MAYOL (Félix Mayol) (1872-1941)

Transcription

MAYOL (Félix Mayol) (1872-1941)
MAYOL (Félix Mayol) (1872-1941)
Né à Toulon, il fait ses premiers pas sur une scène au Casino de Toulon, où il
interprète des succès de Paulus. Après un passage difficile au Palais de Cristal de
Marseille, il se produit dans le Midi, et finit par arriver à Paris en 1895. A l'issue d'une
audition, il est engagé au Concert Parisien, où il reste pendant cinq ans. Il obtient
son premier grand succès avec « La Paimpolaise » de Théodore Botrel. Quand il
quitte l'établissement en 1900, il est déjà une grande vedette. Il se produit après
dans les grands music-halls, à l'Eldorado, où il crée « Viens Poupoule » en 1902.
Pendant tout ce début de siècle, la Belle Epoque, Mayol est un des artistes les plus
populaires et les mieux payés. Gestuelle, danse, mime, effets de scène, il se
dépense sans compter pour interpréter ses chansons. Bon nombre d'artistes se
lancent dans le métier en arborant sur scène les attributs indissociables de Mayol : le
brin de muguet à la boutonnière et les cheveux coiffés en houppe (on le surnommait
l'homme au toupet). « A la cabane bambou » (1900), « La Polka des trottins »
(1902), « Lilas Blanc » (1904), « Les Mains de femmes » (1906), « Cousine, Ah
voui » (1911), « Le Long du Missouri » (1912) ou « Elle vendait des p'tits gâteaux »
(1919) donnent une idée de l'étendu de son répertoire qui ne le cantonnait pas dans
un genre, comme beaucoup d'artistes à l'époque : il allait du sentimental, parfois, au
comique, souvent. En 1909, il rachète le Concert Parisien, salle de ses débuts, et le
rebaptise Concert-Mayol. Inauguré en 1910, il y fera se produire de nombreux
artistes du Midi : Andrée Turcy, Raimu ou lui-même. Il passe la main en 1914, mais
la salle garde son nom. Figure emblématique du music-hall de la Belle Epoque, il fête
de nombreuses fois ses adieux à la scène, avant de se retirer réellement en 1938, à
Toulon.
© Le Hall de la chanson