Exercices type bac sur les suites. Corrigés.
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Exercices type bac sur les suites. Corrigés.
Exercices type bac sur les suites. Corrigés. NB : On ne donne dans ce document que des indices, la preuve complète reste à faire. Exercice 1. D’après sujet du baccalauréat Centres étrangers, juin 2003. On définit, pour tout entier naturel n > 0, la suite (un ) de nombres réels strictement positifs par : n2 un = n . 3 . 1) Pour tout entier naturel n > 0, on pose wn = uun+1 n a) Pour tout n > 0 entier naturel, on a : un+1 wn = = un (n+1)2 3( n+1) (n)2 3n . Indice : Simplifier l’expression précédente et utiliser alors les opérations sur les limites. Donc limn→+∞ wn = 13 . b) Indice : minorer ”à la main” le terme général obtenu à la question précédente après simplification. Donc, pour tout entier naturel n > 0, wn > 13 . c) Indice : revenir à la définition de la limite et choisir ici le bon ǫ. Donc, pour tout tout réel λ > 13 , il existe un rang Nλ tel que, pour tout n > Nλ , on ait : wn < λ. d) Indice : revenir à l’expression simplifiée de wn obtenue à la première question et résoudre avec cette expression wn < 12 . Conclusion : Posons N = 5. Si n ≥ N , wn < 12 . e) Indice : utiliser la question précédente et remplacer wn par son expression en fonction de un . Donc si n ≥ N , alors un+1 < 12 un . 2) Convergence de la suite (un ). a) Indice : l’hérédité s’obtient en partant de l’inégalité un+1 < 12 un puis en y majorant un à l’aide de l’hypothèse de récurrence. Donc, pour tout entier naturel n ≥ 5 : n−5 1 un ≤ u5 . 2 b) Indice : utiliser la question précédente et le théorème des gendarmes. Donc la suite (un ) converge et sa limite est 0. 3) On pose pour tout entier naturel n, Sn = u1 + u2 + · · · + un . On se propose de montrer que la suite (Sn )n∈N est convergente. 1 a) On pose pour tout entier naturel n ≥ 5, Sn′ = u5 + Pu6 + · · · + un . Indice : on peut raisonner par récurrence ou bien à l’aide du symbole et de la question précédente ou bien en faisant une somme terme à terme de l’inégalité obtenue à la question précédente en l’écrivant du rang k = 5 au rang k = n. Conclusion : pour tout entier naturel n ≥ 5 : " n−5 # 2 1 1 1 Sn ≤ 1 + + + ··· + u5 . 2 2 2 b) Indice : dans l’inégalité obtenue à la question précédente, calculer la somme dans le crochet à l’aide de la formule de la somme des termes d’une suite géométrique. On en déduit une majoration de Sn′ Donc, pour tout entier naturel n ≥ 5, Sn′ ≤ 2u5 . et la suite (Sn )n∈N est majorée par u1 + u2 + u3 + u4 + 2u5 . c) Pour tout n > 0, on a : Sn+1 − Sn = un+1 > 0 , car la suite (un ) est à termes positifs (dit dans l’énoncé). Donc la suite (Sn )n∈N est croissante. d) On a vu à la question 3.b que (Sn )n∈N est majorée par u1 + u2 + u3 + u4 + 2u5 , de plus, vu la question précédente (Sn )n∈N est majorée. Comme toute suite croissante et majorée converge, on en déduit que (Sn )n∈N converge. Exercice 2. D’après sujet du baccalauréat Inde, avril 2003. On considère la suite numérique (un ) définie sur N par : u0 = a et, pour tout entier naturel n , un+1 = un (2 − un ) , où a est un réel donné. 1. On suppose dans cette question que a = 18 . a. On a, par un calcul direct : u1 = 15 64 et u2 = 1695 4096 . b. Voir figure. c. Voir figure. Indice : faire une construction en escalier. 2. On suppose, dans cette question, que a est un réel quelconque de l’intervalle ]0; 1[. a. Indice : on montre soigneusement que f est strictement croissante sur [0; 1] et strictement décroissante sur [1; 2]. Vu le tableau de variation de f sur [0; 2], 0 < f (x) < 1 quand 0 < x < 1 b. Indice : pour l’hérédité, commencer par utiliser l’hypothèse de récurrence. Vu cette hypothèse, on peut appliquer le résultat de la question précédente à x = un donc 0 < f (un ) < 1 d’où 0 < un+1 < 1. Conclusion : pour tout entier n, 0 < un < 1. c. Indice : montrer, par tableau des signes, que f (x) − x > 0 pour 0 < x < 1. Appliquer alors ce résultat à x = un . Donc la suite (un ) est croissante. 2 d. La suite (un ) est croissante (vu la question précédente) et majorée par 1 (vu la question d’avant) donc elle converge (on peut même préciser que sa limite est ≤ 1 et > 0, donc si on connait le théorème du point fixe, on en déduit que cette suite converge vers 1). 3. [Indice : on a fait le cas où 0 < a < 1. Si 2 > a > 1 alors (vu le tableau de variation de f ) 0 < f (u0 ) < 1 et comme f (u0 ) = u1 , on peut appliquer la question d’avant à la suite (un+1 ), donc la suite converge dans ce cas aussi. Enfin, si a < 0 ou si a > 2 alors – toujours vu le tableau de variation de f – on a : u1 = f (a) < 0 < u0 . Vu que f est croissante, on montre alors par récurrence que (un ) est décroissante strictement. Comme elle est à termes négatifs à partir du rang 1, elle ne peut avoir qu’une limite strictement négative, ce qui est incompatible avec l’étude de ses points fixe (voir théorème du point fixe à la fin du cours sur les limites).] Conclusion : la suite (un ) converge vers 1 si 0 < a < 2, est stationnaire en 0 si a vaut 0 ou 2, et diverge si a < 0 ou a > 2. 4. On suppose à nouveau dans cette question que a = (wn ) définie sur N par : wn = 1 − un . 1 8. On considère la suite numérique a. Pour tout entier n, wn+1 = 1 − un+1 = 1 − un (2 − un ) = (1 − un )2 = wn2 . b. Par récurrence, on montre que : 12 = . 8 n wn = c. On a, pour tout n ∈ N : n w02 1n , 8 donc, en appliquant le théorème des gendarmes : 0 ≤ wn ≤ lim wn = 0 n→+∞ et, comme wn = 1 − un , par opération sur les limites : lim un = 1 . n→+∞ Exercice 3. (D’après BAC Centres Etrangers 2002) On définit deux suites u et v par u0 = 1, v0 = 12 et pour tout entier naturel n : un+1 = v n+1 = 1 (un + 2vn ) 3 1 (un + 3vn ) 4 1. On appelle w la suite définie pour tout entier naturel n par : wn = vn − un . 3 (a) Pour tout n ∈ N, en mettant les quantités au même dénominateur, on a : wn+1 = vn+1 − un+1 = 1 1 −un + vn 1 (un + 3vn ) − (un + 2vn ) = = wn . 4 3 12 12 1 . Comme son premier terme w0 = Donc w est une suite géométrique de raison 12 v0 − u0 = 11 est strictement positif et sa raison aussi, on sait que cette suite géométrique est à termes strictement positifs. (b) La suite w est géométrique et sa raison appartient à ] − 1; 1[. Donc w converge vers 0. 2. (a) Pour tout n ∈ N, on a : un+1 − un = 1 2 2 (un + 2vn ) − un = (vn − un ) = wn . 3 3 3 (1) Comme wn > 0 vu la question précédente, on en déduit que un+1 − un > 0 . Donc u est croissante. (b) Pour tout n ∈ N, on a : vn+1 − vn = 1 1 1 (un + 3vn ) − vn = (un − vn ) = − wn . 4 4 4 (2) Comme wn > 0 vu la question précédente, on en déduit que vn+1 − vn < 0 . Donc v est croissante. (c) Vu la question de cours, on a immédiatement (si besoin se référer au cours ou faire une récurrence) : pour tout entier naturel n, u0 6 un et vn 6 v0 Comme de plus, un ≤ vn (car wn = vn − un > 0), on en déduit la conclusion attendue. 3. Les suites u et v convergent respectivement vers l et l′ . Donc, par opération sur les limites : lim wn = lim vn − un = l′ − l . n→+∞ n→+∞ Mais par ailleurs, on a vu à la question 1.b que : lim wn = 0 n→+∞ Donc l − l′ = 0 i.e. l = l′ . 4. On appelle t la suite définie pour tout entier natureI n par : tn = 3un + 8vn . 4 (a) Pour tout n ∈ N, tn+1 − tn = 3(un+1 − un ) + 8(vn+1 − vn ) . Donc, on a, vu (1) et (2), tn+1 − tn = 2wn − 2wn = 0 Donc t est constante de valeur t0 = 3u0 + 8v0 = 99. (b) Comme pour tout n ∈ N, tn = 3un + 8vn . Par passage à la limite et opérations sur les limites, on a : lim tn = 3 lim un + 8 lim vn , n→+∞ n→+∞ n→+∞ i.e. comme t est constante, de valeur 99, et comme la limite de u est égale à celle de v, on a : 99 = 3l + 8l , avec l la limite commune des suites u et v. En résolvant cette dernière équation, on a: l = 9. Exercice 4. Soit (un ) la suite numérique définie sur u0 un+1 (d’après Bac amérique du Sud Novembre 2001) N par : = √ 0 = 3un + 4 1. (a) Indice : montrer par récurrence que 0 ≤ un ≤ 4 pour tout n. Dans l’hérédité, partir de l’hypothèse de récurrence et raisonner par inégalités élémentaires successsives. Donc (un ) est majorée par 4. (b) (c) Indice : déterminer le signe de f (x)−x sur [0; 4]. Appliquer le résultat pour x = un , ceci montre que un+1 − un > 0. Donc (un ) est strictement croissante. (d) Vu les questions précédentes, (un ) est croissante et majorée par 4 donc elle converge. Soit l sa limite. Comme la suite (un ) est à termes positifs, l ≥ 0. Par ailleur, on a : √ un+1 = 3un + 4 . Donc, par √ passage à la limite, composition des limites et utilisation de la continuité de x 7→ 3x + 4 sur R+ : √ √ lim un+1 = lim 3un + 4 = 3l + 4 . n→+∞ n→+∞ et compte-tenu du fait que (un+1 ) à la même limite que (un ), on a donc √ l = 3l + 4 , 5 i.e. l2 − 3l − 4 = 0 . On résout cette équation du second degré, et on ne garde des deux racines que celle qui est positive (car on a vu que l ≥ 0) donc : l = 4. 2. (a) Pour tout entier naturel n, on a, en utilisant la quantité conjuguée : √ √ √ (4 − 3un + 4) √ 4 − un+1 = 4 − 3un + 4 = 4 + 3un + 4 . 4 + 3un + 4 D’où : 4 − un+1 = 12 − 3un 4 − un √ √ =3 . 4 + 3un + 4 4 + 3un + 4 Or, comme un > 0, 4+ √ 3un + 4 ≥ 6 . Donc : 3 4 − un+1 ≤ 4 − un . 6 Donc, pour tout entier naturel n, on a : 4 − un+1 6 1 (4 − un ) . 2 (b) Par un raisonnement par récurrence, on montre que : !n 1 4 − un 6 (4 − u0 ) . 2 On en déduit immédiatement que : 0 ≤ 4 − un 6 4 !n 1 . 2 D’où, en appliquant le théorème des gendarmes, la conclusion attendue. (c) Pour tout n ∈ N, on a, en utilisant la question précédente et le fait que (un ) est majorée par 4 : !n 1 2 0 ≤ vn ≤ 4n . 2 La suite du membre de gauche converge vers 0 (pour le montrer : reprendre le début de l’exercice 1 de la fiche où la suite est quasiment la même). D’où, en appliquant le théorème des gendarmes : lim vn = 0 . n→+∞ . 6