DAN GRAHAM

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DAN GRAHAM
DAN GRAHAM
March 31, 1966
17 DECEMBRE 2010 – 12 FEVRIER 2011
MEESSEN DE CLERCQ
Rue de l’Abbaye 2a +32 2 644 34 54
B 1000 Brussels Belgium www.meessendeclercq.com
DAN GRAHAM - March 31, 1966
« I love magazines because they are like pop songs, easily disposable, dealing with momentary pleasures. They are
full of clichés. We all love the cliché. We all like tautologies, things that seem to be dumb and banal but are actually
quite intelligent »
Dan Graham
March 31, 1966 de l’artiste et théoricien américain Dan Graham (°1942) est une œuvre emblématique de
l’art conceptuel qui prit naissance au milieu des années 60. Une des problématiques de cet art était de
fonder un art basé sur le langage et sur la communication.
L’idée de Graham était de publier divers textes dont des listes et des énumérations (Figurative, Sequence
Number, Detumescence, March 31, 1966…) dans différents magazines (Harper’s Bazaar, The New York Review
of Sex,…).
Figurative (1965), par exemple, est un ticket de supermarché reproduit de façon peu qualitative entre une
annonce pour des tampons hygiéniques et une grande publicité pour un nouveau type de soutien-gorge.
March 31, 1966 est une énumération de distances, des confins les plus lointains de l’univers jusqu’à la rétine
de l’artiste, enregistrée le jour de son anniversaire (31 mars). Nous réalisons avec peine les distances
inimaginables à l’échelle de notre vision, du macrocosme au microcosme. Sous une apparence ordinaire,
cette œuvre fait référence de façon fulgurante à l’abîme du temps et l’immensité de l’espace.
En publiant ce texte, Graham charge le caractère a priori banal des annonces publicitaires d’une signification
mystérieuse, tout en l’obscurcissant.
Le fait que Graham ait publié ses premiers travaux sous forme de publicité dans des magazines dès 1965
s’explique peut-être en partie par un désir de communiquer et de toucher un plus large public qui ne soit
pas nécessairement amateur d’art. De plus, à travers cette pratique, l’objet est véritablement dématérialisé
et il ne reste que le concept. Enfin, en investissant les magazines, il infiltrait aussi de nouveaux
« territoires » en tant qu’espaces d’exposition.
« Dans ses travaux ultérieurs, Graham étudie différents aspects de l’urbanité. Ainsi, ces dernières années, il
a réalisé de nombreux projets architecturaux dans l’espace public, qui sont partiellement intégrés dans des
contextes fonctionnels. Dans ses Pavilions (Pavillons) –le plus souvent des constructions avec des jeux de
miroirs complexes- la démarcation entre objet et sujet d’observation a tendance à s’estomper, puisque
sculpture, spectateur et environnement se confondent dans des réfléchissements toujours renouvelés, qui
empêchent de les contempler en tant qu’éléments isolés » (D. Marzona).
Cette œuvre provient de la collection Daled. Que soient ici remerciés Herman et Nicole Daled pour leur
généreux prêt.

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