Reconstruction en « cornet de glace » au niveau du bassin : un type

Reconstruction en « cornet de glace » au niveau du bassin : un type nouveau
d’arthroplastie de bassin
N. E. Fisher, J. T. Patton, R. J. Grimer, D. Porter, L. Jeys, R. M. Tillman, A. Abudu,
S. R. Carter
From the Royal Orthopaedic Hospital, Birmingham, United Kingdom
J Bone Joint Surg [Br] 2011;93-B:684-688.
Le remplacement prothétique du bassin est l’une des opérations de sauvetage
les plus demandantes, avec un haut niveau de complications. Avec l’objectif de
réduire les risques et d’établir une meilleure polyvalence dans la procédure de
reconstruction, un nouveau type de prothèse a été développé dans les années 2003,
dans la continuité de l’ancienne prothèse McKee-Farrar. Ce travail a analysé les
résultats de 27 patients ayant bénéficié d’une prothèse de bassin en « cornet de
glace », posée dans deux centres spécialisés en chirurgie tumorale au Royaume-Uni
sur six ans. Les indications ont inclus 19 tumeurs primitives, deux tumeurs
métastatiques et six cas de reprise après un échec d’une reconstruction précédente. La
plupart des patients ont bénéficié d’une résection P2+P3 selon la classification
d’Enneking, et pour la plupart le niveau de résection dépassait l’échancrure sciatique.
L’âge moyen des patients à l’intervention était de 49 ans (13 à 81). On dénombre des
complications chez dix patients (37%), dont la plus fréquente a été la luxation avec
cas (14,8%). Trois patients (11,1%) ont présenté une infection profonde sur
arthroplastie, qui a toujours été bien contrôlée par une reprise chirurgicale précoce.
Enfin, deux patients (7,4%) ont présenté une récidive tumorale locale parallèlement à
une dissémination métastatique. Dans un cas, il a été réalisé l’ablation de
l’arthroplastie en raison de douleurs sévères.
Cette méthode thérapeutique est encore associée à un niveau élevé de
morbidité, cependant les résultats préliminaires sont encourageants. Le taux de
complications diminue avec l’expérience.