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http://www.madagascar-tribune.com/index.php?ART=15661&JOURNAL=839 Environnement :: Aires marines protégées 1,944 million d’euros pour la créa tion d ’un réseau L e Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM) a octroyé un financement d’une valeur de 700.000 euros pour sa participation à la création d’un réseau des aires marines protégées des pays de la Commission de l’Océan Indien (COI). L’objectif étant de contribuer au maintien de la biodiversité et des ressources marines et côtières de l’éco-région de l’Océan Indien occidental à travers la mise en place d’un réseau d’aires marines protégées, cohérent, et géré efficacement. La signature de cette convention s’est déroulée le lundi 20 février, entre Denis Castaing, directeur général de l’Agence française de développement à Madagascar représentant le FFEM, et Jean Paul Paddack, représentant régional du WWF à Madagascar. La cérémonie s’est tenue en présence du ministre de l’Environnement et des Eaux et Forêts, Rabotoarison, du ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de Pêche, Randriarimanana Harison, du secrétaire général de la COI, Andréas Monique, des représentants diplomatiques des pays de la COI ainsi que des représentants des co-financiers. En effet, cette initiative d’une durée de 3 ans à partir de février 2006 dont le montant cumulé s’élève à 1,944 million d’euros, est co-financée par le WWF (500.000 euros), Conservation International (444.000 euros), le ministère français des Affaires Etrangères (300.000 euros) et le FFEM (700.000 euros). Par ailleurs, elle sera sous la direction du COI. A Madagascar, ce programme contribue directement à la mise en œuvre de la « vision Durban » qui projette le triplement des aires protégées pour porter la surface totale à 6 millions d’hectares, dont 1 million d’hectares d’aires protégées marines, alors que l’initiative visera, d’une manière générale, à appuyer et à renforcer la création de quelques aires protégées marines dans les îles de l’Océan Indien, ainsi qu’à créer une dynamique régionale de tous les acteurs autour de ce réseau. --------------------------------------------------------- Création des aires marines protégées : Quid du projet ? Développé sur une durée de 3 ans, le projet de création du réseau national des aires marines protégées des pays de la COI est organisé en quatre composantes. Ainsi, l’élaboration d’une stratégie régionale de gestion de la biodiversité et des ressources marines dont l’objectif sera d’identifier un réseau d’espaces prioritaires en mettant en œuvre une analyse éco-régionale afin d’aboutir à la validation de la stratégie. L’appui au renforcement ou à la création d’aires marines protégées permettra de soutenir directement le développement du réseau national, ainsi que l’inscription des sites prioritaires aux conventions internationales. Le troisième volet consiste à la mise en place du forum régional des gestionnaires afin d’améliorer les pratiques et les savoir-faire de ces derniers. Enfin la sensibilisation et l’information sur l’utilité des aires marines protégées viseront à mobiliser les institutions et la société civile en faveur de ces aires afin de faire émerger une dynamique régionale de conservation de la biodiversité et des ressources marines. Ce projet sera relayé à court terme par le « projet régional de gestion durable des ressources marines et côtières » du 9ème FED, qui est encore en cours d’instruction, actuellement. --------------------------------------------------------- Pourquoi créer des aires marines protégées ? Le développement durable des îles, la gestion et la protection des ressources marines figurant parmi les objectifs prioritaires de la Commission de l’Océan Indien qui regroupe les 5 états insulaires de cette région, la création du réseau national des aires protégées avec l’appui du WWF coule de source. En effet, l’écorégion marine de ce secteur occidental de l’Océan Indien présente des écosystèmes d’une grande richesse et d’une diversité biologique intéressante à plusieurs titres. En outre, par sa localisation géographique, elle recèle également des habitats rares et uniques à des espèces rares et/ou particulièrement menacées. Par ailleurs, ces systèmes biologiques côtiers se caractérisent par une forte productivité biologique des récifs coralliens et par l’existence des herbiers et des mangroves, offrant ainsi des ressources halieutiques importantes qui contribuent largement aux revenus des populations côtières et à leur subsistance. Cependant, de multiples menaces pèsent sur ces écosystèmes, ainsi que sur ces ressources marines. Ainsi, ils existent celles qui sont liées aux activités humaines comme la sédimentation terrigène (due à la désertification ou aux feux de brousse), la pollution des eaux, la destruction physique du littoral, la surexploitation des ressources marines ainsi que les méthodes de pêches destructrices. D’autre part, il y a celles qui sont dues à des phénomènes naturels ou globaux comme les cyclones ou autres facteurs issus de l’évolution naturelle. Si jusqu’à maintenant, les pays de la région ont pu créer quelque 26 aires marines protégées, ce réseau régional présente toutefois de graves lacunes dues notamment à leurs implantations qui se sont faites sans vision écologique régionale entraînant une insuffisance de la représentativité des milieux, ainsi que la méconnaissance des sites essentiels sur le plan international. En outre, la faiblesse des ressources humaines et le manque de capacités des gestionnaires en matière d’expertise scientifique y sont encore flagrantes. A noter que notre île possède actuellement 4 aires marines protégées qui sont les parcs marins de Nosy Atafana, Tampolo, Masoala et Tanjona. .: Imprimer 23/02/06 - Randria N. :: Copyright © 2003 Madagascar Tribune - Tous droits réservés ::