Littérature adulte
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Littérature adulte
LITTERATURE ADULTE Titres Revue Ville Ecole Intégration Diversité Rroms et gens du Voyage Auteurs – Editeurs N° 159 Déc 2009 Roms, Tsiganes et Gens du voyage Entretiens avec P. Williams SCEREN 1 revue + 1 DVD E. Clanet DVD 2006 CNED Description 1. Complexité du champ 2. Scolarisation 3. Ville et société Environ 10 millions de Rroms sont citoyens de l'union européenne. Cette minorité la plus nombreuse en Europe a une histoire singulière et très mal connue. C'est pour combler cette lacune, notamment à l'intention de la communauté éducative, que le département pour la formation des gens du voyage et publics itinérants du CNED a mis au point ce support. De nombreuses cartes viennent en appui de l'histoire des migrations et de la langue romani. Commande : http://boutique.cned.fr/dvd Les tsiganes : une épopée européenne Commission EDV 44 / 2011 Henriette Asséo Gallimard, 1994 A la fin du Moyen Age, d'étranges voyageurs arrivent en Europe, faisant à rebours l'itinéraire des Croisades. D'où viennent-ils ? Qui sont-ils ? Ils ne le savent pas eux-mêmes. On les appelle "Bohémiens" ou "Egyptiens". D'emblée, le mystère de leurs origines fascine. Commence alors un temps de splendeur. Du XVIe au XVIIIe siècle, en Occident et en Orient, les Tsiganes sont serviteurs de la grande noblesse, maîtres dans l'art militaire comme dans l'art divinatoire, experts en chevaux et musiciens de cour. Au XIXe siècle, le vent tourne. Le mystère laisse place au soupçon, la fascination à la défiance : le déclin matériel, la crainte populaire et le harcèlement des gendarmes, bientôt relayés par une législation d'exclusion, en font des "romanichels". Henriette Asséo fait revivre la force d'une culture autre, prodigieusement riche, en plein coeur de l'Europe. Tsiganes Jan Yoors 1995 L'aventure d'un jeune garçon belge adopté par une compagnie de Bohémiens. Un récit à caractère ethnographique, considéré comme une source sûre et complète sur la société tsigane, son organisation, sa religion et ses lois. Enterrez-moi debout L’odyssée des tsiganes Isabel Fonseca Albin Michel, 2003 Ce livre se laisse lire du début à la fin dans un tourbillon d'images, d'anecdotes, et d'histoires toutes plus poignantes, surprenantes, tristes ou poétiques. L'auteur fait le point sur les origines des gitans, leurs coutumes, leur langue, ce qui unit ces groupes disséminés sur les 5 continents, au travers de sa propre expérience : pendant des années, elle a vécu avec des familles, partagé leur quotidien, appri leur langue, pour essayer de percer leurs secrets. C'est un document rare sur un peuple qui n'a pas l'habitude de se livrer aussi ouvertement aux gadjé. Eternels étrangers de l’intérieur Commission EDV 44 / 2011 Christophe Robert Desclée de Brouwer 2007 L'ouvrage est issu d'une thèse de sociologie, mais elle mélange très largement les approches: droit, histoire, géographie, anthropologie, économie nous permettent de mieux comprendre comment vit cette population qui a des relations parfois difficiles avec le reste de la société française. Les Tsiganes ont rarement bonne presse. L'auteur rappelle ce rejet et décrit notamment les difficultés économiques de groupes relégués dans des activités marginales, exercées légalement ou non. Vivant souvent dans des conditions d'habitat particulièrement rudes (sites pollués, absence d'électricité et d'eau courante, etc.), l'espérance de vie serait de l'ordre de 50 à 60 ans, contre 80 ans en moyenne en France.L'un des points forts du livre est de montrer la complexité de cette situation et des politiques à mener, par exemple la création d'aires d'accueil qui peuvent constituer une amélioration, mais qui sont loin de régler tous les problèmes. "Les politiques successives à destination des "gens du voyage" ont toujours tenté de rendre plus saisissable un phénomène qui, par nature, est instable", écrit Christophe Robert. Lui-même ne prétend pas détenir la solution miracle, mais croit à l'effet du développement des liens entre les Tsiganes et le reste de la population. Les gitans «Les Gitans sont des nomades» ■ «Les Gitans vivent des allocations» ■ «Les Gitans sont des voleurs» Marc Bordigoni Le cavalier bleu, 2007 «Les Gitans sont très croyants» ■ «Les Gitanes savent lire dans les lignes de la main» ■ «Les Gitans aiment leurs enfants et leurs vieux» m «Les Gitans ont la musique dans le sang»... Issues de la tradition ou de l'air du temps, mêlant souvent vrai et faux, les idées reçues sont dans toutes les têtes. L'auteur les prend pour point de départ et apporte ici un éclairage distancié et approfondi sur ce que l'on sait ou croit savoir. Manouche, pas touche ® Hugo Pairot Editions De L’ amandier 2008 Les tsiganes en France un sort à part 1939 – 1946 Commission EDV 44 / 2011 Emmanuel Fihol Marie-Christine Hubert PERRIN, 2009 Pour se faire accepter par la communauté tsigane de sa fiancée Lady, Joao, le sédentaire, surmonte malentendus et épreuves initiatiques qui finissent par le rendre «plus manouche qu'un manouche». La pièce évoque, à travers le parcours amoureux du couple et d'autres petites histoires aux personnages truculents, la rencontre entre le monde des sédentaires et celui des gens du voyage. L'auteur épingle - avec humour et poésie - les préjugés des uns et des autres. Toute histoire d'amour étant l'union de deux différences... chacun pourra s'y reconnaître ! Pour la première fois, un livre fait le point sur des événements encore largement méconnus du grand public comme des spécialistes de la Seconde Guerre mondiale. A l’automne 1940, les Tsiganes de France furent rassemblés pour être transférés dans une trentaine de camps gérés par Vichy. Ces Français de souche parfois ancienne (certains sont arrivés au XVe siècle), quelquefois sédentaires mais le plus souvent nomades, étaient fichés depuis 1912 et tenus par la loi de faire valider leurs "carnets anthropométriques" auprès des gendarmeries : des fichages préalables qui facilitèrent leur internement. Ainsi le sort des Tsiganes en France fut particulier, différent de celui qui fut fait aux Juifs déportés dans les camps de concentration et d’extermination et aux Tsiganes d’Europe. En mettant en lumière cette page ignorée de notre histoire, Marie-Christine Hubert et Emmanuel Filhol ont réalisé ici un travail inédit, souvent émouvant, grâce aux témoignages qu’ils ont retrouvés dans les archives, mais aussi auprès de survivants. Cette histoire tragique croise celle de la Seconde Guerre mondiale avec son cortège d’horreurs - abandonnés dans leurs camps, les Tsiganes vont vivre dans des conditions misérables et ne seront libérés qu’en 1946 -, mais elle puise aussi ses sources aux fondements de la Troisième République : une république fortement attachée à façonner un citoyen français à ses normes - laïc, sédentaire, éduqué - aux antipodes d’une culture orale, nomade, et... différente. Le peuple tsigane a été persécuté au même titre que le peuple juif parce que, selon l'idéologie nazie, il était étranger à la race germanique. Aujourd'hui encore, son calvaire reste méconnu. Cet ouvrage est le premier témoignage en français sur le sort de la population rom en Europe sous l'occupation ou l'influence nazie (1933-1945). Il démontre que l'extermination des communautés Sinti et Roma fut institutionnellement planifiée et présente l'escalade, depuis 1933, des mesures prises à l'égard des Sinti / Roma jusqu'à leur extermination. En tournant la dernière page, le lecteur conclura de lui-même si, oui ou non, le peuple tsigane a été victime d'un génocide... Tsiganes sous la croix gammée Grâce et dénuement Alice Ferney Actes Sud « Esther, bibliothécaire, va venir chaque mercredi faire la lecture aux enfants des gitans. D’abord très en retrait, elle sera, au fur et à mesure des mercredis et des saisons, acceptée, tout en restant une « gadjé », non gitane. Tout se passe dans cet espace réduit, miséreux, entre une voiture, des caravanes et le plus souvent autour du feu de déchets tenu par la doyenne, Angeline. Au fur et à mesure, la vie de ces abandonnés se dévoile. La condition des gitans, la misère, la dynamique des jours et des nuits, faits de tous petits riens, les rythmes de vie : naissance des fils, arrivée des belles-filles, naissances des petits enfants, expulsions, morts des uns et des autres. Il est aussi question des différences entre les hommes et les femmes et des liens importants qu’ils doivent garder pour tenir. Nous sommes loin de l’idée romantique des gitans et de leurs guitares et musiques au coin du feu. Cette immersion au sein de ce peuple est un vrai bonheur. Entre les caravanes ou dedans, Alice FERNEY nous aide à mieux comprendre l’esprit des gitans, entre mutisme, orgueil, honneur et lien social détruit par rapport au reste de la société et source de cohésion au sein de la famille. « Il étaient des Gitans français qui n’avaient pas quitté le sol de ce pays depuis quatre cents ans. Mais ils ne possédaient pas les papiers qui d’ordinaire disent que l’on existe : un carnet de voyage signalait leur vie nomade. » Laissés pour compte, dénigrés, ils ont aussi leur manière de vivre en dehors des marges : le vol est préféré à la mendicité, l’oisiveté est une vraie démarche d’hommes au sein d’une société qui ne leur laisse aucune chance. Roms et Tsiganes Jean-Pierre Liégeois Collection : Repères n°530 Commission EDV 44 / 2011 Roms, Tsiganes, Gitans, Manouches, Gens du voyage… On en parle quotidiennement. Mais sait-on qu’ils forment la minorité la plus importante d’Europe ? Sait-on qu’ils ont une langue, une culture ? La connaissance qu’on en a passe à travers le filtre de préjugés qui se sont sédimentés au cours de mille ans d’histoire et viennent inspirer puis justifier les actions menées à leur égard. Parution : mars 2009 Cette minorité transnationale existe par la force d’une organisation sociale qui a permis sa survie dans la dispersion et face à des traitements coercitifs : rejet, esclavage, envoi aux galères, extermination, ISBN : assimilation. Il s’agit de communautés dynamiques, qui vivent une mutation profonde et se positionnent 9782707149107 aujourd’hui en tant que partenaires des institutions nationales et internationales. Roms et Tsiganes sont au cœur des enjeux sociopolitiques du XXIe siècle marqué par l’émergence des minorités et par le développement de la mobilité dans une Europe qui se voudrait sans frontières. Ils sont également au centre des réflexions sur le multiculturalisme. M.P. Baronnet Edition L’harmattan/Licorne ISBN : 978-2-910449-31-5 Tsiganes à l’école, pédagogie interculturelle pour l’accès aux apprentissages F. MALIQUE, CRDP de l’académie de Versailles 2003. Isbn : 2-86637-403-7 Commission EDV 44 / 2011 Avec la contribution de : Jacques Bocquet, Marie-Françoise Cantrel, Yassine Chaïb, Andrée Chastel, Elisabeth Clanet dite Lamanit, Marc Derycke, Emmanuel Filhol, Françoise Malique, Mirna Montenegro, Viriginie Repaire, Alain Reyniers, Vincent Ritz, Patricia Rousseau. Souvent en marges de notre société et exclus des droits les plus fondamentaux, les Tsiganes doivent lutter pour faire reconnaître leur identité. Qu'ils soient Rroms, Tsiganes, Gitans, Manouches - termes souvent employés de manière confuses, alors qu'ils renvoient à des dimensions culturelles spécifiques -, les "gens du voyage", ainsi qu'ils sont identifiés administrativement, sont tous confrontés à des discriminations. Les enfants tsiganes, comme tous les enfants, doivent trouver dans l'école un accès aux connaissances: cependant, ce lieu est également le symbole de la société de l'écrit qui inquiète et écarte leurs parents. La relation au savoir constitue alors un enjeu essentiel. Chercheurs, travailleurs sociaux, enseignants, eux-mêmes Tsiganes ou engagés auprès de ces populations, apportent, dans cet ouvrage, leurs réflexions et leurs expériences. Ce livre collectif est composé de contributions dont une partie est issue d'un colloque consacré aux jeunes tsiganes, organisé par le CASNAV/rectorat de l'académie d'Amiens, le FASILD/ACSE de Picardie, l'université de Picardie Jules Verne et la Licorne. Outre les développements relatifs à la scolarisation, des textes traitent d'aspects historiques, économiques, sociaux et culturels. Constats sur les différentes pratiques de scolarisation des enfants itinérants. Informations sur la culture, le mode de vie et l'exclusion des Tsiganes. La problématique des apprentissages : l'acquisition du langage oral et la pratique de la langue écrite. Compte rendu d'un projet interculturel pour motiver les enfants : jeux pédagogiques basés sur leur vécu culturel. Nous on n’en parle pas. Les vivants et les morts chez les Manouches P. WILLIAMS, Collection Ethnologie de la France, Civiliser ou bannir : les nomades dans la société française BIZEUL Daniel Édition de la Maison des Sciences de l’Homme, Cambridge University Press, 1993. L'Harmattan, Paris 1989. Commission EDV 44 / 2011 Les Manouches, dont les roulottes et camions sillonnent le Massif Central, ne parlent pas de leurs morts. Cette déférence muette procède d'un art plus général du non-dit et l'inscrit dans le monde des Gadjé, le nôtre. Patrick Williams démontre la complicité subtile du plus apparent et du plus caché et restitue la cassure structurelle qui fait des Manouches ces gens du proche et du lointain, d'ici et d'ailleurs.