Préparer et mener un entretien

Transcription

Préparer et mener un entretien
COR préparer et mener un entretien –
Auto-correction des entrainements
Préparer et mener un entretien
Ce tableau vous permettra d’analyser l’entretien proposé dans l’activité d’entrainement.
Le FOND de l’entretien
La FORME de l’entretien
Trame générale
Présentation
Le titre de la transcription est-il correct et complet ?
Peut-on trouver une introduction, une présentation,
une contextualisation en début de transcription ? Le
discours introductif prononcé à l’interviewé a-t-il été
retranscrit ? Peut-on trouver une synthèse, des
remerciements, une conclusion, un bilan,… en fin de
transcription ? Les termes spécifiques, les sigles,…
ont-ils été légendés ?
L’entretien est-il bien présenté ? Y a-t-il un effort de
présentation ?
Pertinence
Les questions posées et les sujets abordés sont-ils
originaux ? Sont-ils pertinents par rapport au thème de
l’interview et à l’interviewé ? Les questions, les
relances et les reformulations sont-elles pertinentes
par rapport aux réponses que fournit l’interviewé ?
Enchaînement
L’enchaînement est-il fluide ? Les sujets et les
questions sont-ils bien amenés ? Les transitions entre
les différents sujets se font-elles bien ? La question de
l’interviewer est-elle toujours en lien plus ou moins
étroit avec la réponse que vient de donner
l’interviewé ? L’entretien est-il fluide, sans changement
de sujet brutal, sans « coq à l’âne »?
Gestion de l’entretien
Les sujets abordés sont-ils appropriés à l’interviewer ?
Les questions sont-elles correctes, respectueuses, et
non maladroites, gênantes ou malvenues ?
L’interviewer fait-il preuve de tact et de
compréhension ?
Type de questions posées
L’interviewer privilégie-t-il les questions ouvertes ?
Parvient-il à éviter les questions suggestives ? A-t-il
proscrit les questions fermées ? Les questions posées
incitent-elles toujours l’interviewé à fournir des
réponses approfondies, poussées, développées (et
non des réponses courtes et rapides) ?
Mise en page
La mise en page est-elle soignée ? Ne manque-t-il rien
(identité des interviewers et de l’interviewé, en-tête et
pied de page, titre …) ? Les photos ou visuels sont-ils
bien choisis, de bonne qualité, et apportent-ils quelques
chose à l’entretien ? La mise en page est-elle
cohérente (corps de texte rédigé dans la même
police/taille, titres identiques, etc…) ?
Lisibilité, clarté, propreté
L’entretien donne-t-il envie d’être lu ? Est-il aéré, clair ?
L’entretien est-il « justifié » (texte parfaitement aligné) ?
Structuration
La structure des échanges est-elle visible ? Les
questions et les réponses sont-elles bien séparées ?
Les réponses (longues) de l’interviewé sont-elles
structurées par des paragraphes ? Les paragraphes
sont-ils bien choisis ? Les alinéas sont-ils bien faits ?
Emploi des polices
Les polices sont-elles bien choisies ? Sont-elles lisibles
ou nécessitent-elles un effort de lecture ? Sont-elles
utilisées de façon à mettre en relief le corps du texte
(différencier les questions des réponses…) ?
Emploi des outils de mise en forme
Les outils de mise en forme (taille du texte, gras,
italique, souligné, alignement à gauche/droite, centré)
sont-ils maîtrisés et bien choisis ? Mettent-ils bien en
avant les bons mots, les bonnes phrases,…?
Syntaxe
La syntaxe est-elle correcte ? Les phrases ont-elles
toutes un sens, et sont-elles compréhensibles ?
Facilitation de la parole de l’interviewé
Ponctuation
Les questions posées à l’interviewer lui permettentelles de développer ses propos? L’interviewé est-il
convenablement écouté et compris ? L’interviewer
parvient-il à ne pas interrompre l’interviewé (en lui
coupant la parole, en donnant son opinion,…) ?
Orthographe, grammaire
Attitudes de l’interviewer
L’interviewer se poste-t-il bien dans une position et
une attitude compréhensives envers l’interviewé ?
Parvient-il à éviter toute attitude de jugement,
évaluation, condamnation, ou contradiction ?
L’entretien est-il bien ponctué ? La ponctuation traduitelle correctement le discours, les exclamations, les
interrogations, le ton et le rythme de l’interviewé ?
Toutes les fautes d’orthographe et de grammaire ontelles été éliminées ? Le rédacteur a-t-il prêté une
attention particulière aux temps, aux accords, fautes de
vocabulaire, accents, pluriels, etc ?
Fautes de frappe
L’entretien est-il bien retranscrit et dactylographié ? N’y
a-t-il pas de fautes de frappes ? Des espaces « en
trop » ? Des lettres inversées ? Des mots mal écrits ?
Stéphanie Marty – 09/2012
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Remarque générale : les propos recueillis sont beaucoup trop concis. Soit l’entretien
n’a duré que quelques minutes, soit la transcription n’a pas été intégrale.
Interview Marie MARTIN, Pierre Dupond, Sophie DURAND
> Pour éviter les amalgames, indiquer les noms des interviewers en fin d’interview, et non en titre.
> Rédiger un titre complet (nom du professionnel, métier, entreprise, ville, pays et éventuellement citation).
> Dans le titre, éviter les réflexes scolaires (nom de la matière, nom de votre enseignant).
> L’identité des différents interlocuteurs n’est pas précisée (avant les questions, avant les réponses).
> Les questions et les réponses ne sont pas suffisamment distinguées.
> L’article n’est pas justifié.
Nous avons interviewé Robert Vidal, le directeur d’une agence de communication .
Avant d’entamer (terme familier) l’entretient nous lui avons présenter le but de notre intervention.
> Ce chapeau introductif est trop bref.
> Il manque des éléments de contextualisation (lieu, moment, durée de l’entretien,…).
> Il manque la retranscription du discours introductif prononcé à l’interviewé (« Nous sommes étudiants en
infocom »,… « nous réalisons cet entretien dans le cadre de… », déontologie,…)
Bonjour monsieur, (ponctuation) tout d’abord, depuis quand existe votre entreprise?
> Question introductive trop directe et fermée.
Mon agence existe depuis mai 2000. A la base, nous étions 2 (écrire les chiffres en toutes lettres). Moi et mon
associé, Michel Martinez (ponctuation) avons pu ensuite acquérir une certaine notoriété, et désormais nous
sommes une dizaines à travailler à Com’andco (guillemets ou italique pour distinguer le nom de l’entreprise).
Quelle a été votre parcours scolaire pour en être là (syntaxe) aujourd’hui ?
> Pas de transition entre la réponse de l’interviewé (nombre d’employés travaillant à ‘Com’andco’) et la
question de l’interviewer (parcours scolaire).
> L’enchainement manque de fluidité (pas de transition, pas de relance, pas de reformulation,…).
> L’interviewer n’est pas posté dans une attitude compréhensive.
> Selon l’intonation de l’interviewer, cette question peut être prise comme une évaluation, un jugement.
J’ai fait des études en droit, j’ai eu une licence. Puis j’ai fait une maitrise en droit des entreprises, (ponctuation)
dans le cadre de ses études, j’ai pu faire un stage dans une banque. Pendant ce long stage, j’ai travaillé un mois
avec le service communication (ponctuation) qui avait besoin d’un stagiaire. C’est là que m’ait venu le gout pour
la communication. Mais pour moi je n’ai pas acquit les capacités d’un pro de la com (guillemets ou italique)
grâce a mes études. Elles m’on été utiles (ponctuation) mais pour moi, la communication, çà s’apprend sur place,
ce n’est pas quelque chose que l’on apprend en cours. Pour être un bon communicant, les cours sont importants
mais l’expérience s’acquiere sur le terrain, (ponctuation) c’est pourquoi (ponctuation) il faut vraiment faire des
stages pendant votre cursus.
D’accord, et quelle est la mission de Com’andco (guillemets ou italique) exactement ?
> Changement de sujet sans transition ; l’enchaînement n’est pas fluide (la question précédente portait sur la
parcours scolaire et l’interviewé venait de parler du terrain)
On crée des supports de communication pour les entreprises (sites , plaquettes). On fait de la communication
pour les autres entreprises (ponctuation) en fait. Ont est chargé à la fois de faire le rédactionnel mais également
de faire la mise en page. C’est par exemple, Com’andco (guillemets ou italique) qui était charger de faire les
supports de communication pour la dernière fête des vignes. On a dut faire les affiches, les plaquettes. Et tout
cela, en un temps record. Le plus difficile dans cette proffession est de gérer les contraintes de temps. Nous
travaillons souvent dans l’urgance. C’est très difficile de gérer les imprévus. Si il y a une qualité qu’il faut mettre
en avant dans ce boulot, c’est bien la gestion du stress due aux nombreux imprévus. Il ne faut pas compter ces
heures ni se laisser dépasser rapidement. Donc si ce métier vous intéresse, je conseille cette profession aux
personnes qui ne comptent pas leurs heures et qui savent gérer le stress. Si vous devez rendre un projet le
lendemain et que vous avez pris du retard, il faut rester au bureau jusqu'à ce qu’il soit terminé. Il ne faut pas
compter ces heures.
Avez-vous des projets internationaux ?
> Question fermée (l’interviewé peut difficilement développer, il n’est pas incité à approfondir sa réponse).
Stéphanie Marty – 09/2012
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> Question (projets internationaux) sans lien/transition avec la réponse précédente (missions, stress,
fatigue,…).
> Question directe et maladroite ( l’interviewé peut se sentir jugé s’il n’a pas de projets internationaux).
Euh .. Non , on travaille que sur la France.
Est ce que vous travaillez avec d’autres agence de communication?
> Question fermée (l’interviewé peut difficilement développer, il n’est pas incité à approfondir sa réponse).
> Question (sur les partenariats) sans lien direct avec les échanges précédents (l’interviewer passe des projets
internationaux aux partenaires sans transition).
> Cette question peut être embarrassante pour l’interviewé.
C’est assez rare…
Vous ne faites pas de sous-traitance avec d’autres agences?
> Question fermée (l’interviewé peut difficilement développer, il n’est pas incité à approfondir sa réponse)
> Forme interro-négative (‘Vous ne faites pas… ?)
> Insistance malvenue au sujet des partenaires
Ca a du arriver une ou deux fois mais parce que c’etait des projets assez particuliers, (ponctuation) mais c’est
rare quand même, on travaille généralement seuls.
Quel est pour vous la principale qualité que l’on doit avoir pour travaillé dans une agence de
communication ?
> L’enchainement manque de fluidité ; l’interviewer ne fait pas de relances, de reformulations,… Il passe
d’un sujet (partenariats) à un autre (qualités) sans transition.
> Pas d’écoute active (des réponses de l’interviewé), pas d’attitude compréhensive, de la part de l’interviewer.
Je vous disais juste avant (ponctuation) surtout la réactivité et la disponibilité car beaucoup de travaux doivent
être gérer aux derniers moments. Lorsque les clients nous donne un texte a mettre en page et des plaquettes a
produire, cela ne plait pas directement, les clients veule forcément changer des phrases, des couleurs… Dans ces
cas là, on revoit avec eux les changements que l’on peut y apporter selon leurs goûts, mais tout ça, ca prend un
temps fou ! Donc je direz la disponibilité et une bonne capacité à gérer le stress.
Et vous ne pensez pas que pour être un bon communicant, il faut avoir aussi une certaine créativité ?
> Forme suggestive (« Vous ne pensez pas que… ») susceptible d’influencer la réponse de l’interviewé.
> L’interviewer sous-entend sa propre opinion, et ses propres a prioris sur le métier de communicant.
Bien sur de la créativité aussi… Mais ca paraît logique, les personnes qui sont attirées par cette profession
possèdent, selon moi, déjà ce sens de créativité. Alors que les contraintes temporelles ont les découvrent
seulement après, en commençant à travailler…
Oui, bien sur, mais un communicant sans créativité ou sens artistique ne peut pas exercer cette profession,
alors que la gestion du stress ca s’apprend…
> L’interviewer n’est pas dans une attitude compréhensive : il exprime sa propre perception du métier de
communicant et discute les propos de l’interviewé.
Oui, peut être…
On vous remercie pour cette entretient (ponctuation) qui nous a beaucoup intéressé monsieur Vidal.
De rien, si vous avez d’autres questions, vous pouvez me joindre à mon bureau, au 0482563900 (ne pas diffuser
les coordonnées téléphoniques de l’interviewé).
> La clôture de l’entretien est trop abrupte (pas de synthèse, pas de conclusion proposées à l’interviewé).
> La clôture de la transcription est trop brutale (pas de résumé, pas de bilan de l’entretien pour les lecteurs).
Cet entretient a été mené par: MARTIN Marie (ponctuation) Dupond Pierre (ponctuation) DURAND Sophie
> Indiquer l’identité des interviewers sous la forme Prénom puis NOM (la forme NOM puis prénom est plus
scolaire).
Stéphanie Marty – 09/2012
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