La classe d`autrefois, d`aujourd`hui et de demain

Transcription

La classe d`autrefois, d`aujourd`hui et de demain
Ibrich Bousard
6ALMT
La classe d’autrefois, d’aujourd’hui et de
demain
Intro
Les temps sont en train de changer, cela est clair. L’histoire de l’école d’aujourd’hui est totalement
différente de celle aux temps de nos parents, grands-parents et arrière-grands-parents.
J’ai interviewé 3 personnes de 3 générations différentes sur le temps qu’ils ont passé à l’école
primaire.
Il n’y a pas si longtemps
La première personne est Eva Gryspeerd, une jeune fille (18 ans) de la dernière année du MSKA
Roeselare. Les premières années, Eva allait à l’école à pied. Plus tard, en 4e année, elle allait en bus et
en 6e année, elle prenait le vélo. Beaucoup d’autres élèves allaient aussi à l’école en voiture. Comme
vous voyez, il y avait différentes possibilités de transport.
L’école commençait à 8.30h et finissait à 15.40h le lundi, mardi, jeudi et vendredi. Le mercredi, les
leçons terminaient à 11.40h. Pendant le week-end, il n’y avait pas de cours.
Les élèves utilisaient beaucoup de matériel d’école. Ils avaient besoin de tant de choses qu’il est
impossible de tout citer. Ils avaient un stylo, une règle, des crayons, une penne, des feutres, des
ciseaux, de la colle, un compas, un calculateur, des ordinateurs, etc.
Eva aimait aller à l’école, mais détestait parfois les cours de gymnastique. Elle n’avait pas beaucoup
de devoirs. La cour de récréation était très grande avec beaucoup de verdure. Pendant les pauses, les
élèves faisaient de nombreuses activités comme sauter à la corde, jouer aux billes, échanger les
cartes de Diddl, jouer du chat et de la souris, … .
Chaque année, Eva et ses amis d’école allaient en voyage scolaire par exemple à la mer ou à un parc
d’attractions comme Bellewaerde ou Sea Life. Parfois, ils visitaient aussi des musées ou la
bibliothèque.
Les punitions dans l’enseignement primaire étaient très douces. Eva n’en avait pas souvent, mais
quand elle avait des sanctions, elle devait copier une lettre ou le règlement.
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Eva mangeait à l’école. Elle témoigne que les repas étaient très bons. Beaucoup d’autres élèves
mangeaient des tartines à l’école ou allaient à la maison pour le déjeuner. De temps en temps les
élèves pouvaient aussi manger une glace. ‘Cela était toujours agréable !’, dit-elle.
Il y a longtemps
La deuxième personne que j’ai interviewée est Leentje Coorman (43 ans), ma mère. Elle allait à
l’école à Dadizele à pied. Parfois, son papa la conduisait en voiture, mais seulement quand il pleuvait.
Elle raconte avec beaucoup d’enthousiasme. ‘C’était toujours drôle!’
Les écoles mixtes n’existaient pas, donc, ma mère allait à une école seulement pour les filles. Elles
n’avaient pas cours le mercredi aprèsmidi, samedi et dimanche. L’école
commençait à 8.40h et finissait à 16.00h.
L’après-midi, les enfants avaient la
possibilité d’aller à l’accueil postscolaire. Là, on pouvait participer à
beaucoup d’activités comme chanter,
bricoler, faire du pudding, … Les enfants
des différentes classes étaient dans un
seul groupe. Elle dit aussi qu’il n’y avait
pas beaucoup d’élèves qui étaient là.
Pendant les pauses, elles jouaient avec une corde à sauter, au jeu nommé ‘pekkelen’ ou elles
jouaient à d’autres jeux dans un cercle. La cour de récréation était entourée de bâtiments et les
toilettes étaient situées dehors dans un bâtiment indépendant. Elles allaient à l’école des garçons
pour les cours de gymnastique.
Les matières enseignées étaient les cours de musique, les leçons de mathématiques , la calligraphie,
le néerlandais, bricoler, l’histoire, la religion, la géographie et le français dans les deux dernières
années. Parfois, elles faisaient aussi une broderie.
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Lors des excursions elles ne partaient pas loin de l’école. En fait, on ne faisait qu’une excursion par
an, par exemple au Kemmelberg, Zwarte Berg, Rode Berg ou Dadipark. Une fois par mois, elles
allaient à l’église et une fois par trimestre à la confession.
Elles utilisaient un tableau avec des craies, des cahiers, un stylo-plume et un stylo à bille. En
deuxième et troisième année, l’instit était une moniale. Les autres maîtresses étaient des femmes
« normales ». Ma maman n’a jamais eu de maître à l’école primaire, sauf pour les cours de
gymnastique. La directrice était aussi une moniale.
Quand on se comportait mal, on devait copier 100 fois une phrase comme « Je ne parlerai plus en
classe.» « Mais moi, j’étais évidemment très sage! », dit-elle en riant.
Il y a encore plus longtemps
Pour terminer, j’ai encore interviewé ma grand-mère Rika
Messely (72 ans). Elle fait partie de la dernière génération.
L’école commençait à 8h30 et finissait à 16h. Elle allait toujours
à pied à la même école que ma mère à Dadizele. Donc, c’était
une école pour filles. Les maîtresses étaient exclusivement des
moniales. Le mercredi après-midi, les élèves devaient aussi
aller à l’école. « Ce n’était pas un problème, j’aimais aller à
l’école. » dit-elle.
Le voyage scolaire dans la
huitième année.
Pendant les pauses, elles ne s’ennuyaient pas. Les filles
jouaient avec les cordes à sauter et boitaient. Son frère lui a dit
que les garçons jouaient au jeu nommé ‘pekkelen’ à l’école des
garçons.
Les filles utilisaient une ardoise et un crayon d’ardoise et plus
tard, elles utilisaient un bloc de brouillon et un crayon. Pour la
calligraphie, les élèves écrivaient avec une plume et utilisaient un encrier.
Quand les filles étaient désobéissantes, elles devaient aller à l’extérieur ou copier une phrase. Les
garçons étaient battus sur les mains avec une règle.
Les matières enseignées étaient les mathématiques, la
religion, les langues, la géographie, l’histoire, cuisiner et
les leçons pour faire une broderie. On pouvait suivre
des leçons de français après l’école, mais on devait
payer. On pouvait aussi faire une septième et huitième
année à l’école. Les filles avaient la possibilité de
continuer à suivre des cours de broderie, comme
coudre à la main, crocheter et tricoter.
Le Kluisberg et Kemmelberg étaient la destination du
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voyage scolaire annuel. Chaque mois elles allaient à la confession et chaque semaine à l’église.
Ma grand-mère a étudié jusqu'à 14 ans. Après une année supplémentaire à l’école secondaire, elle a
commencé à travailler dans une maison de retraite et une pharmacie.
Conclusion
Ayant interviewé des personnes de trois générations différentes, j’ai remarqué qu’il y a beaucoup de
différences entre la vie scolaire des témoins.
Parlons d’abord des « petites » différences et ressemblances. Il y a beaucoup plus de possibilités de
transport et matériel d’école maintenant qu’autrefois. Avant, les maîtresses étaient surtout des
moniales, mais maintenant ce n’est plus le cas, même dans les écoles catholiques. Autrefois, les
voyages scolaires étaient plus limités et les élèves étaient obligés d’aller à l’église. L’horaire était
aussi totalement différent. Faire des broderies ne s’apprend plus dans la classe d’aujourd’hui, ce que
je regrette. Maintenant les élèves ont aussi la possibilité d’étudier plus longtemps qu’autrefois.
Pendant les pauses, les élèves s’occupent toujours d’activités liées à l’époque. Cela a évolué à
travers le temps. L’ordre et la discipline restent aussi importants dans l’environnement scolaire,
quoique les punitions aient aussi évolué (heureusement !).
Mais ce ne sont pas ces « petites » choses qui ont fait la « grande » différence. L’ardoise et crayon
d’ardoise ont été remplacés par du papier et le papier par un ordinateur. Et c’est cet objet qui a
complètement changé l’enseignement. Tout, y compris l’enseignement, se modernise, cela est clair.
Et je crois qu’on n’a pas encore vu la limite de ces modernisations!
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