Conflit direction air Algérie et stewards : Retour à

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Conflit direction air Algérie et stewards : Retour à
Conflit direction air Algérie et stewards : Retour à la case départ
«Si rupture des négociations il y a, ce sera bien à cause de ces nouvelles menaces et
intimidations de la direction.»
C'est aujourd'hui que sera connue la tournure que prendront les pourparlers initiés entre la
direction d'Air Algérie et les représentants du collectif du personnel navigant commercial.
Les représentants des deux parties y tiendront leur sixième round de négociations. Alors qu'on
s'attendait à la conclusion d'un accord salarial lors de cette séance, des nouvelles sanctions
tombées au courant de la semaine écoulée risquent d'influer négativement sur les pourparlers.
En effet, «une vingtaine de PNC ont été suspendus verbalement par le directeur de programme
et celui des opérations», a affirmé hier, le porte-parole du collectif, Yacine Hammamouche. «Si
rupture des négociations il y a, ce sera bien à cause de ces nouvelles menaces et intimidations
de la direction», a-t-il estimé. De fait, on retourne à la case départ. Et cette fois encore «la
réintégration du personnel suspendu sera posée comme préalable à la reprise des
négociations», a-t-il fait savoir. «La direction veut faire passer coûte que coûte un programme
de vols qui s'inscrit en porte-à-faux avec la réglementation régissant notre régime de travail
spécifique», a-t-il expliqué. En regrettant que «cela intervienne en pleine négociation. Et,
sachant que la compagnie opère à équipage réduit vu le sous-effectif des PNC». L'arrêt des
négociations ou leur continuité avec leur prolongement au-delà de l'échéance du 31 juillet, sont
deux perspectives possibles qui se dessinent, a ajouté le syndicaliste. Pour rappel, la direction
d'Air Algérie et les représentants du collectif du personnel navigant commercial se sont
entendus, jeudi dernier, sur la conclusion de l'accord salarial avant la fin du mois.
Le taux des augmentations n'a pas été fixé, mais les deux parties se sont mises d'accord sur le
principe de la revalorisation. Dans ce contexte, il faut savoir aujourd'hui, qu'un steward ayant à
son actif 32 ans de service, perçoit moins de 40.000 dinars comme salaire de base.
Le volet salarial a constitué le gros des discussions qui se sont poursuivies jusqu'ici. A propos
des suites qui seront prises après les résultats des négociations, notre interlocuteur répond que
«si un accord est trouvé, le reste du dossier sera entamé après le mois du Ramadhan.
Dans le cas contraire, on établira un compte-rendu qui sera remis à l'Assemblée générale (AG)
qui prendra la décision qui s'impose le mois de septembre». Les conditions
socioprofessionnelles jugées «inacceptables» est le point suivant inscrit à l'ordre du jour des
négociations.
Le personnel s'était mis en grève du 11 au 14 juillet, bloquant tous les vols de la compagnie
nationale et provoquant la pagaille dans les aéroports étrangers, notamment français, pour
obtenir une revalorisation des salaires et des statuts. Il avait repris le travail grâce à un accord
négocié sans la direction, entre le bureau du Premier ministre Ahmed Ouyahia et le syndicat,
qui comprenait la levée des licenciements contre certains grévistes et des négociations sur les
revendications salariales et le statut des quelque 900 stewards et hôtesses de l'air.
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Conflit direction air Algérie et stewards : Retour à la case départ
Sous l'aimable autorisation de Mohamed BOUFATAH
Source : L'Expression du 31 Juillet 2011
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