L`indépendance

Transcription

L`indépendance
80
Des mots sur les maux, des avis sur la vie
Reportages
L’independance,
Nos reporters à Lillebonne
Une liberté d’être et de penser
L’indépendance
Nos reporters à Rouen
L’indépendance s’acquiert
tout au long de la vie
Nos reporters à Evreux
Trouver un «job»
s’informer pour bouger
A v r i l
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Marie Carnio
le journal de l’écrit-santé
w w w . g l o b u l e s . c o m
Haute-normandie
80 édito
L’indépendance… On parle d’un pays, d’un groupement, ou
encore d’un média indépendant lorsqu’il n’est assujetti à aucun
autre. Être indépendant matériellement, ne dit-on pas : « gagner sa
vie » ? c’est avoir un travail qui permet de se loger et de se nourrir,
c’est montrer que l’on est capable de subvenir à ses besoins. Être
indépendant, c’est essentiellement être capable de penser et d’agir
par soi-même, d’avoir un avis personnel, d’être libre de ses actes.
C’est ne pas être dépendant. Les adultes, comme les enfants, parlent
d’indépendance quand ils évoquent ce passage de l’adolescence
à l’âge adulte, temps parfois court, parfois long, où l’on passe de
la dépendance à la famille à la prise d’autonomie. Spirituelle ou
matérielle, l’indépendance n’est pas aisée à conquérir et s’acquiert
progressivement tout au long de la vie.
Dans ce numéro 80 de Globules, une classe de troisième
du collège de la Côte Blanche a endossé pour vous le rôle de
reporters. « L’INDÉPENDANCE ? UNE LIBERTÉ D’ÊTRE ET
DE PENSÉE… » Ils ont posé leurs questions à Serge Duchesne responsable du service jeunesse de Lillebonne, éducateur de métier.
« L’INDÉPENDANCE S’ACQUIERT TOUT AU LONG DE LA
VIE » : des jeunes de l’agglo de Rouen ont rencontré le Dr Priscille
Gérardin pédopsychiatre et responsable du service adolescent du CHU
de Rouen qui nous éclaire sur ce moment « sensible » de changement
psychique et de « séparation » avec la famille. Enfin, notre troisième
reportage : « S’INFORMER POUR BOUGER », aborde la
question de la recherche de travail et du salaire qui est un facteur
d’indépendance. Nous nous sommes rendus au forum « Jobs d’été »
de Vernon, organisé par le CRIJ, où Benoit Ben Rahal, animateur du
Mobil’Info de l’Eure a reçu nos reporters.
Dans l’idéal, être indépendant est une attitude ; savant mélange
acquis d’un ensemble d’expériences - celles que l’on vit soi-même et
celles des autres - qui nous permettent de « grandir » en intelligence,
en sagesse et en clairvoyance. Dans la réalité, il y a une route à tracer
à chaque moment de la vie, pour tenter de nous libérer des choses
et des personnes qui nous rendent dépendants, à nous défaire de
l’emprise d’une société si matérialiste. Passionnant défi qui nous
invite à des choix. Construire des échanges humains plus équitables
est une pierre sur le chemin de la liberté et de l’indépendance…
Le printemps arrive et avec lui, une bonne période sur la route de
l’indépendance, pour les démarches de recherche d’emploi. N’hésitez
pas à mettre vos « CV » un peu partout…
Portez-vous bien !
Christine Ternat
sommaire
Les infos
Vos reportages
Vos écrits
Les assos, biblio, zoom
Abonnement, contact,
numéros utiles p.2 à 3
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Infos
Infos
Concours de scénario du 9ème Festival de ci- mettant en scène sur les planches les écrits et récits de la
néma Du Grain à Démoudre (4 au 10 novembre solitude et du renfermement », un programme d’expositions
2008) de Gonfreville-l’Orcher. Pour participer : être âgé
de 15 à 25 ans, écrire un scénario de 3 à 5 pages maximum dactylographiées sur le thème « Le rêve », l’envoyer
accompagné du bulletin d’inscription au plus tard le
15 juin 2008 à : Festival de cinéma du grain à démoudre, Maison des Associations - BP 95 - 76700 Gonfreville
l’Orcher et par mail à [email protected].
Pour connaître le règlement en détail et les prix décernés,
rendez-vous sur www.dugrainademoudre.net
et de théâtre pour montrer « qu’au-delà des déviances,
des révoltes, des errances et de régressions de la pensée
persistaient les possibilités de créer, émouvoir, communiquer
avec les autres ».
Programmation et lieux d’expositions et de représentations
au 02 32 95 11 78 et à partir du 14 mai au 02 35 71 41 58
[email protected] - Festival Art et Déchirure, 4
rue Paul Eluard, 76300 Sotteville Les Rouen
www.develotour.fr
Concours de BD du Festival de bande dessinée
de Darnétal sur le thème «SUPERSTITION …».
Les participants doivent réaliser une planche originale
individuelle de format 29,7 x 42 (A3), composée au minimum
de deux cases, avec un début et une fin. Ce concours amateur
est régional pour les participants âgés de 8 à 25 ans et
national pour les plus de 25 ans. Les planches doivent
parvenir avant le 1er septembre 2008 à :
Concours BD amateur 2008, Service Culturel, ville de Darnétal,
BP 94, 76162 Darnétal cedex - Pour connaître le règlement
détaillé : 02 32 12 31 70 ou www.normandiebulle.com
11ème Festival ART& DECHIRURE
du 14 au 25 mai 2008
Un festival qui donne la parole à « la folie » en exposant
« les tableaux accomplis dans les services hospitaliers, en
un site pour suivre, questionner et réagir sur le voyage
de Goska et Hervé de l’association « En selle pour le
déVELOppement durable». Leur projet DévélotourAsia, un
tour d’Asie en vélo pour découvrir, faire découvrir et vivre le
développement durable.
« Six Pieds sur terre », une compagnie de théâtre qui
met en scène des thèmes de société : les addictions « Un rêve
parti », la nutrition et l’obésité « Encore un bout d’amour »,
les discriminations « T’es TOI », les méandres de la crise de
la quarantaine « Le jeu de la vie ou De la vie ». Sous forme
de théâtre -forum ou version « pièce de théâtre », originalité,
humour et réflexion sont au rendez-vous.
Plus d’infos au 02 32 31 67 10 / 06 73 69 88 84 ou sur
wwww.six-pieds-sur-terre.fr
« TPK, Printemps des Poètes 2008 » recueil (ancien PDG du Groupe AIRCELLE) - Jeudi 29 mai à 20h30
de textes écrits par Zaäk A, Hughes Austin,Yves Barbier,
Freddy Baerhel, David Bayeux, Cyril Châtelain, Francis
Domont, Louise Féron, Jérôme Foulatier, Evelyne HébertLanos, Sébastien Monod, S. Nitsua, Guy Pique, Monique
Pourre, Régis Poulain, RVBKS et Sandrine Turquier, sous
la direction d’Olivier Latron de l’association TPK.
Recueil édité dans le cadre du Printemps des Poètes par
Christophe Chomant Éditeur au 02 35 07 71 24 /
TPK au 09 507 606 46 / 06 03 08 83 32 http://tpk76.blogspot.com
« Sommes - nous tous accros ? » avec Jean
Costentin (Professeur de pharmacologie à l’Université de
Rouen ; CNRS ; CHU de Rouen ; membre des Académies
Nationales de Médecine et de Pharmacie) ; Philippe Nuss
(Psychiatre à l’Hôpital St Antoine de Paris) - jeudi 26 juin
à 20h30
Entrée libre sous réserve de places
disponibles. Pour en avoir plus :
www.scienceaction.asso.fr ou Science Action HauteNormandie au 02 35 89 42 27
« Foire aux savoir-faire » pour valoriser les gestes « Cité des Métiers, chacun sa voie... », des
permettant de consommer moins et de se réapproprier
les processus de fabrication sur le thème : « Le savoirfaire pour consommer autrement ». Temps de rencontres,
de convivialité et d’échanges, cette « Foire aux savoirfaire » est envisagée le samedi 14 juin.
Si vous souhaitez transmettre un savoir-faire, animer un
stand, proposer des outils et astuces concrètes pour les
consommations et gestes quotidiens, prenez contact avec
la Mission Développement Durable du Département de
Seine-Maritime au 02 35 03 53 99.
« Les Forums Régionaux du Savoir » vous
donnent rendez-vous tous les mois à l’Hémicycle de
l’Hôtel de Région, pour échanger sur des thématiques
scientifiques et technologiques :
« Qu’est devenue l’idée de Progrès ? »
avec Nayla Farouki (philosophe et historienne des
sciences) ; Anne Fournier (agrégée d’histoire et diplômée
de l’Institut d’études politiques) ; Jean-Claude Lepage
Marie Carnio
rendez-vous pour connaître les différents métiers, les
voies d’accès, animés par des professionnels
- Jeudi 24 avril 2008 :
- Découverte en entreprise des métiers du Transport
routier : de 9h30 à 12h à Saint Etienne du Rouvray,
«les métiers de la maintenance poids lourds » et de
14h à 16h, à Rouen, «les métiers du transport urbain
de voyageurs »
- Les métiers du journalisme : rencontre tous les
4ème jeudi du mois de 14h à 17h du 24/04/2008
au 26/06/08
- Vendredi 25 avril 2008 : Les métiers du bâtiment
tous les 4ème vendredi du mois de 14h00 à 18h00.
- Jeudi 22 mai 2008 : Les métiers de la
communication
Inscription obligatoire (places limitées) et renseignements
au 02 32 18 82 80
ou [email protected]
Agathe Montagnon
Marie Rensch
r e p o r t a g e ,
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Lillebonne
L’INDEPENDANCE,
Une liberté d’être et de penser
L’indépendance est un passage important qui nous mène vers la liberté. Mais cette liberté
peut faire peur. Être indépendant, est-ce faire ce que l’on veut ? Est-ce un bonheur ou une
souffrance ? Ou est-ce partir de chez ses parents ?
Rencontre chaleureuse et constructive avec M. Serge Duchesne, chef du service de prévention
et réinsertion à la mairie de Lillebonne. Il met en place des projets en faveur des personnes qui
vivent des difficultés sociales et coordonne des actions enfance / jeunesse en association avec
différents partenaires et services. Il mène un travail à l’hôpital de Lillebonne avec le Dr Plé
(addictologue) et le Dr Michel dans la prévention et le suivi de jeunes qui sont en souffrance
et dépendants de drogues.
<<< Reporters : Thieullent Julie, Raffin Tihany, Esnault Valentin, Lemaignen Eloïse, Minard Carolane, Breteau Alexandrine.
<<< Expert : Serge Duchesne
Globules : qu’est-ce qui vous a poussé à choisir ce
métier ?
Serge Duchesne : Si j’ai choisi ce métier, c’est la passion qui m’y
a poussé. Je suis dans le métier depuis 25 ans. Je me souviens d’un
jour où je travaillais dans un centre aéré, nous devions accueillir
50 jeunes trisomiques. La plupart des animateurs de l’équipe ont
d’abord eu peur en se disant qu’ils n’allaient jamais réussir à gérer
la situation. Pour ma part, je n’avais aucune inquiétude et tout s’est
très bien passé. Le problème du handicap, de l’autisme… est un
sujet auquel je suis très sensible. Mon objectif dans ce métier est de
pouvoir sauver et préserver l’avenir des jeunes qui se retrouvent
seuls, à la rue, sans repère.
Globules : vous travaillez à la mairie… Pourquoi ?
Serge Duchesne : j’ai travaillé en milieu carcéral pendant trois
ans où j’ai suivi de jeunes adultes toxicomanes, des adolescents qui
ont subi des sévices sexuels. J’étais éducateur depuis 14 ans lorsque
l’on m’a proposé un poste de responsable pour le service prévention
qui venait d’être créé à la ville de Lillebonne. Il y a une multitude
de projets à mettre en place, chaque jour, j’apprends de nouvelles
choses. Certains jeunes sont dans une situation très critique, ils vivent
dans la rue et leur état de santé est parfois très grave (problèmes
de drogue, alcool, maladie, misère psy…). Cela me touche
profondément et c’est pour cette raison que je continue ce travail.
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Globules : selon vous, à partir de quel âge peut-on
assumer son indépendance ?
Serge Duchesne : L’âge pour prendre son indépendance varie
selon les individus. Chaque jeune est différent. Être indépendant,
c’est être confronté à la vie. Le moment de sa vie où il va sentir
qu’il peut arrêter d’être « dépendant » varie. Quand les parents
sont là, tout se passe bien, en tout cas d’un point de vue matériel.
Les vêtements sont repassés, la nourriture est à disposition, on ne
paye ni loyer, ni facture. Quand on est seul, on se rend compte que
c’est difficile de tout gérer, on prend conscience du coût de la vie,
des factures. Et il faut en même temps assumer les études… J’ai
rencontré beaucoup de jeunes qui sont partis de chez leurs parents
et sont revenus. Il y a des jeunes qui, à 16 et demi, se sentent
assez fort pour partir. C’est aussi une source d’inquiétude pour les
parents. Certains parents ont du mal à voir partir leur enfant. Mais
à un moment, il faut savoir s’envoler.
Globules : Peut-on être complètement indépendant ?
Serge Duchesne : oui, je pense que l’on peut être complètement
indépendant. Bien sûr, on ne sera jamais indépendant du côté
financier. Je ne suis pas sûr que beaucoup de gens peuvent
être complètement indépendant dans notre société. Si on parle
d’indépendance morale, cela signifie que l’on est responsable et
capable de laisser ce que l’on a connu pour aller vers l’inconnu.
C’est une question de volonté. Ce que les jeunes veulent avant tout,
c’est la liberté.
Globules : Certains « ados » paraissent plus mûrs que
d’autres. Pourquoi ?
Serge Duchesne : dans la plupart des cas, les filles sont en
général plus mûres que les garçons au moment de l’adolescence.
Au moment où la jeune fille veut prendre son indépendance, elle
va être plus déterminée que le garçon. D’après mon expérience
en foyer d’accueil, cette différence entre filles et garçons me
paraissait flagrante, les filles vont plus facilement vers les autres et
jouent souvent la carte de la séduction alors que les garçons sont
plus intériorisés, ils se mettent à l’écart, prennent un temps pour
regarder et observer.
Globules : Quel rôle joue un ami dans la quête de
l’indépendance ?
Serge Duchesne : il faut d’abord savoir ce qu’est un ami. Les vrais
amis sont rares et précieux. Des copains, on peut en avoir beaucoup,
mais ils ne seront pas forcément là en cas de problème. Un véritable
ami est celui qui reste à vos côtés. Il vient nous remonter le moral
quand on en a besoin, nous secouer quand on se laisse aller : c’est
un régulateur. Dans ce sens, il peut nous aider à faire les bons choix
sur le chemin de l’indépendance.
« Des mots sur les maux, des avis sur la vie », soutenez Globules en vous abonnant...
L i l l e b o n n e
Serge Duchesne : c’est vrai. Beaucoup d’adultes ont l’impression
de détenir la science infuse et trouvent bizarre que leurs enfants
ne viennent plus leur poser de questions. Ils doivent accepter le
fait qu’ils ne sont plus le centre du monde. L’indépendance, c’est
chercher soi-même les réponses, on ne se tourne plus forcément
vers les parents. Petit à petit, on sent moins le besoin d’écouter les
adultes que l’on connaît pour se prendre en main. D’un autre côté, ce
n’est pas toujours facile de comprendre un adolescent. L’adolescence
est une période instable de la vie. Les moyens de communication
ont changé, les échanges se font souvent sur Internet, MSN… ce
phénomène aurait tendance à exclure les parents et diminuer la
communication directe, les échanges verbaux. Les préoccupations
des adolescents d’aujourd’hui ont beaucoup changé depuis une
vingtaine d’années. La distance entre adultes et adolescents me
semble de plus en plus grande.
Globules : De quelle façon, les parents peuvent aider
leurs enfants à devenir indépendants ?
Serge Duchesne : en leur faisant confiance tout simplement.
Pour les parents qui en ont la possibilité, apporter une aide
financière quand les factures sont trop dures à payer, laver le linge
une fois de temps en temps… et enfin être honnête. Les parents
doivent prévenir leurs enfants des futures responsabilités et des
obligations qu’ils devront assumer, tout en
restant présents. Dire « Je te fais confiance
pour réussir » à un adolescent lui donnera
la motivation pour se donner les moyens
d’avancer dans la vie.
Globules : Est-ce que les relations
parents - enfants changent une
fois que les enfants ont pris leur
indépendance ?
Serge Duchesne : oui, les relations
changent ; les parents ne se sentent plus
aussi utiles qu’auparavant. Quand on prend
son indépendance, l’amour reste le même
pour les parents, mais il est partagé avec le
petit copain ou la petite copine avec qui l’on
va construire sa vie.
Globules : Est-ce que le fait
d’avoir un petit copain ou une
petite copine peut provoquer
une indépendance prématurée ?
Serge Duchesne : pas forcément, les
jeunes vivent de plus en plus tard chez leurs
parents. En moyenne,
les filles ont leurs
premièresexpériences
amoureuses vers l’âge
de 15, 16 ans et les
garçons vers 17 ans.
Ce besoin d’aimer
n’est pas forcément
un
déclencheur
d’indépendance, sauf
quand les parents
n’acceptent pas le
petit ami ou la petite
amie. Très souvent ce
sont les études qui
retiennent les jeunes
dans la cellule familiale.
Globules : Est-ce le rôle des parents
ou du jeune de poser des limites à
la « dépendance » (les études, le
confort…) ?
Olivia Zanchi
Serge Duchesne : les parents ont un
rôle à jouer, ils doivent aider leur enfant à
prendre conscience de leurs responsabilités,
par exemple l’encourager à trouver un
petit boulot d’été. Poser des limites à la
« dépendance » et cadrer les choses va
permettre au jeune qui va partir, de savoir
ce qu’il faut faire pour gérer sa vie.
La liberté a un prix. L’indépendance, c’est la
liberté de choisir son appartement, pouvoir
Audrey Lainé
payer ses factures, avoir un compte en banque… c’est aussi la
liberté de penser, de recevoir ses copains. L’indépendance, c’est
devenir quelqu’un, c’est être, et pour « être », il faut être libre. Il faut
se battre pour sa liberté et ses droits. Pour avoir du confort, il faut de
l’argent et pour avoir de l’argent, il faut un travail. La liberté d’être
et de penser, on doit l’acquérir et tout faire pour la conserver.
Reporters : Thieullent Julie, Raffin Tihany, Esnault Valentin, Lemaignen
Eloïse, Minard Carolane, Breteau Alexandrine.
Réalisation des questions : Thieullent Julie, Raffin Tihany, Esnault
Valentin, Lemaignen Eloïse, Minard Carolane, Breteau Alexandrine, élèves
de 3ème du collège de la Côte Blanche de Lillebonne.
Merci à M. Lefebvre, professeur documentaliste.
Contact
Globules : A votre avis, les adultes ont-ils plus de mal
à comprendre les ados qui mûrissent très vite ?
Serge Duchesne - Service Prévention
Ville de Lillebonne Tél : 02 32 84 52 66 / Hôtel de Ville
BP 20071, 76170 Lillebonne
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r e p o r t a g e , R o u e n
Rouen
Indépendance & « image de soi »…
L’INDÉPENDANCE S’ACQUIERT
TOUT AU LONG DE LA VIE
Entre famille, école et société, notre personnalité se développe progressivement, au
contact d’influences multiples qui peu à peu forgent notre identité. Mais comment
se façonne cette « image » que nous avons de nous-même, si nécessaire pour se
lancer seul dans la vie ? Afin de comprendre un peu mieux le fil de cette construction
identitaire, les reporters de Globules ont posé leurs questions au Dr Priscille Gérardin,
pédopsychiatre et chef de service de
l’Unité de soins des adolescents du
CHU de Rouen…
<<< Reporters : Marie-Sophie Michaux, Medhi
Louil, Sofiane Hamiti et Mickaël Philippe
<<< Expert : Priscille Gérardin
Marie Labigne
Globules : quelles sont les étapes de la construction
identitaire ?
Priscille Gérardin : l’identité se construit, petit à petit, dès la
naissance, de l’âge 0 à l’âge adulte. C’est compliqué de considérer
que quelqu’un est adulte ou non : est-ce un critère d’âge ou un
critère d’autonomie ? Est-ce s’assumer financièrement ? Est-ce le
métier ? Dans nos sociétés, nous n’avons plus de rite de passage,
c’est donc compliqué de savoir quand on passe à l’âge adulte.
L’identité se construit progressivement, rythmée par le cursus
scolaire avec de grands moments comme la tranche d’âge de zéro
à 3 ans et l’adolescence… La personnalité est relativement stable
à l’âge adulte, mais elle n’est pas figée.
Globules : pour se construire et être indépendant,
il faut déjà savoir d’où l’on vient, connaître son
passé… Est-ce que le fait d’être un français issu de
l’immigration pose un problème d’identité ?
Priscille Gérardin : c’est vrai. L’identité se construit dans le
noyau familial dans lequel on est et c’est d’autant plus clair quand
on est clair avec ses origines. C’est à l’adolescence que la question
des origines s’inscrit et qu’elle est importante ; des questions
se posent comme : comment les parents sont-ils en phase avec
l’histoire de l’immigration ? Comment ont-ils pu s’insérer dans la
culture tout en gardant leurs propres origines, sans les
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renier ? Comment font-ils face à leur passé ? Sont-ils en accord ou
non avec ce passé ? Tout cela complique en effet les choses tout en
étant une richesse. Les enfants vont pouvoir se retrouver à l’aise si
leurs parents ont géré leur traumatisme quel qu’il soit.
Globules : certaines familles sont très présentes,
d’autres beaucoup moins. Est-ce que la présence de
la famille aide à devenir indépendant ou empêche-telle un enfant de grandir ?
Priscille Gérardin : tout est une question
de mesure. Le « trop », comme le « pas
assez », pose problème. Une famille trop
enveloppante peut être très « porteuse »
pendant l’enfance, mais paralysante
au moment de l’adolescence et de la
prise d’autonomie, sauf si elle laisse
un espace de liberté. A l’inverse,
une famille trop absente peut poser
des problèmes à l’adolescence. La
famille est là pour accompagner les
étapes. L’adolescent réagit en fonction
de ce qu’il est et du contexte, il accepte ou
non le modèle familial et fait en fonction de
la fratrie, de son sexe…
Globules : y a-t-il des époques ou des cultures qui
favorisent cette prise d’indépendance ?
Priscille Gérardin : notre société est assez contradictoire : elle
permet une ouverture au monde extraordinaire et en même
temps le lien parent/enfant n’ a jamais été aussi présent. D’un
côté, les liens entre adultes sont devenus très mouvants avec les
divorces, les ruptures… alors qu’autrefois les adultes étaient
mariés et se séparaient rarement. A l’inverse, le lien enfant/
parent est très fort, car bien souvent l’enfant a été choisi, désiré
et il est l’enfant choyé. Notre société crée une situation
paradoxale par rapport à l’autonomie : elle
pousse vers l’extérieur alors que le contrepoids
du lien familial est très fort et qu’il y a, en
même temps, une extrême dépendance,
notamment à cause de la durée des
études et les aspects financiers.
Globules : l’école nous aide-telle à devenir indépendant ?
Marie Carnio
Priscille Gérardin : l’école est le
contrepoids majeur qui permet la
séparation avec la famille. Au delà de
l’apprentissage et de l’autonomie de pensée,
c’est aussi un « monde à soi » dans lequel
ne doivent pas être les parents. C’est un lieu de
« Des mots sur les maux, des avis sur la vie », soutenez Globules en vous abonnant...
Globules : est-ce qu’il existe un lien entre le nombre
élevé de tentatives de suicides chez les jeunes et la
construction identitaire et l’estime de soi ?
Priscille Gérardin : C’est un des gros problèmes de santé publique
car le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les jeunes. Ces
dernières années, le nombre de suicide a baissé mais les tentatives
ont augmenté. C’ est une problématique propre à notre société qui
est d’abord liée à la question de l’autonomie, de la séparation, et de
l’estime de soi. Mais c’est aussi la conjonction de plusieurs choses, et
pas seulement la question de l’estime de soi. Cela s’inscrit dans un
réseau relationnel, en particulier, la question est de savoir comment
on peut se séparer de sa famille et gérer son agressivité par rapport
aux parents. La tentative de suicide interpelle les liens avec la
famille. C’est quelque chose qu’on n’a pas réussit à dire et que l’on
retourne contre soi.
Globules : comment aidez-vous ces jeunes, que vous
recevez ici ?
Priscille Gérardin : on essaie d’être des réceptacles de leur
angoisse, de les aider à formuler ce qu’il y a au fond d’eux, de leur
faire prendre conscience des choses de la vie et de ce qu’il s’y passe.
On réceptionne leur angoisse, on les aide à penser à leur famille,
qu’on implique aussi car elle est moteur de l’évolution. On essaie
d’évaluer chaque situation de manière individuelle pour définir le
type d’aide dont ils ont besoin : aide psychologique, aide sociale ou
éducative, lien avec la famille (thérapie familiale)… On les aider
à préparer la suite et à construire leur chemin tout en continuant à
être aidé.
socialisation. L’école a donc un rôle primordial et les voyages
scolaires, par exemple, sont une forme d’autonomie et de première
expérience de séparation qui ouvre sur quelque chose d’extérieur
à la famille. De la même manière, les internats, selon l’âge et
la maturité de l’adolescent, peuvent également avoir un rôle
intéressant et permettre que les étapes de l’autonomisation se passe
bien. Plus on vit des expériences, plus on se rassure, plus on sait
qu’on est capable de faire sans les parents.
Globules : quelle est l’influence de la société de
consommation, des jeux vidéos et des nouvelles
technologies dans notre façon de devenir adulte ?
Priscille Gérardin : ce sont des modes de communication à
respecter, on doit les appréhender en les acceptant, car c’est un
monde qui permet aux adolescents de s’éloigner des adultes. Le
risque, c’est de ne pas être en phase avec la réalité et qu’ils entravent
la prise d’autonomie. Auparavant, quand on n’était pas à la maison,
on n’était pas joignable. A l’heure du portable, le paradoxe c’est que
l’on sait toujours où vous êtes alors que l’adolescence est un âge où
l’on échappe à cette représentation du parent qui sait toujours où
vous êtes. Les risques des jeux vidéos, ce sont l’addiction, l’évitement
et l’enfermement en se réfugiant dans un autre monde, à un âge de
la vie où l’on est angoissé. C’est à l’adolescence que l’on apprend que
la vie d’adulte n’est pas facile. En plus, des mouvements agressifs
apparaissent à la puberté et peuvent être excités par le jeu avec
certains risques. Le risque avec ces jeux, c’est de perdre la dimension
du contact et de la relation à l’autre, pourtant ce sont les autres qui
nous nourrissent. Tout est une question de dosage.
Globules : qu’est ce que c’est l’estime de soi et
comment sait-on si l’on s’aime ou pas ?
Priscille Gérardin : c’est l’image que l’on a de soi et dans quelle
mesure on s’apprécie. Trop s’aimer pose problème car l’autre
n’existe plus, mais l’inverse est également gênant. Comment savoir ?
Il faut regarder dans quelle mesure on a une certaine assurance :
est-ce que je me regarde trop dans la glace ou jamais ? Est-ce que
je fais attention à moi ? A ma manière de m’habiller ? C’est aussi
regarder comment on est dans la relation à l’autre : est-ce qu’on va
facilement vers les autres ou est-ce que l’on se met en retrait ? Dans
le travail, il existe plein de repères qui nous permettent de nous
situer. Mais tout n’est pas d’un bloc. L’estime de soi c’est un moteur
pour avancer et aller de l’avant. Et, quand on n’a pas d’estime de
soi, on peut se priver de ses potentialités…
Priscille Gérardin : oui, on se construit et on ne se sépare pas de
nos parents du jour au lendemain. C’est très long. La séparation se
fait de la petite enfance jusqu’à l’âge adulte et elle continue ensuite,
elle n’est pas close. L’expérience nous amène à en faire de nouvelles,
et l’expérience d’ouverture nous amène à être plus autonome. Moins
on a d’expérience, plus on risque d’être renfermé sur soi-même. En
même temps, chacun a une trajectoire qui lui est propre, chacun va à
son rythme et c’est important de le respecter.
Questions préparées par Marie-Sophie Michaux, Medhi Louil, Sofiane Hamiti
et Mickaël Philippe - Propos recueillis par Marie-Sophie Michaux et Mickaël
Philippe.
Contact Contact
Elia Nectoux
Globules : finalement, l’indépendance et la maturité
ne sont-ils pas le résultat d’expériences successives et
d’influences variées ?
Priscille Gérardin, Pédopsychiatre
Chef de service « Unité de soins des adolescents »
CHU de Rouen, 1 rue de Germont, 76031 Rouen cedex
Tel : 02 32 88 89 90
Medhi Louil, Sofiane Hamiti et Mickaël Philippe sont membres
de YAKA INTERNATIONAL et participent à la réalisation d’un
« WEB TV ». Pour connaître l’ensemble des activités de
l’association, rendez-vous sur www.yakainternational.org
« Des mots sur les maux, des avis sur la vie », soutenez Globules en vous abonnant...
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r e p o r t a g e ,
80
Vernon
Forum «jobs d’été»
de l’information et des outils pour la mobilité et l’indépendance des jeunes
S’informer pour
BOUGER
Des jobs d’été au travail en CDI espéré, c’est tout un ensemble de démarches auxquelles tout jeune
en quête d’indépendance se confronte. Mais l’attitude globale que l’on a, comme les expériences
acquises, comptent à part égale, pour un employeur, avec la formation ? Les reporters de Globules
ont rencontré Benoit Ben Rahal, , lors d’une journée « jobs d’été » organisé par le l’association
jeunesse et vie et le PIJ de Vernon, en partenariat avec le CRIJ de Haute Normandie, au foyer
Paul Bajet de Vernon. Au volant du Mobil’Infos Eure, Benoit Ben Rahal sillonne le département
de l’Eure et, en partenariat avec les acteurs locaux, propose ses informations aux publics qui le
demandent. Pour lui, l’essentiel est la capacité que l’on a à « faire quelque chose » et, pourquoi
pas, à partir à l’étranger. Au cœur de cette dynamique, l’envie de bouger et de rencontrer les
bonnes personnes au bon moment. Allez le voir, Benoit est plein d’ énergie et d’idées…
<<< Reporters : Marie Carnio, Miléna Chaumont et Laetitia Gauthier
>>> Expert : Benoît Ben Rahal
Globules : quand on est petit, on pense que
l’indépendance équivaut à la liberté. Quand on devient
indépendant, on réalise qu’on troque les limites
parentales contre les limites du monde.
Qu’en pensez-vous ?
Benoît Ben Rahal : pour être libre dans notre société, il faut bien
des contraintes, des règles, sinon ce serait l’anarchie. Pour être libre,
il faut connaître ces règles et agir en fonction de celles-ci. Quand
on est jeune, les parents nous protègent à ce niveau-là. Ensuite,
lorsque l’on prend son indépendance, il faut faire attention à sa
santé ou savoir faire des démarches administratives… Ce sont des
contraintes. Il faut trouver un logement et se nourrir, et pour cela,
il faut travailler. À chacun de trouver le job le plus adéquat possible
avec ses envies. Un travail que l’on peut ou que l’on veut faire.
Après, on peut si on veut s’émanciper, plus on anticipe et plus on
sera libre. C’est mieux de ne pas subir les évènements et d’avoir
toujours un temps d’avance pour pouvoir faire les choix les plus
judicieux. Il est important de se donner la peine de rencontrer les
bonnes personnes au bon moment. Rencontrer des personnes
de l’ADIl par exemple et écouter leurs conseils avant de s’engager
dans des démarches pour l’obtention d’un logement, cela peut éviter
les déconvenues.
Globules : comment peut faire un jeune qui a été
obligé de quitter sa famille à 16 ans pour gérer son
indépendance et supporter la solitude ?
Benoît Ben Rahal : le plus important pour un mineur est la
protection et la santé. Pour vivre seul à cet âge, il faut avoir de la
force de caractère et ne pas se laisser aller. Ne pas se
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bloquer ni rester tout seul, et ne pas hésiter à trouver les adultes qui
peuvent vous aider. S’investir dans une association ou en créer une,
faire quelque chose, être utile. Le plus difficile, quand on est
seul, est de ne pas se laisser aller. Garder le rythme de vie de son
entourage : se lever le matin et faire des démarches est quelque
chose de très important. Ne pas repousser au lendemain ce que nous
avons le temps de faire le jour même car, le moment venu, lors de
la recherche du travail, les patrons feront plus confiance à celui qui
a su rester actif.
Globules : il arrive que, même jeune, l’on doive aider
financièrement sa mère surtout si elle est seule à
élever les enfants…
Benoît Ben Rahal : aider sa mère quand elle en a besoin et
vouloir être indépendant… L’enfant comprend les difficultés que vit
sa mère et il veut l’aider à s’en sortir. Cela peut être épanouissant
pour un jeune de participer aux dépenses familiales (dépenses de
nourriture, loyer). Pour cela, il doit trouver du travail pour donner un
pourcentage de sa paye.. Attention à ne pas se mettre dans la misère
en voulant aider ses parents, ou vouloir stopper ses études pour
travailler afin d’apporter de l’argent. Les parents ont le devoir de
protection vis à vis de leurs enfants et il vaut mieux être redevable à
ses parents qu’au banquier. L’aide que l’on peut donner à ses parents
n’est pas que financière, cela peut être une aide morale, comme les
inciter à se faire aider par des professionnels, par exemple. Aller
bien soi-même c’est donner le moral aussi à ses parents. Pour
commencer à travailler, les « jobs d’été » c’est vraiment bien, car c’est
déjà une activité, cela permet d’entrer dans une dynamique positive,
d’anticiper sur d’autres boulots, d’autres entretiens… Cela permet
de s’ouvrir et de sentir les choses. C’est un bon moyen de combiner
les études et l’aide financière pour les parents.
Globules : quand on est jeune et que l’on vit à la
campagne, comment s’informer ?
Benoît Ben Rahal : un des gros problèmes des jeunes à la
campagne est l’accès à l’information. Je viens d’un village où pour
aller voir un copain il fallait prendre son vélo ! Et aujourd’hui, mon
travail consiste à aller au plus près des jeunes pour leur donner
les infos dont ils peuvent avoir besoin. Avoir l’info permet de faire
les bons choix. Après, c’est à chacun de trier. C’est l’ensemble des
informations qui permettent de se faire sa propre idée pour ensuite
faire ses propres choix. De ce point de vue, internet est un progrès.
Aujourd’hui, si vous n’avez pas internet à la maison, toutes les
mairies l’ont et vous pouvez demander de l’aide aux employés.
Lorsque l’on est « volontaire », les portes s’ouvrent toujours.
Globules : Ce n’est pas toujours facile de
demander…
Benoît Ben Rahal : un jeune qui a des besoins doit faire la
démarche de demander, car sinon, qui peut savoir ce dont il a
besoin ? Avec le Mobil’Info, je peux venir et aider aux démarches
et au montage de projets mais je ne peux pas deviner qui a besoin
de quoi. C’est pourquoi, le travail avec les partenaires locaux est
extrêmement important, puisque c’est eux qui vivent avec les jeunes
au quotidien. Il faut bien que le jeune se manifeste déjà auprès de
ces personnes. De ce point de vue, les animateurs territoriaux sont
un maillon essentiel dans la démarche du jeune. Les animateurs des
Point Information Jeunesse (les PIJ), les animateurs des structures
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V e r n o n
associatives ou des collectivités locales, sont des personnes vers qui les
jeunes doivent aller. À lui de bouger et de s’ouvrir aux gens… Et
quand « toi, tu y vas », les personnes autour bougent et cela permet
d’avancer.
Globules : vous dîtes que les jeunes doivent bouger,
mais comment aider ceux qui n’y arrivent pas et sont
démotivés ?
Benoît Ben Rahal : je pense qu’un jeune qui ne sait pas trop quoi
faire, devrait partir 6 mois, 1 an… Comme partir à l’étranger. À
l’étranger, on est confronté à des difficultés et à la nécessité de trouver
des solutions. Je l’ai fait et j’ai fait un pas énorme en avant. Quand tu
reviens, tout te semble plus simple. Un conseil : « sortez de votre
cocon et mettez-vous en difficulté » ! Quittez la France allez
à l’étranger, très vite on est obligé de comprendre les autres et de
trouver les bonnes ressources… Les « petits copains » ne doivent pas
être une contrainte. En étant confronté à des difficultés, à une certaine
peur, on trouve toujours de l’aide et des gens qui sont là… Quand on
est démotivé, il y a une prise de conscience à faire pour se prendre en
main. Pour rebondir, il faut oser faire quelque chose de très différent,
qui soit un peu en rupture avec ce que l’on fait d’habitude. C’est pour
cela que je parle de partir car cela permet de se retrouver soi-même.
Après, en rentrant chez soi, on a gagné de la confiance en soi. Et
surtout, pas d’inquiétude : on retrouve ses copains, son ou sa petit(e)
ami(e). Se retrouver, c’est super fort. Un autre conseil : « ranger sa
télé, ne plus croire tout ce qu’on y dit, sortir du « people », parce que
cela nous rend passif. On a plutôt besoin des personnes pour avancer,
et il y en a près de vous : dans votre famille, votre commune, les
amis.
Globules : on entend des employeurs qui ont besoin
d’employés et des personnes qui cherchent du travail :
comment peuvent-ils se rencontrer ?
Benoît Ben Rahal : il y a les « forums emploi », comme celui
d’aujourd’hui à Vernon, une ou deux fois par an. Bien sûr c’est
souvent en ville. Encore une fois, si on habite en milieu rural, on
doit bouger. C’est à la personne qui cherche du travail d’écouter les
informations, d’aller chercher les entreprises qui embauchent et au
besoin être capable de bouger, peut-être y aura-t-il une opportunité
à Bordeaux ? On peut aussi partir pour mieux revenir. On sait aussi
que le bâtiment recrute. Et puis, plus on rencontre de gens et plus on
multiplie les opportunités de croiser quelqu’un qui aurait besoin de
nous. Pour quelqu’un de très jeune, il peut aussi rencontrer le maire
de son village proposer ses services proposer de créer un conseil
de jeunes. Comme le maire a envie que les jeunes restent sur sa
commune, leur opinion et le fait qu’ils soient actif l’intéressera…
Globules : quelles démarches et quelle période sont les
plus propices pour chercher du travail ?
Benoît Ben Rahal : en ce moment, de février à mai, c’est une
période très favorable, comme les mois de septembre et octobre.
Après la fin de l’année, qui est le moment des comptes et des bilans,
et entre le 14 juillet et le 15 août où l’économie française est un peu
ralentie – mis à part le travail saisonnier. Je crois qu’il ne faut pas
hésiter à envoyer des candidatures spontanées, car cela montre votre
intérêt pour l’entreprise. Et puis, surtout, ayez votre CV dans la poche
et sur votre « boîte à mail », prêt à être envoyé dès qu’on vous le
demande.
Propos recueillis par Marie Carnio, Miléna Chaumont
et Laetitia Gauthier.
- Merci à Grégoire Boca de la Mission Locale d’Évreux -
Les petits conseil de nos Glob’reporters :
> Indiquer sur son CV les « petits plus » : ce que vous faites avec telle
association, votre participation à tel projet, bref ce qui peut aider à
comprendre qui vous êtes :
« je participe à une radio »
« j’ai fait un voyage avec… pour »
« j’ai fait des reportages avec Globules »,
« j’ai participé à l’organisation d’un festival dans mon village »
« je fais de l’aide aux devoirs »
« je fais partie du conseil des jeunes de… »
> Avoir toujours son CV sur soi
> Avoir son CV dans sa boîte mail
> Donner son CV à ses amis, famille, relations
> Faire des candidatures spontanées aux entreprises qui vous
intéressent
> Prendre des rendez-vous, même s’il n’y a pas de promesse
d’emploi pour vous familiariser aux entretiens et comprendre
l’entreprise et ce dont elle a besoin.
Globules : on entend souvent : « vous êtes trop jeunes,
vous n’avez pas d’expérience »
Benoît Ben Rahal : je sais bien. C’est la raison pour laquelle ce
qui compte est la motivation que l’on a et les expériences que l’on a
eues. Il faut prendre des initiatives, s’investir dans ce qui nous parait
important… Et quand tes futurs employeurs te disent : « tu as fait
ça ? » et que tu réponds : « Ben oui je l’ai fait »…
Cela fait la différence.
Blandureau Estelle
Le Centre Régional d’Information Jeunesse (CRIJ) vous informe…
Contact
Après Rouen, Vernon, Le Havre, St Valéry en Caux et St Philibert sur Risle, un forum « jobs
d’été » aura lieu le mercredi 30 avril, à la MJC de Duclair (76), 17 rue du 19-mars-1962
(Tél. du PIJ : 02 35 37 56 80).
À côté de ces forums, le CRIJ propose une panoplie de services pour aider les jeunes à trouver
un job :
Des annonces sont consultables en ligne : www.crij-haute-normandie.org
L’édition 2008 du guide «Trouver un job !» éditée par le CRIJ vient de paraître. Des pistes
et bons plans recensés dans une vingtaine de secteurs (agriculture, commerce, animation...),
le B-a-Ba juridique, des conseils pratiques et une panoplie indispensable d’adresses et de sites
Internet. Ce guide est gratuit et disponible au CRIJ et dans le réseau Information Jeunesse. Il
est téléchargeable sur le site du CRIJ : www.crij-haute-normandie.org
Autres pistes : En France : http://www.jobs-ete.com/»www.jobs-ete.com
En Europe : http://www.jobs-ete-europe.com/»www.jobs-ete-europe.com
CRIJ - 84 rue Beauvoisine 76000 Rouen
Tél : 02 32 10 49 49
www.crij-haute-normandie.org
Le Mobil’infos Eure et le
Roul’info :
une information itinérante, au plus près de vos besoins
Le CRIJ dispose d’un service d’information de proximité au service des acteurs locaux.
2 véhicules légers qui interviennent sur l’ensemble de la région Haute-Normandie. Les animateurs du service
interviennent gratuitement à la demande de structures telles que : municipalité, structure intercommunale,
collège, lycée, association, organisme de formation…
Les interventions s’adaptent à la demande (espace d’accueil répondant aux questions des publics, association
à des projets d’animation, participation à des forums thématiques…). Selon votre département, faîtes
appel au :
Roul’info, financé par le Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la vie associative, intervient sur la SeineMaritime. Contact : Andrée Morisset [email protected]
Mobil’infos Eure, financé par le Département de l’Eure, intervient dans l’Eure, dispose d’outils d’information
tels qu’un stand dépliant, des visuels, un fonds
CRIJ - Mobil’infos Foyer Paul Bajet, 24
documentaire complet et du matériel informatique
rue des Ecuries des Gardes, BP 103
et audiovisuel. Contact : Benoit Ben Rahal
27201 Vernon Cedex
[email protected]
Contact
Les forums « jobs d’été » du CRIJ
Tél : 06 16 92 80 79
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Y’A DU « GLOB » DANS L’AIR SUR HDR,
Dernier Mercredi du mois
99.1
Chaque dernier mercredi du mois de 14h à 15h venez nous rejoindre en
écoutant le mix des cultures sur le 99 .1. « Y’a du glob’ dans l’air » une émission Globules H.D.R pleine de bulles et pétillante qui donne des mots sur
les maux et des avis sur la vie !
Tous les mois un thème, un invité et des rubriques info et culture Animation garantie par Jimmy, Nina, Mounia, Laurianne et BK.
Je vous invite également cher auditeur, chère auditrice à participer
avec nous en m’envoyant vos idées sur l’adresse suivante : christine@
globules.com
BK
Blandine
Pauline Françoise
Poème
Vivre libre
L ‘indépendance, c’est le jeune de dix-huit ans
Qui ne veut plus vivre chez ses parents
Qui veut gagner son propre argent
Et trouver un appartement.
L ‘indépendance, c’est la célibattante
Qui ne recherche pas le prince charmant
Mais souhaite vivre solitaire
Et apprécier les plaisirs de la terre.
L ‘indépendance, c’est la femme
Qui va trouver un travail sans drame
Car elle ne veut plus demander à son mari
De l’argent pour le coût de sa vie.
L ‘indépendance, c’est ne rien devoir
C’est vivre libre avec le savoir
C’est avoir su s’éloigner du troupeau
Et s’élever toujours plus haut, plus haut…
Françoise Boissière
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Marie Carnio
Bk
Retrouvez d’autres
Témoignages
Les jeunes démotivés par le
monde du travail et les moins
jeunes qui les considèrent
comme des fainéants assistés …
(à ne pas prendre au premier degré car je fais
des grosses généralités pour mettre l’idée en
avant)
Notre génération vit dans le confort et la technologie les plus
extrême que notre monde ait connu. Nous avons été élevés
dans des couettes antiallergisantes, suivis systématiquement par
le corps médical et la sécu. Nous avons été vaccinés, couvets
de coudières, genouillères et pansements pour éviter la douleur
physique, bourrés d’antidépresseurs pour éviter la souffrance
psychique. Cela nous semble normal. Toute cette attention nous
la revendiquons même au nom des bonnes valeurs que nous
a enseignées Walt Disney. Au nom même de la morale, de la
démocratie… Nous voulons tout, tout de suite, tout nous est
dû. On nous a appris que la seule chose à faire pour vivre dans
cette société si attentionnée, c’est de bien travailler à l’école. Ainsi
on obtient les bons diplômes et les bonnes cartes pour la vie,
et sinon, on est vraiment dans le caca. Pour des gens qui ont
l’habitude de penser que les bonnes choses se reçoivent toutes
cuites dans le bec, c’est beaucoup demander. Cependant,
certains s’y mettent, se donnent du mal pour avoir ces bonnes
cartes en main et ne pas être dans la merde. Seulement parfois,
les efforts ne suffisent pas. Alors, lorsqu’ils s’aperçoivent que c’est
quand même la merde, eh bien ils ne comprennent pas. Ils restent
dans l’état d’esprit que ce n’est pas normal, qu’il a dû y avoir un
problème quelque part…Ils se recroquevillent sur leur malheur,
leur confusion à propos de la société et d’eux-mêmes…
On peut trouver ça condamnable, mais il faut prendre en compte
qu’ils ne peuvent pas essayer de penser autrement, de trouver
d’autres tactiques. Personne ne leur appris. Leur esprit n’est
pas formé pour voir les problèmes comme des stimulants et
des facteurs d’épanouissement. Ils vont devoir transformer leur
mentalité de manière considérable, et ce long travail, ils devront le
faire par eux-mêmes. Génération d’assistés… ?
Luce Terrasson
Marie
Claire Daugeard
Indépendant ? oui !
Gagner sa vie en « baby-sittant »
Le baby Sitter ideal , selon moi…
BK
PS : Le baby Sitter peut être une fille.
LA RUE,
une certaine idée de la liberté
J’ai un copain qui a vécu 10 ans dehors
Au nom d’un idéal
il rejette le système et son fonctionnement,
Pour lui, le modernisme est une aliénation
et accepter le confort, c’est consentir…
Il a l’idée de l’homme et
du « bon sauvage » de Rousseau
il pense que l’homme
peut vivre en harmonie avec la nature,
en ayant un contact simple avec les autres,
sans convention sociale ni précautions oratoires.
Il dit qu’on peut-être peut être franc sans être rustre.
(...)
La liberté existe t-elle ?
La rue… C’est une certaine idée de la liberté
On peut aussi parler de la dette
L’idée de Nietsch, c’est que pour être libre,
il ne faut rien devoir à personne
Sinon, le plus fort a le pouvoir sur le plus faible
Je pense aussi qu’on ne doit rien devoir
Qu’être gentil et agréable
Vincent
Pauline Bigot
IL EST
beau (à nos yeux),
il est sociable,
il est gentil,
ne dit jamais de gros mots,
sourit tout le temps,
mijote de supers biberons de soupe,
n’oublie jamais : doudou et anniversaires...
N’hésitez plus à confier vos enfants
soyez rassurés !
Chères mamans, chers papas.
Veuillez à présent opter pour le baby Sitter idéal !
Finis les galères financières,
plus besoin de supplier vos parents.
Bonjour, les cinés, les cafés, guitares, sorties,
Les CDS, livres, expos photos,
les voyages à Londres ou Amsterdam,
sans oublier les cadeaux pour les petites amies !!!
Avec le baby Sitter idéal, vous verrez la vie autrement !
À consommer avec modération
pour la survie de votre Baby Sitter…
illustrations sur http://globules.canalblog.com/
Pauline Bigot
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Marie Carnio
Les assos
Assos
De l’idée à l’action...
Premiers pas vers l’autonomie …
LES JUNIORS ASSOCIATIONS
Avoir des idées, des envies…et les concrétiser en créant sa propre association, c’est tout simplement possible
avec la Junior Association. Grâce à ce dispositif, dés l’âge de 13 ans, les jeunes mineurs peuvent se réunir
autour d’un projet associatif en fonctionnant comme une association classique : ouvrir un compte bancaire,
faire des demandes de subvention, être assurés pour leurs activités… Les projets mis en place par les Juniors
Associations couvrent des thématiques diverses : animation de la vie locale, sport, culture, solidarité…
Autonomes pour le développement et la gestion de leur projet, ils bénéficient des informations
et conseils des relais départementaux du réseau Junior Association. Chaque année, une rencontre
régionale est organisée et des journées de formation proposées (sur des thèmes comme « écrire son projet »,
« élaborer un budget prévisionnel », « élaborer un support de communication »…).
Au niveau local, un accompagnateur est chargé de suivre le projet de la Junior Association au quotidien. Cet
accompagnateur peut être un parent, un élu ou un animateur.
Une Junior Association est habilitée pour une année scolaire, renouvelable.
Les demandes peuvent être effectuées tout au long de l’année auprès du
relais départemental. Elle est alors habilitée par le Réseau National des
Juniors Associations à laquelle elle règle une cotisation de 10 Euros pour
l’année. Le RNJA compte plus de 600 Juniors Associations en France dont
une quinzaine en Haute Normandie.
Au delà de 18 ans, le dispositif Junior Association Majeurs permet aux
jeunes associés de bénéficier des mêmes services durant deux ans et
d’acquérir ainsi une indépendance progressive.
Un DVD présentant le dispositif illustré d’exemples concrets de Juniors
Associations de la Région en action est disponible sur demande auprès
des relais départementaux.
Pour créer une Junior Association, il suffit de prendre contact avec l’un
des relais départementaux pour connaître les démarches à suivre:
Pour le département de l’Eure : Ligue de l’enseignement, Cécilia
Minckwitz, au 02 32 39 96 83 ou [email protected]
Pour le secteur Dieppe/Yvetot : Réseau des MJC Normandes,
Chloé Petit, au 02 35 56 95 42 ou [email protected]
Pour l’arrondissement du Havre et de Rouen : Ligue de
l’enseignement, Jamel Soukrati,
au 02 32 74 92 35 ou sur [email protected]
Plus d’infos sur www.juniorassociation.org
De l’idée à la concrétisation, être
responsable de son projet … Une SCOP’ADOS à
Neuville Les Dieppe
Transformer ses envies en un projet utile, devenir un acteur social et économique,
développer des liens privilégiés avec les habitants, et financer soi-même ses
loisirs (voyage, sortie, …), sont les objectifs d’une Scop’ados, coopérative
d’adolescents, qui place les jeunes au cœur de projets.
À Neuville Les Dieppe, La Scop’ados créée par l’association « Oxygène » s’est
déjà mobilisée sur de nombreux projets : réalisation d’un journal de quartier,
fabrication de jouets en bois et vente sur les marchés, peinture du rez-de-chaussée
d‘un immeuble en échange d’une bourse à projet, service en salle et rangement
lors des repas de quartier, et actuellement, l’action
« Stop Ascenseurs ! Je porte vos courses » en partenariat
avec Sodineuf Habitat Normand. Cette dernière action
consiste à mettre en place un service d’aide au portage
de courses durant toute la durée des travaux d’entretien
des ascenseurs qui ont lieu de mai 2007 à juin 2008 : des
jeunes du quartier sont présents du lundi au vendredi de
18h à 19h30 et le jeudi de 10h à 12h (jour du marché)
pour venir en aide aux locataires dans le respect de règles
clairement établies (ne pas rentrer chez les gens, ne pas
porter autre chose que des courses (personnes, bébés,
meubles,…), ne pas accepter de pourboires).
Au delà d’un véritable service pour les locataires, « Stop
Ascenseurs ! Je porte vos courses » enrichit les relations
avec les habitants du quartier, entre les locataires et les
jeunes, et améliore l’image d’une jeunesse qui sait se
prendre en main.
Pour plus d’infos sur la SCOP’ADOS de Neuville Les
Dieppe : Alexis Huet, association Oxygène,
au 02 35 83 71 02
[email protected]
Roger Fanny
Encourager la mobilité pour favoriser l’autonomie
L’association « Insertion Formation Animation Individualisée pour Réussir »
Créée en 1995, l’association « Insertion Formation Animation Individualisée pour Réussir » (IFAIR) aide à la mobilité des publics en insertion par un ensemble d’activités développées
autour « des deux roues ».
Elle dispose de deux ateliers, situés à Evreux et à Louviers, dans lesquels elle récupère, répare et remet en état de rouler, des cyclomoteurs qui alimentent un parc locatif. En partenariat avec des
structures accueillant des publics en insertion professionnelle, elle propose ainsi la location de ces deux roues aux personnes ayant besoin de se rendre sur un lieu de stage, une mission intérim, un
entretien d’embauche, etc… L’antenne de Louviers propose également un service de « transport à la demande » permettant aux personnes exclues des systèmes de transports en commun ou de
location, d’être transportées en voiture sur un lieu de travail ou de formation. Ce service temporaire, destiné à des personnes en difficulté et pour qui la location de cyclomoteurs n’est pas toujours
possible, permet d’impulser une dynamique facilitant une insertion sociale et professionnelle.
Ses ateliers sont également ouverts à un public plus large constitué des adhérents de l’association, des passionnés et amateurs de compétition (champions de France de super endurance en scooter en
2004/2005), qui peuvent venir entretenir leurs propres deux roues (cylindré inférieure à 50 cm3), bénéficier de conseils de l’animateur d’atelier et utiliser les divers outils mis à leur disposition ….
Considérant qu’être mobile c’est avant tout un état d’esprit et « une histoire d’adaptabilité », l’IFAIR organise des cycles de formation aidant à cette prise d’indépendance. Partant de la réalité des
publics accueillis, les formations s’appuient sur des lieux de vie réels (villes ou villages), sur des outils existants (grilles horaires et des trajets de bus et de train existants) et développent
des problématiques concrètes : aide à la lecture et à l’utilisation des dispositifs de transport, apprendre à gérer son propre véhicule, à l’entretenir, connaître ses droits et devoirs, etc…
Contacts : Siège Social, Association IFAIR, 9 rue Vigor, Espace Saint Léger, 27000 Evreux – Tel : 02 32 62 66 38 - [email protected]
Antenne de Louviers, 9 rue au Coq, 27400 Louviers – Tel : 02 32 50 50 80 – [email protected]
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Biblio, zoom
L’ado en famille.
Held JB., Auderset MJ . Paris : Edition de la Martinière (Collection Hydrogène), 1999, 105 p.
A l’adolescence, on éprouve le besoin de s’affranchir de ses parents, d’être autonome et responsable. Mais on a aussi conscience qu’il n’est pas toujours facile de sortir du
cocon douillet de l’enfance : revendiquer un statut adolescent implique le fait d’assumer un nouveau rôle et de nouvelles responsabilités. Les parents, quant à eux, observent,
désemparés, les transformations qui s’opèrent chez leurs enfants. Ce livre permet d’instaurer un dialogue et de créer de nouveaux repères entre les parents et les ados.
Comment vivre avec ses parents ?
Amblard O., Le Guillerm A.. Paris : Edition de la Martinière (Collection Hydrogène), 2002, 109 p.
A l’adolescence, les relations avec vos parents deviennent parfois conflictuelles : pas facile d’accepter les limites quand on a envie de tout faire vite et en même temps ! Tout
devient sujet sensible : les sorties, l’argent de poche, les résultats scolaires, la vie de famille avec ses visites obligées aux grands-parents... Alors, comment faire comprendre
à vos parents que vous êtes capable d’affronter le monde sans eux ?
Paroles pour adolescents.
Dolto F., Dolto C., Percheminier C . Paris : Gallimard Jeunesse (Collection Folio junior), 2007, 163 p.
Paroles pour adolescents donne des idées pour sortir des situations difficiles, parle des choses trop souvent tues ou mal abordées dans la vie de tous les jours : l’amitié,
l’amour, la sexualité, la violence, la drogue, la honte, les parents et les adultes. Il signale les pièges et donne des forces pour faire des choix, pour prendre ces risques qui
amènent à être responsable et autonome. Il aide aussi les parents à se détacher de leurs enfants avec moins de souffrance et plus de respect.
Fragments d’adolescences : Kaléidoscope.
Houel F., Legay A et al . Editions maison d’à côté, 2005, 92 p.
C’est pendant l’adolescence que l’on passe de l’âge enfant à l’âge adulte. C’est une période où l’on se cherche. Qui suis-je Comment serai-je quand je serai adulte ? Des tas
de questions se bousculent ainsi dans votre tête. Durant cette même période on s’oppose. Eh oui, on devient un peu rebelle. Pourquoi s’oppose-t-on ? La réponse est simple.
C’est pour grandir. On a besoin de s’affirmer.
Contact :
Comité Régional d’Education à la Santé, Marie Pincemin,
57 avenue de Bretagne, 76100 Rouen - Tel : 02 32 18 07 60
Zoom
L’indépendance en images…
Rencontre avec les élèves de seconde en Arts Appliqués,
au lycée Jeanne d’Arc* de Rouen.
C’est avec plaisir que nous éditons pour la seconde fois des travaux d’élèves du lycée Jeanne
D’arc. Un atelier d’expression animé par le journal Globules a été proposé à la classe de
Seconde Arts Appliqués permettant aux élèves de donner leur avis et leurs idées sur le thème de
l’indépendance. À partir de cet échange, chacun a exprimé en dessin son point de vue, toutes les
techniques graphiques étaient autorisées. Vous pouvez retrouver ici et là dans le journal leurs
regards illustrés. Le prochain numéro de Globules sera consacré à la mer dans lequel nous ferons
écho à l’Armada. Nous encourageons donc tous les jeunes dessinateurs, photographes, peintres,
grapheurs et graphistes à nous envoyer leurs œuvres en rapport avec ce thème.
Pour tout envoi de fichier, adressez votre message à :
[email protected]
Ou par courrier à : Journal Globules / 57, rue Victor Hugo 76000 Rouen.
* Lycée Jeanne d’Arc : 2, Rue Ste Geneviève du Mont 76000 Rouen
Tel : 02 32 08 10 12
> La suite ici : http://globules.canalblog.com/
Pratique
OURS
Imprimerie : ETC Yvetot (76)
ISSN : 1259-6078
Dépôt légal : à parution
Parution bimestrielle
l’Écrit-Santé est une association loi 1901
Siège social : 57, rue Victor Hugo à Rouen
Globules, 57, rue Victor Hugo, 76100 Rouen
Tél : 02 35 07 45 85 Fax : 02 35 07 45 82
Site de Globules sur le Woueb : www.globules.com
email : [email protected]
Les opinions exprimées dans Globules n’engagent que leurs auteurs. Les documents reçus ne
sont pas rendus. Leur parution implique l’accord de l’auteur. Les indications de marques et
adresses qui figurent dans les pages rédactionnelles de ce numéro sont données à titre d’information sans aucun but publicitaire. La reproduction des textes, dessins et photographies
publiées est interdite sans autorisation préalable.
FÉVRIER
SOLIDARITÉ
- Ici et dans le monde
- Vivre « collectif »
80
o ch
pr
Edition tirée à 7 000 exemplaires, avril 2008
les thèmes 2008 :
Notre
Globules est édité par l’Écrit-Santé, association loi 1901. Agrément
Jeunesse et Éducation Populaire n°76/560 - août 1998
Directrice de publication et rédactrice en chef : Christine Ternat
Assistante de rédaction : Delphine Ensenat
Chargée de mission : Hélène Lefrançois
Conseiller scientifique : Dr Jean Thiberville
Site Internet : Laurent Lebiez
Comité de rédaction et de lecture Globules :
Delphine Ensenat, Frédérique Capuano, Cécile Gillet, Laurent Lebiez, Anne
Mauconduit, Christine Ternat, Jean Thiberville, Zabou, Damien Anne, Sophie
Garache, Dan Ionesco, Christel Ledun, Absa Gassama, Christine Etienne,
Stephane Horlaville, Julie Godichaud, Marine Piquel, Sylvie Vasseur, Chloé
Argentin
Pilotage : Christine Ternat
Reportages : Marie Carnio, Miléna Chaumont, Laetitia Gauthier, Marie-Sophie
Michaux, Medhi Louil, Sofiane Hamiti, Mickaël Philippe, Thieullent Julie,
Raffin Tihany, Esnault Valentin, Lemaignen Eloïse, Minard Carolane, Breteau
Alexandrine, Blandureau Estelle
Couverture : Marie Carnio
Illustrations : Marie Carnio, Rebecca Vasseur, Agathe Montagnon, Roger
Fanny, Audrey Lainé, Marie Rensch, Blandureau Estelle, Pauline Françoise,
Olivia Zanchi, Roger Fanny, Pauline Bigot, Luce Terrasson, Claire Daugeard
Diffusion : Delphine Ensenat et Christel Ledun
Maquette : Laurent Lebiez
AVRIL
L’INDÉPENDANCE
- Ne pas dépendre de...
- Penser par soi-même
- Quitter sa famille
ain numéro
Globules n°81 :
JUIN
LA MER
- Le littoral
- les liens internationaux
La mer
ÉTÉ / RENTRÉE
LES MUSIQUES
- Diversité culturelle, jeunesse
& musiques
OCTOBRE
LA NATURE DANS « MA » VIE
- Territoires et proximité
Belle et attirante mais aussi dangereuse et incontrôlable, la mer fait
rêver autant qu’elle fait peur. D’une très grande richesse, elle est
extrêmement fragile et son équilibre est précaire. Sa faune, sa flore
et le littoral sont souvent menacés.
Toute une vie économique dépend d’elle : la pêche, la plaisance... et
la qualité de notre vie sur terre également.
Qu’elle vous attire, qu’elle vous impressionne ou qu’elle vous
inquiète… n’hésitez pas à partager avec nous vos sentiments, idées
et connaissances pour mieux la préserver, les pages de Globules vous
sont ouvertes.
Pour celles et ceux qui souhaitent mettre leurs mots
et coups de crayons, envoyez textes, dessins, BD, photos… À nous faire parvenir avant le 28 mai 2008, 57
rue Victor Hugo, 76000 Rouen - Tel : 02 35 07 45 85
- [email protected]
DÉCEMBRE
LA VIOLENCE
- Soi, les autres et l’amour
MERCI !
Merci à tous ceux qui nous ont permis, par leurs écrits, leurs illustrations, leurs
questions, leurs conseils, leur soutien technique et leurs encouragements, de
réaliser ce numéro.
Préfecture de Seine-Maritime
Département
de l'Eure
Bulletin d’abonnement
1 an = 6 numéros + éditions spéciales
Formules :
DDASS
de Seine Maritime
Nom (ou organisme) :
Adresse :
1 exemplaire 16 euros
5 exemplaires 42,68 euros
10 exemplaires 68,25 euros
DDASS
de l’Eure
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Numéros utiles
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0 800, 0 801 : gratuit depuis un poste fixe
0810 : prix d’un appel local depuis un poste fixe
0821 : appel à 0,12 euros TTC/mn maxi
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Si vous souhaitez figurer dans la liste des numéros utiles, envoyez nous toute forme de documentation nous permettant d’évaluer
l’opportunité de la parution soit dans le journal soit sur le site internet (www.globules.com)
Contraception, sexualité, sida, ist
Sida Info Service Sida Info Droit VIH Info Soignants Hépatites info service Alcool, drogues, tabac...
Drogues Info Service Tabac Info Service Alcool Assistance, Croix d’Or
a
l
c
o
o
l
AIDES, Rouen 02 35 07 56 56
Le Havre 02 35 24 22 03
Planning Familial Rouen Rive Gauche 02 35 73 28 23
ASTER ( Accueil Sida Toxicomanie Entraide
02 32 33 60 81
Réinsertion ), Evreux
0 800 840 800
0 801 636 636
0 801 630 515
0 800 846 800
d
r
o
g
u
e
s
0 800 23 13 13
0 825 309 310
0 821 00 25 26
Plus d’infos : Annuaires traitant du dispositif de présentation et de prise en charge des drogues illicites, du tabac et de l’alcool en
Haute-Normandie disponible à la DDASS : 02 32 18 31 90 et au CRES : 02 32 18 31 90
ADISSA ( Association Départementale d’Insertion
02 32 62 89 20
de Santé et de Soins des Addictions ), Eure
Centre Spécialisé de Soins
aux Toxicomanes, Eure
02 32 62 00 62
Réseau Ville Hopital Toxicomanie (Rouen)
02 32 88 64 38
La Passerelle (Elbeuf sur Seine)
02 35 78 00 50
Centres d’alcoologie et d’addictologie (pour tout renseignement ou rendez-vous) :
Bois guillaume :
02 32 88 90 22 (ou 02 32 88 90 43)
Le Havre :
02 32 74 61 30
Dieppe :
02 32 14 74 90
Evreux : 02 32 33 87 23
Centre de Cure Ambulatoire en Alcoologie des 3 cantons :
Lillebonne :
02 35 39 10 40
Bolbec :
02 35 39 11 02
St Romain de Colbosc :
02 35 13 87 44
La Boussole (Rouen) :
Centre d’accueil et de soins La boutique Dispensaire d’Accueil
Unité Méthadone
Centre de soins Maupassant
(Neuville les Dieppe)
ALINEA, Le Havre
Associations d’accompagnement social spécifique
en alcoologie :
Inser Santé (siège social Yvetot)
CLAP Haute-Normandie (Rouen)
Service Santé OHN (Rouen)
ANPAA ( Association Nationale de Prévention en Alcoologie et
02 32 62 02 21
Addictologie ) : Eure
Seine-Maritime
02 35 70 37 42
Accés aux soins
Aide alimentaire
Médecins du Monde : Le Havre
02 35 21 68 66
Rouen
02 35 72 56 66
UMAPPP (Unité Mobile d’Action Psychiatrique pour Personnes Précarisées) : Rouen :
02 35 98 00 71
Le Havre
02 35 82 04 28
02 35 19 32 43
Associations bénévoles d’entraide pour les personnes
en difficultés avec l’alcool :
Alcooliques anonymes 24h/24h : 02 35 07 73 00
Alcool Assistance Croix d’Or : 02 35 07 73 00
Croix Bleue : 02 35 32 43 69
Vie Libre :
02 35 96 51 19
Croix Verte et Ruban Rouge :
02 32 47 52 61
02 35 95 27 05
02 35 72 53 30
02 35 52 77 62
Restaurant du Coeur
Rouen
Restaurant du Coeur
CCAS, La Chaloupe
Banque Alimentaire : 02 35 89 91 84
02 35 70 41 20
02 35 89 12 03
02 35 19 91 30
02 35 03 02 76
02 35 71 90 69
s’adresser au CCAS ou à la Mairie de votre commune
Hébergement
Hébergement d’urgence
Le Havre
Association des femmes en difficultés 02 35 24 82 48
(Hébergement d’urgence pour femmes avec ou sans enfant)
Nous croyons en toit
02 35 53 01 17
Armée du salut
02 35 70 38 00
0 800 306 306
ou 115
Gonfreville l’Orcher 
Association OASIS 02 35 49 30 20
(Hébergement Temporaire pour familles ayant au moins un
mineur à charge)
Evreux
Association Aurore
Dieppe
Armée du salut
02 35 82 51 03
Fécamp 
Association l’ESCALE
(Hébergement d’urgence et temporaire) 02 35 29 62 79
02 32 02 38 13
Accueil et écoute ado
La Boussole (Rouen) - Consult’ADO Espoir Mare Rouge Parenthèse (Le Havre)
Parenthèse (Montivilliers)
02 35 72 84 84
02 35 54 26 55
02 35 21 15 31
02 35 30 95 00
Écoute Ado :
Rouen
Yvetot
Neufchâtel en Bray
02 35 62 93 31
02 35 90 54 25
02 32 90 47 30
Allo Enfance Maltraitée
119
SOS enfants disparus 0 810 01 20 14
Point Écoute Jeunes
du lundi au samedi, 14h-22h
0 800 86 87 88
Point Accueil Écoute Jeunes (Elbeuf sur Seine)
Point Accueil Écoute Jeunes et Parents - ADISSA (Evreux)
Maison de l’adolescent (Le Havre)
Accueil Écoute Parents Enfants (Le Havre)
Accueil 83
Accueil Ado (Dieppe)
02 35 78 92 95
02 32 62 89 20
02 32 74 27 30
02 35 25 00 00
02 35 88 19 66
06 79 67 44 84
Écoute téléphonique
Fil Santé Jeunes 0800 235 236
SEPIA (Suicide Écoute Prévention
Intervention auprès des Adolescents) 0800 235 236
PAEJ (Permanence d’Accueil
et d’Ecoute Jeunes) 0 800 50 20 40
Entretiens
Pôle d’accompagnement psycho-social : 02 32 18 17 80
Ensemble :
02 32 96 09 60
Inseraction : 02 35 72 62 30
Ligne Azur en direction
des personnes homosexuelles 0 810 20 30 40
SOS suicide Phenix (Le Havre)
Contact Normandie (dialogue entre parents & Homosexuels)
Collectif «Comme ça»(asso des gays & lesbiens de Haute Normandie)
SOS amitié (Le Havre)
SOS amitié (Rouen)
L’Entre Temps, prévention suicide (Elbeuf)
La Porte Ouverte (Rouen)
Centre de Lutte contre l’isolement et le suicide (Rouen)
Écoute parents
02 35 46 24 25
02 35 52 02 08
06 89 75 30 08
02 35 21 55 11
02 35 60 52 52
02 35 78 13 00
02 35 70 67 03
02 35 88 57 62
02 32 97 47 34
Accés aux droits, discriminations, violence
SOS Violence à l’Ecole Ecoute enfance maltraitée Allo enfance maltraitée Jeunes écoute violence Enfance et partage 0 801 55 55 00
0 800 00 92 92
0 800 46 41 41
0 800 20 23 23
0 810 13 13 10
Ni victime Ni battue pour le pays de Bray CIDF (centre d’information du droit des femmes)
MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié des Peuples)
CNAGL (Centre Normand d’Aide aux Gays et Lesbiennes)
06 70 05 46 56
02 35 63 99 99
02 35 98 56 25
06 12 75 65 40
La HALDE 08 1000 5000
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