Félix MAYOL - Janine TISSOT

Transcription

Félix MAYOL - Janine TISSOT
Popularisé par son toupet blond, son brin de muguet et sa rondeur souriante, ce chanteur de caféconcert décroche célébrité et richesse avec Viens Poupoule, sortie en 1902. Il est l’auteur de près de 500
chansons.
Félix MAYOL
Félix Antoine Henri MAYOL est né le 18 novembre 1872 à Toulon Var 83
Selon acte n°1644 état-civil de Toulon
Décédé à Toulon le 26 octobre 1941
Il débute à Paris le 1er mai 1895 avec du muguet pour emblème
A sa naissance, son père est second maître canonnier et sa mère est modiste.
Après des débuts modestes dans sa ville natale et à Marseille, il a 23 ans quand on l’engage à Paris au Concert
parisien, un cabaret où défilent les vedettes de l’époque. C’est le 1er mai 1895.
Ce premier pas vers le succès relance-t-il la tradition du muguet du 1er mai tombée alors en désuétude ?
Selon ses mémoires, Mayol aurait choisi cette fleur porte-bonheur à défaut de trouver le camélia que les hommes
élégants portaient alors au revers de leur redingote. Le muguet devient son emblème.
En outre, il arbore une houppe incroyable de cheveux qui lui amène le surnom de l’artiste au toupet rouquin ou
flamme de punch. Cette fantaisie le rend célèbre et inspire de nombreux imitateurs.
Lancé par la Paimpolaise et consacré par Viens poupoule
C’est la Paimpolaise de Théodore Botrel qui signe son premier grand succès en 1896.
Engagé à la Scala, salle de music-hall parisienne, c’est là qu’il crée le titre, en 1902, qui lui apporte célébrité et
richesse : Viens poupoule !
Alors qu’il a déjà fait de nombreux enregistrements, il tourne en 1905, treize films musicaux, sous la direction
d’Alice Guy.
En 1907, son opérette Cinderella est sans grand succès, mais il fait un tabac avec l’une des chansons du spectacle,
Les Mains de femmes.
Son cachet atteint alors mille francs-or, ce qui lui permet de racheter en 1910 le cabaret Le Concert parisien qui dès
lors est baptisé Concert Mayol. S’il y joue en vedette principale, il lance aussi de jeunes artistes, tels que Valentin
Sardou (grand-père de Michel Sardou, Maurice Chevalier, Raimu…
Félix Mayol et Gaby Morlay en 1912
La tournée qu’il fait dans la France entière et les pays francophones conforte sa renommée. Sa carrière se ralentit
après la Guerre 1914-1918.
En 1929, il publie ses « Souvenirs ».
Avant de se retirer à Toulon en 1938, il fait sept adieux au public parisien. Il a 68 ans.
Attaché à sa ville natale et à son club de rugby, il se fait mécène pour la construction d’un stade nommé stade Mayol
tandis que le muguet devient l’emblème du club sportif.
Son célibat et son jeu de scène efféminé suscite l’interrogation des journalistes, auteurs et chansonniers de l’époque.
S’il est fait allusion à son homosexualité supposée, jusqu’alors aucun témoignage ne vient le confirmer. Au contraire
dans ses Mémoires, Mayol évoque sa petite amie !
Quant à ses chansons souvent graveleuses, elles mettent en scène prostituées ou « femmes faciles ».
Il est fait pour la magie du spectacle populaire
Félix Mayol est fait pour la magie de la scène.
Il est à l’aise en spectacle et attire la foule par la chanson festive qui évoque la jouissance de tous les plaisirs du bien
vivre.
Sûr qu’il doit dégager un réel magnétisme lors de ses spectacles. Sa houppe spectaculaire est un attribut qui le
singularise d’emblée et contribue à sa popularité.
Son vocabulaire cru convient bien à sa nature qui balance entre ange et démon.
Fin calculateur et gestionnaire de sa fortune, il se fait aussi généreux, histoire d’enraciner son aura publique et faire
prospérer le côté festif de la vie.
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