Corrigé de l`épreuve de Mathématiques II, série TSI, concours CCP
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Page 1 sur 7 Corrigé de l'épreuve de Mathématiques II, série TSI, concours CCP 2006 I)A)1) xy 0 − y = 0 ⇔ ³ y ´0 =0 x y ⇔ ∃c ∈ R, =c x ⇔ ∃c ∈ R, y = cx Les solutions de (E10 ) : xy 0 − y = 0 sont donc les applications R+∗ → R x → cx où c ∈ R. b) Soit θ : R+∗ → R . x → − ln x − 1 ∀x ∈ R+∗ , xθ0 (x) − θ(x) = −1 + 1 + ln x = ln x. Donc θ est solution particulière de (E1 ). c) Les solutions de (E1 ) sont somme d'une solution particulière et de la solution générale de (E10 ). Donc l'ensemble des solutions de (E1 ) est : ½ R+∗ → R /c ∈ R x → − ln x − 1 + cx ¾ 2) f est de la forme R+∗ → R où c ∈ R et vérie f (1) = 0 ⇔ −1 + c = 0. D'où : x → − ln x − 1 + cx f est l'application : R+∗ → R x → − ln x − 1 + x B)1)a) R+∗ → R est solution de (E20 ) : x2 y 00 − xy 0 + y = 0 ⇔ x → xα +∗ ∀x ∈ R , xα (α(α − 1) − α + 1) = 0 ⇔ (α − 1)2 = 0 ⇔α=1 Donc une solution de (E20 ) est R+∗ → R x→x b) Toute solution de (E20 ) est de la forme R+∗ → R où K est C 2 sur R+∗ et vérie : x → K(x)x +∗ ∀x ∈ R , x2 (xK 00 (x) + 2K 0 (x)) − x(xK 0 (x) + K(x)) + xK(x) = 0 ⇔ xK 00 (x) + K 0 (x) = 0 ⇔ (xK 0 (x))0 = 0 ⇔ ∃λ ∈ R, xK 0 (x) = λ ⇔ ∃λ, µ ∈ R, K(x) = λ ln x + µ Donc une autre solution de (E20 ) est R+∗ → R x → x ln x c) Les solutions de (E20 ) sont donc toutes de la forme : R+∗ → R x → x(λ ln x + µ) Spé TSI Lycée Chaptal 22000 St Brieuc m06pt2ca.tex Page 2 sur 7 où λ et µ sont des réels quelconques. 2)a) ∀x ∈ R+∗ , x2 y000 (x) − xy00 (x) + y0 (x) = x2 × 1 −1 −x× − 1 − ln x = 1 − ln x. Donc : 2 x x y0 est solution particulière de (E2 ) b) Les solutions de (E2 ) sont donc toutes de la forme : R+∗ → R x → −1 − ln x + x(λ ln x + µ) où λ et µ sont des réels quelconques. 3) f est la solution de (E2 ) dénie par λ = 0 et µ = 1. En outre, l'on sait que f (1) = 0. 1 ∀x ∈ R+∗ , f 0 (x) = 1 − ; d'où f 0 (1) = 0. x Donc, d'après le théorème de Cauchy relatif aux équations linéaires du second ordre, f est l'unique solution de (E2 ) vériant f (1) = 0 et f 0 (1) = 0. 1 x−1 II)1)a) f est C ∞ sur R+∗ et ∀x ∈ R+∗ , f 0 (x) = 1 − = . Cela donne le tableau de x x variations de f suivant : x 0 1 +∞ f 0 (x) || − 0 + f (x) || +∞ & 0 % +∞ b) (Oy) est asymptote à la courbe puisque lim+ f (x) = +∞. f (x) ∼ x et lim+ f (x) − x = −∞. +∞ x→0 x→0 Donc le graphe de f admet une branche parabolique de direction asymptotique d'équation y = x quand x tend vers +∞. On en déduit l'allure du graphe de f : 3 2 1 0 2 x 4 –1 m06pt2ca.tex Spé TSI Lycée Chaptal 22000 St Brieuc Page 3 sur 7 c) Le tableau de variations de f montre que ∀x ∈ R+∗ , f (x) ≥ 0, d'où : ∀x ∈ R+∗ , ln x ≤ x − 1 Z 2)a) Z f (x) dx = (x − 1 − ln x) dx x2 − x − x ln x + x + k où k ∈ R 22 x = − x ln x + k où k ∈ R. 2 = b) f est continue sur ]0, 1] et ¸1 · 2 Z 1 u − u ln u . lim f (x) dx = lim+ x→0+ x x→0 2 x 1 − x2 = lim+ + x ln x x→0 2 1 = 2 Donc : Z 1 0 f (x) dx converge et vaut 1 2 c) f estZ continue sur [1, +∞[ et· ¸x +∞ u2 lim f (x) dx = lim . − u ln u x→+∞ 1 x→+∞ 2 1 x2 − 1 = lim − x ln x x→+∞ 2 2 x −1 x2 = +∞ car − x ln x ∼ x→+∞ 2 2 Donc : Z 1 0 f (x) dx diverge. III)1)a) D'après II)1)c), ∀i ∈ {1, · · · , n} , ln inégalités, on obtient : n P i=1 ln n P ai ≤ ma i=1 µ ai ai ≤ − 1. En ajoutant membre à membre ces ma ma n Q ¶ ai ai a1 + · · · + an i=1 −1 ⇔ ln ≤ −n=0 n ma ma ma n Q ai i=1 ⇔ ≤1 mna r n Q ⇔ n a i ≤ ma . i=1 On a obtenu : mg ≤ ma . ai ai = − 1, ce qui signie b) Pour que mg = ma , il faut et il sut que ∀i ∈ {1, · · · , n} , ln ma ma ai = 1, c'est-à-dire que ai = ma . Donc : d'après l'étude de f que ∀i ∈ {1, · · · , n} , ma mg = ma ⇔ a1 = · · · = an Spé TSI Lycée Chaptal 22000 St Brieuc m06pt2ca.tex Page 4 sur 7 c) Si x = 0 ou y = 0 ou z = 0, l'inégalité proposée est trivialement vraie. Sinon, posons a = x4 y 2 z 2 , b = x2 y 4 z 2 , c = x2 y 2 z 4 et d = 1. Alors a, b, c, d > 0 et d'après la question III)1)a), p √ a+b+c+d x 4 y 2 z 2 + x2 y 4 z 2 + x2 y 2 z 4 + 1 4 abcd ≤ ⇔ 4 x8 y 8 z 8 ≤ 4 4 ⇔ 4x2 y 2 z 2 ≤ x4 y 2 z 2 + x2 y 4 z 2 + x2 y 2 z 4 + 1 ⇔ 0 ≤ x4 y 2 z 2 + x2 y 4 z 2 + x2 y 2 z 4 − 4x2 y 2 z 2 + 1 D'où : ∀x, y, z ∈ R, x4 y 2 z 2 + x2 y 4 z 2 + x2 y 2 z 4 − 4x2 y 2 z 2 + 1 ≥ 0 r 2)a) D'après III)1)a), n 1 1 1 ··· ≤ a1 an n µ 1 1 + ··· + a1 an ¶ ⇔ 1 1 ≤ . D'où : mg mh mh ≤ mg b) D'après III)1)b), mh = mg ⇔, 1 1 = · · · = . D'où : a1 an mh = mg ⇔ a1 = · · · = an c) Comme mh ≤ mg et mg ≤ ma , mh ≤ ma . x1 + · · · + xn n Notons Ma = . On alors : Mh ≤ Ma , d'où : et Mh = 1 1 n + ··· + x1 xn n x1 + · · · + xn , ce qui montre : ≤ 1 1 n + ··· + x1 xn µ ¶ 1 1 (x1 + · · · + xn ) + ··· + ≥ n2 x1 xn IV) Applications. √ n 1) Soit n ∈ N∗ . La moyenne géométrique de 1, · · · , n est n!. La moyenne arithmétique de n+1 n(n + 1) 1, · · · , n est = . D'où : 2n 2 √ n+1 n n! ≤ 2 2)a) ∀k ∈ N\ {0, 1} , Z k Z k 1 1 1 1 ≤ ⇒ dt ≤ dt. D'où : ∀t ∈ [k − 1, k], k t k−1 k k−1 t Z k 1 1 ≤ dt k k−1 t b) En sommant ces inégalités membre à membre pour k variant de 2 à n (n ∈ N\ {0, 1}), on obtient : Z n n 1 P 1 ≤ dt et en ajoutant 1 aux deux membres : t k=2 k 1 Z n n 1 P 1 ≤1+ dt. Cette inégalité étant encore vraie pour n = 1, on obtient : k=1 k 1 t m06pt2ca.tex Spé TSI Lycée Chaptal 22000 St Brieuc Page 5 sur 7 ∗ ∀n ∈ N , n X 1 k k=1 Z n ≤1+ 1 1 dt t n 1 P ≤ 1 + ln n. D'où : k=1 k c) L'inégalité précédente montre que pour n ≥ 1, n n 1 ≤ P pour k variant n 1 où ce dernier nombre désigne la moyenne harmonique des 1 + ln n k k=1 k de 1 à n. Comme la moyenne harmonique est inférieure à la moyenne géométrique, √ n n ≤ n! 1 + ln n ∀n ∈ N∗ , n 1 + ln n on déduit : 3)a) n qui tend vers +∞ quand n tend vers +∞. De la question précédente, ln n ∼ n→+∞ √ n lim n→+∞ b) De la question IV)1), on tire 0 ≤ an ≤ n! = +∞ n+1 ⇒ 2n (an )n∈N∗ est bornée et ∀n ∈ N∗ , 0 ≤ an ≤ 1 c) ∀n ∈ N , ln ∗ p n+1 (n + 1)! − ln √ n n n! = n+1 P k=1 n P − = ∗ On en tire : ∀n ∈ N , ln p n+1 ln(k) k=1 . n(n + 1) ln(k) + n ln(n + 1) n(n + 1) (ln(n + 1) − ln(k)) k=1 n(n + 1) ≥0 √ (n + 1)! ≥ ln n n! ⇒ ³√ ´ n n! n P k=1 n P = ln(k) − (n + 1) n∈N∗ p n+1 (n + 1)! ≥ √ n n!. D'où : est croissante. P (−1)n √ est donc une série alternée. La valeur absolue de son terme général n n! décroît (d'après la question précédente) et tend vers 0 (d'après la question IV)3)a)). Donc : 4)b) La série X (−1)n √ converge. n n! V)1)a) La fonction ln est croissante sur R+∗ . Donc : Z k+1 Z k+1 * ∀t ∈ [k, k + 1], ln(k) ≤ ln(t) ⇒ ln(k) dt ≤ ln(t) dt. k k Spé TSI Lycée Chaptal 22000 St Brieuc m06pt2ca.tex Page 6 sur 7 Z * ∀t ∈ [k − 1, k], ln(t) ≤ ln(k) ⇒ k ln(t) dt ≤ k−1 On en déduit : Z Z k k−1 Z k ln(k) dt. k+1 ln(t) dt ≤ ln(k) ≤ k−1 ln(t) dt k b) Pour n ∈ N\ {0, 1} et k compris entre 2 et n, on peut ajouter membre à membre la première inégalité : Z n n n X X ln(t) dt ≤ ln(k) = ln(k). L'inégalité obtenue est encore vraie pour n = 1. 1 k=2 k=1 La seconde inégalité est vraie à partir du rang 1. En la sommant membre à membre pour k compris entre 1Zet n, on obtient : n+1 n P ln(k) ≤ ln(t) dt. L'inégalité obtenue est encore vraie pour n = 1. D'où : k=1 1 Z n ∗ ∀n ∈ N , ln(t) dt ≤ 1 n X Z n+1 ln(k) ≤ k=1 ln(t) dt 1 c) L'encadrement précédent donne pour n ∈ N∗ : [t ln(t) − t]n1 ≤ ln(n!) ≤ ln(n!) ≤ [t ln(t) − t]n+1 ⇒ 1 n ln(n) − n + 1 ≤ ln(n!) ≤ (n + 1) ln(n + 1) − n ⇒ nn e−n e ≤ n! ≤ (n + 1)n+1 e−n ⇒ . ¶(n+1)/n µ √ √ 1 e−1 ne−1 n e ≤ n n! ≤ n(n+1)/n 1 + n Or√: * n e = e1/n ∼ 1 n→+∞ ln(n) * n(n+1)/n = neln(n)/n ∼ n car lim = 0. n→+∞ n→+∞ n µ ¶(n+1)/n 1 * 1+ = exp((1 + n1 ) ln(1 + n1 )) ∼ 1 car lim (1 + n1 ) ln(1 + n1 ) = 0. n→+∞ n→+∞ n √ n n Chacun des membres qui encadrent n! est donc équivalent à . D'où : e √ n n n! ∼ n→+∞ e 2) 1 (n!)1/n 1 (n!)2/n ∼ n→+∞ ∼ n→+∞ e , ce qui montre que : n X e2 , ce qui montre que : n2 X 1 diverge. (n!)1/n 1 converge. (n!)2/n ∆∆∆ Rédigé par m06pt2ca.tex Spé TSI Lycée Chaptal 22000 St Brieuc Page 7 sur 7 Pierre Bron, professeur de Spéciales TSI Lycée Chaptal, 6 allée Chaptal, 22000 St Brieuc Tel. 0296639414 Adresse électronique : [email protected] Spé TSI Lycée Chaptal 22000 St Brieuc m06pt2ca.tex