économie - Colombus Consulting
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mercredi 23 mars 2016 LE FIGARO - N° 22 275 - Cahier N° 4 - Commission paritaire N°0416 C 83022 Great Place to Work LE BRISTOL PARIS PALACE LE BRISTOL MISE SUR LES VALEURS FAMILIALES PAGE 18 DR; K. KOZINSKI; H. GIANSILY lefigaro.fr/economie TROIS FEMMES À L’HONNEUR PAGE 19 économie Les entreprises PALMARÈS 2016 FRANÇOIS BOUCHON / LE FIGARO où il fait bon travailler Des collaborateurs d’Accuracy avec leur PDG, Frédéric Duponchel (debout). BONNES PRATIQUES Great Place to Work récompense 64 entreprises. Les lauréats sont Davidson Consulting pour les sociétés de plus de 500 salariés et Accuracy pour celles de moins de 500 salariés. L e Figaro Économie salue une nouvelle fois les initiatives des grands groupes, des moyennes entreprises et des start-up qui valorisent le bienêtre au travail. 2016 est en effet l’année de la 10e édition du partenariat initié dès 2007 entre Le Figaro et Great Place to Work dont la méthodologie est d’interroger les salariés sous forme d’enquête en ligne ou papier et d’évaluer les pratiques managériales. L’enquête auprès des salariés compte pour deux tiers dans l’évaluation finale de l’entreprise et l’analyse des pratiques managériales pour un tiers. Ce partenariat s’est enrichi avec la publication de deux classements à partir de 2009. Des marques ont rejoint l’aventure dont Cadremploi à partir de 2012. Depuis quatre ans, un supplément est dédié aux entreprises où il fait bon travailler car la qualité de vie au travail est un formidable levier pour attirer et fidéliser les talents. Les chiffres sont là pour le prouver. 91 % des salariés de Mars France, 87 % de ceux du Bristol, 85 % de ceux de Valrhona affirment vouloir travailler longtemps pour leur entreprise. Les Français sont « Les salariés de nos lauréats sont les meilleurs ambassadeurs de leur entreprise » PATRICK DUMOULIN, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE GREAT PLACE TO WORK aussi très fiers de travailler pour leur employeur. Ils sont 97 % à le déclarer chez Accuracy, 89 % chez Criteo, 85 % chez Krys Group et 83 % chez PepsiCo France. Ce score atteint même 100 % à la Financière de l’Échiquier. « C’est une évidence. Les salariés de nos lauréats sont les meilleurs ambassadeurs de leur entreprise », explique Patrick Dumoulin, directeur général de Great Place to Work. Les dirigeants en sont de plus en plus conscients. Qu’ils soient aux commandes de grandes entreprises ou qu’ils créent leur société, tous savent que l’épanouissement des salariés enrichit l’entreprise. 32 des 66 entreprises lauréates du palmarès 2016 ont été créées après le 1er janvier 2000. Il s’agit notamment de Sycomore, Square, Extia, Criteo, Zenika, BlaBlaCar, Sarenza, CD&B et Digitaleo. «Les fondateurs de ces entreprises savent que le bien-être au travail est un élément clé à la fois de leur stratégie et de leur performance et l’ont inscrit dans leurs gènes », souligne Patrick Dumoulin. ■ AVEC Si vous êtes intéressés, contactez Astrid Truffaut : [email protected] BEST 2016 w w w. r o b e r t w a l t e r s . f r Y. LE G. mercredi 23 mars 2016 LE FIGARO 2 GREAT PLACE TO WORK 10 ANS LES ENTREPRISES OÙ IL FAIT BON TRAVAILLER ABBVIE La société biopharmaceutique a lancé l’initiative Patient at Heart pour donner à chacun de ses collaborateurs l’opportunité d’apporter un service à une association de patients. 69 % TALAN GROUPE des salariés des entreprises lauréates estiment que leur employeur leur offre des avantages spécifiques. Dès la création de l’entreprise, la direction de Talan Groupe a mis en place une méthodologie pour que le consultant s’intègre efficacement chez le client grâce à une relation étroite avec des seniors référents. « Les lauréats du palmarès créent des emplois » INTERVIEW Patrick Dumoulin, directeur général de Great Place to Work, explique pourquoi les entreprises privilégient le bien-être au travail. PROPOS RECUEILLIS PAR PIERRE SCRIBE P atrick Dumoulin analyse pourquoi l’engagement dans la durée est essentiel. LE FIGARO.- Les entreprises lauréates du palmarès 2016 sont-elles plus appréciées des salariés que les autres entreprises ? Patrick DUMOULIN.- Nous avons réalisé fin 2015 et pour la troisième fois une enquête auprès d’un échantillon représentatif des salariés français pour comparer ce que pensent les salariés français et les salariés des lauréats de notre palmarès. Nous les avons interrogés sur la base des dimensions du modèle Great Place to Work : crédibilité, respect, équité, fierté et convivialité. Les scores des salariés des entreprises lauréates 2016 sont toujours supérieurs aux résultats des salariés français. Mènent-elles des actions dans la durée ? Des salariés du chocolatier Valrhona, lors de la remise des prix Great Place to Work, en 2014. Bien sûr et c’est une des raisons pour lesquelles de nombreuses entreprises sont présentes depuis aussi longtemps et de manière consécutive, dans notre palmarès. C’est le cas de McDonald’s et PepsiCo qui sont présents pour la 13e année consécutive. Leroy Merlin est lauréat pour la 12e année consécutive et W L Gore pour la 10e. Accuracy, numéro 1 du palmarès 2016 des entreprises de moins de 500 salariés, et NetApp France le sont aussi pour la 8e fois de rang, tout comme Decathlon. La parité hommes-femmes progresse-t-elle ? 90% des salariés des entreprises où il fait bon travailler déclarent être traités équitablement quel que soit leur sexe. Il est intéressant de constater que ce chiffre est très largement supérieur aux 62% de réponses positives obtenues auprès des salariés des entreprises françaises interrogés par Great Place to Work. La tendance est la même quand les salariés sont interrogés par rapport à l’âge. 85% des collaborateurs des entreprises lauréates Great Place to Work estiment être traités équitablement quel que soit leur âge contre « Les fondateurs de Davidson, premier du palmarès 2016 des entreprises de plus de 500 salariés, et d’Accuracy, numéro 1 des entreprises de moins de 500 salariés, ont mis l’homme au cœur de leurs préoccupations en créant leur entreprise » PATRICK DUMOULIN, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE GREAT PLACE TO WORK SÉBASTIEN SORIANO/LE FIGARO 47% des salariés des entreprises françaises interrogées. Les entreprises qui privilégient le bien-être au travail créent-elles des emplois ? Les lauréats du palmarès créent des emplois. Davidson Consulting a créé plus de 1 500 emplois en dix ans. Aramisauto.com, c’est 400 emplois depuis son lancement en 2001. Square s’implante en Suisse et y recrute 150 consultants de haut niveau. Il est à noter que beaucoup de nos lauréats consacrent à la formation des sommes très supérieures aux obligations légales. Par exemple, 84 % des salariés de Decathlon ou encore 90 % des collaborateurs d’Evaneos estiment que « leur entreprise leur offre des formations utiles à leur développement professionnel ». Ils sont 95 % à penser de même chez Accuracy. Les dirigeants doivent-ils s’engager pour faire avancer ces bonnes pratiques ? La volonté des dirigeants est essen- tielle. C’est une des clés de la réussite. Les fondateurs de Davidson, premier du palmarès 2016 des entreprises de plus de 500 salariés, et d’Accuracy, numéro 1 des entreprises de moins de 500 salariés, ont mis l’homme au cœur de leurs préoccupations en créant leur entreprise. En règle générale, la mise en place de bonnes pratiques exige un certain temps car cela impacte la culture d’entreprise. Ce mouvement s’impose-t-il dans l’économie ? Il prend de plus en plus de place. Nous sommes de plus en plus sollicités par les entreprises, les écoles ou les élus pour parler du bien-être au travail. J’interviens aussi bien devant les 300 managers d’un grand groupe dans les Alpes-Maritimes que lors d’un colloque organisé le 17 juin prochain à Agen, au final cela représente plus de cent vingt interventions par an. L’Institut Great Place to Work a été aussi partenaire du Printemps de l’optimisme qui partage notre vision. ■ DR GREAT PLACE TO WORK S’IMPLANTE EN RÉGION Dossier coordonné et réalisé par Yann LE GALÈS « Nous ouvrons un premier bureau à Nantes pour couvrir le Grand Ouest. Son futur responsable fait partie de l’équipe Great Place to Work depuis quatre ans et demi. Avant fin 2017, nous serons présents dans au moins deux autres régions », explique Patrick Dumoulin. De nombreuses pépites sont en effet installées en province. Digitaleo est à Rennes. C’Pro à Valence. Emysys près de Grenoble. « Nous voulons participer à la découverte et à la mise en avant des BlaBlaCar de demain », poursuit le directeur général de Great Place to Work. Great Place to Work encourage également les entreprises qui participent au palmarès à partager leurs bonnes pratiques. « C’est le cas dans le cadre du club de nos lauréats qui se réunit quatre fois par an et aussi lors de la journée de conférences que nous organisons le 7 juin prochain à Paris au cours de laquelle plusieurs lauréats présenteront leurs bonnes pratiques et leurs initiatives inspirantes », souligne Patrick Dumoulin. Le numéro un du palmarès 2016 des entreprises de plus de 500 salariés, Davidson Consulting, a mis en ligne, gratuitement son Davidson code, l’illustration de sa culture et de ses bonnes pratiques. 600 000 personnes l’ont déjà téléchargé. « C’est bien plus qu’un prix littéraire », assure Patrick Dumoulin qui lance cette année le palmarès des entreprises de moins de 50 salariés. « Nous pourrons ainsi mettre en avant les bonnes pratiques qui y ont cours », conclut le directeur P. S. général de Great Place to Work. A GREAT PLACE TO DO A GREAT JOB * Solucom fait son entrée dans le top 3 des entreprises où il fait bon travailler. Parce que nous croyons que le plaisir de travailler ensemble est la clé du succès. *L’entreprise idéale pour s’accomplir dans son travail. mercredi 23 mars 2016 LE FIGARO 4 GREAT PLACE TO WORK LES ENTREPRISES OÙ IL FAIT BON TRAVAILLER équité W. L. GORE FRANCE Fondée en 1991 par Didier Le Menestrel et Christian Gueugnier (photo ci-contre), la société de gestion La Financière de l’Échiquier permet à tout salarié de devenir actionnaire après deux ans d’ancienneté. L’entreprise privilégie l’organisation en petites équipes autonomes car cela facilite la communication et la réactivité qui sont des facteurs clés pour l’aboutissement d’un projet. DR 10 ANS LA FINANCIÈRE DE L’ÉCHIQUIER crédibilité fierté convivialité COMPARAISON CRÉDIBILITÉ DES SALARIÉS FRANÇAIS AVEC LES LAURÉATS DU PALMARÈS GREAT PLACE TO WORK LAURÉATS 2016 ENQUÊTE SALARIÉS FRANÇAIS 2015 77 % MOYENNE DE LA DIMENSION CRÉDIBILITÉ 1 LA DIRECTION GÈRE L'ENTREPRISE DE FAÇON HONNÊTE ET EN RESPECTANT DES RÈGLES ÉTHIQUES. 2 JE PENSE QUE L'ENCADREMENT NE LICENCIERA UN SALARIÉ QU'EN DERNIER RECOURS. 42 % 88 % 48 % 75 % 57 % 72 % IL Y A COHÉRENCE ENTRE LES DISCOURS ET LES ACTIONS DE L'ENCADREMENT. 32 % 70 % L'ENCADREMENT TIENT SES PROMESSES. 31 % 80 % L'ENCADREMENT A UNE IDÉE PRÉCISE DES OBJECTIFS DE L'ENTREPRISE ET SAIT COMMENT LES ATTEINDRE. 3 41 % 80 % ON ACCORDE BEAUCOUP DE RESPONSABILITÉS AUX SALARIÉS DE CETTE ENTREPRISE. 40 % 84 % L'ENCADREMENT NOUS FAIT CONFIANCE POUR ACCOMPLIR NOTRE TRAVAIL CORRECTEMENT SANS NOUS CONTRÔLER CONSTAMMENT. 54 % 70 % L'ENCADREMENT DISTRIBUE LES TÂCHES ET COORDONNE LE TRAVAIL DES COLLABORATEURS AVEC EFFICACITÉ. 35 % 85 % L'ENCADREMENT RECRUTE DES PERSONNES QUI S'INTÈGRENT BIEN DANS L'ENTREPRISE. 4 49 % 83 % L'ENCADREMENT POSSÈDE LES COMPÉTENCES NÉCESSAIRES POUR GÉRER L'ENTREPRISE. 46 % 82 % L'ENCADREMENT EST ACCESSIBLE, OUVERT AU DIALOGUE. 44 % 72 % JE PEUX POSER N'IMPORTE QUELLE QUESTION SENSÉE À L'ENCADREMENT, J'AURAI UNE RÉPONSE CLAIRE. 41 % 69 % LES ATTENTES DE L'ENCADREMENT NOUS SONT COMMUNIQUÉES CLAIREMENT. 39 % 75 % L'ENCADREMENT M'INFORME RÉGULIÈREMENT DES SUJETS IMPORTANTS ET DES CHANGEMENTS. 1 La direction gère l'entreprise de façon honnête et en respectant des règles éthiques. 38 % 2 88 % Je pense que l'encadrement ne licenciera un salarié qu'en dernier recours. 75 % 3 4 On accorde beaucoup de responsabilités aux salariés de cette entreprise. 82 80 % 88 76 86 72 79 79 84 68 76 76 82 64 73 73 70 L'encadrement possède les compétences nécessaires pour 83 % gérer l'entreprise. 82 80 60 70 2007 08 09 10 11 12 13 14 15 2016 2007 08 09 10 11 12 13 14 15 2016 2007 08 09 10 11 12 13 14 15 2016 2007 08 09 10 11 12 13 14 15 2016 ÉVOLUTION EN % ÉVOLUTION EN % ÉVOLUTION EN % Infographie ÉVOLUTION EN % Source : Great Place to Work France MERCI À TOUS NOS COÉQUIPIERS Cette année, Decathlon se classe 4e au classement 2016 des entreprises où il fait bon travailler en magasin, en logistique et en conception, mais surtout où il fait bon vivre, échanger, partager, écouter, être sérieux sans se prendre au sérieux et vivre pleinement sa passion du sport. Depuis 40 ans, Decathlon met un point d’honneur à prôner un management responsable et encourage les prises d’initiatives de ses collaborateurs, tout en valorisant et mettant en avant leur passion du sport. mercredi 23 mars 2016 LE FIGARO GREAT PLACE TO WORK 10 ANS LES ENTREPRISES OÙ IL FAIT BON TRAVAILLER MONSANTO SOAT Le groupe spécialisé dans l’agriculture (photo ci-contre) encourage ses collaborateurs à être le pilote de leur carrière. Tous les salariés sont invités à construire leur plan individuel de développement. La société de services a mis en place le GPS : chaque nouveau « soatien » intègre un groupe de consultants coachés par un « référent ». Ce dernier, consultant lui-même, est chargé de faire le suivi. MONSANTO 6 mercre Le palmarès 2016 des e Entreprises de plus de 500 salariés E 1 DAVIDSON CONSULTING 2 MARS FRANCE 3 SOLUCOM 4 DECATHLON 5 SQUARE 6 EXTIA 7 LE BRISTOL PARIS Davidson Consulting crée le management tribal Davidson Consulting n’est pas un moyen d’enrichissement d’actionnaires, mais un outil de travail commun BERTRAND BAILLY, COFONDATEUR DE DC » ÉTAT D’ESPRIT Le cabinet de conseil s’impose comme numéro un du palmarès des entreprises de plus de 500 salariés pour la troisième année consécutive. B CHRISTINE PIÉDALU eau triplé ! Pour la troisième année consécutive, Davidson Consulting arrive en tête du palmarès Great Place to Work des entreprises de plus de 500 salariés où il fait bon travailler. En un an, le cabinet de conseil est passé de 1 350 à 1 600 collaborateurs et de 110 millions à 135 millions d’euros de chiffre d’affaires. Sa règle d’or est toujours la même depuis sa création : démontrer que l’atteinte de résultats qualitatifs ne se fait pas au détriment de résultats quantitatifs, mais peut au contraire les favoriser. Ses dirigeants affichent plus fort que jamais leurs engagements et valeurs : respect des hommes, dialogue, excellence. En 2015, trois nouvelles pratiques sont venues enrichir les usages : le management « tribal » ; le feedback croisé ; l’aménagement communautaire des locaux. « Nous avions demandé à nos collaborateurs de réfléchir à des chantiers importants à réaliser en 2015. Seize projets sont ressortis, portés chacun par une “triade”, trois collaborateurs minimum prenant en charge un projet, sans reporting à la direction. C’est un mode de management tribal », explique Bertrand Bailly, cofondateur avec Édouard Mandelkern et Adrien Le Rest de Davidson Consulting. Les projets ont été bouclés fin 2015 « plus rapidement que si nous étions intervenus ». Treize nouveaux chantiers ont été identifiés cette année. L’un des projets de 2015 consistait à construire un « feedback croisé ». « Nous trouvions l’évaluation 360 degrés des collaborateurs inefficace », constate Bertrand Bailly. Consulter les salariés Avec l’aide du service informatique, une triade a imaginé un outil permettant aux salariés, chaque fin de mois, d’écrire un message positif ou de choisir parmi quinze phrases négatives : « Tu es rarement disponible, dommage, j’aurais besoin de te voir », « Davidson est un sport collectif », « On n’a pas toujours le courage d’aborder des points négatifs qui seraient pour le bien d’un collègue ou d’un manager. De même, on oublie ou l’on n’ose pas toujours dire “bravo !”, “c’est bien !” ou simplement “merci !”… » Lancée en octobre 2015, l’application enregistre 400 messages par mois, dont 95 % sont positifs. Le groupe a mis son application sur son site pour la partager avec d’autres entreprises. Les équipes de Davidson Consulting viennent d’emménager dans des locaux entièrement rénovés pour lesquels les salariés ont été consultés. Chacun a, par exemple, pu choisir parmi des planches de décoration l’ensemble qui lui convenait pour son bureau. Le bâtiment appelé Home dispose d’une salle de billard, d’un coin repos, d’une terrasse avec des espaces verts. « Nous partons du principe que Davidson Consulting n’est pas un moyen d’enrichissement d’actionnaires, mais un outil de travail commun. Nous travaillons à mettre en place un cercle vertueux, et cela fonctionne », se réjouit Bertrand Bailly. ■ 8 McDONALD’S FRANCE 9 ADIDAS GROUP - FRANCE 10 EMC2 1 11 PEPSICO FRANCE 1 12 VALRHONA (GRP. SAVENCIA) 1 13 LEROY MERLIN 1 14 SIA PARTNERS 1 15 KRYS GROUP 1 16 LES HÔTELS HYATT, FRANCE 1 17 TALAN GROUPE 1 18 ABBVIE 1 19 CRITEO 1 20 KIABI 21 MONSANTO FRANCE 20 START PEOPLE 21 H&M Leroy Merlin promeut la collaboration VISION L’enseigne a demandé à ses salariés d’imaginer le groupe en 2025. L’ enseigne de bricolage fait les choses en grand. Dès sa création, Leroy Merlin s’est appuyé sur le management participatif, quand d’autres entreprises n’imaginaient même pas que c’était possible. Quatre-vingt dix ans plus tard, elle change de braquet. « Nous franchissons un nouveau cap, pour aller de la participation vers la collaboration », explique Thomas Bouret, directeur général de Leroy Merlin France. En 2015, Leroy Merlin a ouvert son 3e cycle de « vision partagée ». L’objectif : construire le futur à 10 ans, en demandant à l’ensemble des 21 000 collaborateurs de participer. « Nous avons également associé plus de 3 000 personnes de notre écosystème, clients, fournisseurs, artisans », ajoute Thomas Bouret. Le premier quadrimestre 2015 a été consacré à recueillir les idées et les avis. Le deuxième alternait conférences en magasin et interventions de collaborateurs. 950 personnes volontaires, de tout niveau hiérarchique, ont pris en charge l’animation collective. Au début de cette année, 129 sessions regroupant de 150 à 200 personnes ont été organisées sur 7 sites en France, pour écrire la vision 2025. Plus de 45 000 idées ont émergé. Cela va de l’e-commerce à l’économie participative en passant par les objets connectés et la maison intelligente. « Nous entrons dans la phase de “digestion”. Nous avons demandé aux collaborateurs de se mettre en mouvement sur des idées qui ne demandent ni investissement financier ni changement organisationnel », précise Thomas Bouret. « Innover pour inventer demain » Les 21 000 collaborateurs ont soumis 45 000 idées pour écrire le futur de Leroy Merlin. JEAN-PHILIPPE ROUSSEILLE Par petites touches, depuis quelques années, la démarche collaborative avait déjà commencé à être mise en place. Dès 2011, Leroy Merlin lançait les semaines « Innover pour inventer demain », qui reposent entièrement sur les collaborateurs. De nouvelles pratiques inventées par les salariés ont été mises en place. Un partenariat exclusif a été signé entre Leroy Merlin et la start-up Frizbiz, qui met en relation des jobbers et des particuliers pour réaliser de petits travaux de bricolage. Un accord a été signé avec l’américain TechShop, spécialisé dans la création d’ateliers de fabrication numérique. Un groupe de responsables rayon a trouvé comment faciliter le suivi des résultats au quotidien. Le process a été étendu à l’ensemble des magasins. Dans 4 régions sur 10, les directeurs de magasin coconstruisent l’ensemble des objectifs de l’année. Malgré ces réussites, Thomas Bouret reste modeste : « Passer du participatif au collaboratif n’est pas simple ; cela fait exploser les modes de management. Nous apprenons en marchant. » ■ CH. P. 2 2 2 LE FIGARO NetApp fait confiance à ses collaborateurs. Des outils sont mis à leur disposition pour leur permettre d’organiser leur temps de travail et favoriser l’équilibre vie privée-vie professionnelle. iés Entreprises de moins de 500 salariés 1 ACCURACY 23 BROWN-FORMAN FRANCE 2 CADENCE DESIGN SYSTEMS 24 IMCD 3 BLABLACAR 25 PRIME ENGINEERING 4 ZENIKA 26 ROBERT WALTERS 5 COLOMBUS CONSULTING 27 DIGITALEO 6 LA FINANCIÈRE DE L'ECHIQUIER 28 SYCOMORE 7 W.L. GORE & ASSOCIÉS 29 DAVEO 8 UPTOO 30 KIMBERLY CLARK 9 FACTSET 31 SARENZA 10 SOAT 32 COMPANEO 11 NETAPP FRANCE 33 ARAMISAUTO.COM 12 LEBONCOIN 34 HAMMERSON FRANCE 13 NATIONAL INSTRUMENTS FR. 35 ALLO RESTO 14 EVANEOS 36 IVIDATA 15 C'PRO 37 EKINO 16 VERMILLION RAP SAS 38 FINANCIAL SERVICES 17 KLANIK 39 TNP CONSULTANTS 18 EMISYS 40 F-INICIATIVAS L’OLIVIER – ASSURANCES 19 (GROUPE ADMIRAL) 20 GROUPE DES SYSTÈMES ET DES HOMMES 21 MC2I GROUPE 22 SQUAD VOLKSWAGEN MERCEDES-BENZ 41 FINANCIAL SERVICES 42 ITELIOS 43 CD&B Source : Great Place to Work Infographie lauréat 2016 Start People France rejoint le palmarès des entreprises où il fait bon travailler www.startpeople.fr FRANÇOIS BOUCHON/LE FIGARO Frédéric Duponchel (4e à gauche), PDG et cofondateur d’Accuracy, avec ses équipes, au siège du cabinet de conseil financier, à Neuilly-sur-Seine. NETAPP entreprises où il fait bon travailler en France E 7 GREAT PLACE TO WORK es G mercredi 23 mars 2016 Accuracy pratique la bienveillance SINCÉRITÉ Le cabinet de conseil financier est en tête du classement des entreprises de moins de 500 salariés. A ccuracy occupe encore cette année la première marche du podium des entreprises de moins de 500 collaborateurs où il fait bon travailler. « L’exigence bienveillante guide toujours nos choix. C’est le fil conducteur de notre stratégie et notre façon de gérer les ressources humaines », affirme Frédéric Duponchel, PDG et cofondateur du cabinet de conseil financier. Mais cette année, Frédéric Duponchel préfère mettre l’accent sur la confiance réciproque. « Être premier, c’est bien, mais ce qui compte, c’est la régularité, témoigne-t-il. On ne l’obtient qu’en arrivant à établir un climat de confiance réciproque avec les équipes. Pour cela, il faut être sincère. Si quelque chose ne va pas, on le dit. » Lors des petits déjeuners qui réunissent régulièrement 6 à 10 salariés, les sujets d’actualité sont abordés. Les participants posent leurs questions. « En 2015, quelques managers ayant 6 à 7 ans d’expérience sont partis. Cela a inquiété certains collaborateurs. J’ai rappelé les règles du conseil. Il est normal que les anciens soient engagés chez les clients ou créent leur start-up », explique Frédéric Duponchel. Et Accuracy garde le contact. Deux fois par an, il invite les anciens à partager un barbecue ou un cocktail avec les « Accuraciens ». Pour établir un climat de confiance réciproque, il faut être sincère. Si quelque chose ne va pas, on le dit FRÉDÉRIC DUPONCHEL, PDG D’ACCURACY » Projets personnels Les salariés peuvent aussi participer à des projets en dehors de leur métier. Cinq consultants ont lancé une Accuracy Business Cup avec un grand groupe coté et des grandes écoles. D’autres aident de jeunes associations ou parrainent des étudiants boursiers. Parallèlement, le cabinet a musclé le parrainage de proximité pour améliorer l’équilibre vie professionnelle-vie privée. Lorsqu’un consultant a une contrainte familiale et doit partir plus tôt, il en parle en début de semaine avec son manager afin de permettre la planification de son travail. Tous les 15 jours, le jeudi soir, les plus jeunes proposent des animations où tous les salariés sont invités pour des moments de partage et d’échange informels. Deux fois par an, l’Accuracy School forme les nouveaux arrivants. Les nouveaux collaborateurs enchaînent une semaine académique à Paris et une semaine de cas pratiques à Barcelone ou Rome. Ils participent aussi à des séances de team building. « Le travail est intense. Pour autant, cela génère beaucoup de bonne humeur et forge l’esprit d’équipe », assure Frédéric Duponchel. La croissance du groupe facilite cet optimisme. Fin 2015, Accuracy a réalisé 61 millions d’euros de chiffre d’affaires, en augmentation de 11 % par rapport à 2014. Présent dans 9 pays, le cabinet de conseil financier vient d’ouvrir un bureau à Singapour. « C’est une motivation supplémentaire et la possibilité pour les consultants de voyager, voire de s’expatrier », affirme FréCH. P. déric Duponchel. ■ MERCI A TOUS mercredi 23 mars 2016 LE FIGARO 8 GREAT PLACE TO WORK 10 ANS LES ENTREPRISES OÙ IL FAIT BON TRAVAILLER C’PRO Le Groupe C’PRO a fait son entrée en 2013 au palmarès Great Place to Work des entreprises où il fait bon travailler. Il est la seule entreprise de moins de 500 salariés de Rhône-Alpes à y figurer. 78 % des salariés des entreprises lauréates estiment que l’encadrement fait preuve d’un intérêt sincère à leur égard. Une fois par an, Valrhona invite vingt collaborateurs et vingt clients à découvrir des plantations et des planteurs de cacao afin de valoriser l’implication, l’initiative, la performance et le savoir-être. Evaneos conserve l’esprit start-up pour innover CHANGEMENT Chaque équipe baptisée « squad » est responsable de son projet. E L’année dernière, ses dirigeants ont posé les axes de leur stratégie élaborée avec les salariés. Conscients que les manières de travailler vivent une révolution, Éric La Bonnardière et Yvan Wibaux ont défini des valeurs qui sont la transparence sur les enjeux, les chiffres, la vision. Chaque trimestre, une journée est consacrée au bilan des projets des trois derniers mois et aux perspectives des trois prochains mois. La stratégie est discutée chaque mois en petites équipes pour que la vision de l’entreprise soit partagée par tous. L’organisation repose sur l’intelligence collective. Les décisions sont prises de façon collaborative. Par La stratégie est discutée chaque mois en petits groupes pour que la vision de l’entreprise soit partagée par tous » exemple, lors du recrutement, chaque candidat rencontre cinq à six personnes. Chaque petite équipe pluridisciplinaire, ou « squad », fonctionne comme une start-up dans la start-up Evaneos. Une squad est responsable de son projet. Ce qui permet des prises de décision rapides. Le droit à l’erreur est permis. Grande liberté BONHEUR un budget b Notre culture, c’est l’amélioration continue, l’agilité, l’exigence, la convivialité et le plaisir du partage SOLIDARITÉ Jocelyn Denis, son fondateur, applique les vertus du sport pour diriger ses équipes. » JOCELYN DENIS, PDG ET FONDATEUR DE DIGITALEO de vente, des réseaux de distribution et des franchises. « Je dresse souvent des parallèles entre le sport et l’entreprise », confie Jocelyn Denis, un ancien basketteur, qui avoue avoir voulu retrouver l’ambiance des vestiaires en créant son entreprise. Cette passion explique que Digitaleo recherche des salariés qui viennent DIGITALEO D m hez Valrhona (groupe Savencia), les seniors les plus expérimentés prennent en charge les plus jeunes et les forment. L’un d’eux est même allé plus loin. Dans le cadre d’une fondation soutenue par l’entreprise, ce collaborateur a créé un parcours d’initiation pour des jeunes de l’association Village d’enfants. L’un de ces jeunes a été engagé, un autre a intégré le parcours. La démarche est révélatrice de la philosophie du chocolatier. Pour le directeur général, Jean-Luc Grisot, le cacao n’est extraordinaire que lorsqu’il donne du bonheur et du bienêtre à tous, à commencer par ceux qui travaillent chez Valrhona. « C’est pourquoi nous organisons un voyage en plantation », explique Jean-Luc Grisot. Une fois par an, Valrhona invite 20 collaborateurs et 20 clients pour une semaine à la découverte des plan- Digitaleo : les managers sont des coachs igitaleo affiche ses ambitions. « Nous voulons créer un hub européen à Rennes pour attirer les talents de toute la France et d’autres pays », lance Jocelyn Denis, son PDG et fondateur. La société, qui emploie 67 salariés, est le leader français des solutions marketing relationnel à destination des points Valrhona : le C « Cela implique de donner les bonnes clés à chacun, pour que les personnes soient autonomes. L’organisation a été mise en place il y a un an et demi. Elle apporte des résultats très positifs », souligne Éric La Bonnardière. Evaneos laisse une grande liberté aux équipes. La « squad organisation » est renouvelée tous les trimestres afin de faire évoluer en permanence l’organisation, sans que les fondateurs aient à intervenir. Une quinzaine de squads travaillent sur des projets différents. Chaque équipe est pluridisciplinaire. Elle comprend des salariés de tous les métiers pour que tous jouent un rôle actif dans les activités commerciales et la stratégie de l’entreprise. Une fois par an, un voyage est organisé auquel tous les salariés participent. Des fêtes célèbrent régulièrement des CHRISTINE PIÉDALU événements. ■ EVANEOS vaneos, qui a doublé de taille en 2015 pour atteindre 80 salariés, s’est fixé un formidable objectif : devenir la plateforme de référence du voyage de découverte et d’aventures au niveau mondial. L’entreprise veut relever ce défi en conservant l’esprit start-up. « Cela signifie continuer à favoriser au maximum l’innovation et nous remettre sans cesse en question », témoigne Éric La Bonnardière, cofondateur de la PME avec Yvan Wibaux. Créé en 2009, Evaneos met directement en relation les voyageurs qui demandent des voyages sur mesure avec des agences de voyages partout dans le monde. pour une aventure, affichent un sourire et l’envie de gagner. « Notre culture, c’est l’amélioration continue, JOIE, SURPRISE, EUPHORIE Il n’y a pas que sur Facebook qu’on peut partager ses émotions *, chez Davidson aussi... ” découvrez-les en dernière page* M.N l’agilité, l’exigence, la convivialité et le plaisir du partage », résume Jocelyn Denis. Chez Digitaleo, les managers sont des coachs. Ils sont là pour accompagner leur équipe et la faire évoluer. La société joue collectif. Les collaborateurs participent au processus de recrutement, donnent leur avis sur leur futur collègue. Cela facilite son intégration. Tout nouveau venu est pris en charge dès son arrivée. Il sera ainsi plus rapidement autonome. Logé dans une ancienne usine transformée en loft, le siège social privilégie les espaces ouverts afin de favoriser la communication, la créativité et le travail de groupe. Bien-être et préparation physique Chaque mois, un « breakfast talk » réunit l’ensemble des salariés pour présenter les chiffres et l’actualité de la société. « Chacun peut s’exprimer, faire partager son travail. Tous les salariés ont ainsi le même niveau d’information », assure Jocelyn Denis. Chaque projet qui aboutit, chaque nouveau contrat sont salués par un gong. Les équipes applaudissent. Un message est envoyé sur le réseau social. Le séminaire annuel, ou Olympiades, mélange matinées de travail, ambiance barbecue et rencontres sportives ludiques. Digitaleo investit sur le bien-être et la « préparation physique » de ses salariés. Avec succès, puisque sa croissance annuelle est à deux chiffres. Un coach sportif est venu sensibiliser ses collaborateurs à la gestion des énergies. Les corbeilles de fruits frais ont remplacé le café. Sur place, les salariés peuvent suivre des cours de Pilates. Un vestiaire permet à ceux qui souhaitent courir à l’heure du déjeuner de se changer. « Nous avons encore des choses à améliorer mais la convivialité et la solidarité sont ce que nos collaborateurs apprécient le plus », se réjouit Jocelyn Denis. ■ Ch. P. ” LE FIGARO 69 % des salariés des entreprises lauréates sont encouragés à conserver un équilibre vie professionnelle-vie privée. mercredi 23 mars 2016 GREAT PLACE TO WORK 9 VERMILION Ses priorités sont la santé, l’environnement et la sécurité. L’entreprise intègre ces paramètres dans toutes ses activités quotidiennes et considère que ce sont des compétences inhérentes à chaque collaborateur, quel que soit son poste. Decathlon encourage les entrepreneurs VITALITÉ Le numéro un français de la distribution VALRHONA FRANCE d’articles de sport promeut la culture de la responsabilité. management par le voyage bien-être a été mis en place par le chocolatier. tations et des planteurs. « Clients et salariés échangent avec les planteurs. Nos équipes comprennent mieux leur métier », témoigne Jean-Luc Grisot. D’ici à 2020, Valrhona s’est engagé à ce que 200 collaborateurs aient participé à ces voyages. École du leadership Après la République dominicaine en 2013, le Pérou en 2014 sur les traces du cacao Gran Blanco et de la communauté de La Quemazón, Madagascar en 2015, 2016 est l’année du Brésil. Ces voyages sont un outil de management. Les managers recommandent les collaborateurs qui y participent. Cette méthode valorise l’implication, l’initiative, la performance et le savoirêtre. Depuis 2012, la société a également mis en place une école du leadership pour former ses cadres et agents de maîtrise. « Au départ, il s’agissait d’une formation de développement personnel. Aujourd’hui, c’est de plus en plus un lieu où naissent les projets », s’amuse Jean-Luc Grisot. Une collaboratrice a développé une business unit pour représenter un produit qu’elle estimait mal positionné. De ce programme est née la démarche « Osez, osons » et la vision 5 étoiles. En 2015, Valrhona a institué un budget du bien-être. Chaque collaborateur dispose de 80 euros - soit un maximum de 1 000 euros par équipe - pour décider de sorties ou d’achats en commun. Chaque équipe est responsable de son projet. L’équipe production a, par exemple, choisi de déjeuner dans un restaurant 2 étoiles Michelin qui utilise le chocolat Valrhona et de visiter ses cuisines. Une manière plaisante de joindre l’utile à l’agréable. ■ Ch. P. N e vous étonnez pas si, une fois en poste chez Decathlon, les entretiens avec votre manager se concluent par des coups droits liftés ou par 40 minutes de « running ». En effet, le slogan de la société « À fond la forme » n’est pas uniquement un concept marketing. La culture de la vitalité est l’une des deux valeurs de l’entreprise. Un moyen de créer de la cohésion et un sentiment d’appartenance à la marque bleu et blanc. Favoriser la promotion interne La culture de la responsabilité est dans l’ADN du géant de la conception et de la distribution d’articles de sport. « Quel que soit leur niveau d’embauche, les salariés ont rapidement des responsabilités, car nous considérons que l’“empowerment” est le meilleur moyen de les faire grandir », explique Nicolas Cabaret, directeur des ressources humaines de Decathlon France. Les collaborateurs suivent en moyenne 25 heures de formation par an et bénéficient d’un management d’ultra-proximité. « Toutes les six semaines, chaque salarié rencontre son manager entre une demi-heure et une journée, selon son niveau hiérarchique au cours d’un entretien individuel de développement et de décision », constate Nicolas Cabaret. Le droit à l’erreur est aussi reconnu. « C’est en faisant que l’on apprend le mieux. Nous devons donc accepter les erreurs », précise Nicolas Cabaret. Quand un produit est en rupture, les vendeurs ont toute latitude pour proposer une montée en gamme au client au même prix sans avoir besoin de l’accord du responsable hiérarchique. L’entreprise favorise aussi la promotion interne. « À ce jour, tous les postes de management ont été promus en interne. La moitié des managers a commencé comme vendeur », souligne Nicolas Cabaret. Un chef de rayon (volontaire) met en moyenne quatre à cinq ans pour devenir directeur de magasin. Autre filière d’évolution possible : l’expertise. « On propose à certains, devenus experts, d’assurer la transmission des compétences en devenant tuteur ou coach », détaille Nicolas Cabaret. Enfin, l’enseigne souhaite que ses collaborateurs soient des « intrapreneurs » en devenant actionnaire-salarié ou en prenant part à des projets transversaux. « Nous souhaitons nous développer sur 25 nouveaux pays dans les cinq ans, conclut le DRH. Nous avons ouvert des fichiers partagés par pays où chacun peut s’inscrire pour prendre part à cette aventure. » ■ SYLVIE LAIDET Benoît Poizat et Didier Decramer, deux des six pionniers de l’enseigne, découvrent la tablette, nouvel outil de travail des équipes Decathlon. DECATHLON MARS INC. 2ème ENTREPRISE OÙ IL FAIT BON TRAVAILLER EN FRANCE Grâce au concours de ses 4 200 collaborateurs, le groupe Mars Incorporated vient d’être à nouveau classé 2ème entreprise où il fait bon travailler en France. Travailler chez Mars Inc. c’est s’engager au sein d’une entreprise qui a des valeurs et qui veille au bien-être de ses collaborateurs. Pour nous rejoindre : www.marsfrance.fr mercredi 23 mars 2016 LE FIGARO 10 ANS LES ENTREPRISES OÙ IL FAIT BON TRAVAILLER équité BENJAMIN GILLES/SOLUCOM 10 GREAT PLACE TO WORK SOLUCOM JOUE COLLECTIF Fondée par Michel Dancoisne et Pascal Imbert, la société de conseil Solucom (photo ci-contre) met tout en œuvre pour que ses collaborateurs soient partie prenante du projet d’entreprise. fierté crédibilité KLANIK La société de conseil en ingénierie a mis en place une Academy qui propose des formations permettant à ses consultants de progresser et d’évoluer au sein de la société. convivialité COMPARAISON FIERTÉ DES SALARIÉS FRANÇAIS AVEC LES LAURÉATS DU PALMARÈS GREAT PLACE TO WORK LAURÉATS 2016 ENQUÊTE SALARIÉS FRANÇAIS 2015 82 % MOYENNE DE LA DIMENSION FIERTÉ 50 % 78 % 1 J'APPRÉCIE LA CONTRIBUTION CITOYENNE DE MON ENTREPRISE. 2 C'EST AVEC PLAISIR QUE NOUS NOUS RENDONS AU TRAVAIL. 3 JE SUIS FIER (FIÈRE) DE DÉCLARER À D'AUTRES QUE JE TRAVAILLE POUR CETTE ENTREPRISE. 4 JE VEUX TRAVAILLER LONGTEMPS DANS CETTE ENTREPRISE. 39 % 79 % 41 % 86 % 51 % 76 % 56 % 87 % SI NÉCESSAIRE, LE PERSONNEL EST PRÊT À FAIRE UN EFFORT SPÉCIAL POUR FINIR CE QU'IL Y A À FAIRE. 54 % 86 % JE SUIS FIER (FIÈRE) DE NOS RÉALISATIONS. 50 % 79 % MON ACTIVITÉ PROFESSIONNELLE A UN SENS PARTICULIER POUR MOI : JE NE LA CONSIDÈRE PAS UNIQUEMENT COMME UN EMPLOI. 50 % 87 % JE PENSE APPORTER UNE CONTRIBUTION PERSONNELLE À MON ENTREPRISE. 1 J'apprécie la contribution citoyenne de mon entreprise. 63 % 78 % 2 C'est avec plaisir que nous nous rendons au travail. 3 79 % Je suis fier (fière) de déclarer à d'autres que je travaille pour cette entreprise. 4 Je veux travailler longtemps dans cette entreprise. 86 % 83 % 76 78 86,8 78 72 76 85,6 76 68 74 84,4 74 64 72 83,2 72 70 82,0 60 2007 08 09 10 11 12 13 14 15 2016 ÉVOLUTION EN % Infographie 2007 08 09 10 11 12 13 14 15 2016 ÉVOLUTION EN % 70 2007 08 09 10 11 12 13 14 15 2016 2007 08 09 10 11 12 13 14 15 2016 ÉVOLUTION EN % ÉVOLUTION EN % Source : Great Place to Work France mercredi 23 mars 2016 LE FIGARO GREAT PLACE TO WORK 10 ANS LES ENTREPRISES OÙ IL FAIT BON TRAVAILLER ALEX TOME PHOTOGRAPHY 12 KRYS GROUP Le groupe d’optique (photo ci-contre) pratique la convivialité. Il a mis en place des rendez-vous et des rencontres. La hiérarchie est très accessible, le tutoiement est majoritaire. 84 % des salariés des entreprises lauréates peuvent prendre un congé lorsqu’ils le jugent nécessaire. Blablacar veille à créer des liens entre ses collaborateurs. BLABLACAR apprendre de façon ludique le prénom de chacun. Le BlaBlaLunch permet aux salariés parisiens de s’inscrire chaque semaine à un tirage au sort pour déjeuner avec trois autres personnes en dehors de leur équipe. Chaque mercredi à 11 heures, les inscrits reçoivent un e-mail avec les noms et photos de leurs collègues. « Cela permet de casser les silos. Cela crée des liens entre nouveaux et anciens et génère plus de fluidité dans la communication entre équipes », souligne Laure Wagner, culture captain. Créer des passerelles BlaBlaCar croit au partage et à l’entraide DYNAMISME Le numéro un mondial du covoiturage recrute 200 collaborateurs. B laBlaCar grandit vite. En un an, le leader mondial du covoiturage longue distance a doublé ses effectifs. Il emploie 460 collaborateurs, dont 300 à Paris. La start-up a ouvert des bureaux dans huit nouveaux pays en 2015 et revendique 27 millions de membres. Cette année, elle recrutera 200 personnes, dont plus de la moitié en France. C’est lorsqu’il est étudiant en informatique à Stanford, en Californie, à la fin des années 1990 que Frédéric Mazzella, le fondateur de BlaBlaCar, découvre le covoiturage. Il se rend tous les matins à l’université en empruntant les voies réservées au covoiturage. De retour en France, il tente de rentrer dans sa Vendée natale lors des fêtes de Noël. Mais les trains sont bondés. Il pense à chercher une voiture qui ferait son trajet pour proposer un partage des frais. Mais il est quasi impossible de trouver une telle information sur Internet. C’est avec sa sœur qu’il rentrera en Vendée en voiture. Frédéric Mazzella envisage alors de créer un service de covoiturage synchronisé via Internet et téléphones mobiles. En janvier 2009, il embauche une première salariée. En septembre 2010, la jeune pousse compte cinq salariés. Cette croissance spectaculaire oblige BlaBlaCar à faire preuve d’imagination pour que les salariés continuent de se connaître. La jeune société a développé l’application mobile BlaBlaFaces pour Tous les mercredis, un manager présente les réalisations de son équipe et ses projets pour les six prochaines semaines. Les salariés parisiens sont réunis dans un auditorium. Les équipes des vingt et un autres pays y assistent en visioconférence. « Cela crée des passerelles, de l’entraide et du dynamisme et valorise le travail de chacun », affirme Laure Wagner. Un blog interne, BlaBlaShare, diffuse les nouvelles, les événements organisés dans les différents bureaux. Et chaque année, un séminaire de travail réunit tous les collaborateurs en France. BlaBlaCar dispose de plus de 100 serveurs pour mettre en relation conducteurs et passagers. « Derrière tout cela, il y a un travail acharné, confie Laure Wagner. Mais le principe de partage et d’entraide est ce qui nous passionne et nous fait CHRISTINE PIÉDALU avancer. » ■ Criteo recrute des personnalités flexibles INITIATIVE Le champion du ciblage publicitaire sur Internet multiplie les initiatives pour rester agile. C riteo, le champion du ciblage publicitaire sur Internet, coté à New York sur le Nasdaq, poursuit son expansion. Créée en 2005 par trois fondateurs, l’entreprise star du high-tech tricolore emploie 1 850 collaborateurs. Elle a implanté 27 bureaux sur cinq continents. Le leader mondial de son secteur poursuit sa croissance car il a conservé sa capacité à se remettre en cause et à rester agile. Mais le défi croissance-agilité est difficile à relever. « Nous recrutons des personnalités flexibles, curieuses, qui aiment partager leurs idées et bousculer les certitudes. Nous demandons régulièrement leur avis à nos collaborateurs afin qu’ils n’hésitent pas à prendre des initiatives », explique Olivier Le Lann, vice-président en charge des ressources humaines. Chez Criteo, tout salarié a le droit de demander plus de responsabilités afin d’approfondir un projet. Ses collègues peuvent appuyer sa demande. Celle-ci est transmise directement au top manager grâce à la plateforme PowerUp mise en place par l’entreprise. Un salarié a le droit de consacrer 10 % de son temps de travail à un projet en dehors de sa fonction si celui-ci apporte un plus à Criteo. Cette démarche a, par exemple, permis d’améliorer un moteur algorithmique. Elle a aussi donné naissance à un processus qui accélère l’intégration des nouveaux Avec, dans le monde, 2 000 collaborateurs, nous devons nous organiser pour rester agiles et réactifs » OLIVIER LE LANN, VICE-PRÉSIDENT EN CHARGE DES RH CHEZ CRITEO embauchés. Un collaborateur indique au nouvel arrivant toutes les petites choses et astuces qui caractérisent le fonctionnement de la société. Cette initiative a un autre avantage. Elle gomme chaque fois que c’est possible les contraintes liées aux niveaux hiérarchiques, qui freinent la réactivité. « Côté ressources humaines, il faut aller Pour favoriser l’intégration, un collaborateur indique à chaque nouvel embauché tout ce qui caractérise le fonctionnement de la société. CRITEO vite, car nos collaborateurs attendent de notre part la même rapidité », confie Olivier Le Lann. Travail en groupe À la demande des salariés, l’équipe ressources humaines met au point un site Web qui informera sur les évolutions internes possibles au sein du groupe. « Nous réalisons beaucoup d’enquêtes, d’analyses marketing afin d’être à l’écoute des attentes de nos clients internes, affirme Olivier Le Lann. Nous embauchons beaucoup, notamment en recherche. Les interviews menées nous ont permis de comprendre que les ressources humaines n’étaient pas assez présentes dans ce service et de rectifier le tir en passant rapidement d’une à quatre personnes des ressources humaines pour le département recherche. » Criteo a aussi aménagé des locaux qui favorisent le travail en groupe après avoir soumis plusieurs plans aux salariés. La société met également en place des hackathons au niveau mondial qui mêlent collaborateurs de la recherche, de la vente, des ressources humaines, de la finance, de la production. « Nous allons dépasser les 2 000 collaborateurs dans le monde. Nous devons absolument nous organiser pour rester agiles et réactifs », conclut Olivier Le Lann. ■ CH. P. LE FIGARO mercredi 23 mars 2016 GREAT PLACE TO WORK 13 EMISYS Le cabinet de conseil et d’ingénierie spécialisé en management de projet croit aux valeurs de partage, d’engagement, d’agilité et de leadership et encourage l’esprit d’entreprendre. Chez H&M, la mobilité permet de changer de métier et de pays. Kiabi invente la happy culture K iabi poursuit sa démarche d’entreprise en transformation. L’expression est née lorsqu’en 2013 l’enseigne de prêt-àporter a choisi de co-construire avec ses 8 200 salariés la 2e vision de l’entreprise. Il s’agissait d’engager les équipes dans une mission, « offrir au monde du bonheur à porter » ; une ambition « être l’entreprise préférée des collaborateurs et la marque de mode préférée des clients partout dans le monde » ; des valeurs, « vivre un métier que l’on aime », donc faire confiance, s’engager, agir, oser. « L’engagement existe depuis toujours. En revanche, des valeurs nouvelles comme l’audace sont apparues, que l’on veut développer », affirme Marianne Maton, responsable des ressources humaines chez Kiabi. Le processus de vision s’est articulé en trois étapes : un cap à dix ans écrit avec l’ensemble des collaborateurs ; un plan et des grands enjeux stratégiques à cinq ans déclinant un plan monde et un plan par business unit (magasins, fonctions support…) ; enfin une feuille de route avec les actions prioritaires de l’année. La démarche fait réfléchir les équipes sur leur organisation, la manière d’évoluer, de travailler en commun... » MARIANNE MATON, RESPONSABLE DES RESSOURCES HUMAINES CHEZ KIABI « L’entreprise en transformation vient de cette vision, car plus on a de responsabilités, plus l’entreprise développe l’autonomie, l’audace et plus on ose essayer autrement », explique Marianne Maton. Signe de ce changement, le challenge interne Innovation Play. Des collaborateurs de six pays proposent des idées innovantes. En 2015, plus de 1 000 ont été proposées. Un jury en a sélectionné quarante puis six parmi les plus novatrices. Enfin, le jury et des collaborateurs ont retenu deux projets : une robe de mariée qui après l’événement se découpe, permettant de planter les pois de senteur cachés ; un GPS pour repérer les produits en stock dans le magasin. Moments d’écoute L’enseigne a aussi mis en place des moments d’écoute où les salariés disent ce qu’ils vivent de bien, de plus difficile et avancent des solutions. Les sessions sont co-animées au siège par le directeur général. Les collaborateurs de la direction des services informatiques ont été encouragés à pratiquer le télétravail quand ils planchent sur un projet. « La démarche fait réfléchir les équipes sur leur organisation, la manière d’évoluer, de travailler en commun et de façon plus transverse », ajoute Marianne Maton. La direction financière a identifié quatre enjeux majeurs sur lesquels tous ses salariés travaillent, du trésorier au comptable. Les ressources humaines en ont retenu cinq : développer une happy culture, préparer les talents pour l’international, avoir les compétences, être agile et travailler en commun. ■ CH. P. H&M TRANSFORMATION L’enseigne développe l’audace chez ses collaborateurs. H&M fait grandir ses collaborateurs DIVERSITÉ L’enseigne développe les programmes de formation. E n France, H&M, ce sont 200 magasins et 6 800 collaborateurs. Dès sa création, l’enseigne suédoise s’est construite sur des bases de simplicité et a accordé beaucoup d’attention à ses responsabilités sociales et environnementales. « La hiérarchie est plate. Le travail d’équipe est mis en avant. Nous considérons la diversité comme une richesse, souligne Thomas Lourenço, directeur général de la filiale française. L’équilibre vie privée-vie professionnelle est important dans un groupe qui est familial. Cela signifie aussi moins de pression de court terme et une politique de développement de nos collaborateurs sur le long terme. » En 2015, l’enseigne a ouvert quinze nouveaux magasins en France. Elle veut poursuivre sur ce rythme cette année. Elle va donc recruter et favoriser les promotions internes. L’année dernière, plus de 300 salariés ont évolué. Ils ont été nommés à des postes au siège ou en magasin. « La quasi-totalité de nos responsables de magasin provient de l’interne. Plus de 90 % des managers qui travaillent au siège et dans les fonctions support sont issus de la promotion interne ou de la mobilité internationale », précise Thomas Lourenço. Partenariats avec des écoles Chez H&M, la mobilité permet de changer de métier et de pays. Le responsable construction France a débuté en magasin comme responsable de département, puis s’est occupé de la sécurité. Un ancien responsable des visuel merchandisers est parti à Los Angeles prendre des fonctions de responsable de l’expansion. « Nous recrutons d’anciens COMMUNIQUÉ « IL FAUT FAIRE GRANDIR CHAQUE PERSONNE POUR FAIRE CROÎTRE NOTRE PERFORMANCE » ENTRETIEN AVEC MICHEL GAYRAUD DIRECTEUR GÉNÉRAL DE BROWN-FORMAN FRANCE Parlez-nous de Brown-Forman France : En janvier 2014, après deux décennies de présence de nos marques sur le marché français, nous avons décidé de créer notre propre société de distribution intégrant l’ensemble des divisions opérationnelles. C’est une structure jeune et à taille humaine qui bénéficie du savoir-faire et de la dimension internationale d’un groupe américain, resté familial, classé parmi les dix plus grands producteurs et distributeurs de spiritueux dans le monde. À l’origine, Brown-Forman était spécialisé dans la production de bourbons (Old Forester). En 1956, l’entreprise réalise une acquisition majeure qui assurera son développement pour des décennies, la distillerie Jack Daniel’s, située à Lynchburg, dans le Tennessee, qui fête cette année ses 150 ans. Par la suite, Brown-Forman crée la marque de bourbon Woodford Reserve et acquiert d’autres marques de spiritueux (le whiskey Early Times, la vodka Finlandia, la liqueur Chambord...). KIABI pâtissiers, des professionnels issus du théâtre, des diplômés d’école de commerce. Ce qui compte, c’est la personnalité, l’envie, la passion pour la relation client et la mode. Le reste s’apprend », affirme Thomas Lourenço. Pour faire grandir les équipes, l’enseigne s’appuie sur ses managers. Elle met l’accent sur la formation interne. En 2015, H&M France a lancé deux programmes certifiants. L’un avec l’école de commerce ESG pour ses nouveaux responsables de département. L’autre avec MJM Graphic Design pour les nouveaux visuel merchandisers. Une première dans le monde de la distribution. Plus de 450 collaborateurs ont suivi le programme en 2015. En partenariat avec l’Edhec et l’IFM, H&M vient de démarrer un programme d’executive MBA pour ses responsables CH. P. de magasin. ■ Qu’est ce qui fait de votre entreprise un employeur de choix ? La force de Brown-Forman réside dans son projet de développement, le respect des hommes et la culture définie par la famille Brown. Notre état d’esprit s’exprime au travers de cinq valeurs fondamentales : le respect, la confiance, le travail en équipe, l’intégrité et l’excellence, associées à cinq comportements clés : la créativité, la curiosité, le courage, la collaboration, et être un « champion ». Dans l’enquête de Great Place To Work, nos collaborateurs déclarent leur fierté d’appartenance à l’entreprise, reconnaissent une vision claire de notre stratégie, une communication transparente, et une volonté affirmée de diversité et d’équité. Que faites-vous pour donner du sens à vos collaborateurs ? Chez Brown-Forman, nous considérons qu’il faut faire grandir chaque personne pour faire croître notre performance. Les collaborateurs sont le moteur de notre succès. Leur audace, leur engagement et leur expertise nous permettent de réussir et d’évoluer. Nous mettons en place des programmes qui leur permettent de concrétiser leurs souhaits et de continuer à apprendre pour se développer. Nous investissons près de 4 % de la masse salariale en formation. Comment faites-vous pour maintenir un état d’esprit entrepreneurial dans une entreprise de taille moyenne ? Sur la base de la culture, des valeurs et des comportements déjà évoqués, il est important de garder une proximité entre le management et l’ensemble des collaborateurs. Le manager se positionne en chef d’orchestre de son équipe, dans un esprit de travail collaboratif propice à la prise de décision commune. Quelles initiatives développez-vous pour faire la différence auprès de vos collaborateurs ? Notre vision est de créer un environnement de travail où la diversité et l’inclusion s’exercent naturellement, que ce soit à l’échelle mondiale ou locale. Dans ce sens, notre mission est de créer une culture qui encourage la confiance, l’ouverture et la collaboration. Nous avons par exemple développé le Programme « Live Well » qui rassemble nos actions ayant pour objectif de contribuer au bien-être de nos collaborateurs. À partir des propositions de volontaires et bénévoles, notre service Ressources Humaines a mis en place un calendrier annuel autour de grands thèmes tels que la santé, la nutrition, le sport, les événements caritatifs, les actions environnementales. Ce programme fait partie de nos engagements dans le cadre de la Responsabilité Sociale et Environnementale de Brown-Forman. mercredi 23 mars 2016 LE FIGARO 14 GREAT PLACE TO WORK LES ENTREPRISES OÙ IL FAIT BON TRAVAILLER Qualité, responsabilité, mutualité, efficacité sont les valeurs que les salariés de Mars France (photo ci-contre), qui sont appelés des associés, doivent traduire dans leurs comportements et leurs décisions. des salariés des entreprises lauréates estiment que leurs locaux et leurs équipements créent un cadre de travail agréable. MARS FRANCE 10 ANS 82 % MARS FRANCE Les équipiers McDonald’s, ici à Pouillyen-Auxois, sont encouragés à passer un CAP agent polyvalent de restauration. MARIE ETCHEGOYEN més. « Pour eux, c’est une grande fierté personnelle et professionnelle car pour certains, le système scolaire ne leur avait pas laissé que de bons souvenirs », ajoute la directrice des ressources humaines. 3 à 5 ans pour accéder à des responsabilités Fidèle à son engagement de ne pas se baser sur les diplômes pour sélectionner les nouvelles recrues ou les candidats à une promotion interne, McDonald’s ne promeut pas davantage ces « jeunes diplômés », mais ne cache pas que cela peut être un « petit plus qui démontre une réelle motivation de se développer ». Diplôme ou pas, le système de promotion interne semble bien fonctionner. En effet, 80 % des managers sont des anciens équipiers. « Pour les plus impliqués, accéder à ce poste prend entre 3 et 5 ans », précise Claire Silva. Un quart des effectifs du siège et des régions sont d’anciens salariés des restaurants. « En fonction de leur profil et de leur appétence pour une fonction, les salariés travaillent aux ressources humaines, à l’informatique, aux opérations, etc. ou encore comme conseillers formation auprès des équipiers et des managers », constate la directrice des ressources humaines. Car les anciens formés deviennent formateurs ! ■ McDonald’s forme 5 000 collaborateurs par an PROMOTION 80 % des managers ont débuté comme simple équipier dans un restaurant. L e centre de formation de McDonald’s à Guyancourt ne désemplit pas ! Chaque année, il accueille pas moins de 5 000 collaborateurs McDonald’s. Au total, le géant de la restauration rapide consacre plus de 4 % de sa masse salariale à la formation de ses troupes. « Quelle que soit leur qualification au démarra- ge, notre objectif est de leur offrir cette capacité à prendre confiance et à se développer. Nous leur donnons le droit de réussir », affirme Claire Silva, directrice des ressources humaines de McDonald’s France. Dès 2004, l’enseigne a initié un programme de validation des acquis de l’expérience (VAE) pour ses salariés volontaires. Les équipiers sont encouragés à présenter un CAP agent polyvalent de restauration. Les managers s’attellent à un BTS management des unités commerciales. Les directeurs de restaurant œuvrent pour décrocher un bachelor. « C’est un fort engagement personnel. Pour les aider à réussir ce parcours du combattant qu’est la VAE, ils bénéficient du soutien du franchisé et du directeur d’établissement ainsi que du suivi d’un accompagnateur qui les guide dans la rédaction de leur mémoire et les prépare pour l’entretien devant le jury », explique Claire Silva. Bilan : plus de 95 % de réussite à la VAE, soit plus de 400 salariés diplô- SYLVIE LAIDET PepsiCo favorise le développement personnel Le travail de chaque collaborateur et la mission des équipes sont vécus comme des opportunités de développement PERFORMANCE La société encourage ses salariés à se former et mise sur la confiance. réée en 1993, la filiale française de PepsiCo compte aujourd’hui plus de 600 collaborateurs, et son chiffre d’affaires a été multiplié par 93. Cette forte croissance, réussie notamment par des acquisitions, ne l’empêche pas de chercher à conserver un esprit start-up. Elle veut aussi associer performance et bien-être de ses salariés. Mais pour PepsiCo, les deux vont de pair. Cela passe d’abord par sa capacité à être une entreprise apprenante. La société a mis en place un concept flexible pour aider ses collaborateurs à gérer au mieux leur carrière et les opportunités de développement. Des formations déployées par ses centres d’excellence, relayées par son outil global My Learning, leur permettent de suivre LE SQUARE/FRANCK BENAUSSE C » des programmes à distance, via le webinar ou des modules en ligne. Les salariés peuvent progresser en Lance le palmarès des entreprises où il fait bon travailler en France pour les entreprises de 20 à 50 salariés PLUS BESOIN D’ÊTRE NOMBREUX POUR ÊTRE UNE GRANDE ENTREPRISE ! anglais, participer à des learning lunch qui accueillent des experts internes et externes, écouter des conférenciers lors de réunions d’équipe ou partager des bonnes pratiques avec d’autres entreprises. PepsiCo favorise les échanges en direct. Direction et managers pratiquent la politique de la porte ouverte. Les managers discutent régulièrement et individuellement avec leurs collaborateurs, donnent leur avis et inversement. Les salariés donnent aussi le leur. Solidarité et soutien au RISES DES ENTREP PALMARÈS LARIÉS SA 50 DE S DE MOIN Rendez-vous en octobre pour découvrir les lauréats. WWW.GREATPLACETOWORK.FR @GPTW_FRANCE Ces feedbacks « bienveillants » créent un climat de confiance. Les salariés peuvent ainsi gagner en autonomie et en initiatives, les conditions de travail sont plus agréables. La bienveillance associée à l’amélioration continue participe à un cercle vertueux. Dans ces conditions, « le travail de chaque collaborateur et la mission des équipes ne sont pas vécus comme une contrainte ou un facteur de risque, UN RESPONSABLE DE LA FILIALE FRANÇAISE PEPSICO mais comme des opportunités de développement et d’épanouissement », affirme un responsable de la filiale française. Réussites professionnelles et personnelles (anniversaires, mariages, naissances, diplômes) sont fêtées. Une fois par an, PepsiCo organise des team buildings et régulièrement des « journées au vert » qui permettent à ses collaborateurs de se ressourcer. Telle la journée passée à Tain-l’Hermitage chez Valrhona, avec promenade à vélo dans les vignes et visite de la Cité du chocolat. Ces événements renforcent le lien entre les équipes, les départements, favorisent la créativité. Une solidarité qui intervient concrètement dans le soutien apporté à une équipe en période de forte activité ou à un collègue confronté à un problème personnel. Le salarié peut bénéficier d’un don de RTT en cas de maladie grave dans sa famille. ■ CHRISTINE PIÉDALU LE FIGARO mercredi 23 mars 2016 GREAT PLACE TO WORK L’OLIVIER ASSURANCE La filiale du groupe Admiral privilégie le travail en équipe. La plupart des projets se font au moins en binôme afin de favoriser au maximum les échanges d’idées et une émulation saine. 15 Trois réalisations du cabinet CD&B (de haut en bas) : France Boissons, Bisley et Melty. CD&B mesure le bien-être au travail BUREAUX Le spécialiste de l’aménagement d’espaces demande leur avis aux salariés. Projets personnels CD&B a décidé de demander l’avis de ses collaborateurs en utilisant son indice Workplace Effectivness. « Nos bureaux sont la vitrine que nous présentons à nos clients. De nouvelles méthodes de travail apparaissent, qui font naître de nouvelles réflexions. Nous souhaitions que nos collaborateurs s’expriment sur la façon dont ils perçoivent leur espace de travail actuel pour le faire évoluer. Nous devrions avoir finalisé l’aménagement en mai », souligne Michel Ciucci. L’espace de travail chez CD&B traduit une volonté de communication et de transparence. Les fondateurs du cabinet organisent des réunions Les salariés sont consultés dès le début du projet. L’aménagement tient compte de leurs remarques » MICHEL CIUCCI, COFONDATEUR DE CD&B BRIAG COURTEAUX L e cabinet indépendant d’experts en transformation des espaces de travail CD&B place les hommes au centre de son métier. « Nous proposons à nos clients la manière d’améliorer le bien-être au travail, par l’aménagement ou le réaménagement de leurs locaux. Nous avons développé des outils qui permettent d’identifier les besoins et notamment de mesurer le bien-être des salariés. Il était logique que nous nous appliquions ce concept à nous-mêmes », témoigne Michel Ciucci, cofondateur de CD&B avec Remi Mangin. L’indice Workplace Effectiveness (WE) développé par CD&B permet de mesurer l’efficacité des espaces de travail à partir d’un questionnaire en ligne. Les salariés répondent anonymement. Ils expriment ce qu’ils aiment et n’aiment pas. Ils proposent des modifications. « Les collaborateurs sont consultés dès le début du projet. L’aménagement tient compte de leurs remarques », explique Michel Ciucci. Quelques mois après leur installation dans les bureaux, les salariés sont de nouveau sollicités pour mesurer l’efficacité des nouveaux aménagements. d’information mensuelles. Une fois par mois, une « table ouverte » permet à six collaborateurs qui en font la demande de déjeuner avec les dirigeants et d’aborder tous les sujets sans tabou. Un site interne va être lancé, MyCD&B, géré par les salariés, qui permettra à chacun de s’exprimer sur les sujets de son choix. CD&B organise également régulièrement des événements, des anniversaires, des apéritifs, des soirées de fin d’année. Ses salariés ont tous participé au jeu Escape Hunt : 1 h 30 d’immersion au temps de Sherlock Holmes pour résoudre ensemble des enquêtes. Une occasion de souder les équipes. La société encourage les projets personnels. Elle soutient, par exemple, un site de recrutement des métiers scientifiques et techniques réalisé par un collaborateur. La société a apporté les moyens financiers. Le responsable communication a aidé à la confection de la plaquette commerciale et à la présentation de YourEasyJob aux salariés de CD&B et à des collaborateurs CH. P. d’autres entreprises. ■ Ecoutez, les chiffres ont quelque chose a vous dire. BRIAG COURTEAUX Les hommes et femmes d’Accuracy rendent la langue des chiffres intelligible. La pertinence et l’efficacité de leurs conseils s’appuient sur cette capacité à comprendre, traduire, décoder, donner du sens aux chiffres, dans un souci de précision, d’exactitude et d’objectivité. Et c’est ainsi que les équipes Accuracy facilitent la prise de décision de leurs clients partout dans le monde. nt quel que soit e moins valide). mercredi 23 mars 2016 LE FIGARO 16 GREAT PLACE TO WORK LES ENTREPRISES OÙ IL FAIT BON TRAVAILLER MC2I GROUPE Le groupe de technologie (photo ci-contre) a un solide atout : la force de ses 63 000 salariés. Ses taux de satisfaction clients sont élevés (97 % de clients satisfaits à la fin du 1er trimestre 2015). La société de conseil en systèmes d’information a un ratio de 1 manager pour 5 consultants encadrés en moyenne. Ce ratio permet de conserver une forte proximité entre manager et consultant. EMC FRANCE 10 ANS EMC équité crédibilité fierté convivialité COMPARAISON ÉQUITÉ DES SALARIÉS FRANÇAIS AVEC LES LAURÉATS DU PALMARÈS GREAT PLACE TO WORK LAURÉATS 2016 ENQUÊTE SALARIÉS FRANÇAIS 2015 76 % MOYENNE DE LA DIMENSION ÉQUITÉ 43 % 74 % SI J'ÉTAIS TRAITÉ(E) INJUSTEMENT, JE PENSE QUE MA PLAINTE SERAIT PRISE EN CONSIDÉRATION DANS L'ENTREPRISE. 1 42 % 94 % LE PERSONNEL EST TRAITÉ ÉQUITABLEMENT QUEL QUE SOIT SON ÉVENTUEL HANDICAP (LE FAIT D'ÊTRE MOINS VALIDE). 64 % 95 % LE PERSONNEL EST TRAITÉ ÉQUITABLEMENT QUELLES QUE SOIENT SES ORIENTATIONS SEXUELLES. 2 70 % 90 % LE PERSONNEL EST TRAITÉ ÉQUITABLEMENT QUEL QUE SOIT SON SEXE. 62 % 95 % LE PERSONNEL EST TRAITÉ ÉQUITABLEMENT QUELLE QUE SOIT SON ORIGINE ETHNIQUE OU SA RELIGION. 3 69 % 85 % LE PERSONNEL EST TRAITÉ ÉQUITABLEMENT QUEL QUE SOIT SON ÂGE. 47 % 66 % LES MANIPULATIONS ET LES « COUPS BAS » N'ONT PAS COURS DANS L'ENTREPRISE. 30 % 64 % NOS DIRIGEANTS NE FONT PAS DE FAVORITISME. 30 % 61 % LES PROMOTIONS SONT ATTRIBUÉES À CEUX QUI LES MÉRITENT LE PLUS. 23 % 85 % QUELLE QUE SOIT MA FONCTION DANS L'ENTREPRISE, JE SUIS TRAITÉ(E) COMME UN MEMBRE À PART ENTIÈRE. 52 % 62 % LE MÉRITE DE CHACUN EST RECONNU AU SEIN DE L'ENTREPRISE. 4 26 % 58 % LE PARTAGE DES BÉNÉFICES DE L’ENTREPRISE ME PARAÎT ÉQUITABLE. 19 % 57 % DANS CETTE ENTREPRISE, LE TRAVAIL EST RÉMUNÉRÉ À SA JUSTE VALEUR. 1 26 % Le personnel est traité équitablement quel que soit son éventuel handicap (le fait d'être moins valide). 92 90 % 2 3 Le personnel est traité équitablement quel que soit son sexe. 92 90 % 4 Le personnel est traité équitablement quel que soit son âge. 87 85 % 62 89 89 84 59 86 86 81 56 83 83 78 53 80 2007 08 09 10 11 12 13 14 15 2016 ÉVOLUTION EN % Infographie 80 2007 08 09 10 11 12 13 14 15 2016 ÉVOLUTION EN % 75 Le partage des bénéfices de l’entreprise me paraît équitable. 58 % 50 2007 08 09 10 11 12 13 14 15 2016 2007 08 09 10 11 12 13 14 15 2016 ÉVOLUTION EN % ÉVOLUTION EN % Source : Great Place to Work France Volkswagen Financial Services GmbH – Succursale France : Bâtiment Ellipse 15, avenue de la Demi-Lune 95700 Roissy-en-France - RCS Pontoise 451 618 904 - ORIAS: 08 040 267. MULLENLOWE PARIS RÉALISEZ VOS RÊVES DE MOBILITÉ. Merci à nos 360 collaborateurs, qui permettent chaque jour à ces rêves de se réaliser ! Volkswagen Financial Services entre pour la première fois au palmarès Great Place to Work. THE KEY TO MOBILITY = Réalisez vos rêves de mobilité. mercredi 23 mars 2016 LE FIGARO 18 GREAT PLACE TO WORK 10 ANS LES ENTREPRISES OÙ IL FAIT BON TRAVAILLER SQUAD La société de conseils accompagne les premiers instants de ses nouveaux collaborateurs. Cela va de la présentation des collègues à la construction d’un plan de formation dédié. 76 % BROWN-FORMAN des salariés des entreprises lauréates jugent leur cadre professionnel sain sur le plan psychologique et humain. Le Bristol au service de l’excellence Le producteur et distributeur de spiritueux considère qu’il faut faire grandir chaque salarié pour faire croître sa performance. Chaque collaborateur qui fait face à une difficulté peut la partager. ÉMULATION Le palace cultive les valeurs familiales et la motivation. P alace parisien emblématique du luxe à la française, le Bristol entre par la grande porte dans le classement Great Place to Work. Pour sa première participation, il se place en 7e position du palmarès des entreprises de plus de 500 salariés où il fait bon travailler. « L’attachement aux valeurs de famille et la quête d’excellence représentent les fondamentaux qui guident l’ensemble des salariés. Cela commence avec notre chef triplement étoilé au Michelin, Éric Frechon, au sein du restaurant gastronomique Épicure, nos six meilleurs ouvriers de France, nos meilleurs apprentis. Tous donnent cet esprit d’émulation qui nous tire vers le haut », affirme Leah Marshall, directrice du palace. En 2015, le Bristol a Être l’un fêté ses 90 ans. Le des 10 meilleurs comité de direction a hôtels au monde invité l’ensemble des n’est possible collaborateurs à définir en quelques mots que s’il existe une leur hôtel. De cette grande harmonie initiative est né « Le entre les parties Cahier Bristol », d’une concernées centaine de pages LEAH MARSHALL, remplies d’anecdotes DIRECTRICE DU BRISTOL et d’émotion. « Bientôt 30 ans à se faire plaisir en donnant du plaisir à nos clients », « La maison haute couture de l’hôtellerie française », « Hôtel exceptionnel qui donne sa chance à tout le monde, valorise et développe ses équipes »… Un employé à l’entretien a dessiné un diamant. Un bagagiste, une maison avec inscrit » L’équipe du palace parisien, avec, au centre, le chef triplement étoilé au Michelin, Éric Frechon. LE BRISTOL PARIS « 1re maison » et Le Bristol « 2e maison ». L’hôtel organise des événements autour de tous ses salariés. Des journées portes ouvertes ont lieu tous les deux mois pour les employés et leur famille. Le planning minimise les coupures, pour limiter les amplitudes horaires de travail. « Une clause favorise une certaine politique familiale dans notre règlement », précise Leah Marshall. Des ajustements dans les emplois du temps sont possibles en fonction des contraintes parentales. Ambition commune Malgré un contexte concurrentiel accru, lié à l’ouverture de nouveaux palaces à Paris, les accords d’entreprise maintiennent de solides avantages sociaux. Concrètement, cela se traduit par des avantages en matière de mutuelle, de prévoyance, des primes d’intéressement, des primes de départ à la retraite, des congés spécifiques pour des événements familiaux. « Notre objectif et notre ambition sont d’être l’un des dix meilleurs hôtels au monde. Cela n’est possible que s’il existe une grande harmonie entre les parties concernées », poursuit Leah Marshall. L’établissement promeut l’entraide au niveau des équipes et entre services au niveau des cadres et des agents de maîtrise. Cela passe aussi par la prise en compte des idées des salariés destinées à l’amélioration du service. Le Bristol entretien des relations privilégiées avec des écoles et des universités. Lors de leur recrutement, stagiaires, étudiants et apprentis suivent un processus identique à celui des autres candidats. L’objectif est de leur proposer en fin de cursus un poste en CDI dans le palace ou l’un des établissements du groupe Oetker Collection, auquel le Bristol appartient. ■ CHRISTINE PIÉDALU Uptoo partage et casse les silos VENTE Le cabinet de recrutement de commerciaux a remporté le prix spécial du jury « inspirer ». DR Uptoo favorise les échanges détendus, avec des sorties, des fêtes, des dîners d’équipe. U ptoo est né d’un besoin. Les entreprises ont besoin de trouver des bons commerciaux. Et d’un constat. La vente n’est pas un métier valorisé en France. Le tempérament d’un vendeur ne se découvre pas sur un CV. Dix ans après son lancement, Uptoo est devenu le premier cabinet français de recrutement de commerciaux spécialisé sur le marché des entreprises avec une croissance annuelle de 40 % depuis son premier recrutement. Ce sont ses collaborateurs qui ont défini ses quatre valeurs : travailler dur et s’amuser ; utiliser au maximum le digital ; penser différemment pour créer de la valeur ; vivre la vente. Pour que ces « valeurs » se traduisent dans les faits, des groupes de travail se sont réunis pour les intégrer dans les pratiques internes. Mais il n’est pas question de réinventer la poudre. Les salariés s’inspirent les uns des autres. Ils doivent partager et casser les silos. Le cabinet de recrutement s’appuie sur une plateforme collaborative interne, le Mur, où chacun peut partager son quotidien de travail, bénéficier des réalisations des autres, trouver des encouragements dans les messages de ses collègues. Chacun doit aussi les féliciter. Tous les salariés sont informés en temps réel de l’avancée des projets des autres et des événements dans l’entreprise. Les nouveaux s’intègrent plus vite. Cha- cun peut avoir la réponse aux questions qu’il se pose. Il constate la progression de ses résultats et découvre le palmarès des meilleurs. Uptoo favorise les échanges détendus, avec des sorties, des fêtes, des dîners d’équipe. La réussite est valorisée. Les succès au quotidien sont reconnus par des « like ». Développer les talents En 2015, la direction a défini le cap de l’entreprise, qu’elle résume en une formule : « Un jour tout le monde travaillera avec Uptoo. Et ce jour-là, tout le monde voudra travailler chez Uptoo. » L’objectif est clair : devenir leader sur son marché, être réputé. Le cabinet veut aussi être reconnu comme une grande école de vente, capable d’attirer et de développer les talents. Une promesse est faite à tout nouveau collaborateur : lui donner le cadre, les méthodes, les pratiques et le management de proximité pour apprendre son métier plus vite qu’ailleurs, « Cette lisibilité permet aussi de se projeter en dehors d’Uptoo sur le “job d’après” et de valoriser son CV avec une marque très visible auprès des directeurs commerciaux et des DRH », estime un responsable de la société. Chez Uptoo, les salariés connaissent leur valeur et ne tombent pas dans le piège de la fausse modestie. ■ CH. P. SIA PARTNERS La société de services professionnels (photo ci-contre) apporte un soin particulier à l’intégration des collaborateurs (déjeuner avec les équipes, petit déjeuner avec les ressources humaines). Columbus Consulting pratique l’audace Rapport d’étonnement et « lundis du savoir » Tout nouvel arrivant se voit attribuer un « copilote » qui l’informe du fonctionnement de Colombus. Au bout de six mois, il remet un rapport d’étonnement aux ressources humaines. « C’est à ce moment que je retrouve les nouveaux venus autour d’un petit déjeuner. Ils peuvent me poser toutes les questions qu’ils souhaitent », témoigne Valérie Ader. 19 PRIME ENGINEERING Les managers de la société de services professionnels supervisent des équipes à taille réduite afin d’être plus disponibles et de consacrer plus de temps à chacun. Hélène Boulet-Supau, directrice générale de Sarenza. Robert Walters entretient le collectif ENGAGEMENT Coralie Rachet, sa directrice générale, croit en l’esprit d’équipe. L FORCE Valérie Ader, présidente de la société de conseil en stratégie, prône le dialogue. C GREAT PLACE TO WORK des salariés des entreprises lauréates estiment que les conditions de sécurité sont remplies. Coralie Rachet, directrice générale de Robert Walters en France. Valérie Ader, présidente de Columbus Consulting. olombus Consulting est né d’une double conviction : l’excellence n’a de sens que si le respect existe. Tout ce qui est fait à l’échelle d’une société a un sens dans la société. « Tout ceci est loin d’être simple à concrétiser, mais, avec de l’audace, c’est possible », affirme Valérie Ader, présidente de la société de conseil en stratégie Colombus Consulting. « Colombus, c’est un collectif très fort et un état d’esprit auquel il faut adhérer. C’est pour cela que tous les niveaux de l’entreprise contribuent au recrutement. Les personnes en charge de l’accueil, les ressources humaines, mais aussi de jeunes consultants et les managers. Le processus inclut des cas pratiques qui plongent les candidats dans notre univers quotidien », poursuit Valérie Ader. Les collaborateurs sont régulièrement évalués à trois niveaux. Le manager donne son avis. Le salarié s’autoévalue. Le salarié prépare et présente l’évaluation de son évaluateur pour permettre à celui-ci de progresser. Les managers ont un 360 degrés plus poussé qui inclut collègues, collaborateurs, clients, amis. 91 % mercredi 23 mars 2016 DR, KASIA KOZINSKI PHOTOGRAPHE, COPYRIGHT HÉLÈNE GIANSILY CEDRIC DOUX PHOTOGRAPHE LE FIGARO Colombus, c’est un collectif très fort et un état d’esprit auquel il faut adhérer » VALÉRIE ADER, PRÉSIDENTE DE COLUMBUS CONSULTING e cabinet de recrutement Robert Walters aime jouer collectif. « Pour nous, 1 + 1 = 3, affirme Coralie Rachet, directrice générale du cabinet de recrutement en France. Nous avons la chance d’être dans une structure à taille humaine, avec 130 collaborateurs en France et des managers qui gèrent des équipes de 5 à 10 personnes. Nous investissons sur la proximité, la motivation, l’engagement pour faire grandir nos collaborateurs. » L’année dernière, le cabinet de recrutement a identifié trois points à améliorer : la communication, la formation et l’intégration. « La communication signifie confiance, transparence et respect », poursuit la directrice générale. Chaque mois, au milieu de l’open space, Coralie Rachet informe sur les résultats, parle de l’actualité du groupe, présente les nouveaux collaborateurs et donne la parole à ceux qui se sont distingués par leurs résultats ou des initiatives innovantes. Depuis deux ans, chaque futur manager suit une formation de six mois pendant laquelle, accompagné par un mentor, il crée son business plan qu’il présente à sa direction puis à son équipe. Plan d’intégration Avec Louise Campbell, directrice du cabinet irlandais, et Christelle Tisserand, DRH France, Coralie Rachet travaille à la construction d’un plan d’intégration et de formation au niveau groupe (plus de 2 900 collaborateurs dans 24 pays). « Nous échangeons nos bonnes pratiques. Nos managers ressentent davantage l’appartenance à un groupe international », explique la directrice générale de Robert Walters en France. Les nouveaux entrants suivent, dans le cadre de l’université du cabinet, une master class de trois mois, alternant théorie et pratique dispensées par des collaborateurs seniors. « Nous insistons beaucoup sur le fun et les moments passés ensemble, avec des incentives, des soirées pique-nique, des parties de pétanque. Des collaborateurs organisent des tournois de tennis, des matchs de foot », souligne Coralie Rachet. La jeune directrice générale croit beaucoup au management participatif : « L’implication des salariés fait la différence, c’est un engagement contagieux, un cercle vertueux. » ■ CH. P. Sarenza fait confiance aux femmes PARITÉ Hélène Boulet-Supau codirige le spécialiste de la vente de chaussures sur Internet. Comme dans tout cabinet de conseil, les collaborateurs de Colombus Consulting sont plus souvent chez les clients. « Les managers doivent être très impliqués, accessibles sur le plan opérationnel. Nous devons avoir une culture forte basée sur le dialogue, l’animation », souligne Valérie Ader. Les locaux sont en open space. Le cabinet de conseil organise régulièrement des événements autour de thématiques qui intéressent les équipes. Des personnalités extérieures ou des collaborateurs interviennent lors des « lundis du savoir » préparés par les salariés. « Pour 2017, nous travaillons sur la manière de faciliter davantage la vie au travail, conclut Valérie Ader. Nous voulons utiliser à fond les technologies virtuelles pour renforcer le collaCH. P. boratif. » ■ C hez Sarenza, 65 % des équipes et des managers sont des femmes. Le tandem des dirigeants formé par Stéphane Treppoz, PDG, et Hélène Boulet-Supau, directrice générale, reflète une égalité parfaite. Il est vrai que le duo est animé par la même conviction. « Des collaborateurs épanouis dans leur poste, c’est à la fois bon pour eux et pour la performance de l’entreprise. Un salarié heureux trouve plus de solutions que de problèmes », souligne Hélène BouletSupau. Cette année, la société spécialisée dans la vente de chaussures sur Internet prévoit d’engager une centaine de nouveaux collaborateurs. Cette croissance est le fruit d’un travail d’équipe, aiment à rappeler les dirigeants. « Nous apprécions les personnalités qui vont de l’avant. Nous valorisons cette énergie par la promotion interne », explique Hélène Boulet-Supau. Priorité au collectif, donc, et priorité à la proximité. Les équipes travaillent dans des open spaces. Les dirigeants également. Chaque semaine commence par un briefing lors duquel tous les salariés peuvent intervenir. Lors de la journée d’intégration des nouveaux embauchés, les cadres présentent leur équipe et les enjeux. « Stéphane et moi démarrons la journée en leur expliquant l’histoire de Sarenza, les valeurs, les priorités stratégiques. Ils déjeunent ensuite avec nous », témoigne Hélène Boulet-Supau. Travailler sérieusement ne veut pas dire se prendre au sérieux. Une quinzaine de personnes, renouvelées chaque année, sont chargées de proposer des événements festifs. « Pour nos 10 ans, l’année dernière, l’équipe avait organisé un faux séminaire dans une salle de cinéma avec des humoristes, un concours de pétanque. Lors du briefing du lundi matin, les collaborateurs ont commencé à danser et nous ont entraînés dans la rue en déployant une grande banderole marquée “Merci” », se souvient la directrice générale. Cette année, Sarenza veut s’ouvrir davantage aux stages découverte proposés aux élèves des classes de troisième. L’objectif est de prouver aux jeunes filles qu’informatique et numérique ne se conjuguent pas uniquement au masculin. « Nous voulons leur dire que le meilleur moyen d’entrer chez Sarenza, c’est de devenir ingénieure », affirme Hélène BouletCH. P. Supau. ■ mercredi 23 mars 2016 LE FIGARO 20 GREAT PLACE TO WORK LES ENTREPRISES OÙ IL FAIT BON TRAVAILLER équité EXTIA Le groupe de conseil (photo ci-contre) organise régulièrement des défis pour ses business managers et ses consultants. Cela entretient la fougue des équipes et stimule l’émulation collective. La société de conseil en ingénierie laisse une grande liberté d’action à ses salariés. La personnalité et l’engagement à porter un projet sont plus importants que les seules compétences. SQUARE 10 ANS SQUARE convivialité crédibilité fierté COMPARAISON CONVIVIALITÉ DES SALARIÉS FRANÇAIS AVEC LES LAURÉATS DU PALMARÈS GREAT PLACE TO WORK LAURÉATS 2016 ENQUÊTE SALARIÉS FRANÇAIS 2015 82 % MOYENNE DE LA DIMENSION CONVIVIALITÉ 46 % 84 % ICI, ON PEUT COMPTER SUR L'AIDE DE COLLÈGUES ET D'AUTRES MEMBRES DU PERSONNEL. 54 % 72 % NOUS SOMMES TOUS SOLIDAIRES. 34 % 80 % UN ESPRIT « DE FAMILLE » OU « D'ÉQUIPE » RÈGNE AU SEIN DE L'ENTREPRISE. 43 % 79 % LORSQUE L'ON CHANGE DE POSTE OU DE SERVICE, ON SENT QU’IL Y A UN EFFORT POUR BIEN VOUS ACCUEILLIR. 37 % 92 % LES NOUVEAUX COLLABORATEURS SONT BIEN ACCUEILLIS. 61 % 1 2 83 % L'ATMOSPHÈRE DE TRAVAIL EST PLAISANTE. 47 % 87 % DANS CETTE ENTREPRISE, L’AMBIANCE EST CONVIVIALE. 49 % 81 % NOUS SOMMES ATTENTIFS LES UNS AUX AUTRES. 47 % 3 83 % ICI, NOUS FÊTONS ENSEMBLE LES ÉVÉNEMENTS QUI SORTENT DE L’ORDINAIRE. 37 % 81 % ICI, JE PEUX ÊTRE MOI-MÊME. 56 % 1 2 L'atmosphère de travail est plaisante. 83 % 85 3 Dans cette entreprise, l’ambiance est conviviale. 87 % 90 87 81 79 84 77 76 81 73 73 78 69 2007 75 08 ÉVOLUTION EN % Infographie 09 10 11 12 13 14 15 2016 2007 83 % 85 82 70 Ici, nous fêtons ensemble les événements qui sortent de l’ordinaire. 65 08 09 ÉVOLUTION EN % 10 11 12 13 14 15 2016 2007 08 09 10 11 12 13 14 15 2016 ÉVOLUTION EN % Source : Great Place to Work France LE FIGARO 78 % des salariés des entreprises lauréates estiment que l’encadrement les invite à donner des idées. mercredi 23 mars 2016 GREAT PLACE TO WORK 21 SYCOMORE Concilier sens et performance financière : telle est la conviction forte qui anime la société de gestion. L’esprit entrepreneurial et l’agilité sont rendus possibles au quotidien par une large autonomie et une grande liberté d’action données aux collaborateurs. Allo Resto : les ambassadeurs de la performance Adidas préserve les temps de récupération EXIGENCE L’équipementier sportif protège l’équilibre vie privée-vie professionnelle. C’ est compliqué d’être une entreprise universellement connue, médiatisée, cotée et dispersée. Plus encore lorsqu’on s’appelle Adidas et que les métaphores sportives viennent immédiatement à l’esprit. Guillaume de Monplanet, son directeur général en France, ne tarde pas à les égrener. « Pression, compétition et performance », en ajoutant, presque en s’excusant, « c’est normal, la vocation du sport nous guide depuis la création de l’entreprise ». Chez Adidas, on garde aussi en tête une autre métaphore, sportive elle aussi. Celle des temps forts auxquels doivent toujours succéder des temps de récupération. « Nous engageons nos collaborateurs à trouver le bon équilibre entre les deux. C’est notre responsabilité d’employeur. Et nous mettons des moyens à leur service. » Entraînement de sportif Comme ces conciergeries, l’une implantée au siège alsacien et l’autre accessible sur le site francilien. Les salariés viennent y récupérer une baguette de pain ou leur voiture, fraîchement rééquipée de pneus neige. Ils peuvent leur demander de caler des rendez-vous chez le dentiste. De menus services qui évitent de perdre du temps. Pour en gagner, en cas d’enfant malade ou de besoin de calme pour écrire un rapport par exemple, le télétravail ponctuel est autorisé, sauf pour le personnel des magasins. De même, les horaires sont flexibles, y compris pour les non-cadres. Évidemment, ces bienfaits et ces « temps de récupération » sont aussi destinés à compenser l’exigence de l’entreprise, « celle d’un sportif de haut niveau ». Les collaborateurs sont Des conciergeries sont mises à disposition des salariés. Quant aux horaires, ils sont flexibles, y compris pour les non-cadres » hyperresponsabilisés et reçoivent des objectifs précis. Avec un entraînement pour les atteindre grâce à des parcours de formation là encore inspirés du sport, notamment pour les commerciaux. Comme dans la Peak and Sales Academy, presque en alsacien dans le texte, articulée autour des cinq valeurs d’un sportif de haut niveau, parmi lesquelles le refus de l’échec, l’engagement personnel et collectif ou la remise en question. Selon Guillaume de Monplanet, un tel niveau d’exigence ne fonctionne que si les dirigeants sont euxmêmes impliqués dans la mêlée. C’est le cas chez Adidas, où les membres du comité de direction ne sont pas dans une bulle préservée, mais dans un open space, au milieu des équipes. Lesquelles disposent toutes du numéro de portable de Guillaume de Monplanet, toujours joignable. Et qu’il est possible d’appeler comme un joueur appelle son entraîneur. ■ SYLVIA DI PASQUALE CRÉATIVITÉ Le spécialiste de la livraison de repas encourage ses salariés à innover. U ne surface de 800 m2, dont 250 m2 d’espaces de détente ! Quand Allo Resto emménage dans ses nouveaux locaux du e XV arrondissement parisien, ses dirigeants entendent faire la part belle au bien-être au travail. Au programme, des bureaux et des salles de réunion baptisées « Nem in Black » ou « Le 5e aliment », mais aussi un espace détente fourni en canapés, espaces de jeux vidéo, table de ping-pong, cuisine. C’est ici une fois par semaine que se déroulent des conférences, des réunions, des points d’information de la direction, toujours suivis d’un pot maison. Pour entretenir cette qualité de vie au travail et faire vivre les quatre valeurs de la société – franchise, passion, innovation et travail en équipe -, l’entreprise spécialisée dans la livraison de repas à domicile peut compter sur ses dix ambassadeurs JAM (comme confiture en anglais !), élus par les autres salariés. « Une fois par mois, ils organisent un petit événement surprise, dont j’ignore même le thème. Et, durant quinze minutes, tout le monde se prête au jeu. À l’occasion du Nouvel An chinois, nous avons fait un concours de guirlandes de singes », témoigne Gilles Raison, le PDG d’Allo Resto. Les locaux de l’entreprise Allo Resto comptent 250 m2 d’espaces détente pour favoriser le bien-être au travail des employés. Rétroaction ascendante Pour favoriser l’innovation et la créativité, l’entreprise met aussi à disposition de ses brigades de salariés le « lab ». Après 17 h 30, cet espace de travail se transforme en salle de brainstorming où chacun peut plancher sur ses projets personnels d’entrepreneuriat, d’association ou autre. « Si besoin, ils peuvent également solliciter l’expertise d’un membre du comité de direction. À ce jour, un salarié a finalisé son projet et un autre y travaille. Un salarié ayant une vraie fibre entrepreneuriale doit pouvoir la développer, sinon la frustration le guette. Ce qui est contre-productif pour l’entreprise », souligne Gilles Raison. Toujours dans un souci de communication et d’amélioration de la performance, Allo Resto a mis en place l’« upward feedback ». Une fois par an, les salariés Un salarié ayant une vraie fibre entrepreneuriale doit pouvoir la développer GILLES RAISON, PDG D’ALLO RESTO » CLAIRE DEM ADIDAS Chez Adidas, on encourage les salariés à trouver le bon équilibre entre temps forts et moments de détente. peuvent dire franchement à leur manager ce qu’il doit arrêter, continuer ou mettre en place. « Chaque manager s’engage à présenter un document de ses “stop, start and continue” à son équipe et à prendre des engagements pour l’année à venir. Moi, je me suis par exemple engagé à communiquer les objectifs trimestriels dix jours avant le début du “quarter”, contre trois jours après. Pour moi, cela ne change rien, mais, pour les équipes, c’est capital », explique Gilles Raison. L’addition de ces bonnes pratiques semble porter ses fruits. À ce jour, le turnover flirte avec… zéro, et l’entreprise affiche 50 % de croissance d’une année sur l’autre. Contre 15 % en moyenne dans le secteur de l’e-comSYLVIE LAIDET merce. ■ IMCD FRANCE : GREAT PLACE TO WORK® 2016 IMCD France offers so much more than just a job* Merci à tous nos collaborateurs pour leur énergie et leur engagement à construire une entreprise où il fait bon travailler. Merci pour leur contribution quotidienne à la satisfaction de l’ensemble de nos partenaires, clients et fournisseurs, et de faire ainsi de nous un leader de la distribution de produits chimiques de spécialité et d’ingrédients alimentaires. *IMCD France vous offre bien plus qu’un simple emploi www.imcdgroup.com Best Workplaces 2016 France mercredi 23 mars 2016 LE FIGARO 22 GREAT PLACE TO WORK 10 ANS LES ENTREPRISES OÙ IL FAIT BON TRAVAILLER DAVEO Le cabinet de conseil en transformation digitale fondé en février 2008 par trois associés privilégie la collaboration à la compétition et met tout en œuvre pour encourager la synergie des forces. 76 % ARAMISAUTO.COM des salariés des entreprises lauréates estiment que l’encadrement accepte les erreurs involontaires. Les trois valeurs du spécialiste de la vente d’automobiles sur Internet sont la confiance, l’ambition et l’engagement. Elles ont été définies par ses collaborateurs. L’entreprise est un moyen de travail commun « Pourquoi faire un Great Place to Work ? »Telle est la question qui m’est le plus fréquemment posée lorsque je présente le modèle d’organisation de Davidson, et les différents « codes » que nous tentons de changer dans la relation à nos équipes et nos clients. Autrement dit, pourquoi vous êtesvous engagés dans une démarche favorisant le « bien-être » au travail dans votre entreprise ? Je sais que la grande majorité de mes questionneurs aimerait que je leur réponde :« Parce que la démonstration a été faite depuis longtemps chez nous que le bonheur, la motivation au travail ont pour corollaire un engagement accru, synonyme de performance, et qu’il existe donc un roi. » Non pas qu’ils soient d’un naturel cynique, mais ils savent que le plus court chemin pour convaincre leur management est celui qui consiste à démontrer qu’un euro investi en produira bien davantage. Je les déçois donc assez systématiquement. Car en dix ans je n’ai malheureusement pas acquis la certitude qu’une action managériale décloisonnant la décision, respectueuse de l’individu, basée sur la confiance, favorisant l’influence et la recherche de résultats long terme, était plus « efficace », financièrement parlant, que des postures axées sur la gouvernance, la mise sous pression, le contrôle, la manipulation et la recherche de résultats à court terme. Sinon pourquoi tant d’entreprises capitalistes camperaient-elles sur ce modèle pour satisfaire leurs actionnaires ? Car Davidson ne surperforme pas. Ajoutons qu’on pourrait questionner une démarche visant la bienveillance DAVIDSON CONSULTING DR Bertrand Bailly, cofondateur mais reposant sur un objectif initial (antithétique) de rentabilité. Or si la confiance est perdue d’avance, la partie risque de l’être consécutivement. Alors pourquoi le faire? Au moins pour trois raisons différentes. Premièrement, pour la croissance. Une marque employeur forte favorise le recrutement de très bons éléments, qui est selon moi l’acte le plus fondateur pour développer durablement une entreprise rencontrant le succès et pouvoir ainsi honorer avec réactivité des demandes clients. Il est évidemment plus agréable de recevoir des candidatures basées sur des a priori positifs plutôt que négatifs (cas général dans notre secteur du conseil, managérialement sinistré). Deuxièmement, pour se regarder dans la glace le matin : développons justement la notion « managérialement sinistré ». Pourquoi notre branche souffre-t-elle d’une réputation affligeante, et donc affligeant ses acteurs de qualificatifs aussi peu honorables que « presse-citrons » ou « vendeurs de viande » ? Y trouverait-on statistiquement plus de managers cupides et inhumains qu’ailleurs ? Pas nécessairement. Du temps de cerveau disponible Simplement dans un domaine où des hommes mettent des hommes au service d’autres hommes, il n’est souvent question que de rapports humains. Or l’homme a cela de remarquable qu’il est plus décevant que la machine. Il me semble que les managers deviennent durs, non pas parce qu’ils sont intrinsèquement mauvais, mais parce qu’ils s’entourent d’une carapace de froideur, de cynisme qui les « protège » autant qu’elle peut les isoler de leurs collaborateurs, induisant parfois une déshumanisation des rapports interpersonnels. FRANÇOIS BOUCHON/LE FIGARO L’exigence bienveillante L’instauration d’un climat permettant l’épanouissement des salariés – mesuré notamment par de bons résultats durables au palmarès Great Place to Work - me semble réclamer certains fondamentaux. Tout d’abord, dans des métiers difficiles, demandant une forte implication et, parfois, d’importantes charges de travail, l’exigence bienveillante de la part de la direction est pour moi un fil conducteur essentiel. Il s’agit avant tout de faire prendre conscience aux professionnels qu’ils sont partie prenante d’un projet d’entreprise dont l’objectif est clair et partagé, autour d’un objectif stratégique, simple et rassembleur. Par exemple, devenir la référence dans son secteur d’activité. Il s’agit ensuite d’établir une communication régulière et directe pour que les messages soient diffusés. Par ACCURACY Frédéric Duponchel, PDG exemple, les réalisations, les succès, les écueils peuvent être discutés, expliqués et commentés au cours de petits déjeuners par groupe en présence d’un représentant de la direction. Les idées, même et surtout celles des plus jeunes, sont encouragées et étudiées. Les projets internes, menés par des petites équipes ad hoc, font ainsi avancer de nombreux chantiers. La convivialité est primordiale : de fréquents moments de convivialité peuvent jalonner la vie de l’entreprise, permettant de mieux se connaître et facilitant les échanges informels. Un tel système permet aux individus de se sentir « bien dans leur entreprise », car ils se l’approprient et savent qu’ils participent vraiment à la construire. Mais un tel modèle ne peut fonctionner que s’il est empreint de sincérité, seule qualité capable d’éloigner la méfiance dont se nourrit le cynisme. Il faut être convaincu de ce qu’on dit et de qu’on fait. De cette sincérité, reconnue et diffusée, naît la conviction d’être respectés et de construire, ensemble, un projet équitable. ■ Troisièmement, pour avoir du « temps de cerveau » disponible. Dans une entreprise qui porte attention à ses salariés et qui agit durablement sur les insatisfactions, irritants, déséquilibres vie professionnelle/ vie personnelle, le temps passé par le dirigeant à gérer des conflits et abcès diminuera significativement au profit d’actions plus stimulantes intellectuellement : quelle vision ? quelle stratégie ? quelles innovations (managériales entre autres) ? Alors maintenant que nous avons traité la question du « pourquoi ? », reste celle du « comment ? », chez Davidson. D’abord un prérequis s’imposait selon nous : que les actionnaires et fondateurs et/ou dirigeants considèrent tous l’entreprise comme un moyen de travail commun et non comme un outil d’enrichissement personnel. Ensuite, il nous a semblé que rien ne pouvait s’accomplir sans la démonstration forte de ce que nous avons appelé le principe de « symétrie des attentions ». Concrètement, nous postulons que les davidsonien(ne)s s’impliquent, que nos exécutions sont de qualité et rencontrent le marché, que la société se porte bien et que nous nous interdisons d’affecter nos résultats à la croissance externe (qui soit dit en passant, pour ce que j’en ai vu, ne favorise pas le maintien d’une cohésion globale et va à contre-sens d’un projet fondateur de valeur). Nous pouvons donc restituer à nos salariés le produit de leurs efforts sous des formes variées : rémunération, avantages spécifiques (crèche d’entreprise, campus hébergeant les salariés aux revenus les plus faibles, cours de piano offerts par la société, week-end découverte de sports extrêmes), cadre de travail « customisé » par les salariés, formations de haut niveau. La boucle se referme et conduit à un juste retour des choses, où le salarié sait son investissement valorisé et restitue cette reconnaissance sous la forme d’un engagement accru. Pour autant je ne voudrais pas résumer la symétrie des attentions à une juste répartition des profits. Prenons donc cette fameuse boucle dans le sens contraire (et a priori moins évidente) : les dirigeants s’impliquent au plus près de leurs salariés. Pas de barrière avec la direction, accès libre et fluide (multiples canaux de communication, moments de rencontre, ambiance informelle, forum non modéré, minutes des comités de direction accessibles en ligne, analyse semestrielle systématique de toutes les remontées des bilans d’évolution…). Ils n’hésitent pas à traiter les « bobos », en travaillant l’empathie (la vraie - qui repose sur une écoute active et sincère) et font peser le poids de l’entreprise sur ses partenaires ou ses fournisseurs pour en résoudre certains. Par exemple : travailler avec un partenaire bancaire unique et lui demander d’être « imaginatif » pour résoudre un cas d’endettement personnel. Les décisions se prennent au regard de la satisfaction qu’elles procurent aux salariés en interne, sans conditions de roi. Démontrant ainsi sans équivoque que l’entreprise concentre son attention sur ses collaborateurs (« connectés » aux valeurs) plutôt qu’à l’extérieur (sur ses actionnaires « connectés » aux bilans financiers). Les décisions sont partagées et sollici- tent la créativité puisqu’elles reposent principalement sur les idées remontées par les salariés, dans une logique de développement du sentiment d’appartenance (je me sens bien car la société me donne, mais également car mes propositions sont traitées et que je peux apporter ma pierre à l’édifice). Ces attentions posées, encore faut-il s’assurer qu’elles perdurent, surtout dans une phase de développement rapide et d’intégration de nouveaux salariés pour lesquels la culture d’entreprise de Davidson n’est pas une « évidence ». Parmi les gardefous déployés à cet effet, deux sont significatifs. Les tablettes du management Premièrement, la mesure permanente de la satisfaction des employés. L’entreprise horizontale, modèle que nous avons choisi pour développer Davidson, suggère cette analyse. Nous avons donc choisi de « nous faire peur » chaque année. L’institut Great Place to Work transmet ainsi à tous nos salariés un questionnaire de 60 questions auxquelles ils vont répondre de manière anonyme. L’analyse des résultats segmentés par filiale conduit à la mise en place de plans d’actions pour améliorer la qualité de la vie au travail. Les entités aux plus faibles scores pouvant tenter de s’inspirer des autres. En témoignent les avantages spécifiques mentionnés plus haut ainsi que de multiples outils de management et de communication déployés au fil des années. Sans cette analyse, des chantiers tels que la transformation de plus 100 formations en E-learning, la tribalisation du management ou la rénovation de nos locaux, customisés par les salariés, n’auraient probablement jamais vu le jour. Plus encore, nous avons mensualisé la mesure à travers notre outil interne « satisfaction » qui interroge les salariés sur leur humeur, leur équilibre vie pro/vie perso, la disponibilité de leur manager, leur principal irritant. Ces réponses faisant l’objet d’un traitement particulier puisque chaque manager a l’obligation de contacter un collaborateur qui émettrait un « red flag » sur l’une de ces questions. Si l’insatisfaction perdure plus de trois mois, ce sont les dirigeants qui reçoivent une alerte et vont s’inviter dans l’analyse, non pas pour sanctionner le manager qui n’aurait pas su régler le problème, mais pour apporter leur aide. Deuxièmement, l’affirmation permanente de notre socle de valeur. Il ne se passe plus une semaine sans qu’on me demande : « Restera-t-on une société où il fait bon vivre si nous grandissons encore ? » Cette inquiétude est bien compréhensible car il est habituel de corréler la taille d’une entreprise à sa progressive déshumanisation. Et pourtant. Nous connaissons tous des employés malheureux dans des sociétés de quelques personnes et croisons des cadres satisfaits dans des entreprises de tailles plus importante. Nous avons donc décidé de ne pas céder à la fatalité. 40 salariés de Davidson ont ainsi participé à la rédaction de nos tablettes de la loi en termes de management et décrit plusieurs dizaines de pratiques que nous souhaitons entretenir dans la durée au sein de la société. ■ START PEOPLE Tous les ans, le comité de direction de la société de recrutement (photo ci-contre) va à la rencontre de tous les collaborateurs : sept réunions d’une demi-journée sont organisées sur la France entière. ANTOINE MOTARD LE FIGARO 69 % mercredi 23 mars 2016 GREAT PLACE TO WORK des salariés des entreprises lauréates estiment que l’encadrement valorise le travail bien fait. 23 COMPANEO La société fondée en 2000 a choisi une structure hiérarchique plate pour permettre à chaque manager d’être proche de son équipe. Tous ses collaborateurs ont une structure de rémunération identique. L’implication personnelle est le moteur de la croissance Pour la 3e année consécutive, Mars France (filiale du groupe agro-alimentaire Mars Inc.) est la deuxième entreprise française de plus de 500 salariés où il fait bon travailler, selon le palmarès Great Place to Work (GPTW). C’est une grande fierté pour Mars et ses 4 200 collaborateurs en France. Être reconnu, année après année, comme un groupe où il fait bon travailler est un gage de confiance pour Mars Inc. qui fait, depuis sa création en 1911, du développement des collaborateurs, que nous appelons associés, un levier majeur de la performance de l’entreprise. S’ancrer sur le long terme. Mars Inc. est un groupe 100 % familial, ce qui lui confère une indépendance financière qui lui permet une vision à long terme et une grande liberté d’action. Nous avons la possibilité d’investir dans des pratiques innovantes et durables pour garantir une croissance responsable. Et c’est ce que nous faisons. La lisibilité qui en résulte pour chaque associé au sein de l’organisation MARS PETCARE & FOOD FRANCE ET MARS CHOCOLAT FRANCE DR Myriam Cohen-Welgryn et Tom Leemnans, PDG est un facteur de confiance et un véritable guide pour l’action. Cette dimension familiale est depuis l’origine synonyme d’une forte culture au sein de Mars Inc. Celle-ci s’articule autour de cinq principes : qualité, responsabilité, mutualité, efficacité et liberté. Notre culture encourage l’autonomie et la responsabilité personnelle. Et l’enquête GPTW montre à quel point elle est intégrée au sein de notre entreprise : 89% de nos associés déclarent qu’on leur accorde beaucoup de responsabilités. Une véritable école du leadership Développement individuel et atteinte de la performance se nourrissent durablement. Qu’on ne s’y trompe pas : Mars Inc. fait bien du développement de ses associés un levier au service de la performance de l’entreprise. L’investissement en formations, en améliorations continues des univers et des postes de travail, comme le temps dévolu à l’écoute et au partage entre collègues sont des éléments importants dans la lecture des résultats de l’étude GPTW. Mais, si Mars Inc. s’engage autant en la matière, c’est parce que l’implication personnelle est le principal moteur de la croissance d’un groupe 12 déjà ! ans Best Workplaces 2016 France Rejoignez-nous : www.recrute.leroymerlin.fr qui compte aujourd’hui plus de 75 000 associés et certaines des plus belles marques dans le monde (M&M’s, Twix, Pedigree, Whiskas, Royal Canin, Uncle Ben’s, Freedent…). L’engagement dans l’entreprise est reconnu et valorisé selon les aspirations de chacun : opportunités de carrières internationales, évolutions d’un métier vers un autre. Nous offrons de vraies possibilités de développement, tout en encourageant les collaborateurs à faire appel à leur propre esprit d’initiative. Nous nous voyons plus comme une communauté collaborative qu’une structure hiérarchique définie avec un « employeur » et un « employé ». Par exemple, nos sièges sociaux sont généralement situés au même endroit que nos usines, facilitant ainsi la cohésion et la collaboration entre des catégories d’associés différentes. Assurer notre avenir passe par le développement des talents et notamment de ceux de nos managers. Notre priorité est de nous assurer que nous sommes capables de faire grandir nos associés qui souhaitent gagner en expérience, prendre des initiatives et de nouvelles responsabilités tout en développant leur capacité à donner à leurs équipes les moyens de se développer. Mars est, en ce sens, une véri- table école du leadership. Nous nous appuyons sur ce que nous appelons le « 50/50 » : nous considérons pour évaluer une performance que les moyens utilisés pour produire les résultats, « le comment », sont aussi importants que les résultats euxmêmes. Les plans de développement que nous mettons en œuvre, et dont chacun bénéficie (y compris les opérateurs sur ligne), incluent donc un volet de développement personnel qui permet à chacun d’apprendre à mieux se connaître, de comprendre son impact sur les autres et in fine de construire et affirmer son propre style de leadership. L’importance de la transmission Tous ces principes doivent vivre et s’enrichir au quotidien et pour qu’ils puissent perdurer, il faut que les jeunes générations qui travaillent dans nos usines, dans nos bureaux, sur le terrain se sentent aussi pleinement en adéquation avec cette culture. Cette transmission est fondamentale pour notre réussite. Et nous sommes heureux de constater que chez Mars France, les plus jeunes (ceux qu’on appelle la génération Y) déclarent eux aussi (à plus de 90 %) vouloir travailler longtemps chez Mars Inc. ■ Leroy Merlin France est fier d’être une entreprise où il fait bon travailler ! 2014 2015 2016 3 VICTOIRES CONSÉCUTIVES : QUE D’ÉMOTIONS ! Merci à tous les davidsoniens d’avoir récompensé une nouvelle fois notre vision managériale, très différente. Empathique, elle se soucie de l’état d’esprit de chacun avec des baromètres de satisfaction et des feedbacks croisés mensuels. Participative, elle croit au management tribal, au cadre de travail personnalisable, aux formations à la demande… Les secrets de l’épanouissement sont nombreux. Retrouvez-les dans notre ouvrage collectif, le « Da Vidson Code 2 », sur www.davidson.fr