Le Choco BN, une star vieillissante en quête de come-back
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Le Choco BN, une star vieillissante en quête de come-back
24 SEPT 09 Quotidien Paris OJD : 121026 Surface approx. (cm²) : 342 N° de page : 11 16 RUE DU QUATRE SEPTEMBRE 75112 PARIS CEDEX 02 - 01 49 53 65 65 Page 1/1 MARKETING Le Choco BN, une star vieillissante en quête de come-back Très concurrence, le goûter fourré s'offre une nouvelle recette à base de céréales complètes assorti d'un emballage censé le débanaliser. ociété centenaire, désormais détenue par le groupe britannique United Biscuits, la Biscuiterie Nantaise joue en partie son avenir sur la transformation de son fameux goûter fourré BN, vedette des cours de récréation depuis 1933. « Hy avait urgence à relancer ce produit phare, nous n'avons pas le droit à l'erreur », explique Anthony Francheterre, directeur de United Biscuits pour l'Europe du Nord. En interne, la renaissance du BN a d'ailleurs été baptisée « projet Phoenix ». Il était temps d'agir : en dix ans, le « quatre-heures à moteur », slogan hérité des années 1970, a perdu un quart de son tonnage face au Prince de LU, plus offensif sur le terrain publicitaire, et sur un marché assailli par les marques de distributeurs. Sans compter que le BN n'est pas sorti indemne des campagnes anti-obésité, stigmatisant les goûters scolaires. En 1994, BN avait réussi une première contre-offensive avec le mini-BN, dont la croissance à deux chiffres ne s'est jamais démentie. Mais le format S classique, décliné en six parfums, restait à réinventer. «Les études ont révélé qu'il n'était pas assez croustillant, pas assez fort en cacao », admet Anthony Francheterre. « Nous avons dû procéder à une remise à plat à 100%, et cela a pris trois ans. » Valeurs environnementales Pourtant, à première vue, le nouveau BN diffère à peine de l'ancien. En 1992, la biscuiterie s'était montrée franchement plus radicale en imprimant sur le biscuit un visage rieur, sorte de Smiley à grignoter qui avait considérablement renforcé l'identité du biscuit, menacé en permanence de banalisation. « On a choisi de le conserver, note aujourd'hui Anthony Francheterre. On reste dans l'univers de lenfance, sur un coeur de cible de trois à dix ans. » C'est donc sur les qualités gustatives et nutritionnelles que United Biscuits a essentiellement travaillé. « On fl enleve tout ce que l'on considérait comme mauvais et recherche le meilleur profil nutritionnel possible sans faire l'impasse sur le goût. » Exit, notamment, les matières grasses hydrogénées, place aux céréales complètes favorisant la sensation de satiété et modifiant la texture. « C'est toujours le goûter d'après l'école, le moment où l'on recharge les batteries pour aller jusqu'au dîner», note An- thony Francheterre. La transformation du paquet est nettement plus visible. United Biscuits y voit le premier vecteur pour révéler les nouvelles vertus du BN. L'emballage, plus recyclable et surtout refermable, a troqué un blanc passe-partout, pour du marron et du vert. Ce code couleur évoque le chocolat, les céréales, ainsi que les valeurs environnementales, un axe de communication renforcé ces derniers temps chez United Biscuits. La Biscuiterie a soigné les détails en préférant l'empilement des biscuits au rangement par compartiments. « Ainsi, le BN offre son sourire dès l'ouverture», note le dirigeant. Cela donne un paquet plus compact pour un poids identique de 300 grammes. En dépit du surcoût lié aux céréales complètes et à une intensité plus forte en cacao, BN s'en tiendra à son prix moyen d'environ 1,15 euro grâce au gain de productivité. Quant à la communication publicitaire, elle représentera un budget de 3 millions d'euros pour une campagne au style décalé identique aux précédentes et dans le même registre que les récents spots « pince sans rire » (Fred & Farid Advertising) de McVitie's, biscuits britanniques de United Biscuits récemment implanté en France. EMMANUEL GUIMARD Exit les matières grasses hydrogénées, place aux céréales complètes favorisant la sensation de satiété et modifiant la texture. Crunch veut déchirer avec son packaging Recours au tag. Crunch joue l'impertinence au rayon chocolat. La marque au riz croustillant se dote d'un packaging à l'effet de déchirure, transposant dans la vie réelle l'un de ses ressorts publicitaires. Après une première étape passant par un trompe-l'œil laissant entrevoir un morceau de tablette sur le nouvel emballage rénové par l'agence Alpha Centauri Design, elle lancera un système d'ouverture facile permettant de reproduire ce ALPHA 6496921200508/GST/MSP/1 geste de déde son puchirure pour b I i e. « La croquer sans marque a tarder dans toujours surle chocolat. pris et eu Et e l l e va dans ses gèl a i s s e r au nes un côté « graffeur » irrévérenNouvel emballage en trompe-l'œil Nasty le soin cieux, provode la célèbre tablette de chocolat, de «taguer» cateur, note signé Alpha Centauri design. son packaM u r i e l ging. De quoi toucher les adolesKoch, responsable marketing de cents qui forment une bonne partie Crunch. ie tag comme le nouveau Eléments de recherche : système de déchirure sont une manière de mettre en avant le caractère unique de la tablette. » Au passage, l'industriel étend son offre, avec une version éclats de noisette venant s'ajouter aux références éclats de caramel et chocolat blanc sorties un peu plus tôt dans l'année. Pour les faire découvrir, l'agence JWT Paris a imaginé une application Facebook où l'internaute prend la photo d'un ami, la déchire et la remplace par une image décalée. CL. B. ALPHA CENTAURI ou ALPHA CENTAURI DESIGN : agence de communication publicitaire, toutes citations