COUNTRY Food Security Update
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COUNTRY Food Security Update
TCHAD Mise à jour sur la sécurité alimentaire Novembre 2012 La sécurité alimentaire est globalement satisfaisante MESSAGES CLÉS A cause de la bonne pluviométrie, de l'augmentation des superficies, et des subventions des labours mécanisés, la production céréalière de la campagne agricole 2012-2013 est en hausse de 130 pour cent par rapport à la campagne agricole 2011-2012 et 86 pour cent comparée à la moyenne quinquennale. Les produits vivriers de base, les légumes et tubercules sont disponibles sur les marchés comme en une année normale et à des prix relativement stables ou en baisse. Les inondations n'ont pas significativement affecté les récoltes dans la plupart du pays, à l'exception du Mayo Kebbi Est, Mayo Kebbi Ouest et le Logone Oriental. Suite au retrait progressif des eaux, les populations sinistrées regagnent leurs domiciles et s’adonnent à des activités de culture de contre saison, de maraîchage et de réhabilitation. La plupart des ménages pauvres et très pauvres est capable de couvrir ses besoins alimentaires et non alimentaires de base. A cet effet, toutes les régions sont en phase 1 de l’IPC 2.0 (Aucune/Minimale) jusqu'à mars 2013. Figure 1. Carte des résultats estimés plus probables de la sécurité alimentaire, novembre à décembre 2012 Source: FEWS NET Figure 2. Carte des résultats estimés plus probables de la sécurité alimentaire, janvier à mars 2012 SITUATION ACTUELLE La campagne agricole 2012/2013: Les résultats issus des enquêtes de pré évaluation (mission conjointe CILSS/PAM/FAO/MAI/FEWS NET) de la campagne agricole 2012/2013 montrent que la production céréalière de cette campagne agricole est estimée à 3 804 742 tonnes. Cette production est en augmentation de 130 pour cent par rapport à celle de 2011-2012 et 86 pour cent comparée à la moyenne des cinq dernières années. Elle est due à plusieurs facteurs dont la précocité des pluies et de la campagne, la bonne répartition temporelle et spatiale des pluies, le labour subventionné par les tracteurs de l’Etat occasionnant une augmentation des superficies cultivées, et l’engouement des producteurs impulsé par la situation pluviométrique, la subvention des labours mécanisés et les diverses assistances en intrants. Les inondations: Les inondations n'ont pas significativement alimentaire aigue pertinents pour la prise de décision affecté les récoltes dans la plupart du pays. Les effets des urgente, sans représenter le niveau de l’insécurité alimentaire chronique. inondations sont limites aux Mayo Kebbi Est, Mayo Kebbi Ouest et le Logone Oriental où la production 2012/2013 est en baisse de -28 pour cent, -26 pour cent et -8 pour cent respectivement. Suite au retrait progressif des eaux, les populations sinistrées regagnent leurs domiciles et s’adonnent à des activités de culture de contre saison, de maraîchage, de pêche et de réhabilitation. FEWS NET TCHAD [email protected] www.fews.net/chad Source: FEWS NET Cette carte représente les résultats actuels de l’insécurité L’activité du FEWS NET est financée par l’USAID. Les points de vue exprimés par les auteurs de la présente publication ne reflètent pas forcément le point de vue de l’Agence américaine pour le développement international (USAID) ou du gouvernement des Etats-Unis d’Amérique. TCHAD Mise à jour sur la sécurité alimentaire Novembre 2012 Les marchés et les prix: Les marchés vivriers sont bien approvisionnés grâce aux bonnes récoltes entamées depuis le mois d’octobre. Les prix des céréales évoluent en baisse dans tous les marchés à cause de ce bon approvisionnement. Le prix moyen du mil pénicillaire est en baisse de 3 pour cent à Moundou et N’Djamena comparé à septembre 2012 mais reste en hausse de 10 pour cent comparés à la moyenne quinquennale. Le prix du maïs est en baisse de 7 pour cent à Bol et 5 pour cent à N’Djamena comparé au mois de septembre mais reste élevé de 30 et 25 pour cent respectivement à Bol et N’Djamena comparé à la moyenne quinquennale. La situation agro-pastorale: Le disponible fourrager est satisfaisant dans toute la zone agro-pastorale au cours du mois de novembre. A cela s’est ajoutée l’abondance des résidus de culture. L’état d’embonpoint des animaux a été maintenu à un niveau satisfaisant et la situation zoo-sanitaire est relativement calme. Néanmoins, il faut signaler le mouvement précoce des transhumants vers la zone soudanienne à cause des actes isolés de banditisme qui sévissent dans leur zone. Ce mouvement précoce peut occasionner des conflits entre les agriculteurs et transhumants, ainsi que les dégâts possibles aux cultures qui ne sont pas encore récoltées. La main-d'œuvre: La récolte du riz est en cours dans les plaines rizicoles et la demande de main-d'œuvre locale est forte dans les rizières. Cela pourrait retarder la migration vers les centres urbains et vers le Cameroun. Dans les autres régions, le maraichage a bien démarré et les ménages nantis commencent à engager la main d'œuvre à un niveau élevé par rapport à une année typique. Dans le Salamat, le désherbage du berbèré en cette période attire la main d'œuvre du Batha, du Guera et de l'Ouaddai. Par conséquent, la plupart des ménages qui dépendent des revenus de main-d'œuvre gagnent des revenus suffisants et sont en situation de relative sécurité alimentaire. La situation de la sécurité alimentaire: La situation alimentaire est relativement calme dans toutes les régions grâce à la bonne disponibilité céréalière et de certains produits maraîchers et halieutiques par endroit. Quant aux sources de revenu, elles sont renforcées par la vente des produits de récolte, de maraîchage et des revenus issus de la main d’œuvre agricole. Le niveau actuel des stocks vivriers des ménages est jugé bon à moyen dans la plupart des régions comparativement à celui de l’année passée à la même période et à une année normale. La disponibilité alimentaire au niveau ménage est suffisante et suffisamment diversifiée jusqu’à mars et la plupart des ménages pauvres et très pauvres est capable de couvrir ses besoins alimentaires et non alimentaires de base. A cet effet, les analyses de la sécurité alimentaire aiguë en situation courante montrent que toutes les régions sont en phase 1 de l’IPC 2.0 (Aucune/Minimale). SUPPOSITIONS MISE À JOUR La situation actuelle n’a pas affecté les hypothèses utilisées dans le développement du scénario FEWS NET le plus probable pour la période d’octobre à mars 2013. Un examen complet du scénario est disponible dans les perspectives d’octobre à mars 2013. PERSPECTIVE ESTIMÉE JUSQU'À MARS 2013 Grâce aux bonnes récoltes, les ménages subviendront à leurs besoins alimentaires de base jusqu’à février sans s’engager dans les stratégies d’adaptation. A partir de mars, les stocks vont commencer à diminuer et les prix pourraient connaitre des légères hausses. A ce moment, les ménages feront recours aux stratégies habituelles de subsistance (le travail migratoire, la cueillette des fruits sauvages, le jardinage, etc.) afin de générer de revenus supplémentaires. Cependant, les ménages éleveurs vont augmenter la vente des animaux et/ou migreront temporairement à la recherche d’emploi d'une manière normale. A cet effet, ces ménages n’auront pas assez des difficultés d’ordre alimentaire et y resteront en phase 1 de l’ICP 2.0 (Aucune/Minimale) tout le long de cette période. Le Réseau de Systèmes d’Alerte Précoce contre la Famine 2