Le Mythe du Cholestérol - Par le Dr Uffe Ravnskov

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Le Mythe du Cholestérol - Par le Dr Uffe Ravnskov
Le Mythe du Cholestérol - Par le Dr Uffe Ravnskov
ndlr : à l'instar des cardiologues de Lorgeril (”Le délire du cholestérol“) et Duane Graveline (”La Grande
Escroquerie du Cholestérol“), le Dr Uffe Ravnskov - chercheur au CV impressionnant - dénonce le Mythe du
cholestérol. Comme ses confrères, il parle à ce sujet d'une véritable aberration collective.
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Site original en anglais
Trop de graisse animale est nocif pour la santé ; trop de cholestérol dans le sang est
dangereux pour le cœur. Ces truismes apparents ne sont que des mythes. Vous trouverez
ci-dessous quelques faits surprenants et inquiétants
De nombreux scientifiques de renom sont d'accord avec le Dr Ravnskov.
Suivez le lien ci-dessous :
THINCS The International Network of Cholesterol Skeptics
(réseau international des sceptiques du cholestérol)
Vous pouvez aussi consulter la biographie du Dr Ravnskov ainsi que les critiques de son livre.
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Une récente étude, connue sous le nom de PROSPER, montre qu'un traitement par
statines provoque le cancer (résumé en anglais)
De nouvelles recommandations de traitement du cholestérol transforment des gens
bien-portants en malades (en anglais)
Lisez l'article du Dr Ravnskov, « Avoir un cholestérol élevé protégerait contre les
infections et l'athérosclérose » (High cholesterol may protect against infections and
atherosclerosis), récemment publié dans un prestigieux journal médical, le Quarterly
Journal of Medicine (en anglais)
… ou bien lisez une version à la fois simple et scientifique (en anglais)
Voici les faits ! Cliquez sur les liens pour avoir les données scientifiques détaillées :
- Le cholestérol n'est pas un poison mortel. C'est une substance indispensable aux cellules de
tous les mammifères. On ne devrait pas parler de « bon » ou de « mauvais » cholestérol. Le
stress, l'activité physique et des variations du poids peuvent modifier le taux du cholestérol
dans le sang. Un niveau élevé de cholestérol n'est pas dangereux en soi ; il peut être le
reflet d'un mauvais état de santé, mais il peut aussi être tout à fait bénin.
- Trop de cholestérol provoquerait l'athérosclérose et donc les maladies coronariennes. Mais
de nombreuses études ont montré que des personnes avec un cholestérol bas ont autant
d'athérosclérose que ceux dont le cholestérol est élevé.
- Votre corps produit trois à quatre fois plus de cholestérol que vous n'en mangez. Vous
produisez plus de cholestérol si vous en mangez moins, et vous produisez moins de
cholestérol si vous en mangez plus. C'est pourquoi le régime « crétois » ne peut diminuer
le cholestérol que de quelques centièmes.
- Trop de graisse animale et de cholestérol ne favorise ni l'athérosclérose ni les
infarctus . Plus de vingt études cliniques ont montré que les personnes qui ont eu un infarctus
n'avaient pas consommé plus de graisse que les autres. Le degré d'athérosclérose à l'autopsie
n'est pas lié au régime.
- Seuls certains médicaments diminuent efficacement le cholestérol, mais ni la mortalité
cardio-vasculaire, ni la mortalité totale n'ont été améliorées avec des médicaments dont
le seul effet est de réduire le cholestérol. Au contraire, ces médicaments sont dangereux
pour votre santé et pourraient réduire votre espérance de vie.
- Les statines (de nouveaux médicaments qui abaissent le cholestérol) préviennent
effectivement les maladies cardio-vasculaires, mais ceci n'est pas dû à l'abaissement du
cholestérol. En revanche, ils augmentent le risque de cancer chez les rongeurs.
- La plupart de ces faits ont été publiés dans des journaux scientifiques et des livres
depuis des dizaines d'années, mais ils sont rarement relayés au public par les tenants de
l'idée régime/cœur.
- Les médecins, ainsi que la plupart des scientifiques ont été mal guidés parce que les
résultats négatifs ou contradictoires sont systématiquement ignorés ou mal interprétés
dans la presse scientifique.
Vous voulez en savoir plus ? Lisez le livre du Dr Ravnskov « The Cholesterol Myths ». (The
Cholesterol Myths: Exposing the Fallacy That Saturated Fat and Cholesterol Cause Heart
Disease ). Il s'agit d'une version mise à jour et plus complète de ce site web. En plus des sujets
ci-dessus, vous y trouverez :
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… les nombreuses études non concluantes de thérapeutiques anti-cholestérol ;
… les expériences non significatives sur les animaux ;
… l'hypercholestérolémie familiale, et pourquoi vous ne devriez pas trop vous en
soucier ;
… le mythe des triglycérides ;
… les dangers d'une surconsommation d'huiles poly- insaturées ;
… les aspects illogiques du régime crétois ;
… les contre-vérités de l'étude des modes de vie du Dr Ornish ;
… et bien d'autres de choses encore…
Critiques
(liens vers des pages en anglais)
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Professeur John Brignell
Docteur Stephen Byrnes
Professeur Michael Gurr
Professeur Bodil Jönsson (en suédois)
Professeur Joel Kauffman
Docteur Ira Pilgrim
Docteur Ray Rosenman
Disponible dans de nombreuses librairies américaines
Editeur: New Trends Publishing, Washington DC, USA
Le Dr Ravnskov est un chercheur indépendant. Aucunes de ses recherches, y compris ce site
web et son livre, n'ont été financés ou influencés par une organisation gouvertementale ou
non, ni par l'industrie pharmaceutique.
© Uffe Ravnskov
Publié pour la première fois en 1997.
Mis en page par Alexandra Machol Ravnskov.
Dernière modification le 30 janvier 2005.
Responsable du site : Uffe Ravnskov
Traduction française : Dr Eric Broneer, février 2005
Publié dans : Non classé |le 1 juin, 2008 |Pas de Commentaires »
Non le cholestérol n’est pas à l’origine de l’athérosclérose
The Cholesterol Myths par le Dr Uffe Ravnskov
(cliquer sur les titres pour avoir les textes originaux )
Le taux de cholestérol n'a rien à voir avec
l'athérosclérose
Le plus surprenant avec le cholestérol, c'est qu'il n'y a aucun lien entre le taux de
cholestérol sanguin et le degré d'athérosclérose dans les vaisseaux.
Si le cholestérol était responsable de l'athérosclérose, les personnes qui
ont trop de cholestérol devraient avoir plus d'athérosclérose que les
personnes qui en ont peu. Mais ce n'est pas le cas.
Le Dr Kurt Landé (anatomopathologiste) et le Dr Warren Sperry (biochimiste) du
service de Médecine Légale de l'Université de New-York sont les premiers à avoir
étudié la question (25). C'était en 1936.
A leur grand étonnement, il n'ont trouvé aucune corrélation entre le taux de cholestérol
sanguin et le degré d'athérosclérose dans les artères de nombreux individus décédés de mort
violente.
Quelle que soit la tranche d'âge, leurs diagrames ressemblaient à un ciel étoilé [NDLT : c'està-dire que les points du diagramme étaient éparpillés ; lorsqu'il existe une corrélation, les
points sur le diagrame sont regroupés le long d'une ligne]. L'étude des Drs Landé et Sperry
n'est jamais citée par les tenants de l'idée régime/cœur, ou bien elle est cité de façon erronée
en disant qu'ils avaient trouvé une corrélation (26), ou encore ils ignorent leurs résultats en
arguant que les taux de cholestérol ne sont pas les mêmes chez les personnes mortes et
vivantes.
Le problème fut résolu par le Dr J. C. Paterson de London (au Canada) et son équipe (27). Ils
étudièrent 800 vétérans de guerre pendant de nombreuses années, et firent des analyses
sanguines à intervalles réguliers. Leur étude ne concernait que les vétérans qui étaient décédés
entre l'âge de 60 et 70 ans ; ils avaient donc récolté les taux de cholestérol sur la période où
l'athérosclérose se développe majoritairement.
Le Dr Paterson et ses collègues ne trouvèrent pas de corrélation non plus entre le degré
d'athérosclérose et les taux de cholestérol sanguin ; les individus qui avaient un cholestérol
bas avaient autant d'athérosclérose à leur décès que ceux qui avaient un cholestérol élevé.
Des études similaires ont été conduites en Inde (28), en Pologne (29), au Guatemala (30), et
aux États-Unis (31), avec toujours le même résultat : aucune corrélation entre les taux de
cholestérol sanguins et le degré d'athérosclérose des vaisseaux.
Cette corrélation a malgré tout été constatée dans quelques études. Une de ces études est la
fameuse étude de Framingham (ville du Massachusetts, aux États-Unis) (32). Toutefois, la
corrélation trouvée par les investigateurs de l'étude était minime : en termes statistiques, le
coefficient de corrélation n'était que de 0,36. Un coefficient aussi bas indique une corrélation
singulièrement faible entre les variables, c'est-à-dire entre le cholestérol et l'athérosclérose.
En général, les scientifiques exigent des coefficients de corrélation beaucoup plus élevés
avant de conclure qu'il y a une association biologiquement importante entre deux variables.
Ce coefficient de corrélation bas fut obtenu après une longue analyse. D'abord, on a dosé le
cholestérol sanguin d'un grand nombre des habitants de Framingham à plusieurs reprises sur
plusieurs années.
Ensuite, le Dr Manning Feinleib de la National Heart, Lung, and Blood Institute a mené une
équipe qui a étudié les vaisseaux coronaires des habitants qui étaient décédés. Les chercheurs
avaient hâte de savoir lequel parmi les nombreux facteurs qu'ils étudiaient était le plus
important dans l'évolution de l'athérosclérose chez ces personnes de Framingham décédées.
Était-ce le cholestérol, les cigarettes, ou encore autre chose ?
Après avoir décrit avec minutie l'athérosclérose des vaisseaux coronaires des personnes
décédées, le Dr Feinleib et ses collègues ont conclu que le taux de cholestérol sanguin était le
meilleur facteur prédictif pour le degré d'athérosclérose. Ni l'âge, ni le poids, ni la pression
artérielle, ni aucun autre facteur n'était aussi prédictif que le cholestérol sanguin. Mais
rappelons- nous que le coefficient de corrélation entre le cholestérol et l'athérosclérose n'était
que de 0,36.
Le rapport de l'étude n'offre ni diagramme, ni d'autre information concernant le cholestérol et
l'athérosclérose de chaque individu dont le corps avait été examiné. Il n'y avait aucune
discussion critique sur le fait que le coefficient de corrélation était très bas ; il n'y avait même
aucun commentaire à ce sujet. Lorsque des scientifiques obtiennent un résultat qui est
contraire à toutes les études précédentes, il est systématique de fournir un rapport détaillé des
résultats, ainsi que de discuter de toutes les façons dont l'étude aurait pu être biaisée —et je
dis bien « systématique », et pas seulement « habituel ».
Dans le cas de l'étude de Framingham, le besoin en était particulièrement criant. Non
seulement le coefficient de corrélation était très faible, mais cette étude, qui était financée à
l'aide de millions de dollars des contribuables par la National Institute of Health (Institut
national de la santé), pouvait avoir des conséquences majeures pour l'assurance maladie et
l'economie américaine.
S'il n'y avait aucun lien entre le cholestérol et l'athérosclérose, ainsi que l'avaient
montré les précédentes études, il n'y avait alors aucune raison de s'intéresser ni au
cholestérol, ni au ré gime hypocholestérolémiant.
Et des milliards de dollars des contribuables araient pu être mieux utilisés que pour abaisser le
cholestérol de personnes en bonne santé. Mais les scientifiques qui menaient l'étude de
Framingham étaient sans réserves. Ils avaient envie de montrer à quel point ils excellaient et
voulaient souligner les faiblesses de l'étude du Dr Paterson sur les vétérans de guerre
canadiens. Ils ne firent aucune mention des études des Drs Landé et Sperry, ni des études
indienne, polonaise, guatémaltaise ou américaine. Lorsque les auteurs de l'étude de
Framingham citaient leurs opposants, c'était seulement pour les critiquer, et sans mettre cartes
sur table. On peut tenter d'imaginer ce que seraient ces cartes cachées.
Parmi les habitants de Framingham décédés, comment a-t-on choisi ceux que l'on allait
autopsier ? 914 individus sont morts, et seuls 281 ont été autopsiés. De ces 281, seuls 127
(soit 14% du total des personnes décédées) ont fait l'objet d'un programme spécial d'autopsie
spécifiquement mis au point pour examiner le cœur et ses vaisseaux. Les corps qui ont été
autopsiés dans l'étude de Framingham n'étaient pas pris au hasard dans la population comme
cela avait été le cas dans les études précédentes. Le rapport de Framingham ne dit rien des
critères de sélection, alors que les études scientifiques se doivent de le faire.
En général, le facteur déterminant est l'âge. On pratique rarement une autopsie chez une
personne qui est décédée tranquillement à un âge avancé, ce qui sera le cas de la majorité
d'entre nous. Les autopsie sont d'abord réservées à des personnes jeunes ou d'âge moyen, qui
sont décédées avant leur heure. Il en était ainsi dans l'étude de Framingham : presque la
moitié des autopsies ont été pratiquées sur des personnes de moins de 65 ans. Les sujets
autopsiés ont donc dû inclure un nombre relativement élevé de personnes ayant une
hypercholestérolémie familiale, cette maladie rare du métabolisme du cholestérol.
De plus, les personnes avec ce type de maladies présentent un intérêt particulier pour les
scientifiques qui étudient les problèmes liés au cholestérol, et ils auront été choisis
préférentiellement pour être autopsié dans le cadre d'une étude conçue pour analyser la
maladie coronarienne. On peut considérer que le risque de biais était important, car seuls
14% des morts de l'étude de Framingham ont été autopsiés, et les patients qui présentent cette
maladie rare qu'est l'hypercholestérolémie familiale ont beaucoup d'athérosclérose et des taux
de cholestérol sanguins très élevés. Si une proportion importante de tels patients sont inclus
dans une étude sur le cholestérol et l'athérosclérose, on trouvera forcément une corrélation.
On a également étudié la question du cholestérol sanguin et de l'athérosclérose par le moyen
de l'angiographie coronarienne. Il semblerait même que chaque spécialiste américain de
l'angiographie coronarienne ait conduit sa propre étude, financée par les impôts fédéraux
offerts par le National Heart, Lung, and Blood Institute. Dans ces articles, publiés dans divers
journaux médicaux et utilisant des phrases quasiment identiques, ces spécialistes mettent
l'accent sur l'importance des taux de cholestérol dans l'évolution de l'athérosclérose (33).
Mais ces papiers ne donnent jamais de chiffres individuels. Ils indiquent les résultats en terme
de coefficient de corrélation, qui ne franchissent jamais la barre pourtant très basse des 0,36.
Ces articles ne mentionnent jamais les études précédentes qui n'avaient pas trouvé
d'association entre le degré d'athérosclérose et le taux sanguin de cholestérol. Les études qui
se basent sur l'angiographie coronarienne peuvent s'avérer trompeuses si les résultats doivent
s'appliquer à la population générale. On pratique les angiographies coronariennes surtout chez
des patients jeunes ou d'âge moyen qui ont des symptômes de maladies cardiaques.
On peut donc supposer que les patients atteints d'hypercholestérolémie familiale ont été surreprésentés dans ce type d'étude. Il existe donc un biais similaire à celui dont nous avons
discuté plus haut. Une étude suédoise du Dr Kim Cramér à Goteborg (34) justifie cette mise
en garde. Comme dans la plupart des études angiographiques, les patients de cette étude qui
avaient les taux de cholestérol les plus élevés avaient les vaisseaux coronariens les plus
athéroscléreux. Mais si l'on excluait les patients qui étaient traités par
hypocholestérolémiants, et ce groupe devait certainement inclure tous les patients atteints
d'hypercholestérolémie familiale, la corrélation entre le cholestérol sanguin et l'athérosclérose
disparaissait.
Au Japon, la nourriture est pauvre en graisse, le cholestérol sanguin est bas, et le risque
d'avoir une crise cardiaque est beaucoup plus faible que dans d'autres pays. On pourrait
logiquement se dire que l'athérosclérose est rare au Japon. L'état des artères chez les
Américains et les Japonais a été étudié dans les années cinquante par les Pr Ira Gore et A. E.
Hirst à la faculté de médecine de Harvard (35) et par le Pr Yahei Koseki de Sapporo, au
Japon. A cette époque, les Américains avaient un taux de cholestérol sanguin moyen de 2,20
g/l, et les Japonais de 1,70 g/l. On fit une étude post-mortem de l'aorte (l'artère principale du
corps) de 659 Américains et de 260 Japonais.
Tout signe d'athérosclérose fut méticuleusement noté et classé. Comme on pouvait s'y
attendre, l'athérosclérose devenait plus fréquente à partir de l'âge de 40 ans, tant chez les
Américains que chez les Japonais. Examinons maintenant le fait marquant. Le degré
d'athérosclérose était pratiquement identique entre les Américains et les Japonais dans les
mêmes tranches d'âge. Entre 40 et 60 ans, les Américains avaient un peu plus d'athérosclérose
que les Japonais. Entre 60 et 80 ans, il n'y avait pratiquement plus de différence. Au-delà de
80 ans, les Japonais étaient avaient un peu plus d'athérosclérose que les Américains.
Une étude similaire a été conduite par le Dr J. A. Resch de Minneapolis (États-Unis) et les
Drs N. Okabe et K. Kimoto de Kyushu (Japon) (36). Ils étudièrent les artères du cerveau de
1408 Japonais et plus de 5000 Américains, et trouvèrent que les Japonais avaient plus
d'athérosclérose que les Américains, et ce quelque soit la tranche d'âge.
La conclusion que l'on peut tirer de ces études, c'est que le taux de cholestérol
sanguin a très peu, voire aucune influence sur l'évolution de l'athérosclérose.
Vous pouvez lire aussi :
- Ravnskov U. Is atherosclerosis caused by high cholesterol ? (Le cholestérol est-il
responsable de l'athérosclérose ?) Quarterly Journal of Medicine 2002; 95: 397–403
- Ravnskov U. High cholesterol may protect against infections and atherosclerosis (Un taux
de cholestérol élevé pourrait protéger des infections et de l'athérosclérose).
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Chapitre 3
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Le Dr Ravnskov est un chercheur indépendant. Aucunes de ses recherches, y compris ce site web et son livre,
n'ont été financés ou influencés par une organisation gouvertementale ou non, ni par l'industrie
pharmaceutique.
© Uffe Ravnskov
Publié pour la première fois en 1997.
Dernière modification le 30 janvier 2005.
Publié dans : Non classé |le 13 avril, 2008 |Pas de Commentaires »
Infarctus: le cholestérol n’est pas coupable - par le Dr de
Lorgeril
Une entrevue avec le Dr Michel de Lorgeril, médecin, cardiologue et nutritionniste
Extrait de l'interview parue dans PasseportSanté.net
r
Le D Michel de Lorgeril s'est spécialisé depuis 30 ans dans la prévention des maladies
cardiovasculaires. Il préconise la voie des habitudes de vie plutôt que celle des médicaments. Il a
organisé et dirigé, de 1987 à 1999, l'Étude de Lyon au cours de laquelle un régime alimentaire de
type méditerranéen a permis de réduire très sensiblement la mortalité ainsi que le risque de
complications cardiovasculaires d’un groupe de patients souffrant de troubles coronariens. Déjà
auteur de quelques livres, dont un sur les bienfaits des oméga-3, il vient de publier une bombe : Dites
à votre médecin que le cholestérol est innocent et il vous soignera sans médicament.
Évidemment, on l'a fustigé ! « Des propos fantaisistes! », a déclaré la Société française de
Cardiologie. Mais l'homme persiste et signe.
PasseportSanté.net –Votre livre a suscité un tollé en France, notamment parce que vous dites
que le cholestérol ne bouche pas les artères. Comment pouvez-vous affirmer une telle chose?
Michel de Lorgeril - Je ne suis pas le seul à le dire, loin de là. Dans 99,5 % des cas,
l'occlusion d'une artère, qui est la cause de l'infarctus du myocarde, est attribuable à un
caillot. Et ce qui cause la formation des caillots dans les artères, ce n'est pas le cholestérol.
C'est l'hyper réactivité des plaquettes sanguines, l'hyperactivité du système de coagulation stimulée par une alimentation de mauvaise qualité - et l'inhibition du système fibrinolytique,
qui ne fait pas son travail de dissoudre les caillots quand ils commencent à se former dans
l’artère.
Par contre, c'est vrai que ces caillots se forment en général sur des artères qui ont été altérées,
endommagées par l'athérosclérose. Or, il y a deux composantes dans l'athérosclérose : dans
une proportion de 70 %, elle est causée par la « sclérose », c'est-à-dire l'inflammation
chronique de la paroi de l'artère, phénomène dans lequel le cholestérol ne joue aucun rôle.
L'autre dimension, c'est l'« athérome », un amas de matières grasses qui se forme au cœur
même de la sclérose que l'on appelle aussi cœur lipidique. Or, le cholestérol ne compte que
pour 30 %, environ, de l'athérome. Nous voilà rendus à un chiffre de moins de 10 % pour la
place du cholestérol dans l'athérosclérose, ce qui est peu, et 0 % pour son rôle dans le caillot.
PasseportSanté.net – Vous affirmez aussi, envers et contre tous, ou presque, que les statines,
les principaux médicaments prescrits pour l'hypercholestérolémie, sont plus dangereuses
qu'utiles pour la majorité des gens qui en prennent.
Michel de Lorgeril - Comme certains croient que l'infarctus est causé par le cholestérol et
comme ils savent que les statines réduisent le cholestérol sanguin, ils les prescrivent pour
réduire les risques d'infarctus.
Or, lorsqu'on regarde les essais cliniques des cinq ou huit dernières années avec les statines —
tandis que les soins comprennent plus d'options qu’autrefois, comme les antiplaquettaires et
l'angioplastie, ce qui théoriquement devrait réduire la mortalité par infarctus - on se rend
compte qu'elles ne réduisent pas la mortalité. Cela signifie que les statines n’ont pas d’effet
sur le risque de mourir d’un infarctus.
À mon avis, prescrire un médicament en laissant croire qu'il va réduire les risques de mortalité
quand ce n'est pas le cas est une pratique dangereuse. Mais il y a aussi les inconvénients des
statines.
PasseportSanté.net – Vous ne souhaitez certainement pas que les gens mettent leur vie en
danger à cause de votre livre. Ne serait-ce pas le cas si plusieurs d'entre eux interrompaient
leur médication?
Michel de Lorgeril - Dans nos centres de soins intensifs, de plus en plus de gens qui nous
arrivent à la suite d'un infarctus prennent déjà des statines depuis un certain temps. En France
et aux États-Unis, les statistiques (que j’expose clairement dans mon livre) nous révèlent que
le taux d'infarctus demeure stable, malgré le fait que l'on écrive des dizaines de millions
d'ordonnances de statines. Je ne crois donc pas que les gens vont mourir davantage si l'on
coupe les statines, même si le marketing de l’industrie pharmaceutique, déjà en phase
défensive, l'affirme.
PasseportSanté.net – Vous aimez les formules-chocs. Comme celle-ci : « La sédentarité est
une catastrophe humanitaire. » Vous y allez un peu fort?
Michel de Lorgeril - Ah non! Pas du tout, je vous assure. Au rythme où l'obésité et le diabète
se répandent dans le monde, nos sociétés sont visiblement aux prises avec un problème
majeur. C'est multifactoriel, bien sûr, mais la sédentarisation est au cœur de cette
problématique. Tout le monde le dit, l'activité physique joue un très grand rôle dans le
maintien de la santé en général et de la santé cardiovasculaire en particulier.
PasseportSanté.net – Vous prenez le temps, vous, de faire de l'activité physique ?
Michel de Lorgeril - Absolument! Je pratique plusieurs sports et je ne me déplace qu’en vélo
toute l’année pour mon travail — et cela, dans le climat de Grenoble qui, même s'il reste
clément par rapport à l’hiver québécois, est l'un des plus difficiles de la France.
PasseportSanté.net – Évidemment, en ce qui concerne l'importance de l'alimentation dans la
prévention des maladies cardiovasculaires, vos recherches sur le régime méditerranéen
semblent vous donner raison.
Michel de Lorgeril - Au CNRS, dans notre équipe Cœur et nutrition, nous avons donc décidé
d'observer le mode alimentaire des populations qui avaient le moins de maladies
cardiovasculaires. Nous avons trouvé deux bons candidats : le Japon et le pourtour
méditerranéen. Comme nous pensions que les Occidentaux auraient de la difficulté à s'adapter
à l'alimentation japonaise, nous avons choisi d'étudier celle des peuples de la Méditerranée. Et
quand nous avons observé son effet chez les patients souffrant de troubles coronariens, eh
bien nous avons vu que ça marchait ! D'autres études par la suite ont confirmé ce que nous
avions trouvé. Donc, sur une base complètement différente de celle du cholestérol, on peut se
protéger des maladies CV. Ça marche à tous les âges et il n'est jamais trop tard pour
commencer.
Aux personnes à risque d'infarctus - à moins qu'elles ne consomment déjà beaucoup de
poisson -, il est beaucoup plus important de donner des oméga-3 que des statines, car ici
nous avons la démonstration que l’on améliore l’espérance de vie. D'ailleurs, le régime
occidental, en général, contient trop d'oméga-6 - ce qui est très dommageable - et trop peu
d'oméga-3. Tout le monde peut tirer avantage d'un apport additionnel en oméga-3, mais
surtout les personnes à risque d'infarctus. Lucie Dumoulin – Passeport Santé
Le
1er octobre 2007
Publié dans : Non classé |le 12 avril, 2008 |Pas de Commentaires »
L’étude de Lyon : les Oméga-3 protègent mieux que les
statines
Un article du magazine
AlternativeSanté
Pour être en forme côté cardiovasculaire et pour conjurer l'infarctus,
les acides gras oméga 3, une substance naturelle, obtiennent de bien
meilleurs résultats que les médicaments et les antioxydants.
Mai 2004
Le débat s'annonce houleux. Il existe désormais plusieurs façons de combattre les
troubles cardiovasculaires. Faire baisser notre taux de cholestérol à grand renfort
de médicaments n'est plus la seule arme contre l'infarctus. L'enjeu est de taille.
En France, un tiers des décès sont dus aux maladies cardiovasculaires. Raison de
plus pour prévenir l'infarctus et éviter sa récidive. Tel était le thème des dernières
Rencontres Médecines douces de l'hôpital Tenon à Paris.
>Méthodes ” statiniennes “
Pour lutter contre les maladies cardiovasculaires, on a d'abord cru qu'il fallait
diminuer son taux de cholestérol, rappelle Michel de Lorgeril, cardiologue et
chercheur au CNRS. Des régimes et des traitements ont été proposés pour cela. ”
Depuis des décennies, la médecine classique propose les médicaments
hypocholestérolémiants, à savoir les statines, découvertes il y a trente ans. Elles
diminuent la fabrication du cholestérol au niveau du foie.
Chercheurs, cardiologues et nutritionnistes nuancent toutefois leur enthousiasme
pour ces traitements en rappelant leurs effets secondaires : les statines
provoquent des douleurs et une fonte musculaire ; elles peuvent aussi menacer le
foie.
>L'étude de Lyon change la donne
Pour vérifier l'efficacité d'un traitement cardiovasculaire, il faut examiner son
effet sur la mortalité, explique crûment Michel de Lorgeril. Quatre études
montrent que les traitements destinés à faire baisser notre taux de cholestérol ne
sont pas si efficaces contre les infarctus. ” La diminution du nombre des décès est
très faible. On ne la constate que pour 1 % des patients (étude Ascott), 7 % (étude
Propser) ou 13 % (études HPS et Allhat-Llt). Des nutriments naturels, les acides
gras oméga 3, obtiennent de meilleurs résultats.
Michel de Lorgeril et Serge Renaud ont mené, de leur côté, une étude à Lyon
auprès de 605 patients ayant subi un infarctus. Un premier groupe s'est vu
proposer un ” régime prudent “, pour réduire les graisses. Un second a reçu des
oméga 3, sous forme d'huile de colza et a suivi un régime de type méditerranéen :
plus de légumes, de fruits, de céréales, moins de viande, absence de produits
laitiers entiers…
Après vingt-sept mois de traitement, chez les patients recevant des oméga 3, les
chercheurs ont constaté une réduction des décès d'origine cardiaque de 70 %, et
une baisse des incidents coronaires, type infarctus, de 73 %. Les taux de
cholestérol ou de triglycérides n'avaient pas chuté.
Ces effets seraient causés par l'action des acides gras oméga 3 contre la formation
anormale de caillots dans les artères ou dans les veines (thromboses) et contre
l'agrégation des plaquettes (mécanisme qui contribuerait à la formation de
caillots dans le sang).
Un élixir de longue vie
Dans la célèbre revue scientifique The Lancet, d'autres études font état des
excellents résultats des oméga 3. En Grande-Bretagne, trois programmes
nutritionnels ont été proposés à 2 033 hommes victimes … …d'infarctus depuis
moins de quarante jours. Une chute de 30 % du nombre des décès par récidive
d'infarctus a été constatée chez les patients ayant augmenté leur consommation
d'oméga 3. Ils y sont parvenus soit en mangeant du poisson deux fois par
semaine, soit par une supplémentation hebdomadaire d'oméga 3.
Une autre étude a été réalisée par l'ensemble des cardiologues d'une région
d'Italie, indique Michel de Lorgeril, auprès de 11 324 patients venant de subir un
infarctus du myocarde. ” Ils ont remarqué qu'une supplémentation en oméga 3
permettait une baisse de la mortalité cardiovasculaire de 30 %. ” Les résultats
des statines sont loin d'être aussi bons ! ” affirme Michel de Lorgeril.
Devant tant de données favorables, l'Agence française de sécurité sanitaire des
aliments (Afssa) a réalisé un rapport concluant que les oméga 3 occupent une
place insuffisante dans l'alimentation des Français. Elle conseille d'en absorber
davantage, qu'ils soient d'origine végétale ou marine.
Richard Belfer
Où les trouver ?
> Dans les huiles
Les huiles de colza, noix, soja, germe de blé sont riches en oméga 3. Si l'on peut
chauffer certaines huiles, celle de colza porte souvent la mention ” pour
l'assaisonnement “. Or, ” de récentes recherches françaises montrent que cette
huile supporte bien la chaleur lors d'une cuisson à feu doux ou moyen
ndlr : depuis la parution de cet article, l'huile de lin - apportant 4 à 6 fois plus
d'Oméga-3 que l'huile de colza - est autorisée à la vente en France (Juillet 2007).
L'huile de lin est - de loin - la meilleure source d'Oméga-3. On la trouve en
bidons de 200 cl en magasins Bio.
> Dans le poisson
Il faut manger du poisson au moins deux fois par semaine, réaffirme J. Fricker.
Les poissons gras seront privilégiés, car ils sont plus riches en oméga 3. ” On
préférera le poisson frais. ” … > Dans les aliments enrichis De plus en plus
d'aliments dits ” riches en oméga 3 ” sont commercialisés. L'estampille ” Bleu
Blanc Cœur ” permet d'en identifier une cinquantaine : œufs, pain aux graines de
lin, fromages et laits, viande de bœuf ou de porc, charcuterie… ” Des produits
d'animaux nourris à base de graines de lin ou de végétaux riches en précurseurs
des oméga 3 comme l'herbe jeune de printemps “, explique Nathalie Kerhoas à
l'association Bleu Blanc Cœur. > Dans les compléments alimentaires Faute de
temps pour cuisiner, une supplémentation en gélules ou capsules est nécessaire…
> R. B.
Publié dans : Non classé |le 11 avril, 2008 |Pas de Commentaires »
La Grande Escroquerie du Cholestérol - par le Dr Duane
Graveline
Par le Dr Duane Graveline
http://www.spacedoc.net/cholesterol_scam.html
Pendant près de quatre décennies, on a enseigné aux professions médicales que le
cholestérol était le responsable des maladies cardiovasculaires, parce qu’on en
trouvait dans les plaques d'athérosclérose.
Maintenant, quarante ans plus tard, la fréquence de l'athérosclérose reste inchangée
et nous sommes devenus une nation de moutons complètement gras avec notre
épidémie actuelle d'obésité de masses et de diabète de type 2. Pendant quarante ans,
on a dit à nos médecins et à leurs patients que le cholestérol était leur ennemi.
Ce véritable désastre a été alimenté par un scientifique nommé Ancel Keys et ses
études des habitudes alimentaires des Italiens et des populations environnantes, et
sa conviction qu'une alimentation à faible taux de cholestérol était le secret des
bienfaits CV du régimes méditerranéen.
Keys croyait si fortement en son hypothèse, que lorsque 14 de ses 22 études l'ont
démentie, il les a ignorées. Quand ses données ont été finalement présentées aux
décideurs de Washington, elles furent basées uniquement sur les sept études
qui souscrivaient à sa philosophie originelle, et cela devint notre régime
national.
Maintenant, les études des statines sur une longue période ont révélé que le rôle du
cholestérol dans les maladies CV est extrêmement faible. Je dis extrêmement parce que,
semaine après semaine, les résultats de la recherche s'accumulent, démontrant la nonpertinence du cholestérol.
L'inflammation est la cause de l'athérosclérose, nombreux sont ceux qui le disent maintenant.
Les statines ont des effets impressionnants parce qu’elles sont de puissants agents antiinflammatoires, diminuant le risque CV indépendamment de la réponse du cholestérol. Elles
le font par l'intermédiaire de l'inhibition du facteur nucléaire kappa B (NF-kB), l'essentiel de
tout de notre système de défense immunitaire. Pourquoi donc continuer de se focaliser ainsi
sur le cholestérol ?
Les organisations médicales commencent enfin à s'éveiller à cette réalité et ont publié au
cours de l'année dernière des vérités surprenantes.
Le 23 Septembre 2004, trente-cinq de nos éminents médecins, épidémiologiste et d'autres
scientifiques ont écrit aux patrons de nos National Institutes of Health, National Heart, Lung
and Blood Institute et au National Cholesterol Education Program (NCEP) pour exhorter à
une révision indépendante des études scientifiques sur lesquelles les nouvelles orientations du
cholestérol étaient basées.
Ils ont accusé les auteurs de ces nouvelles orientations d'un manque total d'objectivité,
car huit de ces neuf auteurs avaient des liens financiers directs avec l'industrie
pharmaceutique.
Les signataires de cette lettre de protestation incluent des personnalités médicales telles que
John Abramson MD de Harvard, Jerome Hoffman MD de l'UCLA, et David Brown, MD
d'Albert Einstein et Beth Israël.
Leur lettre a émis quatre objections majeures aux directives du NCEP. 1) Les éléments de
preuves ne supportent pas l'extension des directives pour les femmes présentant un risque
modéré.
2) Les éléments de preuves ne supportent pas l'extension des directives pour les personnes
âgées sans maladie cardiaque
3) Ils ont fait valoir que l’extension des directives aux diabétiques sans maladie cardiaque
était de toute évidence injustifiée et :
4) Ils ont observé que tripler le nombre de personnes sous statines, conformément aux
nouvelles directives NCEP ne procurait de bénéfice à aucun patient, atteint ou non de maladie
cardiaque.
Duane Graveline MD MPH
Ancien chirurgien de l’US Air Force
Ancien astronaute de la NASA
Médecin de famille retraité
Publié dans : Non classé |le 11 avril, 2008 |Pas de Commentaires »
Le ‘Délire du Cholestérol’ un résumé du livre du Dr de
Lorgeril
“
Dites à votre médecin que le cholestérol est innocent, il vous
soignera sans médicaments “
- Dans ce livre dense de 400 pages, le Dr Michel de Lorgeril démontre d'une façon
magistrale que la chasse au cholestérol est plus nuisible qu'elle n'est utile à notre santé en
général, et à notre santé cardiovasculaire en particulier.
- Pour ce faire, il s'appuie sur l'Etude de Lyon (Lyon Diet Heart Study) qu'il a dirigée de
1987 à 1999 et qui est désormais mondialement connue et qui a “changé la donne” en
matière de cardiologie.
- La leçon essentielle tirée de cette étude est que la meilleure protection était obtenue par le
régime crétois (ou diète méditerranéenne).
- Mais, si les bienfaits de ce régime étaient connus depuis longtemps, en fait on en ignorait la
raison : il a fallu 40 ans pour découvrir qu'ils provenaient d'un équilibre idéal en AGE
(acides gras essentiels), et non d'une faible teneur en lipides comme on l'imaginait
auparavant. Schématiquement, cet équilibre consiste en un meilleur apport en Oméga-3 et un
moindre apport en Oméga-6.
- Une autre conséquence majeure de cette étude est la découverte de la non-responsabilité du
cholestérol dans les maladies cardiovasculaires - ce qui va à l'encontre de toute notre culture
depuis 50 ans.
- La chasse au cholestérol est une aberration collective ayant des conséquences tragiques
sur notre santé : elle fragilise (affame) nos cellules sans pour autant protéger nos artères.
Avec pour conséquences : déclin cognitif accéléré, inflammations aggravées, myopathies
sévères et effets secondaires de toute sorte.
- Alors d'où vient cette aberration collective ? La réponse du Dr de Lorgeril est sans appel :
le corps médical est manipulé par les laboratoires pharmaceutiques, la recherche médicale
d'Etat est inexistante, les rapports scientifiques sont biaisés (rien de plus facile que d'
“orienter” une étude dans le sens que l'on désire). En quelques mots, ON NOUS MENT.
Voici quelques extraits du livre du Dr de Lorgeril :
AVANT PROPOS
- Ce que j'espère n'est pas seulement réveiller quelques esprits de leur sommeil
dogmatique… ce n'est pas seulement apporter une information à un public rongé d'une
anxiété infondée à propos du cholestérol… ce que je veux faire c'est montrer qu'en faisant la
guerre au cholestérol, on se trompe de combat… et surtout on se détourne des vrais
problèmes à affronter pour se protéger vraiment des maladies cardiovasculaires.
- Je ne parle pas spécialement de l'angoisse irrationnelle suscitée par cette question ni des
pseudos-théories scientifiques qui l'alimentent, ni même des chiffres d'affaire astronomiques
des industriels de la pharmacie qui surfent sur ces idées fausses, je veux parler du
renoncement des individus à regarder les choses en face, de cette façon de s'abandonner à
des pratiques et comportements irrationnels par facilité, lâcheté ou parfois vénalité.
- Je ne parle pas des médecins seulement mais de chacun d'entre nous : les uns préfèrent
prescrire, les autres préfèrent un comprimé plutôt qu'un remise en question de leur mode de
vie… - Mon travail de recherche depuis 30 ans est centré sur la prévention des maladies
cardiovasculaires, en particulier par une approche des lipides de l'alimentation.
INTRODUCTION
- En 2007, le paysage médical a considérablement changé à la suite de nombreux
rapports concernant l'importance supposée du cholestérol… et l'importance des
traitements anticholestérol… La tendance est identique dans tous les pays
comparables à la France avec une augmentation annuelle de 30 à 40%… Sans
outrance aucune, je pense qu'on peut parler de délire sociétal à propos du
cholestérol.
- En effet 1 er objectif de ce livre est de montrer pourquoi c'est un délire…
- Le 2eme objectif est de montrer que pour empêcher les décès d'origine
cardiaque, il y a bien d'autres choses à faire que la guerre au
cholestérol. Je dirais même que la guerre contre cet ennemi qui n'existe
pas nous détourne de ce qu'il serait important de faire pour bien nous
protéger.
Les raisons du cholestérol delirium : tout le monde y trouve son compte :
- Les marchand de médicaments et d'aliments anticholestérol, producteurs et
distributeurs…
- Les laboratoires de biologie, marchands de kits de mesure… - Et finalement les
médecins qui trouvent des avantages à cette médecine expéditive et économe de leur
temps… voilà une médecine efficace, rémunératrice et apparemment moderne, donc
satisfaisante pour le patient… celui-ci y trouve aussi son compte ... car cela est
obtenu au prix du moindre effort…
Les questions et les réponses essentielles :
1. Est-ce que le cholestérol bouche nos artères ?
- La réponse est non.
2. Est-ce que le risque de mourir d'un infarctus est proportionnel au
niveau de cholestérol dans le sang ?
- La réponse est non
3. Est-ce que la diminution du cholestérol par un aliment, un régime ou
un médicament entraîne une réduction du risque de mourir d'un
infarctus ?
- La réponse est non.
…il n'y a pas de raison médicale ou scientifique de faire du cholestérol une sorte d'ennemi
public N°1 de nos sociétés
La technique de désinformation à propos du cholestérol :
- Il est nécessaire de lire dans le texte pour comprendre le mécanisme complexe du détournement de
l'information par les laboratoires pharmaceutiques, désinformation dont les professionnels so nt les
1ères victimes.
1ère PARTIE
POURQUOI LE CHOLESTEROL EST INNOCENT
CHAPITRE 1 NON, LE CHOLESTEROL NE
PROVOQUE PAS L'INFARCTUS
Ce que vous allez apprendre :
• Quel est le lien entre la maladie artérielle (l'athérosclérose) et l'infarctus du
myocarde ?
• Est-il vrai que le cholestérol n'a que peu d'intérêt en pratique clinique ? • Est-il
possible que les nlles normes pour le cholestérol …ne reposent sur aucune base
scientifique solide ? … l'idée centenaire selon laquelle le cholestérol est responsable
de la majorité des décès d'origine cardiaque a pourtant suscité de nombreuses
résistances parmi les médecins, et encore aujourd'hui nombre d'entre eux restent
sceptiques. A Juste raison. Je vais essayer d'expliquer pourquoi.
Conclusions et perspectives :
La mesure du cholestérol …est en fait un paramètre de peu de valeur en pratique clinique
pour la prévention de l'infarctus… la notion de 'bon cholestérol' et de 'mauvais cholestérol'
n'est pas satisfaisante cliniquement et n'apporte pas grand chose en pratique médicale…
- Suit un chapitre pour démontrer que les nouvelles normes - très basses appliquées pour la mesure du cholestérol ne reposent sur aucun critère scientifique.
Aussi les nouveaux “objectifs à atteindre” sont-ils aberrants. Et même dangereux Au 4eme paragraphe, je discute de cette question de l'entourloupe qu'est la
normalité du cholestérol.
Quelques remarques sur la mécanique de l'athérosclérose : … athérosclérose veut
dire rétrécissement qui se constitue en plusieurs années… les médecins pensaient
vraiment que l'athérosclérose peut progresser lentement jusqu'à occlure la lumière
de l'artère… on sait aujourd'hui que ce processus n'existe probablement pas et ceci
pour une raison simple: plus la lumière se rétrécit plus se constitue un réseau
collatéral qui supplée l'artère principale…
Je résume: un infarctus est dans 99% des cas dû à la constitution d'une thrombose
dans l'artère coronaire et le cholestérol ne joue pas de rôle dans cette formation. Le
thrombus se constitue souvent au niveau d'une sténose (rétrécissement) artérielle
qui n'est pas forcément très serrée et qui, elle-même, est constituée pour 70% au
minimum de fibrose dont la formation est indépendante du cholestérol.
CHAPITRE 2
DU DOUTE A LA CRITIQUE : ITINERAIRE D'UN CHERCHEUR
• Y-à-t-il un support scientifique solide à la théorie du cholestérol ? • Cette guerre
que nous menons contre le cholestérol, simple et anodine molécule, est-elle justifiée
? … je voudrais aider ces millions de personnes qui, parasitées par une angoisse
considérable et inutile, font quotidiennement une guerre désespérée et futile à un
cholestérol qui est tout sauf un ennemi.
Idées fausses et ” Paradoxe Français ” :
… il y a plusieurs explications possible à ce paradoxe… dont la consommation
d'alcool des Français (notablement supérieure à celle de ses voisins ) et qui pourrait
être protectrice. … ces analyses aboutirent à des conclusions qui, à ma grande
surprise, allaient tout à fait dans le sens d'une explication du Paradoxe Français par
la consommation d'alcool, et ceci malgré ses effets délétères sur les facteurs
de risque…
… un facteur de risque comme le cholestérol était apparemment de peu de poids vis
à vis d'un facteur potentiellement protecteur comme l'alcool… Certains évoqueraient
à ce propos le théorie du bon cholestérol, mais je montre clairement au chapitre 21
qu'il n'y a de gentil cholestérol que dans les contes de fées…
… et je ne pouvais pas encore analyser froidement quelles étaient les conséquences
réelles d'une réduction drastique du cholestérol dans le sang sur le risque
d'infarctus, comme je peux le faire maintenant, et constater que cela n'a finalement
que peu ou pas d'impact sur le pronostic.
En forme de conclusion transitoire : … le cholestérol delirium contribue à
détourner le public, les patients, les médecins et les pouvoirs publics des véritables
problèmes de santé que nous devons aborder à l'aube de ce nouveau siècle…
CHAPITRE 3
NON, LE CHOLESTEROL NE BOUCHE PAS LES ARTERES
• Que vaut sur le plan scientifique, la théorie selon laquelle l'obstruction progressive de
l'artère par la lésion qui se gonfle de cholestérol serait responsable de l'infarctus ?
• La théorie disant que plus le cholestérol est haut plus le risque d'infarctus augmente (et
inversement plus il est bas et moins le risque est élevé) a-t-elle été validée en biologie
expérimentale ou en pathologie clinique?
… force est de constater que la reine, la théorie du cholestérol est nue. Nous ne pouvons plus
aujourd'hui, il faut en faire le deuil, nous appuyer sur une vision mécaniste cohérente du rôle
du cholestérol dans les maladies cardiovasculaires.
- Anatomie de la lésion : la lésion d'athérosclérose comportent des parties molles (athérome)
et des parties fibreuses dures (la sclérose). Plus de 70% de la lésion d'athérosclérose est
d'origine fibreuse et non lipidique. Seulement 30% de la partie lipidique est constituée de
cholestérol, donc seulement 10% de la lésion provient du cholestérol.
Ce qu'il faut retenir :
la vision d'une obstruction progressive de l'artère par une lésion qui se gonfle de
cholestérol à une vitesse proportionnelle aux concentrations dans le sang est totalement
fausse et doit être oubliée au plus vite.
CHAPITRE 6
ABAISSER LE CHOLESTEROL N'EMPECHE PAS DE MOURIR DU CŒUR
…on est en droit de se demander si les médicaments anticholestérol en général - et
les statines en particulier -peuvent avoir un effet important sur le risque de décès
quel qu'en soit la cause (MTC). On peut supposer que s'il y a un effet, il ne peut être
que modeste… … un cholestérol bas ou une diminution programmée du cholestérol
n'ont probablement pas d'effet bénéfique sur la mortalité toute cause confondue et
donc sur l'espérance de vie. … rien ne justifie que des millions de Français
consomment à longueur d'années des médicaments anticholestérol dans l'espoir
d'améliorer leur espérance de vie.
CHAPITRE 7
OUI, LE CHOLESTEROL EST INDISPENSABLE
- Il y a quelque chose de violemment absurde et probablement d'unique dans
l'histoire de la médecine, à rendre une molécule (par ailleurs indispensable à nos
organes et à notre physiologie) responsable des maladies CV … une molécule
criminelle et a éradiquer, telle est limage du cholestérol pour beaucoup d'entre nous
!
…le cholestérol est absolument crucial dans plusieurs systèmes qui conditionnent la
survie des individus… - L'organe central du métabolisme du cholestérol est le foie. Il
est le principal producteur de cholestérol endogène (assurant le besoin des cellules
fortement consommatrices) et le régulateur du cholestérol exogène apporté par
l'alimentation.
… le cholestérol est crucial au niveau de la majorité des organes, et en particulier au
niveau du cerveau. … certains diront qu'aucune maladie grave jusqu'à présent n'a
été déclenchée par les traitements anticholestérol à haute dose… ce n'est pas
forcément vrai pour certaines fonctions dont l'expression clinique peut être masquée
: biologie du muscle ou fonctions cognitives par exemple…
CHAPITRE 8
N'AYEZ PAS PEUR DU CHOLESTEROL ALIMENTAIRE
- Est-ce que beaucoup de cholestérol dans l'assiette va entraîner une augmentation du
cholestérol sanguin ? - Chez certaines personnes le cholestérol alimentaire influence le
cholestérol sanguin, chez d'autres non, mais en moyenne sur une population donnée
importante, l'effet est faible ou négligeable.
- De toutes façons, comme ce n'est pas bien important en termes de risques CV, la conclusion
évidente est que c'est un faux problème.
- Ce qu'il faut retenir : Les variations de la quantité de cholestérol dans notre alimentation
ont très peu (voire pas du tout) d'impact sur les taux de cholestérol sanguin et sur le risque
d'infarctus.
- Ceci s'explique par la réaction de l'organisme qui augmente sa fabrication de
cholestérol endogène lorsque baisse le cholestérol alimentaire. C'est pour cette
raison que tous les efforts pour faire baisser le taux de cholestérol par un régime
sont en général assez vains.
CHAPITRE 9
LES REGIMES ANTICHOLESTEROL “CLASSIQUES” PEUVENT ETRE
DANGEREUX
- L'histoire d'Alfred : il est décédé 2 ans après son infarctus, après avoir
scrupuleusement suivi les règles diététiques et pris les médicaments préconisés, son
taux de cholestérol étant au plus bas. Or si ce n'est pas son taux de cholestérol,
qu'est-ce qui a tué Alfred ? :
- En corrigeant le taux de cholestérol, on ne change rien aux anomalies
nutritionnelles réellement importantes pour empêcher une récidive. Pire, en
s'astreignant à vouloir normaliser un cholestérol trop élevé, on peut aggraver des
anomalies nutritionnelles autrement plus importantes que la taux de cholestérol.
Par exemple en diminuant ses apports en lipides (par les médicaments ou
l'alimentation)… on induit en même temps une diminution des acides gras qui
peuvent sauver la vie, comme les oméga-3.
A force de se priver de tout, Alfred s'est vraisemblablement mis dans un état de
dénutrition relative et n'a pas bénéficié des facteurs protecteurs qui auraient pu
compenser les insuffisances créées par son régime. La question est : quelle
anomalie nutritionnelle a pu favoriser la mort d'Alfred ?
- Réponse: …du fait des restrictions excessives qu'il s'imposait pour diminuer son
cholestérol, Alfred étaitsévèrement déficitaire en Oméga-3… chose probablement
aggravée par ses médicaments anticholestérol… malgré une extraordinaire volonté
de bien faire, Alfred a programmé son décès…
Je veux que mes lecteurs comprennent qu'il est beaucoup plus important de
s'assurer qu'on a des niveaux suffisants d'Oméga-3 plutôt que de s'acharner à
diminuer son cholestérol !
… la meilleure façon de se protéger contre l'infarctus… ce n'est pas de décider de
façon obsessionnelle de faire diminuer la concentration de cholestérol dans notre
sang. Il y a d'autres moyens, et il est urgent de les connaître … afin de ne pas se
laisser distraire par les chimères des traitements anticholestérol qui sont
inefficaces…
Ce qu'il faut retenir :
•
•
Les régimes anticholestérol sont inefficaces pour réduire le risque
d'infarctus et n'ont apparemment aucun avantage pour notre santé
A trop vouloir diminuer son cholestérol on peut augmenter son
risque d'infarctus
o
2ème PARTIE
PROBLEME DES STATINES ET CAS CLINIQUES
CHAPITRE 10
•
•
•
DE L'ETONNEMENT A LA COLERE : LA REVOLTE DU MEDECIN
· Question : est-il possible que des corps de métier entiers puissent encore
aujourd'hui se laisser abuser par quelques malfaisants individus ou groupes
d'individus ?
· La réponse est dans la question, c'est oui !
CHAPITRE 11
LE MONDE SELON STATINE
- Pourquoi la question du cholestérol est-elle devenue indissociable de celle des statines ?
Quelles sont les conséquences de la prescription massive de statines sur les statistiques de
santé ?
- Aujourd'hui, il s'avère impossible de traiter la question du cholestérol sans aborder dans le
même élan la question des statines… et sans la validité de la théorie du cholestérol, les essais
avec les statines sont immédiatement réinterprétés et leurs miraculeux bienfaits réévalués à la
baisse.
… si vraiment les statines ralentissent la progression des maladies coronariennes, les besoins
en procédures urgentes ou semi urgentes (angioplasties p.ex.) devraient diminuer … or
pendant la période ou la consommation de statines devenait massive, l'utilisation des stents
augmentait aussi de façon massive … on peut constater une augmentation continue des
procédures pendant l'époque où les statines envahissaient le marché… Les statines n'ont
visiblement aucun impact sur les besoins en procédures !
… dans la période où les stents arrivent sur le marché on observe un déclin, modeste mais
notable, de la fréquence des resténoses (une complication de l'angioplastie à ballonnets qui
survient moins fréquemment avec les stents).
Autrement dit quand un nouveau traitement, en l'occurrence les stents, est vraiment
efficace, on en voit assez rapidement les effets sur les statistiques nationales. On ne voit
rien avec les statines !
… Qu'en est-il pour les besoins en autres procédures (tests d'effort, coronographies…)
pendant la même période ?… ces besoins n'ont pas diminués, pire ils ont augmenté…
Comment expliquer une telle discordance entre l'adoption massive d'un traitement considéré
comme hautement efficace et la totale absence de traduction de cette efficacité dans les
statistiques de santé ?
… s'il y a un effet des statines chez certains patients, il est modeste et ne justifie pas la
prescription de ces médicaments à des centaines de millions de personnes en leur faisant
miroiter l'espoir qu'ils les protègent.
Ce qu'il faut retenir :
•
•
•
La théorie du cholestérol ne tient debout que parce que les essais avec les statines
ont montré une ( soi-disant ) réduction du risque CV…
Ce postulat ne repose sur aucune donnée scientifique solide.
L'utilisation massive des statines ( par des millions de citoyens abusés ) n'a eu
aucun effet sur les statistiques de santé publique.
CHAPITRE 12
LES STATINES PROTEGENT-T-ELLES LES ARTERES ?
… nous pouvons rejeter sans scrupule la théorie du cholestérol en tant que loi générale
expliquant la genèse des maladies CV… … en effet, si le rôle du cholestérol en tant que cause
des maladies cardiovasculaires parait très incertain, on peut en déduire que la diminution du
cholestérol par un médicament peut difficilement avoir un effet thérapeutique important… …
cela me rappelle une triste période de la recherche médicale où l'on essayait de faire croire
que les statines empêchaient la resténose après angioplastie (une hypothèse qui a été
définitivement rejetée)…
CHAPITRE 13
LES STATINES SONT TOXIQUES POUR LES MUSCLES
Sur l'importance de l'exercice physique :
… cela ne concerne pas seulement le cœur qui, finalement est aussi un muscle qu'il faut
exercer, mais presque tous nos organes, cela concerne même notre cerveau. … une activité
physique régulière est une stratégie beaucoup plus efficace que les médicaments
anticholestérol pour se protéger contre les maladies cardiovasculaires … il est préférable
d'être gros et actif que maigre et sédentaire…
Sur la nocivité des statines pour l'exercice physique :
- Le problème est que les statines sont toxiques pour les muscles… pouvant induire une
simple fatigabilité, des douleurs, crampes… ces complications ne sont pas rares. … ces
symptômes sont révélés par le sport…
… il est presque impossible pour un sportif qui s'entraîne régulièrement de prendre des
statines. Dans ce cas, la douleur et la fatigabilité sont presque systématiques. Il y a
incompatibilité entre statines et une activité musculaire importante !
… on devrait combattre sans relâche tout ce qui peut empêcher une personne de bouger et
d'activer ses muscles. Les statines font partie de ses obstacles à l'exercice physique.
… je le répète, il est hautement préférable de faire de l'exercice physique plutôt que de
consommer une statine.
- Les chiffres sont incontestables et non contestés : une activité physique régulière diminue la
mortalité cardiaque de façon extraordinaire, d'environ 50 %, et le risque d'infarctus de 65 à
70%. Ces chiffres sont à comparer avec l'absence totale d'effet sur la mortalité des
médicaments contre le cholestérol, notamment les statines !
… les statines pourraient aussi avoir un effet sur le déclin cognitif … il serait absurde, voire
stupide, de faire confiance à la moindre information qui serait d'une façon ou d'une autre
diffusée sous le contrôle des industriels des médicaments. En attendant je recommande de
chausser des baskets ou des chaussures de marche et d'oublier le cholestérol !
- La synthèse d'une molécule cruciale pour la respiration cellulaire, la coenzyme Q10, est
altérée par les statines. Ceci explique peut-être certains effets nocifs des statines, notamment
leur toxicité musculaire (chap. 13).
Ce qu'il faut retenir :
• Les statines induisent une altération des muscles aisément décelable par la biopsie
musculaire
• Cette myopathie n'est pas retrouvée dans les essaies cliniques testant les statines… ce qui
pose un grave problème de validité et de crédibilité des essaies cliniques
• Les statines peuvent avoir un effet dissuasif sur l'activité physique (Ô combien salutaire
pour le cœur… )
• … il est illusoire d'espérer que des données défavorables (sur les statines) puissent un jour
être divulguées.
CHAPITRE 14
TOUT EST BON CHEZ ELLES ?
- Comme pour tout médicament, un médecin doit peser les avantages et les
inconvénients ou, pour parler comme un pharmacologue, évaluer le rapport
bénéfice/ risque (des statines). En un mot : le jeu en vaut-il la chandelle ?
- C'est avec la plus grande prudence qu'il faut recevoir toute information sur les
statines, parce que les principales statines sont commercialisées par des
compagnies américaines et qu'elles représentent des chiffres d'affaire faramineux.
Sur l'absence d'informations et la désinformation :
… les systèmes de contrôle de santé (FDA aux USA) sont totalement inefficaces, tant
aux Etats-Unis qu'en France… Pourquoi y a-t-il défaillance de ces systèmes, en
particulier à propos des statines ? …l'une des plus importantes raisons concerne les
relations douteuses qui existent entre les médecins et l'industrie pharmaceutique.
Conséquence des statines:
•
•
•
•
… l'interruption du traitement entraîne en général à court ou moyen terme
la disparition des effets dits défavorables. Je veux parler surtout parler de la
toxicité musculaire et rénale des statines
Parmi ces effets négatifs, on peut distinguer l'altération du métabolisme des
acides gras essentiels et l'accélération du déclin cognitif chez les seniors… …
des études indépendantes des statines ont montré que les taux de cholestérol
bas étaient associés à un déclin cognitif accéléré c hez les seniors.
II est probable qu'une partie des effets très décevants des statines… peuvent
s'expliquer par leurs effets négatifs sur le métabolisme des acides gras
essentiels.
Les statines n'ont aucun effet sur l'espérance de vie des femmes et sur celles
des personnes (hommes et femmes confondus) de + de 70 ans. ( …le
traitement anticholestérol n'a aucun effet sur l'espérance de vie des seniors,
contrairement à ce qu'affirmaient, avec beaucoup d'assurance, des
investigateurs… )
Les acides gras et les Oméga-3 :
- En cardiologie et pour bien d'autres pathologies, les acides gras sont incommensurablement plus importants quele cholestérol… parmi les acides gras, les Oméga-3 et
Oméga-6 sont plus importants que les autres… nous ne savons pas les synthétiser et ils
doivent être apporter par l'alimentation.
- Dans la 2eme partie du 20ème siècle, notre alimentation a été déséquilibrée par la
révolution agricole qui a entraîné une diminution de nos apports en Oméga-3 et une énorme
augmentation de nos apports en Oméga-6. … un rééquilibrage en Oméga-3 et Oméga-6 a
montré des effets spectaculaires sur la mortalité CV. Nul ne le conteste et il faut être de bien
mauvaise foi pour ne pas constater que ces effets sur la mortalité sont totalement différents de
ceux rapportés avec les statines
CHAPITRE 23
COMMENT PREVENIR LA MORT SUBITE ?
Les trois clefs de la prévention de la mort subite :
• L'exercice physique … régulier et modéré, c'est-à-dire quotidien, il n'est pas obligatoire de
faire du sport, le jardinage ou la marche rapide sont tout à fait adéquats…
• Les acides gras Oméga-3 …le cœur est capable, sous l'effet des Oméga-3, de développer
une extraordinaire résistance aux méfaits de l'ischémie myocardique…
• La consommation d'alcool … l'alcool, à doses modérées et régulières a des effets
biologiques et physiologiques comparables à ceux des Oméga-3…
CHAPITRE 24
BONUS
… pour certains experts il faut atteindre des objectifs selon la règle du “plus c'est bas et
mieux c'est ! “ … en d'autres termes il n'y a plus de normales et plus d'anomalies lipidiques.
De plus, puisque ces taux optimaux ne sont atteignables qu'avec des médicaments, nous
devrions tous prendre de toute urgence ces médicaments que certains experts souhaitent nous
prescrire…
… mon ami, très au fait des effets secondaires des statines d'une part, et d'avoir un des taux
très bas de cholestérol pour le fonctionnement neuronal d'autre part, tend évidemment à
réduire les doses de médicaments, mais certains de ses patients en sont mécontents…
… selon les experts actuels, même les gens en très bonne santé ont un taux de cholestérol trop
élevé par rapport au “taux idéal”…
… le cholestérol est donc un très mauvais test diagnostic… Ce n'est plus la maladie qui fait
qu'on est malade ou pas, c'est le test diagnostic ! En fait on invente une nouvelle maladie
définie par la mesure du cholestérol.
- Ce livre montre également que les concepts de bon et de mauvais cholestérol sont des
enfantillages qu'il faut vite oublier car, non seulement ils n'ont aucune solidité scientifique
mais ils ne servent à rien en pratique médicale.
- L'obsession actuelle sur le cholestérol nous détourne des questions médicales liées aux
acides gras et cette situation est catastrophique. … les 2 stratégies consistant à abaisser le
gentil cholestérol et à diminuer le mauvais sont sans espoir pour ne pas dire dérisoires sur la
base des connaissances actuelles…
Publié dans : Non classé |le 11 avril, 2008 |2 Commentaires »
Carence en oméga-3: le cri du coeur des experts
Un article de PasseportSanté.Net
Les oméga-3 pourraient prévenir tant de maux
Malgré l’abondance et la diversité des aliments, une carence alimentaire d’importance sévit
chez les Occidentaux : celle en oméga-3. Remédier à ce déficit permettrait pourtant de
prévenir bien des maux qui contribuent à la hausse des coûts et à l’engorgement des systèmes
de santé.
C’est un réel cri du coeur qu’ont lancé d’éminents chercheurs et conférenciers dans le cadre
de deux colloques scientifiques, l’un tenu à Québec, l’autre à Montréal2 .
Les médecins les valorisent peu
Tous ont déploré que les oméga-3 ne soient pas davantage utilisés et valorisés par la
communauté médicale. Pourtant, les preuves scientifiques s’accumulent quant à leur effet
protecteur sur la santé cardiovasculaire et mentale.
À ce sujet, le cardiologue français Michel Lorgeril3 reproche le manque de
connaissances des citoyens, mais aussi des médecins. Il cite les cas de la France, de la
Belgique, de l’Italie et de l’Allemagne qui acceptent de rembourser les ordonnances de
capsules d’oméga-3 à la suite d’un infarctus.
« Mais les cardiologues ne les prescrivent pas, parce qu’ils ont peur d’être pris en défaut! Ils
sont aussi sceptiques… Et puis, les pharmaceutiques les visitent quotidiennement pour leur
parler des statines, avec cadeaux à la clé », laisse-t- il tomber.
Les doutes autour de l’efficacité des oméga-3 devraient être dissipés, d’après lui :
« On ne peut pas avoir mieux en ce qui a trait aux preuves scientifiques : elles sont
concordantes, nettes, basées sur des données épidémiologiques et expérimentales… Ce n’est
pas par conviction scientifique qu’on ne les utilise pas, mais parce qu’on n’est pas instruit à ce
sujet », assure le Dr De Lorgeril.
Pas d’appui des grands financiers et des États
Le problème de reconnaissance des oméga-3 réside aussi dans le fait qu’il n’y
a pas d’acteur financier qui ait un intérêt direct pour faire avancer la cause. C’est ce
qu’affirme David Servan-Schreiber4 , le célèbre psychiatre qui a contribué à la popularité des
oméga-3 au sein de la francophonie. En effet, il en a vanté les vertus dans son mégasuccès de
librairie, Guérir5 .
« Même si des études sont publiées, on n’en entend pas parler, dit-il. Les seuls acteurs qui
pourraient y trouver un intérêt économique sont les gouvernements. Mais, ils sont si ensevelis
sous des problèmes budgétaires qu’ils ne pensent même pas à utiliser 0,5 de 1 % de leur
budget pour la prévention. »
Bruce Holub, professeur émérite de biologie humaine et de nutrition à
l'Université de Guelph6 en Ontario, s’insurge contre l’inaction des autorités publiques. « Il est
inconcevable que le gouvernement canadien ne reconnaisse pas encore que l’apport
alimentaire en oméga-3, surtout le DHA d’origine marine, soit essentiel, notamment pour le
fonctionnement du cerveau », indique-t- il.
Cet expert en aliments fonctionnels7 recommande d’ailleurs de manger deux ou trois repas de
poisson par semaine…
Atteindre le consommateur ou le médecin?
Pour inciter les médecins à mieux s’informer sur les oméga-3, le psychiatre
François Lespérance8 , chef du Département de psychiatrie du Centre hospitalier de
l’Université de Montréal, y va d’une proposition : « Il faut s’y prendre de la même façon que
l’industrie pharmaceutique en diffusant des publicités dans lesquelles on tente de convaincre
les gens de consulter leur médecin pour avoir une ordonnance… C’est-à-dire passer par le
public afin que les gens en discutent avec leur médecin! »
Difficile de rejoindre les médecins ? L’idée d’utiliser les oméga-3 dans un contexte médical
fait pourtant peu à peu son chemin.
Le Centre de prévention ÉPIC de l’Institut de cardiologie de Montréal recommande déjà à
tous ses patients d’adopter le régime méditerranéen, riche en oméga-3 et faible en mauvais
gras.
« Pour ce qui est de l’attitude de nos cardiologues, c’est en train de changer, notamment parce
qu’on participe à des études sur l’effet combiné de cette diète avec les oméga-3 et qu’ils
constatent d’eux- mêmes que ça fonctionne », confirme le cardiologue Anil Nigam9 de
l’Institut de cardiologie de Montréal.
Martin LaSalle – PasseportSanté.net
Le 16 octobre 2006
2. Le colloque « Le point sur les oméga-3 », tenu le 11 octobre 2006 à Montréal, était organisé conjointement
par le CHU de Montréal et l'Institut de cardiologie de Montréal, avec le soutien de la Fondation Lucie et André
Chagnon et du fabricant d’oméga-3 Isodisnatura.
3. Le Dr Michel De Lorgeril est cardiologue au CNRS au Département des sciences de la vie, à la Faculté de
médecine de l’Université de Grenoble en France.
4. David Servan-Schreiber est médecin et professeur clinique de psychiatrie à l’Université de Pittsburg, aux
États-Unis de même qu’à la Faculté de médecine de Lyon, en France. Il est aussi associé au fabricant d’oméga3 Isodisnatura.
5. Servan-Schreiber, David. Guérir le stress, l'anxiété et la dépression sans médicaments ni psychanalyse,
Éd.Robert Laffont, 2003. Une recension de ce livre est accessible sur notre site.
7. Les aliments fonctionnels pourraient prévenir certains maux et même les guérir. Des exemples ? Le brocoli,
l'huile d'olive, les poissons gras, les oeufs oméga-3, les jus enrichis en calcium… Pour plus de détails consulter
notre dossier Les aliments fonctionnels.
8. Le Dr Francois Lespérance est professeur agrégé et chef du Département de psychiatrie au Centre hospitalier
de l’Université de Montréal.
9. Le Dr Anil Nigam est professeur adjoint de clinique au Département de médecine, à l’Institut de cardiologie
de Montréal.
Publié dans : Non classé |le 11 avril, 2008 |Pas de Commentaires »
Mensonges et Propagande : le Lobby du Cholestérol
Le lobby du cholestérol au bord de la crise
cardiaque
LaNutrition.fr, le 05/07/2007
Derrière une dramaturgie bien rodée, on vient d’assister, dans le paysage médiatique, à un
grand moment de médecine-réalité : la quasi crise cardiaque, en direct, du lobby du
cholestérol. A l'origine de ce coup de sang, la parution du dernier livre du Dr Michel de
Lorgeril.
Thierry SOUCCAR
Tout a commencé par la sortie le 13 juin, dans la maison d’éditions que je dirige, du livre de
Michel de Lorgeril, chercheur au CNRS, Dites à votre médecin que le cholestérol est
innocent, il vous soignera sans médicament. Ce livre dénonce, preuves scientifiques à l’appui,
l’illusion de la « théorie du cholestérol » et la prescription abusive de médicaments
hypocholestérolémiants.
Le 12 juin, le journal Le Monde publie sur une quasi pleine page une interview de Michel de
Lorgeril par la journaliste Sandrine Blanchard sous le titre Non, le cholestérol ne bouche pas
les artères.
Et c’est tout un petit monde de cardiologues, lipidologues ou industriels des statines,
jusqu’ici bercé par le murmure rassurant des communications consensuelles que l’on
échange dans les congrès payés par l’industrie pharmaceutique ou agro-alimentaire, qui est
subitement pris de panique.
Dès le 13, une salve de critiques s’abat sur l’ouvrage, son auteur et le quotidien du soir, sous
la forme de trois communiqués de presse, pas moins, émanant l’un de l’industrie du
médicament, l’autre de la Société Française de Cardiologie, et le dernier à nouveau de la
Société Française de Cardiologie, assistée cette fois de la Fédération Française de Cardiologie
et autres organismes plus obscurs comme le Collège National des Cardiologues Français, la
Nouvelle Société Française d’Athérosclérose (ex SFA), la Société Française d’Hypertension
Artérielle, l’Association de Langue Française pour l'Etude du Diabète et des Maladies
Métaboliques et la Société Française de Nutrition. Ouf !
Ces « sociétés savantes expertes » autoproclamées, dont pas un des dirigeants n’a lu le livre
de Michel de Lorgeril, y dénoncent avec certitude les propos « fantaisistes » et les « mauvais
conseils » de l’auteur. Le président de la Société Française de Cardiologie, un certain Nicolas
Danchin, ira même jusqu’à accuser Michel de Lorgeril de tenir des propos « criminels ».
Au siège du Monde la pauvre Sandrine Blanchard doit repousser avec vaillance un assaut de
courriers aigres et de mails haineux.
Comment Pfizer et les experts de la Nouvelle société française d'athérosclérose terrorisent la
population pour promouvoir les statines. La grande classe…
(Campagne de 2003 réalisée par l'Agence verte).
Le lobby du cholestérol…
La Société Française de Cardiologie (SFC), à l’origine de la campagne médiatique contre le
livre de Michel de Lorgeril a partie liée avec des intérêts financiers colossaux, ceux des
médicaments, au premier rang desquels les statines.
Plusieurs des dirigeants de la SFC ont à titre personnel des liens financiers avec les
laboratoires qui vendent des médicaments hypocholestérolémiants. C’est le cas de Nicolas
Danchin, son président, qui, tout en étant expert auprès des autorités sanitaires, affiche une
liste de « partenaires » et commanditaires à rendre verts de jalousie les organisateurs du Tour
de France.
La Fédération Française de Cardiologie (FFC) n’est pas en reste. La FFC a lancé ces dernières
années des campagnes « de sensibilisation et de mobilisation du grand public. » Mais pas
pour inciter à consommer moins de statines - comme le demande l’Assurance Maladie. Au
contraire, les campagnes de la FFC ont notamment servi de fusée porteuse à Pfizer qui
commercialise… une statine, et pas n’importe laquelle, le best-seller de la statine. Et à la FFC,
on n’est pas sectaire quand il s’agit des statines. Ainsi, l’actuel président et à ce titre parrain
de la campagne Pfizer, est employé à titre personnel comme consultant par le concurrent de…
Pfizer !
La Nouvelle Société Française d’Athérosclérose cautionne elle aussi des campagnes de
presse labellisées Pfizer. Comme en 2003, où un message de terreur était adressé au public
(Dire qu'un simple dosage de son cholestérol aurait pu lui éviter ça). La NFSA organise
chaque année son congrès annuel dans un quatre étoiles de Biarritz. Et qui paye les chambres,
les petits fours et le champagne ? Les notes sont réglées dans le plus grand
désintéressement par plusieurs laboratoires et sociétés de l’agrobusiness qui prospèrent sur le
fabuleux marché du cholestérol.
La nervosité du lobby du cholestérol se comprend quand on considère la poule aux œufs d’or
que représentent les statines : près d’un milliard et demi d’Euros en France, dont une partie
finance les « sociétés savantes » et une nuée d’experts, ceux- là même qui dans nos pays
développés orientent les décisions de mise sur le marché des médicaments et les protocoles
que suivront les médecins pour traiter leurs patients.
Mais ce magot est menacé.
En 2004, après avoir revu l’ensemble des études publiées sur les statines, plusieurs dizaines
de chercheurs, cardiologues et médecins américains ont demandé officiellement aux Instituts
nationaux de la santé des Etats-Unis que les études sur les statines soient réévaluées par un
comité indépendant. Ces spécialistes estiment que la généralisation du traitement par les
statines n’est pas « fondée sur des preuves scientifiques. »
La même année, des journalistes américains révèlent que 9 des 10 « experts » à l’origine des
recommandations américaines sur le cholestérol et les statines étaient liés aux laboratoires
les fabriquant.
En octobre 2006, Rodney A. Hayward, un chercheur de l’université du Michigan, , publie
avec deux de ses collègues dans Annals of Internal Medicine une analyse de toutes les études
ayant utilisé des doses « agressives » de statines pour faire baisser le cholestérol chez des
patients à risque. Conclusion des auteurs : « les preuves cliniques actuelles ne soutiennent
pas l’idée selon laquelle un tel traitement chez les personnes à risque est bénéfique et sans
danger. »
En janvier dernier, une analyse parue dans le Lancet a démontré que chez les personnes
n’ayant aucun antécédent cardiovasculaire, les statines ne réduisent pas la mortalité. Donc ne
devraient pas être prescrites. Pas mal, quand on sait que les trois-quarts des prescriptions de
statines portent sur cette population !
Dans son livre enfin, Michel de Lorgeril conteste, études à l’appui, l’argument de la Société
Française de Cardiologie et de ses consoeurs selon lequel les statines prolongeraient la vie des
patients les plus à risque.
Bref, si les statines ne servent à rien en prévention primaire, comme le dit l’article du Lancet,
si leur intérêt est douteux chez les patients les plus à risque, comme le suggèrent Rodney
Hayward et Michel de Lorgeril, il y a de quoi s’inquiéter du côté du lobby du cholestérol.
Ces perspectives douloureuses, ajoutées à l’impact médiatique d’un livre écrit par un
chercheur de renommée internationale, expliquent les symptômes qui ont saisi le lobby du
cholestérol : pouls élevé, hypertension, palpitations, fébrilité, tous les signes avant-coureur
d’une attaque.
P.S. : Le lobby du cholestérol et les recommandations en faveur des statines seront au centre du livre qui
paraîtra au début de l'année 2008 sous le titre Cholestérol, mensonges et propagande. C'est Maître Isabelle
Robard qui en assure la direction éditoriale. Ensemble, nous avons déjà écrit Santé, mensonges et
propagande qui expose la collusion entre experts nutritionnistes et sociétés de l'agrobusiness.
Publié dans : Non classé |le 11 avril, 2008 |Pas de Commentaires »
Quatre livres importants sur les Oméga-3
Les Passages Essentiels
I) LE REGIME OMEGA-3 :
Le programme alimentaire pour sauver notre santé (février 2005) Par le Dr Artémis
Simopoulos et Jo Robinson. Adapté par le Dr de Lorgeril et Patricia Salen
- Le Dr Artémis Simopoulos, endocrinologue et pédiatre, est une célébrité dans la communauté
médicale mondiale. Présidente du Center for Genetics, Nutrition and Health de Washington, elle est
l'auteur du best-seller The Omega Diet qu'elle a écrit avec Jo Robinson, spécialisée en santé, nutrition
et science. Ce livre a été adapté aux habitudes françaises par le Dr Michel de Lorgeril, cardiologue
auteur de l' Etude de Lyon et Patricia Salen, ayant assumé les aspects nutritionnels de cette étude qui
fait désormais référence dans le monde entier
- Le régime occidental classique est anormalement riche en acides gras qui
provoquent de sérieux problèmes de santé. Inversement ce régime est très pauvre en
d'autre acides gras importants pour conserver une santé optimale.
- Un type de graisses - les graisse saturées - a la réputation d'être une “mauvaise
graisse” et ce, à juste titre. Présente dans la viande, dans les produits laitiers ainsi que
dans quelques huiles tropicales, les graisses saturées augmentent votre risque de
maladie coronarienne, de diabète et d'obésité.
- Certains acide gras sont cependant bénéfiques pour notre santé. Les graisses mono
insaturées, un type de graisses présents dans l'huile d'olive et l'huile de colza,
participent à la protection de notre système CV.
- Peu de gens connaissent les effets bénéfiques d'une alimentation équilibrée en
“acides gras essentiels” (AGE). On dit qu'il sont essentiels parce qu'ils ne peuvent pas
être produits par notre organisme : vous devez donc les trouver dans votre
alimentation. Il existe 2 familles d'AGE, les acides gras Oméga-6 et les acides gras
Oméga-3
- La découverte que votre corps fonctionne beaucoup mieux lorsqu'il contient un
rapport équilibré en AGE est capital pour votre santé. Le régime occidental typique
contient approximativement 14 à 20 fois plus d'Oméga-6 que d'Oméga-3. Ce
déséquilibre est en rapport avec de sérieux problèmes de santé et de nombreuses
pathologies :
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•
•
Les crises cardiaques
Les accidents vasculaires cérébraux
Les cancers
L'obésité
Les diabètes
L'arthrite
La dépression
( liste des affections les plus courantes )
- Le Plan Oméga est essentiellement basé sur l'étude du régime crétois. Dans les
années 60, une étude montra que les Crétois étaient en meilleure santé que les 12
000 autres hommes inclus dans cette étude. P.ex. la fréquence des maladies
coronaires était réduite de 20 fois p.r. aux Grecs, Italiens, Américains, Finlandais,
Japonais, Hollandais…
- Le taux de mortalité des Crétois - et ceci malgré une consommation de graisses
importante - était de moitié inférieure à celle des Italiens, tous deux ayant pourtant
une alimentation de type méditerranéen : il y avait donc quelque chose d'unique
dans le régime crétois que la science médicale était incapable d'identifier à
l'époque.
- Deux décennies plus tard il fut possible d'identifier un des chaînons manquants de
ce mystère : le régime traditionnel crétois apporte une combinaison idéale
en AGE.
- Les intuitions d'Artémis Simopoulos furent confirmées par les résultats d'une étude
cardiologique majeure conduite quelques temps plus tard par des chercheurs
français, Michel de Lorgeril, Serge Renaud et Patricia Salen : l'Etude
Nutritionnelle et Cardiologique de Lyon (Lyon Diet Heart Study). Ce régime
soumit 302 patients survivants d'une crise cardiaque à une version légèrement
modifiée du régime crétois.
- Ce régime était basé sur un rapport Oméga-6/ Oméga-3 de 4 pour 1 , bien plus bas
que les recommandations de l'AHA (American Heart Association) après un
infarctus. (Rappelons que ce rapport dans notre alimentation est 14 à 20 pour 1.)
- Les résultats de l'étude firent date dans l'histoire médicale. Les patients qui
avaient suivi le régime crétois avaient une diminution jamais égalée de
70% du risque de mourir d'une maladie CV, ou de souffrir d'une
insuffisance cardiaque, d'une crise cardiaque ou d 'un accident vasculaire
cérébral.
- Le nouveau régime se montrait plus efficace que n'importe quel autre
régime, médicament, chirurgie, mode de vie ou même combinaison de
tous ces traitements destinés aux patients cardiaques.
- Ces résultats furent considérés comme suffisamment importants pour être publiés dans 6 journaux
médicaux prestigieux, à savoir : The Lancet, The American Journal of Clinical Nutrition, Journal of
the American College of Cardiolology, Circulation, European Journal of Clinical Nutrition, Archives
of Internal Medicine.
- Le présent livre vous permet de bénéficier de suite des résultats de cette recherche, mais le Plan
Oméga est plus qu'un régime destiné à protéger les patients cardiaques ou pouvant le devenir, il vous
rendra également moins vulnérable aux inflammations et maladies auto immunes. - Lorsque vous
avez une alimentation équilibrée en graisses et autres nutriments essentiels, tous vos organes, tous
les différents systèmes de votre organisme fonctionnent mieux.
- La révolution industrielle a permis la consommation de grandes quantités d'Oméga-6, bouleversant
plus encore l'équilibre avec les Oméga-3 (estimé à 1 pour 1 dans le paléolithique contre jusqu'à 1 pour
20 de nos jours.)
- La campagne contre le cholestérol a conduit à une sur-consommation d'Oméga-6.
- La crainte d'une alimentation trop riche en graisses a réduit plus encore la part
des Oméga-3 dans notre régime
- Ce point est essentiel et tout démontre désormais que la lutte contre le cholestérol,
telle qu'elle est appliquée, aggrave nos problèmes CV au lieu de les améliorer. - La
baisse du cholestérol - selon l'adoption de normes subjectives et aberrantes beaucoup
trop basses - est plus nuisible qu'elle n'est utile à la protection CV. - Les statistiques
- niées ou faussées par les spécialistes et responsables de la santé - sont claires:
depuis la mise en place des statines, on n'a pas observé la moindre diminution de la
mortalité CV, des attaques cardiaques, des resténoses ni des “demandes de soins
urgents ou semi-urgents” tels que les angioplasties coronaires, épreuves d'effort,
scintigraphies myocardiques, etc…
- L'inflammation artérielle : - Les hommes présentant le taux d'inflammation
le plus élevé ont 3 fois plus de risques d'avoir une crise cardiaque.
- Nous savons maintenant que les Oméga-3 ont aussi des propriétés antiinflammatoires.
- Les Oméga-6 sont en compétition avec les Oméga-3: ils annulent ou réduisent leur
efficacité. Aussi augmenter sa dose d'Oméga-3 sans réduire sa consommation
d'Oméga-6 nuit à l'efficacité de la cure.
- Les compléments DHA et EPA et ALA :
- Certains fabricants ont eu l'idée de fabriquer des capsules contenant des DHA/EPA
('marine') et ALA ('végétaux'). Ce sont sans doute les compléments que vous devrez
privilégier à long terme. - De nombreuses études ont montré que les capsules
d'Oméga-3 étaient aussi efficaces que la consommation de poissons gras. On peut
donc remplacer le poisson par ces capsules sans inconvénient si on le préfère.
- L'oméga-3 ALA (d'origine végétale) :
- Cet acide gras très répandu dans la nature est quasiment absent de notre nourriture
moderne : il faut donc le rajouter systématiquement à notre alimentation. La dose
préconisée est de 2 g. par jour. Il faudra même multiplier fortement cette dose si vous
ne consommez pas de poissons gras ni de compléments Oméga-3.
- La meilleure façon de s'en procurer est l'huile de lin (8 g. par cuillerée à
soupe, contre 1.5 g. pour l'huile de colza et 0.7 g. pour l'huile de soja). Interdite en
France jusqu'à présent, elle est désormais autorisée à la vente depuis 2007.
- En dehors des compléments alimentaires (rares à ce jour), une autre façon de s'en
procurer est l'huile de colza. ( Voir ci-après le dossier complet sur la
supplémentation en ALA.)
II) LE POUVOIR DES OMEGA-3
Une nouvelle médecine nutritionnelle (février 2005). Ce livre a été écrit pas le Dr Michel de Lorgeril,
cardiologue, nutritionniste et chercheur au CNRS. Il est un des pères du régime Méditerra néen - et
Patricia Salen, diététicienne, responsable de l'aspect nutritionnel de l'Etude de Lyon.
- Les maladies CV, fléau du 20ème siècle sont le résultat d'une évolution récente et
absurde de notre mode de vie. Dans les années 60/70 la cause du décès d'un
Américain /2 était une crise cardiaque, survenant généralement dans la force de l'âge
! L'explication que nous proposions dans les années 80 était que l'alimentation était
la principale cause du désastre. Encore fallait-il avancer des arguments solides pour
défendre cette théorie: ce fut le but de l'Etude de Lyon où il fut demandé à des
patients de suivre un régime méditerranéen enrichi en acides Oméga-3.
- Après 4 ans de suivi, le risque de récidive cardiaque fut diminué de 70% dans le
groupe expérimental. Des résultats qui allaient bien au-delà des nos espérances. Ils
furent ensuite confirmés par d'autres chercheurs et d'autres études… - Cette Etude
fut aussi le sésame d'un monde nouveau pour les chercheurs : “Le monde magique
des Oméga-3?.
- Les bienfaits des médicaments anti-cholestérol - notamment sur
l'espérance de vie - sont outrageusement exagérés. Il n'existe aucune
donnée scientifique permettant de savoir quelle est leur utilité réelle
- Les apports excessifs d'un de ces acides (en l'occurrence l'acide linoléique Oméga-6)
gênent le métabolisme de l'autre (l'acide linolénique Oméga-3). Notre alimentation
fournit trop d'Oméga-6 et pas assez d'Oméga-3…
- Nos capacités de synthèse des Oméga-3 (ALA, DHA et EPA) sont très limitées, en
particuliers aux âges extrêmes de la vie. Aussi nous dépendons de notre
apport alimentaire pour toute la série des Oméga-3.
- Aussi est-il encore plus utile de veiller à cet apport avec l'âge, tant pour le
fonctionnement du cœur que pour celui du cerveau. Si ce déséquilibre est source de
maladies tout au long de notre existence, il l'est encore plus lorsque nous
vieillissons. - Plus de 50% de la masse du cerveau est constituée de lipides et plus de
60% de ces lipides sont des Oméga-3. - La concentration en Oméga-3 des
membranes cellulaires, notamment cardiaques et cérébrales, conditionne le bon
fonctionnement de ces organes et leur résistance à certaines situations de stress (dont
la prise de médicaments).
- L'activité électrique des cellules cardiaques - dont dépend la régularité du rythme
cardiaque - varie en fonction des Oméga-3 présents dans la membrane.
- Le pouvoir anti-arythmique des Oméga-3 - par l'intermédiaire de l' EPA - est
confirmé par toutes les études. - Il est donc important d'avoir des concentrations
suffisantes en Oméga-3 dans notre sang et nos tissus pour se prémunir contre les
maladies cardiovasculaires et leurs complications arythmiques
- De plus l'EPA possède des vertus anti-inflammatoires - Il sont même “un des plus
puissants agents anti-inflammatoires à notre disposition“.
- Ont un effet délétère sur le plan CV, les produits laitiers (surtout le beurre et la
crème), les viandes grasses et les charcuteries, l'excès de sel. Ont un effet protecteur
les fruits et légumes, le vin, les céréales non raffinées.
- Si les fromages de vache sont déconseillés, les fromages de brebis et de chèvre ne
posent eux, pas de problème. Tout le monde est également d'accord pour limiter la
consommation de sel.
- L'introduction du réfrigérateur dans chaque foyer a permis une augmentation
considérable de la consommation des aliments d'origine animale (cela associé à une
baisse sans précédent du coût de ces aliments). Il a suffit d'une à deux décennies pour
que le beurre ne soit plus une alimentation réservée aux riches.
- Haro sur les graisses saturées : entre 1970 et 1990, on a assisté à une régression
significative de la fréquence de l'infarctus, surtout aux Etats-Unis et en Scandinavie.
Cette régression est allée de pair avec la diminution de la consommation des graisses
saturées d'origine animale, notamment laitières.
- La problématique des Oméga-3 illustre parfaitement la manière dont naît une
théorie scientifique crédible, c'est à dire résistant aux critiques. En effet, les
épidémiologistes ont clairement montré que nous manquions sérieusement d'Oméga3. Ils ont aussi montré que le risque de développer de nombreuses maladies
(notamment cardiovasculaires) augmente avec le déficit en Oméga-3
- Les données épidémiologiques concernant les Oméga-3 et la santé,
notamment CV, sont à classer dans la catégorie des informations
hautement significatives et ne prêtant pas à confusion.
- Michel de Lorgeril insiste sur le caractère scrupuleusement scientifique de sa démarche. Rien
n'est affirmé sans preuves. Ceci est loin d'être le cas pour la “théorie du cholestérol” qu'aucune étude
scientifique n'est venu corroborer, contrairement à ce que les spécialistes prétendent : la réalité des
chiffres est en fait que, depuis l'existence des traitements anti-cholestérol on n'a pas assisté à la
moindre baisse des maladies CV. Elles ont même plutôt augmenté. Cet échec complet vérifié lors des
récentes études est connu de nombreux spécialistes. Certains le reconnaissent, plus nombreux sont
ceux qui préfèrent l'ignorer.
Quelles sont les doses préconisées ?
- Les résultats des études sont impressionnants: de faibles différences en apports
quotidiens d'Oméga-3 induisent sur le long terme des différences de risque
considérables. Tous les AGE sont protecteurs: l'ALA, le DHA et l'EPA - Des apports
en Oméga-3 (EPA et DHA) correspondants à la consommation de 2 à 3 plats de
poissons gras/semaine semblent induire une protection minimale mais
significative.
- Cela signifie qu'il faudra y ajouter des compléments alimentaires en Oméga-3, ceci
d'autant plus que 1) les personnes qui pourront s'astreindre à ce régime durablement
seront probablement minoritaires et 2) que le taux de DHA / EPA effectif de ces
poissons gras ne sera jamais garanti (car fluctuant avec la qualité du poisson, de sa
conservation, de sa préparation.)
- Les experts semblent s'accorder pour dire que la dose minimale en
prévention CV doit être d'au moins 1 gramme d'EPA + DHA par jour. En ce qui concerne l'ALA, la dose minimale est de 2 g. /jour
- Il s'agit des doses minimales et en prévention CV. Après un accident cardiaque, cette dose
doit être nettement augmentée, tant pour l'ALA que l'EPA/ DHA.
- Les médicaments anti-cholestérol peuvent amplifier les déficits en
Oméga-3. Ils peuvent aussi perturber leur métabolisme et induire des
déficiences pouvant conduire à de véritables carences physiologiques
- Une nouvelle pierre à l'édifice des effets délétères des statines: le déficit en
cholestérol induit par ces médicament peut perturber gravement le fonctionnement
de nos cellules qui ne sont alors plus suffisamment nourries en lipides
- Actuellement aucun médicament utilisé en cardiologie - y compris les
médicaments anti-cholestérol - ne présente de profil scientifique aussi
solide que celui des acides gras Oméga-3.
- Contrairement à la majorité des médicaments de prévention, l'effet des
Oméga-3 sur l'espérance de vie est spectaculaire
L'étude DART - L'intérêt des Oméga-3 pour les maladies CV est connu depuis les
années 60 mais tout s'est accéléré en 1989 avec l'étude DART ( Diet and Reinfarction
Trial - expérimentation d'un régime consécutivement à un infarctus ) - Plus de
2000 patients survivants à un infarctus furent réunis au Pays de Galles et reçurent
des conseils détaillés pour augmenter leur consommation de poisson. Au bout de 2
ans , la mortalité CV avait baissé de 30%, mais cette protection s'était exercée sur les
troubles du rythme et non sur la progression de l'athérosclérose artérielle. - La
conclusion en était que l'on pouvait obtenir un effet protecteur sans pour autant agir
sur l'athérosclérose.
L'étude de Lyon - 5 ans après DART, nous avons publié en 1994 (puis en 1999)
l'Etude de Lyon, testant un régime enrichi en Oméga-3 d'origine végétale (régime
méditerranéen) sur le risque de complications CV après un 1er infarctus du
myocarde. - On ne demandait pas aux patients de manger plus de poisson mais plus
d'aliments riches en ALA végétaux.
- Les résultats furent spectaculaires: tous les risques (de décès cardiaque, de nouvel
infarctus et toutes les autres complications coronariennes) furent réduits d'au moins
50% et jusqu'à 70% dans certains cas
- Les leçons de l'Etude de Lyon sont que l'on peut obtenir un effet
protecteur CV à partir de l'ALA .
En effet, le DHA ne peut (presque) pas être synthétisé à partir de l'ALA, mais ce n'est
pas le cas de l'EPA. En prenant de l'ALA, on cumule donc les effets protecteur de
l'ALA et de l'EPA sans faire intervenir le DHA “marine“.
- En 2001, l'AHA (American Heart Association) à la suite de nombreux éditoriaux
sur cette étude a finalement actualisé ses “recommandations nutritionnelles
officielles”. Force est de constater que ces nouvelles recommandations ressemblent
terriblement au régime expérimental “méditerranéen” testé dans l'Etude de Lyon !
L'avènement de la diète méditerranéenne
( le “Régime Méditerranéen” )
- Ceux qui avaient suivi le meilleur régime méditerranéen avaient vu leur risque de
décès réduit de près de 50%. - La particularité du ” Régime de Lyon ” tient en 2
points: la supplémentation ne s'est pas faite en DHA/ EPA comme lors des études
DART et GISSI, mais en ALA végétaux.
- De nombreux médecins ont soudain compris que la “problématique coeurnutrition” ne se résumait pas à une question de cholestérol. En effet, les patients
protégés n'avaient pas vu baisser leur taux de cholestérol… - Ces résultats
spectaculaires confirmaient la théorie nutritionnelle de l'origine des maladies
cardiovasculaires et confirmaient que les principes fondamentaux du régime
méditerranéen devaient être la base de toute stratégie de prévention…
- Il en découle que, si la supplémentation en Oméga-3 est utile, - voire très utile cette 'correction' est insuffisante contre la progression des maladies CV, en particulier
contre l'évolution de l'athérosclérose, si elle n'est pas associée à une modification des
habitudes alimentaires basée sur le régime méditerranéen ( ou 'crétois' ).
- Dans un autre contexte nutritionnel (par exemple avec beaucoup de graisses
saturées d'origine animale), ou à des doses plus fortes d'Oméga-3, il n'est pas certain
d'obtenir les mêmes bénéfices.
- Une des explications de l'inefficacité d'une complémentation en Oméga-3 non
accompagnée d'un régime méditerranéen serait la présence en trop grande quantité
d'Oméga-6. En effet, les Oméga-6 s'opposent aux Oméga-3, les empêchant de jouer
leur rôle protecteur. Ceux-ci sont en partie neutralisés.
Confirmation des effets anti-arythmiques : - (Etude allemande, The Lancet,
2004). Le groupe allemand a montré qu'avec seulement 1.7g d'EPA/DHA, ils
rapportent une réduction de 40% du risque de récidive des arythmies ventriculaires.
Les O3 stabilisent l'activité électrique des cellules qui coordonnent l'activité
mécanique du cœur et protègent de la fibrillation ventriculaire.
- Effet protecteur du DHA “cardiaque” : - On prête au DHA des vertus cardiologiques
spécifiques, bien que les cardiologues en général ne fassent pas de différence avec l'
EPA. Ce ne serait pas étonnant au vu des concentrations élevées de DHA dans les
membranes des mitochondries cardiaques
- Le DHA est considéré communément comme étant “l'Oméga du cœur”.
L'acide alpha-linolénique (ALA)
- L'ALA (qui peut produire de l'EPA mais pas du DHA) a indéniablement un effet
protecteur qui s'ajoute à celui du 'couple' DHA/EPA. Par exemple par une
diminution significative du risque de récidives, ce qui évoque un effet sur la
progression de l'athérosclérose - Effet que l'on ne remarque pas avec les seuls DHA
et EPA
- Cet effet artériel est confirmé par une étude épidémiologique ayant corrélé
l'épaisseur des parois des artères carotides avec les consommations d'ALA. Plus on
consomme de l'ALA, moins la paroi des carotides est épaisse. … en clair, l'ALA agit
non seulement comme l'EPA, mais il agit aussi beaucoup comme un anti-Oméga6.
- Compétition entre Oméga-3 et Oméga-6 :
- L'AA, de la famille des Oméga-6 est le précurseur de nombreuses substances qui
favorisent l'inflammation, la constriction des vaisseaux, la formation des caillots et la
plaque d'athérome dans les artères
- L' AA - acide arachidonique - (ou ARA) est le descendant de l'acide linolénique, le
principal Oméga-6 de nos régimes alimentaires. Il est le principal médiateur de
l'inflammation, notamment vasculaire.
- Nul doute que la diminution de la synthèse de ces substances est responsable d'un
effet protecteur pour les artères… …on reconnaît à l'EPA de réelles propriétés antiinflammatoires et anti-thrombotiques - Une forte consommation d'ALA ayant le
double avantage d'augmenter les concentrations en EPA et de diminuer celles en AA,
on entrevoit une piste dans laquelle l'ALA peut s'avérer un puissant agent protecteur
vasculaire.
Les Oméga-3 font-ils courir un risque hémorragique ?
- L'effet protecteur décrit lors des pages précédentes a été obtenu avec un faible
apport en EPA/DHA (autour d'1g.) ou en ALA (autour de 2g.), doses pour lesquelles il
n'y a pas d'effet significatif sur la coagulation des plaquettes. - Ceci dit à des doses
d'au moins 3 grammes par jour, certains laboratoires ont observé des effets minimes
sur certains facteurs de la coagulation, sans que l'on connaisse l'importance clinique
(favorable ou délétère) de ces faibles variations.
- ” Pour ce qui est de l'ALA, point de dangers. Vous pouvez en user, et même en
abuser, le surplus est brûlé pour faire de l'énergie. L'AFSSA ne met aucune borne
quantitative supérieure. En revanche pour ce qui est des huiles de poisson, évitez de
dépasser les 2 grammes /jour. Au-delà il n'y a plus de bénéfice. Très au-delà le risque
'esquimau' pourrait surgir”.
Les Oméga-3 dans les maladies inflammatoires
- Posologie en Oméga-3 conseillée : en moyenne 2 grammes /jour - EPA
majoritaires - Encore un domaine fort bien documenté en ce qui concerne les
Oméga-3, officiellement déclarés “anti-inflammatoires naturels les plus
puissants” connus à ce jour. Rappelons que ces acides gras empêchent de
produire les molécules responsables de l'inflammation.
Des articulations douloureuses
- Pour de nombreux chercheur, l'acide arachidonique (AA), le principal Oméga-6, est
responsable en grande partie des syndromes inflammatoires articulaires. Cet acide
gras constitue d'ailleurs la cible principale des traitements modernes des maladies
articulaires. - Quel que soit le mécanisme, l'utilisation des Oméga-3 pour soulager
les douleurs des maladies articulaires n'est pas nouvelle. Autrefois les médecins
utilisaient des huiles de poisson pour soulager les crises de goutte.
Anti-inflammatoires et d'effets secondaires :
- Les médicaments anti-inflammatoires (quelle que soit leur classe) ont tous des
effets secondaires, parfois très nuisibles. Ceci en limite l'usage et la posologie chez
certains patients, d'où l'importance de traitements adjuvants ou substituts comme les
Oméga-3 n'ayant pas d'effets secondaires.
- En dehors de toute maladie inflammatoire cérébrale évidente, les fonctions
intellectuelles se détériorent avec l'âge. Au moins 2 études aux Pays-Bas et en France
ont suggéré que les Oméga-6 favorisaient cette détérioration intellectuelle (due à un
vieillissement “normal”), tandis que les Oméga-3 la ralentissaient.
Chez certains sujet, un doublement, voire un triplement des apports en Oméga-3 ne
représentent qu'une goutte face aux apports massifs en Oméga-6 auxquels ils se
soumettent, en particulier pour diminuer leur cholestérol sur les conseils de
leur médecin.
- Les poissons du commerce - aussi bien les produits frais, les produits surgelés ou les
conserves - étant pour diverses raisons une source aléatoire d' Oméga-3 ( irrégularité
de la qualité du poisson, mauvaise conservation en étal, détérioration des principes
actifs à la fabrication… ), la supplémentation en capsules de DHA/ EPA
apparaît comme une solution incontournable, à l'efficacité garantie.
- Comment savoir si je suis carencé en oméga-3 ? :
- A moins que vous ne soyez un des rares Français consommateur d'huile de colza, il y
a de fortes chances pour que vous soyez gravement déficitaire en ALA. - De plus si
vous prenez un médicament anti-cholestérol, votre déficience physiologique est
probablement encore plus profonde.
III) La vérité sur les Oméga-3 par le Dr Jean-Marie
Bourré
(2004 -réédité 2007)
Membre de l'Académie de médecine, Jean-Marie Bourre a dirigé une unité de recherche à l'Inserm
spécialisée dans la chimie du cerveau et ses rapports à la nutrition. Il est l'un des découvreurs des
effets des Oméga-3 sur le cerveau. J.-M. Bourré n'est donc pas un grand spécialiste de la nutrition,
mais surtout n'est pas cardiologue. Sa spécialité est la chimie du cerveau et non l'alimentation ou les
maladies CV. Néanmoins son expérience vient compléter celle des autres.
- Il existe trop souvent encore une confusion entre cholestérol sanguin et cholestérol
alimentaire. Pour les 9/10èmes de la population, la teneur en cholestérol du sang est
peu variable : quand les apports alimentaires augmentent, la synthèse
réalisée par les organes diminue spontanément.
- En cas de déficit, l'organisme réagit en fabriquant en remplacement du
cholestérol endogène.
- Cette remarque est une révélation qui s'ajoute à la consigne argumentée de de
Lorgeril: ” N'ayez pas peur du cholestérol alimentaire ” ! En prenant d'autres
chemins, J.M. Bourre confirme la faible incidence sur la santé du cholestérol
alimentaire.
Cette vision éclairante de l'Etude de Lyon permet d'en avoir un raccourci saisissant et
de mieux la comprendre : - Sa conclusion fut spectaculaire :
la mortalité de toutes causes, décès cardiaques et infarctus non mortels,
fut réduite de 70 à 76 % au sein du groupe recevant l'ALA.
- De plus le nombre de tous les accidents CV additionnels suivis d'une
hospitalisation fut également abaissé dans les mêmes proportions. Au bout de 2 ans
le résultat s'est révélé particulièrement probant: le nombre d'infarctus a été divisé par
3 et la mortalité par 5. La preuve irréfutable de l'intérêt de l'ALA a ainsi été apportée.
Ces résultat ont d'ailleurs été confirmés aux Etats-Unis.
- Cette étude, véritable intervention nutritionnelle, montre que l'ALA est plus
efficace que la pharmacopée !
Le poisson n'est donc pas la panacée : l'huile de colza doit absolument
être au menu chez nous.
- Dans la gigantesque étude réalisée sur des infirmières des Etats-Unis, le risque
d'accident coronaire fatal est diminué de moitié chez celles qui consomment le plus
d'ALA par rapport à celles qui en consomment le moins.
- Il ressort de cette compilation d'ouvrages que l'Etude de Lyon est celle
qui nous a le plus apporté. Mais, l'enseignement essentiel de cette étude
aura été la découverte de l'importance de l'ALA et/ou du régime crétois
pour la protection CV
IV) La Révolution des Oméga-3
36 Questions/Réponses sur les nouvelles stars de la santé
Ce livre a été écrit par Anne Dufour “spécialisée dans la santé et la forme” et par Danièle Festy,
pharmacienne d'officine, auteur de livres sur les anti-oxydants et les huiles essentielles. Leur
enseignement, tout en n'ayant pas la rigueur d'un ouvrage scientifique, est néanmoins une pierre
supplémentaire ajoutée à l'édifice de Oméga-3.
- Les Oméga-3 tempèrent: l'inflammation (cerveau, cœur, rhumatismes…), les
dépressions, la plaque d'athérome… - Les 0méga-6 en excès favorisent : les
mécanismes inflammatoires… les troubles mentaux… les anomalies sanguines à
l'origine des accidents cardiaques
- Remplacer fromages au lait de vache par les fromages au lait de chèvre ou de
brebis - Acheter essentiellement des fromages de chèvre, c'est possible même si c'est
parfois plus onéreux (pas toujours), et c'est très important dans la mesure ou la
consommation est quotidienne et abondante. Pour les crèmes dessert il faut
supprimer, pour les yaourts, il faut soit les choisir allégés en MG., soit au lait de
chèvre, cela existe.
- Beaucoup de médecins sont mêmes sceptiques, voire hostiles par
principe dans la mesure où ce ne sont pas de “vrais médicaments”. Mais
également parce qu'ils n'ont pas reçu de formation sur le sujet,
l'engouement pour cette thérapie ou pour cette hygiène de vie datant des années 90.
Oméga-3 et arthrite (inflammation aiguë), arthrose (détérioration de
l'articulation), polyarthrite rhumatoïde
- Pour l'arthrose, les médicaments prescrits (anti-inflammatoires) ne font que
renforcer la destruction de l'articulation. Mieux vaut mille fois recourir aux Oméga-3
qui, non seulement soulagent la douleur mais encore protègent l'articulation. Pour
une efficacité tangible, une dose de 2 grammes par jour est nécessaire
- Soyez patient, les effets bénéfiques apparaissent au bout de 8 voire 12
semaines de supplémentation
Les Oméga-3 et le fonctionnement du cerveau:
- Sans nulle doute, en favorisant la circulation sanguine du cerveau, les Oméga-3 - en
particulier le DHA - favorisent également la 'nutrition' des neurones ainsi que leur
régénération.
- Certes maîtriser son taux de cholestérol est important, mais
moins 'urgent' que de prendre des Oméga-3
- Bien que n'étant nullement sur la piste 'révolutionnaire' de de Lorgeril, les auteurs
rejoignent ici le cardiologue d'une façon extrêmement intéressante. Car s'ils ne
s'opposent pas à la lutte contre le cholestérol, ils considèrent néanmoins qu'il y a
encore plus urgent à faire que de le combattre : c'est de se supplémenter en Oméga3.
- Il n'est jamais trop tard pour s'y mettre : les effets sont encore plus
spectaculaires après un accident cardiaque.
- Les Oméga-3 favorisent la circulation de la sérotonine dont le déficit serait en
grande partie à l'origine des dépressions - La sérotonine est une substance fabriquée
par l'organisme et qui joue un fort rôle anti-dépresseur. - Le sport pratiué
régulièrement augmente la sécrétion naturelle de sérotonine.
- Le 'traitement Oméga' agit sur le long terme, comme le montre son application lors
de certaines pathologies inflammatoires : les effets ne se font sentir qu'au bout de
plusieurs semaines, voire 2 à 3 mois de traitement.
… la distribution de la 'nourriture' aux muscles s'en trouve également améliorée.
D'où le grand intérêt de se supplémenter en Oméga-3 lorsqu'on pratique
régulièrement une activité physique
- Enfin en cas de tendinite - ou autre douleur liée au sport - une supplémentation
renfermant de fortes doses d'Oméga-3 (en général associée à des anti-oxydants)
remettent sur pied de façon spectaculaire !
Publié dans : Non classé |le 11 avril, 2008 |Pas de Commentaires »
Les Omégas-3 font mieux que les statines - Université de
Bâle
> LaNutrition.fr > Nutrition > Les dossiers nutrition > Les oméga-3
Oméga-3 : mieux que les statines !
LaNutrition.fr, le 15/03/2006
Après le millepertuis plus efficace que les antidépresseurs dans le traitement des dépressions
légères et modérées, voici les oméga-3 plus efficaces que les statines pour diminuer le risque
de mortalité !
Le Dr Andreas Studer de l’université de Bâle a repris 97 études portant sur l’effet de
différents produits anti-cholestérol sur la mortalité. Toutes ces études regroupent plus de
137000 personnes malades et 138000 témoins.
Avec son équipe, il s’est intéressé, entre autres, à l’effet des fibrates, des statines et des
oméga-3. Les premières sont utilisées pour lutter contre les triglycérides. Elles inhibent une
enzyme du foie. Les statines sont des molécules récentes mais plus controversées. Souvent
prescrites, elles agissent sur la sécrétion du cholestérol par le foie, aussi en bloquant une
enzyme-clé. Les statines seraient suspectées d’augmenter le risque de cancer ; de plus, on sait
depuis quelques années qu’elles entraînent des troubles musculaires. Les oméga-3 enfin sont,
rappelons- le, des acides gras notamment présents dans les poissons tels que la sardine, le
hareng et le maquereau.
La palme de l’efficacité revient, selon les chercheurs suisses, aux oméga-3. Viennent
ensuite les statines. Par rapport à un groupe composé de non-malades, le risque de décès
semble être diminué de 13% pour ceux qui prennent des statines et de 23% pour ceux qui
ont avalé des oméga-3 !
« Les statines et les oméga-3 sont les deux interventions les plus efficaces pour réduire le taux
de mortalité » concluent à la fin de leur étude les chercheurs suisses.
Reste cependant à expliquer pourquoi les oméga-3 sont plus efficaces que les statines. Ce
n’est en tout cas pas grâce à leur action directe contre le cholestérol puisque les statines
restent plus efficaces que les acides gras dans ce domaine. Les chiffres montrent en effet une
réduction du cholestérol de 20 % pour les médicaments contre 2% pour les oméga-3.
(18/04/05)
Studer M : Effect of different antilipidemic agents and diets on mortality: a systematic review. Arch Intern Med.
2005 Apr 11;165(7):725-30.
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Publié dans : Non classé |le 10 avril, 2008 |Pas de Commentaires »
La Grande Supercherie du Cholestérol - par Anthony
Colpo
Ce livre n'est hélas disponible qu'en langue anglaise. De la même veine que les Drs Duane
Graveline, Uffe Ravnskov et Michel de Lorgeril, Anthony Colpo est un chercheur australien
qui dénonce La Grande Supercherie du Cholestérol.
(cliquer sur les titres pour commander)
The GREAT CHOLESTROL CON : Why everything you've been told about
cholesterol, diet and heart disease is wrong !
(La grande supercherie du cholestérol : pourquoi tout ce que l'on vous a dit sur le
cholestérol, les régimes et les maladies cardiaques est faux !)
Autre livre :
The Great Cholesterol Con: The Truth About What Really Causes Heart Disease
and How to Avoid It (Paperback)
(La grande supercherie du cholestérol : La vérité sur ce qui provoque réellement les maladies
cardiaques et comment les éviter)
Renegade Australian researcher reveals
The Greatest Scam in
the History of Medicine !
Why Your Fear of Cholesterol
Could Be Killing You
( Les révélations d'un chercheur australien rebelle. La plus grande escroquerie de
l'histoire de la médecine ! Pourquoi votre peur du cholestérol pourrait vous tuer )
Publié dans : Non classé |le 10 avril, 2008 |Pas de Commentaires »
Pharmacritique : les agences sanitaires sont “sous
influence”
Pharmacritique
Expression libre sur la santé et tous les lobbies et conflits d'intérêts qui la mettent en danger.
Les rapports entre industrie pharmaceutique, médecine et usagers sont sous la loupe
critique…
20.01.2008
Médicaments anticholestérol: théorie des firmes et pratiques
serviles des agences du médicament
Où l’on apprend que c’est la théorie qui sous-tend la méditation anticholestérol qui
est à revoir. Et que les médicaments anticholestérol sont autorisés selon un régime
d’exception qui se fiche complètement du bénéfice thérapeutique et des risques.
L’expérimentation sera grandeur nature, avec les usagers dans le rôle de cobayes. A se
demander combien d’autres types de médicaments bénéficient de cette même
indulgence…
L’idée qu’il suffit de baisser le LDL-cholestérol et le problème est résolu est beaucoup
trop simpliste, comme le souligne Arznei-Telegramm (cf. note précédente), et tous
ceux qui ne sont pas des simples VRP de l’industrie pharmaceutique. Celle-ci n’arrête
pas de faire peur dans des campagnes soi-disant d’information sur les dangers du
cholestérol, tout aussi scientifiques que celle pour la meilleure lessive.
J’appelle ça le « pharmacommerce de la peur », et Gardasil est un excellent
exemple dans son genre. Pour des multinationales intéressées par le profit, c’est une
stratégie marketing payante, puisque les médicaments hypolipémiants lui
rapportent autour de 40 milliards de dollars par an, selon l’estimation du
journal New York Times.
Il est intéressant de voir que ce journal généraliste reprend à sa façon les
interrogations sur ce « raisonnement » unilatéral, unifactoriel, de rapport entre cause
et effet : taux élevé du LDL cholestérol = traitement anticholestérol automatique =
solution.
(LDL-cholestérol veut dire « lipoprotéine à basse densité », c’est le « mauvais » cholestérol. Le
« bon » cholestérol, nécessaire au bon déroulement de processus vitaux, c’est la « lipoprotéine à
haute densité » ou HDL).
Ce questionnement doit être radical, autrement dit, mener à la racine des
choses: la théorie qui est à la base des traitements. Essentielle parce qu’elle
détermine ce qu’on appelle improprement les « faits », même dans les sciences dites
exactes et les expérimentations de laboratoire. Une théorie unique, portée par la
puissance financière illimitée des multinationales pharmaceutiques aura toutes les
chances de s’imposer comme LA vérité.
Comme disait Bourdieu dans un autre contexte, elle a les moyens de se rendre vraie,
puisque les théories concurrentes ou simplement différentes ne font pas le poids (en
argent, en actions…) et sont amenées à disparaître. On voit les limites de la
« evidence-based medicine » (la médecine basée sur des preuves), qui peut être très
bien instrumentalisée par ceux qui ont les finances et qui décident de l’objet de la
recherche comme de ses modalités. Cujus regio, ejus religio. Celui qui dirige impose
sa religion… L’article du New York Times n’entre pas dans ces explications
théoriques, mais il faut faire comprendre l’enjeu de l’interrogation soulevée par les
exemples donnés. L’auteur, Alex Berenson, apprend au grand public à quel point il
est naïf et crédule, lui qui est le cobaye des médicaments anticholestérol…
Les agences de sécurité sanitaire autorisent ces médicaments sur la base
de leur seule capacité à réduire le LDL cholestérol (et éventuellement à
augmenter le HDL), sans attendre les essais cliniques montrant s’il y a un
véritable bénéfice clinique, si ces personnes se portent mieux juste parce
qu’elles ont un LDL cholestérol plus bas, si ce taux suffit à lui seul à
réduire l’incidence des maladies cardio-vasculaires.
Ce qui ne semble pas être le cas dans l'ensemble, vu les chiffres de la mortalité cardiovasculaire dans les pays industrialisés, pourtant grands consommateurs de
médicaments anti-cholestérol. Preuve non pas que le cholestérol ne pose pas de
problème, mais qu’il n’y a pas une relation de cause à effet aussi unilatérale que le
voudrait la propagande de l’industrie pharmaceutique…
C’est à cause de cette “théorie” minimaliste soutenue mordicus par les
milliards des laboratoires qu’on voit des médicaments comme Ezétrol ou
Inégy approuvés sans qu’il y ait d’études préalables montrant un éventuel
intérêt clinique, par exemple par rapport aux molécules déjà existantes.
Et montrant aussi dans quelle indication tel médicament doit être approuvé. Mais
non, l’intérêt financier veut que tout le monde en prenne, on va pas limiter un
«blockbuster » à une seule maladie, c’est pas assez lucratif… Ou alors, quand il y a des
études sérieuses, elles démarrent des années après la mise sur le marché, comme c’est
le cas pour l’étude « Improve-it » sur Inegy, démarrée en 2006 et qui ne finira qu’en
2011… En attendant les résultats, ironise le New York Times, médecins et patients ne
peuvent se baser que sur leur foi en l’efficacité du médicament en question…
L’autorisation par une agence de sécurité sanitaire - sur la base d’affirmations de ces
firmes dont on sait qu’elle ne mentent jamais et qu’elles sont des parangons de vertu ne dit pas si les molécules en question ont un effet préventif, réduisent effectivement
le nombre d’accidents cardio-vasculaires, etc.
Une autre question majeure est de savoir si elles ne sont pas toxiques, même si elles
réduisent le LDL cholestérol… Les statines dont les effets secondaires ont défrayé la
chronique ces dernières années en disent long là-dessus. Prenez un traitement
préventif qui baisse le LDL cholestérol, mais tue le patient, il n’y a pas de quoi
pavoiser… Jusqu’à nouvel ordre, un taux bas de cholestérol n’est même pas une
condition nécessaire d’accès au paradis…
Le New York Times donne un excellent exemple : en 2006, la firme Pfizer a
arrêté un essai clinique avec 15.000 participants portant sur le
torcetrapib, un anti-cholestérol qui a provoqué des crises cardiaques et
des accidents vasculaires cérébraux… tout en baissant le « mauvais »
cholestérol et en augmentant le « bon ». Heureusement, l’essai clinique a été
mené – pour une fois – avant que l’agence du médicament l’autorise… On peut
imaginer ce que cela aurait donné, sachant que des estimations américaines évaluent
à 1% les effets secondaires signalés à la pharmacovigilance. L’ISDB (groupe
international de revues pharmacologiques indépendantes de l’industrie
pharmaceutique) parle de 5%, si mes souvenirs sont bons, en tout cas de « sousnotification ».
Qui contribue à ce qu’un médicament reste longtemps, très longtemps sur le marché
une fois qu’il a été autorisé. Notons au passage que les médecins ne peuvent pas
mettre la sous-notification sur le dos de l’industrie pharmaceutique (qui a, elle aussi,
une obligation de notifier les effets indésirables ou inattendus).
La plupart des victimes racontent la même histoire : les médecins ne les croient pas,
ne prennent pas la peine de s’informer de ce qui est dit ailleurs qu’en France,
considèrent que remplir la fiche leur prend trop de temps et qu’ils ne sont pas
rémunérés pour le faire… Quand je disais que l’argent est le nerf de la guerre… Quoi
qu’on fasse, on y revient toujours, et pas seulement sous la forme des conflits
d’intérêts…
On voit maintenant que l’Inegy, qui baisse le LDL cholestérol plus que Zocor seul, fait
moins bien en prévention de l’athérosclérose, puisque les dimensions de la plaque
augmentent au lieu de diminuer… Et la corrélation entre plaque d’athérosclérose et
accidents cardio-vasculaires est autrement plus importante que celle entre ces
derniers et le LDL cholestérol. Même “théorie” simpliste, mêmes risques que ça ne
serve à rien et détourne les patients de médicaments qui ont fait leurs preuves… Mais
l'article souligne que certains médicaments ont passé le cap des études après coup et
se sont révélés efficaces. Encore heureux…
Le New York Times nous informe en outre que Merck a sorti un autre anticholestérol de son sac, du nom de Cordaptive, et que la firme espère avoir la
réponse de l’agence américaine du médicament avant juillet 2007. Sans essais
cliniques, puisque des résultats de l’essai à peine commencé ne seront pas disponibles
avant 2013 ( !) Et le journaliste de commenter : « Les médecins, les patients et
l’industrie pharmaceutique verront si les décideurs sont toujours prêts à accepter la
théorie selon laquelle un taux de cholestérol plus bas est toujours une bonne chose ».
Le journal précise dans une note ajoutée le lendemain qu’il ne s’agit pas de minimiser
les risques d’un excès de cholestérol, mais de savoir si sa diminution apporte toujours
un bénéfice thérapeutique.
Source: “New Questions on Treating Cholesterol”, 17 janvier
Le bénéfice financier est certain, lui. Comme la complaisance des agences
d'indulgence sanitaire, dénoncée par le Sénat, qui prend justement les médicaments
anti-cholestérol comme exemple (nous en parlons dans cette note).
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Publié dans : archives |le 9 avril, 2008 |Pas de Commentaires »