Aider les employés de Wal-Mart à changer leur

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Aider les employés de Wal-Mart à changer leur
Notre syndicat
MAGAZINE DESTINÉ AUX MEMBRES CANADIENS DES TUAC • VOL. XXII • No 1 • HIVER 2004-2005
Société canadienne des postes
Convention de livraison des publications no 0685651999
Aider les employés de Wal-Mart
à changer leur situation!
Les sections locales font le point sur leurs progrès …
début à la page 7
Capsules d’histoire …
Il y a 50 ans …
Le magazine The Canadian Packinghouse Worker célébrait sa deuxième année de parution, faisant
la chronique des négociations qui ont duré plusieurs mois entre un front uni des sections locales
des TUSA à travers le pays et les « Trois Grands » employeurs de l’industrie des salaisons : Canada
Packers Limited, Swift Canadian Company et Burns & Co., des ententes ayant été conclues vers
la fin de l’année. La situation était devenue compliquée à l’automne lors de l’instauration des
commissions de conciliation, mais plusieurs provinces refusaient de faire droit aux procédures de
règlement unifiées notamment la Colombie-Britannique et le Québec, qui étaient alors sévèrement antisyndicales. Les ententes qui en résultaient ont valu aux travailleurs et travailleuses de
salaisons des hausses salariales allant jusqu’à 18 ¢ l’heure pour un taux horaire maximal de 2,18 $,
ou un salaire de 87,20 $ pour une semaine de travail de 40 heures, avant impôts.
La publication du syndicat préconisait également une assurance automobile nationalisée,
notant des primes de seulement 20 $ en Saskatchewan par rapport à 72 $ en Ontario. Elle présentait également des arguments faisant valoir la nécessité à ce que le gouvernement redouble ses
efforts pour assurer des logements abordables, un salaire annuel garanti et la mise en place d’un
régime de santé national. Un des numéros de la publication était en grande partie consacré à la
création de liens de solidarité avec le monde agricole (voir illustration à gauche).
Dans un autre article, la publication annonçait avec tristesse le décès d’Agnes Macphail, la
première femme élue députée au Parlement du Canada.
Il y a 10 ans …
La fin du conflit de travail chez Miracle Food Mart a fait l’objet d’un article-vedette dans le
magazine Action des TUAC Canada, marquant la conclusion d’une grève de 95 jours menée par
près de 6 500 membres des sections locales 175 et 633 des TUAC Canada durant l’un des hivers
les plus froids dans l’histoire du sud de l’Ontario. Les 63 magasins de la chaîne appartenant
à A&P ayant été fermés durant la grève (l’Ontario avait encore à l’époque un gouvernement
néo-démocrate et de fortes lois anti-briseurs de grève), les membres en grève effectuaient du
piquetage d’information dans d’autres magasins A&P. L’entente avec la chaîne Miracle et Ultra
Mart en difficulté a été conclue avec l’assistance de Vic Pathé, ancien médiateur et président de
section locale des TUAC Canada, que le gouvernement néo-démocrate fit sortir de sa retraite pour
assumer le rôle de médiateur spécial à la demande du syndicat. Le directeur national des TUAC
Canada Michael J. Fraser, qui assumait à l’époque la présidence du Local 175, dit alors : « Les 6 500
grévistes chez Miracle Food Mart ont livré bataille pour tous les travailleurs et travailleuses du
secteur de la vente au détail de l’Ontario. Tous profiteront de leur sacrifice. »
Ailleurs, le Local 503 des TUAC Canada – récemment connu comme la première section locale
à avoir réussi à syndiquer les employé-es de Wal-Mart à Jonquière (Qué.) – a fait preuve d’une
grande originalité dans ses efforts de syndicalisation visant les magasins PriceCostCo, utilisant
l’assistance bénévole des étudiant-es de l’Université Laval qui étudient les relations de travail à
Québec. L’année 1994 a connu plusieurs événements marquants parmi lesquels la retraite du président fondateur international des TUAC William H. Wynn (décédé depuis) et l’élection de Douglas H.
Dority (qui a pris sa retraite l’année dernière). Le magazine Action a également couvert la participation des délégué-es des TUAC Canada à un congrès du Conseil canadien des TUAC à Québec et au
congrès du Congrès du travail du Canada qui avait eu lieu à Toronto.
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Hiver 2004-2005
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T1Y 5V7
Démocratie et dignité au travail
D
ans l’ensemble du pays, comme vous pouvez
lire dans les pages suivantes, des milliers de
travailleurs et de travailleuses chez Wal-Mart
explorent les avantages d’appartenir aux TUAC Canada
Michael J. Fraser
– privilèges dont jouissent déjà des centaines de milDirecteur national
liers d’autres travailleurs et travailleuses du secteur de
la vente au détail.
Lorsque nous nous affilions à un syndicat, nous
faisons front commun en utilisant notre force collective pour faire entendre nos voix dans le lieu de travail.
Pour les employé-es de Wal-Mart (les « associés » à en
croire l’employeur), cela veut dire s’engager à devenir
membres syndiqués chez un employeur qui a la réputation d’être antisyndical.
Jusqu’ici, dans tous les cas où les efforts de syndicalisation des employé-es de Wal-Mart ont été fructueux
– au point qu’une demande de représentation soit
présentée à la commission des relations de travail de leur province – Wal-Mart a tout fait pour éviter que ses employé-es aient le droit de se syndiquer. Dans un des cas, l’entreprise
basée aux États-Unis est même allée en cour pour contester la constitutionnalité de la législation du travail du Canada! Voir la page 8 pour plus
de détails sur ce cas particulier.
Wal-Mart est allée jusqu’à dire qu’elle défend les droits démocratiques de ses employé-es. En novembre dernier, le porte-parole de
Wal-Mart Canada Andrew Pelletier s’est adressé aux médias au siège de
la compagnie à Mississauga (Ont.) en disant : « Nous sommes un ardent
défenseur de la démocratie au travail et nous croyons que la tenue d’un
vote au scrutin secret est le seul moyen de s’assurer que les employés
votent et expriment leurs désirs de manière juste et équitable. »
Vraiment? Nous n’en disconvenons pas que les votes au scrutin
secret – dans les provinces qui les exigent – sont un moyen valide de
déterminer les désirs démocratiques des travailleurs. Mais l’intérêt que
porte Wal-Mart aux votes au scrutin secret n’est qu’une excuse pour donner à la compagnie une autre occasion d’intimider les employés. Dans
les autres provinces, les travailleurs ont des droits tout aussi valides de
se joindre à un syndicat simplement en signant des cartes d’adhésion
syndicale, que la commission des relations de travail, à son tour, accepte
comme preuve des désirs de la majorité.
La démocratie existe dans un lieu de travail lorsqu’on écoute les voix
des travailleurs et respecte leurs droits. Wal-Mart ne le fait pas, purement
et simplement. Lorsqu’un employeur refuse de traiter les employés avec la dignité et le respect qu’ils méritent, il perd
toute crédibilité qu’il aurait pu avoir à l’égard des principes démocratiques. Les employé-es de Wal-Mart veulent une
voix, et les TUAC Canada les aident à obtenir cette voix.
La démocratie
existe dans un lieu
de travail lorsqu’on
écoute les voix des
travailleurs et respecte
leurs droits.
Wal-Mart ne le
fait pas, purement
et simplement.
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TUAC Canada • Notre syndicat
POINT
DE MIRE
SYNDIQUER LES NON-SYND
La victoire chez
Wal-Mart n’était pas
la seule percée des
TUAC Canada en 2004
– plus de 2 000
travailleurs et
travailleuses à la plus
grande salaison non
syndiquée au Canada
ont dit « OUI! »
au syndicat en août.
Lakeside a enfin un synd
Les membres du Local 401 des TUAC en Alberta accueillent plus de 2 000 nouveaux membres
dans leurs rangs, les employé-es de Lakeside Packers ayant décidé au vote, en août dernier, de se
joindre au syndicat après une campagne qui a duré des années.
« Nous sommes fiers des efforts des employé-es de Lakeside pour résister aux tactiques
d’intimidation de l’employeur », commente le président du Local 401 Doug O’Halloran. « Cela
a pris longtemps, mais nous sommes maintenant en train de fixer des dates de réunion avec
l’employeur et nous avons sélectionné un comité de négociation. » D’autre part, ajoute-t-il,
beaucoup de délégué-es syndicaux nous ont abordés et nous leur avons offert des programmes de
formation en novembre.
L’abattoir de bovins de Lakeside, qui est situé à Brooks (Alb.) à environ 2 heures de l’est de
Calgary, a une longue et tumultueuse histoire avec le syndicat. Un exposé présenté en 1999 par
les TUAC Canada a mis au grand jour les dures conditions de vie et de travail auxquelles font
face les employé-es de cet établissement, derrière des barricades de barbelés et une bannière
portant une inscription où l’entreprise prétend être fière d’être non syndiquée. L’usine avait été
syndiquée dès 1976, mais le syndicat avait perdu l’appui des travailleurs et travailleuses suite à
une grève en 1984.
Après une période de croissance bénéficiant du soutien du gouvernement et de changements de propriétaire (l’entreprise a été achetée par la multinationale IBP Inc. en 1994 qui, à son
tour, a été engloutie par Tyson en 2001), le Local 401 des TUAC Canada trouva un intérêt renouvelé chez les travailleurs et travailleuses de Brooks en 1994. Avec l’appui du bureau national et de
plusieurs autres sections locales, le Local 401 établit une présence permanente à Brooks, prêtant
assistance aux travailleurs à plusieurs niveaux (indemnisation des accidents du travail, renvoi
injustifié, etc.), en attendant l’occasion de regagner une représentation syndicale reconnue.
Dans la course vers le vote final recherché, les organisateurs et organisatrices des TUAC
Canada ont travaillé en étroite collaboration avec diverses communautés ethniques tant sur le
lieu de travail de Lakeside que dans la communauté et ont su profiter d’un DVD vidéo que le bureau national avait produit sur les travailleurs pour faciliter la communication avec ces derniers.
« C’est une bonne nouvelle pour les membres des TUAC Canada partout où ils se trouvent,
surtout ceux et celles de l’industrie des salaisons », commente le directeur national Michael
Fraser. « Nous avons déjà négocié avec Tyson Foods (société incorporée propriétaire) hors de nos
frontières, et nous sommes sûrs de pouvoir obtenir de meilleures conditions d’emploi pour les
employé-es de Lakeside. »
Doug O’Halloran ajoute, « Il y a une foule de personnes qui se sont investies au fil des ans
Historique des activités de syndicalisation : Lakeside Packers à Brooks (Alberta)
1966 : Premier parc
d’engraissement de bovins
et fabrique d’aliments
pour animaux construits à
Brooks (Alberta), à environ
deux heures de l’est de
Calgary
1969 : Fusion du parc
d’engraissement et de la
fabrique d’aliments pour
former l’entreprise Lakeside Farm Industries Ltd.
1974 : Création
de la division
Lakeside Packers
à partir du
nouvel abattoir
de bovins, avec
une capacité
initiale de 50
têtes l’heure
1976 : Le Local P-740 des TCAAI
(qui devint par la suite le Local
740P des TUAC Canada) signe une
première convention collective
pour près de 125 travailleurs chez
Lakeside, remplaçant une « association d’employés » antérieure
1984 : Les membres du Local 740P
des TUAC Canada vont en grève
contre Lakeside pour renouvellement de contrat et mettent fin à
la grève quatre ans plus tard après
que plusieurs membres ont cédé et
sont retournés au travail
19661967196819691970197119721973197419751976197719781979198019811982198319841985
Notre syndicat • TUAC Canada
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Hiver 2004-2005
DIQUÉS
Photos by Don Crisall, UFCW Canada Local 401
dicat!
afin de gagner une adhésion syndicale pour ces employé-es travaillant chez
Lakeside. Il y en a beaucoup trop à remercier individuellement. Mais au cours
des années à venir, ils sauront que leurs efforts ont porté fruit à mesure qu’il
règne dans le lieu de travail une atmosphère plus coopérative et que s’améliore la
qualité de vie non seulement pour ces travailleurs et travailleuses et leurs familles
mais aussi pour tous les habitants de Brooks. »
Fin des années 80 – début des années 90 : Principale période de
restructuration de l’industrie canadienne du boeuf incluant des projets de
financement public substantiels
1989 : La multinationale américaine Cargill Foods ouvre la première
« super-usine » de transformation
de boeuf à High River (Alberta)
1990 : Lakeside ouvre un
abattoir de bovins « ultramoderne » à Brooks; les
TUAC Canada syndiquent
une main-d’oeuvre de
442 membres chez Cargill
Voici quelques visages familiers parmi
les personnes qui
ont participé aux
activités des derniers jours de la campagne du Local 401 des
TUAC Canada chez Lakeside Packers. Du haut
vers le bas on voit : Eric Kukovica avec le babillard mobile; Nathalie Doerth, Chris Mayberry
et Ronnie Cordes; Ranjine Penugonde, Jarod
Pryputniski, Jason Whitehead, Brandie Tracksell, Anna Liu, Dave Hann et Chantel O’Neill.
On voit également, au siège social du syndicat
à Brooks, Chantel O’Neill, Al Cull (employé de
Lakeside) et sa femme, Archie Duckworth,
Brandie Tracksell et Katrina Piechotta; Chris Dennis, Dave Smith et Michelle
Cahill face à face avec l’agent de sécurité de l’usine Andy Crocker.
1994 - 2004 : Le Local 401 des TUAC Canada fait campagne pour restaurer
la représentation syndicale des travailleurs et travailleuses opprimés chez Lakeside
1993 : Canada Packers, chef
1999 : TUAC Canada
de file de l’industrie depuis
expose publiquement les
longtemps, ferme sa dernière mauvaises conditions au
usine de transformation de
« goulag Lakeside »
boeuf
1994 : Le Local 401 des TUAC Canada rétablit
les liens avec les employé-es chez Lakeside;
Lakeside annonce la vente de ses opérations
à la multinationale américaine IBP Inc.,
« l’usine de transformation de viande rouge
la plus grande du monde » (le Local 740P s’est
fusionné avec le Local 401 en 1992)
1999 : Les employé-es chez
26-27 août
Lakeside votent contre la
2004 : Plus de 2
représentation des TUAC
000 employé-es de
Canada pour la première fois
Lakeside Packers
ont fini par gagner
2000 : Perte d’un
une représentation
second vote sur la
syndicale
représentation
2001 : Tyson Foods, « le
plus grand producteur de
protéines du monde » fait
l’acquisition d’IBP
51986198719881989199019911992199319941995199619971998199920002001200220032004
Hiver 2004-2005
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TUAC Canada • Notre syndicat
Les TUAC Canada
aident les employés de Wal-Mart
à changer leur situation!
C
ela est bel et bien en train de se produire.
Après des années de préparation, les employés de Wal-Mart au Canada gagnent la
représentation syndicale. Dans toutes les provinces, les organisateurs et organisatrices des TUAC
Canada répondent à des questions, font signer
des demandes d’adhésion et, dans plusieurs cas,
ont déposé des requêtes pour représenter les
employé-es de Wal-Mart. Il existe actuellement
deux cas, notamment à Jonquière et à Saint-Hyacinthe (Qué.), où les employé-es ont gagné une
représentation syndicale alors que des négociations pour une première convention collective
sont en cours (voir ci-contre et page 11).
« L’année 2004 a été une année de progrès décisif au Canada », de dire le directeur national des
TUAC Canada Michael Fraser. « Nous savions
depuis des années qu’il y avait des employés de
Wal-Mart qui désiraient connaître les avantages
de l’adhésion syndicale, mais maintenant que
nous comptons quelques-uns parmi les travailleurs et travailleuses que nous représentons, nous
recevons des appels et des courriels de la part
d’employés de Wal-Mart de toutes les provinces
et avons jusqu’à présent déposé des requêtes
d’accréditation dans quatre provinces. »
Ces requêtes que nous avons déposées
– en Colombie-Britannique, en Saskatchewan,
au Manitoba et au Québec – produisent des
résultats. Les pages suivantes racontent en détail
ce qui se passe dans les sections locales. Les
requêtes présentées jusqu’ici n’ont pas toutes
porté fruit, bien que la plupart sont en attente
d’une décision de la commission des relations de
travail dans leur province respective, ou sont en
cours d’appel.
La saga de Wal-Mart dans le « grand nord
blanc » a commencé il y a une décennie lorsque
la géante société américaine – le plus grand détaillant du monde – a pris le contrôle de la chaîne
de 122 magasins Woolco (à l’origine Woolworth’s)
qui était en proie à de sérieuses difficultés au
Canada. En faisant l’acquisition, Wal-Mart refusait d’acheter les neuf magasins où les employés
… suite, page 8
Notre syndicat • TUAC Canada
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Hiver 2004-2005
Tout a une première fois …
La communauté grandement méconnue de Jonquière (Qué.) n’a pas manqué d’attirer l’attention des médias au cours du printemps dernier lorsque le
Local 503 des TUAC Canada a annoncé qu’il a soumis une demande à la Commission des relations du travail du Québec pour représenter les employé-es
du magasin Wal-Mart dans cette région. Après que la compagnie a tenté à plusieurs reprises de tenir les TUAC Canada à l’écart, la Commission a statué
une fois pour toutes à la fin de l’été que le syndicat avait gagné l’appui d’un nombre suffisant d’employés pour obtenir une accréditation. Le fait demeure
qu’il s’agit du seul magasin Wal-Mart à être syndiqué en Amérique du Nord. Des négociations directes avec l’employeur ont commencé en novembre
alors que Wal-Mart a présenté une requête auprès de la Commission pour obtenir la nomination d’un conciliateur pour faciliter les négociations au cours
du nouvel an. « Selon nous, les mesures que nous avons prises ne peuvent qu’améliorer notre situation », commente un membre de Jonquière, Johanne
Desbiens (que l’on voit sur la photo à gauche avec une collègue
Sylvie Lavoie, gauche, et la présidente de la section locale MarieJosée Lemieux, centre, à une réunion du syndicat). « En agissant
ensemble, nous avons plus de pouvoir de négociation qu’en
agissant seul. » Desbiens et Lavoie citent les conditions de travail
– y compris l’ancienneté, les salaires et les traitements infligés
par la direction – comme les raisons derrière cette motivation
à se syndiquer. Selon le représentant national des TUAC Canada
Hermann Dallaire (que l’on voit ci-dessous), la présence constante
du syndicat et son appui inconditionnel tant sur le plan technique
que moral pour les travailleurs et travailleuses à Jonquière ont été
importants pour la campagne. « À Jonquière, les hommes et les
femmes travaillant au magasin Wal-Mart ont fait preuve d’une
détermination et d’une persévérance sans borne », confie-t-il.
« C’est là la clé d’une campagne de recrutement fructueuse. » Une
fois que le syndicat a été officiellement accrédité, les dirigeants
chez Wal-Mart ont déclaré qu’ils ne fermeraient pas un magasin
parce que les employés ont décidé de se syndiquer. Mais, au début
des négociations au cours de l’automne, ils ont fait état d’un
problème de rentabilité au magasin de Jonquière, mettant en
question sa viabilité future. « Ce sont des tentatives d’intimidation
pures et simples », déclare l’adjoint exécutif des TUAC Canada
Louis Bolduc. « Ce magasin n’est ni plus ni moins rentable que ce qui a été prévu pour un tel
emplacement. »
–La documentation provient du Local 503 des TUAC Canada
Hiver 2004-2005
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TUAC Canada • Notre syndicat
suite de la page 6 …
bénéficiaient déjà de l’adhésion syndicale des
TUAC Canada. Les magasins non vendus ont
tout simplement été fermés, laissant des centaines
de travailleurs sans emploi.
« Nous savions d’entrée de jeu qu’il ne
serait pas facile de négocier avec la direction
de Wal-Mart Canada, vu la réputation de cet
employeur », commente Shane Dawson, le coordonnateur national des activités de syndicalisation des TUAC Canada. « Nous avons affaire à un
employeur antisyndical, et ce que son siège social
prêche sur la ‘démocratie au travail’ ne change
rien à la situation. »
Wal-Mart conteste
des lois canadiennes …
La ville natale du « plus grand Canadien » du Canada, Tommy Douglas, a
été un point d’attraction pour des activités de syndicalisation visant WalMart en Saskatchewan en 2004, alors que les employé-es du magasin
dans la localité de Weyburn ont demandé d’être représentés par le Local
1400 des TUAC Canada. Des requêtes ont été également déposées auprès de la Commission des relations de travail de la Saskatchewan (CRTS)
pour les magasins de North Battleford et de Moose Jaw (le dernier en
vertu des dispositions régissant les droits du syndicat successeur – dans
le cadre de l’entente visant l’acquisition de la chaîne de magasins Woolco
lors de l’entrée de Wal-Mart au Canada au début des années 90, un
magasin Woolco représenté par le Local 1400 à Moose Jaw a été fermé).
Mais les demandes visant les deux magasins ont été mises en attente
à la commission des relations de travail de la province alors que se
déroulaient des audiences décisives pour la demande visant le magasin
de Weyburn. « Nous nous attendions à ce que Wal-Mart résiste comme il
le fait d’habitude », de dire Shane Dawson, coordonnateur national des
activités de syndicalisation des TUAC Canada. « Mais nous ne nous attendions pas à ce que Wal-Mart conteste le système judiciaire canadien
! » La réaction inattendue survint à la fin du printemps lorsque la CRTS
ordonna au syndicat et à Wal-Mart de lui soumettre des documents
pertinents concernant la campagne de recrutement. Les TUAC Canada
ont exécuté l’ordonnance, mais Wal-Mart a regimbé quand il a été mis
en demeure de présenter le matériel très secret préparé pour apprendre
aux gérants à écarter les syndicats ainsi que d’autres documents conçus
pour faire échec aux organisateurs syndicaux et aux employés qui veulent se syndiquer. Wal-Mart
est allé en cour, déclarant que
l’ordonnance violait son « droit
constitutionnel » de communiquer avec ses employés.
Un tribunal inférieur rejeta cet
argument mais permit à WalMart de contester l’assignation
de la CRTS. Cette décision a été
par la suite annulée par la Cour
d’appel de la Saskatchewan,
les TUAC Canada ayant
porté l’affaire devant la cour
supérieure. « La décision
rendue a rétabli l’intégrité
de la commission », de dire
Paul Meinema, président du Local 1400 des TUAC Canada (photo). « Elle
envoie un message clair à Wal-Mart : cessez de vous cacher derrière vos
avocats. Des retards constants sont nuisibles pour les affaires, pour les
employés, et pour le syndicat. Portons de nouveau l’affaire devant la
commission là où elle doit être réglée, et qu’une décision soit rendue! »
On s’attend à ce que les audiences pour les trois causes reprennent en
2005.
–La documentation provient du Local 1400 des TUAC Canada
Notre syndicat • TUAC Canada
L
a « démocratie au travail » est la toute
dernière carte que joue Wal-Mart pour
tenter d’astreindre les employés à des élections dans les provinces où les syndicats n’ont
qu’à prouver qu’ils ont l’appui de la majorité des
travailleurs pour obtenir l’accréditation de la
commission des relations de travail, comme c’est
le cas du magasin de Jonquière (Qué). Théoriquement, les élections donnent à l’employeur une
seconde chance pour créer un revirement chez les
employés après que ces derniers ont déjà conclu
qu’ils ont besoin d’un syndicat.
Ce n’est pas de la spéculation – comme c’est
le cas dans plusieurs autres provinces, WalMart Canada a violé la législation du travail
en divers endroits, et a même essayé de faire
modifier des lois en sa faveur. Dans une de ses
plus audacieuses manoeuvres antisyndicales, les
découpeurs et découpeuses de viande travaillant
dans un magasin Wal-Mart Super Center à Jacksonville (Texas) ont joint les rangs du Local 540
des TUAC en 2000. La compagnie Wal-Mart a
répondu par ce qu’elle appelait « l’ultime stratégie
pour éviter les syndicats! » – elle a fermé tous
les comptoirs de coupe de viande dans la région
pour vendre des viandes prêtes au comptoir,
éliminant complètement l’unité de négociation.
En 2003, un juge administratif de la Commission
nationale des relations de travail aux États-Unis
a rendu un jugement de principe en faveur du
syndicat en ordonnant à Wal-Mart de rétablir les
comptoirs de viande et les emplois et de négocier
avec le syndicat. Wal-Mart refuse toujours de
reconnaître le syndicat.
Dans plusieurs cas au Canada, la compagnie Wal-Mart a été reconnue coupable par
diverses commissions des relations de travail.
Dans un des cas, une ordonnance pour cause
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Hiver 2004-2005
d’irresponsabilité a été émise contre cet employeur notamment à Quesnel (C.-B.), laquelle
obligeait ce dernier à donner libre cours au syndicat pour tenir une réunion ouverte avec tous
les employés, et à Brossard (Qué.) où l’employeur
a été mis en demeure de cesser toute ingérence
dans les activités de syndicalisation des travailleurs et travailleuses.
Une approche
innovatrice …
Dans les villages et les villes de la Colombie-Britannique, le Local 1518
des TUAC Canada a été très actif à recruter des associés de Wal-Mart.
Mais, à en juger de la réaction de l’employeur à travers le Canada, le
président de la section locale Brooke Sundin (que l’on voit sur la photo)
croit que Wal-Mart a « accru son arsenal de défense », créant des
obstacles autant licites qu’illicites. Mais les obstacles peuvent parfois
nous conduire à prendre d’autres voies pour parvenir à une destination,
ajoute-t-il. Le Local 1518 a commencé à négocier avec Wal-Mart lorsque
les employé-es du
magasin cherchaient à se
syndiquer en
2002. C’était une
des premières
campagnes de
recrutement dans
un magasin WalMart au Canada, et
Wal-Mart a réagi
avec tous les excès
qu’on lui connaît – si bien que la Commission des relations de travail
de la C.-B. (CRT), à la suite d’une plainte des TUAC Canada, a ordonné
à la direction de Wal-Mart de réunir tous les employés du magasin de
Quesnel pour donner lecture de la décision où la compagnie Wal-Mart
a été reconnue coupable de violation des lois sur les relations de travail,
d’afficher au complet la décision de la CRT sur les panneaux d’affichage
du magasin et de permettre au syndicat de tenir « durant les heures
de travail » une séance d’une demi-heure avec tous les employés pour
leur parler du syndicat et des avantages d’y adhérer. Par la suite, une
demande d’affiliation syndicale présentée par les employés d’un magasin à Terrace a rencontré une vive résistance auprès de la compagnie
Wal-Mart qui a réagi cette fois-ci en s’attaquant à la composition de
l’unité de négociation. Alors que la décision de la commission favorisant
Wal-Mart dans cette affaire est en appel, le Local 1518 a adopté une
approche très innovatrice pour faire face à la situation : en raison des
arguments présentés par Wal-Mart, il est devenu évident qu’il devrait
être acceptable de former, en Colombie-Britannique, une unité de
négociation comportant seulement le Centre de pneus et lubrification
express (CPLE) d’un magasin Wal-Mart. Sans plus tarder, le Local 1518
a déposé une requête pour représenter non seulement les employés du
CPLE du magasin de Terrace, mais six autres CPLE de la province (Surrey,
Dawson Creek, Fort St. John, Quesnel, Kamloops et Langford). Un vote a
eu lieu à la fin de l’année et ces demandes sont actuellement devant la
commission. « Nous attendons avec impatience l’occasion de représenter
ces employés de Wal-Mart à travers la C.-B. », confie Sundin. « Il ont
exprimé un profond intérêt à se joindre aux TUAC Canada et ont été assez braves pour signer des cartes d’adhésion syndicale malgré l’hostilité
de l’employeur. »
–La documentation provient du Local 1518 des TUAC Canada
L’
appui dont bénéficient les initiatives de
syndicalisation des TUAC Canada dans
la population a stimulé les efforts du
syndicat pour aller au secours des employé-es de
Wal-Mart, au dire du coordonnateur de la campagne nationale Andrew Mackenzie (que l’on voit
sur la photo ci-dessous). « C’est inhabituel que
tant de gens hors du mouvement syndical viennent nous apporter des messages d’appui et des
informations qui peuvent se révéler très utiles »,
ajoute-t-il.
Selon Mackenzie, c’est aux annonces dans les
publications comme Our Times et Herizons et à
la publicité lors de réunions et de congrès comme
ceux des Néo-démocrates de l’Ontario et de la
fédération du travail du Québec (voir encadré,
page 11) que nous devons en partie l’attention
et l’appui que nous apportent les intervenants
externes. « Wal-Mart est devenue synonyme de
bas salaires, d’abus d’employés et de poursuites
judiciaires », conclut-t-il. « Et il y a de bonnes
raisons à cela. »
La réputation fort méritée de Wal-Mart
comme « mauvais voisin » a été mise à grand
jour dans une brochure primée de 16 pages, Il est
temps de dénoncer le tyran de quartier, publiée
Mackenzie (T-shirt rouge) et autres militants des TUAC
Canada au défilé de la fête du Travail à Toronto en 2004
Hiver 2004-2005
9
TUAC Canada • Notre syndicat
par les TUAC Canada en 2000. Cette brochure,
qui est maintenant épuisée après que des milliers d’exemplaires ont été distribués à travers le
Canada, décrit les abus que Wal-Mart inflige à
ses employé-es en violant leurs droits et fournit
des faits et des chiffres sur ce géant du commerce
de détail international. Le SNEGSP collabore
actuellement avec le bureau national des TUAC
Canada dans le but de mettre à jour et de rééditer
la brochure pour que les membres du SNEGSP
puissent aussi l’avoir à leur disposition.
« C’est en effet la première fois que toutes ces
informations sont compilées dans un ouvrage
simple et facile à comprendre », reconnaît le
coordonnateur national des communications des
TUAC Canada Bob Linton. « Il est facile à établir
que Wal-Mart est une entreprise socialement irresponsable dans la communauté. Le défi, c’est de
faire comprendre à ses employés qu’ils peuvent
tenir tête à l’entreprise et améliorer leurs conditions de vie. »
Ce qui a commencé en 1950 à Bentonville
(Arkansas) – à deux pas des frontières des états
d’Oklahoma et de Missouri – comme un simple
magasin d’objets divers « Walton’s five-anddime », s’est transformé en une société gigantesque. Aujourd’hui, la compagnie Wal-Mart
n’est plus le magasin de petite ville qu’elle était,
c’est le plus grand détaillant de la planète. Elle
possède plus de 5 000 magasins dans 10 pays – y
compris le Canada (248 magasins), le Mexique,
l’Allemagne et même la Chine – et compte 1,5
million d’employés dans le monde entier. Chose
intéressante, les employés sont syndiqués en
Allemagne et en Chine – alors que c’est la coutume pour le premier, c’est une exigence pour le
dernier.
Pour l’exercice 2004, la compagnie Wal-Mart
a enregistré un chiffre d’affaires annuel de plus
de 256 milliards de dollars, ce qui la place en 20e
position en termes de « produit intérieur brut »
devançant plusieurs pays développés comme
l’Autriche et la Turquie. Ses profits dépassent les
profits combinés de ses trois plus grands concurrents dans le secteur de la vente de marchandises diverses et des trois plus grands détaillants
alimentaires, et les rapports des ventes pour
2000 indiquent des chiffres de vente record
avec un incroyable taux de croissance annuel de
20 % (bien que des rapports plus récents font
état d’une baisse avec un taux de croissance de
« seulement » 12 %).
Quand
on y tient …
Au moment de la mise sous presse, aucune requête d’accréditation
n’avait encore été déposée pour les employé-es de Wal-Mart dans la
plus grande province du Canada, mais cela ne veut pas dire qu’aucune
campagne de recrutement active n’est en cours. Wayne Hanley, président du Local 175 des TUAC Canada – la plus grande section locale du
Canada comptant plus de 50 000
membres – rapporte que les
employés de Wal-Mart à travers la
province ont manifesté beaucoup
d’intérêt et que plusieurs campagnes actives sont en cours dont
au moins une aboutira bientôt
à une requête. « Nous nous y
approchons de plus en plus chaque
jour », déclare Wayne. « Nous faisons tout notre possible pou aider
les employés de Wal-Mart dans
leur quête d’une représentation
syndicale et d’un traitement juste
et équitable dans leurs lieux de
travail. » Entre-temps, la section locale a profité de la fête du Travail de
2004 pour faire parler d’elle dans les médias en présentant des annonces
colorées dans les journaux jusqu’au jour de la fête et en affichant une
forte présence avec des enseignes, des bannières et des feuillets proclamant le slogan « Oui, nous allons syndiquer Wal-Mart » lors des défilés
et des festivités de la fête du Travail à Kenora, Dryden, Hamilton, Ottawa, Cornwall, London, Windsor, Toronto (photo), et ailleurs. « Dans le
cadre de la campagne, nous demandons aussi aux militants et au public
d’éviter de magasiner dans les magasins de Wal-Mart tant qu’ils n’auront
pas de conventions collectives », ajoute Wayne. « Dans
la plupart des communautés,
il y a plein de bonnes épiceries
syndiquées comme A&P, Food
Basics, Fortinos, Loblaws,
Loeb, The Barn Markets, Ultra
Food, et Your Independent
Grocers, ainsi que PharmaPlus
et Zellers. Nous disons aux
gens qu’en appuyant les
employés de ces magasins, ils
aident leurs communautés et
assurent des emplois offrant
de bons salaires et une plus
grande prospérité. »
–La documentation provient du
Local 175 des TUAC Canada
Notre syndicat • TUAC Canada
10
Hiver 2004-2005
« Wal-Mart n’est rien qu’un tyran de la
grande entreprise », lance le directeur national
Michael Fraser. « Les TUAC Canada ont promis
que nous allons faire tout en notre pouvoir pour
assurer la protection des employés de Wal-Mart
et le meilleur avenir possible pour eux, leurs
familles et leurs communautés. »
Un deuxième
magasin …
Lors de la préparation pour la mise sous presse du magazine, la Commission des relations du travail du Québec (CRTQ) a annoncé que la
demande du Local 501 des TUAC pour le magasin Wal-Mart à Saint-Hyacinthe (Qué.) – une paisible communauté située à l’est de Montréal, à
moins d’une heure de cette ville (photo sur cette page) – a été accueillie
et que les négociations allaient bientôt commencer. La section locale
attend jusqu’ici une décision pour une deuxième requête visant le magasin de Brossard, une localité
située sur la rive sud du fleuve
Saint-Laurent, de l’autre côté du
centre-ville de Montréal (photo
de l’entrée du centre commercial
à la page 6). « Nous sommes
certains que nous avons l’appui
nécessaire dans ces magasins et
que la CRTQ en tiendra compte
dans sa décision », confiait en
décembre le président du Local
501 Yvon Bellemare (à droite sur
la photo, à l’extérieur du magasin
de Brossard avec Mario Delisle,
coordonnateur des activités de
recrutement de la section locale,
à gauche). « L’employeur a
déposé des plaintes simplement pour tergiverser comme
d’habitude et faire travailler son
armée d’avocats. Mais une fois
l’accréditation obtenue pour ces
deux magasins, nous nous attendons à ce qu’augmente le niveau
d’intérêt des employés d’autres
magasins – qui attendent eux
aussi pour voir ce qui va se passer lorsque les employés des magasins
Wal-Mart se joindront au syndicat en plus grand nombre. » Au début
de décembre, la section locale nous a fait vivre un moment inoubliable
lors du congrès de la FTQ (Fédération des travailleurs et travailleuses
du Québec) lorsqu’un groupe d’employés de Wal-Mart récemment
syndiqués, vêtus de leur habituel gilet bleu, traversaient le centre des
congrès de Montréal pour se rendre sur l’estrade recevant une longue
ovation de la part des congressistes (aucune photo n’a été prise afin
de protéger les employés non accrédités jusqu’ici contre d’éventuelles
représailles de l’entreprise). Les congressistes venant de tous les coins de
la province ont également reçu des formulaires pour fournir des renseignements sur des amis ou de la parenté qui travaillent chez Wal-Mart et
désireraient s’informer davantage sur le syndicat. « Nous avons obtenu
40 nouvelles pistes en un seul jour! » s’exclame Mario.
– La documentation provient du Local 501 des TUAC
À
l’exclusion d’une campagne de recrutement qui a connu un succès partiel à
Windsor (Ont.) au cours de l’année 1996
(où un premier contrat imposé par la commission des relations de travail n’a pu aboutir après la
révocation de l’accréditation syndicale de l’unité),
les récentes initiatives de recrutement visant WalMart au Canada ont été grandement fructueuses,
même si cela n’a pas été sans subir des revers de
fortune.
Malgré les sanctions contre Wal-Mart à
Quesnel, aucune requête n’a encore été déposée
pour ce magasin (dans sa totalité – voir encadré,
page 9). Au Manitoba, les employés du magasin
du nord de Thompson ont rejeté de justesse les
demandes de représentation.
Mais outre l’accréditation du Local 503 des
TUAC Canada dans le magasin de Jonquière et
du Local 501 dans le magasin de Saint-Hyacinthe,
une demande de la part du Local 501 est en cours
pour Brossard (Qué.). En Saskatchewan, Le Local
1400 des TUAC Canada est en pleine audience
devant la commission des relations de travail
ou attend des décisions sur différentes requêtes
d’accréditation pour trois magasins situés à
Weyburn, à North Battleford et à Moose Jaw. Et
le Local 1518 des TUAC Canada a demandé de
représenter les employés travaillant dans les Centres de pneus et lubrification express de Wal-Mart
dispersés un peu partout à Terrace, à Surrey, à
Dawson Creek, à Fort St. John, à Quesnel, à Kamloops et à Langford (C.-B.). Des votes ont eu lieu
dans ces divers endroits mais n’étaient pas encore
dépouillés au moment de la mise sous presse en
attendant la suite des audiences la commission.
« En tant que syndicat, nous faisons certainement des progrès », affirme le directeur national des TUAC Canada Michael Fraser. « Nous
savions que ce n’était pas quelque chose que nous
pourrions accomplir du jour au lendemain, et
nous avons pris auprès des employés de Wal-Mart
l’engagement à long terme qu’il faut pour leur
obtenir une voix en milieu de travail ainsi que la
dignité et le respect qu’ils méritent au travail. »
Hiver 2004-2005
11
TUAC Canada • Notre syndicat
C
omme on pouvait s’y attendre, la compagnie Wal-Mart a répondu au tollé général
que soulevait de plus en plus la question
des droits syndicaux en répandant de la désinformation et en contestant le système canadien qui,
à en croire cet employeur, a été « dévié de son
but » pour servir les intérêts des membres syndiqués. Mais, les articles à bas prix sur les étagères
du magasin ont un coût, celui des bas salaires et
avantages sociaux que reçoivent les personnes qui
remplissent ces étagères et travaillent aux comptoirs-caisses.
« Il a été clairement établi que la compagnie
Wal-Mart détruit plus d’emplois qu’elle en crée,
qu’elle s’enrichit au détriment des communautés
et de la concurrence, qu’elle abuse des fournisseurs afin de maximiser les profits en tant que
vendeur à rabais », explique Andrew Mackenzie,
coordonnateur de la campagne nationale visant
Wal-Mart. « C’est un cercle vicieux où la situation
se dégrade de plus en plus. »
Il y a deux ans, les TUAC Canada ont créé
le site Web employeswalmartcanada.com afin
de répondre aux questions souvent posées par
les employés de Wal-Mart eux-mêmes. Avec des
milliers d’appels de fichier qui s’effectuent de
façon régulière, le site Web est devenu une source
d’information très prisée ainsi qu’une ressource
de « premier contact » conviviale et anonyme
pour les employés ayant peu d’expérience sinon
aucune en matière de militantisme syndical, surtout ceux et celles qui, au début, risquent d’avoir
peur d’être identifiés.
« Au cours de l’année écoulée, le bureau
national des TUAC Canada a également secondé
les efforts de syndicalisation des sections locales
en produisant une nouvelle brochure de syndicalisation destinée tout particulièrement aux
employés de Wal-Mart qui paraît à peu près une
fois par mois », affirme le coordonnateur national
des communications Bob Linton. « Cela donne
aux organisateurs et organisatrices l’occasion de
maintenir une présence dans les magasins où les
gens ont des questions mais ne sont pas encore
prêts à signer des cartes d’adhésion. »
Nous avons certes fait pas mal de gains
en 2004, toutefois le chemin qu’il nous reste à
parcourir est encore bien plus long. Mais avec
chaque victoire, les employé-es de Wal-Mart sont
de plus en plus disposés à défendre leurs intérêts
pour assurer un meilleur avenir avec les
TUAC Canada.
Un meilleur outil
de recrutement …
Les premiers efforts de syndicalisation chez Wal-Mart à Thompson
(Man.) ont mené le Local 832 des TUAC Canada à recourir à l’Internet
comme outil de syndicalisation, ce réseau offrant de plus grandes possibilités de recrutement. Le site abetterlife.ca a été lancé par la section
locale en avril 2003 dans le but d’informer les employé-es de Wal-Mart
au Manitoba en ce qui concerne les avantages de l’adhésion syndicale
et les raisons pour lesquelles le Local 832 des TUAC Canada devrait être
leur syndicat de choix. Le site montrait divers membres du Local 832
provenant principalement
du secteur de la vente au
détail qui expliquaient
(en format RealAudio)
pourquoi ils tiennent à
coeur leur appartenance
au syndicat, en plus de
mettre en évidence les
nouvelles sur les initiatives
entreprises pour offrir une
représentation syndicale
aux employés de WalMart au Manitoba. On y
trouvait également de
nombreux témoignages
donnés par des gens qui s’intéressent à l’adhésion syndicale et par
d’autres qui ont contribué aux initiatives de syndicalisation visant le
magasin de Thompson. Ces efforts ont abouti à la tenue de deux votes
de représentation ordonnés par la Commission des relations de travail
du Manitoba où le syndicat a été rejeté de justesse. Entre-temps, selon
le directeur du recrutement au Local 832 Cliff Beaulieu (que l’on voit en
train d’examiner le site Web abetterlife.ca avec le représentant syndical
affecté à des projets spéciaux Ron Allard, assis, qui est délégué syndical
chez Sysco Food Services), le site continue à produire des pistes de
recrutement dont plusieurs sont proposées par des employés travaillant
pour des employeurs autres que Wal-Mart. « Le Local 832 élargit le
champ d’intérêt en 2005 pour y inclure plusieurs autres entreprises
comme cibles de recrutement prioritaires », indique Cliff. « Nous avons
décidé de renforcer ce que nous avons déjà commencé et de transformer
le site Web en un outil de recrutement polyvalent. » Il contient encore
une bonne partie des informations qu’on trouvait sur le site initial
abetterlife.ca, mais il a été modifié pour qu’il soit applicable à tout travailleur qui cherche de l’information sur le syndicat. Le site fait l’objet de
fréquentes mises à jour. On y ajoute régulièrement des informations sur
les récentes activités de la section locale, y compris les faits saillants des
ententes récemment ratifiées. « Un site Web ne pourra jamais remplacer
les efforts de recrutement sur le terrain », de dire le président du Local
832 Robert Ziegler. « Mais ce que nous pouvons déjà voir, c’est que le site
remanié permettra aux organisateurs et organisatrices d’obtenir encore
plus de pistes que par le passé. »
–La documentation provient du Local 832 des TUAC Canada
Notre syndicat • TUAC Canada
12
Hiver 2004-2005
Arts et culture, levées de
fonds et sensibilisation : une
merveilleuse association
Quelques milliers d’amateurs et d’amatrices de musique traditionnelle et progressive ont passé une agréable fin de semaine de juillet
à Tudhope Park situé à Orillia (Ont.) pour le festival folklorique
annuel Mariposa, commandité cette année par les TUAC Canada,
notamment par le bureau national, le conseil provincial de l’Ontario,
et les sections locales 12R24, 175 & 633, 1000A et1977, avec des
dons additionnels d’employeurs syndiqués par les TUAC Canada
tels The Beer Store, Loblaws
et A&P. La Fédération du
travail de l’Ontario (FTO)
et le Syndicat des employées
et employés de la fonction publique de l’Ontario
(SEFPO) y ont aussi
participé.
« Ce fut un énorme succès qui aidera à faire connaître notre syndicat au niveau
communautaire », rapporte le directeur national des
TUAC Canada Michael Fraser. « Nous avons la ferme
intention d’accroître de telles démarches de sensibilisation dans les années à venir. »
En plus de la publicité générée par les reconnaissances de dons au moyen d’affiches et de promotions
sur l’estrade, les articles contribués par les employeurs
ont été vendus aux tentes des TUAC Canada, amassant plus de 10 000 $ au profit de la recherche sur la
leucémie.
Par le biais du Fonds humanitaire des TUAC
Canada, notre syndicat est devenu le commanditaire
principal du concert-bénéfice pour les victimes
d’inondations à Peterborough (Ont.) en août, et a aidé à recueillir
des milliers de dollars additionnels pour cette cause. D’autre part,
au moment d’aller sous presse, la campagne-éclair de demande de
fonds des TUAC Canada à l’intention des victimes du tsunami en
Asie se poursuit, ayant déjà surpassé la
somme de 100 000 $.
Ci-haut, les duos Easily Amused et Châkidor exécutent leur
spectacle au festival Mariposa sous la tente des travailleurs
de bière du Local 12R24 des TUAC Canada; à gauche, la tente
de levées de fonds des TUAC Canada pour la leucémie, et
l’estrade principale, sur laquelle se trouvent le président de
la FTO Wayne Samuelson, Frank Falconer du Local 12R24,
et le coordonnateur national des communications Bob
Linton; ci-dessous à gauche, dans le sens horaire en partant
du haut, Carrie Chenier du Local 1000A des TUAC Canada
en compagnie de Russell deCarle du groupe Prairie Oyster;
Thomas Canning, artiste parrainé par les TUAC Canada avec
Gordon Lightfoot, originaire d’Orillia, qui a également
chanté au concert-bénéfice de Peterborough, Bob Linton
en coulisse à Peterborough avec l’ancien champion de boxe
George Chuvalo et l’organisateur du spectacle Rompin’ Ronnie Hawkins, qui habite dans les environs de Peterborough.
Offre spéciale aux syndiqués
et à leurs familles
En reconnaissance de l’appui continu et des activités de levée de fonds des
TUAC Canada, les organisateurs du festival folklorique Mariposa lancent
une offre spéciale aux syndiqués désirant assister au 45e festival annuel
qui aura lieu les 8, 9 et 10 juillet 2005 à Orillia, en Ontario.
Lorsque vous précommandez un laissez-passer de fin de semaine
au prix spécial de 44 $, 10 % du prix du billet sera remis à la Société de
leucémie et de lymphome du Canada (nouveau nom du Fonds de recherche
du Canada pour la leucémie). L’entrée est libre pour les enfants âgés de 16
ans ou moins accompagnés d’un adulte.
Pour commander des billets ou pour obtenir de plus amples renseignements, visitez le site mariposafolk.com, ou composez le 705.329.2333.
Cherchez-vous de l’information sur un festival folklorique dans votre
région? Communiquez avec votre section locale concernant des annonces
futures.
Hiver 2004-2005
13
TUAC Canada • Notre syndicat
H
Une employée de
PharmaPlus se mérite la
bourse 2004 des TUAC
Canada
eather Miles, membre du Local 175
des TUAC Canada travaillant chez
PharmaPlus à la pharmacie no 1800
de Niagara Falls (Ont.), a été nommée meilleure lauréate du syndicat pour 2004. Elle est la
seule récipiendaire canadienne parmi les sept
boursiers reconnus cette année dans le cadre
du Programme de bourses d’études de l’Union
internationale des TUAC, chacun recevant une
bourse de 4 000 $.
La consoeur Miles est une diplômée de
Stamford Collegiate à Niagara Falls où elle a
maintenu une moyenne pondérée cumulative
de 99 tout en participant à diverses activités
parascolaires : chorale, théâtre et musique,
basketball et fondation du club de mathématiques de l’école. Heather a été aussi très active
dans la communauté, en tant qu’entraîneuse de
basketball et de soccer.
Heather est maintenant à sa première année d’étude à l’université de Guelph où elle se
spécialise en science de l’environnement et
compte faire carrière en urbanisme ou en gestion des ressources. En plus de s’adonner à des
sports collégiaux et de chanter dans la chorale
communautaire de Guelph, Heather a également participé au tout dernier symposium de
l’université sur l’environnement.
« Être membre des TUAC Canada peut
vraiment ouvrir des portes », de dire Heather.
« C’est un honneur pour moi que de recevoir
cette bourse d’études, qui est très utile pour les
dépenses d’université. » Au début de décembre, elle disait avoir hâte au congé des fêtes
de fin d’année pour retourner à son emploi
syndiqué chez PharmaPlus à Niagara Falls.
Bourses de l’Union internationale des TUAC pour 2005
Sept bourses d’études des TUAC totalisant 28 000 $ seront décernées à des membres des TUAC ou à leurs personnes à charge qui seront diplômés d’une école secondaire et qui prévoient s’inscrire à un cégep ou une université
en 2005. Les bourses sont octroyées à partir du Fonds de bourses d’études James A. Suffridge et Earl W. Jimerson.
Des allocations annuelles de 1 000 $ seront versées durant les quatre années de fréquentation au cégep ou à
l’université. Les candidats et candidates, ou leurs personnes à charge célibataires, doivent être membres en règle
des TUAC depuis le 31 décembre 2003, et doivent être âgés de moins de 20 ans au 15 mars 2005. Les règlements
complets et le formulaire de demande sont disponibles en ligne. Pour vous inscrire au programme de bourses
d’études de l’Union internationale des TUAC, visitez l’adresse www.tuac.ca, cliquez sur « Programmes et services »,
et suivez les liens pour vous rendre à la section « Bourses d’études ». Téléchargez et imprimez le formulaire de
demande en format PDF, remplissez-le et postez-le avec la documentation requise à l’adresse indiquée sur le formulaire. Note : Votre demande doit nous parvenir au plus tard le 15 mars 2005 (le cachet de poste faisant foi).
Notre syndicat • TUAC Canada
14
Hiver 2004-2005
Récipiendaires de bourses d’études
Beggs-Dowling-Mathieu pour 2003
Lauréat-es de 2004 à être nommés en janvier 2005
Les membres des TUAC Canada savent bien que leur syndicat offre nettement plus qu’une représentation au travail; il
offre aussi d’autres avantages pour répondre à leurs besoins.
Parmi les avantages les plus populaires se trouvent les programmes de bourses d’études annuels, dont les bourses BeggsDowling-Mathieu du Conseil national des TUAC Canada
à la mémoire de trois grands bâtisseurs de notre syndicat :
William Beggs, Fred Dowling et Roméo Mathieu.
« Les TUAC Canada sont fiers de pouvoir aider les membres et leurs familles dans un domaine aussi important que
les études supérieures », déclare le directeur national Michael
Fraser. « L’accès à l’éducation devenant de plus en plus limité
et les autres formes d’assistance de plus en plus difficiles
à obtenir, les étudiants ont besoin de tout le soutien qu’ils
peuvent trouver. »
Voici les récipiendaires des bourses d’études de 2003 :
• Frédérique Benoît de St-Roch de Richelieu (Qué.) est le
fils de Pierre Benoît (Aliments Sylvio Bouchard), membre
du Local 500R des TUAC Canada. Frédérique est inscrit au
programme d’éducation à l’Université du Québec à TroisRivières.
• Jessica Bernhardt de Sault Ste. Marie (Ont.), membre du
Local 175 des TUAC Canada (Food Basics). Jessica étudie la
psychologie et la sociologie au collège universitaire Algoma
de Sault Ste-Marie.
• Alex Josée Boucher de St-Charles-Borromée (Qué.), membre du Local 500R des TUAC Canada (Métro Bélair). Alex
Josée est inscrite au programme d’accueil et d’intégration
préuniversitaire au Cégep régional de Lanaudière à Joliette.
• Alex Bourque de Moncton (N.-B.) est le fils de Bernadette
Bourque (Co-op Basic), membre du Local 1288P des TUAC
Canada. Alex étudie en sciences à l’université Dalhousie à
Halifax.
• Sterling Chan de Abbotsford (C.-B.) est le fils de Wesley
Chan (Canada Safeway), membre du Local 1518 des TUAC
Canada. Sterling est inscrit au programme d’ingénierie à
l’université de l’Alberta à Edmonton.
• Mandy Lee Chytyk de Melfort (Sask.) est la fille de
Barry Chytyk (Extra Foods), du Local 1400 des TUAC
Canada. Mandy Lee est inscrite au programme d’éducation à
l’université de Regina.
• Mélanie Déziel de Charlemagne (Qué.), membre du
Local 500R des TUAC Canada (Métro Charlemagne).
Mélanie étudie les sciences naturelles au Cégep régional de
Lanaudière à l’Assomption.
• Anna Marie Dlugosz de West St. Paul (Man.), membre
du Local 832 des TUAC Canada (Canada Safeway). Anna
Marie est inscrite au programme d’éducation à l’université de
Winnipeg.
• Jaclyn Ewaskow de Richmond (C.-B.) est la fille de Brenda
Ewaskow (Canada Safeway), membre du Local 1518 des
TUAC Canada. Jaclyn étudie les sciences au collège universitaire Kwantlen à Surrey (C.-B.)
• Jean-Marc Fortin de Montréal (Qué.) est le fils de Suzanne
Hiver 2004-2005
Fortin (Marché Tradition), membre du Local 500R des
TUAC Canada. Jean-Marc est inscrit au programme de soins
infirmiers à l’Université Laval à Québec.
• Tyler Gatcke de Waterloo (Ont.), membre du Local 1977
des TUAC Canada (Zehrs). Tyler est inscrit au programme
de génie électrique au
collège Conestoga à
Kitchener (Ont.)
Chaque année, les bourses d’études Beggs• Tanya Pelrine de
Halifax (N.-É.) est la
Dowling-Mathieu des TUAC Canada confille de Walter Salteiro
(Sysco Food Service),
membre du Local 864 des
tribuent une somme forfaitaire de 500 $ à
TUAC Canada. Tanya
étudie la biologie marine
18 étudiantes et étudiants choisis selon une
à l’université Dalhousie à
Halifax.
répartition géographique. Pour y être admis• Melissa Pottle de Orillia
(Ont.), membre du Local
sibles, les candidats doivent être membres
1977 des TUAC Canada
(Zehrs). Melissa étudie
ou enfants d’un membre en règle des TUAC
les sciences à l’université
McMaster à Hamilton
Canada, inscrits à une institution reconnue
(Ont.)
• Kevin Randall de Salad’enseignement postsecondaire au Canada
berry-de-Valleyfield
(Qué.) est le fils de Hélène
pour n’importe quelle année d’études.
Quenneville (IGA),
membre du Local 500R
des TUAC Canada. Kevin
Pour plus d’informations, contactez le
est inscrit en sciences
humaines mondiales au
représentant ou la représentante de votre
Collège de Valleyfield.
• Krista Row de Calgary
section locale, écrivez au Service d’éducation
(Alb.) est la fille de William Row (Canada Safedes TUAC Canada, ou visitez notre site Web à
way), membre du Local
373A des TUAC Canada.
l’adresse www.tuac.ca. La date limite pour
Krista est inscrite au
programme d’ingénierie
les demandes est le 30 septembre.
au collège Mount Royal à
Calgary.
• Alexander Schirru de
Welland (Ont.), membre du Local 1977 des TUAC Canada
(Zehrs). Alexander étudie la psychologie à l’université Brock
à St. Catharines (Ont.)
• Sarah Silk de Orangeville (Ont.), membre du Local 1977
des TUAC Canada (Zehrs). Sarah est inscrite au programme
de gestion d’événements spéciaux au collège Niagara à
Welland (Ont.)
• Jennifer Zilinski de Sault Ste. Marie (Ont.), membre du
Local 582 des TUAC Canada UEGDMR (Best Western Great
Northern). Jennifer étudie les beaux arts au collège universitaire Algoma à Sault Ste. Marie.
15
TUAC Canada • Notre syndicat
L
Investir dans votre avenir
a majorité des membres des
TUAC Canada participent au
RRECC, le Régime de retraite
des employés de commerce du
Canada.
Ce régime administré par des
tiers est payé par votre employeur,
mais c’est vous uniquement qui
recevez les prestations lors de votre
retraite. Contrairement à certains
autres régimes payés par l’employeur,
les actifs du RRECC sont gérés par
des fiduciaires, et personne ne peut
toucher au surplus – il appartient aux
membres.
Comme vous pouvez le constater
dans le tout dernier relevé annuel cidessous, le RRECC est en plein essor
et il continue de croître pour assurer
votre avenir.
Fondé en 1979 par Clifford Evans,
ancien directeur des TUAC Canada,
le RRECC s’est accru dans un peu
plus de 20 ans pour détenir des actifs
de plus d’un milliard de dollars. Le
RRECC verse aux membres près de
80 millions de dollars en prestations
de rente chaque année, mais avec des
cotisations d’employeur de plus de
100 millions de dollars et un fort rendement du capital investi, la stabilité
continue du régime est assurée.
Régime de retraite des employés de commerce du Canada
États financiers simplifiés
er
de 1 janvier 2003 au 31 décembre 2003
Plus :
Moins :
Bilan des opérations
Actif net au 1er janvier 2003
Cotisations
Revenu de placements
Variation de la valeur marchande de l’actif au cours de l’exercice
TOTAL DES AJOUTS
Prestations versées
Dépenses
TOTAL DES DÉDUCTIONS
Montant net disponible pour placement
Transferts de régimes de retraite
Actif net au 31 décembre 2003
VALEUR
MARCHANDE ($)
1 107 958 997
104 900 715
38 344 310
23 636 167
166 881 192
79 020 599
7 916 995
86 937 594
79 943 598
16 587 741
1 204 490 336
Répartition de l’actif placé au 31 décembre 2003
Encaisse
Billets à court terme
Obligations et débentures
Prêts hypothécaires reliés à l’indice des prix
Actions ordinaires
Participations, prêts et prêts hypothécaires
Biens immobiliers
Revenue de placements à recevoir
Débiteurs
TOTAL PARTIEL
Moins les créditeurs
TOTAL
$
5 393 717
48 886 468
446 250 397
15 635 400
304 984 192
266 644 611
98 339 156
3 671 909
21 130 659
1 210 936 509
(6 446 173)
1 204 490 336
Notre syndicat • TUAC Canada
16
Hiver 2004-2005
%
0,45
4,06
37,05
1,30
25,32
22,14
8,16
0,30
1,75
100,54
-0,54
100,00

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