ThE MESSENGER - French-American School of New York

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ThE MESSENGER - French-American School of New York
The Messenger
French-American School of New York
VOL. XIII NO. 4
Two Cultures, Two Languages––One Paper
FREE
February 2016
Lettre ouverte à la jeunesse Mme Michel décorée de
la Légion d’Honneur
Par Louise Billault ‘17
Vendredi 13, jour de malheur pour les superstitieux, un malheur qui
n’arrive jamais, ou du moins qui n’arrive qu’aux autres. “Aucune chance que cela
nous arrive, à nous !” C’est ce qu’on a l’habitude de se dire. Et on acquiesce, du
tac au tac : “la possibilité est négligeable”. Jusqu’au jour où nous ne parlons plus
d’événements peu probables, mais bien de crime accompli.
Les armes ont été chargées, pointées, non pas vers des noms particuliers et désignés mais vers toute une génération. Les bistrots, la salle de concert, le
stade de foot… vous les sentez vibrer de l’élan de la jeunesse émancipée ? De la
bouffée d’esprits neufs et novateurs pas encore déçus par les aléas de la vie ? Eux,
c’est nous. Nous, ce sont eux. Les terroristes prétendent éradiquer cette jeunesse à
coups d’ignorance et de violence. Mais on leur réplique qu’on profitera toujours
des belles choses de la vie. Notre réponse est dans nos éclats de rire et notre avenir
prometteur. Apprenez vos cours d’Histoire pour éviter les mêmes bêtises; lisez
vos livres de Français pour stimuler votre imagination; apprenez l’anglais, l’arabe,
l’espagnol, l’allemand, le russe afin d’assimiler cultures et tolérance envers le nonconforme ou l’inhabituel.
Sur les façades de nos beaux établissements scolaires s’étalent des mots
forts, des valeurs saines : Liberté, Egalité, Fraternité. En janvier, les terroristes ont
porté atteinte à la liberté en tuant Charlie Hebdo. Il y a quelques semaines, c’est
la fraternité qui portait le deuil de 130 familles.
Ainsi j’en appelle à chérir particulièrement la valeur d’Egalité, la petite
dernière, la frêle, la superbe. Se voiler la face en rejetant les individus de croyance
musulmane n’est pas le remède : c’est aller à l’encontre de nos trois principes.
Regardez autour de vous vos frères, vos sœurs, vos parents, de cœur et de
sang, et aimez vous passionnément. Parce que les adultes ont beau vouloir nous
dissuader d’user de la violence dans la cour de récréation, certains d’entre eux
qui se prennent pour de « vieux sages » semblent pourtant peiner à se retenir de
provoquer guerres inutiles et bombardements en masse.
Par Mathieu Rizk ('17)
M. François Delattre présente
la Légion d’Honneur à Mme
Michel
Apres avoir été nominée en France le 1 janvier 2015, Madame Michel,
professeure de français de 3ème à la Fasny depuis 25 ans, a été décorée de la
Légion d’Honneur le 15 septembre dernier, en reconnaissance de son action sociale. La cérémonie s’est déroulée à New York, au Consulat, et Madame Michel
a reçu sa décoration de l’ambassadeur de France aux Etats-Unis.
Photos par le Consulat de France
à New York et Dénis Assalit
Trois mois après Paris: comment réagir?
Par Jean-Baptiste Robert ‘17
Vendredi 13 Novembre. Match Amical France – Allemagne, le stade de
France est en feu. La France mène 1-0. Les supporters se délectent d’avance de
cette possible victoire des Bleus sur les champions du monde en titre. Tout à coup,
une explosion retentit. Patrice Evra, balle au pied, est déstabilisé et manque de
louper son contrôle. Les spectateurs associent cette détonation à celle d’un pétard
appartenant à un supporter un peu trop enthousiaste et n’y prêtent pas attention.
Ils ne savent pas que Bilal Hadfi, 20 ans, vient de se faire exploser près du Stade de
France après que l’entrée lui ait été refusée par le garde qui a découvert sa ceinture
d’explosifs. Le kamikaze n’a tué qu’une personne. Ce n’est toutefois que le commencement. Huit hommes se préparent à commettre des actes abominables, à attaquer plusieurs lieux dans Paris, notamment le Bataclan, à l’aide de fusils d’assauts
et de grenades. Le monde suit ces actualités au fil de l’action, écœuré par ces actes
barbares. Le jour suivant, le monde réfléchit : comment réagir ?
Tout d’abord, il est normal d’avoir peur. Il faut juste ne pas y succomber. En
effet, les terroristes, comme leur nom l’indique, ne veulent que nous faire peur et
attendent ensuite que nous succombions à notre peur. Ils voudraient après cela que
nous diminuions les libertés individuelles pour suivre leur interprétation tordue du
Coran. Puis que le monde entier soit sous leur domination. Ces terroristes auraient
ainsi en quelque sorte le contrôle du monde. Il ne faut toutefois pas nous laisser aller
à l’exagération.
In this Issue
Page 3:
Community
FASNY’s trips to
Bolivia and London
En effet, beaucoup
de terroristes n’ont pas toujours été des radicaux extrémistes. Ils sont convaincus, parfois par des imams
intégristes, parfois par de la
propagande diffusée sur Internet, de faire le Jihad. Ces
imams ont toutefois des arguments. Ils se servent en
effet des actions des Américains, des Anglais et des Français au Moyen-Orient pour créer des martyrs, lesquels
servent de justifications aux crimes qui seront plus tard commis sous le masque de
la vengeance. Il faut donc être très vigilant lors d’interventions militaires puisqu’au
lieu d’étouffer le conflit, on pourrait le relancer.
En trois mois, nous avons tous eu le temps de réfléchir aux attentats de Paris.
Il est normal d’avoir peur, mais il faut surtout savoir raison garder. Interdire à tous
les musulmans de vivre aux Etats-Unis au prétexte que certains membres de leur foi
pratiquent une lecture extrême du Coran, est une idée digne d’un fou. Ne faudraitil pas plutôt tenter de tuer le terrorisme que de tuer les terroristes ?
Page 5:
Arts
Pages 6 et 7:
Sciences
Deux articles sur la
philosophie et l’art
Space, the Periodic Table, and Air
Quality
Page 8:
Sports
Two Amazing Athletes:
Kristaps Porzingis and
Zinedine Zidane
Middle School Messenger
Maxim Mounier ‘19
The Swagway: Rolling Soon
Down a Road Near You
By William Kramer ‘22
Question: “What’s a self-balancing, two-wheeled, exploding gift of 2015?
Answer: The Swagway™.
The Swagway is a new kind of self-balancing scooter, the hottest gift of
Christmas 2015. Company publicity says: “The Swagway™ will revolutionize the
way you travel.”
Though the speed varies for specific distributors, the Swagway™ can go up
to 16 km/h (10 mph).
It has received mixed reviews. “Best unit online as of October 2015!”
“BUY IT.” However, other opinions say: their Swagway “broke first hour.”
This reporter received a Swagway for Christmas. I find it scratches easily
and you can’t charge it too much before it catches fire. However, to ride one is like
floating. Maybe that’s where the nickname “Hoverboard™” came from. Oh wait,
that’s the name of a bootleg (or copy) …oops. After the first few minutes I already
got used to it. It looked good, at first, and they have many different colors. It steers
well and moves quick, perfect for a lazy person like me. If there weren’t laws against
it, I would ride it everywhere. I find myself using it in my room for no reason except for the fun. Overall, it’s a pretty good product.
The Swagway is catching fire in more ways than one. There have been
cases of the device blowing up and starting
fires in three states. According to reports,
the main cause is faulty wiring or the
lithium-ion batteries. The most surprising
about this is that other devices that use
lithium batteries have not been banned,
like phones or laptops.
There are also many bootlegs, or
copies of the device, with different appearances and speeds. Most people buy the
bootlegs because of their extra features,
including Bluetooth.
Though the Swagway™ seems harmless, and looks like fun, be careful, because it could blow up in your house. Otherwise, it’s an awesome product and I
would suggest it to anyone and everyone. Don’t get the bootlegs, though, because
those are the most dangerous even though they might seem to have extra capabilities. Overall, this product is great, but with great power comes great responsibility.
The World’s Funniest Joke
By Naia Corbanese ‘21
DC Comics, Going for Broke
By Auguste Lapomme ‘21
Is DC Comics going broke?
DC Comics is the multi-million dollar publisher of Batman, Superman
and Wonder Woman. Recently DC comics have been suffering severe a money
loss. The company made a costly move from New York to L.A. Also, there is
a problem with content because if the comic is not about Batman, Batgirl or
Grayson it does not sell. The trouble began when DC Comics staged a called
Convergence. Basically “Convergence.” It is a convoluted battle for the worlds
published in the comics. Many people did not like this event and the sales never
recovered.
DC Comics started as Detective Comics in 1934. The first super hero,
created in 1939, was Superman. And thus started the famous Golden Age of
the comic Superhero. During this age people accused Batman of homosexuality.
Back then people would think that was considered as disgusting and against religion so people burned Batman comics. The 1950s were referred to as the Silver
Age and Bronze Age.
In 1985 there was the comic Crisis on Infinite Earths. Written by Marv
Wolfman, this series of comics
helped revive the franchise. DC
created this event and it fixed
sales. Some say that DC should
not copy what they did in 1985
but some beg to differ. Also, this
could have repercussions: such as
Ben Affleck will have no job!
Plus de Latin au college?
By Azélie Lemoine (‘20)
En 2014, la Réforme des Collèges a été introduite par le gouvernement
et débattue pendant quelque temps. Le 10 avril 2015, on apprit que la ministre
de l’éducation, Najat Vallaud Belkacem, avait approuvé cette réforme. Elle proposa et approuva cette réforme afin de faciliter la scolarité des élèves au collège,
soutenant que “le collège aggrave la difficulté scolaire, particulièrement les disciplines fondamentales”. Le Latin et le Grec ne seront pas supprimés du système
scolaire, mais deviendront une option facultative que les collégiens pourront
choisir de suivre à la fin de la 6ème. Le temps d’enseignement sera réduit : en
5ème, au lieu de 2h, il n’y en aura que 1h; en 4ème et 3ème, le temps passe de 3h
à 2h. De nombreux intellectuels français se sont opposés à cette réforme, et luttent pour le maintien de l’enseignement des langues anciennes, fondamentales
pour la connaissance des langues occidentales. Des actions sont encore en cours,
et nous ne savons pas si cette réforme sera finalement mise en œuvre ou non.
Two hunters are out in the woods when one of them collapses. He doesn’t seem
to be breathing and his eyes are glazed. The other guy whips out his phone and calls the
emergency services. He gasps, “My friend is dead! What can I do?” The operator says “Calm
down. I can help. First, let’s make sure he’s dead.” There is a silence, then a gunshot is
heard. Back on the phone, the guy says “OK, now what?”
What you have just read was the funniest joke in the world, scientifically
proven by Richard Wiseman, a professor at the University of Hertfordshire in England. His experiment was dubbed LaughLab. Wiseman created a website on which
people could submit and rate jokes, and the joke with the highest rating would become the world’s funniest joke. He wanted to find a joke that would be funny across
many demographics and cultures. The winning joke was submitted by Gurpal Gosal,
a 31 year old psychiatrist from Manchester, England.
As a part of the LaughLab experiment, scientists threw a few computer generated jokes into the mix. They mostly did not get a very high rating, but one of them
did fairly well: What kind of murderer has moral fiber? A cereal killer.
Buzzfeed, a highly popular internet video company, made a video about this
very topic. One of their employees told the joke to random passersby on the street,
and the reaction was recorded. Mostly, the joke received no reaction, or only a slight
chuckle. Perhaps this was because they did not understand it, or maybe they just
thought it wasn’t funny.
But the real question is, which one do you like better?
Dessin de vousnousils.com
Community
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February 2016
Around the World in 8 days: FASNY in London and Bolivia
Destination: La Paz, Bolivia
By Alexa Jakob ‘18
¡Hola, La Paz! In FASNY’s latest attempt to
the culture. For example, the natives beconquer the world, thirteen students from grades 9
lieve that energy flows counterclockwise,
and 10 and two teacher chaperones travelled to La Paz,
so the clock on the Parliament building
the capital city of Bolivia, as part of an exchange proruns “backwards”. Their systems of belief
gram with the Lycée Franco Bolivien Alcide d’Orbigny,
are very different from the American and
the French school there. I was lucky enough to be one
French ones FASNY students are accusof those students and partake in a wonderful trip.
tomed to, and thus challenged what we
For the first part of the exchange, in September,
knew.
the Bolivians came to New York. They visited impor
During the trip, we visited some of
tant landmarks, saw a Broadway show, and got a feel
the places most representative of Bolivia.
for the American culture and way of life.
We climbed a mountain, up to about
Next, it was our turn. Our group met at JFK
4500m. The walk was very difficult, since
late at night on Friday, October 23. We said goodbye
it was very steep. We also rode on “Death
On Carretera de la Muerte (Death Road)
to our parents and boarded a plane to Lima, where we
Road,” the world’s most dangerous road.
would eventually take another plane to La Paz. The
We felt as if our minibus would lurch over
flight was very long (almost 14 hours of travel!), but
the side at any moment, but we ended up
it gave everyone a chance to sleep (or play games and
being just fine. Bolivia is famous for its
listen to music).
coffee, and we had the chance to tour the
When we arrived in La Paz, everyone felt the
coffee fields.
effects of the altitude. It was almost as if we were walk
Even with all of this exciting traving on air, we felt so light. However, altitude sickness
elling, the highlight of the trip for me
also makes you really tired, which is why most of us
was the trip to Lake Titicaca. Very early
rested in the afternoon or walked around the city with
Wednesday morning we traveled by bus
the host families. My family took me to see a dance
to Lake Titicaca and the Isla del Sol, or
show. It was really great because I got to see traditional
Island of the Sun. This lake deserves its
dances from all across Latin America.
unofficial title of “wonder of the world”.
At the edge of Lake Titicaca
The second day, we toured many of the cultural
The scenery is very impressive: the water
and natural landmarks of the city of La Paz: La Valle de la Luna, a canyon just is pure blue, like the sky, and the rocks that surround it rise high above everything
outside of the city; the government buildings, the House of Representatives and else. It’s truly a breathtaking sight. La Isla del Sol is the site of ancient Inca ruins. It
the presidential palace; the Iglesia de San Francisco, an ornate church in the middle is the site of human sacrifices to the Inca sun god. We hiked around the island and
of La Paz (Roman Catholicism is one of Bolivia’s main religions, La Calle de las spent the night in Copacabana, a town on Lake Titicaca. Copacabana is famous for
Brujas, the Witches’ Street, where dried llama fetuses and charms are sold, and the its church, the Basilica of Our Lady of Copacabana, which has the only black Virgin
close by shopping area. Bolivia is also famous for its textiles, full of bright patterns Mary in all of Latin America.
and beautiful motifs. We had the chance to see this handicraft and many students We noted significant differences between Bolivia and the United States.
brought some home with them as a beautiful reminder of their trip. That night, The culture, the land, everything was unlike New York. This trip broadened our
we visited a peña. It’s like a restaurant where there is music and dancing, and the horizons, introduced us to Bolivian people and cultivated an appreciation for a difdancers invite diners up onstage to dance. We had a fantastic time, with plenty of ferent culture. On behalf of all of the students on the Bolivia trip, thank you to our
laughter and smiles, and some people even tried llama meat! (For the curious: it chaperones, Sras. Barquero and Fernandez, for taking us halfway across the world.
tastes sort of like pork.)
Thank you to those who organized the trip: Sras. Barquero and Fernandez, again,
A fact worth noting is that Bolivia has a large indigenous population. The as well as Mr. Mark Rosenblum, and thank you as well to the Bolivian students at
two main tribes, the Quechua and the Aymara, are very present in society, and their the Lycée Français Alcide d’Orbigny in La Paz for welcoming us so nicely into their
languages are among the ones recognized by the government. This has an effect on homes and their school.
9th Graders Explore Shakespeare’s London
During October break, sixteen 9th graders traveled to London in search of
Shakespeare. They studied at the Globe Theatre, visited the Tower of London and ate a fish and chips dinner -- among other events. Here are some
photos of some of their other adventures. Counterclockwise from top left:
Students work with a Globe instructor on a scene from Othello and have a
stage theatre combat workshop. Sacha Vinciguerra (left) and Arthur Garnier
stand in front of Buckingham Palace. The Queen was in residence when the
students visited. Maya Larroche (on the left) experiments with old technology while Chloe Durland sticks with her familiar smartphone. Students
follow in the Beatles’ footsteps near the famous Abbey Road Studios.
4
Arts
February 2016
Philosophie
La commercialisation de l’Art
Par Gabriel Matichard ‘16
Il y a un paradoxe dans le fait que d’une part, la valeur d’une œuvre d’art
vient de son esthétique et que d’autre part, l’appréciation de la beauté est subjective.
Comment dès lors peut-on utiliser cet instrument économique qu’est la monnaie
pour juger la valeur d’un bien esthétique? En d’autres termes, comment peut-on
attribuer un prix à un objet dont la valeur dépend de la sensibilité de chacun?
Il semblerait que le prix d’une oeuvre d’art ne dépende pas uniquement
de sa qualité esthétique et son évaluation en tant que marchandise révèlerait que
la valeur objective qu’on lui attribue n’est pas nécessairement liée à la valeur intrinsèque de toute œuvre d’art. Le prix d’une oeuvre d’art ne serait donc pas toujours
proportionnel à sa qualité.
Le paradoxe du marché de l’art est d’autant plus préoccupant qu’il a entrainé une banalisation de l’oeuvre, faisant de celle-ci un simple produit susceptible
d’être commercialisé afin de réaliser un profit. Ce faisant, l’art qui s’achète n’est
donc pas accessible à tous, ce qui a pour effet de créer une inégalité dans l’accès à
l’art en faveur de ceux qui disposent de moyens matériels plus conséquents.
On sait que le marché de l’art ne récompense que les artistes qui « sortent
du lot ». Or, le succès et la notoriété d’un artiste ne dépendent malheureusement pas
seulement de son talent mais également et peut-être surtout de ses contacts et de ses
relations sociales. Certains artistes de talent restent ainsi inconnus et marginalisés de
leur vivant, comme par exemple Van Gogh qui est mort sans nom ni argent, mais
qui est maintenant un des peintres les plus renommés de l’histoire.
Pour dénoncer cette corruption de la valeur de l’art, Banksy, un « street artist » aujourd’hui très connu et réputé, s’est moqué de la valeur marchande de l’art
en vendant certaines de ses œuvres estimées à plus de 60 000$, seulement 60 $ dans
la rue. Seules trois toiles ont été achetées ! Ceci montre que nous n’achetons pas
forcément une œuvre parce que nous l’aimons, mais parce que posséder une œuvre
qui coûte « cher » traduit une appartenance à une classe sociale privilegiée à laquelle
nous aimerions appartenir. Ainsi, les oeuvres de Banksy sont très demandées lors de
ventes aux enchères, mais elles laissent indifférents ceux qui étaient peut-être prêts à
les payer 60 000 $ lorsqu’elles sont vendues dans la rue pour presque rien.
Il est dans la nature de l’art de ne pas avoir d’utilité, c’est à dire de ne pas être
un simple moyen que nous utilisons pour arriver à une fin. C’est pourquoi l’art tient
sa valeur de lui-même. Or pour ceux qui utilisent l’art comme moyen de s’élever à
un rang social supérieur, l’art n’a qu’une valeur relative et très inférieure à ce qu’elle
devrait être, étant donné qu’elle dépend de la capacité de l’art à nous permettre
d’atteindre un but. Par conséquent, l’art n’a de vraie valeur, une valeur absolue et
intrinsèque que pour ceux qui ne l’utilisent pas et pour qui il n’a pas de prix.
Et vous, si vous héritiez d’une oeuvre d’art, qu’en feriez-vous?
Le graffiti: art ou vandalisme?
Par Tessa Lagauzière ‘17
Pour certains le graffiti est un mode d’expression,
pour d’autres c’est un acte de
délinquance. Ces points de
vue divergents existent depuis
des années et la valeur du «
tag » en tant qu’oeuvre d’art
à part entière est encore problématique. Discuté et débattu
sans cesse, le sujet du graffiti
est intemporel et aboutit à
une question qui reste toujours sans réponse: le graffiti et son auteur méritent-il
d’être reconnus comme oeuvre et comme artiste ou doivent-ils continuer à être
punis par la loi?
Lancé dans les années 1970 à New York en tant que nouveau mouvement
culturel, mêlant à la fois musique, art et chanson, le graffiti a d’abord été associé au
« hip-hop ». Pratiqué à l’origine seulement dans les « ghettos » de New York, il s’est
ensuite étendu au monde entier dans les années 1980.
Le graffiti est un art plus complexe que ce qu’il parait. En effet, dépendant
entièrement de la créativité et du souci du détail, cet art fait appel à une multitude
de méthodes ainsi qu’à des éléments très variés. L’objectif principal des jeunes artistes est généralement de transmettre un message dénonçant certains aspects de
la société ou exprimant une indignation. Parfois utilisé comme mode de communication entre l’artiste et le spectateur, le graffiti transmet des informations qui ne
seraient peut-être pas prises au sérieux si elles étaient exprimées par la parole.
Produisant généralement leurs œuvres sur des murs, des immeubles, des
ponts ou même encore des objets, les auteurs de graffiti sont le plus souvent inconnus de leur public. Paradoxalement, ces jeunes artistes tentent de se créer une réputation tout en restant anonymes.
Agissant le plus souvent en groupe, ces artistes de rue craignent la police et les
répercussions que pourraient avoir leur acte de création. C’est pourquoi les périodes
pendant lesquelles se font les inscriptions murales sont limitées et ne laissent place à
aucun « débordement ». S’ils sont pris en flagrant délit « d’optimisation esthétique
murale » dans un lieu public, les auteurs de graffiti peuvent être punis d’une peine
allant d’une amende de 1500 à 30000 euros, à un emprisonnement de deux ans.
Répréhendé par la loi, le graffiti est considéré comme un acte de vandalisme et n’est
donc pas reconnu en tant qu’art à part entière. Critiqué et remis en cause par les
autorités et parfois aussi par la population, le graffiti et son auteur tentent de se faire
une place et d’être respectés.
Mais il existe un point de vue opposé à celui évoqué ci-dessus, qui affirme
que la définition même de l’art et les objectifs du graffiti ou du graffiteur sont
identiques. L’art est en effet une activité humaine qui fait appel aux sens et stimule
l’intellect, l’intuition et les émotions. Or le « tag » est un moyen qui permet aux
jeunes de s’exprimer et de critiquer la société dans laquelle ils vivent et ont grandi. A
la fois esthétique et coloré, s’adressant aux sens et à l’intellect, le tag est leur manière
de se sentir importants et d’être acteurs de leur époque. Ce sentiment d’avoir une
place et un rôle leur permet d’émettre une opinion politique et une critique sociale
sans avoir à se confronter aux autorités qui les entourent.
Ainsi Banksy par exemple, se permet d’inscrire sur des surfaces publiques
des mots, des représentations, des messages qui
lui tiennent à cœur et
qui expriment peut-être
ce que pense son public.
Il rend visibles des convictions personnelles afin
d’éveiller le monde aux
problèmes de la société. Il
espère partager des idées
et des réactions afin de
construire un pont entre
ses « fans » et lui-même au
moyen du graffiti. Dans ce but, il a su combiner esthétique et simplicité et est parvenu à se créer une réputation aussi importante que n’importe quel artiste légitimement reconnu et malgré « l’illégalité » de son art, Banksy peint et dénonce ce qu’il
trouve injuste, grave ou ce qui d’après lui doit changer.
Il n’en reste pas moins que l’art du graffiti est aujourd’hui encore toujours
très controversé et donne lieu à de nombreuses polémiques. Mais l’art en général est
lui aussi sujet à critiques (positives ou négatives), et est en période de changement
ou, comme le disent certains, en période d’évolution. Sa définition même et celle de
l’œuvre sont reconsidérées. Des artistes comme Banksy participent de la lutte contre
les préjugés et proposent leur propre interprétation de l’art.
Opinion
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February 2016
Expatriation en zones insolites
Par Louise Billault ‘17
« Elèves de la FASNY, pourquoi vivez-vous ici, à New York? »
A cette question, grand nombre d’entre nous répondrons: « A cause du travail de mes
parents! ». Dans ce contexte qui est le nôtre, « expatriation » ne signifie pas « exil »,
mais simplement « déplacement » lié aux contingences professionnelles des grandes
entreprises. Ainsi, la dimension internationale de l’école n’est pas uniquement le fait
des diverses nationalités des élèves, mais également celui des différents pays dans
lesquels chacun a grandi et évolué. Londres, Paris, New York, Hong Kong… Si l’on
demande autour de soi, on trouve vite un camarade qui vient de l’une de ces villes.
Mais certains viennent d’endroits plus singuliers où le mode de vie est bien différent
de celui que l’on connaît dans les grandes villes d’Europe et d’Amérique et quelques
familles ont même osé s’installer là où peu se sont aventurés.
C’est cette expatriation en zone dite « dangereuse », qu’a vécu une famille
de la FASNY précédemment expatriée au Congo, ou encore Joséphine qui a
aujourd’hui 19 ans et qui a habité au Burkina Faso avec sa famille alors qu’elle était
âgée de 14 ans. Si ces régions du monde sont qualifiées de dangereuses, c’est que les
conflits sociaux y sont nombreux et les situations politiques instables.
La famille de Joséphine s’est installée à Ouagadougou, capitale du Burkina
Faso, dans le cadre d’une mission française de deux ans au ministère local de la
décentralisation. Ayant grandi à Paris, notre camarade a d’abord redouté le dépaysement et les difficultés d’adaptation. Pour minimiser l’inquiétude et les risques, il a
fallu penser à de nombreuses choses avant le départ : les vaccins indispensables, la
recherche d’un logement et l’inscription à l’unique lycée français de la ville (pas de
rivalités sportive ni académique dans ces conditions…).
A cette époque (nous sommes en 2010), c’est Blaise Kompaoré qui est
depuis des années le président du Burkina Faso. Son régime est dictatorial et son
pouvoir total, corrompu et autoritaire. Pourtant l’ambiance du pays est plutôt non
violente, même si parfois, comme le souligne Joséphine, « quelques manifestations
étudiantes dérapent ». Elle précise néanmoins que « cela est arrivé rarement et que
dans ce cas, l’ambassade déconseille de sortir de chez soi ».
Qu’a donc été la vie quotidienne de Joséphine dans ce pays? Bien que le
Burkina Faso soit un pays francophone, la philosophie de vie y est très différente.
Le rythme scolaire était soutenu. Les étudiants commençaient les cours à 7h20 et
travaillaient jusqu’à midi. Puis il y avait « la coupure » jusqu’à 15h00 et les cours
reprenaient jusqu’à 18h00.
L’électricité était coupée la moitié de la journée, en alternance par quartier,
et il était dès lors « très très très aléatoire d’avoir du wifi ou la télévision ». Contraire-
ment à la situation congolaise que nous décrirons plus bas, se déplacer dans la rue
n’était pas déconseillé. Mais c’était « assez peu intéressant, sauf le marché traditionnel, parce que les rues sont pleines de motos et d’animaux. Un vrai chaos ! ».
Joséphine et les autres expatriés de ces pays décrivent un contact limité avec
les Burkinabés, si ce n’est avec les gardiens de propriété et le personnel domestique.
Le lycée français était le lycée privé des expatriés francophones mais surtout
celui de la classe sociale élevée burkinabée, « la seule condition » pour être y scolarisé
« étant d’en avoir les moyens ». L’école accueillait par exemple les enfants de grandes
personnalités locales, dont la fille du président.
L’expérience de la famille Jarry au Congo fut tout aussi intéressante mais néanmoins plus délicate. Cette famille décrit ses années passées dans ce pays d’Afrique
comme « les plus enrichissantes culturellement et moralement ».
Le Congo est un pays qui est resté en post-conflit d’après guerre, et bien
que la capitale Kinshasa soit relativement pacifiée, la perspective d’élections en 2016
pour lesquelles on peut craindre beaucoup de corruption (mais les informations
sont rares) ravive les violences et l’agitation. Les expatriés suivent au quotidien un
protocole qui n’est finalement qu’une affaire de bon sens: on va de la maison à la
voiture, à la maison d’amis, à l’école, sans se déplacer à pied dans les rues. A la maison, le personnel « fait partie de la famille » : il y a le cuisinier, la nounou, le gardien,
le chauffeur…
La corruption fait partie du quotidien et s’exerce à tous les niveaux, touchant également les représentants de l’ordre. Les policiers « savent que tu es un Mandele [un blanc], et se font un grand plaisir de te soutirer quelques francs congolais
». Ils agissent avec la complicité des shegués, les enfants des rues, qui mendient ou
volent à l’arrachée, puis se font poursuivre par les policiers avant de partager avec
eux leur butin. Et les journaux étant censurés et suivis de près par le gouvernement,
il est impossible d’être au courant des évènements et de ce qui se passe réellement
autrement que par le bouche à oreille.
Ainsi, que l’on soit visiteurs ou expatriés, on comprend rapidement les principes kinois: les gens vivent au jour le jour, sans mettre un sou de côté. Pour eux, «
seul importe la religion, la musique et la bière ». Une vision de la vie qui leur permet
peut-être d’oublier la pauvreté qui ravage encore les rues du pays?
Atypique, l’expérience d’expatriation en zone dangereuse contribue à la
dure tâche de sortir de sa zone de confort. Elle promeut l’inaccoutumé plutôt que la
facilité, et ne peut qu’avoir des bienfaits sur l’ouverture d’esprit et l’acceptance de la
diversité culturelle.
Littérature jeunesse francophone: elle existe?!
Par Benjamin Remler-Nougayrède ‘20
Si tu es collégien et que tu aimes lire, tu ne lis probablement
pas de la philosophie ou des analyses politiques et économiques,
ni même des histoires pour enfants de 8 ans. Tu lis un livre pour la
jeunesse comme par exemple Percy Jackson, Divergent ou Hunger
Games… Ces livres qui s’adressent aux jeunes entre 11 et 18 ans
et qui constituent probablement l’essentiel de nos lectures d’ados, sont dans leur grande majorité écrits en langue anglaise.
Beaucoup de collégiens de notre école désertent en effet la littérature francophone. Toi
qui es au collège, n’est-il pas vrai, si tu lis régulièrement, que tu lis plus de livres en anglais
qu’en français pour tes loisirs ? Et si c’est bien le cas, c’est peut-être parce que tu crois qu’il
n’y a pas forcément beaucoup de livres en français qui pourraient t’intéresser. Tu penses aussi
peut-être que les auteurs français n’écrivent pas de livres aussi bons que les bestsellers anglais
et américains.  C’est en tout cas l’excuse qui est le plus souvent donnée par la plupart d’entre
nous…
Mais ce n’est pas une bonne excuse : notre bibliothécaire, Madame de Vignemont, n’est
pas d’accord. Au CDI, il y a 1700 livres pour jeunes écrits en anglais et 3000 en français.
Quelques-uns de ces livres connaissent un énorme succès et génèrent un chiffre d’affaire
considérable.
La raison pour laquelle les livres en anglais nous attirent davantage est double et très simple. Notre bibliothécaire explique que tout d’abord, on vit aux Etats-Unis et donc on parle
et lit l’anglais et ensuite que le marketing dans l’édition est plus développé ici qu’en France.
Maintenant, tu sais que l’excuse que tu utilisais peut-être pour ne pas lire en français
n’est pas valable… et tu n’as plus aucune raison de ne pas le faire !
Liberté, Egalité, Solidarité
Par Alexa Jakob ‘18
Après
les
attentats
terroristes du
13 novembre à
Paris, les élèves
de la FASNY
ont envoyé des
cartes à plusieurs écoles de
France métropolitaine pour
leur témoigner
de leur solidarité. Ces établissements ont répondu avec des dessins d’élèves et des lettres
de leur administration, remerciant la FASNY pour ses vœux de paix et
ses messages de soutien. Les élèves français ont dessiné la Statue de la
Liberté et le drapeau américain. « Merci beaucoup d’avoir pensé à nous.
C’est vraiment gentil et ça fait du bien de se sentir soutenu. We love you !
» a écrit une élève. Les directeurs ont aussi écrit des lettres et ont exprimé
leurs vœux de paix et d’amitié. « Que ces mots de paix puissent être le
témoignage fidèle de l’amitié des peuples et de notre œuvre commune
pour l’éducation et contre l’obscurantisme mortifère » nous a écrit le
Collège-Lycée St Michel des Batignolles. Merci beaucoup aux établissements Collège International Ermitage, St Germain de Charonne et Collège-Lycée St Michel des Batignolles pour leurs chaleureuses réponses.
6
Science
February 2016
Out of This World: A Year in Space, and Water on Mars
NASA’s Year in Space
Liquid Water Found on Mars
By Alexa Jakob ‘18
By Arnaud Lamy ‘21
Source: NASA
Would you spend a year away from Earth, travelling at speeds of 27600 km/h? This astronaut is!
Scott Kelly, a NASA astronaut, is spending a year on the International Space Station for
science. He has a twin brother, Mark, who is a retired astronaut. Mark will stay on Earth, and
researchers will compare their vital signs and other factors to determine what really happens to
humans after a year in space. Scott and Mark are the only twins and siblings who have both been
astronauts, which means they have already been affected in similar ways. This allows NASA to
compare them in order to find out how humans are affected by long periods in space. These studies could eventually help us plan a stay on the Moon, Mars, or trips into deep space. We already
know, from previous trips, that microgravity temporarily makes humans taller and makes them
lose bone and muscle mass. However, these effects need to be studied over a longer period of time.
Scott Kelly realized he was taller than his brother after returning from a mission in 2011. This
effect only lasted a while, unfortunately for him.
Scott Kelly was sent on the International Space Station (ISS) this year along Russian
cosmonaut, Mikhail Kornienko, who is also spending a year in space, but does not have a twin to
compare data to. The pair won’t return until 2016. This will be the longest time any American has
been in space. (The Russian record is 14.5 months, in 1971, but it wasn’t recorded as well). Lots
of experiments will be done on Scott and his brother in parallel. These include the testing of:
oRadiation
oUrine
oBlood
o
The immune system
o
Reaction time
oVision
o
Heart health
o
Cerebro-spinal fluid (spinal taps)
o
Changes in DNA/RNA
o
Gut bacteria
Scott Kelly is very excited about these experiments and is seeing them all the way to the
end. He even had a pressure sensor drilled into his brain! These experiments will tell us more
about what humans’ general health will look like after a while in space. For them to work, however, both Scott and Mark must follow the exact same regimen. Scott has to eat astronaut food
(you’ve surely seen freeze-dried ice cream) while on the ISS and exercise for 2 hours per day in
order to keep his muscles in shape. Mark has to keep up the same regimen while on Earth- which
will prove difficult, but he says he is prepared to do it.
This project is groundbreaking in terms of knowing the long-term impacts of space exposure. However, for the results to be valid, a bigger research group must be used. This is why
NASA is considering sending up to 12 more people into space (and 12 counterparts on Earth) to
conduct more experiments.
The biggest step towards a colony on Mars is here.
The planet Mars has always captivated humanity. It started
when it was named Mars, after the Roman god of war. This was
continued by the 1996 “Mars Attacks!” directed by Tim Burton,
and now “The Martian”, directed by Ridley Scott. Continuing this
trend, our favorite candy was named the Mars bar. But mostly, Mars
has been a source of fascination because of the possibility of life on
Mars, when the Earth is destroyed or too polluted to live on. But
on September 28th, 2015, NASA made a groundbreaking discovery that made us even more excited about Mars. NASA scientists
have confirmed the existence of flowing water on Mars. They have
found this by identifying waterlogged molecules. “That’s a direct
detection of water in the form of hydration of salts,” said Alfred S.
McEwen, a professor of planetary geology from the University of
Arizona. Normally, all water would have frozen on Mars because
of temperatures of -70° F, but due to perchlorate salts, the water
remained liquid. We do not know where the water comes from,
although multiple theories currently exist. One of the most important theories is that the perchlorate salts acts like some sort of salt,
absorbing all the water surrounding it. This theory has a major flaw,
being that Mars has precipitation of 1/2500th of an inch each year,
or 10 microns. This theory still cannot be ruled out as the ground
humidity may be higher than expected. The other possibility is that
the water comes from underground aquifers, or water-containing
rocks, gravel, sand, or silt. Nonetheless, this brings back up the
question of life on Mars, or humanity moving there in the future.
Mars’s surface shows possible marks of rivers long past.
Science
7
February 2016
Nouveaux éléments sur la table périodique
Par Sebastien Lamy ‘17
Il y a cinq ans, à la joie des chimistes amateurs et professionnels du monde
entier, on apprenait que deux nouveaux éléments avaient été découverts. Baptisés
respectivement Flerovium et Livermorium, les éléments 114 et 116 ont été ajoutés
à la table périodique. Et voilà que récemment, quatre autres nouveaux éléments viennent encore d’être découverts. Il s’agit des éléments 113, 115, 117 et 118. En attendant de leur choisir bientôt un nom définitif, on les désigne pour l’heure par des
noms compliqués tels que Ununstrium pour le 113 ou Ununseptium pour le 117.
Grâce à cette dernière découverte, la septième période (ou septième ligne)
de la table des éléments est maintenant complète, ce qui représente un fait important pour tous les amoureux de la chimie. C’est au Japon qu’a été découvert l’élément 113, à l’Institut de Recherche Scientifique Riken, faisant du 113
le premier élément découvert en Asie. Les trois autres découvertes sont le fruit
d’une collaboration entre des scientifiques de Dubna, en Russie, et de Californie.
Lorsque l’on parle de la « découverte » de ces éléments, cela ne veut pas dire que
dorénavant on doit s’attendre à pouvoir les trouver dans la nature en se promenant !
Ces éléments, dont l’existence n’était auparavant que théoriquement possible, n’ont
été créés que pendant quelques millièmes de seconde seulement (et parfois même
moins), avant
de cesser tout
simplement
d’ e x i s t e r.
Leur
existence a résulté
d’un
bombardement
de
noyaux La septième période de la table périodique sera alors complète
d’atomes dans
d’autres noyaux au moyen d’un accélérateur de particules qui, comme son nom l’indique, accélère des particules à de très grandes vitesses. Cependant, même si leur existence fut très brève, elle a permis de confirmer que ces éléments ne sont pas simplement théoriquement possibles.
Forts de ces découvertes, des laboratoires de recherche scientifique du monde entier se sont donné pour objectif de prouver l’existence
des éléments suivants, à savoir les 119 et 120, et des équipes y travaillent déjà.
Vitality Air: on ne manque pas d’air!
Par Gabriel Matichard ‘16
En décembre 2015, Beijing a déclaré pour la toute première fois, l’alerte
rouge à cause du niveau de brouillard crée par la pollution. Les écoles et les sites
de construction ont été fermés d’urgence. Beijing est une ville où la présence de
ce brouillard est constante mais en hiver, la combustion du charbon qui est utilisé
comme moyen de chauffage, rend la situation pire encore. Bloqué par des montagnes sur trois de ses côtés, Beijing suffoque à cause des nuages nocifs qui peinent
à se dissiper. Le niveau de toxicité est dix fois plus élevé que ce que l’Organisation
Mondiale de la Santé (OMS) considère comme acceptable. Dans le monde,
plus de quatre mille personnes meurent chaque jour à cause de tels nuages toxiques sans que pour autant aucun plan d’action n’ait encore été mis en œuvre.
Une compagnie Canadienne ayant fait ses débuts en 2014 a imaginé une
solution de secours pour le court terme : l’air en bouteille. Il est donc maintenant possible d’acheter pour vingt dollars une bouteille d’air pressurisé contenant
environ 150 inspirations d’air venant du lac Louise situé dans les Rocheuses Canadiennes. L’opération est un succès puisque dans les deux semaines qui ont suivi
leur mise sur le marché, cinq cents bouteilles de “Vitality Air” ont été vendues.
D’un point de vue économique, cette situation est une aubaine :
l’air étant gratuit, les seuls coûts sont ceux des bouteilles et du transport.
Très peu d’entreprises entrent en concurrence avec Vitality Air, ce qui permet à cette dernière de bénéficier d’une situation de monopole quasi absolu. De plus, la demande pour ce produit est forte et ne pourra malheureusement qu’augmenter avec les quantités croissantes de brouillard chimique.
Mais l’air est un “bien commun”, autrement dit une ressource qui ne peut
être consommée qu’une seule fois et qui devrait être accessible à tous car chacun y a
droit. Traiter l’air comme un bien privé entraine la destruction de ce bien commun.
Le capitalisme parvient à tout vendre et à faire tout acheter. Or si la marchandisa-
The French-American School Of New York
Messenger
VOL. XIII NO. 4
Tiré à 150 exemplaires par
Southern Dutchess News & Printing
tion de l’air devait se développer, pourrait-on assister à des émeutes telles que celles
survenues en Bolivie dans les années 2000, à suite de la privatisation de l’eau ?
Si l’on envisage la situation de façon naïve, on pourrait dire que Vitality Air
ne fait qu’offrir de l’air pur et respirable à des citoyens qui sont quotidiennement
privés d’oxygène. Mais si cette compagnie n’avait pas pour unique but le profit mais
aussi avait également la volonté de venir en aide aux asphyxiés du progrès, on serait
en droit de s’étonner du prix élevé des bouteilles commercialisées. Kant a dit qu’une
action tire sa valeur morale non pas du but qu’elle permet d’atteindre mais de la maxime d’après laquelle elle est décidée. Autrement dit, même si certains malheureux
bénéficient de la mise en bouteille de l’air, le fait que cette action soit faite par intérêt
la rend immorale. On
peut donc
se demander s’il n’est
pas
dans
la nature
même du
capitalisme
actuel d’être
immoral ?
Le site web de Vitality Air montre les packages d’air
en bouteille qu’on peut acheter
Editors-in-Chief: Alexa Jakob, Mathieu Rizk
Senior Managing Editor: Louise Billault
Managing Editors: Tessa Lagaüzière, Sebastien Lamy, Jean-Baptiste Robert
InReview Editor: Emily Kramer
Sports Editor: Alexander Sherman
Middle School Editor: Daniel McDavid
Layout/Design: Nour Aljowaily
Staff: Julien Castaybert, Aidan Clark, Naia Corbanese, William Kramer, Arnaud Lamy, Auguste Lapomme, Azélie Lemoine,
Benjamin Remler-Nougarède, Guillaume Robert
Faculty Advisors: Mrs. Anne K. Culhane, Mme. Isabelle Sachinis
Lycée Franco-Américain de New York
French-American School of New York
145 New Street, Mamaroneck, NY 10543
(914) 250-0000 www.fasny.org
Shark
January 2012
Sports
Zinédine Zidane: Nouvel
entraineur du Real Madrid
Kristaps Porzingis:
Rising Superstar
Par Arnaud Lamy ‘21
By Mathieu Rizk ‘17
La légende française, Zinedine Zidane, le joueur qui a gagné le ballon d’or deux fois, est le nouvel entraîneur du Real Madrid. Le Real est l’une
des meilleures équipes du monde et Zidane l’un des meilleurs joueurs de
tous les temps. Et savez-vous que ses quatre enfants, Enzo Fernandez, Elyaz Zidane Fernandez, Luca Zinedine Zidane Fernández et Théo Zidane jouent
pour le Real ? N’est-ce pas la dynastie Zidane menant le monde du foot ?
Certaines rumeurs affirment que Zinedine va essayer de convaincre Florentino
Pérez, le président du Real, d’acheter Paul Pogba, un jeune français avec un grand potentiel et un avenir prometteur puisqu’à 22 ans, il est déjà le 31ème meilleur joueur du
monde. Pogba joue en même position que celle à laquelle jouait Zidane et leur style de
jeu est similaire. « Nobody knows Real Madrid’s expectations, play-style, and players
better than Zidane. I believe he will succeed at this club », déclare Nathan Rey, 17 ans.
D’autres rumeurs courent, notamment sur le possible achat de joueurs,
tels que Eden Hazard, un excellent milieu de terrain belge, Raheem Sterling, un ailier Anglais, Robert Lewandowski, un buteur connu pour marquer 6 buts en 10 minutes et David de Gea, un gardien de but anglais dont
le Real Madrid aurait grand besoin, n’ayant à l’heure actuelle aucun bon gardien. Et avec Zidane comme entraîneur, ces rumeurs sont tout à fait crédibles.
Mental Gymnastics
The Monty Hall Problem
By Sebastien Lamy and Mathieu Rizk ‘17
Here’s an easy math problem. You’ll solve it pretty
quickly without any second thoughts.
You’re on a game show. The host, Monty Hall, shows
you three doors. Behind one of the doors is a sports car, and
behind the other two are goats. You don’t know which one is
where, and you pick at random a door to try to get the sports
car. Monty, to help you out, shows one of the two remaining
doors that will have a goat. He then asks whether or not you
want to keep your pick or change it to the other unknown door.
Do you answer yes? No? Does it make any difference?
Common sense tells you it doesn’t make any difference.
Regardless of whether you switch or not, you still have a 1 in 3
chance of getting the sports car. However, that isn’t true. It’s up
to you to find out why.
With
the
fourth pick in the
2015 NBA Draft,
the New York Knicks
select Kristaps Porzingis”. With that sentence, NBA Commissioner
Adam
Silver spelled disaster
in the eyes of New
York Knicks fans. Following the announcement, cameras panned
to the smiling gangly
Latvian player getting
up from his seat and
walking to the stage
to collect his jersey
and franchise hat, as is
draft night tradition.
All the while, fans
booed heavily, drowning out any sound that
could interpreted as a
positive reaction. For the next week, people were outraged at Phil Jackson,
the Knick General Manager, for picking Porzingis. He was practically unknown, having only played for Spanish team Sevilla for a few years. Critics
pointed to his age and experience and expected him be the next bust to
come out of Europe, and, like those prior, to crumble under the pressure or
the physicality of NBA basketball.
Cue to half a year later, Porzingis is proving to be the future of the
franchise and one of the best young players in the league. The comparisons
that people have drawn to Dirk Nowitizki have proved to be accurate, but
sell short his potential. At 7 ft 3, Porzingis is the tallest player this season,
but has skills and versatility no player his height has ever shown. Unlike
other players his size, who never even attempt jumpshots, he can make
smooth threes far beyond the line, his reach making it this shot essentially
unguardable . Though Porzinigis lacks the physicality of other big men, in
part because of his young age, his deft touch and footwork get him around
stronger players in the post and to the basket. Watching Porzingis dominate the hardwood in his first season has been long awaited bright light for
Knicks fans, whose team name for the last decade has been synonymous
with mediocrity and disappointments . If he manages to stay injury-free,
this young Latvian could just become the NBA’s next superstar.

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