Chapitre 2 - Site Officiel de la ville de Saint-Ouen

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Chapitre 2 - Site Officiel de la ville de Saint-Ouen
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
C H A P I T R E II
L’ANALYSE
Dossier de PLU – décembre 2015
DE LA SITUATION EXISTANTE
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Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
I – SAINT-OUEN
1.1
SAINT-OUEN
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
AU SEIN D’UN TERRITOIRE
ET L’ARMATURE URBAINE DU NORD-EST PARISIEN
La ville de Saint-Ouen se situe aux portes de Paris et au croisement de trois départements, Paris,
les Hauts-de-Seine et la Seine-Saint-Denis dont elle fait partie. Elle est bordée par Paris au sud,
Clichy au sud-ouest, Saint-Denis au nord et à l’est et par la Seine à l’ouest (Gennevilliers, IleSaint-Denis et Asnières).
SAINT-OUEN :
AU CARREFOUR DE TROIS DEPARTEMENTS
Compte tenu de sa localisation, la ville de Saint-Ouen joue un rôle important dans le
fonctionnement de l’agglomération parisienne.
Située dans le prolongement de Paris, Saint-Ouen se trouve sur l’un des axes obligés du trafic
routier menant de la capitale à la boucle de Gennevilliers et au nord-ouest de l’Ile de France. A ce
titre, son territoire est traversé par des infrastructures qui l’ont façonné et fractionné de manière
assez forte.
La situation de Saint-Ouen et la volonté de la ville d’inscrire le devenir de son territoire dans le
contexte du développement régional, engendrent une participation active de Saint-Ouen à de
nombreux projets dépassant l’échelle communale.
Saint-Ouen participe à plusieurs coopérations de travail intercommunales :
-
-
-
un protocole de coopération a été conclu avec la ville de Paris. Il porte sur les projets
d’urbanisme des deux collectivités et, en particulier, sur le projet urbain des Puces et sur le
traitement des portes. Un protocole est mis en place sur la ZAC des Docks, sur laquelle la
Ville de Paris est propriétaire de terrains, pour maîtriser le prix du foncier et pouvoir y
réaliser des logements sociaux ;
des échanges qui concernent le devenir des secteurs Est et Ouest de Saint-Ouen sont en
cours avec la communauté d’agglomération de Plaine Commune et la commune de
Clichy ;
avec les communes de l’Ile-Saint-Denis, Saint-Denis, Clichy et Gennevilliers et d’une
manière générale avec les communes du secteur des boucles nord de la Seine afin de
définir des politiques et des actions communes sur la question générale du fleuve (sa place
dans la ville, son usage, …) qui constituent un enjeu régional fort ;
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-
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
avec l’Etablissement Public Plaine de France, qui regroupe un grand nombre de
communes du Nord Est de la Région Ile de France. A titre d’exemple, la ZAC des Docks,
soutenue par Plaine de France, a été retenue par la Région comme secteur prioritaire de
développement et quartier « prototype ».
La commune accueille des activités d’intérêt régional comme la gestion des déchets, la production
de chaleur et d’énergie, des activités de logistique urbaine… Ce pôle de services à la grande ville,
implanté dans le quart nord-ouest de la commune sur le site des Docks marque fortement le
paysage audonien, et suppose une vigilance en termes de nuisances. Il constitue cependant une
contribution de la ville au fonctionnement de la région et, ne serait-ce qu’à ce titre, un site
d’emplois diversifiés.
Ces coopérations renforcent le rôle que Saint-Ouen peut jouer, notamment au sein de la
Conférence Métropolitaine, pour la création d’une nouvelle structure de coopération
intercommunale à l’échelle « du cœur d’agglomération », indispensable à une action cohérente
pour répondre aux besoins en matière de logements, de développement économique, d’emplois,
de transports et de services à l’agglomération.
1.2
LE
TERRITOIRE ET LA PLANIFICATION REGIONALE
LE SCHEMA DIRECTEUR DE LA REGION ILE-DE-FRANCE APPROUVE EN 1994
Le Schéma Directeur de la Région d’Ile-de-France, approuvé le 26 avril 1994, définit les grandes
orientations d’aménagement et de développement de la Région. Ce document demeure
applicable tant que la procédure d’approbation de la révision du SDRIF n’est pas achevée.
Le territoire de Saint-Ouen est notamment concerné par les dispositions relatives à l’espace
urbanisé de la proche couronne de Paris, à la mise en place d’une trame verte d’agglomération,
aux infrastructures de transports et au secteur de redéveloppement de la Plaine Saint-Denis.
L’aménagement de la Seine Saint-Denis s’organise autour de cinq grands objectifs :
«
- L’amplification de la mutation économique et sociale en cours nécessite le renforcement
des centres traditionnels et une meilleure insertion des grands ensembles, tendant vers une
diversification des logements offerts.
-
L’emploi doit être développé en laissant une part importante aux activités de production.
Cependant cette politique ne peut être dissociée des besoins en formation permettant à la
population d’accéder à des emplois diversifiés.
-
Cette politique s’appuie sur un réseau de transport performant privilégiant les voies et
dessertes de rocade pour répondre à un besoin de liaison de banlieue à banlieue.
-
Enfin, un meilleur environnement accompagnera cette requalification, notamment par la
reconquête des berges, des voies d’eau et la réhabilitation des sites de carrières.
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PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
La Seine Saint-Denis devrait au cours des 25 prochaines années voir sa population croître de
50 000 habitants et ses emplois de 70 000 unités, ce qui permettra de renforcer le taux d’emploi
qui passerait ainsi de 0,73 à 0,81. » 1
D’une manière plus générale, le tissu urbain en zone centrale est régi par les principes
d’aménagement suivants :
« Il s’agira tout d’abord de préserver les identités des secteurs les plus attractifs, en particulier du
centre et de l’ouest de l’agglomération, et du tissu de banlieue, tout en leur permettant d’évoluer
en fonction des modes de vie et des besoins de leurs habitants, mais aussi de ceux qui y trouvent
leurs activités, leurs loisirs, les services… Cet objectif sera pris en compte en particulier lors des
opérations de restructuration urbaine, de traitement des « dents creuses » et de reconstruction
d’immeubles vétustes ou inadaptés, qui devront par ailleurs donner la priorité à l’habitat afin de
réduire les déséquilibres habitat/emploi.
(…) Les centralités autour des pôles culturels, commerciaux et administratifs, des gares de
transports en commun ou tout simplement des grands carrefours de circulation seront développées,
afin d’arriver à la création de centres-villes véritables, porteurs d’une image et d’une identité. Pour
cela il conviendra de valoriser le patrimoine architectural (…), de développer des activités
commerciales (…), et d’améliorer desserte et stationnement. » (…) Le « trafic d’échange, quant à
lui, bénéficiera d’itinéraires de caractéristiques homogènes, constituant un véritable réseau régional
de voies urbaines (…) » qui « pourront alors jouer un rôle structurant dans l’organisation du tissu
urbain.
1
In SDRIF, p.185
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EXTRAIT
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DE LA CARTE DE DESTINATION GENERALE DES SOLS DU
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PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
SDRIF 1994
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Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Une coupure qui trouve son origine dans la ceinture des fortifications oppose encore aujourd’hui
Paris et sa banlieue. Il y sera remédié en reconstituant la continuité des trames de voirie sur les
axes transversaux secondaires et en ménageant une transition entre les formes urbaines de Paris et
des villes de banlieue.
Les actions de résorption déjà entreprises dans les poches d’insalubrité, concentrées sur quelques
secteurs de très proche couronne, seront renforcées.
Dans le tissu urbain où le bâti est plutôt bas, (…) des continuités d’itinéraires automobiles et
piétons (s’appuyant sur le réseau des espaces verts) (…) devront être créées et une rénovation du
bâti sur une forme urbaine proche de l’actuelle mais plus lisible, sera entreprise (continuité bâtie en
front de rue, immeubles bas de 3-4 niveaux, épannelage modéré). La mixité des usages sera
préservée (maintien d’activités industrielles ou artisanales à faible nuisance et d’un tissu
commercial diffus).
Le tissu pavillonnaire, souvent en cours de valorisation, sera préservé. »2
En outre, Saint-Ouen est limitrophe du secteur de redéveloppement économique et urbain de la
plaine Saint-Denis dont l’aménagement doit « permettre la réalisation d’un espace de grande
qualité, accueillant des activités industrielles et tertiaires, des logements diversifiés et des
équipements. (…) Ce projet urbain ambitieux sera élaboré à partir de la mise en place d’un
maillage plus dense de transports en commun. » 3
LA REVISION DU SCHEMA DIRECTEUR DE LA REGION ILE-DE-FRANCE
La révision du Schéma Directeur de la Région d’Ile-de-France, a été engagée par délibération du
conseil régional en date du 25 juin 2004. Après une enquête publique qui s’est déroulée à
l’automne 2007, le conseil régional a adopté le schéma, par délibération du 26 septembre 2008.
Sur ce projet de révision du SDRIF qui dessine l’avenir de la région jusqu’en 2030, la commune
de Saint-Ouen a émis un avis favorable par délibération du 26 novembre 2006, assorti de
quelques observations.
Les objectifs de développement pour le « faisceau Nord » prévu par le projet de SDRIF, qui
englobe la Plaine de France et le nord de Paris, sont de :
-
conforter ce pôle stratégique de développement régional ;
conforter Plaine Commune en tant que pôle tertiaire ;
développer le tertiaire entre Paris et Pleyel ;
s’appuyer sur les projets de St-Ouen et de Paris/Nord-Est ;
profiter d’une meilleure intégration avec la liaison « Arc Express », le tramway des
Maréchaux prolongé et les lignes du métro n° 4 et 13 prolongées et restructurées.
2
In SDRIF, p.98
3
In SDRIF, p.185
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EXTRAIT
Plan Local d’Urbanisme
DE LA CARTE DE DESTINATION GENERALE DES SOLS DU PROJET DE
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PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
SDRIF(2008)
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PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
La commune relève que le projet de SDRIF vise à rechercher une plus grande égalité sociale et
spatiale, en instaurant une organisation polycentrique de l’espace francilien, notamment en petite
couronne.
Si la commune de Saint-Ouen s’inscrit dans la perspective d’une densification de la petite
couronne, ce n’est qu’à la condition que cette densité assure une meilleure qualité urbaine,
qualité de vie aux franciliens en termes d’offres de services (plus particulièrement en matière de
transports en commun), de loisirs et d’équipements visant au rapprochement domicile-travail.
La commune souligne l’urgence de la mise en oeuvre d’une politique ambitieuse de transports
publics pour accompagner la densification du cœur de l’agglomération et plus spécifiquement
pour le territoire nord-est auquel appartient Saint-Ouen, à savoir :
-
-
l’amélioration du fonctionnement de la ligne 13 à traiter en extrême urgence ;
le dédoublement de cette ligne par le prolongement de la ligne 14 jusqu’à la mairie de StOuen via la porte de Clichy ;
le prolongement de la ligne 4 du métro jusqu’au pont de St-Ouen via la mairie de
St-Ouen ;
la réalisation d’Arc Express prévu au projet de SDRIF, mais dont le tracé pourrait traverser
les Docks ;
à très court terme, l’amélioration du transport de surface (prolongement et extension des
lignes de bus) de manière à répondre à la demande audonienne nouvelle consécutive à
l’urbanisation de la ville ;
le prolongement du tramway des Maréchaux de la porte de la Chapelle jusqu’à la porte
d’Asnières et à terme, son bouclage complet dans Paris intra-muros ;
la création d’une navette fluviale avec un arrêt à St-Ouen, en relation avec le futur parc de
la ZAC des Docks.
Il convient de noter que le futur parc urbain des Docks est localisé sur la carte de destination
générale des différentes parties du territoire (cf page précédente).
Le projet de SDRIF, transmis au Conseil d’Etat le 14 juin 2010, en vue de son approbation par
décret, a fait l’objet d’un avis négatif rendu le 27 octobre 2010, fondé sur l’incompatibilité du
projet de SDRIF avec les dispositions de la loi du 3 juin 2010 sur le Grand Paris.
Dans ce contexte, afin de concilier les projets de transports prévus par la loi du Grand Paris et
ceux du projet « Arc Express » prévu dans le projet de SDRIF, un protocole d'accord sur le réseau
de transports publics en Île-de-France est intervenu entre l'État et la Région le 26 janvier 2011. Ce
protocole prévoit que la Région et l'État s'accordent pour la mise en œuvre d'une solution
législative relative au SDRIF, destinée à débloquer ces projets.
Dans ce but, la loi n° 2011-665 visant à faciliter la mise en chantier des projets des collectivités
locales d'Ile-de-France, a été promulguée le 15 juin 2011.
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PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Cette loi :
-
-
-
introduit une dérogation au code de l'urbanisme permettant aux collectivités et à l'Etat
d'appliquer les dispositions du projet de SDRIF adopté par la région en septembre 2008 et
compatibles avec la loi du 3 juin 2010 sur le Grand Paris ;
interdit la révision et la modification d'un document d'urbanisme faisant obstacle à la mise
en oeuvre des contrats de développement territorial, mentionnés à l'article 1er de cette loi
et du schéma de transport prévu à l'article 2 ;
fixe les nouvelles règles applicables à la prochaine révision du SDRIF : le décret prévu au II
de l'article 2 de la loi du 3 juin 2010 précitée, vaut nouvelle mise en révision du SDRIF. Ce
décret devrait intervenir à l’été 2011.
En attente de l’approbation du nouveau SDRIF, le document applicable demeure donc le SDRIF de
1994. Toutefois, un document de planification compatible avec le projet de SDRIF de 2008 et la
loi du 3 juin 2010 sur le Grand Paris, et qui serait incompatible avec le SDRIF de 1994, ne pourra
être considéré comme illégal pour ce motif.
LE PLAN DE DEPLACEMENTS URBAINS D’ILE-DE-FRANCE
Le PDUIF suggère, parmi les différentes orientations proposées, « d’imaginer une nouvelle
urbanité, c’est-à-dire sans que le recours à la voiture soit vécu comme une nécessité ». L’objectif à
atteindre est donc fixé : il s’inscrit dans un axe prioritaire de réduction de la circulation automobile
et d’augmentation de l’usage des autres modes alternatifs (transports collectifs, réseau cyclable,
cheminements piétonniers). Les actions proposées par le PDUIF visent, ainsi, en cinq ans à :
-
-
une diminution de 3% du trafic automobile (diminution de 5% pour les déplacements à
l’intérieur de Paris et de la petite couronne) ;
une augmentation de l’usage des transports collectifs de 2% en déplacements, leur part
modale devant dépasser le tiers des déplacements domicile-travail et des déplacements
domicile-école ;
une augmentation de 10% de la part de la marche pour les déplacements domicile-école
et pour les déplacements inférieurs à 1 km ;
le doublement du nombre de déplacements à vélo ;
une augmentation de 3% de la part des tonnages de marchandises acheminées par la
voie d’eau et le fer.
Le PDUIF indique que ces objectifs doivent être considérés comme des minima.
Augmenter l’usage des modes alternatifs à l’automobile nécessite à Saint-Ouen la mise en œuvre
de mesures à la fois transversales et complémentaires relevant de la gestion et du traitement des
espaces publics, de la politique de stationnement, de la promotion d’une nouvelle urbanité et de
l’intégration des problématiques de déplacements dans la réflexion relative aux nouveaux
aménagements et principalement pour l’aménagement du site des Docks.
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PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Les espaces publics sont des lieux privilégiés d’intervention pour l’aménagement de l’espace, sa
gestion et son organisation. L’objectif général poursuivi par le PDUIF est de recomposer l’espace
public constitué par la voie, en affirmant une priorité aux modes alternatifs à l’automobile. L’article
20 de la loi sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie fixe les bases de ce nouveau partage en
stipulant que les modes doux devront être systématiquement privilégiés, notamment dans les
nouveaux projets urbains.
A Saint-Ouen, le travail pour une meilleure hiérarchisation des réseaux et une plus grande
articulation entre les différentes échelles de desserte passe par :
-
l’amélioration du fonctionnement de la gare RER Saint-Ouen – les Docks, qui fait l’objet
d’un comité de pôle4 et la volonté de bénéficier du prolongement de la ligne de métro
n° 14 ;
-
une réflexion autour de la station « Mairie de Saint-Ouen » afin d’améliorer le
fonctionnement de la gare routière et l’intermodalité avec le métro ;
-
la création de deux axes principaux bus entre Clichy et Pleyel et entre le Vieux Saint-Ouen
et la Plaine Saint Denis ;
-
une réflexion pour un maillage transversal est/ouest perpendiculaire aux grands axes
nord/sud, des liaisons bus, pistes cyclables et cheminements piétons permettent aux
différents quartiers d’être mieux reliés entre eux (pouvoir se déplacer plus facilement entre
Nebazin et Payret Zola, par exemple) ;
-
une meilleure insertion dans la ville des principaux axes de circulation. La requalification
des principaux axes (notamment la RD 1 et la RD 410) doit permettre une meilleure
insertion paysagère, d’intégrer l’ensemble des modes de transports au profit de l’usage des
transports en commun et de renforcer la fonction d’échange de l’axe avec le tissu urbain
environnant en limitant les effets de coupure ».
Aménager la rue pour tous consiste en outre à :
- créer les conditions optimales de circulation et d’accès aux personnes à mobilité réduite
(accès aux gares, aux équipements publics, aménagement des arrêts de bus, réalisation
de places de stationnement spécifique) ;
- mieux intégrer les modes doux en renforçant la lisibilité, le confort et la sécurité des
cheminements et en développant des réseaux de circulations douces et des
jalonnements structurés à partir des gares et des équipements publics (création d’un
réseau de pistes cyclables, aménagements des carrefours et traversées d’axe,
élargissement des trottoirs, mobilier urbain, …) ;
- faciliter l’accès aux gares et aux stations de bus par la convergence des cheminements
piétons et cyclables.
4
Le comité de pôle est composé du Syndicat de Transports d’Ile-de-France (STIF), de la commune, et du comité local sur lequel
est implanté le pôle, du département, des représentants de l’Etat, de la région, des communes intéressées par le rabattement sur le
pôle ou gestionnaires d’infrastructures, des représentants du monde économique et des associations.
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PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Le stationnement est un des outils importants de régulation des déplacements automobiles. Cette
politique concerne tout à la fois les stationnements publics et privés (définition des obligations
imposées en matière de réalisation d’aires de stationnement dans les nouvelles constructions en
fonction des conditions de desserte, opportunité de création de petits parcs de stationnement dans
les quartiers résidentiels afin de dessaturer la voirie, mise en application d’un stationnement
réglementé et payant sur les axes importants…). Il s’agit également de rechercher des modalités
de mutualisation des stationnements dans les secteurs de mixité urbaine forte
(habitat/emplois/équipements).
A Saint-Ouen, la question du stationnement résidentiel se pose avec acuité dans les quartiers
anciens, et dans les secteurs voisins des Puces où le stationnement cumule les véhicules des
résidents, des puciers et des visiteurs des Puces.
La valorisation et le développement des espaces de centralité situés à proximité des gares et dans
les lieux bien desservis participent à l’objectif de réduction des déplacements automobiles
individuels.
Le PDU recommande en effet (page 109) « de valoriser et de requalifier en priorité les espaces
bien desservis en transports en commun notamment les gares et leurs abords (…). Il sera
nécessaire d’y développer et d’y utiliser des dispositifs réglementaires pour optimiser l’utilisation
des parcelles bien desservies, ce qui doit se traduire à terme par un renforcement de leur
fréquentation et de leur attractivité ». Les ZAC Place du RER et Victor Hugo s’inscrivent dans cette
logique. La création de quartiers nouveaux où la restructuration d’espaces (la mutation du secteur
des Docks par exemple) exige d’intégrer à la réflexion les problématiques d’accessibilité multimodale, de desserte, et de stationnement au regard de l’environnement urbain.
De plus, le traitement de certains espaces publics majeurs (place de la mairie, place Garibaldi,
place du RER …) doit permettre de renforcer les centralités existantes.
En outre, dans le cadre du PDU (qui ne traite que de l’amélioration du fonctionnement du système
de déplacements sur la base des infrastructures existantes), la ville de Saint-Ouen recherche les
modalités d’une optimisation des trafics de marchandises sur son territoire, notamment, dans le
cadre de la réflexion menée pour l’aménagement du site des Docks.
LE PROJET DU GRAND PARIS
Le projet du Grand Paris, qui a été concrétisé par la loi du 3 juin 2010, place l’aménagement du
site des Docks dans une nouvelle dynamique régionale, par la perspective de développement des
transports en commun et par le renforcement de la cohérence des projets d’aménagement dans le
cadre de l’élaboration de contrats de développement territorial (CDT).
Un de ces contrats, en cours d’élaboration, intéresse directement Saint Ouen, concernant la
définition de la stratégie d'émergence du cluster des industries de la création, a pour objectif
d’attirer et mettre en réseau les entreprises et acteurs du secteur de l’image et du numérique sur le
territoire de Plaine Commune et de Saint-Ouen.
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Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Les actions à mener prioritairement qui doivent être construites dans les mois à venir pour
l’établissement de ce contrat sont les suivantes :
-
offre immobilière adaptée aux besoins des entreprises de l'image et du numérique,
mise en place d'un lieu d'animation du cluster,
desserte du territoire en infrastructures très haut débit,
dispositions liées à l'emploi et à l'insertion, en faveur des habitants du territoire.
Rappelons également que, soutenu par l’État au titre du développement d’écoquartiers en Ile-deFrance, le projet des Docks est aussi labellisé «Nouveaux Quartiers Urbains » par la Région.
Par ailleurs, la société du Grand Paris, créée par la loi du 3 juin 2010, doit mettre en œuvre le
futur métro automatique autour de Paris. Le 26 mai 2011, la société du Grand Paris a adopté à
l’unanimité l’acte motivé lançant la réalisation du réseau de métro Grand Paris Express. "
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1.3
LE
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
TERRITOIRE AU SEIN DU DEPARTEMENT
La politique du département en matière d’aménagement du territoire est exprimée au travers de
document :
- le schéma vert départemental approuvé en 1998 qui propose une stratégie en termes
de répartition des espaces verts ;
- le schéma pour un environnement vert en Seine Saint Denis qui devrait être approuvé à
la fin de l’année 2009 ;
- le schéma départemental des pistes cyclables.
Une étude est également menée pour mener à bien le projet départemental du «chemin des parcs»
qui a pour objet de relier les parcs départementaux par des liaisons piétonnes.
Enfin, l’observatoire départemental de la biodiversité urbaine (ODBU) regroupe les observations
des naturalistes sur le territoire.
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II – LA
2.1
LA
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PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
MORPHOLOGIE ET L’ORGANISATION URBAINE
FORMATION DE LA VILLE ET SES EVOLUTIONS
La ville de Saint-Ouen s’est développée depuis la Seine puis à partir de la capitale. Aujourd’hui, la
ville est bien délimitée par Paris au sud, le fleuve au nord-ouest et par un large faisceau ferré à
l’est.
DES FRONTIERES TRES NETTES
UN DEVELOPPEMENT TERRITOIALE TRIPARTITE
LE VILLAGE HISTORIQUE, SAINT-OUEN SUR SEINE
C’est autour de l’an 830 que le village de Saint-Ouen apparaît sur les hauteurs dominant le
fleuve, à proximité de Saint-Denis. Localisé à l’emplacement de l’actuel quartier du Vieux-SaintOuen, le petit village (environ 150 personnes pour 24 foyers en 1470) ne connaît pas d’évolutions
majeures jusqu’au XIXéme siècle. Ainsi, pendant près de mille ans, la vocation essentielle de ce
territoire est agricole : on y cultive la vigne, le blé et l’orge.
La commune connaît toutefois une succession de périodes plutôt fastes, entrecoupées de famines,
de guerres et d’épidémies. A ses riches heures, Saint-Ouen est un lieu de séjour très apprécié de
la famille royale, d’où la présence de nombreux hôtels et manoirs dont il ne reste aucun vestige
aujourd’hui (l’actuel Château de Saint-Ouen date « seulement » des années 1820).
SAINT OUEN EN 1740
CHATEAU DE BOISFRANC – 1672
Au cours de la Révolution, la commune prend le nom de Bains-sur-Seine.
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Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Les berges du fleuve demeurent un espace de loisirs jusqu’à la fin des années 1850. Les
audoniens avaient alors l’habitude de venir se détendre sur les berges de la Seine. « On y pêchait
et on s’y baignait. On y dansait également dans des guinguettes sur l’île Saint-Denis. Il existait de
nombreuses sociétés de pêche dont l’une des plus connues était l’Ablette audonienne. Du fait de la
présence du port, des excursions étaient organisées par les sociétés amicales, avec des
compétitions nautiques. Sur l’île Saint-Denis, on pouvait se rendre à des fêtes foraines qui
comportaient des stands, des jeux, un de ces endroits avait même été appelé la « fête perpétuelle »
dans les années 1860-1864 »5.
INDUSTRIALISATION ET URBANISATION ENTRE LA GARE D’EAU ET PARIS AU COURS DU XIXEME
Le XIXéme siècle va voir le village se modifier brutalement. La construction de la Gare d’eau
(ensemble de bassins et de darses communiquant avec la Seine par une écluse) sur le fleuve en
1830 marque le point de départ de l’urbanisation de la commune. Située en aval de Paris,
permettant aux bateaux d’éviter les nombreux ponts de la capitale, elle constitue un espace
stratégique pour les industriels. Mais à cette époque, Saint-Ouen reste encore très rural : cultures
maraîchères et vignes prédominent largement.
Progressivement, depuis le fleuve, va s’étendre un tissu d’activités et d’industries. Le raccordement
des Docks au chemin de fer de la Petite Ceinture va faire passer cette zone des activités de
stockage et de manutention à celles de production en l’intégrant aux zones industrielles de Paris et
de sa proche Couronne.
INAUGURATION DES DOCKS EN 1860
USINE BLISS
Diagnostic du Plan Paysage, réalisé par un cabinet d’urbanistes et de paysagistes, présenté en octobre 2000, mis à jour en juin
2001.
5
Dossier de PLU – décembre 2015
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Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Par la suite, les infrastructures vont se renforcer et s’étendre : le chemin de fer se développe (la
gare de marchandises et l’ensemble des infrastructures ferrées font aujourd’hui de la SNCF un des
plus grands propriétaires fonciers de la ville), la Gare d’eau est agrandie et doublée de nouveaux
docks en 1864, des ponts sont construits sur la Seine et l’éclairage au gaz est installé. A partir des
années 1860, un puissant pôle métallurgique et chimique se met en place à Saint-Ouen.
Ce mouvement est complété par une extension faubourienne depuis Paris. Un tissu mixte composé
d’habitat et de petites activités de type artisanal se développe en contre-bas des anciennes
fortifications, quelques lotissements se forment (on en retrouve aujourd’hui la trace dans le
parcellaire très morcelé, caractéristique des premiers lotissements ouvriers).
RUE DES BATIGNOLES
Progressivement, les grands axes
de communication vont se
border de maisons d’habitations
et un nouveau noyau urbain va
s’installer au carrefour du
boulevard Victor Hugo et de
l’avenue Gabriel Péri autour du
nouvel emplacement de la
mairie édifiée en 1863. Les
espaces verts sont délaissés au
profit des activités et des
habitations.
Saint-Ouen va alors connaître un véritable « boom démographique », passant de 1 127 habitants
en 1851 à 17 770 en 1881, pour atteindre 42 532 audoniens en 1911. En outre, la composition
de la population va évoluer, passant d’une population essentiellement liée au monde rural à une
population d’ouvriers employés résidant à Saint-Ouen.
De nouveaux équipements sont réalisés : des crèches, l’asile-hospice, le dispensaire, la
bibliothèque, le premier groupe scolaire, la poste, la justice de paix, le commissariat de police.
En 1872, est aménagé le Cimetière Parisien de Saint-Ouen. En 1892, des hommes d’affaires
développent sur le glacis de fortifications les premiers Marchés aux Puces.
DE LA RECONSTRUCTION A NOS JOURS : UNE VILLE MARQUEE PAR L’INDUSTRIE
Cet essor considérable va s’accentuer à la fin du XIXème siècle et ce, jusqu’à la fin de la première
Guerre Mondiale. Puis, l’activité va continuer à se développer sous la forme de très grosses unités.
Les besoins militaires et les commandes de guerre vont être à l’origine de la création de nombreux
établissements industriels : Thomsom-Houston, Fenwick. L’entre-deux-guerres voit apparaître de
grosses industries : Somua, Lavalette, Citroën, Wonder, Alstom, Ferodo, Lesieur, Martin …
Au sortir de la Deuxième Guerre Mondiale, Saint-Ouen est une ville sinistrée, de nombreux
quartiers sont détruits : Debain, le Vieux Saint-Ouen, le Centre-Ville, Michelet, Blanqui, Anatole
France… Le Ministère de la Reconstruction en collaboration avec une association syndicale de
reconstruction encadrent les travaux.
La reconstruction va accentuer la spécialisation du territoire audonien.
Dossier de PLU – décembre 2015
28
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Une grande partie du paysage urbain du siècle précédent disparaît, c’est l’urgence qui, comme
partout, guide la reconstruction. De nombreux logements doivent être édifiés très rapidement :
c’est le début de la construction des quartiers d’habitats sociaux.
Le redémarrage de l’activité industrielle est assez rapide et vient, par son ampleur, bouleverser la
structure de la ville : la vie économique se détourne du fleuve, les activités se déploient le long de
la voie ferrée et des axes rayonnant depuis Paris, de très vastes zones d’activités se constituent sur
les anciens Docks ...
Les Trente Glorieuses correspondent à l’apogée industrielle de Saint-Ouen qui compte alors
jusqu’à 45 000 emplois.
LA PREGNANCE DE L’ACTIVITE A SAINT-OUEN DANS LES ANNEES 1960
En juillet 1952, le métro de la ligne 13 dessert pour la première fois la ville. Celui-ci va contribuer
à fixer une nouvelle population à Saint-Ouen : à coté des ouvriers toujours très nombreux, des
employés, des techniciens et des cadres travaillant à Paris s’installent. De nouveaux équipements
voient le jour : la piscine en 1957 (bassin d’été) et 1959 (bassin d’hiver), la bibliothèque
municipale en 1961.
Cette urbanisation liée au développement industriel a produit un tissu particulier dont les grandes
caractéristiques marquent encore aujourd’hui très fortement le territoire : mixité urbaine (formelle
et fonctionnelle), prégnance de très grandes emprises industrielles dont certaines sont toujours en
activité aujourd’hui ou en voie de mutation, grande concentration des espaces bâtis, forte
imbrication de l’habitat et de petites activités artisanales dans les quartiers anciens.
On peut résumer, à l’instar de Makan Rafatdjou et d’Hélène Saudecerre dans leur Diagnostic
Urbain, l’évolution de Saint-Ouen en trois grands mouvements : depuis la ville haute, depuis Paris,
puis selon la logique territoriale Plaine / Seine. La ville se trouve aujourd’hui à une nouvelle étape
de son développement : la libération ou la mutation d’importantes parties de son territoire vont lui
permettre de se recomposer.
Dossier de PLU – décembre 2015
29
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
LES GRANDES ETAPES DE LA CROISSANCE AUDONIENNE
LA VILLE HAUTE…
… SE DEVELOPPE ENTRE PARIS ET LA SEINE
La ville haute est un point dominant dans le territoire
à l’abri des inondations et mis en vue depuis la plaine
et le fleuve.
Dans un 2ème temps ; la ville s’étend entre Paris et la
Seine selon quatre quartiers : l’Epinette, la Ville
Haute, le Centre et les Docks, Cayenne.
LES VIDES SE COMBLENT
LES MUTATIONS PROCHES
Le développement s’effectue ensuite d’est en ouest selon
la logique territoriale Plaine / Seine. Les vides se
remplissent, les dernières parcelles agricoles sont le lieu
d’implantation des équipements publics.
Aujourd’hui, plusieurs secteurs sont en mutation à court
et moyens termes : de grandes emprises sont en
friches sur les anciens Docks, en frange du
périphérique, une façade de bâtiments tertiaires s’est
créée. Les projets de Saint-Denis et de Clichy sont
lancés.
Source : Etude de diagnostic urbain, M.Rafatdjou, H.Saudecerre, avril 2001
Dossier de PLU – décembre 2015
30
Ville de Saint-Ouen
2.2
L’OCCUPATION
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
ACTUELLE DES SOLS
LES MODALITES D’OCCUPATION DES SOLS
Les grandes évolutions au cours de l’histoire, évoquées au chapitre précédent, permettent de
comprendre les caractéristiques actuelles de la commune.
Cette carte, réalisée en 2001, schématise l’occupation des sols de Saint-Ouen. D’une superficie
de 431 hectares, le territoire de Saint-Ouen est totalement urbanisé.
Source : SCURE
Dossier de PLU – décembre 2015
31
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Depuis 2001, les grandes composantes de l’occupation des sols sont demeurées. Toutefois, la
carte ci-après, réalisée en 2007, montre l’évolution du quartier Victor Hugo avec la réalisation
d’opérations, telles que la ZAC Victor Hugo, la ZAC RER, qui ont été réalisées sur des espaces
délaissés (nommés espaces vacants dans la carte précédente), avec la création d’un parc de 1,7
hectare.
Source : Ville de Saint-Ouen
Les informations recueillies par l’IAURIF permettent de quantifier les grands types d’occupation de
l’espace : espaces urbains construits (habitat, activités secondaires ou tertiaires, grands
équipements et infrastructures de transport, chantiers ou autres) et les espaces urbains non
construits (parcs, jardins, terrains de sport découverts, espaces vacants).
Dossier de PLU – décembre 2015
32
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Ces éléments font ressortir plusieurs grandes caractéristiques de Saint-Ouen :
- La grande mixité urbaine, mixité des fonctions et des formes urbaines (les grands ensembles de
logements côtoient des bureaux, des tissus mixtes…) ;
- Le poids de l’activité : plus du tiers du territoire communal (37,7%) est réservé à l’activité
économique. On distingue les très grandes emprises industrielles (Alstom, Citroën, RATP, …), les
petites et moyennes activités dispersées au sein du tissu urbain, les Marchés aux Puces, les
ensembles de bureaux …;
- Les trois grandes formes d’habitat : le quart du territoire communal correspond à un tissu
majoritairement résidentiel. On y distingue trois grands types : un tissu urbain traditionnel
(parcelles souvent peu profondes, orientées soit dans l’axe Plaine/Seine, soit dans l’axe
Paris/Saint-Denis, bâtiments d’âge et de hauteur très divers, habitat et activités mêlés), un tissu
plus dense (« grands collectifs ») et un tissu pavillonnaire (groupes de maisons assez denses
dispersés sur l’ensemble du territoire) ;
- La faible présence des espaces verts : l’espace urbain non construit ne représente que 8,6% de
la superficie communale. Ce chiffre recouvre à la fois les parcs, les jardins privés, les espaces
verts de pieds d’immeubles des « grands collectifs », les cimetières, les terrains de sport et
certains espaces vacants. Il faudrait lui ajouter la portion de la Seine comprise dans le territoire
communal. Comme l’indique la carte, les espaces verts proprement dits sont peu nombreux à
Saint-Ouen. Le Conseil général évaluait en 2000 à 12 ha, soit 3m2 par habitant, la quantité
d’espaces verts accessibles au public. Toutefois, les nouvelles opérations, et notamment la ZAC
Victor Hugo, compense progressivement ce manque en créant de nouveaux espaces parcs ou en
mettant en valeur les espaces publics ;
- Le bon maillage d’équipements publics : bien répartis sur le territoire communal ;
- Les coupures et obstacles générés par des infrastructures ou par de vastes emprises
infranchissables (CPCU, Alstom, Syctom, « grands collectifs », voies SNCF, périphérique,
faisceau ferré de La Chapelle, cimetières…) ;
- Les possibilités de mutations et les potentialités de terrains à aménager qu’offre à la commune la
présence d’un vaste secteur d’activités économiques aujourd’hui à revaloriser (Les Docks).
En 1999, la densité à Saint-Ouen est de 104 habitants par
hectare. Elle est relativement faible au regard de celle du
18ème arrondissement parisien (328 hab/ha), voire de Clichy
(198 hab/ha). Mais elle est plus importante que celle de
Saint-Denis (84 hab/ha) ou de Gennevilliers (48 hab/ha). La
mesure de la densité à Saint-Ouen doit être considérée au
regard de l’importance des espaces urbains bâtis mais vide.
En effet, aux espaces non-bâtis (terrains de sports, squares,
cimetières …), il faut ajouter les espaces publics, les voies
de circulation, les espaces « en creux » des entreprises et les
très nombreux terrains vacants ou sous-utilisés. Ces
emprises, publiques ou privées, constituent autant
d’« espaces de respiration, de mise à distance »6.
6
LES VIDES ET LES PLEINS A SAINT-OUEN
Etude de diagnostic urbain, M.Rafatdjou, H.Saudecerre, avril 2001
Dossier de PLU – décembre 2015
33
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
LES GRANDES LOGIQUES URBAINES
Les grands tracés qui ont guidé le développement urbain de Saint-Ouen sont encore aujourd’hui
visibles dans la structuration du territoire. Makan Rafatdjou, dans le cadre de l’élaboration du
Projet Urbain, a mis en lumière la logique territoriale de Saint-Ouen, « tissu urbain où :
-
domine très largement une direction géomorphologie allant de la plaine à la Seine et
structurée par des traverses (vers la Seine) et des tenseurs (parallèles à la Seine),
-
s’entrecroisent cette direction prépondérante et la logique historique du développement de
Paris, figurée par le périphérique et les deux voies radiales (avenues Péri et Michelet). »7
LA LOGIQUE RADIALE
LA LOGIQUE PLAINE - SEINE
Source : Les Docks, Analyses et esquisses de propositions, M.Rafatdjou,
février 2002
Aux croisements de ces deux systèmes d’organisation avec le boulevard Victor Hugo (ancienne
Route Royale, puis Route de la Révolte, reliant les villes royales de Saint-Denis et de Versailles,
permettant aujourd’hui de rejoindre le carrefour Pleyel, l’A86 et Saint-Denis depuis la Porte de
Clichy) se trouvent des « lieux remarquables » (Hôtels des villes de Saint-Ouen et de Saint-Denis,
carrefour Pleyel) ou des éléments de maillage plus locaux (place du Capitaine Glarner, place
Garibaldi…).
Les carrefours et les croisements constituent donc des éléments clés de la structuration du territoire,
qui, aujourd’hui sont peu exploités : pas de noms, ni d’aménagement spécifique et/ou global
qualifiant. Le débouché du Pont de Saint-Ouen, la place de la République élargie, les croisements
Landy-Michelet, Michelet-Bauer, Péri-Farcot-Garibaldi, Glarner-Zola-Palouzié, la place de
l’amitié, les entrées de ville, la place du Capitaine Glarner, la place du RER, la place du 19 mars
1962 sont notamment identifiés comme des sites stratégiques de lecture de la ville. Le Plan
Paysage préconisait déjà, en juin 2001, la mise en valeur de ces espaces publics majeurs.
7
Les Docks, Analyses et esquisses de propositions, M.Rafatdjou, février 2002
Dossier de PLU – décembre 2015
34
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
LES CROISEMENTS STRUCTURANTS
Source : Etude de diagnostic urbain, M.Rafatdjou, H.Saudecerre, avril 2001
Ce système audonien, une logique Plaine / Seine traversée par les radiales Michelet et Péri et par
l’axe historique Victor Hugo, mis en lumière par Makan Rafatdjou, transcrit le lien indissociable,
dans la structuration même de l’espace, de la ville avec le fleuve et s’inscrit dans la topographie
générale de la pente descendant de la Butte Montmartre à la Seine.
LE SYSTEME TOPOGRAPHIQUE LOCAL
Source : SCURE
Dossier de PLU – décembre 2015
35
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
LA PRESENCE DU FLEUVE
Le grand paysage est, à l’échelle de Saint-Ouen, essentiellement composé par la Seine. La
présence du fleuve marque fortement le territoire, même si elle est peu lisible dans l’espace urbain.
Le village originel et, plus tard, l’industrialisation sont nés à proximité de la Seine.
L’aménagement des bords de Seine et la recomposition des quartiers reliant le fleuve au reste du
tissu urbain sont au cœur du projet de ville de Saint-Ouen en premier lieu dans le cadre de
l’aménagement du site des Docks. Aménager les rivières et leurs berges est d’ailleurs une des
orientations générales affichées par le SDRIF (section « mieux respecter la nature et réduire les
nuisances »). Le Schéma Directeur de la Région Ile-de-France identifie plus spécialement la
valorisation des berges de Seine comme un élément clé du projet de requalification et de
développement de l’aire de la Plaine Saint-Denis-Le Bourget. Il précise que « l’aménagement de ce
secteur doit permettre la réalisation d’un espace de grande qualité, accueillant des activités
industrielles et tertiaires, des logements diversifiés et des équipements. Un projet urbain ambitieux
sera élaboré à partir de la mise en place d’un maillage plus dense de transports en commun, la
recomposition de la trame viaire, la création d’un pôle administratif d’envergure, la valorisation du
canal Saint-Denis et des berges de la Seine et la réalisation d’un réseau d’espaces verts »8.
On distingue trois séquences le long des berges de Seine :
-
-
le secteur des Docks, qui se caractérise aujourd’hui (2008) par une très faible mixité
urbaine, une structure foncière large à l’ouest, une propriété foncière très concentrée et un
maillage viaire très lâche/large constitué de voies peu urbaines.
le débouché du Pont de Saint-Ouen, son articulation avec la rue Dhalenne et le parc
Mézières,
le quartier du Vieux Saint-Ouen, situé en surplomb des berges, dont il est séparé par un
talus.
A l’heure actuelle, le paysage des bords de Seine est, à Saint-Ouen, assez déqualifié. Il n’existe
pas de véritables façades donnant sur les quais de Seine. De plus, la RD1 constitue une césure
physique entre la ville et le fleuve. Cette voie très empruntée est une source de nuisances
importantes.
8
In SDRIF p.175
Dossier de PLU – décembre 2015
36
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Néanmoins, il existe des vues de qualité sur la Seine. (Ile des vannes, « skyline » de La défense,
patrimoine industriel de qualité).
De plus, ce paysage va se modifier d’une part, à la suite des efforts de valorisation des collectivités
(les départements du 92 et du 93 ont lancé des programmes de requalification des berges) et
d’autre part, suite à la mutation, en cours ou prévue à terme, des grandes emprises situées sur le
front de Seine. La recomposition globale du site des Docks sera indéniablement l’élément phare
de cette requalification nécessaire.
LA STRUCTURE FONCIERE ET LE MAILLAGE VIAIRE
Le parcellaire audonien est assez diversifié, on trouve des parcelles de tailles très hétérogènes.
Néanmoins, les petites et moyennes parcelles sont les plus répandues.
Organisé selon la double logique Seine-Plaine et de développement de l’agglomération
parisienne en étoile depuis la capitale, le réseau viaire est essentiellement composé de radiales,
sur lesquelles viennent se brancher des voies de desserte locales.
Il existe très peu de voies traversant la ville d’est en ouest (mis à part la rue parallèle au
périphérique et les rues du Landy et du Landy prolongé). Le maillage viaire principal qui ossature
la ville, s’organise à partir des principaux axes, éléments structurants du tissu urbain et principaux
supports de déplacements :
-
les avenues Péri et Michelet qui s’étendent de Paris vers Saint-Denis ;
le boulevard V.Hugo, prolongé par le boulevard Jaurès, ancienne route royale, reliant le
carrefour Pleyel à Clichy ;
les quais de seine ;
la rue Dhalenne, reliant les quais de Seine et le pont de Saint-Ouen au centre ville ;
la rue du Landy, seule transversale vers la Plaine Saint-Denis, qui franchit un obstacle
majeur : le faisceau ferré de la gare du Nord.
Dossier de PLU – décembre 2015
37
Ville de Saint-Ouen
LA
TAILLE DES PARCELLES
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
LE
MAILLAGE VIAIRE
Source : SCURE
On distingue quatre logiques de structuration foncière organisées à partir des grands axes :
-
-
-
-
le tissu industriel, à l’ouest, constitué de très grandes emprises. Ensemble monolithique au
parcellaire très peu fragmenté. A l’heure actuelle, seuls trois axes permettent de traverser
de part en part cette vaste zone d’activités. Le projet de réaménagement du quartier des
Docks, avec notamment la création de nouvelles voies, va permettre de rendre ce quartier
plus perméable et de relier le cœur de ville avec la Seine.
Le tissu marqué par de très grandes emprises publiques. Ces quartiers situés à l’Est de la
commune sont fortement marqués par la présence de vastes îlots dont le franchissement
est impossible : les cimetières et le faisceau de voies ferrées de la Chapelle.
Les quartiers fonctionnalistes issus de la reconstruction après la seconde guerre mondiale,
au nord, composés d’îlots réguliers de taille moyenne. On distingue néanmoins le
parcellaire de sites d’activités, un peu plus grand, de celui des secteurs d’habitat, plus
resserré.
Le tissu ancien mixte à dominante habitat. Ce tissu est composé de parcelles de taille
diversifiée. Les ensembles de maisons implantées sur des petites parcelles organisées de
part et d’autres d’impasses y côtoient des immeubles de faubourg, des ensembles
d’habitation des années 1960 à 1980, des équipements ainsi que des activités (dispersées
le long des artères structurantes ou de la voie SNCF).
Dossier de PLU – décembre 2015
38
Ville de Saint-Ouen
2.3
LES
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
DIFFERENTS QUARTIERS
Sept grands quartiers sont à distinguer :
LES 7 QUARTIERS
Vieux
Saint-Ouen
Victor Hugo
Les Docks
Centre ville
Garibaldi
Pasteur
Zola
Rosiers –
les Puces
Debain
VICTOR HUGO – LES DOCKS
Les quartiers Victor Hugo – Les Docks ne comptaient, en 1999, que 1 931 habitants et 859
logements (concentrés au sud-ouest) dont 757 résidences principales. Ils regroupent les grandes
emprises d’activités historiques de la ville. Structurés par le boulevard Victor Hugo et par la RD1,
ces quartiers comportaient très peu de voies traversantes. Ces secteurs de la ville sont aujourd’hui
en profonde mutation avec le projet de réaménagement du site des Docks et la réalisation de la
ZAC RER comprenant des immeubles et bureaux et des habitations le long du boulevard Victor
Hugo. A terme, compte tenu de la diversité et de l’importance des projets en cours ou à venir, il
convient de considérer que ce secteur de la ville sera constitué d’un ensemble de quartiers bien
identifiables les uns par rapport aux autres.
Les principaux points forts de ce secteur sont :
-
les bords de Seine qui vont être mis en valeur, notamment, grâce à l’aménagement d’un
parc urbain dans le cadre du projet urbain du site des Docks ;
la présence de grandes entreprises (Alstom, l’Oréal …) ;
le pôle de « services à la grande ville » (CPCU, TIRU) ;
Dossier de PLU – décembre 2015
39
Ville de Saint-Ouen
-
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
le parc Mézières, les serres municipales, le Château de Saint-Ouen en tant qu’éléments du
patrimoine de Saint-Ouen ;
la station de RER C avec la perspective du prolongement de ligne 14 ;
l’opération de rénovation urbaine de la ZAC de la place du RER, en voie d’achèvement
en 2013.
Les difficultés :
-
-
la présence de traces d’activités industrielles passées qui ont généré des pollutions diffuses
du sol et du sous-sol et qu’il conviendra de prendre en compte dans les aménagements
futurs ;
l’isolement actuel du quartier par rapport au reste de la ville. La réorganisation
programmée du site des Docks permettra son ouverture et sa réintégration dans la ville.
ZAC RER
La rue des Bateliers
Les quais de Seine
Rue Ardoin
PASTEUR - ZOLA
Le quartier Pasteur Zola (4 710 habitants - 2 311 logements dont 1994 résidences principales) est
peut être le quartier qui présente le plus de difficultés : excentré, il compte un grand nombre de
logements anciens dont certains insalubres, un habitat social concentré, un faible niveau
d’équipements et une partie de la population qui connaît des difficultés sociales.
Dossier de PLU – décembre 2015
40
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Ses principaux points forts sont :
-
une bonne desserte par les transports en commun (RER C, stations de métro Garibaldi et
Porte de Saint-Ouen) ;
la présence de grandes entreprises (Sony, Citroën, l’Oréal, Carnaux-métal-box, Sage,…) ;
la présence de logements sociaux ;
la proximité de Paris ;
la ZAC Victor Hugo qui a notamment permis la création d’un parc urbain.
Les difficultés :
-
un patrimoine bâti très ancien ;
l’imbrication de l’habitat et de l’activité ;
les nuisances liées au périphérique parisien ;
un manque de commerces et de services de proximité.
Rue
Pasteur
Passage Larcour
Rue Jules Verne
Vues sur la ZAC Victor Hugo depuis le Bd Hugo
LE VIEUX SAINT-OUEN
Le Vieux Saint-Ouen, plus ancien quartier de la ville, abrite 5 590 habitants dans 2 485 logements
dont 2287 résidences principales et un grand nombre de grandes entreprises et de PME. Il se
caractérise par le nombre important de logements sociaux construits entre 1960 et 1975 ainsi que
par la présence de deux maisons de retraite.
Dossier de PLU – décembre 2015
41
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Le Vieux Saint Ouen est aujourd’hui partagé entre de grands ensembles issus de la reconstruction
du quartier sinistré après la seconde guerre mondiale et de petites maisons reliques de la trame
urbaine passée. La cité Saint-Denis et la cité Soubise, construites sur des pâtés de maison rasés
après guerre, en sont l’illustration.
Ce quartier dispose également d’une zone d’activités en limite de Saint Denis.
Cité Saint-Denis
Rue des Châteaux
Ses principaux points forts sont :
-
la situation de promontoire avec des vues sur l’île Saint-Denis et la Défense, avec
notamment le belvédère de la place de l’Abbé Grégoire ;
les bords de Seine ;
la présence de nombreux équipements et services ;
une rénovation progressive de l’espace public ;
la proximité des projets de plaine de France.
Les difficultés :
-
la faiblesse du tissu commercial ;
l’apparition de difficultés de gestion des espaces ouverts dans les grands ensembles ;
le caractère très cloisonné de la zone d’activités.
Vue depuis la place de l’Abbé Grégoire
Dossier de PLU – décembre 2015
Rue Rabelais
42
Ville de Saint-Ouen
Rue Saint-Denis
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Rue du Landy
DEBAIN - MICHELET
Le quartier Debain (3 646 habitants - 1 835 logements dont 1573 résidences principales) est un
quartier de contrastes : riche de nombreuses activités, il est excentré et coupé du reste du tissu
urbain ce qui rend difficile sa liaison avec les autres quartiers. En effet, ce quartier est encadré par
des infrastructures de transports ou de grands îlots qui le délimitent : le faisceau de voies ferrées à
l’Est, le périphérique parisien au Sud, le cimetière parisien au Nord et l’avenue Michelet à l’Ouest.
Malgré la présence de nombreux équipements publics, ce quartier, où ont été construits les
premiers logements sociaux de la commune, connaît des difficultés.
Ses principaux points forts sont :
-
la relative tranquillité du quartier du fait de son enclavement ;
la diversité des formes urbaines (pavillonnaire, petits et grands collectifs) ;
le cimetière parisien qui constitue un « poumon vert » pour la ville et le quartier ;
les aménagements paysagers ponctuels du talus du périphérique ;
la qualité du traitement des espaces extérieurs de certains grands ensembles.
Les difficultés :
-
l’ancienneté du patrimoine locatif privé ;
l’éloignement du centre-ville et le cloisonnement du quartier ;
la coupure urbaine engendrée par le boulevard périphérique ;
le manque de commerces et la faible desserte en transports en commun ;
les problèmes de circulation et du stationnement notamment dus à la présence de
nombreux garages.
Dossier de PLU – décembre 2015
43
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Rue Baudin
Rue du docteur Bauer
Rue Bourdarias
Rue Palaric
LE CENTRE-VILLE
Le centre-ville compte, en 1999, 12 083 habitants et 6 307 logements dont 5639 résidences
principales, soit plus du ¼ des Audoniens. Concentrant des services et des équipements, il
accueille une population plutôt plus favorisée, plus âgée et logée dans des logements plus
confortables que sur les autres secteurs de la commune.
Ses principaux points forts sont :
-
une centralité réelle : métro, bus, centre de santé, mairie, CASO, Atlas, Espace 1789,
patinoire, médiathèque, piscine … ;
l’animation de l’avenue G.Péri ;
la grande diversité des formes et des types de tissus urbains ;
la présence d’activités ;
la rue du Landy, seule voie transversale qui permet de rejoindre la Plaine de France.
Dossier de PLU – décembre 2015
44
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Les difficultés :
-
l’ancienneté du patrimoine privé ;
les problèmes de circulation et de stationnement ;
le manque de lisibilité de la place de la République et le traitement « moyen » des espaces
publics d’une manière générale. Le paysage de la place de la République est modifié par
l’implantation en 2008 de la nouvelle médiathèque. Un projet de réaménagement de la
place est en cours d’étude.
Place de la République
Rue Ampère
Villa Ernestine
Avenue Michelet
GARIBALDI/PORTE DE SAINT-OUEN
Le quartier Garibaldi compte 4 937 habitants au sein de 2 703 logements dont 2364 résidences
principales. C’est un quartier bien équipé et qui accueille de nombreuses petites activités.
Ses principaux points forts sont :
-
l’animation commerciale de l’avenue G.Péri, en particulier à la hauteur de la station de
métro Garibaldi ;
la présence du square Marmottant ;
la ZAC de la porte de Saint-Ouen créée le 23 juin 2003 ;
Dossier de PLU – décembre 2015
45
Ville de Saint-Ouen
-
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
la desserte en transports en commun ;
le tissu faubourien et la qualité architecturale de certains bâtiments, notamment du fait
d’opérations de rénovation urbaine ;
la présence d’activités (Citroën …).
Les difficultés :
-
l’ancienneté du patrimoine locatif privé ;
les problèmes de circulation et de stationnement ;
la cassure urbaine générée par le périphérique.
Rue Schmidt
Rue Garibaldi
Avenue Gabriel Péri
Rue Parmentier
ROSIERS – LES PUCES
Le secteur des Rosiers - les Puces regroupe 6 815 habitants et 3 499 logements dont 2966
résidences principales qui cohabitent avec les Marchés aux Puces.
Dossier de PLU – décembre 2015
46
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Les principaux points forts :
-
le tissu urbain typique de ce quartier ;
la présence de nombreux pavillons ordonnancés le long de très petites rues ;
le marché aux Puces ;
le maillage en équipements publics (stade Bauer, stade Joliot-Curie, écoles …) ;
le square Marmottan, commun à ce quartier et Garibaldi- porte de Saint-Ouen ;
le parc Edouard Vaillant, voisin du lycée.
Les difficultés :
-
l’ancienneté et la dégradation d’une partie du parc locatif privé ;
les problèmes de voisinage entre les résidents et les activités pucières ;
la circulation et le stationnement ;
la cassure urbaine générée par le boulevard périphérique
Impasse Simon
Rue Mathieu
Rue des Rosiers
Rue Fabre
Dossier de PLU – décembre 2015
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Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
III – DEMOGRAPHIE
3.1
L‘EVOLUTION
DE LA POPULATION DE
SAINT-OUEN
D’après le recensement général de la population (RGP), la ville de Saint-Ouen compte en 2006
42 950 habitants.
LES DECOMPTES DE LA POPULATION DE LA COMMUNE
1990
1999
2006
Population
sans double compte
42 343
39 719
42 950
Population des ménages
41 556
38 896
42 085
Source : RGP INSEE 2006
LA POPULATION DES QUARTIERS EN 1999
LA DENSITE DES QUARTIERS EN 1999
Dossier de PLU – décembre 2015
48
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Source : Analyse des premiers résultats INSEE, ORGECO, Octobre 2000
Entre 1962 et 1999, la population audonienne n’a cessé de diminuer. Cette baisse s’est produite
pour l’essentiel entre 1962 et 1975, suite au départ massif de populations (plus de 12 200
audoniens en moins) lié à la désindustrialisation et au manque de logements. Après une période
relativement stable (1975-1982), la population a recommencé à baisser : entre 1982 et 1999,
perdant 4 000 habitants. Depuis les années 2000, l’évolution démographique s’est inversée, en
lien avec l’effort de construction qu’a connu Saint-Ouen durant cette période. Jusqu’en 2004, le
renouvellement de l’offre de logements, assez faible, a eu un effet relativement limité sur le profil
démographique de la commune, qui croit légèrement. Depuis 2004, l’augmentation significative
des audoniens est à mettre en relation avec le nombre important de constructions et de
réhabilitations réalisées sur la ville.
Depuis 1999, il est possible d’estimer que la population de Saint-Ouen a augmenté d’environ
6 300 habitants en 10 ans (+16% entre 1999 et 2008). Cette estimation semble confirmée par
plusieurs indicateurs comme le nombre d’inscrits sur les listes électorales, le nombre de
naissances, l’évolution des effectifs scolaires.
UNE REPRISE DEMOGRAPHIQUE RECENTE
1962
51 956
1968
48 784
1975
1982
43 720
43 675
1990
42 343
1999
39 719
2006
42 950
2008
46 000*
- 3172
- 5 064
- 45
- 1 348
- 2 624
+ 3 231
+ 3 050*
- 6,11%
- 10,38%
- 0,10%
- 3,09%
- 6,16%
+ 8,13%
+ 7%*
Source : RGP INSEE 1962 à 2006, estimation Ville de Saint-Ouen pour 2008
Dossier de PLU – décembre 2015
49
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
L’évolution constante de la baisse de la population qui se poursuivait depuis les années 1960 à
Saint-Ouen, s’est inversée à partir de 1999, point bas du niveau démographique audonien. Cette
inversion qui se constate dans bien des communes avec la reprise générale de la natalité est
particulièrement forte à Saint-Ouen grâce aux programmes de construction qui ont été réalisés ces
dernières années. Cette reprise semble d’ailleurs avoir tendance à s’accélérer :
-
entre 1999 et 2006, avec près de 3 200 habitants de plus en 7 ans, la croissance
annuelle moyenne a été de + 1,1% ;
entre 2006 et 2008, avec 3 000 habitants en plus, cette croissance annuelle atteint 3,6%.
L’EVOLUTION DEMOGRAPHIQUE DE SAINT-OUEN
53 000
51 956
51 000
48 784
49 000
47 000
43 720
45 000
43 675
42 950
42 327
43 000
PSDC
39 719
41 000
39 000
37 000
35 000
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
Source : RGP INSEE 1962 à 2006
Ces variations démographiques ne sont pas spécifiques à Saint-Ouen mais elles y sont
accentuées.
Entre 1975 et 1999, les communes de la Charte Intercommunale de Développement (regroupé
aujourd’hui au sein de la communauté d’agglomération de Plaine Commune) ont perdu 5,2% de
leur population. Saint-Denis avait ainsi vu sa population diminuer sur cette période de 10,7%, puis
croître après 1999 de 5,1%, (selon les enquêtes annuelles de recensement INSEE 2004-2007).
L’EVOLUTION DE LA POPULATION DES SECTEURS INSEE EN 1999
Population 1990
Population 1999
Evo 1990/1999
Centre-ville
13 250
12 083
- 8,8%
Debain
4 021
3 646
- 9,3%
Garibaldi
4 738
4 937
+ 4,2%
Pasteur Zola
4 887
4 710
- 3,6%
Rosiers les Puces
7 166
6 815
- 4,9%
Victor Hugo – Les Docks
2 365
1 931
- 18,4%
Vieux Saint-Ouen
5 894
5 590
- 5,2%
Source : RGP 1999 traité par ORGECO
Dossier de PLU – décembre 2015
50
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
LES SOLDES MIGRATOIRES ET NATURELS
Durant la période 1975 à 1999, l’évolution démographique de Saint-Ouen s’explique, en grande
partie, par un déficit migratoire. En effet, si le solde naturel de la commune reste positif et
relativement stable, le solde migratoire ne cesse de diminuer : depuis 1975, le nombre de
ménages ayant quittés la commune est de plus en plus élevé par rapport au nombre de ménages
s’y installant.
LES MODALITES D’EVOLUTION DE LA POPULATION AUDONIENNE
1975-1982
1982-1990
Saint -Ouen
Seine-StDenis
Taux annuel de
variation lié au
mouvement naturel
+ 0,53 %
Taux annuel de
variation lié au
mouvement migratoire
Taux annuel de
variation
1990-1999
1999-2006
Saint -Ouen
Seine-StDenis
Saint Ouen
Seine-StDenis
Saint -Ouen
Seine-StDenis
+ 0,87
+ 0,86 %
+ 1,02%
+ 0,99 %
+ 1,02%
+1,1%
+1,2%
- 0,53 %
- 0,85%
- 1,22 %
- 0,49%
- 1,69 %
- 1,00%
+0,0%
-0,1%
+ 0,01 %
+ 0,02 %
- 0,37 %
+ 0,53 %
- 0,71 %
+ 0,01 %
+1,1%
+1,1%
Source : RGP INSEE 1975 à 2006
Le déficit migratoire constaté s’accroit à Saint-Ouen sur cette période, comme pour les autres
communes du secteur. Il témoigne de la perte d’attractivité résidentielle du nord parisien et de la
Seine-Saint-Denis. La situation audonienne est néanmoins plus marquée, le taux annuel de
variation lié au mouvement migratoire audonien dépasse, depuis 1982, largement celui de la
Seine-Saint-Denis.
Entre 1982 et 1999, Saint-Ouen a connu un taux annuel de variation négatif, le déficit des
arrivées sur les départs n’étant plus compensé par l’excédent naturel.
Ces dernières années, cette tendance est inversée, dans la mesure où le solde migratoire est
largement positif. Selon les indicateurs fournis par plaine commune sur trois années, 2005 à
2007, le nombre de foyers s’implantant à Saint-Ouen est beaucoup plus important que celui des
foyers quittant la ville.
SAINT-OUEN
Solde
(nombre de foyers arrivés
– nombre de foyers partis)
2005
606
2006
478
2007
287
Dossier de PLU – décembre 2015
51
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
LE SOLDE MIGRATOIRE ENTRE 2005 ET 2007 : ELEMENTS DE COMPARAISON
SOURCE : WWW.PLAINEDEFRANCE.FR/LES INDICATEURS DE LA PLAINE DE FRANCE
2005
2006
2007
800
600
400
200
0
-200
-400
-600
-800
-1000
-1200
Saint-Ouen
Plaine Commune
Entre 1975 et 2006, le solde naturel progresse (+ 0,53 0/00 entre 1975 et 1982, + 0,99 0/00
entre 1990 et 1999 et + 0,87 0/00 entre 1999 et 2006). Cette augmentation, constatée dans tout
le département, s’explique par un taux de natalité croissant et un taux de mortalité en baisse.
EVOLUTION DE LA NATALITE ET DE LA MORTALITE A SAINT-OUEN
1975-1982
1982-1990
1990-1999
1999-2006
Taux de natalité
14,95 ‰
17,29 ‰
17,63 ‰
18,5 ‰
Taux de mortalité
9,62 ‰
8,71 ‰
7,76 ‰
7,1 ‰
Source : RGP INSEE 1975 à 2006
LES MIGRATIONS RESIDENTIELLES
Si le solde migratoire de la commune, entre 1990 et 1999 est descendu à - 1,69% par an, un
nombre important de migrations résidentielles ont néanmoins eu lieu.
En 1999, le tiers (32%) des ménages vivant à Saint-Ouen n’habitait pas la commune en 1990, en
2006, cette proportion s’est réduite au quart (27%) des ménages. Ainsi la période récente est
marquée par une plus forte stabilité de la population audonienne.
LIEU DE RESIDENCE DES PERSONNES VIVANT A SAINT-OUEN
ENTRE 1990-1999 ET ENTRE 1999-2006
Même
logement
Même
commune
Même
département
Même
région
France
Etranger /
métropolitaine DOM TOM
Nombre de personnes
en 9 ans (1990 à 1999)
18 440
26 999
28 683
34 768
37 223
2 576
Résidants à St-Ouen en
1999 par rapport à 1990
46%
68%
72%
87%
94%
6%
Résidants à St-Ouen en
2006 par rapport à 2001
62%
73%
77%
90%
94%
6%
Source : RGP INSEE 1999 et 2006
Dossier de PLU – décembre 2015
52
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Entre 1982 et 1999, le taux de migrants, c’est-à-dire les audoniens qui n’habitaient pas la ville
lors du précédent recensement, a globalement progressé : 27,4% en 1982 contre 34,8% en 1990
et 32,2% en 1999. L’importance du renouvellement de la population s’explique par les
caractéristiques du parc de logements. Principalement composé de petits logements anciens, le
parc audonien remplit une fonction de transit pour les jeunes ménages. Il constitue une étape dans
leur parcours résidentiel (souvent le premier logement) mais n’arrive pas à stabiliser la population
sur place. L’installation à Saint-Ouen n’est pas durable. Les ménages quittent la commune
lorsqu’ils veulent accéder à la propriété ou rechercher un logement plus.
Mais les migrations résidentielles ne doivent pas être réduites aux ménages quittant ou arrivant
dans la commune : il faut également prendre en compte les migrations internes.
En 1999, si les deux tiers des audoniens habitaient déjà dans la commune en 1990 (68 %), ils
n’étaient que 46% à habiter le même logement. 8 559 personnes (soit 22% de la population) ont
donc changé de logement sans quitter la commune entre 1990 et 1999.
DATE D’EMMENAGEMENT DES MENAGES (RGP 2006)
2005-2006
15%
avant 1997
39%
2002-2004
23%
1997-2001
23%
Avant 1997
7 467 ménages
Entre 1997 et 2001
4 450 ménages
Entre 2002 et 2004
4 456 ménages
Entre 2005 et 2006
2 852 ménages
La commune a essentiellement attiré des ménages jeunes, de petite taille qui se sont installés dans
de petits logements. En effet, on constate que 38% des 15-29 ans ont emménagé dans leur
logement depuis à peine un an. Cela indique d’une part la capacité de la commune à attirer des
populations jeunes et actives (seulement 5% de retraités parmi les emménagés récents) et d’autre
part la forte mobilité résidentielle de cette classe d’âge.
En 2006, les trois quarts des Audoniens (73%) habitaient déjà la commune en 2001 et 62 % dans
le même logement.
Ces quelques chiffres comparés entre le recensement de 1999 et le recensement de 2006
montrent un plus fort ancrage de la population audonienne, accompagné d’une réduction des
parcours résidentiels dans la commune, seuls 12 % des audoniens ayant changé de logement à
Saint-Ouen, contre 22% entre 1990 et 1999.
Dossier de PLU – décembre 2015
53
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
LA REPARTITION PAR CLASSES D’AGES
Si d’une manière générale, la population audonienne a augmenté depuis 1999, cette évolution
n’a pas touché toutes les classes d’âge de manière uniforme.
L’EVOLUTION DES GRANDES CLASSES D’AGE
1975
1982
1990
1999
2006
Evo 99/06
0-19
ans
10 305
23,6%
10 299
23,6%
10 739
25,4%
9 966
25,1%
10 805
25,2%
+0,1
points
20-39
ans
13 965
31,9%
14 726
33,7%
15 203
35,9%
13 410
33,8%
15 005
34,9%
+1,1
points
40-59
ans
11 140
25,5%
10 607
24,3%
9 840
23,2%
10 214
25,7%
11 174
26,0%
+0,3
points
60-74
ans
6 305
14,4%
5 318
12,2%
4 165
9,8%
4 036
10,2%
3 827
8,9%
75 ans
et +
2 005
4,6%
2 725
6,2%
2 380
5,6%
2 093
5,3%
2 139
5,0%
-1,6
points
Source : RGP INSEE 1975 à 2006
GRANDES CLASSES D’AGE EN 2006 : ELEMENTS DE COMPARAISON
Saint-Ouen
Seine-Saint-Denis
Ile de France
0-19 ans
25,2%
28,8%
25,9%
20-39 ans
34,9%
30,4%
30,4%
40-59 ans
26,0%
26,4%
27,1%
60 ans et +
13,9%
14,4%
16,6%
Source : INSEE RGP 2006
Trois grandes tendances marquent l’évolution de la structure de la population audonienne :
la progression de la part des jeunes
Durant la période 1975-1999, la part des jeunes au sein de la population audonienne
augmentait, en marquant une baisse en valeur absolue, plus forte pour le groupe des 10 à 14 ans
entre 1975 et 1999. Cette situation résultait du nombre important de ménages avec enfants
quittant la ville à la recherche de logements plus grands. Depuis 2005, la part des jeunes au sein
de la population s’accroît (26%), accompagnée, en outre, d’une augmentation du nombre de ces
représentants (environ 11 300 contre environ 10 000 en 1999).
Les effectifs scolaires enregistrés par la Ville de Saint-Ouen confirment une légère augmentation
des ménages avec enfants, qui sont à mettre en relation directe avec la proportion de grands
logements (F 3 et plus) construits au sein de la ville ces dernières années.
Dossier de PLU – décembre 2015
54
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
La stabilisation de la part des adultes
La part des jeunes adultes a augmenté de façon constante entre 1975 et 1990, puis a diminué
lors de la période intercensitaire 1990-1999). Entre 1999 et 2006, la part de cette classe a
légèrement augmenté et représente plus du tiers de la population. Cette classe d’âge est
importante, supérieure de 4,5 points par rapport à l’Ile de France.
A l’inverse, la part de la classe d’âge des 40-59 ans a diminué de 1975 à 1990 et augmenté
entre 1990 et 2006, représentant 26% de la population en 2006, soit 11 174 personnes environ.
La diminution de la proportion des personnes âgées
En 2006, les personnes de plus de 60 ans représentent 14% des audoniens. Cette classe d’âge ne
cesse de diminuer depuis 1975, elle ne représente plus que 5 966 personnes en 2006, contre 8
310 personnes en 1975. Le poids de cette classe d’âge a diminué de 5,1 points durant cette
période. Selon les données de 2006 la diminution du nombre de personnes de plus de 60 ans
touche principalement les 60-74 ans. Saint-Ouen n’a donc pas connu le même vieillissement que
la population française durant les années 1990.
Le recensement de 1999, présentait une population jeune et active, malgré un creusement de la
base de la pyramide des âges.
LA STRUCTURE DE LA POPULATION AUDONIENNE EN 1999 ET EN 2006
Source : RGP INSEE 2006
Dossier de PLU – décembre 2015
55
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
La population audonienne rajeunit : le nombre de « jeunes » se maintient entre 1975 et 1999 (9
966 en 1999 contre 10 305 en 1975) et augmente depuis (10 805 en 2006 contre 9 966 en
1999) alors que le nombre de personnes âgées de plus de 60 ans décroît (8 310 en 1975, 6 099
en 1999 et 5 966 en 2006).
L’indice de jeunesse9 de la population audonienne témoigne de ce rajeunissement en passant de
1,28 à 2,03 en 20 ans. Si la population de Saint-Ouen est jeune, elle présente un profil moyen
entre celui de Plaine Commune (hors l’Ile Saint-Denis et Villetaneuse) et celui de la région.
L’INDICE DE JEUNESSE
1982
1990
1999
2006
Saint-Ouen
1,28
1,64
1,63
2,03
Plaine Commune
2,40
2,17
2,04
2,410
Seine-Saint-Denis
2,26
2,07
1,85
2,00
Ile-de-France
1,69
1,61
1,49
1,56
Source : RGP INSEE 1982 à 2006
En 1999, deux quartiers sont plus « jeunes » que les autres : Pasteur-Zola et Victor Hugo – Les
Docks. A contrario, les personnes âgées de 60 ans ou plus sont particulièrement représentées
dans les secteurs du centre-ville et du Vieux Saint-Ouen.
LE POIDS DES DIFFERENTES CLASSES D’AGES AU SEIN DES QUARTIERS EN 1999
Centre-ville
0-19 ans
20-39 ans
40-59 ans
60-74 ans
75 ans et +
23,3%
33,7%
25,1%
11,5%
6,5%
Debain
25,2%
32,9%
27,2%
9,6%
5,1%
Garibaldi
23,2%
37,9%
25,2%
9,0%
1,7%
Pasteur Zola
28,4%
32,8%
27,1%
8,2%
3,5%
Rosiers les Puces
26,9%
34,2%
25,0%
9,1%
4,9%
V. Hugo – Les Docks
27,8%
33,7%
26,5%
8,2%
3,8%
Vieux Saint-Ouen
24,7%
31,1%
26,0%
12,3%
5,8%
Source : RGP 1999 traité par ORGECO
9
L'Indice de jeunesse mesure le rapport entre la population de moins de 20 ans et celle de plus de 60 ans.
10
Estimation 2005 Hors Ile-Saint-Denis et Villetaneuse, soit 6% de la population de Plaine Commune (représentant
19 709 habitants)
Dossier de PLU – décembre 2015
56
Ville de Saint-Ouen
3.2
LES
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
MENAGES AUDONIENS
LA TAILLE DES MENAGES
La définition du ménage correspond au concept de “ ménage-logement ”. On appelle “ ménage ”
l’ensemble des occupants d’un même logement, quels que soient les liens qui les unissent. En
1999, Saint-Ouen compte 17 580 ménages et en 2006 19 225.
LE NOMBRE DE MENAGES A SAINT-OUEN
21 000
20 500
20 000
19 500
19 000
18 500
18 000
17 500
17 000
16 500
16 000
20 309
19 754
19 225
19 183
18 870
18 031
17 580
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
Source : RGP INSEE 1975 à 2006
Le nombre des ménages audoniens a diminué jusque à la fin des années 90. Plus précisément,
après une légère reprise (RGP 82), le nombre de ménages a diminué très fortement à partir de la
fin des années 1980 jusqu’en 1999. Cette évolution s’expliquait principalement par la diminution
du parc de logements, liée à l’importance du renouvellement urbain.
Depuis les années 2000, ce phénomène s’est inversé en lien avec l’effort de construction qu’a
connu Saint-Ouen.
EVOLUTION DU NOMBRE DE MENAGES : ELEMENTS DE COMPARAISON
1975-1982
1982-1990
1990-1999
1999-2006
Evolution 75/99
Saint-Ouen
+ 1,7%
- 6,0%
- 2,5%
+ 9,4%
- 6,8%
Seine-Saint-Denis
+ 6,6%
+ 5,6%
+ 3,0%
+ 8,5%
+ 16,6%
Ile-de-France
+ 7,5%
+ 6,7%
+ 6,6%
+ 7,1%
+ 22,3%
Source : RGP INSEE 1975 à 2006
Cette évolution ne reflétait pas exactement en 1999 celle de la population, du fait de la baisse de
la taille moyenne des ménages qui accentuait la tendance démographique à la baisse, passant de
2,3 en 1990 à 2,2 personnes en 1999.
En 2006, la taille des ménages semble avoir légèrement augmenté (+0,08), passant de 2,21 à
2,29. Cette évolution est à mettre en lien avec l’augmentation de la taille des logements puisque
entre 2000 et 2004, 71% des logements livrés ont porté sur des F3, F4, F5 et plus.
Dossier de PLU – décembre 2015
57
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Cependant la taille des ménages diffère selon les quartiers : en 1999, les quartiers Debain,
Pasteur-Zola et le Vieux Saint-Ouen accueillent des ménages légèrement plus grands que sur le
reste de la commune.
LA TAILLE MOYENNE DES MENAGES EN 1999
Centre-ville
2,11
Debain
2,32
Garibaldi
2,09
Pasteur Zola
2,36
Rosiers les Puces
2,27
V. Hugo – Les Docks
2,12
Vieux Saint-Ouen
2,30
Source : RGP 1999 traité par ORGECO
Globalement durant cette période 1990-1999, la part des « grands » ménages est restée stable,
celle des petits ménages a augmenté et celle des ménages de taille moyenne (3 à 4 personnes) a
fortement diminué.
La structure générale des ménages audoniens est comparable à celles des arrondissements
parisiens et des villes de la première couronne, caractérisés par le nombre important de personnes
seules.
Toutefois la part des ménages composés d’une personne est en diminution selon les données
Filocom de 2005.
EVOLUTION
45%
40%
35%
30%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
DE LA TAILLE DES MENAGES ENTRE
1999
ET
2005
42%
38%
25% 26%
14% 15%
10%11%
4%
1pers
2pers
3pers
1999
4pers
6%
5pers
3%
6%
6pers et +
2005
Source : DGI/DRE Filocom 2005
La production de logements comportant plus de deux pièces est un élément important qui explique
cette tendance à l’augmentation de la taille moyenne des ménages sur la ville.
Dossier de PLU – décembre 2015
58
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
LA
COMPOSITION DES MENAGES
1975
« Petits »
ménages
Ménages
« moyens »
« Grands »
ménages
Total
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
1982
1990
1999
2006
1
pers.
33,78%
6 375 34,82%
6 679
36,59%
6 597
42,36%
7 447
40,87%
7 858
2
pers.
31,27%
5 900 31,03%
5 953
28,99%
5 227
25,43%
4 470
27,84%
5 353
3
pers.
17,67%
3 335 17,10%
3 280
15,79%
2 847
14,28%
2 510
13,99%
2 690
4
pers.
11,05%
2 085 10,87%
2 085
10,93%
1 971
10,46%
1 838
10,18%
1 958
5
pers.
4,05%
765
3,64%
699
4,35%
784
4,37%
768
4,42%
850
6 pers.
ou +
2,17%
410
2,54%
487
3,36%
605
3,11%
547
2,68%
516
18 870
19 183
18 031
17 580
19 225
Source : RGP INSEE 1975 à 2006
LES FAMILLES ET LES PERSONNES ISOLEES
Une famille comprend au moins deux personnes : soit un couple avec ou sans enfants soit un
adulte sans conjoint et ses enfants (au moins un). Tout individu qui n'appartient pas à une famille
est dit « isolé ».
En 2006, Saint-Ouen compte 10 211 familles et 9 013 personnes isolées. 31% des familles n’ont
pas d’enfant.
Dossier de PLU – décembre 2015
59
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
SYNTHESE
Entre 1990 et 1999, Saint-Ouen est passée sous la barre des 40 000 habitants (39 719 sans double
compte en 1999). La baisse démographique débutée dans les années 60 ne s’est enrayée que très
récemment. Après 1975, la décroissance démographique s’est ralentie, la ville a perdu deux fois plus
d’habitants entre 1962 et 1975 qu’au qu’entre 1975 et 1999.
Depuis 1999, cette tendance s’est inversée, grâce à l’effort de construction de logement qu’a connu
Saint-Ouen. La population est ainsi passée de 39 722 en 1999 à 42 950 en 2006.
-
1962/1975 = moins 8 236 habitants
1975/1999 = moins 4 001 habitants
1999/2006 = plus 3 231 habitants
2005/2008 = plus 3 050 habitants environ
Cette évolution s’expliquait par le déficit migratoire de la commune : depuis 1975, le nombre de
ménages quittant la commune était de plus en plus élevé par rapport au nombre de ménages s’y
installant. Au cours de la période intercensitaire 1990-1999, le taux annuel de variation lié au
mouvement migratoire est descendu à -1,69%. A la perte d’attractivité résidentielle de la commune
s’ajoutait la diminution du parc de logements, conséquence de l’important renouvellement urbain
engagé à Saint-Ouen. Depuis, le nombre important de constructions de logements et de
réhabilitations engagées par la Ville de Saint-Ouen ont permis d’inverser l’évolution
démographique et de retrouver en 2006 le niveau de population enregistré en 1982, chiffre qu’elle
a largement dépassé depuis.
En 2006 Saint-Ouen compte 19 225 ménages, dont plus des deux tiers (69%) est composée de
deux personnes au plus, situation caractéristique de Paris et de la première couronne. La part des
ménages composés d’une seule personne a tendance à diminuer au profit des ménages moyens et
des grands ménages (plus de 5 personnes).
Les données de 2006 montrent une stabilité plus importante de la population à Saint-Ouen 73%
des audoniens habitaient déjà la commune en 2001, contre les 68% entre le recensement de 1990
et 1999.
Les migrations internes à la commune étaient très importantes entre 1990 et 1999, près du quart
de la population a changé de logement sans quitter Saint-Ouen durant cette période. Elles
semblent être plus faibles entre 1999 et 2006 ce qui peut être la résultante d’une meilleure
adaptation du parc de logements aux besoins des ménages avec la production de logements plus
grands.
Si Saint-Ouen attire les jeunes, elle ne retient pas les personnes âgées. En effet, l’évolution
démographique n’a pas touché uniformément toutes les classes d’âge :
- la part des « jeunes » progresse depuis 1975. Ces dernières années, la part de cette classe d’âge
au sein de la population audonienne se stabilise, passant de 25,1% en 1999 à 25,2% en 2006.
- la proportion des jeunes adultes augmente. 61% de la population ont entre 20 et 59 ans, faisant
de Saint-Ouen une commune jeune et active. La population « rajeunit », son indice de jeunesse
est passé de 1,28 en 1982 à 2,03 en 2006 ;
- les plus de 60 ans sont de moins en moins nombreux, la part de cette classe d’âge a
régulièrement diminuée de 5 points en trente ans, pour atteindre 14% de la population
audonienne en 2006.
Dossier de PLU – décembre 2015
60
Ville de Saint-Ouen
IV – LE
4.1
Plan Local d’Urbanisme
Partie 1 : Diagnostic
PARC RESIDENTIEL
CARACTERISTIQUES
ET EVOLUTIONS DU PARC DE LOGEMENTS
La ville de Saint-Ouen compte, selon le recensement général de la population 2006 de l’INSEE,
20 783 logements dont 19 223 résidences principales. Selon les estimations de la Ville de SaintOuen1, le nombre de logements serait de 22 600 en 2008.
EVOLUTION
DU NOMBRE DE LOGEMENTS
22 600*
23 000
22 000
21 000
20 783
20 428
20 356
20 596
20 111
20 000
19 000
19 574
19 999
20 360*
19 223
18 899
19 267
18 000
17 580
18 031
17 000
16 000
1968
1975
1982
1990
nombre de logements
1999
2006
2008
résidence principales
Source : RGP INSEE 1975 à 2006 - permis de construire et « protocole de Lienemann » (*Estimation)
Le parc de logements est inégalement
réparti au sein du territoire communal.
Le quartier du Centre-ville concentre ainsi
près du tiers des logements (32% du parc
soit 7 126 unités).
LA
REPARTITION DU PARC DE LOGEMENTS PAR
QUARTIERS EN 2008
Vieux SaintOuen 12%
Victor Hugo-Les
Docks 7%
Centre-Ville 32%
Le quartier Rosier – Les Puces conserve un
nombre important de logements au sein
de la ville (17% du parc soit 3850 unités).
Les quartiers, Garibaldi, Pasteur – Zola et
du
Vieux
Saint-Ouen
conservent
globalement le même poids au sein du
parc audonien, ils abritent chacun entre
11% et 12% des logements, soit 2 400 à
2 800 unités par quartier.
1
Rosiers-Les
Puces 17%
Debain 9%
Pasteur-Zola
11%
Garibaldi 12%
Source : Permis de construire et « protocole Lienemann »,
Ville de Saint-Ouen.
Sources : permis de construire et démolitions réalisées dans le cadre du « Protocole de Lienemann »
Dossier de PLU – décembre 2015
61
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
Le secteur Victor Hugo – Les Docks a
connu une augmentation importante du
nombre de logements entre 1999 et
2008. Ce secteur de la ville représente
désormais plus de 7% du parc, soit 1600
unités du parc audonien, contre 4% en
1999. Cette évolution est essentiellement
due à la dynamique de construction dans
le secteur Victor Hugo. Si le secteur des
Docks n’a pas réellement évolué ces
dernières années (sa vocation étant
essentiellement liée aux activités), il sera
totalement modifié dans les années à venir
avec la réalisation de la première phase
de programmation de la ZAC des Docks,
soit environ 1 800 logements et 4000
prévus à terme.
EVOLUTION
LA
Partie 1 : Diagnostic
REPARTITION DU PARC DE LOGEMENTS PAR
QUARTIERS EN 1999
Vieux Saint-Ouen
12%
Victor Hugo-Les
Docks
4%
Centre-Ville
32%
Rosiers-Les
Puces
17%
Debain
9%
Pasteur-Zola
12%
Garibaldi
14%
Source : RGP 1999 traité par ORGECO
DU NOMBRE DE LOGEMENTS
1962
1968
1975
1982
1990
1999
21 019
20 428
20 356
20 596
20 111
19 999
- 591
- 72
- 2,8%
- 0,4%
2006
20 783
2008
22 600*
+ 240
- 400
- 197
+ 784
+ 1 817
+ 1%
- 2%
- 1%
+ 3,9%
+ 8,7%
- 1020 (-4,9%)
+ 2 601 (+13%)
Source : RGP INSEE 1975 à 2006, permis de construire, Ville de Saint-Ouen (*Estimation)
Entre 1968 et 1999, le nombre de logements a baissé de 1 020 unités (soit une diminution de
4,9%). Si cette baisse n’est pas significative en volume, elle l’est par son caractère singulier. En
effet, la situation de Saint-Ouen ne se reflète pas dans les moyennes départementales et
régionales.
En revanche depuis 1999, la dynamique s’est inversée, l’évolution du nombre de logements à
Saint-Ouen croit désormais plus vite que dans le département ou les territoires alentours.
EVOLUTION
DE L’OFFRE DE LOGEMENTS
:
ELEMENTS DE COMPARAISON
Evo
75/82
Evo
82/90
Evo
75/90
Evo
90/99
Evo
99/06
Saint-Ouen
1%
- 2%
- 1%
- 1%
3,9%
Plaine Commune
3,1%
2,2%
5,3%
0,8%1
3,1%1
Seine Saint-Denis
6,2%
5,2%
11,4%
5,1% 1
4,1%
Ile-de-France
7,9%
7,3%
15,2%
7,1%
4,5%
Source : RGP INSEE 1975 à 2006
1
Hors Gournay-sur-Marne, Le Bourget, Le Pré-Saint-Gervais, Le Raincy, Neuilly Plaisance, Vaujours (Données EAR 2004-2006 non
disponible).
Dossier de PLU – décembre 2015
62
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
Partie 1 : Diagnostic
La baisse démographique observée jusqu’en 1999 est principalement due à la diminution d’offre
en logements sur le territoire communal. En effet, entre 1982 et 1999, le parc de logements privés
ancien et vétuste a été progressivement démoli et restructuré ce qui explique la baisse globale du
nombre de logements et la diminution de la population totale. Cependant, depuis 2000 et plus
encore depuis 2006, les constructions neuves dépassent largement le taux de renouvellement
urbain permettant même d’accroître le parc résidentiel total de la commune.
Ainsi, tous les quartiers ont connu une augmentation de l’offre résidentielle, mais cette évolution
masque des disparités selon les quartiers. Les quartiers qui avaient perdu des logements durant la
période intercensitaire 1990-1999 dû au lancement de grandes opérations de restructuration et
de renouvellement urbain ont vu des programmes importants de logements se réaliser ces
dernières années. Les quartiers Victor Hugo et du centre-ville, particulièrement concernés par ce
renouvellement urbain, ont ainsi connu une forte hausse du nombre de logements après la
livraison de près de 750 logements neufs entre 2004 et 2008, principalement grâce à la
réalisation de la ZAC Victor Hugo.
L’EVOLUTION
DU PARC DE LOGEMENTS DES QUARTIERS ENTRE
1990
ET
2008
Logts
RP 90
Logts
RP 99
Logts livrés
entre 2000 et
20081
Evo
1990/1999
Evo
99/08
Centre-ville
6 510
6 307
851
- 3,1%
+ 13,5%
Debain
1 924
1 835
130
- 4,6%
+ 7,1%
Garibaldi
2 454
2 703
62
+ 10,1%
+ 2,3%
Pasteur Zola
2330
2 311
108
- 0,8%
+ 4,7%
Rosiers les Puces
3 534
3 499
344
- 1,0%
+ 9,8%
Victor Hugo – Les Docks
1 082
859
726
- 20,6%
+ 84,5%
Vieux Saint-Ouen
2 377
2 485
262
+ 4,5%
+ 10,5%
Source : RGP INSEE 1990 et 1999 et permis de construire Ville de Saint-Ouen
LA COMPOSITION DU PARC ET LA VACANCE DES LOGEMENTS
En 1999, les résidences principales représentaient près de 90% du parc de logements. Les
résidences secondaires ou occasionnelles constituent une faible part du parc résidentiel (2% en
1999). Elles sont cependant plus fréquentes à Saint-Ouen que dans le reste du département.
LA
COMPOSITION DU PARC DE LOGEMENTS EN
Saint-Ouen
1999
Résidences principales
Résidences
secondaires
Logements vacants
2006
2006
Seine-SaintDenis
2006
Ile-de-France
2006
17 514
87,8%
19 223
92,5%
94,2%
91,0%
434
2,2%
184
0,9%
0,7%
2,8%
1996
10,0%
1375
6,6%
5,1%
6,2%
Source : RGP INSEE 1999 et 2006
1
Diminués des démolitions engagées dans le Protocole de Lienemann
Dossier de PLU – décembre 2015
63
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
EVOLUTION
12,0%
Partie 1 : Diagnostic
DU TAUX DE VACANCE
+ 134%
10,1%
10,0%
9,0%*
8,2%
8,0%
6,7%
6,0%
6,2%
4,0%
3,2%
2,0%
0,0%
1968
1975
1982
1990
1999
2008
Source : RGP INSEE 1975 à 1999 (*estimation Ville de Saint-Ouen suivi OPAH)
Le taux de vacance des logements du parc de Saint-Ouen est lié au tissu ancien, de type
faubourien, plus marqué en première couronne parisienne et en limite immédiate de Paris.
Malgré la crise du logement, l’augmentation de la demande et la disparition progressive des
logements les plus vétustes, la vacance a augmenté fortement entre 1968 et 1999.
En 1999, deux quartiers sont particulièrement touchés par la vacance : le centre ville et Rosiers –
les Puces qui concentrent à eux deux la moitié (51%) des logements vacants de Saint-Ouen. A
l’inverse, les quartiers du Vieux Saint-Ouen et de Victor Hugo – les Docks connaissent des taux de
vacance très faibles (8% et 5%) qui s’expliquent par la nature du parc (parc social) ou par
l’importance des démolitions (disparition de 20% du parc du quartier des Docks entre 1990 et
1999).
LA
LOCALISATION DES LOGEMENTS VACANTS AUDONIENS EN
Victor Hugo –
Les Docks
5%
1999
Vieux SaintOuen
8%
Centre-ville
28%
Rosiers les
Puces
23%
Debain
11%
Pasteur Zola
13%
Garibaldi
12%
Source : RGP 1999 traité par ORGECO
Dossier de PLU – décembre 2015
64
Ville de Saint-Ouen
EVOLUTION
Plan Local d’Urbanisme
Partie 1 : Diagnostic
ET NOMBRE DE LOGEMENTS VACANTS DANS CHAQUE QUARTIER
1990
1999
Evo 1990/1999
Centre-ville
418
6,4%
565
9,0%
+ 35,2%
Debain
169
8,8%
226
12,3%
+ 33,7%
Garibaldi
234
9,5%
248
9,2%
+ 6,0%
Pasteur Zola
218
9,4%
263
11,4%
+ 20,6%
Rosiers les Puces
416
11,8%
454
13,0%
+ 9,1%
Victor Hugo – Les Docks
100
9,2%
94
10,9%
- 6,0%
Vieux Saint-Ouen
126
5,3%
165
6,6%
+ 31,0%
Source : RGP 1999 traité par ORGECO
Avant 1990, il s’agissait principalement d’une vacance de rotation ou de transformation urbaine,
qui comprenait les logements disponibles à la vente ou à la location déjà attribués et en attente
d'occupation, les logements en attente de travaux, ou encore les logements destinés à être
démolis. Cette vacance « normale », intrinsèque au marché immobilier, se trouve accentuée à
Saint-Ouen du fait de la structure de son parc qui compte plus d'appartements petits, anciens et
locatifs, c'est-à-dire ceux qui changent le plus fréquemment d'occupants.
A Saint-Ouen, le poids de la vacance s’explique également par des difficultés socio-économiques
importantes des propriétaires occupants ou une désaffection par les propriétaires bailleurs privés
qui ne participent plus au fonctionnement des copropriétés et laissent leur logement en état de
vétusté et d'inconfort. En effet, la vacance se concentre dans le parc ancien puisque les trois-quarts
des logements vacants ont été construits avant 1949.
Toutefois, le renouvellement du parc résidentiel depuis 2000 et l’implication forte de la Ville dans
les diverses politiques de réhabilitation du parc privé vétuste doit permettre, dans les années à
venir, d’infléchir ce niveau de vacance et revenir à une vacance principalement due aux rotations
des ménages en lien directe avec le type habitat audonien.
L’AGE DU PARC
La structure du parc audonien est très marquée par son ancienneté. En 2005, le parc de
logements construits avant 1949 représentait encore, malgré le nombre des réalisations récentes,
plus de la moitié (53,7%) des résidences principales. Ce parc est, en moyenne, beaucoup plus âgé
que le parc départemental pour lequel 32% des résidences principales ont été construites avant
1949.
EPOQUE
D’ACHEVEMENT DES RESIDENCES PRINCIPALES EN
Ages des RP
2006
2006
avant 1949
7 352
38,2%
entre 1949 et 1974
6 618
34,4%
entre 1975 et 1989
2 932
15,3%
entre 1990 et 2003
1 702
8,9%
Entre 2004 et 2006
618
3,2%
Source : RGP INSEE 2006
Les diverses opérations de démolition et de réhabilitation engagées par la municipalité depuis plus
de vingt ans ont fortement contribué à l’amélioration du parc.
Dossier de PLU – décembre 2015
65
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
Partie 1 : Diagnostic
Les dates de construction des logements dans les différents quartiers transcrivent l’histoire urbaine
de Saint-Ouen et les mutations récentes. On distingue ainsi :
o
-
Le quartier Rosiers – Les Puces pour lequel, en 1999, 21,1% des logements dataient d’avant
1915, 39% de la période 1915-1948 et 11% avaient été édifiés entre 1990 et 1999 ;
Le quartier Garibaldi comprenait, en 1999, 31,1% de logements datant d’avant 1915, 25,9%
de la période 1915-1948 et 12,7% ont été construits entre 1990 et 1999 ;
Le quartier Pasteur-Zola comptait 23,5% de logements datant d’avant 1915 et 27,5% de la
période 1915-1948. Il a également été l’objet d’importantes transformations à la fin des
années 1970 (27% des logements ont été construits entre 1975 et 1981) ;
o
-
-
-
les quartiers fortement marqués par la reconstruction des années 50/70
Le Vieux Saint-Ouen où plus des 2/3 du parc de logements date de cette période. Il s’agit
pour l’essentiel de logements sociaux, dont une partie a mal vieilli et souffre parfois d’un
manque d’entretien, même si quelques logements (notamment le parc de l’OPHLM) ont fait
l’objet de réhabilitations récentes. On note par ailleurs une reprise de la construction dans ce
quartier depuis le début des années 1990 ;
Le quartier Debain dont 40,3% du parc (chiffres 1999) a été construit au lendemain de la
guerre.
o
-
les quartiers les plus proches de Paris, les plus anciennement construits,
majoritairement constitués d’un parc ancien privé
Les quartiers connaissant les plus fortes mutations depuis 2000
Le centre-ville, constitué d’un parc ancien important, a connu de nombreux programmes de
logements neufs depuis 2000, bénéficiant d’une forte dynamique urbaine, notamment
commerciale, liée à sa situation en cœur de ville.
Le quartier Victor Hugo – les Docks est constitué d’une majorité de logements anciens
construits avant 1949 (67% en 1999 dont 29,7% datent d’avant 1915). Entre 1975 et 1989,
ce quartier n’a presque pas connu de nouvelle construction, laissant place à des friches liées
aux restructurations industrielles, en particulier sur le secteur des Docks. Depuis les années
2000 et plus encore depuis 2004, la production de logements a repris principalement au sein
des ZAC RER/place de Clichy et la ZAC Victor Hugo. Alors qu’en 1999, ce secteur ne
comptait qu’une vingtaine de logements édifiés après 1990, le quartier en compte désormais
726 en 2008, doublant ainsi le nombre total de logements sur ce quartier. Dans les
prochaines années, la physionomie et le poids démographique de ce quartier au sein de la
ville vont encore s’accroître fortement avec la réalisation de la ZAC des Docks qui prévoit un
véritable secteur mixte au sein duquel sont prévus 4 000 logements à terme.
L’AGE
DES LOGEMENTS PAR QUARTIERS EN
1999
100%
Après 1990
75%
1982 -1989
1975 -1981
50%
1949 -1974
25%
Avant 1949
0%
l le
-vi
t re
n
Ce
in
ba
De
i
s
s
n
e
la
ld
ck
ce
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Pa
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g
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i
V
se
Ro
Hu
En
or
ct
i
V
Source : RGP 1999 traité par ORGECO
Dossier de PLU – décembre 2015
66
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
Partie 1 : Diagnostic
CONFORT ET EFFICACITE ENERGETIQUE
La démolition des logements anciens les plus dégradés a permis la réduction de l’inconfort des
résidences principales. En 1999, la ville ne compte plus que 11,3% de résidences inconfortables
au sens de l’INSEE, c’est-à-dire les logements ne comportant ni de salle de bains, ni de WC à
l’intérieur du logement, ni de chauffage central. En 1990, 20,5% des résidences étaient
considérées comme inconfortables.
L’inconfort est lié à l’âge du parc : d’après le recensement de 1999, 7% des logements construits
avant 1949 n’ont aucun élément sanitaire, contre 4% pour l’ensemble du parc et 29% de ce parc
d’avant 1949 manque d’un des éléments du « tout confort » (sanitaire, chauffage central), contre
16% sur l’ensemble de la commune. Mais le manque d’éléments de confort (qui tend à se
résorber) occulte dans les statistiques d’autres problèmes : humidité, isolation thermique et
phonique, qualité et entretien des parties communes…
De plus, les logements construits avant 1948 sont susceptibles de renfermer des peintures au
plomb, et peuvent entraîner, dans certaines circonstances, des problèmes de saturnisme chez les
jeunes enfants.
LE
NIVEAU DE CONFORT DES LOGEMENTS SELON L’EPOQUE DE CONSTRUCTION EN
1999
avant 1949
1949-1974
1975-1989
1990 ou
après
Moyenne
Saint-Ouen
ni baignoire, ni douche, sans WC à
l'intérieur
7%
2%
3%
0%
4%
ni baignoire, ni douche, avec WC à
l'intérieur
12%
2%
0%
0%
3%
baignoire ou douche, sans WC à
l'intérieur
15%
3%
3%
2%
4%
Baignoire ou douche, WC int., sans
chauffage central
20%
3%
2%
1%
5%
Baignoire ou douche, WC int., avec
chauffage central
71%
94%
96%
98%
84%
Source : RGP INSEE 1999
La dynamique de restructuration du parc ancien engagé par la municipalité (protocole de
Lienemann : dispositifs RHI, OPAH RU) associée à celle de la construction neuve qui s’est
développée à Saint-Ouen ces dernières années, participent largement à la réduction de la part et
du nombre de logements inconfortables et exigus sur l’ensemble de la ville.
La proportion de logements « tout confort » (disposant de douche ou baignoire, WC et chauffage
central) augmente, passant de 59% en 2001 à 61% en 2005 (81% sur l’ensemble du
département).
EVOLUTION
DU NIVEAU DE CONFORT DES LOGEMENTS ENTRE
2005
61%
26%
2001
59%
27%
14%
2001
59%
27%
15%
confort partiel
2005
13%
2003
tout confort
ET
sans confort
Source : DGI-fichier Filocom
Dossier de PLU – décembre 2015
67
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
Partie 1 : Diagnostic
Toutefois, l’age moyen élevé du parc de logements audoniens implique de mauvaises
performances énergétiques qui pèsent de plus en plus lourd dans le budget des ménages et en
particulier des plus modestes.
Dans un souci de complémentarité avec l’action développée dans la construction neuve, la
municipalité prévoit de mettre en place des dispositifs valorisant la qualité environnementale dans
les projets de réhabilitation des logements anciens.
Pour le parc social déjà présent sur la Ville, il s’agit d’intégrer au cahier des charges-Habitat, les
questions de développement durable dans leur ensemble : gestion de la performance énergétique,
de gestion des déchets mais aussi l’accessibilité handicapé et gestion urbaine de proximité, etc. A
terme, les critères du label Patrimoine-Habitat et Environnement (CERQUAL) seront être également
recherchés pour les réhabilitations du parc social, en concertation avec les locataires.
Dans le parc privé, il s’agit de réfléchir à la création d’un fonds d’aides à destination des
propriétaires privés (pouvant prendre la forme d’un FIQ « Habitat ancien et Développement
Durable »). Pour cela, la Ville de Saint-Ouen envisage dans un premier temps de réaliser une
période test d’une année, via les conventions d’OPAH-RU (2005-2010)
LA TAILLE DES LOGEMENTS
Saint-Ouen se caractérise par une part importante de petits logements (les logements d’une ou de
deux pièces constituaient la moitié du parc résidentiel audonien en 1999) et par une proportion
réduite des grands logements (les logements de cinq pièces et plus ne représentaient que 4,5% des
résidences principales en 1999).
Cette structure s’explique par l’âge et la localisation du parc qui diffère assez fortement de celles
de la région (32,2% de une et deux pièces en 1999) ou du département (28,7% de petits
logements en 1999) et se rapproche de celles des arrondissements parisiens voisins (64,6% de
une ou deux pièces dans le XVIIIème en 1999) ou de Clichy (56,5% de petits logements en 1999).
Depuis les années 1990, la construction de grands logements et logements intermédiaires (du type
F3, F4, F5 et plus) a été privilégiée, remplaçant pour une partie les logements anciens
généralement plus petits. Durant la période 2000-2008, cette proportion a encore augmenté,
représentant alors 68% de la production de logements contre 53% entre 1990 et 1999.
TAILLE
TAILLE
DES RESIDENCES PRINCIPALES
EN
5 pièces et +
5%
4 pièces
13%
2006
ENTRE
1 pièce
17%
3 pièces
28%
DES LOGEMENTS CONSTRUITS
2 pièces
37%
Taille des logts
F1
F2
F3
F4
F5 et +
Total
2000
ET
2008
nbre logts construits
% logts construits
108
622
869
566
162
2 327
5%
27%
37%
24%
7%
100%
Source : permis de construire Ville de Saint-Ouen
Source : RGP INSEE 2006
Dossier de PLU – décembre 2015
68
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
Partie 1 : Diagnostic
Conséquemment à cette structure par taille et à l’ancienneté du parc, la surface des résidences
principales en 2006 est réduite à moins de 40 m2 pour le tiers du parc tandis que les grandes
surfaces (plus de 100 m2) ne constituent que 4% du parc.
LA
SUPERFICIE DES LOGEMENTS EN
2006
Nombre de logements
moins de 40 m2
2
40 à moins de 70 m
2
70 à moins de 100 m
8 243
43%
7 065
36%
3 222
17%
564
3%
128
1%
2
100 à moins de 150 m
2
plus de 150 m
Source : RGP INSEE 2006
Entre 1982 et 2006, comme le montre l’évolution des indicateurs de peuplement, les logements
sont plus grands (2,6 pièces par logement) alors que la taille moyenne des ménages se réduisait
(2,23 personnes par logement).
TAILLE
ET OCCUPATION MOYENNES DES LOGEMENTS ENTRE
(RESIDENCES
1982
ET
2006
PRINCIPALES)
1982
1999
2006
nombre moyen de personnes par logement
2,3
2,21
2,23
nombre moyen de personnes par pièce
0,92
0,86
0,86
nombre moyen de pièces par logement
2,52
2,58
2,6
Source : RGP INSEE 1982 à 2006
L’étude de l’adéquation entre la taille des ménages et celle des logements mettait en exergue, une
certaine sous-occupation des grands logements en 2006 : 58% des 5 pièces et 69% des 6 pièces
ou plus étaient sous-occupés. D’une façon générale, 15,6% des logements étaient en situation de
sous-occupation. La sur-occupation à l’inverse était beaucoup moins fréquente (8,2%) mais
concerne une part non négligeable des ménages vivant dans des petits logements.
LA
TAILLE DES MENAGES ET LA TAILLE DE LEUR LOGEMENT EN
2006
1 pièce
2 pièces
3 pièces
4 pièces
5 pièces
6 pièces ou +
1 personne
70%
51%
27%
16%
13%
10%
2 personnes
20%
30%
33%
23%
25%
17%
3 personnes
6%
9%
20%
22%
20%
21%
4 personnes
2%
6%
14%
20%
19%
21%
5 personnes
1%
2%
4%
12%
11%
14%
6 personnes ou +
1%
1%
2%
7%
11%
17%
Source : RGP INSEE 2006
Dossier de PLU – décembre 2015
69
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
Partie 1 : Diagnostic
LES TYPES DE LOGEMENTS
Le parc de résidences principales de Saint-Ouen est essentiellement composé de logements
collectifs. En 1999, la ville de Saint-Ouen comptait 963 constructions comportant un seul
logement, 3 901 constructions de 2 à 9 logements et 12 716 constructions composées de plus de
10 logements. Cette structure de ville dense est proche de la morphologie parisienne et se
distingue des profils du département et de Plaine Commune.
Saint-Ouen se distingue également par une proportion plus importante (bien qu’en diminution)
des logements « autres », c’est-à-dire des chambres meublées (hôtels ou garnis), logements-foyers
pour personnes âgées, des constructions provisoires, des logements situés dans un bâtiment à
autre usage que l’habitation (école, usine, atelier, …) et des pièces indépendantes occupées par
des particuliers.
LA
COMPOSITION DU PARC DE LOGEMENTS EN
Saint-Ouen
1999
2006
1999
Seine-SaintDenis
2006
Paris
XVIIIème
2006
maison individuelle
889
5,1%
1 225
6%
26,3%
0,8%
immeuble collectif
15 986
90,9%
18 513
89,1%
71,7%
95,9%
autre
705
4,0%
1 015
4,9%
2,0%
3,3%
Source : RGP INSEE 1999 et 2006
Si la construction des années 1990 avait maintenu, voire légèrement renforcé, la part des
logements collectifs (89% en 1990 et 91% en 1999), il semble que celle des années 2000 marque
une certaine inflexion, bénéficiant aux logements individuels (en particulier aux logements
individuels édifiés en permis groupés qui représentent 6,1% des constructions contre 2,3% entre
1990 et 1999). Le poids des résidences au sein du parc audonien a également augmenté
fortement, représentant 13% de la construction contre seulement 0,5% entre 1990 et 1999.
EVOLUTION
DES TYPES DE LOGEMENTS CONSTRUITS ENTRE
1990
ET
2006
120,0%
96,3%
100,0%
80,8%
80,0%
60,0%
40,0%
20,0%
3,2%
12,7%
6,5%
0,5%
0,0%
logts ind.
logts commencés 90-99
logts coll.
résidences
logts commencés 00-06
Source : DRE-Sitadel 2008
Dossier de PLU – décembre 2015
70
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
Partie 1 : Diagnostic
Source : Ville de Saint-Ouen, service Aménagement, 2008
La ville compte en 2008, 41 hôtels meublés, un foyer de travailleurs immigrés et deux foyers de
jeunes travailleurs. Ces structures, tout comme le parc social, permettent aux travailleurs isolés de
se loger pour des périodes assez longues. Elles jouent également un rôle d’accueil transitoire en
offrant un logement aux personnes les plus défavorisées ou à certaines familles ayant besoin de se
loger rapidement.
Cette typologie de logements se retrouve de façon assez homogène dans les différents quartiers.
En 1999, certains quartiers se distinguent néanmoins :
- Debain et Rosiers-les Puces, par la plus grande proportion de logements individuels
(respectivement 8,5% et 6,8% du parc) ;
- Le centre-ville, Garibaldi, Pasteur-Zola et le Vieux-Saint-Ouen dont les taux de collectifs
sont supérieurs à la moyenne audonienne.
LES
TYPES D’HABITAT DANS LES QUARTIERS EN
Individuels
1990
1999
ET
Collectifs
Autres
90
99
90
99
90
99
Centre-ville
5,2%
4,7%
90,6%
91,5%
4,2%
3,8%
Debain
9,4%
8,5%
87,8%
89,4%
2,8%
2,0%
Garibaldi
3,7%
3,6%
93,1%
93,5%
3,2%
2,9%
Pasteur Zola
3,7%
4,4%
92,4%
93,1%
3,8%
2,6%
Rosiers les Puces
8,1%
6,8%
83,4%
87,3%
8,5%
5,9%
Victor Hugo – Les Docks
7,3%
5,2%
76,0%
86,7%
16,8%
8,2%
Vieux Saint-Ouen
3,9%
3,3%
90,6%
92,1%
5,5%
4,5%
Source : RGP 1999 traité par ORGECO
Dossier de PLU – décembre 2015
71
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
Partie 1 : Diagnostic
LES STATUTS D’OCCUPATION
A Saint-Ouen, le statut d’occupation le plus répandu en 2006 était celui de locataire : plus des
trois quarts des ménages (76%) louent leur logement, 36% en HLM, 34% dans le parc privé
traditionnel et 6% dans le parc privé des meublés et des hôtels. 21% des audoniens étaient
propriétaires de leur logement.
LES
STATUTS D’OCCUPATION EN
1999
Logés
gratuitement
1999
2006
Propriétaires
20,5%
21,4%
Locataires parc privé
36,2%
39,9%
Locataires parc HLM
40,1%
36,0%
Logés gratuitement
3,2%
2,7%
Propriétaires
Locataires par
HLM
Locataires parc
privé
Source : RGP INSEE 2006
Au cours de la période intercensitaire 1990-1999, les statuts d’occupation avaient peu varié.
Seule la part des locataires du parc social avait augmenté (de 31,9% à 40,1%), au détriment des
locataires du parc privé (39,3% à 30,8%).
Les propriétaires et les locataires du parc privé occupaient majoritairement le parc ancien : près
des trois-quarts des propriétaires (72%) et des locataires (77%) occupent un logement construit
avant 1948.
LES
TYPES D’HABITAT SELON L’AGE DU PARC EN
Avant 1949
1949 à 1974
2458
33%
Locataires privé
4222
57%
2039
31%
320
19%
351
Locataires HLM
380
5%
3395
51%
1202
72%
820
Logés
gratuitement
292
4%
115
2%
38
2%
21
2%
116
7%
1982 à 1989
Propriétaires
1069
16%
1975 à 1981
2003
65
5%
1990 à 2003
177
10%
28%
426
25%
65%
1045
61%
55
3%
Source : RGP INSEE 2006
Les constructions récentes ont permis un net rééquilibrage vers le parc privé, avec une dynamique
importante de logements dédiés à l’accession à la propriété (statut peu représenté à Saint-Ouen
dans les dynamiques de constructions antérieures) tout en conservant une proportion de logements
sociaux aux alentours de 40%.
Dossier de PLU – décembre 2015
72
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
Partie 1 : Diagnostic
Ainsi, entre 2000 et 2008, 767 logements locatifs sociaux et intermédiaires, 94 logements en
accession sociale, 1 469 en accession privée, 352 logements en résidence et 153 logements
locatifs privés ont été livrés. Ces programmes contribuent au renouvellement et à l’augmentation
de la population de Saint-Ouen ces dernières années, récemment confirmée par différents
indicateurs quantitatifs (effectifs scolaires, inscriptions sur les listes électorales, etc.).
NATURE
DES LOGEMENTS CONSTRUITS ENTRE
Offre privée
Accession
1995-1999
ET
2000-2008
Offre publique
Accession
sociale
Locatif privé
locatif social
Résidences
Total
nbre
%
nbre
%
nbre
%
nbre
%
nbre
%
1995-1999
3
0,8%
9
2,3%
0
0,0%
377
96,9%
0
0,0%
389
2000-2008
1 469
51,8%
153
5,4%
94
3,3%
767
27,1%
352
12,0%
2 835
Source : permis de construire Ville de Saint-Ouen, traité par ORGECO
En 1999, les parcs de logements des quartiers diffèrent :
- dans le quartier du Vieux Saint-Ouen, les logements locatifs sociaux représentent les deux
tiers du parc (68% du parc du quartier) ;
- les propriétaires sont légèrement surreprésentés par rapport à la moyenne dans le quartier
Garibaldi (25% des résidences principales du secteur) ;
- la part des locataires privés est plus importante dans les quartiers Rosiers – les Puces (39%
du parc du secteur) et Victor Hugo – les Docks (37% du parc du quartier) ;
- c’est dans le quartier Garibaldi que le poids des locataires d’autres hébètements (meublés,
hôtels, foyers pour personnes âgées, pièces indépendantes …) est le plus important et
concerne 10% des résidences principales.
LES
TYPES D’HABITAT DANS LES QUARTIERS EN
1999
100%
Logés gratuitement
75%
Locataires autres
50%
Locataires privés
Locataires HLM
25%
Propriétaires
0%
lle
-vi
re
t
n
Ce
in
ba
De
di
al
ib
r
Ga
s
Pa
ur
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S
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ue
-O
t
ain
Source : RGP 1999, traité par ORGECO
Dossier de PLU – décembre 2015
73
Ville de Saint-Ouen
4.2
LE
Plan Local d’Urbanisme
Partie 1 : Diagnostic
PARC SOCIAL
LE PARC HLM, PARC SOCIAL INSTITUTIONNEL
Fruit d’une intervention de la municipalité depuis les années 1930, le parc social HLM audonien
est important. Il est bien réparti sur l’ensemble du territoire communal, bien inséré dans le tissu
urbain et composé d’opérations de taille modeste, à l’exception des cités du Vieux Saint-Ouen, de
Payret-Zola, de Vallès, et Michelet.
REPARTITION
DU PARC SOCIAL PAR QUARTIER EN
Pasteur-Zola
13%
2007
Vieux SaintOuen 22%
Garibaldi 8%
Victor Hugo-Les
Docks 6%
Rosiers-Les
Puces 13%
Debain 9%
Centre-Ville 30%
Source : Ville de Saint-Ouen
En 1999, d’après le RGP, la ville
comptait 7 056 logements locatifs
HLM.
En 2008, la Ville compte 8 200 unités
dans le parc locatif social.
Le parc locatif social concerne en 2008
40% des ménages (contre 36% pour le
département et 23% pour la région).
Tous les quartiers comportent des
logements sociaux, mais plus de la
moitié (52%) de cet habitat se
concentre dans les secteurs du centreville (30%) et du Vieux Saint-Ouen
(22%).
La répartition du parc HLM sur la commune témoigne d’une volonté :
- d’implanter de l’habitat social dans les secteurs les mieux équipés de la commune
(présence du métro, d’équipements publics, etc.) ;
- d’utiliser toutes les opportunités foncières disponibles, comme le montre la dispersion des
opérations sur la commune et le nombre significatif de « petits » ensembles.
Le quartier du Vieux Saint Ouen comporte ainsi 1619 logements HLM (soit 59 % des résidences
principales du quartier et 22% du parc social communal) dont plus de la moitié sont regroupés
entre le quai de Seine et la rue des Chantiers, au sud-ouest du quartier.
Le quartier du centre ville comporte 2 264 logements HLM (soit 32% des résidences principales du
quartier et 30% du parc social communal) réparti sur l’ensemble du quartier, le nord-est compte
toutefois fois de logements sociaux, malgré deux programmes réalisés depuis 2004.
Le quartier Rosiers – les Puces compte 978 logements HLM (soit 25% des résidences principales du
quartier et 13% du parc social communal) dont une grande partie est localisée entre les rues
Mathieu, Charles-Schmidt et Neuve P. Curie.
Le quartier Garibaldi comporte 615 logements HLM (soit 22% des résidences principales du
quartier et 8% du parc social communal) : la quasi-totalité du parc est regroupée entre les rues
Ottino et Carnot.
Dossier de PLU – décembre 2015
74
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
Partie 1 : Diagnostic
Le quartier Pasteur - Zola compte 944 logements HLM (soit 39% des résidences principales du
quartier et 13% du parc social communal) : les trois quart du parc environ sont situés au sein de
l’îlot Pasteur et de ses abords.
Le quartier Debain regroupe 683 logements HLM (soit 35% des résidences principales du quartier
et 9% du parc social communal) dont la plus grande partie se trouve au sud-est du quartier, en
limite avec Paris au niveau de la rue du Professeur Gosset.
Le quartier Victor Hugo – les Docks dispose de 423 logements (soit 27% des résidences
principales du quartier et 6% du parc social communal) tous situés aux abords du boulevard Victor
Hugo : 272 situés à proximité de la place de la République (Mairie) et le reste dans la partie sud
du boulevard, au-delà de la place du Capitaine Glaner.
Rue des Châteaux – Vieux Saint-Ouen
Rue Mathieu – Rosiers Les Puces
Rue Bourdrias - Debain
Ce parc social HLM est plutôt récent : 33% des logements HLM ont été construits avant 1970.
Cette proportion est plus faible que sur l’ensemble du département (51% du parc HLM de Seine
Saint-Denis date de cette période) et la plus grande partie (47%) a été réalisée entre 1970 et
1989. De plus, la part des logements sociaux édifiés depuis 2000 reste importante, elle représente
35,5% des logements construits alors qu’en moyenne sur le département les logements sociaux
construits durant cette même période ne représentent que 2% des nouveaux logements.
EPOQUE
DE CONSTRUCTION DU PARC SOCIAL EN
20%
2008
6%
27%
47%
< 1949
1950-1969
1970-1989
> 1990
Sources : EPLS 2003 et fichier permis de construire Ville de Saint-Ouen
La Ville de Saint-Ouen se singularise par une volonté forte de conserver la proportion de 40% de
logements sociaux sur le territoire. Ainsi, malgré une plus grande diversification de l’offre de
logements ces dernières années, 35,5% (soit 1 144 unités) de l’offre nouvelle entre 1995 et 2008
est constituée par le locatif social et intermédiaire et 2,9% (soit 94 unités) correspondent à de
l’accession sociale.
Dossier de PLU – décembre 2015
75
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
Passage Lacour (construction 1997)
Rue Blanqui (construction 1999)
Partie 1 : Diagnostic
Place du RER (programme 2004)
Ce parc a longtemps été géré par un nombre restreint de bailleurs, essentiellement deux
opérateurs créés par la ville : l’OPHLM et la SEMISO. Depuis 2000, les opérateurs se sont
diversifiés. En 2008, les 8 200 logements sociaux de la ville se répartissent entre 23 organismes
HLM différents. Sur la période 1995-1999, l’OPHLM et SEMISO ont livré 350 logements, soit 93%
de la production. Sur la période 2000-2008, ils ne comptent plus que pour 34% du total de la
programmation de logements sociaux, avec 290 logements livrés, tandis que neuf autres bailleurs
se partagent les 571 autres logements locatifs sociaux, intermédiaires et en accession sociale,
réalisés.
Source : service aménagement Ville de Saint-Ouen
Les parcs de l’OPHLM et de la SEMISO restent, toutefois, les plus importants avec respectivement
3 878 et 1 684 unités, suivis par l’ODHLM 93 qui en compte 655 (mais ne construit plus). Ces
trois bailleurs représentent ainsi les trois quarts de l’offre de logements sociaux sur la ville en
2008. Le patrimoine des autres bailleurs (S.A d’HLM) représente chacun moins de 5% de l’offre.
Dossier de PLU – décembre 2015
76
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
Partie 1 : Diagnostic
Comme le parc privé, le parc HLM diffère du parc départemental et se caractérise par un poids
important de petits logements (un et deux pièces). Néanmoins, les logements sociaux sont en
moyenne de taille plus importante que l’ensemble des logements communaux et la production
récente a permis d’augmenter encore le poids des grands logements.
Le parc HLM de Saint-Ouen fonctionne généralement bien, deux indicateurs le confirment :
- Le taux de vacance du parc social est particulièrement faible à Saint-Ouen (2,7% en 1999,
1,4% en 20021, 0,8% en 20052), comparé à celui de la Seine-Saint-Denis (3,4% en 1999)
et au taux de vacance relativement élevé observé sur l’ensemble de la commune en 1999 :
10,1%.
- La vacance supérieure à trois mois en 1999 est de 1% contre 1,7% dans le département.
Le taux de rotation est de 9% en 1999 (5,4% en 2006), mais derrière ce chiffre, identique à celui
du parc départemental, se cache d’importantes disparités. La Sarianne, dont les logements sont
très petits, enregistre ainsi un taux de rotation de 10 à 12%, alors que la SEMISO dont les
logements, plus récents, sont plus grands et s’insèrent dans des petites opérations, connaît une
rotation plus faible (7%). En moyenne, 700 logements HLM se libèrent chaque année, mais
seulement 280 sont attribués par la commune. Cette « offre » est insuffisante pour satisfaire une
demande importante et constamment renouvelée pour accéder au parc social.
Les ressources des demandeurs de logements sociaux semblent légèrement augmenter. En 2006,
37% des demandeurs avaient des ressources mensuelles inférieures à 1 150 euros, contre 43% en
décembre 2003. Cette situation peut s’expliquer à la fois par une demande issue de ménages
provenant de villes alentours, par manque de logements dans leur commune d’origine (Levallois,
Asnières, Paris…) et par l’arrivée d’une population, quelque peu plus aisée (jeune famille),
travaillant sur la commune depuis peu.
Les locataires du parc HLM sont en général plus satisfaits de leur logement que ceux du parc
privé : comme l’a montré l’enquête réalisée dans le cadre du PLH par l’IAURIF en février 1999,
seuls 9% des résidents du parc social se sont déclarés insatisfaits de leur condition de logement
contre plus de 25% dans le parc privé. De plus, les reproches faits à leur logement par les
locataires HLM concernent plutôt leur environnement immédiat : 40% d’entre eux déplorent ainsi
la dégradation des parties communes de leur immeuble et 35% des candidats au déménagement
évoquent comme principale motivation des problèmes liés au quartier, et notamment l’insécurité.
Ces indications sont d’ailleurs confirmées par l’évaluation technique réalisée en 2005 dans le
cadre du Plan Stratégique de Patrimoine par l’OPHLM.
Toutefois, ces logements, relativement récents et confortables, doivent faire l’objet de travaux de
réhabilitation. Ceux-ci concernent parfois le bâti mais le plus souvent les espaces extérieurs. Cette
difficulté est particulièrement sensible dans le quartier du Vieux-Saint-Ouen.
En effet, le PLH de 2001 constatait déjà l’émergence de quelques problèmes au sein du parc
social audonien :
- insécurité (délinquance, vandalisme, dégradations ….) dans les quartiers du Vieux SaintOuen et Pasteur / Payret / Zola,
- gestion difficile de certains espaces communs privés et publics (abords des équipements,
espaces extérieurs, coursives …),
- difficultés de relocation des appartements situés au rez-de-chaussée et des cellules
commerciales,
- problèmes de voisinage avec les Puces.
1
2
Source : DDE Seine-Saint-Denis
EPPS Habitat 2005
Dossier de PLU – décembre 2015
77
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
Partie 1 : Diagnostic
Le quartier du vieux Saint-Ouen (rue Saint Denis)
Dans certains cas, l’intervention sur les
espaces extérieurs doit se doubler d’un projet
d’urbanisme global. Dans le Vieux-SaintOuen, il s’agit notamment de mieux ouvrir le
quartier sur la ville et d’assurer une meilleure
sécurisation des espaces ouverts.
LE PARC SOCIAL DE FAIT
Une part du parc privé ancien, composé de copropriétés très dégradées et habitées par des
ménages aux revenus modestes, a évolué vers un habitat « refuge » pour les populations les plus
démunies.
Le protocole de lutte contre l’habitat indigne (Protocole de Liennemann) signé entre la Ville et l’Etat
en décembre 2001 et renouvelé pour la période 2007-2011, contribue à réduire nettement
certaines situations préoccupantes. Ainsi, depuis 2002 :
-
390 logements démolis ou condamnés ;
-
368 logements réhabilités ou en cours dans le cadre des 22 adresses du protocole
Lienemann ;
-
432 logements réhabilités ou en cours, hors protocole, dont 417 logements dans le cadre
des OPAH ;
-
près des 2/3 des principales rues ravalées et près de 50% en OPAH ;
-
217 relogements en 5 ans.
Dossier de PLU – décembre 2015
78
Ville de Saint-Ouen
4.3
LES
Plan Local d’Urbanisme
DYNAMIQUES
DE
MUTATION
Partie 1 : Diagnostic
DU
BATI
ET
LA
POLITIQUE
DE
L’HABITAT
LE PLAN LOCAL DE L’HABITAT ADOPTE EN 2001
LES
ORIENTATIONS ET LES ACTIONS DU
PLH (2001-2006)
Diversifier l’offre en logement
Développer une offre privée diversifiée
Diversifier l’offre publique : construction de petits programmes bien situés et
développement de programmes intermédiaires
Favoriser les grands logements dans les programmes neufs
Favoriser la restructuration des petits logements
Favoriser le développement de la construction de logements
CONSTRUCTION NEUVE
augmenter le volume de
construction pour maintenir la
population à au moins 40 000
habitants
diversifier la construction
privée, sans renoncer à la
construction locative sociale
Alléger ou supprimer le PLD – logement
Définir des objectifs clairs et spatialisés : choisir les territoires pour le
développement du logement (le long des artères structurantes, l’ancienne zone
UBd, les ZAC) et établir un cadre réglementaire adapté aux tissus anciens
Améliorer le parc existant, l’image et l’environnement de la commune
PARC PRIVE
lutter contre le saturnisme
Dans le parc privé : lutter contre l’insalubrité, l’inconfort et la vacance ; soutenir
les copropriétés en difficulté ; réaliser une OPAH ciblée.
soutenir les copropriétés en
difficulté
Dans le parc privé communal : mettre en place un stratégie claire pour ces
logements (fonctions du parc, travaux prioritaires, achat et vente).
suivre la mise en vente des
monopropriétés
Dans le parc public : améliorer l’environnement de certains quartiers (le Vieux
Saint-Ouen et le secteur Pasteur/Payret/Zola), développer les grands logements
(restructuration, construction) ; accroître la gestion de proximité (gardiennage,
animation, sécurité).
lancer une nouvelle OPAH ?
Améliorer et adapter le stationnement résidentiel.
Réduire les carences en espaces ouverts publics.
Favoriser les parcours résidentiels au sein de la commune
Fluidifier le marché du logement audonien, en créant de nouvelles passerelles
entre les différents secteurs du parc par les attributions des logements HLM et du
parc privé communal.
PARC PRIVE COMMUNAL
faire les travaux prioritaires
définir une stratégie
patrimoniale claire
Répondre aux demandes spécifiques des personnes âgées et des jeunes
Développer les travaux d’adaptation du parc HLM aux personnes âgées.
Accueillir des jeunes dans le parc communal.
Elargir les rencontres entre les acteurs de l’habitat et améliorer la connaissance du
fonctionnement du marché du logement
Créer une conférence du logement (selon la circulaire du 25 mars 1999).
Mettre en place un observatoire de l’habitat.
Dossier de PLU – décembre 2015
PARC SOCIAL PUBLIC
augmenter l’offre de grands
logements
améliorer l’environnement
dans certains quartiers
entretenir et réhabiliter le parc
social
79
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
Partie 1 : Diagnostic
Le P.L.H. adopté en 2001 concluait sur la nécessité d’une intervention prioritaire visant un
traitement en profondeur, ciblant en priorité l’amélioration du bâti ancien et la restructuration des
petits logements, ainsi qu’une augmentation du volume de construction et une diversification de
l’offre.
La politique de l’habitat engagée par la Ville depuis cette date a été l’occasion de mettre en place
de façon concrète ces différents objectifs.
L’AMELIORATION DU PARC ANCIEN
La Ville a toujours mené une action forte en faveur de l’habitat ancien. Depuis 2000, les différents
dispositifs engagés par la municipalité et décrits ci-dessous ont permis de renforcer la lutte contre
l’habitat indigne, les logements insalubres et contribuer à la fois au confort des habitants, à
l’amélioration du cadre bâti et plus largement à la valorisation de l’image de Saint-Ouen.
Dossier de PLU – décembre 2015
80
Ville de Saint-Ouen
o
Plan Local d’Urbanisme
Partie 1 : Diagnostic
Les Opérations Programmées d’Amélioration de l’Habitat
Au vu des conclusions du PLH et du bilan mitigé des OPAH engagées à la fin des années 1980 sur
l’ensemble de la ville1, il a été décidé en juin 2001 d’engager de nouvelles OPAH sur les
périmètres plus restreints de « Matieu-Gambetta » et « Croizat-L’Hermet ». Ces interventions ont
porté sur 59 immeubles et 417 logements.
Ce bilan a également conduit à la signature de trois nouvelles conventions OPAH Renouvellement
Urbain, en mai 2005 (portant sur une période de cinq ans), sur les secteurs de « GambettaMathieu »/ « Croizat-Hermet » et « Pasteur-Glaner », visant à l’amélioration de 1 150 logements :
les parties communes de plus de 90 immeubles (dont 37 relevant du statut de « copropriété en
difficulté ») et les parties privatives de plus de 150 logements.
o
Les campagnes de ravalement
Dans le cadre de la Charte de l’Environnement signée en octobre 1997 entre le préfet du
département et la mairie, la Ville a lancé en 1999 sa première campagne de ravalement d’une
durée de trois ans.
Devant le succès de la première campagne (Entre 1999 et 2001, 65% des immeubles ont ainsi été
ravalés), une deuxième a été lancée entre 2002 et 2004, ayant atteint la moitié des objectifs
programmés (46% d’immeuble ravalés). Une troisième campagne a également débuté en 2005
sur 51 bâtiments.
o
Le Protocole Lienemann
En Décembre 2001, la Ville a signé avec l’Etat un protocole de lutte contre l’habitat indigne, mené
en régie directe et en coopération étroite avec les services de l’Etat.
Il visait quatre objectifs :
- la résorption de 25 bâtiments très dégradés ;
- l’amélioration de l’habitat insalubre remédiable de 22 adresses ;
- le redressement de 5 copropriétés en difficulté ;
- le renforcement de la lutte contre le saturnisme.
Les immeubles qui ne peuvent être réhabilités, sont démolis par le biais d’une procédure
d’insalubrité irrémédiable. Ces immeubles, pour l’essentiel en copropriété, rencontrent des
dysfonctionnements dans leur gestion : absence ou carence de syndic, importance des impayés,
rapports locatifs tendus...
Depuis la signature du protocole, 9 immeubles regroupant 201 logements insalubres ont été
démolis ou condamnés dans le cadre de procédure RHI et 86 logements démolis ou condamnés
dans le cadre d’autres dispositifs (ZAC/DUP, périls, opérations d’urbanisme).
IMMEUBLES
DEMOLIS OU CONDAMNES ENTRE
Procédures
201
ZAC / DUP
49
Opération d’urbanisme
7
Total
ET
2007
Logements démolis
RHI
Péril
2002
30
287
Source : Ville de Saint-Ouen (Service Habitat et Foncier)
1
Bilan qui indiquait qu’un grand nombre de logements a pu bénéficier de travaux grâce à ce dispositif mais que l’essentiel de ces
travaux portait sur les parties communes et très peu sur les parties privatives.
Dossier de PLU – décembre 2015
81
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
Partie 1 : Diagnostic
Le bilan positif de ces actions et collaborations menées durant cette période a conduit la Ville à
renouveler son engagement contre l’habitat indigne, aux côtés de l’Etat.
LES
OBJECTIFS DU D’ACTION SUR L’HABITAT ANCIEN
2007-2011
L’information et le conseil
Information sur les droits et devoirs des propriétaires et locataires
Prévention en matière d’intoxication au plomb
Conseil Ravalement
Les actions incitatives et les financements
Poursuivre l’OPAH-RU 2005-2010
Poursuivre les Plans de Sauvegarde 2006-2011
Poursuivre le dispositif de préfinancement pour les copropriétés situées en OPAH et en Plan de Sauvegarde
Etendre la ZPPAUP à l’ensemble de la ville
Les procédures visant la réhabilitation
La procédure d’insalubrité remédiable
La procédure de péril
La procédure d’équipements communs
Le traitement du plomb
Les immeubles pouvant faire l’objet de travaux obligatoires pour réhabilitation (10 immeubles ont été retenus, à
ce jour)
Les outils de maîtrise foncière
Cinq immeubles pourraient faire l’objet d’une procédure RHI
Huit logements pourraient faire l’objet d’une expropriation simple
Les immeubles pouvant faire l’objet des PRI et des DUP-travaux (13 pourraient faire l’objet d’un PRI, à ce jour)
LA CONSTRUCTION DE LOGEMENTS
Entre 1990 et 2000, 1 216 logements (79 232 m2 de surface de plancher) ont été construits à
Saint-Ouen, soit 110 logements par an1. De 2000 à 2004, le rythme de construction est resté
inchangé autour de 100 logements par. En revanche entre 2005 et 2008, le rythme de
construction s’est largement accéléré (2 121 logements livrés, diminués des démolitions engagées
dans le « protocole Lienemann »), augmentant le parc de près de 9%.
1
Source : service urbanisme, Mairie de Saint-Ouen
Dossier de PLU – décembre 2015
82
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
DYNAMIQUE
DE CONSTRUCTION DE
logements commencés de 1990 à 1999
Saint-Ouen
Seine-Saint-Denis
Hauts-de-Seine
Paris
Partie 1 : Diagnostic
1990
A
2006
logements commencés de 2000 à 2006
RP 1990
Total
Nb logts
construits/an
RP 99
Total
Nb logts
construits/an
18 031
508 646
590 946
1 095 108
1 102
42 562
79 642
50 973
110
4 256
7 964
5 097
17 580
524 387
624 926
1 110 912
2 191
31 998
34 403
23 146
313
4 571
4 915
3 307
Sources : RGP 90-99 et DRE-Sitadel et INSEE
EVOLUTION
DES DYNAMIQUE DE CONSTRUCTION DE LOGEMENTS ENTRE
ELEMENTS DE COMPARAISON
16,0%
14,0%
1990
ET
2006 :
13,5%
12,5%
12,0%
10,0%
8,0%
6,0%
8,4%
6,1%
1990-1999
6,1%
2000-2006
5,5%
4,7%
4,0%
2,1%
2,0%
0,0%
Saint-Ouen
Seine-SaintDenis
Hauts-de-eine
Paris
Sources : RGP 90-99 et DRE-Sitadel
De 1995 à 2008, 2 072 logements soit 72% des logements achevés, auront été édifiés dans le
tissu diffus de Saint-Ouen, tandis que seulement 802 l’ont été au sein des périmètres opérationnels
d’aménagements de :
- la ZAC Victor Hugo (439 logements livrés entre 1997 et 2008) ;
- la ZAC de la place RER (130 logements livrés en 2004 et 46 en 2006) ;
- la ZAC de la porte de Saint-Ouen (17 logements livrés en 2006) ;
- l’opération « Ex-Labinal » (170 logements livrés en 2008).
Dossier de PLU – décembre 2015
83
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
Partie 1 : Diagnostic
Sur l’ensemble de cette période, les constructions ont concerné essentiellement trois quartiers :
- le centre-ville, avec 988 logements livrés soit 34% de l’ensemble des logements livrés ;
- Victor Hugo, avec 791 logements livrés, soit 28% de l’ensemble ;
- Rosier Les Puces, avec 410 logements, soit 14% de l’ensemble.
Source : Service Habitat et Aménagement, Ville de Saint-Ouen
o
Les perspectives d’évolution
Les principaux projets actuellement connus représentent environ 6 000 logements :
- au sein de la ZAC des Docks : 4 000 à 4 400 logements, soit plus de 400 000 m2 de
surface de plancher de logement, dont 40% logements sociaux environ.
- au sein de la ZAC porte de Saint-Ouen : 218 logements restent à réaliser, dont un
programme de 16 logements sociaux.
A ces programmes repérés pourraient être ajoutés environ 150 logements réalisés dans le diffus,
soit le rythme constaté durant la période 1995-2010, même s’il est probable que ce chiffre soit
légèrement plus faible, compte tenu de la diminution des opportunités dans les îlots les plus
vétustes.
Dossier de PLU – décembre 2015
84
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PROGRAMMATION
DES LOGEMENTS APRES
Nb logts à réaliser
Diffus
OPERATIONS D’ENSEMBLE
ZAC Vitor-Hugo
Opération « Ex-Labinal »
ZAC Porte de Saint-Ouen
Site Blanc-Bleu
Opération OVG
ZAC des Docks
Logements
programmés ou engagés
Partie 1 : Diagnostic
2008
Nb logts sociaux à
réaliser
Echéance
436
4 836
233
170
218
138
77
4 000
27
1 854
160 (Logis Transport, Foncière)
51 (Cofrim Sodearif)
16
50 (1% Logement)
77 (OPHLM)
1 600
2009-2010
2008-2020
2008
2008
2009-2012
2009
2010
2020-2025
5 272
1 981
2008-2025
Source : Ville de Saint-Ouen
LE MARCHE DU LOGEMENT
L’évolution du marché immobilier audonien est différente de celle observée en Seine-Saint-Denis et
sur les départements de Paris et des Hauts-de-Seine qui environnent Saint-Ouen. Il se caractérise
par une croissance continue moins marquée par des retournements de conjoncture comme l’ont
connu ces trois départements.
Entre 2001 et 20061, la valeur du parc de logements audoniens a augmenté de 135% soit une
hausse plus importante que la moyenne départementale (111%), qui connaît déjà une évolution
plus importante que le reste de la petite couronne (+96%).
Entre 2005 et 2007, les prix atteignent une valeur moyenne d’environ 3 000 euros2 par mètre
carré, soit une augmentation de 22%. Cette augmentation est supérieure à celle constatée sur
l’ensemble du département de 7 points environ.
Néanmoins les prix de l’immobilier à Saint-Ouen restent inférieurs au prix moyen de l’ensemble
des communes limitrophes de Paris (environ 4 000 euros du m2).
LES DISPOSITIFS ENCADRANT LA DYNAMIQUE IMMOBILIERE
Plusieurs facteurs ont favorisé la dynamique immobilière à Saint-Ouen ces dix dernières années :
suppression du PLD-logement, disponibilités foncières importantes, proximité de Paris, etc…
De plus, la municipalité s’est dotée de nouveaux outils pour conserver la mixité sociale dans
l’habitat et offrir la possibilité à tous les habitants (anciens et nouvellement arrivés sur la commune)
d’effectuer le parcours résidentiel qu’ils souhaitent.
1
2
Source : Chambre des Notaires de Paris, 2006, traité par ORGECO
Source : Service Foncier et Aménagement / Observatoire Foncier de la Ville de Saint-Ouen
Dossier de PLU – décembre 2015
85
Ville de Saint-Ouen
o
Plan Local d’Urbanisme
Partie 1 : Diagnostic
La Convention Ville/Foncière Logement
En avril 2007, une convention a été signée entre la Ville et la Foncière Logement1 pour une durée
de trois ans. L’objectif est de permettre aux ménages, dans un contexte de marché immobilier
tendu, de s’inscrire dans le parcours résidentiel de leur choix.
La Ville entend ainsi développer le logement social en mobilisant toute la gamme de logements, y
compris les intermédiaires.
Dans le cadre de cette convention, l’offre « PLS Foncière » doit représenter, par souci de diversité
sociale, une gamme de logements sensiblement plus « sociale » que le « PLS classique ».
Cette production devra respecter la règle dite des trois tiers :
- un tiers des logements doit être attribué à des ménages disposant de ressources inférieures
à 60% du plafond PLUS ;
- un tiers, à des ménages dont les ressources sont comprises entre 60% et 100% du plafond
PLUS ;
- un tiers, à des ménages dont les ressources sont comprises entre 100% et 130% de ce
plafond.
Les conditions d’interventions de la Foncière Logement sur la ville, fixée par la convention, sont
de :
- produire un minimum de 150 logements par an en « PLS foncière », sur des secteurs
prédéterminés avec la Ville ;
- se positionner sur des sites qui, par le coût élevé du foncier, demandent un apport
important de fonds propres des investisseurs pour équilibrer les opérations de construction
de logements locatifs sociaux et intermédiaires.
- permettre un traitement prioritaire de l’accueil des salariés des nouvelles entreprises venant
s’installer à Saint-Ouen.
o
L’application du Droit de Préemption Urbain Renforcé
La politique de préemption, à travers la gestion des DIA et la mise en place de l’Observatoire du
foncier, permet à la Ville de suivre l’évolution des ventes et d’intervenir sur les immeubles les plus
dégradés le cas échéant.
o
La cession du parc privé communal dans le diffus
La Ville, qui dispose d’un patrimoine important dans le diffus, a établi un plan de cession d’un
certain nombre de terrains :
1
-
à la société Atlantique Investissement ou Logicil pour réhabiliter les logements,
-
à des particuliers, les biens étant vendus, soit au propriétaire mitoyen du logement pour en
agrandir la surface, soit au locataire pour maintenir la population existante sur place ;
-
à l’OPHLM pour mener des opérations de logements sociaux ;
-
à la Semiso (convention signée en 2006) pour intervenir sur les copropriétés frappés d’une
procédure de résorption de l’habitat indigne.
Association gérée paritairement par les partenaires sociaux du 1% logement
Dossier de PLU – décembre 2015
86
Ville de Saint-Ouen
o
Plan Local d’Urbanisme
Partie 1 : Diagnostic
Le protocole foncier sur les Docks
Sur le secteur des Docks, un protocole foncier a été signé le 9 juin 2008 entre la Ville de Paris et
la Ville de Saint-Ouen poursuivant le protocole de coopération initié depuis 2003 entre les deux
villes. Ce protocole foncier porte sur l’acquisition par la Ville de Saint-Ouen de 6 ou 8 hectares
appartenant à la Ville de Paris, celle-ci s’engageant à céder une partie de ses terrains pour un
montant de 300€/m² prenant en compte la charge de dépollution des terrains.
Cela permettra la réalisation de 1 100 logements environ, dont 650 logements sociaux pris en
charge par les organismes des deux villes.
o
Les conventions d’équilibre « Habitat-Activites »
Dans le cadre de la procédure d’agrément fixée par l’article L.510-1 et les articles R.510-1 et
suivants du Code de l’Urbanisme, une convention fixant les conditions de réalisation des
habitations et des activités (construction, reconstruction, réhabilitation ou extension de locaux) pour
cinq ans peut être signée entre l’Etat et la commune.
Saint-Ouen a signé une première convention de ce type avec l’Etat en juillet 2002, une deuxième
a été signée en janvier 2007.
PREVISIONS
DE CONSTRUCTION DE LOGEMENTS POUR LA
1ERE
CONVENTION D’EQUILIBRE
2002-2006
2002
2003
2004
2005-2006
2002-2006
Nombre
65
0
100
65
230
Surface de
plancher
4 900 m2
0
1 800 m2
7 484 m2
20 384 m2
Nombre
0
63
100
170
333
Surface de
plancher
0
4 745 m2
8 000 m2
13 424 m2
26 169 m2
Nombre
46
59
187,6
12,6
305
Surface de
plancher
3 419 m2
4 186 m2
15 356 m2
944 m2
23 905 m2
Nombre
42
245
151
221
659
Surface de
plancher
4 030 m2
21 260 m2
11 304 m2
17 050 m2
53 644 m2
Nombre
153
367
539
469
1 528
Surface de
plancher
12 349 m2
30 191 m2
42 660 m2
38 902 m2
124 102 m2
En ZAC
Logement social
Logement non
aidé
En diffus
Logement social
Logement non
aidé
Total
ZAC + diffus
Source : Convention d’Equilibre Habitat Activités, mai 2002
Dossier de PLU – décembre 2015
87
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
Partie 1 : Diagnostic
Cette précédente convention d’équilibre « Habitat-Activités » s’est achevée sur un bilan
satisfaisant pour la Ville de Saint-Ouen: le ratio de 1,35 qui lui était imparti (1 m² de surface de
plancher réservé à des bureaux pour 1,35 m2 de surface de plancher à des logements) a été
dépassé pour atteindre un ratio de 2, ce qui représente une moyenne annuelle de 450 logements
construits.
Ce bilan a incité la municipalité à poursuivre cet effort en fonction des nouveaux besoins pour la
ville (ratio inférieur à 1,35), en signant une deuxième convention le 1er janvier 2007.
Ainsi sur la base d’un ratio de 1,2 la commune s’engage, sur la période 2007-2011, à autoriser
un minimum de :
168 000 m2 de surface de plancher de logements neufs ordinaires (porté à 189 000 m2
de surface de plancher, en intégrant les logements spécifiques) pour 140 000m2 de
bureaux réalisés1, soit 2 240 logements neufs et 448 logements par an). Ces logements
devraient être réalisés pour la moitié en ZAC et la moitié en secteur diffus.
L’Etat s’engage de son côté à réserver, au profit de la commune, des crédits nécessaires au
financement des logements locatifs sociaux.
CONVENTION
D’EQUILIBRE
:
ELEMENTS DE COMPARAISON
1ère convention d’équilibre 2002-2006
objectifs
bilan au 31 décembre
2006
nouvelle convention d’équilibre
2007-2011
objectifs
logements
124 000 m² de
surface de plancher
173 000 m² de surface de
plancher autorisés (2 253
logements soit 451/an)
168 000 m² de surface de plancher
(2 240 logements, soit 448/an)
Ratio :
logement/bureau
1,35
2
1,2
Source : Ville de Saint-Ouen (service Aménagement)
1
Les constructions de locaux destinées aux activités artisanales et industrielles ne sont pas prises en compte dans
la mesure de cet équilibre, afin de favoriser leur maintien dans le tissu de la première couronne parisienne.
Dossier de PLU – décembre 2015
88
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
Partie 1 : Diagnostic
SYNTHESE
La commune de Saint-Ouen comptait 20 783 logements en 2006 dont 19 223 résidences
principales (INSEE 2006). On peut estimer, selon les données de la Ville, que le nombre de
logements audoniens atteint environ 22 600 unités en 2008.
En 1999, la ville dénombrait 17 850 résidences principales, 404 résidences secondaires ou
occasionnelles et 2 015 logements vacants, soit 10% du parc, situé majoritairement dans les
quartiers du centre-ville et Rosiers-les Puces.
Ce parc est, en grande partie, constitué de logements anciens, essentiellement collectifs (80,8%)
dont la moitié ne comprend que des logements d’une ou deux pièces, pour une moyenne de 0,86
pièce par personnes en 1999.
Les deux tiers des ménages audoniens sont locataires de leurs logements. Le statut d’occupation le
plus fréquent est celui de locataire du parc social : en 2008, selon des données de la Ville, SaintOuen dénombre 8 200 logements HLM. Ce parc est bien réparti dans tous les quartiers et
fonctionne assez bien, avec un taux de vacance très faible de 0,8% en 2006 et peu de difficultés
techniques. Néanmoins, certains grands ensembles nécessitent des interventions sur le bâti et plus
largement sur les espaces extérieurs. Les demandes de logement social sont en constante
augmentation, or il est difficile de toutes les satisfaire, le taux de rotation étant relativement faible
(5,4% en 2005) en particulier pour les grands logements récents, les plus demandés et ce malgré
une construction neuve de logements sociaux qui reste importante (autour de 40%).
En 2006, selon l’INSEE, 38,2% des résidences principales ont été construites avant 1949 contre
22,8% pour le département. Certains logements ont parfois mal vieillis (manque d’entretien,
difficultés socio-économiques des occupants ou bailleurs, etc) mais les actions entreprises par la
municipalité depuis une vingtaine d’années ont permis de réduire nettement la part des logements
inconfortables (sans douche ou baignoire, WC et chauffage central) même si elle reste plus
importante que la moyenne du département. La Ville poursuit aujourd’hui ses efforts en faveur de
la lutte contre l’habitat indigne, en concentrant ses actions au sein de périmètres d’intervention
plus restreints, afin de cibler les logements les plus dégradés (insalubrité, risques d’intoxication au
plomb, péril imminent, ...). Ainsi a été mis en place dès 2001, dans le cadre du protocole de
Lienemann, des Opération de Résorptions de l’Habitat Insalubre et en 2005 trois OPAH RU
« Gambetta-Mathieu » / « Croizat-Hermet » et « Pasteur-Glaner ».
Sous le double effet du poids des démolitions de logements anciens dégradés et de la faiblesse de
la construction neuve, l’offre de logements a été continuellement diminuée entre 1962 et 1999.
Depuis 2000, cette tendance s’est inversée avec la livraison de 2 600 logements, représentant
13% du parc existant en 1999, ayant principalement bénéficié au quartier du centre-ville et de
Victor Hugo. Sur l’ensemble de la période 1990-2008, les rythmes de construction se sont
succédés selon deux phases très contrastées :
- de 1990 à 2003 : stabilité autour de 105 logements construits par an,
- de 2004 à 2008 : accélération avec une moyenne de 580 logements commencés par an.
Dossier de PLU – décembre 2015
89
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
Partie 1 : Diagnostic
Outre l’accélération du rythme de construction, la diversification des choix dans la politique locale
de l’habitat, qui s’exprime par :
- les types de logements : sur les 2 835 logements livrés entre 2000 et 2008, 42% de logements
locatifs sociaux dont 12% en résidence, 3% en accession sociale, 5% de logements locatifs privés
et 52% en accession à la propriété ;
- la taille des logements, avec une part importante des trois pièces et plus ;
- la forme des logements, avec une augmentation des résidences : 6 logements dans les années
90 et 324 entre 2000 et 2006 ;
- l’arrivée de nouveaux opérateurs en accompagnement de l’OPHLM et la SEMISO dans la
construction publique ;
- la mise en place de nouveaux outils encadrant les programmes de construction : la convention
Ville/Foncière Logement, le protocole foncier entre la Ville de Saint-Ouen et la Ville de Paris sur
une partie des terrains des Docks, la nouvelle convention « Habitat/Activité » 2007-2011 signée
entre la Ville et l’Etat, etc.
Dossier de PLU – décembre 2015
90
Ville de Saint-Ouen
V – L’EMPLOI
5.1
LE
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
ET LES ACTIVITES
TISSU ECONOMIQUE
La présence d’activités est constitutive de l’identité de Saint-Ouen : le développement urbain est
indissociable de la naissance du tissu industriel (depuis la naissance de la gare d’eau en 1860) et
la ville est encore très marquée par la présence d’entreprises dispersées au sein des différents
quartiers. En 1999, malgré les profondes mutations urbaines, les espaces dévolus à l’activité
économique demeurent particulièrement importants : plus du tiers (37,7%, y compris le site des
Docks) du territoire communal, soit une fois et demie la surface dévolue à l’habitat (24,5%). La
commune se caractérise par la très grande mixité de son tissu au sein duquel s’entremêlent
activités et habitat. Néanmoins, un grand secteur est, jusqu’à présent, resté voué à l’activité : la
partie ouest de la commune, incluant les docks, le pôle de « services à la grande ville » et le site
d’Alstom. Ce secteur désormais en restructuration, va accueillir le projet urbain des Docks.
Saint-Ouen est depuis longtemps une ville « active ». Dans les années 1960, la commune a même
compté plus de salariés (53 000) que de résidents (45 000). Pourtant, depuis trente ans, le tissu
économique audonien a subi les contrecoups de la désindustrialisation et a perdu près de 14 000
emplois entre 1962 et 1999.
Dossier de PLU – décembre 2015
91
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Saint-Ouen se caractérise par la présence d’activités économiques dans tous les quartiers de la
ville et non par des zones d’activités spécifiques, on peut lister plusieurs pôles d’activités :
• le quartier en limite de Clichy et Paris 17eme qui regroupe les principaux sièges sociaux et
administratifs : PSA, DANONE, NOKIA SIEMENS NETWORK, GDF, L’OREAL,… Ce quartier se
caractérise par une densité importante d’immeubles de bureaux de standing. La réalisation de ce
quartier se poursuit, dans le cadre de la ZAC Victor Hugo et la ZAC RER, par l’édification de
nouveaux bâtiments et la prochaine installation du centre de recherche capillaire de l’OREAL.
• le quartier des Docks, en limite de Clichy et de la rue Albert Dhalenne, où sont installés
quatre parcs d’activités : Novatech (21, rue de Clichy), le parc des Docks GVIO (50, rue Ardoin),
le parc 4/8 quai de Seine, le parc Albert Dhalenne ainsi que le siège administratif et les bureaux
d’ALSTOM transport, OCP, LASTMINUTE, TIRU, CPCU.
• le quartier du vieux Saint-Ouen, au nord de la rue Albert Dhalenne avec des locaux mixtes
principalement : RAYNIER MARCHETTI, BALAS, LOCARCHIVES, ainsi que le siège social d’OGER
INTERNATIONAL.
• le quartier Debain avec la présence du site de la RATP et un petit parc de bureaux (ENERGY
PARK) et des installations diffuses : MAROTTE, TAXI G7, STUDIOS de Saint-Ouen.
• l’axe nord de l’avenue Michelet en limite de Saint-Denis où un pôle se compose autour du
siège du PARISIEN, de BOSCH, TITRA FILMS et de BACARDI avec deux immeubles de bureaux :
AXE NORD et LANDY PLEYEL.
• un quartier plus proche de la Mairie, autour de la rue Dieumegard, Blanqui, rue du Docteur
Bauer : BULL, CELIO, ALTAVIA, l’immeuble Le Bauer et deux programmes en cours d’immeubles
de bureaux rue Dieumegard
• un pôle plus diffus autour de l’usine PSA :
- sur le boulevard Victor Hugo avec le parc d’activités Victor Hugo, la société GAUDEFROY
- sur les axes plus secondaires autour des rues Palouzié (SAGUEZ) et Alexandre Dumas
(GESTEN)
- la rue du Capitaine Glarner, avec l’immeuble de bureaux le Baldi.
Située à proximité des pôles de Paris et de La Défense et au sein du complexe émergeant de la
Plaine Saint-Denis, la ville de Saint Ouen connaît aujourd’hui d’importantes mutations de son tissu
économique.
LES MUTATIONS A L’ŒUVRE A SAINT-OUEN
Une désindustrialisation progressive
Le recul des activités industrielles constitue la tendance de fond, qui est d’autant plus marquée que
l’appareil industriel était important à Saint-Ouen. Néanmoins, l'industrie connaît un certain
renouvellement, avec le renforcement d’un pôle de « services à la grande ville » et avec le
phénomène de « tertiairisation interne » de certains établissements industriels.
Dossier de PLU – décembre 2015
92
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Un phénomène dominant : la tertiarisation
Si le tissu économique audonien est encore marqué par l’industrie, il connaît un développement
considérable du secteur des services. En dynamique, les évolutions entre 1995 et 1999 traduisent
un important phénomène de tertiarisation de l'économie audonienne : le secteur des services (hors
commerces) est le seul secteur « contributeur » d'emplois sur la période (+3 218 salariés soit
+47%)1. Plus récemment, la Ville de Saint-Ouen voit également s’implanter les sièges
administratifs et sociaux de grands groupes : DANONE, NOKIA SIEMENS NETWORK, GDF,
L’OREAL,…
Cette tendance à la tertiarisation correspond à une mutation générale de l’économie francilienne.
Ce mouvement n’est pas propre à Saint-Ouen, il est également perceptible à Clichy ou SaintDenis.
D’importantes possibilités de redéploiement
Ces transformations démontrent que Saint-Ouen a de grandes potentialités de développement :
localisation en première couronne, lien direct avec Paris, bonne desserte en transports en commun
(malgré une certaine congestion aux heures de pointe), visibilité depuis le périphérique, un accès
direct à la Seine, proximité d’un tissu économique dynamique, importance des surfaces
disponibles… Il existe d’importantes possibilités de mutation à Saint-Ouen : le secteur des Docks
doit notamment accueillir à terme, 10 000 nouveaux emplois, liés à la création de plus de
290 000 m2 de surface de plancher d’activité (PME, PMI, TPE, bureaux, locaux mixtes, locaux
d’activités et de recherche) au sein de la ZAC.
L’EMPLOI A SAINT-OUEN
D’après le RGP 2006, 31 607 personnes travaillent à Saint-Ouen. On compte donc, en 2006, 1
personne « qui travaille » pour 1,4 personnes « qui habitent » et 1,5 emplois proposés pour 1 actif
audonien.
Le taux d’emploi salarié (le nombre d’emplois salariés offert dans le secteur par rapport à la
population active) s’élève à 1,32 d’après les données INSEE 2006, alors que, d’après la même
source, la région et le département enregistraient à la même période un déficit d’emplois salariés
privés (respectivement 0,69 et 0,49).
1
Source : Direction Municipale du Développement Economique, juin 2001
Dossier de PLU – décembre 2015
93
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
EVOLUTION
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
DU NOMBRE D’EMPLOIS EN PREMIERE COURONNE DE L’ILE DE
FRANCE
Saint-Ouen
Source : GARP, Les chiffres clés de l’IDF, IAURIF, INSEE, 2008
La ville a gagné près de 5 000 emplois entre 1999 et 2006, mais cette nouvelle richesse
économique profite peu aux audoniens : seuls 24,7% des actifs travaillent à Saint-Ouen en 2006,
contre 33,9% en 1990.
Sans égaler le nombre d’emplois record de 1962 (53 000), le volume d’emplois ne cesse de
croître. Cette augmentation du nombre d’emplois salariés privés à Saint-Ouen, +26% entre 1996
et 2006, est relativement moins forte qu’à Clichy (+39%) ou que sur l’ensemble des communes
composant Plaine Commune (+34%). Toutefois elle est largement supérieure aux niveaux
départemental (+20%) et régional (+15%), démontrant le dynamisme économique de la
commune.
Evolution des effectifs salariés privés
30 000
25 000
27 608
21 716
23 498
24 693
23 255
24 639
26 226
24 758
25 642
2003
2004
26 964
26 980
2005
2006
20 000
15 000
10 000
5 000
0
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
Source : GARP, 2008
Dossier de PLU – décembre 2015
94
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Le RGP 99 complète les données du GARP s’agissant des personnes travaillant à Saint-Ouen, quel
que soit leur statut, qui occupent principalement des emplois salariés (91,5%). On note la part
relativement importante des indépendants (1 478 soit 5% des personnes travaillant à Saint-Ouen),
groupe principalement composé par les Puciers.
La structure de l’emploi en 1999
928
124 aides
employeurs
familiaux
3%
1 478
0,4%
4 520
indépensalariés
dants
dans le
5%
public
Les grands secteurs d’emplois en 1999
21 emplois
dans
l'Agriculture
0%
8 105
emplois
dans
l'Industrie
27%
15%
20 363
emplois
dans le
Tertiaire
68%
22 886
salariés
dans le
privé
77%
1 447
emplois
dans la
Construction
5%
Source : INSEE RGP 1999
En 1999, les deux tiers des emplois sont proposés dans le secteur tertiaire et un quart dans :
-
6 271 postes (soit 20,9% des emplois) relèvent du commerce ;
5 405 du service aux entreprises (soit 18,1% des emplois) ;
3 097 du conseil (10,3% des postes) ;
1 997postes du service aux particuliers (6,7% des emplois).
L’industrie offre encore, en 1999, plus du quart des emplois :
-
3 004 emplois dans l’industrie automobile (10,0% des emplois) ;
1 842 dans l’industrie des biens d’équipement (6,2% des emplois) ;
1 254 postes dans l’industrie des biens de consommation (4,2% des emplois).
En revanche, si l’on compare ces données aux actifs résidant à Saint-Ouen, les catégories
socioprofessionnelles dominantes sont différentes : 36% d’employés, 22% de profession
intermédiaire, 30% d’ouvriers et seulement 11% de cadres.
Ainsi entre 1999 et 2006, les proportions d’ouvriers qualifiés et non qualifiés qui habitent SaintOuen a fortement diminué (-6 points), celles des employés décroît légèrement (-2 points) à
l’inverse de celles des professions intermédiaires (+2 points). La part des cadres n’augmentant que
d’un point.
La proportion de cadres parmi les actifs résidents est très proche de celle constatée en Seine-SaintDenis (13%), mais très inférieure à celle observée à Paris (43%) ou dans les Hauts-de-Seine (36%).
Ces quelques données tendent à montrer une inadéquation croissante entre les emplois proposés
sur la commune et la structure socio professionnelle des audoniens actifs.
Dossier de PLU – décembre 2015
95
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
LES CSP
40%
35%
30%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
DES ACTIFS TRAVAILLANT ET RESIDANT A
SAINT-OUEN
EN
2004
36%
28%
27%
22%
22%
15%
18%
12%
11%
7%
1% 1%
1% 0%
Stagiaires et
emplois aidés
Chefs d'entreprises
et agriculteurs
salariés de leur
exploitation
Cadres et
professions
intellectuelles
superieures
CSP travaillant à Saint-Ouen
Professions
intermédiaires
Employés
Ouvriers qualifiés
Ouvriers non
qualifiés
CSP résidant à Saint-Ouen
Source : DADS, 2004
.
LES ENTREPRISES INSTALLEES A SAINT-OUEN
En 2001, le tissu économique comprend, selon les données de la Direction du Développement
Economique et de l’Emploi de la ville, environ 4 516 raisons sociales dont 1 746 entreprises ayant
plus d’un salarié.
En 2004, la commune accueille 4 549 établissements sur son territoire.
Répartition du nombre d’établissements et des effectifs par taille en 2005
Part des établissements audoniens
Part des effectifs par taille
d’établissement
0
52,5%
6,1%
1 à 9 salariés
37,6%
12,6%
10 à 49 salariés
7,3%
18,9%
50 à 499 salariés
2,4%
45,3%
500 salariés et +
0,2%
17,1%
Source : D.D.E.E., d’après GARP, 2005
En 2005, 86 établissements de plus de 50 salariés sont localisés à Saint-Ouen (2,6% du tissu
d’entreprises), soit deux fois plus que la moyenne régionale (1,3%), et emploient presque les deux
tiers des personnes travaillant dans la commune.
Dossier de PLU – décembre 2015
96
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Globalement, le nombre de « grands » établissements de plus de 50 salariés, a connu la plus forte
augmentation (+ 46% entre 1995 et 1999 et + 1,7% entre 2001 et 2005) avec l’implantation de
28 nouvelles entreprises sur l’ensemble de la période. Le nombre de structures « moyennes »,
employant 10 à 50 salariés, a également augmenté entre 2001 et 2005 représentant 17
établissements de plus. Les « petites » structures (de 1 à 9 salariés) ont légèrement diminuées
passant de 1275 établissements en 2001 à 1250 établissements en 2005.
-
L’industrie est fortement concentrée dans les grands établissements.
-
Les services sont représentés de façon homogène dans chacune des tailles d’établissements.
Mais les établissements de taille moyenne (50 à 200 salariés) relèvent très majoritairement
du secteur des services ;
-
Le commerce et la construction sont surtout représentés dans les établissements de moins de
50 salariés. En effet, plus des ¾ des effectifs du secteur de la construction travaillent dans
des établissements de moins de 50 salariés et près de la moitié dans des établissements de
10 à 50 salariés.
UNE INDUSTRIE TRES CONCENTREE QUI CONNAIT UN IMPORTANT PROCESSUS DE RECOMPOSITION
L’industrie = un élément constitutif de l’histoire de Saint-Ouen
Usine Bliss
Citroën
Les grands sites de production industrielle sont toujours présents à Saint-Ouen. Citroën maintient
vivante la tradition de la grande industrie à Saint-Ouen. Néanmoins une grande partie de ces sites
ne sont plus « productifs » : certaines entreprises ont libéré tout ou partie de leur foncier sans être
remplacées, donnant ainsi naissance à des friches. La présence de certaines activités industrielles a
entraîné des pollutions qu’il est parfois difficile de circonscrire et de traiter. C’est par exemple le
cas pour le site de l’ancienne usine Wonder. De plus, plusieurs entreprises ont vu leurs activités se
tertiariser, les services juridiques ou de recherche et développement venant se substituer aux sites
de production. Certaines grandes firmes sont également tentées de valoriser ce foncier et se
« délocaliser » en grande banlieue.
Trois grandes branches de l’industrie sont encore présentes à Saint-Ouen : la fabrication de
matériels de transport (1/3 des effectifs industriels), le secteur de la fabrication d'équipements
électriques et électroniques (23 % des emplois industriels audoniens), les industries du papier et du
carton, de l'édition et l'imprimerie (17 % des effectifs industriels).
Dossier de PLU – décembre 2015
97
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Face à ces concentrations, les autres activités industrielles sont moins développées qu’à l’échelle
du département ou de la région : c'est notamment le cas pour la construction ou la métallurgie et
pour la fabrication de machines et d'équipements.
Par ailleurs, l’extension des activités de traitement des déchets et de chauffage urbain a entraîné le
renforcement d’un pôle de « services à la grande ville ». Ces activités répondent à des enjeux
économiques majeurs à l’échelle de l’agglomération et elles sont pourvoyeuses d’emplois peu
qualifiés susceptibles d’intéresser la main d’œuvre locale.
©Vianney-Prouvost-SODEDAT 93
Le pôle de « services à la grande ville »: le Syctom et la CPCU
LE TISSU DES PME-PMI
Traditionnellement, les activités artisanales et de petites industries diffuses, dispersées au sein d’un
tissu urbain mixte constituent l’un des traits caractéristiques de la petite couronne parisienne. De
plus, elles ont un taux d’emploi intéressant et correspondent bien aux profils professionnels des
audoniens à la recherche d’un emploi. Les formes urbaines correspondantes marquent encore le
paysage de Saint-Ouen.
Rue du Landy
Villa Cendrier
Si cette mixité est une qualité urbaine, elle est parfois difficile à gérer et à conserver. Ces
entreprises (PME-PMI, TPE) connaissent des difficultés : coût croissant du foncier, disparition des
grandes entreprises de proximité pour lesquelles elles travaillaient…
De plus, leur cohabitation (petits imprimeurs, garagistes, ébénistes, petites entreprises de BTP…)
avec des secteurs résidentiels est de plus en plus difficile. Ces activités génèrent des nuisances
(bruit, odeur, obstruction au stationnement et à la circulation …) que les riverains supportent de
moins en moins facilement et qui sont de plus en plus contraintes par les règlements sanitaires. En
outre, inscrites dans un tissu urbain déjà constitué, ces entreprises ont du mal à se développer.
Dossier de PLU – décembre 2015
98
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Pourtant ces activités constituent des éléments-clés de l’animation et de la qualité urbaine de
Saint-Ouen. Afin d’assurer le maintien de ce tissu de PME-PMI, une cellule d’aide à la création
d’activités a été mise en place par la ville, « cap Saint-Ouen ».
Il n’existe pas de données précises sur la composition de ce tissu de micro-entreprises. Cependant,
l’activité de garage et de réparation automobile est de toute évidence particulièrement bien
représentée. Par ailleurs, un certain nombre de structures travaillent en lien avec les Puces (artisans
…), mais ces synergies ne sont pas très lisibles dans l’espace.
Certaines de ces activités sont regroupées au sein de parcs d’entreprises. Le plus important est
celui du parc d’activité GVIO (anciens Magasins Généraux) qui accueille des entreprises semitertiaires typiques de la petite couronne (maintenance, petite imprimerie, laboratoire
pharmaceutique…).
La création de services de proximité aux entreprises, aux employés de ces entreprises et aux
résidents… constitue un axe important du développement économique et un important générateur
d’emplois peu qualifiés. Ainsi, un atelier de repassage et de retoucherie travaillant avec les
comités d’entreprise a été créé à Saint-Ouen et connaît un certain succès.
Conformément aux objectifs de la première convention d’équilibre « Habitat/Activité » 2002-2006,
signée avec l’Etat, la commune s’est engagée à développer la réalisation de locaux d’activités
destinés à l’artisanat, à l’industrie et au stockage. L’édification de 15 000 m2 de locaux d’activités
y était envisagée, 13 000 m2 étaient commencés au 31 décembre 2006 et 27 500 m2 sont
prévus dans la nouvelle convention « Habitat/Activité » 2007-2011.
LE POLE TERTIAIRE ET LE PARC DE BUREAUX
Le développement du tertiaire et des bureaux a été très important à Saint-Ouen ces dernières
années. Selon les données de la D.D.E.E. de la ville, les effectifs du seul secteur des services ont
crû de 47% entre 1995 et 1999, ce qui correspond à la création de plus de 3 200 emplois.
Cette croissance vigoureuse se retrouve dans bon nombre d'activités même si les services aux
entreprises sont beaucoup plus concernés que les autres.
Au sein des services aux entreprises (rassemblant des activités très hétérogènes), on observe,
malgré une certaine dispersion des effectifs, la prédominance de trois activités relevant
essentiellement du « tertiaire supérieur »: le travail temporaire ; le conseil aux affaires et à la
gestion; la réalisation de logiciels. Il convient aussi de signaler le poids assez important d’activités
correspondant à de plus faibles niveaux de qualification telles que les activités
d’enquêtes/sécurité et les activités de nettoyage.
Le secteur de l’audiovisuel a également connu ces dernières années une croissance importante,
portée par la proximité géographique de la Plaine-Saint-Denis et qui pourra se renforcer à terme
avec la réalisation de la Cité Européenne du Cinéma imaginée par Luc Besson, implantée à
proximité du quartier Pleyel à Saint-Denis.
Dossier de PLU – décembre 2015
99
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Depuis les années 2000, la ville connait un attrait économique avec la confirmation de
l’installation de sièges administratifs et sociaux. Cette croissance du secteur tertiaire s’est traduite
dans le paysage par le développement d’immobilier d’entreprise. Depuis 1990, la surface de
bureaux à Saint-Ouen a été multipliée par plus de quatre, passant de 100 000 m² en 1990 à
418 797 m² en 2007. Il s’agit à la fois de grandes unités réalisées principalement au sud-ouest
de Saint-Ouen, en limite de Clichy et du 17ème arrondissement de Paris, au sein des ZAC Victor
Hugo, Place du RER et Porte de Saint-Ouen et d’immeubles de bureaux dispersés dans la ville.
Cette croissance se poursuit avec des programmes de bureaux en cours et en projet. Au sein de la
ZAC des Docks, une programmation d’environ 350 000 m2 de bureaux qui sont notamment
prévus à l’horizon 2020.
Rue Lafontaine
Rue Dolet
Les conventions d’équilibre Habitat/Activités visent à équilibrer la nature des constructions entre les
logements et les activités permettant notamment à Saint-Ouen de conserver une véritable mixité
des fonctions au sein de son territoire.
La première prévoyait pour la période 2002-2006, l’édification de 92 000 m2 de bureaux,
85 000 m2 ont été commencés au 31 décembre 2006 et 140 000 sont prévus sur la période
2007-2011 : 108 600 au sein des ZAC et 31 000 en secteur diffus.
LA
PROGRAMMATION INDICATIVE DE BUREAUS POUR LA PERIODE
DE LA CONVENTION D’EQUILIBRE
2007-2011
en m2 de surface de plancher
ZAC Victor Hugo
15 600
ZAC Place du RER
7 500
ZAC Porte de Saint-Ouen
28 000
ZAC des Docks
57 500
Diffus
31 000
10 000
10 000
11 000
Friche industrielle du 63 rue du Dc Bauer
Site BULL
Autres
Total ZAC + diffus
140 000
Source : Convention d’Equilibre Habitat Activités, 2007
Dossier de PLU – décembre 2015
100
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
LES INFRASTRUCTURES COMMERCIALES ET TOURISTIQUES
•
Le secteur commercial
Dans leur structure globale, les activités commerciales audoniennes (Commerce de gros /
commerce de détail / Hotel Café Restaurant) constituent un secteur important qui emploie, selon
les données de la D.D.E.E., 27,9% des salariés. Mais ces chiffres recouvrent des réalités très
différenciées. Entre 1995 et 1999, l'évolution globale de ce secteur (baisse de 4,5% des effectifs)
correspond là aussi à des évolutions contrastées.
La forte baisse du commerce de gros (-30%) est en partie compensée par une très forte croissance
du secteur des Hôtels Cafés Restaurants (+46 %) et par une hausse relativement élevée des
effectifs du commerce de détail et automobile (+14,5%). Mais cette dernière s’explique
essentiellement par l’implantation de sièges sociaux de grandes sociétés du commerce de détail
(Celio). L’activité commerciale de détail traditionnelle (hors hôtel café restaurant) reste donc peu
concernée par ce dynamisme. Au contraire, le petit commerce, élément fondamental de la vie
urbaine, a du mal à se maintenir. Le commerce de bouche, l’équipement et les services à la
personne marquent tous un net recul. Le commerce de proximité audonien manque d’un élément
structurant. Il n’existe en effet aucun pôle commercial majeur : le commerce traditionnel évolue
vers des activités à faible valeur ajoutée (sandwicheries, restauration rapide,…) et devient mono
fonctionnel.
En 2008, sans compter les cellules occupées dans le cadre exclusif des Puces, Saint-Ouen
comptait 637 cellules commerciales, dont 96 vacantes. Ce taux de vacance est préoccupant, bien
qu’il ne soit pas exceptionnel en première couronne parisienne.
L’offre commerciale de Saint-Ouen présente des déséquilibres très importants. Centrée autour des
services de proximité, avec deux spécificités (la restauration et l’automobile), elle souffre d’un
déficit dans les secteurs de l’équipement de la personne, de la maison, de la culture et des loisirs.
Toutefois, l’avenue G.Péri conserve et renforce son caractère d’artère commerciale majeure. Le
pôle Garibaldi est le cœur commercial de la ville et concentre l’essentiel des enjeux commerciaux.
Il est caractérisé par une forte densité. Il comprend des enseignes alimentaires, le marché Ottino,
l’essentiel de l’offre de prêt à porter de la commune et des commerces qualitatifs (bijouterie,
parfumerie, librairies, …). En revanche, il souffre de difficultés de stationnement et de circulation.
Certains quartiers d’habitat social connaissent des situations préoccupantes dues à la disparition
des commerces de proximité, c’est en particulier le cas du Vieux Saint-Ouen, malgré l’existence
d’une demande réelle.
Dossier de PLU – décembre 2015
101
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
LES
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
PRINCIPALES AIRES D’ANIMATION COMMERCIALE
Source : SCURE d’après SM Conseil
Le secteur des Docks ne compte actuellement que deux enseignes : une moyenne et une grande
surface, toutes deux situées le long du boulevard Victor Hugo. Ce secteur a un potentiel de surface
de commerces de plus de 60 000 m2 de surface de plancher de commerce (proximité et
destination), situés principalement dans les socles des constructions.
Directement dépendantes de la solvabilité des ménages, ces activités commerciales sont soumises
à la concurrence très forte de pôles mieux structurés et des grandes surfaces installées à proximité
(nouveau centre Leclerc de Clichy, centres Carrefour de Villetaneuse et de Stains, complexe
commercial de la Porte d’Aubervilliers).
L’analyse des déclarations d’intention d’aliéner (DIA), met en lumière la déprise des locaux
commerciaux.
LES DIA
CONCERNANT DES LOCAUX PROFESSIONNELS ENTRE
2004
ET
2007
2005
2006
2007
%
2005-2004
Bureaux
11
10
8
10,8%
locaux
Activités
35
27
22
31,3 %
Commerces
37
33
38
40,1%
Stands
Puciers
18
13
17
17,8%
TOTAL
101
83
85
100%
Source : Ville de Saint-Ouen, Observatoire Foncier, 2004-2007
Dossier de PLU – décembre 2015
102
Ville de Saint-Ouen
•
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Les Puces
Les Puces constituent un pôle commercial original pour la commune, représentant 2 500 stands
répartis sur trois hectares.
Elles accueillent 3 à 4 millions de visiteurs par an et sont reconnues sur le plan culturel et
patrimonial. Néanmoins, des conflits d’usage existent entre les commerçants et les résidants,
notamment, concernant le stationnement et l’entretien des espaces publics. La ZPPAUP et le projet
urbain de ce secteur ont permis de définir des moyens de dialogue et d’esquisser des solutions.
(Cf. chapitre suivant « La ZPAUPP et le projet urbain des Puces »).
Rue Vallès (2001)
Porte de Clignancourt
Rue des Rosiers
Marché Biron (2008)
Les marchés aux Puces constituent un marché immobilier très dynamique. Malgré des difficultés de
fonctionnement enregistrées durant le début des années 2000. Les mutations enregistrées pour les
stands puciers entre 2005 et 2007 semblent montrer une stabilisation de l’activité. En effet, sur les
91 Déclarations d’Intention d’Aliéner concernant les locaux professionnels déposées en 2000,
48,4% correspondaient à des stands puciers alors que sur les 269 DIA liés aux activités
économiques enregistrées entre 2005 et 2007, seul 17,8% correspondent aux stands des puces.
Les Puces de Saint-Ouen sont l’un des sites les plus visités d’Ile de France. Les puces sont
revalorisées grâce à de nombreuses actions entreprises par la commune. Située au centre d’un
pôle moteur : Montmartre / les Puces / le Grand Stade, la Ville a engagé plusieurs démarches
pour recréer la dynamique de ces marchés : la ZPPAUP des puces et le renforcement des liens
entre les Offices du Tourisme de Paris et de la Seine-Saint-Denis, notamment.
•
L’hôtellerie
Le renforcement du potentiel économique touristique de la commune passe par le développement
de ces infrastructures : hôtels, restaurants, animations, salle des ventes… En complément du pôle
des Puces, un tourisme fondé sur la valorisation du patrimoine industriel et urbain pourrait être
développé : des promenades de découverte existent et remportent un franc succès. De plus, le
tourisme d’entreprises (séminaires, stages…) qui existe déjà dans la ville pourrait être développé.
Le projet des Docks qui permet la valorisation des berges de Seine et qui crée un parc de douze
hectares y contribuera.
Dossier de PLU – décembre 2015
103
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Sur la ville, sept établissements sont classés « hôtels de tourisme », pour des catégories allant de 0
à 3 étoiles. Si le territoire est bien pourvu en matière d’hébergement économique avec l’ensemble
Etap Hôtel et Formule 1 (900 chambres), situé aux portes de Paris, ou bien en catégorie
supérieure 3* (2 hôtels), un manque se fait sentir pour le milieu de gamme (1* et 2*) ainsi que
pour le haut de gamme (4 * et 4* luxe). En dehors de cette offre hôtelière classique, 3 chambres
d’hôte ont été créées depuis 2005 et la réhabilitation d’hôtels dits de préfecture, offrant un
aménagement de grande qualité pourrait avoir un réel intérêt notamment dans le secteur des
Puces.
Un constat de déficit de l’offre peut être également fait pour la population « jeune », de passage,
pour qui les structures d’hébergement (auberges de jeunesse, FIAP…) sont insuffisantes sur Paris et
inexistantes à Saint-Ouen.
5.2
LA
POPULATION ACTIVE
L’EVOLUTION GENERALE ET LES CARACTERISTIQUES DE LA POPULATION ACTIVE AUDONIENNE
La population active a chuté de près de 25% entre 1962 et 1999, en accompagnement de la
diminution de la population.
Depuis 1999, l’évolution démographique (cf. chapitre précédent), s’est également accompagnée
d’un apport de population active, la tranche des jeunes adultes étant fortement représentée dans
la population audonienne.
L’EVOLUTION
DE LA POPULATION ACTIVE DEPUIS
1975
1982
1990
1999
2006
23 705
22 137
21 774
20 207
21 757
-1 568
-363
-1 567
+1 550
-6,6%
-1,6%
-7,2%
+7,7%
1975
-3 498 (-14,8%)
Source : RGP INSEE 1975 à 2006
Nombreuses sont les communes voisines de Saint-Ouen à avoir perdu des actifs durant la période
1975-1999 : -11,7% à Aubervilliers, -10,5% à L’Ile-Saint-Denis, -1,0% pour le XVIIIème
arrondissement de Paris et l’ensemble du département de la Seine-Saint-Denis avait vu sa
population active diminuer de 3%.
Les évolutions urbaines survenues au cours de la période 1990-1999, n’ont pas bousculé la
répartition de la population active à l’échelle des quartiers. Le centre-ville abrite toujours le tiers de
la population active et le quartier Victor Hugo – Les Docks accueille moins de 5% des actifs
audoniens, les autres quartiers regroupant 10% à 17% de la population active.
Dossier de PLU – décembre 2015
104
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
La répartition de la population active par quartier en 1990 et 1999
Population active en 1990
Centre-ville
6 954
Population active en 1999
31,8%
6 242
30,8%
Evo 90/99
- 10,2%
Debain
2 051
9,4%
1 877
9,3%
- 8,5%
Garibaldi
2 481
11,4%
2 600
12,8%
+ 4,8%
Pasteur Zola
2 526
11,6%
2 436
12,0%
- 3,6%
Rosiers les Puces
3 636
16,6%
3 410
16,8%
- 6,2%
V. Hugo – Les Docks
1 198
5,5%
994
4,9%
- 17%
Vieux Saint-Ouen
3 000
13,7%
2 699
13,3%
- 10%
Total
21 846
20 258
- 7,3%
Source : RGP 99 traité par ORGECO
En 1999, le poids des actifs dans la population de chaque quartier est variable. Le quartier
Garibaldi est celui où le rapport entre les actifs et la population est le plus fort : 52,7% A l’inverse,
le Vieux Saint-Ouen est le quartier le moins actif (48,3%).
La baisse de la population active se retrouvait en 1999, à l’échelle de tous les quartiers de la ville,
à l’exception du quartier Garibaldi, au sein duquel, la population active avait augmenté. De la
même manière, les quartiers Pasteur-Zola et Rosiers – les Puces ont connu une baisse, bien que
légèrement inférieure à celle de l’ensemble de ville. A l’inverse, dans les quartiers du Centre-Ville,
de Victor Hugo et du Vieux Saint-Ouen, la diminution du nombre d’actifs été plus importante
qu’au niveau communal. Ces évolutions différentes s’expliquaient par l’évolution démographique
générale et par le vieillissement des ménages de chaque quartier. On peut estimer que ces
tendances sont aujourd’hui fortement différentes, au vu de l’augmentation démographique que
connaît Saint-Ouen depuis environs cinq ans. En effet on assiste à l’arrivée de jeunes ménages
actifs, en particulier à l’ouest de la ville, au sein des ZAC Victor Hugo et RER et dans le centre ville.
Cette diminution de la population active s’expliquait jusqu’en 1999, par une baisse
démographique générale et d’autre part, par le développement du poids des « inactifs » au sein
de la population totale, en particulier des retraités. En 1999, à peine la moitié (50,9%) de la
population audonienne est active contre 54,2% en 1975. Cette évolution s’inscrit dans une
dynamique plus générale : la part des actifs au sein de la population départementale est ainsi
passée de 50,0% à 48,6% entre 1990 et 1999.
La population active dans la population audonienne depuis 1975
50 000
45 000
40 000
35 000
Population audonienne
30 000
25 000
20 000
dont population active
15 000
10 000
5 000
0
1975
1982
Dossier de PLU – décembre 2015
1990
1999
Source : RGP INSEE 1999
105
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
LE TAUX D’ACTIVITE
Le taux d’activité mesure le rapport entre le nombre d’actifs et la population en âge de travailler2.
Il se situe, à Saint-Ouen, dans la moyenne en 2006 : 71,9%. A titre de comparaison, celui de la
région Ile-de-France est de 74,7% et celui de la France métropolitaine est de 71,3%. Le taux
d’activité peut être décomposé par sexes et par grandes catégories d’âges
Evolution du taux d’activité par classe d’âge et par sexe
Femmes
Hommes
Ensemble
1982
1990
1999
2006
1982
1990
1999
2006
1982
1990
1999
2006
20-39 ans
72,0
76,3
76,1
73,5
91,3
88,6
84,2
83,6
81,8
82,3
80,1
78,7
40-59 ans*
71,5
76,0
79,9
71,3
93,6
92,2
91,2
78,0
83,4
84,9
85,7
74,6
Source : RGP INSEE 1975 à 2006
En 2006, le taux d’activité des 20-59 ans, ratio plus parlant, diminue : il est passé de 84,7% en
1975 à 76,7% en 2006. Cette diminution est essentiellement le fruit de la baisse du taux d’activité
masculin. En effet, le taux d’activité des hommes ne cesse de baisser (moins 11 points pour les 2039 ans, moins 17 points pour les 40-59 ans.
LE CHOMAGE
En 1999, le nombre de chômeurs est évalué par le RGP à 4 045 personnes. Le chômage frappait
20% de la population active selon le RGP 1999. Si cette tendance au développement du chômage
n’était pas spécifique à Saint-Ouen la commune a été plus fortement touchée que le département
(9,4% en 1982 et 17,2% en 1999) ou la région (7,7% en 1982 et 11,6% en 1999).
Comme au niveau national, le chômage de Saint-Ouen a diminué à partir de 2003, après avoir
atteint un taux de 16% en 2002 et 2003. Saint-Denis et l’ensemble du territoire de la Plaine de
France ont connu une augmentation plus lente du taux de chômage que Saint-Ouen, atteignant
16% en 2003.
En comparaison à l’évolution observée entre 2000 et 2006 sur le territoire de Plaine de France ou
de la commune de Saint-Denis, Saint-Ouen a connu une baisse plus sensible du chômage sur
l’ensemble de la période (le taux de chômage ayant diminué de 3 points, passant de 14% à 11%).
En effet, si Saint-Ouen présentait le taux de chômage le plus élevé en 2000 (soit 14%), celui-ci
atteint 11% en décembre 2007 (selon les indicateurs de Plaine de France), soit une diminution de
3 points, contre un taux chômage qui s’est stabilisé à 16% entre 2003 et 2005 à Saint-Denis pour
atteindre 13% en décembre 2007.
2
La population est considérée comme en âge de travailler à partir de 15 ans.
Dossier de PLU – décembre 2015
106
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Taux de Chômage : éléments de comparaison
17%
16%
15%
14%
13%
12%
11%
10%
2000
2001
2002
2003
Plaine de France
2004
2005
2006
Saint-Ouen
2007
Saint-Denis
Sources : ANPE, INSEE, www.plainedefrance.fr/Les indicateurs de la Plaine de France
En 1999, le chômage était élevé dans tous les quartiers de la ville (de 15,4% dans le quartier
Pasteur-Zola à 23,5% dans le quartier des Docks). Entre 1990 et 1999 il a progressé dans tous les
secteurs et particulièrement dans ceux de Victor Hugo, de Garibaldi et du Vieux Saint-Ouen. Les
deux quartiers où la progression du chômage a été la moins forte sont Pasteur-Zola et Debain.
Le chômage dans les quartiers entre 1990 et 1999
1990
1999
Evo 90/99
Nb de chômeurs
Tx de chômage
Nb de chômeurs
Tx de chômage
Centre-ville
859
12,4%
1 185
19,0%
+ 38,0%
Debain
283
13,8%
352
18,8%
+ 24,4%
Garibaldi
320
12,9%
482
18,5%
+ 50,6%
Pasteur Zola
320
12,7%
376
15,4%
+ 17,5%
Rosiers les Puces
574
15,8%
796
23,3%
+ 38,7%
V. Hugo – Les Docks
142
11,9%
234
23,5%
+ 64,8%
Vieux Saint-Ouen
412
13,7%
620
23,0%
+ 50,5%
Total
2 910
13,4%
4 045
20,0%
+ 39,0%
Source : RGP 99 traité par ORGECO
Depuis 2001, la part des jeunes demandeurs d’emploi a sensiblement diminué. En comparaison
de celle observée en Seine-Saint-Denis et en Ile-de-France qui a légèrement augmenté durant la
période 2001-2007, celle de Saint-Ouen a diminué passant de 12,51% en 2001 à 11,70% en
2007. Cette évolution pourrait être mise en relation avec la politique active mise en place par la
Ville pour permettre une meilleure insertion des jeunes : la « Mission Intercommunale Jeunes »,
basée à Saint-Ouen depuis 1997, touche un public âgé d’une vingtaine d’années et dont 60% n’a
pas de diplôme. Par exemple et la Permanence Accueil et recherche d’emploi de l’ANPE reçoit
600 jeunes en moyenne par an.
Dossier de PLU – décembre 2015
107
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
La population active audonienne est handicapée par son faible niveau de qualification : en 2006,
près du quart de la population n’a aucun diplôme et 63% des audoniens de plus de 20 ans n’ont
pas le bac. 37% poursuivent en 2006 des études, ce qui est une proportion faible, qui explique en
partie le poids du chômage des jeunes.
Elément de comparaison : évolution de la part du chômage des jeunes
22,00%
20,00%
18,00%
Saint-Ouen
Seine-Saint-Denis
16,00%
Ile-de-France
France
14,00%
12,00%
10,00%
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
Sources : Ville de Saint-Ouen, Données DDTEFP (ANPE et ALE)
Aujourd’hui encore, la proportion de chômeurs de longue durée (soit 30% des chômeurs en dec.
2007) reste plus importante qu’au niveau départemental (29,8%) et régional (28,27).
L’ancienneté de la recherche d’emploi entre 2001 et 2007 : élément de comparaison
40,00%
35,00%
30,00%
25,00%
20,00%
15,00%
10,00%
5,00%
0,00%
2001
Saint-Ouen
2002
2003
Seine-Saint-Denis
2004
2005
Ile-de-France
2006
2007
France
Sources : Ville de Saint-Ouen, Données DDTEFP (ANPE et ALE)
L’évolution du chômage jusqu’en 2003 était d’autant plus préoccupante que le taux d’emplois net
qui compare les emplois et les actifs, ne cessait d’augmenter. En effet, malgré l’existence d’1,66
emploi salarié par actif audonien, le chômage a continué de progresser, soulignant la distorsion
existante entre le tissu économique et la population. Les récentes évolutions et notamment la
diminution du taux de chômage peuvent indiquer une relative évolution dans la structure sociodémographique de la population résidente à Saint-Ouen et le maintien d’activités, autres que
tertiaire sur le territoire.
Dossier de PLU – décembre 2015
108
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
La faible qualification de la population et la transformation des emplois offerts localement sont les
deux principales causes du taux de chômage. C’est pourquoi, la commune au travers de son pôle
emploi et le Comité de Bassin d’Emploi de Saint-Ouen (qui rassemble chefs d’entreprises,
syndicats, élus locaux et services de l’Etat, dont l’Education Nationale) ont fait de la formation une
de leur priorité. D’autres structures viennent compléter cette action : le Conseil Intercommunal
pour l’Emploi qui cherche, entre autres, à reconnaître les besoins non satisfaits des entreprises et à
recenser les compétences locales disponibles.
LES ACTIFS AYANT UN EMPLOI
17 724 actifs audoniens ont un emploi en 2006. 91,1% de ces actifs ayant un emploi étaient
salariés : 76% de CDI, 12% de CDD, 1,2% d’apprentis, 2,3% d’intérimaires, 1,6% d’emplois
aidés (CES, emploi-jeunes) et de stagiaires (soit seulement 17,1% d’emplois « précaires »). Parmi
les 7% de non-salariés, 4,8% étaient indépendants, 2,2% employeurs et 0,1% correspondait aux
aides familiaux.
D’après le recensement INSEE de 2006, les actifs audoniens travaillaient en grande majorité (plus
des ¾) pour le secteur tertiaire, 19% dans l’industrie et 5% dans la construction.
LA
POPULATION ACTIVE PAR
CSP
PAR SECTEUR D
‘ACTIVITE
Source : INSEE-RGP 2006
En 2006, plus du tiers des actifs audoniens travaillent comme employés3. Les ouvriers représentent
encore le quart de la population active. 1/5ème de la population active exerce une profession dite
intermédiaire. Les cadres ne représentent que 10,8% de la population.
3
La catégorie "Artisans, commerçants, chefs d'entreprise" regroupe les indépendants non agricoles à l'exception des
professions libérales. Elle inclut donc :
- les artisans : chefs d'entreprise produisant des biens avec moins de 10 salariés
- les commerçants : chefs d'entreprise dont l'activité principale est la vente, et dont le nombre de salariés est inférieur à 10.
- les "chefs d'entreprise" de 10 salariés et plus, quelque soit leur activité (non agricole)
Les cadres sont des salariés auxquels les conventions collectives reconnaissent une fonction d'encadrement, de direction d'autres
personnes (d'où des avantages salariaux mais aussi des obligations horaires plus importants que les autres salariés). Cette CSP y
ajoute les professions intellectuelles supérieures : les professions libérales, les professeurs, les professions scientifiques, les
professions de l'information, des arts et du spectacle, qu'ils soient salariés ou indépendants.
Les professions intermédiaires sont entre les cadres et le personnel d'exécution. La frontière ouvrier qualifié / technicien n'est
pas toujours claire notamment parce que l'appellation "technicien" (classé dans les professions intermédiaires) est plus noble
qu"'ouvrier qualifié" (classé dans les ouvriers).
Dossier de PLU – décembre 2015
109
Ville de Saint-Ouen
LES
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
PROFILS PROFESSIONNELS DES AUDONINES ET DES PERSONES TRAVAILLANT
A SAINT-OUEN
CSP
Actifs audoniens
Personnes ayant un emploi à Saint-Ouen
Agriculteurs exploitants
0,0%
0,03%
Artisans, commerçants, chefs d’entrep
5,1%
6,9%
Cadres
10,8%
21,3%
Professions intermédiaires
20,9%
25,2%
Employés
38,2%
20,3%
Ouvriers
24,9%
26,2%
Source : INSEE-RGP 1999 – sondage au ¼
Bien que les sources ne soient pas les mêmes et ainsi les données difficilement comparables, il
semble que la part des catégories employés et ouvriers aient encore augmenté jusqu’en 2004
(source DADS). En revanche durant cette période la part des cadres semble rester assez stable.
LES LIEUX D’EMPLOI DES AUDONIENS
4 412 actifs audoniens travaillent à Saint-Ouen en 2006, ils constituent ce que l’on appelle les
« actifs stables ». Moins d’un quart (24,7%) travaillent dans la commune où ils résident. Cette
proportion est relativement faible et n’a cessé de diminuer depuis une vingtaine d’années. En
1990, la proportion des actifs stables était de 33,9%, plus du tiers des actifs audoniens
travaillaient alors à Saint-Ouen.
Cette diminution du nombre d’actifs stables touche la plupart des communes et illustre bien
l’élargissement du bassin d’emploi local.
En effet, ce sont principalement les déplacements vers un autre département (Paris et les Hauts-deSeine) qui ont augmenté. En outre, elle traduit bien les transformations profondes de l’appareil
productif audonien, un écart de plus en plus grand se creuse entre la structure de l’emploi, les
caractéristiques des actifs, et la mobilité accrue des habitants.
Un employé est un personnel d'exécution "non manuel", travaillant dans un bureau ou un commerce (quelque soit l'activité de
l'entreprise agricole, industrielle ou de service).
Un ouvrier est un salarié d'exécution. Il peut travailler dans l'industrie mais aussi dans l'artisanat ou dans l'agriculture. Il produit
ou transforme souvent un bien matériel.
Dossier de PLU – décembre 2015
110
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
L’évolution des déplacements domicile-travail : éléments de comparaison
Lieu de travail …
dans la commune de
résidence
dans une autre commune du
département
dans un autre département
de la région
1999
2006
1999
2006
1999
2006
Saint-Ouen
26,3%
24,7%
11,2%
11,3%
61,5%
63,0%
Gennevilliers
30,1%
31,1%
30,5%
29,2%
38,8%
39,1%
Seine Saint-Denis
20,6%
19,8%
25,0%
24,3%
53,6%
55,0%
Source : RGP 2006
La conséquence de cette situation est la multiplication des migrations pendulaires : 75,3% des
actifs travaillent hors de la commune en 2006 (contre 73,7% en 1999). 12 986 actifs audoniens
quittent quotidiennement la commune pour aller travailler.
Compte tenu de la bonne couverture en transports en commun (métro, RER, bus), en 2006, la
majorité des actifs audoniens travaillant hors de la commune (58,3%) utilise les transports collectifs
pour se rendre sur leur lieu d’emploi.
LES
MODES DE TRANSPORTS UTILISES PAR LES ACTIFS AUDONIENS POUR ALLER
TRAVAILLER EN 2006
Actifs ayant un emploi
Lieu de travail
Saint--Ouen
Autre commune
Pas de transport
919
5,1%
820
16,7%
99
0,8%
Marche à pieds seule
1 946
10,9%
1 594
32,4%
352
2,7%
Deux roues
775
4,3%
220
4,5%
555
4,3%
Voiture particulière
3 819
21,3%
793
16,1%
3 026
23,3%
Transport en commun
10 444
58,3%
1 490
30,3%
8 954
69,0%
Total
100%
100%
100%
Source : INSEE-RGP 2006
Dossier de PLU – décembre 2015
111
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
SYNTHESE
Du point de vue économique, la ville de Saint-Ouen connaît des évolutions très contrastées :
-
le chômage s’est beaucoup développé, jusqu’en 2003. En 1999, l’INSEE recensait
4 045 chômeurs, soit 20% de la population active. Les données les plus récentes (ANPE)
montrent un réel fléchissement du nombre de chômeurs, ce qui est largement positif
puisqu’en parallèle la ville connaît une augmentation de la population ;
-
le nombre d’emplois ne cesse de se développer depuis le milieu des années 1990. En
1998, la Direction du Développement Economique et de l’Emploi dénombrait 24 693
emplois salariés offerts à Saint-Ouen, elle en dénombre 31 607 environ en 2006.
En 2006, le RGP compte 1,5 emplois par actif audonien, or à cette date les 3/4 des
audoniens ne travaillent pas dans la commune (contre les 2/3 en 1990). Le développement
de l’emploi à Saint-Ouen ne profite pas toujours à la population locale.
L’augmentation constante du nombre de cadres (1 300 de plus entre 1992 et 1997 aux
élections prud’homales) et la disparition d’emplois de production industrielle (1 500 emplois de
moins de 1992 à 1997) accentuent la distorsion entre les emplois créés et les emplois perdus. En
effet, la population audonienne reste majoritairement peu qualifiée (24,4% d’ouvriers, 34,6%
d’employés d’après le RGP 2006).
Malgré les efforts de la ville pour développer la formation et pour favoriser l’accès à l’emploi des
audoniens, une part importante de la population est handicapée par son manque de formation :
près du quart de la population active n’a pas de diplôme.
Depuis trente ans, le tissu économique de la ville a été profondément bouleversé.
La désindustrialisation a entraîné la disparition d’une part de l’activité industrielle constitutive de
l’identité locale. Cette évolution offre aujourd’hui d’importantes possibilités de mutations à la
commune, notamment dans le secteur des Docks. Des sites de production (Citroën) existent
encore à Saint-Ouen, ce qui est très rare dans la petite couronne. Les activités de services à la
grande ville, indispensables à la vie de l’agglomération et génératrices d’emplois, constituent une
part importante des activités industrielles.
Les petites activités artisanales, semi tertiaires ou de petite industrie constituent un élément
particulier de l’économie et de la vie urbaine de Saint Ouen mais elles éprouvent des difficultés à
assurer leur pérennité, l’augmentation du coût du foncier sur la ville constituant également un
facteur de mutation.
Les Marchés aux Puces qui constituent une activité commerciale et culturelle originale (3 à 4
millions de visiteurs par an) connaît certaines difficultés de fonctionnement. La ZPPAUP et le projet
urbain des Puces ont permis d’améliorer considérablement la situation et faciliter l’intégration des
Puces dans la ville, ces dernières années.
L’économie locale s’est tertiarisée : entre 1995 et 1999, les effectifs du secteur des services ont
cru de 47% et au cours des dix dernières années, la surface de bureaux a été multipliée par plus
de 4 pour atteindre environ 418 797m2 en 2007. A travers la convention d’équilibre
habitat/activités, la commune s’est engagée à encadrer ce mouvement et notamment la
construction de bureaux (seuls 140 000 m2 de bureaux seront autorisés entre 2007 et 2011).
Dossier de PLU – décembre 2015
112
Ville de Saint-Ouen
VI – LES
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
EQUIPEMENTS
La Ville de Saint-Ouen est globalement bien pourvue en équipements publics au regard de son
poids démographique.
Les équipements sont diversifiés et bien répartis sur l’ensemble du territoire communal, en
particulier dans les espaces à dominante résidentielle. Cependant, les espaces anciennement ou
actuellement dominés par les activités : les puces, rue du Landy coté est, les Docks, etc, en sont
dépourvus. Le centre-ville dispose par ailleurs d’une plus forte concentration et une plus grande
variété d’équipements.
L’offre est donc relativement satisfaisante, toutefois certains équipements sont vieillissants et
nécessiteraient d’être mieux adaptés à la demande actuelle audonienne, en lien avec de nouveaux
modes de vie (pratiques sociales, temps de travail…), en particulier, au regard de l’accroissement
récent et prévisible de la population (dans le secteur des Docks entre autre).
6.1
LES
EQUIPEMENTS ADMINISTRATIFS ET PUBLICS
La commune compte un certain nombre de services publics répartis dans les différents quartiers.
Dossier de PLU – décembre 2015
113
Ville de Saint-Ouen
-
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
La Mairie et le centre administratif (CASO) situés place de la République ;
MAIRIE
DE
SAINT-OUEN
CENTRE
ADMINSTRATIF
-
La Poste (13, avenue Gabriel Péri) et ses bureaux annexes : la Poste Vieux-Saint-Ouen
(6/8, rue du Moutier), la Poste Michelet (97, avenue Michelet) et la Poste Glarner (28,
avenue du Capitaine-Glarner) ;
-
Le Commissariat de police (6, rue Diderot) ;
-
Les Sapeurs Pompiers (89, rue du Docteur Bauer) ;
-
Le Tribunal d’Instance (4, rue Diderot) ;
-
Le centre des Impôts (5-7, rue Emile Cordon) ;
-
La Recette Municipale (2, rue Diderot) ;
-
L’ANPE (9-11 avenue Michelet) ;
-
Les ASSEDIC (114-116, avenue Gabriel Péri) ;
-
L’OPHLM (19, rue Claude Monet)
La commune compte également sur son territoire deux cimetières, dont le cimetière parisien.
Dossier de PLU – décembre 2015
114
Ville de Saint-Ouen
6.2
LES
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
EQUIPEMENTS SCOLAIRES
LES ECOLES PRIMAIRES
LOCALISATION DES EQUIPEMENTS SCOLAIRES
Sur l’année scolaire 2007/2008, 4500 enfants ont été scolarisés dans les 19 écoles primaires que
compte la ville, réparties sur l’ensemble des quartiers résidentiels.
Dossier de PLU – décembre 2015
115
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
EVOLUTION
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
DES EFFECTIFS SCOLAIRES EN PRIMAIRE
4600
4496
4500
4400
4348
4300
4265
4200
4308
4140
4100
4000
3900
3977
3998
1999/00
2000/01
4086
4087
2002/03
2003/04
3800
3700
2001/02
EVOLUTION DES EFFECTIFS SCOLAIRES EN PRIMAIRE
2004/05
:
2005/06
2006/07
PRE-ELEMENTAIRES ET ELEMENTAIRES
3000
2500
2295
2240
2317
1682
1758
1823
1788
2001/02
2002/03
2298
2391
2265
2007/08
2473
2437
2612
2000
1500
1822
1874
1875
2004/05
2005/06
1871
1884
1000
500
0
1999/00
2000/01
maternelle
2003/04
2006/07
2007/08
élémentaire
Source : Ville de Saint-Ouen, Service Enseignement
Entre 1999 et 2008, les effectifs scolarisés en primaire ont augmenté d’une manière générale,
dans un rythme parallèle à la mise en service des nouveaux logements sur la commune. Entre les
années 2003-2004 et 2004-2005, période de forte activité de construction de logements, seul le
quartier Pasteur-Zola, voit ses effectifs scolaires diminuer de 10%, selon le rapport
« Evaluation/Perspectives 2006 » de la Direction de l’Education.
La nouvelle école « Nelson Mandela », ouverte pour la rentrée 2008-2009, permet de répondre à
l’augmentation du nombre de familles installées dans les nouveaux logements des ZAC Victor
Hugo et Place du RER, ainsi que de l’opération « ex-Labinal », au sein de laquelle l’école est
intégrée (soit environ 700 logements de plus dans ce secteur).
Dossier de PLU – décembre 2015
116
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
ECOLE NELSON MANDELA OUVERTE
RENTREE 2008
A LA
Source : Ville de Saint-Ouen
Le renouvellement urbain, engagé par la Ville de Saint-Ouen, au sein des opérations
d’aménagement, et plus ponctuellement dans le tissu urbain constitué, va également augmenter
de façon importante les besoins en capacité d’accueil.
A l’horizon 2020-2025, la hausse des effectifs scolaires pour le premier degré va se poursuivre
principalement :
-
dans le quartier Victor Hugo-Les Docks, en lien avec l’achèvement des programmes de
logements des ZAC Victor Hugo, place du RER et principalement la mise en chantier de la
ZAC des Docks (soit plus de 4 000 logements supplémentaires programmés).
-
dans une moindre mesure, le centre ville avec la création potentielle d’environ 700 à
1000 logements.
A ce titre, de nouveaux groupes scolaires doivent être prévus dans les futures opérations et plus
particulièrement sur le site des Docks.
EVOLUTION DES EFFECTIFS SCOLAIRES EN PRIMAIRE ATTENDUS
EN FONCTION DE LA MISE EN SERVICE ENVISAGEE (SITUATION 2008) DES PROGRAMMES DE
LOGEMENTS
250
200
150
100
50
0
2009
2010
2011
2012
2013
maternelle
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
élémentaire
Source : études d’impact ZAC des Docks1, Partenaires Développement, 2007
1
Le ratio pris en compte est 0,16 enfants par logements pour le pré-élémentaire et 0,24 pour les effectifs
élémentaires (50% des T2 et hors T1).
Dossier de PLU – décembre 2015
117
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE ET SUPERIEUR
La commune de Saint-Ouen compte également trois collèges, situés en Zone d’Education
Prioritaires (ZEP) :
-
le collège Jean Jaurès (11, place Jean-Jaurès) ;
-
le collège Joséphine-Baker (12, rue Mariton) ;
-
le collège Jules- Michelet (145, rue du Docteur Bauer).
La quasi totalité des collégiens audoniens fréquente l’un de ces trois collèges. Rares sont ceux qui
fréquentent des collèges extérieurs à la commune, comme rares sont les collégiens venant d’autres
communes.
ELEMENTS
DE COMPARAISON : EVOLUTION DES EFFECTIFS DES COLLEGES
AU SEIN DU TERRITOIRE DE L’ EPA PLAINE DE FRANCE
ENTRE LES ANNEES SCOLAIRES 2006/2007 ET 2007/2008
Source : site Internet EPA Plaine de France [sept. 2008]
En fonction des évaluations effectuées par le département et la région à l’horizon d’une quinzaine
d’années et afin de répondre plus spécifiquement à l’augmentation de population induite par
l’aménagement du secteur des Docks, un collège doit être programmé au sein de la ZAC des
Docks.
Dossier de PLU – décembre 2015
118
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Saint-Ouen accueille également d’autres structures de l’enseignement secondaire et professionnel:
-
les lycées polyvalents Blanqui (54, rue Charles Schmidt) et Cachin (11, rue Marcel
Cachin) situés en zone prévention « violence », regroupaient 2 085 élèves en 2006. Ces
deux établissements proposent également des formations supérieures. La vocation
professionnelle du Lycée Cachin lui permet ainsi de bénéficier d’un rayonnement sur
d’autres communes (Saint-Denis, Villetanneuse, Pierrefitte, Aubervilliers,…). Le Lycée
Blanqui accueille par ailleurs 4% d’élèves en classes préparatoires aux grandes écoles
(CPGE).
-
Supméca Paris (ancien ISMCM-CESTI) (3, rue Fernand Hainaut) qui forme des ingénieurs
mécaniciens.
-
l’Institut Medico-Educatif BIRON (41, boulevard Biron) ;
LYCEE BLANQUI
Dossier de PLU – décembre 2015
SUPMECA :
ANCIEN ET NOUVEAU BATIMENT
2008
119
Ville de Saint-Ouen
6.3
LES
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
EQUIPEMENTS SANITAIRES ET SOCIAUX
LES STRUCTURES A CARACTERE MEDICAL
La commune de Saint-Ouen dispose de nombreux établissements de santé, répondant en premier
lieu à la prévention et aux soins de l’ensemble de la population audonienne. La ville comprend :
-
Trois Centres Municipaux de Santé (CMS) et Centres de Protection Maternelle et Infantile
(PMI) : CMS/PMI Barbusse (situé dans le quartier du centre), CMS/PMI Bauer (situé dans le
quartier Debain), CMS/PMI Saint-Denis (situé dans le quartier du Vieux-Saint-Ouen) ;
-
La clinique privée du Landy (21, rue du Landy) ;
-
Un Centre de Soins, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA) (situé
dans le quartier Garibaldi) ;
-
Un Centre de Planification et d’éducation familiale (CPEF) (situé dans le quartier Garibaldi)
Dossier de PLU – décembre 2015
120
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
-
Un Centre Médico-Psychologique Enfants et Adolescents (CMPEA) et Centre MédicoPsychologique Adultes (CMP), (tous deux situés dans le centre ville, respectivement 11, rue
Jean et 9, rue de l’Alliance).
-
le Centre d’hémodialyse AURA (108 bis, avenue Gabriel Péri) ;
LES STRUCTURES SOCIALES
Des structures accompagnement et d’aide sociale complète les dispositifs de prévention :
-
le Centre Communal d’Action Sociale (6-8, place de la République) ;
-
la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) (bvd Anatole France) ;
-
la Sécurité Sociale (7, avenue Charles Schmidt) et ses annexes : le centre 45 (47 bis,
avenue Kléber), et le centre 151 (3, rue Albert Dhalenne) ;
-
la Médecine du Travail (5, rue Godillot).
-
la Permanence d’Accueil et de Recherche d’Emploi (PARE) (40-42, avenue Gabriel Péri) :
cette structure met en contact les chercheurs d’emploi et les entreprises de la ville.
LES STRUCTURES POUR PERSONNES AGEES
La commune dispose :
- d’une maison de retraite publique « Lumières d’Automne » qui compte 80 places et un
accueil de jour (située dans le quartier Rosiers-les Puces) ;
- d’une maison de retraite « Saint Vincent de Paul » géré par l’association « Le Moulin Vert »
qui compte 50 places (située dans le quartier du Vieux-Saint-Ouen). Depuis 2004, un
accueil temporaire pour les personnes âgées a été créé ;
- un Service de Soins Infirmiers à Domicile pour Personnes Agées (SSIPDA) (rue Raspail dans
le quartier Garibaldi) ;
La population de plus de 60 ans est en croissance régulière sur Saint-Ouen, 6.600 en 1999 pour
39.990 habitants, 7.500 en 2007 pour 43.300 habitants (la prévision INSSEE 2025 est de
12.500 personnes de plus de 60 ans pour 52.000 habitants).
La ville est engagée dans la réalisation d’un parcours résidentiel pour personnes âgées sur le
territoire communal. La notion essentielle étant de pouvoir offrir au moment choisi, la meilleure
solution pour la personne âgée en fonction de ses désirs, de son niveau de dépendance, en étroite
collaboration avec les aidants familiaux et les aidants professionnels potentiels de terrain. C’est
pourquoi la politique de la ville s’articule autour de trois maillons :
- le premier maillon de ce parcours est le maintien à domicile, dans les meilleures conditions de
sécurité physique et sanitaire possibles ;
- le deuxième maillon est la réhabilitation des logements foyers afin de mieux accueillir les
personnes âgées qui le désirent, avec modernisation et sécurisation des locaux, par la mise en
place d’une présence physique 24h/24 et 365 jours par an ;
Dossier de PLU – décembre 2015
121
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
- le troisième maillon est celui des EHPAD. Actuellement la liste d’attente des établissements
existants et les besoins recensés après les évaluations faites par le Comité Local d’Information et
de Coordination en gérontologie, font ressortir les besoins non couverts en établissement admis à
l’aide sociale de 160 à 200 places, en comptabilisant les accueils définitifs, les accueils en hôpital
de jour et les accueils temporaires.
Prévoir la réalisation d’un tel équipement (EHPAD) devient une urgence. Anticiper son implantation
suppose de réserver l’emprise foncière nécessaire à sa réalisation.
LES STRUCTURES DE LA PETITE ENFANCE
Dossier de PLU – décembre 2015
122
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
Type d’accueil
Structures
Nom
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Capacité
d’accueil en 2006
- Monmousseau
3 crèches gérées
par la Ville
4 crèches gérées par le conseil
général
Accueil régulier
- 35
- Centre Ville
- Le Motte
- 50
- Centre Ville
- Bourdarias
- 35
-Debain-Michelet
- Moutier
- 55
-Vieux Saint-Ouen
Total : 7 crèches
345 places
1 Relais Assistantes Maternelles
(RAM)
115 assistantes
maternelles
agrées pour un
minimum de 230
places
Dont :
20 places (durée
maxi : 3 mois +
3mois)
soit
40pl./an
Pasteur-Zola
Accueil d’urgence au sein de la
crèche Dolto
Les Lucioles
Halte-jeu
La Galipette
occasionnel
-Pasteur-Zola (52pl.)
- Centre Ville (50pl.)
- Debain (44pl.)
Garibaldi
1 atelier d’éveil culturel,
Ateliers
- Garibaldi
- 60
- Bauer
familial
Accueil
- Pasteur-Zola
- 60
-Ottino
Accueil régulier
- Pasteur-Zola
-50
- Françoise
Dolto
quartier
Pasteur-Zola
1 atelier de sensibilisation à la
langue française pour 0/3 ans
En 2006, 702 enfants audoniens étaient accueillis dans les équipements de petite enfance (soit
39%), dont plus de la moitié en crèche municipale (372 enfants) et un quart en accueil temporaire
(168 enfants).
MODE
D’ACCUEIL DES ENFANTS DE MOINS DE
3
ANS EN
2006
accueil familial;
22%
crèche
collective;
54%
Accueil
d'urgence;
11%
Halte-jeu;
13%
Source : Rapport EPPS, Direction Petite Enfance, 2006
Dossier de PLU – décembre 2015
123
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Durant l’année 2005, les 345 places offertes en accueil régulier représentaient 61% des
demandes. Cette capacité d’accueil collectif, complétée par l’accueil familial, semble assez
satisfaisante. Toutefois la question des demandes non satisfaites reste posée face à l’arrivée de
nouveaux jeunes ménages au sein de la ville.
Cette offre est par ailleurs inégalement répartie. Les quartiers Pasteurs Zola, Garibaldi sont bien
dotés en équipements « petite enfances » ainsi que le quartier Debain qui a vu s’ouvrir un nouvel
espace enfants, rue Eugène-Berthoud, au dernier semestre 2008. Le quartier du Centre-ville ayant
fait l’objet de nombreuses rénovations depuis 2004 ne répond qu’à la moitié des demandes.
Enfin, le quartier Rosiers-Les Puces et celui de Victor Hugo, en plein développement, ne présente
pas de structure d’accueil de la petite enfance.
CAPACITE
D’ACCUEIL
«
PETITE ENFANCE
»
SELON LES QUARTIERS EN
Accueil régulier
2005
Accueil occasionnel
Besoins
Offre
d’accueil
crèche
Offre
d’accueil
familial
Réponse en
%
Besoins
Offre
d’accueil
Rosiers-Les Puces
114
0
26
23%
23%
136
Centre Ville
273
85
50
49%
224
Debain-Michelet*
154
35
44
51%
154
Vieux Saint-Ouen
116
55
18
63%
107
Garibaldi
96
60
24
88%
112
Pasteur Zola
176
110
52
92%
200
Victor Hugo
10
0
12
120%
6
Réponse
en %
2%
20
* Ouverture d’une crèche de 120 places, rue Eugène Berthoud, 2ème semestre 2008
Source : Techné Cité, 2005
De plus, l’accueil occasionnel, ne répond qu’à 2% de la demande. La halte jeux « La Galipette »
accueille chaque mois environ 90 enfants (à l’heure ou à la journée) et 20 places sont dédiées à
l’accueil d’urgence et d’insertion au sein de la structure « Les lucioles ». Cette situation pose le
problème de la garde d’un enfant pour les parents en recherche d’emploi ou en situation de
réinsertion professionnelle.
Dossier de PLU – décembre 2015
124
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
L’accueil des futurs enfants de moins de trois ans correspond à une demande de plus de plus
présente sur la ville. Si les capacités d’accueil restent relativement satisfaisantes, les conditions de
cet accueil devraient pourvoir être adaptées aux situations familiales, professionnelles et aux
modes de vie qui évoluent pour prendre en compte des temps de garde adaptés. En effet, selon
une enquête réalisée en 20051 « l’adaptation à la flexibilité des heures et des jours » est la
troisième revendication des parents après la création de structures d’accueil et l’augmentation de
la capacité d’accueil.
Les socles des nouvelles constructions (dans les Docks en particulier), les crèches d’entreprises
ainsi que l’accueil familial (en y adaptant des locaux spécifiques), pourraient être des alternatives à
l’offre publique qui sera nécessaire dans les années à venir.
EVOLUTION DES BESOINS ATTENDUS
EN FONCTIONS DES LOGEMENTS EN COURS OU PROGRAMMES EN
2008
1200
1000
800
600
400
200
147
168
58
54
60
161
65
65
65
65
65
65
65
65
0
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
programmes de logements
enfants (0-3ans)
Source : études d’impact ZAC des Docks2, Partenaires Développement, 2007
Entre 2007 et 2010 la ville de Saint-Ouen aura vu son parc de logements augmenter d’environ 2
000 logements, soit une arrivée estimée de 319 enfants de 0 à 3 ans, correspondant à 80 enfants
environ en moyenne par an.
A plus long terme, selon les opérations d’aménagement en cours, la ville pourrait voir son parc de
logements augmenter de plus de 5 700 unités à l’horizon 2020. Cette évolution induirait, 859
enfants environ soit 85 enfants supplémentaires par an en moyenne.
1
Diagnostic petite enfance, réalisé par Techné Cité, retour de 223 questionnaires sur les 676 ventilés.
2
Le ratio pris en compte est 0,18 enfants par logements (50% des T2 et hors T1).
Dossier de PLU – décembre 2015
125
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
LES STRUCTURES POUR LES JEUNES
La commune propose de nombreuses actions en direction des jeunes :
-
l’atelier Cap’J (42, avenue Gabriel Péri) proposé par le Service Jeunesse, est destiné aux
13-25 ans et propose de nombreux stages ainsi que des activités culturelles et sportives
(vidéo, danse, multimedia,…) ;
-
dix Centres de loisirs maternels qui accueillent les enfants de 3-6 ans, le mercredi et
pendant les vacances scolaires (en ½ journée, journée et sans réservation préalable) au
sein des équipements scolaires. Leur fréquentation était en hausse de 2002 à 2005, pour
atteindre une moyenne journalière de 341 enfants (soit 18% des enfants scolarisés à SaintOuen pour l’année 2005-2006);
-
Cinq Espaces enfants. Ces centres de loisirs sans hébergement (CLSH) accueillent les
enfants âgés de 6 à 12 ans, selon les mêmes modalités horaires que les CLSH maternels.
En 2005-2006, cet accueil-loisirs représentait 320 enfants par jour en moyenne soit 13%
des enfants audoniens scolarisés, de cette classe d’age. Malgré l’augmentation du nombre
de ces structures (la ville n’en comptait que 2 en 2000), certain locaux sont parfois exigus
ou peu adaptés. C’est le cas de l’espace Vallès en particulier.
-
un Office Vacances Loisirs (6, place de la République) proposant notamment des séjours
et activités durant les vacances scolaires.
La commune a également créé « Initiatives Jeunes » (42, avenue Gabriel Péri), lieu d’accueil
destiné à accompagner les jeunes dans les domaines de la formation, de l’emploi, du
logement, de la santé et des loisirs.
Dossier de PLU – décembre 2015
126
Ville de Saint-Ouen
6.4
LES
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
EQUIPEMENTS CULTURELS ET SPORTIFS
LA REPARTITION DES EQUIPEMENTS SPORTIFS, CULTURELS ET DE LOISIRS
LES EQUIPEMENTS CULTURELS
Selon une étude menée dans le cadre des « Rencontres pour la culture à Saint-Ouen », 87% des
personnes interrogées se disent satisfaites des équipements culturels et 78% pensent que la vie
culturelle donne une bonne image de la ville.
La commune de Saint-Ouen offre un ensemble d’équipements culturels variés comprenant :
-
Des bibliothèques : la bibliothèque – discothèque municipale (10, place de la République);
la bibliothèque de quartier Glarner (43, avenue du Capitaine-Glarner) et la bibliothèque
de quartier Lucie Aubrac (13/15, rue Eugène Berthoud). Par ailleurs, la commune
envisage la création d’une ludothèque (lieu d’éveil et de loisirs pour les plus petits) et une
médiathèque est en cours de construction place de la République.
-
Le château de Saint-Ouen (12, rue Albert Dhalenne) qui abrite notamment l’Ecole
Municipale des Beaux Arts ; le Conservatoire Municipal de Musique, d’Art dramatique et de
Danse ; le Musée d’Histoire Locale. Celui comprend notamment plus de 1000 œuvres et
objets ainsi que des salles d’expositions temporaires au service des associations de SaintOuen ;
Dossier de PLU – décembre 2015
127
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
-
l’Atlas (7, rue de l’Union) qui constitue un centre de culture scientifique ouvert à tous. A
travers diverses actions telles que des stages, des expositions, des séminaires,…, l’atlas
permet de mieux appréhender les enjeux des sciences et techniques dans la vie
quotidienne ;
-
L’Espace 1789 (24, rue Alexandre Bachelet) qui propose, grâce à ses deux salles
polyvalentes, une programmation culturelle variée (cinéma, théâtre, expositions, concerts).
-
Mains d’œuvres : équipement polyvalent ouvert en 2001 dédié à la création et à
l’expérimentation. C’est essentiellement à travers un dispositif de résidences offertes aux
artistes de toutes disciplines (musique, arts visuels et numériques, danse, théâtre…) que ce
lieu contribue au rayonnement de Saint-Ouen.
L’ATLAS
CHATEAU
DE
SAINT-OUEN
LES EQUIPEMENTS SPORTIFS
La commune offre un bon taux d’équipements sportifs, bien répartis sur le territoire audonien :
-
un pôle d’activités sportives important dans le Centre-Ville. Les quartiers du Vieux SaintOuen et Rosiers-Les Puces comprennent par ailleurs un centre sportif,
-
en revanche les quartiers Victor Hugo et Pasteur-Zola sont par contre démunis en
équipements sportifs, alors que le parc résidentiel va augmenter rapidement, à l’horizon
2010.
Une des spécificités de l’offre audonienne tient à la présence d’équipements sportifs extérieurs (les
stades et plateaux sportifs) en libre accès.
Dossier de PLU – décembre 2015
128
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Type d’équipement
Nom
Quartier
Espace nautique
A. Delaune
Centre Ville
Centre sportif
Ile des Vannes
Ile Saint-Denis
Soubise
Vieux-Saint-Ouen
Péri-Vaillant
Garibaldi
Payret
Pasteur Zola
Stade Bauer
Rosiers-Les Puces
Pablo Neruda
Vieux-Saint-Ouen
Joliot-Curie
Rosiers-Les Puces
Ex-Pompier
Rosiers et centre-ville
L’Alliance
Centre Ville
Tommie Smith
Debain
Rue Bauer
Centre Ville
Biron
Debain
Ampère
Rosiers-Les puces
Préau Ecole Bachelet
Centre Ville
Stade et Préau Ecole Michelet
Debain
Arago
Pasteur Zola
Espace Vaillant
Garibaldi
Pasteur
Pasteur
Michelet
Michelet
Salle de sport
Complexe sportif
Gymnase
Patinoire
Stade
Terrains de proximité
Boute en train
Dossier de PLU – décembre 2015
129
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
La ville s’est également dotée de quelques équipements structurants dont le rayonnement dépasse
l’échelle communale, tels que le centre sportif de l’île de Vannes, l’Espace nautique A. Delaune,
ou la patinoire.
L’ESPACE NAUTIQUE
A. DELAUNE
A ces équipements, il convient d’ajouter le stade Bauer qui accueillait l’équipe du Red-Star. Le Red
Star fait partie du patrimoine de Saint-Ouen depuis un siècle, il est un élément d'identité et
d'image de la ville qui rayonne bien au-delà de son territoire. Son éventuel retour au stade Bauer
nécessiterait une restructuration de l’équipement, voire son déplacement. .
Les équipements de la commune sont ouverts aux résidents comme aux pratiquants extérieurs.
Ainsi, 42% des licenciés sportifs de Saint-Ouen ne résident pas sur la commune.
Les équipements sportifs datent pour l’essentiel du début des années 70 et nécessitent donc des
investissements réguliers pour assurer leur bon fonctionnement et s’adapter aux nouvelles
pratiques.
Trois équipements ont été construits depuis 2000 : Le gymnase Tommie Smith, le terrain
synthétique Joliot Curie et l’Espace Nautique Auguste Delaune.
Ce nouvel espace nautique de type sports-loisirs permet de faire cohabiter, dans de bonnes
conditions, différentes catégories d’usagers : les clubs sportifs, les associations, les scolaires, le
grand public qui apprécie le côté loisir, les jeunes qui apprécient le côté ludique. Cet espace est
composé d’un centre de remise en forme très complet, d’une cafétéria, de surfaces de plages
conséquentes (intérieures et extérieures) pour la détente, d’un local « nurserie », d’un espace
beauté, d’une boutique, d’un local vidéo/bibliothèque, d’un bassin sportif, de bassins de loisirs
spacieux, d’un toboggan, de spas, de bains bouillonnants et de douches publiques.
La fréquentation de ces équipements est variable en fonction du type d’équipement et fluctue
beaucoup en fonction des horaires d’ouverture :
-
La Nef et les salles sportives de l’île des Vannes (à la pointe sud de l’Ile de Saint-Denis)
sont sous-utilisées, surtout en journée.
Les terrains engazonnés du Centre sportif Pablo Neruda sont en revanche sur-utilisés,
notamment en soirée, par des associations et/ou des entreprises dont les demandes ne
peuvent pas toujours être satisfaites.
La commune dispose également d’un Office Municipal des Sports (42, avenue Gabriel Péri) et de
Centre Medico-Sportif (CMS Barbusse, CMS Michelet, CMS Saint-Denis).
Dossier de PLU – décembre 2015
130
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
LA NEF ET LE CENTRE SPORTIF DE L’ILE DES
LA
PATINOIRE
Dossier de PLU – décembre 2015
VANNES
LE STADE
BAUER
131
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
SYNTHESE
La ville dispose d’une bonne couverture en matière d’équipements collectifs, tant dans leur
répartition géographique que dans leur capacité d’accueil.
En effet, la commune de Saint-Ouen est bien pourvue en terme d’équipements scolaires, sociaux,
culturels et sportifs, avec notamment la présence de quelques équipements structurants dont le
rayonnement dépasse l’échelle communale.
Toutefois, au vu des projets de création de logements et d’emplois sur la commune, dans les
années à venir, il est nécessaire de mener une réflexion prospective, pour anticiper les besoins en
équipements et services :
- pour répondre à de nouveaux besoins qui émergent, notamment, culturels et de loisirs ;
- pour développer la capacité d’accueil de certains équipements au regard d’un nouvel apport de
population lié à la réalisation d’opérations comportant des programmes de logements ainsi qu’à
l’augmentation du nombre de salariés.
A ce titre, il y a lieu de prévoir, d’une part de nouveaux équipements, et, d’autre part la
restructuration d’équipements in situ.
En matière de nouveaux équipements les besoins recensés concernent principalement la petite
enfance, le scolaire (maternelle – primaire).
S’agissant des équipements existants et plus particulièrement des grands sites répartis sur la ville
dans lesquels sont implantés des équipements, il est nécessaire de prévoir les mesures pour
permettre, en tant que de besoin, leur redéploiement.
Dossier de PLU – décembre 2015
132
Ville de Saint-Ouen
VII – LES
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
DEPLACEMENTS
Données de cadrage
Le diagnostic francilien établi en 20001 a mis en évidence un ensemble de tendances
préoccupantes observées depuis plusieurs décennies :
- la croissance irrésistible de l’usage de l’automobile, corrélée à un allongement des trajets et
à la forte augmentation des déplacements de périphérie à périphérie,
- la stagnation de la part de marché des transports en commun dans les déplacements,
- le net recul de la pratique des modes doux (marche, vélo) pour les déplacements courts,
- la suprématie écrasante du mode routier pour le transport de marchandises.
PART
DES DIFFERENTS MODES DANS LES DEPLACEMENTS DES FRANCILIENS EN
FONCTION DES DISTANCES PARCOURUES
(SOURCE DREIF, ENQUETE GLOBALE DES TRANSPORTS).
1997,
EN
Selon le diagnostic fait préalablement à l’élaboration du PDUI, les franciliens effectuent, chaque
jour, 33 millions de déplacements :
- 11 millions en marche à pied ;
- 22 millions dans un mode mécanisé dont :
- 65% en voiture particulière (5,1 millions d’heures passées par jour) ;
- 30% en transports collectifs (5,2 millions d’heures passées par jour) ;
- 5% en deux roues et taxis.
1
Source STIF, syndicat des transports en ile de France
Dossier de PLU – décembre 2015
133
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Les transports collectifs sont majoritaires dans les
déplacements qui sont liés à Paris, alors que la
voiture particulière est majoritaire pour les
déplacements de banlieue à banlieue.
Les évolutions récentes du trafic routier et du trafic
transports en commun, tableau ci-dessous (source
STIF, plaquette arc-express) montrent que si le trafic
en transport en commun progresse plus fortement
que le trafic routier, ce dernier ne régresse que sur
Paris intramuros.
La part des voitures particulières dépend en premier lieu de l’éloignement entre le lieu d’habitation
et Paris. D’autres facteurs vont néanmoins jouer sur le choix du mode de transport et notamment :
- la structure de l’urbanisation (localisation et densité des populations et des emplois, type
d’habitat, …) ;
- la structure de la population (composition des ménages) ;
- la qualité de desserte des réseaux de transports, notamment collectifs ;
- la disponibilité d’une place de stationnement à la destination.
Ces éléments permettent de comprendre la place de Saint-Ouen dans la politique des
déplacements de l’agglomération parisienne et les enjeux pour mettre en œuvre localement les
actions et les solutions visant à réduire la part de la voiture particulière dans les déplacements.
Dossier de PLU – décembre 2015
134
Ville de Saint-Ouen
7.1-ORGANISATION
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
GENERALE ET MAILLAGE DU RESEAU ROUTIER
La ville de Saint Ouen, située entre le boulevard périphérique au sud et l’A86 au nord, est un
véritable nœud de communication. Sa frontière immédiate avec la ville de Paris et la commune de
Saint Denis engendre de fortes retombées sur le trafic routier au sein de la commune.
Le réseau viaire de la ville offre une morphologie diversifiée. L’évolution de la ville a entraîné la
constitution de divers types de voiries aux fonctions multiples. La ville regroupe ainsi des voiries de
desserte et plusieurs grands axes de circulations.
Les six axes principaux de Saint-Ouen, qui apparaissent en rouge sur la carte suivante, canalisent
l’essentiel du trafic et la quasi-totalité du trafic de transit.
Dossier de PLU – décembre 2015
135
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Le réseau est principalement constitué de radiales qui rayonnent depuis Paris vers la banlieue
Nord :
-
le boulevard Victor Hugo (D912 puis D410 à partir de Saint-Denis), ancienne route
Royale, puis route de la Révolte, reliant les villes royales de Saint-Denis et de Versailles,
permettant aujourd’hui de rejoindre le carrefour Pleyel, l’A86 et Saint-Denis depuis la
Porte de Clichy;
-
les avenues Michelet (D111) et Gabriel Péri (D14) quasiment parallèles, issues de la Porte
de Clignancourt et de la Porte de Saint-Ouen et rejoignant le Carrefour Pleyel et l’A86 ;
-
les quais de Seine (RD1), aujourd’hui voie de transit très empruntée. Dans le cadre du
projet d’aménagement des Docks, son traitement est prévu avec deux hypothèses de tracé
plus ou moins éloigné des berges de Seine.. Cet aménagement a vocation à conserver
une chaussée à 2 fois une voie et à traiter ses abords de façon à mettre en valeur les
paysages de Seine et à sécuriser les circulations douces.
Dossier de PLU – décembre 2015
136
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Deux voies transversales complètent ce réseau :
-
la rue Albert Dhalenne (D22) qui relie le Pont de Saint-Ouen (et Gennevilliers) et les quais
de Seine au centre ville et au boulevard Victor Hugo ;
-
la rue du Landy (D20) qui relie, depuis le Pont de Saint-Ouen, le Vieux Saint-Ouen à la
Plaine Saint-Denis et à l’A1. Cette voie est la seule à franchir le faisceau ferré de la gare
du Nord.
Ce réseau d’axes de circulations majeures se compose essentiellement de voiries départementales,
localisées en orange sur la carte suivante.
Les axes représentés en blanc sur cette carte constituent les voies de desserte au niveau local. Le
maillage serré, situé entre le boulevard Victor Hugo et l’avenue Michelet, est marqué par la
prépondérance des impasses, voies sans issues qui desservent principalement des quartiers
résidentiels. Ce type d’organisation du réseau secondaire permet à ces quartiers de préserver leur
calme par une limitation des accès aux résidents.
Dossier de PLU – décembre 2015
137
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Le maillage du réseau viaire de Saint Ouen favorise les déplacements nord/sud. En revanche, les
déplacements est/ouest s’effectuent difficilement, par des parcours en baïonnettes. Ces contraintes
sont renforcées par des phénomènes de coupure urbaine. Le site des Docks constitue aujourd’hui
une césure entre Seine et ville, qui est destiné à disparaitre dans le cadre de l’aménagement du
site et la création d’un maillage de voies redessiné et hiérarchisé afin de répondre aux nouvelles
fonctions du quartier et relier la ville à la Seine.
Trois grandes infrastructures de communication entraînent
des phénomènes de coupure urbaine à Saint Ouen :
-
la Seine qui crée des conditions de rassemblement
du trafic routier au point de localisation des ponts.
-
Les grandes infrastructures routières : le boulevard
périphérique ainsi que les autoroutes A86 et A1
-
le cimetière parisien à l’est du territoire audonien.
Bien qu’elles soient identifiées en tant que coupures urbaines, la diversité des infrastructures de
communication traduit la desserte multimodale de St Ouen. En effet, outre un réseau routier
structuré, les infrastructures ferroviaires ainsi que la voie fluviale concourent à une desserte
diversifiée de la ville.
LE CIMETIERE, LE FLEUVE ET LE FAISCEAU FERRE
TRANSVERSAUX
:
DES
«
OBSTACLES
»
AUX FLUX
Outre le projet de réaménager la RD1 (cf.ci-dessus), le département prévoit de poursuivre
l’aménagement du boulevard de contournement à l’ouest de la ville, en limite de la commune de
Clichy. Il s’agit de poursuivre, vers le nord, l’aménagement de la voie réalisée dans le cadre de la
ZAC Victor Hugo qui débouche sur la porte Pouchet. La chaussée de cette voie est de 2 fois 1
voie.
Dossier de PLU – décembre 2015
138
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
La commune travaille en liaison étroite avec le département afin que la conception et la réalisation
de la RD1 et du boulevard urbain de contournement permettent leur intégration à l’urbanisation
actuelle et future en évitant les effets de coupures.
7.2-TRAFIC
ROUTIER ET DEPLACEMENTS
La ville de Saint Ouen compte environ 46 000 habitants et environ 33 000 emplois. La forte
imbrication de l’habitat et des activités génère de multiples flux: des flux internes, des flux entrants
et sortants auxquels il faut ajouter les flux de transit.
Le diagramme suivant, réalisé en 2000, permet de mesurer l’ampleur des flux de transit dans la
commune de Saint Ouen ce qui entraîne une saturation du réseau viaire ayant des répercutions
directes sur les conditions de circulation interne.
Répartition du trafic motorisé individuel selon l'origine et la
destination des trajets à l'heure de pointe du soir à Saint Ouen
14%
Trafic entrant
15%
Trafic sortant
Trafic intérieur
61%
Trafic de transit
10%
Source : Plan de circulations douces de la ville de Saint Ouen, 2000
•
Les flux de trafic entrant, sortant et intérieur
Le trafic au sein de la commune de Saint Ouen s’explique en partie par les migrations pendulaires.
En 1999, les trois quarts des actifs audoniens travaillent hors de la commune. Ainsi, environ
12000 actifs quittent la commune pour aller travailler. Bien que la majorité de ces personnes
utilisent les transports en commun (59,4%), il existe néanmoins un flux d’environ 5 000 personnes
qui utilisent leur voiture pour se rendre à leur travail.
Le trafic lié aux migrations pendulaires est engendré également par les actifs non-résidents à Saint
Ouen mais qui viennent y travailler. En effet, la commune attire environ 22 740 personnes
provenant des communes limitrophes.
Les cartes suivantes, établies en 1999, permettent de localiser les communes où vont travailler les
habitants de Saint Ouen (carte 1) et les communes d’où viennent les personnes travaillant à Saint
Ouen (carte 2). On remarque une répartition des migrations domicile-travail le long de l’axe nordsud.
Dossier de PLU – décembre 2015
139
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Cette carte permet de voir que les habitants de Saint Ouen travaillent principalement dans Paris
intra-muros. Ceci peut s’expliquer par la bonne desserte de Saint Ouen en transports publics,
permettant de rejoindre rapidement le cœur de la capitale.
La carte suivante, quant à elle, permet de comprendre qui vient travailler à Saint Ouen. Les
liaisons banlieues- banlieues sont plus soulignées ainsi que les liaisons avec le nord de Paris.
Dossier de PLU – décembre 2015
140
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
D’autres types de déplacements engendrent des flux de circulations internes, entrants et sortants à
Saint Ouen. En effet, si les déplacements domicile-travail sont impliqués dans les flux de
circulations majoritaires, il convient de mettre en avant également les flux liés aux loisirs. Il faut
ainsi prendre en compte les flux de circulation générés par les Puces de Saint Ouen. En effet, avec
4 millions de visiteurs par an, les Puces, le plus grand marché d’antiquités du monde, génèrent
des flux de circulation conséquents qui ne sont pas sans retombées sur la gestion du
stationnement.
•
Les flux du trafic de transit
Le trafic de transit à Saint Ouen représente globalement les 2/3 du trafic total. Cette proportion
s’explique principalement par une carence des infrastructures routières au niveau régional. En
effet, l’absence de connexion autoroutière entre l’autoroute A1 et l’autoroute A86 rend le transit
par Saint Ouen obligatoire pour les échanges entre le boulevard périphérique et la banlieue nordouest de Paris. La carte suivante permet de localiser le nœud de communication audonien, avec la
présence de diverses infrastructures de transport générant des flux de transit.
Le flux de transit de transport de marchandises, majoritaire sur les axes de circulation
départementaux, est un élément majeur pour expliquer les forts niveaux de saturations des voies. Il
serait donc nécessaire de réfléchir à des moyens d’allègement de ce trafic en reportant, par
exemple, ces flux sur d’autres modes de transport, comme le ferroviaire ou le fluvial que nous
développerons dans la partie suivante.
La charge de trafic sur Saint-Ouen se répartit de la manière suivante :
Source : Etudes préalables ZAC des Docks, Yan Le Gal Consultants et Sareco, Ingénierie du déplacement-2008
Dossier de PLU – décembre 2015
141
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
Voies les plus chargées :
14 000 à 24 000 véhicules/jour
Sur toutes les autres voies :
inférieur à 10 000 véhicules/jour
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
avenue Michelet, quais de Seine, Bd Jaurès, Bd
Hugo, rue Albert Dhalenne, avenue Gabriel
Péri et rue du Dr Bauer
l'avenue du Capitaine Glarner, rue du Landy,
rue Ardoin, rue des Rosiers, rue Arago, rue
Schmidt, rue des Poissonniers, rue des Bateliers
Pour les poids lourds, la répartition des charges les plus importantes se fait de la manière
suivante :
Rue Landy
Rue Dhalenne
Avenue Gabrial Péri
Quai de Seine
Boulevard Victor Hugo
Avenue Michelet
16%
14%
13.4%
12.2%
10.8%
10.4%
Source : Diagnostic de l’étude Plan de Déplacement Local, 2003
De ce trafic découlent les difficultés suivantes :
- une charge de trafic sur l'avenue Gabriel Péri (notamment en poids lourds) qui la prive de son
caractère urbain alors qu'il s'agit de l'avenue centrale de la ville, avec des commerces, des
services, des résidents ;
- l'encombrement des rues dû en partie à l'effet conjugué de la circulation en double sens dans
certaines voies et du stationnement licite et illicite des véhicules ;
- des nuisances perturbant la vie locale des quartiers (bruit, pollution, saturation,…). En
particulier dans le secteur des Docks où les approvisionnements de la CPCU et de la TIRU
génèrent des circulations importantes de poids lourds ;
- notons l’absence de fluidité aux portes de Clignancourt, Montmartre et de Saint Ouen pour
l'ensemble des modes de déplacement, ces problèmes de franchissement s’accentuant les jours
de Puces.
Dossier de PLU – décembre 2015
142
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7.3-L’ORGANISATION
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
DU STATIONNEMENT
L’offre de stationnement à Saint Ouen s’organise autour de plusieurs parkings publics en ouvrages
et de places de stationnement latérales le long des rues.
L’offre de stationnement le long des voies est peu réglementée et relativement limitée (17 places
par hectare).
Les 4 parkings publics offrent plus de 1100 places :
- parking de la patinoire,
- le parking marie Curie,
- le parking Eugène Berthoud
- le parking Jules Vallès.
Les taux d’occupation de ces parkings est très satisfaisant puisqu’il se situe entre 90% et
100% (visiteurs et abonnés). La commune souhaite améliorer la sécurité de ces parkings. Ainsi, un
service de gardiennage/et/ou de vidéosurveillance a été mis en place dans chacun des parkings
souterrains.
Parc de stationnement
Patinoire : 750 places
Marie Curie : 195 places
Eugène Berthoud : 115 places
Jules Vallès : 37 places
Fonctionnement
Passage et résidentiel
Passage pour le marché aux puces +
dérogation d’abonnement
Résidentiel
Réservés aux puciers (ouvert JVSDL)
Niveau de remplissage
706 abonnés
Fonctionne à plein
97 abonnés
Fonctionne à plein
La ville de Saint Ouen dispose en outre d’une offre de stationnement en parkings privés
relativement importante. Le tableau suivant totalise l’offre de stationnement dans les parkings
privés et publics de Saint Ouen. Les parkings publics étant quasi saturés, ce tableau permet de
mettre en avant la sous-utilisation relative des parcs de stationnement privés.
Secteur
Vieux Saint Ouen
Centre Ville
Michelet Bauer
Puces-Rosiers
Debain
Garibaldi
Zola-Victor Hugo-Docks
Nombre de parkings
6
7
4
1
2
2
2
Taux d’occupation en journée
28%
57%
66%
57%
54%
54%
72%
Source : Etude « sélection des parkings à mutualiser », Sareco, 2007
De l’examen de ces données, il résulte que sur les 4000 places de stationnement existantes à
Saint-Ouen dans des parkings en sous-sol (privés ou publics) environ 1200 places ne sont pas
utilisées.
Dossier de PLU – décembre 2015
143
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Source : Etude « sélection des parkings à mutualiser », Sareco, 2007
Afin d’augmenter l’usage des parcs privés et publics de stationnement, il convient de prendre en
compte les facteurs suivants :
- les tarifs de stationnement pour les courtes durées ainsi que pour les longues durées, dans les
parkings publics sont beaucoup plus élevés que les tarifs de stationnement sur la voirie, ce qui
explique une moindre fréquentation des parkings ;
- un manque de confort et de sécurité ;
- un manque de signalisation des parcs de stationnement et du nombre de places libres ;
- un manque d’incitation au stationnement des résidents dans ces parkings du fait d’une
absence de tarif préférentiel de type abonnements ;
- la possibilité de stationner gratuitement sur la voirie de manière licite ou illicite.
Trois fonctions du stationnement peuvent être distinguées :
- le stationnement résidentiel,
- le stationnement des actifs aux lieux de travail,
- le stationnement lié à l’activité économique.
Dossier de PLU – décembre 2015
144
Ville de Saint-Ouen
•
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Le stationnement résidentiel
Les conditions de stationnement résidentiel sont en bonne partie liées aux caractéristiques de
l’habitat. Avec très peu d’habitat individuel et la moitié du parc de logements ayant plus d’un
demi-siècle, antérieure au développement de l’automobile, une grande partie de la population
audonienne ne dispose que de la rue pour le stationnement des véhicules particuliers.
Toutefois, ainsi que cela est exposé ci-dessus, une sous-utilisation des stationnements dans les
ensembles de logements sociaux, montre l’inadéquation entre l’offre et les besoins réels.
En effet, il convient de rappeler que le taux de motorisation des foyers audoniens est de 0,57.
C'est-à-dire que globalement 4 familles sur dix ne possèdent pas de voiture particulière.
•
Le stationnement des actifs au lieu de travail
Il s’agit de stationnement de longue durée et quotidien. Cette offre de stationnement conditionne
en partie l’utilisation de l’automobile. Des études ont montré qu’une offre assurée sur le lieu de
travail était un puissant stimulateur pour l’utilisation de la voiture dans les migrations domiciletravail. La non-disponibilité d’une offre de stationnement au lieu de travail peut jouer sur 30 à
40% du recours à l’automobile.
La plupart des grands employeurs de Saint Ouen et ceux situés dans les parcs d’activité offrent du
stationnement à leurs employés. En revanche, beaucoup d’emplois se situent dans des petites
structures imbriquées dans le tissu urbain où l’offre de stationnement des salariés n’est pas
assurée. Cette absence d’offre de stationnement aux salariés en centre-ville n’empêche cependant
pas totalement l’utilisation de l’automobile. Ainsi, ce stationnement se reporte sur les voiries de
centre.
•
Le stationnement lié à l’activité économique
Il s’agit le plus souvent de besoins de courte durée. Ce type de stationnement doit faire face à une
très forte demande à Saint-Ouen.
Tout d’abord, la circulation et le stationnement des marchandises font partie de l’activité urbaine.
Les opérations de livraisons doivent pouvoir se réaliser dans des conditions de sécurité et de
légalité. Il ressort, à Saint Ouen, un manque d’aires de livraison, ce qui a de fortes répercutions
sur les conditions de stationnement. Les difficultés sont particulièrement présentent aux abords des
Puces.
Enfin, le stationnement sur rue de courte durée permet de répondre au besoin de la clientèle des
commerces et des services.
Dossier de PLU – décembre 2015
145
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Sur le fondement de ces constats, plusieurs pistes d’étude doivent être poursuivies :
-
La gestion du stationnement en surface et son contrôle : une étude est actuellement menée
pour définir les actions nécessaires à une meilleure gestion des stationnements en surface.
La mis en place de ces actions devra s’accompagnée d’une surveillance pour éviter les
stationnements illicites.
-
la sécurisation des parkings souterrains : une optimisation des potentialités des places de
stationnements souterrains passe nécessaire par des travaux visant à renforcer leur
sécurisation.
-
la mutualisation du stationnement : les besoins étant différenciés entre les différentes
fonctions (habitat, activité, loisirs..), une utilisation partagée des stationnements peut être
envisagée au lieu de multiplier la création de stationnements qui demeurent inutilisés. Cela
suppose un travail avec les gestionnaires des résidences disposant de places de
stationnement libres, avec les résidents et avec les constructeurs pour les opérations à
venir.
-
L’évolution de la norme de stationnement imposée : le règlement du PLU impose une
norme de stationnement différenciée selon la destination de la construction (habitat,
bureaux, activités…). La norme d’une place par logement apparait trop forte au regard de
nombre de places inutilisées dans la ville et du taux de motorisation.
7.4-LES
TRANSPORTS ENCOMMUN
La commune de Saint-Ouen bénéficie d’une bonne desserte en transports en commun, due en
partie à sa proximité avec Paris. En effet, quasiment tous les modes de transports publics sont
représentés : lignes de RER, métro et bus...
Pour ces raisons, les déplacements en transports en commun tiennent une place assez importante
parmi les autres modes de transport.
En effet, près de la moitié des actifs audoniens utilisent les transports en commun pour aller
travailler, contre seulement environ 20 % pour les déplacements en voiture particulière.
Dossier de PLU – décembre 2015
146
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Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Source : Etude pré-opérationnelle ZAC des Docks, Yan Le Gal Consultants et Sareco, Ingénierie du déplacement
Le RER
Saint-Ouen est desservie par la ligne C du RER, qui relie la commune notamment aux gares SaintMichel, Notre-Dame et Austerlitz.
La gare RER C de Saint-Ouen, située à l’ouest au niveau du boulevard Victor Hugo, est desservie
par les lignes de bus 173 et 174. Dans le cadre du développement du secteur ouest de SaintOuen (ZAC RER, ZAC Victor Hugo et ZAC des Docks), ce pôle est à renforcer afin de répondre,
notamment, aux nombreuses activités qui se sont installées ou qui pourront s’y installer d’ici les
prochaines années.
Les audoniens ont également la possibilité de se rendre à la gare du RER D « Stade de France »
située dans la commune voisine de Saint-Denis.
Dossier de PLU – décembre 2015
147
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Dans le cadre des différents projets de Saint-Ouen, il est prévu l’amélioration de la desserte
par le RER pour la commune.
1. l’amélioration du fonctionnement de la ligne RER C est un enjeu pour la desserte de la ville.
En effet, celle-ci souffre d’une sous-fréquentation au niveau de la commune, due à un taux de
fréquence assez faible (1 train / 15 min), à des problèmes d’accessibilité et à un manque de
sécurité et de confort de la gare. La création du comité de pôle doit permettre de requalifier la
gare et ses abords.
2. l’amélioration de l’accès à la gare RER D « Stade de France » pour les audoniens représente
un enjeu de desserte complémentaire à la ligne RER C et au métro. En effet, la ligne RER D
offre une desserte plus attractive au niveau du réseau régional.
LE METRO
La commune est desservie par deux lignes de métro :
-
la ligne 4 avec la station « Porte de Clignancourt ». Cette ligne dessert la Porte d’Orléans
à la Porte de Clignancourt via la gare du Nord, la gare de l’Est et Châtelet.
-
la ligne 13 avec les stations « Garibaldi » et « Mairie de Saint-Ouen » ainsi que celle de la
« porte de Saint-Ouen », situé à Paris en limite de Saint-Ouen. Cette ligne dessert
Châtillon-Montrouge à Saint-Denis via les gares Saint-Lazare, Invalides et Montparnasse.
Sa déserte doit être améliorée par le doublement de la ligne.
La ligne 13 constitue l’une des lignes de métro les plus saturées. Les études liées à
l’amélioration de son fonctionnement ont été inscrites dans le Grand Projet 5 « contribuer à
l’accessibilité » du CPER 2007-2013. De plus, l’installation de portes palières, voté par le
STIF, devrait permettre d’améliorer la régularité de la ligne.
LES GRANDS PROJETS QUI SE CONCRETISENT
Le Grand Paris est un projet d’intérêt national, visant à unir les grands territoires stratégiques de la
région d’Ile-de-France, dans une optique de développement urbain, social et économique.
Le projet du Grand Paris s’appuie sur la création d’un réseau de transport public de voyageurs :
un métro automatique de grande capacité en rocade devant participer au désenclavement de
certains territoires, et relier au centre de l’agglomération parisienne les principaux pôles de la
région d’Ile-de-France.
Dossier de PLU – décembre 2015
148
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Afin de mettre en œuvre ce
projet de métro automatique,
la loi du 3 juin 2010 a créé la
Société du Grand Paris,
établissement public de l’Etat à
caractère
industriel
et
commercial. Le projet de
réseau de transport du Grand
Paris a fait l’objet d’un débat
public
organisé
par
la
Commission nationale du
débat public, du 30 septembre
2010 au 31 janvier 2011. Les
décisions intervenues à l’issue
de ce débat ont abouti à
l’approbation, en août 2011,
du tracé du métro Grand Paris
Express qui desservira SaintOuen.
Ce projet de transport s’articule autour de contrats de développement territorial, définis et réalisés
conjointement par l’Etat, les communes et leurs groupements. Ces contrats de développement
territorial ont pour but de participer à un objectif de création de 70 000 logements par an,
géographiquement et socialement adaptés en Ile-de-France, et visent à contribuer à la lutte contre
l’étalement urbain.
LE PROLONGEMENT DE LA LIGNE 14
•
Le constat : la ligne 13 est saturée
Près de 610 000 personnes utilisent la ligne 13 quotidiennement. Cette configuration situe cette
ligne, après les lignes 1 et 4, parmi les lignes à la plus forte densité de trafic du réseau de métro.
La ligne 13 est une des lignes où la charge des trains est la plus forte de l’ensemble du réseau de
métro. Depuis plusieurs années, les usagers de la ligne 13 subissent des conditions de transport
difficiles. Le taux de charge de la ligne est proche de 100 % sur le tronc commun et sur chacune
des deux branches.
En outre, compte tenu des nombreux projets de développement économique et urbain recensés
dans les territoires desservis par la ligne 13, la question de la saturation reste très prégnante.
L’ensemble des acteurs de la mobilité en Île-de-France (STIF, RATP, Région Île-de-France, Etat,
départements, etc.) partage un constat commun, celui de l’urgence à désaturer la ligne 13.
Dossier de PLU – décembre 2015
149
Ville de Saint-Ouen
•
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
La ligne 14 est conçue pour être prolongée
La ligne 14 transporte quotidiennement près de 500 000 personnes. Outre sa vitesse commerciale
élevée, la fréquence élevée, la régularité et la fiabilité qui en résultent sont très appréciées des
usagers.
La ligne 14 a été conçue dès l’origine pour absorber la croissance de trafic engendrée par de
futures extensions. Les quais équipés de portes palières mesurent 120 m de long et permettent la
circulation de navettes de 6 ou 8 voitures.
•
La désaturation de la ligne 13 par le prolongement de la ligne 14 : un objectif
prioritaire
En complément d’un ensemble de mesures de court et moyen termes pour améliorer le
fonctionnement de la ligne 13 et renforcer le réseau de bus, le projet retenu et présenté dans ce
dossier est le prolongement de la ligne 14 de Saint-Lazare à Mairie de Saint-Ouen.
Son objectif principal est de désaturer durablement la ligne 13, c’est-à-dire parvenir à une
décharge efficace de son tronc commun et de chacune de ses deux branches.
Il vise également à améliorer la desserte et à accompagner l’urbanisation de secteurs en
développement. En effet, le 17ème arrondissement de Paris, Clichy –la-Garenne et Saint-Ouen
sont en cours de densification urbaine. Il s’agit d’assurer une part dominante à l’accès en
transports collectifs à ces secteurs.
Enfin, le projet doit permettre de renforcer le maillage multimodal des transports collectifs
régionaux, en assurant notamment la correspondance de la ligne 14 avec la ligne C du RER
(création d’une station Clichy – Saint-Ouen RER et Porte de Clichy), ainsi qu’avec le réseau
Transilien (création d’une station Pont-Cardinet).
•
Historique du projet
Les premières études des grands projets de transport permettant de désaturer la ligne 13
remontent aux années 2004. A partir de 2007 les phases d’études et de concertation se sont
enchainées.
Le schéma ci-après présente le déroulement de ces différentes phases :
Le STIF a engagé en 2007 les études sectorielles appelées Nord-Ouest Petite Couronne (NOPC),
comparant plusieurs grands projets de transport pour la désaturation de la ligne 13. Ont été
étudiés leur faisabilité, leur coût, leur impact sur l’environnement urbain, sur l’exploitation de la
ligne, ainsi que sur l’aménagement régional.
Au regard de l’ensemble de ces critères, la solution consistant à prolonger la ligne 14 de SaintLazare à Mairie de Saint-Ouen est apparue comme le projet le plus approprié pour répondre aux
objectifs de désaturation de la ligne 13, de desserte des territoires en développement et de
maillage du réseau de transports collectifs.
Dossier de PLU – décembre 2015
150
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Ensuite, le Conseil du STIF a décidé d’élaborer un Dossier d’objectifs et de caractéristiques
principales (DOCP) du prolongement de la ligne 14 à Mairie de Saint-Ouen approuvé en avril
2009. Le STIF a saisi la Commission nationale du débat public (CNDP) pour que le projet soit
présenté au public : la concertation préalable sous l’égide d’un garant désigné par la CNDP a été
réalisée en janvier et février 2010.
Le bilan de cette concertation, approuvé en Conseil du STIF de juillet 2010, rend compte des
échanges qui ont eu lieu entre le maître d’ouvrage et l’ensemble des acteurs locaux. Il indique les
modalités mises en œuvre pour la concertation et les observations et avis énoncés sur le projet et
ce qu’en retient le maître d’ouvrage pour la suite du projet.
Le Conseil du STIF a décidé de poursuivre les études du prolongement de la ligne 14 sur les bases
suivantes :
•
un prolongement souterrain de Saint-Lazare à Mairie de Saint-Ouen,
- 3 stations : Porte de Clichy, Clichy Saint-Ouen RER et Mairie de Saint-Ouen ; et
1 station en option à Rome,
- 1 site de maintenance et de remisage (SMR) situé à Saint-Ouen
•
la prise en compte de l’intérêt de construire une 4ème station à Pont-Cardinet et l’étude
de 2 variantes de localisation de la station Porte de Clichy, demande exprimée lors la
concertation.
•
Les caractéristiques du prolongement de la ligne 14
Le projet retenu consiste à prolonger la ligne 14 depuis son terminus actuel de Saint-Lazare
jusqu’à Mairie de Saint-Ouen, en créant des correspondances avec les deux branches de la ligne
13 à Porte de Clichy et Mairie de Saint-Ouen.
Le prolongement prévoit :
•
4 nouvelles stations : Pont-Cardinet, Porte de Clichy, Clichy-Saint-Ouen-RER et Mairie de
Saint-Ouen
•
un Site de Maintenance et de Remisage (SMR) localisé sur le site que l’on nomme « terrain
TOTAL » à Saint-Ouen
•
des ouvrages de service implantés le long du tunnel
•
le réaménagement de la station Saint-Lazare de la ligne 14, terminus actuel de la ligne
14, pour en faire une station de passage.
A cela s’ajoute l’exigence de proposer des solutions répondant au double objectif d’optimiser les
coûts et les délais de mise en service du projet, compte-tenu notamment de l’urgence à désaturer
la ligne 13.
Il est également nécessaire d’articuler le prolongement de la ligne 14 avec les autres projets de
transport. Parmi ces autres projets figurent notamment l’extension de la ligne 3 du tramway jusqu’à
la Porte d’Asnières, et le réseau de transport public du Grand Paris.
Enfin, une réflexion est engagée en parallèle sur l’augmentation de la capacité de la ligne 14.
Dossier de PLU – décembre 2015
151
Ville de Saint-Ouen
Dossier de PLU – décembre 2015
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
152
Ville de Saint-Ouen
•
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
La mise en compatibilité du PLU avec le prolongement de la ligne 14
L’arrêté interpréfectoral déclaratif d’utilité publique (DUP) du 4 octobre 2012, portant sur le
prolongement de la ligne 14 du métro parisien de Saint-Lazare à Mairie de Saint-Ouen, a mis en
compatibilité le PLU de Saint-Ouen. La mise en compatibilité porte sur l’intégration au PLU du
projet de prolongement en surface et en tréfonds de la ligne 14 du métro parisien, la création de
la station Mairie de Saint-Ouen de la ligne 14, du Site de Maintenance et de Remisage (SMR)
ainsi que d’ouvrages nécessaires au fonctionnement de la ligne.
LE BUCSO
Les études menées par le département des Hauts de Seine et de Seine Saint Denis se poursuivent
pour définir l’aménagement du boulevard urbain Clichy/Saint-Ouen (BUCSO). Le tracé de cette
infrastructure, en deux fois une voie, se précisant, il est possible de prévoir plus finement
l’aménagement du secteur ouest des Docks.
LE RESEAU DE BUS
La commune de Saint-Ouen bénéficie d’un réseau de bus relativement important.
Elle est desservie par les lignes suivantes :
-
n°85 : « Mairie de Saint-Ouen » (métro ligne 13) – Paris « gare du Luxembourg » (RER B),
-
n°137 : « Porte de Clignancourt » (métro ligne 4) – Villeneuve-la-Garenne « Z.I. Nord »,
-
n°139 : Saint-Ouen RER C – « Porte de la Villette » (métro ligne 7),
Dossier de PLU – décembre 2015
153
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
-
n°166 : Colombes « Audra » - « Porte de Clignancourt » (métro ligne 4),
-
n°173 : « Porte de Clichy » (ligne Mobilien) (métro ligne 13 et RER C) – La Courneuve « 8
mai 1945 » (métro ligne 7 et tramway T1),
-
n°174 : Puteaux « Grande Arche de la Défense » (RER A, métro ligne 1, tramway T2) –
gare de Saint-Denis (RER D, tramway T1) qui sera dédoublée.
-
n°237 : « Mairie de Saint-Ouen » métro ligne 13) – Ile Saint-Denis « Parc Départemental
Collège Sisley » qu’il est prévue de prolonger pour desservir éventuellement les Docks et
l’Ile Saint-Denis ;
-
n°255 : « Porte de Clignancourt » (métro ligne 4)- Stains « les Prévoyants » ou Garges-lèsGonesse « Rond-Point de la Lutèce »,
-
n°340 : Asnières « Asnières-Gennevilliers Gabriel Péri » (métro ligne 13) – Saint-Ouen RER
C ou Clichy « Hôpital Beaujon »,
-
n°540 : instaurée depuis décembre 2002, cette ligne dessert la zone d’activités Victor
Hugo, et assure le maillage vers les stations « Porte de Clichy » (métro ligne 13 et RER C)
et « Porte de Saint-Ouen » (métro ligne 13) aux heures de pointe. Il est prévu qu’elle soit
remplacée par la ligne 341 qui aurait pour objet de desservir le quartier des Docks.
-
une nouvelle ligne, la ligne n° 341, reliant « Clichy à la porte de Clignancourt » passant
par l’arrêt du RER C à Saint-Ouen est prévue pour fin 2008, en remplacement de la ligne
540 (cf. ci-dessus).
Elle bénéficie également :
-
d’une ligne interne à la commune, l’Audonienne, qui relie les quartiers Debain, Vieux
Saint-Ouen et Payret-Zola en desservant les stations "mairie de Saint-Ouen" et "Garibaldi"
de la ligne 13 du métro,
-
du réseau de bus Noctambus (ligne D). Cette ligne qui relie Paris « Châtelet » à PierrefitteStains, dessert la commune tous les jours de 0h30 à 5h30,
Dossier de PLU – décembre 2015
154
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Des comités d’axe pour les lignes 173 et 174 examinent l’amélioration des performances
(fréquence, rapidité, accessibilité,…) et le traitement des axes des bus dans leur ensemble
(insertion dans leur environnement urbain).
LE
RESEAU DE BUS A
SAINT-OUEN
Le maillage du réseau de bus souffre toutefois de quelques carences :
-
le réseau est souvent perturbé par un trafic très dense au niveau principalement de la Porte
de Clignancourt, de l’avenue Michelet et de la rue des rosiers ;
-
une desserte relativement faible entre la gare RER et les quartiers excentrés (notamment le
nord du quartier des Docks), ainsi qu’entre Clignancourt et le secteur Pleyel à Saint-Denis.
LA NAVETTE FLUVIALE
Une ligne de bateaux bus est envisagée sur la Seine entre Saint-Denis et la Défense. Des arrêts au
niveau du pont de Saint–Ouen et/ou au niveau du pont du RER peuvent être envisagés
interconnexion avec d’autres modes de transport.
Dossier de PLU – décembre 2015
155
Ville de Saint-Ouen
7.5 - LES
Plan Local d’Urbanisme
CIRCULATIONS DOUCES A
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
SAINT OUEN
Les circulations douces désignent les modes de déplacements non-motorisés, principalement la
marche à pied et le vélo auxquels s’adjoint le roller.
Si la marche a un rayon de portée limitée qui réduit la fonction de ce mode au quartier
d’habitation ou d’activités, le vélo, quatre fois plus rapide, peut jouer un rôle essentiel dans les
déplacements urbains. D’autant que la moitié des déplacements effectués en voiture par les
audoniens font moins de trois kilomètres.
Une étude réalisée en 2000 a permis l’élaboration d’un plan de circulations douces à Saint Ouen
qui doit favoriser l’intégration des vélos dans les couloirs de bus. Selon les données de l’INSEE1, la
ville regroupe un fort taux de ménages sans voiture : 56%. Ce taux est quasiment identique à celui
de Paris (57%). Cette proportion de ménages non-motorisés, utilisant les transports en commun est
nécessairement plus sensible à une politique de circulation douce.
Motorisation des ménages
(part des ménages possédant au moins une voiture)
En 1999
En 2005
Saint-Ouen
48%
44%
Saint-Denis
53%
49%
Clichy
52%
49%
Paris
45%
43%
Paris 17ème arrondissement
46%
45%
La densité urbaine, la mixité des fonctions habitat-activités-commerces et services à la personne et
la superficie de Saint Ouen favorisent le développement de la marche et du vélo. En revanche, la
forte densité d’emplois présents dans certains quartiers de Saint Ouen engendre un espace urbain
prioritairement dévolu aux flux routiers. Cette caractéristique amène à devoir développer une
politique sur le long terme pour rééquilibrer progressivement le partage de l’espace urbain et la
répartition modale des déplacements en faveur des circulations douces qui restent peu
développées sur Saint-Ouen.
La mise en place programmée des stations Vélib en première couronne va également participer au
renforcement de l’utilisation du vélo. Les aménagements et l’agencement urbain en général
(jusqu’au mobilier urbain) seront par ailleurs envisagés de façon à favoriser ces déplacements.
1
Enquêtes annuelles de recensement 2004-2006
Dossier de PLU – décembre 2015
156
Ville de Saint-Ouen
LES
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
PISTES CYCLABLES ET LE PLAN DES INSTALLATIONS DE STATIONS
PROGRAMMEES POUR
VELIB’
2009
Source : Ville de Saint-Ouen et IAURIF, 2008
Saint Ouen s’est doté d’un plan de circulations douces, composé d’un schéma directeur et d’une
politique d’accompagnement. Le schéma directeur présente l’ensemble des aménagements
nécessaires pour assurer les meilleures conditions de sécurité, de commodité et d’attractivité aux
déplacements doux. Les actions envisagées reposent sur un meilleur partage de la voirie.
Parallèlement, la ville envisage la création d’espaces dévolus majoritairement aux circulations
piétonnes et aux circulations mixtes. Pour cela, une réflexion est engagée sur la création de
secteurs semi-piétonniers et de secteurs en « zone 30 ».
Enfin, les opérations d’aménagement et en particulier le secteur des Docks sont conçues afin
d’une part que le maillage des voies, qui doit être hiérarchisé selon les différentes fonctions de
chaque voie, s’inscrive dans la continuité urbaine existante et d’autre part que le traitement des
voies permette un partage sécurisé entre voitures, transports en commun, vélos et piétons.
Dossier de PLU – décembre 2015
157
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
En parallèle, le Conseil Général travaille à la mise en place d’un réseau de cheminements doux à
travers deux documents de planification : le plan départemental d’itinéraires de promenades et
randonnées (PDIPR) et le schéma départemental d’itinéraires cyclables.
En 2002, le Département a adopté le Schéma départemental des itinéraires cyclables avec pour
objectif de passer de 60 km à 600 km d’aménagement dans 15 ans (200 km d’intérêt
départemental complétés par 400 km d’intérêt communal).En 2006, 70 kilomètres de nouvelles
pistes cyclables ont été réalisés sur le département de la Seine-Saint-Denis dont 51 kilomètres
d’intérêt départemental et 19 de réseau complémentaire.
En mai 2007, le département a approuvé l’ébauche du plan départemental d’itinéraires de
promenades et randonnées (PDIPR). Ce plan a vocation à protéger les chemins constituant un
réseau d’itinéraire s cohérent et homogène à l’échelle du département pour relier les quartiers et
les milieux naturels. La ville s’inscrit dans cette démarche en proposant un itinéraire nommé
« « une balade en couleurs » qui reprend pour partie le parcours des bornes historiques déjà
implantées sur la commune.
7.6 - LE
TRAFIC DE MARCHANDISES
:
VOIES FERREES ET VOIES D’EAU
La ville de Saint Ouen regroupe sur son territoire ces deux modes de transports « alternatifs »,
ferroviaire et fluvial, permettant le transport de marchandises.
En effet, la ligne de chemin de fer qui traverse le territoire audonien d’est en ouest en reliant la
gare Saint Lazare à Colombes, est aujourd’hui uniquement utilisée pour le fret. Elle représente
donc un potentiel de transport de marchandise par voie ferrée intéressant et d’autant plus attrayant
qu’elle est connectée au réseau fluvial de la Seine au niveau du secteur des Docks en particulier.
Aux franges du département de Seine Saint Denis se trouve le port autonome de Gennevilliers,
géré par la structure nommée « Port Autonome de Paris » qui s’occupe de la gestion de tous les
ports de la région Ile de France. Le port de Gennevilliers constitue la façade fluviale du
département. En outre, comme le précise le PDUIF, il s’agit de « permettre aux transporteurs de
développer les modes fer et voies d’eau d’acheminement des marchandises ». Ainsi, conçue à
l’échelle régionale, une organisation logistique nouvelle, reposant sur un maillage de plate-formes
inter-modales permettrait d’optimiser l’usage des différents modes d’acheminements et
d’évacuation des marchandises.
Dossier de PLU – décembre 2015
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Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Saint Ouen dispose de fortes potentialités au niveau de la gare des Docks. Toutefois, sur tout
projet de liaisons inter-modales entre un transport fluvial et ferré à Saint-Ouen, la commune a
toujours affirmé qu’un tel projet ne pourrait être envisagé que dans la mesure où il aurait une
vocation très locale et pour finalité d’aboutir à une réelle baisse du trafic de poids lourds sur la
commune, notamment dans les futurs quartiers des Docks.
La carte suivante permet de replacer Saint Ouen dans son contexte régional et de localiser les
grands enjeux territoriaux qui étaient inscrit au Contrat de Plan Etat-Région / 2000-2006 source
port autonome de Paris).
Dossier de PLU – décembre 2015
159
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
SYNTHESE
La ville de Saint Ouen, compte tenu de sa localisation, est un site de communication, regroupant
sur son territoire des infrastructures de transport diversifiées.
Le territoire audonien est structuré par 6 grands axes départementaux et d’un maillage de voies
secondaires, permettant une desserte industrielle, commerciale et résidentielle. Les grands axes de
circulation de Saint Ouen se caractérisent par un trafic à la fois local mais également par un trafic
de transit assez important, générant des retombées négatives sur les conditions de circulation, le
stationnement et la saturation des voies. Des aménagements de la voirie départementale ainsi
que les réflexions autour d’un équipement autoroutier de dimension régionale reliant les grands
axes du nord de Paris offrent des perspectives de réduction du trafic dans la ville.
Le stationnement à Saint-Ouen se fait au sein de 4 parkings publics et principalement le long de la
voirie. Les parkings publics sont largement utilisés et la voire est saturée, en revanche, les parkings
privés disposent d’importantes capacités de stationnement sous-utilisé (environ 1200 places). Il
convient d’étudier une réponse adaptée aux besoins pouvant passer par la création de parkings
mutualisés (en particulier au sein du secteur des Docks), par une sécurisation renforcée des
parkings souterrains, par une gestion efficace du stationnement en surface et par une meilleure
adaptation des normes de stationnement aux besoins réels.
Saint-Ouen est bien desservi par les transports en commun. Disposant du métro, du RER, d’un
réseau de bus intra et inter urbain, le réseau de transports collectifs permet à la majorité des
audoniens de se déplacer puisque 56% des ménages ne sont pas motorisés. Les décisions récentes
relatives à la mise en œuvre des projets en matière de transport (prolongement de la ligne 14 et
de la ligne 4, amélioration du fonctionnement de la ligne 13, Grand Paris Express…)
accompagnent les efforts faits par la ville en matière de création de logements.
Le réseau de bus offre un maillage relativement complet du territoire mais l’amélioration de la
desserte des pôles de connexion et de la performance des lignes permettrait une augmentation de
la fréquentation.
Le partage de la voirie entre tous les modes de circulation doit être respecté c’est pourquoi les
aménagements des voiries doivent être conçus en ce sens. Saint Ouen offre les potentialités de
création d’un réseau de pistes cyclables. De plus, la ville souhaite aménager des espaces plus
tranquilles, à vocation semi-piétonnière ou à vitesse réduite.
La ville de Saint Ouen dispose également d’infrastructures de transport ferroviaire et d’une
accessibilité par la voie d’eau. Ces caractéristiques lui offrent la perspective de la mise en place
potentielle d’une navette fluviale voyageurs entre Saint-Denis et La Défense. Elles offrent
également des potentialités pour développer des espaces multi-modaux permettant le transport de
marchandises dès que de tels projets aient une vocation locale et qu’ils visent à réduire de façon
significative le trafic routier, notamment dans le secteur des Docks.
Dossier de PLU – décembre 2015
160
Ville de Saint-Ouen
VIII – LES
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
PROJETS ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION
Source : Ville de Saint-Ouen, service Aménagement
8.1- LE
SECTEUR OUEST DE
SAINT-OUEN,
LA RESTRUCTURATION DES
ESPACES DELAISSES
LE PERIMETRE D’ETUDES SAINT-OUEN OUEST
Le périmètre d’études « Saint-Ouen Nord-Ouest », a été modifié en octobre 2004 afin de tenir
compte des études préalables de l’aménagement du site des Docks. Le secteur ouest présente
trois secteurs opérationnels : la ZAC Victor Hugo, la ZAC Place du RER et la ZAC des Docks créée
en 2007. La ville a, dans ce cadre, engagé une réflexion concertée avec les différents propriétaires
des grands terrains industriels.
Les trois Zones d’Aménagement Concerté (ZAC) de ce secteur illustrent la volonté municipale
de mettre en place un projet urbain dans la partie ouest de la commune. L’objectif de ces
opérations d’aménagement est de créer des quartiers mixtes, vivants qui intègrent toutes les
fonctions urbaines au lieu et place de friches urbaines ou industrielles et des emprises foncières
acquises par l’Etat pour créer une voie autoroutière (l’ex A15).
Dossier de PLU – décembre 2015
161
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
LA ZAC VICTOR HUGO
Source : service Aménagement Ville de Saint-Ouen
La ville a créé en 1992, une ZAC dont le périmètre s’étend de l’avenue V.Hugo au périphérique
en intégrant les emprises de l’Etat destinées à l’ex A15 et restées en friche, afin de créer un
quartier mixte logements/bureaux.
Les objectifs affichés par le PAZ, modifié en janvier 1999, étaient :
- la réparation de la coupure urbaine générée par les réserves foncières de l’A15 par la
reconstitution d’un front bâti le long de l’avenue V.Hugo et la création d’un axe paysager de
desserte locale ;
- la définition d’un programme diversifié, en relation avec le reste du quartier, de façon à
promouvoir une véritable mixité habitat/activités économique (logements, commerces,
activités et bureaux) ;
- la desserte du quartier par la restauration d’une trame viaire le reliant aux autres secteurs de
la ville et aux villes voisines.
Dossier de PLU – décembre 2015
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Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
Emprise de l’ex A15 – Euratrium (nov. 2001)
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Place Victor Hugo (2008)
La réalisation de ce projet s’est déroulée en deux étapes, une première entre les années 1990 et
une seconde dans les années 2000.
Pour la 2ème phase de réalisation la municipalité a engagé une vaste concertation avec les
habitants, le comité de quartier pour définir le mieux possible les réalisations à venir.
L’aménagement a également été concerté avec les villes de Clichy et de Paris, avec le comité
d’axe du boulevard Victor Hugo… Les orientations d’aménagement retenues pour achever la ZAC
ont étaient traduites dans le PLU approuvé en 2004, dont les dispositions se sont substituées à
celles du PAZ de 1999.
En 2007 :
Avaient été réalisés :
-
360 logements diversifiés) ;
deux immeubles de bureaux (50 000 m2 de surface de plancher) ;
plusieurs terrains de sports en bordure du passage Lacour;
le passage Lacour requalifié en mail planté et piéton ;
la première tranche du parc urbain ;
des voies de desserte locale (rues E.Noether et C. Claudel).
Etaient en cours de réalisation :
- 12000 m² de bureaux ;
- 600 m² de commerces sur la place du RER
- de nouveaux bâtiments pour l’école Victor Hugo
Dossier de PLU – décembre 2015
163
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Etaient programmés :
-
la requalification de l’accès au RER C ;
une maison de l’enfance
l’achèvement de l’aménagement du parc urbain
225 logements diversifiés
14 500 m² de bureaux
LA ZAC PLACE DU RER
Cette ZAC est située en limite de Clichy, au nord du boulevard Victor Hugo, en vis-à-vis de la ZAC
Victor Hugo, à proximité immédiate de la gare du RER C.
Son périmètre correspond à un ancien site industriel Renault et une partie de l’emprise de l’exA15, devenue l’emprise du boulevard de contournement, projet départemental.
Source : service Aménagement Ville de Saint-Ouen
Dossier de PLU – décembre 2015
164
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Le projet a pour objectifs :
1. la requalification de l’entrée de ville ouest, avec l’amélioration de l’environnement de la
station RER C ;
2. le rétablissement d’une véritable mixité dans le quartier grâce à un programme diversifié de
logements, de commerces, de bureaux, d’activités ;
3. la restauration d’une trame de rues et d’avenues permettant de retrouver l’échelle de la ville
et de ses quartiers ;
4. la création d’espaces plantés entre Paris et la Seine
5. la création d’un nouveau centre d’animation urbaine autour de la place Victor Hugo.
Cette ZAC, créée en 1998, est aménagée par
terrains.
la SARTI, filiale de Renault, propriétaire des
Son programme comprend :
- 15 000 m² de surface de plancher de logements, dont 80 logements en accession à la
propriété livrés en 2004, 50 logements locatifs privés livrés en 2004 et 46 logements
sociaux livrés en 2006;
- 6 000m² de commerces : Darty y a implanté un magasin, Renault a installé son show-room
et les magasins Leclerc ont ouvert un vaste espace « médias & culture » ;
- 35 000 m² d’activité et de bureaux qui accueillent notamment des immeubles de bureaux et
le centre de recherche de l’Oréal ;
- des équipements publics :
- des voies plantées, aux trottoirs bien dimensionnés.
En 2013 le programme de la ZAC est en voie d’achèvement.
ZAC Place du RER 4ème trimestre 2001
ZAC Place du RER (septembre 2008)
ZAC Place du RER, centre de recherche capillaire de l’Oréal (2012)
Dossier de PLU – décembre 2015
165
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
LA ZAC DES DOCKS
©Vianney Prouvost-SODEDAT 93
La Ville de Saint-Ouen a engagé une vaste opération de renouvellement urbain sur le secteur des
« Docks », berceau de l’activité industrielle de la ville, dès la fin du XIXème siècle.
Ce site est situé au nord ouest de la ville, à proximité immédiate du centre ville et en contrebas du
quartier du Vieux-Saint-Ouen. Il est délimité à l’ouest par la limite communale avec Clichy-laGarenne, au nord par le quai de Seine, à l’est par la rue Albert Dhalenne et au sud par le
boulevard Victor Hugo.
Chronologie du projet :
Octobre 2004, le PLU est approuvé. Il prévoit dans son Projet d’Aménagement et de
Développement Durable (PADD) la nécessité de faire renaître les espaces délaissés et plus
particulièrement celui des Docks. Toutefois, le renouvellement du site des Docks, s’il est prévu
dans le projet urbain de la ville, sa concrétisation suppose des études préalables.
Octobre 2004, un périmètre d’étude est institué pour mettre, immédiatement, en œuvre les
orientations définies dans le PADD et engager une réflexion globale sur le site des Docks.
Début 2005, l’entreprise TOTAL annonce la suppression progressive des cuves de stockage
implantées sur les Docks et lève ainsi les servitudes grevant le site.
Février 2005, la Ville engage les études et la concertation préalable à la conception du projet, en
mandatant la SODEDAT 93 pour piloter cette démarche. Une large concertation citoyenne est
engagée, ainsi qu’une concertation avec les acteurs publics et privés (Etat, région, EPA Plaine de
France, Ville de Paris, RFF, Nexity…)
Juin 2007, après plus de deux ans d’études et de concertation, un « schéma directeur »
d’aménagement est élaboré pour le secteur des Docks. Sur le fondement de ce schéma, la Ville
crée une Zone d’Aménagement Concertée (ZAC).
Septembre 2007, la SODEDAT 93 est désignée par la Ville pour mettre en œuvre l’aménagement
du secteur des Docks qui se réalisera progressivement sur une vingtaine d’années.
Dossier de PLU – décembre 2015
166
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
Février 2008, la révision du PLU est
engagée dans l’objectif de traduire
l’aménagement des Docks dans la règle
d’urbanisme.
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Sources : Ville de SAINT-OUEN, Sodedat 93, M. RAFATDJOU, B.REICHEN,
O;TARRASO, H. SAUDECERRE, A;FERRER, T.SOUAMI, M.DESPORTES– JUIN 2008
Durant
l’année
2008,
période
d’élaboration de la révision du PLU, la
concertation s’est poursuivie, ainsi que les
études préalables dans tous les domaines.
La Sodédat93, qui s’est doté d’une AMO
(assistance
à
maitre
d’ouvrage)
développement durable, engage des
études en matière d’environnement
(pollution des sols, gestions de l’eau…) de
déplacements et de stationnements, de
logistiques urbaines. Le schéma directeur
devient de plus en plus opérationnel et
évolue en conséquence. Le groupement
d’architectes et de paysagistes travaille pour affiner ses orientations et préciser son contenu.
En 2008, sortent de terre les premières
constructions de la ZAC en limite de la rue
Dhalenne, au sud du parc Abel Mézières.
Projet présenté par Makan Rafatdjou lors de la réunion publique du 23 octobre 2008
Le
projet
évoluera
encore
avec
l’élaboration de la charte
de
développement durable applicable à la
ZAC et avec l’avancée des études
opérationnelles.
Les orientations du projet sont clairement
définies :
- retrouver le Fleuve et redonner à St OUEN un caractère de ville fluviale ;
- construire un nouveau quartier, un quartier moderne et durable, dans la continuité et la
singularité de la ville existante, sans rupture avec celle-ci… ;
- assurer les objectifs de mixité urbaine et de mixité sociale (40% de logement social) du projet
de ville général de St Ouen ;
- réaliser un programme d’équipements publics de qualité répondant aux besoins du nouveau
quartier et des quartiers existants ;
- programmer le projet urbain des Docks en termes d’exemplarité sur le plan du Développement
Durable et des dispositifs environnementaux.
Dossier de PLU – décembre 2015
167
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
Dans ce cadre du programme proposé, à réaliser en moins de 20 ans, plus de 9 000 habitants
seront accueillis et 10 000 emplois créés sur le site avec la création de 750 000 m² de surface de
plancher ; le réaménagement des Docks modifiera profondément le visage de Saint-Ouen et
engage fortement son devenir. C’est pourquoi la ville de Saint-Ouen et la SEQUANO (ex
SODEDAT93) se sont attachées à inscrire le projet urbain et social dans la perspective d’un
développement durable et solidaire, qui réponde à l’enjeu que représente pour Saint-Ouen la
mutation de ce territoire.
L’aménagement de ce secteur devrait se réaliser selon trois étapes de 5 ans (2008-2013, 20142019, 2020-2025).
La première phase a pour objectif d’intégrer le projet dans les dispositions du PLU, l’élaboration
de la Charte de développement durable, la livraison d’un parc de 12 hectares en bord de Seine,
la livraison d’un 2ème groupe scolaire sur le secteur des Docks et la mise en chantier de 1800
logements dont 40% de logements sociaux.
Le projet se concrétise
Dossier de PLU – décembre 2015
168
Ville de Saint-Ouen
8.2- LES
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
OPERATIONS PUBLIQUES EN TISSU CONSTITUE
LE PERIMETRE D’ETUDES CURIE-ROSIERS-MICHELET-BAUER
Une ZAC, située au sud-est de la commune à 300 mètres du périphérique, en bordure du quartier
« Pucier » de la rue des Rosiers et de l’avenue Michelet, avait été créée le 25 janvier 1993. Son
emprise englobait le site de l’ancienne usine Wonder, couvrant une superficie approximative de
3,5 hectares.
L’aménagement de cette ZAC a été différé, suite à la découverte d’une importante pollution des
sols. Des études relatives aux moyens de dépollution à mettre en oeuvre se sont avérées
nécessaires préalablement à la redéfinition des modalités d’aménagement de cet espace.
Cette ZAC a été supprimée par décision du Conseil Municipal le 19 janvier 2004.
Une réflexion est en cours, dans le cadre du Projet Urbain, sur la définition d’un nouveau projet
intégrant, outre les parties constructibles (non polluées) du site Curie-Rosiers, le projet urbain des
Puces, le stade Bauer et le stade d’entraînement, la place de l’église, le traitement du carrefour
Bauer / Michelet et les liaisons avec les quartiers voisins (Debain, centre-ville).
Dossier de PLU – décembre 2015
169
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
LA ZPPAUP ET LE PROJET URBAIN DES PUCES
Installés sur les anciens glacis de la fortification de Thiers, les marchés aux Puces ont évolué durant
le XXème siècle, passant des simples étalages des chiffonniers, à des marchés organisés entre les
deux guerres, puis aux restructurations et reconstructions privées de marchés (Dauphine, Malassis,
Cambo). Aujourd’hui Saint-Ouen accueille 11 marchés constitués couvrant près de 3 hectares de
stands, 12 kilomètres de vitrines et environ 2 000 exposants.
Rue Fabre
Rue Vallès
Cette forme de commerce est très dynamique, reconnue sur le plan culturel et patrimonial. Le
succès considérable des marchés aux puces (plus de 4 millions de visiteurs par an) a soumis le
secteur concerné à d'importantes pressions foncières, où la spontanéité des installations d’origine
a fait place peu à peu à des tentatives d’organisation à la fois pour pérenniser les activités qui s’y
déroulent mais aussi pour y assainir une situation jugée insatisfaisante en matière de sécurité et de
salubrité. En effet, les conditions de fonctionnement et de sécurité n'étaient plus adaptées aux
besoins des différents occupants et usagers.
Les élus de Saint-Ouen, en partenariat avec les services de l’Etat, conscients de la fragilité de ce
territoire où toute intervention peut chasser définitivement tout ou partie de ses occupants, ont
décidé par délibération en date du 18 décembre 1995 de mettre à l’étude une Zone de Protection
du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager (ZPPAUP) dans le secteur concerné par les
marchés aux Puces. Elaboré en concertation avec des associations locales, notamment les puciers,
ce document est aujourd’hui opérationnel puisque après avis favorable de la commission
régionale du patrimoine et des sites, il a été approuvé par le conseil municipal, après enquête
publique, et a fait l'objet d’un arrêté du préfet de région, le 16 août 2001.
L’emprise de la ZPPAUP recouvre deux secteurs, avec chacun des sous-secteurs, qui concernent
deux entités homogènes :
-
un secteur à dominante pucière (secteur 1) réparti entre marchés constitués traditionnels
(sous-secteur 1A) et les marchés constitués non traditionnels (sous-secteur 1B) dont la
vocation doit être conservée ;
-
un secteur d’occupation mixte mêlant des lieux d’activités, de résidences ou en dehors des
marchés, (secteur 2) avec les secteurs d’occupation mixte (sous-secteur 2A) et les secteurs
à vocation pucière pouvant être restructurés (sous -secteur 2B).
Dossier de PLU – décembre 2015
170
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
LE
ZONAGE DE LA
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
ZPPAUP
-
Pour les marchés constitués (secteur 1), les règles et recommandations tendent à maintenir
leur image en permettant les adaptations nécessaires à l'évolution des pratiques de vente.
Les voies de circulation doivent être maintenues dans leur emprise existante. En cas de
disparition de stands, seules seront autorisées les reconstructions à l'identique ou les
reconstructions conformes aux règles prévues dans l'arrêté.
-
Dans les secteurs « hors marchés constitués » (secteur 2) les règles et recommandations
permettent et garantissent le maintien de ces pratiques commerciales de type artisanal tout
en assurant la protection des architectures à vocation d'habitat ainsi que l'implantation de
constructions neuves. Ainsi seront favorisés : le maintien d'un tissu de petites constructions
de faible hauteur et le maintien des bâtiments d'habitation cohérents et homogènes, en
améliorant l'aspect des autres constructions, et l'insertion harmonieuse des constructions
nouvelles.
-
Dans le sous secteur 2B considéré comme mal ou sous utilisé, (espace compris entre les
rues des Rosiers, Jules Vallès, des Bons Enfants et Louis Dain) une restructuration
d'ensemble sera possible sur la base d'un projet urbain s'inscrivant dans la logique de
traitement des secteurs puciers.
Parallèlement, la ville a défini, de manière concertée avec les habitants, les puciers et ses autres
partenaires (Ville de Paris, Département de Seine Saint-Denis, Région Ile-de-France.…) un projet
urbain pour le quartier des Puces.
Dossier de PLU – décembre 2015
171
Ville de Saint-Ouen
LE
Plan Local d’Urbanisme
PROJET URBAIN DES
3 AMBITIONS
PUCES :
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
REPONDRE A TROIS AMBITIONS
8 DEFIS
Favoriser l’usage des transports
en commun pour les visiteurs de
masse
20 OBJECTIFS
Améliorer l’accès direct par les transports en
commun
Organiser une signalétique rationnelle et
attrayante
Organiser la gestion des tours opérateurs
Un quartier accessible et
fonctionnel
Améliorer les conditions de stationnement
des puciers
Rationaliser l’accès au site pour
les professionnels
Créer les conditions optimales pour l’activité
logistique liée aux Puces
Développer une offre de remise
Améliorer la fluidité de la
circulation au sein du quartier
Accroître l’offre de services aux
visiteurs
Organiser un nouveau schéma
d’infrastructures
Créer un office de tourisme et développer
les produits touristiques
Développer une offre de services de
proximité pour les touristes
Améliorer les conditions de stationnement
des habitants
Un quartier attrayant
Accroître l’offre commerciale au sein du
quartier
Améliorer le cadre de vie des
habitants
Poursuivre les actions de réhabilitation et de
résorption de l’insalubrité
Améliorer la propreté du quartier
Aménager et mettre en valeur les espaces
publics
Sécuriser le quartier
Valoriser les possibilités de
création d’activités
économiques liées aux Puces
Un quartier en
développement
Valoriser la dimension culturelle
et touristique du quartier
Poursuivre les actions engagées dans le
cadre du CLS
Perspective d ‘un pôle de l’artisanat d’art
Perspective d’un pôle de formation
Perspective d’une salle des ventes
Structurer et promouvoir une image
culturelle des Puces
Perspectives de structures d’accueil
touristiques
L’habitat est une dimension importante du projet urbain des Puces. Les démarches de
réhabilitation, de construction de logements diversifiés (sociaux, en accession, ateliers d’artistes,
maisons de ville, résidences étudiantes …), d’instauration d’un périmètre de restauration
immobilière et de traitement de l’insalubrité, pourraient, à terme, aller jusqu’à des opérations de
curetage urbain ou de restructuration urbaine.
Dossier de PLU – décembre 2015
172
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
LA PORTE DE SAINT-OUEN
La Porte de Saint-Ouen est
aujourd’hui un enjeu essentiel
dans la volonté municipale de
restructurer,
requalifier
et
revitaliser les entrées de ville…
Directement
voisin
du
périphérique
parisien,
ce
secteur offre une image
urbaine
négative.
Ses
habitations anciennes pour la
plupart sont peu ou pas
entretenues, les commerces
ont péréclité. Pourtant la Porte
de Saint-Ouen est un secteur
stratégique
pour
le
développement
de
la
commune : entrée de ville,
limite départementale, aux
portes de la capitale, elle
s’offre à la vue de plusieurs
milliers de passants transitant
tous les jours entre Paris et sa
périphérie.
Source : service Aménagement Ville de Saint-Ouen
La ville a engagé une réflexion sur le devenir de ce quartier dès le début des années 1990 avec la
définition d’un « périmètre d’études Péri-Carnot » par délibération du Conseil Municipal du 19
décembre 1992.
En 1999, la commune lance un « concours d’idées », le projet de l’architecte-urbaniste Antoine
Grumbach et son équipe a été retenu. Le projet a été, ensuite, redéfini par le cabinet d’architecte
Makan Rafatjou.
Ce projet intègre la « singularité faubourienne » du secteur et les caractéristiques particulières.
Une ZAC a été créée par délibération du Conseil Municipal du 23 juin 2003, prenant acte du
bilan positif de la concertation publique.
Le projet d’aménagement s’articule autour de cinq objectifs principaux :
1. restructurer et requalifier l’entrée de ville, très dégradée, de la Porte de Saint-Ouen;
2. améliorer la qualité de vie des habitants du quartier notamment en :
o améliorant la qualité du bâti et le traitement des espaces publics ;
o participant à la résorption de l’habitat insalubre ;
3. participer à la redynamisation des commerces de proximité, notamment en lien avec
l’avenue Gabriel Péri;
4. continuer à favoriser l’implantation de bureaux et d’activités le long du périphérique.
5. travailler l’articulation avec Paris également, en recomposition urbaine, en collaborant
étroitement avec la Ville de Paris.
Dossier de PLU – décembre 2015
173
Ville de Saint-Ouen
8.3-
Plan Local d’Urbanisme
LES SECTEURS DE PROJETS EN LIMITE DE
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
SAINT-OUEN
L’OPERATION DE RENOUVELLEMENT URBAIN DES PORTES DE PARIS
La ville de Paris a lancé en septembre 2001, un programme de renouvellement urbain des
territoires les plus déqualifiés de la Couronne parisienne, « grand projet de renouvellement urbain
« (GPRU) qui concerne notamment les Portes Pouchet et Clignancourt.
Il s’agit de mener des actions visant à améliorer les aspects de la vie quotidienne des quartiers
concernés dans un cadre de solidarité avec les communes limitrophes.
Pour chacun des secteurs concernés bénéficie d’un projet global qui décrit, point par point, les
actions programmées pour améliorer la qualité de vie des habitants et des usagers du quartier.
Certaines actions sont en cours, elles concernent la vie quotidienne (propreté, actions sociales…),
d’autres qui, nécessitent des opérations d’aménagement, sont encore à l’étude.
Dossier de PLU – décembre 2015
174
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
LES AMENAGEMENTS EN COURS A CLICHY, EN LIMITE DE SAINT-OUEN1
LE SECTEUR OUEST
Source : SCURE 2008
Les projets urbains engagés par la Ville de Saint-Ouen dans l’ouest de la commune trouvent un
écho sur le territoire limitrophe de la commune de Clichy où trois ZAC ont été créées :
-
deux ZAC publiques (Berges de Seine et Morel-Sanzillon) ;
-
et une ZAC privée (Espaces Clichy).
LA ZAC MOREL-SANZILLON
Le programme actuel de la ZAC prévoit, sur un terrain d’une superficie de 32.847 m² environ,
une surface maximale de 82.000 m² de surface de plancher environ.
Une première phase opérationnelle, de 1995 à 2000, a vu les réalisations suivantes :
1
-
sur l’îlot Renault : aménagement pour l'accueil d'un immeuble avec résidence étudiante
(262 chambres), une surface commerciale LECLERC et des parkings, aménagement de la
voirie intercommunale avec Saint-Ouen ;
-
sur l’îlot Morel : construction de 132 logements sociaux et du siège de Sony France
(11 500 m² de surface de plancher) et la réalisation de voies nouvelles (allées Marie
Bréchet).
Source rapport de présentation du PLU de Clichy
Dossier de PLU – décembre 2015
175
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
La seconde phase opérationnelle, de 2001 à 2008, est l’occasion des réalisations
suivantes :
-
Ilot Renault :
construction d'un immeuble de bureaux de 4 500 m² "le Forum" ;
-
Ilot Morel : réalisation de 2 programmes de logements (30 logements PLUS et de 10
logements très sociaux).
Actuellement, seul l’îlot Sanzillon n’a pas encore été aménagé, sa recomposition se distinguera
par un jeu volumétrique et une écriture architecturale contemporaine.
LA ZAC DES BERGES DE SEINE
Dès la fin 1988, la ville de Clichy a décidé dans son principe l’aménagement des secteurs nord de
Clichy jouxtant la Seine, suite au départ de la société les Câbles de Lyon. La ZAC a été créée le
15 juillet 1992. Elle couvre une vingtaine d’hectares car elle englobe l’emprise de l’hôpital
Beaujon.
Cette ZAC est pratiquement achevée avec :
-
1 491 logements livrés dont 57 % de logements sociaux
-
62 000 m² de surface de plancher de bureaux
-
20 000 m² de surface de plancher d’activités
-
5 550 m² de surface de plancher de commerces
Seul l’immeuble Onyx est en cours de construction.
LA ZAC ESPACE CLICHY
La ZAC a été créée en1987. Elle couvre une superficie de 11 hectares et se situe à l’emplacement
des anciens terrains Citroën libérés en 1990.
La quasi totalité de l’aménagement est réalisé à ce jour, hormis 3 lots à vocation d’activités dont
la surface est d’environ 12 500 m², représentant 23 200 m² de surface de plancher.
Aujourd’hui, les enjeux concernant ces 3 lots sont en cours d’étude au regard des évolutions
urbaines du quartier, afin de vérifier la pertinence des orientations du programme de la ZAC.
Au total, 620 logements ont été construits (541 logements sociaux et 79 logements en accession).
Cette ZAC comprend 32 642 m² de bureaux, 59 621 m² d’activités et 6 206 m² de commerces.
Dossier de PLU – décembre 2015
176
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
En outre, la ville de Clichy a institué en 2006 un périmètre d’étude « Nord-Est » dit « Total ».
En bordure de Seine, au débouché du Pont de Gennevilliers, situé entre le nouveau quartier
Berges de Seine et la limite de la commune de St Ouen, le secteur Nord-Est de la ville est marqué
par la présence de friches.
Ce territoire comprend les dernières emprises non aménagées ou ne faisant pas encore l’objet
d’un projet d’aménagement sur le territoire communal. En outre, son étendue et sa situation
géographique privilégiée en font un espace porteur de fortes potentialités, au cœur enjeux
communaux et intercommunaux.
Ces études ont été lancées afin de déterminer la faisabilité et les conditions du réaménagement de
ce secteur.
Sur la base de ces principes, les études récemment conduites ont dégagé de premières grandes
orientations en matière d’aménagement. Ces dernières serviront de pistes pour les réflexions à
mener dans la perspective de la définition d’un projet d’aménagement du secteur.
Dossier de PLU – décembre 2015
177
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
LE PROJET LANDY-PLEYEL
La communauté d’agglomération de Plaine Commune comprenant Saint-Denis, Epinay-sur-Seine,
Villetaneuse, Aubervilliers, Pierrefitte, Stains et l’Ile Saint-Denis a lancé plusieurs projets
susceptibles d’avoir un impact sur Saint-Ouen.
Ainsi, une étude sur le projet urbain de la gare de
Saint-Denis a été lancée en partenariat avec la
SNCF, la RATP et l’Université.
L’objectif est de desserrer un nœud de circulation
assez complexe, accueillant 60 000 voyageurs par
jour. La trame viaire, aujourd’hui défaillante, sera
repensée. La gare sera réaménagée, une nouvelle
entrée sera créée afin de la « retourner » vers le
sud.
Au projet de redéveloppement du pôle intermodal
s’ajoute une réflexion sur le devenir des friches
alentours. Il s’agit de créer, sur une cinquantaine
d’hectares, un nouveau quartier mixte (accueillant
des bureaux, des équipements et jusqu’à 60 000
m2 de surface de plancher de logements).
En outre, la mutation du quartier Pleyel qui est engagée s’appuie sur :
-
-
-
l’implantation par EDF de son siège social et de sa direction de la production et des
transports ;
un projet de requalification de la trame viaire. Plaine Commune souhaite mieux structurer le
système viaire de la Plaine en réalisant un ouvrage permettant le franchissement des voies
SNCF et en le reliant à Saint-Ouen par une voie nouvelle en direction de la Seine ;
l’étude pour la création d’un échangeur avec l’A86. Plaine Commune envisage de substituer
aux bretelles directionnelles traditionnelles un système de ronds-points dans ce quartier
directement limitrophe de Saint-Ouen ;
Le projet d’aménagement de « Cité européenne du cinéma » d’Europa Corp, société de
production présidée par Luc Besson. Implanté sur les terrains de l’ancienne centrale thermique
EDF à Saint-Denis.
Dossier de PLU – décembre 2015
178
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
D’un montant de 130 millions d’euros ce projet
prévoit la réhabilitation de l’une des deux
centrales EDF désaffectées, datant de 1933,
l’aménagement sur 6,5 hectares de neuf plateaux
de tournage, d’ateliers de décors, de costumes et
de techniques liées aux métiers du cinéma et
30 000m2 de bureaux pouvant d’accueillir des
sociétés de production. Une dizaine de
restaurants, des espaces verts, une crèche
d’entreprise et un parking de 500 places
complèteront ce programme.
Les travaux de la Cité du cinéma doivent débuter
à l’été 2008 pour une ouverture prévue en 2010.
Source : site de la Communauté d’Agglomération de
Plaine Commune [consulté sept.2008]
A terme, l’aménagement d’un parc de loisirs
autour du cinéma pourrait être envisagé.
Des accès simplifiés, un environnement sécurisé et des possibilités de stationnement seront étudiés
dans le cadre de ce projet et participeront à la mutation du quartier Pleyel.
Dossier de PLU – décembre 2015
179
Ville de Saint-Ouen
Plan Local d’Urbanisme
PARTIE 1 : DIAGNOSTIC
LE PROJET D’ECOQUARTIER FLUVIAL A L’ILE SAINT-DENIS
La communauté d’Agglomération de Plaine Commune, a engagé un projet d’éco-quartier fluvial
au cœur de l’île Saint-Denis. Cette opération, réalisée dans le cadre d’une ZAC, doit permettre la
reconversion, entre les deux bras de la Seine, de 22 hectares correspondant principalement aux
sites d’entrepôts du Printemps (7,7 hectares) et des Galeries Lafayette (5 hectares).
Ces deux emprises, mutables rapidement ont
vocation à accueillir un millier de logements,
40 000 m² d’activités, 3 000m2 de commerces et
prévoit la réalisation d’équipements d’usages
locaux nécessaires au fonctionnement de ce
quartier (espaces publics, crèche, école, cité des
arts vivants localisée face au projet de la cité du
cinéma Besson à Saint-Denis…) ainsi que des
équipements d’intérêt régional : comme un parc
de loisirs nautiques et l’aménagement des berges
de Seine.
Ce projet devra répondre aux objectifs d’un
quartier durable : il intègrera pour cela un
traitement alternatif des eaux et des déchets. Plus
spécifiquement il s’agira de créer un éco-quartier,
sans voiture et au sein duquel la haute
performance énergétique des constructions sera
privilégiée (environ 50% réalisé sur les
objectifs « Effi énergie » et 20% des logements
générateur d’énergie).
Afin de désenclaver ce quartier sans voiture, une
passerelle sera réaliser jusqu’au quartier Pleyel à
Saint-Denis.
Source : Brigitte PHILIPPON - Jean KALT
Architectes Urbanistes ; Laurence
SCHLUMBERGER-GUEDJ Architecte
Programmiste ; Florence MERCIER Paysagiste ;
Heinrich THIELMANN Consultant Développement
Durable.
Dossier de PLU – décembre 2015
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