n - Rosamaths
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Ch 1 : Suites numériques ( 1ère partie ) Terminale S Fiche d’objectifs du chapitre 1 SAVOIR 2015 - 2016 SAVOIR FAIRE Rappels de 1ère S : - Savoir déterminer le sens de variations d’une suite - Savoir exploiter la représentation graphique d’une suite pour conjecturer son sens de variations . Représentation graphique - Savoir représenter graphiquement une suite définie par récurrence . Suites arithmétiques - Savoir démontrer qu’une suite est arithmétique ou non . Déterminer la forme explicite de un en fonction de n . Utiliser une suite auxiliaire arithmétique ( vn ) pour déterminer la forme explicite d’une suite quelconque ( un ) . Savoir calculer une somme de termes consécutifs d’un e suite arithmétique . Sens de variation d’une suite - - Suites géométriques - - Savoir démontrer qu’une suite est géométrique ou non . Déterminer la forme explicite de un en fonction de n . Utiliser une suite auxiliaire géométrique ( vn ) pour déterminer la forme explicite d’une suite quelconque ( un ) . Savoir calculer une somme de termes consécutifs d’une suite géométrique . Suites bornées - Savoir démontrer qu’une suite est majorée ou minorée ou bornée . Raisonnement par récurrence - Savoir mener un raisonnement par récurrence . TICE - Savoir calculer avec une calculatrice les premiers termes d’une suite ou un terme de rang donné . - Savoir comprendre , modifier ou compléter un algorithme . 1 Exercices I – Rappels de première S : I . 1 Définition d’une suite : • Suite définie par une formule : Exemples : ∀n ∈ ℕ , un = f ( n ) 1) Calculer les cinq premiers termes de la suite (u ) 2) Calculer les cinq premiers termes de la suite ( u ) définie sur n n∈ℕ définie par un = n ℕ * par un = n − 1 . Remarques : 1) On dit que : a) la suite ( un ) est définie de façon explicite b) un est exprimé en fonction de n 2) La suite ( un ) n'est pas forcément définie à partir du rang n = 0 . 2 n +1 . n+2 • Suite définie par son premier terme et une relation de récurrence : Exemples : 1) On considère la suite ( un )n∈ℕ définie par : u0 = a u = f ( u ) n n +1 u0 = 0 u = un + 1 n +1 un + 2 Calculer u1 , u2 et u3 2) On considère la suite (u ) n n∈ℕ * définie par : {uu ==0 2u + n 1 n +1 Calculer les quatre premiers termes de la suite . Remarques : 1) On dit que : a) la suite ( un ) est définie par récurrence b) un +1 est exprimé en fonction de un 2) Le terme initial de la suite ( un ) n'est pas forcément u0 . 3 n I . 2 Etude du sens de variation d’une suite : • Etude du signe de un +1 − un : Si ∀n ∈ ℕ , un +1 − un ≥ 0 , alors la suite ( un ) est croissante Si ∀n ∈ ℕ , un +1 − un ≤ 0 , alors la suite ( un ) est décroissante Exemples : 1) Montrer que la suite ( un ) n∈ℕ définie par un = n +1 est croissante . n+2 2) Montrer que la suite ( un ) n∈ℕ définie par un = − n 2 + 5n − 6 est décroissante à partir du rang 3. Remarques : 1) Si le signe de un +1 − un n'est pas constant , alors la suite n'est pas monotone . 2) Une suite ( un ) peut n'être monotone qu'à partir d'un certain rang . 4 • Cas d’une suite définie de façon explicite : Si ∀n ∈ ℕ , un = f ( n ) , on peut étudier les variations de f sur ℝ + : 1) Si f est croissante sur ℝ + alors la suite ( un ) est croissante 2) Si f est décroissante sur ℝ + alors la suite ( un ) est décroissante Exemple : En utilisant les variations de la fonction associée , montrer que la suite ( un ) n∈ℕ définie par un = n +1 est croissante . n+2 Remarque : Cette propriété n'est pas vraie si la suite est définie par récurrence . Contre - exemple : {uu ==2−2u + 3 0 n +1 n On a un +1 = f ( un ) avec f ( x ) = −2 x + 3 . La fonction f est décroissante sur ℝ mais la suite ( un ) n'est pas monotone ( vérifier à la calculatrice ) . 5 I . 4 Différents outils pour faire des conjectures sur une suite : • Calculatrice graphique : Avec une TI : Avec une Casio : Exemple : On considère la suite définie par u0 = 0 un +1 = 2un − n A l'aide de la calculatrice : 1) calculer les dix premiers termes de cette suite 2) conjecturer le sens de variations de cette suite 6 • Représentation graphique : Exemple : On considère la suite ( un ) n∈ℕ* définie par u1 = 2 un +1 = −2un + 3 On a tracé ci - dessous les droites d'équation respective y = x et y = −2 x + 3 . Sans les calculer , représenter graphiquement les 4 premiers termes de la suite 7 (u ) . n • Algorithmes : Exemple 1 : On considère la suite ( un )n∈ℕ définie par u0 = −2 un +1 = un + 3 On considère l’algorithme suivant : Variables : n et i sont des entiers naturels u est un réel Initialisation : Saisir la valeur de N Affecter à u la valeur −2 Traitement et sortie : Pour i allant de 1 à N Afficher u Affecter à u la valeur u+3 Fin Pour 1) Compléter le tableau suivant pour N = 4 : Valeur de i Affichage Valeur de u Etape initiale Etape 1 Etape 2 Etape 3 Etape 4 2) Que fait cet algorithme ? 3) Modifier cet algorithme pour qu’il affiche seulement le ( n + 1) 8 ième terme de la suite. Exemple 2 : On considère la suite ( un )n∈ℕ définie par u0 = 0 un +1 = 2un − n On considère l’algorithme suivant : Variables : n est un entier naturel u est un réel Initialisation : Saisir la valeur de N Affecter à n la valeur 0 Affecter à u la valeur −1 Traitement : Tant que n < N Affecter à u la valeur 2u − n Affecter à n la valeur n + 1 Fin Tant que Sortie : Afficher u 1) Que fait cet algorithme ? 2) Modifier cet algorithme pour qu’il calcule et affiche tous les termes de la suite de u1 à u N . 9 I . 4 Suites arithmétiques : • Définition par récurrence : Une suite (u ) n n∈ℕ est arithmétique lorsque chaque terme se déduit du précédent en lui ajoutant une constante r appelée raison de la suite : s’il existe un réel r tel que , pour tout n ∈ ℕ , un +1 = un + r . • Méthodes : 1) Pour démontrer qu’une suite est arithmétique , il faut montrer que un +1 − un est un nombre constant ( indépendant de n ) . Cette constante est alors la raison de la suite. Exemple : Démontrer que la suite définie par ∀n ∈ ℕ , un = 3n − 5 est arithmétique . 2) Pour démontrer qu’une suite n’est pas arithmétique , il faut démontrer que la différence entre deux termes consécutifs n’est pas constante . Exemple : Démontrer que la suite définie par ∀n ∈ ℕ , un = n 2 + 1 n'est pas arithmétique . 10 • Formule explicite de un en fonction de n : Soient n et p deux entiers naturels tels que p ≤ n . (u ) n est la suite arithmétique définie à partir du rang p et de raison r si et seulement si on a : un = u p + ( n − p ) r Remarques : 1) Si le premier terme de la suite est u0 , alors ∀n ∈ ℕ un = u0 + nr 2) Si le premier terme de la suite est u1 , alors ∀n ∈ ℕ un = u1 + ( n − 1) r • Somme de termes consécutifs : On considère une suite arithmétique ( un ) de raison r définie à partir d’un certain rang p , p ∈ ℕ . Alors la somme des termes consécutifs de la suite de u p à un est : n ∑u i = u p + u p +1 + ... + un −1 + un = ( n − p + 1) × u p + un 2 i= p . Remarque : On peut retenir que S = nombre de termes × Cas particulier : 1er terme + dernier terme 2 n n ( n + 1) i =0 2 ∑ i = 0 + 1 + 2 + ... + ( n − 1) + n = I . 5 Suites géométriques : • Définition par récurrence : Une suite (u ) n n∈ℕ est géométrique lorsque chaque terme se déduit du précédent en le multipliant par une constante q appelée raison de la suite : s’il existe un réel q tel que , pour tout n ∈ ℕ , un +1 = un × q . • Méthodes : 1) Pour démontrer qu’une suite est géométrique, il faut démontrer que ∀n ∈ ℕ , un +1 = un × q Exemple : Démontrer que la suite définie par ∀n ∈ ℕ , un = 3n est géométrique . 11 2) Pour démontrer qu’une suite n’est pas géométrique, il suffit de trouver deux indices p et q tels que les quotients u p +1 up et u q +1 uq ne soient pas égaux. Exemple : Démontrer que la suite définie par ∀n ∈ ℕ , un = n + 1 n'est pas géométrique . • Formule explicite de un en fonction de n : Soient n et p deux entiers naturels tels que p ≤ n . (u ) n est la suite géométrique définie à partir du rang p et de raison q si et seulement si on a : un = u p × q n − p Remarques : 1) Si le premier terme de la suite est u0 , alors ∀n ∈ ℕ un = u0 × q n 2) Si le premier terme de la suite est u1 , alors ∀n ∈ ℕ un = u1 × q n −1 • Somme de termes consécutifs : On considère une suite géométrique ( un ) de raison q définie à partir d’un certain rang p , p ∈ ℕ . Alors la somme des termes consécutifs de la suite de u p à un est : 1 − q n − p +1 . ui = u p + u p +1 + ... + un −1 + un = u p × ∑ 1− q i= p n 1 − raison nombre de termes Remarque : On peut retenir que S = 1er terme × 1 − raison n Cas particulier : ∑ qi = 1 + q + q 2 + ... + q n −1 = i =0 12 1 − q n +1 1− q II – Suites majorées , minorées , bornées : Définitions : On considère deux réels m et M . La suite ( un ) est dite : • majorée par M si ∀n ∈ ℕ , un ≤ M • minorée par m si ∀n ∈ ℕ , un ≥ m • bornée par m et M si ∀n ∈ ℕ , m ≤ un ≤ M Exemple : On considère la suite ( un ) définie sur ℕ∗ par un = 1 + Démontrer qu'elle est bornée par 1 et 3 . 13 2 . n Remarques : 1) On dit que m est un minorant de la suite (u ) . n Si m est un minorant de la suite ( un ) , alors tout nombre k tel que k ≤ m est aussi un minorant de la suite ( un ) . Dans ce cas , la suite ( un ) a une infinité de minorants . 2) On dit que M est un majorant de la suite (u ) . n Si M est un majorant de la suite ( un ) , alors tout nombre K tel que M ≤ K est aussi un majorant de la suite ( un ) . Dans ce cas , la suite (u ) n a une infinité de majorants . 3) Il existe des suites non minorées , non majorées . Par exemple , la suite ( un ) définie sur ℕ par n un = ( −2 ) n’est ni minorée , ni majorée . Théorème : • Toute suite croissante est minorée par son premier terme . • Toute suite décroissante est majorée par son premier terme . 14 III – Le raisonnement par récurrence : Exemple : On considère la suite ( un )n∈ℕ définie par u0 = −2 un +1 = un + 3 A l'aide de la calculatrice : 1) calculer les vingt premiers termes de cette suite 2) conjecturer le plus petit entier naturel N tel que , ∀n ∈ ℕ , un < N Axiome de récurrence : On considère une propriété ( Pn ) dépendant d’un entier naturel n . Pour démontrer que la propriété (P ) n est vraie pour tout entier naturel n , il suffit de démontrer : • que la proposition est vraie au rang 0 . Cette étape est appelée l’initialisation : on vérifie que « (P ) 0 est vraie » • que la propiété est héréditaire : On suppose que la propriété ( Pk ) est vraie pour un certain entier naturel k quelconque . C’est l’hypothèse de récurrence . On démontre alors que la propriété ( Pk +1 ) est vraie . Remarque : On peut démontrer de façon analogue qu'une propriété ( Pn ) ∀n ∈ ℕ , n ≥ n0 : il suffit de vérifier l'initialisation au rang n0 . Remarque : Ne pas confondre suite définie par récurrence et démonstration par récurrence . 15 Exemple : On considère la suite ( un ) n∈ℕ définie par u0 = −2 un +1 = un + 3 Démontrer par récurrence que , ∀n ∈ ℕ , − 3 < un < 3 Rédaction - type : 16