sommaire gros plan sur beddy ould ebnou, le poete

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13/11/2006
SOMMAIRE
GROS PLAN SUR BEDDY OULD EBNOU, LE
POETE-ECRIVAIN ENGAGE, LE MILITANT
CONVAINCU...
Aides aux Veuves et Orphelins Militaires Mauritaniens
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Projecteurs : GROS PLAN SUR BEDDY OULD
AVOMM : Vous avez pris la décision de rentrer au pays pour
EBNOU, LE POETE-ECRIVAIN ENGAGE, LE
continuer la lutte, comment évaluez-vous la Transition en cours?
MILITANT CONVAINCU...
INFOS AVOMM
M. Beddy Ould Ebnou : Il va sans dire que j'aurai besoin de
davantage de temps en Mauritanie pour me faire une idée plus
objective. Je crois avoir cependant constaté un véritable vent d'espoir
Projecteurs de l'AVOMM vous propose un entretien avec M. Beddy
ou plus exactement d'espérance. Mais il faut du même coup
Ould Ebnou.
reconnaître qu'il y a beaucoup d'inquiétudes et d'interrogations.
Poète-écrivain engagé, militant convaincu, il n'a cessé d'irriter et de
L'héritage peu glorieux des dernières décennies est encore là. Il suffit
déranger le pouvoir déchu de Ould Taya. Son engagement lui a valu
de jeter un regard sur l'agglomération kafkaïenne de Nouakchott.
tortures et prison.
Ceux qui ont eu à gouverner ce pays n'ont aucune vergogne, aucune
Son exil en Europe a été aussi, pour lui, un autre combat :
retenue, aucune pudeur. Tout est déchéance et absurdité. Quand
Violemment agressé dans son domicile Parisien, par un agent à la
vous jetez un regard sur les trois secteurs primordiaux que sont
solde du pouvoir, il était aussi confronté à ceux qui l’ont combattus
l'Education, la Santé et la Justice vous serez consternés. Education,
avec le plus de détermination et qui, paradoxalement, n'étaient pas
Santé et Justice renvoient exactement à leur opposé antonymique. Du
les hommes du système, mais des opposants.
ministre au plus petit instituteur, du ministre au plus petit infirmier, du
ministre au plus petit greffier, les équipes s'occupent de tout autre
Toutes ces contraintes n'ont jamais entamé sa détermination. Il s’est
chose que ce que suggère le titre ou le secteur. Un membre du CMJD
toujours relevé et a repris le combat parce qu’il était convaincu que
à qui je me plaignais de ce qui "ne marche pas" dans l'Education me
son pays méritait des combats plus sérieux, que les calculs politiciens
répondait fort justement : "Puisque vous pensez qu'il y a quelque
et les règlements de comptes.
chose d'autre qui marche ! Et où est ce lieu en Mauritanie où quelque
chose marche?". Ce que l'Opposition divulguait avant le 3 août n'est
Sa persévérance lui a valu respect et estime de l'opposition en exil qui
pas le dixième de l'état réel du délabrement. Même le secteur militaire
lui confia les fonctions de porte-parole du Forum de l'opposition
que je croyais être un cran plus organisé que le reste des institutions
mauritanienne en exil (FOME). Ses déclarations, ainsi que les face à
est dans un état de désagrégation bien plus avancé que tout ce qui a
face qu'il a soutenu avec brio face aux représentants du pouvoir
été dit ou écrit. Le délabrement règne en maître à tous les niveaux. Et
déchu sur El Jazira, El Arabiya et autres chaînes satellitaires
surtout au niveau le plus inquiétant c'est-à-dire celui des esprits et des
internationales ont fini par montrer la vrai nature du régime policier de
"supra -structures".
Taya.
qu'elles ont de plus caricatural sont en chaque recoin de la Mauritanie
L'extériorité et la facticité de l'Etat dans ce
mises à nu.
Pour lui, la politique est d’abord le courage intellectuel, l’audace de
Le gouvernement actuel à qui le CMJD a confié la gestion de la
l’action, la force de suggestion, la participation à la réflexion,
Transition a compris celle-ci d'une drôle de façon, il ne fait que
l’acceptation de la critique. Sa plume qui l'a propulsé dans le cercle
"transiter". Bon nombre de ses éléments sont de l'Ancien Régime et le
très restreint des géants de la poésie arabe (un actif de sept
restent dans les faits. Ils perpétuent et consacrent, un peu plus
ouvrages), il l'a d'abord mise au service de son combat. Son livre
subtilement il est vrai, les habitudes héritées beaucoup plus qu'ils
"C'est pour ceci que j'ai quitté cette terre" est une révolte contre la
n'aident à les défaire et les dépasser. Prenons l'exemple significatif de
réalité des injustices dans notre pays.
la corruption. Le CMJD a réussi partiellement à fermé les gros
robinets des fonds publics qui irriguaient la déliquescence et la
Il a convaincu et réussi là où d'autres ont abandonné.
criminalité économico -financières mais les "funambules" du passé présent ont déjà et aussitôt trouvé toutes sortes d'acrobaties pour
Aujourd'hui de retour au pays, Beddy nous livre ici ses impressions
régénérer une bonne partie des anciennes pratiques. Pour se faire
sur la Transition en cours, et sur bien d'autres sujets.
une idée, il suffit de comparer le salaire dit officiel d'un haut
fonctionnaire et son train de vie, celui à la fois que lui-même se choisit
Med
et que son environnement social choisit pour lui.
Les inquiétudes sont donc grandes car les réalités et les démons du
L'entretien :
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passé sont présents. Mais il y a aussi de l'espoir- espérance. Il y a
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une opportunité historique si l'on arrive à mettre à profit la liberté
de la suite.
d'expression et d'organisation obtenue aujourd'hui pour donner aux
Mauritaniens une ambition et un projet à la hauteur de la gravité du
AVOMM : Dans votre première conférence de presse, vous appelez à
moment. Il y a besoin de provoquer une synergie, une exaltation
la rupture avec la vieille génération d'hommes politiques qui, selon
capable de soulever les foules par-delà les carcans et les archaïsmes,
vous, n'est plus apte à gouverner. Pouvez-vous nous expliquer le fond
par-delà le je-m'en-foutisme, l'attentisme et le fatalisme ambiants.
de votre pensée?
Sinon les "habitus" sociopolitiques surannés risquent de se trouver
consolidés.
M. Beddy Ould Ebnou : Je partais d'un constat très simple. L'âge
Aux pratiques machiavéliques reçues, à la politique comme opium
moyen de la population est autour de 21 ans alors que celui de la
discursif dont l'objectif ultime est la redistribution de rôles aux seins
classe politique ou plus exactement de ses "voix audibles" est de plus
des cercles bien installés, il faut opposer une autre pratique politique.
de 50 ans. Depuis le 3 août le combat n'est plus tactique contre un
La politique qui en vaut la peine est celle qui n'est pas
tyran mais doit être stratégique contre une pensée tyrannique. Le
accommodation mais transformation. La politique est l'outil sinon
tyran est parti alors que la pensée tyrannique reste. Celle-ci veux que
unique du moins principal aux mains des opprimés pour défataliser
le changement ne soit que redistribution de rôles au sein des mêmes
l'histoire. Il n'y aura pas un véritable mouvement de changement sans
cercles de vétérans momifiés. Formellement il y a des partis et des
cette exaltation que seule pourra susciter une pratique politique
adhérents de tout âge. Réellement il n'y a que des individualités de la
humanisée, dont la finalité éthique est davantage de justice et de
première génération dont la légitimité provient en grande partie de leur
liberté. Sans cette politique qui rime avec éthique, le machiavélisme
"fossilisation" au sens littéral comme au sens métaphorique. Leur
mafieux se trouvera immunisé, consacré et légitimé par les urnes du
capital matériel et symbolique est principalement du à leur encrage
mois de novembre et du mois de mars prochains.
jubilé et jubilatoire dans le Système. Ce dont nous avons besoin est
une rupture avec le parti -individu au profit du parti -institution. Si vous
AVOMM : Vous n’ êtes plus en exil , nous supposons que le FOME
alliez aujourd'hui chez un parti quelconque pour vous faire une idée
est terminé pour vous et votre camarade Mr Mamadou Bocar BA qui
de son programme et de ses structures, vous seriez surpris par la
vient de créer les FLAM / R , que devient le FOME ( forum de l’
difficulté de mettre la main sur les textes fondateurs et la liste des
opposition mauritanienne en exil)?
adhérents. Mais si par hasard vous y tombiez vous trouveriez une
belle littérature moderniste imprégnée des idéaux de justice, d'équité
M. Beddy Ould Ebnou : Comme vous le savez, le FOME est composé
et de liberté. Cependant tout se passe, ralliements et retraits compris,
de quelques quinze organisations dont la vôtre, les FLAM, FMRD et
comme s'il n'y a ni textes ni structures. En lisant les textes fondant les
bien d'autres. Il est donc et sera ce qu'en décident toutes ces
différents partis vous aurez l'intenable conviction qu'il s'agit d'un seul
organisations. Lors de la dernière assemblée générale j'ai, avec
que la quasi-totalité a plagié. Très rapidement vous verrez qu'il y a
d'autres membres, proposé de le dissoudre. La majorité qui s'est
deux niveaux séparés de manière étanche. A l'image de l'Etat
dégagée n'était pas favorable à la dissolution. On nous a rétorqué un
lui-même, il y a toujours d'une part le niveau des formalités et de
argument bien solide : les organisations du FOME ont mis des années
l'autre celui des réalités. Si vous lisiez la liste des adhérents vous
pour pouvoir mettre cette structure en place et il ne faut pas la
trouveriez probablement des gens de tout âge. Mais là encore c'est
sacrifier inconsidérément. Compte tenu des nouvelles donnes
des formalités. Fondamentalement, le parti c'est son chef. Ceux qui
consécutives au 3 août la plupart des organisations ne voulait ni d'un
ont leur mot à dire dans les partis ne sont pas nécessairement leurs
nouveau mandat ni de la dissolution mais proposait une modification
adhérents, que personne d'ailleurs ou presque ne connaît, même pas
du FOME qui soit adaptée à la conjoncture. Ils nous ont chargés,
les adhérents eux-mêmes. Les voix audibles sont nécessairement des
nous membres du bureau et le doyen Mourtudo Diop de faire des
gens de la vieille génération, des notabilités traditionnelles ou des
propositions en vue de la mise en place d'une nouvelle structure en
barrons des ex-régimes, des "bailleurs" de fonds, qu'ils s'agisse de
phase, allant au-delà du FOME et associant un maximum
fonds financiers ou de fonds symboliques.
d'organisation politiques et de la société civile. Voici où nous en étions
trompe pas, elle n'appelle pas les partis par leur nom qu'elle ne
avant mon départ en Mauritanie et avant le congrès des FLAM et les
connaît généralement pas mais les identifie par le nom de leur chef.
événements auxquels vous faites allusion. Ces jours-ci de retour à
On dit le parti de tel. C'est là un détaille de taille. Au demeurant, le
Paris, je me suis déjà entretenu avec le doyen Mourtudo Diop et
débat à Nouakchott est dominé en grande partie par les spéculations
quelques responsables d'organisations. Je n'ai pas encore eu le
sur le nom du futur chef de l'Etat. La voilà la situation qui risque
temps de rencontrer toutes les organisations pour décider ensemble
d'annoncer un nouveau régime autocratique ou oligarchique en
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La population ne s'y
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continuité des régimes précédents. Aujourd'hui on ne vient pas
faits et non sur le papier. La "malazitude" change sur le papier jamais
adhérer à un parti, on vient faire allégeance à un chef de parti. On
dans les faits. Il est grand temps de changer dans les faits.
n'est pas adhérent ou militant mais on est client. Quand vous
interrogez quelqu'un sur les raisons de son retrait d'un parti ou de son
AVOMM : En concret que proposez-vous ? De nouveaux partis? De
ralliement à un autre l'explication courante qu'il vous donnera
nouveaux dirigeants?
procèdera de son appréciation du chef de parti. Il l'apprécie ou le
déprécie. Le nomadisme politique n'est que la conséquence d'un jeu
M. Beddy Ould Ebnou : Dans le court terme, comme j'ai eu l'occasion
de rapports qui repose d'une part sur le clientélisme politique et de
de le développer, ce que j'essaye de promouvoir avec quelques
l'autre sur le lien agnatique reconstruit. Il y a naturellement des
partenaires est d'encourager les personnes issues des nouvelles
exceptions mais suffisamment rares pour dire qu'elles confirment la
générations à saisir l'opportunité actuelle pour couper le "cordon
règle.
ombilical", pour investir l'espace public, pour se représenter
Nous buttons aujourd'hui contre des rapports bien rôdés qui sont le
massivement lors des prochaines échéances notamment lors des plus
produit plus que quinquagénaire d'une double domestication, d'une
décisives d'entre elles, c'est-à-dire les municipales et les législatives.
domestication réciproque dont les deux composantes sont "l'Etat" et la
Cette rénovation sera certainement partielle dans un premier temps.
société "traditionnelle". Pour pouvoir enlever les guillemets il faut
Du reste il faut qu'elle procède de manière graduelle. Elle est encore
parler du sous-sur-Etat et de la société traditionnelle reconstruite ou
en puissance et non en acte mais elle est désormais inéluctable pour
réinvestie dont j'ai longuement parlé ailleurs. Il s'agit d'un demi-siècle
plusieurs raisons que j'ai eu à énumérer à maintes reprises. Au-delà
ou plus d'un processus d'accommodation de la société traditionnelle
des aspects statistiques, la raison principale sur laquelle on n'aura
patriarcale et paternaliste et l'Etat extérieur et factice, "l'Etat-malaz"
jamais assez insisté reste la césure qui s'est opérée dans les
des "petits interprètes" où "traduire-c'est-trahir" est à prendre au sens
mentalités grâce au 8 juin. Le huit juin est la première attaque
littéral car la trahison y est la première qualité du "fidèle". Le "malaz"
sérieuse qu'a subi "l'Etat-malaz". Symboliquement c'est le premier
doit trahir pour prouver sa fidélité. Le haut fonctionnaire d'aujourd'hui
jour d'un changement qui sera plus moins long et lent selon les
est l'héritier en droite lignée du "malaz" d'hier dont le rôle est
stratégies mises en place. Après tout est-il raisonnable qu'un pays où
principalement de ménager à la fois l'administrateur colonial et la
la moyenne d'âge est autour de 21 ans reste otage d'une génération
notabilité tribale. Sa "fidélité" procède de sa qualité de médiateur
ante -indépendance qui s'en va mais s'obstine à ne pas s'en aller?
bi-paravent. Il doit par exemple pouvoir baragouineur, notamment
Les grands changements sont aussi une affaire d'âge et de
devant les Etrangers, des mots comme citoyenneté, République,
générations. La plupart de ceux qui ont dirigé et encadré la Révolution
égalité, tout en les "interprétant" aux tenants de l'ordre traditionnel par
Française n'avait pas encore trente ans.
"votre fils est des nôtre, nous sommes cousins de par la grand-mère
de tel etc." Ce régime de "malazitude" a sophistiqué ses méthodes
AVOMM : Mr BEDDY vous avez toujours manifesté avec les militants
depuis le 10 juillet 1978 et davantage depuis le 12 décembre 1984.
des FLAM dans les rues des grandes villes Européennes, pouvez
L'officier du 10 juillet n'est rien d'autre qu'une sophistication du goumi,
vous nous dire qui sont-ils ?
il est le cadre postcolonial et néocolonial le mieux adapté au régime
de la "malazitude", il allie à merveille la forme moderne et le contenu
M. Beddy Ould Ebnou : J'ai connu aussi bien sur le plan politique que
archaïque, les faux-semblants de la tenue et du vocabulaire militaires
sur le plan personnel la plupart des cadres dirigeants des FLAM. Les
et l'adhésion qui se veut exclusive à l'ordre traditionnel. Il appartient à
attitudes exclusives à leur égard au début des années 90 relevaient
un double ordre, double corps et double esprit de corps qui en font le
ou du boycott ou de la courtisanerie. Ce qui m'intéressait moi et mon
schizophrène le plus parachevé. Un psychanalyste aurait peu de mal
ami Mohamed Aly Ould Louly était de dépasser cette binarité et
à repérer un des ressorts significatifs de la violence extrême, de la
d'engager le débat. Il fallait partir du fait que le débat est synonyme de
cruauté caractéristique d'un tel officier. Il y a évidemment des
pluralité d'horizons et d'encrages. La geo-histoire dont nous portions
exceptions parmi les générations des officiers du 10 juillet, c'est-à-dire
les marques et les griffes nous imposait d'ouvrir le débat dans la
les officiers de la guerre du Sahara, mais là encore il s'agit
sérénité et sans complaisance. Nous avions besoin de voir sur quelles
d'exceptions qui confirment la règle. Je parle évidemment des
bases nous pouvions aborder nos convergences et divergences et
prototypes qui ont dominé. Rompre avec la pratique d'une certaine
avec quel minima nous étions en mesure d'envisager les priorités du
génération d'hommes politique, de hauts fonctionnaires et d'officiers
moment. Ce n'était pas facile au départ pour des raisons multiples.
supérieurs nécessite entre autres de rénover la classe politique. De la
Entre autres les blessures des années de braise étaient encore vives.
rénover ou réinventer de manière factuelle et non formelle, dans les
Mais notre refus catégorique de la complaisance et des discours
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caméléons nous a été bénéfiques. Ce que nous, Mauritaniens de tout
bord, avions, avons toujours en partage est bien réel et ne relève
Propos recueillis par Mohamed Dogui et Adama SARR .
aucunement de l'idéalisation. Sur le plan spirituel, culturel, social etc.,
les liens sont légion. La seule vraie barrière est et demeure la
politique, l'Etat, le drame et les crimes c'est l'Etat, le sous-sur-Etat
légué par le Colonisateur. On en revient toujours au même point de
départ. Le lègue s'est transmis sans nous tous, sans nous consulter,
mais nous le subissons, ses griffes nous déchiquettent encore. A
nous d'avoir le courage de prendre notre destin en main et de décider
d'en discuter sans exclusive, d'en décider ensemble.
Aides aux Veuves et Orphelins Militaires Mauritaniens
AVOMM : Les FLAM connaissent une scission, l’ AVOMM a eu ses
crises, même si la naissance d’une AVOMM- BIS bien pâle n’a pas
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fait long feu d’ ailleurs, que vous inspirent ces déchirures ?
M. Beddy Ould Ebnou : Je ne pense pas qu'il faille les dramatiser
outre
mesure.
Nombreux
sont
les
facteurs
qui
expliquent
objectivement ces fractures. Elles sont douloureuses mais comme
notre expérience récente l'a prouvé, elles seront dépassées sur le
long terme. C'est un processus de maturation que l'on voit partout.
Chez nous comme ailleurs.
AVOMM : Mr Ould Ebnou, allez vous créer un parti politique ?
M. Beddy Ould Ebnou : La création d'un énième parti politique en
Mauritanie ne me semble pas de grande utilité dans les conditions
actuelles. Au demeurant, l'action partisane et la politique dite
politicienne ne font pas partie de mes priorités. Mon combat tel que je
viens de l'évoquer succinctement se place sur un autre terrain
politique. Nous vivons un moment qui peut être historique et il nous
faut une force motrice capable de nous soulever bien au-delà des
pesanteurs si voraces du passé.
AVOMM : Votre dernier mot Mr Beddy ?
M. Beddy Ould Ebnou : J'aimerai vous féliciter messieurs Mohamed
Ould Dogui et Adama SARR de votre travail remarquable. J'aimerai
également féliciter l'AVOMM et son président, mon ami Ousmane
Sarr, de la constance et de la grande mesure dont cette organisation
a fait preuve ces dernières années. Nous avons fait du chemin
ensemble notamment dans le cadre du FOME et je pense avoir raison
de me féliciter de la justesse des multiples luttes qui nous ont réunis.
Dans la diaspora comme en Mauritanie, notre combat doit continuer.
L'espérance gagne du terrain, faisons-la triompher.
AVOMM : Merci Beddy d'avoir répondu à notre invitation.
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