bericht mexiko

Transcription

bericht mexiko
Martin Scheel
Bildlegende. Bildlegende. | Bildlegende. Bildlegende. | Bildlegende. Bildlegende. | Bildlegende. Bildlegende. | Bildlegende. Bildlegende. | Bildlegende.
Bildlegende. | Bildlegende. Bildlegende. | Bildlegende. Bildlegende. | Bildlegende. Bildlegende. | Bildlegende. Bildlegende. | Bildlegende. Bildlegende.
Die Monarch-Schmetterlinge treffen sich nach ihrem Flug von Kanada zur Paarung in Valle de Bravo.
Die Monarch-Schmetterlinge treffen sich nach ihrem Flug von Kanada zur Paarung in Valle de Bravo.
Delta-Vor-WM, Valle de Bravo, Mexico
Die Höhe setzt zu,
meine Herzfrequenz steigt
Pré-CM de delta, Valle de Bravo, Mexique
Fredy Bircher
L’altitude me martyrise,
mon rythme cardiaque s’accélère
Die Deltapiloten treffen nach ihrem Flug von Europa zum … Wettkampf in Valle de Bravo.
Die Deltapiloten treffen nach ihrem Flug von Europa zum … Wettkampf in Valle de Bravo.
Los geht’s! Mit dem Auto erreichen wir in
30 Minuten den Startplatz El Penon. Um 10
Uhr liegen alle Deltas auf ihren angezeichneten Plätzen und entfalten sich. Entgegen
der allgemeinen Befürchtung klappt alles
bestens. Die Szenerie erinnert Philipp an
«Robin Hood» und «ein Wald voller Männer
in Strümpfen.»
C’est parti! En voiture, nous atteignons le
déco de El Peñon en 30 minutes. À 10h, tous
les deltas se déploient à l’emplacement qui
leur est réservé. Malgré un certain scepticisme général, tout fonctionne parfaitement.
Pour Philipp, toute cette mise en scène
rappelle un peu «Sacré Robin des Bois» et
tous ces hommes qui se baladent à travers
la forêt en collants.
Dolores Mordasini
Nach einem gemütlichen Flug von Atlanta
nach Mexico City und einer Mitfahrgelegenheit
nach Vale de Bravo geniesse ich das charismatische Städtchen und warte auf die Schweizer
Wettkampfpiloten Fredy Bircher, Franz «Gägu»
Hermann und den Freiflieger Philipp Arn.
Planmässig landet ihre Maschine frühmorgens.
Gleich nach der Passkontrolle telefonieren sie
wie abgemacht der hier ansässigen Mitarbeiterin der Schweizer Transportfirma. Erfolglos.
20
Swiss Glider | 2014 | 6
Après un vol agréable d’Atlanta à Mexico City
et un sympathique covoiturage jusqu’à Valle de
Bravo, je profite de cette petite ville charismatique en attendant les compétiteurs suisses,
Fredy Bircher et Franz «Gägu» Hermann, ainsi
que le libériste Philipp Arn. Leur avion se pose
tôt le matin, comme prévu. Et comme prévu,
après avoir passé le contrôle d’identité, ils
appellent l’agent du transporteur suisse basé
ici. Sans succès. La dame en question est en
Die Dame weilt in den Ferien. Nach einigen Telefonaten in die Schweiz,
Mails und dem Besuch diverser Büros wissen sie immerhin, in welcher
Halle ihre per cargo geschickten Deltas liegen sollen. Aber: Ein Auslösen ohne Broker ist unmöglich. Auch das Mietauto, das einen Tag zuvor
durch einen Unfall beschädigt wurde, steht nicht zur Verfügung. Gegen
Mittag reisen die drei Piloten per Taxi nach Valle de Bravo.
Flügellos
Eingebettet zwischen sanften Hügeln und direkt am See auf 1800
m verströmt Valle de Bravo eine ganz besondere Energie. An den
Wochenenden zwängt sich eine unendliche Schlange von Autos aus der
Hauptstadt im Schritttempo durch die Gässchen. Das unübersehbare
Militär sorgt für die Sicherheit der Besucher.
Die drei Schweizer tauchen in Valle de Bravo auf – ohne Mietauto,
ohne Drachen und mit einem Handgepäck weniger. Wegen Platzmangels auf dem Flug von Zürich nach Madrid nahm eine eifrige Flugbegleiterin Gägus Handgepäck mit allen elektronischen Flugutensilien
weg. Nun, es bleiben noch einige Tage, bis der Wettkampf beginnt.
Gezwungenermassen geniessen wir nun die phantasievollen Bars
und Restaurants des Städtchens. Das kulinarische Angebot reicht von
mexikanisch über italienisch, französisch, spanisch bis vegetarisch und
vacances. Après quelques coups de téléphone vers la Suisse, des mails
et un passage par divers bureaux, nous savons au moins dans quel
hangar sont sensés se trouver les deltas, envoyés par cargo. Oui mais:
pas d’agent, pas de livraison. Quant à la voiture de location, qui a été
endommagée la veille, elle n’est pas disponible. Vers midi, nos trois
pilotes se rendent à Valle de Bravo en taxi.
Sans ailes
Nichée entre de douces collines, au bord du lac et à 1800 m,
Valle de Bravo dégage une énergie très particulière. Le weekend,
d’innombrables voitures venues de la capitale roulent au pas à travers
les ruelles. L’armée, bien visible, est chargée de la sécurité des visiteurs.
Nos trois Suisses débarquent à Valle de Bravo sans voiture de location ni delta et avec un bagage en moins. Par manque de place sur le
vol de Zurich à Madrid, une hôtesse zélée a confisqué le bagage à main
de Gägu, qui contenait tous les instruments de vol. Bon, il reste quelques jours avant le début de la compétition. Nous profitons des bars et
des restaurants pleins de fantaisies de la petite ville. L’offre culinaire
s’étend des spécialités mexicaines aux plats italiens, en passant par
des mets français, espagnols, végétariens et même végétaliens. Fredy,
6 | 2014 | Swiss Glider
21
Die Bäume sind bedeckt von Monarch-Schmetterlingen. Die Bäume sind bedeckt von Monarch-Schmetterlingen. | Gägu am Start. Gägu am Start.
sogar vegan. Fredy, Gägu und Philipp ernähren
sich omnivor, Paris Williams (USA), Teil unserer
Wohngemeinschaft, vegan, ich vegetarisch.
Damit entsteht ein Mehraufwand in der Küche.
Mathilda, unsere Perle im Haushalt schafft es
aber recht gut, allen gerecht zu werden.
Unser grosszügiges Haus liegt am Rand des
Städtchens, in der Nähe des Landeplatzes am
See. Mit der Anhebung des Wasserspiegels kann
dieser aber nur von Gleitschirmfliegern sicher
genutzt werden. Vom Hausberg La Torre starten
vor allem Tandems. Unser Wirkungskreis
beschränkt sich auf Haus, Garten und Städtchen. Nach dem ersten Frühstück gehen wir
zum Wettkampfbüro. Mal schauen, ob Manager
Miquel Gutiérrez Tipps hat bezüglich Beschleunigung des Prozesses am Zoll. Es ist auch für
Gägu et Philipp sont omnivores, Paris Williams
(USA), qui partage notre colocation, est végétalienne, moi végétarienne. Il faut donc faire un
effort supplémentaire en cuisine. Mathilda, notre
perle de l’administration domestique, s’en sort
plutôt bien et parvient à satisfaire tout le monde.
Notre vaste maison se trouve à la limite de
la ville, près de l’atterro au bord du lac. Mais la
montée des eaux ne le rend praticable que pour
les parapentistes. Depuis La Torre, la montagne
locale, ce sont surtout des biplaces qui décollent. Notre rayon d’action se limite à la maison,
au jardin et à la petite ville. Après le premier
petit-déjeuner, nous nous rendons au bureau de
course pour voir si Miquel Gutiérrez, le manager,
a des tuyaux pour accélérer les choses à la douane. Pour lui non plus, ce n’est pas simple. Mais
Startbereit: Fredy Bircher. Startbereit: Fredy Bircher. | Dünne Luft: Fredy während einer Aussenlandung. Dünne Luft: Fredy während einer Aussenlandung.
22
Swiss Glider | 2014 | 6
Abstieg vom Schmetterlingsberg. Abstieg vom Schmetterlingsberg. | Fleissige Helfer nach Fredys Aussenlandung Fleissige Helfer nach Fredys Aussenlandung
ihn nicht einfach. Immerhin sind die Kosten klar.
Und: zu begleichen sofort. Miquel organisiert
einen Transport nach Mexico City; hoffnungsvoll
sehen wir dem Montag entgegen.
Letzte Stunden der Männchen
Endlich steht das Ersatz-Mietauto vor der
Haustür. Es entpuppt sich am Nachmittag als
unser definitives Mietauto,... um einen Tag
später doch wieder nur Ersatz zu sein. Irgendwie läuft es nicht so reibungslos. Der von Miguel
organisierte Fahrer ist bereits auf dem Weg zum
Flughafen. Voller Vorfreude auf die Drachen
nutzen wir die Zeit und machen einen Ausflug
in die Berge. Ziel ist ein Ort auf 3‘247 m, wo
sich die Monarch-Schmetterlinge nach ihrem
monatelangen Flug von Kanada über die USA
au moins, les frais sont vites fixés. Et doivent
être payés immédiatement. Miquel organise
un transport pour Mexico City; nous attendons
lundi, remplis d’espoir.
Les derniers instants des papillons mâles
La voiture de remplacement est enfin devant
la porte. L’après-midi, elle devient notre voiture
de location définitive… avant de redevenir
remplaçante le lendemain. Tout ça est un peu
chaotique. Le chauffeur organisé par Miquel a
pris la route de l’aéroport. Ravis de retrouver
bientôt les deltas, nous profitons du temps qui
nous reste pour faire une randonnée en montagne. Nous voulons atteindre un lieu à 3247
m où les papillons Monarques se retrouvent
pour s’accoupler après un vol de plusieurs mois
Landeplatz bei Toluca. Landeplatz bei Toluca.
6 | 2014 | Swiss Glider
23
Wochenendmarkt in Valle de Bravo. Wochenendmarkt in Valle de Bravo. | Rechts eine erschöpfte Kundin. Rechts eine erschöpfte Kundin.
depuis le Canada via les USA. Le point de départ
se situe à 2885 m. Notre guide, qui a vu en Fredy
et Philipp deux parfaits randonneurs, prend tous
les raccourcis possibles. Là-haut, des milliers
de papillons volètent. Le silence se fait peu à
peu parmi nous; les troncs sont recouverts de
papillons. Pour les mâles, c’est la fin du voyage:
ils meurent après l’accouplement. Une fois
fécondées, les femelles repartent vers le nord.
Nous discutons un peu des avantages et des inconvénients des derniers instants de la vie des
papillons Monarques mâles avant d’entamer la
descente, de bonne humeur et pleins d’allant.
Mais à Valle de Bravo, pas de delta. Le chauffeur
est rentré bredouille de Mexico City, la douane
n’a rien voulu savoir.
Le lendemain, nouveau message, nouvelle
désillusion: le nombre de caisses de transport
ne correspond pas au nombre de deltas. Notre
liste de matériel ne suffit pas, il faut aussi les
manuels des ailes… Que faire? Un accès de
violence? C’est finalement le flegme bernois qui
l’emporte. Nous pensons que notre présence
à la douane pourrait être utile; nous accompagnons donc le transport suivant.
Tandis que Gägu et Philipp, déterminés,
cherchent le bagage à main disparu à travers
l’aéroport, Fredy et l’agent attendent dans un restaurant. À 19h, feu vert: nous pouvons enfin récupérer les caisses de transport. Le lendemain,
joie est immense avant le premier vol! Tandis
que les pilotes s’attaquent aux thermiques audessus du plateau, je m’occupe du pneu à plat
sur la voiture – sans roue de secours. Quelques
pesos, et ce problème est bientôt réglé, lui aussi.
Knüppelhart und kurzlebig
Franchement coriaces et éphémères
Während des Wettbewerbs erschwert die täglich auftretende Konvergenzlinie aufgrund zweier Windsysteme die Thermiksuche. Zudem
erweist sich die Thermik als knüppelhart und kurzlebig. Wechselnde
Windrichtungen tagsüber und die höhenbedingt schnellere Stallgeschwindigkeit sind zusätzliche Herausforderungen. Die spärlichen
Landemöglichkeiten führen bei einigen Teams zu Verletzungen und
defekten Geräten. Generell zeigt sich die starke Genetik der Schweizer:
Ohne Erkältungen, Magen-/Darmbeschwerden und mit nicht ganz so
viel Schlaf stehen sie jeden Tag kampfbereit am Start. Als Rückholerin bewege ich mich nur zwischen 1800 und 3500 m. Weil ich eine
vernünftige Strassenkarte oder glaubwürdige Navi-Updates nicht
finden konnte, dauert es manchmal etwas lang, bis sich die beiden
Wettkampfpiloten ins Auto setzen dürfen.
Pendant la compétition, la ligne de convergence qui apparaît chaque
jour à cause de deux systèmes de vent rend la chasse aux thermiques
difficile. De plus, ils s’avèrent franchement coriaces et éphémères. Les
changements de direction du vent en cours de journée et la vitesse de
décrochage plus élevée compte tenu de l’altitude sont autant de défis
supplémentaires. Au sein de plusieurs teams, les atterros praticables
plutôt rares entrainent blessures et dégâts matériels. D’une manière
générale, la solide génétique suisse fait ses preuves: sans un rhume
ni problèmes gastriques ou intestinaux, et malgré un certain manque
de sommeil, nos pilotes se présentent chaque jour au déco, prêts au
combat. Je suis chargée de la récup et me déplace sans cesse entre
1800 et 3500 d’altitude. Comme je n’ai pu trouver ni carte routière
fiable ni mise à jour crédible pour mon GPS, ça prend parfois un peu de
temps avant que les deux compétiteurs ne puissent prendre place dans
la voiture.
Fredy Bircher
zur Paarung treffen. Der Ausgangspunkt liegt
auf 2‘885 m. Unser Guide erkennt in Fredy und
Philipp die absoluten Berggänger und nimmt
jede Abkürzung. Oben flattern Tausende von
Schmetterlingen. Wir werden ganz still; die
Baumstämme sind von den Faltern bedeckt. Für
männliche Falter ist hier Endstation; sie sterben
nach der Paarung. Die befruchteten Weibchen
fliegen zurück Richtung Norden. Wir diskutieren noch etwas über die Vor- und Nachteile der
letzten Stunden im Leben eines männlichen
Monarch-Falters, dann machen wir uns, gut gelaunt und voller Tatendrang, an den Abstieg. In
Valle de Bravo erwartet uns aber keine einzige
Kiste mit Deltas. Miquels Fahrer ist unverrichteter Dinge aus Mexico City zurückgekommen, der
Zoll hat nichts freigegeben.
Am Morgen die nächste unerfreuliche Nachricht: Die Anzahl Boxen am Zoll stimme nicht
mit den Deltas überein. Unsere Bestandesliste
reiche nicht, man brauche auch die Manuels der
Fluggeräte... Was machen? Gewalttätig werden?
Schliesslich siegt Berner Gelassenheit. Wir entschliessen uns dazu, dass unsere Anwesenheit
am Zoll von Vorteil sein könnte; also begleiten
wir den nächsten Transport.
Während Gägu und Philipp auf dem Flughafen
intensiv nach dem verschwundenen Handgepäck suchen, wartet Fredy mit dem Broker in
einem Restaurant. Um 19 Uhr gibt der Broker
grünes Licht; wir können die Boxen endlich
abholen. Am nächsten Tag ist die Freude auf
den ersten Flug gross! Während die Piloten die
Thermik über der Hochebene packen, kümmere
ich mich um den Plattfuss am Auto; Ersatzreifen
ist nicht vorhanden. Aber mit Hilfe einiger Pesos
wird auch dieses Problem gelöst.
Wochenendmarkt in Valle de Bravo. Wochenendmarkt in Valle de Bravo. | Rechts eine erschöpfte Kundin. Rechts eine erschöpfte Kundin.
Deltas über dem Startplatz. Deltas über dem Startplatz. | Monarch-Schmetterlinge über dem Paarungsplatz. Monarch-Schmetterlinge über dem Paarungsplatz.
24
Swiss Glider | 2014 | 6
6 | 2014 | Swiss Glider
25
Fredy Bircher
Fredy am Trainingstag. Fredy am Trainingstag. | Landeplatz Amanalco: Philipp, Gägu und Fredy. Landeplatz Amanalco: Philipp, Gägu und Fredy.
Mutig über die Krete ins Lee hechten
Saut carpé audacieux sous le vent
Task 1, 1. März: Die Nervosität ist spürbar. Der 110km-Task geht
über vier Wenden; das Goal in Sichtweite des Startplatzes. Gägu und
ich sind im Mittelfeld der Startlinie, dies gibt uns genügend Zeit für eine
gute Positionierung in der Luft. Die turbulente Thermik erschwert das
Vorhaben, maximale Höhe und optimales Startgate zu vereinen. Nach
der ersten Wende reduziert sich die Arbeitshöhe drastisch. Es bereitet
mir Mühe, mit Gägu an der Spitze mitzuhalten. Die zweite Wende in der
Ebene passiere ich tief; zum Glück steht dort aber eine 4m-Thermik.
Zur dritten Wende geht’s über ansteigendes Gelände Richtung Vulkan
– der einzige mit Wolken markierte Abschnitt. Mit Antoine und Laurent
erreiche ich die Wolkenbasis auf 3500 m; den Wald unter uns distanzieren wir nur um einige hundert Meter. Schlüsselstelle ist nach Wende 3,
zurück in die Ebene. Von Ungeduld getrieben, fliegt Gägu als Erster los,
was ihm zum Verhängnis wird. Mit so viel Höhe wie möglich fliege ich
zur vierten Wende und erreiche mit rodeoähnlichem Endanflug als 17.
das Goal. Fredy Bircher
1ère manche. Le 1er mars, la nervosité est palpable. La manche
de 110 km passe par quatre balises, l’arrivée est visible depuis le
déco. Gägu et moi, nous sommes au milieu du peloton, au déco, ce qui
nous donne du temps pour une bonne position de départ en l’air. Les
thermiques sont turbulents, pas facile de combiner altitude maximum
et position de départ optimale. Après la première balise, l’altitude de
travail se réduit nettement. J’ai du mal à tenir le rythme en tête, avec
Gägu. Je passe la deuxième balise bas, en plaine, mais j’ai la chance
de trouver une pompe à 4 m/s. Direction la troisième balise: le terrain
remonte, vers le volcan – la seule portion marquée par des nuages.
Avec Antoine et Laurent, j’atteins la base à 3500 m, mais à tout juste
quelques centaines de mètres au-dessus de la forêt. Après la troisième
balise, passage-clé: retour vers la plaine. Impatient, Gägu s’élance le
premier, ce qui lui est vite fatal. Je mets le cap sur la quatrième balise
avec le plus d’altitude possible, j’atteins l’arrivée après une finale digne
d’un rodéo et finis 17e. Fredy Bircher
Task 2: Der Task geht über zwei Wenden zur auf 2700 m höchstgelegenen mexikanischen Stadt Toluca. Die erste Wende erreiche ich tiefer
als die andern. Sicherheitshalber drehe ich einen 2m aus. Eine gute
Entscheidung, führt doch die Strecke zur zweiten Wende über höher
gelegene Kreten, an denen sich einige die Zähne ausbeissen. 20 km
vor der Wende bringt mich ein 8m-Hammer zur Basis auf 4800 m. Die
Höhe setzt mir spürbar zu, meine Herzfrequenz steigt. Danach ist der
Weg ins Goal einfach, Wolken markieren die Thermik. Gägu ist bereits
im Endanflug, als ich als Erster meiner Gruppe in die letzte Thermik
eindrehe. Mit Gordon Rigg 100 m unter mir heizen wir Richtung Toluca,
gemäss GPS 3 km bis zur virtuellen Goallinie. Da taucht rechts eine
ausgelegte Goallinie auf. Autos, Zelte, eine Menschenmenge. Stimmen
meine Koordinaten? Gemäss Briefing muss die virtuelle Linie überflogen werden. Gesagt, getan, und dank thermischer Aktivität schaffe
ich es im Delfinflug zurück ins tatsächliche Goal. Dort werden wir von
Autogramm-Jägern umlagert! Fredy Bircher
2e manche. Deux balises, un objectif à 2700 m: Toluca, la ville la plus
élevée du Mexique. J’atteins la première balise moins haut que les
autres et enroule une pompe à 2 m/s, par précaution. Sage décision,
puisque le trajet vers la deuxième balise passe par des crêtes plus
élevées sur lesquelles certains se cassent les dents. 20 km avant la balise, je prends un boulet de canon à 8 m/s et file jusqu’à la base, à 4800
m. L’altitude me martyrise et mon rythme cardiaque s’accélère. Après,
la voie thermique vers l’arrivée est tracée par les nuages. Gägu est déjà
en finale alors que j’enroule le dernier thermique en tête de mon groupe. Avec Gordon Rigg, qui vole 100 m sous moi, nous mettons pleins
gaz direction Toluca; d’après le GPS, la ligne d’arrivée virtuelle est à 3
km. Apparaît alors une ligne tracée au sol. Des voitures, des tentes, une
foule. Mes coordonnées sont-elles correctes? Selon le briefing, il faut
survoler la ligne d’arrivée virtuelle. Ce que je fais, avant de revenir en
dauphin jusqu’à l’arrivée effective, où nous sommes accueillis par des
chasseurs d’autographes! Fredy Bircher
Task 3: Fünf Wendepunkte über 125 km. Fredy und ich fliegen zur
ersten Wende. Bereits ziehen die angekündigten Zirren auf, die Thermik
wird schwächer. Mutig hechten wir über die erste Krete direkt ins Lee.
Das Glück ist auf unserer Seite, und wir finden auch Thermik. Fredys
Flug Richtung Schmetterlingsberg endet in einem Zwischental. Ich fliege zur dritten Wende. Mit wenig Arbeitshöhe und keiner vernünftigen
Landemöglichkeit schleiche ich der Krete entlang und erreiche das
Plateau auf 3500 m. 100 m über Grund erwische ich einen Hammerschlauch und steige auf 4600 m. Mit der richtigen Fluglinie sind Wende
3 und 4 kein Problem. Zur letzten Wende wird’s wieder richtig sportlich. Ich drifte mit 92 km/h über die Ebene, dann geht’s mit 40 km/h
Gegenwind, Turbulenzen und starkem Schwitzen ins Goal in Amanalco.
Franz Herrmann
3e manche. Cinq balises, 125 km. Fredy et moins volons vers la première tandis qu’apparaissent les premiers cirrus annoncés; les thermiques faiblissent. Audacieux, nous faisons un saut carpé par-dessus
la crête et nous retrouvons sous le vent. La chance nous sourit et nous
trouvons une ascendance. Le vol de Fredy en direction de la montagne
aux papillons s’achève dans une vallée transversale. Je poursuis vers
la troisième balise. Avec peu d’altitude pour travailler et sans option
raisonnable pour me poser, je me faufile le long de la crête et atteins
le plateau à 3500 m. À 100 m/sol, je trouve une pompe canon et monte
à 4600 m. Grâce à une bonne ligne de vol, les balises 3 et 4 sont une
formalité. Ensuite, vers la dernière, ça redevient sportif. Je dérive à 92
km/h par-dessus la plaine puis me retrouve avec un vent de face de
40 km/h; suant à grosses gouttes, je traverse les turbulences avant
d’atteindre l’arrivée à Amanalco. Franz Herrmann
26
Swiss Glider | 2014 | 6
Task 4: 98 km über vier Wenden, Goal unterhalb dem Startplatz.
Es scheint eine einfache Aufgabe zu sein, Wolkenbasis 4200 m, weit
und breit keine Zirren. Die erste Wende Richtung Westen funktioniert
tipptopp, Gägu und ich sind vorn dabei. Mit mehr Höhe erfliege ich die
Wende im höher gelegenen Gelände Richtung Vulkan problemlos. Die
nächste Wende liegt östlich von Valle de Bravo. Die Wellen auf dem See
lassen zügigen Westwind erahnen; keinen Höhenmeter verschenken ist
das Rezept. Gägu kann sich nicht zurückhalten, fliegt zu tief Richtung
dritte Wende und steht kurz darauf am Boden. Ich geh auf Nummer
Sicher und drehe alles aus, was vor meiner Eintrittskante auftaucht.
Dabei verliere ich zwar Zeit, erreiche aber das Goal. Fredy Bircher
4e manche. 98 km, quatre balises, arrivée sous le déco. La tâche
paraît facile: une base à 4200 m, pas un cirrus à l’horizon. Le premier
virage, à l’ouest, fonctionne parfaitement, Gägu et moi sommes aux
avant-postes. Avec plus d’altitude, je passe sans problème sur ce
terrain plus élevé en direction du volcan. La balise suivante se trouve à
l’est de Valle Bravo. Sur le lac, les vagues indiquent un fort vent d’ouest
– il s’agit de ne pas gaspiller le moindre mètre. Pressé, Gägu part trop
bas en direction de la troisième balise et se retrouve bientôt au sol.
J’assure mes arrières et enroule tout ce qui se présente à mon bord
d’attaque. Même si je perds du temps, j’atteins quand même l’arrivée.
Fredy Bircher
Task 5: Bereits beim Briefing wird der Task von den Piloten «geunliked»; der letzte Schenkel führt über zum Teil unlandbares Gebiet,
und dort wohnen erst noch bis an die Zähne bewaffnete Mexikaner
– bei früheren Wettkämpfen wurden diverse Piloten ausgeraubt. Der
Task wird entschärft, neu geht es 98 km über vier Wenden. Gägu und
ich fliegen bis zur zweiten Wende im Führungspulk. Zur dritten Wende
beim Schmetterlingsberg geht’s tief an der Krete vorbei. Während Gägu
übers Hochplateau fliegt, wähle ich den konservativen Kurs 90 Grad
ins Tal hinaus. Mit Zeitverlust erreiche ich eine gute Ausgangshöhe, bin
jedoch allein. Gägu muss hinter dem Hochplateau landen. Weit hinter
den Führenden erreiche ich die dritte Wende und kann im Blauen auf
4200 m steigen. Mit Gleitzahl 14 zur letzten Wende hoffe ich auf Thermik. Einige Piloten sehe ich am Boden stehen, kann mich aber mit viel
Aufwand, Zeitverlust und Umweg über die Wende ins Goal retten. Fredy
Bircher
5e manche. Dès le briefing, les pilotes ne «like» pas cette manche:
la dernière portion traverse des zones où il est en partie impossible
de se poser, et où vivent des Mexicains armés jusqu’aux dents – des
pilotes se sont déjà faits dévaliser lors de précédentes compétitions.
La manche est donc édulcorée: 98 km et quatre balises. Gägu et moi,
nous atteignons la deuxième balise dans le peloton de tête. Direction la
troisième, la montagne aux papillons, nous longeons la crête à basse
altitude. Tandis que Gägu survole le haut-plateau, je choisis une voie
plus défensive, à 90° vers la vallée. Je perds un peu de temps pour
atteindre une bonne altitude de travail et me retrouve tout seul. Gägu
doit se poser derrière le haut-plateau. J’atteins la troisième balise loin
derrière les pilotes de tête avant d’enrouler à 4200 m dans du bleu.
Je file vers la dernière balise avec une finesse de 14 dans l’espoir de
trouver du thermique. J’aperçois quelques pilotes, au sol, mais je finis
par rallier l’arrivée après de gros efforts et quelques détours. Fredy
Bircher
Task 6: 129 km über drei Wenden nach Toluca. Zerrissene Thermik
und 30 km/h Wind erschweren das Fliegen im Startzylinder. Der Gegenwind in Richtung erste Wende fordert Opfer. Mit zwei Piloten drifte
ich zum Hochplateau, mit 4000 m und starkem Seitenwind geht’s zur
zweiten Wende; auch zur dritten Wende kämpfe ich mit 30 km/h Seitenwind. Turbulenzen und Scherwinde machen den Flug sehr sportlich.
Die letzten 16 km sind mit Rückenwind ein willkommener Dessert. Als
Vierter erreiche ich das Ziel. Franz Herrmann
Task 7: 112 km, vier Wenden. Wende 1 ist Fredys Knacknuss, der
Schmetterlingsberg. Begleitet von Ciech und Antoine nehme ich mit
einiger Mühe die zweite Wende. Zur dritten Wende geht‘s mit Rückenwind und 3900 m Höhe wie geschmiert. Mit Gleitzahl 9 passiere ich die
letzte Wende. Das Final mit 20 km/h Gegenwind und voll im Lee wird
nochmals unangenehm. Ich erreiche das Goal als Fünfter, Fredy ist als
25. im Ziel. Franz Herrmann
www.deltaliga.ch
6e manche. 129 km et trois balises jusqu’à Toluca. Dans le cylindre
de départ, les thermiques hachés et un vent à 30 km/h rendent le vol
difficile. Le vent contraire en direction de la première balise fait des
dégâts. Je file vers le haut-plateau avec deux autres pilotes, puis nous
poursuivons, à 4000 m avec un fort vent de travers, vers la deuxième
balise. Je me bats encore avec vent de travers à 30 km/h pour atteindre la troisième balise. C’est très sportif, à travers les turbulences et
les cisaillements. Avec le vent dans le dos, les derniers 16 km sont un
dessert bienvenu. J’atteins l’arrivée à la 4e place. Franz Herrmann
7e manche. 112 km, quatre balises. La première, la montagne aux
papillons, c’est le casse-tête de Fredy. Accompagné d’Antoine et de
Ciech, je passe la deuxième balise avec difficulté. Direction la troisième
à 3900 m et le vent dans le dos – du gâteau. Je passe la dernière balise
avec 9 de finesse. Mais en finale, avec 20 km/h de vent contraire en
plein lee, ça redevient désagréable. À l’arrivée, je suis 5e, Fredy 25e.
Franz Herrmann
www.deltaliga.ch
Results Pre-Worlds 2014
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Christian Ciech
Zac Majors
Antoine Boisselier
Mario Alonzi
Filippo Oppici
Jon Durand
ITA
USA
FRA
FRA
ITA
AUS
Icaro 2000 Laminar6274
Wills Wing T2C 1446090
Icaro 2000 Laminar5925
Aeros Combat GT5880
Wills Wing T2C 1445843
Moyes Litespeed RX5826
19. Franz Herrmann
SUI
Aeros Combat C4572
28. Fredy Bircher
SUI
Moyes Litespeed RX3984
79 Piloten gewertet
Landeplatz unterhalb des El Penon Landeplatz unterhalb des El Penon
6 | 2014 | Swiss Glider
27