Liste et synopsis des films de l`atelier FILMER LE MONDE

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Liste et synopsis des films de l`atelier FILMER LE MONDE
Liste et synopsis des films de l’atelier FILMER LE MONDE
Une femme parmi les femmes de David MacDougall et Judith MacDougall (1981, 70 min, Kenya)
Troisième film de la célèbre trilogie Turkana Conversations, Une femme parmi les femmes s’attache à
comprendre comment les Turkanas - éleveurs semi-nomades relativement isolés du nord-ouest du
Kenya - et en particulier les femmes turkanas, voient le mariage.
La Boucane de Jean Gaumy (1984, 36 min, France)
En 1972, Jean Gaumy fait quelques unes de ses premières photographies à Fécamp, dans une fabrique
de harengs fumés. Particulièrement attiré par l’atelier des filetières, il décide de revenir dix ans plus
tard leur montrer ses photos et réaliser son premier film avec elles, en toute complicité. Certaines font
ce travail pénible depuis plus de vingt-cinq ans, toutes débordent d'un enthousiasme, d’une vitalité qui
jurent avec la saleté, et la dureté de leur travail.
Amir, la vie d’un musicien afghan réfugié à Peshawar, Pakistan de John Baily (1986, 53 min,
Pakistan)
Entre 1973 et 1977, John Baily mène une vaste enquête de terrain ethnomusicologique sur les
musiques urbaines d’Afghanistan, en particulier dans la ville occidentale d’Herat. En 1985, il se rend à
Peshawar pour filmer les musiciens afghans réfugiés et retrouve son vieil ami Amir Mohammad. Le
film dépeint la vie d’Amir en tant que réfugié, ses conditions de vie à Peshawar et son désir de revenir
à Herat, mais aussi sa vie de musicien professionnel et ses relations avec d’autres musiciens. Les
réfugiés afghans expriment leurs aspirations à travers des chansons politiques qui ont pour thème la
guerre civile en Afghanistan, l’exil, le nationalisme et la révolution islamique.
Les Kayapo sortent de la forêt de Michael Beckham (1989, 53 min, Brésil)
Au début de l’année 1989, les Kayapos s’allient à d’autres Indiens du Brésil pour participer à un
regroupement des tribus à Altamira - site pressenti d’un énorme barrage hydro-électrique qui inondera
une grande partie de la vallée du Xingu. Le rassemblement est également un événement médiatique qui
permet aux Kayapos et à leurs alliés de faire connaître leur situation à la presse internationale. Le film
s’intéresse à la capacité des Kayapos à manipuler les médias, tel le chef Rop-ni qui met en scène son
arrivée avec la pop-star Sting ainsi qu’aux tensions qui surgissent lors de la planification complexe de
la réunion d’Altamira. Un guerrier Kayapo, Payakan, réussit à rassembler autour de cette cause
commune, des groupes auparavant hostiles et ennemis. La tension monte lorsque, quelques jours
seulement avant la conférence, Payakan est transporté d’urgence à l’hôpital pour une opération
chirurgicale, et qu’il devra abandonner son lit d’hôpital pour assurer la survie de l’alliance qu’il a
créée.
Sans père ni mari de Cai Hua (1995, 26 min, Chine)
Les Na de Chine vivent sans l'institution du mariage. Frères et sœurs vivent ensemble, partagent les
tâches ménagères et l'éducation des enfants. Ils pratiquent des rencontres nocturnes occasionnelles, ou
durables et connues de tous, à la maison de la femme. Ce film montre comment une société fonctionne
sans mari ni père.
Le Père, le Fils et le Saint Torum de Mark Soosaar (1997, 89 min, Russie)
Deux mondes différents se rencontrent dans ce drame familial documentaire du réalisateur estonien
Mark Soosaar. Un monde est conservateur et traditionnel tandis que l’autre est flexible. Père et Fils.
Chamane et homme d’affaires. Ils appartiennent tous deux à un peuple sibérien en voie de disparition,
les Khantys. Le fils travaille pour une compagnie pétrolière russe qui pompe des millions de barils de
pétrole sur les terres ancestrales des Khantys. Son travail consiste à contraindre son propre peuple à
vendre ses terres. Le chamane résiste avec son tambour et sa tête d’ours... Le fils prodigue a deux
visages. Torum, le dieu principal des Khantys, est lui aussi devenu double sous la pression de la
société de consommation....
Conversations avec Dundiwuy Wanambi de Ian Dunlop (1995, 52 min, Australie)
Principalement composé d’entretiens avec Dundiwuy Wanambi, réalisés entre 1970 et 1982, ce film
révèle les luttes d’un homme face aux changements extrêmes induits par l’arrivée d’une mine de
bauxite, d’une ville minière et de l’alcool. Ce film est issu du programme "The Yirrkala Film Project",
une série de 22 films documentaires réalisés par Ian Dunlop sur une période de trente ans, avec les
Yolngus, peuple aborigène du nord-est de la terre d’Arnhem (Australie). Yirrkala était une mission
isolée jusqu’à la découverte d’une énorme mine de bauxite à la fin des années 1960. L’un des thèmes
majeurs de cette œuvre cinématographique au long cours est l’impact de la mine et de la ville minière
sur les Yolngus. Leur résilience et leur culture rayonnent en dépit des énormes perturbations qu’ils
subissent. Les Yolngus quittent les villes et réserves pour se réinstaller sur les sites importants de leurs
territoires ancestraux et y bâtir des petites communautés. La naissance de ce mouvement de
décentralisation, la relation complexe entre les gens et leurs clans, les rituels et l’art sont les thèmes qui
parcourent cette série, tandis que l’importance de la terre y est toujours présente.
Les Mineurs de Hongfeng Zhang (2003, 52 min, Chine)
Depuis plus de mille ans, à la morte-saison, les paysans de la province du Shanxi, au sud-ouest de
Pékin, travaillent, au péril de leur vie, dans des mines de charbon pour compléter les maigres revenus
que leur rapporte la terre. La seule chose qui a changé, c’est qu’aujourd’hui il y a l’électricité. Et que
ces petites mines, dont à une époque il en exista près de 6000, ferment les unes après les autres pour
des raisons de sécurité et à cause de la pollution qu’elles engendrent. La préparation et la célébration
de la cérémonie des offrandes aux dieux de la mine – peut-être la dernière – près du village de Zhong,
est l’occasion pour le réalisateur, de nous livrer une suite d’instantanés de la vie quotidienne de ces
paysans.
Sidheswri Ashram - Une journée dans un restaurant communautaire de Calcutta de Virginie
Valissant-Brylinski et Bénédicte Jouas (2004, 40 min, Inde)
Une journée avec les membres d'un restaurant communautaire de Calcutta.
Grand-mère Taimagura de Yoshihiko Sumikawa (2004, 110 min, Japon)
C’est peu de temps après la fin de la seconde guerre mondiale, que Masayo Mukaida s’installe à
Taimagura, sur les contreforts du Mont Hayachine, pour se marier et consacrer sa vie à la culture de la
terre. Masayo se fait appeler "Grand-mère Taimagura" et sourit gaiement. "Cet endroit est le paradis",
dit-elle en sirotant du thé. Qu’est-ce qui lui donne tout ce bonheur alors qu’elle vit dans un
environnement tellement rude et isolé ? Grand-mère Taimagura silencieusement écoute. Elle parle aux
montagnes, aux arbres, aux vents, à la terre et à l’eau, elle aime sa vie sans pourtant tomber dans
l’autosatisfaction. Les années passent, elle ne manque jamais de terminer son travail saisonnier.
Pendant quinze ans le réalisateur a suivi sa vie quotidienne, puis grand-mère Taimagura est décédée à
l’âge de quatre-vingt-un ans. Mais elle vivra éternellement dans le film, et continuera à témoigner
d’une sagesse universelle.
Cabale à Kaboul de Dan Alexe (2007, 87 min, Afghanistan)
L'histoire d'Isaac et Zabulon, les deux derniers juifs d'Afghanistan. Ils vivent à Kaboul, dans l'enceinte
de la vieille synagogue, désertée et pillée. Au milieu, un petit jardin, quelques arbres. Les deux
derniers juifs d'Afghanistan sont toniques, mais âgés. Ils ont survécu aux Russes et aux Talibans. Les
autres, tous les autres, sont morts ou ont émigré en Israël, aux Etats-Unis. Eux sont restés.