Béatrice Gaultier

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Béatrice Gaultier
Béatrice Gaultier
Secrétaire générale
Paris le 3 janvier 2014
INVITATION A LA PRESSE
De nouvelles missions pour les infirmières de l’éducation nationale ?
Améliorer les réponses ? Oui !
Fermer la porte de l’infirmerie aux adolescents ? Il n’en est pas question !
Le SNICS syndicat majoritaire a décidé de maintenir la pression au milieu des négociations, en
organisant une nouvelle journée de mobilisation des infirmières à Paris le jeudi 9 janvier 2014.
Un des enjeux essentiels est de maintenir la présence des infirmières auprès des adolescents
dans le second degré, indispensable pour répondre à plus de 15 millions de passages d’élèves
qui viennent, de leur propre intention, dans les infirmeries.
Nous avons pris note de la dernière communication du cabinet du Ministre de l’Education nationale
Vincent Peillon au moment où se déroulent les négociations sur les missions des infirmières. Elle
confirme nos interrogations quant au devenir des missions d’accueil assurées par les infirmières
auprès des adolescents dans les établissements du second degré.
Un message brouillé depuis l’été 2013
Il faut se souvenir que la première mobilisation des infirmières sur l’avenir de la profession en
novembre 2012 : L’absence de réponse du Ministre sur l’avenir du pilotage de la santé et de sa
gouvernance à l’Ecole pendant les débats sur la loi de refondation de l’Ecole avait conduit la
profession à l’interpeller vigoureusement dans la rue. Le Ministre avait alors pris en compte le
mouvement d’humeur des infirmières en garantissant le maintien de leurs missions dans l’Education
nationale.
Engagement bien fragile ! En effet, l’assemblée nationale votait en juillet 2013, un amendement qui
prévoyait la possibilité de transférer les compétences de « la santé scolaire » aux collectivités
territoriales…..
Après cet épisode, il faut donc bien comprendre les réserves exprimées par les infirmières de
l’éducation et leur syndicat majoritaire. La volonté qui s’exprime chez les infirmières de rester sous la
hiérarchie des chefs d’établissements (et auquel le Ministre prétend répondre), est liée tout
simplement à la nature de leurs missions au sein des établissements du second degré qu’elles jugent
essentielle pour lever toutes sortes d’obstacles au bon déroulement de la scolarité d’un adolescent.
Or en l’état actuel des négociations, les priorités annoncées consistent à recentrer les missions des
infirmières sur des missions de contrôle de l’état de santé, en instituant de nouveaux dépistages, tout
au long de la scolarité. Cette réorganisation menace singulièrement le temps de présence des
infirmières dans l’établissement quant elle ne délégitime pas la structuration hiérarchique à partir de
l’établissement…. !
Des questions sur la conception des missions à ce jour sans réponse
Quelle place sera réservée à l’accueil des élèves, pour quelque motif que ce soit, dans la
confidentialité? Comment organiser au sein de l’équipe éducative les actions collectives d’éducation à
la santé en direction des élèves si les missions des infirmières sont recentrées sur des missions de
contrôle sanitaire sur l’ensemble de la scolarité? Comment
assurer les suivis nécessaires
d’élèves ?...
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Il y a donc une contradiction à « promettre » le maintien de la hiérarchie au sein des établissements et
annoncer dans le même temps une réorganisation des missions s’appuyant sur une succession de
dépistages obligatoires tout au long de la scolarité.
Or, Il existe des besoins bien réels, auxquels il faut répondre à travers les 15 millions de passages
d’élèves dans les infirmeries, des responsabilités nouvelles pour les infirmières au regard de la
contraception, des internats ruraux de plus en plus difficiles à pourvoir et un outil d’analyse du travail
des infirmières qui n’est pas exploité par le Ministère de l’Education nationale depuis plus de 10 ans !
Le cabinet veut aller vite désormais puisque il veut boucler les négociations avant l’ouverture du
chantier sur les métiers qui s’ouvrent dès le 3 février pour les personnels médico-sociaux.
Le Ministre doit répondre à ces questions qui restent en suspend et qui sont liées au cœur de métier
des infirmières de l’Education nationale mais surtout à leur utilité sociale auprès des adolescents, au
sein des équipes éducatives et pédagogiques.
Une conférence de presse est prévue le jeudi 9 janvier à Paris
Place Tardieu métro Saint-François-Xavier à 13h30
Contacts : [email protected]
Béatrice Gaultier secrétaire générale : 06 87 95 82 70
Christian Allemand secrétaire général adjoint : 06 87 95 84 32
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