FOrensiC - Grant Thornton
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FOrensiC - Grant Thornton
Forensic L’évaluation financière du préjudice au cœur des process de résolution des litiges La vie des entreprises fait qu’elles sont de plus en plus confrontées à des situations de litiges et les sources de ces litiges sont nombreuses ! Transactions, M&A, ruptures abusives de contrats, désaccords sur l’interprétation d’un contrat, malfaçons… Confrontée à ce type de problématiques, l’entreprise se tournera naturellement vers son avocat afin de bâtir un argumentaire solide, qu’elle soit en demande ou en défense. Elle ne devra pas pour autant se détourner du sujet de l’évaluation du dommage subi ou causé, ou en envisager les issues de façon trop tardive ou dans la précipitation. En effet, traiter le sujet de l’évaluation du préjudice subi de façon subsidiaire, c’est courir le risque que le juge ou le tribunal arbitral fixent eux-mêmes le montant de la réparation, ou qu’un expert nommé dans le cadre de la procédure se voit obligé d’adopter une position défavorable du fait de l’impréparation du dossier qui lui aura été transmis. Le principe de réparation du dommage subi suppose non seulement que l’existence du préjudice et son lien de causalité avec le fait reproché soient démontrés, mais également que son montant soit justifié ; le montant de l’indemnisation doit en toute logique replacer la victime dans la situation où elle se serait trouvée en l’absence de l’acte dommageable. La victime, ayant la charge de la preuve, devra donc s’attacher à réunir les éléments concourant à cette évaluation. Or, si dans certains cas l’évaluation du préjudice paraît relativement aisée, dans d’autres, elle se révèle plus que complexe. Elle nécessite alors d’être initiée dès le démarrage de la procédure, voire dès la survenance du dommage, en parallèle à la construction de l’argumentation juridique afin d’assurer la cohérence de l’ensemble et d’éviter de devoir revenir sur des premiers éléments et chiffres qui auraient été avancés sans réel fondement. 12 La complexité de l’évaluation tient au fait que le préjudice comprend deux éléments : la perte subie et le gain dont la victime estime avoir été privée. S’agissant de la perte subie, elle est généralement assez facile à quantifier : il s’agit de valoriser des pertes matérielles. Toutefois, peuvent se poser des problèmes liés aux preuves (comment apporter la preuve du préjudice et de sa valeur, si du fait du préjudice ou depuis le préjudice, l’entreprise s’est vue privée de l’accès à la plupart de ses pièces comptables en raison d’un sinistre, d’une éviction…?). Des questions sur la méthode de valorisation seront également à traiter : valeur nette comptable, coût de remplacement, coût de remise en état, etc. Une bien vaste affaire… L’évaluation du gain dont la victime estime avoir été privée s’avère quant à elle beaucoup plus complexe car elle couvre d’une part les gains manqués (par exemple, une marge qui n’a pas pu être réalisée sur un portefeuille de commandes fermes, existant à la date du préjudice) et d’autre part, la perte de chance (par exemple, impossibilité de développer une nouvelle activité initiée avant le préjudice). Dès lors, entrent en jeu des données prévisionnelles dont il conviendra d’apprécier le réalisme au vu des données historiques, des données de marché, ainsi qu’une appréciation du degré de probabilité que se produise l’événement, objet de la perte de chance. Par ailleurs, des questions tenant à l’horizon temporel seront à considérer, notamment l’impact des économies réalisées du fait de la survenance du dit préjudice… Enfin, selon les juridictions et Cours arbitrales, les approches retenues pourront considérablement différer. Cette nécessité de forte implication du financier dans la gestion du litige, depuis l’initiation du processus contentieux, s’impose également à l’entreprise qui se voit reprocher les faits litigieux. Celle-ci devra, bien avant que le sujet de sa responsabilité ne soit tranché, préparer sa contre-évaluation du préjudice, ou du moins ses critiques à l’encontre de la méthode retenue. Dans le cas où, sur le terrain du droit, sa responsabilité soit reconnue le cas échéant, il faudra mesurer les concessions respectives à envisager pour ouvrir la voie à une transaction. Les avocats ne sont généralement pas dotés de financiers aguerris au chiffrage de dommages. Quant aux entreprises, même si elles disposent d’une direction financière apte à faire cette évaluation, s’agissant de situations spéciales, elles ne sont pas toujours organisées pour traiter le sujet dans les délais appropriés et/ou dans les conditions de confidentialité souhaitées. Grant Thornton met à disposition des entreprises et de leurs avocats, ses spécialistes en matière de Gestion des Litiges afin de les accompagner dans leurs procédures contentieuses judiciaires ou arbitrales. Ainsi, au cours de ces dernières années, ces spécialistes sont intervenus dans de nombreux cas de litiges ou Forensic tant nationaux qu’internationaux, en défense ou en demande, en back office ou en front. En outre, la reconnaissance des équipes International Forensic and Investigations de Grant Thornton International, auxquelles est intégré le département Gestion des Litiges et Investigations de Grant Thornton France, au sein de toutes les instances judiciaires et arbitrales domestiques et internationales (CCI, CIRDI, DIS, AAA…) permet de renforcer la position de ses clients devant le juge ou l’arbitre. En conclusion, l’appréhension du sujet de l’évaluation du dommage dès l’initiation du process, afin d’évaluer a priori la demande de réparation qui pourra objectivement être formulée, et l’intégration des professionnels du droit et du chiffre au sein d’une même équipe, apparaissent comme des facteurs clefs d’optimisation des conditions de résolution du litige. Le bénéfice de cette approche pourra aller jusqu’à une résolution amiable du conflit…n’est-ce pas là la meilleure issue de la plupart des situations litigieuses ? Sylvie Duhalt Associée Transaction Advisory Services E [email protected] 13