France Logistique T4 2014
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France Logistique T4 2014
DTZ Research PROPERTY TIMES Jeu égal France Logistique T4 2014 Dans la continuité d’un 3 trimestre dynamique, le marché des entrepôts en ème France achève l’année 2014 sur un volume de transactions de 556 000 m² au 4 trimestre et 2,3 millions de m² placés au cumul de l’année. Le marché fait donc jeu égal d’une année sur l’autre en termes de consommation d’espaces logistiques. Pourtant, quelques changements sont à signaler. Ils portent sur un recentrage des entreprises sur les marchés de la dorsale Nord-Sud, avec 1,4 million de m² commercialisés. A l’inverse, les transactions ont été moins nombreuses sur les marchés périphériques (936 000 m² en 2014, en recul de 16% par rapport aux 1,1 million de m² transactés un an plus tôt). Les entrepôts neufs continuent de driver le marché et leur poids est d’autant plus important que la transaction porte sur une surface importante. Les chargeurs ont concentré près de 60% des surfaces placées en 2014 et trustent le classement des 10 transactions les plus importantes de l’année. A leur tête, les acteurs de la grande distribution alimentaire achèvent la reconfiguration de leur supply chain. L’offre immédiate est stable, autour de 2,8 millions de m² à l’échelle nationale. Pourtant les disponibilités se sont légèrement réduites (-14%) sur les marchés principaux alors qu’elles affichent une forte hausse (+33%) sur ceux périphériques. Les surfaces neuves immédiatement disponibles sont toujours aussi faibles, mettant ainsi les valeurs locatives sous pression. Les loyers prime devraient progresser de 0,5 à 1% par an entre 2015 et 2019 selon les marchés considérés (graphique 1). Les volumes d’investissement sont en hausse de 9% en un an et atteignent 941 millions d’euros. Les fonds d’investissements étrangers continuent de renforcer leur présence sur le marché français et auront représenté les ¾ du volume total des opérations de l’année. 3 Février 2015 Sommaire Contexte économique 2 Demande placée 3 Valeurs locatives 5 Offre immédiate 5 Investissement 6 Définitions 8 ème Graphique 1 Loyer prime logistique, % annuel Auteur Magali Marton Head of EMEA Research +33 (0)1 49 64 49 54 [email protected] Contacts Delphine Mahé Responsables des Etudes France +33 (0)1 49 64 47 91 [email protected] 1,5 1,0 0,5 0,0 -0,5 -1,0 -1,5 Ile-de-France Hans Vrensen Global Head of Research +44 (0)20 3296 2159 [email protected] Lyon 2010-2014 Marseille 2015-2019 Source : DTZ Research www.dtz.com Property Times 1 France Logistique T4 2014 Contexte économique Graphique 2 Croissance du PIB en France, % Inertie à la française… Le surplace de l’économie française s’est poursuivi au 3ème trimestre avec un taux de croissance faible (+0,3%) alors que les chiffres du 2ème trimestre ont fait l’objet d’une révision à la baisse (-0,1% contre 0% lors de la 1ère publication) (graphique 2). La consommation des ménages continue d’augmenter de façon modérée (+0,3% après +0,2%), alors que celle des administrations est en hausse de 0,8% sur la même période. Ce sont ces dernières qui tirent aujourd’hui la croissance de l’économie. Dans ce contexte pour le moins morose, quelques éléments viennent donner une certaine crédibilité aux projections de croissance de 1% en 2015, présentées par l’INSEE et relayées par le gouvernement. Le climat des affaires reprend, lui aussi, quelques couleurs, et l’indicateur paru en novembre a montré un gain de 3 points pour atteindre 94, un niveau stabilisé en décembre. La majorité des climats sectoriels sont d’ailleurs restés stables, à l’exception du commerce de détail qui perd un point. L'indicateur de retournement pour l’ensemble des secteurs reste, quant à lui, dans la zone favorable et porte l’espoir d’un retour de la confiance chez les entrepreneurs, en particulier dans le secteur des services. Une production industrielle à la peine La production manufacturière enchaine les résultats mensuels tantôt positifs, tantôt négatifs mais toujours dans une amplitude très faible. 1,5 1,0 0,5 0,0 -0,5 -1,0 -1,5 -2,0 Source: INSEE Graphique 3 Production manufacturière en France, base 100 en 2005 100,5 100,0 99,5 99,0 98,5 98,0 97,5 97,0 96,5 96,0 95,5 er Les bons résultats du 1 trimestre 2014 (+1,7%) ne sont pas confirmés au cours de l’année, et après un mois de mai catastrophique, la production manufacturière s’est redressée mais sans grand élan. Au cours des trois derniers mois (de septembre à novembre), la production enregistre une baisse de 0,4% en moyenne d’une année sur l’autre. Au cumul de l’année, elle affiche un recul très léger de 0,1%. Les perspectives sont plus encourageantes avec un retour de la croissance (+1,5%) attendu par les économistes. Source: INSEE Graphique 4 Chiffre d’affaires dans le transport-entreposage et commerce de gros, % glissement annuel 6 4 Meilleure tenue du chiffre d’affaires En novembre, le chiffre d’affaires du transport et entreposage a fortement progresse (+1,4 % d’une année sur l’autre) après une hausse légère en octobre (+0,3 %). Sur les 3 derniers mois, il aura augmenté de 0,6% et sur un an de 0,8%. Cette bonne tenue tranche avec un contexte plus compliqué pour le commerce de gros en recul de 0,6% en novembre et au cours des 3 derniers mois. 2 0 -2 -4 -6 Transports et entreposage Commerce de gros Source: INSEE www.dtz.com Property Times 2 France Logistique T4 2014 Demande placée Graphique 5 Demande placée en France, en milliers de m² Stabilité des volumes en 2014 Dans ce contexte économique incertain, le marché des entrepôts logistiques a enregistré un volume de ème commercialisation de 556 000 m² au 4 trimestre, portant la performance annuelle à 2,3 millions de m², un chiffre stable par rapport à 2013 (graphique 5). er 3 500 3 000 2 500 2 000 1 500 Après un 1 trimestre à l’activité très faible (451 000 m² ème placés), le marché s’est donc graduellement redressé, le 3 trimestre s’affichant comme le meilleur de l’année avec 757 000 m² commercialisés, grâce à la réalisation de quelques méga-deals (MAISONS DU MONDE sur 96 000 m² en PACA et LECLERC sur plus de 104 000 m² en région lyonnaise). Sources : Immostat, DTZ Research Retour sur la dorsale Graphique 6 Le marché de la logistique a été en 2014 davantage porté par la dynamique de la dorsale Nord-Sud (Nord – Ile-deFrance – Lyon – Marseille) que par les marchés secondaires. D’une année sur l’autre, les volumes commercialisés sur la dorsale ont progressé de 12% pour atteindre 1,4 million de m² traités en 2014. A l’inverse, les transactions ont été moins nombreuses ailleurs et les volumes placés sont tombés à 936 000 m² en 2014, en recul de 16% par rapport aux 1,1 million de m² transactés un an plus tôt. Ce rééquilibrage du marché est essentiellement lié à la concentration des grandes transactions – celles supérieures à 50 000 m² - sur la dorsale (5 des 6 transactions de l’année). Demande placée en France, en milliers de m² Embellie sur le marché francilien Dorsale Sources: Immostat, DTZ Research La très bonne dynamique sur le marché de la dorsale NordSud masque des évolutions très contrastées d’un marché à l’autre. Après une année 2013 catastrophique (462 000 m² placés), le marché francilien reprend des couleurs et termine l’année 2014 sur un volume de commercialisations proche de 718 000 m² (graphique 7). Il enregistre ainsi une hausse de 56% en un an mais demeure encore loin de ses niveaux ème record (1,2 million de m² placés en 2006). Notons au 4 trimestre, la transaction de CARREFOUR sur plus de 57 000 m² d’entrepôts de Classe A de PROLOGIS à Presles-en-Brie (77), la plus grande transaction de l’année. Le marché lyonnais fait jeu égal d’une année sur l’autre, avec ème 302 000 m² placés en 2014, dont 59 000 m² au 4 trimestre. Ce volume annuel inclut la méga transaction de ème LECLERC sur 104 000 m² au 3 trimestre. Le marché logistique du Nord enregistre un recul de 12% d’une année sur l’autre et passe en 2014 en deçà de la barre des 200 000 m² placés. Très peu de transactions ont été réalisées sur le marché marseillais en 2014; en marge de la prise à bail de MAISONS DU MONDE (96 000 m²), le marché reste assez étroit avec un volume total de 148 000 m² au cumul de l’année. www.dtz.com 1 000 500 0 2007 2008 2009 T1 2010 T2 2011 T3 2012 2013 2014 T4 3 500 3 000 2 500 2 000 1 500 1 000 500 0 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 Autres Graphique 7 Demande placée en France, en milliers de m² 0 200 400 600 800 Ile-de-France Lyon Lille Marseille 2013 Sources : Immostat, DTZ Research 2014 Property Times 3 France Logistique T4 2014 Moins de « petites » transactions Graphique 8 Le marché des entrepôts logistiques entre aujourd’hui dans une séquence nouvelle avec plusieurs ruptures de tendances (graphique 8). D’un Demande placée en France par taille, en nombre Les transactions portant sur des surfaces inférieures à 10 000 m² se sont contractées ; leur nombre est passé de 60 en moyenne entre 2007 et 2011 à une quarantaine depuis lors. La moitié de ces transactions se concentre en Ile-deFrance. Sur le segment intermédiaire, les volumes commercialisés affichent un recul de 15% avec une soixantaine de réalisations pour un volume total de près d’un million de m² en 2014. La domination de la région capitale est moins marquée et laisse la place aux marchés de la dorsale Nord-Sud mais aussi ceux du Centre et de l’Est en 2014. Les grands mouvements restent le moteur du marché logistique avec près d’un million de m² commercialisés en 2014 au travers d’une vingtaine de transactions. Ces implantations sur des surfaces logistiques supérieures à 30 000 m² ont essentiellement concerné la dorsale Nord-Sud avec 12 transactions enregistrées en 2014. Ailleurs, notons l’installation de CARREFOUR en Languedoc-Roussillon sur plus de 80 000 m² de surfaces neuves à construire par GOODMAN. Du neuf…encore et toujours Les surfaces de première main – entrepôts de classe A dernière génération - continuent de rassembler la majorité des transactions avec plus de 1,4 million m² de demande placée, soit 60% de l’activité totale (graphique 9). Plus les transactions montent en taille, plus le poids des surfaces neuves dans le volume global augmente. Il passe ainsi de 25% pour les mouvements inférieurs à 10 000 m² à 35% pour ceux de taille intermédiaire. La quasi-totalité des grandes transactions de l’année 2014 ont porté sur des surfaces d’entreposage neuves, majoritairement à construire. La grande distribution encore et toujours La part prise par les chargeurs dans la demande placée est en hausse constante depuis 2008. Elle atteint 58% des surfaces consommées en 2014, un ratio à comparer à 40% il y a seulement 5 ans (graphique 10). Les géants de la grande distribution, dont l’environnement a été bouleversé en quelques années avec le développement du drive et du e-commerce, doivent réorganiser leur supply chain. Au-delà du nombre de transactions réalisées par leurs chargeurs – entreprises de la grande distribution essentiellement - la taille moyenne de leurs mouvements retient aujourd’hui l’attention. Elle a fortement augmenté, de 14 000 m² en 2009 à 22 000 m² - un record absolu – en 2014. Le top 10 des transactions de l’année est d’ailleurs dominé par les chargeurs avec 8 réalisations. www.dtz.com 200 150 100 50 0 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 Moins de 10 000 m² De 10 000 à 30 000 m² Plus de 30 000 m² Sources : Immostat, DTZ Research Graphique 9 Demande placée en France, en surfaces 100% 80% 60% 40% 20% 0% 2007 2008 2009 2010 Première main 2011 2012 2013 2014 Seconde main Sources : Immostat, DTZ Research Graphique 10 Demande placée en France par type de preneur, en surfaces 100% 80% 60% 40% 20% 0% 2007 2008 2009 2010 Chargeurs 2011 2012 2013 2014 Prestataires Sources : Immostat, DTZ Research Property Times 4 France Logistique T4 2014 Valeurs locatives Résistance Le manque d’offre de qualité se fait ressentir sur la plupart des marchés ; il prévient toute baisse des valeurs locatives pour les entrepôts les plus récents. La hausse des valeurs se confirme d’ailleurs en Ile-de-France avec plusieurs transactions à 52 €/m²/an pour des surfaces récentes (graphique 11). Ailleurs les loyers sont stables et se situent entre 41-42 €/m²/an à Marseille et Lille, à 45 €/m²/an sur le marché lyonnais. Si les valeurs faciales restent stables, les mesures d’accompagnement se généralisent, avec en moyenne 1,5 à 2 mois de franchise par année d’engagement ferme. Les loyers devraient renouer avec la croissance en 2015 à Marseille où l’offre neuve est très faible et en 2016 à Lyon. L’ampleur de ce redressement des valeurs est cependant relativement modeste, de l’ordre de 0,5% par an entre 2015 et 2019 à Lyon, de 0,8% en Ile-de-France à 1% à Marseille. Offre immédiate Stabilité à 2,8 millions de m² Peu de changements ont été relevés quant au volume des disponibilités immédiates d’entrepôts en France, stable autour de 2,8 millions de m² recensés début 2015 (graphique 12). L’ensemble de la Dorsale affiche une baisse de son stock vacant dans des proportions variables, de -5% sur l’agglomération lyonnaise, à -10% en Ile-de-France et -15% au Nord. La tendance est inverse sur les marchés secondaires avec un accroissement important (+33% en un an) de l’offre disponible qui atteint désormais 950 000 m². Les surfaces neuves sont rares, à peine 10% de l’offre immédiate. C’est là la conséquence directe de l’arrêt des réalisations en blanc, tendance lourde du marché depuis 2007-2008. Les projets de futures plateformes sont, quant à eux, pléthoriques avec près de 5 millions de m² identifiés dont 3 millions de m² sur la dorsale Nord-Sud. Peu de grandes surfaces sur la dorsale Les surfaces immédiatement disponibles de grande taille se font rares sur la dorsale Nord-Sud (graphique 13). Elles représentent à peine 30% du stock immédiat en Ile-deFrance, avec une majorité de surfaces de facture récente mais pas d’entrepôt neuf. Le constat est identique à Lyon avec in fine deux options possible dans le stock immédiat, alors qu’à Lille elles sont aujourd’hui inexistantes. Graphique 11 Valeurs prime, en €/m²/an 60 55 50 45 40 Ile-de-France Lyon Marseille Lille Source : DTZ Research Graphique 12 Offre immédiatement disponible, en milliers de m² 3 500 3 000 2 500 2 000 1 500 1 000 500 0 Ile-de-France Lyon Lille Marseille Autres Source : DTZ Research Graphique 13 Offre immédiatement disponible, début 2015, en surfaces 0% 20% 40% 60% 80% 100% Ile-de-France Lyon Lille Marseille Moins de 10 000 m² Source : DTZ Research 10 000 - 30 000 m² Plus de 30 000 m² Ce manque de grandes surfaces logistiques neuves va donc continuer de « pousser » les utilisateurs à se positionner sur des opérations réalisées clés en main. Le stock de surfaces entre 10 000 et 30 000 m² est, quant à lui, plus abondant sur l’ensemble des principaux marchés de la dorsale. www.dtz.com Property Times 5 France Logistique T4 2014 Investissement Graphique 14 Volume en hausse…modeste Montant investi en logistique en France, en millions d’euros Après une année 2013 en demi-teintes, les cessionsacquisitions d’entrepôts logistiques ont vu leur volume rebondir en 2014, pour représenter un volume total de 941 millions d’euros, en hausse de 9% d’une année sur l’autre (graphique 14). Ce résultat est à relativiser, le marché ayant au global (22,7 milliards d’euros investis en 2014) progressé de 46% d’une année sur l’autre. er Après un excellent 1 semestre (acquisition du portefeuille «Loren» par BLACKSTONE pour un montant proche de 400 millions d’euros), les investissements logistiques s’étaient ème ème tassés au 3 trimestre. Le 4 trimestre a vu les opérations de cessions se multiplier essentiellement au travers de ventes d’actifs en portefeuille : CARVAL cédant le portefeuille acheté à GECINA pour plus de 60 millions d’euros, BLACKSTONE se portant, de nouveau, acquéreur d’un portefeuille de bâtiments logistiques cédé par SEB, fond ouvert allemand en cours de liquidation. Portefeuilles au top Les cessions d’actifs en portefeuilles auront représenté plus de 510 millions d’euros, soit plus de la moitié du volume total des investissements de l’année, un niveau record pour ce type d’actifs. Ces acquisitions rencontrent une demande forte de fonds d’investissements étrangers essentiellement, à la recherche de grands volumes pour placer leurs liquidités abondantes. Ces cessions devraient se poursuivre en 2015, un certain nombre de portefeuilles étant aujourd’hui sur le marché. En marge de ces transactions de portefeuille, une trentaine d’entrepôts aura changé de mains, avec une activité constatée principalement en Ile-de-France (170 millions d’euros investis) et dans la région Rhône-Alpes, autour de l’agglomération lyonnaise (135 millions d’euros). Notons aussi la jolie performance du marché de la région PACA avec 88 millions d’euros investis en 2014, dont 60 millions d’euros pour la seule acquisition par SEGRO de la plateforme de MAISONS DU MONDE. 3 000 2 500 2 000 1 500 1 000 500 0 T1 Source : DTZ Research T2 T3 T4 Graphique15 Investissements logistiques en France, en millions d’euros 3 000 2 500 2 000 1 500 1 000 500 0 Ile-de-France Province Portefeuille Source : DTZ Research Graphique 16 Investissement logistique en France par tranche de montant, en millions d’euros 3 000 Le nombre important de cessions de portefeuille d’actifs logistiques a profondément impacté la répartition des investissements par tranche de montant. L’année 2014 voit le retour des acquisitions d’un montant unitaire supérieure à 200 millions d’euros qui avaient quasiment disparu du marché depuis 2007. Il s’agit essentiellement du portefeuille cédé par FDR à BLACKSTONE. Par opposition les acquisitions d’actifs d’un montant unitaire compris entre 20 et 50 millions d’euros sont en chute libre. Elles sont passées de 362 millions d’euros investis en 2013 à 196 millions d’euros en 2014. www.dtz.com 2 500 2 000 1 500 1 000 500 0 Moins de 10 m De 50 à 100 m Source : DTZ Research De 10 à 20 m De 100 à 200 m De 20 à 50 m Plus de 200 m Property Times 6 France Logistique T4 2014 Les fonds…et les autres Graphique 17 La reconfiguration du marché de l’investissement en logistique atteint aujourd’hui son paroxysme avec un poids record des fonds d’investissement qui auront concentré, en 2014, près des ¾ du volume total des acquisitions. Ils profitent aujourd’hui du désengagement des foncières de ce secteur (FONCIERE DES REGIONS) et de la vente forcée de certains fonds allemands (SEB). Candidats parfaits à l’acquisition d’actifs de grande taille ou de cession de portefeuilles d’actifs, ils devraient continuer d’animer le marché en 2015. Investissement logistique en France, par type d’investisseur, en millions d’euros 3 000 2 000 1 000 0 Les fonds laissent in fine peu de place aux autres acteurs du marché : les quelques foncières encore actives ont du mal à se positionner alors que les assureurs restent peu actifs et concentrent leur attention sur les actifs bureaux ou commerces. Fonds Assurances/Banques Autres Stabilité après une compression Source : DTZ Research La compétition entre investisseurs met les taux de rendement sous pression; ils ont chuté de façon soudaine au cours de l’été. Si les acteurs sont peu nombreux, les produits disponibles sont encore plus rares, provoquant une lutte féroce entre quelques pure players. Graphique 18 Les taux de rendement logistique suivent, avec un temps de latence, les mouvements de compression déjà observé depuis plusieurs mois sur d’autres classes d’actifs à l’instar du bureau et du commerce. Malgré cette brusque chute, la prime de risque attachée aux actifs logistiques atteint des records (autour de 575 points). Encore attractive même dans la perspective d’une remontée des taux obligataires en 2015, elle continue d’attirer les investisseurs, grands fonds anglosaxons ou américains comme acteurs locaux et spécialistes des bâtiments logistiques. La compétition entre investisseurs devrait continuer de mettre les taux de rendement sous pression en 2015. www.dtz.com Foncières Investisseurs privés Taux de rendement prime logistique en France, % 9,0 8,5 8,0 7,5 7,0 6,5 6,0 5,5 Ile-de-France Lyon Marseille Source : DTZ Research Property Times 7 France Logistique T4 2014 Définitions Autorisations d’exploiter Autorisations requises pour exploiter un bâtiment de stockage. Elles se déclinent en une centaine d’autorisations, les plus fréquentes sont la 1510 (Entrepôts couverts), la 1530 (Dépôts de bois, papier), la 2662 (Stockage de matières plastiques à l’état alvéolé), la 2663 (Stockage de matières plastiques à l’état manufacturé, pneus), la 1412 (Stockage en réservoir de gaz inflammables, aérosol) et la 1432 (Stockage en réservoir de liquides inflammables). Classification Les entrepôts sont classés selon leurs caractéristiques techniques (résistance au sol, hauteur libre, etc.), leurs accessibilités (distance de l’autoroute, non enclavement dans une zone urbaine) et leurs évolutivités (adaptation aux normes ICPE actuelles et futures, et aux contraintes des assureurs). Clé en main locatif Immeuble dont la construction est lancée après engagement définitif d’un utilisateur/ locataire, même si un projet de promoteur existait auparavant sans que les travaux aient démarré. Ces opérations sont comptabilisées dans la demande placée uniquement lorsque les conditions suspensives ont été levées (obtentions autorisations et financement). Compte propre Immeuble dont l’utilisateur est le propriétaire occupant. Demande placée Ensemble des transactions, à la location ou à la vente, réalisées par des utilisateurs, y compris les précommercialisations, les clés en main locatifs et les opérations pour compte propre. A noter : sont comptabilisées dans l’étude toutes les transactions conclues dans un entrepôt de plus de 10 000 m². Entrepôt Bâtiment destiné aux activités de stockage, de distribution, voire d’assemblage léger. Ces locaux sont répartis en différentes catégories : Classe A pour un entrepôt de haute fonctionnalité, entrepôt dit de «nouvelle génération», Classe B pour un bâtiment correspondant aux standards d’un entrepôt moderne et Classe C qui réunit le reste des bâtiments. L’appartenance à ces différentes classes répond à un certain nombre de critères tels que la date de construction du bâtiment, la hauteur sous plafond, l’aire de manœuvre, le niveau de sécurité incendie, la résistance au sol. ICPE Une Installation Classée pour la Protection de l’Environnement est d'une manière générale, toute installation exploitée ou détenue par une personne physique ou morale, publique ou privée qui peut présenter des dangers ou des inconvénients concernant les pollutions ou nuisances, notamment pour la sécurité et la santé des riverains. www.dtz.com Property Times 8 EMEA France Agence Logistique John Forrester CEO +44 (0)20 3296 2002 [email protected] Antoine Derville PDG +33 (0)1 49 64 90 70 [email protected] Marc-Henri Bladier Directeur Général +33 (0)1 49 64 90 69 [email protected] Stéphane Croxo Directeur National +33 (0)1 49 64 48 59 [email protected] Investissement Expertise Nils Vinck Directeur +33 (0)1 49 64 46 37 [email protected] Jean-Philippe Carmarans PDG +33 (0)1 47 48 48 77 [email protected] Asset Management Conseil Alban Liss Président +33 (0)1 49 64 48 58 [email protected] Jean-Louis Guilhamat Directeur Corporate Solutions +33 (0)1 49 64 47 82 [email protected] Disclaimer Il ne saurait être initié de transaction, basée sur le présent document, sans l’appui d’un avis professionnel spécifique et de qualité. 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