Chère Madame - La Charte des auteurs et des illustrateurs jeunesse

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Chère Madame - La Charte des auteurs et des illustrateurs jeunesse
Paris, le 13 avril 2013
Chère Madame,
Des auteurs nous ont transféré la newsletter, intitulée « Lettre de La Charte aux
éditions Oskar », que vous avez envoyée à vos adhérents le 3 avril. En vous adressant à
tous vos adhérents pour (je vous cite) « les prévenir contre certaines pratiques des
éditions Oskar qui nous ont été rapportées », vous avez gravement contribué à mettre en
FDXVH QRWUH PDLVRQ G¶pGLWLRQ, en déclenchant la « rumeur » : comme le sait tout un
chacun, vous y compris, la rumeur est un phénomène qui, une fois lancé, ne peut être ni
arrêté ni contrôlé, quels que soient les mises au point, les clarifications et les démentis
ultérieurs.
Face à cette mise en cause, nous avons reçu et recevons encore tous les jours les
témoignages de VRXWLHQGHV\PSDWKLHHWG¶DPLWLpGHQRPEUHX[DXWHXUVHWLOOXVWUDWHXUV
souvent membres de La Charte. Ils nous ont conseillés dans la rédaction de cette
réponse. Ils nous ont, de plus, promis leur assistance dans les jours et les semaines à
YHQLU4X¶LOVen soient remerciés.
Sachez que notre réponse est faite sans aucune agressivité vis-à-vis de vousPrPHTXHQRXVQ¶DYRQVMDPDLVUHQFRQWUpHFHTXLHVWG¶DLOOHXUVGRPPDJH6DQVDXFXQH
agressivité non plus vis-à-vis de La Charte.
Nous avons pour La Charte le plus grand respect. Depuis sa fondation, ses actions
ont joué dans beaucoup de domaines un rôle très positif, non seulement pour les auteurs
eux-mêmes, mais aussi, de manière plus générale, pour les relations entre ceux-ci et les
éditeurs : La Charte a contribué à les organiser, les simplifier et souvent les pacifier.
Nous avons par ailleurs, parmi nos auteurs les plus fidèles, certains de ceux qui ont joué
un rôle déterminant lors de la création et du développement de La Charte. Ce sont ces
mêmes auteursTXLSDUWDJHQWDYHFQRXVXQHPrPHFRQFHSWLRQGHO¶pGLWLRQLQGpSHQGDQWH
et engagée, qui ont joué un rôle déterminant dans la création et le développement
G¶2VNDUHQQRXVVRXWHQDQWGHPLOOHPDQLqUHVHQQRXVDFFRUGDQWWRXWHOHXUFRQILDQFH
GDQVO¶HVSULWGH SDUWHQDULDWTX¶LOHVWVRXKDLWDEOHGHFXOWLYHUHQWUHDXWHXUVHWpGLWHXUV
1
1.
Qui sommes-nous ? Il est impossible de commenter les points soulevés par
votre newsletter sans présenter brièvement qui est Oskar.
a)- Les deux signataires de cette lettre ont fonGp FHWWH PDLVRQ G¶pGLWLRQ HQ
2005, après avoir occupé des postes de responsabilité pendant plus de vingt ans dans de
JUDQGVJURXSHVG¶pGLWLRQHQ)UDQFH*UDQGH-Bretagne et États-Unis. Oskar a publié ses
deux premiers titres jeunesse en novembre 2006 : Les Soldats qui ne voulaient plus se
faire la Guerre, écrit par Éric Simard (illustré par Carole Gourat), et Les Sanglots Longs
GHV 9LRORQV«, écrit par Yves Pinguilly et Violette Jacquet-Silberstein (illustré par
Marcelino Truong).
b)- Oskar est un éditeur totalement indépendant, financé à 100% par sa
SURSUHDFWLYLWpVDQVO¶RPEUHG¶XQHSDUWLFLSDWLRQH[WpULHXUH : ni banque, ni actionnaire
externe, ni grand éditeur, ni ressources familiales complémentaires.
c)- Oskar a une ligne éditoriale assez clairement exprimée par les premiers
titres mentionnés ci-dessus. Elle est humaniste, engagée. La plupart des éditeurs qui
représentaient dans le passé le type de ligne éditoriale qui est la nôtre ont disparu
totalement ou bien, à bout de forces, ont été broyés dans la mécanique financière des
grands groupes.
d)- Oskar compte désormais 700 titres à son catalogue, et publie environ 100
nouveautés par an, l¶ensemble réalisé par plus de 500 auteurs et illustrateurs. En
interne, notre effectif était encore de 3 personnes, avant les renforcements très récents
sur lequel nous reviendrons. Et nous ne nous appuyons pas, soulignons-le, sur les
VHUYLFHV JpQpUDX[ GH IDEULFDWLRQ RX G¶LQWHQGDQFH GRQW GLVSRVHQW OHV pTXLSHV
éditoriales rattachées à des grands éditeurs.
e)- Pourquoi ce sous-effectif nous demande-t-on souvent ? Tout simplement
SDUFH TXH O¶pFRQRPLH GH QRV OLYUHV QH QRXV GRQQDLW SDV OHV PR\HQV G¶rWUH SOXV
QRPEUHX[« 9XH VRXV XQ DXWUH DQJOH OD UDLVRQ GH FH JUDQG pFDUW HQWUH FH © mini
effectif ª HW QRWUH QLYHDX G¶DFWLYLWp pOHYp GRLW rWUH H[SOLTXpH DILQ GH PLHX[ IDire
comprendre certaines de nos faiblesses, notamment notre caractère en permanence
« débordé ª3RXUUpXVVLUjVHGpYHORSSHUPDOJUpO¶DEVHQFHGHUHVVRXUFHVILQDQFLqUHV
2
externes, la situation économique défavorable et la pression concurrentielle effrénée
H[HUFpH SDU OHV JUDQGV JURXSHV G¶pGLWLRQ HW OHXUV SHWLWHV ILOLDOHV 2VNDU SXEOLH
beaucoup de titres « à risque » : ce sont des titres que, précisément à cause de leur
FDUDFWqUH ULVTXp OHV JURV pGLWHXUV Q¶RVHUDLHQW SDV RX ELHQ Q¶RQW SDV RVp SXEOLHU j
causH G¶XQ WKqPH VXVFHSWLEOH G¶HIIUD\HU FHUWDLQV SDUHQWV G¶XQ VXMHW HQFRUH LQFRQQX
G¶XQHpFULWXUHWURSRULJLQDOHG¶XQDXWHXUGpEXWDQWHWF
Mais toute médaille a un revers : un nouvel éditeur indépendant, qui publie des titres à
risque, qui ne dispose pas HQFRUHG¶XQ© fonds » assurant sa stabilité, est condamné à
GLVSDUDvWUHXQEHDXPDWLQV¶LOQHUpSDUWLWSDVVHVULVTXHVVXUXQFHUWDLQQRPEUHGHWLWUHV
de ce type. Là où un gros groupe éditorial ferait publier à ses éditeurs 30 ou 40 titres
commercialement « assurés », nous en publions 100. Ainsi, pour un titre vendu à plus
de 40 000 exemplaires comme La Femme Noire qui Refusa de se Soumettre- Rosa
ParksG¶eULF6LPDUGWLWUHUHPDUTXDEOHSXEOLpORQJWHPSVDYDQWTXHQRVFRQFXUUHQWV
QH V¶HQJRXIIUHQW VXU FH SHUsonnage qui était quasi inconnu en France avant le livre
G¶eULF LO \ D ELHQ V€U FKH] 2VNDU SOXVLHXUV DXWUHV WLWUHV ULVTXpV TXL Q¶RQW SDV ELHQ
marché, dont certains écrits par de grands auteurs.
f)- $X WRWDO 2VNDU HVW DXMRXUG¶KXL XQ pGLWHXU MHXQHVVH UHFonnu, jouissant
G¶XQH H[FHOOHQWH UpSXWDWLRQ GDQV OHV OLEUDLULHV OHV pFROHV HW OHV ELEOLRWKqTXHV 1RXV
FRQVROLGRQV QRWUH IRQGV HW SRXUVXLYRQV QRWUH FURLVVDQFH HQWRXUpV G¶XQH pTXLSH GH
FUpDWLIV G¶DXWHXUV HW G¶LOOXVWUDWHXUV GH WDOHQW DYHF OHVTXHOV QRXV WUavaillons dans
O¶HQWKRXVLDVPHHWODFRQILDQFH$YHFHX[QRXVSHQVRQVDYRLUUpXVVL1RXVHQVRPPHV
ILHUVHWLOVSHXYHQWO¶rWUHDXVVL3RXUQRWUHSDUWQRXVDYRQVODFRQYLFWLRQTXHPDOJUp
les problèmes qui peuvent se poser, nous avons défendu du mieux que nous pouvions
les intérêts de nos auteurs, de leurs livres et de leurs jeunes lecteurs. Et nous
continuerons à les défendre bec et ongles face à toutes les remises en cause.
2. Vous soulignez dans votre newsletter un certain nombre de problèmes qui,
selon voXV H[LVWHQW HQWUH 2VNDU HW GHV DXWHXUV 9RXV DGPHWWUH] DYHF QRXV TX¶LO IDXW
faire la distinction entre les problèmes spécifiques, liés à une situation ou à des
personnalités particulières, et les problèmes récurrents, au caractère forcément plus
massif. Depuis notre démarrage, il y a un peu plus de 6 ans, nous avons négocié et signé
environ 1200 contrats ou lettres de commande à des auteurs et illustrateurs. Nous
continuons à les suivre sur une base annuelle. Nous négocions et signons chaque année
3
environ 200 de ces documents. Il est strictement impossible que sur cette quantité il ne
naisse pas, chaque année, un certain nombre de conflits particuliers. Ces derniers sont le
SOXVVRXYHQWUpVROXVUDSLGHPHQWPDLVFHUWDLQVSHUGXUHQW&¶HVWODORLGHWRXWHUHODtion
KXPDLQH1RXVQ¶RXYULURQVGRQFSDVLFLFHVTXHOTXHVWUqVUDUHVGRVVLHUVHWQRXVQRXV
concentrerons sur ce que vous estimez, à tort ou à raison, être des problèmes récurrents.
3. Vous avez entièrement raison lorsque vous soulignez les divers « retards »,
voire des « loupés ªFRPSOHWVTXLRQWSXPDUTXHUOHVUHODWLRQVG¶2VNDUDYHFVHVDXWHXUV
Nous ne les avons jamais niés. Ils ont concerné aussi bien la réception des manuscrits,
OHXUOHFWXUHHWQRWUHUHWRXUYHUVOHVDXWHXUVjOHXUVXMHWO¶HQYRLGHVFRQtrats, les relevés
GH GURLWV G¶DXWHXU OHXU SDLHPHQW HWF /RUVTXH GH WHOV SUREOqPHV VRQW DUULYpV QRXV
FRPSUHQRQVWUqVELHQODJrQHTX¶LOVRQWFDXVpHjFHX[TXLHQRQWpWpYLFWLPHVOHVTXHOV
ont ressenti agacement, irritation, voire colère dans des cas extrêmes. Ils ont pu être
perçus par ces personnes comme un manque total de respect envers eux. Nous faisions
au contraire le maximum que nous pouvions, toujours à 3 personnes (les 2 signataires de
FHWWH OHWWUH SOXV XQH pGLWULFH MXQLRU 3DV G¶DVVLVWDQWH Sour prendre les messages et
DVVXUHUOHVXLYLSDVG¶$FFXHLOGDQVQRVORFDX[SDUWDJpVDYHFDXWUHVHQWUHSULVHV&HV
SUREOqPHVRQWDWWHLQWOHXUVRPPHWSHQGDQWO¶DQQpH-2012, période caractérisée, en
plus des retards chroniques décrits ci-dessus, par une situation économique dégradée ou
même catastrophique pour beaucoup de nos clients libraires ou autres (retards de
paiement, retours massifs). Cette période a été pour Oskar, comme pour beaucoup de
OLEUDLUHV H[WUrPHPHQW GLIILFLOH DYHF G¶LPSRUWDQWV © troXV G¶DLU » de trésorerie, sans
DLGHV EDQFDLUHV RX VDQV O¶DPRUWLVVHPHQW GX FKRF TX¶DXUDLW SX DSSRUWHU OH IDLW G¶rWUH
adossé financièrement à un grand groupe. Dans des circonstances identiques, certains
ont, dans le passé, et sous la férule des contrôleurs financiers de leurs maisons mères,
DFFHSWpGHFKDQJHUG¶RULHQWDWLRQpGLWRULDOHGHODUHQGUHSOXV© consensuelle ». Nous ne
O¶DYRQVSDVIDLW(QUHYDQFKHSRXUUHODQFHUQRWUHDFWLYLWpVXUOHVSRLQWVGHYHQWHGDQV
O¶LQWpUrWFRPPXQGHO¶pGLWHXUHWGHVDXWHXUs, nous avons entrepris un important chantier
de refonte de nos couvertures, avec ses conséquences négatives en termes de coûts et de
travail additionnel. Après cette refonte de nos couvertures, et dès que nous en avons eu
la possibilité financière, nous DYRQVSODQLILpODFUpDWLRQG¶XQVHUYLFHFRPSWDEOHLQWHUQH
pouvant gérer efficacement toute la chaîne administrative et financière. Nous avons
donc embauché un chef comptable très expérimenté en octobre 2012, et investi dans le
FR€WHX[ DFKDW HQ GpFHPEUH G¶Xn nouveau système de comptabilité des ventes et des
4
GURLWVG¶DXWHXUV7RXWFHFLGHYUDLWDYRLUSRXUOHVDXWHXUVGHVUpVXOWDWVYLVLEOHVDYHFOHV
relevés de droits 2012 arrivant dans les temps (les délais varient selon les contrats).
Nous sommes donc passéVGHSHUVRQQHVjILQ«
4. Vous avez tort lorsque vous évoquez « O¶DWWLWXGH GLVFXWDEOH GHV UHVSRQVDEOHV
G¶2VNDU GDQV OHV QpJRFLDWLRQV FRQWUDFWXHOOHV » que ressentiraient certains auteurs.
Comme nous le fait remarquer un auteur ayant commenté votre newsOHWWHULOV¶DJLWOjGH
O¶DWWDTXHODSOXVEOHVVDQWHGHYRWUHSDUW%OHVVDQWHHWGRPPDJHDEOH5LHQQHSHUPHWGH
GLUH TX¶LO V¶DJLW Oj G¶XQH © pratique des éditions Oskar » dont il faut « prévenir » vos
DGKpUHQWV 5LHQ QH SHUPHW G¶pWD\HU FHFL j SDUW HQFRUH une fois, une poignée de
SHUVRQQHVHVWLPDQWF¶HVWOHXUGURLWTX¶HOOHVQ¶RQWSDVpWpWUDLWpHVFRUUHFWHPHQWGDQVOHV
QpJRFLDWLRQV6XUSUqVGHFRQWUDWVRXERQVGHFRPPDQGHG¶DXWHXUVHWG¶LOOXVWUDWHXUV
négociés ces 2 dernières années, peut-être 1% ou 2% ont pu donner lieu à des
GLVFXVVLRQVSOXVORQJXHVYRLUHSOXVYLYHV&HIXWG¶DERUGOHFDVORUVTXHFHUWDLQVRQWSX
rWUH pQHUYpV SDU OH IDLW TXH QRXV QH VRPPHV SDV SUrWV j PRGLILHU SOXV G¶XQH RX GHX[
FODXVHV GH QRV FRQWUDWV KRUV PRQWDQW GH O¶j-valoir, qui est discuté mais dépend
largement des perspectives de mise en place). Nos contrats sont maintenant assez
« standard ª SRXU FKDTXH FROOHFWLRQ &H IXW HQFRUH OH FDV ORUVTXH G¶DXWUHV RQW SX rWUH
GpoXV TXH IDFH j O¶DUJXPHQW UpSpWp FRXS GH WpOpSKRQH DSUqV FRup de téléphone, que
Nathan, Hachette, Gallimard ou autres les traitaient beaucoup mieux que nous
FRQWUDFWXHOOHPHQWQRXVOHXUVXJJpULRQVGHFHVVHUGHWUDYDLOOHUDYHF2VNDUHWG¶DGUHVVHU
leurs textes à leurs éditeurs favoris.
5. Vous avez tort lorsque vous affirmez que « la plupart des demandes et
UHTXrWHVGHVDXWHXUVTX¶HOOHVVRLHQWIRUPXOpHVSDUH-mail ou par téléphone, restent sans
réponse ». Mais mesurez-vous ce que vous écrivez ? Comment pourrions-nous être ce
TXHQRXVVRPPHVDSUqVDQVG¶H[LVWHQFHVi cela était vrai "4X¶LO\DLWTXHOTXHVRXEOLV
UHWDUGV HW ORXSpV F¶HVW O¶pYLGHQFH 0DLV QRXV GHYRQV GLVFXWHU FKDTXH VHPDLQH GHV
dizaines de requêtes en tout genre, contractuelles, financières, éditoriales, morales. Et si
nous ne résolvions pas très rapidement 99% de ces questions, nous ne serions plus là
GHSXLVORQJWHPSV«
6. Vous aviez raison de nous proposer, dans la lettre privée (Lettre Recommandée
avec Avis de Réception) que vous nous avez envoyée, de jouer le rôle de « médiateur »
5
dans ces problèmes entre Oskar et des auteurs. Il vaut toujours mieux aborder ces
TXHVWLRQV DYHF XQ HVSULW GH PpGLDWLRQ TX¶DYHF XQ HVSULW GH FRQIURQWDWLRQ 0DLV VDQV
YRXORLUXQHVHFRQGHYRXVGRQQHUGHFRQVHLOVQRXVYRXVGRQQRQVQRWUHDYLVORUVTX¶RQ
veut jouer le rôle de PpGLDWHXUGDQVXQFRQIOLWHWTX¶RQV¶DGUHVVHSRXUODSUHPLqUHIRLV
à ceux avec qui on veut discuter, il vaut mieux commencer par prendre son téléphone,
RX HQYR\HU XQ PDLO 1¶HQYR\H] SDV G¶HPEOpH XQH OHWWUH UHFRPPDQGpH DYHF DYLV GH
réception. De plus, si vous voulez malgré tout faire régner un esprit de médiation, ne
terminez pas votre lettre par la menace, (nous vous citons) « à défaut de réponse de
votre part » de « FRPPXQLTXHUODSUpVHQWHOHWWUHjO¶HQVHPEOHGHQRVDGKpUHQWV ». Vous
pouvez très bien signifier la même chose de manière moins agressive. Une remarque
enfin QRXVQ¶DYRQVjDXFXQPRPHQWUHIXVpGHUpSRQGUHjODOHWWUHHQTXHVWLRQ(QWUHOH
moment où nous en avons pris connaissance et le moment où vous avez expédié votre
QHZVOHWWHULOV¶HVWjSHine écoulé un mois, de fin février à fin mars, ce qui, étant donné le
volume de notre travail quotidien et les urgences à gérer, additionné au caractère non
immédiat de la décision à prendre suite à votre lettre, ne nous semble pas inacceptable si
on a vraLPHQW O¶LQWHQWLRQ G¶HQWDPHU XQH PpGLDWLRQ SUpFLVLRQ GH FKURQRORJLH : votre
OHWWUHDpWpSRVWpHSDUYRXVOHIpYULHUHWQRQOHFRPPHYRXVO¶pFULYH]HWLOQRXVD
IDOOXFRPPHVRXYHQW XQHVHPDLQHHQWUHODUpFHSWLRQGHO¶DYLV GDQVQRVEXUHDX[HW OH
faiWG¶DOOHUODFKHUFKHUjODSRVWH(QWRXWFDVYRWUHPLVVLRQGHPpGLDWLRQV¶HVWDUUrWpH
là.
7. En conclusion, quelle mesure spécifique comptons-nous prendre suite à votre
dénonciation de nos multiples faiblesses "$XFXQHDXWUHTXHQRXVQ¶D\RQVGpMjSULVHHW
PLVH HQ °XYUH YRLU SOXV KDXW DYHF HQ SOXV SRXU O¶DQQpH XQ LQYHVWLVVHPHQW
important dans une meilleure promotion des ouvrages de nos auteurs. Nous venons à ce
titre de faire une nouvelle embauche en février 2013, après celle de notre comptable en
oFWREUH FHOOH G¶XQH UHVSRQVDEOH GX PDUNHWLQJ HW GH OD FRPPXQLFDWLRQ QRXV
DYRQVSUHVTXHGRXEOpQRWUHHIIHFWLIHQPRLQVG¶XQDQ«
Avec des ouvrages mieux lancés, mieux défendus, nous allons franchir encore en 2013,
DYHFQRWUHpTXLSHGHFUpDWLIVG¶DXWHXUVHWG¶LOOXVWUDWHXUVXQHQRXYHOOHpWDSHGDQVQRWUH
développement. Certes, quelques-XQVVXLWHjO¶DIIDLUHTXHQRXVYHQRQVGHFRPPHQWHU
ne travailleront plus avec Oskar : un travail en commun implique en effet une confiance
réciproque et assumée. En UHYDQFKH O¶LPPHQVH PDMRULWp GHV DXWUHV DXWHXUV VHURQW
comme par le passé nos meilleurs agents, et amèneront à nous de nouveaux écrivains et
illustrateurs de qualité.
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1RXVSRXYRQVGRQFWRXVYRLUO¶DYHQLUDYHFRSWLPLVPH
Nous vous demandons, bien entendu, de publier cette lettre au titre du droit de
réponse. Nous vous prions de plus d¶avoir l¶amabilité de procéder à cette publication
dans les plus brefs délais.
'¶DXWUH SDUW QRXV HVSpURQV VLQFqUHPHQW DYRLU XQ MRXU O¶RFFDVLRQ GH YRXV
rencontrer, ici ou là, ce qui ne peut être que bénéfique aux uns et aux autres.
1RXV YRXV SULRQV G¶DJUpHU &KqUH 0DGDPH O¶H[SUHssion de notre considération
distinguée.
Françoise et Bertil Hessel
PS : nous mettons des auteurs et illustrateurs en copie de ce courrier.
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