02 29 2015 GUSTAVE ROUSSY À L`ASCO

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02 29 2015 GUSTAVE ROUSSY À L`ASCO
GUSTAVE ROUSSY À L’ASCO
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
29
MAI
02
JUIN
2015
THÉRAPIES CIBLÉES
www.gustaveroussy.fr/asco2015
Communiqué de presse
Gustave Roussy au 51e congrès de l’American Society of Clinical Oncology
THÉRAPIES CIBLÉES :
EN MONOTHÉRAPIE OU EN
ASSOCIATION EFFICACES DANS
DIFFÉRENTES PATHOLOGIES
Quatre communications orales sur des thérapies ciblées
sont présentées lors du 51ème congrès ASCO dont trois
lors de la session consacrée au cancer du poumon le 31
mai et une lors de celle dédiée aux sarcomes le 1er juin.
Le Pr Jean-Charles Soria, chef du Département
Innovation Thérapeutique et Essais Précoces (DITEP),
présente les résultats de deux études.
L’une l’étude LUX-lung 8 est la plus grande étude
randomisée réalisée en seconde ligne du carcinome
épidermoïde bronchique. Cet essai de phase III compare
l’efficacité de deux thérapies ciblées, l’afatinib et
l’erlotinib, en deuxième intention chez des patients
souffrant d’un cancer épidermoïde du poumon.
L’autre démontre l’efficacité d’un inhibiteur d’EGFR de
3ème génération dans le cancer du poumon non à petites
cellules avec mutation EGFR.
Le Dr David Planchard, pneumo-oncologue
au Département de Médecine Oncologique de Gustave
Roussy, rapporte les premières données d’une étude de
phase II d’efficacité de l’association dabrafenib-trametinib
dans les cancers bronchiques B-RAF mutés.
Le Dr Olivier Mir, oncologue et pharmacologue au
Département de Médecine Oncologique de Gustave
Roussy, présente les résultats prometteurs de l’étude
REGOSARC, essai clinique de phase II randomisé, testant
le régorafenib chez des patients souffrant de sarcomes
des tissus mous.
ASCO
2015
Flashez & retrouvez l’abstract
#8002
1. Afatinib (A) vs erlotinib (E) as
second-line therapy of patients
(pts) with advanced squamous
cell carcinoma (SCC) of the
lung following platinum-based
chemotherapy: overall survival
(OS) analysis from the global phase
III trial LUX-Lung 8 (LL8).
Jean-Charles Soria, Enriqueta Felip,
Manuel Cobo, Shun Lu, Konstantinos
N. Syrigos, Ki Hyeong Lee, Erdem
Goker, Vassilis Georgoulias, Wei
Li, Dolores Isla, Salih Zeki Guclu,
Alessandro Morabito, Young Joo Min,
Andrea Ardizzoni, Shirish M. Gadgeel,
Bushi Wang, Vikram K. Chand,
Glenwood D. Goss
III COMPARER DEUX
THÉRAPIES CIBLÉES EN
DEUXIÈME INTENTION
Le carcinome épidermoïde des
poumons fait partie des cancers
du poumon non à petites cellules.
Les options thérapeutiques
pour les patients à un stade
avancé après une chimiothérapie
de première intention à base
de platine sont limitées.
L’afatinib et l’erlotinib sont des
thérapies ciblant les voies de
signalisation impliquées dans
l’oncogenèse notamment dans
cette pathologie. L’erlotinib étant
pour celle-ci l’un des traitements
standards actuels.
L’essai de phase III ouvert et
randomisé LUX-Lung 8 présenté
par le Pr Jean-Charles Soria,
chef du DITEP, a comparé les
effets de l’afatinib à l’erlotinib
sur la survie globale et la survie
sans progression de la maladie
de patients souffrant d’un
carcinome épidermoïde des
poumons. Ces derniers étaient en
échec thérapeutique après une
chimiothérapie à base de platine.
Les résultats ont montré une
supériorité de l’afatinib sur
l’erlotinib avec une diminution de
19% du risque de progression mais
aussi une diminution du risque
de décès associé à une meilleure
qualité de vie avec de meilleures
réponses.
III PREUVE D’EFFICACITÉ
D’UN INHIBITEUR D’EGFR
DE 3ÈME GÉNÉRATION DANS LE
CANCER DU POUMON
Dans une étude de phase I/II,
le Pr Jean-Charles Soria, chef du
DITEP, a rapporté les résultats
encourageants de la prescription
d’un inhibiteur d’EGFR de 3ème
génération (rociletinib) chez des
patients atteints d’un cancer du
poumon non à petites cellules
portant la mutation T790M et
ayant été traités auparavant par
un ou plusieurs autres inhibiteurs
d’EGFR.
456 patients ont participé à cette
étude. Les résultats présentés
indiquent un taux de réponse
objective de 60% et un taux de
contrôle de 90%. La survie sans
progression de la maladie est de
10,3 mois. Cette étude démontre
également que la mutation T790M
peut être détectée dans le plasma
et que dans ce cas le taux de
réponse reste de 57%. Les effets
secondaires les plus couramment
observés concernaient moins de
15% des patients. Il s’agissait
principalement d’hyperglycémie,
de diarrhée, de nausée,
de fatigue et de diminution
de l’appétit.
ASCO
2015
Flashez & retrouvez l’abstract
#8006
2. Interim results of a phase II study
of the BRAF inhibitor dabrafenib
(D) in combination with the MEK
inhibitor trametinib (T) in patients
(pts) with BRAF V600E mutated
metastatic non-small cell lung
cancer (NSCLC).
David Planchard, Harry J.M. Groen,
Tae Min Kim, James R. Rigas, Pierre
Jean Souquet, Christina S. Baik,
Fabrice Barlesi, Julien Mazières,
Elisabeth A. Quoix, C. Martin Curtis,
Bijoyesh Mookerjee, Arundathy N.
Bartlett-Pandite, Christine Tucker,
Anthony D’Amelio, Bruce E. Johnson
III ASSOCIER
DES THÉRAPIES CIBLÉES
Le Dr David Planchard, pneumooncologue au Département de
Médecine Oncologique de Gustave
Roussy, présente les premiers
résultats d’un essai clinique de
phase II évaluant l’efficacité et le
profil de toxicité de l’association de
molécules dabrafenib-trametinib
chez des patients ayant un cancer
du poumon non à petites cellules
et porteurs d’une mutation BRAF
V600E (environ 2% des cancers
pulmonaires). Ces deux thérapies
ciblées agissent sur la même voie
de signalisation intra-cellulaire de
la prolifération tumorale mais
à 2 étages différents.
Le dabrafenib est un inhibiteur très
spécifique de la protéine mutée
BRAF-V600E et le trametinib est un
inhibiteur spécifique de la protéine
MEK. Il s’agit de 2 molécules qui se
prennent per os, une fois par jour
pour le Trametinib et deux fois par
Flashez & retrouvez l’abstract
# 8001
3. Efficacy of rociletinib (CO-1686)
in plasma-genotyped T790Mpositive non-small cell lung cancer
(NSCLC) patients (pts).
Lecia V. Sequist, Jonathan Wade
Goldman, Heather A. Wakelee, D.
Ross Camidge, Helena Alexandra Yu,
Andrea Varga, Ben Solomon, Geoffrey
R. Oxnard, Sai-Hong Ignatius Ou,
Vassiliki Papadimitrakopoulou, Bo
H. Chao, Stephen V. Liu, Karen L.
Reckamp, Alexander I. Spira, Zofia
Piotrowska, Darrin Despain, Chris
Alan Karlovich, Sergey Yurasov, JeanCharles Soria
jour pour le Dabrafenib.
Le Dr Planchard avait déjà
montré Il y 2 ans à l’ASCO les
résultats très prometteurs du
dabrafenib en monothérapie dans
les cancers bronchiques mutés
BRAF-V600E en progression après
chimiothérapie avec un taux de
réponse global de 32% et une
durée médiane de traitement
prolongée de 9.6 mois. L’étude
actuelle montre que l’association
du Dabrafenib avec le Tramétinib
augmente significativement
l’efficacité avec un taux de réponse
tumorale objective de 63%
sans augmentation des effets
secondaires (voir une diminution
notamment sur les effets cutanés).
La plupart des effets secondaires
sont de faible grades
(grade 1 ou 2), parfaitement
contrôlés et ne nécessitant pour la
plupart pas d’arrêt de traitement
(uniquement 6% arrêt de
traitement) mais éventuellement
une diminution de dose.
Il s’agit d’une véritable avancée
thérapeutique potentielle pour
ces patients mutés BRAF-V600E
et donc potentiellement d’une
nouvelle arme thérapeutique.
Il faudra attendre les résultats
définitifs de cette étude pour
confirmer cela puisque une
grande majorité de patients
poursuivent encore le traitement
et qu’il s’agissait ici des résultats
préliminaires.
III UNE NOUVELLE
THÉRAPIE CIBLÉE DANS
LES SARCOMES DES TISSUS
MOUS
L’étude de phase II randomisée
REGOSARC a démontré
une activité prometteuse du
régorafenib chez des patients
atteints de sarcomes des tissus
mous (STM), avec un profil de
toxicité acceptable.
Le Dr Olivier Mir, oncologue et
pharmacologue au Département
de Médecine Oncologique de
Gustave Roussy, a mené au
sein du Groupe Sarcomes
Français cette étude auprès de
175 patients répartis en 4 bras
selon le type de sarcome dont
ils souffraient : léiomyosarcome,
synovialosarcome, liposarcome, et
autres STM. Dans chaque cohorte,
les patients étaient randomisés (1
:1) pour recevoir le régorafenib ou
un placebo. Les patients dont la
maladie progressait sous placebo
pouvaient ensuite recevoir
le régorafenib. Les résultats ont
montré dans la cohorte
« autres STM » une amélioration
de la survie sans progression de
la maladie (médiane : 4,6 mois
sous régorafenib contre 1 mois
sous placebo). Chez les patients
atteints de léiomyosarcomes,
le régorafenib améliorait
significativement la survie globale
(HR 0.37, soit une réduction du
risque de décès de 63%).
Les thérapies ciblées
Cibler spécifiquement une protéine ou
un mécanisme d’action impliqué dans
le développement d’une tumeur pour
épargner au maximum les cellules
saines est l’objectif d’une thérapie ciblée.
Gustave Roussy occupe désormais une
place incontournable pour la médecine
personnalisée, ou médecine moléculaire,
fondée sur l’analyse approfondie de la
tumeur d’un patient, à la recherche
d’altérations génétiques accessibles
à une thérapie ciblée. L’Institut est
aujourd’hui un des seuls centres
européens pouvant produire un portrait
moléculaire en deux semaines pour une
prise de décision thérapeutique.
Flashez & retrouvez
NOTRE DOSSIER
« DÉCRYPTAGE »
THÉRAPIES CIBLÉES
ASCO
2015
Flashez & retrouvez l’abstract
#10504
4. Activity of regorafenib (RE) in
leiomyosarcomas (LMS) and other
types of soft-tissue sarcomas
(OTS): Results of a double-blind,
randomized placebo (PL) controlled
phase II trial.
Olivier Mir, Thomas Brodowicz,
Jennifer Wallet, Antoine Italiano, Axel
Le Cesne, Jean-Yves Blay, Thomas
Ryckewaert, Francois Bertucci, Sophie
Piperno-Neumann, Ferdinand Ploner,
Maud Toulmonde, Julien Domont,
Esma Saada, Corinne Delcambre,
Nicolas Isambert, Stephanie Clisant
Delaine, Sophie Taieb, Elisabeth
Lindner, Bernadette Lieg-Atzwanger,
Nicolas Penel
Les médecins-chercheurs de Gustave Roussy
dévoilent leurs travaux de recherche au travers
de 56 présentations lors du congrès de l’American
Society of Clinical Oncology. Le comité scientifique
d’ASCO a sélectionné 22 communications orales dont
5 directement présentées par l’Institut, 7 postersdiscussions dont 5 présentés par Gustave Roussy et
25 posters.
Pour cette 51ème édition du plus important congrès
mondial de cancérologie, Gustave Roussy confirme
son leadership dans deux stratégies thérapeutiques
qui deviennent des prises en charge quotidiennes et
induisent un changement des pratiques au sein
du Départment de Médecine Oncologique (DMO) :
l’immunothérapie qui se développe dans de
nouvelles pathologies ainsi que les thérapies ciblées
et de nouvelles approches contre la résistance
que peuvent développer les tumeurs. Cette édition
2015 sera aussi marquée par l’évaluation précoce
des thérapies de demain lors d’essais cliniques de
phase I, notamment au sein du DITEP (Département
Innovation Thérapeutique et Essais Précoces)
de Gustave Roussy.
ASCO
29 MAI - 02 JUIN 2015
51 ème congrès
American Society of Clinical
Oncology (Asco, Chicago, USA,
29 mai - 02 juin 2015).
À PROPOS DE GUSTAVE ROUSSY
Gustave Roussy, premier centre
de lutte contre le cancer en
Europe, constitue un pôle
d’expertise global contre le cancer
entièrement dédié aux patients.
Il réunit sur un même site 3 000
professionnels dont les missions
sont le soin, la recherche et
l’enseignement.
– www.gustaveroussy.fr
CONTACT PRESSE
GUSTAVE ROUSSY :
Direction de la communication
Christine Lascombe
+33 1 42 11 47 05
+33 6 26 36 76 17
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MEDIAL :
Claire Parisel
01 53 83 81 52
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