Cher(e) candidat(e) à la présidence d`UBFC, Les Ecoles et l`UTBM

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Cher(e) candidat(e) à la présidence d`UBFC, Les Ecoles et l`UTBM
Cher(e) candidat(e) à la présidence d'UBFC, Les Ecoles et l'UTBM sont particulièrement sensibles aux projets portés par les candidats à la Présidence de notre ComUE "UBFC". Elles ont pris l'habitude de travailler dans le cadre du Polytechnicum Bourgogne Franche‐Comté, association que j'ai l'honneur de présider. Il est prévu, en accord avec quelques directeurs, que je pose les mêmes questions aux différents candidats. Les réponses seront diffusées à la communauté des Ecoles et de l'UTBM. Je vous serais reconnaissant de bien vouloir nous préciser votre position sur les points suivants : 1/ Etes‐vous favorable ou non à l'entrée des Arts et Métiers (Campus de Cluny plus particulièrement concerné) dans UBFC ? 2/ Accepteriez‐vous de confier le pilotage du futur pôle d'ingénierie et de management à un vice‐
président ? 3/ Considérez‐vous que l'autonomie des Ecoles est un frein ou une plus‐value pour UBFC ? 4/ Quelle est votre position par rapport à l'entrée des CMI dans le Pôle d'Ingénierie et de Management ? Je vous remercie par avance pour vos réponses. Je mets en copie les directeurs des Ecoles externes et le directeur de l'UTBM, qui pourraient par ailleurs avoir d'autres interrogations. Bien cordialement. Bernard Cretin Président du Polytechnicum Bourgogne Franche‐Comté Directeur de l'ENSMM Réponse Les directeurs de l'UTBM, des écoles d'ingénieurs ENSMM, AgroSup Dijon, Arts et Métiers Paris Tech campus de Cluny et de commerce et management Groupe ESC Dijon Bourgogne, m'ont saisi en tant que candidat à la Présidence de la COMUE, afin de connaître ma position sur leur place dans UBFC. Je les remercie pour leur démarche, qui permet aux candidats de préciser leur projet sur tel ou tel aspect de la vie de notre communauté. Je souhaite mentionner en préambule que les écoles, externes, mais aussi internes, sont très importantes. Elles contribuent au rayonnement de la Région BFC, à son attractivité vis à vis d'étudiants venant de l'extérieur, et qui parfois restent sur le territoire pour y travailler et contribuer à son activité socio‐économique, ainsi qu’à la poursuite d’études d’étudiants issus de la Région Bourgogne‐Franche‐
Comté. Certain(e)s jeunes diplômé(e)s effectuent également des doctorats dans nos établissements et nos laboratoires. 1/ Etes‐vous favorable ou non à l'entrée des Arts et Métiers (Campus de Cluny plus particulièrement concerné) dans UBFC ? J’y suis favorable. C'est une école d'ingénieur présente sur le territoire. Il est légitime qu’elle soit membre de la COMUE. Les établissements membres et le campus Arts et Métiers de Cluny (et ses équipes présentes à Chalon‐sur‐Saône) doivent pouvoir renforcer les actions communes en recherche, en formation, en valorisation. Il en existe d’ailleurs déjà : l’ENSAM Cluny est partenaire de l’I‐SITE BFC, du projet PEPITE Bourgogne‐Franche‐Comté (Pôle Etudiant Pour l’Innovation, le Transfert et l’Entrepreneuriat), de l’UMR Le2i (UB, CNRS, Arts et Métiers Paris Tech). 2/ Accepteriez‐vous de confier le pilotage du futur pôle d'ingénierie et de management à un vice‐
président ? Pour mémoire, les statuts de la COMUE UBFC indiquent : « … A cette fin, se constitueront au sein d'UBFC des pôles thématiques desquels émergeront, par la force de proposition des enseignants‐chercheurs et des chercheurs, non seulement des projets scientifiques mais aussi les projets pédagogiques qui leur seront étroitement liés. Ces projets ne se contenteront pas d'accompagner le développement économique et social en répondant, comme c'est nécessaire, aux besoins actuels des administrations, des entreprises, des associations et du marché : ils le stimuleront, en suscitant la création des métiers de demain, dès lors qu'ils auront favorisé eux‐mêmes les conditions de l'innovation. Un premier pôle, dans le domaine de l'ingénierie et du management, est d'ores et déjà prêt à fonctionner, rassemblant dans une même dynamique les forces des deux universités pluridisciplinaires, de l'université de technologie et des écoles d'ingénieurs et de management membres d'UBFC. D'autres pôles pourront se constituer, en prenant ancrage dans d'autres domaines comme par exemple ceux de la santé ou des sciences humaines et sociales, avec le même souci de structurer et de renforcer les liens entre recherche, formation et valorisation. Cette ligne de développement sera l'une des clés de voûte de l'action du conseil académique d'UBFC. Des pôles fonctionnels autour de la recherche, de la formation, de la valorisation pourront également se mettre en place, regroupant par exemple les responsables de ces secteurs d'activité dans les différents établissements membres. » Ainsi, le premier pôle défini au moment de la création de la COMUE est le pôle d’ingénierie et de management. Nous pensons que l'UTBM et les écoles d'ingénieurs constituent un atout considérable pour notre communauté. Les diplômes délivrés nécessitent bien évidemment que ces établissements œuvrent ensemble et donc qu'il y ait des espaces spécifiques pour cela. C’est tout à fait légitime. Cela étant, d’autres pôles devront se développer. Pour tous ces pôles, particulièrement important pour le développement de la COMUE, mais qui doivent être suffisamment ouverts il faudra construire ensemble une gouvernance propre et identifiée, qui permettra à la fois : ‐
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de faire fonctionner chaque pôle (décisions, actions) avec un lien de proximité avec la communauté de ce pôle, de construire avec les autres pôles et, plus généralement, l’ensemble des membres et des actions de la COMUE, la communauté que nous souhaitons former, en développant les articulations en recherche et en formation avec l’ensemble des membres, en évitant les fractures et l’entre soi. Pour piloter, animer, développer ces pôles, il est bien entendu indispensable que chaque pôle ait un responsable identifié au niveau de la COMUE. Le pôle d’ingénierie et de management doit donc nécessairement avoir un responsable. Ce peut être un vice‐président, mais cela implique évidemment de déléguer un vice‐président à chacun des pôles. J’y suis favorable, mais souhaite que cette question soit débattue au CA d’UBFC. Il faut enfin souligner que le premier sujet qui doit nous occuper est moins de distribuer les postes de responsabilité que de faire connaître, de faire partager la politique de coopération à mener dans le cadre du pôle d’ingénierie et de management. 3/ Considérez‐vous que l'autonomie des Ecoles est un frein ou une plus‐value pour UBFC ? L'autonomie n'est pas un frein au sein de la COMUE, qui est une structure fédérale et qui doit fonctionner de manière fédérale. Il est indispensable de préserver ce qui fait la spécificité et la qualité des écoles, qui ont également des stratégies nationales et internationales. Il faut néanmoins souligner un point : faire communauté fédérale implique d’envisager des transferts de compétences. Les universités de la COMUE ont ainsi transféré leurs compétences en matière d’écoles doctorales, pour le bénéfice de l’ensemble des membres. La question 3 peut également appeler des questions : qu’attendent les écoles de la COMUE ? Comment souhaitent‐elles y contribuer ? 4/ Quelle est votre position par rapport à l'entrée des CMI dans le Pôle d'Ingénierie et de Management ? L’objet du pôle est‐il exclusivement centré sur les formations d’ingénieurs CTI, les formations de managers et leurs interactions ? Si tel est le cas, les masters, quels qu’ils soient, CMI ou non, ne semblent pas dans le périmètre. Il y a néanmoins un intérêt partagé à la mutualisation d’enseignements, y compris avec les formations de masters, à l’établissement de passerelles, masters recherche par exemple, appuyés sur nos spécificités, à la mutualisation de plateformes technologiques, à la question du recrutement dans les écoles, autant de sujets à envisager aussi avec les formations des universités pluridisciplinaires. La recherche, quant à elle, est déjà largement partagée entre universités et écoles, avec des effets très positifs. Il ne nous appartient pas ici de décider quel est le périmètre de l’ingénierie. Les CMI proposent des formations dans les domaines des sciences de l’ingénieur, mais pas uniquement (ex : géologie appliquée). Aussi, il serait particulièrement utile, avant de décider, d’écarter ou d’intégrer, d’échanger et de connaître davantage. Sur le terrain, nombre de collègues travaillent déjà dans ce sens. Conclusion Pour conclure, nous souhaitons un fonctionnement réellement fédéral. Nous défendons ainsi le principe de subsidiarité, sur le plan thématique mais aussi sur le plan territorial : prendre les décisions au meilleur niveau (COMUE, établissements, composantes, laboratoire, équipes) et, à chaque fois que possible, au plus près de la communauté. Nous nous opposons à une gouvernance uniquement centralisée. Ainsi, en même temps qu’il est très important que les écoles travaillent ensemble et développent les synergies dans ce qui fait leurs spécificités, des synergies, des mutualisations de site, sont également possibles et souhaitables entre membres. Il faut par exemple rappeler la signature du protocole d’accord entre l’UTBM et l’UFC, portant création du pôle universitaire dans l'aire urbaine de Belfort‐Montbéliard. Ce protocole considère la formation, la recherche et la valorisation. Il a par ailleurs été approuvé à l’unanimité du conseil des membres d’UBFC le 8 décembre 2015. Cette mise en synergie ne remet en aucun cas en cause l'autonomie des deux établissements. En revanche, il est évident qu'un tel protocole aura un impact, le plus positif possible et dans l’intérêt de tous, dans les pratiques des personnels. Des réflexions similaires peuvent sans doute être menées sur les sites comportant plusieurs établissements membres de la COMUE. Chacun des 12 sites de présence des établissements membres de la COMUE est spécifique, appelant une approche spécifique, mais pour un même dessein : construire un grand pôle visible et rayonnant, au bénéfice de tous – étudiants, enseignants‐chercheurs, enseignants, chercheurs, personnels BIATSS, de notre territoire, de son développement.