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Ordre des Experts Comptables de Tunisie Note d’orientation sur la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la restitution du crédit d’impôt sur les sociétés et de la taxe sur la valeur ajoutée VERSION 1.0 Mai 2015 NOTE D’ORIENTATION SUR LA MISSION SPECIALE DU COMMISSAIRE AUX COMPTES RELATIVE A LA RESTITUTION DU CREDIT D’IMPOT SUR LES SOCIETES ET DE LA TVA Le présent document a été élaboré par la commission des normes du conseil de l’ordre des experts comptables de Tunisie, convenu avec l’administration fiscale tunisienne et approuvé par le Conseil de l’ordre des experts comptables de Tunisie par résolution n° 69/2015 du 06 mai 2015. Cette note d’orientation entre en vigueur à partir de la date de sa publication. La commission des normes de l’ordre des experts comptables de Tunisie élabore des normes et des notes d’orientation couvrant le champ d’intervention des experts comptables en Tunisie et applicables par l’ensemble des professionnels membres de l’ordre selon un processus de normalisation auquel prend aussi part le Conseil de l’ordre, qui supervise les activités de la commission des normes. La commission des normes a pour objectif de servir l’intérêt public en établissant des normes d’audit et d’assurance et des notes d’orientation connexes de haute qualité et en facilitant la convergence des normes d’audit et d’assurance internationales et nationales, rehaussant ainsi la qualité et la constance de la pratique et renforçant la confiance du public à l’égard de la profession. Copyright © 2015 ordre des experts comptables de Tunisie (OECT). Tous droits réservés. Cette note d’orientation est publiée sur le site de l’ordre des experts comptables de Tunisie qui en détient les droits d’auteur. L’ordre des experts comptables de Tunisie (OECT) décline toute responsabilité en cas de préjudice découlant d’un acte ou du non-accomplissement d’un acte en raison du contenu de la présente publication, que ledit préjudice soit attribuable à une faute ou à une autre cause. 2 NOTE D’ORIENTATION SUR LA MISSION SPECIALE DU COMMISSAIRE AUX COMPTES RELATIVE A LA RESTITUTION DU CREDIT D’IMPOT SUR LES SOCIETES ET DE LA TVA Note d’orientation sur la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la restitution du crédit d’impôt sur les sociétés et de la taxe sur la valeur ajoutée Sommaire 1 Introduction ...............................................................................................................................................................................4 2 Nature et objectifs de la mission spéciale...............................................................................................................................4 3 Désignation des commissaires aux comptes et acceptation de leur mission.......................................................................5 3.1 Acceptation et indépendance .........................................................................................................................................5 3.2 Lettre de mission .............................................................................................................................................................5 3.3 Honoraires .......................................................................................................................................................................5 4 Responsabilité du commissaire aux comptes dans la mission spéciale...............................................................................6 5 Diligences .................................................................................................................................................................................6 5.1 Planification de la mission ..............................................................................................................................................6 5.2 Compréhension et évaluation de la conception et de la mise en place du contrôle interne ......................................7 5.3 Procédures et éléments probants ..................................................................................................................................7 5.3.1 En matière de crédit d’impôt sur les sociétés ...........................................................................................................8 5.3.2 En matière de crédit de TVA ......................................................................................................................................8 5.3.3 Lettre d'affirmation ......................................................................................................................................................9 6 Rapport spécial du commissaire aux comptes .......................................................................................................................9 7 Annexes : ................................................................................................................................................................................10 7.1 Annexe 1 : Exemple de lettre de mission ....................................................................................................................10 7.2 Annexe 2 : Grille des risques fiscaux et des diligences à mettre en place par le commissaire aux comptes .........12 7.2.1 Diligences fiscales d'ordre général ..........................................................................................................................12 7.2.2 Diligences fiscales se rattachant au crédit d’impôt sur les sociétés ......................................................................13 7.2.3 Diligences fiscales se rattachant au crédit de TVA ................................................................................................16 7.3 Annexe 3 : Exemple de lettre d’affirmation ..................................................................................................................21 7.4 Annexe 4 : Exemple de Rapport spécial du commissaire aux comptes sur des procédures d’audit convenues relatives au crédit d’impôt sur les sociétés ................................................................................................................................22 7.5 Annexe 5 : Exemple de Rapport spécial du commissaire aux comptes sur des procédures d’audit convenues relatives au crédit de taxes sur la valeur ajoutée ......................................................................................................................24 3 NOTE D’ORIENTATION SUR LA MISSION SPECIALE DU COMMISSAIRE AUX COMPTES RELATIVE A LA RESTITUTION DU CREDIT D’IMPOT SUR LES SOCIETES ET DE LA TVA 1 Introduction 01. L’article 19 de la loi n° 2014-59 du 26 décembre 2014 portant loi de Finances pour l’année 2015 a institué une procédure préférentielle de restitution des crédits de TVA et d’impôts sur les sociétés pour les sociétés relevant de la Direction des Grandes Entreprises. Cette procédure permet la restitution de la totalité du crédit sans contrôle préalable. Cette restitution est conditionnée par la remise par la société d’« un rapport spécial du commissaire aux comptes relatif à l’audit du crédit objet de la demande de restitution ». 02. L’expert-comptable est appelé dans l’exercice de ses fonctions de commissaire aux comptes ou d’expertise comptable à fournir des services d’assurance aux tiers autres que les actionnaires : c’est la notion de tiers de confiance. Cette mission dévolue par la loi à l’expert-comptable commissaire aux comptes constitue un premier exemple illustrant la notion de tiers de confiance. 03. Le législateur a réservé le bénéfice de la procédure de restitution sans contrôle préalable aux sociétés relevant de la Direction des Grandes Entreprises. Ces sociétés se distinguent, outre de par leur taille, par la qualité de leur contrôle interne et par une présomption élevée de transparence. 04. Dans la qualification de la mission et la définition de l’étendue des travaux du commissaire aux comptes, les éléments suivants sont à prendre en compte : a. la procédure de restitution totale avec remise d’un rapport spécial du commissaire aux comptes objet de l’article 19 de la loi de finances susvisé ne dispense pas la société de la possibilité de subir un contrôle fiscal approfondi à postériori. b. le commissaire aux comptes ne dispose pas de l’ensemble des moyens de recoupement dont dispose l’administration fiscale et notamment les recoupements sectoriels et la consultation de la base de données informatique des déclarations et transactions à caractère fiscal. c. De ce fait la mission spéciale du commissaire aux comptes objet de la présente note ne se substitue pas et ne s’assimile pas à une mission de contrôle fiscal approfondi. 05. La présente note d’orientation a pour objet de définir les principales diligences du commissaire aux comptes telles qu’elles résultent des dispositions précitées ainsi que le contenu de son rapport auxquels les membres de l’ordre sont tenus de se référer. 2 Nature et objectifs de la mission spéciale 06. Le rapport spécial du commissaire aux comptes institué par l’article 19 de la loi de finances pour l’année 2015 cité cidessus porte sur l’« audit du crédit objet de la demande de restitution ». Le rapport spécial porte sur l’audit d’informations financières présentées par la société cliente du commissaire aux comptes et destiné à l’usage exclusif de l’administration fiscale pour les besoin de restitution du crédit d’impôt sur les sociétés et/ou de TVA, compte tenu d’un ensemble de diligences qui seront définies dans ce qui suit. 07. La mission spéciale du commissaire aux comptes instituée par l’article 19 de la loi de finances pour l’année 2015 cité ci-dessus relève d’une mission de procédures d’audit convenues relatives aux informations financières. 08. L’objectif d’une mission de procédures convenues est, pour le commissaire aux comptes, de mettre en œuvre des procédures de nature d’audit, définies dans le cadre de cette note d’orientation, et de communiquer les constatations de fait. 09. Il est entendu que les travaux du commissaire aux comptes, effectués par sondage, n’ont pas pour objet de détecter spécifiquement les fraudes fiscales ni de préjuger la décision qui sera retenue par l’Administration fiscale eu égard à la demande de restitution. 10. Les travaux du commissaire aux comptes ne sont pas destinés à remplacer les diligences qu’il appartient, à l'administration fiscale et à l’entreprise, ayant eu communication de ce rapport de mettre en œuvre au regard de leurs propres besoins. 11. Les procédures sont mises en œuvre dans le seul but de répondre aux exigences règlementaires prévues par l’article 32 du code des droits et procédures fiscaux et/ou le paragraphe III Bis de l’article 15 du code de la TVA. 12. Dès lors que le commissaire aux comptes ne fournit qu’un rapport sur des constatations de fait sur la base des procédures convenues, c’est aux destinataires du rapport d’évaluer par eux-mêmes les procédures et les constatations de fait du commissaire aux comptes, et de tirer leurs propres conclusions des travaux du commissaire aux comptes. 4 NOTE D’ORIENTATION SUR LA MISSION SPECIALE DU COMMISSAIRE AUX COMPTES RELATIVE A LA RESTITUTION DU CREDIT D’IMPOT SUR LES SOCIETES ET DE LA TVA 13. Si le commissaire aux comptes aurait mis en œuvre des procédures complémentaires ou s’il aurait eu accès à des informations pouvant être recueillies ou dont dispose l’administration fiscale, d’autres éléments auraient pu être portés à sa connaissance et auraient été communiqués aux destinataires du rapport. 14. Ce rapport s’adresse exclusivement à l’administration fiscale pour les besoin de restitution du crédit d’impôt sur les sociétés et/ou de TVA, car d’autres parties, ignorant les raisons qui ont motivé sa mise en œuvre, risqueraient de mal interpréter les résultats. 15. L’objectif spécifique de la mission spéciale est de s’assurer que les éléments matériels ayant engendré le crédit objet de restitution sont réels et qu’ils sont justifiés par des pièces justificatives probantes. 3 Désignation des commissaires aux comptes et acceptation de leur mission 16. Le rapport spécial objet de la présente note est émis par le commissaire aux comptes en exercice de l’entité même si le crédit objet de restitution porte partiellement ou totalement sur une période pendant laquelle il n’était pas commissaire aux comptes. 17. En cas de nouvelle nomination et si le commissaire aux comptes n’a pas encore émis de rapport sur les états financiers au titre de son nouveau mandat, il doit accomplir les diligences d’un audit ou d’un examen limité des états financiers pris dans leur ensemble avant d’émettre son rapport spécial. 3.1 Acceptation et indépendance 18. Comme pour la mission de commissariat aux comptes des états financiers de l’entité, le commissaire aux comptes dans le cadre de la mission spéciale visée par la présente note, doit respecter les principes fondamentaux de comportement professionnel prévus par le code des devoirs professionnels et les règles du Code d’éthique des professionnels comptables de l’IFAC, publié par l’International Ethics Standards Board for Accountants (le code de l’IESBA), notamment en matière d'indépendance en tenant compte éventuellement du contexte particulier lié à l’exercice du co-commissariat par deux commissaires aux comptes. 19. Vu la nature de ladite mission qui est une mission de contrôle et non pas de conseil ni d'assistance, elle est dévolue au commissaire aux comptes par la loi et donc ne présentant aucune incompatibilité. Dans le cas de Co-commissariat, il est entendu que la mission est obligatoirement confiée au collège de commissaires aux comptes. 3.2 Lettre de mission 20. Le commissaire aux comptes (ou chacun des co-commissaires aux comptes) confirme (ent) son (leur) acceptation de la mission spéciale en signant avec l’entité concernée une lettre de mission spécifique à la mission spéciale. 21. Bien que la présente note fixe l’essentiel des points relatif à la conduite de la mission et l’émission du rapport spécial, la lettre de mission doit comprendre ce qui suit : · la nature de la mission, · l’objectif identifié de la mission ; · l’identification du crédit objet de restitution et la période sur laquelle il porte ; · la nature, le calendrier et l’étendue des procédures spécifiques à appliquer ; · la forme que prendra le rapport; · les limites à la diffusion du rapport ; · Les honoraires ainsi que les modalités de leur calcul. 22. L’annexe 1 présente un exemple d’une lettre de mission. 3.3 Honoraires 23. Étant donné que cette mission n'entre pas dans les diligences normales d'audit comptable édictée par les dispositions du code des sociétés commerciales, elle correspond à une mission spéciale nécessitant des diligences spécifiques et, en conséquence, une rémunération contractuelle à convenir dans le respect de procédure prévue pour les diligences spécifiques. Le commissaire aux comptes doit porter à la connaissance de la commission de contrôle, instituée auprès de l’Ordre des Experts Comptables de Tunisie, les diligences et les honoraires supplémentaires nécessités par la mission, ainsi que l’accord conclu à cet effet entre lui et l’entreprise. 24. Le budget temps de la mission doit prendre en compte les éléments suivants : 5 NOTE D’ORIENTATION SUR LA MISSION SPECIALE DU COMMISSAIRE AUX COMPTES RELATIVE A LA RESTITUTION DU CREDIT D’IMPOT SUR LES SOCIETES ET DE LA TVA a. Les procédures convenues et les diligences prévues par la présente note d’orientation ; b. La nature du crédit demandé ; c. Le nombre d’exercices concernés ; d. Le nombre de transactions ; e. Le montant du crédit à restituer ; f. Autres critères (Total des revenus et des achats pour le cas du crédit de TVA). 25. La mission et diligences prévues par la présente note doivent faire l'objet d'une facturation établie d'un commun accord avec le client. Le niveau des honoraires doit être fonction du budget temps alloué à la mission spéciale. 26. L'exécution de la mission sans facturation d'honoraires de la part du professionnel constitue une entrave à son indépendance. 4 Responsabilité du commissaire aux comptes dans la mission spéciale 27. Le commissaire aux comptes doit communiquer aux personnes constituant le gouvernement d'entreprise une vue d'ensemble de l'étendue et du calendrier prévus des travaux de la mission qui lui est confiée. Il doit communiquer aux personnes constituant le gouvernement d'entreprise les responsabilités qui lui incombent au regard à la mise en place des procédures d’audit convenues, y compris le fait: · qu'il est responsable de fonder et d'exprimer un constat sur la demande de restitutions du crédit d’impôt sur les sociétés ou de TVA établis par la direction sous la surveillance des personnes constituant le gouvernement d'entreprise ; · que la mission qui lui est confiée n'exonère pas la direction et les personnes constituant le gouvernement d'entreprise de leurs responsabilités. 28. Etant une mission se basant sur des procédures d’audit convenues, les obligations du commissaire aux comptes sont des obligations de diligence. Il ne peut être tenu responsable des infractions commises par la société et ses représentants sauf si, en ayant eu connaissance, il ne les a pas révélés dans son rapport spécial. 29. Les actions éventuelles en responsabilité civile du commissaire aux comptes pour dommages et intérêts ne peuvent être que limitées, au montant des honoraires perçus. 30. Le commissaire aux comptes a une responsabilité disciplinaire s’il est établi, après épuisement des voies de recours et en dernier ressort, qu’il a commis une faute dans l’exécution de la mission. 31. L’article 19 de la loi n° 2014-59 du 26 décembre 2014 portant loi de Finances pour l’année 2015 n’ayant pas prévu de peines spécifiques pour les manquements ou défaut d’exécution de la mission spéciale. En conséquence, et compte tenu de la nature de la mission telle que explicitée dans la présente note d’orientation, toute action pénale éventuelle contre le commissaire aux comptes ne peut se fonder sur les textes de droit commun applicables à la confirmation des informations mensongères prévus pour la publication des comptes annuels, et ce, en application du principe juridique qu’il n’y a pas de peines sans textes antérieurs. 32. Le commissaire aux comptes ainsi que ses collaborateurs sont astreints au secret professionnel pour les faits, actes et renseignements dont ils ont pu avoir connaissance à l'occasion de l'exercice de leurs fonctions. La société cliente du commissaire aux comptes est le destinataire de son rapport spécial. 5 Diligences 33. Le commissaire aux comptes doit mettre en œuvre, lors de la conduite de la présente mission spéciale, les procédures spécifiques et utiliser les éléments probants recueillis lors de ses travaux comme base de son rapport. Les procédures à réaliser et les éléments probants à recueillir sont limitativement énumérés dans le paragraphe « procédures et éléments probants ». Le commissaire aux comptes est tenu de réaliser exclusivement les procédures prévues dans la présente note d’orientation. 34. Les modalités de réalisation de la mission ainsi que la démarche sont explicités dans les paragraphes qui suivent. 5.1 Planification de la mission 35. Le commissaire aux comptes s’appuie sur sa connaissance de la société acquise durant son mandat afin de procéder à la planification et la réalisation de la mission spéciale. 6 NOTE D’ORIENTATION SUR LA MISSION SPECIALE DU COMMISSAIRE AUX COMPTES RELATIVE A LA RESTITUTION DU CREDIT D’IMPOT SUR LES SOCIETES ET DE LA TVA 36. Le commissaire aux comptes en début de son premier mandat, et avant de commencer les travaux de la mission spéciale doit avoir déjà effectué la prise de connaissance générale de l’entité et de son environnement dans le cadre de sa mission générale. 37. Le commissaire aux comptes doit planifier son intervention afin que la mission soit réalisée de manière efficace, rationnelle et dans les délais requis. Il établit un plan de mission décrivant la stratégie globale adoptée pour la mission. Ce plan de mission fixe l’étendue, le calendrier et la démarche et comprend le programme de travail détaillé prévu dans le cadre de la présente note. 38. L’objectif du commissaire aux comptes est de concevoir et de mettre en œuvre des réponses adaptées à l’évaluation des risques d’anomalies significatives afin d’obtenir des éléments probants suffisants et appropriés sur ces risques. 39. Le risque de la mission est défini comme le risque que le commissaire aux comptes ne détecte pas des erreurs significatives pouvant être détectées par les procédures d’audit spécifiées dans la présente note et révélées par un contrôle fiscal approfondi confirmées en dernier recours. Ce risque est fonction du risque d’anomalies significatives contenues dans les sommes à restituer et du risque de non-détection. 40. Lorsqu’il établit sa stratégie générale d’audit, le commissaire aux comptes doit déterminer un seuil de signification pour le crédit d’impôt sur les sociétés et/ou de la TVA objet de la demande de restitution tant au niveau de la planification que de la réalisation de la mission, ainsi que pour l'évaluation de l'incidence des anomalies relevées et de celles non corrigées. 41. Le commissaire aux comptes doit déterminer un seuil de signification pour les travaux afin d’évaluer les risques d’anomalies significatives et de déterminer la nature, le calendrier et l’étendue des procédures d’audit complémentaires. 42. La fixation du seuil de signification tient compte du montant à restituer. Le seuil ainsi déterminé, peut être inférieur à celui fixé pour le jeu complet d'états financiers de l'entité; ceci affectera la nature, le calendrier et l'étendue des procédures ainsi que l'évaluation des anomalies non corrigées. 43. Les anomalies, y compris les omissions, sont considérées comme étant significatives si, individuellement ou en cumul, on pourrait raisonnablement s'attendre à ce qu'elles influent sur la décision de restituer ou non, totalement ou partiellement, le report d’impôts sur les sociétés et de TVA. 44. Le commissaire aux comptes n'est pas responsable de la détection d'anomalies qui ne sont pas significatives. 45. Les normes internationales d’audit traitant du caractère significatif dans la planification et la réalisation d’un audit sont ainsi applicables. 5.2 Compréhension et évaluation de la conception et de la mise en place du contrôle interne 46. Le commissaire aux comptes s’appuie sur sa connaissance du contrôle interne de la société acquise durant son mandat afin de réaliser la présente mission spéciale. Si le commissaire aux comptes prévoit de s’appuyer sur des contrôles qui n’ont pas changé depuis la dernière fois qu’ils ont été testés, il doit tester l’efficacité du fonctionnement de ces contrôles au moins une fois tous les trois ans. 47. Le commissaire aux comptes, dans le cadre de la présente mission spéciale, ne mets pas en œuvre des procédures d’évaluation du contrôle interne supplémentaires à celles mises en œuvre dans le cadre de sa mission générale. 48. Le commissaire aux comptes nouvellement nommé, et s’il n’a pas encore effectué de mission d’évaluation du contrôle interne dans le cadre de sa mission générale, peut effectuer un nombre limité de diligences d’évaluation du contrôle interne et ce compte tenu de la qualité des contrôles des sociétés visées par l’article 19 de la loi des finances pour 2015. A cet effet, il doit : a. Consulter la lettre de contrôle interne formulée par son prédécesseur ; b. Obtenir une description des principales procédures de contrôle interne mise en place dans la société. 5.3 Procédures et éléments probants 49. Le commissaire aux comptes, dans le cadre de sa mission spéciale, doit mettre en œuvre les procédures convenues et utiliser les éléments probants recueillis lors de ses travaux comme base de son rapport spécial. 50. Les procédures mises en œuvre dans le cadre d’une mission de procédures convenues sont : a. des demandes d’informations et des analyses ; b. des contrôles arithmétiques, des comparaisons ainsi que d’autres vérifications d’exactitudes ; c. l’examen de pièces justificatives, 7 NOTE D’ORIENTATION SUR LA MISSION SPECIALE DU COMMISSAIRE AUX COMPTES RELATIVE A LA RESTITUTION DU CREDIT D’IMPOT SUR LES SOCIETES ET DE LA TVA 51. 52. 53. 54. d. l’obtention de confirmations. Le commissaire aux comptes, dans le cadre de sa mission spéciale, effectue une revue analytique permettant de comprendre l’origine du crédit objet de la restitution et analyse les comptes liés. Il demande des informations aux dirigeants et responsables de la préparation des états financiers et des déclarations fiscales sur les raisons ayant engendré le crédit. Le commissaire aux comptes, dans le cadre de sa mission spéciale effectue des contrôles arithmétiques, des comparaisons ainsi que d’autres vérifications d’exactitudes sur les déclarations relatives à des périodes n’ayant pas été couvertes par un audit. Le commissaire aux comptes, dans le cadre de sa mission spéciale, examine un échantillon représentatif des pièces justificatives afin de s’assurer de la réalité et l’exactitude des montants reportés. Le commissaire aux comptes, dans le cadre de sa mission spéciale, obtient une lettre d’affirmation de la part de la direction de l’entité. 5.3.1 En matière de crédit d’impôt sur les sociétés 55. Le commissaire aux comptes, dans le cadre de la présente mission spéciale, doit s’assurer que le crédit d’impôt sur les sociétés objet de la demande de restitution est correctement calculé et est matérialisé par les pièces probantes. 56. Les procédures d’audit convenues à mettre en œuvre sont détaillées comme suit : a. Examen du régime fiscal de la société en matière d’impôt sur les sociétés arrêté par [le conseil d’administration / la Gérance] et vérification qu’il ne comporte pas de divergences par rapport à la règlementation en vigueur. b. Vérification que le crédit d’impôt sur les sociétés objet de la demande de restitution est né depuis un délai maximum de trois ans, à partir de la date où l’impôt est devenu restituable conformément aux dispositions prévues par l’article 28 du code des droits et procédures fiscaux. c. Rapprochement du crédit d’impôt sur les sociétés figurant sur la déclaration annuelle de l’exercice clos avec les données comptables relatives à l’impôt sur les sociétés à la même date. d. Vérification que les résultats fiscaux déclarés par la société, au titre des exercices au cours desquels le crédit d’impôt sur les sociétés objet de la demande de restitution est né, sont déterminés sur la base de ses résultats comptables et Vérification de la validité des éléments pris en compte par la société pour déterminer l’impôt dû. e. Vérification, pour un échantillon représentatif, que les impôts déduits par la société au titre des retenues à la source, acomptes provisionnels, excédents et autres avances déductibles et inscrits sur ses déclarations fiscales annuelles, sont dûment justifiés et répondent aux conditions prévus par la règlementation fiscale en vigueur. f. Demande d’une confirmation écrite de la direction selon le modèle annexé à la présente note d’orientation. g. Reconstitution du crédit d’impôt sur les sociétés restituable en distinguant les éléments qui viennent en déduction de ce crédit de ceux qui viennent en augmentation de ce crédit et vérification de l’exactitude du calcul arithmétique dudit crédit pour dégager le crédit d’impôt sur les sociétés restituable compte tenu de ses conclusions. 57. Une grille des risques fiscaux et des diligences à mettre en place par le commissaire aux comptes est présentée en annexe de la présente note d’orientation. 5.3.2 En matière de crédit de TVA 58. Le commissaire aux comptes, dans le cadre de la présente mission spéciale, doit s’assurer que le crédit de TVA objet de la demande de restitution est correctement calculé et est matérialisé par les pièces probantes. 59. Les procédures d’audit convenues à mettre en œuvre sont détaillées comme suit : a. Examen du régime fiscal de la société en matière de Taxes sur la valeur ajoutée arrêté par [le conseil d’administration / la Gérance] et vérification qu’il ne comporte pas de divergences par rapport à la règlementation en vigueur. b. Vérification que le crédit de la taxe sur la valeur ajoutée est dégagé par les déclarations mensuelles de la taxe au titre de six mois consécutifs. c. Vérification que le crédit de taxes sur la valeur ajoutée objet de la demande de restitution est né depuis un délai maximum de trois ans, à partir de la date où la taxe est devenue restituable conformément aux dispositions prévues par l’article 28 du code des droits et procédures fiscaux. 8 NOTE D’ORIENTATION SUR LA MISSION SPECIALE DU COMMISSAIRE AUX COMPTES RELATIVE A LA RESTITUTION DU CREDIT D’IMPOT SUR LES SOCIETES ET DE LA TVA d. Rapprochement du crédit de la taxe sur la valeur ajoutée figurant sur la déclaration mensuelle du mois de [mois/20XX] avec les données comptables relatives à la TVA à la même date. e. Vérification pour un échantillon représentatif de l’exactitude de la TVA collectée par la société et inscrite sur ses déclarations fiscales mensuelles. f. Vérification pour un échantillon représentatif de la réalité et de l’exactitude de la TVA déduite par la société et inscrite sur ses déclarations fiscales mensuelles. g. Demande d’une confirmation écrite de la direction selon le modèle annexé à la présente note d’orientation. h. Reconstitution du crédit de la taxe sur la valeur ajoutée restituable en distinguant les éléments qui viennent en déduction de ce crédit de ceux qui viennent en augmentation de ce crédit et vérification de l’exactitude du calcul arithmétique dudit crédit pour dégager le crédit de TVA restituable compte tenu de ses conclusions. 60. Une grille des risques fiscaux et des diligences à mettre en place par le commissaire aux comptes est présentée en annexe de la présente note d’orientation. 5.3.3 Lettre d'affirmation 61. Au terme de ses travaux, le commissaire aux comptes dans le cadre de la présente mission spéciale, obtient de la direction de l’entité, une lettre d'affirmation signée par les organes de direction et les chargés des affaires financières et comptables de la société et ce à une date la plus rapprochée possible de la date de signature de son rapport. 62. Cette lettre contient notamment les déclarations de la direction sur les sujets suivants : · L’absence d’anomalies significatives et d’omission concernant le crédit d’impôt objet de la demande de restitution · l’établissement des déclarations fiscales conformément aux dispositions fiscales prévues par la législation en vigueur ; · l’exhaustivité de la communication des opérations ayant un impact sur le crédit ; · la mise à la disposition des commissaires aux comptes de tous les documents nécessaires à la réalisation de sa mission ; 63. Le commissaire aux comptes peut demander d'ajouter les données qu'ils considèrent nécessaires pour garantir l'exhaustivité et la conformité du crédit d’impôt objet de la demande de restitution à la législation fiscale. 64. Les organes de direction et les chargés des affaires financières et comptables de la société peuvent, par ailleurs, ajouter toute autre information qu'ils considèrent utile. 6 Rapport spécial du commissaire aux comptes 65. Le rapport spécial doit préciser l’objectif de la mission et les procédures convenues d’une manière suffisamment détaillée pour permettre au lecteur de comprendre la nature et l’étendue des travaux effectués. 66. Le rapport spécial doit comporter : a. un intitulé ; b. un destinataire (la société ayant demandé la restitution) ; c. l’objet du rapport : le crédit d’impôt sur les sociétés ou de la TVA d. une mention précisant que les procédures mises en œuvre étaient celles fixées dans la présente note ; e. une mention confirmant que les travaux effectués par sondage n’ont pas pour objet de détecter spécifiquement les fraudes fiscales ni de préjuger la décision qui sera retenue par l’Administration fiscale eu égard à la demande de restitution. f. Une mention confirmant que les travaux du commissaire aux comptes ne sont pas destinés à remplacer les diligences qu’il appartient, à l'administration fiscale et à l’entreprise, ayant eu communication de ce rapport de mettre en œuvre au regard de leurs propres besoins. g. Une mention confirmant que les procédures ont été mises en œuvre dans le seul but de répondre aux exigences règlementaires. h. la liste des procédures spécifiques mises en œuvre ; i. la description des constatations de fait du commissaire aux comptes, y compris une description suffisamment détaillée des erreurs et exceptions relevées ; j. le montant du crédit que le commissaire aux comptes juge restituable compte tenu des diligences qu’il a mis en œuvre. 9 NOTE D’ORIENTATION SUR LA MISSION SPECIALE DU COMMISSAIRE AUX COMPTES RELATIVE A LA RESTITUTION DU CREDIT D’IMPOT SUR LES SOCIETES ET DE LA TVA k. une mention indiquant que les procédures mises en œuvre et les conclusions y afférentes découlent de l’application des diligences prévues par la présente note d’orientation. l. une mention indiquant que si le commissaire aux comptes avait mis en œuvre des procédures complémentaires, ou s’il a eu accès à des informations pouvant être recueillies ou dont dispose l’administration fiscale, d’autres éléments auraient pu être inclus dans le rapport. m. une mention précisant que la diffusion du rapport est limitée aux seules parties suivantes : la société et l’administration fiscale et est réservé à l’usage exclusif de l’administration fiscale pour les besoin de restitution du crédit d’impôt sur les sociétés et/ou de TVA. Il ne peut être utilisé à d’autres fins, ni être diffusé à d’autres parties. n. une mention précisant que le rapport ne concerne que les éléments, comptes, rubriques ou informations financières et non-financières identifiées et qu’il ne se rapporte pas aux états financiers de l’entité pris dans leur ensemble ; o. la date du rapport ; p. l’adresse du commissaire aux comptes ; q. la signature du commissaire aux comptes. 67. Le commissaire aux comptes, dans le cadre de sa mission spéciale, décrit les constatations de fait ayant été découvertes dans le cadre de ses travaux et compte tenu des procédures qu’il a mise en œuvre. Ces constatations portent sur les erreurs et irrégularités pouvant modifier le solde du crédit à restituer sur la base de l’échantillon de pièces choisi par le commissaire aux comptes. 7 Annexes : 7.1 Annexe 1 : Exemple de lettre de mission Lettre de mission du commissaire aux comptes sur les procédures d’audit convenues relatives au crédit d’impôt sur les sociétés et/ou de taxes sur la valeur ajoutée Date A l’attention du [Organe de gouvernance] de la [Société ABC] Cette lettre a pour objet de vous confirmer les termes et les objectifs de la mission telle que nous la comprenons ainsi que la nature et les limites des services à fournir. Notre mission sera effectuée selon la note d’orientation sur la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la restitution du crédit d’impôt sur les sociétés et de TVA publiée par l’Ordre des experts comptables de Tunisie en Mai 2015 et ceci sera indiqué dans notre rapport. Nous avons convenu de mettre en œuvre les procédures suivantes et de vous faire part dans notre rapport des constatations de fait issues de nos travaux : · · Examen du régime fiscal de la société ABC en matière d’impôt sur les sociétés et/ou de Taxes sur la valeur ajoutée arrêté par [le conseil d’administration / la Gérance] et vérification qu’il ne comporte pas de divergences par rapport à la règlementation en vigueur. Ce régime fiscal va être annexé à notre rapport spécial. Vérification que le crédit d’impôt objet de la demande de restitution est né depuis un délai maximum de trois ans, à partir de la date où l’impôt est devenu restituable conformément aux dispositions prévues par l’article 28 du code des droits et procédures fiscaux. En ce qui concerne le crédit d’impôt sur les sociétés · · · Rapprochement du crédit d’impôt sur les sociétés figurant sur la déclaration annuelle de l’exercice clos au [31 décembre 20XX] avec les données comptables relatives à l’impôt sur les sociétés à la même date. Vérification que les résultats fiscaux déclarés par la société, au titre des exercices [20XX, 20XX et 20XX] au cours desquels le crédit d’impôt objet de la demande de restitution est né, sont déterminés sur la base de ses résultats comptables et Vérification de la validité des éléments pris en compte par la société pour déterminer l’impôt dû. Vérification, pour un échantillon représentatif, que les impôts déduits par la société au titre des retenues à la source, acomptes provisionnels, excédents et autres avances déductibles et inscrits sur ses déclarations fiscales annuelles, sont dûment justifiés et répondent aux conditions prévus par la règlementation fiscale en vigueur. 10 NOTE D’ORIENTATION SUR LA MISSION SPECIALE DU COMMISSAIRE AUX COMPTES RELATIVE A LA RESTITUTION DU CREDIT D’IMPOT SUR LES SOCIETES ET DE LA TVA · Reconstitution du crédit d’impôt sur les sociétés restituable en distinguant les éléments qui viennent en déduction de ce crédit de ceux qui viennent en augmentation de ce crédit et vérification de l’exactitude du calcul arithmétique dudit crédit pour dégager le crédit d’impôt restituable compte tenu de nos conclusions. En ce qui concerne le crédit de taxe sur la valeur ajoutée: · · · · · Vérification que le crédit de la taxe sur la valeur ajoutée est dégagé par les déclarations mensuelles de la taxe au titre de six mois consécutifs. Rapprochement du crédit de la taxe sur la valeur ajoutée figurant sur la déclaration mensuelle du mois de [mois/20XX] avec les données comptables relatives à la TVA à la même date. Vérification pour un échantillon représentatif de l’exactitude de la TVA collectée par la société et inscrite sur ses déclarations fiscales mensuelles. Vérification pour un échantillon représentatif de la réalité et de l’exactitude de la TVA déduite par la société et inscrite sur ses déclarations fiscales mensuelles. Reconstitution du crédit de la taxe sur la valeur ajoutée restituable en distinguant les éléments qui viennent en déduction de ce crédit de ceux qui viennent en augmentation de ce crédit et vérification de l’exactitude du calcul arithmétique dudit crédit pour dégager le crédit de TVA restituable compte tenu de nos conclusions. Nous allons demander une confirmation écrite de la société que le crédit d’impôt sur les sociétés et/ou de TVA objet de la demande de restitution ne comporte aucune anomalie significative et aucune omission, que la société s’est conformée aux dispositions fiscales prévues par la législation en vigueur lors de l’établissement de ses déclarations fiscales, que la société a communiqué l’ensemble des opérations ayant un impact sur ce crédit et que la société a mis à la disposition du commissaires aux comptes tous les documents nécessaires à la réalisation de la présente mission. (décrire également le calendrier et préciser, le cas échéant, l’origine des documents et des enregistrements à consulter, les personnes à contacter et les parties à qui des confirmations seront demandées.) Les procédures que nous mettrons en œuvre visent uniquement à répondre aux exigences règlementaires prévues par l’article 32 du code des droits et procédures fiscaux et/ou le paragraphe III Bis de l’article 15 du code de la TVA. Notre rapport ne pourra donc pas être utilisé à d’autres fins et est réservé à l’usage exclusif de l’administration fiscale pour les besoin de restitution du crédit d’impôt sur les sociétés et/ou de TVA. Notre rapport ne concerne que les comptes et les éléments susmentionnés et ne s’étend à aucun des états financiers de la société ABC pris dans leur ensemble. Il est entendu que les travaux que nous mettons en œuvre n’ont pas pour objet de détecter spécifiquement les fraudes fiscales ni de préjuger la décision qui sera retenue par l’Administration fiscale eu égard à la demande de restitution. Nos travaux ne sont pas destinés à remplacer les diligences qu’il appartient, à l'administration fiscale et à l’entreprise, ayant eu communication de ce rapport de mettre en œuvre au regard de leurs propres besoins. Nous comptons sur l’entière coopération de votre personnel afin qu’il mette à notre disposition tous les documents, toute la documentation et autres informations demandés dans le cadre de notre mission. Nos honoraires sont calculés sur base du temps passé par les personnes chargées de la mission, augmentés des frais. Les différents taux honoraires varient selon le degré de responsabilité et l’expérience et la compétence exigées. (décrire le budget nécessaire et le taux horaire par degré de responsabilité) Veuillez signer et nous retourner l’exemplaire ci-joint de cette lettre afin d’indiquer votre accord avec les conditions de la mission et les procédures spécifiques que nous avons convenus de mettre en œuvre. Le Commissaire aux comptes Lieu, Date et signature Pour accord, Société ABC représentée par (signature) ……………… Nom et fonction 11 NOTE D’ORIENTATION SUR LA MISSION SPECIALE DU COMMISSAIRE AUX COMPTES RELATIVE A LA RESTITUTION DU CREDIT D’IMPOT SUR LES SOCIETES ET DE LA TVA 7.2 Annexe 2 : Grille des risques fiscaux et des diligences à mettre en place par le commissaire aux comptes 7.2.1 N° Diligences fiscales d'ordre général Nature de l'élément Référentiel fiscal Risque fiscal Diligences du CAC Compréhension de l'importance accordée par la Direction au domaine fiscal Comprendre le degré de l'importance accordée par la Direction aux questions d'ordre fiscal en se reposant sur la connaissance acquise dans le cadre de sa mission générale. 2 Compréhension de l'importance accordée par la Direction aux risques de fraude liés au domaine fiscal Comprendre le degré de l'importance accordée par la Direction aux risques de fraude liés au domaine fiscal en se reposant sur la connaissance acquise dans le cadre de sa mission générale. 3 Compréhension d'ensemble des procédures de contrôle interne liées au domaine fiscal Obtenir, à travers des entretiens, une compréhension d'ensemble des procédures de contrôle interne spécifiques au domaine fiscal y compris le degré d'utilisation des systèmes informatisés en la matière en se reposant sur la connaissance acquise dans le cadre de sa mission générale. 4 Compréhension du système d’information lié à l’établissement des déclarations fiscales Prendre connaissance du système d’information utilisé dans l’établissement des déclarations fiscales et identifier les sources des données déclarées (comptables ou extracomptables) 5 S’assurer de la régularité de la situation fiscale Art 31 du CDPF 6 S’assurer de la tenue des livres comptables légaux prescrits par la règlementation en vigueur Art 11 de la Loi n° 96-112 du 30 décembre 1996, relative au système comptable des entreprises 1 S'assurer que toutes les déclarations fiscales échues et non prescrites à la Refus de la demande de date de dépôt de la demande de restitution ont été déposées et que les restitution du crédit d'impôt documents et autres informations prévues par la législation fiscale en vigueur ont été annexés à ces déclarations S’assurer que la société procède à la tenue des livres comptables légaux prescrits par la Loi comptable 12 NOTE D’ORIENTATION SUR LA MISSION SPECIALE DU COMMISSAIRE AUX COMPTES RELATIVE A LA RESTITUTION DU CREDIT D’IMPOT SUR LES SOCIETES ET DE LA TVA 7.2.2 Diligences fiscales se rattachant au crédit d’impôt sur les sociétés 7.2.2.1 Diligences générales N° Nature de l'élément Référentiel fiscal Risque fiscal Diligences du CAC 1 Adéquation des taux d'IS utilisés avec la législation en vigueur Art 49 du CIRPPIS 2 Respect des conditions générales de bénéfice des régimes de faveur particuliers liés à l'IS Dispositions régissant les régimes particuliers en Déchéance des avantages liés à S'assurer du respect des conditions d’éligibilité des régimes de faveur en matière matière d'IS prévus par le l'IS d'IS CIRPPIS et/ou le CII 3 Contrôle de la concordance entre les déclarations fiscales et la comptabilité Vérifier la conformité du crédit d'IS comptabilisé (solde des comptes 43xxxx Ecart(s) entre la comptabilité et débiteurs et créditeurs liés à l'IS) avec celui figurant au niveau de la dernière déclaration d'IS échue déposée par la société. les déclarations fiscales Vérifier que tout écart est dûment justifié 4 Reconstitution du crédit d'IS Application d'un taux S'assurer de l'adéquation du (ou des) taux d'IS appliqué(s) par la société avec la d'imposition non approprié législation en vigueur Reconstituer le crédit d'IS restituable en distinguant les éléments qui viennent en déduction du crédit d'IS (Mouvements créditeurs des comptes 43xxxx liés à l'IS) de ceux qui viennent en augmentation de ce crédit (Mouvements débiteurs des comptes 43xxxx liés à l'IS). 13 NOTE D’ORIENTATION SUR LA MISSION SPECIALE DU COMMISSAIRE AUX COMPTES RELATIVE A LA RESTITUTION DU CREDIT D’IMPOT SUR LES SOCIETES ET DE LA TVA 7.2.2.2 Diligences spécifiques N° Nature de l'élément Référentiel fiscal 1 Acomptes provisionnels (AP) Art 51 et 54 du CIRPPIS 2 Retenues à la source (RAS) Art 51 à 55 du CIRPPIS Risque fiscal Diligences du CAC Augmentation indue du crédit S'assurer de la conformité des AP comptabilisés avec ceux déclarés sur la base des d'IS quittances originales de dépôt des déclarations d'acomptes provisionnels Augmentation indue du crédit d'IS Vérifier la conformité des RAS avec les certificats originaux y relatifs pendant la période couverte S'assurer que les certificats de RAS de la période couverte comprennent les mentions légales prévues par l'art 55 du CIRPPIS 3 4 5 Avances sur importation des produits de consommation Quote-part dans l'avance de 25% payée par les entités fiscalement transparentes Art 51 ter et 54 du CIRPPIS Augmentation indue du crédit S'assurer de la conformité des A/I avec les déclarations douanières originales ainsi d'IS que les quittances originales correspondantes pendant la période couverte Art 4, 51 bis et 55 du Augmentation indue du crédit CIRPPIS d'IS S'assurer de la conformité des avances avec les certificats originaux y afférents délivrés par les entités fiscalement transparentes et avec la déclaration de l’avance déposée par ces entités S'assurer que les certificats d’avances délivrées par les entités fiscalement transparentes comprennent les mentions légales prévues par l'art 55 du CIRPPIS S'assurer de la conformité du montant du minimum d'impôt reportable avec la déclaration d'IS déposée au titre de 2013 Minimum d'impôt de 0,2% payé au titre de l'exercice S’assurer que seul le minimum d’impôt de 0,2% exigible au titre de l’exercice 2013, est Art 49 et 54 du CIRPPIS tels 2013 et déductible de l’IS Déduction indue du minimum que modifiés par la LF pour déductible de l’IS exigible et que cette déduction a été effectuée, dans la limite de la exigible successivement au d'impôt reportable l'année 2014 cinquième année inclusivement titre des 5 exercices ultérieurs S’assurer que la déduction s’est faite sans qu’elle n’aboutisse à un impôt inférieur au minimum du minimum d’impôt. 14 NOTE D’ORIENTATION SUR LA MISSION SPECIALE DU COMMISSAIRE AUX COMPTES RELATIVE A LA RESTITUTION DU CREDIT D’IMPOT SUR LES SOCIETES ET DE LA TVA N° Nature de l'élément Référentiel fiscal Risque fiscal Diligences du CAC 6 Vérifier l'existence d'une attestation de dépôt de déclaration d'investissement au cours Crédit d'impôt de 10% du des exercices 2014 ou 2015 délivrée par les services compétents en charge de montant des traitements, l’investissement salaires et primes majorés de la valeur des avantages Vérifier que l'entrée en activité effective au titre de cet investissement a eu lieu avant en nature revenant aux l'exercice 2017 nouvelles recrues au cours Art 24 de la LF de la période allant du 1er Non déductibilité du crédit complémentaire pour l'année janvier 2014 jusqu’au 31 d'impôt 2014 décembre 2016 au titre des opérations Rapprocher l'assiette du crédit d'impôt avec les montants figurant au niveau des d'investissement de journaux de paie, de la comptabilité et des cotisations sociales création ou d'extension déclarés au cours des exercices 2014 et 2015 7 Crédit(s) d'IS antérieur(s) 8 Déficits reportés et amortissements différés 9 Liquidation annuelle de l'IS Art 54 du CIRPPIS Erreurs lors de la liquidation S'assurer de la correcte liquidation annuelle de l'IS sur la base des déclarations annuelle de l'IS fiscales et des quittances de paiement originales y afférentes Restitution partielle ou totale d'un crédit d'IS Art 28 du CDPF Déduction indue d'un crédit S'assurer que la société a déposé les déclarations rectificatives suite à la restitution d'IS qui a été restitué partielle ou totale d'un crédit d'IS 10 Ajustement du crédit d'IS suite à un contrôle fiscal Art 54 du CIRPPIS Perte totale ou partielle de la Vérifier la conformité du montant du (ou des) crédit(s) antérieur(s) à la déclaration déduction du (des) crédit(s) d'impôt de laquelle il est dégagé d'IS antérieur(s) Vérifier que les Déficits reportés et les amortissements différés ont été présentés au niveau des notes aux états financiers des exercices concernés auxquels ils sont nés S'assurer que la société a déposé les déclarations rectificatives nécessaires consécutives aux ajustements du crédit d'IS dans le cadre des procédures de vérification fiscales 15 NOTE D’ORIENTATION SUR LA MISSION SPECIALE DU COMMISSAIRE AUX COMPTES RELATIVE A LA RESTITUTION DU CREDIT D’IMPOT SUR LES SOCIETES ET DE LA TVA 7.2.3 Diligences fiscales se rattachant au crédit de TVA 7.2.3.1 Diligences générales N° Nature de l'élément 1 Adéquation des taux de TVA utilisés avec la législation en vigueur Référentiel fiscal Risque fiscal Diligences du CAC Art 7 du CTVA Application d'un taux de TVA non S'assurer de l'adéquation du (ou des) taux de TVA appliqué(s) par la approprié société avec la législation en vigueur 2 Prise en compte du fait générateur Art 5 du CTVA de la TVA Définition inappropriée du fait générateur de la TVA qui peut Vérifier au moyen d’échantillonnages de la correcte application du fait entrainer des erreurs au niveau de générateur de la TVA conformément à l'article 5 du CTVA l'assiette, des taux ou de la législation applicable 3 Dispositions régissant Respect des conditions générales les régimes de faveur Déchéance des avantages liés à la S'assurer au moyen d’échantillonnages du respect des conditions de de bénéfice des régimes de faveur en matière de TVA TVA bénéfice des régimes de faveur en matière de TVA particuliers liés à la TVA prévus par le CTVA et/ou le CII 4 Respect de la condition relative à la maturité du crédit de TVA Art 15 du CTVA Non observation de la condition Vérifier le respect par la société de la condition relative à la maturité du relative à la maturité du crédit de crédit de TVA qui doit persister sur les déclarations mensuelles de la TVA TVA au titre de 6 mois consécutifs 16 NOTE D’ORIENTATION SUR LA MISSION SPECIALE DU COMMISSAIRE AUX COMPTES RELATIVE A LA RESTITUTION DU CREDIT D’IMPOT SUR LES SOCIETES ET DE LA TVA 5 Conformité entre chiffre d'affaires annuel déclaré, chiffre d’affaires comptabilisé et chiffre d’affaires issu des systèmes d’information (le cas échéant) 6 Conditions de forme des factures de vente 7 Contrôle de la séquence numérique des factures 8 Cohérence entre les déclarations fiscales et les soldes comptables correspondants 9 Reconstitution du crédit de TVA Ecarts entre le chiffre d'affaires Procéder à un rapprochement du chiffre d'affaires annuel déclaré avec déclaré, comptabilisé et celui issu celui comptabilisé et celui issu des systèmes d’information de la base commerciale S’assurer que tous les écarts relevés sont dûment justifiés. Art 18 du CTVA S’assurer, au moyen d’échantillonnages, que les factures de vente établies par la société comportent les mentions légales prescrites par l’art 18 du CTVA S’assurer du respect des obligations relatives à la numérotation des factures de vente Vérifier la conformité du crédit de TVA comptabilisé (solde des comptes Ecart(s) entre la comptabilité et les 43xxxx débiteurs et créditeurs liés à la TVA) avec celui figurant au niveau de la dernière déclaration mensuelle échue déposée par la société déclarations fiscales S’assurer que tous les écarts relevés sont dûment justifiés. Reconstituer le crédit de TVA restituable en distinguant les éléments qui viennent en déduction du crédit de TVA (Mouvements créditeurs des comptes 43xxxx liés à la TVA) de ceux qui viennent en augmentation de ce crédit (Mouvements débiteurs des comptes 43xxxx liés à la TVA). 17 NOTE D’ORIENTATION SUR LA MISSION SPECIALE DU COMMISSAIRE AUX COMPTES RELATIVE A LA RESTITUTION DU CREDIT D’IMPOT SUR LES SOCIETES ET DE LA TVA 7.2.3.2 Diligences spécifiques N° Nature de l'élément Référentiel fiscal Risque fiscal Diligences du CAC Procéder au moyen d’échantillonnages à un examen de la probité des documents ayant justifié la déduction de la TVA (Factures, Contrat, Notes de débit, Notes d'honoraires, déclarations douanières, etc.). S’assurer du respect des conditions de forme prévues par l'art 18 du CTVA Art 9, 10 et 18 du CTVA 1 Vérifier que les RAS sur TVA déduites sont appuyés par des certificats de RAS Non-respect des conditions de originaux en bonne et due forme déductibilité de la TVA Vérifier au moyen d’échantillonnages que la TVA récupérée n'est pas relative à une opérations exclue du droit à déduction (ex. TVA sur les voitures de tourisme, acquisitions de biens et services d’une valeur hors taxe égale ou supérieure à 20 KDT (10 KDT à partir du 01/01/2015 et 5 KDT à partir du 01/01/2016) dont la contrepartie est payée en espèces, TVA sur opérations manifestement non liées à l’exploitation, TVA facturée à tort) TVA déductible Vérifier le calcul du prorata de déduction utilisé pour les acquisitions intervenues au cours de la période couverte Art 9 du CTVA 2 Achats en suspension de la TVA Erreurs dans le calcul ou l'application du prorata de Vérifier la correcte application des règles d'affectation et de prorata lors de la déduction pour les assujettis détermination de la TVA déductible partiels à la TVA Vérifier le calcul du prorata de déduction définitif ainsi que les régularisations (en plus ou en moins) au titre de la TVA déductible qui en découlent Art 11 du CTVA et autres dispositions prévues par Non observation des obligations la législation en vigueur légales prévues pour le bénéfice (CII, Code des du régime suspensif Hydrocarbures, Code des mines, etc.) Vérifier que la société, bénéficiaire du régime suspensif, dispose d'une attestation d'achat en suspension délivrée à cet effet par les services compétents qui couvre la période concernée Vérifier que la société, bénéficiaire du régime suspensif, procède à l'établissement d'un bon de commande visé en 2 exemplaires dont l'original est délivrée au fournisseur avant chaque opération d’achat 18 NOTE D’ORIENTATION SUR LA MISSION SPECIALE DU COMMISSAIRE AUX COMPTES RELATIVE A LA RESTITUTION DU CREDIT D’IMPOT SUR LES SOCIETES ET DE LA TVA N° Nature de l'élément Référentiel fiscal Risque fiscal Diligences du CAC Vérifier que la société, bénéficiaire du régime suspensif, procède trimestriellement au dépôt sur supports magnétiques d'une liste détaillée des factures d'achat en suspension de la TVA, conformément au cahier des charges établi par l'Administration fiscale, sur la base desquelles s’effectue l’apurement des bons de commande Art 11 et 18 du CTVA 3 Ventes en suspension de la TVA Absence des mentions obligatoires prévues par les articles 11 et 18 du code de la TVA au niveau de la facture de vente à l'exportation ou en suspension de TVA Vérifier au moyen d’échantillonnages le respect des conditions de forme relatives aux factures de vente en suspension de la TVA ou à l'exportation prévues par l'article 11 et 18 du CTVA Ventes en suspension de la TVA à défaut de présentation par le bénéficiaire du régime suspensif d'une attestation d'achat en suspension qui couvre la période concernée ainsi que des BC visés originaux Vérifier, pour chaque opération de vente en suspension de TVA sélectionnée, l'existence d'une attestation d'achat en suspension de la TVA couvrant la période concernée par les opérations d'achats ainsi que des originaux de BC visés originaux délivrés par le client. Vérifier que la société procède trimestriellement au dépôt sur supports magnétiques d'une liste détaillée des factures de vente en suspension de la TVA, conformément au cahier des charges établi par l'Administration fiscale 4 Liquidation mensuelle de la TVA Art 18 du CTVA Erreurs lors de la liquidation mensuelle de la TVA S'assurer de la correcte liquidation mensuelle de la TVA sur la base des déclarations fiscales et des quittances de paiement originales correspondantes 5 Reversement de la TVA Art 9 du CTVA Défaut de reversement de la TVA S'assurer de la régularisation appropriée de la TVA dans les cas de remise en cause dans les cas prévus par l'art 9 du prévus par l'art 9 du CTVA (disparition injustifiée de biens, cession, apport en CTVA société, etc.) 19 NOTE D’ORIENTATION SUR LA MISSION SPECIALE DU COMMISSAIRE AUX COMPTES RELATIVE A LA RESTITUTION DU CREDIT D’IMPOT SUR LES SOCIETES ET DE LA TVA N° Nature de l'élément 6 Restitution partielle ou totale d'un crédit de TVA 7 Ajustement du crédit de TVA suite à un contrôle fiscal Référentiel fiscal Art 28 du CDPF Risque fiscal Déduction indue d'un crédit de TVA qui a été restitué Diligences du CAC S'assurer que la société a déposé les déclarations rectificatives suite à la restitution partielle ou totale d'un crédit de TVA S'assurer que la société a déposé les déclarations rectificatives nécessaires consécutives aux ajustements du crédit de TVA dans le cadre des procédures de vérification fiscales 20 NOTE D’ORIENTATION SUR LA MISSION SPECIALE DU COMMISSAIRE AUX COMPTES RELATIVE A LA RESTITUTION DU CREDIT D’IMPOT SUR LES SOCIETES ET DE LA TVA 7.3 Annexe 3 : Exemple de lettre d’affirmation [En tête de l’entreprise] LETTRE D’AFFIRMATION DE LA DIRECTION A l’attention de Monsieur le commissaire aux comptes de la société ABC Monsieur, Cette lettre d’affirmation s’inscrit dans le cadre de votre mission spéciale de procédures d’audit convenues relatives à l’audit du crédit d’impôt sur les sociétés et/ou de taxes sur la valeur ajoutée objet d’une demande de restitution de la part de notre société. Nous sommes responsables de la détermination du montant du crédit d’impôt sur les sociétés et/ou de la TVA objet de la demande de restitution conformément à la réglementation fiscale en vigueur en Tunisie. La demande de restitution annexée à la présente lettre a été arrêtée par décision du [Conseil d’administration/Gérance] en date du ../../20.. Nous vous confirmons, au mieux de nos connaissances et en toute bonne foi, les informations et déclarations suivantes : 1- Nous n’avons connaissance d’aucune irrégularité, concernant la direction ou les employés qui jouent un rôle important dans la définition et le fonctionnement des systèmes comptables et de contrôle interne, susceptible d’avoir une incidence significative sur le crédit d’impôt sur les sociétés et/ou de TVA objet de la demande de restitution ; 2- Nous avons mis à votre disposition tous les documents nécessaires à la réalisation de votre mission notamment les déclarations fiscales, les livres comptables et toute la documentation afférente ; 3- Nous confirmons l’exhaustivité des informations fournies ayant un impact sur le crédit d’impôt objet de la demande de restitution ; 4- Nous confirmons que le crédit d’impôt objet de la demande de restitution ne contient aucune anomalie significative et aucune omission ; 5- Notre société s’est conformée à toutes les dispositions de la règlementation fiscale en vigueur dont le non-respect pourrait avoir une incidence significative sur le crédit d’impôt objet de la demande de restitution. Nous n’avons connaissance d’aucune violation ou de non-conformité par rapport aux conditions de fonds et de forme de la règlementation en vigueur susceptible d’avoir un effet significatif le montant de ce crédit d’impôt ; 6- Les éléments suivants, à joindre à votre rapport spécial, ont été correctement établis et ne comportent aucune anomalie significative et aucune omission : · Régime fiscal en matière d’impôt sur les sociétés et/ou de TVA de la société ABC, · Synthèse de l’évolution du crédit d’impôt sur les sociétés et/ou de la TVA, · Tableaux de détermination du résultat fiscal à partir du résultat comptable au titre des exercices [20XX, 20XX, 20XX], · Description des principales transactions avec les parties liées. Fait à […] le [../../20..] Les organes de direction [Noms, Fonction et adresse] [Cachet et signature] Les chargés des affaires financières et comptables [Noms, Fonction et adresse] [Cachet et signature] 21 NOTE D’ORIENTATION SUR LA MISSION SPECIALE DU COMMISSAIRE AUX COMPTES RELATIVE A LA RESTITUTION DU CREDIT D’IMPOT SUR LES SOCIETES ET DE LA TVA 7.4 Annexe 4 : Exemple de Rapport spécial du commissaire aux comptes sur des procédures d’audit convenues relatives au crédit d’impôt sur les sociétés A l’attention du [conseil d’administration/Gérance] de la [Société ABC] Dans le cadre de la mission spéciale du commissaire aux comptes prévue par l’article 19 de la loi n° 2014-59 du 26 décembre 2014 portant loi de Finances pour l’année 2015, nous avons mis en œuvre les procédures convenues avec l’administration fiscale et indiquées ci-dessous relatives au crédit d’impôt de la société ABC au [date], objet de la demande de restitution présentés dans les documents ci-joints. Notre mission a été effectuée selon la note d’orientation sur la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la restitution du crédit d’impôt sur les sociétés et de TVA publiée par l’Ordre des experts comptables de Tunisie en Mai 2015. Il est entendu que nos travaux effectués par sondage n’ont pas pour objet de détecter spécifiquement les fraudes fiscales ni de préjuger la décision qui sera retenue par l’Administration fiscale eu égard à la demande de restitution. Nos travaux ne sont pas destinés à remplacer les diligences qu’il appartient, à l'administration fiscale et à l’entreprise, ayant eu communication de ce rapport de mettre en œuvre au regard de leurs propres besoins. Les procédures ont été mises en œuvre dans le seul but de répondre aux exigences règlementaires prévues par l’article 32 du code des droits et procédures fiscaux et peuvent être résumées comme suit : 1. Nous avons examiné le régime fiscal de la société ABC en matière d’impôt sur les sociétés arrêté par [le conseil d’administration / la Gérance]. 2. Nous avons vérifié que le crédit d’impôt objet de la demande de restitution est né depuis un délai maximum de trois ans, à partir de la date où l’impôt est devenu restituable conformément aux dispositions prévues par l’article 28 du code des droits et procédures fiscaux. 3. Nous avons rapproché le crédit d’impôt sur les sociétés figurant sur la déclaration annuelle de l’exercice clos au [31 décembre 20XX] avec les données comptables relatives à l’impôt sur les sociétés à la même date. 4. Nous avons vérifié que les résultats fiscaux déclarés par la société, au titre des exercices [20XX, 20XX et 20XX] au cours desquels le crédit d’impôt objet de la demande de restitution est né, sont déterminés sur la base de ses résultats comptables et avons vérifié la validité des éléments pris en compte par la société pour déterminer l’impôt dû. 5. Nous avons vérifié pour un échantillon représentatif, que les impôts déduits par la société au titre des retenues à la source, acomptes provisionnels, excédents et autres avances déductibles et inscrits sur ses déclarations fiscales annuelles, sont dûment justifiés et répondent aux conditions prévus par la règlementation fiscale en vigueur. 6. Nous avons demandé une confirmation écrite de la direction selon le modèle annexé à la note d’orientation de l’OECT. 7. Nous avons reconstitué le crédit d’impôt sur les sociétés restituable en distinguant les éléments qui viennent en déduction de ce crédit de ceux qui viennent en augmentation de ce crédit et avons vérifié l’exactitude du calcul arithmétique dudit crédit. Les travaux effectués nous conduisent aux constatations de fait suivantes : a. Concernant les procédures reprises au point 1, nous avons constaté que le régime fiscal de la société en matière d’impôt sur les sociétés arrêté par [son conseil d’administration / sa Gérance] et tel que annexé au présent rapport, ne comporte pas à notre connaissance de divergences par rapport à la règlementation en vigueur. b. Concernant les procédures reprises au point 2, nous avons constaté que le crédit d’impôt objet de la demande de restitution est né depuis un délai maximum de trois ans, à partir de la date où l’impôt est devenu restituable conformément aux dispositions prévues par l’article 28 du code des droits et procédures fiscaux. c. Concernant les procédures reprises au point 3, nous avons constaté que le crédit d’impôt sur les sociétés figurant sur la déclaration annuelle de l’exercice clos au [31 décembre 20XX] concorde avec les données comptables relatives à l’impôt sur les sociétés à la même date. d. Concernant les procédures reprises au point 4, nous avons constaté que les résultats fiscaux déclarés par la société, au titre des exercices [20XX, 20XX, 20XX] au cours desquels le crédit d’impôt objet de la demande de restitution est né, sont déterminés sur la base de ses résultats comptables. Nous avons constaté également que les éléments pris en compte par la société pour déterminer l’impôt dû sont conforme avec la règlementation fiscale en vigueur, à l’exception des éléments suivants : (Détailler les exceptions) 22 NOTE D’ORIENTATION SUR LA MISSION SPECIALE DU COMMISSAIRE AUX COMPTES RELATIVE A LA RESTITUTION DU CREDIT D’IMPOT SUR LES SOCIETES ET DE LA TVA e. Concernant les procédures reprises au point 5, nous avons constaté que pour un échantillon représentatif, les impôts déduits par la société au titre des retenues à la source, acomptes provisionnels, excédents et autres avances déductibles sont dûment justifiés et répondent aux conditions prévus par la règlementation fiscale en vigueur, à l’exception des éléments suivants : (Détailler les exceptions) f. Concernant les procédures reprises au point 6, nous avons obtenu une confirmation écrite de la direction que le crédit d’impôt objet de la demande de restitution ne comporte aucune anomalie significative et aucune omission, que la société s’est conformée aux dispositions fiscales prévues par la législation en vigueur lors de l’établissement de ses déclarations fiscales, que la société a communiqué l’ensemble des opérations ayant un impact sur le crédit d’impôt sur les sociétés et que la société a mis à la disposition du commissaires aux comptes tous les documents nécessaires à la réalisation de la présente mission. g. Concernant les procédures reprises au point 7, nous avons reconstitué le crédit d’impôt sur les sociétés restituable en distinguant les éléments qui viennent en déduction de ce crédit de ceux qui viennent en augmentation de ce crédit et avons constaté que le calcul arithmétique du crédit d’impôt sur les sociétés est exact et dégage un crédit d’impôt restituable de [Montant restituable] dinars tunisiens. Les procédures mentionnées ci-dessus et les conclusions y afférentes découlent de l’application des diligences prévues par la note d’orientation de l’OECT publiée en Mai 2015. Si nous avions mis en œuvre des procédures complémentaires ou si nous avions eu accès à des informations pouvant être recueillies ou dont dispose l’administration fiscale, d’autres éléments auraient pu être portés à notre connaissance et vous auraient été communiqués. Notre rapport n’a pour seul objectif que celui indiqué dans le premier paragraphe de ce rapport et est réservé à l’usage exclusif de l’administration fiscale pour les besoin de restitution du crédit d’impôt sur les sociétés telle que prévu par l’article 32 du code du code des droits et procédures fiscaux. Il ne peut être utilisé à d’autres fins, ni être diffusé à d’autres parties. Ce rapport ne concerne que les comptes et les éléments susmentionnés et ne s’étend à aucun des états financiers de la société ABC pris dans leur ensemble. Le Commissaire aux comptes Lieu, Date et signature Appendices : [Demande de restitution du Crédit d’impôt sur les sociétés (signé par le Client)] Appendice1 : Régime fiscal en matière d’impôt sur les sociétés de la société ABC (Cachet et signature du représentant légal de la société) Appendice2 : Synthèse de l’évolution du crédit d’impôt sur les sociétés N-2 N-1 N Crédit IS précédent Impôt sur les sociétés dû Acompte Provisionnel payés Retenue à la source … Crédit d’impôt sur les sociétés N : Année au titre du quel la demande de restitution du crédit d’impôt sur les sociétés est effectuée. (Cachet et signature du représentant légal de la société) Appendice3 : Tableaux de détermination du résultat fiscal à partir du résultat comptable au titre des exercices [20XX, 20XX, 20XX] (Cachet et signature du représentant légal de la société) Appendice4 : Description des principales transactions avec les parties liées (Cachet et signature du représentant légal de la société) 23 NOTE D’ORIENTATION SUR LA MISSION SPECIALE DU COMMISSAIRE AUX COMPTES RELATIVE A LA RESTITUTION DU CREDIT D’IMPOT SUR LES SOCIETES ET DE LA TVA 7.5 Annexe 5 : Exemple de Rapport spécial du commissaire aux comptes sur des procédures d’audit convenues relatives au crédit de taxes sur la valeur ajoutée A l’attention du [conseil d’administration/Gérance] de la [Société ABC] Dans le cadre de la mission spéciale du commissaire aux comptes prévue par l’article 19 de la loi n° 2014-59 du 26 décembre 2014 portant loi de Finances pour l’année 2015, nous avons mis en œuvre les procédures convenues avec l’administration fiscale et indiquées ci-dessous relatives au crédit de TVA de la société ABC au [date], objet de la demande de restitution présentés dans les documents ci-joints. Notre mission a été effectuée selon la note d’orientation sur la mission spéciale du commissaire aux comptes relative à la restitution du crédit d’impôt sur les sociétés et de TVA publiée par l’Ordre des experts comptables de Tunisie en Mai 2015. Il est entendu que nos travaux effectués par sondage n’ont pas pour objet de détecter spécifiquement les fraudes fiscales ni de préjuger la décision qui sera retenue par l’Administration fiscale eu égard à la demande de restitution. Nos travaux ne sont pas destinés à remplacer les diligences qu’il appartient, à l'administration fiscale et à l’entreprise, ayant eu communication de ce rapport de mettre en œuvre au regard de leurs propres besoins. Les procédures ont été mises en œuvre dans le seul but de répondre aux exigences règlementaires prévues par le paragraphe III Bis de l’article 15 du code de la TVA et peuvent être résumées comme suit : 1. Nous avons examiné le régime fiscal de la société ABC en matière de Taxes sur la valeur ajoutée arrêté par [le conseil d’administration / la Gérance]. 2. Nous avons vérifié que le crédit de la taxe sur la valeur ajoutée est dégagé par les déclarations mensuelles de la taxe au titre de six mois consécutifs. 3. Nous avons vérifié que le crédit de la taxe sur la valeur ajoutée objet de la demande de restitution est né depuis un délai maximum de trois ans, à partir de la date où la Taxe est devenue restituable conformément aux dispositions prévues par l’article 28 du code des droits et procédures fiscaux. 4. Nous avons rapproché le crédit de la taxe sur la valeur ajoutée figurant sur la déclaration mensuelle du mois de [mois/20XX] avec les données comptables relatives à la TVA à la même date. 5. Nous avons examiné pour un échantillon représentatif l’exactitude de la TVA collectée par la société et inscrite sur ses déclarations fiscales mensuelles. 6. Nous avons examiné pour un échantillon représentatif la réalité et l’exactitude de la TVA déduite par la société et inscrite sur ses déclarations fiscales mensuelles. 7. Nous avons demandé une confirmation écrite de la direction selon le modèle annexé à la note d’orientation de l’OECT. 8. Nous avons reconstitué le crédit de la taxe sur la valeur ajoutée restituable en distinguant les éléments qui viennent en déduction de ce crédit de ceux qui viennent en augmentation de ce crédit et avons vérifié l’exactitude du calcul arithmétique dudit crédit. Les travaux effectués nous conduisent aux constatations de fait suivantes : a. Concernant les procédures reprises au point 1, nous avons constaté que le régime fiscal de la société en matière de Taxes sur la valeur ajoutée arrêté par [son conseil d’administration / sa Gérance] et tel que annexé au présent rapport, ne comporte pas à notre connaissance de divergences par rapport à la règlementation en vigueur. b. Concernant les procédures reprises au point 2, nous avons constaté que le crédit de la taxe sur la valeur ajoutée est dégagé par les déclarations mensuelles de la taxe au titre de six mois consécutifs. c. Concernant les procédures reprises au point 3, nous avons constaté que le crédit de la taxe sur la valeur ajoutée objet de la demande de restitution est né depuis un délai maximum de trois ans, à partir de la date où la Taxe est devenue restituable conformément aux dispositions prévues par l’article 28 du code des droits et procédures fiscaux. d. Concernant les procédures reprises au point 4, nous avons constaté que le crédit de la taxe sur la valeur ajoutée figurant sur la déclaration mensuelle du mois de [mois/20XX] concorde avec les données comptables relatives à la TVA à la même date. 24 NOTE D’ORIENTATION SUR LA MISSION SPECIALE DU COMMISSAIRE AUX COMPTES RELATIVE A LA RESTITUTION DU CREDIT D’IMPOT SUR LES SOCIETES ET DE LA TVA e. Concernant les procédures reprises au point 5, nous avons constaté que pour un échantillon représentatif, la TVA collectée par la société est correctement inscrite sur ses déclarations fiscales mensuelles, à l’exception des éléments suivants : (Détailler les exceptions) f. Concernant les procédures reprises au point 6, nous avons constaté que pour un échantillon représentatif, la TVA déduite par la société est correctement inscrite sur ses déclarations fiscales mensuelles, à l’exception des éléments suivants : (Détailler les exceptions) g. Concernant les procédures reprises au point 7, nous avons obtenu une confirmation écrite de la direction que le crédit de la taxe sur la valeur ajoutée objet de la demande de restitution ne comporte aucune anomalie significative et aucune omission, que la société s’est conformée aux dispositions fiscales prévues par la législation en vigueur lors de l’établissement de ses déclarations fiscales, que la société a communiqué l’ensemble des opérations ayant un impact sur le crédit de la taxe sur la valeur ajoutée et que la société a mis à la disposition du commissaires aux comptes tous les documents nécessaires à la réalisation de la présente mission. h. Concernant les procédures reprises au point 7, nous avons reconstitué le crédit de la taxe sur la valeur ajoutée restituable en distinguant les éléments qui viennent en déduction de ce crédit de ceux qui viennent en augmentation de ce crédit et avons constaté que le calcul arithmétique du crédit de la taxe sur la valeur ajoutée est exact et dégage un crédit de TVA restituable de [Montant restituable] dinars tunisiens. Les procédures mentionnées ci-dessus et les conclusions y afférentes découlent de l’application des diligences prévues par la note d’orientation de l’OECT publiée en Mai 2015. Si nous avions mis en œuvre des procédures complémentaires ou si nous avions eu accès à des informations pouvant être recueillies ou dont dispose l’administration fiscale, d’autres éléments auraient pu être portés à notre connaissance et vous auraient été communiqués. Notre rapport n’a pour seul objectif que celui indiqué dans le premier paragraphe de ce rapport et est réservé à l’usage exclusif de l’administration fiscale pour les besoin de restitution du crédit de TVA telle que prévu par le paragraphe III Bis de l’article 15 du code de la TVA. Il ne peut être utilisé à d’autres fins, ni être diffusé à d’autres parties. Ce rapport ne concerne que les comptes et les éléments susmentionnés et ne s’étend à aucun des états financiers de la société ABC pris dans leur ensemble. Le(s) Commissaire(s) aux comptes Lieu, Date et signature Appendices : [Demande de restitution du Crédit de TVA (signé par le Client)] Appendice1 : Régime fiscal en matière de taxe sur la valeur ajoutée de la société ABC (Cachet et signature du représentant légal de la société) Appendice2 : Synthèse de l’évolution du crédit de taxe sur la valeur ajoutée Mois déclaration crédit du mois précédent TVA collectée TVA déductible … crédit TVA ou TVA à payer M-36 M-35 … M-1 M Total M : Mois au titre du quel la demande de restitution du crédit de TVA est effectuée. (Cachet et signature du représentant légal de la société) Appendice3 : Description des principales transactions avec les parties liées (Cachet et signature du représentant légal de la société) 25