retour au sommaire - Crédit Agricole Normandie Seine
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Épargne 2010 Le guide EXPeRT de l’épargne solutions atteindre vos Le guide EXPeRT de l’épargne toutes les pour édition 2010 objectifs Baudouin de Segonzac Baudouin de Segonzac toutes les Vous cherchez à vous constituer une épargne de sécurité ? Vous envisagez d’acheter un logement ? Vous souhaitez faire fructifier un capital à long terme ? Disposer d’un complément de revenus pour votre retraite ? Épargner pour payer moins d’impôts ? À chacun de ces objectifs correspond une stratégie d’épargne particulière. Précis et complet, ce guide vous présente les différents supports d’épargne disponibles, leurs mérites et leurs limites, pour vous aider à réaliser vos projets. ISBN en cours atteindre vos guides EXPeRTS 22, rue Letellier, 75739 Paris Cedex 15 Tél. 01 43 23 45 72 © Influx Productions (Getty Images). Ce guide d’informations, réalisé par Uni-éditions, vous est offert par le Crédit Agricole. pour solutions objectifs la collection guides EXPeRTS Le guide EXPeRT de l’épargne Baudouin de Segonzac Le guide EXPeRT de l’épargne C omme tout épargnant, vous recherchez le meilleur placement possible. Celui qui vous garantira le rendement le plus élevé, sans risque de perte, avec une disponibilité maximale de votre épargne et une absence de frais et de prélèvements fiscaux… Autant être franc, ce placement miracle n’existe pas ! Aucun placement ne peut réunir l’ensemble de ces critères. Livrets d’épargne, compte et plan d’épargne logement, contrats d’assurance-vie*, plan d’épargne en actions, épargne retraite… ces différents supports n’offrent pas les mêmes avantages en termes de disponibilité, de rémunération, de sécurité du capital investi. Ils répondent aussi à des besoins et des objectifs biens précis. Pour choisir les produits qui vous conviennent le mieux, vous devrez tout d’abord déterminer vos disponibilités, puis vous interroger sur vos motivations et vos projets. Vous cherchez à vous constituer une épargne de sécurité ? Vous envisagez d’acheter un logement ? Vous souhaitez faire fructifier un capital à long terme ? Disposer d’un complément de revenus pour votre retraite ? Épargner pour payer moins d’impôts ? Ce n’est qu’une fois vos objectifs définis que vous pourrez comparer les mérites et les limites de ces différents supports. Ce guide vous aidera alors à mettre en place un programme d’épargne personnalisé. * Les mots en couleur renvoient au lexique pages 94 à 97. 2 Avant-Propos / Sommaire Disposer d’une épargne liquide et sans risquE .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 Priorité aux livrets défiscalisés . . . . . . . . . 8 Le livret A, base de votre épargne .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 Trois autres livrets en complément. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 ➜ Une épargne plafonnée mais totalement sécurisée.. . . . . 11 ➜ Une épargne couverte par le fonds de garantie .. . . . . . . . 12 ➜ ➜ un compte sur livret pour épargner sans limite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 ➜ Choix entre barème progressif de l’impôt sur le revenu et prélèvement forfaitaire libératoire.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 des fonds monétaires pour une rémunération au jour le jour . . . . 17 Une épargne rémunérée au jour le jour.. . . . . . . . . . . . . . . . . 17 Une performance alignée sur les taux courts. . . . . . . . . . . . 18 ➜ Pas d’impôt sur le revenu jusqu’à 25 830 € de cession. . . . 18 ➜ ➜ Se créer des revenus supplémentaires .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 des obligations pour toucher les intérêts d’un prêt .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 ➜ ➜ Des obligations à taux fixe ou variable .. . . . . . . . . . . . . . . . . 22 Une entreprise solide pour garantir l’emprunt .. . . . . . . . . 23 Des retraits programmés sur votre contrat d’assurance-vie .. . . . . . . . 25 ➜ ➜ Des taux de rémunération supérieurs aux livrets .. . . . . . . 25 Une fiscalité dégressive sur les intérêts . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 une rente viagère sur vos placements .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 ➜ ➜ Une rente sur un capital ou sur un placement . . . . . . . . . . 29 Les différents paramètres du calcul de la rente . . . . . . . . . 30 des SCPI pour toucher des loyers . . . . . . 32 Plusieurs catégories de SCPI .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 Toucher des loyers sans les soucis de la gestion .. . . . . . . . 33 ➜ Un investissement très encadré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 ➜ ➜ 3 Le guide EXPeRT de l’épargne Préparer un projet immobilier . . . . 36 un CEL pour engager des travaux . . . . . 38 ➜ ➜ ➜ ➜ Un crédit calculé en fonction des intérêts acquis . . . . . . . 38 Des prêts cumulables et cessibles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39 un PEL pour investir dans la pierre . . . 42 Un placement performant mais imposé .. . . . . . . . . . . . . . . . 42 Jusqu’à 92 000 € de crédit sur quinze ans. . . . . . . . . . . . . . . . 43 des prêts verts pour les économies d’énergie .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 Un prêt gratuit pour tous les propriétaires. . . . . . . . . . . . . . 46 Une subvention pour les propriétaires occupants. . . . . . . 47 ➜ Des prêts bonifiés pour les propriétaires et locataires. . . . 48 ➜ ➜ Se constituer un patrimoine à long terme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50 l’assurance-vie, incontournable . . . . . . 52 ➜ ➜ Une fiscalité très douce après huit ans . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 Un formidable outil de transmission . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54 investir sur un compte-titres ou un PEA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 Diversifiez vos placements en bourse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 Privilégiez la régularité pour diminuer les risques . . . . . . 57 ➜ Choisissez entre compte-titres et PEA .. . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 ➜ ➜ Investir sur un plan d’épargne entreprise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62 ➜ ➜ Un support à gérer comme un compte-titres . . . . . . . . . . . 62 Une fiscalité allégée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64 l’or, une valeur refuge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 ➜ Des pièces, des lingots ou des certificats .. . . . . . . . . . . . . . . 65 donner du sens à ses investissements .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 ➜ ➜ 4 Investir dans des fonds socialement responsables . . . . . . 67 Épargner pour financer des projets solidaires .. . . . . . . . . . 68 Sommaire Préparer sa retraite .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 un perco pour les salariés du privé . . . 72 Une épargne bloquée jusqu’à la retraite . . . . . . . . . . . . . . . . 72 Une rente imposable ou un capital exonéré d’impôt . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74 ➜ ➜ un PERP ou un contrat Madelin comme complément de revenus .. . . . . . . 75 ➜ ➜ Aucun retrait pendant la phase d’épargne .. . . . . . . . . . . . . 75 Un avantage fiscal conséquent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77 Épargner pour payer moins d’impôts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 investir dans les PME non cotées . . . . . 82 Une plus-value exonérée d’impôt au bout de cinq ans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82 ➜ Une réduction aussi pour l’impôt sur la fortune .. . . . . . . . 83 ➜ miser sur l’immobilier locatif défiscalisant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86 Le bien doit être loué pendant au moins neuf ans . . . . . . Une réduction d’impôt égale à 25 % du prix en 2010 .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ➜ Des loyers imposés au microfoncier jusqu’à 15 000 € .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ➜ Des critères de choix comme pour tout bien immobilier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ➜ 86 ➜ 87 87 88 Lexique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91 5 Le guide EXPeRT de l’épargne Chapitre 1 DISPOSER D’UNE ÉPARGNE LIQUIDE ET SANS RISQUE 6 1 >> Disposer d’une épargne liquide et sans risque Q uels que soient votre situation financière et vos objectifs à plus long terme, il est raisonnable d’avoir à disposition une épargne de précaution dans laquelle vous pourrez puiser à tout moment, sans compromettre l’équilibre de votre budget. Ceci, pour faire face à des dépenses prévisibles, comme le prochain tiers provisionnel ou la taxe d’habitation, mais aussi à des dépenses imprévues, comme le remplacement de la chaudière ou la réparation de la voiture qui vous a lâché la veille des vacances ! Toutefois, ce n’est pas parce que cet argent doit rester disponible qu’il ne doit pas rapporter d’intérêts. Il serait dommage de le laisser dormir sur un compte courant. La solution ? Le placer sur des supports qui ne vous feront courir aucun risque et sur lesquels vous pourrez récupérer les sommes nécessaires au rythme de vos besoins ou de vos envies, sans avoir à supporter de frais, ni à payer de pénalités, exception faite des dépôts à terme. Deux familles de supports répondent essentiellement à cet objectif : les livrets réglementés et défiscalisés, fonctionnant selon des règles édictées par l’État en matière de taux de rémunération et de plafond de dépôt, et les livrets bancaires, dont le taux de rémunération est fixé par chaque établissement. On peut y ajouter, en acceptant un éventuel risque de rémunération, les fonds monétaires, disponibles à tout moment et sans impôts sur vos retraits si vos cessions de valeurs mobilières ne dépassent pas un certain plafond réévalué chaque année. 7 Le guide EXPeRT de l’épargne Priorité aux livrets défiscalisés Les livrets réglementés constituent la base de toute épargne ! Pour une raison simple : les sommes investies sur ces livrets sont disponibles en permanence, sans aucun risque et totalement défiscalisées. ➜ Le livret A comme base de votre épargne Depuis le 1er janvier 2009, vous pouvez souscrire un le livret A livret A dans tous les établisConditions : un livret par personne, sements bancaires et vous sans condition d’âge constituer ainsi un socle Versement minimal : 10 e d’épargne garantie, jusqu’au Plafond : 15 300 e (hors intérêts) plafond de 15 300 e. Le liSolde minimal : 10 e vret A est accessible à tous, Rémunération : 1,25 % net sans condition d’âge, chaau 01/01/2010 cun ne pouvant en détenir Frais : aucun qu’un seul. La rémunéraFiscalité des intérêts : exonéré d’impôt tion de ce livret peut être sur le revenu et de prélèvements sociaux revue jusqu’à quatre fois par Risque : nul an, sur recommandation du gouverneur de la Banque de France, selon une formule tenant compte de l’évolution des taux courts européens et de l’inflation. Elle est fixée à 1,25 % depuis le 1er août 2009, soit son taux le plus bas depuis 8 retour au sommaire 1 >> Disposer d’une épargne liquide et sans risque sa création en… 1818 ! Le gain à en attendre n’est donc pas très important. Mais, à la différence de placements plus rémunérateurs, ce gain est net d’impôt et de prélèvements sociaux. Par exemple, si vous investissez 15 300 e en une seule fois, cela vous rapportera 183,60 e nets la première année. De quoi répondre à un besoin imprévu ou satisfaire une dépense personnelle, d’autant que chaque membre de la famille peut être titulaire d’un livret A dès la naissance ! ➜ Trois autres livrets en complément D’autres livrets défiscalisés le lDD permettent de se constituer une épargne de précaution. Conditions : être contribuable en Leur rémunération dépend France, un livret par personne, deux étroitement de celle du livret par foyer fiscal. A et peut donc varier jusqu’à Versement minimal : 10 e quatre fois par an. On peut Plafond : 6 000 e (hors intérêts) ainsi investir sur le livret Solde minimal : 10 e de développement durable Rémunération : 1,25 % net (LDD), venu remplacer le au 01/01/2010 codevi en 2007 et dont les Frais : aucun fonds collectés sont destiFiscalité des intérêts : exonéré nés au développement des d’IR et de prélèvements sociaux petites et moyennes entreRisque : nul prises et au financement des travaux d’économie d’énergie. Le LDD est accessible aux contribuables en France, sans conditions d’âge, à raison d’un seul livret par personne. Il offre la même rentabilité que le livret A, soit 1,25 %. retour au sommaire 9 Le guide EXPeRT de l’épargne Autre possibilité : le lile lEP vret d’épargne populaire (LEP), réservé aux contribuables qui Conditions : un livret par personne, paient peu ou pas d’impôt sur deux par foyer fiscal (conjoints ou le revenu (757 e maximum en pacsés), ayant payé moins de 757 e 2009) et rémunéré à 1,75 % au sur le revenu en 2009 01/01/2010 (taux du livret A Versement minimal : 30 e au départ + 0,5 point). Il ne peut y avoir Plafond : 7 700 e (hors intérêts) plus de deux LEP dans un foyer Solde minimal : aucun fiscal, le contribuable et son Rémunération : 1,75 % net conjoint ou partenaire de Pacs. au 01/01/2010 Si vous ne remplissez plus les Frais : aucun conditions fiscales pour en béFiscalité des intérêts : exonéré néficier, vous serez tenu de le d’IR et de prélèvements sociaux clôturer au plus tard le 31 déRisque : nul cembre de l’année suivant celle où vous y avez eu droit pour la dernière fois. Le non respect de cette règle peut entraîner la perte totale des intérêts. le livret Jeune Conditions : un seul livret par jeune de 12 à 25 ans Versement minimal : aucun Plafond : 1 600 e (hors intérêts) Solde minimal : 10 e Rémunération : 1,25 % minimum au 01/01/2010 Frais : aucun Fiscalité des intérêts : exonéré d’IR et de prélèvements sociaux Risque : nul 10 Dernier support défiscalisé, le livret Jeune est réservé aux 12-25 ans, avec un taux de rémunération égal au minimum au livret A, mais généralement supérieur. C’est même le livret habituellement le mieux rémunéré de cette catégorie. On ne peut détenir, là encore, qu’un seul livret Jeune, et il ne peut être conservé que jusqu’au 31 décembre suivant le 25e anniversaire du titulaire. retour au sommaire 1 >> Disposer d’une épargne liquide et sans risque Jusqu’aux 16 ans du jeune, ses représentants légaux ont procuration sur le compte et il ne peut effectuer seul un retrait sans leur autorisation. Dès l’âge de 16 ans, le titulaire peut effectuer seul les retraits, sauf en cas d’opposition de son représentant légal. Voilà en tout cas un outil idéal pour faire ses premiers pas en matière d’épargne, avec la possibilité, par exemple, de transférer régulièrement de son compte en banque vers ce livret, ouvert dans la même banque, des sommes qui fructifieront au fil du temps. ➜ Une épargne plafonnée mais totalement sécurisée Contrairement aux livrets fiscalisés, dont les taux de rémunération sont fixés librement, les livrets défiscalisés voient leurs taux déterminés par les pouvoirs publics. En contrepartie de cette rémunération réglementée et, généralement, assez favorable, les versements sur les livrets réglementés sont plafonnés (1 600 e pour le livret Jeune, 6 000 e pour le LDD, 7 700 e pour le LEP et 15 300 e pour le livret A), alors qu’aucune limite n’est imposée pour les livrets fiscalisés. Les livrets défiscalisés sont donc principalement destinés à une épargne de court terme et de précaution. Autre avantage : leur souplesse d’utilisation. Vous pouvez alimenter les livrets réglementés comme vous le souhaitez, soit par des versements réguliers, soit par des versements ponctuels. Si vous êtes plus cigale que fourmi, optez pour des virements automatiques à partir de votre compte-chèques : il vous suffit de fixer le retour au sommaire 11 Le guide EXPeRT de l’épargne montant que vous souhaitez mettre de côté chaque mois et, à la date convenue, la somme sera automatiquement virée sur votre livret d’épargne. ➜ Une épargne couverte par le Fonds de garantie Enfin, il faut savoir que les livrets réglementés (tout comme le PEL par exemple) offrent une garantie sans égale pour votre épargne. Utilisés pour le financement du logement social, des petites et moyennes entreprises et des travaux d’économies d’énergie dans les bâtiments anciens, les fonds sont gérés sans risque par la Caisse des dépôts et consignations et l’établissement à qui vous les avez confiés. En outre, en cas de crise financière grave, l’argent placé sur vos comptes bancaires, livrets, etc. est garanti à hauteur de 70 000 e par déposant, par le Fonds de garantie des dépôts. De quoi être rassuré s’il en était besoin ! Tous ces livrets, totalement dépourvus de frais comme de taxes, et permettant de disposer de son épargne à tout moment, constituent donc une priorité pour l’épargnant. D’autant qu’il est possible de les cumuler. Un couple marié ou pacsé, disposant de deux livrets A, deux LDD et deux LEP, sous réserve de remplir les conditions fiscales imposées pour ce dernier, peut totaliser une épargne de 58 000 e, hors intérêts. Investie en une seule fois, sur la base des taux actuels, cette somme pourrait lui rapporter 802 e d’intérêts la première année et 4 125 e sur cinq ans. retour au sommaire 12 1 >> Disposer d’une épargne liquide et sans risque Un transfert de livret A gratuit Si vous souhaitez transférer votre livret A, ouvert il y a plusieurs années dans un autre établissement, vers votre banque, sachez que cette opération est encadrée par un texte réglementaire et est totalement gratuite. Parlez-en à votre chargé de clientèle qui vous indiquera les démarches. À savoir : le transfert nécessitant un délai de 15 jours ouvrés, vous perdrez au passage une à deux quinzaines d’intérêts, soit 8 à 16 e au maximum. La règle des quinzaines Sur tous les livrets d’épargne, les intérêts sont calculés par quinzaine civile entière : du 1er au 15 de chaque mois et du 16 au dernier jour du mois. Un dépôt effectué le 5 mars ne commence à produire des intérêts qu’à partir du 16 mars. À l’inverse, si vous effectuez un retrait le 20 avril, les sommes retirées ne produiront des intérêts que jusqu’au 15 avril. Aussi est-il judicieux d’effectuer ses versements le 15, le 30 ou le 31 du mois, et ses retraits le 1er ou le 16 du mois. Pensez-y avant d’effectuer vos opérations, si vous souhaitez tirer le meilleur rendement de votre épargne de précaution. retour au sommaire 13 Le guide EXPeRT de l’épargne Un compte sur livret pour épargner sans limite Après avoir fait le plein de livrets défiscalisés, vous pourrez vous intéresser au livret d’épargne bancaire, aussi appelé « compte sur livret ». Vous pouvez y faire des dépôts réguliers ou occasionnels et votre épargne est disponible à tout moment, sans frais, ni pénalité, comme sur les livrets défiscalisés. Mais là s’arrête la ressemblance. Car le compte sur livret présente trois différences importantes. D’une part, aucun plafond de versement n’est fixé : vous pouvez y investir la somme que vous souhaitez, sans restriction. D’autre part, le taux d’intérêts est librement déterminé par la banque et susceptible d’être modifié à tout moment. Enfin, les intérêts servis sont assujettis chaque année, soit à l’impôt sur le revenu, soit au prélèvement forfaitaire libératoire (18 %), plus 12,1 % de prélèvements sociaux dans les deux cas. ➜ Choix entre barème progressif de l’impôt sur le revenu et prélèvement forfaitaire libératoire L’option du prélèvement forfaitaire libératoire n’est pas avantageuse pour tout le monde. Par exemple, avec un taux nominal brut de 1 %, votre compte sur livret rapportera en fait 0,7 % après prélèvement forfaitaire libératoire et prélèvements sociaux (1 – 18 % retour au sommaire 14 1 >> Disposer d’une épargne liquide et sans risque – 12.1 %). Les personnes peu ou pas imposées ont alors intérêt à choisir l’imposition des intérêts avec leurs revenus. Par exemple, un contribuable imposé au taux marginal de 5,5 % verra la rémunération de son placement ramenée à 0,82 % (1 – 12,1 % - 5,5 %), ce qui est déjà mieux. Et un autre, non imposable, à 0,88 % (1 – 12,1 %), puisque ne seront soustraits que les prélèvements sociaux. le compte sur livret Conditions : nombre de livrets illimité par personne.Versement minimal : aucun Plafond : aucun Solde minimal : aucun Rémunération : variable Frais : aucun Fiscalité des intérêts : soumis à l’impôt sur le revenu ou au prélèvement libératoire forfaitaire (18 %), et aux prélèvements sociaux (12,10 %). Risque : nul à noter également que ces comptes sur livrets peuvent faire l’objet de campagne de promotion sur les taux à la souscription ou lors de versements complémentaires. Par ailleurs, votre banque peut aussi vous proposer l’ouverture d’un livret de ce type en complément d’un livret de développement durable, par exemple, lorsque ce dernier atteint son plafond de versements (6 000 e). Dans ce cas, le taux est parfois plus favorable. Enfin, il faut savoir que ces taux, tout en restant librement fixés par la banque, suivent en général la tendance à la hausse ou à la baisse des taux courts interbancaires de la zone euro, lesquels ont fortement chuté depuis l’été 2008. Un retour de ces taux à des niveaux plus élevés pourrait bénéficier à ce type de placement. retour au sommaire 15 Le guide EXPeRT de l’épargne Un rendement fixe avec le compte à terme S’il n’est pas liquide comme les livrets, le compte à terme (CAT), ou dépôt à terme, permet néanmoins d’épargner sans frais et avec une totale sécurité. Et pour cause : le taux de rémunération est fixé dès le départ et garanti pour toute la durée d’ouverture du compte ! Ce taux varie en fonction du niveau général des taux d’intérêt et de la durée du placement. Généralement, plus la durée est longue, plus le taux proposé est élevé. En contrepartie, la somme investie reste bloquée jusqu’à l’échéance, contrairement aux livrets. Le compte à terme répond ainsi à un besoin différent : faire fructifier un capital pendant une durée convenue à l’avance, trois mois, six mois, un an, voire plus, ou pour une durée renouvelable de trois mois en trois mois, ou de six mois en six mois, par exemple. Une solution idéale entre deux opérations immobilières, notamment. Le plus souvent, le compte à terme ne peut être alimenté que par un versement unique et sans plafond, à l’ouverture du compte. Mais pour les comptes à terme à durée renouvelable, il peut être prévu un taux d’intérêt progressif, augmentant à chaque échéance. Par ailleurs, la sortie d’un compte à terme ne peut avoir lieu avant l’échéance prévue, sauf à risquer des pénalités. Seuls les CAT à durée renouvelable offrent la possibilité de sortir à chaque échéance, sans pénalité. Et, dans tous les cas, les intérêts perçus sont soumis, au premier euro, à l’impôt sur le revenu ou au prélèvement forfaitaire libératoire (18 %), ainsi qu’aux prélèvements sociaux (12,1 %). Tirer des revenus d’un CAT Si vous cherchez des revenus supplémentaires, optez pour un compte à terme à revenus, d’une durée supérieure à un an. Au lieu de toucher vos intérêts en une seule fois, lors de la clôture, vous pourrez les recevoir selon une périodicité fixée à l’avance (mensuelle ou trimestrielle), de façon à vous assurer des revenus réguliers. retour au sommaire 16 1 >> Disposer d’une épargne liquide et sans risque Des fonds monétaires pour une rémunération au jour le jour Autre piste pour placer de l’argent sur une courte durée : les fonds monétaires, sous forme de sicav (sociétés d’investissement à capital variable) ou FCP (fonds communs de placement) de trésorerie, dont le portefeuille est principalement investi en produits de taux à durée de vie très courte (bons du Trésor, titres de créances négociables, etc.). ➜ Une épargne rémunérée au jour le jour Ces supports permettent de placer des sommes d’argent à court terme sans limitation de montant et disponibles à tout moment. Ils sont à privilégier en particulier pour placer une somme importante que vous venez de recevoir (vente de bien immobilier, cession d’entreprise, héritage…), en attendant de savoir précisément ce que vous allez en faire. Car, contrairement aux livrets d’épargne rémunérés par quinzaine, les fonds monétaires présentent l’intérêt de rémunérer votre épargne au jour le jour : c’est donc plus avantageux sur une courte période, de quelques jours ou quelques semaines. retour au sommaire 17 Le guide EXPeRT de l’épargne ➜ Une performance alignée sur les taux courts Attention toutefois, car le capital placé sur ces fonds n’est, en général, pas garanti. Leur rendement dépend des taux monétaires de la zone euro, ce qui entraîne des fluctuations à la hausse comme à la baisse. En choisissant une sicav monétaire en euros, le risque est faible, l’objectif des gérants de sicav monétaires étant de maintenir le taux de l’argent au jour le jour (taux Eonia), ou à court terme (taux Euribor). Après les belles performances des années 2007 / 2008, pendant lesquelles les fonds monétaires ont souvent franchi la barre des 4 %, ce type de placement a fait les frais, comme les autres placements de court terme, de la baisse des taux courts. Actuellement, comme pour tous les produits liés au marché monétaire, le taux de rémunération n’est pas très favorable. Mais il suffira d’une remontée des taux pour que ce placement retrouve tout son intérêt. Il existe par ailleurs de nombreux fonds permettant de garantir plus ou moins son capital. Plus le capital est garanti, plus la rémunération est faible. En revanche, les fonds monétaires dynamiques, en partie investis sur des actions ou obligations, sont nécessairement plus risqués. ➜ Pas d’impôt sur le revenu jusqu’à 25 830 € de cession En outre, les fonds monétaires présentent un avantage non négligeable, comparés aux comptes à termes en 18 retour au sommaire 1 >> Disposer d’une épargne liquide et sans risque particulier, du fait de leur fiscalité. Certes, les gains sont soumis à l’impôt sur le revenu ou au prélèvement fiscal libératoire (18 %), mais uniquement si vous avez vendu pour plus de 25 830 e de valeurs mobilières dans l’année (actions, obligations, monétaires, etc.), un seuil de cession revalorisé chaque année. Il suffit donc d’éviter, autant que possible, de multiplier les allers et retours sur ce type de produit. Nouveauté 2010 : les prélèvements sociaux, quant à eux, sont dus dès le premier euro de cession. les Fonds monétaires Ouverture : souscription à tout moment sans condition. Plafond : aucun Durée : de quelques jours à plusieurs semaines ou plusieurs mois. Rémunération : non garantie, calculée au jour le jour. Sortie : possible à tout moment, sur la base de la prochaine valeur liquidative Frais : frais de souscription limités ou nuls, frais de gestion déduits de la valeur liquidative, droits de garde. Risque : limité Fiscalité des intérêts : impôt sur le revenu ou prélèvement libératoire forfaitaire (18 %), en cas de vente si le seuil de cession des valeurs mobilières est franchi (25 830 e en 2010). Prélèvements sociaux de 12,1 % dus dès le premier euro de cession. Avec ou sans risque ? Il existe deux catégories de sicav monétaires : les « classiques » et les « dynamiques ». Les premières sont composées de titres réputés sans risque et dont la durée de vie n’excède pas 3 mois. Les secondes sont investies sur des titres plus risqués et dont la durée de vie est plus longue, de 6 mois à 2 ans, avec comme objectif de réaliser des performances supérieures à celles du marché monétaire. Les sicav classiques sont classées dans la catégorie « OPCVM monétaire euro », les sicav dynamiques, dans la catégorie « OPCVM diversifié ». retour au sommaire 19 Le guide EXPeRT de l’épargne Chapitre 2 SE CRéER DES REVENUS SUPPLéMENTAIRES 20 2 >> Se créer des revenus supplémentaires I l est possible, pour peu que l’on ait constitué une épargne sur le long terme, d’en tirer des revenus complémentaires. C’est vrai, par exemple, avec le capital d’une épargne salariale, constituée au fil de sa carrière, ou avec le produit d’une vente immobilière ou d’une cession d’entreprise, transformé en rente viagère. Mais plusieurs placements répondent également à cet objectif. C’est le cas des obligations, de l’assurancevie, ou encore des parts de sociétés civiles de place ment immobilier (SCPI). Les obligations, emprunts émis par des entreprises ou des états, sont facilement accessibles auprès de sa banque, soit en direct, soit à travers des sicav ou des fonds communs de placement. Sans avoir à prendre de risque et avec la garantie de toucher un revenu régulier, avant de retrouver son capital au terme de l’emprunt. L’assurance-vie permet de toucher des revenus, aussi bien ponctuels que réguliers, avec une fiscalité attractive. Quant aux parts de SCPI, elles vous permettent, pour quelques milliers d’euros, d’investir dans l’immobilier avec la garantie, là encore, de toucher un revenu régulier, sans avoir à investir dans un bien locatif. Si vous n’êtes pas directement propriétaire du bien, vous touchez votre quote-part des loyers, nette de frais de gestion, et sans les soucis du bailleur. Des solutions qui peuvent se révéler précieuses. retour au sommaire 21 Le guide EXPeRT de l’épargne Des obligations pour toucher les intérêts d’un prêt Quand une société, une entreprise publique, une collectivité locale ou un état ont besoin de trouver des fonds pour financer leur développement, l’une des solutions consiste à émettre un emprunt auprès des particuliers, sur le marché des obligations. Autant dire qu’en période de crise, ce moyen est largement utilisé. En achetant des parts d’obligation, donc des parts de cet emprunt, auprès de votre banque, vous prêtez ainsi de l’argent à l’émetteur sur une période donnée. En échange, vous touchez un intérêt (le coupon), pendant toute la durée du prêt. Si les obligations d’État, dites obligations assimilables du Trésor (OAT), ne dépassent guère 3 à 4 % de rendement brut, certaines obligations d’entreprises distribuent jusqu’à 6 à 8 % bruts. Un rendement bien supérieur à celui des livrets, par exemple. C’est donc un excellent moyen d’investir sur le moyen/long terme (3 à 8 ans pour les obligations d’entreprises, 10 ans ou plus pour les obligations d’État), avec la garantie de toucher chaque année un revenu, déterminé par le taux d’intérêt fixé au départ, et de récupérer son capital à l’échéance du prêt. ➜ Des obligations à taux fixe ou variable Les obligations les plus courantes sont à taux fixe. Cela signifie qu’elles vous garantissent un revenu identique retour au sommaire 22 2 >> Se créer des revenus supplémentaires pendant toute la durée de l’emprunt. Mais, il existe aussi des obligations à taux variables, dont la rémunération évolue en fonction d’un indice de référence, comme les OATi, indexées sur l’inflation. Avantage de ces OAT : elles sont revalorisées chaque année, en fonction du taux de l’inflation, ce qui vous permet de les revendre à tout moment sans risque de perte en capital. Contrepartie de cette protection : leur rémunération est inférieure à celle des obligations à taux fixe. Autres catégories, les obligations à taux zéro qui ne versent pas d’intérêts annuels, mais les capitalisent pour rembourser l’obligation à un prix supérieur à son prix d’émission ; et les obligations convertibles, plus risquées, qui peuvent être converties en actions de l’entreprise pour bénéficier d’une hausse du cours, donc d’une meilleure performance. ➜ Une entreprise solide pour garantir l’emprunt Investir en obligation est, en principe, une démarche peu risquée. Trois aspects méritent toutefois d’être pris en compte. D’une part, le choix de l’obligation. Il existe, en effet, un risque de « signature », lié à la qualité et à la solidité de l’émetteur. Si le risque est en principe inexistant avec une obligation d’État, il peut se révéler important dans le cas d’une entreprise privée (risque de faillite). Mieux vaut donc se renseigner pour prêter à une entreprise solide, une société dite « de premier rang ». Reste que la sécurité a un prix : plus la signature est fiable, moins la rémunération est forte… Autre problème à envisager, le risque de taux. Le cours des obligations évolue notamment en fonction des taux d’intérêt. Une baisse des taux provoque retour au sommaire 23 Le guide EXPeRT de l’épargne une hausse du cours des obligations déjà émises, donc un les Obligations rendement supérieur à celui Versement minimal : prix de la part des obligations nouvellement Plafond : aucun émises, et inversement. Ici, Rémunération : variable selon le risque est donc de vendre l’émetteur. avant l’échéance en période Disponibilité : à tout moment, de hausse des taux – donc de avec risque de perte avant l’échéance baisse du cours de vos obligaFrais : frais de transactions tions – si vous avez besoin de (sauf pour les nouvelles émissions). récupérer vos fonds. Sinon, en Frais de tenue de compte. allant au terme prévu, vous Fiscalité des intérêts : impôt sur avez l’assurance de retrouver le revenu ou prélèvement forfaitaire votre capital. Dernier risque, libératoire (18 %), plus 12,10 % celui d’une hausse brutale de prélèvements sociaux. de l’inflation qui diminuerait Risque : modéré et principalement d’autant la performance d’une lié à la qualité de l’émetteur. obligation à taux fixe. Difficile à prévoir. Sachez enfin que vous pouvez acheter des obligations en direct ou à travers une sicav ou un fonds commun de placement obligataire, donnant accès à un portefeuille diversifié d’obligations. Dans ce dernier cas, prenez garde à ne pas vendre au mauvais moment car ces fonds, composés de différentes obligations, n’ont, en effet, pas d’échéance unique. Une fiscalité lourde Les revenus de vos obligations sont soumis à l’impôt sur le revenu ou au prélèvement forfaitaire libératoire (18 %), plus 12,10 % de prélèvements sociaux pris à la source. Mais, contrairement aux actions, les obligations ne bénéficient d’aucun abattement. À la revente, la plus-value est soumise aux prélèvements sociaux de 12,1 % dès le premier euro de cession et imposée à 18 % au-delà du seuil de cession (25 830 e en 2010). 24 retour au sommaire 2 >> Se créer des revenus supplémentaires Des retraits programmés sur votre contrat d’assurance-vie L’assurance-vie est aussi – en dehors des livrets réglementés – le support le plus sûr et le plus efficace pour se constituer un patrimoine financier, en tirer des revenus ou le transmettre. ➜ Des taux de rémunération supérieurs aux livrets Même si les taux de rémunération des fonds en euros baissent à coup sûr en 2010 pour la plupart des contrats, ce placement vous offrira encore un taux d’intérêt, entre 3 % et 4,7 % bruts, supérieur à la plupart des autres placements sécurisés, aux livrets en particulier. Vous pouvez ainsi souscrire un contrat monosupport, avec un seul fonds en euros et une garantie totale sur le capital investi, comme sur les intérêts acquis. Vous pouvez aussi, pour profiter du regain des marchés financiers, souscrire un contrat multisupports, avec un fonds en euros et plusieurs fonds – ou unités de compte –, investis en actions, obligations, etc., plus dynamiques, mais aussi plus risqués. Des frais d’entrée vous seront facturés le plus souvent à chaque versement, ainsi que des frais de gestion, inclus dans la performance annoncée du fonds en euros ou à déduire pour les unités de compte. retour au sommaire 25 Le guide EXPeRT de l’épargne ➜ Une fiscalité dégressive sur les intérêts Autres avantages de ce placement très souple : vous pouvez souscrire plusieurs contrats, effectuer des versements ponctuels ou réguliers, mais aussi, contrairement à ce que l’on croit souvent, effectuer des retraits libres ou programmés, sans aucune contrainte, pour financer un achat ponctuel ou vous procurer des revenus. Et cela avec une fiscalité relativement douce, dans la mesure où seule la part d’intérêts comprise dans le retrait est alors imposée, en fonction de l’ancienneté du contrat (voir tableau page 30). Cette part est calculée à la date du retrait, au moyen d’une formule complexe tenant compte de la date de chaque versement. Puis les intérêts sont taxés, soit à votre taux marginal d’imposition, soit, sur option, au prélèvement forfaitaire libératoire (PFL) de 35 % si le contrat a moins de 4 ans ; 15 % s’il a entre 4 et 8 ans ; et 7,5 % s’il a plus de 8 ans, après un abattement de 4 600 e (personne seule) ou 9 200 e (couple soumis à imposition commune) dans ce dernier cas. À cela s’ajoutent 12,10 % de prélèvements sociaux, pris chaque année sur un contrat en euros et seulement en cas de rachat sur un contrat multisupports. Nouveauté 2010 : les intérêts des contrats d’assurance-vie multisupports sont désormais soumis aux prélèvements sociaux en cas de décès du souscripteur. Une fiscalité moins dissuasive qu’il n’y paraît, même les premières années, puisque les intérêts imposables sont forcément limités au début. Ensuite, si le montant des intérêts augmente, la fiscalité, elle, diminue. retour au sommaire 26 2 >> Se créer des revenus supplémentaires Exemple Vous avez investi 30 000 € en janvier 2004 sur un contrat en euros qui vaut, six ans après, en janvier 2010, environ 35 000 € sur la base d’une rémunération moyenne de 4 % par an et déduction faite des frais sur versements et des prélèvements sociaux. Si vous effectuez un retrait de 15 000 € à cette date, la part d’intérêts taxables sera de 2 143 €. Ce montant sera taxé forfaitairement à 15 %, soit 321 € d’impôts. Intéressant si vous êtes imposé dans les tranches supérieures du barème fiscal (30 ou 40 %). En revanche, si vous êtes imposé dans la tranche la plus basse à 5,5 %, vous avez tout intérêt à déclarer vos gains avec vos revenus car, dans ce cas, vous ne paierez que 118 € d’impôt ! Enfin, au terme de la période fiscale des huit ans, le capital épargné sur votre contrat pourra être converti en rente viagère, de façon à améliorer vos revenus, en cas de retraite insuffisante, par exemple (voir page 31). L’assurance-vie montre bien toute son utilité, quels que soient votre situation ou vos besoins. Demandez une avance ! Pour un besoin d’argent ponctuel, vous pouvez avoir intérêt à demander une avance sur votre contrat d’assurance-vie, plutôt que d’effectuer un retrait. Il s’agit en fait d’un prêt temporaire sur le capital épargné, accordé à un taux d’intérêt égal au taux moyen des emprunts d’État, majoré de la rémunération de l’assureur, et remboursable dans un délai maximal de 3 ans, renouvelable une fois. Avantage : l’assureur ne touche pas au contrat, qui continue de produire ses intérêts, et l’avance n’est pas imposable, contrairement au retrait. retour au sommaire 27 Le guide EXPeRT de l’épargne La fiscalité des retraits sur un contrat d’assurance-vie Date du retrait Contrats souscrits Contrats souscrits depuis le 26/09/97 avant le 25/09/97 Avant 4 ans Intérêts soumis à l’IR ou au PFL à 35 % + 12,1 % de prélèvements sociaux (1) Entre 4 et 8 ans Intérêts soumis à l’IR ou au PFL à 15 % + 12,1 % de prélèvements sociaux (1) Après 8 ans Abattement de 4 600 e ou 9 200 e (2) sur les intérêts, puis excédent, soumis à l’IR, ou au PFL à 7,5 % +12,1 % de prélèvements sociaux (1) Exonération des intérêts acquis avant le 01/01/98 ou acquis depuis cette date sur des primes versées avant le 26/09/97. Abattement de 4 600 e ou 9 200 e (2) sur les intérêts des primes versées depuis le 26/09/97, puis excédent soumis à l’IR ou au PLF à 7,5 % + 12,1 % de prélèvements sociaux (1) IR : impôts sur le revenu. PFL : prélèvement forfaitaire libératoire 1. Prélèvements sociaux appliqués en cas de retrait sur les contrats multisupports, ou, chaque année, sur les contrats monosupport en euros. 2. 4 600 € pour une personne seule ou 9 200 € pour un couple soumis à imposition commune. retour au sommaire 28 2 >> Se créer des revenus supplémentaires Une rente viagère sur vos placements Quand on dispose d’un capital relativement important, on peut soit le laisser fructifier sur un placement mobilier ou immobilier, soit le convertir en rente viagère, pour compléter ses revenus. Certes, avec cette dernière solution, le capital sera définitivement aliéné – en d’autres termes il ne vous appartiendra plus –, mais vous aurez la garantie de toucher un complément de revenus régulier, chaque mois ou chaque trimestre, jusqu’à la fin de votre vie, voire plus longtemps si vous avez choisi une rente réversible sur votre conjoint. Vous pouvez aussi souscrire une rente viagère à « annuités garanties », sur dix ou quinze ans, par exemple. Avantage : si le souscripteur décède avant le terme des annuités garanties, la personne désignée (conjoint, enfant…) touche la rente pendant le nombre d’années restant à courir ; mais s’il vit au-delà, il touche la rente jusqu’à la fin de sa vie. Quel que soit le type de rente, il faut disposer au départ d’un capital relativement important. Ainsi, pour toucher à 65 ans une rente mensuelle de 300 e, il faut pouvoir aliéner une somme de 100 000 e environ. ➜ Une rente sur un capital ou sur un placement Plusieurs solutions s’offrent à vous pour constituer une rente. Si vous disposez d’un capital, suite à la vente retour au sommaire 29 Le guide EXPeRT de l’épargne d’un bien immobilier, d’une entreprise, ou encore suite à un héritage, vous pouvez le confier à un assureur qui le convertira immédiatement en rente. Les sommes versées seront imposables, comme un revenu, sur une partie seulement de leur montant : 70 % avant 50 ans, 50 % entre 50 et 59 ans, 40 % entre 60 et 69 ans et 30 % à partir de 70 ans. Autre solution, souscrire un contrat d’assurance-vie, prévoyant dès la souscription une sortie possible en rente viagère au-delà de huit ans. Là encore, les versements ne seront imposés que sur une partie de leur montant, dans les mêmes proportions que ceux issus d’un capital. Mieux, si vous souscrivez un plan d’épargne en actions, vous pourrez bénéficier, au-delà de huit ans (comme avec un plan d’épargne populaire avant 2002), d’une rente totalement défiscalisée, seuls les prélèvements sociaux étant dus sur une partie de la rente (voir ci-dessus). ➜ Les différents paramètres de calcul de la rente Avec ces supports d’épargne – comme avec les produits « retraite » (voir page 74) –, le calcul de la rente va dépendre de plusieurs facteurs : le montant investi, bien sûr, votre espérance de vie, en fonction de votre âge et de votre sexe, ainsi que le choix d’une rente réversible ou non. Plus votre espérance de vie est importante, plus longue sera la rente, et moins importants seront les versements. Pour cela l’assureur s’appuie sur les tables de mortalité fixées par l’Insee, désormais revues tous les cinq ans et séparément pour les hommes et les femmes. Mais le montant de la rente dépend aussi de ce que l’on appelle le « taux technique », 30 retour au sommaire 2 >> Se créer des revenus supplémentaires c’est-à-dire le taux d’intérêt minimum garanti par l’assureur, auquel s’ajoute chaque année la participation aux bénéfices. Actuellement, la plupart des taux se situent autour de 2 %, ce qui signifie que l’assureur garantit une revalorisation annuelle minimum de la rente de 2 %. Si l’assureur propose d’anticiper ses résultats, avec un taux technique de 2 %, par exemple, vous toucherez une rente plus importante au départ, mais moins bien revalorisée ensuite. En revanche, avec un taux technique de 0 %, la rente sera moins importante au départ, mais augmentera plus vite ensuite, en bénéficiant des résultats de l’assureur. Tout dépend donc si vous souhaitez une rente élevée au départ, ou ultérieurement, quand le besoin s’en fera davantage sentir. la Rente viagère Versement minimal : aucun pour une conversion de capital, minimum lié au support pour une assurancevie ou un PEA. Plafond : aucun Revalorisation : selon le support pendant la phase d’épargne, en fonction du taux technique pendant la rente. Frais : frais liés aux supports, puis frais de gestion et, dans certains cas, frais sur versement (rente immédiate). Fiscalité : selon le support pendant la phase d’épargne, puis impôt sur le revenu et prélèvements sociaux (12,1 %) sur une partie de la rente, sauf en sortie de PEA (prélèvements sociaux seulement). Risque : lié aux supports choisis pendant la phase d’épargne, aucun ensuite. retour au sommaire 31 Le guide EXPeRT de l’épargne Des parts de SCPI pour toucher des loyers C’est le moyen le plus rapide et le moins coûteux pour investir dans la pierre et en tirer des revenus. En achetant, par l’intermédiaire de votre banquier, des parts de sociétés civiles de placement immobilier (SCPI), autrement dit des actions, donc de la « pierre-papier », vous devenez associé avec une mise de départ bien moins importante que si vous investissiez dans l’immobilier locatif. Il suffit en effet de quelques centaines d’euros pour acheter une part. En outre, vous échappez aux soucis de gestion habituels des propriétaires bailleurs, tels que recherche de locataires, loyers impayés, travaux d’entretien, etc. Ici, la SCPI s’occupe de tout ! ➜ Plusieurs catégories de SCPI Il existe actuellement une centaine de SCPI, gérées par vingt-cinq sociétés de gestion. Elles se répartissent en trois catégories : les SCPI de rendement, les SPI de plusvalue et les SCPI fiscales. Les SCPI de rendement sont les plus courantes et les mieux adaptées à la recherche de revenus. Elles sont composées essentiellement d’immobilier de bureaux, de commerces et d’entrepôts, plus rentables et moins risqués que l’immobilier d’habitation. Les SCPI de plus-value, investies en immeubles de bureaux ou de 32 retour au sommaire 2 >> Se créer des revenus supplémentaires logements à fort potentiel de revalorisation, procurent des revenus très limités et ne se révèlent intéressantes, comme leur nom l’indique, qu’à la revente. Enfin, les SCPI fiscales investies dans des immeubles de logements, dans le cadre des dispositifs Scellier ou Malraux, notamment, n’ont d’autre but que de vous faire payer moins d’impôts, grâce aux avantages fiscaux liés à ces dispositifs. Ceci, à condition d’en accepter aussi les contraintes, à commencer par la conservation des parts au moins neuf ans après la signature du dernier bail par la SCPI, soit en fait une douzaine d’années. les SCPI Versement minimal : prix de la part, entre 200 et 1 000 € environ. Plafond : aucun Rémunération : variable selon les SCPI, entre 5 et 6 % nets de frais de gestion, avant impôt. Frais : entre 7 et 12 % à la souscription (SCPI à capital fixe), 4 à 8 % HT en cas de cession. Fiscalité : impôt sur le revenu au régime du microfoncier ou des frais réels. En cas de cession : 16 %, plus 12,1 % de prélèvements sociaux, après un abattement de 10 % par année après la cinquième, et un autre de 1 000 €. Risque : faible, lié aux évolutions du marché immobilier. ➜ Toucher des loyers sans les soucis de la gestion Ce sont donc les SCPI de rendement qui vont vous permettre de toucher des revenus complémentaires. Ces SCPI gèrent leur patrimoine de bureaux et (ou) de commerces, perçoivent les loyers et après déduction des frais, vous redistribuent une quote-part de ces revenus, proportionnelle à votre investissement. Ces SCPI peuvent être à capital fixe ou variable. retour au sommaire 33 Le guide EXPeRT de l’épargne Dans le premier cas, l’acquisition des parts se fait par souscription jusqu’à ce que le capital initial soit atteint, puis sur le « marché secondaire » en rachetant les parts d’associés vendeurs. Dans le second cas, l’achat se fait par la souscription de parts nouvelles et la revente des parts anciennes. Avec un rendement de l’ordre de 5 % à 6 % brut sur l’immobilier d’entreprise, l’investissement peut se révéler rentable, à condition, toutefois, de conserver ses parts entre dix et quinze ans, pour amortir les frais (entre 7 % et 12 %) et ne pas risquer de revendre sur un marché immobilier en baisse. ➜ Un investissement très encadré Les SCPI offrent un cadre juridique très protecteur pour l’investisseur et une grande transparence dans la gestion. Elles sont tenues d’investir la quasi-totalité de leur capital dans l’immobilier, le solde sur des placements de trésorerie, et sans recourir à l’emprunt. Les revenus encaissés relèvent soit du régime des frais réels, soit du microfoncier, avec un abattement de 30 %, les gains des placements de trésorerie étant soumis à l’impôt sur le revenu ou au prélèvement libératoire forfaitaire. En cas de revente de vos parts, la plus-value est taxée au taux de 16 %, plus 12,10 % de prélèvements sociaux, après un abattement de 10 % par année de détention au-delà de la cinquième, et un abattement supplémentaire de 1 000 e. retour au sommaire 34 2 >> Se créer des revenus supplémentaires Des OPCI pour jouer aussi en Bourse Beaucoup plus récents, les organismes de placement collectif immobilier (OPCI) sont composés de sociétés de placement à prépondérance immobilière à capital variable (SPPICAV), auxquelles s’applique la fiscalité des valeurs mobilières – donc des actions –, et de fonds de placement immobilier (FPI) auxquels s’applique la fiscalité de l’immobilier, comme pour les SCPI. Ils sont tenus d’investir au moins 60 % de leur portefeuille dans l’immobilier, y compris à crédit, et entre 10 et 40 % en liquidités (fonds monétaires ou obligataires). Seul réel avantage : une revente beaucoup plus facile, la société ayant l’obligation de racheter les parts mises en vente, alors que celle des SCPI n’est possible qu’en présence d’un acheteur. retour au sommaire 35 Le guide EXPeRT de l’épargne Chapitre 3 Préparer UN PROJET IMMOBILIER 36 3 >> Préparer un projet immobilier P our acheter votre résidence principale, faire construire une maison à la campagne ou réaliser des travaux, il existe, hormis le crédit bancaire traditionnel, deux supports d’épargne spécifiques : le plan d’épargne logement (PEL) et le compte d’épargne logement (CEL). L’un et l’autre vous permettent de constituer un capital à votre rythme et d’obtenir, au terme d’une période minimale d’épargne, un prêt à taux avantageux pour participer au financement de vos projets immobiliers. Le taux de ces supports d’épargne est fixé par les pouvoirs publics. Mais, tandis que celui du CEL évolue au fil du temps en fonction des changements imposés par la réglementation, celui du PEL est fixé une fois pour toutes et reste garanti pendant toute la durée du plan. Dans les deux cas, la rémunération se compose d’intérêts bancaires et, sous réserve d’utiliser le crédit, d’une prime d’épargne versée par l’État. Cette prime n’est versée, en effet, que si un prêt d’épargne logement est accordé au titre du CEL ou du PEL. Ce sont précisément les intérêts acquis qui permettent de déterminer le montant du crédit accordé. Si besoin, vous pouvez aussi cumuler ces emprunts, en utilisant, sous certaines conditions, les droits à prêt issus de votre compte et de votre plan, ceux de votre conjoint ou d’un autre membre de votre famille. Enfin, en complément, il existe désormais des prêts bonifiés particulièrement intéressants pour les travaux d’économies d’énergie, que vous pouvez souscrire auprès de votre banque. retour au sommaire 37 Le guide EXPeRT de l’épargne Un CEL pour engager des travaux Il suffit de 300 e pour ouvrir un compte épargne logement (CEL) et se constituer ensuite, sans aucune contrainte, une épargne de précaution pouvant atteindre au maximum 15 300 e, hors intérêts, comme le livret A. Pour le reste, le CEL fonctionne de la même manière qu’un livret d’épargne réglementé : les sommes versées sont disponibles à tout moment – sous réserve de laisser au moins 300 e sur votre compte – et votre épargne est rémunérée par quinzaine civile (voir encadré page 15), au taux de 0,75 % au 01/01/2010, soit un taux égal aux deux tiers du livret A, arrondi au quart de point. Comme pour tous les livrets réglementés, ce taux peut être revu à la hausse comme à la baisse jusqu’à quatre fois par an (aux 1er février, 1er mai, 1er août et 1er novembre) en fonction de l’évolution des taux d’intérêt à court terme et de l’inflation. Les intérêts sont soumis aux prélèvements sociaux au taux de 12,10 %, ce qui ramène la rémunération à 0,66 % net par an. Plus que de faire fructifier les sommes investies, Il s’agit de participer au financement d’un projet immobilier, en utilisant le prêt avantageux auquel il donne droit. ➜ Un crédit calculé en fonction des intérêts acquis Le CEL peut être alimenté par des versements réguliers ou occasionnels d’un montant minimal de 75 e. 38 retour au sommaire 3 >> Préparer un projet immobilier Compte tenu de cette souplesse, à laquelle s’ajoute une totale disponibilité de l’épargne, le CEL est moins bien rémunéré que le PEL. Mais il vous donne droit, dix-huit mois après son ouverture, à un prêt à taux avantageux, dont le montant est déterminé en fonction des intérêts acquis. Le taux du prêt est ainsi égal au taux de rémunération de la phase épargne, augmenté de 1,5 %, calculé génération par génération. Le montant du crédit est, lui, fonction des intérêts acquis pendant la phase d’épargne. Il suffit d’avoir engrangé un minimum d’intérêts pour prétendre au crédit. Par exemple, 37 e d’intérêts sont suffisants pour générer le minimum de droits permettant de financer des travaux de réparation et d’amélioration dans votre logement, ou 75 e pour bénéficier d’un crédit pour l’acquisition ou la construction d’un logement. Ce prêt est plafonné à 23 000 e et remboursable sur une durée de deux à quinze ans. Une fois le prêt accordé et les fonds effectivement débloqués, vous bénéficiez d’une prime d’épargne, versée par l’État, dont le montant est égal à 50 % des intérêts acquis et utilisés pour le prêt épargne logement, et plafonnée à 1 144 e. Cette prime est exonérée d’impôt mais soumise, comme les intérêts, aux prélèvements sociaux. ➜ Des prêts cumulables et cessibles Enfin, sachez que ce prêt est utilisable pour votre résidence principale ou secondaire, celle de vos descendants ou ascendants. Il est cumulable avec les droits à prêts issus de différents CEL, souscrits par vos retour au sommaire 39 Le guide EXPeRT de l’épargne le CEL Conditions : un CEL par personne, sans condition d’âge. Versements : 300 € à l’ouverture, puis 75 € minimum par versement. Plafond : 15 300 € (hors intérêts). Durée : pas de limitation Disponibilité : retraits possibles à tout moment. Rémunération : 0,75 % au 01/01/2010 depuis le 01/08/2009 + prime d’épargne liée au prêt. Taux du prêt : 2,25 % au 01/01/2010 depuis le 01/08/2009 (après 18 mois d’épargne). Frais : aucun Fiscalité : intérêts et prime d’épargne sont exonérés d’impôt mais soumis aux prélèvements sociaux (12,10 %). Risque : aucun conjoints, ascendants, descendants, frères et sœurs, oncles et tantes… De même, si votre compte épargne logement a plus de 18 mois, vos propres droits à prêts sont cessibles à un membre de votre famille, sous réserve qu’il soit, lui aussi, détenteur d’un CEL depuis au moins douze mois ou d’un PEL de plus de 3 ans. De quoi financer des projets familiaux, surtout si l’on y ajoute les droits à prêts qui sont liés à la détention d’un plan d’épargne logement (voir page 44). retour au sommaire 40 3 >> Préparer un projet immobilier Un crédit variable selon la phase d’épargne du CEL Période d’épargne Taux d’épargne Taux du prêt (brut) (1) Du 01/08/1999 au 30/06/2000 1,5 % 3 % Du 01/07/2000 au 31/07/2003 2 % 3,5 % Du 01/08/2003 au 31/07/2005 1,5 % 3 % Du 01/08/2005 au 31/01/2006 1,25 % 2,75 % Du 01/02/2006 au 31/07/2006 1,5 % 3 % Du 01/08/2006 au 31/07/2007 1,75 % 3,25 % Du 01/08/2007 au 31/01/2008 2 % 3,5 % Du 01/02/2008 au 31/07/2008 2,25 % 3,75 % Du 01/08/2008 au 31/01/2009 2,75 % 4,25 % Du 01/02/2009 au 30/04/2009 1,75 % 3,25 % Du 01/05/2009 au 31/07/2009 1,25 % 2,75 % 0,75 % 2,25 % Depuis le 01/08/2009 1. Hors prime d’État liée à l’utilisation du crédit retour au sommaire 41 Le guide EXPeRT de l’épargne Un PEL pour investir dans la pierre Le plan d’épargne logement (PEL), contrairement au compte d’épargne logement, vous contraint à immobiliser votre épargne pendant une durée minimum de quatre ans et à alimenter régulièrement votre plan. Après un versement initial de 225 e, vous êtes en effet tenu de verser – tous les mois, tous les trimestres ou tous les semestres – une somme annuelle de 540 e au minimum. À défaut, votre plan serait fermé. ➜ Un placement performant, mais imposé En contrepartie, avec une rémunération de 2,5 % bruts, hors prime d’État, inchangée depuis le 1er août 2003, et un plafond d’épargne de 61 200 e, le PEL reste un placement à part entière. Reste que si les gains du PEL échappent à l’impôt sur le revenu jusqu’à son douzième anniversaire, ils sont soumis chaque année aux prélèvements sociaux (12,1 %) et, au-delà de la douzième année, soit au barème de l’impôt sur le revenu, soit au prélèvement libératoire forfaitaire (18 %), selon votre choix. Enfin, après 10 ans, le plan est gelé, sans possibilité de faire de nouveaux versements, mais continue à produire des intérêts, hors prime d’État. Autant dire que cela peut se révéler très intéressant si vous disposez d’un PEL ouvert avant 1997 (voir encadré page 47). 42 retour au sommaire 3 >> Préparer un projet immobilier ➜ Jusqu’à 92 000 € de crédit sur quinze ans À l’issue d’une période minimale de trois ans, quatre ans si vous souhaitez bénéficier de tous les avantages de votre plan, vous pouvez demander à bénéficier d’un prêt à taux garanti, sans frais de dossier. Comme pour le CEL, son montant dépendra des intérêts que vous avez acquis pendant la phase d’épargne. Le taux du prêt est ainsi équivalent au taux d’épargne + 1,70 %, soit 4,20 % pour les PEL ouverts à compter du 01/08/2003. Ce prêt est toutefois plafonné à 92 000 e, remboursables sur une période de deux à quinze ans. Si vous utilisez le crédit lié au PEL, vous bénéficiez de la prime d’État, égale aux 2/5 des intérêts, plafonnée à 1 525 e. Le taux brut du PEL peut alors atteindre près de 3,50 %. Enfin, comme avec le CEL et à condition de détenir le PEL Conditions : un PEL par personne, sans condition d’âge. Versements : 225 € à l’ouverture du plan, puis 540 € par an versés à échéances régulières (mensuelle, trimestrielle ou semestrielle). Plafond : 61 200 € (hors intérêts). Durée : 4 ans minimum, 10 ans maximum. Après 10 ans, le plan est bloqué, mais continue de produire des intérêts. Disponibilité : tout retrait, même partiel, entraîne la fermeture du plan, et, avant 4 ans, la perte des avantages liés au plan. Rémunération : 2,50 % depuis le 1er août 2003, plus une prime plafonnée à 1 525 €, en cas de réalisation d’un prêt PEL. Taux du prêt : 4,20 % depuis le 1er août 2003. Frais : aucun Fiscalité : jusqu’au 12e anniversaire les intérêts sont exonérés d’impôt sur le revenu, mais pas de prélèvements sociaux (12,10 %). Après cette date, ils sont soumis à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux. Risque : aucun retour au sommaire 43 Le guide EXPeRT de l’épargne un PEL de 3 ans minimum, vous pouvez utiliser les droits à prêts des CEL détenus depuis 12 mois ou des PEL détenus depuis plus de 3 ans, souscrits par vos conjoint, ascendants, descendants, etc. Mais aussi faire bénéficier l’un de vos enfants ou membres de votre famille de vos propres droits à prêts, sous réserve qu’il soit, lui aussi, détenteur d’un PEL depuis au moins 3 ans. À savoir Vous êtes séduit par les qualités de l’épargne logement et souhaitez investir à la fois sur un PEL et sur un CEL ? Sachez que vous êtes alors obligé de souscrire ces deux supports dans le même établissement bancaire. Gardez vos vieux PEL ! Quelle que soit la date d’ouverture de votre PEL, vous avez intérêt à le garder si vous n’avez pas de projet immobilier à court terme. C’est encore plus vrai si vous l’avez ouvert avant le 7 février 1994 ou avant le 23 janvier 1997. Bien que les intérêts n’intègrent plus la prime d’État et soient soumis à l’impôt sur le revenu puisque le PEL a plus de 12 ans, la rémunération reste intéressante pour une épargne totalement sécurisée ; Elle est alors respectivement de 4,62 % bruts (3,23 % nets de prélèvement forfaitaire libératoire et prélèvements sociaux) et 3,84 % bruts (2,68 % nets de prélèvement forfaitaire libératoire et prélèvements sociaux). Si vous n’êtes pas ou faiblement imposé (TMI < 14 %) il vaut mieux déclarer les intérêts avec vos revenus. retour au sommaire 44 3 >> Préparer un projet immobilier Un crédit variable selon la date d’ouverture du PEL PEL souscrit entre… Rémunération brute Taux de crédit sans prime avec prime le 16/05/1986 et le 06/02/1994 4,62 % 6,00 % 6,32 % le 07/02/1994 et le 22/01/1997 3,84 % 5,25 % 5,54 % le 23/01/1997 et le 08/06/1998 3,10 % 4,25 % 4,80 % le 09/06/1998 et le 25/07/1999 2,90 % 4,00 % 4,60 % le 26/07/1999 et le 30/06/2000 2,61 % 3,60 % 4,31 % le 01/07/2000 et le 31/07/2003 (1) 3,27 % 4,50 % 4,97 % depuis le 01/08/2003 2,50 % 3,50 % 4,20 % 1. Taux brut sans ou avec prime d’État, avant impôt et prélèvements sociaux. retour au sommaire 45 Le guide EXPeRT de l’épargne Des prêts verts pour les économies d’énergie Pour réduire votre consommation d’énergie (plus de 1 200 e par an, en moyenne !), vous pouvez, bien sûr, adopter des réflexes anti-gaspi : éteindre la lumière en quittant une pièce, baisser le chauffage pendant votre absence, etc. Mais si votre logement n’est pas bien isolé ou si votre installation de chauffage commence à dater, vous pouvez aussi entreprendre des travaux de rénovation, en bénéficiant de prêts attractifs et d’avantages fiscaux susceptibles de faire baisser sensiblement la facture. Au-delà des prêts travaux classiques, liés notamment à l’épargne logement (voir page 40), ou au crédit traditionnel, il existe en effet des solutions très avantageuses. Elles sont toutefois réservées le plus souvent aux propriétaires et à la résidence principale. ➜ Un prêt gratuit pour tous les propriétaires Distribué par les banques, l’Éco-prêt à taux zéro (ÉcoPTZ) est un crédit gratuit dont les intérêts sont payés par l’État et qui permet de financer des travaux de rénovation thermique dans une résidence principale construite avant 1990. Accordé aux seuls propriétaires, occupants ou non, sans condition de ressources, ce prêt est plafonné à 20 000 e ou 30 000 e, selon 46 retour au sommaire 3 >> Préparer un projet immobilier les cas, et remboursable sur 10 ou 15 ans. On peut l’utiliser pour des travaux d’isolation de murs, fenêtres ou toiture, pour installer une chaudière à condensation ou une pompe à chaleur, une chaudière ou un poêle à bois, ou encore un chauffe-eau solaire. Mais attention : l’Éco-PTZ ne peut être accordé pour un seul type de travaux, par exemple le remplacement de la chaudière. Pour en bénéficier, il faut impérativement entreprendre un ensemble de deux ou trois types de travaux parmi les six catégories proposées sur le site de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie : www.ademe.fr (espace Éco-citoyens / Prêt à taux zéro). Par exemple, l’isolation de la toiture et des murs, l’installation d’une chaudière à bois et de capteurs solaires, le remplacement des fenêtres et l’installation d’une chaudière à condensation, etc. Enfin, pour en bénéficier, le matériel comme la maind’œuvre doivent être fournis par un professionnel. ➜ Une subvention pour les propriétaires occupants Établissement public, l’Agence nationale pour l’amélioration de l’habitat (Anah) accorde une éco-subvention aux propriétaires occupants, sous conditions de ressources, pour des travaux de rénovation thermique dans un logement de plus de quinze ans constituant leur résidence principale. Son montant se situe entre 20 et 35 % du coût des travaux, dans la limite d’un devis situé entre 1 500 et 13 000 e. Une prime de 1 000 e peut être accordée en plus pour les équipements les plus performants aux ménages à revenus modestes. retour au sommaire 47 Le guide EXPeRT de l’épargne Avantage de cette subvention : 70 % de son montant sont versés dès le départ, pour faciliter la mise en œuvre des travaux. Seules conditions, ne pas dépasser un plafond de ressources variable selon le profil de l’emprunteur et la région (17 723 à 23 040 e hors Île-de-France pour une famille de quatre personnes par exemple), et occuper le logement au moins six ans après la fin des travaux. ➜ Des prêts bonifiés pour les propriétaires et locataires Toute personne entreprenant des travaux d’économie d’énergie, propriétaire ou locataire, a aussi la possibilité de souscrire un prêt bancaire spécifique. La création du livret de développement durable (LDD), en remplacement du codevi, a amené les banques à proposer, en contrepartie, des prêts à taux bonifiés pour ce type de travaux. Le montant de ces écoprêts n’est pas plafonné et les taux proposés sont toujours inférieurs à ceux des prêts à la consommation, variables toutefois selon les régions. En complément, vous pouvez aussi recourir aux prêts des fournisseurs d’énergie, EDF et Suez-GDF à des taux souvent avantageux aussi. retour au sommaire 48 3 >> Préparer un projet immobilier Un crédit d’impôt pour la résidence principale Autre incitation à effectuer des travaux d’économie d’énergie dans la résidence principale, le crédit d’impôt accordé, sous réserve qu’ils soient réalisés avant fin 2012. Toutefois, cet avantage ne s’applique (sauf pour les parois opaques) qu’aux dépenses d’équipements, sur la base d’une liste bien précise (liste sur www.ademe.fr puis espace Éco-citoyens /Crédit d’impôt). Le taux de ce crédit d’impôt varie de 25 % à 50 % de la dépense, retenue dans la limite de 8 000 € pour une personne seule, 16 000 € pour un couple, plus 400 € par personne à charge (8 000 € dans tous les cas pour les bailleurs). À noter : les propriétaires-bailleurs peuvent en bénéficier s’ils s’engagent à louer le bien non meublé, dans les douze mois suivant les travaux et pendant au moins 5 ans, à un locataire dont ce sera la résidence principale. retour au sommaire 49 Le guide EXPeRT de l’épargne Chapitre 4 SE CONSTITUER UN PATRIMOINE 50 4 >> Se constituer un patrimoine S e constituer un patrimoine est une démarche de longue haleine. Au-delà de votre épargne de précaution, indispensable pour parer aux besoins les plus urgents, et de l’acquisition de votre résidence principale, constituant le socle de votre patrimoine, vous devez aussi utiliser votre capacité d’épargne pour assurer l’avenir. Cela consiste à investir sur des supports de long terme, pouvant répondre à plusieurs objectifs : réaliser un projet immobilier, préparer sa retraite, aider vos enfants à démarrer dans la vie… Avec un horizon d’investissement plus ou moins éloigné, il serait dommage de laisser vos économies ronronner sur un compte courant ou sur des supports à court terme peu rémunérateurs, alors qu’il existe des placements mieux adaptés. Sur la durée, l’assurance-vie reste sans doute le placement roi. Les placements en actions peuvent s’avérer plus performants, mais beaucoup plus risqués. Toutefois, dans le cadre d’un plan d’épargne en actions (PEA), ou d’un plan d’épargne entreprise (PEE) pour les salariés, vous bénéficierez d’avantages fiscaux importants. Et puis, si vous souhaitez donner du sens à vos investissements, tournez-vous vers les produits d’épargne solidaire, de plus en plus abondants. Au total, vous disposez d’un véritable catalogue de produits pour faire fructifier votre épargne. retour au sommaire 51 Le guide EXPeRT de l’épargne L’assurance-vie, incontournable L’assurance-vie, au travers des différentes formules proposées, est le cadre idéal pour qui veut se constituer un patrimoine financier, ou le transmettre aux personnes de son choix. Si vous souhaitez une sécurité absolue, il est recommandé de souscrire un contrat monosupport, ne comportant qu’un seul fonds en euros ou de privilégier le fonds euros des contrats multisupports. En revanche, pour bénéficier de la bonne tenue actuelle des marchés, vous pouvez souscrire un contrat multisupports, avec un fonds en euros et plusieurs fonds – ou unités de compte –, investis en actions, obligations, etc., plus dynamiques, mais aussi plus risqués. Vos versements peuvent être uniques, ponctuels ou programmés. Avantage de cette dernière solution : elle permet d’épargner en douceur sur un contrat en euros et, dans le cas d’un multisupports, de lisser le risque en évitant d’investir sur un fonds en actions en une seule fois. À noter que des frais sont facturés sur les versements, ainsi que pour la gestion du compte. ➜ Une fiscalité très douce après huit ans Si votre objectif est de constituer un patrimoine pour l’avenir, dans la perspective, par exemple, de financer l’acquisition d’un bien immobilier, vous pouvez lais- 52 retour au sommaire 4 >> Se constituer un patrimoine ser votre contrat fructifier au fil des ans sur un fonds en euros. Vous pouvez aussi, dans le cas d’un multisupports, effectuer les arbitrages nécessaires, soit pour dynamiser votre épargne, soit, au contraire, pour la sécuriser, en reportant vos gains au moment opportun sur le fonds en euros. Dans tous les cas, il est préférable de ne pas avoir besoin d’effectuer des retraits avant huit ans, même si cela est souvent moins pénalisant qu’on ne le croit (voir page 27). Mais, plus votre contrat est ancien, plus la fiscalité sur les intérêts est douce. Ainsi, dans l’hypothèse où vous n’auriez besoin de votre épargne qu’au bout de huit ans, les intérêts seraient soumis à l’impôt sur le revenu, soit au barème progressif, soit au prélèvement forfaitaire libératoire de 7,5 %, après un abattement de 4 600 e pour une personne seule et de 9 200 e pour un couple soumis à imposition commune. Rappelons également l’Assurance-vie Versement minimal : versements uniques ou périodiques, libres ou programmés, minimum variable selon contrat. Plafond : aucun Durée : déterminée ou indéterminée Rémunération : variable selon contrat et type de fonds Disponibilité : à tout moment, avec fiscalité dégressive Frais : frais sur versements et frais de gestion annuels Fiscalité des retraits : impôt sur le revenu ou prélèvement forfaitaire (35 % à 7,5 % selon l’âge du contrat), après abattement de 4 600 ou 9 200 € après huit ans, plus 12,10 % de prélèvements sociaux. Exonération totale en cas de licenciement, liquidation judiciaire, mise en retraite anticipée… Fiscalité en cas de décès : exonération pour le conjoint ou partenaire de pacs, abattement de 152 500 € pour les autres sur les primes versées avant 70 ans (30 500 € tous bénéficiaires confondus après 70 ans). Soumis aux prélèvements sociaux. Risque : nul sur un contrat en euros, faible à élevé sur un multisupports. retour au sommaire 53 Le guide EXPeRT de l’épargne que vous devez aussi les prélèvements sociaux (12,1 %) pris chaque année sur les contrats en euros et uniquement en cas de retrait ou de rachat sur les multisupports. Exemple Prenons un couple ayant investi 80 000 € sur un fonds en euros rapportant en moyenne 3,6 %. Au terme des huit ans, sans retrait ni versement complémentaire, il a engrangé quelque 20 000 € d’intérêts, après prélèvements sociaux. Il sera donc imposé sur 10 800 € (20 000 – 9 200). S’il choisit le prélèvement forfaitaire libératoire, il paiera 10 800 x 7,5 % = 810 €. Mais s’il est imposable au barème fiscal à 5,5 %, il ne paiera plus que 594 €. Rappelons aussi que les contrats souscrits avant 1983, ou entre le 01/01/83 et le 26/09/97 pour les primes versées avant 1998, sont, pour leur part, totalement exonérés d’impôt. ➜ Un formidable outil de transmission Bien utile pour se constituer un patrimoine, largement défiscalisé sur le long terme, l’assurance-vie est aussi un outil de transmission particulièrement précieux. D’autant que l’on peut souscrire autant de contrats qu’on le souhaite, au profit des bénéficiaires de son choix, dont on aura indiqué le nom dans la clause bénéficiaire. Cette épargne se transmet en effet « hors succession », avec des abattements fiscaux très favorables. De quoi gratifier son conjoint ou partenaire de Pacs, de toute façon exonéré d’impôt sur la succession, retour au sommaire 54 4 >> Se constituer un patrimoine mais aussi ses enfants ou toute autre personne, dans la limite de 152 500 e pour les primes versées avant 70 ans (30 500 e tous bénéficiaires confondus après 70 ans). Au-delà de cet abattement, le montant transmis est soumis à une taxe de 20 % (ou assujetti aux droits de succession pour les primes versées après 70 ans). Nouveauté 2010 : les primes et intérêts des contrats d’assurance-vie sont maintenant soumis aux prélèvements sociaux dans le cadre de la transmission (décès de l’assuré). Cela vous permet d’optimiser la fiscalité de vos contrats en répartissant les capitaux sur les uns et les autres. Ainsi, les contrats ouverts et abondés avant 70 ans iront en priorité à vos enfants, ceux ouvert après 70 ans à votre conjoint ou partenaire de Pacs, exonérés d’impôt quelle que soit l’ancienneté du contrat. Attention, toutefois, à ne pas attribuer à votre conjoint des montants « manifestement exagérés » par rapport à votre patrimoine : vos enfants, héritiers réservataires aux yeux de la loi, pourraient demander leur réintégration dans la succession... retour au sommaire 55 Le guide EXPeRT de l’épargne INVESTIR SUR UN COMPTETITRES OU UN PEA ? Faut-il revenir en Bourse pour profiter de la bonne tenue des marchés depuis le début de l’année 2009 ? C’est évidemment la question que peuvent se poser les épargnants… ce qu’ils ne manquent pas de faire auprès de leur conseiller en agence ! Si les marchés d’actions constituent sur le long terme le placement sans doute le plus rémunérateur, c’est aussi le plus risqué. La sagesse consiste donc à suivre cet adage : « acheter au son du canon et vendre au son du violon » ! En d’autres termes acheter au plus bas et vendre au plus haut. Reste à trouver le bon timing et, surtout, à n’investir en Bourse que de l’argent dont on ne risque pas d’avoir besoin à court terme. Car, plus la durée de placement sera longue, plus vos risques de perte seront faibles et votre espérance de gain importante. Le temps permet, en effet, de gommer en partie le risque, en réduisant l’incidence des fluctuations boursières à court terme. ➜ Diversifiez vos placements en Bourse Comment peut-on investir en Bourse ? De deux façons : en achetant des actions en direct pour se constituer son propre portefeuille, ou en achetant des parts de sicav ou fonds communs de placement (FCP), pour mutualiser le risque en cas de baisse des cours. Par ailleurs, retour au sommaire 56 4 >> Se constituer un patrimoine investir sur des sicav ou des FCP, plus ou moins risqués et performants, vous permet d’accéder à un portefeuille diversifié (actions, obligations…), géré par des professionnels, avec des coûts inférieurs à ceux d’un portefeuille individuel. Quant au choix des produits, même avec un horizon d’investissement éloigné, il est toujours préférable de ne pas « mettre tous ses œufs dans le même panier ». La stratégie consiste, dès que le niveau de votre épargne vous le permet, à répartir vos versements sur différents supports d’épargne présentant des profils de risque différents : actions, obligations, produits de taux. La règle est la même si vous souhaitez vous constituer un portefeuille composé exclusivement d’actions : ne misez pas tout sur une ou deux entreprises, même si elles vous paraissent promises à un bel avenir. Mieux vaut répartir votre portefeuille sur plusieurs lignes d’actions représentant des secteurs d’activités. Si l’un de ces secteurs rencontre des difficultés, vous pourrez ainsi compenser vos pertes avec les gains réalisés sur les autres, car toutes les valeurs n’évoluent pas forcément dans le même sens, ni avec la même ampleur. À l’inverse, évitez de trop vous éparpiller car plus un portefeuille contient de titres différents, plus il devient difficile mais aussi coûteux à gérer. ➜ Privilégiez la régularité pour diminuer le risque Placer en une seule fois une somme importante sur les marchés financiers, c’est prendre le risque d’investir à contretemps, c’est-à-dire d’acheter au plus haut ! Pour éviter ce risque, vous gagnerez à étaler vos inves- retour au sommaire 57 Le guide EXPeRT de l’épargne tissements dans la durée, en versant périodiquement – tous les mois ou tous les trimestres, en fonction de votre capacité d’épargne – une somme identique. Cette stratégie vous permet de lisser le prix d’achat de vos titres et d’éviter que leur rendement ne soit lié au prix auquel vous les avez achetées : quand la Bourse monte, vous achetez moins d’actions, mais celles que vous possédez se valorisent ; quand les cours baissent, vous en achetez davantage. Et avec des sicav et des FCP, cet investissement régulier peut se faire de façon progressive et automatisée. Attention : la gestion d’un portefeuille demande un minimum de temps et nécessite d’être suffisamment averti des mécanismes boursiers pour pouvoir saisir les opportunités de marché et effectuer les arbitrages nécessaires. Si vous n’avez ni le temps, ni le goût ou l’envie de le faire, mieux vaut opter pour des formules de placement collectives ou encore confier la gestion de votre portefeuille à un professionnel. ➜ Choisissez entre compte-titres et PEA Pour investir sur des actions et des obligations en direct, ou via des sicav et fonds communs de placement, vous avez le choix entre plusieurs solutions qui vont déterminer le régime fiscal applicable à vos revenus (dividendes, coupons…) et à vos plus-values de cession, lors de la revente de vos titres : un compte-titres ordinaire ou un plan d’épargne en actions (PEA), ou encore un contrat d’assurance-vie multisupports (voir page 54) ou un plan d’épargne entreprise (voir page 64). 58 retour au sommaire 4 >> Se constituer un patrimoine - Le compte-titres ordinaire vous permet d’investir, sans le Compte-titres ordinaire limite de montant, sur des Conditions : aucune actions ou obligations, des Versements : libres ou programmés parts de FCP et des actions Durée : aucune limitation de sicav. Les gains (dividenDisponibilité : achat et vente à tout des d’actions et coupons moment. d’obligations perçus en diRémunération : non garantie, rect ou en provenance de variable selon les titres détenus. sicav et FCP) seront souFrais : droits de garde des valeurs mis, selon votre choix, soit mobilières ; frais de courtage pour à l’impôt sur le revenu au les titres ; droits d’entrée et frais de barème progressif, soit au gestion annuels sur sicav et FCP. prélèvement libératoire forFiscalité : revenus soumis à l’impôt faitaire à 18 %, plus 12,1 % sur le revenu ou au prélèvement de prélèvements sociaux. forfaitaire libératoire (18 %), plus Dans le premier cas et 12,1 % de prélèvements sociaux. concernant les dividendes Avec l’IR au barème progressif, d’actions, vous bénéficierez abattement de 40 %, plus abattement de deux abattements, l’un fixe de 1 525 € (personne seule) de 40 % sur les dividenou 3 050 € (couple). des bruts perçus, l’autre de Plus-values assujetties aux prélèvements 1 525 e (personne seule) sociaux dès le 1er euro de cession et ou 3 050 e (couple marié imposées au taux proportionnel de ou pacsé). De plus, ces di18 % en cas de dépassement du seuil videndes donnent droit à de cession (25 830 € en 2010). Risque : de faible pour les fonds un crédit d’impôt de 50 % monétaires, à élevé pour les actions. de leur montant, plafonné à 115 e (personne seule) ou 230 e (couple). Et, en cas de vente, vos plus-values sont soumises depuis le 1er janvier 2010 aux prélèvements sociaux dès le premier euro de cession et taxées au taux proportionnel de 18 %, retour au sommaire 59 Le guide EXPeRT de l’épargne le PEA Conditions : un seul PEA par contribuable, deux par foyer fiscal (un par conjoint). Versements : libres ou programmés, plafonnés à 132 000 € par plan. Durée : aucune limitation Disponibilité : tout retrait avant 8 ans entraîne la clôture du contrat. Au-delà de 8 ans, vous pouvez réaliser des retraits partiels mais les versements ultérieurs sont interdits. Rémunération : non garantie, variable selon les valeurs mobilières détenues. Frais : droits de garde des valeurs mobilières ; frais de courtage des titres ; droits d’entrée et frais de gestion annuels sur sicav et de FCP. Fiscalité : exonération d’impôt sur le revenu pour les gains en l’absence de retrait avant 5 ans. Assujettissement aux prélèvements sociaux. Sinon, assujettissement aux prélèvements sociaux dès le 1er euro de cession et, si le seuil de cessions est dépassé (25 830 € en 2010), taxation des plus-values à 22,5% avant 2 ans et 18 % entre 2 et 5 ans. En cas de sortie en rente viagère après huit ans, les versements sont exonérés d’IR. Risque : élevé, inhérent à tout placement en actions. 60 si le total de vos cessions de valeurs mobilières dépasse le seuil de cession de 25 830 e dans l’année (en 2010). - Le PEA vous permet de bénéficier d’avantages fiscaux, sous réserve de respecter des règles spécifiques. On ne peut ouvrir qu’un seul PEA par contribuable (deux par foyer fiscal), plafonné à 132 000 e et alimenté uniquement en actions européennes ou sicav et FCP comprenant 75 % de ces valeurs. En contrepartie, et à la condition expresse de n’effectuer aucun retrait pendant les cinq premières années, les dividendes encaissés et les plus-values réalisées sont exonérés d’impôt sur le revenu. En outre, les dividendes donnent droit, comme avec le compte-titres, à un crédit d’impôt. Après ce délai de cinq ans, les retraits ne supportent en effet que les prélèvements sociaux au taux de 12,1 %. En revanche, tout retrait avant les 5 ans entraîne l’assujettissement aux prélèvements sociaux (12,1 %) dès le 1er euro retour au sommaire 4 >> Se constituer un patrimoine de cession et, si vous avez vendu pour plus de 25 830 e de valeurs mobilières dans l’année (en 2010), l’imposition des plus-values, au taux proportionnel de 22,50 % avant deux ans, et de 18 % entre deux et cinq ans. Mieux vaut donc être patient et ne tirer des revenus qu’après cette échéance. Enfin, après huit ans, les retraits sont libres, mais on ne peut plus effectuer de versements. 25 830 € C’est, en 2010, le seuil de cession global de vos valeurs mobilières (sicav et FCP, actions, obligations…), au-delà duquel vos plusvalues seront imposées au taux proportionnel (18 % pour un comptetitres ordinaire ou un PEA entre 2 et 5 ans, 22,50 % pour un PEA < 2 ans, exonération pour les PEA de + de 5 ans). Les prélèvements sociaux (12,1 %), quant à eux, sont dus dès le 1er euro de cession. Pensez au mandat de gestion Un mandat de gestion vous permet de déléguer la gestion de votre portefeuille à une équipe de professionnels, sans avoir à vous en occuper. Mais il ne s’agit pas d’un « chèque en blanc ». Obligatoirement conclu par écrit, le mandat définit de manière précise les règles d’investissement que vous aurez choisies pour votre portefeuille (titres et marchés autorisés), les objectifs assignés à la gestion (valorisation du capital et /ou recherche de revenus réguliers), ainsi que le niveau de risque que vous êtes prêt à prendre. retour au sommaire 61 Le guide EXPeRT de l’épargne INVESTIR SUR UN PLAN D’éPARGNE ENTREPRISE Réservé aux salariés des entreprises ayant mis en place un dispositif d’épargne salariale, le plan d’épargne entreprise (PEE) est un d’excellent moyen de se constituer une épargne défiscalisée. Celle-ci peut être utilisée pour financer un projet ou une dépense ponctuelle, dans la mesure où les sommes déposées sont disponibles au bout de cinq ans, à compter de chaque versement. Un certain nombre de cas sont également prévus pour sortir du PEE sans pénalités fiscales (voir encadré). Une différence de taille avec l’autre support d’épargne salariale, le plan d’épargne retraite collectif (Perco), sur lequel les sommes sont bloquées jusqu’à la retraite et, en principe, versées sous forme de rente viagère (voir page 74). ➜ Un support à gérer comme un compte-titres Le PEE est ouvert à tous les salariés, y compris à ceux en contrat à durée déterminée, sous réserve de justifier d’une ancienneté d’au moins 3 mois dans l’entreprise. Le salarié peut y déposer le montant de sa participation, (entreprises de plus de 50 salariés), son intéressement, ainsi que des versements volontaires dans la limite du quart de sa rémunération brute annuelle. Dans le cas d’un intéressement ou de versements volontaires, 62 retour au sommaire 4 >> Se constituer un patrimoine l’entreprise peut abonder, c’est-à-dire ajouter une somme complémentaire. Celle-ci sera au minimum égale à la prise en charge des frais de gestion du plan et des commissions sur les versements, et au maximum à 300 % du montant versé par le salarié, sans excéder 8 % du plafond annuel de la Sécurité sociale, soit 2 770 e en 2010. En cas de souscription à des titres de l’entreprise, l’abondement peut être majoré de 80 %. Comme avec un comptetitres, le salarié peut investir au sein de son PEE sur des fonds monétaires sécurisés, mais aussi sur des fonds actions, obligataires, solidaires, etc., plus ou moins performants et risqués, et effectuer des arbitrages après une période de hausse, par exemple, pour sécuriser ses bénéfices. Le PEE Conditions : réservé aux salariés des entreprises du secteur privé. Versements : versements volontaires des participants, plafonnés au quart de leur rémunération annuelle, plus abondement de l’entreprise, participation et primes d’intéressement. Durée : aucune limitation Disponibilité : les sommes versées sont bloquées pendant 5 ans, sauf cas particuliers prévus par la loi. Rémunération : non garantie, variable selon les fonds choisis. Frais : les frais de fonctionnement du plan sont pris en charge par l’employeur. Fiscalité : l’abondement versé par l’employeur est exonéré d’impôt sur le revenu (mais reste soumis aux prélèvements sociaux au taux de 8 % sur 97 % du montant). Les plus-values réalisées sont exonérées d’impôts (hors prélèvements sociaux). Les sommes versées par le salarié n’ouvrent droit à aucune exonération. Risque : de faible (fonds prudent) à élevé (fonds actions). retour au sommaire 63 Le guide EXPeRT de l’épargne ➜ Une fiscalité allégée Les sommes versées au salarié par l’entreprise sur un PEE échappent à l’impôt sur le revenu et aux charges sociales. En revanche, elles sont soumises à la cotisation sociale généralisée au taux de 8 % sur 97 % de leur montant pour le salarié. Par ailleurs, les plus-values réalisées sur le PEE ne sont pas imposables. Elles supportent, en revanche, les prélèvements sociaux de 12,1 %. De nombreux cas de déblocage anticipé De nombreux cas de déblocage anticipé permettent de disposer des sommes épargnées, sans avoir à attendre l’échéance et sans perdre l’exonération d’impôt sur le revenu : mariage ou Pacs, naissance ou adoption du troisième enfant, divorce ou séparation avec la garde d’au moins un enfant, décès ou invalidité du salarié, de son conjoint ou partenaire de Pacs, rupture du contrat de travail (démission, licenciement, retraite), création ou reprise d’entreprise par le salarié, son conjoint, son partenaire de Pacs ou un enfant, achat, construction ou agrandissement de sa résidence principale, surendettement, ou catastrophe naturelle. retour au sommaire 64 4 >> Se constituer un patrimoine L’OR RESTE UNE VALEUR REFUGE Oublié des épargnants pendant de nombreuses années, l’or a retrouvé tout son éclat depuis le début des années 2000. Véritable valeur refuge en période de crise financière, il a aussi bénéficié de la faiblesse du dollar – la baisse du billet vert entraînant automatiquement une hausse du métal jaune – et de l’explosion de la demande, en provenance notamment des pays émergents (Inde, Russie, Chine…). Résultat, en décembre 2009, l’once d’or (31,1035 grammes) franchissait allègrement la barre des 1 200 dollars. ➜ Des pièces, des lingots, ou des certificats Compte tenu de cette cote très favorable, on peut être tenté d’acheter des pièces d’or ou des lingots, en prévision d’une nouvelle hausse liée notamment à une reprise de l’inflation. Ou, à l’inverse, de vendre ceux que l’on a placés dans un coffre de sa banque, si l’on a besoin de liquidités. Dans tous les cas, il est bon d’avoir actuellement un peu d’or dans son portefeuille, au titre de la diversification, mais sans dépasser 5 % de son patrimoine. Mais sous quelle forme ? Il existe deux moyens d’acquérir du métal jaune : l’or physique (Napoléon, lingots…) ou l’or papier (certificats, actions, trackers…). retour au sommaire 65 Le guide EXPeRT de l’épargne - Pour acheter de l’or physique, il suffit de signer un ordre Or d’achat auprès de sa banque. Conditions : aucune La valeur de l’or fluctue Versements : libres quotidiennement, mais, à titre Durée : aucune limitation d’exemple, un Napoléon valait Disponibilité : achat et vente 140 e en décembre 2009 à tout moment. (contre 50 e dix ans plus tôt !) Rémunération : non garantie, et un lingot 24 460 e. S’y ajouvariable selon le support te une commission de 1,5 % à et la cotation du jour. 2,5 %. À la revente, vos plusFrais : 1,5 % à 2,5 % pour l’or values seront taxées au taux de physique, frais de souscription 30,1 %, après un abattement et frais de gestion pour l’or papier. de 10 % par année de détenFiscalité : plus-values taxées tion à partir de la troisième, à 30,1 % sur l’or physique, soit une exonération totale après abattement de 10 % par an au-delà de douze ans, si vous dès la troisième année. pouvez justifier de la date d’acFiscalité des valeurs mobilières quisition. À défaut, par exempour l’or papier. ple pour de l’or reçu par sucRisque : variable cession et sans preuve d’achat, vous paierez une taxe de 8 % sur sa valeur lors de la vente. - Pour acheter de l’or papier, toujours auprès de votre banque, il existe deux solutions. La moins risquée consiste à acheter des obligations indexées sur l’or, ou certificats, surtout si elles sont protégées contre le risque de change. L’autre solution, plus risquée, consiste à miser sur des sicav ou FCP investis en actions de sociétés minières, ou encore sur un fonds indiciel ou un tracker, répliquant un indice boursier. À la revente, vous serez taxé, comme pour les valeurs mobilières, au taux de 30,1 % sur les plus-values, mais seulement si l’ensemble de vos ventes de valeurs mobilières dépasse le seuil de cession de 25 830 e en 2010. 66 retour au sommaire 4 >> Se constituer un patrimoine DONNER DU SENS à SES INVESTISSEMENTS On ne le sait pas toujours, mais il est possible, depuis de nombreuses années, de placer de l’argent pour en tirer un profit, tout en participant à la protection de l’environnement, à la qualité des relations sociales ou à des projets solidaires ou humanitaires. Pour cela, il existe des fonds d’investissement socialement responsables (ISR) ou des placements d’épargne solidaire, souvent disponibles au guichet de votre banque. ➜ Investir dans des fonds socialement responsables Héritiers des anciens fonds éthiques, excluant les entreprises de secteurs comme le jeu, l’alcool ou l’armement, les fonds d’investissement socialement responsables (ISR) sont investis sur des actions ou obligations d’entreprises sélectionnées pour leur respect de critè- les fonds ISR Conditions : aucune Versements : libres Durée : aucune limitation Disponibilité : achat et vente à tout moment. Rémunération : non garantie, variable selon le support. Frais : droits de garde des titres et frais de courtage ; droits d’entrée et frais de gestion annuels sur sicav et FCP. Fiscalité : fiscalité selon enveloppe (compte-titres ordinaires ou PEA). Risque : de faible (monétaires) à élevé (actions). retour au sommaire 67 Le guide EXPeRT de l’épargne res sociaux (conditions de travail), environnementaux (réduction de la pollution, recyclage des déchets…) ou de gouvernance (règles et processus de fonctionnement). Il existe des sicav et fonds ISR dits de capitalisation, qui capitalisent les revenus, d’autres dits de distribution, qui les distribuent. Il peut s’agir de fonds en actions ou de fonds obligataires ou monétaires, moins exposés au risque dans un contexte de crise financière. Car, même s’ils privilégient des entreprises répondant à des critères éthiques très exigeants, les fonds ISR restent, bien sûr, susceptibles de connaître les mêmes variations et ont les mêmes objectifs de performance que les autres fonds de même catégorie. Ces fonds sont analysés par la société Novethic et classés de AAA pour les plus recommandables à B pour ceux qui ne remplissent pas les critères ISR. Preuve de l’écho favorable qu’ils rencontrent depuis quelques années auprès des investisseurs, l’encours de ces fonds a crû de 37 % entre 2007 et 2008, en profitant, par exemple, du développement de l’épargne salariale. ➜ Épargner pour financer des projets solidaires Reposant de la même façon sur des produits financiers, l’épargne solidaire a pour vocation de financer des projets qui ne pourraient pas toujours l’être au moyen du crédit traditionnel. Par exemple, la création d’activités individuelles, de petites entreprises par des d’anciens chômeurs, de logements sociaux, de projets d’insertion sociale, etc. Elle est proposée à travers deux types de fonds, les fonds solidaires, proprement 68 retour au sommaire 4 >> Se constituer un patrimoine dits, et les fonds de partages, tous distribués par les réseaux bancaires. Les fonds solidaires sont des sicav ou fonds commun de placement qui investissent au moins 5 à 10 % de leurs actifs dans des œuvres caritatives, humanitaires ou de développement durable, le reste étant investi librement. Quant aux fonds de partage, ils n’investissent pas directement dans des projets, mais placent leurs actifs sur des supports peu risqués (fonds monétaires ou obligataires), en s’engageant à reverser 25 % de leurs revenus à des organismes à but social ou humanitaire (Restos du Cœur, Médecins du monde…). C’est autant de revenu en moins pour l’investisseur qui privilégie ainsi le partage à l’enrichissement personnel. En contrepartie, ces fonds de partage bénéficient d’un taux de prélèvement forfaitaire libératoire de 17,1 % au lieu de 30,1 % sur les revenus, sur la part reversée aux organismes et de l’abattement sur les dons (75 ou 66 %). Une gestion transparente Face au nombre toujours plus important de fonds d’investissement socialement responsables, l’Association française de la gestion financière a élaboré un code transparence. Les sociétés de gestion qui adhèrent à ce code – près d’une trentaine – s’engagent ainsi à donner toutes les informations que peuvent demander les porteurs de parts sur la gestion de leurs fonds. retour au sommaire 69 Le guide EXPeRT de l’épargne Chapitre 5 PRéPARER SA RETRAITE 70 5 >> PRéPARER SA RETRAITE S elon les projections effectuées par le Conseil d’orientation des retraites (COR), à taux de cotisations constant, le taux de remplacement des retraites – rapport entre le montant de la retraite et le dernier revenu d’activité – devrait se situer en 2020 autour de 65 % pour un salarié non cadre et de 45 % pour un cadre du secteur privé prenant leur retraite à 60 ans, après 40 années de cotisations. Pour un départ à 65 ans, le taux remonte à 76,8 % pour un non cadre et à 56,7 % pour un cadre. Conclusion ? Préparer sa retraite devient une priorité pour la plupart d’entre nous, sinon une nécessité. Pour cela, il est toujours possible d’investir sur des contrats d’assurance-vie ou dans l’immobilier locatif pour se constituer un complément de ressources. Mais il existe aussi des produits spécifiques qui permettent de se constituer, durant votre vie active, un droit à rente viagère dont vous pourrez demander le versement dès l’âge de la retraite. Ces produits d’épargne retraite par capitalisation sont le plan d’épargne retraite populaire (Perp), le plan d’épargne collectif pour la retraite (Perco) et les contrats Madelin, réservés aux professionnels non salariés et aux exploitants agricoles. Avec eux, vous bénéficiez d’avantages fiscaux pendant la phase d’épargne et vous avez la certitude de toucher, dès l’âge de la retraite, des revenus réguliers et garantis jusqu’à la fin de votre vie, sans avoir à vous en préoccuper. C’est donc à la fois un gage de sécurité et de tranquillité d’esprit. À condition, toutefois, d’accepter de bloquer un capital relativement important pendant toutes ces années. retour au sommaire 71 Le guide EXPeRT de l’épargne Un plan d’épargne retraite collectif (Perco) pour les salariés du privé Si vous avez la chance de bénéficier déjà d’un plan d’épargne entreprise (PEE), créé à l’initiative de votre employeur (voir page 64), ce dernier va pouvoir vous faire bénéficier d’un autre avantage, avec la création d’un plan d’épargne retraite collectif (Perco). Sans PEE déjà mis en place, l’entreprise ne peut en effet proposer de Perco. Comme avec le PEE, vous pouvez investir sur le Perco votre intéressement, votre participation ou vos versements volontaires, dans la limite, pour ces derniers, d’un montant égal à 25 % de votre rémunération brute annuelle. Sachant que les frais de tenue de compte sont pris en charge par l’entreprise. Mais c’est bien là les seuls points communs entre ces deux supports d’épargne salariale. ➜ Une épargne bloquée jusqu’à la retraite Les différences ? D’une part, le Perco doit comporter au moins trois fonds communs de placement en entreprises (sauf la vôtre), dont un fonds solidaire. D’autre part, l’abondement de l’employeur, toujours plafonné à 300 % de vos versements, ne peut dépasser 16 % (contre 8 % pour le PEE) du plafond annuel retour au sommaire 72 5 >> PRéPARER SA RETRAITE de la Sécurité sociale, soit 5 539 e en 2010 (8 308 e en cas de cumul avec un PEE). Et les sommes versées sur le Perco du salarié par l’entreprise échappent à l’impôt sur le revenu et aux charges sociales, mais restent soumises aux prélèvements sociaux au taux de 8 % sur 97 % du montant (8,2 % sur la fraction de l’abondement supérieure à 2 300 e, à destination du Fonds de réserve des retraites). Par ailleurs, cet abondement de l’entreprise vient en diminution du plafond global de déduction pour l’épargne retraite (voir encadré page 81), si vous avez souscrit par exemple un Perp (voir page 77). Enfin, les sommes investies sur le Perco – produit d’épargne retraite, rappelons-le – sont bloquées jusqu’au moment où vous prenez votre retraite. Seuls quelques cas particuliers permettent d’effectuer un déblocage anticipé : invalidité du bénéfici aire, de son conjoint ou d’un enfant ; décès du bénéficiaire le Perco Versements : versements volontaires, limités au quart de la rémunération annuelle, abondement de l’entreprise, limité au triple des versements volontaires et plafonné à 5 539 € en 2010 (8 308 € en cas de cumul avec un PEE), versement de la participation et /ou des primes d’intéressement. Plafond : aucun Durée : pas de limitation Disponibilité : aucune jusqu’au départ en retraite, sauf cas prévus par la loi (décès, acquisition de la résidence principale, surendettement, invalidité et fin des droits à l’assurance chômage). Rémunération : non garantie, variable selon les fonds choisis. Frais : les frais de fonctionnement sont à la charge par l’employeur. Fiscalité : l’abondement de l’entreprise est exonéré d’impôt, mais supporte les prélèvements sociaux au taux de 8 % sur 97 % du montant (8,20 % au-delà de 2 300 € d’abondement). Sortie en capital : les gains sont exonérés d’impôt, mais supportent 12,1 % de prélèvements sociaux. Sortie en rente viagère : les versements sont soumis à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux sur une partie du montant : 40 % entre 60 et 69 ans ; 30 %, à partir de 70 ans. Risque : de faible (fonds prudent) à élevé (fonds actions). retour au sommaire 73 Le guide EXPeRT de l’épargne ou de son conjoint ; acquisition de la résidence principale ; expiration des droits à l’assurance chômage ou surendettement. ➜ Une rente imposable ou un capital exonéré d’impôt Une fois à la retraite, vous avez le choix entre une sortie en rente viagère ou – si cela est prévu au départ – une sortie en capital. Si vous optez pour une rente viagère, celle-ci sera soumise à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux sur une partie de son montant : 70 % avant 50 ans, 50 % entre 50 et 59 ans, 40 % entre 60 et 69 ans et 30 % à partir de 70 ans. En revanche, le capital constitué ne sera assujetti ni à l’impôt sur le revenu, ni à l’impôt de solidarité sur la fortune, seuls les prélèvements sociaux (12,10%) étant dus. Comment souscrire ? Comme pour tout support d’épargne salarial, la mise en place d’un Perco ne dépend pas des salariés, mais de l’employeur, ou d’un accord d’entreprise ou inter-entreprise. Toutefois, les salariés peuvent suggérer la création de ce mode de rémunération complémentaire et fiscalement avantageux pour leur patron ou les délégués du personnel. retour au sommaire 74 5 >> PRéPARER SA RETRAITE Un Perp ou un contrat Madelin comme complément de revenus Si vous n’avez pas la chance de bénéficier d’une épargne salariale, vous pouvez aussi vous constituer une retraite complémentaire individuelle par capitalisation, durant votre activité professionnelle. C’est l’objectif du plan d’épargne retraite populaire (Perp), ouvert à tous, ou du contrat retraite Madelin, réservé aux indépendants, chefs d’entreprise, commerçants, artisans ou professions libérales. Ces « produits retraite » sont proposés dans les agences bancaires, contrairement à ceux réservés aux fonctionnaires (Préfon, Corem…) ou aux anciens combattants (retraite mutualiste du combattant). Si vous avez le choix, sachez que le Perp est plus souple d’utilisation, et le contrat retraite Madelin plus intéressant fiscalement. ➜ Aucun retrait pendant la phase d’épargne Concrètement, le Perp comme le contrat Madelin prend la forme d’un contrat d’assurance-vie, investi sur un fonds en euros ou sur des unités de compte. Garantis quand l’épargne est placée sur le fonds en euros, ces produits restent exposés aux aléas des marchés sur des supports actions. Leur rentabilité est donc fonction de ces choix. retour au sommaire 75 Le guide EXPeRT de l’épargne le Perp Versements : versements libres ou programmés, modifiables à tout moment. Plafond : aucun Durée : pas de limitation Disponibilité : aucune jusqu’au départ en retraite, sauf cas prévus par la loi : invalidité grave, fin de droits aux allocations chômage, liquidation judiciaire pour les non salariés. Rémunération : non garantie, variable selon les fonds choisis. Frais : frais sur versements et frais de gestion annuels prélevés sur l’épargne gérée. Fiscalité : les versements sur le Perp sont déductibles du revenu imposable dans la limite d’une enveloppe globale (voir page 81) et les intérêts sont exonérés d’impôt et de prélèvements sociaux ; la rente est soumise chaque année à l’impôt sur le revenu, après un abattement de 10 %, et aux prélèvements sociaux au taux de 8,1 %. Risque : aucun pour les sommes placées sur le support en euros, variable sur les sommes placées sur des unités de compte, mais avec une sécurisation automatique de l’épargne à mesure que l’échéance de la retraite se rapproche. Objectif de ces deux produits : vous procurer le versement d’une rente viagère dès votre cessation d’activité, à partir de 60 ans, et pour le restant de vos jours. À noter que la sortie sous forme de capital n’est possible qu’avec le Perp, uniquement pour une première acquisition de la résidence principale lors du départ en retraite. Le montant de cette rente dépend à la fois de l’épargne accumulée sur votre contrat et de votre espérance de vie – donc de votre âge – au moment où vous demanderez la liquidation de votre rente, ainsi que du type de rente choisi. Vous avez en effet le choix entre une rente viagère individuelle, une rente viagère réversible à votre conjoint, partenaire de Pacs ou toute autre personne de votre choix et, enfin, une rente à annuités garanties. Dans ce dernier cas, le bénéficiaire désigné, en cas de décès du souscripteur avant la fin des annuités garanties, retour au sommaire 76 5 >> PRéPARER SA RETRAITE continuera à percevoir votre rente pendant le nombre d’années restant à couvrir. ➜ Un avantage fiscal conséquent Toutefois, le principal avantage de ces produits se trouve dans l’avantage fiscal qu’ils procurent, en particulier pour les contribuables se situant dans les tranches supérieures du barème fiscal. Les versements effectués chaque année, durant la phase d’épargne, sont en effet déductibles du reve nu imposable, dans la limite d’une enveloppe fiscale globale, incluant tous les produits retraite, égale à 10 % du revenu imposable (net de frais) de l’année précédente, avec un minimum fixé à 10 % du plafond annuel de la Sécurité sociale (PASS) de l’année précédente et un maximum fixé à 10 % de huit fois ce plafond (voir encadré page 81). le Contrat Madelin Versements : versement minimum annuel obligatoire, avec des cotisations pouvant varier chaque année dans une fourchette de un à dix. Plafond : aucun Durée : pas de limitation Disponibilité : aucune jusqu’au départ en retraite, sauf cas prévus par la loi : invalidité grave ou cessation d’activité consécutive à une liquidation judiciaire. Possibilité de transfert vers un contrat concurrent. Rémunération : non garantie, variable selon les fonds choisis. Frais : frais sur versements et frais de gestion annuels prélevés sur l’épargne gérée. Fiscalité : les versements sont déductibles jusqu’à 10 % des revenus imposables, dans la limite de huit fois le plafond annuel de la Sécurité sociale, plus 15 % des revenus compris entre une et huit fois le plafond de la Sécurité sociale soit un maximum de 64 047 € en 2010 ; la rente est soumise chaque année à l’impôt sur le revenu, après un abattement de 10 %, et aux prélèvements sociaux. Risque : aucun sur les contrats par points, ou sur les contrats d’assurance vie en euros, variable pour les contrats investis sur des unités de compte. retour au sommaire 77 Le guide EXPeRT de l’épargne Quand la retraite est effective, la rente servie est imposée à l’impôt sur le revenu, comme les pensions, après abattement de 10 % (plafonné à 3 606 e en 2010), et aux prélèvements sociaux au taux de 8,1 %. En revanche, le capital constitué n’est pas assujetti à l’impôt de solidarité sur la fortune, ni pendant la phase d’épargne, ni ensuite si vous avez effectué des versements réguliers pendant au moins 15 ans et si la rente a été liquidée à 60 ans révolus ou à compter de votre cessation d’activité. À noter que ce délai de 15 ans ne s’applique pas aux Perp ouverts avant le 31/12/2009 et moins de 15 ans avant l’âge donnant droit à une retraite à taux plein. retour au sommaire 78 5 >> PRéPARER SA RETRAITE Calculez votre plafond de déduction Les sommes versées en 2009 sur des produits d’épargne retraite, tels que le Perp et le contrat Madelin, sont déductibles du revenu imposable, dans la limite d’un plafond figurant sur votre dernier avis d’imposition. Le plafond à retenir est le plus élevé des deux montants suivants : soit 10 % de vos revenus professionnels nets imposables de l’année précédente (2009 pour les versements 2010), avec un maximum de 27 696 € (10 % de huit fois le plafond annuel de la Sécurité sociale 2008) ; soit 3 462 € (10 % du plafond annuel de la Sécurité sociale), si vous n’avez perçu aucun revenu en 2009, ou des revenus inférieurs à 34 620 €. Pour le contrat Madelin, on ajoute une déduction de 15 % des revenus compris entre une et huit fois le PASS. Il faut ensuite déduire éventuellement de ce plafond : l’abondement versé en 2008 sur un Perco ; les cotisations versées en 2008 à un régime obligatoire de retraite d’entreprise (« article 83 ») ; une fraction des cotisations versées en 2008 sur un contrat Madelin (15 % de la quote-part du bénéfice imposable compris entre une fois et huit fois le plafond de la Sécurité sociale). À noter : si vos versements dépassent votre plafond, vous pouvez bénéficier de la déduction non utilisée par votre conjoint ou partenaire de Pacs. Et si vous n’avez pas utilisé votre plafond de déduction au cours des trois années précédentes (ou seulement en partie), le plafond auquel vous pouvez prétendre au titre d’une année est majoré de la fraction non utilisée. retour au sommaire 79 Le guide EXPeRT de l’épargne Chapitre 6 épargner pour payer moins d’impôt 80 6 >> épargner pour payer moins d’impôt C ertains placements sont assortis d’un avantage fiscal. Cet avantage peut prendre la forme d’une réduction d’impôt, ou d’une déduction de votre revenu imposable, partielle ou totale. Dans les deux cas, cela vous permet de réaliser une économie d’impôt sur le revenu. Mais l’impact d’une réduction d’impôt ou d’une déduction du revenu n’est pas le même pour tous les contribuables. C’est donc un paramètre à prendre en compte si vous êtes à la recherche d’un placement « défiscalisant ». Une réduction d’impôt produit les mêmes effets pour tous les contribuables, puisque son montant vient directement en déduction de l’impôt à payer. Toutefois pour qu’elle puisse jouer à plein, il faut que le montant de votre impôt soit supérieur ou égal à la réduction accordée. Sinon, le « trop-plein » de réduction sera définitivement perdu : vous ne pouvez pas obtenir son remboursement, ni l’imputer sur l’impôt à payer des années suivantes. En revanche, l’économie d’impôt procurée par une déduction du revenu est proportionnelle à votre taux marginal d’imposition, c’està-dire au taux le plus élevé du barème fiscal auquel sont taxés vos revenus. C’est donc une formule à privilégier si vous atteignez la tranche la plus élevée à 40 %. Sinon, mieux vaut vous orienter vers des placements vous offrant une réduction d’impôt. Quoi qu’il en soit, un investissement – no tamment immobilier – ne doit pas être réalisé dans le seul objectif de payer moins d’impôt. La qualité du produit, ses performances et son adéquation à vos objectifs doivent rester vos premiers critères de choix. retour au sommaire 81 Le guide EXPeRT de l’épargne Investir dans les PME non cotées Si vous n’avez pas une âme d’entrepreneur, mais souhaitez participer au développement de PME non cotées ayant un caractère innovant (voir encadré page 87), ou à celui de PME régionales pleines d’avenir, deux solutions s’offrent à vous. Investir dans un fonds commun de placement dans l’innovation (FCPI) ou dans un fonds d’investissement de proximité (FIP). Dans les deux cas, vous devrez accepter une part importante de risque, tant sur la rentabilité de l’opération qui dépend des performances de l’entreprise et de sa capacité à se développer, que sur la pérennité du capital investi, les PME ayant un taux de mortalité plus important que les grosses entreprises. Vous devrez aussi respecter un horizon de placement de près de dix ans. En contrepartie, vous bénéficierez d’avantages fiscaux conséquents. ➜ Une plus-value exonérée d’impôt au bout de cinq ans Les FCPI constituent une catégorie de fonds communs de placement à risques, dont au moins 60 % de l’actif doit être investi dans des PME innovantes, tandis que les FIP doivent consacrer au moins 60 % de leur actif à des entreprises situées dans des régions limitrophes, dont 10 % à des sociétés de moins de retour au sommaire 82 6 >> épargner pour payer moins d’impôt cinq ans. Le reste du portefeuille, dans les deux cas, peut être investi librement sur des fonds actions, obligations ou monétaires. En échange, et sous réserve de rester investi au moins cinq ans sur le fonds, vous bénéficiez l’année suivant la souscription d’une réduction d’impôt sur le revenu égale à 25 % de votre investissement, dans la limite de 12 000 e (personne seule) ou 24 000 e (couple), soit un gain maximal de 3 000 ou 6 000 e. Au bout de cinq ans, la plus-value est exonérée d’impôt, mais pas de prélèvements sociaux (12,1 %). ➜ Une réduction aussi pour l’impôt sur la fortune Risqués, mais séduisants sur le plan fiscal, ces produits sont conçus pour une épargne de long terme, six à dix ans au minimum, avec très les FCPI et FIP Versements : libres Plafond : aucun Durée : cinq ans minimum pour bénéficier de la réduction d’impôt, 6 à 10 ans pour percevoir votre épargne valorisée. Disponibilité : aucune jusqu’au terme des cinq ans, pour bénéficier de l’avantage fiscal, sauf cas particulier (décès, invalidité ou licenciement du porteur de parts ou de son conjoint). Rémunération : non garantie, dépend de la réussite des PME et de la réduction d’impôt accordée à l’entrée. Frais : frais d’entrée sur versements (3 % à 5 %) et frais de gestion annuels (3 à 4 %). Fiscalité : réduction d’impôt égale à 25 % des versements (frais d’entrée inclus), dans la limite de 12 000 € (personnes seules) ou 24 000 € (couples mariés ou pacsés). Les gains et la plus-value sont exonérés d’impôt sur le revenu, mais pas de prélèvements sociaux (12,1 %). Risque : élevé retour au sommaire 83 Le guide EXPeRT de l’épargne peu de possibilités de récupérer son épargne avant le terme. Toute sortie anticipée avant cinq ans provoque en effet la suppression de l’avantage fiscal. Seuls le décès, l’invalidité, ou le licenciement du souscripteur ou de son conjoint rendent possible une sortie avant cinq ans sans pénalité. Si les FCPI et FIP permettent de bénéficier d’une réduction d’impôt sur le revenu, il en existe aussi des versions permettant de réduire son impôt de solidarité sur la fortune, à hauteur de 50 % de l’investissement, dans la limite de 40 000 e, soit 20 000 e par an maximum pour 2009. Au final, ces placements doivent être considérés comme des investissements à haut risque, effectués au titre de la diversification d’un portefeuille, mais qui peuvent se révéler payants sur le long terme, si l’on a investi sur une PME performante. Là plus qu’ailleurs, il est indispensable de savoir à qui l’on confie son argent… retour au sommaire 84 6 >> épargner pour payer moins d’impôt Qu’est-ce qu’une entreprise innovante ? C’est une entreprise ayant réalisé au cours des trois exercices précédents des dépenses de recherche d’un montant égal au tiers du chiffre d’affaires le plus élevé de ces trois exercices, ou justifiant de la création de produits ou techniques dont le caractère innovant est reconnu par l’Agence nationale pour la valorisation de la recherche (Oseo Anvar). À quel moment souscrire ? La commercialisation des FIP et FCPI, en particulier dans les réseaux bancaires, a lieu en général à l’automne, pour permettre de réduire son impôt sur le revenu, lors de la déclaration de l’année suivante. Quant aux FIP et FCPI « ISF », ils sont en général proposés au printemps, avant le 15 juin, date de la déclaration d’ISF. À noter que les réductions sur l’impôt sur le revenu et l’ISF peuvent être cumulées. retour au sommaire 85 Le guide EXPeRT de l’épargne Miser sur l’immobilier locatif défiscalisant Changement de décor avec l’avantage fiscal accordé en faveur de l’investissement locatif, notamment dans le neuf. Ainsi, le dispositif Scellier, plus simple et attractif que les précédents dispositifs Robien et Borloo, supprimés le 31 décembre 2009, vous permet d’acquérir un bien immobilier neuf, éligible à ce dispositif, avec, à la clé, un avantage fiscal conséquent, réparti sur plusieurs années. ➜ Le bien doit être loué pendant au moins neuf ans Investir en Scellier implique le respect des conditions suivantes : acquérir un bien neuf ou en l’état futur d’achèvement, ou encore faire construire un logement, mais respectant un certain nombre de caractéristiques thermiques et de performances énergétiques. L’acquisition doit avoir lieu entre le 1er janvier 2009 et le 31 décembre 2012, dans une ville de plus de 50 000 habitants, et le bien doit être loué pendant au moins 9 ans à un locataire dont ce sera la résidence principale, en respectant des plafonds de loyers révisés chaque année, ainsi que des plafonds de ressources du locataire avec le dispositif Carrez, version sociale du dispositif Scellier (voir tableaux). À noter que le locataire ne doit pas faire partie du foyer fiscal du contribuable. 86 retour au sommaire 6 >> épargner pour payer moins d’impôt ➜ Une réduction d’impôt égale à 25 % du prix en 2010 En contrepartie, ce dispositif vous permet de bénéficier d’une réduction d’impôt égale à 25 % de la valeur du bien retenue dans la limite de 300 000 e, pour les biens acquis en 2009 et 2010, étalée sur 9 ans. Soit une économie d’impôt maximale de 75 000 e sur neuf ans, ou de 8 333 e par an. En 2011, la réduction sera de 25 % pour les logements respectant la norme BBC (Bâtiment basse consommation), mais de 15 % pour les autres et, en 2012, dernière année du dispositif Scellier, elle ne sera plus que de 20 % et 10 %. À noter que si une année la réduction excède l’impôt que vous devez, le surplus peut être reporté sur l’impôt des six années suivantes. En outre, si votre locataire remplit les conditions de ressources du dispositif Carrez, vous bénéficiez d’une réduction supplémentaire de 2 % par an pendant 6 ans de plus, soit un total de 37 % pour un achat en 2009 /2010. Pour un bien de 300 000 e, la réduction passe alors à 111 000 e sur 15 ans, soit 8 333 e par an pendant neuf ans et 6 000 e pendant six ans. ➜ Des loyers imposés au microfoncier jusqu’à 15 000 € Quant aux revenus tirés des loyers, ils sont imposables au régime des revenus fonciers avec deux options : soit le microfoncier si les revenus ne dépassent pas 15 000 e par an, avec un abattement de 30 % ; soit le régime réel avec déduction de la totalité des charges (charges de copropriété, impôts locaux, intérêts d’emprunt…). retour au sommaire 87 Le guide EXPeRT de l’épargne Dans ce dernier cas, si le montant des charges excède celui des loyers, la part du déficit foncier correspondant aux charges courantes sera imputée sur votre revenu global, dans la limite de 10 700 e par an, et celle correspondant aux intérêts d’emprunt pourra être reportée sur dix ans maximum. S’y ajoute, toujours avec le dispositif Carrez, une déduction forfaitaire pour charges de 30 % des revenus fonciers bruts, chaque année, pendant la durée de l’investissement. Enfin, à la revente, la plus-value sera imposable au taux de 16 %, plus 12,1% de prélèvements sociaux, après un abattement forfaitaire de 1 000 e, plus un autre de 10 % par an au-delà de cinq ans, soit une exonération totale, hors prélèvements sociaux, au bout de quinze ans. ➜ Des critères de choix comme pour tout bien immobilier Destinés dans un premier temps à réduire ses impôts sur le long terme, les investissements du type Scellier, tout comme ceux en meublé non professionnel, en résidence de tourisme, ou en loi Malraux dans un secteur sauvegardé, n’en sont pas moins avant tout des investissements immobiliers. Cela implique de respecter les règles habituelles de prudence au moment d’investir, au risque, si vous passez outre, de voir votre bien se déprécier ou se révéler invendable le moment venu. Comme pour tout investissement locatif, il faut ainsi se préoccuper en premier lieu de l’emplacement du bien, qualité indispensable pour trouver un locataire, de sa rentabilité eu égard aux prix du marché, et de la demande locative, de façon à ne pas subir de trop longues périodes de vacances. Ensuite, il faut être conscient des contraintes 88 retour au sommaire 6 >> épargner pour payer moins d’impôt liées à cet engagement. Car si l’avantage fiscal est un atout majeur, il n’est pas accordé sans contrepartie, notamment sur la durée de location et le montant du loyer. Des niches fiscales plafonnées L’immobilier locatif Scellier fait partie, au même titre que les investissements dans les PME non cotées (FIP et FCPI), l’acquisition de la résidence principale, les produits retraite (Perp ou contrat Madelin), les travaux d’économies d’énergie, ou les emplois à domicile, des investissements bénéficiant d’avantages fiscaux importants. Depuis 2009, le cumul des avantages dont on peut bénéficier avec ces « niches fiscales » est plafonné. Pour 2010, le plafond est ainsi fixé à 20 000 €, plus 8 % du revenu imposable du foyer fiscal. Dispositif Scellier Conditions : Engagement de location de 9 ans ; plafond de loyer variable selon les régions ; plafond de ressources du locataire en Carrez. Pas de locataire ascendant ou descendant du contribuable, ni faisant partie du foyer fiscal. Réduction d’impôt : Réduction de 25 % du prix du bien, retenu dans la limite de 300 000 s sur 9 ans, pour les biens acquis en 2009 et 2010, et de 20 % pour ceux acquis en 2011 et 2012. Réduction de 37 % et 32 % sur 15 ans en Carrez. Fiscalité des loyers : Régime microfoncier jusqu’à 15 000 s, régime aux frais réels ensuite. Déduction de charges : Abattement de 30 % au microfoncier, ou déduction des charges pour leur montant réel au régime des frais réels, + déduction spécifique de 30 % par an en Carrez. Imposition des plus-values : Imposables au taux de 28,1 %, après un abattement forfaitaire de 1 000 s, plus un autre de 10 % par an au-delà de cinq ans. Exonération au bout de 15 ans, hors prélèvements sociaux (12,1 %). retour au sommaire 89 Le guide EXPeRT de l’épargne Plafonds de loyers avec les dispositifs Scellier et Carrez (1) Scellier Carrez Zone A 21,65 e/m2 17,32 e/m2 Zone B1 15,05 e/m2 12,04 e/m2 Zone B2 12,31 e/m2 9,85 e/m2 1. Ces plafonds s’appliquent aux baux conclus en 2009. Zone A : Paris, première et deuxième couronne, Côte d’Azur et Genevois français. Zone B1 : agglomérations de plus de 250 000 habitants, grande couronne parisienne, Annecy, Bayonne, Chambéry Cluses, La Rochelle, Saint-Malo, pourtour Côte d’Azur, DOM, Corse et îles. Zone B2 : autres agglomérations de plus de 50 000 habitants, limite Île-de-France, autres zones frontalières littorales. Plafonds de ressources du locataire avec le dispositif Carrez (1) PerCouple Pers. seule ou couple avec à charge sonne 1 pers. 2 pers. 3 pers. 4 pers. seule Zone A 43 753 € 65 389 € 78 602 € 94 153 € 111 459 € 125 421 € Zone B1 32 499 € 47 725 € 57 135 € 69 146 € 81 156 € 91 544 € Zone B2 29 791 € 43 749 € 52 374 € 63 384 € 74 394 € 83 916 € 1. Ces plafonds s’appliquent aux baux conclus en 2009. Même définition de zones que pour les plafonds de loyer (voir ci-dessus). 2. Majoration supplémentaire à partir de la cinquième personne à charge : 13 979 € (zone A), 10 398 € (zone B1), et 9 531 € (zone B2). 90 retour au sommaire Le guide EXPeRT de l’épargne Lexique Action : titre de propriété représentant une fraction du capital d’une entreprise et procurant à l’actionnaire des dividendes (voir ce mot) sur le montant investi. Assurance-vie : produit d’épargne dont on peut disposer de son vivant ou que l’on peut transmettre à son décès, à la différence de l’assurance décès qui est un instrument de prévoyance « en cas de décès ». Compte-titres : support permettant d’investir sur des valeurs mobilières (actions, obligations…), françaises ou internationales, contrairement au plan d’épargne en actions (voir ce mot). Contrat monosupport : contrat d’assurance-vie investi majoritairement en obligations et offrant une garantie sur le capital et sur les intérêts. Contrat multisupports : contrat d’assurance-vie comportant plusieurs supports financiers, ou unités de compte (fonds en euros, fonds en actions, en obligations, etc.), plus ou moins risqués. Dividende : revenu d’une action (généralement annuel) correspondant à la part du bénéfice réalisé et distribué par une société à ses actionnaires. Fonds commun de placement : copropriété de valeurs mobilières gérée par une société de gestion pour le compte des porteurs de parts. 91 retour au sommaire >> Lexique Fonds communs de placement dans l’innovation (FCPI) ou fonds d’investissement de proximité (FIP) : fonds dont l’actif doit être investi à 60 % au moins dans des PME innovantes ou situées dans des régions limitrophes avec, pour l’investisseur, un cadre fiscal favorable. Immobilier locatif : bien immobilier acquis en vue de le louer, en direct ou via une SCPI (voir ce mot), de façon traditionnelle ou à travers des dispositifs fiscaux de type Scellier, Malraux ou Girardin. Intéressement : rémunération facultative, fixée par un accord d’entreprise et destinée à intéresser le personnel à la performance de l’entreprise. Livret d’épargne populaire : livret réservé aux personnes peu imposées (moins de 757 € en 2010) et sur lequel on peut épargner jusqu’à 7 700 € rémunérés à 1,75 % net par an au 1er janvier 2010. Livret de développement durable : livret accessible à tous et sur lequel il est possible d’épargner jusqu’à 6 000 € rémunérés à 1,25 % net par an, comme le livret A, en 2010. Microfoncier : régime fiscal appliqué aux revenus des locations non meublées ne dépassant pas 15 000 € dans l’année et permettant de bénéficier d’un abattement forfaitaire de 30 % pour charges, avant imposition. Obligations : titre de créance représentant la fraction d’un emprunt émis par une société, un état ou une collectivité publique. La durée de l’emprunt, comme son taux de rémunération, sont fixés au départ. Once d’or : unité de mesure de l’or (31,1035 grammes), cotée à Londres et exprimée en dollars. Participation : fraction du bénéfice réalisé par l’entreprise et accordée aux salariés. La participation est obligatoire dans les entreprises d’au moins 50 salariés. retour au sommaire 92 Le guide EXPeRT de l’épargne Plan d’épargne en actions : support d’épargne ne pouvant recevoir que des actions françaises ou européennes et bénéficiant d’un régime fiscal prévoyant l’exonération des plus-values après cinq ans, à condition de n’avoir fait aucun retrait. Plan d’épargne entreprise (PEE) : support d’épargne salariale créé à l’initiative de l’employeur et permettant aux salariés d’investir leur intéressement, leur participation (voir ces mots), leurs versements volontaires, ainsi que l’abondement de l’entreprise dans ces deux derniers cas, sur différents types de fonds, les sommes investies étant bloquées 5 ans à compter de la date de versement. Plan d’épargne collectif pour la retraite (Perco) : support d’épargne salariale complémentaire au PEE et sur lequel les salariés peuvent investir également leur intéressement, leur participation, leurs versements volontaires, ainsi que l’abondement de l’entreprise, qui seront bloqués cette fois jusqu’au départ en retraite. Plan d’épargne retraite populaire (PERP) : produit d’épargne retraite ouvert à tous et sur lequel les sommes investies sont bloquées jusqu’au départ en retraite. Avantage : les versements sont déductibles du revenu imposable dans certaines limites. Prélèvement forfaitaire libératoire (PFL) : régime fiscal appliqué sur option aux intérêts de certains placements financiers, au taux de 18 % en 2009. Prélèvements sociaux : payés sur la plupart des revenus du patrimoine, les prélèvements sociaux sont composés de la contribution sociale généralisée (CSG) au taux de 8,2 %, de la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS) à 0,5 %, du prélèvement social à 2,3 % et de la contribution au RSA (revenu de solidarité active) à 1,1 %, soit un total de 12,1 % depuis le 1er janvier 2009. 93 retour au sommaire >> Lexique Rente viagère : rente constituée sur un placement, un bien en viager ou une épargne retraite, et servie jusqu’au décès du bénéficiaire, voire au-delà dans le cas d’une rente réversible. Sicav : les sociétés d’investissement à capital variable (sicav) sont des sociétés anonymes qui émettent ou rachètent des actions à la demande des investisseurs à un prix correspondant à la valeur de leurs actifs. Sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) : société permettant d’investir dans des murs de boutiques, des immeubles de bureaux, des entrepôts ou des logements. L’épargnant achète des parts de la SCPI qui lui verse des revenus. Taux Eonia et Euribor : taux de rémunération des dépôts interbancaires de la zone euro au jour le jour (Eonia) ou sur plusieurs mois (Euribor). Ils sont notamment pris en compte dans le calcul du taux du livret A. Taux marginal d’imposition : taux d’imposition appliqué à la dernière tranche de revenu à laquelle est imposé le contribuable. Taux technique : taux de revalorisation d’un capital constitutif d’une rente viagère (voir ce mot). Plus le taux technique est élevé, plus la rente est forte dans les premières années, et moins elle est revalorisée ensuite. Moins le taux technique est élevé, mieux la rente est revalorisée ensuite. Trackers : fonds indiciel coté et répliquant la performance d’un indice boursier. Unités de compte : fonds en euros, actions, obligations… sur lesquels on peut investir dans un contrat d’assurance-vie multisupports (voir ce mot). retour au sommaire 94 Le guide EXPeRT de l’épargne Rédactrice en chef : Bérengère Ducloux Rédactrice en chef adjointe : Pascale Barlet Rédaction : Baudouin de Segonzac Conception graphique : Claire Decroix Secrétariat de rédaction : Véronique Péron Éditeur : Uni-éditions, 22 rue Letellier, 75739 Paris cedex 15 RCS : Paris B 343 213 658 Mise à jour de la loi de finance n° 2009-1673 du 30 décembre 2009 pour 2010 Achevé d’imprimer en janvier 2010 Dépôt Légal : janvier 2010 Imprimerie : CPI/Aubin, Chemin des Deux-Croix, BP 02, 86240 Ligugé Document d’information non contractuel Épargne 2010 Le guide EXPeRT de l’épargne solutions atteindre vos Le guide EXPeRT de l’épargne toutes les pour édition 2010 objectifs Baudouin de Segonzac Baudouin de Segonzac toutes les Vous cherchez à vous constituer une épargne de sécurité ? Vous envisagez d’acheter un logement ? Vous souhaitez faire fructifier un capital à long terme ? Disposer d’un complément de revenus pour votre retraite ? Épargner pour payer moins d’impôts ? À chacun de ces objectifs correspond une stratégie d’épargne particulière. Précis et complet, ce guide vous présente les différents supports d’épargne disponibles, leurs mérites et leurs limites, pour vous aider à réaliser vos projets. ISBN en cours atteindre vos guides EXPeRTS 22, rue Letellier, 75739 Paris Cedex 15 Tél. 01 43 23 45 72 © Influx Productions (Getty Images). Ce guide d’informations, réalisé par Uni-éditions, vous est offert par le Crédit Agricole. pour solutions objectifs la collection guides EXPeRTS