure de Baas.
Brunembert. S. 23 juin, Drôles de couples
par La troupe de Réty.
Courset. Ma. 26 juin, La ferme s’agite par
Les Créatifs.
Bellebrune. Me. 27 juin, Les Queniews in
voïache par les Bocaïences.
Menneville. J. 28 juin, Ah rien elles par Les
Garnoulles.
Doudeauville. V. 29 juin, L’patouo ché un
biéw parlage par Ché Catrew d’Fremyons.
Lottinghen. S. 30 juin, Délire au lit par La
Compagnie du Foïer.
Longfossé. Ma. 3 juillet, En chaîne par Les
Crémarrants.
20 h, Flavien Riez. Xavier Lacouture. En
1re partie Chant’amateur.
J. 21 juin, hôtel de Guînes, 9 h 30-12 h et 14 h17 h, master class. 12 h-14 h et 14 h-16 h,
ateliers. 18 h 30-19 h 30, spectacle Chant’
amateur. 19 h 30-24 h, fête de la Musique.
Scène ouverte aux spectateurs.
V. 22 juin, hôtel de Guînes, 9 h 30-17 h, master
class. 12 h-14 h et 14 h-16 h, ateliers. 17 h19 h 30, Boîte à chansons (scène ouverte aux
spectateurs). Au théâtre à 20 h, Gérard Morel.
En 1re partie Chant’Amateur.
S. 23 juin, hôtel de Guînes, 12 h-14 h, atelier.
14 h-18 h, Boite à chansons/scène ouverte au
public. Au théâtre à 20 h, Vincent Roca.
Michèle Bernard. En 1re partie Chant’
Amateur.
D. 24 juin, hôtel de Guînes, 12 h-15 h 30, Boite
à chansons/scène ouverte aux spectateurs et
restitution stagiaires Oser écrire. Au théâtre à
17 h, spectacles Chant’amateur, autour de
l’œuvre de Michèle Bernard (en présence de
l’artiste).
Réservations à l’OT : 03 21 51 26 95,
au théâtre : 03 21 71 66 16
Programme téléchargeable sur
www.didouda.net
Quesques. Me. 4 juillet, Les Queniews in
voïache par les Bocaïences.
Desvres. J. 5 juillet, C comme théâtre… avec
un X à la fin par DuCaBo.
Vieil-Moutier. V. 6 juillet, Les escapades
d’Eugène et Alphonsine par Sylvie and Coqs.
Belle-et-Houllefort. S. 7 juillet, Les escapades d’Eugène et Alphonsine par Sylvie and
Coqs.
Saint-Martin-Choquel. Ma. 10 juillet, A l’arvoyure par Les 3 Grâces.
Wirwignes. Me. 11 juillet, On dit ça ! on dit
rien par Les Clappes.
Crémarest. J. 12 juillet, Ah rien d’tableau !
par les Bins Drôles.
Tarif unique 5 euros.
Rens. et réservations au 03 21 92 07 20
ou à la Communauté de communes
41 rue des Potiers à Desvres
32
Agenda
L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007
Mazingarbe
V. 15 juin, 20 h, concert de l’harmonie
municipale ça déménage à l’harmonie
avec la participation de l’orchestre des
jeunes de l’école de musique.
Mont-Saint-Éloi
S. 9 juin, 21 h-1 h, stade, hameau d’Écoivres, bal folk avec Amuséon.
Les Cowboys fringants
danse
Photo H. Roeckhout
Bruay-la-Buissière
Les 22 et 23 juin (20 h 15) et 24 juin
(16 h), espace Grossemy, gala de
danse par le Conservatoire municipal.
Vive le Québec folk !
Rens. 03 21 58 05 45
Camiers
Saint-Omer
S. 16 juin, espace Guy-Bassement,
danse par Les Rythmics.
V. 8 juin, 20 h 30, salle Vauban, Femmes de
Plein Vent par Évasion. Textes poétiques
et musiques du monde.
Rens. 03 21 89 80 36
Coyecques
Rens. 03 21 38 55 24.
Courriel : [email protected]
S. 16 juin, 19 h (ouverture des
portes à 18 h) salle des fêtes,
Louise et la forêt enchantée par
Delette’swing. Près de 40 danseurs
+ de 160 costumes sur scène.
S. 16 juin, 20 h, Le Cabaret, repas spectacle animé par Riverside (country, irish
music, folk, blues, rock).
Rens./rés. 03 21 95 96 56 ; 06 81 78 63 71
Rés. auprès d’Yvelise au 03 21 12 31 58
ou Marianne au 03 21 95 51 86
Torcy
S. 16 juin, 22 h, au Baladin, Pain’it blue
(boogie rock). Les 20, 21 et 22 juillet,
stage guitare : niveau débutant avec
Gérard Butcher ; niveau confirmé avec
Bruno Mursic.
Lens
Les 9 et 10 juin, 20 h 30, au Colisée,
gala du CAC Albert-Camus.
Rés. CAC 03 21 13 56 86
Roquetoire
Rens./rés. 03 21 90 62 51. Site : www.lebaladin.fr
V. 8 juin (20 h 30) et S. 9 juin (20 h),
salle des sports, gala de danse par
l’association Roq’Attitudes. Sur rés.
théâtre
Arques
Rens. 03 21 88 89 61.
Courriel : [email protected]
Auchel
S. 23 juin, 20 h 30, ciné-théâtre Louis
Aragon, Ni fleurs, ni couronnes…
Rens. 03 21 02 86 15
Boulogne-sur-Mer
Les 8 et 9 juin, 20 h 30, Rollmops Théâtre,
Vive les profs ! par les ateliers adultes du
Rollmops. Ma. 12 juin, 19 h 30, Qui a peur
du grand méchant loup ? par l’atelier
enfants. V. 15 juin, 19 h 30, Le grand bal,
minispectacles avec les compagnies
professionnelles et amateurs.
Manifestations dans le cadre du festival
Faites du théâtre.
Rens./rés. 03 21 87 27 31 ; 03 21 31 06 34.
Courriel : [email protected]
Les 22 et 23 juin, 21 h, Les Pipots,
Errances… écriture collective, par l’atelier
théâtre. Mise en scène Ludovic Longelin.
Rens. 03 21 87 37 15
Gonnehem
V. 8 juin, 20 h, à l’estaminet le Sire Jérôme
(salle Michel-Desreumaux), La salle de
bain d’Astrid Veillon.
Grenay
V. 8 et S. 9 juin (20 h 30), D. 10 juin (16 h),
espace Ronny-Coutteure, La Revue par le
Tatinghem
« Un étonnant bassin de fans en Europe
francophone »… Un mercredi soir au
Splendid, à Lille, les fans serrés comme
des sardines connaissent par cœur toutes
les chansons du groupe. Ça chante, ça
hurle, ça trépigne, ça sue, ça vit. Il y a
pourtant un océan entre la préfecture du
Nord et le Québec ! Phénoménal. Ces
cousins Cowboys qui font l’objet d’un
véritable culte chez eux seraient-ils en
passe de faire main basse sur la France ?
Oui et c’est tant mieux. Nés au milieu des
années quatre-vingt-dix dans un Québec,
paradis de la chanson vivante, ces fringants vachers ont imposé leur style à
grands coups de concerts explosifs.
Musique traditionnelle, accents country,
rock, nostalgie, indépendance du Québec,
protection de l’environnement, haro sur
les « bouffons qui nous gouvernent »,
charisme de Karl Tremblay le chanteur…
Ils ont vraiment « kék’chose ». Ils sont
engagés dans leurs textes et s’engagent à
fond aussi sur scène.
S. 9 juin, 20 h 30, salle des sports,
gala de danse sur le thème La télévision, par le TALC.
Le Splendid était une nouvelle étape de la
tournée « La Grand-Messe » qui dure
depuis un bon moment. Chaud, très
chaud. Tant pis si, parfois, le message de
Karl se perd dans les méandres du SaintLaurent, le grain de folie de la bande s’insinue inexorablement dans nos veines.
Chr. D.
Wingles
S. 9 juin, 20 h 30, salle GustaveBerthe, 1er festival des Arts de la
scène, Sur les routes du Rajasthan
avec Djibala Groove dance (jazz
modern), Notre Cause (hip hop),
Les Volontaires (country).
Rens. 03 21 40 98 93
jeune public
Bruay-la-Buissière
Me. 6 juin à 15 h 30 (3-5 ans) et à
16 h (12 mois-3 ans), médiathèque
municipale, contes par les Fileuses
Paresseuses. Entrée libre.
Calais
Me. 6 juin, 17 h, le Channel, La
terre nourrit tout… les sages et les
fous par Agitez le bestiaire. À
partir de 3 ans.
Rens. 03 21 46 77 10.
Site : www.lechannel.org
Grenay
Me. 27 juin, 16 h, espace RonnyCoutteure, création animée, Les
vies de greniers par la Cie La
cuillère.
Rens./rés. 03 21 45 69 50
Photo H. Roeckhout
Ma. 12 juin, 20 h 30, salle Alfred-André, Le
temps du départ par Michel Babillot de la
Cie Ophélie. Ce spectacle invite à un autre
regard plus ouvert, plus positif, plus optimiste sur les personnes âgées et/ ou en fin
de vie.
http://www.cowboysfringants.com/
Théâtre de l’Aventure. Me.
13 juin, 15 h, Par dessus les toits
par le Théâtre de la Fiancée.
S. 23 juin, théâtre de rue, La
Fiancée en rue par le Théâtre de la
Fiancée.
Rens./rés. 03 21 45 69 50
Wimereux
S. 30 juin, 20 h 30, centre socioculturel Audrey-Bartier, Au Café des
sports, comédie de Jean-Pierre
Martinez, mise en scène Olivier
Lepetit. Théâtre pour tous.
Rens. 03 21 33 29 53
Wingles
D. 10 juin, 16 h, salle GustaveBerthe, Petites scènes entre amis
par les K-Hauts.
Rens. 03 21 40 98 93
patois
Liévin
V. 15 juin, 20 h, théâtre Arc-en-ciel,
In Miux ! par la troupe Parler
Parlache.
Rens. 06 86 16 00 94 ; 03 21 43 81 23
humour
Grenay
D. 24 juin, espace RonnyCoutteure, Jean-Luc Lemoine au
naturel.
Rens./rés. 03 21 45 69 50
Ruisseauville
L’association À Petits Pas organise
en juillet et août des séjours-chantier ouverts à des jeunes de 12 à 17
ans. L’occasion aussi de randonner
avec les ânes, de goûter à des activités sportives et de participer à
des ateliers créatifs. Hébergement
à Ruisseauville en gîte écologique.
Inscriptions : À Petits Pas 03 21 41 70 07 Courriel : [email protected]
Site : www.apetitspas.net
nature,
randonnées
Juin. Au départ de la halte fluviale
de Clairmarais, découverte du
marais audomarois avec Isnor.
Promenades commentées en
bateau (la Route des marais les
sam, dim et jours fériés à 14 h,
15 h, 16 h et 17 h. La croisière de
l’Observatoire les 10 et 24 juin à
10 h ou 15 h sur rés.). Visite libre du
marais en barque à rames, à
moteur, barque électrique ou
canoë les sam, dim et jours fériés
10 h-17 h sans rés.
Rens. 03 21 39 15 15. Site : www.isnor.fr
Sorties dans les Trois-Pays :
D. 10 juin, sentier de la Garenne
(10 km), départ place de l’église à
Herbinghen (rens. 03 21 34 13 01 ;
03 21 35 22 17). D. 17 juin, randonnée au cœur de Londres (rens. 03
21 85 05 86). D. 24 juin, sentier
Agenda
retrouvez d’autres manifestations sur www.echo62.com
n o 85 – juin 2007
Calais
Scènes Vagabondes
Festival Sous les étoiles
avec le Théâtre La Licorne
Du 5 au 9 juin dans le Calaisis
Du 12 au 16 juin dans le Ternois
Ma. 5, Marquise. V. 8, Guînes, théâtre
d’objets Chère famille !, Cie La Licorne
(dès 8 ans).
Ma 5, Marquise, films d’animation Soirée
cinéma sous les étoiles, Cellofan’ (dès 8 ans).
Me. 6, Marquise, théâtre d’objets Hans et
Gretel, Cie Bob Théâtre (dès 5 ans).
Me. 6, Marquise, théâtre de rue Le
Bizzarium, Cie Les Sages Fous (tout public).
J. 7, Bouquehault, concert d’objets
Pendule, Jéranium et Man’Hu, Cie Métalu
A Chahuter (à partir de 5 ans).
Les 8 et 9, Hardinghen, théâtre d’objets
Bestiaire forain, Cie La Licorne (dès 8 ans).
Les 8 et 9, Hardinghen, concert Trouba
Ch’ti Orkestar (tout public).
Du 6 au 9, Hardinghen, exposition
Ménagerie, Cie La Licorne (tout public).
Du 5 au 9 sur les lieux des spectacles,
installation Les Voisins, Claude Merle
(tout public).
Ma. 12, Heuchin et Anvin, théâtre d’objets
Chère famille !, Cie La Licorne (dès 8 ans).
Ma. 12, Anvin. Me. 13, Tincques, marionnette
de bar Ginette Guirolle, Cie Les Rémouleurs
(pour adultes).
Me. 13, Hautecloque. J. 14, Valhuon, théâtre
forain T’as d’beaux yeux tu sais… Carabosse !,
L’illustre famille Burattini (dès 5 ans).
J. 14, Framecourt, théâtre d’objets Andrée
Kupp, dresseuse et montreuse de légumes,
Cie Les Zanimos (dès 3 ans).
Les 15 et 16, Saint-Pol-sur-Ternoise, théâtre
d’objets Bestiaire forain, Cie La Licorne
(dès 8 ans).
Les 15 et 16, Saint-Pol-sur-Ternoise, concert
de William Schotte (tout public).
Les 15 et 16, Saint-Pol-sur-Ternoise, théâtre
de rue Les Bénévoles, Cie Tof Théâtre
(tout public).
Du 13 au 16, Saint-Pol-sur-Ternoise, exposition Ménagerie, Cie La Licorne (tout public).
Renseignements/réservations
-> dans le Calaisis 03 21 00 83 33 et 03 21 87 50 52. Dans le Ternois 03 21 47 08 08.
Théâtre La Licorne 03 20 50 75 40. Programme sur www.theatre-lalicorne.com
découverte + repas champêtre (rens.
03 21 85 05 86). D. 24 juin, balade en
forêt Les Haricats (12 km), départ place
de la mairie à Tournehem (rens. 03 21
85 52 19 ; 03 21 97 53 23).
Randonnées pédestres avec les Amis
des sentiers et de la randonnée du
Boulonnais. Programme sur
http://assoc.wanadoo.fr/amisdessentiers.
Tél. 06 08 56 65 40 ; 06 74 65 56 86
Les 9, 17, 24, 27 juin et 1er juillet, Les
balades de l’Artois avec le CPIE Villes
de l’Artois.
Rens./rés. 03 21 55 92 16. Calendrier et horaires
disponibles sur www.cieu.org
Les 16, 23 et 24 juin, 1er juillet, sorties
guidées avec le CPIE Chaîne des terrils
pour découvrir les terrils du 11/19 de
Loos-en-Gohelle sous toutes leurs
coutures.
Rens./rés. 03 21 28 17 28.
Courriel : [email protected]
Site : chaine.des.terrils.free.fr
Sorties avec les guides nature de
l’Audomarois : S. 9 juin, 15 h, carrières
de craie de Cléty, rdv parking de
l’église (rés. 03 21 93 92 67). D. 10 juin,
9 h 30, coteaux calcaires, sortie orchidées, rdv parking de la salle polyvalente d’Elnes (rés. 03 21 98 05 79).
S. 23 juin, 19 h 30, marais du
Romelaere, sortie crépusculaire, rdv
Grange-nature à Clairmarais (rés. 03 21
12 76 37). V. 6 juillet, 14 h 30, forêt de
Clairmarais, rdv parking de l’étang
d’Harchelles (rés. 03 21 98 05 79).
Randonnées équestres avec les
randonneurs des Vertes Collines :
S. 14 juillet, départ à partir de 8 h 30,
face au café Marie-Jeanne à Fiefs,
parcours 30 km. S. 28 juillet, promenade nocturne, départ à 19 h de
Boyaval.
Rens. 03 21 41 05 66
Angres
S. 9 juin, sortie au bois des Bruyères.
Rdv 14 h, parking local Eden 62.
Rens. 03 21 24 26 26.
Site : http://www.assonaturegohelle.net
Bayenghem-lès-Seninghem
S. 30 juin, 20 h 15, randonnée pédestre
nocturne L’urne à l’eau, parcours tout
terrain de 9 et 12 km.
Inscription 03 21 93 30 65 ou 03 21 95 71 36
pour le ven 29 juin
Beugin
D. 17 juin, sortie entomologiste, rdv
8 h 30, église.
Rens. 03 21 24 26 26. Site :
http://www.assonaturegohelle.net
Enquin-les-Mines
J. 21 juin, sortie pédestre accompagnée + goûter. Départ 14 h de
l’église.
S. 30 juin, journée conseils aux
propriétaires ou amateurs
d’ânes. Connaissance de l’âne,
relationnel homme-âne, préparation d’une rando pédestre…
Rens. Escap’âne 03 21 90 37 65.
Site : www.escapane.com
Lapugnoy
S. 7 juillet, au bois communal,
amphibiens, papillons ou autres
insectes, plantes d’été, rdv
13 h 30, place de l’église à
Verquin ou 13 h 50, mairie de
Lapugnoy.
Rens. 03 21 01 36 79.
Site : http://verquinenvironnement.free.fr
Louches
V. 22 juin, randonnée pédestre
de la Saint-Jean, rdv 18 h 30-
Dainville
Me. 20 juin, 18 h-19 h 30, aux archives départementales, Les virus par
Marguerite Caridroit.
Entrée gratuite.
Le Touquet
V. 8 juin, 18 h, Palais de l’Europe, Le
nationalisme français par Adam
Kapella et Bruno Béthouart. V.
29 juin, Robert Schuman et la construction européenne par Mgr
Jacques Noyer et Bruno Béthouart.
Rens./rés. 03 21 06 72 00
Lewarde
Du 9 au 17 juin, Quoquidi, rencontres patoisantes sur le thème du
théâtre patoisant autour de
Simons. S. 9 juin, 17 h 30, centre
historique minier, L’école du patois
par Guy Dubois. À 20 h, dîner-spectacle au restaurant Le Briquet,
Autour de Simons et des autres par
l’association
Toudis
Simons.
S. 16 juin, 20 h, dîner-spectacle au
restaurant Le Briquet, Eune journée chez Alphonse et Zulma par la
Cie de Jade. D. 17 juin, à 10 h 30 et
16 h, visites guidées en patois du
circuit minier.
Sur rés. 03 27 95 82 96.
Site : www.chm-lewarde.com
Saint-Martin-Boulogne
19 h 30, rue Adam. Parcours
enchanteur 12 km, ravitaillements, feu et chants.
Rens. 03 21 35 47 73 ou 03 21 35 77 29
Rés. avant le 19 juin au 03 21 38 38 51
Ergny
Me. 13 juin, 18 h 15, musée des
Beaux-Arts et de la Dentelle,
Fenêtres et jeux de lumière par
Marie Castelain. Entrée libre.
D. 10 juin, maison de la Petite
Enfance, journée Marie Maquaire,
atelier-conférence sur le thème
Savoir se dire et entendre l’autre,
module affirmation de soi.
Rens. et inscriptions B. Dusza 03 21 80 18 66
Wimereux
conférences,
rencontres
Arras
Ma. 26 juin, 19 h, maison des
Sociétés, Bio, éthique, équitable… pour se sentir bien dans
mon assiette ? avec Artisans du
Monde, Al’terre Circuit et des
producteurs locaux.
Rens. 03 21 55 92 16
Béthune
Me. 27 juin, 19 h, au QuilitQuilit (74 rue L. Boutleux),
conférence-débat sur les OGM
avec Marc Boutin et l’association Ecosophia.
Rens. 03 21 68 30 80.
Courriel : [email protected]
Ma. 12 juin, 20 h 30, salle des
Mariages,
Cercles
littéraires,
rencontre autour d’un livre : Les
dieux ont soif d’Anatole France par
E.D.
Site : http://maels.free.fr
divers
Du 1er au 10 juin, Semaine de la
fraîch’attitude. Semaine nationale
de découverte et de dégustations
des fruits et légumes frais.
Infos sur le site :
www.semainefraichattitude.fr
Visites guidées les 7 juillet et
4 août, Le circuit des batailles
d’Artois. Les 17 juin et 1er juillet, De
la mine au Louvre-Lens (circuit en
autocar qui traversera les villes de
Lens, Liévin et Loos-en-Gohelle).
33
Les 9 et 16 juin, Lens, histoires de
façades (visite pédestre de 2 km).
D. 24 juin, À la découverte de la
diversité des cimetières militaires
(Notre-Dame de Lorette, NeuvilleSaint-Vaast, Souchez).
Rens et réserv. OT de Lens-Liévin
03 21 67 66 66.
Site : www.tourisme-lenslievin.fr
Audincthun
S. 30 juin, 14 h-20 h, marché de
produits régionaux.
Rens. 03 21 95 77 81
Boulonnais
Du 4 au 9 juin, Famille à la Une,
être parents dans le Boulonnais.
Cette semaine consacrée à la
famille propose de nombreuses
rencontres autour de 3 thèmes :
lien intergénérationnel, parents et
loisirs, parents et école à Boulogne
les 4, 5, 6, 7 et 8 juin. Outreau le
5 juin. Wimereux les 6 et 9 juin. Le
Portel le 8 juin. Desvres le 8 juin.
Saint-Martin-Boulogne le 8 juin.
Clôture à Wimereux le 9 juin (11 h17 h) avec un pique-nique géant +
tous les événements de la semaine
sur grand écran, des jeux de
plateaux, jeux de rôles, jeux de
société en format XL… musique,
animations…
Rens. Centre socioculturel Audrey-Bartier
03 21 33 29 53
Les 30 juin et 1er juillet, fête de la
Liane. De Quesques à Boulognesur-Mer, et tout le long de son
tracé, la Liane s’offrira aux regards
34
Agenda
L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007
Les fêtes de la Lys
Les fêtes de la Lys célèbrent cette année leur
dixième anniversaire. Les 30 juin et 1er juillet,
vingt communes, d’Aire-sur-la-Lys à Gand,
font fi des frontières pour se retrouver autour
de leur rivière commune. Deux jours d’activités nautiques, de patrimoine, mais aussi de
terroir puisque cette année, les fêtes de la Lys
feront la part belle aux produits régionaux et
à la gastronomie locale. Dans le Pas-deCalais, les communes d’Aire-sur-la-Lys,
Saint-Venant et Sailly-sur-la-Lys organisent à
cette occasion une série d’événements en lien
avec la rivière et sa vallée.
Aire-sur-la-Lys, bassin des 4-Faces
8 h 30, randonnée pédestre par le chemin de
halage Saint-Venant – Aire-sur-la-Lys (départ
en bus du bassin des 4-Faces). 9 h, aquathlon
organisé par l’association Codes, rens. et
inscriptions avant le 30 juin en mairie au 03
21 95 40 40. Brocante organisée par l’amicale
du personnel communal, rens. 03 21 95 40 53.
À partir de 11 h, village gastronomique ;
croisières à bord des bateaux à passagers Les
Clairmarais (1 €, 1 départ tous les quarts
d’heure jusqu’à 17 h) ; concert apéritif organisé par l’Harmonie municipale d’Aire-surla-Lys ; quads (1 €) et structures gonflables.
12 h, remise des prix de l’aquathlon suivie
d’un spectacle musical (Cédric l’accordéoniste, Lieder, Christophe Rambour…) ; spectacle de clown avec Gugusse. De 13 h à 16 h,
atelier de modelage proposé par les ateliers
d’arts plastiques de la communauté de
communes du Pays d’Aire. Toute la journée,
démonstration et initiation de bateaux télécommandés par des clubs et des passionnés de
maquettes ; présence sur le site de l’association nautique Val de Lys et de l’office de
tourisme d’Aire-sur-la-Lys.
Saint-Venant,
halte nautique et berges de la Lys
9 h, accueil des peintres. 12 h, concert apéritif avec l’Harmonie municipale de SaintVenant. 13 h 30, animation avec les accordéonistes bullygeois. 14 h, jeux sur l’eau.
15 h, animations, danses brésiliennes, chanteurs… 19 h, envol des montgolfières. 20 h,
soirée dansante animée par Arnaud. Toute la
journée, balades en bateau et en calèche ;
jardin d’enfants ; jeux gonflables ; dégustation et composition de paniers de fruits et
légumes, dégustation de produits régionaux.
Sailly-sur-la-Lys, halte nautique
De 14 h à 18 h, balade en umiak, initiation
au canoë-kayak, animation musicale, buvette
et restauration rapide ; découverte des
chemins de randonnée de Sailly ; différents
stands présentant les activités du centre
socioculturel ; animations, dégustations de
produits régionaux présentées par les
commerçants et artisans de la commune ;
démonstration de musique traditionnelle par
le groupe la Piposa.
de ses riverains, mais aussi de
tous les curieux. Des sites exclusifs seront ouverts au public pour
découvrir son caractère sauvage,
ses méandres poissonneux et
son patrimoine pittoresque.
Nombreuses activités (stands,
expositions photos, démonstration de pêche, piégeage de rats
musqués, randonnées…) réparties sur l’ensemble du bassinversant. Site principal de l’événement au moulin d’Hesdigneul de
14 h à 19 h (entrée gratuite).
Rens./et rés. (pour les randonnées
uniquement) au 03 91 90 33 20. Courriel :
[email protected]
Clairmarais
S. 9 juin (à partir de 11 h) et
D. 10 juin (11 h-20 h), ferme de
l’abbaye,
fête
médiévale.
Combats à l’épée, tir aux canons,
enterrement viking, contes et
légendes, cracheurs de feu,
mariages druidiques, magie et
mystères au Moyen Âge, marchés
et campements médiévaux,
animations
pour
enfants.
S. 9 juin, dès 21 h, bal folk avec le
groupe Orage sur la plaine.
Coyecques
D. 24 juin à partir de 11 h au
stade
municipal,
rencontre
amicale d’attelage. Concours de
maniabilité, balade en calèche,
baptême poney, stands.
Rens. 03 21 93 34 67.
Site : membres.lycos.fr/auxalluresduncheval
Site : http://valmandy.skyblog.com
Fruges
D. 1er juillet, fête de l’Entre Côtes
avec brocante de 7 h à 19 h,
restauration (le midi) proposée
par l’association des viandes de
qualité des Hauts-Pays et diverses
animations.
Gosnay
S. 16 juin (19 h 30-23 h) et
D. 17 juin (11 h 30-22 h), kermesse
familiale du Nid du Moulin.
Rens. 03 21 53 80 28
Hucqueliers
D. 17 juin, grande fête. Dès 9 h
au château, concours de chevaux
boulonnais, présentation des
formations de la Maison familiale et rurale. À partir de 14 h 30,
intervillages. Toute la journée
brocante, manèges, produits
régionaux, animaux de la ferme,
exposition de matériel agricole…
porte ouverte au centre de
secours (démonstration, présentation du matériel et stand
jeunes
sapeurs-pompiers).
Restauration midi et soir.
Rens. OT 03 21 81 98 14.
Site : www.ot-hucqueliers.com
Courriel : [email protected]
Hurionville-Lillers
Les 23 et 24 juin, fête médiévale.
S. 23 juin, marché médiéval, bal
ancien, défilé aux flambeaux, feu
d’artifice. D. 24 juin, messe en
plein air, repas médiéval, et
toute la journée, marché médiéval,
campement,
combats,
musique, animation La cage aux
sons, saynètes interactives, etc.
Infos sur http://hurionville.site.voila.fr
Lens
Les 23 et 24 juin, Les grandes
fêtes de Lens. S. 23 après-midi,
place aux enfants, animations
gratuites. D. 24 après-midi,
centre-ville, festival des musiques
et folklores européens et final
des sociétés au stade FélixBollaert.
Agenda
L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007
On y va ?
Saint-Martin-au-Laërt
Son et lumière
Guînes, les 6 et 7 juillet, à partir de 21 h 30, au cœur de la
forêt, Le retour d’Arthur au Camp du Drap d’Or.
Rens./rés. 03 21 35 73 73 ou à [email protected]
Conte
D. 17 juin, site des Établissements,
Les Papillons Blancs en fête
(Association de parents d’enfants
inadaptés).
Au
programme
11 h 30-14 h, apéritif en musique.
12 h 30-14 h, repas. 15 h-18 h, festivités.
Rens. 03 21 88 38 60
Du 30 juin au 27 août, festival de contes Détours et Raccourcis.
Randonnées contées, spectacles en salles, soupers contes en
estaminet, randonnée avec des ânes, soirée Paroles à découvrir, stage d’initiation au conte, stage de perfectionnement au
conte.
Rens. OT Cassel Horizons 03 28 40 52 55.
Programme disponible sur www.cassel-horizons.com ou www.parolesbohemes.com
Saint-Omer
Visites découvertes tous les dim et
jours fériés à 15 h 30. 10 juin, arrêt
sur boutique, découvrez 100 ans
d’évolution dans l’art de la devanture de magasin, rdv à l’hôtel de
ville. 17 juin, le palais de justice, rdv
devant son portail. 24 juin, visite
délice, la production brassicole +
dégustation,
rdv
quai
du
Commerce.
Saint-Pol-sur-Ternoise
S. 23 juin, 14 h-17 h, rallye pédestre
(dans le cadre du centenaire du
scoutisme).
Site : www.1eresaintpol.org
Wittes
D. 17 juin, 10 h-12 h, hall de la salle
des sports, marché biologique.
sports
Lières
D. 1er juillet, 11 h-18 h, place du
village, marché campagnard.
Rens. 03 21 25 26 71
Monchy-au-Bois
Les 23 et 24 juin, fête des
Terribles. S. 23, rallye touristique,
expo camions décorés, show
musical. D. 24, brocante, expo
voitures tuning, motos et voitures anciennes, camions décorés.
Grande balade des copains
(motards),
baptêmes
en
camion… restauration.
Rens. 03 21 07 64 57 ; 03 21 07 63 28
Outreau
S. 23 juin (10 h-18 h) et D. 24 juin
(10 h-17 h), parc du mont Soleil,
rencontres internationales de
cerfs-volants et jardins du vent.
Démonstrations, coupe d’Europe
de cerfs-volants de combat, expositions, envols libres permanents,
stands, promenades en calèche,
etc.
Arras
Appel aux artistes
Les prochaines couleurs du temps
Un appel est lancé aux artistes du département pour qu’ils
s’inscrivent à la 6e édition des Couleurs du Temps, portes
ouvertes des ateliers d’artistes », les 19, 20 et 21 octobre
prochains. L’opération est organisée conjointement par les
conseils généraux du Nord et du Pas-de-Calais et la province
de Flandre occidentale.
En participant à cette manifestation, qui connaît un succès
grandissant, les artistes auront l’occasion de recevoir le
public dans leur atelier ou lieu de création et de contribuer à
mettre en relief le dynamisme et le talent artistiques de notre
département.
Le dossier d’inscription est disponible au Conseil général du
Pas-de-Calais, pôle de l’éducation, de la culture et du sport,
direction de la culture, rue de la Paix, 62018 Arras cedex
ou sur simple appel au 03 21 21 65 98.
Courriel : [email protected]
D. 24 juin, double coupe de France
de joute parisienne et alsacienne.
Site : http://jouteurs-arras.neuf.fr/cariboost1
Sainte-Cécile plage
S. 23 juin, trail des Garennes à
Sainte-Cécile, course de 5 et 10 km
et randonnée.
Rens. 03 21 84 72 18
Verquigneul
D. 24 juin, Les 4 heures de
Verquigneul (1re édition). Épreuve
VTT en relais par équipe de 2 sur
un circuit d’environ 7,5 km
parsemé d’obstacles à parcourir le
plus de fois possible… Départ à
11 h.
Rens. http://vttxcteam.hebergforum.net/portal.php
concours
Concours de littérature : poésie.
Conte, nouvelle, recueil + 1
concours poésie jeunesse (7 à
18 ans). Date de clôture 30 juin.
Rens. Le Bleuet international, 34 rue du Silo,
62400 Essars. Joindre une enveloppe timbrée
35
MONTREUIL-SUR-MER
Les 27, 28, 29, 30 juillet
et les 3, 4, 5, 6 août
à partir de 22 h 30
Spectacle son et lumière
Les Misérables
450 figurants, pyrotechnie,
cavalerie, danses originales…
Réservation à l’office de tourisme
03 21 06 72 45 ou en ligne sur
www.lesmiserables-montreuil.com
36
Paysage
L’Écho du Pas-de-Calais n o 85 – juin 2007
12
5m
m
o
nt d
e B offles
Près d’Auxi-le-Château
Le riez du mont de Boffles, un coteau calcaire qui vaut le voyage.
10 espèces d’orchidées sauvages s’épanouissent au pied des
genévriers.
La promenade que nous vous proposons ne fait pas l’objet d’un sentier balisé. Il faudra donc
vous procurer une carte IGN avant de partir. Toutefois il existe une promenade sur le riez du
mont de Boffles proprement dit. Des sorties sont également organisées.
Rens. Conservatoire des sites naturels du Nord et du Pas-de-Calais : 152 boulevard de Paris
62190 Lillers. Tél. 03 21 54 75 00. Fax 03 21 54 56 07. Site : www.conservatoiresitesnpc.org
Si elle ne donnera pas lieu à la découverte d’un véritable panorama, l’ascension du mont de Boffles reste néanmoins
une agréable promenade campagnarde.
Rendez-vous à Nœux-les-Auxi, à
l’église, où vous stationnez votre véhicule. De là vous accédez facilement à
l’ancienne voie de chemin de fer qui
s’élève en pente douce et, dans un
tunnel de verdure, vous emmène
jusqu’à Fortel-en-Artois. Là vous
empruntez une petite route goudronnée
(direction Noeux-lès-Auxi) qui vous
permet de rejoindre Boffles (par le CD
116), village formé de quelques maisons
et fermes groupées autour de l’église.
La montée se fait en pente douce et il est
bien difficile de trouver un point culminant. Seulement quelques bosses dans
les pâtures qui couvrent le plateau
calcaire. Ayant traversé la commune,
vous trouverez sur votre gauche un
large chemin carrossable, bordé d’arbres, au bout duquel, à l’entrée d’un
bois, plonge un sentier “montagnard”.
Il vous amène au pied des monts de
Boffles et d’Hesdin qui, de ce côté se
présentent sous la forme de
côteaux calcaires dont la
richesse faunistique et floristique exceptionnelle a justifié
leur classement en réserve
naturelle volontaire. Plus de
200 espèces de fleurs, certaines menacées de disparition,
y ont été répertoriées, dont
10 espèces d’orchidées sauvages qui s’épanouissent au
pied des genévriers.
Berck-sur-Mer
Aux infirmières françaises
Une infirmière casquée reposant sur une civière. Le monument
situé dans le cimetière militaire de Berck, à quelques pas de ce
que l’on appelle le phare-église, peut étonner. Inauguré le
30 novembre 1924 à l’occasion du congrès de la Fédération
départementale des associations des mutilés et anciens combattants du Pas-de-Calais, il marque la reconnaissance des anciens
combattants de 14-18 envers “les infirmières françaises dont le
rôle héroïque fut si précieux à nos blessés”.
« Œuvre du meilleur goût », lisait-on dans le journal La Croix du
Pas-de-Calais, le monument a été élevé par l’association locale
des anciens combattants qui, à l’époque était présidée par
M. Duvet, le maire étant M. Malingre.
Photo Ph. Vincent-Chaissac
Philippe Accart
En savoir plus :
http://perso.orange.fr/memoiresdepierre
Photos Ph. Vincent-Chaissac
Écrin pour
orchidées

Documents pareils

Écriture et calcul à Lillers - Écho du Pas-de

Écriture et calcul à Lillers - Écho du Pas-de Rédacteur en chef : Philippe Vincent-Chaissac Rédacteur en chef Internet : Christian Defrance Rédactrice en chef adjointe/coordination : Géraldine Falek Chef de rubrique : Marie-Pierre Griffon Réda...

Plus en détail