22ème congrès CBB A l`aube de l`après
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22ème congrès CBB A l`aube de l`après
Betteravier Le ORGANE MENSUEL DE LA CONFÉDÉRATION DES BETTERAVIERS BELGES • 50IEME ANNEE N° 530 • JUILLET-AOÛT 2016 • P 806265 Subventions pour matériel de bachâge en vue d’optimiser le déterrage et diminuer le nombre de camions sur les routes 11 En bref La justice suédoise vient d’interdire à Coca-Cola d’utiliser le slogan «sucré à partir de sources naturelles» pour le Coca-Cola Life édulcoré à base de stevia. Ce slogan a été considéré comme trompeur pour les consommateurs ; la stevia étant obtenue par des processus chimiques. Au Venezuela, Coca-Cola vient de suspendre une grande partie de sa production faute de sucre. Les pénuries de produits alimentaires sont devenues fréquentes suite à la chute des prix du pétrole dont l’exportation représente 95% des recettes en devises du pays. Le groupe sucrier français, Saint Louis Sucre, filiale du groupe Südzucker, a annoncé la suppression du collet forfaitaire de 7 % à partir de 2017. Selon Südzucker, cette disposition vise à harmoniser les conditions d’achat des filiales du groupe Südzucker et représenterait un gain de 1,5 € par tonne de betteraves pour les planteurs dans l’après-quota. Le chiffre d’affaires total de la bio-économie en Europe serait de 2,1 billions € selon le BIC. Près de la moitié émane des secteurs de l’alimentation et des boissons et 600 milliards € à partir des bio-industries (produits chimiques, bioplastiques, biocarburants,..). 22 congrès CBB A l’aube de l’après-quota ème RAPPORT D’ACTIVITÉS 2015 - 2016 CONFÉDÉRATION DES BETTERAVIERS BELGES asbl Organe mensuel de la confédération des betteraviers belges asbl CBB • Boulevard Anspach 111 / 10 • 1000 Bruxelles T 02 513 68 98 • F 02 512 19 88 • www.cbb.be • [email protected] COLOPHON Editeur responsable Mathieu Vrancken, Président de la CBB Directeur de la publication Valerie VERCAMMEN Edition et publicité Bernadette Bické - Martine Moyart Responsable de la technique betteravière IRBAB Tienen Imprimerie Corelio Printing Abonnement annuel Belgique 12,00 € UE 22,00 € Hors UE 27,00 € IBAN BE 70 1031 0384 3925 • TVA BE 0445.069.157 UN ÉTÉ LABORIEUX 3 En 2015, le secteur agricole a enregistré 91 faillites en Belgique, soit une augmentation de 52 % par rapport à l’année précédente, selon le ministère de l’économie. Des chiffres en augmentation mais, relativement faibles par rapport au nombre total d’exploitations. Le rapport d’activités de la CBB pour la campagne 2015/16 vient de paraître et est disponible sur le site web de la CBB : www.cbb.be 2 * La perle rare : 108 % it’s all in the seed. LEONELLA KWS n n n Un financier record en champs nématodés et en champs sains Une très haute richesse Une faible tare terre * IRBAB nématodes 2013 / 14 / 15 www.kwsbenelux.com KWS-BE2015-02_Advertisement_Leonella_171x130_newspaper_RZ.indd 1 SEEDING THE FUTURE SINCE 1856 18.01.16 11:04 2 EDITO Un été laborieux Congrès CBB: Comment nous protéger contre l’affaiblissement de notre position de négociation et la détérioration des conditions d’achat des betteraves? D ébut juin, nous avons tenu notre congrès trisannuel à Dinant. Vous en trouverez un rapport détaillé en page 3 et 4 de ce journal, avec les principaux messages d’un congrès largement dominé par la préparation de l’après-quota. Le congrès s’est clôturé sur cette conclusion: le pouvoir de négociation des producteurs de betteraves est fortement affaibli par le nouveau cadre réglementaire de l’OCM (organisation commune de marché, R 1308/2013). Dans les pays où un accord a déjà été conclu entre les organisations de planteurs de betteraves et les fabricants de sucre, on constate partout une détérioration des conditions d’achat des betteraves. Pour quelles raisons? Et que pouvons-nous faire en tant que planteurs de betteraves pour se protéger? Au cours des négociations de l’OCM en 2013, avec le groupe de travail de la CIBE (l’association des planteurs de betteraves européens), nous avions pourtant clairement informé les décideurs des lacunes du règlement et des éventuels problèmes que ces changements pourraient entraîner. Nous avions vu juste car malheureusement, toutes les lacunes et les imprécisions que nous avions pointées dans le texte et/dans l’annexe X sont aujourd’hui utilisées abusivement pour transférer les coûts sur les planteurs de betteraves et ce, sans compensation. En plus, en combinant une interprétation trop restrictive des articles de l’OCM du sucre avec une plainte auprès des autorités de la concurrence de l’UE, certains fabricants de sucre européens ont essayé de dégrader encore plus la position de négociation des agriculteurs déjà très affaiblie. Grâce à la mobilisation au sein de la CIBE, un amendement de l’OCM est prévu au cours des prochaines semaines. Un amendement qui permettra aux négociations collectives entre les organisations de planteurs reconnues et 2 leur fabricant de se poursuivre dans un cadre juridiquement sûr. État des négociations C’est l’été (du moins selon ce qu’indique le calendrier car nous sommes loin de bénéficier d’un temps estival). Dans quelques semaines, vous allez commencer à planifier vos assolements pour 2017, c’est pourquoi nous espérons que dans le courant de l’été, les deux comités de coordination (planteurs ISCAL et Raffinerie Tirlemontoise) parviendront avec leur fabricant respectif à un accord sur les conditions d’achat des betteraves 2017. Dans ce contexte, la CBB tient à bien informer les planteurs belges pour qu’ils puissent prendre leurs décisions de production pour 2017 en connaissance de cause. ISCAL A ISCAL, un accord est en vue: tous les accords sont prolongés pour un an en utilisant le principe de répartition «44% des planteurs, 56% fabricant» qui traduit la relation «26,29 € par tonne de la betterave pour 404 € par tonne de sucre». RAFFINERIE TIRLEMONTOISE A la RT, les négociations sont très difficiles. La proposition actuellement sur la table des négociations ne répond pas aux exigences minimales des planteurs du Coco Hesbaye. Beaucoup de planteurs sont perplexes après les communications des dernières semaines. En clair: la RT vous a adressé une enquête pour évaluer vos intentions de semis pour 2017 alors qu’il n’y a pas encore d’accord interprofessionnel conclu entre la RT et le Coco Hesbaye. Or, conformément à la réglementation européenne, la RT et le Coco doivent parvenir à un accord avant d’établir les futurs contrats. Sans accord interprofessionnel préalable, aucun contrat ne peut être validé. Le message que nous avons essayé de faire passer au congrès est clair: avec la disparition des quotas et du prix minimum garanti pour la betterave, la culture betteravière devient une culture comme les autres et elle perd son effet stabilisateur sur le revenu agricole. Par conséquent, il est extrêmement important que les betteraviers calculent très précisément leurs coûts de production afin de juger si les conditions offertes peuvent oui ou non leur garantir un prix rémunérateur, c’est-à-dire un prix qui couvre les coûts et fournisse une marge bénéficiaire. La tâche principale de la CBB est de continuer à défendre la rentabilité de la culture betteravière. Pour pouvoir évaluer si une culture est rentable pour votre propre entreprise, il est très important d’estimer correctement vos coûts de production. Faites vos comptes, comparez avec les conditions qui vous sont proposées actuellement et ensuite, prenez une décision en toute connaissance de cause. N’hésitez pas à nous contacter si vous avez des questions: votre syndicat est à votre service. Le comité de coordination des planteurs de Hesbaye utilisera tous les moyens pour parvenir à un accord. Cela ne doit cependant pas se faire par des déclarations douteuses dans les médias, soulevant des questions sur le partenariat entre les planteurs et les fabricants, mais en toute sérénité, à la table de négociation. Il existe des outils disponibles dans l’OCM. L’objectif est d’utiliser tous les moyens à notre disposition. Ne pas aboutir à un accord ne constitue pas une option! Valerie Vercammen, Secrétaire-général CBB FÉDÉ RT Quand trouvera-t-on un accord à la RT ? On pourrait presque en écrire un roman, sauf qu’on en connaît pas encore la chute. Pourtant, il s’agit de tracer les grandes lignes du cadre interprofessionnel qui régira la filière betterave-sucre dans les prochaines années à la RT. À l’heure d’écrire ces lignes, les négociations interprofessionnelles avec la RT pour « 2017 » sont enlisées, et il y a une risque qu’une solution ne puisse pas être rapidement trouvée. Le cadre Südzucker Petit retour en arrière. Le 13 janvier 2014 débutait la réflexion sur le cadre contractuel post-quota entre le Comité de coordination des betteraviers de Hesbaye-RT et la RT. Depuis, plus d’une trentaine de réunions ont eu lieu, avec la RT, en interne ou avec d’autres acteurs de la filière. La négociation s’est accélérée depuis début 2016, mais en mars, les propositions de la RT ont fortement changé, pour devenir une copie de l’accord fait avec les planteurs allemands de Südzucker. C’est depuis lors que la situation est devenue de plus en plus compliquée … L’inquiétude des planteurs En prenant connaissance de la volonté de la RT d’organiser des conférences pour informer les planteurs de ses propositions alors qu’aucun accord n’était conclu et que la négociation était toujours en cours, le Comité de Coordination des planteurs a donc décidé de prendre les devants et de venir luimême exposer aux planteurs de la manière la plus objective possible la situation, afin que les planteurs puissent se forger une opinion critique lors des présentations de la RT. La conclusion était simple : les propositions de la RT ne permettent pas d’assurer aux betteraviers de couvrir leurs coûts de production, et donc pas non plus d’avoir une marge bénéficiaire ! Les quatre réunions des betteraviers ont eu un franc succès, faisant à chaque fois salle archi-comble. Parmi les nombreuses interrogations des 900 planteurs présents, la question qui est le plus souvent revenue est la suivante : « que doit-on faire ? quel est le mot d’ordre du syndicat ? » Pas d’accord, pas de contrat La seule réponse simple qu’on puisse actuellement donner est d’être prudent et de ne pas prendre de décision prématurée quant à votre production future et les quantités proposées par la RT. Il est avéré que tant qu’aucun n’accord n’a pu être trouvé entre la RT et les planteurs, la RT ne peut pas proposer de contrat conforme à la réglementation européenne. En effet, c’est l’accord interprofessionnel qui est la base des contrats … Or le comité de coordination des planteurs est l’unique représentant officiel des betteraviers, et il dispose à ce titre du mandat de négociation représentant tous les betteraviers de la RT. Calculez votre rentabilité Par ailleurs, afin de faire les bons choix de quantité à produire dans vos fermes, il est capital de faire un calcul comparatif complet de votre situation personnelle. Le plus mauvais choix serait de vous engager sans savoir à quoi vous attendre et, quand l’entièreté de vos betteraves livrées (en 2017) auront été payées (en 2018), de vous rendre compte que le chiffre d’affaire par hectare est bien moins conséquent que prévu … La seule comparaison correcte qui puisse être faite est celle du chiffre d’affaire par hectare de betteraves, en comparant, pulpes incluses, la situation dans le cadre actuel (avec quota) et dans le nouveau cadre proposé (en 2017). En moyenne, selon les hypothèses les plus Commentaires en page 9 Figure 1 : Simulation provisoire de la recette/ha payée par la RT en 2017 sur base des données actuelles. RESUME TARD LOIN 450 € 350 € Date livraison 15 Oct 15 Jan 15 Oct 15 Oct 15 Oct Distance usine (km) 48 48 100 48 48 Prix du sucre SZ4 (eur/t) 404 404 404 450 350 Valeur pulpe (eur/t bett) 4 4 4 4 4 Rendement (t/ha) (bett. microtoppées) 88 88 88 88 88 Richesse (°Z) 17.6 17.6 17.6 17.6 17.6 4.1 Prix de base moyen all out à 16°Z (eur/t) 20.78 20.78 20.78 23.16 17.98 5. Prix moyen avec primes, transport,... à 16°Z (eur/t) 20.57 24.35 20.32 23.08 17.62 6. Prix moyen complet avec pulpes à 16°Z (eur/t) 24.20 27.99 23.96 26.71 21.26 7.1. Recette à l’hectare avec pulpes (eur/ha) 2.335,18 2.701,44 2.311,36 2.577,22 2.051,05 7.2. Différence de recette / système actuel (eur/ha) -325,31 -329,64 -349,13 -83,27 -609,44 réalistes et qui ont fait l’objet de nombreuses analyses, la diminution serait de l’ordre de 350 €/ha quand le sucre est au prix de référence de 404 €/t. Et bien sûr, il est impossible de prévoir le cours du sucre en Europe entre octobre 2017 et octobre 2018 ( = campagne de vente du sucre des betteraves 2017), mais la hausse de production d’environ 20% planifiée par l’industrie du sucre européenne ne permettra probablement pas de soutenir le prix … Comme dans le lait ? Vous souhaitez une simulation personnalisée ? Prenez contact avec nous (www.betteravierswallons.be ) et nous vous répondrons dans les plus brefs délais ! Et s’il n’y a pas d’accord ? Les négociateurs sont déterminés à aboutir à un accord, mais pas à n’importe quel prix (et conditions). Si un accord ne pouvait pas être trouvé dans les prochaines semaines, nous serions contraints d’appliquer une autre méthode et de passer par un arbitrage. Cela signifie qu’un arbitre extérieur (ni betteravier ni sucrier) a la responsabilité de trancher entre les positions des uns et des autres. Il s’agit d’un dernier recours que nous espérons ne pas devoir utiliser. Il ne faut cependant pas le négli- ger. Il faut aussi garder à l’esprit que l’accord recherché concerne uniquement la campagne 2017-18, et que bien qu’il s’agisse probablement d’une base pour les années qui suivront, il pourra être rediscuté. La suite … Vers le 15 juin, vous avez reçu un courrier de la RT intitulé « enquête quantité betteraves 2017 » vous incitant à indiquer ce que vous seriez prêts à produire en 2017 aux conditions hypothétiques et provisoires avancées par la RT sans accord avec vos représentants. Il a été suivi d’un autre courrier, envoyé par votre organisation betteravière cette fois, qui vous demande d’apposer les mentions suivantes : « Sans reconnaissance préjudiciable », « sous réserve d’un accord interprofessionnel entre l’organisation betteravière et la RT » et « ceci n’est pas un engagement » à côté de votre signature et de nous renvoyer une page stipulant votre démarche ainsi que votre souhait de participer au contrat additionnel proposé par la RT. Nous rappelons toute l’importance de cette démarche pour manifester votre soutien aux négociateurs. Vous avez cependant jusqu’au 10 août pour l’effectuer … n Benoît Haag, Fédé RT 22ÉME CONGRÈS DE LA CBB À DINANT 3 22ème congrès CBB: les betteraviers contre la détérioration de leurs revenus A la veille de la suppression des quotas en 2017, la filière se prépare activement. Le congrès de la CBB a été l’occasion de faire le point sur l’état des négociations engagées entre les planteurs et les deux groupes sucriers belges pour l’après-quota. Des négociations difficiles vu le contexte économique très incertain et le nouveau cadre règlementaire européen nettement moins favorable qui affaiblissent le pouvoir de négociation des planteurs vis-à-vis de l’industrie sucrière. Le Congrès a également permis d’attirer l’attention des Ministres compétents sur les difficultés de notre secteur. Notre Ministre fédéral Willy Borsus ainsi que José Renard, représentant du Ministre wallon René Collin, sont venus assister aux débats. Tous deux nous ont assuré de leur soutien pour tenter de rapprocher les points de vue des planteurs de ceux des fabricants. Après avoir traité des aspects politiques de la préparation de l’après-quota, une demi-journée, plus technique, a été consacrée à la réception de la betterave entière. La France et les Pays-Bas ont déjà adopté ce type de réception. Le bilan de leur expérience ainsi que l’état des travaux préparatoires dans notre pays ont été présentés aux représentants des planteurs. A près un mot de bienvenue de David Jonckheere, Président de la Fédération RT – organisatrice de ce 22ème congrès de la CBB -, la parole a été donnée à Timothé Masson, secrétaire de l’AMPBCS, l’Association Mondiale des Planteurs de Betteraves et de Canne à Sucre, pour décrire les perspectives d’évolution des marchés du sucre sur le plan européen et mondial. liaison avec le prix du sucre ce qui entraîne des difficultés de paiement par les usines et détourne les planteurs de la culture de la canne. La Thaïlande, en revanche, est un acteur montant sur le marché mondial. On y attend une progression rapide de la production à un niveau de 13 à 15 Mt, contre 10 Mt actuellement grâce à une politique volontariste du gouvernement qui soutient le secteur canne-sucre. La Thaïlande est idéalement Des prix du sucre à la hausse sur située pour approvisionner l’Asie qui est la région le marché mondial et européen du monde où l’augmentation de la consommation Sur le marché mondial, le prix du sucre se redresse est en pleine expansion alors qu’elle stagne en depuis le début de l’anEurope. Les experts née car, après 5 campensent qu’à l’avenir, pagnes excédentaires Cuba et les pays d’Améen sucre, on annonce rique Centrale un déficit à l’échelle (Guatemala,…), sont mondiale de 5 à 7 Mt de des pays où la producsucre pour 2016 ainsi tion de sucre va augque pour 2017, à commenter au cours des parer à une production prochaines années. mondiale de 180 Mt. Le marché européen se Les stocks de sucre sont redresse lui aussi mais encore importants, de plus timidement. Les l’ordre de 70 Mt, ce qui prévisions sont complireprésente 40% de la quées par la fin des production mondiale quotas qui va certaineDavid Jonckheere mais ces stocks ne sont ment déstabiliser le « Etant donné nos atouts, il serait pas toujours dispomarché du sucre blanc. incompréhensible que la rentabilité ne soit nibles. Pour Timothé Il faut s’attendre à une plus garantie.» Masson, la hausse des plus grande volatilité cours mondiaux du des prix du sucre. sucre devrait se poursuivre. L’Europe redeviendra exportatrice mais jusqu’où ? Le Brésil reste le leader du marché mondial avec 40 Avant la réforme de 2006, l’Europe (Russie et % des exportations de sucre dans le monde, mais il Ukraine y compris) exportait 5 Mt de sucre blanc est en perte de vitesse depuis la crise de 2008 : par an. Sur le marché européen, les stocks de sucre instabilité politique, endettement de l’industrie se réduisent ce qui fait monter les prix. Les prix sucrière, fermeture de 10 à 15 usines par an, baisse communiqués à l’observatoire des prix de l’UE pour des surfaces de canne à sucre et stagnation des le mois de mars 2016 atteignent en moyenne 433 € rendements. Cependant, la production de sucre se la tonne mais il s’agit dans ce cas, de livraisons de maintient, favorisée par sucre dont le prix a, la chute de la monnaie pour la plupart, été brésilienne. En real, le négocié il y a un an. prix du sucre n’a jamais Actuellement, le prix du été aussi élevé, ce qui sucre sur le marché oriente la transformaeuropéen est inférieur tion de la canne vers la au prix du sucre sur le fabrication de sucre marché mondial, ce qui plutôt que vers l’éthan’était plus arrivé nol. depuis 2010. En Inde et au Pakistan, deux autres grands Accords postpays producteurs, la quota : moins production de sucre est favorables chaotique en raison de pour les planTimothé Masson politiques gouverneteurs « La fin des quotas risque de déstabiliser le mentales qui fixent le Elisabeth Lacoste, marché du sucre blanc » prix de la canne sans secrétaire générale de Le 22e congrès de la CBB a rassemblé plus de 70 représentants des planteurs. la Confédération des betteraviers européens (CIBE) Seuls une dizaine d’accords interprofessionnels ont a décrit le nouveau cadre règlementaire européen été conclus jusqu’à présent, constate Elisabeth du secteur sucre pour l’après-quota. Ce règlement Lacoste. Les coopératives ont été les premières, rend obligatoire la conclusion d’accords interpro- dans leur pays d’origine, à redéfinir les règles de fessionnels pour régir les conditions d’achat des fonctionnement et à conclure des accords interprobetteraves ainsi que les contrats de livraison. Ces fessionnels. Dans l’ensemble, on assiste à des négoaccords interprofessionnels devront être conclus ciations plus difficiles et à une détérioration du avant les semis et avant de conclure des contrats de pouvoir de négociation des planteurs ce qui se livraison. reflète dans une détérioration des rapports planCompte tenu du déséquilibre dans le pouvoir de teurs-fabricants. Les planteurs étant désormais négociation des planteurs, - dans l’UE, il y a 140.000 davantage considérés comme des fournisseurs de planteurs pour 6 matières premières et grandes entreprises - , non plus comme des la règlementation prépartenaires, a conclu Elisabeth Lacoste. voit que les planteurs pourront négocier collectivement avec leur Un prix rémunéfabricant, par le biais rateur pour les d’une organisation de betteraves est planteurs, le partage indispensable des risques et de la Pour Valerie Vercammen, valeur ajoutée, et donc secrétaire général de la les prix. Les fabricants CBB, les planteurs ont européens avaient absolument besoin d’un déposé une plainte prix rémunérateur pour devant les autorités de la betterave. Un prix Elisabeth Lacoste la concurrence pour rémunérateur, c’est un « L’industrie sucrière considère de moins en déforcer les planteurs. prix qui couvre les coûts moins les planteurs comme des partenaires Grâce à la mobilisation de production et qui mais plutôt comme des fournisseurs de des planteurs de la génère aussi une marge matières premières» CIBE, la règlementabénéficiaire. Selon les estimations de la CBB tion va être mise à jour basées sur des données pour sécuriser la négociation collective et permettre aux fabricants et aux comptables d’entreprises agricoles suivies par le betteraviers de continuer à négocier comme Boerenbond et la FWA, le coût de production en aujourd’hui. Le texte de l’acte délégué a été 2014 s’élevait en moyenne à 26,23 € par tonne de approuvé par le Collège de Commissaires de la betteraves tandis que l’étude du Ministère flaCommission. Son approbation par le Conseil et le mand, département politique agricole et pêche, Parlement européens est prévue pour la fin juillet. estime le coût moyen de production pour la Pour Elisabeth Lacoste, ce nouveau cadre règle- période 2008-2013 en Flandre à 28,61 € la tonne. mentaire, bien qu’il ait gardé certains éléments Ces statistiques aboutissent donc à la même positifs des accords interprofessionnels actuels, est conclusion : un prix de 26 euros la tonne de bettemoins favorable pour les planteurs : il ouvre la rave est un minimum absolu. Les betteraviers ne porte à de moins bonnes conditions d’achat. Il ne vont tout de même pas travailler gratuitement ! stipule plus que les frais La CBB plaide aussi de transport sont à pour un prix qui soit charge du fabricant et concurrentiel par rappermet de transférer port aux autres cultures. certains risques à Entre 2010 et 2014, le charge des planteurs. revenu du travail famiLors de la négociation lial (rendement brut par du texte, les betteraha – coûts variables – coûts fixes) de la culture viers européens avaient betteravière comparé à averti que ce texte d’autres cultures occumènera vers un affaiblissement du pouvoir pait la troisième place de négociation des derrière les pommes de planteurs. C’est malterre. Or à cette période, le marché du sucre était heureusement la tenValerie Vercammen favorable et des surprix dance que nous consta« La CBB revendique la rentabilité de la tions aujourd’hui dans culture betteravière » la plupart des pays. suite à la la page 4 4 22ÉME CONGRÈS DE LA CBB À DINANT 22ème congrès CBB: les betteraviers contre la détérioration de leurs revenus suite de la la page 3 étaient payés. En 2014, une année où la betterave a été payée au prix minimum de 26,29 € (sans surprix), la marge brute (rendement brut – coûts variables) a quant à elle reculé à la 7e place derrière les carottes, les chicorées, l’épeautre, les haricots, les pommes de terre et le lin. Dans les négociations de l’après-quota, la CBB continue également à revendiquer un partage juste et équitable de la valeur ajoutée des ventes de sucre entre planteurs et fabricants. En commentant les résultats comptables des deux fabricants de sucre belges, RT et Iscal Sugar, au cours des deux dernières campagnes, Valerie Vercammen constate que malgré des prix du sucre historiquement bas sur le marché européen et mondial, nos deux groupes sucriers continuent à faire des bénéfices confortables en payant la betterave au prix minimum de 26,29 €. C’est donc bien la preuve que payer un prix rémunérateur est tout à fait faisable pour les fabricants de sucre belges. Alors pourquoi l’industrie sucrière devrait-elle commencer à payer les betteraves à un prix inférieur au prix minimum après la suppression des quotas ? Pourquoi les planteurs devraient-ils accepter de travailler à perte ? La proposition de la RT : unilatérale et inacceptable La vision de la RT pour l’après-quota a été présentée très brièvement par Thomas Hubbuch et Guy Paternoster, directeurs à la RT. L’objectif est d’augmenter la rentabilité des usines et de maximiser le profit du groupe Südzucker. Les moyens pour y parvenir sont articulés selon 3 axes : - Augmenter la production de sucre pour réduire les coûts de production. La RT veut atteindre la capacité de transformation maximale des usines (680.000 tonnes de sucre contre 620.000 tonnes l’an dernier) mais sans augmentation des distances de transport du champ à l’usine. Pour les planteurs, cela implique une augmentation des surfaces en betteraves, un allongement des campagnes à 130 jours et des pénalités de transport pour les planteurs les plus éloignés des usines. - Partager les risques de fluctuations des prix du sucre. La RT propose de partager le bénéfice des ventes de sucre avec les planteurs en cas de prix de vente élevé et de partager les risques avec les planteurs Lorsque les prix de vente du sucre sont bas. La RT veut fixer un prix de base des betteraves lié au prix du sucre. Un prix du sucre identique pour tous les planteurs du groupe Südzucker, quel que soit le pays de production (Allemagne, Belgique, France ou Pologne). De Valerie Vercammen a également rappelé le partemême, le supplément nariat qui lie planteurs de prix à obtenir en cas et fabricants à travers la de bonnes ventes de participation des plansucre serait calculé sur teurs dans le capital de base d’un prix de vente la RT et d’Iscal Sugar moyen unique pour depuis le début des l’ensemble du groupe années 90’. En contreSüdzucker à estimer partie de leur effort après la campagne de financier, les planteurs commercialisation, sans ont conclu des accords règles de fixation préade priorité. Grâce à ces lable; accords, les planteurs - Réduire les disparticipants sont assutances d’approvisionrés de pouvoir continement en betteraves nuer à livrer leurs betteJosé Renard en introduisant des raves malgré la sup« Je crois aux vertus de la négociation en vue pénalités de transport, d’aboutir à un accord interprofessionnel pression des quotas. notamment sur le équilibré » C’est aussi une force transport de la terre. pour les fabricants qui Les grandes lignes de peuvent sécuriser leur cette proposition ont déjà été acceptées par les approvisionnement en betteraves. planteurs allemands de Südzucker. En France, les planteurs de Saint-Louis-Sucre, filiale de la RT, sont Malgré de nombreuses réunions, les négociations en train d’en discuter. Pour la CBB, les propositions préparatoires à l’après-quota n’ont toujours pas actuelles de la RT sont inacceptables, car elles ne abouti. Or les planteurs veulent et doivent arriver à permettent pas une rentabilité suffisante de la un accord interprofessionnel d’ici la fin de l’été. culture betteravière. « Le timing n’est pas encore fixé mais une chose est sûre, a conclu Valerie Vercammen, les planteurs n’accepteront pas un prix non-rémunérateur. La CBB revendique la rentabilité de la culture betteravière ». La proposition d’Iscal Sugar : reconduction des conditions actuelles pour un an Face aux incertitudes du marché après la fin des quotas, Iscal Sugar propose un ensemble de conditions provisoires qui ne seront valables que pour Les fabricants de sucre ont présenté leurs propositions pour l’après-quota. De gauche à droite: Guy Paternoster et Thomas Hubbuch pour la Raffinerie Tirlemontoise et Robert Van Gaever pour Iscal Sugar 2017, première campagne sans quotas. Robert Van de production dans les exploitations agricoles. Gaever, directeur d’Iscal Sugar, a présenté les prin- Cette étude devrait permettre d’objectiver les discipaux points de cette proposition qui prolonge en cussions au sein de la chaîne de production et grande partie les accords actuels, à savoir : d’obtenir un prix correct pour les producteurs de - un prix de base pour la betterave de 26,29 € la betteraves dans l’après-quota. tonne ; Le Ministre Borsus est prêt à jouer un rôle de facili- un prix de base de la betterave lié à un prix du tateur dans les négociations entre les planteurs et sucre de 404 € la tonne ; la RT car il a à cœur de réussir l’alliance entre les - le maintien du principe du partage de la valeur producteurs agricoles et l’industrie agro-alimenajoutée des ventes de taire. « La solidité de sucre (surprix) ; notre secteur agro-in- le maintien du prindustriel est un atout pour notre pays : c’est cipe des primes de bon pour tous, pour livraison ; l’économie et pour - le maintien des l’emploi » a-t-il conclu. conditions de réception. Le contrat 2017 propoLe Ministre sera le même tonnage Collin est prêt à qu’actuellement pour jour un rôle de les planteurs en ordre médiateur dans de participation dans les négociatiSopabe, avec un prix de ons avec la RT base de 26,29 € à 16°S. José Renard, chef de Willy Borsus Par contre, il n’y aura cabinet adjoint du « Il faut respecter les lois du marchés et en plus de possibilité de Ministre René Collin, en même temps, il faut contenir la volatilité des report vers la camcharge de l’agriculture prix. Quand la volatilité est extrême, elle devient destructrice » en Région Wallonne est pagne suivante ni de bien conscient que la compensation. fin des quotas et du prix Les négociations avec le Comité de Coordination d’Iscal sont en cours mais minimum garanti expose le marché du sucre eurone sont pas terminées. Certaines adaptations péen à la volatilité des prix du marché mondial et doivent encore être discutées comme les condi- accroît les risques pour les producteurs, même tions d’application de la dynamique, la formule de pour les plus performants d’entre eux. José Renard a rappelé que lors de la réforme de calcul du surprix (clé de répartition, etc). Que propose Iscal après cette première année de 2005, la Belgique s’était bien défendue grâce à transition ? Robert Van Gaever a évoqué quelques l’action de la CIBE et à la bonne entente entre planpistes. Iscal veut réduire ses frais d’approvisionne- teurs et fabricants. Avec la réforme de 2013, la mise ment en betteraves ce qui implique une réduction en œuvre des nouvelles règles pour le secteur de la distance d’approvisionnement, une pression sucre est problématique. Il se réjouit de l’acte délésur la « qualité » des livraisons pour livrer « plus de gué qui devrait être approuvé cet été et qui apporsucre et moins de terre par camion ». Iscal envisage tera plus de sécurité juridique aux planteurs en leur aussi de réduire les permettant de négocier primes de livraison collectivement avec les suite à l’allongement fabricants. des campagnes et de Le temps presse, supprimer la mesure de constate José Renard, la tare collet à l’usine en car les accords interpropassant à une réception fessionnels doivent, betterave entière. conformément au nouLa CBB estime qu’un veau cadre règlemenaccord transitoire d’un taire de 2013, être an aux conditions conclus par écrit avant actuelles est une les semis, soit avant réponse prudente à mars 2017. En pratique, l’instabilité du marché les accords devraient du sucre générée par la pouvoir être conclu Mathieu Vrancken fin des quotas dans l’UE avant la campagne « Nous ne demandons pas l’impossible mais et adopte comme fil pour permettre aux le respect d’un certain équilibre dans le partage des risques et des recettes entre conducteur des négoagriculteurs de prévoir planteurs et fabricants» leur plan de culture. ciations, le respect d’un José Renard continue équilibre dans le parde croire aux vertus de tage des risques comme la négociation en vue d’obtenir un accord interprodes avantages. fessionnel équilibré. Au cas où aucun accord ne Le Ministre Borsus soutient la co- peut être trouvé, le Ministre Collin en concertation hésion du secteur agro-industriel avec sa collègue de la Région flamande, Madame Comme pour d’autres secteurs (lait, porc, viande Joke Schauvliege, se déclare prêt à prendre les bovine), le Ministre Borsus déplore que la volatilité mesures nécessaires pour protéger les intérêts des du marché du sucre impacte très fortement la ges- deux parties. tion des exploitations betteravières. C’est pourquoi le Ministre soutient les divers outils mis en place au A la suite des interventions et après les débats de niveau européen comme le maintien de l’observa- l’assemblée des délégués, Mathieu Vrancken, toire des prix de vente du sucre européen ainsi que Président de la CBB, a rapidement résumé les la création du groupe d’experts qui cherchent à enjeux des négociations de préparation de renforcer du pouvoir de négociation entre les pro- l’après-quota et a conclu : « Restons ouverts à la ducteurs et leurs acheteurs ainsi qu’à mettre en discussion. Nous ne demandons pas l’impossible place des outils pour stabiliser les marchés agri- mais le respect d’un certain équilibre dans le parcoles. Au niveau belge, le Ministre Borsus a com- tage des risques et des recettes entre planteurs et mandé une étude auprès de l’observatoire des prix fabricants. n du Ministère de l’Economie pour estimer les coûts 5 INSTITUT ROYAL BELGE POUR L’AMÉLIORATION DE LA BETTERAVE ASBL Molenstraat 45, B-3300 Tienen - [email protected] - www.irbab-kbivb.be Techniques culturales betteravières PVBC - PROGRAMME VULGARISATION BETTERAVE CHICORÉE, DANS LE CADRE DES CENTRES PILOTES Rubrique rédigée et présentée sous la responsabilité de l’IRBAB, J.-P. Vandergeten, Directeur de l’IRBAB, avec le soutien du Service public de Wallonie. FUNGI MEMO 2016 Barbara Manderyck et André Wauters, IRBAB Maladies foliaires cryptogamiques : les années ne se ressemblent pas, les parcelles non plus ! Nous allons parcourir comment évaluer le risque de l’apparition précoce de l’une ou l’autre maladie, ainsi qu’un développement rapide au niveau de la parcelle. Conditions climatiques Nous avons connu un printemps abominablement humide. Si ces conditions perdurent pendant l’été il faudra redoubler de vigilance. Une humidité relative élevée joue un rôle important dans le développement des maladies. C’est surtout une humidité relative élevée au sein du feuillage qui joue un rôle essentiel. D’où la raison de considérer un feuillage trop important comme un facteur de risque accru. La pluie (abondante) peut aussi freiner le développement des maladies, l’oïdium peut ainsi être “lavé” des feuilles par une pluie abondante. Mais la pluie peut aussi favoriser la dispersion des spores, principalement pour la cercosporiose. Les spores de toutes les maladies cryptogamiques se dispersent également par le vent, les spores d’oïdium se déplacent ainsi sur de très longues distances. La température joue aussi un rôle important. Si la température est élevée, on s’attendra à avoir de la cercosporiose (optimum 25-30°C), alors qu’avec des températures estivales plus fraiches la ramulariose (optimum 17°C) risque de se développer. L’oïdium se développera lors d’alternances de journées chaudes et sèches, et de nuits fraiches et plus humides. La rouille se développe plus facilement avec de longues périodes humides et fraiches (optimum 15-22° C). Pour toutes ces raisons, des micro-climats locaux peuvent influencer l’apparition et le développement des maladies foliaires cryptogamiques. En tout cas, le climat sera pris en compte pour évaluer le risque au niveau de la parcelle. La sensibilité variétale : une variété moins sensible offre plus de flexibilité et d’assurance pour les arrachages tardifs ! La variété que vous avez choisie peut influencer l’apparition des premiers symptômes de maladies foliaires. Elle joue un rôle essentiel dans l’intensité et la vitesse de développement des maladies. Avec une variété moins sensible, les premiers symptômes peuvent apparaitre (un peu) plus tard mais les maladies se développeront nettement plus lentement dans la culture. C’est un aspect essentiel pour garder un feuillage sain en fin de saison. Ceci est important pour limiter les pertes dues à un développement tardif de cercosporiose et de ramulariose en septembre-octobre, période où l’activité du fongicide est terminée. Avec une variété moins sensible, on peut avoir la chance d’atteindre le seuil de traitement plus tard en été, retardant ainsi la date du traitement. Tenant compte d’une protection de 4 semaines par les fongicides, un seul traitement suffira dans la majorité des cas. Dans une année à faible pression de maladies et dépendant de la nature de la maladie, une impasse sur le fongicide pourra même être envisage avec une variété moins sensible sans altérer le rendement. Les différences de sensibilité variétale qui sont reprises au graphique qui suit sont difficiles à visualiser ce que ceci signifie au champ. Pour illustrer ceci, nous vous montrons une photo (en haut à droite) de deux variétés avec un profil de sensibilité fort différent. Et dans une année à forte pression de maladies. Toutes deux ont été traitées avec un fongicide au seuil, la photo est prise début novembre . Le graphique ci-dessous vous permet de vérifier la sensibilité des variétés que vous avez semées. Il vous aide à évaluer le risque d’infection précoce et de développement rapide des maladies dans vos parcelles. sensibilité des variétés aux maladies foliaires : plus la bare est longue, plus la variété est sensible rhizomanie Evaluer le risque de vos parcelles Photo prise en 2014, année à forte pression de maladies foliaires et fort développement en septembre. La photo est prise le 4 novembre. A gauche une variété sensible aux maladies, à droite une variété peu sensible. Les deux variétés ont été traitées au seuil avec 0,7 l/ha Opus. Pour la variété moins sensible (à droite), c’est la tolérance variétale qui prend le relais du fongicide après l’été. En situation normale les deux variétés possèdent un rendement identique. Ici sur la photo, le rendement de la variété moins sensible est supérieur de 10% ! rhizoctone nématodes Dans notre pays nous pouvons rencontrer les quatre maladies foliaires importantes. Celles -ci sont l’oïdium, la rouille, la cercosporiose et la ramulariose. Les deux dernières peuvent provoquer les pertes de rendement les plus importants. Il faut tenir compte du fait que le moment d’apparition de ces maladies peut être fort variable selon l’année, mais également fort différent entre les champs. Et ceci se vérifie aussi quant à quelle maladie apparaitra. Il y a toute une série de facteurs qui peuvent influer sur le moment d’apparition des maladies, de l’intensité et de la vitesse de leur développement dans un champ. Les facteurs qui entrent en jeu sont : les conditions climatiques, la sensibilité variétale, la longueur de la rotation, une forte fumure azotée entrainant un développement foliaire excessif, un microclimat à l’endroit de la parcelle et la présence éventuelle de parcelles portant beaucoup de spores de cercosporiose à proximité. Ceci peut être le cas en présence de foyers de cercosporiose dans des parcelles voisines, mais aussi si une parcelle voisine était cultivée l’année précédente en betterave et cultivée maintenant avec une autre culture en travail simplifié (non labour). Ceci est d’autant plus vrai que l’hiver a été doux et que les betteraves cultivées l’année dernière étaient fort atteintes de cercosporiose. Les spores de cercosporiose peuvent alors encore « germer » et peuvent se disséminer vers la parcelle voisine . AnnelauraKws BTS110 XavieraKws GondolaKws Carma GeorgettaKws Barents Clairamax Tisserin Amarok BTS520 BTS750 Canorix TimotheaKws ElisabetaKws Paxy LisannaKws BTS8645N SympaticaKws BTS990 HelvetiaKws LeonellaKws Bambou Puramax Lumiere Eucalyptus Baribal Loriquet Cazoo Bonsai Callas Acacia Gauss GaëllaKws cercospora oïdium rouille HendrikaKws BTS605 IsabellaKws Zorro Iguane Curtis Okapi BTS180 Tolemax classement selon type & sensibilité cercospora 6 Influence de la rotation et des choix phytotechniques En ce qui concerne la cercosporiose, la ramulariose et la rouille, la rotation joue un rôle essentiel dans l’apparition des maladies. Pour l’oïdium ceci n’est pas le cas. Une rotation de 1 année sur 3 est un minimum absolu pour limiter les risques, une rotation plus longue est toujours mieux. Tant pour la Cercosporiose que la Ramulariose, la présence de foyers dans des parcelles voisines augmente le risque de contamination sévère. Comme nous l’avons déjà cité dans l’introduction, la présence de parcelles voisines de la vôtre travaillées en non-labour et fort atteinte par la cercosporiose au cours de l’année dernière, augmente le risque pour votre parcelle cette annéeci. La raison ? Les spores de cercosporiose peuvent survivre jusqu’à 3 ans s’ils restent à la surface du sol. Ils représentent donc un foyer d’infection pour les parcelles de l’année. Utilisez le service avertissements de l’IRBAB Suivez nos avertissements et consultez notre site internet. Sur le site internet nous publions à partir du début du mois de juillet une carte reprenant la situation dans tous les champs d’observation (soixante sur la zone betteravière). Vous pourrez ainsi suivre si des symptômes de maladie sont apparus dans votre région. Et via les avertissements envoyés par mail vous pourrez lire l’évolution des maladies dans les champs d’observation. Ces services servent à vous avertir. Ils ne remplacent pas vos observations que vous devez réaliser au niveau de vos parcelles. Car comme nous l’avons dit, la situation est différente entre les champs. Traiter lorsque le seuil de nuisibilité est atteint Une idée fausse circule qu’avec l’utilisation de seuils de traitements il faut attendre que le feuillage soit nettement malade avant de réaliser le traitement. Ceci n’est pas du tout le cas. Prenons le cas pour la cercosporiose ou ramulariose ou le seuil de traitement est de 5 feuilles sur 100 feuilles dans la parcelle avec une tache de maladie. A ce moment, le feuillage semble toujours en très bonne santé si on ne fait pas d’observation minutieuse. Pourquoi attendre d’atteindre les premiers symptômes et le seuil de nuisibilité avant de traiter ? Si nous traitons avant que la maladie ne se soit installée, nous augmentons le risque de formation de résistance aux fongicides. Et un traitement réalisé “trop tôt” peut être inutile. Car il y a un risque que les maladies ne se développent réellement que lorsque le fongicide n’offrira plus de protection. Un deuxième traitement sera alors nécessaire, ce qui aurait pu être évité. Par contre, si on va observer ses champs trop tardivement ou si on attend d’avoir un feuillage visiblement malade, une perte économique sera inévitable. Il faut aussi tenir compte du fait que nos fongicides n’ont pas (ou peu) d’effet curatif envers la cercosporiose (et en moindre mesure ramulariose). Le traitement fongicide arrêtera le développement de la maladie. Par contre, les fongicides seront curatifs sur l’oïdium et la rouille. Seuil de nuisibilité Avant 20 août Après 20 août Cercosporiose, Ramulariose 5 feuilles sur 100 avec une tache 20 feuilles sur 100 avec une tache Oïdium, rouille 15 feuilles sur 100 avec une tache 30 feuilles sur 100 avec une tache Pour une observation minutieuse dans le champ on prélèvera 100 feuilles réparties dans le champ. Il faut choisir les feuilles d’un âge moyen de la couronne centrale des betteraves. Lorsque le seuil de traitement est atteint il faut réaliser le traitement fongicide. N’oubliez pas que l’action des fongicides est de +/- 4 semaines, ce qui demande de recommencer cette opération pour observer si les maladies se réinstallent. Si le seuil de traitement est alors à nouveau atteint (toujours sur des nouvelles feuilles développées de la couronne centrale) un deuxième traitement peut être requis. Il faut tenir compte du (nouveau) seuil de traitement pour la période car la rentabilité du traitement diminue avec l’avancement de la date en fin d’été Comment traiter: choix du produit, dose Figure 2. illustration cartographique de l’évolution des maladies foliaires au sain du réseau de champs d’observations. Légende des icones : voir www.irbab-kbivb.be > via “rapidement vers”: Cartographie champs d’observations - vers: Juillet-Août : Problèmes sanitaires signalés en culture. Observez vos parcelles, identifiez les maladies Il est important de pouvoir identifier les différentes maladies foliaires. Sur le site internet de l’IRBAB vous trouvez une présentation complète avec toutes les informations pour reconnaitre les maladies foliaires, mais aussi les maladies non pathogènes ou celles qui ne peuvent être combattues par l’application de fongicides. Vous trouverez cette présentation via le lien http://www.irbab -kbivb.be/fr/betteraves/protection-des-plantes/maladies-foliaires. Ci-dessous nous en donnons un résumé. Oïdium (photo de gauche) Stade précoce: Petites taches blanches en forme d'étoile duveteuse, seulement visibles en faisant miroiter les feuilles à la lumière. En cas d'apparition précoce, le rendement racine peut être réduit de 5 à 10 %. Peu d’effet sur la richesse et l'extractibilité. Rouille Stade précoce: Pustules de couleur rouge-orangé à brun foncé, renfermant une poussière (spores) de couleur rouge-orangé, entourées d'un anneau jaunâtre. En cas d'apparition précoce, le rendement racine peut être réduit de 5 à 10 %. Peu d’effet sur la richesse et l'extractibilité ...Cercospora Stade précoce: Petites taches grisâtres rondes avec un liseré très net brun foncé à violet rouge et parsemées au centre (loupe) de petits points noirs (conidiophores) portant des spores blanches. En cas d'apparition précoce, le rendement sucre peut être réduit de 5 à 10%, en cas de forte attaque jusque 20%. Effet important sur le rendement racine, la richesse et l'extractibilité . Bron IRS Maladies non pathogènes ou ne pouvant pas être combattues Ramularia Stade précoce: Petites taches brun clair irrégulières, avec un liseré diffus brun foncé et parsemées de petits points blancs visibles à la loupe (conidiophores). Incidence équivalente à celle de la cercosporiose si la maladie se développe. Choisir un bon produit Pour obtenir un bon résultat il faut choisir un fongicide qui est actif contre les maladies présentes au sein de la parcelle. En Belgique, plusieurs maladies foliaires apparaissent souvent à la fois dans une parcelle, soit dès les premiers symptômes déjà ou alors après le seuil. C’est une raison pour choisir un fongicide ‘complet’ couvrant les quatre maladies foliaires. Le tableau en bas de la page reprend ces fongicides et leurs points forts (et moins forts). Sur le site internet de l’IRBAB vous pouvez également retrouver les informations sur l’utilisation des différents produits. (http://www.irbab-kbivb.be/fr/betteraves/protection-des-plantes/produits-phytosanitaires) Appliquer à la dose pleine et alterner les produits si un traitement de rappel est nécessaire Il est important de toujours appliquer les fongicides à la dose agréée. Si un deuxième traitement est requis à cause d’un dépassement du seuil d’intervention, on choisira de préférence un produit avec un autre mode d’action que le premier traitement. Tant l’alternance des modes d’action que l’application à la pleine dose sont important pour diminuer le risque d’apparition de résistance visà-vis des fongicides. Respecter les délais avant récolte Lorsque vous choisissez un fongicide il faut tenir du délai de sécurité avant récolte. Celui-ci varie selon le produit utilisé. Ce délai avant récolte doit être respecté et peut influencer le choix du produit selon la date d’arrachage. Appliquer le traitement fongicide dans de bonnes conditions L’application doit être réalisée dans de bonnes conditions. N’appliquer pas le fongicide aux heures chaudes de la journée ou sur un feuillage flétri, et avec au minimum 150 litres d’eau par hectare. Eviter de traiter un feuillage mouillé. Un traitement après le 10 septembre n’est jamais rentable Un nouveau fongicide en betteraves : Agora Ce nouveau fongicide (Bayer) contient 160 g/l cyproconazole et 375 g/l trifloxystrobine. Il est agréé contre le quatre maladies foliaires en culture betteravière. La dose agréée est de 0,35 l/ha. Le produit peut être appliqué 1 fois par 12 mois. Le délai de sécurité avant récolte est de 21 jours et donc relativement court, ce qui peut être intéressant. Il combine des fongicides de la famille des triazoles et des strobilurines. Ainsi deux modes d’action sont combinés dans un fongicide. Les strobilurines peuvent induire un certain “verdissement” sur le feuillage. Ceci est également le cas pour le fongicide Retengo Plus qui contient de l’epoxyconazole et pyraclostrobine. Dans la plupart des cas ce ‘verdissement’ ne conduira pas à une augmentation de rendement comme il est parfois prétendu. Si on choisit un fongicide on le choisit pour son efficacité et non pour ses effets soi-disant secondaires. Le nouveau fongicide Agora a été testé pendant deux années dans les essais de l’IRBAB. Il a obtenu de très bons résultats d’efficacité contre toutes les maladies foliaires présentes chez nous. Le tableau ci-dessous reprend l’appréciation de ce fongicide par rapport aux autres produits agréés. Oïdium Rouille Ramulariose Cercosporiose Délai avant récolte Spyrale 21 jr Opus Team 28 jr Armure 21 jr Retengo Plus 28 jr Agora 21 jr Cette appréciation de l'efficacité se base sur plusieurs années d'expérimentation (Agora 2 années) 7 Interculture : Quel couvert choisir ? En tant que betteravier, cela fait des années que les couvertures hivernales des sols sont une pratique courante dans vos exploitations. Dans cet article, nous passerons en vue les différentes approches liées aux choix d’un couvert. Il n’y a pas une « interculture type » mais bien des intercultures qui doivent s’adapter à chaque parcelle en fonction de l’historique la parcelle et sa situation (zones vulnérables, pentes,…), du matériel disponible (semis, destruction du couvert), des spécificités des exploitations (rotations, présence d’animaux sur l’exploitation,…). L’amélioration de la fertilité des sols doit passer par l’optimisation de l’interaction des trois « compartiments du sol » : physique, chimique et biologique. Cette amélioration doit assurer une production maximale à plus faible coût (moins d’intrants). Les couverts végétaux ont une place importante dans le fonctionnement du sol de par leurs rôles divers. Le tableau ci-dessous reprend quelques avantages et freins que peuvent présenter les couverts en interculture . Avantages • Lutte contre l’érosion, la battance et le • ruissellement • • Amélioration de la structure du sol • • Diminution de la pression « adventices » par une couverture de sols • • Diminution du lessivage de l’azote (CIPAN) • Impact sur les ravageurs (diminution des • • • • • • • • Freins Coût de la semence + Semis Plante hôte pour certaines maladies du sol Augmentation des ravageurs (limaces, mulots, larves de tipules, nématodes….) Impact sur la réserve en eau du sol si destruction tardive Respect de la législation nématodes) ou les maladies Effet sur le rendement Amélioration du taux d’humus Amélioration de l’activité biologique du sol Possibilité d’utilisation en fourrage Diversification de la rotation Biodiversité Apport d’azote (légumineuse) Obligations légales Françoise Vancutsem et Ronald Euben, IRBAB durée minimale de 3 mois. Dans le cas du sous-semis, il peut être effectué dès le 1er juin. • La destruction n’est autorisée que par voie mécanique ou par le gel. • Il est interdit d’utiliser des engrais minéraux et des pesticides entre la date d’implantation et la date de destruction du couvert. • Récolte: la coupe en cours d’interculture (= avant la fin de la période de 3 mois) est uniquement autorisée pour les mélanges ray-grass/légumineuses, sans détruire le couvert. • Il est interdit d’utiliser des semences enrobées avec des pesticides. • Les surfaces mises en place pour le PGDA peuvent être déclarée comme SIE. La législation en Flandre et en Wallonie n’est pas identique. Plus d’informations pour la région flamande : http://lv.vlaanderen.be/nl/subsidies/perceelsgebonden/vergroeningspremie/ecologischaandachtsgebied (verdissement) https://www.vlm.be/nl/themas/Mestbank/Paginas/default.aspx (MAP5) http://lv.vlaanderen.be/nl/bedrijfsvoering/verzamelaanvraag-randvoorwaarden/ randvoorwaarden (érosion) Aspects agronomiques à prendre en compte: ⇒ Les risques liés à la rotation Rotation avec risques accrus de développement de nématodes. En Belgique, il y a principalement deux nématodes nuisibles pour la betterave : le nématode à kyste de la betterave (Heterodera schachtii) et le nématode du collet (Ditylenchus dipsaci). Le colza est une plante hôte du nématode à kyste qui permet donc sa multiplication durant la culture du colza mais aussi sur les repousses de colza qui peuvent se développer durant l’interculture ou dans le couvert hivernal. Il est primordial de détruire ces repousses de colza maximum 3 semaines après le début de leur germination (et répéter l’opération de destruction si besoin) afin de stopper le cycle de développement du nématode avant la formation des kystes (stade résistant). Pour réduire ces repousses, veillez à éviter un maximum les pertes de graines lors de la récolte et appliquez la technique du faux-semis avant l’implantation de l’interculture. Dans les couverts, pour diminuer la population de nématodes, il faut choisir des variétés tardives de crucifères résistantes aux nématodes: radis et moutarde blanche (liste non-limitative disponible sur le site Internet de l’IRBAB http:// www.irbab-kbivb.be/fr/ betteraves/sol/engrais_verts/). A partir de la floraison, le développement racinaire de la moutarde résistante diminue et le piégeage des nématodes par ces racines devient moindre. La population de Photo 2: Betterave dont les racines latérales présentent des nématode présente dans le sol ne régresse plus ou peu. De plus, kystes de nématode (Heterodera Schactii) après floraison, la moutarde a tendance à se lignifier. Les tiges deviennent rigides et plus difficiles à détruire. La dynamique de restitution de l’azote sera aussi modifiée. En cas de présence du nématode du collet (Ditylenchus dipsaci), la moutarde doit être bannie du couvert. Il n’existe aucune variété de moutarde résistante au nématode du collet. Photo 1: Vue d’un couvert avoine brésilienne — féveroles d’hiver Afin d’intégrer davantage les aspects environnementaux à la PAC, l’Europe a conditionné l’octroi de certaines aides agricoles à une agriculture plus verte. Cela s’est traduit, à partir du 1er janvier 2015, par une conditionnalité renforcée appelée « verdissement ». Les couverts hivernaux sont repris dans l’axe « maintien de surfaces d’intérêt écologique » (ou SIE), c’est-à-dire des surfaces ayant un impact favorable pour l’environnement ou la biodiversité. Chaque exploitation de plus de 15 ha de terres arables doit au moins en mobiliser 5 % en SIE. Le calcul de la surface en SIE se réalise sur base d’un coefficient de conversion. Un hectare de surface portant des cultures dérobées correspond à 0,3 hectare de SIE. Toute la législation PGDA reste d’application (http://www.nitrawal.be/agriculteurs/legislations/ pgda). Si plusieurs législations s’appliquent à la parcelle, il faut respecter les obligations les plus strictes. Quelques contraintes SIE sont reprises ci-dessous. Il est impératif de consulter les textes officiels pour connaître l’entièreté de vos obligations. Les principales contraintes des couverts hivernaux en SIE en Wallonie (http://www.nitrawal.be/ agriculteurs/couvert/cipan-sie ): • Le mélange doit être composé d’au moins 2 espèces définies dans 2 des catégories suivantes (sauf dans le cas d’un sous-semis de ray-grass et/ou trèfle dans la culture principale): ◊ Graminées dont céréales : avoine, avoine brésilienne, froment, ray-grass anglais ou italien, seigle, triticale ◊ Légumineuses : féverole, gesse, pois fourrager, les trèfles, vesce commune ◊ Crucifères : moutarde, radis fourrager ◊ Autres : caméline, lin, niger, phacélie, sarrasin • Le semis est à réaliser entre le 1er juillet et le 1er octobre et doit être maintenu pendant une Rotation favorisant le développement du rhizoctone brun (rotation avec maïs, pomme de terre, betterave, ray-grass) Si vous avez des terres avec du rhizoctone brun, en plus d’implanter des variétés double tolérantes rhizomanie-rhizoctone brun, vous pouvez également diminuer la pression rhizoctone en agissant durant l’interculture. Les couverts à base de crucifères riches en glucosinolates (moutarde, radis) auront un effet d’assainissement (effet de biofumigation lors de la destruction et de l’incorporation). Les couverts avec du trèfle, seigle, gesse ou avoine auront un effet positif sur le développement d’une flore antagoniste du rhizoctone brun et un effet restructurant qui améliorera la structure et facilitera un bon drainage de la parcelle. N’utilisez jamais du ray-grass qui est une plante hôte du rhizoctone brun. Avant d’implanter le couvert, privilégiez un bon travail du sol superficiel ayant pour but l’incorporation des résidus et l’amélioration de leur dégradation. Sachant que le rhizoctone brun survit et se développe dans les sols humides, avec une moins bonne structure et un pH bas, veillez à travailler le sol dans de bonnes conditions. D’autres critères sont à prendre aussi en considération, citons par exemple : ◊ La sensibilité des espèces du couvert à certains résidus d’herbicides (notamment les sulfonylurées fréquemment utilisées en céréales) ; ◊ La performance du couvert à fixer l’azote après des cultures de pois, haricots,... ⇒ Quelles plantes choisir : couvert mono-espèce ou mélange Des mélanges « prêts à l’emploi », SIE ou non, sont disponibles sur le marché. Ils sont généralement bien caractérisés et permettent d’obtenir un couvert dans lequel chacune des espèces se développe correctement (en évitant l’effet de domination d’une espèce sur une autre). En dehors de toute obligation, les différentes espèces d’un couvert ont l’avantage de présenter des caractéristiques propres à chacune d’elles. Vous pouvez ainsi combiner une espèce à enracinement profond (pivot) avec une espèce à enracinement plus superficiel et diffus ce qui améliore l’exploration du sol par le couvert. 8 Familles Caractéristiques Crucifères moutarde, radis, colza, … Implantation rapide, piégeage efficace de l’azote, la moutarde et le colza sont étouffants dans les mélanges Graminées avoine, seigle, ray grass… Apport de carbone au sol => attention aux faims d’azote temporaires lors de la décomposition, valorisable en fourrage (en mélange avec des légumineuses) Légumineuses vesce, trèfle, féverole, pois … Fixation de l’azote de l’air, démarrage très lent, diminution du rapport C/N (facilite la décomposition du couvert et diminue le risque d’une faim d’azote si destruction tardive) Mélange d'espèces* Meilleure exploration du sol par les racines, meilleure implantation du couvert en cas de mauvaise levée d’une espèce (une attention particulière doit être portée à la proportion de chacune des espèces) *Des tailles de graines différentes peuvent poser certains problèmes lors du semis ⇒ Coût du couvert Le prix des semences peut varier fortement avec par exemple 15€/ha pour de la moutarde blanche, à plus de 130 €/ha pour un mélange avoine d’hiver/fèverole d’hiver. Généralement, les mélanges contenant des légumineuses sont plus coûteux. La valorisation éventuelle du couvert en fourrage doit être prise en compte de même que l’effet azote. En effet, des couverts avec légumineuses ont des rapports C/N plus faibles grâce à une teneur plus élevée en azote de la biomasse. Les couverts avec légumineuses se dégraderont donc plus rapidement après leur destruction en diminuant le risque « de faim d’azote » pour la culture de betterave. La dégradation d’un couvert avec un rapport C/N élevé va obliger les microorganismes du sol à utiliser l’azote du sol. Celui-ci sera donc moins disponible pour la culture de betterave. Une carence temporaire en azote peut alors apparaître. Le module « fertilisation azotée » disponible sur le site Internet de l’IRBAB tient compte de la fourniture potentielle d’azote à la culture de betterave. L’apport potentiel d’azote par le couvert est fonction du type de couvert et de son développement. Attention, si le couvert est exporté pour une utilisation de fourrage, l’azote présent dans le couvert sera aussi exporté. ⇒ Exigences du couvert au semis vis-à-vis de l’implantation Ces exigences doivent être mises en relation avec la technique de semis du couvert envisagée. • Exigences faibles : moutarde, navette, radis,… • Exigences moyennes (graines enterrées): tournesol, vesce, pois, seigle, ray-grass, avoine… • Exigences élevées (bon contact avec le sol): Trèfle*, moha, sarrasin, phacélie,... * Les trèfles sont très sensibles aux sulfonylurées. ⇒ Date de semis La phacélie et les légumineuses en général sont peu adaptées au semis tardif (deuxième moitié du mois août). A l’opposé, la moutarde et les radis ne peuvent pas être implantés en semis précoce (juillet) à cause du risque de montée en graines. ⇒ Techniques de semis et coût de l’implantation L’efficacité d’un couvert dépend de son développement au cours de l’interculture (production de biomasse) mais aussi de l’homogénéité du développement au sein de la parcelle. Veillez à épandre de façon homogène les matières organiques (fumier, lisier, composts…) afin d’éviter des développements du couvert en vagues (voir photo 3). Photo 4: Montage du semoir sur un décompacteur Il existe différentes manières de semer les couverts. Cela va d’une installation sur la moissonneuse (très bon marché, résultats très variables), au semoir sur le décompacteur ou déchaumeur (pour des cultures avec des exigences de qualité de semis faibles à modérées) ou des semis avec un semoir à céréales (plus coûteux mais de meilleure qualité). ⇒ Techniques de destruction Destruction chimique Cette méthode présente peu de risques d’abîmer la structure du sol (grande largeur de travail). Elle est rapide mais de moins en moins envisageable au vu de la législation de plus en plus stricte (interdiction en SIE, couvert en fleur…) . Destruction mécanique: La destruction mécanique ne peut s’envisager que si le sol est Labour, déchaumage, porteur (pour éviter tout défaut de structure). Elle vise à la destruction complète du couvert avec un enfouissement des résidus si le broyage, roulage semoir n’est pas équipé pour semer dans les résidus. Déchaumage: couverts peu développés, les outils à disques sont plus efficaces Broyeur : opération simple, coûteuse en énergie, attention aux traces et à la bonne répartition des résidus Roulage : efficacité accrue si le couvert est gelé Labour : veillez à ne pas accumuler trop de résidus dans le fond de raie ce qui engendre une mauvaise dégradation. Destruction par le gel Si le couvert contient plusieurs espèces, elles devront toutes avoir le caractère gélif. Ces dernières années, l’intensité de gel n’a pas été suffisante pour détruire ce type de couverts . ⇒ Période de destruction : La réglementation (PGDA ou SIE) fixe une date à partir de laquelle le couvert pet être détruit. Si vous avez le choix et que vous optez pour une destruction tardive, privilégiez la présence de légumineuse dans votre mélange afin d’améliorer le rapport C/N du couvert. Une destruction précoce : • Evite une «faim d’azote » de la culture de printemps liée à la lignification du couvert (C/N élevé) ou d’une minéralisation trop lente du couvert. • Limite la montée en graines des moutardes et radis. • Permet de choisir le bon moment pour effectuer un travail du sol de type hiver. • Evite le risque d’assèchement du sol. • Permet un réchauffement et un ressuyage plus rapide du sol qui est favorable à l’implantation de la betterave. Une destruction tardive : • Permet de prolonger la structuration du sol par les racines. • Evite aux légumineuses de minéraliser trop tôt (C/N faible). • Risque de perturber le travail du sol si les conditions météorologiques sont difficiles. ⇒ Des essais sont mis en place à l’IRBAB Photo 3: A éviter! Couvert avec un développement en vagues dues à l’application irrégulière du fumier et des zones non-semées ou non-levées Le soin apporté à l’implantation du couvert est très important et peut faciliter le travail de préparation du sol au printemps surtout pour les situations non-labour. A ce moment de l’année, les conditions sont souvent les meilleures pour réaliser un travail en profondeur de qualités (sol sec sur les 25-30 cm de profondeur de travail) . Soignez ce travail profond qui sera la base (point de départ) pour votre culture de printemps. Le sol ne doit pas être trop rappuyé après le semis du couvert. Un sol rappuyé sera bon pour le développement du couvert mais diminuera la vitesse de ressuyage du sol au printemps. Ce problème apparait lors de l’utilisation d’un rouleau trop lourd ou exerçant une trop grande pression. L’IRBAB a mis en place des essais sur la thématique des couvertures de sol. Ces essais ont des objectifs divers : « effet azote » des couverts, impact sur les populations de nématodes, techniques et dates de destruction des couverts, interaction couvert/matière organique, interaction couvert/fumure, interaction semis/couvert… Ces essais sont mis en place en collaboration avec différents Photo 5: Destruction de moutarde au moyen d’un rouleau partenaires. à lames COCO HESBAYE Pourquoi la proposition de la RT est inacceptabe ? La proposition actuelle de la Raffinerie ne garantit pas la rentabilité de la culture betteravière. Jusqu’à présent, les négociateurs n’avaient pas divulgué tous les détails de cette proposition pour ne pas entraver le processus de négociation. Maintenant que la Raffinerie Tirlemontoise a communiqué dans la presse ses conditions fixées unilatéralement (conditions qui ne sont pas basées sur un accord interprofessionnel), nous pouvons dresser la liste des principaux points d’achoppement: 1. Un prix de base trop bas Le prix de base est trop faible. La proposition entraîne systématiquement des pertes pour les producteurs de betteraves lorsque le prix du sucre est inférieur à 450 euros la tonne. Les pertes peuvent aller jusqu’à 400 euros par hectare pour un prix du sucre de 400 euros la tonne et jusqu’à 800 euros par hectare pour un prix du sucre de 350 euros. C’est à un prix du sucre de 450 euros que les pertes sont les plus faibles. Cela s’explique car aujourd’hui, un surprix n’est payé aux planteurs qu’à partir d’un prix du sucre à 463 euros (prix de référence de 404 euros + marge du fabricant de 59 euros) sur base d’une formule convenue en interprofession. Le fait que tous les grands fabricants de sucre européens comptent produire au moins 20 % de sucre en plus à partir de 2017, nous incitent à penser que cette production supplémentaire va peser lourdement sur les prix du sucre européens, malgré le redressement (temporaire ?) du marché du sucre. 2. Paiement après la campagne : trop vague et pas conforme aux règles de l’OCM Les producteurs craignent que, sans formule définie préalablement, le paiement final ne parvienne jamais à compenser le prix de base plus faible. Dans la proposition actuelle de la RT, le partage de la valeur ajoutée est déjà intégré dans le calcul du prix puisque le prix de la betterave augmente lorsque le prix du sucre augmente. Le paiement final ne sera jamais suffisant pour compenser la perte par hectare par rapport à la situation actuelle. De plus, selon l’OCM, il faut convenir à l’avance comment les valeurs ajoutées -mais aussi les risques- sont répartis entre les parties. Négocier après la campagne sur cette question n‘est donc pas conforme à l’OCM. L’ayant-droit de 4 euros pour les pulpes est irréaliste (voir point 4) et peut même avoir un impact négatif sur le décompte final du prix si le prix des pulpes devait baisser. Retengo Plus ® Relax ! 3. Pénalité tare terre et transport de la tare-terre Il est inacceptable de pénaliser les planteurs pour l’intégralité de transport de la terre et de leur faire supporter des frais de transport dès le premier kilo de terre livré. Malgré tous les efforts déployés, aucun planteur ne pourra jamais livrer de betteraves sans terre! 4. Principe d’intégrer la valeur des pulpes dans le prix de base Ce principe pénalise directement le prix de base pour les betteraviers belges car (jusqu’à présent) la pulpe était mieux valorisée en Belgique et les planteurs recevaient une meilleure rémunération pour leurs pulpes que leurs voisins français ou allemands. Il est inacceptable que les usines de la RT, qui sont les plus rentables du groupe Südzucker, paient un prix de la betterave inférieur à celui de certaines filiales déficitaires du groupe. La RT fixe la valeur des pulpes à 4 euros dans sa proposition alors que pour cette campagne à la RT, le Comité de coordination a décidé de baisser la valeur de l’ayant-droit des pulpes à 3,65 euros la tonne de betteraves. Avec une augmentation de production de 20 %, une estimation de la valeur des pulpes de 4 euros est tout sauf réaliste. La RT retire la valeur de la pulpe du prix de base. Ceci explique pourquoi le prix de base en Belgique est, par exemple, inférieur au prix de base à Saint-Louis-Sucre. 5. Pénalité de 1,50 euro par tonne si le contrat est pas livré complètement Cette pénalité de 1,50 euro incitera à la surproduction car les planteurs voudront éviter d’être pénalisés. La quantité livrée en supplément du contrat sera valorisée à un prix de la betterave inférieur avec un impact négatif sur le revenu financier à l’hectare. Cette pénalité « force » les planteurs à semer davantage, même si les conditions de prix ne sont pas bonnes. Le planteur ne sera jamais en mesure de répondre aux signaux du marché. Au final, cela conduira à une surproduction structurelle et nous risquons d’aboutir au scénario catastrophe du secteur du lait! 6. Dates de paiement proposées Les dates proposées peuvent conduire à des problèmes de liquidité pour les agriculteurs. 7. Conditions de réception: imposées unilatéralement sans accord interprofessionnel et sans discussion sur les conditions de réception La RT propose tout simplement un « copier-coller » du système de réception français. Les planteurs sont demandeurs de passer à la réception de la betterave entière. Il n’empêche que les conditions de réception des betteraves doivent être négociées interprofessionnellement. Actuellement, les directives générales de réception des betteraves prévoient tous les cas de sanctions, ce qui doit être fait en cas de dépassements des normes convenues, comment le processus de réception fonctionne, etc... Ici, la RT fait cavalier seul en proposant un nouveau système sans consultation préalable. Aucune directive n’a été convenue jusqu’à présent pour la réception betterave entière. En cas d’erreurs lors de la réception, les planteurs en seront les victimes. A nouveau, cela peut conduire à des baisses de revenu pour les planteurs, d’autant plus que le système de réception belge était plus avantageux que le système français. n • Culture saine, sans stress • Plus de sucre www.agro.basf.be Utilisez les produits phytopharmaceutiques avec précaution. Avant toute utilisation, lisez l’étiquette et les informations concernant le produit. 9 10 FÉDÉ RT De nouveaux membres, un nouveau Conseil d’administration En 2016, une série de mandats confiés à des membres de la Fédé RT ont été remis en jeu, conformément aux statuts et au règlement d’ordre intérieur. Voici le détail des changements : Assemblée générale (AG) 6 membres démissionnaires en raison de leur âge ou de l’arrêt de la production betteravière. 5 mandats ont été repris par de nouveaux membres, et ce jusqu’à leur échéance en 2018. Un mandat (2018) reste vacant pour le secteur de Fosses-la-Ville où il est fait appel à candidat. Ces nouveaux membres sont repris dans le tableau 1. Conseil d’administration (CA) Les 5 administrateurs sortants et rééligibles ont été réélus pour un mandat de 6 ans. Un sixième administrateur, Christian Cnockaert était sortant et rééligible mais démissionnaire a été remplacé par Bernard Mehauden. Un septième administrateur (Philippe Bedoret, groupement Binche-Beaumont-Nivelles, secteur de Thuin-Beaumont) était sortant et non-rééligible en cours de mandat. L’AG a élu Etienne Moreau (même groupement, secteur Seneffe-Fleurus) pour terminer son mandat, jusqu’en 2019. La composition du nouveau Conseil d’administration est reprise dans le tableau 2. Pour le Comité restreint, David Jonckheere a été réélu à la présidence de la Fédé RT pour les trois prochaines années. Etienne Beguin et Joseph Cleiren, par ailleurs Présidents de Comités d’usine de Longchamps et Tirlemont respectivement, ont été réélus pour les vice-présidences. Représentants à l’ABW Conformément aux statuts de l’ABW, 23 des 27 membres de son AG sont issus de la Fédé RT. Parmi eux, 4 étaient sortants et rééligibles en 2016, et ont été réélus (Van Kerckhove, Spirlet, Royer, Dessy). Un cinquième membre (Firmin Devillers, Secteur de Hannut) était sortant et non-rééligible. L’AG de la Fédé RT a élu Jean-Luc Rosmeulen (Secteur de Hannut) pour le remplacer. L’AG a également nommé 2 nouveaux représentants, Nicolas Mullier pour remplacer Etienne Moreau élu au Conseil d’Administration et Pierre Simon pour remplacer Christian Cnockaert, démissionnaire. Représentants au CoCo Hesbaye-RT Conformément aux statuts du Comité de Coordination des Planteurs de Betteraves de Hesbaye-RT, 30 des 38 membres de son AG sont issus de la Fédé RT. Parmi eux, 3 étaient sortants et rééligibles en 2016, et ont été réélus (Bughin, Jadoul et Frogneux). Vérificateurs aux comptes Les 3 vérificateurs aux comptes (Marie-Jeanne Deguffroy, Francis Pier & Philippe Van Wonterghem), sortants et rééligibles, ont été réélus pour un mandat de 3 ans. Tableau 1 : Changements dans l’AG de la Fédé RT Groupement Secteur Lens-Lessines Ath Thuin-Beaumont Hannut Fosses-la-Ville Namur-Philippeville-Dinant Membre sortant (Decamps Philippe) BALCAEN Marcel BEDORET Philippe MELON Jean-Paul DEBILDE Pierre GHEYSENS Daniel Ath-Mons-Soignies Binche-Beaumont-Nivelles Hannut-Huy-Liège Nouveau membre POTTIEZ Pierre WILLOCQ Joël LOSSEAU Damien MELON David POTIER Marc APPEL CANDIDAT RT: Marché des pulpes 2016 Valeur des pulpes planteurs) et de la teneur des pulpes en matière sèche (23,5% pour les PSP et 12% pour les PH). Le calcul est illustré dans le Tableau 1 sur base d’une hypothèse de 23,5% pour les PSP et 12% pour les PH. En 2016, les PSP seront proposées à 22,43 €/t et les PH à 8,59 €/t. Pour obtenir le prix rendu en ferme, il faut ajouter au prix calculé dans le Tableau 1 les frais de transport. Pour 2016, ils seront calculés en indexant ceux de 2015 de 50% de l’index des frais de transport des betteraves réceptionnées durant la campagne 2016. A noter que pour 2016, ces frais risquent d’être augmentés d’environ 7% en raison de l’application de la redevance kilométrique. Dans le Tableau 2, les calculs ont été faits à titre d’exemple en intégrant les frais de transport de 2015, qui étaient de 7,58 €/t PSP pour les petits camions (< 20 t) et de 4,08 €/t PSP pour les grands (> 20 t). Benoît Haag et Judith Braconnier, Fédé RT La valeur des pulpes (ou prix de cession théorique) pour les acheteurs d’excédent par rapport à leur ayant-droit a été fixé à 3,65 € par tonne de betteraves. Contrairement à l’année passée, il n’y aura pas de modulation à la hausse ou à la baisse en fin de campagne. À la fin de la campagne 2016-17, la valeur des pulpes finale issue de la valorisation de l’ensemble des pulpes (planteurs et commerce) formera le prix de cession (Pc), qui sera payé aux planteurs qui cèdent leurs pulpes. Prix des pulpes Le prix des pulpes (PSP = surpressées ; PH = humides) en excédent de l’ayant droit est calculé sur base du prix de cession (c’est-à-dire la valeur finale de la matière première des pulpes reportée en €/t nette de betteraves pour les Tableau 1 : Calcul du prix des pulpes surpressées et humides départ usine. Pulpes surpressées (PSP) Pulpes humides (PH) MS t PSP Pulpes kg surpressées (PSP) kg MS(PH) t PH Pulpes humides PPSP = PC × PPH = PC × + PSURP kg MS MS tt PSP bett kg MS t bett kg PH PPSP = PC × PPH = PC × + PSURP Formule kg MS t bett kg MS t bett 235 120 Prix 2016 + 4,71a = 22,43 €/ t = 8,59 €/ t PPSP = 3,65 × PPH = 3,65 × 235 120 48 ,4 51 ,0 Prix 2016 + 4,71a = 22,43 €/ t = 8,59 €/ t PPSP = 3,65 × PPH = 3,65 × ,4 teneur en matière sèche supérieure ou égale à5122% ; ,0 a frais de surpressage48avec Formule avec PC = Prix de cession ; PSURP = Prix du surpressage. Tableau 2 : Prix des pulpes surpressées et humides en 2016 sur base d’une teneur en MS de 23,5% pour les PSP et 12% pour les PH P (€/t PH) P (€/t PH) PC (€/t bett) PC (€/t bett) Prix Prix 3,65 3,65 PPSP (€/t PSP) Pdépart PSP) PSP (€/tusine départ usine 22,43 22,43 PPSP (€/t PSP) b avec PPSP transport (€/t PSP) b avec transport pc 30,2 gc pc gc 26,51 30,2 26,51 PH départ P PH) PH (€/tusine départ usine 8,59 8,59 sur base des prix de 2015 ; c variable ; avec PC = Prix de cession ; pc = petit camion ; gc = gros camion. b PH c avec PPH transport (€/t PH) avec transportc max 13,89 max 13,89 Tableau 2 : Composition de l’AG et du CA de la Fédé RT, et échéances des mandats Fédé RT - ASSEMBLEE GENERALE (11/05/2016) UsineÉchéance ÉchéanceÉchéanceÉchéance GROUPEMENT ATH-MONS-SOIGNIES (17) AG CA AG ABW AG COCO Secteur A : Soignies (5) SAUVAGE Damien 7070 MIGNAULT LNG 2018 SEUTIN Blaise 7090 RONQUIERES TNN 2018 2019 2019 VAN DENHENDE Jean-Paul 7060 HORRUES TNN 2021 WAYEMBERGH Bernard 7070 MIGNAULT LNG 2021 WINCKEL Benoît 7090 HENNUYERES TNN 2021 Secteur B : Mons et Haut-Pays (3) : DESCAMPS JEAN-POL 7382 AUDREGNIES LNG 2018 MANCEAU Jean-Pierre 7041 GIVRY LNG 2021 2019 VAN WYNSBERGHE Philippe 7387 ROISIN LNG 2018 Secteur C : Lens-Lessines (4) : HOLVOET Thierry 7830 SILLY TNN 2021 2022 2022 2022 LEURIDENT Dominique 7050 HERCHIES LNG 2021 2022 2022 2022 PECHER Didier 7850 PETIT-ENGHIEN TNN 2018 POTTIEZ Pierre 7050 HERCHIES LNG 2018 Secteur D : Ath (4) PORTOIS Jean-Marc 7802 ORMEIGNIES LNG 2021 RASSE Adrien 7941 ATTRE LNG 2021 VAN WYNENDAELE Maurice 7822 GHISLENGHIEN LNG 2018 WILLOCQ Joël 7903 CHAPPELLE-A-OIE LNG 2018 Secteur E : Bavay (1) BAYART Philippe 59600 BETTIGNIES LNG 2021 2019 2019 GROUPEMENT BINCHE-BEAUMONT-NIVELLES (21) Secteur A : Nivelles (6) FAYT Christian 1400 NIVELLES LNG 2018 GILOT Marc 1421 OPHAIN LNG 2018 GOREUX Jean-Philippe 1428 LILLOIS TNN 2021 GREGOIRE Diego 1460 ITTRE TNN 2021 MULLIER Nicolas 1402 THINES TNN 2018 2019 2019 VAN KERCKHOVE Gratien 1471 LOUPOIGNE TNN 2021 2022 2022 Secteur B : Seneffe-Fleurus (7) DEGUFFROY Marie-Jeanne 7181 SENEFFE LNG 2018 2019 2019 DEWAELE Luc 6230 THIMEON LNG 2021 DIVERS Jean-Luc 6041 GOSSELIES LNG 2018 DUMONT Jean Marie 6210 REVES LNG 2021 LEFEVRE Bernard 6230 OBAIX LNG 2021 MOREAU Etienne 6210 FRASNES-L-GOS. LNG 2018 2019 2019 2019 VERMAUT Luc 6224 WANF.-BAULET LNG 2021 Adhérent : GRYSPEERT Antoine 6210 WAYAUX LNG Secteur C : Binche (3) BUGHIN Bernard 7120 VELLEREILLE-LES-BR. LNG 2018 2022 MANTANUS André 7110 MAURAGE LNG 2021 VERHAEGHE Benjamin 7120 ESTINNES-AU-VAL LNG 2018 Secteur D : Thuin-Beaumont (5) BIENFAIT Etienne 6150 ANDERLUES LNG 2021 JONCKHEERE David 6560 SOLRE-SUR-SAMBRE LNG 2018 2019 2019 2019 LADURON Christian 6532 RAGNIES LNG 2021 LOSSEAU Damien 6536 THUILLIES LNG 2018 MOLORD Freddy 6560 ERQUELINNES LNG 2018 2019 GROUPEMENT HANNUT-HUY-LIEGE (24) Secteur A : Liège (6) ANTHEMUS Philippe 4450 SLINS TNN 2018 DEGIVE Pierre 4400 FLEMALLE-HAUTE TNN 2021 JEHAES Marcel 4040 HERSTAL LNG 2018 2019 2019 2019 LABYE Didier 4600 LOEN-LIXHE TNN 2021 MATHY Charles Emile 4470 ST-GEORGES-S-M. LNG 2018 ROYER Eric 4458 FEXHE-SLINS TNN 2021 2022 2022 Adhérent : LEJEUNE Lucien 4682 HEURE-LE-ROMAIN TNN Secteur B : Hannut (8) CLEIREN Joseph 4280 PETIT-HALLET TNN 2018 2019 2019 2019 DE MARNEFFE Henry 4219 MEEFFE LNG 2021 DEPRY Benoît 4219 WASSEIGE LNG 2021 DEVILLERS Firmin 4254 GEER-LIGNEY LNG 2021 MEHAUDEN Bernard 4280 AVERNAS-LE-BAUD. TNN 2018 2022 2022 2022 MELON David 4260 BRAIVES-CIPLET LNG 2018 ROSMEULEN Jean-Luc 4219 AMBRESIN LNG 2018 2022 2022 WAUTELET Marc 4280 VILLERS-LE-PEU. TNN 2021 Adhérent : DEVILLERS Denis 4254 GEER-LIGNEY LNG Secteur C : Waremme (6) BOUFFLETTE Denis 4340 VILLERS L’EVEQUE TNN 2018 DEPAS Lambert 4350 MOMALLE TNN 2021 LEONARD Camille 4317 AINEFFE LNG 2021 PIER Francis 4300 WAREMME TNN 2021 SEUTIN René 4350 REMICOURT TNN 2018 STREEL Louis 4347 FEXHE-L-HT-CLO. TNN 2018 Secteur D : Huy (4) GRAMMEN Yves 4537 VERLAINE LNG 2018 2019 SURLEMONT Thierry 4500 BEN-AHIN LNG 2021 VAN WONTERGHEM Philippe 4577 VIERSET BARSE LNG 2018 2019 WARNIER Jacques 4530 VILLERS-LE-BOUIL. LNG 2021 Adhérent : DE SMIDT Willy 4520 ANTHEIT LNG GROUPEMENT NAMUR-PHILIPPEVILLE-DINANT (21) Secteur A : Namur (5) HALLEUX Pierre 5020 DAUSSOULX LNG 2018 LAMARCHE Marcel 5020 CHAMPION LNG 2018 PILET Axel 5032 CORROY-L-CHÂTEAU LNG 2021 SIMON Pierre 5020 SUARLEE LNG 2021 2022 2022 VANDEN BROUCKE Roger 5080 VILLERS-LEZ-HEEST LNG 2018 Secteur B : Fosses-la-Ville (4) X (GHEYSENS) APPEL CANDIDAT 5070 LE ROUX LNG 2018 GOFFAUX Frédéric 5140 SOMBREFFE LNG 2021 2019 2019 POTIER Marc 5190 SAINT-MARTIN LNG 2018 VAN DEN BROUCKE Gérard 5190 JEMEPPE-S-SAMBRE LNG 2021 Secteur C : Eghezée (4) DEBEHOGNE Léon 5310 ST-GERMAIN LNG 2021 DEJARDIN Vicky 5310 LEUZE-LONGCHAMPS LNG 2018 GOFFIN Benoît 5380 HEMPTINNE LNG 2021 PETIT Bruno 5310 LONGCHAMPS LNG 2018 Adhérent : FROGNEUX Jean-Philippe 5380 FORVILLE LNG 2022 Secteur D : Andenne (3) BEAUVOIS Louis 5370 HAVELANGE LNG 2021 BEGUIN Etienne 5350 OHEY LNG 2018 2019 2019 2019 DESSY Hervé 5300 ANDENNE LNG 2021 2022 2022 Secteur E : Dinant (2) de MONTPELLIER Jacques 5537 DENEE LNG 2018 2022 2022 2022 NEERINCK Bernard 5500 FALMAGNE LNG 2021 Secteur F : Philippeville (3) CNOCKAERT Christian 5640 GRAUX LNG 2018 MINET Benoît 5680 NIVERLEE LNG 2018 VAN DEN ABEELE Yves 5640 SAINT-GERARD LNG 2021 Adhérent : EVERARTS David 5621 HANZINNE LNG GROUPEMENT WAVRE-PERWEZ-JODOIGNE (17) Secteur A : Wavre (5) DE COENE Benoît 1380 LASNE TNN 2018 DE DOBBELEER Xavier 1435 HEVILLERS LNG 2021 DEMANET Vincent 1450 CORTIL-NOIRMONT LNG 2018 2019 2019 2019 SNYERS François 1331 ROSIERES TNN 2021 THEYS Emmanuel 1495 SART-DAMES-Av. LNG 2018 Secteur B : Beauvechain (4) JANSSENS Philippe 1325 CORROY-LE-GRAND TNN 2018 2022 2022 2022 RIGO Jean Joseph 1315 OPPREBAIS LNG 2021 2022 2022 2022 VAN CASTER Joseph 1320 HAMME-MILLE TNN 2018 VERMEULEN Thierry 1320 BEAUVECHAIN TNN 2021 Adhérents : BOESMANS Eric 1320 L’ECLUSE TNN BRAIBANT Nicolas 1325 CORROY-LE-GRAND TNN Secteur C : Jodoigne (3) HACCOUR Philippe 1350 MARILLES TNN 2018 REQUETTE Pol 1350 ORP-JANDRAIN TNN 2021 SPIRLET Nicolas 1350 ORP-JANDRAIN TNN 2021 2022 2022 Secteur D : Perwez (5) BRION Jean-Charles 1457 TOURINNES-ST-LAMBERT LNG 2018 JADOUL Christian 1367 AUTRE-EGLISE LNG 2021 2022 LEROY Léon 1367 GD-ROSIERES-HOTT LNG 2021 LIEVENS Marie-Thérèse 1457 WALHAIN LNG 2021 MASSON Thierry 1360 PERWEZ LNG 2018 ABW Mesures d’accompagnement à la redevance kilométrique en Wallonie pour les betteraviers Dans le betteravier de février, nous annoncions l’obtention de mesures d’accompagnement octroyées par la Wallonie aux betteraviers suite à l’entrée en vigueur de la redevance kilométrique sur le réseau routier belge. Depuis lors ces mesures se sont concrétisées. Elles concerneront la subvention de matériel de bâchage ayant pour objectif de favoriser le déterrage et donc de diminuer le nombre de camions sur la route. Une série de mesures ont été présentée à la Wallonie pour « accompagner » la redevance kilométrique. Elles avaient toutes trait à la poursuite de la réduction de la tare terre, en faveur de la diminution du nombre de camions de betteraves sur les routes. La subvention de déterreuses et de matériel permettant la pose, la fixation et l’enlèvement mécanique des bâches Toptex n’a pas été retenue car le gouvernement a considéré qu’il s’agit de mesures qui ne concernent pas directement des agriculteurs mais surtout des intermédiaires tels que les entrepreneurs. Par contre, le gouvernement a retenu le soutien à l’achat d’une nouvelle génération de bâches géotextiles (type Toptex, …) avec kits de fixation ainsi que l’achat de tubes en acier/inox. L’idée est ainsi de poursuivre le projet précédent quant à la diffusion de pratiques pour réduire la tare terre et conserver les betteraves. Deux formats de bâches seront proposés : 12,4 m x 20 m pour couvrir des tas de 9 m de large et 14,5 m x 16 m qui convient pour des tas plus larges où les betteraves sont chargées à la grue. Comme dans le projet précédent, la promotion de la mécanisation du bâchage sera un volet important. Ainsi les tubes en inox permettent la manutention mécanisée des bâches afin de diminuer la pénibilité du travail (voir photo). LE COMITÉ DE COORDINATION DES PLANTEURS D’ISCAL recherche des « contrôleurs » (m/f) pour la campagne betteravière à la sucrerie de Fontenoy 1. QUI CHERCHONS-NOUS ? Une personne consciencieuse et sociable (m/f) avec une expérience en laboratoire et/ou un baccalauréat en agriculture ou en sciences, avec une connaissance correcte de Microsoft Office (Word et Excel), pour une collaboration dans la réception betteravière de la sucrerie de Fontenoy. La connaissance du néerlandais est un atout supplémentaire. 2. EN PRATIQUE Il s’agit d’un emploi à temps plein en 3 pauses (entre 3h et minuit), à durée déterminée, éventuellement renouvelable pour les prochaines campagnes. L’horaire est à convenir avec les autres contrôleurs. 5 jours de travail par semaine du lundi au samedi (avec 1 jour de congé à fixer). Des prestations seront également effectuées quelques dimanches et/ou jours fériés. Période : de mi-septembre jusque fin décembre – début janvier. 3. FONCTION Contrôle des différentes étapes de la réception des betteraves. Contrôle et suivi du fonctionnement de la chaîne de mesure de la teneur en sucre des betteraves par des analyses en parallèle. Mesure de la matière sèche de pulpes. Travail en collaboration avec les autres contrôleurs et le personnel de l’usine. Plus d’infos sur notre travail sur www.betteravierswallons.be et sur www.cbb.be. Si ce poste vous intéresse, envoyez votre curriculum vitae ainsi qu’une lettre de motivation par mail à Eric Van Dijck, secrétaire du Comité de Coordination d’Iscal - [email protected] . Date limite pour l’envoi des candidatures : le 20 août 2016. PHOTO IRBAB Fixation mécanisée de la bâche géotextile avec disque de fixation et tube en inox. Des bâches géotextiles, des kits de fixation et des tubes de manutention Offre d’emploi L’ABW renforce son équipe Une aide conséquente Le montant global de l’aide octroyée par la Wallonie s’élève à 3.710.000 €, réparti sur les années budgétaires 2016 et 2017. 100 % du budget sera destiné à l’achat de matériel. Concrètement, il vous sera proposé d’acquérir gratuitement le matériel qui sera acheté pour vous par l’Association des Betteraviers Wallons, et réparti sur base du quota individuel. Un bon de commande vous sera envoyé durant l’été et les livraisons auront lieu vers la fin octobre. Petit rappel technique Les bâches géotextiles contribuent à la conservation des betteraves. Elles permettent une aération du tas et une isolation contre la pluie. Le tas est donc plus sec et la terre plus friable lors du déterrage et du chargement. Par contre, les bâches géotextiles n’assurent pas une protection suffisante en cas de gel intense (en dessous de -3°C). La bâche de 12,4 m x 20 m permet de couvrir environ 160 T de betteraves et celle de 14,5 m x 16 m environ 175 T. Un module de calcul sera mis en ligne sur le site de l’ABW afin de calculer le nombre de bâches nécessaires pour vos betteraves. n Judith Braconnier et Benoît Haag, ABW Offre d’emploi LE COMITÉ DE COORDINATION DES PLANTEURS DE BETTERAVES DE HESBAYE recherche un « contrôleur » (m/f) pour la campagne betteravièreà la sucrerie de Tirlemont 1. QUI CHERCHONS-NOUS ? Une personne consciencieuse et sociable (m/f), maîtrisant le néerlandais, avec une expérience en laboratoire et/ou un baccalauréat en agriculture ou en sciences, pour une collaboration dans la réception de la sucrerie de Tirlemont. 2. EN PRATIQUE Il s’agit d’un emploi à temps plein en 3 pauses (matin/ après-midi/nuit), à durée déterminée, éventuellement renouvelable pour les prochaines campagnes. L’horaire est à convenir avec les autres contrôleurs. Des prestations seront également effectuées les dimanches et/ou jours fériés. Période : de mi-septembre jusque fin décembre – début janvier. 3. FONCTION Contrôle des différentes étapes de la réception des betteraves. Contrôle et suivi du fonctionnement de la chaîne de mesure de la teneur en sucre des betteraves par des analyses en parallèle. Mesure de la matière sèche de pulpes. Travail en collaboration avec les autres contrôleurs et le personnel de l’usine. Plus d’infos sur notre travail sur www.betteravierswallons.be et sur www.cbb.be . Si ce poste vous intéresse, envoyez votre curriculum vitae ainsi qu’une lettre de motivation par mail à Benoît Haag, secrétaire du Comité de Coordination de Hesbaye - [email protected] . Date limite pour l’envoi des candidatures : le 20 août 2016. Depuis le 9 mai, Judith Braconnier, 26 ans, a intégré l’équipe permanente de l’ABW c o m p o s é e jusqu’alors de Cathy Charmant et Benoît Haag. Agronome diplômée de l’ULB (Bruxelles), Judith a arpenté le sud-est de la Wallonie pendant près de deux ans comme technico-commerciale pour une firme française de solutions informatiques pour agriculteurs. Grâce à cette expérience, le monde agricole lui est déjà bien connu ! Outre la betterave, Judith est une bourlingueuse sportive, particulièrement à l’aise pendue à un baudrier à vaincre des parois rocheuses toujours plus escarpées. À l’ABW, Judith s’immisce progressivement dans tous les dossiers, et en cette période de préparation de la fin des quotas, ce n’est pas cela qui manque. Elle partagera à l’avenir le travail de ses collègues dans toutes les missions de l’ABW, en tant que Secrétaire général adjoint de l’ABW. Bienvenue parmi nous ! Benoît Haag, ABW ABW Elections et réélections … Conformément aux statuts de l’organisation betteravière, tous les trois ans, les mandats des présidents et vice-présidents sont remis en jeu. Tous les mandataires rééligibles ont été reconduits pour trois ans. L’ABW aura en juillet un nouveau président, suite au départ à la pension du président actuel … Comment ça marche ? Toutes les fédérations qui composent l’organisation betteravière belge sont des asbl. Chacune d’entre elles dispose d’une assemblée générale de planteurs, qui élit un conseil d’administration, renouvelé par moitié tous les trois ans. En son sein, celui-ci élit un comité restreint, composé de deux vice-présidents et d’un président. Le comité restreint est chargé de la gestion stratégique, financière ainsi que du personnel. Pour assurer la bonne coordination entre les différents niveaux de l’organisation, souvent les mêmes mandataires assument plusieurs mandats. Quelles sont les asbl concernées ? Des renouvellements ont été faits dans les asbl suivantes : - Fédération des betteraviers wallons RT (planteurs wallons RT) - Comité de coordination du Hainaut-ISCAL (planteurs wallons ISCAL) - Association des betteraviers wallons (planteurs wallons) - Comité de coordination de Hesbaye-RT (planteurs RT fr et nl) Qui fera quoi ? A la Fédé RT, le comité restreint actuel a été réélu : Etienne Beguin et Joseph Cleiren comme vice-présidents et David Jonckheere comme président. Même scénario au Comité Hainaut-ISCAL, ou le trio composé de José Druart, Pascal Heyte (vice-présidents) et Michel Pecquereau (président) sont reconduits pour trois ans. Au Comité de Coordination de Hesbaye-RT, David Jonckheere restera également vice-président et Jean-Joseph Rigo président. La seconde vice-présidence revient à Jean-Paul Vanelderen, lui-même président du Verbond Tiensesuikerbietplanters, la Fédé RT des planteurs néerlandophones. Un nouveau président à l’ABW Enfin, à l’ABW, si les deux vice-présidents David Jonckheere et Michel Pecquereau sont réélus, le Conseil d’administration a élu Jean-Joseph Rigo à la présidence pour succéder à Philippe Bedoret, qui, après avoir occupé de nombreuses années durant des postes à responsabilité dans l’organisation betteravière, tire sa révérence à 67 ans. Jean-Joseph Rigo est betteravier à Opprebais (Jodoigne), et assume également la présidence du Comité de Coordination de Hesbaye-RT (voir plus haut). Benoît Haag, ABW 11 12 NOUVELLES DES SOCIÉTÉS Les nouvelles variétés de céréales de Jorion Philip-Seeds L a visite annuelle aux champs de démonstration céréales a eu lieu le 2 juin pour la première fois au nouveau site de la Ferme de Liessart à Hacquegnies. La dernière saison des céréales La rouille jaune a fait rapidement son apparition tandis que la septoriose s’est peu développée jusqu’à présent. À partir du mois de juin, lorsque les températures seront plus élevées, la rouille jaune peut exploser. Le froment a été traité la première fois (T1) au cours de la première semaine du mois de mai ce qui est normal. 3 semaines plus tard, les variétés sensibles à la rouille jaune ont reçu une deuxième application (T2). L’escourgeon a été renforcé combiné à un traitement fongicide la première semaine d’avril et une deuxième application de renforcement en fongicide a suivi 2,5 semaines plus tard. Froment d’hiver Les variétés top pour 2016 sont Bergamo, Gedser, Lithium et Mentor. De par sa très bonne résistance au froid, Bergamo est une variété précoce, avec une bonne résistance à la septoriose, à la rouille et à la fusariose des épis. Le blé donne également beaucoup de paille. Gedser est un blé d’hiver très productif de qualité, ayant une grande régularité et une bonne tolérance aux maladies. Lithium est un blé fourrager productif et précoce, résistant à la verse et ayant une bonne résistance aux maladies. Mentor est un blé panifiable productif de qualité (BPS), tolérant à la rouille jaune et brune qui donne beaucoup de paille. Parmi les valeurs sûres citons e.a. Avatar, une variété avec un potentiel de rendement très élevé, ayant une très bonne capacité de tallage et est très tolérante aux maladies, en particulier à la fusariose des épis, et à la rouille brune et jaune. Grapeli est un blé fourrager précoce avec un poids à l’hectolitre élevé et résistant aux maladies du pied. Une autre valeur sûre est Rustic, un blé panifiable de qualité précoce, très résistant à la maladie du pied, ainsi qu’à la rouille et à la fusariose des épis. Les nouveautés qui seront lancées cette année sont Bodecor, Fructidor, Popeye et RGT Mondio. Escourgeon L’escourgeon est de plus en plus au cœur de l’actualité (prix relativement bon,…). 2 nouveautés seront lancées pour 2016 : Domino et Monique. Domino est un orge précoce qui est génétiquement tolérant au virus de la jaunisse nanisante transmise par les pucerons. Il a un poids hectolitre élevé et est résistant à la verse et aux maladies. Parmi les variétés top en froment d’hiver, Bergamo, Gedser, Lithium et Mentor affichent toutes un très bon état sanitaire général, affirme Joris Vanmeirhaeghe. Monique est un orge fourrager avec une teneur en protéines élevée et un poids HL élevé, très productif, résistant à la verse, très tolérant aux maladies et au froid. Parmi les valeurs sûres, citons encore Gigga, Proval, Sanrival, Tamina, Daxor, Casino,… Limagrain Belgium présente sa gamme 2016-2017 Sprl Pype : stockage de paille à l’extérieur sous Tissubel L e 6 juin dernier, Limagrain Belgium a invité la presse à sa plate-forme de démonstration à Tiegem, pour montrer les principales variétés de Clovis Matton en blé d’hiver, escourgeon et betteraves sucrières. Blé d’hiver L’année dernière, Cellule a été la variété la plus semée dans notre pays. C’est une variété précoce avec un poids à l’hectolitre élevé et une bonne résistance aux maladies, principalement à la rouille jaune et à la septoriose tout en garantissant une excellente qualité panifiable. La deuxième variété en Belgique est Anapolis, elle assure des rendements top partout, est très résistante à la rouille jaune et à la fusariose des épis, convient parfaitement au ‘blé sur maïs’et donne de bons résultats dans tous les types de sols. Citons encore Tobak, qui témoigne d’une grande régularité sur plusieurs années, convient à tous types de sols, un blé très résistant à l’hiver, donne beaucoup de paille et peut être semé tôt. Cette année, Limagrain lance également de nouvelles variétés qui prendront le relais dans un prochain avenir : RGT Sacramento qui assure des rendements très élevés, bientôt prête à battre et qui possède une bonne résistance à la rouille jaune et une très bonne résistance à la verse. Benchmark donne des rendements top en Belgique, aux Pays-Bas, en Allemagne et au Danemark, convient au ‘blé sur blé’. Il est robuste et donne beaucoup de paille. La variété Collector assure des rendements élevés, est très résistante à la rouille jaune. C’est une plante courte et très résistante à la verse. RGT Texaco est un blé qui peut être semé très tôt, avec maturation rapide et une bonne résistance à la verse. Escourgeon Le problème auquel la culture est confrontée est le virus de la jaunisse nanisante. La variété Rafaela offre la solution à ce problème : elle est résistante au virus de la jaunisse nanisante permettant donc d’éviter d’autres applications à effectuer au cours de l’arrière-saison. Rafaela a de plus un rendement élevé, est très précoce à la récolte et bientôt prête à battre. Betteraves sucrières Cette année, la superficie betteravière a augmenté de 2.700 ha pour atteindre 56.400 ha dans notre pays. Après 6 années de coopération avec Betaseed, Les bâches Tissubel ont spécialement été développées pour le stockage du foin ou de paille à l’extérieur. La variété rhizomanie BTS 110 et la variété nématodes BTS 990 sont en train de devenir les variétés les plus importantes dans notre pays, indique Wannes Dermaut, Sales Manager Sugarbeets chez Limagrain Belgium. Limagrain a atteint 20% du marché belge avec les variétés Betaseed. La variété rhizomanie BTS 110 et la variété nématodes BTS 990 restent les variétés top et sont à recommander pour les semis 2017 : - Rhizomanie type riche BTS 110 : N° 1 en revenu financier avec 106 % (IRBAB 2013-2014-2015). Cette variété a la richesse la plus élevée de toutes les variétés rhizomanie. C’est la raison pour laquelle elle semée à une si grande échelle. De plus, le rendement racines est très élevé. BTS 110 enregistre de très bons résultats, non seulement lors des années de pression modérée mais aussi de pression très forte des maladies. - Nématodes type BTS 990 : N° 1 en revenu financier en 2015 et le top absolu sur 3 ans avec 106%. La variété combine rendement racines élevé et richesse élevée et a une très bonne résistance aux maladies foliaires en général, et surtout à l’oïdium, la cercosporiose et la rouille. La robustesse de la variété se traduit par le fait qu’elle est supérieure aux performances de la plupart des variétés rhizomanie. Lorsque le rhizoctone pose problème, la variété BTS 605 est à recommander : ici également, elle affiche le revenu financier le plus élevé, la plus haute richesse de toutes les variétés rhizoctone et elle a une excellente résistance à toutes les maladies foliaires. L a sprl Pype basée à Dadizele était bien connue des betteraviers pour le commerce des semences de betteraves et de chicorés. Depuis 2010, l’entreprise s’est spécialisée dans le commerce de textiels agricoles et est devenue Pype Agro & Geo Textiles. A côté de la vente de bâches Toptex pour couvrir les tas de betteraves, Pype Agro & Geo Textiles commercialise désormais les bâches Tissubel. Ces bâches ont spécialement été développées pour le stockage du foin ou de paille et permettent le stockage des balles à l’extérieur tout en les gardant sèches et en leur conservant une qualité optimale. En toile propylène non tissée d’une densité de 130 g/m2, les bâches Tissubel laissent passer l’air et empêchent l’eau de rentrer dans le tas. Les bâches sont disponibles en deux dimensions : 12,15 m X 20m ou 10m X 15m. Les bâches sont solides et réutilisables. Elles sont faciles à installer à l’aide d’un kit de fixation qui consiste en un rouleau de bande agrippante de type Velcro de 25m, suffisamment solide que pour porter des poids de lestage. Plus d’infos sur www.TISSUBEL.com Coco Iscal ISCAL: La campagne 2016 peut commencer L e 13 juin dernier, l’accord interprofessionnel pour la campagne 2016 a été finalisé. Il reprend pratiquement l’ensemble des règles applicables au cours des dernières campagnes. Voici les nouveautés : Iscal prévoit de commencer la campagne le 20 septembre. Les heures d’ouverture de l’usine pour le transport usine sont désormais de 3h à 24h. Afin d’éviter des effets non-souhaités, l’indemnité de bâchage de 1,1 €/t sera appliquée sur demande du fabricant, en concertation avec le Coco IS. En dehors de cela, chacun est bien sûr libre de couvrir ses betteraves si nécessaire. Dorénavant, c’est à l’aide de photos que les agronomes pourront répondre aux représentants des planteurs pour les bonnes pratiques de mises en tas des betteraves. La valeur des pulpes a été fixée à 4,25 €/t de bett., soit 24,47 €/t de pulpe à 22,5% MS. Si la demande dépasse l’offre, la valeur pourra être augmentée à 4,5 €/t de bett., soit 25,63 €/t de pulpes. L’introduction de la redevance kilométrique devrait augmenter le coût du transport à 4,80 €/t. Le prix des pulpes sèches reste inchangé à 170 €/t. Accord Interprofessionnel pour l’aprèsquota ISCAL devrait prolonger pour un an les modalités de réception et les conditions financières de 2016 pour 2017, première année sans quota. Chaque planteur aura la possibilité de contracter la même quantité de betteraves à livrer que celle correspondant à son «quota» à condition d’être en ordre avec la participation betteravière (Sopabe). Le prix reste identique à celui de 2016, à savoir 26,29 € à 16 °Z de richesse ou 29,84 €/t bett. à 17,5°Z, qui sera la richesse indiquée dans le contrat. Les prochaines consultations entre Iscal et le Coco Iscal auront lieu début juillet. Il faudra encore discuter de gestion des déficits et excédents de production, ainsi que du risque financier si le prix de vente du sucre venait à descendre en-dessous de 400 €/t de sucre. Jusqu’à présent, compte tenu de la garantie d’un prix européen minimum de 26,29 €/t, cela n’avait plus jamais été un sujet de discussion. Mais avec la disparition du prix minimum garanti, Iscal veut désormais faire supporter aux planteurs le risque de faibles prix du sucre. En cas de prix supérieur à 400 €/t, les planteurs veulent réduire la part « historiquement » réservée au fabricant en rapprochant le seuil de partage de surprix des 400 €/t. Iscal va envoyer une lettre aux planteurs pour préciser ces conditions concernant la première campagne de l’après-quota, semis 2017. Les discussions pour les « conditions de la campagne 2018 » se poursuivront dans les prochains mois. D’après un texte d’Eric Van Dijck, Secrétaire Coco Iscal