ANRS Information. N°39

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ANRS Information. N°39
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information
Le bulletin de l’Agence nationale de recherches sur le sida
Numéro
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décembre
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2004
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Une ANRS renouvelée
aux missions élargies
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Le point sur…
Recherche clinique :
un environnement
en pleine évolution
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SOMMAIRE
Infos
Les instances scientifiques
Le budget de l’ANRS pour 2004
Les résultats du 1er appel d’offres 2003
Les résultats du 2e appel d’offres 2003
Le point sur …
Recherche clinique : un environnement
en pleine évolution
> DIRECTEUR
DE LA PUBLICATION
Michel Kazatchkine
> RÉDACTRICE EN CHEF
Marie-Christine Simon
> SECRÉTAIRE
Actualité des essais
Essais VIH
ANRS 117 « Castlemab »
ANRS 118 « Iliade »
ANRS 119 « Interstat »
ANRS 121 « Hippocampe »
Premier essai vaccinal visant à explorer
la voie d’immunisation muqueuse
Essais VHC
ANRS HC 09 « Secoiia »
ANRS HC 12 « Fibrostop »
Essai ANRS HC 07 – « RIFIL 2 »
résultats définitifs
DE RÉDACTION
Alain Volny-Anne
> COMITÉ ÉDITORIAL
Brigitte Bazin,
Annie Bouxin-Métro,
Sylvie Chantereau,
Marie-Josèphe Commoy,
Véronique Doré,
Elizabeth Fischer,
Catherine Grillot-Courvalin,
Yves Souteyrand,
Nadia Squalli
> DOSSIER RÉALISÉ PAR
RCP Communication
> RÉALISATION
Mazarine image
01 58 05 49 25
> DÉPÔT LÉGAL
Février 2004
> TIRAGE
7 700 exemplaires
Colloques et publications
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ÉDITORIAL
A
u nom de toutes les personnes qui travaillent à l’ANRS et en mon nom propre, j’aimerais avant toute chose
vous adresser nos meilleurs vœux à l’occasion de la nouvelle année : vœux de bonheur et de santé, vœux de
succès des recherches que vous menez pour le bien-être des patients et dans la lutte contre le VIH/sida et les
hépatites dans notre pays et le monde en développement.
L’année 2004 est la première année d’une ANRS dont le mandat vient d’être renouvelé pour six ans, et dont les missions
sont dorénavant élargies à l’animation et au financement des recherches sur les hépatites virales, au delà des recherches
cliniques, thérapeutiques et en santé publique sur l’hépatite C qui relevaient depuis trois ans des responsabilités de l’Agence. Le
champ de compétence et d’intervention de l’ANRS s’étend ainsi dorénavant à tous les domaines des recherches fondamentales,
vaccinales, cliniques, thérapeutiques, en sciences de l’Homme et de la Société et dans les pays en développement dans l’infection
VIH et les hépatites virales. Nous sommes heureux de la confiance qui nous a été exprimée par nos tutelles, et de bénéficier de
l’apport scientifique et humain si riche des chercheurs et des cliniciens travaillant sur les hépatites.
Dans cette nouvelle étape de notre histoire, qu’il me soit également permis de saluer l’arrivée de l’IRD au sein du
Groupement d’intérêt public ANRS. Acteur de premier plan de la recherche médicale et en sciences humaines dans les pays en
développement, il rejoint ainsi l’Inserm, le CNRS, l’Institut Pasteur et nos trois ministères de tutelle (Recherche, Santé et Affaires
étrangères). Que tous soient ici remerciés chaleureusement pour leur engagement à nos côtés dans la lutte contre le VIH/sida et
les hépatites, ainsi que pour leur contribution à l’Agence.
Evaluation et animation
Si l’ANRS a pour mission de financer des projets reçus aux appels d’offres et sélectionnés par les comités scientifiques
sectoriels (CSS)1, elle procède également par affichage de grandes priorités scientifiques. Elle réserve ainsi une part des
financements dont elle dispose à des projets jugés prioritaires, à condition que ceux-ci soient eux aussi interclassés parmi les
meilleurs par les CSS compétents. Les domaines scientifiques prioritaires font l’objet d’« Actions Coordonnées » (AC)1 regroupant
les équipes financées par l’Agence ; les AC permettent de partager les résultats et les progrès obtenus, discuter des difficultés
rencontrées et susciter éventuellement des projets issus de plusieurs laboratoires et/ou faisant appel à de nouvelles équipes.
L’animation scientifique au sein des AC et des structures plus informelles que représentent les « groupes de travail », est l’un des
modes d’intervention les plus essentiels et les plus originaux de l’Agence : rassembler autour d’un même objectif de recherche
plusieurs projets et plusieurs équipes relevant souvent de disciplines et d’horizons scientifiques différents.
Les AC se renouvellent régulièrement en fonction de l’évolution de l’activité et des priorités scientifiques. Au début de
2004, dix-huit sont actives, dont les thèmes sont décrits ci-après. Dans le domaine du VIH, les AC existantes poursuivent leurs
activités tandis que de nouvelles AC voient le jour dans le champ des hépatites virales.
Les recherches sur le VIH
La recherche fondamentale
Dans le domaine de la recherche fondamentale sur le VIH, les priorités sont celles des AC14 et 21. L’AC 14 «Nouvelles cibles
thérapeutiques», animée par Roger Monier et maintenant par Bernard Roques, regroupe trois ensembles de projets. Le premier porte sur
l’élucidation de la structure tridimensionnelle des co-récepteurs de l’entrée du VIH et des signaux intracellulaires induits par la fixation
de leurs ligands aux molécules CXCR4 et CCR5 ; le second porte sur le complexe de pré-intégration, la purification et la structure
tridimensionnelle de l’intégrase virale, et la recherche de nouveaux inhibiteurs de ces étapes du cycle réplicatif du VIH ; le troisième
concerne les molécules «accessoires» virales, plus particulièrement Tat et Nef. L’AC21 «homéostasie lymphocytaire», présidée par Brigitte
Autran, se consacre à l’étude des réponses T spécifiques anti-VIH au cours de la maladie et chez les patients en restauration immunitaire
sous traitement, dans une perspective physiopathologique et thérapeutique vaccinale.
L’AC14, comme l’AC21, ont réussi à faire participer aux projets qu’elles animent, des équipes de recherche fondamentale
jusque là éloignées de la recherche clinique ou thérapeutique et de la recherche sur l’infection VIH, qu’il s’agisse, par exemple,
de cristallographes ou de spécialistes de l’homéostasie lymphocytaire.
1. La liste complète des instances scientifiques de l’ANRS figure dans la rubrique « INFOS », pages 5 et 6.
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Le vaccin préventif
Dans le domaine du vaccin préventif de l’infection par le VIH, l’AC19 «vaccin», animée par Anne-Marie Aubertin, regroupe des
projets de recherche dans trois domaines : d’une part, l’étude des caractéristiques des anticorps neutralisants ; d’autre part, l’étude des
cellules dendritiques au cours de l’infection VIH et des interactions de cellules dendritiques normales avec différents vecteurs viraux
«candidats-vaccins» ; enfin, l’immunité muqueuse avec, en particulier, la mise au point de modèles in vitro qui permettraient la recherche
de corrélats de protection immunitaire dans le compartiment muqueux. Cette AC, résolument orientée vers une recherche d’amont,
s’articule cependant avec le programme de recherche et développement de vaccination préventive anti-VIH que mène l’Agence2. Ce
programme, coordonné par Jean-Gérard Guillet, réunit plusieurs éléments : d’une part, les plateformes techniques centralisées de mesure
des réponses immunitaires dans les essais cliniques vaccinaux (Institut Cochin pour l’immunité cellulaire, Inserm U 544 à Strasbourg pour
l’immunité humorale et plateforme des Cordeliers - Inserm U 430 - pour l’immunité muqueuse) ; d’autre part, le réseau des six centres
cliniques d’essais vaccinaux (Institut Cochin, hôpitaux Tenon et européen Georges-Pompidou à Paris, de Marseille, Toulouse et Nantes) ;
ensuite, le réseau national des volontaires animé par l’Agence ; enfin, des laboratoires impliqués dans des recherches de développement
des candidats-vaccins testés dans le programme stratégique de l’ANRS, en particulier ceux qui travaillent sur des lipopeptides de
«deuxième» génération. Le programme vaccinal de l’ANRS associe dans une stratégie de «prime-boost» un vecteur viral (le candidat actuel
est le MVA développé avec la société Transgène) et des lipopeptides. Le programme entre cette année dans des essais de phase II.
Les essais cliniques sont élaborés et examinés, avant leur mise en place, par l’AC28 « essais vaccinaux préventifs »,
présidée par Yves Lévy.
Recherche clinique et complications
L’animation de la recherche clinique dans l’infection VIH s’articule autour des essais thérapeutiques (AC5) et des cohortes (AC7).
L’AC5 « essais thérapeutiques dans l’infection par le VIH », présidée par Jean-François Delfraissy, a pour mission d’examiner
des projets d’essais thérapeutiques, d’aider à leur élaboration si le concept en est accepté comme étant pertinent, et de recommander
à l’Agence qu’ils soient mis en place après examen et vote. Les priorités dans le domaine des essais thérapeutiques portent sur les
stratégies utilisant de nouvelles molécules antirétrovirales et celles à mettre en œuvre chez les patients en échec thérapeutique ; la
prévention et le traitement des complications associées aux traitements antirétroviraux, les interruptions thérapeutiques
programmées et l’immunothérapie (utilisation thérapeutique de cytokines recombinantes et vaccination thérapeutique) sont
également prioritaires. Les travaux de l’AC5 s’appuient sur ceux des groupes de travail de l’AC ; ils portent sur les antirétroviraux
(Jean-Michel Molina), les complications de la maladie VIH et des traitements (Christine Katlama), la pharmacologie (Anne-Marie
Taburet), l’immunothérapie (Yves Lévy) et les co-infections avec les virus des hépatites (Dominique Salmon).
L’AC22, présidée par Jacqueline Capeau, anime les recherches sur les lipodystrophies et les complications métaboliques
associées aux traitements antirétroviraux.
Techniques virologiques
L’AC11 « virologie médicale », animée par Francis Barin, se consacre à l’amélioration et à la standardisation des techniques
virologiques au service de la recherche et de la pratique clinique. Son activité est déterminante dans les domaines des tests de
résistance (groupe de travail animé par Françoise Brun-Vezinet), de la quantification virale (Christine Rouzioux). L’AC11 comprend
maintenant une recherche appliquée sur les virus des hépatites (Jacques Izopet).
Cohortes
L’AC7, présidée jusqu’à très récemment par Dominique Costagliola, anime les activités de recherche issues des cohortes
financées par l’Agence : Seroco-Hémoco, enquête périnatale française - ANRS EP13, cohortes Copilote – ANRS EP22 (patients suivis
à partir du début d’un traitement par les inhibiteurs de protéase), Copana – ANRS EP23 (patients non traités par les antirétroviraux
à l’inclusion), VIH-2 - ANRS EP19, Aquitaine , base de données hospitalières française sur l’infection à VIH (ex DMI-2), Primo – ANRS
EP8 (primo-infection), et ALT – ANRS EP2 (immunité cellulaire chez les sujets asymptomatiques à long terme). Plusieurs projets de
nouvelles cohortes sont en cours de finalisation cette année dans les domaines de l’infection VIH et des hépatites.
2. Pour en savoir plus, se reporter au fascicule de l’ANRS « La Recherche vaccinale contre le VIH à l’ANRS » (septembre 2003), disponible auprès de
[email protected]
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Sciences de l’homme
L’AC18 « comportements et prévention dans l’infection à VIH », présidée par France Lert, anime les recherches sur les
comportements et les modifications qu’apporte le contexte thérapeutique vis-à-vis des risques d’infection et de la prévention.
Les recherches reposent en grande partie sur les enquêtes que finance l’Agence : enquêtes comportementales (KABP) en
population générale, en métropole et aux Antilles-Guyane, enquêtes dans la presse gay, enquêtes chez les usagers de drogue par
voie intraveineuse, enquête Vespa sur les conditions de vie et les besoins des personnes séropositives. L’année 2004 verra par
ailleurs le début d’une nouvelle enquête sur les comportements sexuels en France.
L’AC23 « dynamique de l’épidémie du VIH », présidée par Joseph Lellouch, a consacré ses travaux à la validation de
nouvelles méthodes de rétrocalcul. Celles-ci permettent de quantifier la prévalence de l’infection en France depuis 1997, date à
laquelle l’avènement des trithérapies venait invalider les rétrocalculs utilisés auparavant, jusqu’à la mise en place, en 2003, de
la déclaration obligatoire et anonyme de nouveaux diagnostics de séropositivité. Les travaux de l’AC23 ont également validé de
nouveaux tests basés sur l’étude des anticorps anti-VIH sériques pour dater la contamination et contribuer ainsi à l’appréciation
de l’incidence. Les recherches menées sous l’égide des AC18 et 23 ont ainsi pour objet premier d’améliorer les outils de
surveillance épidémiologique et de mieux adapter les politiques de santé et les campagnes de prévention.
Les pays en développement
Je suis particulièrement heureux de l’essor important qu’ont connu à l’ANRS les recherches dans les pays en développement,
depuis leur inscription comme une priorité scientifique de l’Agence il y a cinq ans. Ces recherches orientées vers l’accès à la prévention
et aux traitements s’appuient pour l’essentiel sur les « sites ANRS » de Côte d’Ivoire, du Sénégal, du Burkina Faso, du Vietnam, du
Cambodge et du Brésil, ainsi que sur des programmes financés au Cameroun et en Afrique du Sud. L’animation de ces recherches est
assurée par l’AC12 «recherches dans les pays en développement», présidée par François Dabis ; elle comprend parmi ses membres les
coordonnateurs « Nord » et «Sud» des sites. Les recherches portent sur la transmission péri et post-natale du VIH et sa prévention, le
suivi et la meta-analyse de cohortes cliniques, la mise au point de méthodes « alternatives » peu coûteuses et adaptées au suivi
immunologique et virologique des patients sous traitement dans les pays en développement, l’épidémiologie virale moléculaire du VIH
en Afrique et en Asie, les recherches en sciences humaines et sociales qui participent à l’élaboration de stratégies de prévention, et les
essais thérapeutiques : des essais évaluant la tolérance et l’efficacité de traitements simplifiés en une seule prise par jour, un essai
d’interruptions thérapeutiques programmées et des essais comparant des associations de produits de firmes à des fixed-dose
combinations de médicaments génériques. L’impact des recherches menées sous l’égide de l’ANRS dans les pays du Sud est maintenant
confirmé par le transfert des résultats de la recherche vers des décisions de santé publique en prévention et en traitement dans plusieurs
pays et par la place offerte à l’Agence dans les grands débats internationaux sur l’accès aux traitements. De ce point de vue, les
recherches en économie de la santé menées dans le cadre de l’AC27 «évaluation économique des antirétroviraux dans les pays du Sud»,
présidée par Jean-Paul Moatti, démontrant le bien-fondé économique d’une politique d’accès aux traitements antirétroviraux dans le
contexte des pays en développement, occupent une place de premier plan. Animée par Laurent Bélec, L’AC26 se consacre à la recherche
sur les microbicides. Elle a l’originalité, compte tenu du faible nombre d’équipes françaises engagées dans cette recherche, de regrouper
également des équipes belges, italiennes et anglaises autour d’un programme multidisciplinaire de développement pré-clinique commun.
Les recherches prioritaires sur les hépatites
Les actions coordonnées qui assurent dorénavant l’animation des recherches dans le domaine des hépatites virales sont
pour la plupart au tout début de leur fonctionnement. Leurs priorités sont, comme dans le cas de l’infection VIH, la recherche
thérapeutique (AC24), la recherche en santé publique (AC 25) et la recherche fondamentale (nouvelles AC29 et AC30).
L’AC24, précédemment présidée par Stanislas Pol et dorénavant animée par Marc Bourlière, a permis dans les trois dernières
années la réalisation ou la mise en place de douze essais thérapeutiques orientés pour plusieurs d’entre eux sur la question de l’échec
thérapeutique des traitements « conventionnels » chez les personnes mono-infectées par le VHC et chez des patients co-infectés par le
VIH et le VHC. Plusieurs protocoles sont sur le point de débuter. L’agenda des recherches prioritaires à mener à court et à moyen terme
dans le domaine de l’hépatite B est actuellement discuté par l’AC24. Un accent devrait être mis sur l’immunothérapie et, singulièrement,
la vaccination thérapeutique, dans la mesure où des candidats-vaccins seront disponibles et où la réflexion sur le schéma des essais et
les modalités d’analyse des réponses cliniques, immunologiques et virologiques présentent de nombreuses analogies avec celle menée
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dans l’infection VIH. Les essais cliniques sur les hépatites continueront de s’appuyer sur l’important réseau des centres de référence et
des services cliniques associés qui s’est constitué en France, en lien étroit avec les centres de méthodologie et de gestion.
L’AC25 « recherches en santé publique, sciences de l’homme et de la société sur l’hépatite C », animée par Jean-Claude
Desenclos, se consacrera, elle, aux recherches en épidémiologie et en sciences humaines et sociales sur les hépatites. Parmi les
enjeux de ces recherches figurent la connaissance des modes de transmission et de l’incidence de l’infection par le VHC, et celle des
obstacles qui persistent à la reprise de programmes généralisés de vaccination anti-VHB.
Les nouvelles AC 29, animée par Jean Dubuisson, et AC30, animée par Jessica Zucman-Rossi, seront consacrées,
respectivement, aux mécanismes d’entrée des virus des hépatites dans leurs cellules cibles et aux mécanismes de cancérogenèse
dans les cirrhoses secondaires aux hépatites. Ces deux domaines prioritaires figuraient parmi ceux identifiés par l’AC20 (présidée
jusqu’à la fin de 2003 par Jean Michel Pawlotsky) dans sa réflexion de prospective.
Instances d’évaluation
L’énumération des champs prioritaires affichés par l’Agence et leur brève description qui précèdent ne doivent pas faire
oublier que l’ANRS poursuit à la fois une politique scientifique orientée vers ces priorités et le financement de projets reçus à
l’appel d’offres qui sont sélectionnés par les Comités sectoriels scientifiques (CSS) concernés.
Les CSS1 « recherches fondamentales sur les relations hôte/VIH », CSS2 « biologie structurale et génétique moléculaire du
VIH », et CSS3 « recherches cliniques et physiopathologiques dans l’infection VIH », continueront leur évaluation de projets dans
leurs domaines de compétence.
Les CSS5 « recherches en santé publique et en sciences de l’homme et de la société », et CSS6 « recherches dans les pays
en développement » couvriront à la fois les recherches sur l’infection VIH et sur les hépatites virales.
Dorénavant, deux CSS se consacreront exclusivement à l’examen de projets concernant les hépatites virales : le CSS4
« physiopathologie des hépatites virales » et une nouvelle instance, le CSS7 « recherches cliniques et épidémiologiques dans les
hépatites virales ».
Réorganisation des services
L’élargissement des missions de l’ANRS nous a conduits à proposer au Conseil d’administration des modifications du
Conseil scientifique et des services scientifiques de l’Agence.
Le Conseil scientifique, présidé par Mark Wainberg, comprendra dorénavant 15 membres dont 7 spécialistes du VIH/sida,
4 des hépatites et 4 personnalités aux compétences « transversales » en immunologie, virologie, épidémiologie, sciences humaines
et éthique. Françoise Barré-Sinoussi en assurera la vice-Présidence.
Nous avons également souhaité apporter quelques modifications aux champs couverts par les services scientifiques de l’Agence.
Le service de recherches fondamentales et vaccinales dans le domaine de l’infection VIH (sous la responsabilité de Elizabeth Fischer) ne
verra pas ses attributions modifiées. Le service dont Catherine Grillot-Courvalin est responsable se consacrera aux recherches cliniques
et thérapeutiques dans l’infection par le VIH. Pour répondre à nos nouvelles missions, un nouveau service est créé. Il assurera dorénavant
le suivi des recherches fondamentales et cliniques dans les hépatites virales, sous la responsabilité de Laurence Allain. Le service des
recherches en santé publique, sciences de l’homme et de la société (responsable : Véronique Doré) couvrira les champs du VIH/sida et
des hépatites. Il en sera de même pour le service des recherches dans les pays en développement (responsable : Brigitte Bazin). Le service
Information scientifique et communication, dont la responsable est Marie-Christine Simon, et le service administratif (sous la
responsabilité de Sylvie Chantereau) continueront d’assurer leurs missions dans les champs d’intervention élargis de l’Agence. Enfin, une
nouvelle mission transversale est créée qui est chargée de la pharmacovigilance, de l’assurance-qualité et des biothèques. Elle est
coordonnée par Jean Dormont.
MICHEL KAZATCHKINE
Directeur de l’ANRS
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Les instances scientifiques
Conseil scientifique
Président
• Mark Wainberg, Jewish General Hospital,
Montréal
Vice-Présidente
• Françoise Barré-Sinoussi, Institut Pasteur, Paris
Les actions coordonnées
Les comités sectoriels
scientifiques
Action coordonnée n° 7 « cohortes »
Comité scientifique sectoriel n° 1
« Recherches fondamentales
sur les relations hôte/VIH »
Président
• Daniel Olive, Institut Paoli Calmettes, Marseille
Comité scientifique sectoriel n° 2
« Biologie structurale et génétique
moléculaire du VIH »
Président
• Hugues Lortat-Jacob, Institut de biologie
structurale, Grenoble
Comité scientifique sectoriel n° 3
« Recherches cliniques et
physiopathologiques dans l’infection VIH »
Président
• Pierre-Marie Girard, Hôpital Saint-Antoine, Paris
Comité scientifique sectoriel n° 4
« Physiopathologie des hépatites virales »
Présidente
• Geneviève Inschauspé, CNRS UMR 2142, Lyon
Comité scientifique sectoriel n° 5
« Recherches en santé publique et en
sciences de l’homme et de la société »
Président
• Didier Fassin, Université Paris-Nord
Comité scientifique sectoriel n° 6
«Recherches dans les pays en développement»
Président
• Christophe Michon, CH d’Annecy
Comité scientifique sectoriel n° 7
« Recherches cliniques et épidémiologiques dans les hépatites virales »
Président
• Christian Trépo, Inserm U 271, Hôtel Dieu, Lyon
Action coordonnée n° 5 « essais thérapeutiques dans l’infection par le VIH »
Président
• Jean-François Delfraissy, Hôpital de Bicêtre,
Le Kremlin-Bicêtre
Nomination en cours
Action coordonnée n° 11
« virologie médicale »
Président
• Francis Barin, Hôpital Bretonneau, CHU de Tours
Action coordonnée n° 12 « recherches
dans les pays en développement »
Président
• François Dabis, Inserm U 330, Université Bordeaux II
Action coordonnée n° 14 « Nouvelles cibles
thérapeutiques dans l’infection à VIH »
Président
• Bernard Roques, Inserm U 266, CNRS URA D 1500,
Paris
Action coordonnée n° 18 « comportements
et prévention dans l’infection à VIH »
Présidente
• France Lert, Inserm U 88, Saint-Maurice
Action coordonnée n° 19 « vaccin »
Présidente
• Anne-Marie Aubertin, Inserm U 544, Université
Louis Pasteur, Strasbourg
Action coordonnée n° 21
«homéostasie lymphocytaire»
Présidente
• Brigitte Autran, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris
Action coordonnée n°22 « lipodystrophies
et complications métaboliques associées
aux traitements antirétroviraux »
Présidente
• Jacqueline Capeau, Inserm U 402, Faculté de
médecine Saint-Antoine, Paris
Action coordonnée n° 23 « dynamique
de l’épidémie du VIH »
Président
• Joseph Lellouch, Inserm U 472, Villejuif
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INFOS
Action coordonnée n° 24 « essais thérapeutiques dans les hépatites virales »
Président
• Marc Bourlière, Fondation Hôpital Saint-Joseph,
Marseille
Action coordonnée n° 25 « recherches en
santé publique, sciences de l’homme et
de la société sur l’hépatite C »
Président
• Jean-Claude Desenclos, INVS, Saint-Maurice
Action coordonnée n° 26 « microbicides »
Président
• Laurent Bélec, Inserm U 430, Hôpital européen
Georges Pompidou, Paris
Action coordonnée n° 27 « évaluation
économique des traitements antirétroviraux dans les pays du sud »
Président
• Jean-Paul Moatti, Inserm U 379, Université de la
Méditerranée, Marseille
Action coordonnée n° 28
« essais vaccinaux préventifs »
Président
• Yves Lévy, Hôpital Henri Mondor, Créteil
Action coordonnée n° 29 « mécanismes
de l’entrée des virus des hépatites dans
leurs cellules cibles »
Président
• Jean Dubuisson, CNRS UPR 2511, Institut de
biologie, Lille
Action coordonnée n°30 « mécanismes
de la cancérogenèse dans les cirrhoses
secondaires aux hépatites virales »
Présidente
• Jessica Zucman-Rossi, Inserm U 434, Paris.
Le budget de l’ANRS pour 2004
Le budget de l'ANRS pour 2004 s'élève à 36 444 096 €,
soit un montant équivalent à ce qu’il était au 1er janvier
2003.
L’unique ressource inscrite au budget de l’ANRS est
la subvention versée par le ministère de la Recherche,
les fonds attendus du ministère des Affaires étrangères
(environ 1,9 millions d’euros) ne donnant lieu à une
inscription budgétaire qu’en cours d’année.
La stabilité de ce budget est à mettre au regard de
l’extension des missions de recherches sur les hépatites
virales confiées à l’ANRS à compter du 1er janvier 2004, et
l’on peut espérer que ces nouvelles missions donneront
lieu à une majoration budgétaire en cours d’année.
Ce budget primitif permet à la fois d’assurer le
fonctionnement de l’ANRS et de remplir ses missions de
financement de projets et de versements de subventions
aux équipes de recherche qui travaillent sur le VIH/sida
et les hépatites virales.
Les dépenses de fonctionnement propre de l’agence
représentent près de 4 % du budget total de l’ANRS soit
1 510 800 €.
Le montant total des dépenses de subventions
prévues pour 2004 s’élève à 34 933 296 €, soit environ
96 % du budget total.
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Les dépenses de subventions de l'agence
Pour 2004, les perspectives budgétaires de l’ANRS
par thématiques de recherche se caractérisent par la
suppression du second appel d’offres de l’ANRS pour
2004 dans le domaine du VIH/SIDA et par l’intégration,
dès le 1er janvier, des nouvelles missions de l’ANRS dans
le domaine des recherches sur les hépatites virales.
La suppression du second appel d’offres de l’ANRS
pour 2004 dans le domaine du VIH/sida (l’appel d’offres
relatif aux hépatites virales est maintenu), d’un montant
estimé de 2,5 millions d’euros en 2004 (2,3 millions
d’euros en 2005 et 0,5 million d’euros en 2006), résulte
des réductions budgétaires intervenues en 2003.
Les crédits ouverts au budget de l’ANRS représentent
le montant total des engagements juridiques que
l’ANRS est autorisée à faire au cours d’une année,
même si les versements de fonds considérés peuvent
avoir lieu ultérieurement, ce qui constitue alors des
reports de crédits.
En 2002, le volume des engagements juridiques pris
par l’ANRS au titre des subventions de recherche
s’élevait à environ 45 millions d’euros dont 5,5 millions
d’euros se sont traduits par des reports de l’exercice
2002 sur l’exercice 2003.
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En 2003, le volume total des engagements juridiques
autorisés à l’ANRS atteint 42,6 millions d’euros. Il se
compose de 5,5 millions d’euros de reports 2002 et 37,1
millions d’euros de nouvelles opérations. Les prévisions
de reports de l'exercice 2003 sur l'année 2004 sont
estimées à 3,750 millions d'euros. Globalement, ces
engagements juridiques sont en diminution de 2,4
millions d’euros par rapport à 2002.
Cette baisse des crédits ouverts en recettes
s’explique par :
• la diminution de la subvention versée par le
ministère de la Recherche (- 0,598 millions d’euros) ;
• la diminution de la subvention versée par le ministère
des Affaires étrangères (- 1,229 millions d’euros) ;
• la baisse des recettes propres à l’ANRS
(- 0,973 millions d’euros) ;
• l’augmentation des reports intégrés en DM1 2003
(+ 0,361 million d’euros).
Engagements juridiques
Engagements juridiques
2002
2003
Reports 2002 sur 2003
5,5 millions d'euros
Reports 2002 sur 2003
5,5 millions d'euros
39,5 millions d’euros
(engagements 2001
reportés sur 2002 et
engagements 2002
37,1 millions d’euros
(engagements 2003 dont
3,75 millions d’euros
de reports sur 2004)
Diminution de
-2,4 millions d’euros d’engagements
45 millions d’euros
42,6 millions d’euros
Le calendrier de mises en œuvre de ces diminutions de
prévisions budgétaires, dont notamment 2 millions d’euros
en juin 2003, après la tenue des comités d’évaluation
des projets déposés au second appel d’offres 2003 de
l’ANRS, a conduit à différer l’engagement de financement
de certains projets déposés à cet appel d’offres et favorablement évalués au début de 2004 alors qu’ils auraient dû
être financés en octobre ou en novembre 2003. Cette
décision a été prise afin de ne pas amener les équipes dont
les projets avaient été jugés scientifiquement intéressants,
à soumettre à nouveau leur projet au 1er appel d’offres 2004
et à retarder encore davantage leur démarrage.
L’intégration en 2004
des nouvelles missions de l’ANRS
dans le domaine des hépatites
Il est prévu de consacrer aux domaines de recherche
sur les hépatites virales 4,042 millions d’euros en 2004,
dont 3,452 millions d’euros en recherches cliniques et
0,59 million d’euros en recherches fondamentales.
Comme le laissent présager des annonces du
ministère de la Recherche, ces crédits devraient
augmenter en cours d’année en fonction de l’activité
déployée dans ces domaines de recherches.
Les dépenses de fonctionnement
de l'agence
Les perspectives de dépenses pour l'année 2004
s'établissent à 1 698 610 €, soit une évolution
prévisionnelle de +11,9% par rapport aux dépenses de 2003.
Deux postes de dépenses devraient connaître en
2004 une progression notable :
• le poste « personnel prêté au GIP contre
remboursement » devrait augmenter de +73,35% du
fait des perspectives de recrutement (mise à
disposition de l'ANRS contre remboursement) de la
personne responsable du service de recherches sur
les hépatites virales ;
Evolution du budget primitif par thématiques de recherches (en M€)
Recherche biologique
fondamentale VIH
Recherches vaccinales VIH
Recherches cliniques VIH
Recherches en Sciences
de l'homme et de la société VIH
BP 2002
BP 2003
Structure
BP03
BP 2004
9,300
8,593
24,50 %
6,594
Structure
BP 2004
18,9 %
Evol.
2004/2003
-23,3 %
7,425
4,980
14,20 %
2,775
7,9 %
-44,3 %
10,392
11,048
31,50 %
12,148
34,8 %
+1,00 %
0,943
0,965
2,75 %
1,156
3,3 %
+19,8 %
Recherches dans les pays
en développement
3,833
6,313
18,00 %
8,097
23,2 %
+28,3 %
Recherches sur l'hépatite C
3,263
2,844
8,11 %
3,205
9,2 %
+12,7 %
Recherches fondamentales
sur les Hépatites
—
—
0,590
1,7%
—
Colloques et publications
TOTAL
Frais de gestion
TOTAL GENERAL
0,158
35,85
0,154
34,898
—
0,44 %
0,198
0,6 %
+28,6 %
99,50 %
34,763
99,6 %
-0,40 %
0,183
0,175
0,50 %
0,170
0,4 %
-2,9 %
36,037
35,073
100 %
34,933
100 %
-0,40 %
BP : budget primitif
7
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INFOS
• le poste « prestations sous-traitées » + 44,75 %
devrait connaître une forte progression du fait de
l’organisation en 2004 du séminaire ANRS de
Recherche clinique ( 600 à 800 personnes) ; de la
réalisation d’un numéro du bulletin d’information
de l’ANRS ; de la maintenance fonctionnelle du site
Web ; du démarrage de la refonte du système
d’information de l’ANRS. L’ANRS dispose en effet
d’un système d’information spécifique à son
activité qu’il serait souhaitable de faire migrer vers
un dispositif plus souple aux possibilités de
communication avec d’autres systèmes
d’information plus importants, notamment dans le
but de faciliter les mises à jours des bases de
données du site Web de l’ANRS.
Deux postes de dépenses enregistrent par ailleurs
une diminution sensible :
• « Rémunération d’intermédiaires et honoraires » :
-33,98%. La prévision en baisse de ces dépenses
s’explique par deux effets :
– la suppression du second appel d’offres VIH de
2004 qui conduit à réduire partiellement le volume
des versements d’indemnités d’expertise aux
membres des CSS. Cette diminution ne sera que
partielle dans la mesure ou un nouveau CSS sur les
hépatites virales sera créé en 2004 .
– l’annulation de la réserve d’honoraires d’avocat
constituée pour faire face aux difficultés rencontrées
8
avec la société Aventis Pasteur, aujourd’hui résolues.
• « annonces-publicité-publications » : Les dépenses
de publications de l’ANRS devraient connaître en
2004 une légère diminution (- 3,06%) s’expliquant
principalement par la non reconduction en 2004 de
la production du rapport d’activité de l’ANRS liée à
la procédure de renouvellement du GIP, coût qui
sera partiellement comblé par la publication de
nouveaux supports de communication
institutionnelle liés à l’élargissement des missions
de l’ANRS aux hépatites virales.
Les autres postes de dépenses restent stables par
rapport à 2003.
Le budget relatif aux principales actions de
communication et d'information scientifique de
l'Agence devrait représenter en 2003, 454 200 euros soit
26,7 % des perspectives budgétaires ( environ 16 % en
2003 et 25 % en 2002).
Compte tenu du volume prévisionnel des reports de
crédits d’un montant de 222 712,55 € , le budget primitif
de 2004 relatif au fonctionnement propre de l’ANRS est
de 1 510 800 € en progression de +8,4 % par rapport au
BP 2003.
Les crédits disponibles et sans affectation pourront
être versés au compte des « subventions de recherche »
en DM1 2004 en fonction des reports effectivement
constatés en clôture d’exercice 2003.
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Les résultats du 1er appel d’offres 2003
LISTE DES PROJETS, CONTRATS D’INITIATION ET BOURSES FINANCES
CSS1 “Recherches fondamentales sur les relations hôte/VIH”
PROJETS
ALIZON Marc
Institut Cochin, Paris
Importance fonctionnelle de l'état oligomérique des récepteurs
de chimiokines CCR5 et CXCR4.
ARENZANA-SEISDEDOS
Fernando
Institut Pasteur, Paris
Interactions précoces du VIH avec les lymphocytes T : étude par imagerie
dynamique des conséquences sur l'induction de la signalisation cellulaire
et la formation de la synapse immunologique.
BENSAUDE Olivier
CNRS UMR 8541, Paris
Compétition entre MAQ1/ARN 7SK et tat/ARN TAR.
CLAVEL François
INSERM U 552, Paris
Résistance du VIH aux analogues de nucléosides : importance de l'activation
et de la différenciation cellulaire.
FREITAS Antonio
Institut Pasteur, Paris
Le rôle de l'IL-2 dans l'homéostasie lymphocytaire.
GIMENEZ François
UPRES Unité 2706,
Chatenay-Malabry
Implication des protéines d'efflux (P-glycoprotéines,
MRP, BCRP, ...) dans le passage cérébral des antirétroviraux
et modulation par les protéines virales du VIH et les cytokines.
GRAS Gabriel
CEA, Fontenay-aux-Roses
Activations classique et alternative des macrophages et des cellules
microgliales dans l’infection à VIH : implications pour l’inflammation
et la neurotoxicité.
GRAY Françoise
CEA, Fontenay-aux-Roses
Etude de l'expression des transporteurs de haute affinité du glutamate
et de la glutamine synthase par les cellules gliales au cours de l'infection
à VIH. Recherche d'une action neuroprotectrice de la microglie activée.
LE GRAND Roger
CEA, Fontenay-aux-Roses
Réalisation d'un guide de méthodes consensus pour l'évaluation des
candidats vaccins chez les primates non humains au sein
de l'AC19 de l'ANRS.
LEVY Yves
INSERM U 421, Créteil
Etude de l'effet de l'expression des protéines virales Nef de VIH-1
et Tax de HTLV-1 sur le potentiel lymphoïde de cellules souches
hématopoïétiques humaines.
MIDOUX Patrick
CNRS UPR 4301, Orléans
Immunothérapie cellulaire anti-VIH : transfert de l'ARN messager de Nef
dans les cellules dendritiques.
OLIVE Daniel
INSERM U 119, Marseille
Impact de la protéine Nef du VIH-1 sur le transcriptome
de lymphocytes T primaires.
PERRET Bertrand
INSERM U 563, Toulouse
Mécanismes moléculaires des anomalies métaboliques observées
sous traitement par les inhibiteurs de protéase du VIH.
TARDIEU Marc
INSERM EMI 0109,
Le Kremlin-Bicêtre
Intégration virale dans l'astrocyte et neuroprotection au cours
de l'infection VIH-1.
TAYLOR Naomi
CNRS UMR 5535,
Montpellier
Effets de l'Interleukine 7 sur la physiologie des cellules T néonatales
et leur infection par le VIH-1.
VIEILLARD Vincent
INSERM U 543, Paris
Rôles de NKp44L, le ligand du NCR NKp44, une nouvelle protéine
spécifiquement sur-exprimée au cours de l'infection par le VIH.
VIGNE Robert
INSERM U 372, Marseille
Rôle fonctionnel de la protéine Vif dans la réplication virale et la formation
de particules virales infectieuses.
VITA Claudio
CEA, Gif-sur-Yvette
Développement de ligands de l'enveloppe du VIH démasquant
des épitopes conservés cryptiques. Conséquences sur l'induction
d'anticorps neutralisant le VIH.
BALABANIAN Karl
Institut Pasteur, Paris
Interactions précoces du VIH avec les lymphocytes T : étude par imagerie
dynamique des conséquences sur l'induction de la signalisation cellulaire et
la formation de la synapse immunologique.
CHELLI Maurice
Institut Cochin, Paris
Etude de l'oligomérisation du récepteur aux chimiokines CCR5 : implication
dans le transport et dans le mécanisme d'entrée du Virus de
l'Immunodéficience Humaine.
DORIVAL Céline
INSERM U 421, Créteil
Etude de l'effet de l'expression de la protéine virale Nef de VIH-1 sur le
potentiel lymphoïde de cellules souches hématopoïétiques humaines.
BOURSES
9
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INFOS
LISTE DES PROJETS, CONTRATS D’INITIATION ET BOURSES FINANCES
DULAC Cyprien
CNRS UMR 8541, Paris
Régulation du facteur P-TEFb. Compétition entre les systèmes
MAQ1/ARN 7SK et tat/TAR.
ELBÉ Céline
Institut Pasteur, Paris
Analyse du rôle de la stimulation antigénique sur la prolifération du SIV,
in vivo et par modélisation informatique.
ISSAFRAS Hassan
Institut Cochin, Paris
Oligomérisation et interactions moléculaires des récepteurs de chimiokine :
étude par mesure d'énergie de transfert de bioluminescence.
KAMGA Isabelle
Institut Cochin, Paris
Physiopathologie du déficit des cellules dendritiques dans
l'infection par le VIH.
MARCHAL Christelle
Institut Cochin, Paris
Identification des protéines cellulaires impliquées dans les activités
de la protéine Vpu du VIH-1.
REYNARD Frédéric
CNRS UMR 2142, Lyon
Conception et évaluation d'immunogènes d'enveloppe du VIH-1 stabilisés
et déglycosylés ; application à l'induction d'anticorps neutralisants.
VIRE Bérengère
INSERM U 119, Marseille
Régulation de l'expression de la famille du TNF par les inhibiteurs
d'histone-désacétylases et contrôle de la latence virale du VIH.
VITTE Anne-Laure
CNRS UMR 5665, Lyon
Caractérisation du mécanisme d'action et amélioration des propriétés
d'inhibiteurs protéiques de la réplication du VIH-1 dirigés
contre la fonction Rev et actifs à partir du milieu extracellulaire.
CSS2 “Biologie structurale et génétique moléculaire du VIH”
PROJETS
BERTRAND Edouard
CNRS UMR 5535,
Montpellier
L'encapsidation et le transport cytoplasmique des ARN du VIH.
BOULANGER Pierre
CNRS UMR 5537, Lyon
Structure et fonctions de la protéine cellulaire EED dans le cycle viral du HIV-1.
BURGER Alain
CNRS UPR 9050, Illkirch
Synthèse et évaluation sur la rétrotranscriptase de VIH-1
de deux nouvelles classes d'agents antiviraux.
COLLETTE Yves
INSERM U 119, Marseille
Développement de ligands inhibiteurs de la protéine Nef VIH-1.
DARLIX Jean-Luc
INSERM U 412, Lyon
Analyse de la synthèse, du trafic et de l'assemblage intracellulaire
de la polyprotéine GAG du SIVmac et des implications de la NCGag.
DEVILLE-BONNE Dominique
Institut Pasteur, Paris
Phosphorylation des dérivés phosphonates anti-VIH par les NMP et NDP
kinases humaines : effet de la substitution par un groupe borano.
DUMAS Philippe
CNRS UPR 9002,
Strasbourg
Optimisation d'antibiotiques de type aminoglycoside interagissant
spécifiquement avec le site de dimérisation de l'ARN génomique du VIH-1.
LOPEZ André
CNRS UMR 5089,
Toulouse
Etudes in vivo de la dynamique, de la compartimentation latérale,
de la co-localisation des récepteurs du VIH à la surface
des lymphocytes T par SPT, FRAP et FRET.
MOUGEL Marylène
CNRS UMR 5121,
Montpellier
Destinées et destination des ARN rétroviraux : étude comparative
des rétrovirus prototypes VIH, MuLV et MPMV.
STOTE Roland
CNRS UMR 7006,
Strasbourg
Mécanisme de repliement d'un doigt de zinc de la protéine
de la nucléocapside de VIH-1.
TOULME Jean-Jacques
INSERM U 386, Bordeaux
Inhibition de la transcription du génome du VIH-1 par
des aptamères dirigés contre l'élément ARN TAR.
CABAL Stéphanie
CNRS UPR 2301,
Gif-sur-Yvette
Approches structurales par Résonance Magnétique Nucléaire
de la régulation de l'épissage du VIH-1.
FOUCAULT Marine
CNRS UMR 5086, Lyon
Etude structurale de la protéine TAT du virus HIV-1
et perspectives thérapeutiques.
GAIBELET Gérald
CNRS UMR 5089, Toulouse
Etudes, in vivo, de la dynamique, de la compartimentation latérale
et de la co-localisation des récepteurs du VIH à la surface
des lymphocytes T par SPT, FRAP et FRET.
SALIOU Jean-Michel
CNRS UMR 7567,
Vandoeuvre-les-Nancy
Test des effets des protéines NCp7 et Tat sur l'épissage de l'ARN du VIH,
participation aux études structurales sur les complexes TAR/Tat
et TAR/Tat/cycline T1.
TERNOIS François
CNRS UMR 2472,
Gif-sur-Yvette
Etudes structurales du précurseur GAG du virus de l'immunodéficience
humaine 1 : implication pour l'assemblage du virion.
BOURSES
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LISTE DES PROJETS, CONTRATS D’INITIATION ET BOURSES FINANCES
CSS3 “Recherches cliniques et physiopathologiques dans l’infection VIH”
PROJETS
BOCCARA Franck
Hôpital Saint Antoine, Paris
Pronostic après un syndrome coronarien aigu chez le patient VIH.
Etude PACS : prognosis of Acute Coronary Syndrome in
HIV-infected patients.
COMBADIERE Christophe
INSERM U 543, Paris
Analyse des signatures géniques et fonctionnelles des cellules
CD8 cytotoxiques/mémoires chez les patients infectés par le VIH :
rôle de CX3CR1.
EMILIE Dominique
INSERM U 131, Clamart
ANRS 112 INTERPRIM : effet d'un traitement par interféron alpha
sur la réponse anticorps anti-VIH primaire et secondaire.
HANCE Allan
INSERM U 552, Paris
Rôle des populations virales minoritaires dans l'évolution de résistance
aux traitements antirétroviraux.
PAUL Pascale
Hôpital de la Conception,
Marseille
Exploration innovante et immunomonitorage du compartiment NK et
de ses cibles au cours de l'infection VIH et de son traitement.
RIVIERE Yves
CNRS URA 1930, Paris
Reconstitution immunitaire en réponse aux traitements antirétroviraux
chez l'enfant infecté par le VIH-1.
ZOULIM Fabien
INSERM U 271, Lyon
Impact de la variabilité génétique du virus de l'hépatite B
et de son évolution sur l'histoire naturelle de l'hépatite B et la réponse
au traitement antiviral chez les patients co-infectés VIH-VHB.
BOURSES
JULLIEN Vincent
Hôpital Saint-Vincent-de-Paul, Optimisation de la thérapie antirétrovirale chez l'enfant grâce
Paris
aux approches de population.
VERGU Elisabeta Maria
INSERM U 436, Paris
Modélisation de la variabilité inter-individuelle des dynamiques
lymphocytaires et virales en réponse aux thérapeutiques anti VIH.
Application à l'optimisation des protocoles thérapeutiques.
CSS4 “Recherches cliniques, physiopathologiques et en santé publique dans l’hépatite C”
PROJETS
FERAY Cyrille
INSERM U 481, Paris
ANRS HCEP 16 : Phénotypes et régulations transcriptionnelles
des lymphocytes B avant traitement par interféron et après rémission
d'une infection par le VHC.
FOURNIER Chantal
Etablissement Français
du Sang (EFS), Montpellier
Recherche par une approche protéomique de biomarqueurs associés
à la résolution de l'infection par le virus de l'hépatite C (VHC).
RIVIERE Yves
CNRS URA 1930, Paris
Rôle des réponses lymphocytaires CD8 spécifiques du virus chez des
sujets non infectés mais chroniquement exposés au VHC.
ROULOT Dominique
Hôpital Jean Verdier, Bondy
ANRS HCEP 17 - FIBROCO : Mécanismes des lésions hépatiques au cours
de la co-infection VHC-VIH : étude des réponses immunes cellulaires
anti-VHC et de la réplication virale C chez des patients infectés
par le VHC seul ou co-infectés par le VHC et le VIH.
ROULOT Dominique
Hôpital Jean Verdier, Bondy
Suivi d'une cohorte de patients infectés par le virus de l'hépatite C
de génotype 4. Etude de cohorte rétrospective multicentrique.
ANDREO Ursula
INSERM U 370, Paris
La nucléocapside du virus de l'hépatite C (VHC) - structure, propriétés
immunologiques et interaction avec les composants de l'hôte.
LAVILLETTE Dimitri
INSERM U 412, Lyon
Développement de pseudo-particules infectieuses de HCV afin de mettre
au point des outils de diagnostics, de définir des stratégies thérapeutiques
antivirales nouvelles et d'étudier le processus d'entrée du HCV.
MOLINA Sonia
INSERM U 128, Montpellier
Recherche par une approche protéomique de biomarqueurs signant
la résolution de l'infection par le Virus de l'Hépatite C (VHC).
BOURSES
CSS5 “Recherches en santé publique, sciences de l’homme et de la société dans l’infection VIH”
PROJETS
ANDRO Armelle
CRIDUP-IDUP, Paris
Comportements sexuels, vie reproductive et vulnérabilité aux risques sexuels
des hommes et des femmes originaires d’Afrique Sub-Saharienne en France.
EMMANUELLI Julien
INVS, Saint-Maurice
Etude multicentrique multisites sur les fréquences et les déterminants des
pratiques à risques de transmission des VIH et VHC chez les usagers
de drogues (étude COQUELICOT).
11
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INFOS
LISTE DES PROJETS, CONTRATS D’INITIATION ET BOURSES FINANCES
FILLIEULE Olivier
CNRS UMR 8057, Paris
Transformations des logiques de l'engagement dans la lutte contre le sida :
motifs, facteurs et conséquences biographiques de l'engagement
dans les essais vaccinaux.
GIAMI Alain
INSERM U 569,
Le Kremlin-Bicêtre
Les médecins généralistes et la sexualité : représentation et
pratiques professionnelles.
LERT France
INSERM U 88,
Saint-Maurice
VESPA-DFA. Les conditions de vie et l'accès aux soins des personnes
infectées par le VIH/sida dans les départements français d'Amérique.
INSERM U 569,
Le Kremlin-Bicêtre
INED, Paris
Contexte de la sexualité en France dans les années 2000.
CHARTRAIN Cécile
CNRS UPRES-A 6051,
Rennes
Transformations des logiques de l'engagement dans la lutte contre le sida :
motifs, facteurs et conséquences biographiques de l'engagement
chez les volontaires de Solidarité-SIDA
LERCH Arnaud
CNRS UMR 8070, Paris
Arrangements affectifs et sexuels : les normes relationnelles chez
les couples gais.
CONTRATS D’INITIATION
BAJOS Nathalie
BOZON Michel
BOURSES
CSS6 “Recherches dans les pays en développement”
PROJETS
EGROT Marc
TRAORE Abdoulaye
LEHA, Strasbourg,
ANRS 1281: Réseaux de sociabilité, quête thérapeutique et vécu des
Centre Muraz,
traitements pour les PvViH au Burkina Faso (approche anthropologique).
Bobo-Dioulasso, Burkina-Faso
LAGARDE Emmanuel
NDOYE Ibrahima
INSERM U 88, Saint-Maurice
PNLS, Dakar, Sénégal
ANRS 1282 : Epidémiologie des infections sexuellement transmises et
facteurs de vulnérabilité chez les homosexuels masculins à Dakar, Sénégal.
LHUILIER Dominique
Université Paris 7, Paris
MOREIRA Elisabeth Dos Santos FIOCRUZ, Rio de Janeiro,
Brésil
ANRS 1283 : Santé et prison : prévention et prise en charge de l'infection
par le VIH/sida et la tuberculose dans les établissements pénitentiaires
brésiliens (Etat de Rio de Janeiro).
NGO-GIANG-HUONG Nicole
ANRS 1284 : Génétique de l’hôte, transmission mère-enfant du VIH-1
et progression de la maladie.
AUEWARAKUL Prasert
IRD URO 54, Chiang Maï,
Thaïlande
Université de Mahidol,
Bangkok, Thaïlande
VAN DE PERRE Philippe
NAGOT Nicolas
IRD U 36, Montpellier
ANRS 1285 : Evaluation de l’efficacité d’un traitement suppressif de l’herpès
Centre Muraz, Bobo-Dioulasso, génital sur le portage génital du VIH et de l’infection à Herpès Simplex
Burkina-Faso
Virus type 2.
YAZDANPANAH Yazdan
N'DRI-YOMAN Thérèse
CNRS URA 362, Lille
ANRS 1286 : Coût-efficacité de différentes stratégies de prophylaxie par le
Faculté de médecine, Abidjan, cotrimoxazole et de traitement antirétroviral chez des adultes infectés
Côte-d’Ivoire
par le VIH à Abidjan, Côte d'Ivoire.
BOURSES
HANCART-PETITET Pascale
12
LEHA, Aix-en-Provence
Transmission du VIH et pratiques d'accouchement en Inde du Sud.
Approche anthropologique.
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Les résultats du 2e appel d’offres 2003
LISTE DES PROJETS, CONTRATS D’INITIATION ET BOURSES FINANCES
CSS1 “Recherches fondamentales sur les relations hôte/VIH”
PROJETS
BUTOR Cécile
Institut Cochin, Paris
Primo-infection rectale du macaque rhésus par le SIV mac251.
CHEYNIER Rémi
Institut Pasteur, Paris
Etude de la fonction thymique chez le macaque rhésus infecté par le SIV,
conséquences sur la diversité du répertoire T naïf.
EMILIE Dominique
INSERM U 131, Clamart
Pouvoir tolérigène des cellules dendritiques et déficit immunitaire
de l'infection par le VIH.
GENIN Christian
GIMAP EA 3064,
Saint-Etienne
Mise en place de modèles de muqueuse vaginale humaine reconstruite
pour étudier le passage transépithélial du VIH et l'effet neutralisant
d'anticorps sécrétoires.
LE MARCHAND-BRUSTEL
Yannick
INSERM U 568, Nice
Antirétroviraux et lipodystrophies : analyse in vivo à long terme sur la souris.
MAMMANO Fabrizio
INSERM U 552, Paris
Etude du mécanisme de résistance des virus VIH-1 primaires aux inhibiteurs
de la fusion membranaire.
MULLER-TRUTWIN Michaela
Institut Pasteur, Paris
Expression de gènes induits spécifiquement au sein des lymphocytes
T CD4+ ganglionnaires de singes résistants et susceptibles au sida.
PANCINO Gianfranco
Institut Pasteur, Paris
Mécanismes de la restriction de la réplication du VIH-1 induite par
l'activation de macrophages par les RFcgamma.
POIGNARD Pascal
INSERM U 136, Marseille
Stratégies d’inhibition de l’entrée du virus HIV-1 et modalités
d’échappement viral dans le modèle de souris hu-PBL-SCID.
RICHARD Yolande
INSERM U 131, Clamart
Interactions SIV et lymphocytes B au sein du tissu lymphoïde chez
le macaque : un modèle d'étude des évènements précoces lors de
l'infection par VIH-1 chez l'homme.
SARAGOSTI Sentob
INSERM U 552, Paris
Recherche de nouveaux lentivirus de primates en RDC.
SCHWARTZ Olivier
Institut Pasteur, Paris
Interactions virologiques et immunologiques entre le VIH et les cellules
dendritiques.
VARTANIAN Jean-Pierre
Institut Pasteur, Paris
Quantitating HIV/SIV DNA from reverse transcription to integration in vivo.
ZOUALI Moncef
INSERM U 430, Paris
Analyses cellulaires et moléculaires de l'interaction du lymphocyte B
avec le VIH-1.
CUBURU Nicolas
INSERM EPI 215, Nice
Inhibition de la transcytose du VIH après vaccination muqueuse. Evaluation
de la sous unité B de la toxine cholérique comme vecteur de délivrage
transmuqueux d'antigènes dérivés de la glycoprotéine d'enveloppe
gp41 du VIH.
DESOUTTER Jean-François
Institut Cochin, Paris
Etude des cellules dendritiques et des cellules NK au cours de la
primo-infection par le virus de l'immunodéficience.
FARIDONI-LAURENS Laetitia
INSERM U 119, Marseille
Impact de la protéine Nef du VIH-1 sur le transcriptome
des lymphocytes T primaires.
HAMDI Hayfa
INSERM U 131, Clamart
Pouvoir tolérigène des cellules dendritiques et déficit immunitaire
de l'infection par le VIH.
LE DANTEC Mikaël
CEA, Fontenay-aux-Roses
Etude des mécanismes moléculaires impliqués dans l'atteinte
de l'hématopoïèse précoce au cours de l'infection du macaque
par le SIVmac251.
BOURSES
MARANON-LIZANA Concepcion Institut Cochin,
PARIS
Comparaison de vecteurs vaccinaux pour la présen d'antigènes du VIH
par les sous-populations de cellules dendritiques.
MIHOREANU Larisa
UPRES 2706,
Chatenay-Malabry
Implication des protéines d'efflux (P-glycoprotéïne, MRP, BCRP,...)
dans le passage cérébral des antirétroviraux et modulation par
les protéines virales du VIH et les cytokines.
OUMZIL Hicham
CEA, Fontenay-aux-Roses
Identification des réservoirs viraux précoces dans le modèle de l'infection
expérimentale du macaque par le SIVmac251 : conséquences d'une
polychimiothérapie antivirale sur la dynamique et l'étendue de l'invasion de
l'organisme par le virus.
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INFOS
LISTE DES PROJETS, CONTRATS D’INITIATION ET BOURSES FINANCES
PARUCH Sylvain
INSERM U 567, Paris
Co-récepteurs du VIH, CXCR4 et CCR5 et activation des phospholipases D.
Rôle dans le trafic et la signalisation des récepteurs.
WURTZER Sébastien
INSERM U 552, Paris
Résistances du VIH aux analogues nucléosidiques : importance
de l'activation et de la différenciation cellulaire.
CSS2 “Biologie structurale et génétique moléculaire du VIH”
PROJETS
BRANLANT Christiane
CNRS UMR 7567,
Vandœuvre-les-Nancy
Etudes des mécanismes de régulation de l'épissage de l'ARN du VIH-1 et de
l'influence des protéines virales sur l'expression de protéines cellulaires
régulant l'épissage.
CLAYETTE Pascal
CEA, Fontenay-aux-Roses
Dérivés formamidine de la 3TC : efficacité antirétrovirale, mécanisme
d'action et métabolisation intracellulaire.
EHRESMANN Chantal
CNRS UPR 9002, Strasbourg Importance de la structure et versatilité de la région 5' non traduite de l'ARN
génomique du VIH-1 dans la réplication virale.
FIESCHI Franck
CNRS UMR 5075, Grenoble
Etudes structurales des récepteurs CXCR4 et CCR5. 2ème phase :
caractérisation fonctionnelle et affinement des outils biochimiques,
production à grande échelle, cristallogenèse.
LORTAT-JACOB Hugues
CNRS UMR 5075, Grenoble
Caractérisation de l'interface gp120/héparane sulfate au niveau de la région
dite "CD4 induite". Conception d'un inhibiteur potentiel de l'entrée virale.
MARQUET Roland
CNRS UPR 9002, Strasbourg Conception et développement rationnel de nouveaux inhibiteurs du VIH.
OHLMANN Théophile
INSERM U 412, Lyon
Caractérisation des éléments moléculaires et structuraux impliqués dans
l'initiation de la traduction des virus VIH-1 et VIH-2.
QUERAT Gilles
INSERM U 372, Marseille
Rôle fonctionnel de l'enzyme UNG2 dans la réplication de HIV-1.
CNRS UPR 4301, Orléans
Nouveaux inhibiteurs de l'intégrase : dinucléotides modifiés liés à
différents ligands.
CNRS UMR 5537, Lyon
Fonction(s) biologique(s) de la protéine cellulaire EED dans le cycle viral
du VIH-1.
CONTRATS D’INITIATION
ASSELINE Ulysse
BOURSES
RAKOTOBE Dina
CSS3 “Recherches cliniques et physiopathologiques dans l’infection VIH”
PROJETS
BENECH Henri
CEA, Gif-sur-Yvette
Métabolisme intracellulaire des analogues nucléosidiques de la
transcriptase inverse du VIH.
CAPEAU Jacqueline
INSERM U 402, Paris
Evolution des anomalies adipocytaires et de la lipoatrophie chez les
patients en interruption programmée de traitement antirétroviral.
DUVAL Alex
INSERM U 434, Paris
Recherche d'un phénotype mutateur et de ses conséquences dans les
lymphomes associés à l'infection par le VIH.
OBERT Philippe
Lab. de physiologie des
Fonction cardiaque et capacités oxydatives périphériques évaluées
adaptations cardiovasculaires en situation dynamique chez le patient infecté par le VIH sous thérapie
à l’exercice STAPS, Avignon
hautement active : détection des anomalies par des méthodes non-invasives.
VIEGAS-PEQUIGNOT Evani
Inserm E0 367, Paris
Enfants exposés in utero à l'AZT : un possible effet sur l'organisation
nucléaire et épigénétique de leur génome.
DURAND-GASSELIN Lucie
CEA, Gif-sur-Yvette
Métabolisme intacellulaire des analogues nucléosidiques de la transcriptase
inverse du VIH.
LACOMBE Karine
INSERM U 444, Paris
Co-infection VIH-Hépatite B : facteurs de progression cliniques, virologiques
et génétiques vers la fibrose hépatique, analyse médico-économique
de la prise en charge des patients co-infectés.
LE PRIOL Yannick
INSERM U 543, Paris
Cellules mémoires CD8 CD57 CX3CR1 spécifiques d'antigène au cours
de l'infection par le VIH : de la caractérisation fonctionnelle
à la signature génique.
BOURSES
CSS4 “Recherches cliniques, physiopathologiques et en santé publique dans l’hépatite C”
PROJETS
COSSET François-Loïc
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INSERM U 412, Lyon
Etude de la réponse humorale neutralisante anti-VHC au moyen de
pseudo-virus infectieux.
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LISTE DES PROJETS, CONTRATS D’INITIATION ET BOURSES FINANCES
INCHAUSPE Geneviève
CNRS UMR 2142, Lyon
Analyse de la réponse virologique et immunologique lors de l'infection
aigüe par le VHC : identification des corrélats immunitaires associés
à la résolution.
JOUGLA Eric
INSERM CECO 1, Le Vésinet
Enquête nationale sur la mortalité par hépatite C et B.
JOUVIN MARCHE Evelyne
CEA, Grenoble
Fréquences et études fonctionnelles des lymphocytes T spécifiques du
virus de l'hépatite C chez des patients atteints d'hépatite C chronique.
MARCELLIN Patrick
INSERM U 481, Clichy
Evolution de la fibrose chez les malades atteints d'hépatite chronique C
traités et non traités. Étude par morphométrie et corrélations avec le
protéome sérique et le transcriptome hépatique.
THERET-BDIOUI Nathalie
INSERM U 456, Rennes
Hépatite chronique virale C : recherche de marqueurs génétiques associés
à l'évolutivité de la fibrose hépatique.
CEA, Grenoble
Analyse des fréquences et caractérisation fonctionnelle des lymphocytes T
spécifiques du virus de l'hépatite C chez des patients atteints d'hépatite C
chronique.
BOURSES
BONORINO Paula Alejandra
DI LIBERTOINSERM U 481, Clichy
VANDEMEULEBROUCK Gaëtana
Compartimentation lympho-monocytaire du virus de l'hépatite C :
implications fonctionnelles et transcriptionnelles.
CSS5 “Recherches en santé publique, sciences de l’homme et de la société dans l’infection VIH”
PROJETS
BONNIOL Jean-Luc
Université d’Aix-Marseille,
Aix en Provence
Les relations entre patients vivant avec le VIH/sida et soignants du milieu
hospitalier aux Antilles françaises : dynamiques d'interactions dans la prise
en charge (approche qualitative).
GREMY Isabelle
BETZER Nathalie
ORS Ile-de-France, Paris
Le suivi des connaissances, des attitudes, des croyances et des comportements face au VIH et au sida dans la population générale adulte en France.
HALFEN Sandrine
GREMY Isabelle
ORS Ile-de-France, Paris
Les connaissances, attitudes, croyances et comportements face au VIH/sida
dans la population générale adulte aux Antilles et en Guyane françaises.
LEOBON Alain
CNRS UMR 6590, Angers
Recomposition, dans le cyberespace, de la rencontre homosexuelle au
risque du VIH/sida. Monographies comparatives dans deux dimensions
urbaines et un contexte international francophone.
HEARD Mélanie
Ecole doctorale de
sciences politiques, Paris
La politique de lutte contre le sida en France : quand la santé publique
devient pensée du contrat social.
MULOT Stéphanie
Université d’Aix-Marseille,
Aix en Provence
Les relations entre patients vivant avec le VIH/sida et soignants du milieu
hospitalier aux Antilles françaises : dynamiques d'interactions dans la prise
en charge ( Approche qualitative ).
BOURSES
CSS6 “Recherches dans les pays en développement”
PROJETS
CORIAT Benjamin
CNRS UMR 7115,
Université Paris 13, Paris
Université de Zhongshou,
Guangzhou, République
Populaire de Chine
ANRS 1287 : Droits de propriété intellectuelle, production et circulation
Sud-Sud des ARV génériques et de leurs principes actifs, une analyse à partir
du Brésil et de la Chine.
DABIS François
SCHECHTER Mauro
INSERM U 593, Bordeaux
Université de Rio de Janeiro,
Brésil
ANRS 1288 : Une proposition de collaboration internationale pour l'analyse
de la réponse aux thérapeutiques antirétrovirales hautement actives dans les
pays à ressources modérées ou faibles.
VAN DE PERRE Philippe
MEDA Nicolas
IRD U 36, Montpellier
ANRS 1289 : Impact d’une trithérapie antirétrovirale au cours de la
Centre Muraz, Bobo-Dioulasso, grossesse et pendant la période de l’allaitement sur la transmission
Burkina-Faso
mère-enfant du VIH et la santé maternelle.
ZHAO Wei
BOURSES
ORSI Fabienne
CNRS UMR 7115, Villetaneuse
Université Paris 13, Paris
Droits de propriété intellectuelle, production et circulation Sud-Sud des ARVs
génériques et de leurs principes actifs - une analyse à partir du cas du
Brésil et de la Chine.
SAEZ-CIRION Asier
Institut Pasteur, Paris
Mechanisms of resistance to HIV-1 infection in CD4+ primary cells.
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INFOS
INTERNATIONAL
Nouvelles priorités à l’OMS
Lee Jong-Wook, le nouveau Directeur général de
l’Organisation mondiale de la santé a placé le VIH/sida
au premier rang de ses priorités, en particulier à
travers l’objectif de fournir des antirétroviraux à trois
millions de personnes dans les pays en développement
d’ici à 2005, intitulé « programme 3 by 5 ».
Docteur en médecine de l’Université nationale de
Séoul et diplômé de l’Université de Hawaï en santé
publique, Lee Jong-Wook a travaillé à l’OMS pendant
dix-neuf ans, occupant notamment les postes de
Directeur du Programme mondial pour les vaccins et la
vaccination, et du Programme « halte à la tuberculose ».
Dès son élection au poste de Directeur général par
l’Assemblée mondiale de la Santé en mai dernier, Lee
Jong-Wook a réorganisé l’institution, en créant une
sous-Direction générale VIH/sida, tuberculose et
paludisme, sous la responsabilité de Jack Chow,
précédemment sous-secrétaire adjoint américain à la
santé. Le nouveau département VIH/sida est dirigé par
Paulo Teixeira, ancien coordinateur du programme de
lutte contre le sida et les MST au Brésil, qui a fortement
contribué à la mise en œuvre de la politique d’accès
universel aux antirétroviraux de son pays, considérée
comme exemplaire pour les pays en développement.
EDCTP : un partenariat Europe - Pays
en développement sur les essais cliniques
Lancé en avril 2002, l’EDCTP – European and
developing countries clinical trials partnership – est un
partenariat à long terme entre l’Europe et les pays en
développement, qui se donne pour mission d’accélérer
la mise en place de nouvelles interventions cliniques
sur le VIH/sida, le paludisme et la tuberculose dans ces
pays, et d’y d’améliorer la qualité de la recherche
clinique, notamment en encourageant la coopération
entre les programmes européens de recherche aux
plans nationaux et en faisant en sorte que la recherche
s’adapte aux besoins et aux priorités des pays en
développement. Par ailleurs, il renforcera les capacités
des pays en développement à mener ces recherches, en
particulier grâce à la promotion des transferts de
technologies lorsque cela est nécessaire, et
encouragera la participation du secteur privé. Il
mobilisera des fonds supplémentaires pour combattre
ces maladies, notamment ceux qui proviennent du
secteur privé.
Avec un budget prévisionnel de 600 millions d’euros
sur 5 ans, l’EDCTP rassemble 14 pays de l’Union européenne
plus la Norvège, les pays en développement et le
16
secteur privé, en particulier l’industrie pharmaceutique
et les fondations internationales. En septembre dernier,
la Commission européenne a annoncé qu’elle soutiendra
financièrement l’EDCTP en consacrant 200 millions
d’euros, hors appels d’offres, à ces études cliniques,
dans lesquelles les chercheurs des pays en développement joueront un rôle essentiel. Les 15 pays
européens participant à l’initiative y contribueront à
hauteur de 200 millions d’euros supplémentaires, à
travers leurs programmes nationaux de recherche, les
200 millions d’euros restants devant provenir des
partenaires du secteur privé et d’autres donateurs.
90 % des décès dus au VIH/sida, au paludisme et à la
tuberculose ayant lieu en Afrique, l’EDCTP est prioritairement ciblé sur ce continent en un premier temps.
Les organismes de recherche français – Anrs,
Inserm, IRD et Institut Pasteur – participent au comité
de pilotage de l’EDCTP. Ils y sont représentés par
Patrice Debré (Inserm) et par Michèle Boccoz (Institut
Pasteur).
Pour plus de renseignements :
http://europa.eu.int/comm/research/info/conferences/edctp/edctpini_en.html
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FRANCE
William Dab, nouveau Directeur général
de la santé
William Dab a été nommé Directeur général de la
santé le 21 août dernier. A ce poste, il succède à Lucien
Abenhaïm.
Médecin hospitalier et épidémiologiste, William Dab était
depuis juillet 2002, responsable du pôle santé publique et
sécurité sanitaire du Cabinet de Jean-François Mattei.
CNRS
Bernard Larrouturou a été nommé directeur général
du CNRS le 31 juillet 2003 en remplacement de
Geneviève Berger. Polytechnicien, Ingénieur des Ponts
et chaussées, docteur en mathématiques appliquées, il
est âgé de 44 ans et était, depuis 1996, Président
directeur général de l’INRIA.
Willy Rozenbaum, nouveau Président
du Conseil national du sida
Willy Rozenbaum a été nommé à la présidence du
Conseil national du sida où il remplace Albert Gastaut.
Médecin hospitalier, Willy Rozenbaum a consacré sa
carrière à la lutte contre les maladies infectieuses.
Créé en 1989, le Conseil national du sida a pour
mission d’émettre un avis sur les problèmes posés à la
société par le sida et de faire au gouvernement toute
proposition utile dans ce domaine.
Assemblée Nationale
Un groupe d’études sur le sida a été constitué à
l’Assemblée Nationale. Composé d’une cinquantaine de
membres, il assure une information régulière sur le
sujet auprès des députés, organise des auditions liées à
l’actualité et centralise les initiatives. Il a également un
rôle actif de veille législative en organisant des dossiers
thématiques en amont des projets de loi. Le groupe est
présidé par Jean-Claude Lefort.
Nouveau Directeur de Cabinet
au ministère de la Recherche
Philippe Braidy a été nommé Directeur de Cabinet de
Claudie Haigneré, Ministre déléguée à la recherche et
aux nouvelles technologies, succédant ainsi à Bernard
Bigot. Ingénieur de l’Ecole Polytechnique et du corps
des Ponts et Chaussées, Philippe Braidy occupait
auparavant la fonction de directeur financier du CNES.
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INFOS
L’IRD rejoint l’ANRS
A l’occasion de son renouvellement, le GIP ANRS
accueille l’Institut de recherche pour le Développement
(IRD) en son sein, renforçant ainsi sa réponse aux
enjeux nouveaux de l’épidémie.
L’IRD est un établissement public à caractère
scientifique et technologique. Sous la tutelle des
ministres chargés de la Recherche et de la Coopération,
il remplit trois missions fondamentales : la recherche,
l’expertise et la formation. Grâce à ses trente-quatre
centres et implantations dans le monde, il poursuit de
nombreux travaux dans les milieux intertropicaux,
parmi lesquels des études sur le VIH/sida.
Pour plus d’informations :
www.ird.fr
Signature d’un accord de production pré-clinique
de candidats-vaccins anti-VIH avec Transgene
L’ANRS et l’Inserm ont récemment signé un accord
avec la société bio-pharmaceutique Transgene,
spécialisée dans les vaccins, les produits
d’immunothérapie et les technologies de transfert de
gènes. Selon cet accord, Transgene construira et produira
des lots pré-cliniques de vecteurs vaccinaux MVA
(Modified Vaccinia Ankara), porteurs des épitopes Gag,
Nef et Pol du VIH, destinés à fournir les programmes de
recherches vaccinales de l’ANRS. L’Inserm, détenteur de
la propriété intellectuelle de l’épitope Nef, conduira, en
commun avec l’ANRS, l’évaluation immunologique préclinique des constructions de ces lots.
Les personnels de l’Agence
• Véronique Doré, Ingénieur d’Etudes Inserm et
antérieurement adjointe du service de recherches en
santé publique, sciences de l’homme et de la société,
assure désormais la direction de ce service. Elle
succède à Yves Souteyrand qui occupe dorénavant les
fonctions de conseiller auprès du Directeur du
Département VIH/sida de l’OMS.
suivi des conventions et des surcoûts hospitaliers dans
le cadre des essais promus par l’Agence, au sein du
service recherches clinique et thérapeutique.
• Khaoula Grissa, médecin, a rejoint l’unité de
pharmacovigilance de l’Agence en tant qu’assistante,
sous la direction de Annie Bouxin-Métro.
• Catherine Masson et Nadège Ayral ont intégré le
service administratif en tant que chargées de la gestion
des financements des recherches, en remplacement de
Mirella Romer et Claudine Lapierre.
• Soizic Le Mestre devient, par concours externe,
Technicien de recherches Inserm. Elle est chargée du
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• Jennifer Daubanes, assistante du service
d’information scientifique et communication, remplace
Isabelle Sadler, qui a rejoint l’AP-HP.
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2e Conférence de l’IAS
La 2e Conférence de l’IAS sur le VIH : Pathogenèse et Traitement
était organisée à Paris par l’ANRS du 13 au 16 juillet 2003.
Avec ses 6 000 participants, ses 1 800 communications
scientifiques et les interventions de Fernando Henrique
Cardoso, Romano Prodi, Jacques Chirac et Nelson Mandela, elle
a été un vrai succès.
Quelques photos souvenir de l’événement…
Le Président
de la République,
Jacques Chirac
Nelson Mandela
Le Président
de l’IAS, Joep Lange
Le stand de l’ANRS
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INFOS
Disparitions
Deux personnalités qui ont marqué l’ANRS de leur
empreinte nous ont quittés cette année. Nous gardons
de Jean-Pierre Revillard et de Dominique Dormont le
souvenir d’hommes engagés et courageux, qui ont
accompagné l’ANRS avec leurs compétences, leur
sagesse et un extrême dévouement.
Jean-Pierre Revillard présidait le conseil scientifique
de l’ANRS depuis 1999. Professeur d’Immunologie,
spécialiste de l’immunosuppression dans la transplantation, il a dirigé l’Unité 80 de l’Inserm « Néphrourologie - transplantation et immunologie clinique » de
1986 à 1999. Il a présidé le Conseil scientifique de la
Fondation pour la recherche médicale ainsi que le
conseil d’administration de l’Etablissement français
des greffes.
Dominique Dormont a été membre du CSS1 de l’ANRS
de 1995 à 1997, puis en a assuré la présidence jusqu’en
Décembre 2002. Il était également, jusqu’en 2002, vicePrésident du CSS2. Médecin chef des services au Service
de santé des armées, et chef du service de neurovirologie au Département de recherche médicale du
CEA, Dominique Dormont était un spécialiste
internationalement reconnu de l’infection à VIH et des
maladies à prions.
Hommage
Dominique Dormont, une personnalité d’exception
Dominique Dormont nous a quittés brutalement en novembre dernier, si brutalement que le temps dont il savait
s’accommoder avec la plus grande sagesse est désormais particulièrement long. Ce temps qu’il a su donner avec tout
son cœur à la lutte contre le VIH/sida, par son engagement à l’ANRS depuis quasiment sa création, et qui le prive de
l’aboutissement de son parcours, déjà si exceptionnel, comme si la sagesse devait se payer de manière cruelle…
Au-delà de sa spécialisation en biophysique, de sa carrière de médecin militaire, de sa collaboration avec
l’Institut Pasteur dans la recherche sur les encéphalopathies spongiformes transmissibles, Dominique a en effet,
dès la découverte du VIH en 1983, su s’investir avec force dans cette bataille que peu d’entre nous imaginaient aussi
longue.
Nous nous rappelons qu’il a été l’un des précurseurs de la recherche clinique sur le VIH en France, notamment
sur les molécules ciblant la reverse transcriptase. Nous nous rappelons qu’il a joué un rôle moteur dans les CSS et
les AC de l’ANRS et qu’il a largement contribué à l’identification des axes prioritaires de l’Agence. Nous nous
rappelons la célérité avec laquelle il a mis en place des modèles « primates », convaincu qu’il était de la nécessité
urgente de développer ces modèles afin de faciliter notre compréhension de la pathogenèse de l’infection par le VIH
et de tester des stratégies thérapeutiques et vaccinales. Et surtout, nous nous rappelons son extrême gentillesse,
son humour, son sourire, sa finesse d’esprit, sa rigueur, sa modestie – combien de fois n’a-t-il pas répondu,
lorsqu’on le complimentait, qu’il ne faisait que son travail – son dévouement aux autres, sa sagesse.
« Il faut laisser le temps au temps », nous disait Dominique quand nous perdions patience, quand nous frisions
le découragement. Aujourd’hui le temps est long sans lui et c’est plus que jamais que nous devons écouter ces mots
qu’il a laissés dans nos cœurs. Dominique est et restera, pour nous et pour toute la communauté scientifique à
travers le monde, un exemple et une personnalité d’exception.
Ses collaborateurs du service de Neurovirologie, CEA
et Françoise Barré-Sinoussi,
Institut Pasteur
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L’ANRS est en ligne !
www.anrs.fr
Le site est au service des chercheurs, des partenaires
par ces informations dispose d’un droit d’accès,
et des personnels de l’Agence. Il est composé de trois
de rectification et de suppression des données
grandes sections :
la concernant (articles 34 et 36, Loi 78-17), en
s’adressant au Webmestre.
• Une section institutionnelle : organisation, missions
générales de l’agence …
• La recherche sur le VIH : par grandes disciplines, on
y trouve un descriptif des priorités, des activités,
Un espace de travail permettant l’échange
d’informations et de documents sera prochainement
ouvert à chaque instance d’animation.
l’organisation des instances scientifiques, et des
informations pratiques sur le financement des projets.
Une révision du contenu du site sera prochainement
• La recherche sur le VHC : même logique de
effectuée afin de rendre compte des nouvelles mis-
présentation.
sions dévolues à l’ANRS dans le domaine des hépatites. Une traduction en anglais de la section
Des fiches résumant les essais cliniques dont l’ANRS
institutionnelle est prévue.
est promoteur ainsi que celles décrivant les études
soutenues dans les pays en développement sont
A plus long terme, les chercheurs pourront remplir et
disponibles à la consultation. La plupart de ces
envoyer on line les formulaires d’appel d’offres. La
informations sont nominatives. Conformément à la loi
gestion de ces formulaires - par les instances
Informatique et liberté, toute personne concernée
d’évaluation et l’administration - se fera via le site.
Pour contacter le Webmestre de l’Anrs : [email protected]
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LE POINT SUR…
Recherche clinique :
un environnement
en pleine évolution
Par définition, la recherche est un monde en
perpétuelle évolution. Ce mouvement n’est pas
uniquement lié à l’objet même de la recherche, mais
concerne aussi son environnement, qu’il s’agisse de
son cadre réglementaire, des outils utilisés ou
encore de son organisation. Sur ces trois aspects
précis, des évolutions importantes sont en cours.
Elles sont présentées dans ce dossier.
Ainsi, l’Europe se dote d’une réglementation
commune pour la conduite des essais cliniques (voir
page 23). La loi Huriet-Sérusclat est en cours de
révision et des changements importants vont
intervenir, notamment quant au rôle des CCPPRB
qui, pour l’occasion, deviennent des CPP (Comités
de Protection des Personnes).
L’harmonisation est également à l’œuvre concernant
les modalités de codages des événements cliniques
et des effets indésirables, dans le cadre des essais
cliniques et de la pharmacovigilance. Il y a trois ans,
l’ANRS a choisi d’implanter progressivement
l’utilisation du thésaurus MedDRA, outil en passe de
devenir la norme internationale et son usage de plus
en plus courant, pour ses essais et les déclarations
d’évènements indésirables (voir page 25).
Harmonisation et rationalisation ont également
guidé l’Agence en faveur d’une biothèque centralisée
des échantillons biologiques prélevés au cours des
essais (voir page 27). Cette biothèque est en cours
d’installation. Elle permettra une gestion plus
rigoureuse des échantillons dans des conditions de
sécurité optimales.
© Olivier Coulange / Agence VU
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Essais cliniques :
les nouvelles règles
D’ici quelques mois, une nouvelle directive européenne s’appliquera afin d’assurer la
protection des personnes qui se prêtent à des recherches biomédicales et encadrer la
conduite des essais cliniques. Cette directive introduit un certain nombre de changements dans la mise en œuvre des essais cliniques, en particulier la nécessité d’une
autorisation préalable. La mise en conformité de la loi Huriet-Sérusclat est en cours
d’examen au Parlement français.
Adoptée le 4 avril 2001, la directive
européenne 2001/20/CE doit entrer en
application au plus tard le 1er mai 2004
dans l’ensemble des Etats membres de
la Communauté européenne. Cette
directive fixe les dispositions législatives, réglementaires et administratives pour la conduite des essais
cliniques médicamenteux, en particulier par rapport à l’application des
bonnes pratiques cliniques. S’inspirant notamment de la loi française,
dite Huriet-Sérusclat, sur la protection
des personnes se prêtant à des
recherches biomédicales, cette directive introduit un certain nombre de
nouveaux principes :
fication, et le projet modifié ne peut
être soumis à approbation qu’une
seule fois. Pour les essais internationaux, l’autorisation d’un comité
d’éthique sera nécessaire dans chacun des pays de l’Union européenne
concernés. Enfin, c’est désormais le
promoteur de l’essai qui adresse la
demande d’autorisation et non plus
l’investigateur principal.
Le promoteur d’un essai devra obligatoirement déclarer la fin de ce
dernier auprès du ou des comités
d’éthique et des autorités de santé
concernés, dans un délai maximum de
90 jours. En cas d’arrêt anticipé, la
déclaration devra être effectuée dans
les 15 jours.
pant à un essai clinique traité par un
médicament, et qui n’est pas nécessairement liée à ce médicament »,
alors que les seconds concernent
« toute réaction nocive et non désirée
à un médicament expérimental, quelle
que soit la dose administrée ».
Les changements introduits concernent essentiellement les modalités de
déclaration.
Concernant les événements indésirables, les investigateurs auront à
déclarer immédiatement au promoteur
uniquement ceux qui sont considérés
comme graves et qui ne sont pas
référencés dans le protocole de l’essai.
Concernant les effets indésirables, le
promoteur devra déclarer aux autorités de santé et aux comités d’éthique
les effets indésirables graves inattendus uniquement. Les autres effets
indésirables feront l’objet d’une
déclaration annuelle. La directive ne
modifie pas les conditions de déclaration des effets indésirables par les
investigateurs.
Pharmacovigilance
Base de données
La directive européenne distingue les
«événements indésirables» des «effets
indésirables ». Les premiers se
rapportent à « toute manifestation
nocive chez un patient ou un partici-
La directive prévoit la mise en œuvre
d’une base de données européenne
sur l’ensemble des essais conduits au
sein de la Communauté. Cette base de
données réunira des informations Amendement
Les amendements sont également
soumis à l’obtention d’une autorisation par un comité d’éthique, dans un
délai maximum de 35 jours.
Fin d’un essai
Un régime d’autorisation
Jusqu’à présent en France, les essais
cliniques étaient soumis à un régime
déclaratif. Avec la directive européenne, on passe à un régime d’autorisation. Un essai ne pourra débuter
qu’une fois obtenus un avis favorable
d’un comité d’éthique et l’autorisation
des autorités de santé compétentes.
Le comité d’éthique et les autorités de
santé disposent d’un délai maximum
de 60 jours (sauf champ de recherche
particulier, thérapie génique par
exemple). L’un et l’autre peuvent
adresser une seule demande de modi-
23
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LE POINT SUR…
relatives aux demandes d’autorisation, aux amendements, aux avis des
comités d’éthique, aux déclarations
de fin d’essais, aux médicaments testés et aux inspections réalisées pour
s’assurer du respect des bonnes pratiques cliniques. Pour alimenter cette
base de données, il est demandé à
chacun des Etats membres de mettre
en place une base de données nationale. Les informations recueillies dans
cette base seront seulement accessibles à la Commission européenne, à
l’agence européenne du médicament
(EMEA) et aux autorités de santé nationales. En revanche, des répertoires
des recherches biomédicales autorisées devront être rendus publics.
Révision
de la législation française
L’entrée en application de la directive
européenne suppose l’adaptation des
législations existantes (ou à défaut
leur création) dans chacun des Etats
membres. En France, la procédure de
révision de la loi de 1988 sur la
protection des personnes se prêtant
à la recherche biomédicale est en
cours d’examen auprès du Parlement
dans le cadre du projet de loi relatif à
la politique de santé publique.
Dans la continuité de la loi HurietSérusclat, les nouvelles dispositions
réglementaires encadrent à la fois les
essais cliniques médicamenteux et les
recherches physiopathologiques. Dans
le cadre de cette révision, plusieurs
propositions de modifications importantes de la loi actuelle vont être discutées au Parlement :
Suppression de la notion
de bénéfice individuel
La directive européenne privilégie la
logique de l’évaluation de la balance
«bénéfices/risques», notamment pour
les autorisations délivrées par les
comités d’éthique. De ce fait, la distinction entre «recherches avec bénéfice individuel direct » et « recherches
sans bénéfice individuel direct » n’est
24
plus nécessaire, sachant qu’elle était
source de difficultés dans son application.
Cette suppression a pour conséquence d’étendre à l’ensemble des
personnes se pr^êtant à des recherches
biomédicales la possibilité d’indemnisation « en compensation des
contraintes subies ». Le projet de loi
précise toutefois que plusieurs catégories de personnes ne pourront
bénéficier d’une telle indemnisation,
en particulier les mineurs et les
majeurs qui ne sont pas en mesure
d’exprimer leur consentement.
Les CCPPRB deviennent des CPP
A l’occasion de la révision de la loi
Huriet-Sérusclat, le statut et le rôle
des CCPPRB ont été revus, leur dénomination devenant « Comité de protection des personnes » (CPP). Leur
mission est renforcée puisque de
consultatifs leurs avis deviennent
décisionnels. Le projet de loi précise
«qu’il ne peut être passé outre un avis
défavorable » d’un CPP, y compris de
la part des autorités de santé compétentes. Par ailleurs, ces comités
verront leur champ de mission étendu
à la constitution de collections
d’échantillons biologiques et aux
recherches portant sur elles. Enfin,
concernant la procédure d’examen
des projets de recherches par les CPP,
il est indiqué que « l’évaluation de
l’acceptabilité éthique ne peut être
dissociée de l’évaluation de la pertinence scientifique d’un projet de
recherche » et, d’autre part, que
« l’évaluation de la balance bénéfices/risques prévisibles constitue
le critère essentiel d’évaluation
d’une recherche ».
En parallèle aux CPP, le projet de loi
prévoit la création de comités spécialisés à compétence nationale. Ces
comités interviendront dans deux cas :
d’une part, les recherches portant sur
des thèmes hautement spécialisés et
pour lesquels l’évaluation des risques
prévisibles est particulièrement
complexe, d’autre part, les recherches
imposant une protection renforcée
dans la protection des personnes.
Consentement, vulnérabilité
et information des participants
Plusieurs dispositions sont prévues
sur ces points dans le projet de loi.
Ainsi, le recueil du consentement de
personnes hors d’état de l’exprimer
(par exemple, personnes dans le
coma) devrait être facilité. Par
ailleurs, des mesures de protection
particulières sont prévues pour différentes catégories de personnes dites
vulnérables (femmes enceintes,
mineurs, personnes privées de libertés, majeurs sous tutelle notamment).
Enfin, l’information préalable des participants est renforcée sur plusieurs
points : les investigateurs devront
informer les patients auxquels ils proposent d’entrer dans un essai des
« éventuelles alternatives médicales »
et « le cas échéant, (sur) les modalités
de prise en charge médicale prévues
en fin de la recherche ». En revanche,
les modalités d’information sur les
résultats des recherches, édictées par
la loi du 4 mars 2002 sur les droits des
malades, sont assouplies : l’obligation
d’information sur les résultats est
remplacée par le « droit d’être
informé » pour les patients, considérant que certains d’entre eux pourraient ne pas vouloir cette information.
Le calendrier parlementaire prévoit
une adoption prochaine et définitive
du projet de loi.
Le texte de la directive européenne est dans
l’édition du 1er mai 2001 du Journal officiel
des Communautés européennes.
Il est notamment disponible sur le site
europa.eu.int/eur-lex/fr/oj.
Le projet de loi relatif à la politique de santé
publique est consultable sur le site de
l’Assemblée nationale,
www.assemblee-nationale.fr.
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Codage des événements médicaux :
MedDRA s’impose
Depuis 2000, l’ANRS implante progressivement l’utilisation du thésaurus MedDRA dans
ses activités de recherche clinique. Ce thésaurus a vocation à devenir la norme internationale pour le codage des données d’essais cliniques et de pharmacovigilance.
Le codage des informations recueillies
au cours d’un essai clinique est une étape
essentielle. Il constitue en effet le seul
moyen permettant de comparer, évaluer
et exploiter les données. De la qualité du
codage dépend donc la qualité des essais.
Pour coder des données, on utilise un
thésaurus, c’est-à-dire une liste de
termes organisée avec une logique
pré-définie1. Il existe toutefois de
nombreux thésaurus, avec des méthodologies et des usages qui ne se recoupent pas. Ainsi, au sein des centres
Inserm en charge de la gestion des
essais de l’ANRS, plusieurs thésaurus
différents étaient utilisés, chaque
centre ayant notamment développé
le sien propre. Cette hétérogénéité est
source de difficultés dans un contexte
de recherche internationale où les
comparaisons sur des bases communes sont à privilégier. Par ailleurs,
de nombreux thésaurus manquaient
de spécificité par rapport à des pathologies précises et/ou évolutives
comme l’infection par le VIH. D’où la
difficulté de coder correctement certains événements cliniques ou biologiques.
Une harmonisation
internationale
1. L’AFNOR (Association française de normalisation) propose la définition suivante d’un thésaurus : “Liste d’autorité, organisée, de termes
obéissant à des règles propres et reliés entre
eux par des relations sémantiques (hiérarchiques, associatives ou d’équivalence). Cette
liste sert à traduire en un langage dépourvu
d’ambiguïté des notions exprimées en langage
naturel”.
*ICH : international conference on harmonisation
of technical requirements for registration of
pharmaceuticals for human use. IFPMA : international federation of pharmaceutical manufacturers associations. MedDRA : medical dictionnary
for regulatory activities. MSSO : maintenance and
support services organisation.
Face à ce constat, une tentative
d’harmonisation internationale a été
lancée en 1994 par deux organismes :
- l’ICH*, une structure de concertation
née en 1990 réunissant les autorités
de santé américaines, européennes et
japonaises ainsi que des experts de
l’industrie pharmaceutique et visant
à l’harmonisation des procédures
d’évaluation et d’enregistrement des
médicaments
- l’IFPMA*, une organisation non
gouvernementale qui depuis 1968
fédère des structures représentatives
des industries pharmaceutiques de
59 pays. Le nouveau thésaurus
MedDRA* a été créé à partir de la
terminologie médicale de la Medicines
Control Agency anglaise, avec deux
objectifs principaux : accélérer et
favoriser les échanges de données
cliniques et simplifier les procédures
d’AMM. Depuis, MedDRA est géré par
une structure spécifique, le MSSO*.
Ce dernier est notamment chargé
des deux mises à jour annuelles
du thésaurus.
MedDRA intègre les termes relatifs aux
diagnostics, aux symptômes, aux signes,
aux indications thérapeutiques, aux
noms et résultats qualitatifs d’examens
médicaux, aux actes chirurgicaux et
médicaux, ainsi qu’aux antécédents
médicaux, familiaux et sociaux des
patients. En revanche, il ne contient pas
de qualificatifs de gravité ou de
fréquence des maladies, pas plus que
de caractéristiques démographiques et
de valeurs numériques. Aucun nom de
médicament n’y figure. Enfin, MedDRA
ne s’applique pas aux méthodes
diagnostiques, aux équipements et aux
appareillages.
Ce thésaurus est organisé selon cinq
niveaux hiérarchiques (voir tableau).
La méthodologie retenue repose sur la
multi-axialité. Ainsi, tout terme codé peut
apparaître dans un ou plusieurs niveaux
et il est possible d’extraire des données
selon différents modes de regroupement
(étiologie ou appareil, par exemple).
Des mises à jour régulières
Un des grands intérêts de MedDRA est
que ses utilisateurs contribuent à son
évolution. Toute suggestion d’ajout ou 25
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LE POINT SUR…
de modification de terme peut être
proposée au MSSO et fait l’objet d’une
procédure de validation. Dès lors,
chaque mise à jour s’enrichit de l’expérience des utilisateurs. Le SC10 et
l’U593 Inserm ont été les premiers
centres de gestion des essais ANRS à
utiliser MedDRA, contribuant ainsi à
intégrer des termes relatifs aux lipodystrophies qui étaient absents auparavant. Le SC10 s’est considérablement
impliqué dans la formation des futurs
utilisateurs de MedDra, notamment
ceux de l’U444 et de l’EMI 024 Inserm.
Par ailleurs, il centralise et étudie
toutes les demandes de modification
du thésaurus provenant des centres
de méthodologie.
Le thésaurus MedDRA devient
progressivement la norme internationale pour le codage, l’analyse et
la comparaison des données d’évaluation et de pharmacovigilance. Il est
implanté au sein de la Food and Drug
Administration (FDA), de l’European
Medicinal Evaluation Agency (EMEA)
et du ministère japonais de la Santé.
A terme, l’objectif est de faire en sorte
que les autorités de santé américaines,
européennes et japonaises disposent
de systèmes d’information homogènes
leur permettant de communiquer
entre elles. L’ensemble des dossiers
d’évaluation des nouveaux médicaments et des déclarations de phar-
macovigilance reposera ainsi sur un
système unique de codage. Le codage
MedDRA sera utilisé pour communiquer au niveau de l’Europe entre la
base des essais cliniques (EUDRACT
database) et la base de données de
pharmacovigilance (EUDRAvigilance).
L’expérience de l’ANRS
L’ANRS est une des rares institutions
à s’être engagée dans l’implantation
de ce thésaurus. Si elle a favorisé son
utilisation dans les centres de gestion
des essais dont elle est promoteur,
l’ANRS l’a également intégré dans ses
propres activités de pharmacovigilance. Dorénavant, MedDRA est l’outil utilisé par la toute nouvelle mission
de pharmacovigilance de l’ANRS : tous
les événements indésirables graves
survenus au cours des essais dont
l’ANRS est promoteur sont codés avec
ce thésaurus.
Par ailleurs, l’ANRS et les centres de
gestion ont d’ores et déjà l’expérience
du codage de deux essais : l’essai Alizé
(ANRS 099) évaluant une trithérapie
en prise unique journalière versus une
trithérapie avec inhibiteur de protéase
chez des patients infectés par le VIH
et contrôlés virologiquement, et l’essai Ribavic (ANRS HC02) qui compare
le Peg-interféron à l’interféron (en
association avec la ribavirine dans les
deux bras) chez des patients porteurs
d’une hépatite C chronique, naïfs et
co-infectés par le VIH. Dans le cas
d’Alizé, l’analyse statistique de l’essai
a été exclusivement réalisée en faisant appel à MedDRA (l’analyse est à
venir pour Ribavic). Trois autres essais
font l’objet d’un codage en prospectif:
les essais ANRS 106 (Window), ANRS
107 (Puzzle-2) et ANRS 103 (Penpact).
L’expérience acquise montre que le
thésaurus répond en grande partie
aux besoins, du fait notamment de son
évolutivité et de son adaptabilité. Le
codage nécessite toutefois une bonne
formation à l’utilisation du thésaurus,
une grande rigueur dans son maniement, ainsi qu’une certaine expertise
vis-à-vis de la pathologie concernée.
Une réflexion a ainsi été engagée
visant à conduire à l’établissement de
recommandations d’utilisation de
MedDRA en fonction du type de
recherche et à la création d’un manuel
de codification, tout en poursuivant
les formations déjà engagées. L’implantation de MedDRA dans l’ensemble des centres de gestion et de
méthodologie est en cours.
L’adresse du site du MSSO est :
www.meddramsso.com
Pour plus d’informations, contacter :
Annie Bouxin-Métro
01 53 94 60 35
[email protected]
STRUCTURE DE MedDRA
Structures
Définitions
Exemple 1
Exemple 2
Nombre
de termes
System
Organ Class (SOC)
Regroupement de termes par appareils,
physiopathologie, étiologie.
Cardiac disorders
Investigations
26
High Level Group Term
(HLGT)
Regroupement de termes par appareils,
physiopathologie, étiologies. Utilisés
Cardiac
arrhythmias
Hepato-biliary
investigation
332
High Level Term
(HLT)
pour les besoins de l’analyse.
Rate and rhythm
disorders
Liver function
analyses
1 682
Preferred Term
(PT)
Unité de base :
concept médical unique et spécifique.
Arrhythmia
Transaminase
NOS increased
16 293
Lowest Level Term
(LLT)
Niveau d’entrée dans
la terminologie. Synonymes ou
variantes orthographiques.
Cardiac
arrhythmia
Serum transaminase
increased
60 518
26
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Essais cliniques de l’ANRS :
vers une centralisation
des échantillons biologiques
Afin de renforcer la sécurité de conservation des échantillons biologiques prélevés au cours des essais cliniques
de l’ANRS et faciliter leur gestion rigoureuse, une
biothèque centralisée est en cours d’installation.
Depuis la création de l’ANRS, près de
350 000 échantillons sanguins prélevés
chez des patients inclus dans des essais
cliniques, en application des protocoles
de ces études, ont été conservés dans
un but de recherche. Jusqu’à une date
récente, une grande partie de ces
échantillons était conservée dans les
différents laboratoires de virologie et
d’immunologie impliqués dans les
essais, avec des procédures de conservation et de gestion relativement disparates. Il en résultait un éparpillement
des échantillons dans une soixantaine
d’installations souvent saturées, avec
un risque croissant d’incidents de
décongélation et surtout une maîtrise
insuffisante du potentiel de ces collections par l’Agence et la communauté
scientifique.
C’est pourquoi une réflexion, coordonnée par Jean Dormont, conseiller
auprès du Directeur de l’ANRS, s’est
engagée à la fin de 1999, pour mettre en
place une biothèque centralisée dans
le but de sécuriser, de professionnaliser et de pérenniser à la fois la conservation et la gestion des échantillons.
Au-delà de cet objectif essentiel de préservation d’un matériel très précieux,
la démarche vise à rendre l’accès à l’information et aux échantillons plus
immédiat et partageable entre un plus
grand nombre de partenaires pour faciliter les recherches en cours et en susciter de nouvelles.
S’appuyant sur l’expérience du
SC10 Inserm, dirigé par Jean-Pierre
Aboulker, qui a installé et géré dès 1994,
pour les besoins des essais de l’ANRS
qu’il coordonnait, une biothèque centralisée (hébergée par l’Institut Fournier à Paris jusqu’en février 2002),
l’Agence a signé en 2002 un accord de
partenariat avec l’Etablissement français du sang (EFS) de la région RhôneAlpes, dirigé par Nicole Coudurier, pour
y installer sa biothèque centralisée et
lui en confier la gestion technique. Situé
à une vingtaine de kilomètres de Lyon,
le site de Beynost de l’EFS, présente un
certain nombre d’avantages : hébergement pour l’ANRS d’un parc de 20
congélateurs à -80oC (stock potentiel
de 500 000 à 600 000 tubes en laissant
3 à 4 congélateurs vides pour faire face
aux situations d’urgence en cas
d’incident de conservation), possibilité
d’extension à 30 congélateurs si nécessaire, sécurité excellente assurée
24h/24 et 7 jours sur 7 par le dispositif
général du site, gestion informatisée
des entrées et des sorties à partir d’un
logiciel développé par le SC10, et surtout la présence de personnel dédié à
cette activité. Le stockage des échantillons, plasma, sérum, culots cellulaires, sang total, s’effectue exclusivement en cryotubes à –80o. L’ANRS
n’a pas actuellement prévu de dispositif centralisé de stockage en azote
liquide à Lyon-Beynost.
Transfert laboratoire
par laboratoire
La centralisation des échantillons sur ce
site a commencé dès 2002. Ainsi, les
5 congélateurs hébergés à l’Institut
Fournier, qui était alors en voie de fermeture, ont été transférés en février 2002
avec leur contenu de 88 000 tubes après
qu’un contrôle de qualité a montré un
niveau satisfaisant de conformité des
échantillons. Ont suivi à la fin 2002 et au
début 2003 les déménagements de tubes
provenant des laboratoires de virologie de Saint-Antoine, Saint-Louis et Bichat
Claude-Bernard pour Paris, ainsi que des
centres de Bordeaux, Caen et MarseilleLa Timone, portant le stock conservé à
l’EFS de Lyon-Beynost à 160 000 tubes.
Depuis, les transferts se poursuivent
laboratoire par laboratoire, le nombre
total de sites à déménager étant
d’environ 60. Pour chaque site, le déménagement de l’intégralité du stock existant d’échantillons provenant d’essais
coordonnés par le SC10 est réalisé en
une opération unique. Il suppose une
coordination minutieuse entre les différents intervenants. Chaque laboratoire doit procéder, en liaison avec le
centre de gestion dont il dépend, à un
inventaire complet du stock, à un
contrôle de conformité des tubes et à
la préparation des boîtes. Le conditionnement et le transport sont assurés par une société prestataire, l’EFS
étant chargé de la réception des tubes,
de leur classement et de leur gestion.
Une collecte à flux tendu est mise en
place après chaque déménagement afin
d’éviter toute nouvelle accumulation
locale d’échantillons. Celle-ci concerne
prospectivement tous les échantillons
provenant des essais en cours, congelés par le site, en application des protocoles. La procédure retenue est 27
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LE POINT SUR…
standardisée et elle se substitue aux
modalités locales de gestion des échantillons : utilisation exclusive des boîtes
du prestataire contenant 49 tubes ;
remplissage séquentiel des boîtes, tous
essais confondus ; inventaire intermédiaire des échantillons à centraliser par
fiche descriptive simplifiée. Les collectes sont réalisées quand le total des
échantillons atteint 3 boîtes (soit
147 tubes) et au minimum tous les
quatre mois. Pour les centres à fort débit,
le rythme est mensuel, voire moins.
Un dispositif opérationnel
A l’heure actuelle, seuls les échantillons provenant des essais coordonnés par le SC10 ont été transférés ou
sont en cours de déménagement vers
le site de Beynost. Le dispositif est
opérationnel et il a été vérifié que la
gestion informatisée des tubes par
l’EFS et l’extraction de ces tubes sur
demande fonctionnaient correctement. Le dispositif de centralisation
va désormais être étendu progressivement aux essais cliniques qui sont
gérés par d’autres centres de gestion.
En ce qui concerne les cohortes de
l’ANRS, il n’est pas prévu de transférer
à Lyon-Beynost les quelques 500 000
échantillons existants dont la majorité
est déjà centralisée à l’Institut National
de la Transfusion Sanguine (INTS) à
l’hôpital Saint-Antoine (Paris) et au
Centre d’Hémobiologie Périnatale, dans
des conditions de gestion et de sécurité
satisfaisantes. La seule exception
concerne la cohorte Aproco (ANRS EP11)
pour laquelle le transfert des nombreux
tubes conservés est à l’étude.
Pour les futures cohortes, il est envisagé
que les échantillons soient centralisés
sur le site de l’EFS de Lyon-Beynost.
Ce devrait être notamment le cas pour
les cohortes Copilote (ANRS EP22, la
suite d’Aproco) et Copana (ANRS EP23)
qui sont en phase de démarrage. La procédure qui sera mise en œuvre pour les
cohortes est la même que celle existant
pour les essais, avec un dispositif de collecte en flux tendu.
28
Gestion coordonnée et
partage d’information
L’organisation et la gestion de la centralisation, qu’il s’agisse du transfert des
stocks existants ou de la collecte à flux
tendu, nécessite une coordination particulièrement minutieuse. C’est pourquoi
un comité opérationnel, animé par JeanPierre Aboulker, a été constitué. Il comprend l’équipe du SC10 qui a mis au point
le dispositif, Sara Leonardo pour la logistique, Yacine Saïdi pour l’informatique
et Christine Toneatti pour l’assurancequalité, des représentants des autres
centres de gestion concernés, Geneviève
Chêne, Dominique Costagliola et Fabrice
Carrat, un représentant de l’AC 11 de
l’ANRS (Laurence Morand-Joubert), et un
représentant du service de recherche clinique de l’ANRS. Ce comité opérationnel
est chargé de la coordination en temps
réel des transferts et de la centralisation
sur le site de l’EFS. Il est notamment en
contact avec la ou les personnes nommées comme correspondants pour tout
ce qui concerne la biothèque au sein des
centres de gestion.
Outre la sécurisation de la conservation des tubes, un des grands intérêts
de la biothèque centralisée est de
favoriser le partage d’informations et
d’assurer une meilleure gestion de
l’utilisation des échantillons. A terme,
il est prévu que chaque laboratoire
puisse accéder, via un site internet,
à l’inventaire, mis à jour mensuellement, de la biothèque gérée par l’EFS,
lequel devrait remplacer les fichespatients de suivi des échantillons.
Grâce à cet inventaire, le conseil scientifique de chaque essai disposera d’une
visibilité en temps quasi réel des échantillons prélevés et conservés pour les
besoins de l’essai. Il pourra ainsi plus
aisément valider la mise en œuvre des
recherches prévues par le protocole. La
centralisation permet par ailleurs de
simplifier et d’unifier les procédures
d’identification, de localisation, d’extraction et d’expédition des échantillons.
Pour les essais terminés depuis un certain temps ou pour les projets de
recherche nécessitant l’utilisation de
données transversales communes à
plusieurs essais ou cohortes, la constitution d’un comité scientifique de la
biothèque centralisée de l’ANRS est à
l’étude. Ce comité sera chargé de valider les projets, de s’assurer de leur faisabilité (vérifiant notamment que les
échantillons demandés sont bien disponibles) et d’établir si nécessaire des
priorités pour que le matériel existant
soit utilisé de la façon la plus pertinente d’un point de vue scientifique.
Au total, la constitution de la biothèque centralisée pour les essais de
l’ANRS est actuellement en bonne voie.
Les procédures ont été définies et
mises en place, le dispositif est désormais opérationnel et il semble donner
satisfaction à ses usagers. Il reste à
finaliser les transferts et l’implantation
de la collecte en flux tendu dans l’ensemble des laboratoires et pour l’ensemble des essais ANRS, ce qui représente encore un effort important.
Des garanties éthiques
mieux maîtrisées
Les échantillons conservés dans la
biothèque centralisée par l’EFS de
Lyon-Beynost sont tous issus
d’essais ou études répondant aux
exigences éthiques de la loi HurietSérusclat sur la recherche clinique.
L’identification physique et informatique de tous les échantillons
conservés est soumise à l’application, aisément vérifiable, de procédures strictes garantissant leur
anonymat.
De plus, les patients participant aux
essais sont informés, notamment
par la note d’information relative au
formulaire de consentement, de la
conservation d’échantillons biologiques à des fins de recherche, y
compris en vue d’études génétiques. Enfin, les formulaires de
consentement stipulent clairement
le droit des patients à demander à
tout moment la destruction des
échantillons qui leur ont été
prélevés au cours de l’essai.
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Actualité des essais
Essais VIH
ANRS 117 « Castlemab »
Etude multicentrique, de phase
II, évaluant l’efficacité du rituximab dans le traitement de la maladie de Castleman,
multicentrique, symptomatique et chimiodépendante, au cours de l’infection à VIH.
Objectifs
Principal : évaluer chez des patients
infectés par le VIH, présentant une
maladie de Castleman multicentrique,
symptomatique et chimiodépendante,
le taux de rémission complète après
traitement par rituximab.
Secondaires : évaluer la durée de
rémission complète ; décrire la tolérance clinique et biologique du traitement par rituximab ; évaluer sur un
an le taux de survenue d’un lymphome ; évaluer sur un an la survie
globale ; évaluer sur un an les variations de la charge virale HHV-8 et des
lymphocytes B.
Méthodologie
Essai ouvert, non comparatif, multicentrique (9 centres), national.
Durée de l’essai
Inclusions : 12 mois ; suivi : 12 mois.
Début des inclusions
Mai 2003
Sujets à inclure
Patients adultes VIH+, quel que soit le
nombre de lymphocytes CD4, le taux
d’ARN VIH plasmatique et le stade
évolutif de l’infection par le VIH ;
maladie de Castleman multicentrique,
documentée histologiquement sur une
biopsie ganglionnaire ou une pièce de
splénectomie ; chimiodépendance
définie par une monochimiothérapie
séquentielle par vinblastine ou étoposide, ou polychimiothérapie débutée depuis au moins 3 mois, et survenue d’au moins une poussée
évolutive ; traitement antirétroviral
débuté depuis au moins 3 mois.
une fois par semaine, pendant
4 semaines consécutives. La dose
maximale pour un patient ne pourra
dépasser 700mg.
Équipe de coordination
Investigateur coordonnateur
E. Oksenhendler
(Hôpital Saint-Louis, Paris)
Coordinateur virologique
Critères d'évaluation
Principal : taux de rémission
complète à J60.
Coordinateur anatomopathologique
Secondaires : durée de la rémission
complète ; nombre d’événements
indésirables cliniques et biologiques ;
taux et délai de survenue de
lymphome ; probabilité de survie ;
évolution de la charge virale HHV-8 et
des lymphocytes B circulants entre J0
et J365.
V. Meignin
(Hôpital Saint-Louis, Paris)
Coordinateur pharmaceutique
I. Madelaine-Chambrin
(Hôpital Saint-Louis, Paris)
Coordinateur méthodologique
S. Chevret (Hôpital Saint-Louis, Paris)
Pour information
Nombre de sujets espéré
25
Traitements
Le rituximab est un anticorps monoclonal chimérique murin/humain se
liant spécifiquement à l’antigène CD20
des lymphocytes B. Le rituximab est
administré à l’hôpital, en perfusion
intraveineuse, à la dose de 375mg/m2,
sur une durée d’au moins 4 heures,
F. Agbalika
(Hôpital Saint-Louis, Paris)
E. Oksenhendler
Hôpital Saint-Louis
1, av. Claude Vellefaux
75475 Paris cedex 10
Tél. : 01 42 49 96 90
Fax : 01 42 49 94 72
[email protected]
S. Chevret
Hôpital Saint-Louis
1, av. Claude Vellefaux
75475 Paris cedex 10
Tél. : 01 42 49 97 42
Fax : 01 42 49 97 45
[email protected]
29
A N R S I N F O R M AT I O N , N ° 3 9 • D É C E M B R E 2 0 0 3 /JA N V I E R 2 0 0 4
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ACTUALITÉ DES ESSAIS
Essais VIH (suite)
ANRS 118 « Iliade »
Essai de phase II-III d’évaluation de
l’effet de l’Interleukine-2 sur la préservation du taux de lymphocytes T CD4 après
interruption du traitement antirétroviral chez des patients infectés par le VIH avec
un taux de lymphocytes T CD4 > 500 cellules/mm3 et traités par antirétroviraux.
Essai mené en collaboration avec l’IL-2 Collaborative Study Group des NIH (USA).
Objectifs
Principal : évaluer l’efficacité de l’adjonction de cures d’IL-2 à une multithérapie antirétrovirale pendant
24 semaines, avant l’interruption
programmée de ces traitements, en
termes de maintien des lymphocytes
T CD4 ≥≥ 350/mm3 à 72 semaines
(18 mois) chez des patients infectés par
le VIH-1, traités par antirétroviraux
depuis au moins un an, avec des
lymphocytes T CD4 ≥≥ 500/mm3 et un
ARN-VIH < 50 copies/ml.
Secondaires : comparer entre les
2 groupes de traitement : la durée du
maintien d’un taux de lymphocytes T CD4 ≥ ≥ 350/mm3 ; le délai de
survenue de l’échec (critère combiné) ;
les différentes composantes du critère
combiné ; l’évolution des paramètres
immunologiques ; l’évolution des
caractéristiques du transcriptome des
T CD4 et CD8 (chez 12 patients) ; l’évolution des paramètres virologiques ;
la tolérance ; la progression clinique
de l’infection par le VIH ; l’évolution
des paramètres pharmacocinétiques
des inhibiteurs de protéase et des inhibiteurs non nucléosidiques de la
reverse transcriptase avant et après
injection d’IL-2 ; la qualité de vie.
L’analyse de ces paramètres sera
réalisée à S72 et S120.
Méthodologie
Etude randomisée, sans insu sur le
traitement, multicentrique, comparant 2 groupes en parallèle ayant reçu
(groupe IL-2) ou non (groupe témoin)
des cures d’IL-2 avant l’arrêt du traitement antirétroviral.
30
Durée de l’essai
Inclusions : 12 mois ; suivi : 120 semaines.
Début des inclusions
Novembre 2003
Sujets à inclure
Patients âgés d’au moins 18 ans ; infectés
par le VIH-1, au stade A ou B ; traitement
antirétroviral depuis au moins 12 mois,
stable depuis au moins 3 mois, jamais
modifié pour une charge virale > 10.000
copies/ml ; naïfs d’IL-2 ; taux de CD4 ≥≥
500/mm3 dans les 3 mois précédant S-4 :
nadir du taux de CD4 ≥ 200/mm3 avant
S-4 ; ARN plasmatique du VIH < 50
copies/ml dans les 3 mois précédant S-4.
Critères d'évaluation
Principal : proportion de patients en
succès de la stratégie à S72, ce succès
étant défini par l’absence d’échec de la
stratégie de S0 à S72 ; un patient sera
considéré en échec si : CD4 < 350/mm3
entre S0 et S72, si l’interruption thérapeutique programmée à S24 ne peut être
réalisée, si un traitement antirétroviral
est ré-initié entre S24 et S72, si le patient
décède entre S0 et S72, si le sujet est
perdu de vue (visite S72 non effectuée).
Secondaires : seront analysés à S72 :
délai de survenue de l’échec et différentes composantes du critère principal ;
critères immunologiques et virologiques ;
tolérance clinique et biologique ; progression de l’infection à VIH ; pharmacocinétique de l’interaction de l’IL-2 et
des antirétroviraux ; qualité de vie.
Nombre de sujets espéré
140 en France, 42 dans les centres NIH
aux USA.
Traitements
Groupe IL-2 : S0 à S24 : poursuite du
traitement antirétroviral associé à
3 cycles d’IL-2 pendant 5 jours, toutes
les 8 semaines (S0 – S8 – S16), à la
posologie de 6 millions d’unités matin
et soir, par voie sous-cutanée.
Groupe témoin : S0 à S24 : poursuite
du traitement antirétroviral seul.
Dans les 2 groupes : arrêt du traitement antirétroviral de S24 à S120.
Équipe de coordination
Investigateur coordonnateur
Y. Lévy (Hôpital Henri Mondor, Créteil)
Co-investigateur
J. F. Delfraissy (Hôpital de Bicêtre,
Le Kremlin-Bicêtre)
Coordination virologique
C. Rouzioux (Hôpital Necker, Paris)
Coordination immunologique
A. Venet (Inserm EO 109, Le KremlinBicêtre, M.L. Gougeon et L. Rogge
(Institut Pasteur, Paris)
Coordination pharmaceutique
A.M. Taburet (Hôpital de Bicêtre,
Le Kremlin-Bicêtre)
Coordination méthodologique
G. Chêne (Inserm U593, Bordeaux)
Chef de projet
A. Rancinan (Inserm U593, Bordeaux)
Pour information
Y. Lévy
Hôpital Henri Mondor
51, av. du Mal de Lattre de Tassigny
94010 Créteil cedex
Tél. : 01 49 81 24 55
Fax : 01 49 81 24 69
[email protected]
G. Chêne
Inserm U593
146, rue Léo Saignat
33076 Bordeaux cedex
Tél. : 05 57 57 13 92
Fax : 05 57 57 11 72
[email protected]
•BULLETIN N°39PDF
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Page 31
ANRS 119 « Interstart »
Essai randomisé de phase II/III,
sans insu sur le traitement, évaluant chez des patients infectés par le VIH-1, naïfs
d’antirétroviraux, la tolérance de l’Interleukine-2 sous-cutanée et son efficacité pour maintenir, en l’absence de traitement antirétroviral, un taux de CD4 supérieur à 300 /mm3.
Objectifs
Principal : comparer, chez des
patients infectés par le VIH-1, naïfs
d’antirétroviraux, avec un nombre de
lymphocytes CD4 compris entre 300
et 500/mm3, les pourcentages de
patients en succès de la stratégie à
96 semaines dans les 2 groupes de l’essai. Le succès de la stratégie est défini
par le maintien d’un taux de
CD4 ≥≥ 300 /mm3, en l’absence de traitement antirétroviral et d’événement
classant sida.
Secondaires : comparer entre les
2 bras :
- le délai d’apparition d’un échec de la
stratégie de traitement, défini par
la diminution des CD4 en-dessous de
300/mm3, confirmée à 2 semaines
d’intervalle, ou par l’initiation d’un
traitement antirétroviral ou l’apparition d’un événement classant sida ;
la proportion du temps, sur les
96 semaines, passé dans chaque
groupe en succès de la stratégie
- l’évolution des critères virologiques,
immunologiques,
- la fréquence des troubles métaboliques,
- la distribution des scores de qualité
de vie.
Début des inclusions
Novembre 2003
Sujets à inclure
Patients âgés d’au moins 18 ans ; infection par le VIH-1, stade A ou B ; absence
de traitement antirétroviral ou traitement antirétroviral n’ayant pas excédé
3 mois au total et ayant été arrêté au
moins 6 mois auparavant ; taux de CD4
compris entre 300 et 500/mm3 à S-4
et ≥≥ 300 à une mesure effectuée entre
2 et 6 mois plus tôt ; pour les femmes
en âge de procréer, utilisation d’une
contraception mécanique.
Méthodologie
Etude prospective, randomisée, sans
insu sur le traitement, multicentrique
(39 centres), nationale, comparant 2
groupes suivis en parallèle : « IL-2 » ou
« témoin », en l’absence de traitement
antirétroviral.
Critères d'évaluation
Principal : succès ou échec de la stratégie. En cas de baisse des
CD4 < 300/mm3, un traitement antirétroviral pourra être proposé au
patient selon les recommandations en
vigueur.
Secondaires : délai d’apparition d’un
échec de la stratégie et proportion du
temps passé par chaque patient de S0
à S96, en succès de la stratégie. Critères virologiques : évolution de la
mesure de l’ARN du VIH-1 après
32 semaines et 92 semaines de suivi,
de l’ADN proviral ; étude de l’enveloppe du VIH. Critères immunologiques : évolution des CD4 et CD8,
études immunologiques approfondies
sur un sous-groupe de 25 patients par
groupe. Tolérance clinique et biologique. Progression de l’infection par
le VIH. Mesure de l’observance et de
la qualité de vie.
Durée de l’essai
Inclusions : 1 an ; suivi : 96 semaines.
Nombre de sujets espéré
130
Traitements
Groupe IL-2 : l’IL-2 sera administrée par
voie sous-cutanée à la posologie de
4,5 millions d’unités matin et soir, pendant 5 jours, à S0 (en hôpital de jour),
S8, S16. La cure de S24 sera facultative
si les CD4 ont doublé entre J0 et S24.
A partir de S48, 2 cures supplémentaires de 5 jours seront proposées aux
patients à 8 semaines d’intervalle, si
leurs CD4 sont inférieurs à 1,2 fois la
valeur initiale de J0.
Équipe de coordination
Investigateur coordonnateur
J.M Molina
(Hôpital Saint-Louis, Paris)
Co-investigateur
Y. Lévy (Hôpital Henri Mondor,
Créteil)
Coordination virologique
V. Calvez (Groupe Hospitalier
Pitié-Salpêtrière)
Coordination immunologique
A.Venet (Inserm EO 109,
Le Kremlin-Bicêtre), M.L. Gougeon
(Institut Pasteur, Paris)
Coordination pharmaceutique
I. Madelaine (Hôpital Saint-Louis)
Coordination méthodologique
J.P. Aboulker (Inserm SC 10, Villejuif)
Chef de projet
I. Fournier (Inserm SC 10, Villejuif)
Pour information
J.M. Molina
Hôpital Saint-Louis
1, av. Claude Vellefaux
75475 Paris cedex 10
Tél. : 01 42 49 90 66
Fax : 01 42 49 90 67
[email protected]
J.P. Aboulker
Inserm SC 10
16, av. Paul Vaillant Couturier
94807 Villejuif cedex
Tél. : 01 45 59 51 07
Fax : 01 45 59 51 80
[email protected]
31
A N R S I N F O R M AT I O N , N ° 3 9 • D É C E M B R E 2 0 0 3 /JA N V I E R 2 0 0 4
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Page 32
ACTUALITÉ DES ESSAIS
Essais VIH (suite)
ANRS 121 « Hippocampe »
Etude randomisée,
comparative, évaluant l’impact d’une thérapie antirétrovirale dépourvue d’analogue
nucléosidique sur la survenue d’un syndrome lipoatrophique, chez des patients
infectés par le VIH, naïfs de tout traitement.
Objectifs
Principal : comparer l’impact d’une
thérapie antirétrovirale sans analogue
nucléosidique et celui d’une trithérapie classique comportant des INTI
soit avec IP, soit avec NNRTI, sur la
survenue d’une lipoatrophie, mesurée
par le volume de graisse au niveau de
la cuisse à J0 et S96, chez des patients
infectés par le VIH et n’ayant jamais
reçu de traitement antirétroviral.
Secondaires : comparer dans les 3 bras
de l’étude : l’évolution de la charge
virale et l’évaluation de l’efficacité virologique ; l’évolution des lymphocytes
CD4 ; l’évaluation de la tolérance clinique immédiate ; l’évaluation du syndrome lipo-hypertrophique, des
troubles du métabolisme glucido-lipidique, de la toxicité mitochondriale, de
la toxicité osseuse (densité osseuse
mesurée sur un Dexa-Scan) ; des
concentrations plasmatiques des IP et
INNTI, et concentrations intracellulaires
des INTI ; l’évolution de la qualité de
vie, l’observance, et la qualité de vie.
Méthodologie
Etude multicentrique (26 centres),
prospective, randomisée (ratio 2 : 1-1)
et stratifiée sur le sexe, sans insu.
Durée de l’essai
Inclusions : 18 mois ; suivi : 2 ans.
Début des inclusions
Novembre 2003
Sujets à inclure
Patients âgés d’au moins 18 ans ; infection par le VIH ; patients naïfs de tout
traitement antirétroviral ; charge
32
virale plasmatique > 5 000 copies/ml ;
lymphocytes CD4 ≤ 350/mm3 ou
> 350/mm3 et CV ≥≥ 100 000 copies/ml.
Critères d'évaluation
Principal : l’évolution de la masse
graisseuse sous-cutanée périphérique
sera mesurée sur un scanner des
cuisses effectué à 10 cm de la partie la
plus saillante du petit trochanter,
entre J0 et S96.
Secondaires : dans les 3 bras de traitement de l’étude, au cours de l’étude,
jusqu’à S96 : efficacité viro-immunologique, évaluation de la tolérance clinique, du syndrome lipo-hypertrophique, des troubles du métabolisme
glucido-lipidique ; des toxicités mitochondriale et osseuse, des concentrations plasmatiques des IP et INNTI,
et concentrations intracellulaires des
INTI, évolution de la qualité de vie et
de l’observance.
Nombre de sujets espéré
112 pour inclure 100 évaluables, soit
50/groupe sans INTI, 25/groupe INTI +
IP, 25/groupe INTI + INNTI.
Traitements
Groupe 1 :
traitement d’épargne d’INTI : EFV
(600 mg/j) ou NVP (400 mg/j) + LPV/rtv
(533/133 mg x 2/j) ou RTV/IDV
(100/600 mg x 2/j)
Groupe 2 : IP
2 INTIs + LPV/rtv (400/100 mg x 2/j) ou
RTV/IDV (100/400 mg x 2/j)
Groupe 3 : INNTI
2 INTIs + EFV (600mg/j) ou NVP (400mg/j),
Choix des INTIs : AZT, 3TC, DDI, ABC,
TDF.
Équipe de coordination
Investigateur coordonnateur
C. Duvivier
(Hôpital La Pitié Salpêtrière, Paris)
Coordination clinique
C. Katlama, J. Ghosn
(Hôpital La Pitié Salpêtrière, Paris)
Coordination virologique
V. Calvez (Groupe Hospitalier Pitié
Salpêtrière, Paris)
Coordination pharmacologique
G. Peytavin (Hôpital Bichat, Paris)
Coordination radiologique
E. Dion (Hôpital La Pitié
Salpêtrière, Paris)
Coordination méthodologique
D. Costagliola
(Inserm EMI 0214, Paris)
Pour information
C. Duvivier
Hôpital La Pitié Salpêtrière
47-83 bd de l’Hôpital
75013 Paris
Tél. : 01 42 16 01 37
Fax : 01 42 16 01 26
[email protected]
D. Costagliola
Inserm EMI 0214
56, bd. Vincent Auriol
75013 Paris
Tél. : 01 42 16 42 62
Fax : 01 42 16 42 61
[email protected]
•BULLETIN N°39PDF
16/03/04
19:45
Page 33
L'ANRS lance le premier essai
vaccinal visant à explorer la voie
d'immunisation muqueuse
Deux des 6 centres investigateurs appartenant au Réseau vaccinal préventif
de l'ANRS ont démarré l'essai VAC14 qui étudie la voie muqueuse comme nouvelle
voie d'immunisation contre le VIH-1 et les réponses immunitaires induites aux sites
muqueux.
Les informations épidémiologiques
actuellement disponibles indiquent
que le VIH se transmet essentiellement par voie muqueuse. Or aucune
des stratégies vaccinales actuellement
développées dans le monde ne
concerne spécifiquement l’induction
d’une réponse immunitaire au niveau
des muqueuses.
Des études ont été menées sous
l'égide de l'ANRS, comme l'observation d'anticorps muqueux chez certains sujets exposés au VIH mais non
infectés (prostituées africaines) et la
mise en évidence dans le modèle animal SIV/macaque (essai SHIV11) de l'induction d'une immunité muqueuse
humorale après administration
muqueuse d'un antigène (Gp160) et
d'un adjuvant de l'immunité
muqueuse (DC-Chol). Elles ont conduit
à penser qu'un vaccin prophylactique
efficace contre le VIH devrait inclure
un composant capable d'entraîner une
réponse locale au site de l'infection,
en plus de l'induction d'une réponse
cellulaire forte et multiépitopique. En
effet, l'induction d'anticorps neutralisants contre les isolats sauvages, tant
au niveau systémique qu'au niveau
des muqueuses, pourrait combattre le
virus sous sa forme libre alors que l'induction de cellules lymphocytaires
cytotoxiques (CTL) permettrait d'éliminer les cellules infectées (lymphocytes ou macrophages) de l'hôte avant
que celles-ci n'aient eu le temps de
libérer de nouveaux virus.
C'est dans ce contexte que les cliniciens-chercheurs du Réseau vaccinal
préventif ont élaboré l'essai ANRS
VAC14 dans lequel la préparation vaccinale (Gp160 ±≥ ≥±≠≤ DC-Chol) est administrée par voie muqueuse nasale et
vaginale à des femmes appartenant au
réseau « Volontaires pour un vaccin »
de l'ANRS. L'immunité muqueuse sera
évaluée au niveau nasal, buccal et
vaginal (voir fiche-résumé). Cet essai
vise à étudier la tolérance de ce
schéma vaccinal novateur. Il permettra aussi de déterminer la voie
muqueuse optimale pour induire une
réponse immunitaire cervico-vaginale,
d’analyser la nature humorale et/ou
cellulaire de cette réponse et d’évaluer la durabilité de la réponse immunitaire muqueuse vaccino-induite
pour la première fois chez la femme.
Une étude préliminaire à cet essai (ANRS
Pré-VAC14) a été menée chez des femmes
séropositives au VIH dans le but d'évaluer la faisabilité des techniques de prélèvements. Celles-ci doivent être absolument atraumatiques pour assurer
l'absence de leucocytes et d'immunoglobulines d'origine sanguine et valider
les techniques de détection et de quantification des anticorps muqueux contre
la Gp160 dans les sécrétions vaginales,
nasales et buccales.
L'essai VAC14 a débuté en juillet 2003
et se terminera en août 2004. La phase
de pré-inclusion est terminée depuis
le mois d'octobre.
33
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Page 34
ACTUALITÉ DES ESSAIS
Essais VIH (suite)
ANRS VAC 14
Essai de phase I évaluant la tolérance et l’immunogénicité
au niveau muqueux et systémique de la gp 160 oligomérique, administrée par voie
nasale ou vaginale, avec ou sans adjuvant (DC-Chol) chez les personnes volontaires
séronégatives pour le VIH.
Objectifs
Principal : évaluer la tolérance locale
et systémique de la gp 160 recombinante oligomérique, associée ou non
à un adjuvant muqueux (DC-Chol), et
administrée par voie nasale ou vaginale à des personnes volontaires séronégatives pour le VIH.
Secondaires : évaluer la tolérance
détaillée (par bras, en termes de
fréquence, nature, gravité, imputabilité à la recherche et aux vaccins de
l’essai, durée et délai de survenue des
événements). Evaluer la réponse IgA,
IgG et IgM anti-gp 160MN/LAI locale
(au niveau de prélèvements salivaires,
nasaux et vaginaux) et systémique,
induite par la gp 160 MN/LAI
ou la gp 160 MN/LAI + DC-Chol,
administrée par voie nasale ou
vaginale.
Sous-étude physiopathologique :
évaluer quantitativement les formes
moléculaires (IgA, IgG) des anticorps
muqueux spécifiques de la gp 160 ;
évaluer la fonctionnalité de la réponse
anticorps muqueuse anti-gp 160 ;
évaluer la durabilité de la réponse
anticorps muqueuse et systémique ;
évaluer la réponse immunitaire
générale au niveau vaginal (production de cytokines et analyse du
transcriptome).
34
Méthodologie
Essai randomisé, sans insu, de type
plan factoriel 2 x 2. Deux centres.
Équipe de coordination
Investigateur principal
G. Pialoux (Hôpital Tenon, Paris)
Autres investigateurs
Durée de l’essai
3 injections à S0, S4 et S8 ; suivi à S12,
S16, S24, S32, S40 et S48. Puis tous les
ans pour les sujets volontaires ayant
développé des anticorps anti-VIH et
les conservant ; et tous les 2 ans,
durant 6 ans, pour les sujets séronégatifs.
Début des inclusions
Juillet 2003
Sujets à inclure
Femmes séronégatives pour le VIH,
appartenant au réseau « Volontaires
pour un vaccin » de l’ANRS.
Critères d'évaluation
Principal : fréquence par bras des
événements indésirables de grade
supérieur ou égal à 2, imputables à la
recherche ou aux préparations vaccinales de l’essai.
Nombre de sujets espéré
36, réparties en 4 groupes
Candidat-vaccin utilisé
Gp 160 oligomérique recombinante
(gp 120 MN, gp 41, LAI-2) (50 µg)
DC-Chol (380 µg)
B. Silbermann (Centre CochinPasteur d’essais vaccinaux, Paris)
Chef de projet
K. Petitprez (Hôpital Cochin, Paris)
Immunologistes
L. Bélec et H. Hocini (Inserm U430) ;
RP Sekaly (Réseau CANVAC, Canada)
Pour information
G. Pialoux
Service des Maladies Infectieuses
et Tropicales
Hôpital Tenon
4, rue de la Chine
75020 Paris
Tél. : 01 56 01 74 22
Fax : 01 56 01 74 18
[email protected]
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Essais VHC
ANRS HC 09 « Secoiia »
Essai comparatif randomisé
de l’addition d’IL-2 à une bithérapie interféron-α pégylé et ribavirine pour le traitement
de l’hépatite C chronique chez des patients co-infectés VIH-VHC non-répondeurs après
3 mois de cette bithérapie.
Objectif
Principal : Evaluer l’efficacité sur la
clairance du virus de l’hépatite C de
l’addition d’IL-2 à la bithérapie PEGINFα-2a/ribavirine chez des patients
co-infectés par le VIH, non-répondeurs après 3 mois de traitement par
bithérapie anti-VHC.
Secondaire : Evaluer la tolérance de
l’administration d’IL-2 recombinante
par voie sous-cutanée, en association
avec la bithérapie, forme pégylée de
l’interféron-α et ribavirine, chez des
patients présentant une hépatite C
chronique, co-infectés par le VIH.
Méthodologie
Essai clinique, comparatif randomisé,
en 2 groupes parallèles, en ouvert,
multicentrique (32 centres).
Durée de l'essai
Inclusions : 24 mois ; suivi de chaque
patient : 18 mois.
Début des inclusions
Avril 2003
Sujets à inclure
Patients âgés au moins de 18 ans et
au plus de 65 ans, co-infectés VIHVHC, et naïfs de tout traitement antiVHC. Score Métavir nécrotico-inflammatoire A ≥≥ 1 et score de fibrose F1
ou F2 ou F3 sur PBH réalisée dans les
36 mois précédents. Absence de
manifestation clinique d’événements
classant sida au stade C dans
les 3 mois précédant l’inclusion.
Nombre de lymphocytes circulants
CD4 et ARN VIH plasmatique : pour
les patients sous traitement
antirétroviral, CD4 ≥≥ 300/mm 3 ;
ARN VIH < 10 000 copies/ml ; pour
les patients non traités par antirétroviraux, CD4 ≥ ≥ 400/mm 3, sans
critère sur la charge virale VIH. Score
de Karnofsky ≥≥ 80 %. T4, TSH dans les
normes du laboratoire. Modes de
contraception efficace chez les sujets
et leurs partenaires. Test de grossesse négatif pour les femmes en âge
de procréer. Consentement informé
signé.
Critères d’évaluation
De l’efficacité : obtention d’une
réponse virologique VHC soutenue,
définie par un résultat de PCR VHC
qualitative négatif à l’évaluation finale
à S72, 6 mois après l’arrêt du traitement.
De la tolérance : événements indésirables de degré 3 ou 4, imputables
ou non aux traitements de l’essai ou
conduisant à l’arrêt définitif de l’IL-2,
du PEG-IFN α-2a ou de la ribavirine.
Evaluation du taux d’ADN mitochondrial pendant les 48 semaines de traitement.
Équipe de coordination
Investigateur coordonnateur
L. Weiss (Hôpital européen
Georges Pompidou, Paris)
Co-investigateur coordonnateur
S. Pol (Hôpital Necker, Paris)
Coordination immunologique
E. Tartour, L. Caccavelli (Hôpital
européen Georges Pompidou, Paris)
Coordination virologique
C. Rouzioux, M-L. Chaix (Hôpital
Necker, Paris)
Coordination anatomo-pathologique
P. Bruneval, J-P. Duong (Hôpital
européen Georges Pompidou, Paris)
Coordination méthodologique et
gestion de l’essai
J-P. Aboulker, C. Capitant (Inserm
SC10, Villejuif)
Pour information
L. Weiss
Service d’immunologie clinique
Hôpital européen Georges Pompidou
20-40 rue Leblanc
75908 Paris cedex 15
Tél. : 01 56 09 32 99
Fax : 01 56 09 30 26
[email protected]
J.P. Aboulker
Inserm SC 10
16, av. Paul Vaillant Couturier
94807 Villejuif cedex
Tél. : 01 45 59 51 07
Fax : 01 45 59 51 80
[email protected]
Nombre de sujets espéré
150
Traitements
Groupe IL-2 : bithérapie (ribavirine
+ Peg-IFN α-2a) + 5 cures d’IL-2 à 3 MUI
x 2/J toutes les 8 semaines.
Groupe contrôle : bithérapie (ribavirine + Peg-IFN α-2a).
35
A N R S I N F O R M AT I O N , N ° 3 9 • D É C E M B R E 2 0 0 3 /JA N V I E R 2 0 0 4
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16/03/04
19:46
Page 36
ACTUALITÉ DES ESSAIS
Essais VHC (suite)
ANRS HC 12 « Fibrostop »
Evaluation de
l’efficacité d’un traitement prolongé par peginterféron α-2a chez les patients co-infectés
par le VIH et le VHC, en échec d’un traitement actif sur une hépatite C chronique active.
Objectifs
Principal : évaluer l’effet d’un traitement prolongé par l’interféron α-2a
sur la fibrose hépatique, en comparant 2 groupes de patients tirés au
sort :
• Groupe 1 : traitement par peginterféron α-2a pendant 96 semaines
• Groupe 2 : pas de traitement.
Secondaires : évaluer les scores de
Métavir, les scores histologiques de
fibrose de Chevallier, les taux plasmatiques des marqueurs biologiques
de fibrose, les charges virales VIH et
VHC, nombre et pourcentage de lymphocytes CD4/CD8, évolution du pourcentage de patients ayant eu plus de
200 copies/ml ; qualité de la vie.
Méthodologie
Essai multicentrique (26 centres), comparatif en 2 groupes parallèles avec
tirage au sort, sans insu sur le traitement, d’une durée de 96 semaines.
Début des inclusions
Juillet 2003
Durée de l'essai
Inclusions : 18 mois ; suivi :
96 semaines.
Sujets à inclure
Patients âgés d’au moins 18 ans et coinfectés par le VIH et le VHC ; avec une
hépatite chronique active (A ≥≥ 1) et
fibrogène (score Métavir F ≥≥ 2) sur une
biopsie hépatique de référence ;
patients ayant reçu un traitement
antiviral C d’au moins 3 mois, par
peginterféron et ribavirine (ou interféron seul, pégylé ou non, en cas de
contre-indication ou d’intolérance à la
ribavirine) ; patient en échec de
36
traitement antiviral C, c’est-à-dire avec
diminution de la virémie C < 2 log à S12,
ou persistance d’une virémie VHC positive à l’arrêt du traitement antiviral C ;
la PBH de référence devra être réalisée
moins de 12 mois avant l’inclusion ; suivi
régulier en consultation pour l’infection par le VIH depuis au moins un an ;
traitement antirétroviral pour le VIH
inchangé au cours des 3 mois précédant
la date d’inclusion, ou absence d’indication d’un traitement pour le VIH.
Critère d’évaluation
Principal : diminution (en %) d’au
moins un point du score de fibrose
entre la biopsie initiale et la biopsie
réalisée en fin d’étude à S96. Le score
de fibrose sera évalué par la classification de Métavir.
Secondaires : distribution des scores
de la classification de Métavir entre les
2 groupes à S96 ; distribution des scores
histologiques de fibrose de Chevallier
à S96 ; taux plasmatique des marqueurs
biologiques de fibrose à S96 ; charges
virales VIH et VHC au cours des
96 semaines ; nombre et pourcentage
de lymphocytes CD4/CD8 ; évolution
du pourcentage de patients ayant eu
plus de 200 copies/ml au cours des
96 semaines ; qualité de la vie.
Nombre de sujets espéré
150
Traitement
Les patients randomisés dans le groupe
traité recevront le peginterféron α-2a à
la dose de 180 µg en injection sous-cutanée hebdomadaire pendant 96 semaines.
Les patients randomisés dans le groupe
contrôle ne recevront aucun traitement
actif contre le virus de l’hépatite C.
Équipe de coordination
Investigateur coordonnateur
J.M. Chapplain
(Hôpital Pontchaillou, Rennes)
Coordination méthodologique
E. Bellissant (Hôpital Pontchaillou,
Rennes)
Coordination
anatomo-pathologique
B. Turlin (Hôpital Pontchaillou,
Rennes)
Moniteur d’Etude Clinique
C. Bouvier (Hôpital Pontchaillou,
Rennes)
Pour information
Jean-Marc Chapplain
Hôpital Pontchaillou
2, rue Henri Le Guilloux
35033 Rennes cedex 9
Tél.: 02 99 28 42 87
Fax : 02 99 28 24 52
[email protected]
Eric Bellissant
Hôpital Pontchaillou
2, rue Henri Le Guilloux
35033 Rennes cedex 9
Tél. : 02 99 87 82 15
Fax : 02 99 87 82 16
[email protected]
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Essai ANRS HC 07 – « RIFIL 2 »
résultats définitifs
Bien que la bithérapie associant l’interféron (IFN) à la ribavirine ait fait
considérablement progresser le traitement de l’hépatite C, la moitié des
patients infectés par un génotype 1,
associé à des résistances aux traitements, reste en situation d’impasse
thérapeutique. Certains de ces
patients ont par ailleurs des lésions
hépatiques sévères qui constituent,
avec le génotype 1, un autre critère
prédictif de mauvaise réponse aux
traitements antiviraux.
L’interleukine 2 (IL-2) ayant démontré
son efficacité sur la restauration de la
réponse immunitaire et pouvant agir
en synergie avec l’IFN, l’objectif de
l’essai pilote ANRS HC 07 - RIFIL-2 était
de déterminer l’efficacité et la tolérance d’une trithérapie associant l’IL-2
à l’IFN-α2a et à la ribavirine chez des
patients infectés par génotype 1 du
VHC et n’ayant pas répondu à une
bithérapie antérieure par IFN-ribavirine.
L’essai RIFIL-2 a inclus 20 patients
infectés par le VHC répondant à ces
critères qui présentaient une charge
virale élevée (> 200.000 UI/ml) et un
score de fibrose en Métavir 2. La moitié
des patients avaient une cirrhose.
Chaque patient a reçu un traitement par
IFN α-2a (3 millions d’UI tous les 2 jours)
associé à la ribavirine (800 – 1 000 mg/j)
pendant 24 semaines. De plus, chaque
patient a été randomisé pour recevoir
4 cycles d’injections sous-cutanées
d’IL-2 (3 millions d’UI par jour, pendant
5 jours consécutifs toutes les 3 semaines)
pendant les 12 premières semaines ou
pendant les 12 dernières semaines de
bithérapie IFN α2-a + ribavirine.
Résultats
La charge virale de base qui, à S0, était
de 788 650 UI/ml, a baissé de façon
significative (p < 0.05) dans les
mauvais critères prédictifs de réponse
aux traitements, une intensification
par IL-2 d’une bithérapie IFNa-ribavirine pendant 24 semaines entraîne une
réponse virologique en fin de traitement, sans pour autant que cette
réponse se maintienne sur le long
terme. Compte tenu des résultats de
cette étude pilote et de la bonne tolérance des molécules utilisées, une
évaluation de doses plus élevées d’IL-2
en association avec de l’interféron
sous une forme pégylée sur une durée
prolongée s’avère nécessaire.
2 groupes de l’essai : 487 490 UI/ml à
S24. En fin de traitement, 2 patients par
groupe avaient une réponse virologique. 12 semaines après l’arrêt du traitement, une rechute virologique était
observée chez tous les patients.
L’étude de la cinétique de décroissance
de la charge virale dans les 2 groupes
n’a pas montré d’effet bénéfique de
l’IL-2, celle-ci ne modifiant pas la pente
de décroissance de la virémie lors de
son introduction (voir figure). Cependant une analyse plus fine de la modification des quasiespèces virales ainsi
que de la réponse immune lymphocytaire et monocytaire déterminera un
éventuel effet synergique antiviral de
l’IL-2 sur la bithérapie par IFN-ribavirine, qui n’aurait pas été identifié à
partir de la seule analyse de la charge
virale sous traitement.
La trithérapie IFN α2a + ribavirine + IL-2
a été bien tolérée et tous les patients
ont reçu l’ensemble du traitement prévu
sans qu’il soit nécessaire d’effectuer une
adaptation de dose sur l’une ou l’autre
des 3 molécules utilisées.
L’essai RIFIL-2 permet de conclure que
chez 20 % des patients ayant de très
Laurent Alric
Service de Médecine Interne
Fédération digestive
[email protected]
Jean-Pierre Vinel
Service d’hépatogastroentérologie
Fédération digestive
CHU Purpan, Toulouse
[email protected]
Ces travaux ont fait l’objet d’une présentation
au Congrès de L’American Association of Study
of Liver disease qui s’est tenu à Boston en
novembre 2003.
CINÉTIQUE DE DÉCROISSANCE DE LA CHARGE VIRALE SOUS TRAITEMENT
Log
Charge virale
6,5
IFN + Riba
Stop traitement
JO
IL2
6,0
5,5
Groupe 1
5,0
Groupe 2
IL2
4,5
4,0
S0
S12
S15
S18
S21
S24
S36
Semaines
37
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COLLOQUES ET PUBLICATIONS
Publications de l’ANRS
Economics of AIDS and Access to HIV/AIDS Care in Developing Countries. Issues and Challenges.
Jean-Paul Moatti, Benjamin Coriat, Yves Souteyrand, Tony Barnett, Jérôme Dumoulin, Yves-Antoine Flori
Collection « Sciences Sociales et Sida » - juin 2003 (486 pages, gratuit)
La deuxième partie est centrée sur
l’évaluation de l’impact économique
du sida dans les pays en développement et le rôle que pourraient jouer
des stratégies antirétrovirales efficaces
dans la réduction de cet impact : Comment l’approche économique peut-elle
contribuer à l’adaptation des stratégies de prévention et de soins, comprenant des antirétroviraux, aux
contextes des pays en développement ? Comment l’offre et la demande
de traitements peuvent-elles être
financées dans un compromis
« acceptable » entre efficacité et accès
équitable ?
L’ouvrage est composé de contributions de chercheurs participant au programme de l’AC27 ANRS et d’autres
experts des pays en développement et
développés. Leurs contributions doivent être lues comme des plaidoyers
argumentés en faveur d’une large
diffusion des traitements du VIH/sida.
Homosexualités au Temps du sida
Cet ouvrage contribue au débat international sur l’élargissement de l’accès
aux traitements du VIH/sida dans les
pays en développement. Il reflète l’engagement croissant des économistes
dans les débats sur les moyens de combler les inégalités scandaleuses entre
régions pauvres et régions riches du
monde, dans l’accès à ces traitements.
Depuis 2001, l’ANRS poursuit sa participation active à cet effort grâce au programme de recherches ETAPSUD (évaluation économique des traitements
antirétroviraux dans les pays du sud).
Ce programme s’articule autour de
deux axes qui correspondent aux deux
parties de l’ouvrage, publié à l’occasion
de la 2ème conférence de l’IAS sur la
pathogénèse et le traitement du VIH.
La première est centrée sur l’analyse
du marché des antirétroviraux avec, en
arrière-plan, la question des déterminants du prix de ces produits, en particulier dans le contexte des accords
de l’OMC sur la propriété industrielle
et les brevets (accords TRIPS).
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Christophe Broqua, France Lert, Yves Souteyrand
Collection « Sciences Sociales et Sida » - Novembre 2003 (312 pages, gratuit)
Co-édité par l’ANRS et le Centre régional d’information et de prévention du
sida (CRIPS) « Homosexualités au
Temps du sida » revient sur près de
vingt ans de recherches consacrées
à l’homosexualité et au sida. A travers
18 articles de chercheurs, ce livre
témoigne des transformations de la
vie homosexuelle et de l’expérience
du sida qui ont marqué ces deux dernières décennies.
« L’objectif est de proposer une synthèse des connaissances accumulées
sur les questions concernant l’homosexualité et le sida, et ainsi d’éclairer les enjeux actuels qui les traversent, notamment autour de la
prévention du sida », expliquent
France Lert et Christophe Broqua, qui
ont dirigé la publication de cet
ouvrage avec Yves Souteyrand.
Sont ainsi proposés des articles de
synthèse, en particulier :
• une analyse de quinze années d’enquêtes sur les comportements
sexuels et préventifs en lien avec
l'évolution des modes de vie et les
transformations des enjeux de l'infection par le VIH,
• une mise en perspective de la problématique de la prévention, de la •BULLETIN N°39PDF
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COLLOQUES ET PUBLICATIONS
« conversion politique » du mouvement homosexuel aux débuts de
l’épidémie aux orientations successives de la politique publique et aux
questionnements actuels sur le bareback et la réduction des risques.
Alors que les histoires de l’homosexualité et du sida paraissent se
dissocier dans les représentations
publiques, deux grandes questions
se dégagent :
• celle de la crise identitaire qui traverse l’homosexualité, partagée
entre une acceptation sociale
basée sur un alignement à la
norme hétérosexuelle et une différenciation communautaire.
• celle de la prévention du sida pour
les homosexuels masculins qui
tend à perdre son ancrage dans
une expérience collective partagée
et publiquement représentée dans
la figure de l'homosexuel séropositif.
La construction de l’identité des
homosexuels est prise dans des
« tensions sociales et identitaires »
qui se traduisent par une vulnérabilité toujours prégnante, des
comportements de transgression et
de contestation. Les nouvelles
générations d'homosexuels, garçons
et filles, restent confrontés dans
leur expérience sociale et intime à
la violence symbolique ou physique
de l'homophobie qui s'exprime dans
des formes nouvelles malgré – ou à
cause – de la visibilité accrue de
l'homosexualité.
C’est donc un contexte en mouvement qu’analyse le livre « Homosexualités au temps du sida », avec
pour objectif principal de mobiliser
et de rendre disponibles des
connaissances pour permettre à la
réflexion comme à l’action de
progresser à partir de ce qui a
déjà été pensé, analysé, décrit ou
accompli.
La recherche vaccinale
contre le VIH à l’ANRS
Septembre 2003 (79 pages,
gratuit - édition français-anglais)
L’épidémie de VIH/sida est d’une
gravité sans précédent et continue
de s’étendre rapidement, notamment dans les régions du monde les
plus défavorisées. Cette situation et
ses conséquences aux plans humain,
économique et social, conjuguées
aux limites des traitements actuels
font de la recherche sur un vaccin
préventif contre le VIH, une priorité
absolue. Avec un programme original
alliant recherche fondamentale et
recherche clinique, et un
cinquième de son budget consacré
au vaccin préventif, l’ANRS est
fortement engagée dans cette voie
depuis plus de dix ans.
En quelques chapitres consacrés à
un historique de la recherche vaccinale et aux essais menés par l’ANRS,
basés sur l’utilisation de lipopeptides, ce fascicule, publié en français
et en anglais, résume la stratégie de
recherche et développement de
l’Agence dans ce domaine.
Les publications de l’ANRS
sont gratuites et disponibles
sur demande auprès du service
Information scientifique et
communication de l’ANRS,
[email protected].
Certaines sont accessibles
sur le site web www.anrs.fr
Publications
soutenues par l’ANRS
South African National HIV
Prevalence, Behavioural risks
and Mass Media
Les bi masculins :
le placard et l’invisibilité
épistémologique, obstacles à
la prévention
Janvier 2003
Daniel Welzer Lang, en collaboration avec Sylvie Tomolillo et
Catherine Deschamps
Les Traboules
Association de recherches sociologiques et ethnologiques
7, rue Lakanal
31000 Toulouse
Tél. : 05 62 30 91 08
Fax : 05 62 30 81 02
Household Survey 2002 - and Executive Summary (121 pages, gratuit)
Olive Shisana et Leickness Simbayi
Une collaboration du Human
Sciences Research Council (HSRC),
du MRC, du Centre for AIDS Development Research and Evaluation,
et de l’ANRS
Sexualité, normes
et contrôle social
Geneviève Paicheler et Maria
Andréa Loyola
Editions L’Harmattan – septembre
2003 (256 pages, 21 euros)
Rapports de recherches
en sciences de l’homme
et de la société
Nelson Mandela/HSRC study
of HIV/AIDS
39
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COLLOQUES ET PUBLICATIONS
Rapports de recherches
en sciences de l’homme
et de la société (suite)
Colloques
Etude de l’incidence et des
facteurs de risque de
l’infection par le virus de
l’hépatite C chez les
toxicomanes injecteurs du
Nord et de l’Est de la France
Janvier 2003
Damien Lucidarme
Groupe hospitalier de l’Institut
catholique de Lille
Rue du Grand But
BP 249 - 59462 Lomme cedex
Tél. : 03 20 22 50 50
[email protected]
Analyse de l’hétérogénéité
des pratiques médicales
hospitalières depuis
l’apparition des nouvelles
formes de traitement : une
analyse centrée sur le DMI2
Octobre 2002
Yves Antoine Flori et
Marc Le Vaillant
Inserm U 537 – CNRS UPRESA 8052
80, rue du Gal Leclerc
94276 Le Kremlin-Bicêtre Cedex
Tél. : 01 49 59 19 69
Fax : 01 46 71 32 70
[email protected]
Ces rapports sont consultables dans
les neuf Centres régionaux d’information et de prévention sida (CRIPS)
en France, ou peuvent être obtenus
en contactant directement leurs
auteurs.
40
6e Séminaire de recherche
clinique de l’ANRS
L’ANRS organise son prochain
séminaire de recherche clinique
les 1er et 2 avril 2004, à l’Institut
Pasteur de Paris.
Le thème en sera « Interventions
thérapeutiques au Nord et au Sud :
Nouvelles questions,
nouvelles stratégies ».
Plusieurs questions sont au centre
des débats aujourd’hui, aussi bien
pour la prise en charge des
patients du Nord que pour ceux
vivant dans les pays du sud.
• Quels sont les facteurs pronostiques de réponse aux traitements ? Les réponses apportées
par l’étude des cohortes de
patients.
• Une stratégie d’épargne thérapeutique : les interruptions thérapeutiques programmées. Bilan
des essais en cours.
• Mère et enfant : transmission,
effets indésirables des traitements et enfants infectés.
• Suivi des patients : de nouveaux
outils. Tant au Nord qu’au Sud, de
nouveaux outils se mettent en place
pour assurer une meilleure qualité
et organisation de la recherche
clinique ou un suivi des patients sous
traitement adapté au contexte économique des pays en développement.
Inscriptions auprès de
[email protected]
Attention, le nombre de places
est limité ! Date limite
d’inscription : 4 mars 2004.
15e conférence
internationale
sur le sida
L’IAS, International AIDS Society, et le
Ministère de la Santé thaïlandais,
organisent la 15e conférence internationale sur le sida, qui se tiendra à
Bangkok du 11 au 16 juillet 2004. Le
thème de la conférence est « Accès
pour tous», thème qui reflète la nécessité pour toutes les communautés
engagées dans la lutte contre le sida,
scientifiques, associations de patients,
secteurs publics et privés, d’avoir
accès à toutes les ressources développées depuis ces vingt dernières
années d’épidémie.
Pour plus d’informations :
www.aids2004.org
2004 International Meeting
of the Molecular Biology of
Hepatitis B viruses
Le prochain congrès annuel de
biologie moléculaire du virus de
l’hépatite b et des virus apparentés se
tiendra à Woods Hole (à proximité de
Boston), USA, du 24 au 27 octobre
2004. Il sera organisé par Fabien
Zoulim (Unité 271 Inserm, Lyon) et
Jianming Hu (Boston University).
Pour plus d’informations :
Fabien Zoulim :
[email protected]
Jianmling Hu :
[email protected]
Ou leur correspondante du
centre de congrès :
Pam Oldham :
[email protected]
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16/03/04
19:45
Page 2
Une agence
de recherches
pour lutter
contre
le VIH/sida
et les hépatites
Agence nationale
de recherches sur le sida
101, rue de Tolbiac
75013 Paris
Tél. : 33 (0)1 53 94 60 00
Fax : 33 (0)1 53 94 60 02
www.anrs.fr
ISSN : 1158-2901