Dan Graham

Transcription

Dan Graham
© Marc Domage
Dan Graham
Two Nodes, 2015
FIAC HORS LES MURS - PLACE VENDÔME
C’est en lien avec la FIAC, et pour la quatrième année
consécutive, que la Place Vendôme accueille en son
sein une œuvre d’art monumentale.
Cette année, Dan Graham accepte l’invitation en
proposant d’installer de part et d’autre de la place
deux structures/pavillons.
Artiste américain né en 1942, Dan Graham est associé
au début de sa carrière à l’art conceptuel naissant.
Repensant politiquement l’art, il met alors en question
le fonctionnement de celui-ci. L’art doit avant tout
« s’adresser et tendre vers le public ». C’est ainsi qu’à
travers différents moyens tels la photographie ou la
performance, il explore la conscience individuelle et
collective ainsi que les limites entre espaces public et
privé. Il en sort, à partir des années soixante-dix, des
projets architecturaux.
Admirant les façades réfléchissantes des buildings de
New York, où il vit, l’artiste crée de petites architectures
- « entre l’abribus et la cabine téléphonique » - à l’aide
de verre semi-réfléchissant et d’acier inoxydable. Il
les nomme « pavillons » en clin d’œil aux Biennales
d’art dans lesquelles chaque pays est présenté par ces
structures, notamment à celle de Venise où, en 1976,
il expose sa première architecture Public Space/Two
Audiences.
Pour la FIAC 2015, Dan Graham présente deux de ses
pavillons réalisés cette même année. Ces dernières
répondent à l’architecture de la place par leur forme
et s’inscrivent dans la démarche de la ville. Two Nodes
consiste en effet en deux espaces clos cylindriques
dont la forme circulaire peut rappeler le rond-point de
la place Vendôme. De son côté, Passage Intime est,
comme son nom l’indique, un étroit chemin concave
que les passants sont invités à traverser, tout comme
les rues qu’ils empruntent alentour.
Au-delà de leur forme, ces pavillons présentent une
enveloppe très attractive pour le public. L’effet du
verre semi-réfléchissant est remarquable. Les passants
interagissent avec la structure à la surface miroitante,
déformante et transparente. Les lignes droites se
courbent et la ville tourbillonne. L’artiste propose
ici une nouvelle manière de voir et d’appréhender
l’environnement dans le temps. Selon le souhait de
Graham lui-même, c’est aussi l’occasion pour le visiteur
de prendre pleinement conscience de son corps.
Cette intégration dans l’espace urbain aspire également
à une expérience sociale. Les passants partagent leur
expérience en croisant leur regard et jouant avec la
déformation de leur corps. Dan Graham veut créer un
terrain de jeu et de rencontre : « Je dis toujours que
je fais des attractions pour les enfants, qui peuvent
s’y faire photographier par leurs parents. C’est une
expérience pour toute la famille ».
Marie Blanchard, Lola Carrel, Mélanie Rosset,
Taylor Smith
Elèves de l’Ecole du Louvre
Depuis 2010, les étudiants de l’école du Louvre participent à une opération originale de médiation, en lien avec le plus large
public. Cet exercice pédagogique de terrain, est également l’opportunité pour l’Ecole de réaffirmer son implication dans l’étude
et la diffusion de l’art contemporain. Retrouvez toutes les notices rédigées par les étudiants à cette occasion sur www.fiac.com