Alerte à la dynamite dans un grand magasin parisien
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Alerte à la dynamite dans un grand magasin parisien
24 heures Alerte à la dynamite dans un grand magasin parisien AVERTISSEMENT | Cinq bâtons d’explosifs ont été trouvés hier matin au Printemps-Haussmann. Un mystérieux groupe menace la France si ses soldats ne quittent pas l’Afghanistan. © EPA | Le quartiera bouclé par les forces de l’ordre. Des explosifs avaient été dissimulés dans une chasse d’eau des toilettes du Printemps. OLIVIER BOT AVEC AFP/AP | 17.12.2008 | 00:03 Paris a renoué hier avec la psychose de l’attentat. Sur indication d’une lettre de revendication, cinq vieux bâtons de dynamite non amorcés, ont été découverts par la police au Printemps-Haussmann. Ces explosifs non activés avaient été dissimulés dans une chasse d’eau des toilettes publiques au troisième étage de l’immeuble. Le quartier, très fréquenté à l’approche des fêtes de Noël, a été bouclé et investi par d’importantes forces de police tandis que l’immeuble était évacué. Sur place, Michèle Alliot-Marie, ministre de l’Intérieur s’est déclarée à la fois «déterminée et prudente», face à cette menace d’un mystérieux «Front révolutionnaire afghan» (FRA), inconnu des services de renseignement français. Elle a également annoncé le renforcement de la sécurisation des grandes villes. Dans une lettre transmise à l’Agence France Presse, le FRA revendique dans un Français approximatif cette mise en garde et exige le retrait des troupes françaises (3000 hommes) d’Afghanistan avant février prochain, sous peine de passer à l’action, sans avertissement cette fois. Mercredi dernier, un correspondant anonyme avait déjà appelé l’AFP pour indiquer qu’une «bombe allait exploser au Printemps», sans autre précision. Cette alerte intervient aussi après un message vidéo, diffusé le mois dernier, par Mollah Farouk, un chef taliban avertissant Paris d’un risque d’attentat si la France ne quittait pas l’Afghanistan. Interrogations Pourtant, les spécialistes s’interrogent sur l’origine de ce groupe et ne trouvent pas dans le modus operandi ou le message de revendication, la signature d’Al-Qaida ou des talibans, ni même de groupes djihadistes algériens, principale menace terroriste pour la France. Comme l’expliquait l’European Strategic Intelligence et Security Center (ESISC), jamais les djihadistes n’ont ainsi prévenu avant de frapper. En outre, la dynamite n’est pas leur arme habituelle. L’ESISC s’interroge aussi sur la dénomination du groupe et la signature «Vive l’Afghanistan libre», très éloignées des appellations utilisées par cette mouvance. Il privilégiait plutôt la piste d’un groupe d’extrême gauche ou celle d’une «cellule spontanée» et «immature», de sensibilité islamiste. Par ailleurs, la police a interpellé sept personnes dans la capitale et en banlieue qui sont soupçonnées d’être proches de mouvements djihadistes. Selon une source proche du dossier, ces arrestations n’ont aucun rapport avec l’affaire du Printemps. © Edipresse Publications SA | Digital Edipresse