Pré Dossier de Presse - Rodin, la chair, le marbre

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Pré Dossier de Presse - Rodin, la chair, le marbre
Pré-dossier de presse – mai 2012
SOMMAIRE
> Communiqué de presse Rodin, la chair, le marbre
p.2
> Introduction de Aline Magnien, commissaire de l’exposition
p. 3 - 10
•
Les 3 sections de l’exposition
•
Liste des œuvres par section
> « Rodin et ses praticiens »
p. 11
Texte de François Blanchetière, conservateur du patrimoine au musée Rodin
> Rodin, la chair, le marbre, une scénographie signée par Didier Faustino
et le bureau des Mésarchitectures
p. 12
> Liste des visuels disponibles pour la presse
p.13-15
> Les Rencontres Nocturnes du musée Rodin en mai et juin
p.16
> Informations Pratiques
p. 17
Communiqué de presse
Pendant les travaux de rénovation de l’hôtel Biron, la salle d’exposition temporaire de la Chapelle
accueillera l’exposition Rodin, la chair, le marbre. Une cinquantaine de marbres et une dizaine de
maquettes en terre cuite ou plâtre seront présentées, venant témoigner de l’importance de ce matériau
et du traitement qui lui est réservé dans l’oeuvre de Rodin. Si la critique moderne a fait avant tout de
Rodin un modeleur et un homme du plâtre, ses contemporains avaient vu en lui le dominateur de la
pierre devant lequel « le marbre tremble ». Contrairement à une idée reçue les marbres de Rodin, loin
d’être conventionnels, selon ces mêmes critiques, donnent vie et forme à l’âme moderne, « cette
psyché disloquée, brutale et délicate, fougueuse et lasse, négatrice et fervente ». Non content de faire
jouer son sens de la synthèse plastique, Rodin sait animer un matériau classique voué, a priori, à
l’immobilité. La chair, que les sculpteurs s’attachent à représenter depuis l’Antiquité, devient avec lui
plus vivante que jamais.
La question des matériaux dans l’art en effet n’est pas une simple affaire technique ou esthétique. Il
s’y greffe une forte dimension symbolique : ainsi le marbre renvoie-t-il à l’Antiquité, au mythe de la
Grèce antique, et à l’Italie renaissante à travers la figure de Michel-Ange. Le marbre est aussi
considéré comme le matériau le plus proche de la chair : dur et froid, il doit acquérir souplesse et
chaleur en se transmuant sous le ciseau de l’artiste, montrant par là-même la virtuosité de ce dernier et
sa capacité à transformer la matière. Cependant, comme la plupart de ses contemporains, Rodin a fait
appel dès le début de sa carrière à des praticiens, et néanmoins ses marbres sont très bien identifiés et
son « style », en particulier son utilisation du non finito, constitue une marque de fabrique, imitée par
d’autres artistes. Il travaille par ailleurs à une époque où, justement, on se détourne de la « pratique »
pour revenir à la taille directe. Longtemps dévalorisés par les critiques pour des raisons historiques et
esthétiques, les marbres n’en constituent pas moins un pan très important de l’art de Rodin et il a paru
intéressant de s’interroger sur leur place dans la carrière de l’artiste, à l’occasion de cette exposition.
Rares sont les ouvrages consacrés aux marbres de Rodin, et le catalogue de l’exposition viendra
combler une importante lacune en faisant, notamment, découvrir la fabrique du marbre (fournisseurs,
praticiens…) sous un angle peu étudié jusqu’alors.
La scénographie de l’exposition est confiée au Bureau des Mésarchitectures, équipe dirigée par
l’artiste et architecte Didier Faustino, et proposera un parcours dynamique qui permettra aux visiteurs
de multiplier les points de vue sur les oeuvres.
2 INTRODUCTION – de Aline Magnien, commissaire de l’exposition
Le marbre est un matériau mythique, chargé de références à
la Grèce antique ou à l’Italie de Michel-Ange. Il est
considéré comme le plus apte à représenter la chair, peutêtre par goût du paradoxe et de la virtuosité : dur et froid, le
marbre acquiert souplesse et chaleur en se transmuant sous
le ciseau de l’artiste. Dans une esthétique qui recherche
l’illusion de la vie, il apparaît comme la matière par
excellence de cette imitation.
L’abondante production -près de 400 marbres répertoriésest due à l’emploi de nombreux praticiens, artistes souvent
eux-mêmes, dont Rodin suivait de près le travail. Du modelage initial en terre, aux plâtres des
maquettes, puis aux marbres, les étapes portent la marque du maître, même si plusieurs mains ont
collaboré.
Des débuts assez classiques aux dernières pièces, ce rapport au matériau permet d'attirer l'attention sur
l'évolution du style de Rodin, du fini et du précis au flou, et au fameux non finito, comme à la
multiplication sur les œuvres des traces du travail : clous pour la mise au point, points “justes” que
l'artiste est censé effacer au fur et à mesure de son travail. Le marbre stimule le talent de Rodin à jouer
de la lumière et des ombres, des creux et des saillies, à cultiver le modelé, par opposition à la ligne
néo-classique. Le non finito, symptomatique de l'art de Rodin, dès les années 1886, est autant une
réflexion sur l'inachèvement que sur la trace, et sur l'inscription du temps dans l'espace de la sculpture.
I) 1871-1890 - L’ILLUSION DE LA CHAIR
Les premières oeuvres mêlent les références antiques à l’art du XVIIIe siècle, dans un style assez
caractéristique du Second empire : bustes gracieux (Orpheline alsacienne), ou philosophe à l’antique
(Homme au nez cassé), sujets mythologiques (Diane, Psyché-Printemps) ou portraits à la moderne
(Mme Roll).
Le traitement du marbre est illusionniste et cherche à donner l'apparence du tissu, de la dentelle, des
fleurs (Mme Morla Vicuna) ou des cheveux (Tempête, Pleureuse). La représentation du corps féminin
tient une place importante, que ce dernier soit jeune et beau (Danaïde, Andromède, Galatée) ou
marqué par le temps (L’Hiver ou la Belle Heaulmière).
Rodin pratique surtout le petit groupe sculpté ; les corps, très finis, contrastent par leur poli avec des
terrasses brutes, dont la signification est assez facile à cerner : roc sur lequel s'effondrent Andromède
ou la Danaïde, fourrure ou décolleté bouillonnant dont émerge le buste de Mme Morla-Vicuna, rocher
sur lequel s'appuie Galatée ou dont elle émerge. L’œuvre brouille volontiers les pistes et joue des
frontières mal délimitées entre la sculpture et son socle. Rodin aime ces pièces au caractère intime et
passionnel (Tête de St-Jean Baptiste, Désespoir) qui permettent une communion entre l’œuvre et le
spectateur.
La Danaïde
Appelée aussi La Source, elle se rattache à la légende cinquante
filles de Danaos qui avaient tué, sur ordre de leur père, leurs époux
et cousins le soir de leurs noces, et pour cela avaient été
condamnées à remplir éternellement un tonneau percé. C’est
probablement cette vision qu’illustre ici Rodin dans cette image
d’une femme épuisée par une tâche si vaine.
Le marbre extrêmement poli par la main de Jean Escoula, le
3 modelé palpitant de la peau et du dos, le soin apporté à sa composition l’apparentent aux « morceaux de
réception » du xviiie siècle. Il s’agit bien là, en tout cas, à travers une même matière, de faire sentir la chair et le
rocher, l’eau et la chevelure, elle-même « liquide », selon l’expression de Rainer Maria Rilke, les nuances, enfin,
non de la couleur mais du colorito, et cela grâce aux effets de la lumière sur l’œuvre.
Liste œuvres section I :
L’Orpheline alsacienne
Dit aussi La Petite Alsacienne ou Enfant d’Alsace
1871
Marbre, vers 1878 ; praticien : Henri Tréhard
40 x 22,4 x 17,5 cm
L’Homme au nez cassé
1864
Marbre, 1875 ; praticien : Léon Fourquet
44,8 x 41,5 x 23,9 cm
Diane
Vers 1875-1879
Marbre, vers 1875-1879 ; praticien inconnu
62 x 31 x 23 cm
Psyché-Printemps
Dit aussi Nymphe surprise ou La Source
1885
Marbre, vers 1886 ; praticien : Bertrand-Jacques
Barthélemy ?
29,6 x 48 x 40,3 cm
La Tempête
Dit aussi L’Épouvante ou Le Coureur de Marathon
1886 ?
Marbre, haut-relief, 1903 ; praticien : Louis Mathet
44,3 x 50,3 x 29,3 cm
Andromède
Marbre; praticien inconnu
26 x 30 x 21 cm
Jeux d’enfants
Dit aussi Enfants s’embrassant
Vers 1885
Marbre, 1886-1887 ; praticien : Henri Tréhard ?
40,5 x 21,5 x 27 cm
Madame Roll
1883
Marbre, avant mai 1887 ; praticien : Louis Cornu ?
57,5 x 50,5 x 34,1 cm
Tête de saint Jean Baptiste sur un plat
1893
Marbre, vers 1892-1893 ; praticien : Bertrand-Jacques
Barthélemy
19,8 x 38 x 30 cm
Madame Morla-Vicuña
1888
Marbre, date ; praticiens : Jean Escoula, 1887-1888
56,9 x 49,9 x 37 cm
Galatée
Dit aussi La Jeunesse
Vers 1887 ?
Marbre, 1888 ; praticien inconnu
60,8 x 40,6 x 39,5 cm
L’Hiver
Dit aussi Celle qui fut la belle Heaulmière
Vers 1887
Marbre, 1890 ; praticien : Victor Peter
51 x 34 x 19
Faunesse agenouillée
1887
Marbre, vers 1890 ; praticien inconnu
55 x 28 x 24 cm
La Pleureuse
Dit aussi Masque de douleur
Vers 1885
Marbre, vers 1904 ? ; praticiens : René Marquet et Charles
Muller ?
30 x 30 x 24 cm
La Danaïde
Dit aussi La Source
1885
Marbre, 1890 ; praticien : Jean Escoula
36 x 71 x 53 cm
4 II) 1890-1900 - LA FIGURE DANS LE BLOC
Chargé de commandes, Rodin augmente sa production de marbres en transposant de nombreux sujets
tirés de ses recherches pour la Porte de l’Enfer (Fugit amor). Le rôle du non finito comme effet
plastique et esthétique s'accroît (Rose Beuret, La Pensée) ainsi que la taille des oeuvres. Avec
l'Aurore, Rodin expérimente le traitement du visage à l'ombre d'une forte avancée, dénuée de référent
iconographique. « On dirait que vous savez qu’il y a une figure dans le bloc, et que vous vous bornez à
casser tout autour la gangue qui nous la cache » disait C. Mauclair (1914). Cet effet, tel qu’il le
pratique, est aussi une manière de dénier toute volonté illusionniste et mimétique en valorisant,
contraste à l’appui, le matériau, et accentue l’aspect symboliste de certaines œuvres (L’Amour
emportant ses voiles, Le Baiser du fantôme à la jeune fille).
Le Baiser constitue un défi, masqué désormais par sa célébrité, par l'audace du geste amoureux et de la
nudité à cette échelle, et par l'effacement du prétexte narratif ou mythologique. L'audace dans
l'expression du désir se retrouve dans les embrassements (Le Péché) ou les jeux érotiques (Jeux de
nymphes), sujets rares, car le marbre est réputé trop sérieux, et coûteux, pour des thèmes libertins,
réservés aux « petits bronzes ».
L’artiste ne dédaigne pas une certaine virtuosité ; l'Illusion, fille d'Icare ou les Bénédictions défient la
pesanteur par leur position d’équilibre, tandis que ses tendances pictorialistes s'expriment dans ces
oeuvres-tableaux (La Terre et la lune).
L’Aurore
Rodin reprend ici les traits de Camille Claudel (1864-1943). À la différence du masque initial réalisé peu après
leur rencontre, vers 1884, le visage n’est pas vraiment triste. Par-delà l’expression figée et absente de ce portrait,
Rodin réussit, par son titre, à transmettre au modèle et au spectateur l’espoir d’un temps et d’un destin meilleurs.
Vers 1895-1897, les deux artistes sont séparés mais se revoient. Camille
cherche à affirmer son identité d’artiste tandis que Rodin continue à l’aider
financièrement, sans qu’elle le sache. Il lui présente Mathias Morhardt,
rédacteur au journal Le Temps, qui la défendra par la suite, et la recommande
à ses amis collectionneurs, journalistes, mécènes (Fenaille, Peytel) et hommes
politiques. L’Aurore n’apparaît-elle pas dès lors comme la promesse d’un
succès à venir, d’une reconnaissance après le travail silencieux dans l’ombre
et le secret de l’atelier ?
Le Baiser
En 1880, l’État commande à Auguste Rodin une porte décorative consacrée à la
Divine Comédie, de Dante : dès les premiers projets apparaissent Le Penseur, Ugolin
et Paolo et Francesca. Ce couple évoqué au chant 5 de « L’Enfer » est celui de
Paolo de Malatesta et de Francesca de Rimini, coupable d’un amour qui cause la
mort et la damnation (Sanders 1975, p. 169-177), thème favori des romantiques
(Bordeaux 1968).
La première esquisse de ce couple était un enroulement, sur le vantail gauche de
La Porte, en face d’Ugolin sur le vantail droit ; elle en est retirée en 1887 et est
remplacée par une variante du Paolo et Francesca, tout à fait dramatique. La même
5 année, à Paris, à la galerie Georges Petit, puis à Bruxelles, Rodin montre pour la première fois le groupe
(Le Normand-Romain 2007, p. 159-163) du Baiser, qui est commandé en marbre par l’État en 1888, afin de
figurer à l’Exposition universelle de 1889. Jean Turcan est choisi pour faire la pratique du groupe au double du
modèle en plâtre ; il laisse le groupe non achevé au printemps, et cela explique la présence de marques de
repères sur le bloc de marbre et le manque de signature ; le groupe en plâtre est présenté à Chicago en 1893 (il y
provoque un scandale), puis le marbre au Salon de Mai de 1898, à Paris. Il entre au musée du Luxembourg le
18 février 1901 (Lux. 132) puis au musée Rodin en 1918 (S. 1002).
Jeux de nymphes
Ce marbre, dont nous ne connaissons ni le praticien ni la date d’exécution,
est d’une grâce et d’une légèreté inouïes, d’une remarquable maîtrise et
virtuosité. La scène n’est tirée d’aucune légende et ne fait allusion à aucune
scène mythologique. Elle semble être née du seul plaisir de l’artiste
combinant à loisir des figures entre elles, les poussant parfois au seuil du
déséquilibre.
La composition et le traitement des figures par rapport au fond ainsi que le
caractère décoratif des motifs végétaux rapprochent cette œuvre des
Océanides
6 Liste œuvres section II :
Le Désespoir
Vers 1885-1890
Marbre, vers 1890-1900 ? ; praticien inconnu
28 x 14 x 24 cm
Le Baiser du fantôme à la jeune fille
Avant 1897
Marbre, avant 1900 ? ; praticien inconnu
35 x 47 x 24 cm
La Mort d’Adonis
Dit aussi Adonis mourant
ou Adonis pleuré par Vénus ou Héro et Léandre
1891
Marbre, 1894-1895 ; praticien : Victor Peter
36,2 x 61,5 x 37,5 cm
Rose Beuret
Vers 1898
Marbre pentélique; praticien : Antoine Bourdelle
51,5 x 41 x 38 cm
La Mort d’Adonis
Dit aussi Les Océanides
Marbre, entre 1903 et 1906 ; praticien : Louis Mathet
55,5 87,6 x 59,2 cm
La Terre et la Lune
Dit aussi Le Soleil et la Lune ou L’âme se détachant de
la matière
Vers 1898-1899
Marbre, 1900-1901 ; praticien : Raynaud
125,5 x 78 x 58 cm
Fugit Amor
Vers 1885
Marbre, sans doute 1892-1894 ; praticien inconnu
51 x 72 x 38 cm
La Pensée
Dit aussi Contemplation ou Tête de femme
1888 - 1889
Marbre, 1893-1895 ; praticien : Victor Peter
74,2 x 43,3 x 46 cm
L’Amour emportant ses voiles
Vers 1900-1905
Marbre, vers 1900-1905 ? ; praticien inconnu
75,2 x 60,2 x 64,9 cm
Illusion, sœur d’Icare
Dit aussi L’Illusion qui est tombée du ciel ou Alcyon
1894-1896
Marbre; praticien : Alexandre Pézieux
62 x 96 x 51 cm
Les Bénédictions
Dit aussi Les Gloires ou L’Envolée ou Les Victoires
1896 (?)-1911
Marbre, 1911 ; praticien : Victor Peter
80 x 75,5 x 66,5 cm
Le Péché
Dit aussi Le Viol ou L’Emprise
1886 ? 1888 ?
Marbre, 1900 ; praticien inconnu
63 x 39 x 31 cm
L’Aurore
Vers 1895-1897 ? vers 1898 ?
Marbre
56 x 61 x 30 cm.
Le Baiser
Dit aussi La Foi ou L’Amour profond comme les
tombeaux ou Françoise de Rimini ou Paolo et Francesca
Vers 1882
Marbre, 1888 et 1898 ; praticien : Jean Turcan
181,5 x 112,3 x 117 cm
Jeux de nymphes
Vers 1900-1910
Marbre, date inconnue ; praticien inconnu
53,1 x 59 x 44,6 cm
7 III) 1900-1917 - VERS L’INACHEVEMENT
La gloire de Rodin devenant immense après l'exposition de l'Alma (1900), les collectionneurs se
montrent sensibles aux prestiges des marbres dont le nombre s’accroît. Les oeuvres sont parfois
reproduites en plusieurs exemplaires, même si la main de l’artiste reste un symbole fort (Main de
Dieu). De nombreuses pièces créent un fond (Le Jour et la nuit, Dernière vision ou Mort
d'Adonis/Océanides) et constituent des sortes de reliefs qui cultivent parfois un certain sfumato. De la
maquette (Mains d'amant, Fée des eaux, Psyché et l’Amour) à l'œuvre finie, et contrairement à la
vision classique, les œuvres semblent devenir plus floues et incertaines, et il y a là un vrai projet
esthétique. Certaines œuvres (Femme slave, Psyché-Pomone) soulignent l’absence de transformation
du matériau, laissant agir l'imagination du spectateur. Rodin, cependant, continue à produire des
groupes mythologiques de petite taille ou de moyen format (Adam et Eve, Paolo et Francesca,
Zéphyre et Psyché). Il réalise aussi des monuments d’envergure, funéraires ou non (Ariane, Monument
à Victor Hugo). Dans la perspective du futur musée à son nom, il fait transposer dans le marbre des
oeuvres auxquelles il tient (Fugit amor, Femme-poisson).
Enfin, des portraits (Victor Hugo, Mme Fenaille, Puvis de Chavannes) montrent l'importance
croissante du matériau brut dans l'œuvre. Le buste semble alors émerger du bloc comme un bourgeon
de plante, mêlant les ordres végétaux et minéraux, l’art et la nature, et poursuivant ainsi la métaphore
des Fleurs dans un vase.
La Main de Dieu
La Main de Dieu appartient à ces œuvres des dernières années du XIXe siècle et du début du XXe dans lesquelles
Rodin donne forme à sa réflexion sur l’art. Exposé dès 1896 sans doute (« Main
avec groupe », à Munich), ce sujet également connu sous le titre La Création,
représente en effet la genèse d’Adam et Ève, corps enlacés nés de la terre par la
volonté divine, comme naissent de la main du sculpteur les images que son
imagination suscite. L’image prend donc ses distances avec le texte biblique, où
la création d’Adam précède celle d’Ève, mais le résultat s’en trouve renforcé au
plan plastique et symbolique, d’autant que Rodin a composé son groupe par
assemblage de deux petites figures dans la main droite de Pierre de Wissant, l’un
des Bourgeois de Calais. Ainsi l’artiste figure-t-il la main du Créateur par une
main qu’il a lui-même créée, et qui métaphoriquement peut être vue comme la
sienne. L’agrandissement à une échelle monumentale, réalisé à l’occasion de la transcription de la maquette en
plâtre dans le marbre, donne à l’ensemble une forte présence physique.
Ariane
Par son ampleur, son calme si on la compare à d’autres grandes figures
allongées comme la Martyre, Ariane inaugure une autre vision de la sculpture.
Comme le soulignait lui-même Rodin : « Mes modelés essentiels y sont,
quoiqu’on en dise, et ils y seraient moins si je “finissais” davantage en
apparence. Quant à polir et repolir des doigts de pied ou des boucles de cheveux,
cela n’a aucun intérêt à mes yeux, cela compromet l’idée centrale, la grande
ligne, l’âme de ce que j’ai voulu, et je n’ai rien de plus à dire là-dessus au
8 public » (« Pensée », La Revue des revues, p. 607. AMR, dossier C. Mauclair). La monumentalité de l’œuvre
invite à la comparaison avec les grandes figures couchées d’Aristide Maillol, Henry Moore ou Henri, Laurens
qui prennent tant d’importance au cours du XXe siècle. La même année 1905, Maillol donne la Méditerranée au
Salon d’Automne, suscitant l’admiration d’André Gide, qui y voit ainsi le triomphe du calme et du silence par
opposition, justement, aux œuvres – trop ? – expressives de Rodin (« Promenade au Salon d’automne », GBA,
1905, p. 478-479).
Victor Hugo (Monument dit du Palais-Royal)
Lorsqu’il fut question d’élever un monument à la gloire de l’écrivain, disparu en 1885, l’État fit appel à Rodin.
Ne pouvant se passer de modèle vivant, ce dernier choisit de construire
le monument à partir du buste réalisé du vivant du poète, en 1883. En
introduisant ce portrait d’après nature au sein du monument
commémoratif, Rodin insuffle une vie nouvelle dans la représentation et
l’évocation du souvenir du défunt.
En 1890, la Commission des Travaux d’art écarte le projet de Rodin,
destiné au Panthéon, qui montre l’écrivain assis alors qu’il doit être
placé en pendant au Mirabeau de Jean-Antoine Injalbert, qui était
représenté debout. Jugé toutefois intéressant, on commande à Rodin la
traduction en marbre, et une nouvelle destination plus neutre et
« décorative » lui est attribuée, d’abord le jardin du Luxembourg, puis
celui du Palais-Royal, où il prit place en 1909. Cet écrin, miarchitectural, mi- verdoyant, convint finalement assez bien à cette
œuvre conçue pour le plein air.
9 Liste œuvres section III :
Dernière Vision
Dit aussi L’Étoile du matin ou Avant le naufrage
1902
Marbre; praticien inconnu
49,6 x 66,8 x 25,5 cm
La Petite Fée des eaux
Dit aussi La Source ou Nymphe dans la vasque
1903
Marbre, 1903 ; praticien : Louis Mathet
42,2 x 61,6 x 66,3 cm
Paolo et Francesca dans les nuages
1904-1905
Marbre; praticiens : Louis Mathet et F. Ganier
65,5 x 70 x 55 cm
Mains d’amants
Dit aussi Épousailles ou Étude de mains
1904
Marbre; praticien inconnu
44,3 x 56,9 x 36,5 cm
Orphée et les Ménades
Marbre, entre 1903 et 1905 ;
Praticiens : F. Ganier et Louis Mathet
97,5 x 59,5 x 60 cm
Adam et Ève
Dit aussi Adam et Ève endormis
1905
Marbre, 1905 ; praticien : Gaston Schnegg
50 x 84 x 56 cm
Psyché-Pomone
1886
Marbre, 1904-1906 ; praticien : Louis Mathet
60 x 29,2 x 26,2 cm
Victor Hugo
Buste, 1883
Marbre, entre 1916 et 1918 ; praticien : Aristide
Rousaud
65,7 x 84 x 42,7 cm
Victor Hugo
Monument dit du Palais-Royal
1901
Marbre; praticien inconnu
155 x 254 x 110 cm
Fenaille, Marie, la tête appuyée sur la main
1912-1913
Marbre; praticien : Émile Matruchot
70 x 80 x 92,5 cm
La Femme slave
Dit aussi La Mer
1906
Marbre; praticien : Jean-Marie Mengue
63,4 x 68,3 x 61 cm
Convalescente
Ou Mélancolie ou Silence
Vers 1914
Marbre; praticien : Jean-Marie Mengue, Auguste Rodin,
Émile Matruchot
49 x 74 x 55,4 cm
Psyché et l’Amour
Dit aussi Amour et Psyché
Marbre, 1907-1908 ? ; praticien : Louis Mathet ?
68,5 x 44,3 x 46,5 cm
Femme-Poisson
Marbre, 1917 ; praticien : Victor Peter
34 x 34,1 x 43,5 cm
Le Jour et la Nuit
Dit aussi Consolation
1909
Marbre, 1909 ; praticien : Léon Drivier
74 x 112 x 57 cm
Fleurs dans un vase
Dit aussi Les Vérités sortant du puits
1907
Marbre, 1907-1908 ; praticien : Louis Mathet
49,5 x 61,5 x 50,5 cm
Fugit Amor
Dit aussi La Sphynge
Vers 1885
Marbre, vers 1910 ; praticien inconnu
62 x 105 x 43,3 cm
Zéphyre et Psyché
Marbre, 1909 ; praticien : Jean-Marie Mengue
84 x 47,3 x 69,3 cm
Ariane
1905
Marbre, 1908-1911 ;
Praticiens : Louis Mathet et Jean-Marie Mengue
96 x 204 x 89 cm
Puvis de Chavannes, Pierre
1911-1913
Marbre; praticien : Aristide Rousaud
81,9 x 126 x 55,6 cm
La Main de Dieu
Dit aussi La Création
1896
Marbre, 1916-1918 ; praticien : Séraphin Soudbinine
95,5 x 75 x 56,5 cm
10 « RODIN ET SES PRATICIENS »
De François Blanchetière, conservateur du patrimoine au musée Rodin
Au XIXe siècle, il était d’usage qu’un sculpteur confiât la réalisation de ses œuvres en marbre à
des assistants spécialisés dans la taille de la pierre, les metteurs aux points et les praticiens. La phase de
conception, durant laquelle l’artiste donnait naissance à son idée, le plus souvent par le modelage d’une
masse de terre crue, était ainsi nettement distinguée de la phase de fabrication, vue comme purement
technique. Le passage d’une phase à l’autre se faisait par le truchement d’une version en plâtre, résultant
du moulage de la terre, destiné à servir de modèle pour la taille du bloc.
La première étape était la « mise aux points », c’est-à-dire le placement sur le plâtre de multiples
points de repères (clous, croix, ronds ou petits points tracés au crayon) qui permettaient de reporter les
dimensions du modèle vers la pierre. Le report de ces mesures pouvait se faire à l’échelle, et dans ce cas
le marbre avait les mêmes dimensions que le plâtre, ou avec un facteur démultiplicateur, afin d’obtenir
une œuvre plus grande que son modèle. Une fois le bloc préparé selon cette méthode, le praticien
pouvait donner au marbre la forme désirée à l’aide de divers outils, toujours en se référant au plâtre
confié par le maître. Si Rodin ne prenait que très rarement les outils, il surveillait en revanche le travail
de près et donnait régulièrement des instructions par oral, par écrit ou encore par des indications
matérielles (en noircissant certaines zones au crayon, par exemple, ou en creusant la surface à certains
endroits).
Les archives du musée Rodin nous permettent de connaître assez bien les circonstances de la
réalisation des marbres. A l’heure actuelle, nous recensons un peu plus de 400 œuvres en marbre ou en
pierre (dont une centaine est conservée au musée). Le nombre des praticiens, logiquement, est lui aussi
élevé : on peut considérer qu’ils sont une centaine à avoir travaillé pour le sculpteur au long de sa
carrière – certains très brièvement, d’autres pendant plusieurs décennies. S’ils étaient peu nombreux au
début (on en compte six ou sept seulement durant les années 1870), ils étaient en revanche assez proches
de Rodin : les relations étaient alors plutôt celles de collègues que de patron à employés. Dans les
années 1880, le sculpteur commence à connaître le succès, et son atelier se développe. Les œuvres de
cette période, qui dérivent souvent des recherches menées pour la Porte de l’Enfer, marquent
l’apparition d’un style personnel. La décennie 1890 accentue ce mouvement, et l’on compte alors une
dizaine de praticiens travaillant pour Rodin chaque année. La répétition de certains sujets met en
évidence l’évolution du style de l’artiste, avec l’apparition de l’effet de non finito (inachèvement
volontaire de certaines parties, notamment la base, dont la forme semble émerger).
Après 1900, Rodin est reconnu comme le plus grand sculpteur de son temps, et les commandes
affluent. L’organisation très efficace de son atelier lui permet d’y répondre : jusqu’à une vingtaine de
praticiens peuvent travailler simultanément, sous le contrôle plus ou moins direct du maître. Certains
œuvrent sous ses yeux, d’autres dans leur atelier personnel, où il leur rend régulièrement visite. N’ayant
pas à mener lui-même la phase de fabrication, l’artiste peut se concentrer sur la conception, l’invention
de formes nouvelles. Âgé de plus de soixante ans, Rodin n’en reste pas moins très actif et productif, en
bonne partie grâce à ce système. De nombreux sculpteurs le sollicitent d’ailleurs pour entrer à son
service comme praticiens, certains principalement parce qu’ils cherchent un revenu, d’autres parce
qu’ils souhaitent apprendre auprès de lui, en contribuant personnellement à la réalisation de ses œuvres.
11 UNE SCENOGRAPHIE SIGNEE PAR DIDIER FAUSTINO ET LE BUREAU
MESARCHITECTURES
Artiste et architecte, Didier Faustino travaille sur la relation intime entre le corps et l’espace. Son
approche est multiforme, de l’installation à l’expérimentation, de la création d’œuvres plastiques
subversives à celle d’espaces propices à l’exacerbation des sens.
Didier Faustino a créé le Bureau des Mésarchitectures en 2002 et a reçu en 2010 le « Prix Dejean,
Grande Médaille d’Argent », décerné par l’Académie d’Architecture pour l’ensemble de ses travaux. Il
a participé à de nombreuses biennales (Venise, Taipei, Yokohama, Sao Paulo, Istanbul, Pékin…) et a
créé Evento, le nouveau rendez-vous artistique et urbain de Bordeaux, en 2009.
Parmi leurs œuvres emblématiques, la H Box d’Hermès (2006), pavillon vidéo itinérant destiné à être
présenté à travers le monde, Body in Transit (2000), espace minimal et critique de transport de
clandestins, présenté à la Biennale de Venise, Double Happiness (2009), double balançoire aérienne
présentée à la biennale de Hong Kong / Shenzhen, ou encore Révolution(s) (2004), plafond chrysalide
pour le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris présenté au Couvent des Cordeliers.
Ils travaillent actuellement sur plusieurs projets, notamment, La maison du projet, pavillon destiné à
présenter le projet du Grand Lyon aux riverains sur les rives de Saône, L'écume des jours, projet de
revalorisation de la façade de l'Hôpital Nord de Marseille, ou encore pour la création d’un espace
d’exposition et de restauration dans la culée rive gauche du pont Alexandre III à Paris.
Pour l'exposition Rodin, la chair, le marbre, le Bureau des Mésarchitectures propose de transporter le
spectateur dans ce temps de "l'esquisse" inhérent à l'œuvre du sculpteur. Réinvestissant certaines
thématiques de Rodin - corps, mouvement, déséquilibre - un cheminement incertain se déploie dans la
salle d’exposition. L’espace prend alors la forme d'un atelier fantasmé où les œuvres, comme remisées,
sont révélées de façon inédite.
A la taille du marbre d'apparence inachevée, répondent des tasseaux de bois brut cerclés de métal qui
forment les socles des sculptures. Dessinant comme une architecture dans l'espace, ils s'échelonnent
selon différentes hauteurs au sein d'allées jalonnées de plateformes inclinées. Cette topographie veut
laisser une amplitude au parcours du spectateur qui dans cette scénographie est invité à tenir un rôle
actif. Introduisant une notion d'équilibre précaire dans l'espace d'exposition, le relief accidenté invite à
un mouvement gravitationnel autour des œuvres présentées.
Comme l'artiste à l'œuvre, il appartient dés lors au visiteur de redéfinir non finito sa place parmi les
multiples points de vue qui s'offrent à lui.
12 Visuels disponibles pour la presse*
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14 Légendes
1. Auguste Rodin, Le Baiser 1898 Copyright : Musée Rodin © Christian Baraja
2. Auguste Rodin, Paolo et Francesca dans les nuages Copyright : Musée Rodin © Christian Baraja
3. Auguste Rodin, La Danaïde, grand modèle, 1889 Copyright : Musée Rodin © Christian Baraja
4. Auguste Rodin, Monument à Victor Hugo 1909 Copyright : Musée Rodin © Christian Baraja
5. Auguste Rodin, La main de Dieu Copyright : Musée Rodin © Christian Baraja
6. Auguste Rodin, Mains d’amants 1904 Copyright : Musée Rodin © Christian Baraja
7. Auguste Rodin, Centauresse Copyright : Musée Rodin © Christian Baraja
8. Auguste Rodin, La main de Dieu Copyright : Musée Rodin © Christian Baraja
9. Auguste Rodin, Aurore 1895 Copyright : Musée Rodin © Christian Baraja
10. Anonyme, Rodin au dépôt des marbres à côté de la Main de Dieu - Musée Rodin © Christian
Baraja
11. Auguste Rodin, Jeux de Nymphes Copyright : Musée Rodin © Christian Baraja
* Veuillez envoyer un email à [email protected] afin d’obtenir le lien pour télécharger les
images en haute-définition
15 Les rencontres nocturnes du musée Rodin en mai-juin 2012
Dans le cadre des nocturnes, tous les mercredis jusqu’à 20h45, le musée Rodin propose une série de
«rencontres nocturnes» littéraires, théâtrales, paysagères et artistiques offrant un regard différent sur
les collections, le jardin, le musée. Ces rencontres se dérouleront selon les sujets, au sein du musée,
dans le jardin, ou à l’auditorium du musée Rodin.
Mercredi 23 mai à 19h : Conférence d’histoire de l’art
Todd Porterfield, professeur à l'université de Montréal, chaire de recherche du Canada
Leon Ferrari, sculpteur argentin : "Hands"
Né en 1920, Ferrari s'est intéressé durant sa carrière aux jeux de l'écriture et de la sculpture, et
parvient à une œuvre à la fois politique et poétique. Ferrari a eu le Lion d'Or de la 52e Biennale de
Venise en 2007, et a fait l’objet d’une exposition au MoMA de New York en 2009.
Auditorium du musée Rodin. Accès libre
Mercredi 30 mai à 19h : « Histoires de jardins »
Déambulation dans le jardin du musée Rodin en compagnie d’Alain Baraton, jardinier en chef du
Domaine national de Trianon et du Grand parc de Versailles.
Droit d’entrée du musée 6€ + droit de conférence 6€
Réservation indispensable sur [email protected] dans la limite des places disponibles.
Tél : 01 44 18 61 24 de 10h à 16h tous les jours sauf le week-end.
En cas d’intempérie, le musée se réserve la possibilité d’annuler ou de reporter la programmation.
Mercredis 6 et 20 juin à 19h : Rencontre théâtrale dans le jardin.
Charles Gonzales devient Camille Claudel
La performance de Charles Gonzalès, comédien et metteur en scène va au-delà du travail
d’interprétation, le comédien opère une véritable incarnation.
7 € entrée du musée à tarif réduit et 6 € ticket conférence | Jardin du musée Rodin
Mercredi 13 juin à 19h30 : Lecture dans le cadre de l’exposition, Rodin, la chair, le marbre.
«En pensant avec tout son corps», Rainer Maria Rilke
Lecture par Robert Bensimon des deux conférences de Rilke intitulées «Auguste Rodin», de 1903 et
de 1907. Comédien, Robert Bensimon prend la voix du poète Rainer Maria Rilke, secrétaire de Rodin,
ses écrits sur l’œuvre du maître nous apportent un éclairage déterminant.
7 € entrée du musée à tarif réduit et 6 € ticket conférence | Jardin exceptionnellement fermé
Mercredi 27 juin à 19h : Rencontre avec les conservateurs du musée Rodin
Une occasion unique pour rencontrer les conservateurs chargés des collections, programmateur des
travaux de l’hôtel Biron, et de l’exposition Rodin, la chair, le marbre.
19h : Catherine Chevillot, directrice du musée Rodin, dans le jardin (sous réserve des conditions
climatiques)
19h30 : François Blanchetière, conservateur, dans l’hôtel Biron
20h : Aline Magnien, commissaire de l’exposition Rodin, la chair, le marbre, dans la Chapelle du
musée Rodin
7 € entrée du musée à tarif réduit et 6 € ticket conférence
16 Exposition Rodin, la chair, le marbre
Du 8 juin au 3 mars 2013
Commissaire de l’exposition
Aline Magnien, conservateur en chef du patrimoine et responsable des collections du musée Rodin
Scénographie exposition Rodin, la chair, le marbre
Bureau des Mésarchitectures / Didier Faustino
Catalogue exposition Rodin, la chair, le marbre
4 essais, 232 pages et environ 250 illustrations
Éditions du musée Rodin/ Fernand Hazan
Prix 35 €
Autour de l’exposition
L’actualité de l’exposition en direct sur le site internet, plus de photos, de news, de vidéos
http://www.musee-rodin.fr/fr/exposition/rodin-la-chair-le-marbre
Petit journal en français et en anglais
Visites en famille, le mercredi à 15h
Visites en groupe, de 10 à 25 personnes sur réservation au 01 44 18 61 24 du lundi au vendredi de 10 à
16h.
Audio-guide pour visiteur individuel
Visite conférence tous les dimanches à 15h
Écoles, collèges, lycées, visites en groupe accompagnées ou autonomes sur réservation
Pour les enseignants formations sur inscriptions et dossier documentaire en ligne
Journées d’études
Mercredi 13 juin à 19h30 : Lecture dans le cadre de l’exposition, Rodin, la chair, le marbre.
«En pensant avec tout son corps», Rainer Maria Rilke
Lecture par Robert Bensimon des deux conférences de Rilke intitulées «Auguste Rodin», de 1903 et
de 1907. Comédien, Robert Bensimon prend la voix du poète Rainer Maria Rilke, secrétaire de Rodin,
ses écrits sur l’œuvre du maître nous apportent un éclairage déterminant.
7 € entrée du musée à tarif réduit et 6 € ticket conférence | Jardin exceptionnellement fermé
Informations pratiques Rencontres Nocturnes
Réservation indispensable sur [email protected] dans la limite des places disponibles.
T 01 44 18 61 24 de 10h à 16h tous les jours sauf le samedi et dimanche.
En cas d’intempérie, le musée se réserve la possibilité d’annuler ou de reporter la programmation.
Le café de Varenne dans le jardin joue le jeu et accompagne les nocturnes avec une formule apéritive à
3 € sur présentation du billet d’entrée du musée.
Toute la programmation sur www.musee-rodin.fr
Horaires et tarifs musée Rodin
Tous les jours (sauf lundi, 1er mai, 25 décembre, 1er janvier) de 10h à 17h45
Nocturnes jusqu’à 20h45 les mercredis (fermeture caisse 30 minutes avant)
Entrée 9€
Gratuit pour les enseignants et les jeunes 18-25 ans de l’U.E
Jardins du Musée Rodin, tous les jours (sauf lundi) 10h-17h (hiver) ou 18h (été) : Entrée 1€.
Contact Presse
Claudine Colin Communication
Eva Astaburuaga Dalla Venezia
T. +33 (0)1 42 72 60 01
[email protected]
Musée Rodin
79, rue de Varenne
75007 Paris
T. +33 (0)1 44 18 61 10
M° Varenne 17 

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