Muscadet Grosplant : Accueil

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Muscadet Grosplant : Accueil
MUSCADET
S. D. A. O. C.
S . D . A . O . C .
PRESENTS : MM.
R. ALLARD - G.BARREAU - P. BABONNEAU - B. CHATELLIER
M. CHENEAU - M. CHENOUARD - J. CHOBLET - B. CORMERAIS
R.COUILLAUD - P. DROUARD - N. FERRE - J. FORGEAU
C. GAUTHIER - A. GRIPON - P. GUINDON - V.GUNTHER CHEREAU
Y. JOUBERT - P. LIEUBEAU - T. MARTIN - J.L. OLLIVIER
T. RINEAU - E. VINCENT
EXCUSES : MM.
J. BOUTIN - H. CHOBLET - C. GADAIS - J.P. GUEDON - J.F. GUILET
A. LUNEAU - C. LUNEAU - P. MENARD - E. POIRON - C. SUTEAU
C. VILAIN - G. VINET
ABSENT :
Aucun
ASSISTAIENT EGALEMENT : F. MACE, Directeur du S.D.A.O.C. MUSCADET
R. MAYET, Ingénieur au SDAOC MUSCADET
+ 50 producteurs signataires de la feuille de présence.
1. Compte rendu des réunions régionales et synthèse des évolutions des Cahiers des
Charges envisagées
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I – COMPTE RENDU des REUNIONS REGIONALES et SYNTHESE des EVOLUTIONS des
CAHIERS des CHARGES ENVISAGEES
J. FORGEAU explique qu’il a réuni à 8 heures le Bureau pour avoir son avis car il est préoccupé par la
situation actuelle. Depuis vendredi dernier, il a eu des demandes et des expressions diverses pour que les
vignerons qui ne s’étaient pas exprimés soient entendus. Au bout du compte, il a décidé que le Conseil
d’Administration de ce jour serait ouvert à tous les producteurs et se transforme donc en 4 ème réunion régionale.
Il explique que cette réunion va se dérouler comme les autres réunions régionales avec un temps de présentation
et un temps de débat. Ensuite il fera un point sur les discussions informelles qu’il a lancées avec l’INAO.
Il demande à F.MACE de refaire la présentation telle qu’elle a été faite dans les réunions régionales. Celui-ci
rappelle que le dossier comporte 2 volets : 1 volet hiérarchique qui concerne le Muscadet AC et un volet
environnemental qui concerne toutes les AOC Muscadet et le Gros Plant.
1) OBJECTIF HIERARCHIQUE : meilleure lisibilité
-
MUSCADET
Modifications concernant l’AOC REGIONALE MUSCADET :
-
Cépages accessoires au melon Chardonnay, Colombard et Sauvignon gris dans la limite de 10 à
15%
TAV maximum : 11 % au lieu de 12% actuellement
Glucose – Fructose de 0 à 6 g/l au lieu de 0 à 5 g/l maxi actuellement
Nom de l’appellation : MUSCADET de NANTES
Exclusion du bénéfice de la mention sur lie de l’AOC régionale Muscadet
-
GROS PLANT
Finir la délimitation : permettre la superposition entre les terrains classés en appellation sous régionale
MUSCADET et GROS PLANT
Nom de l’appellation : GROS PLANT de NANTES
Demande commune aux appellations Muscadet et Gros Plant pour les sur lie : embouteillage possible du
1er mars au 31 décembre de l’année qui suit la récolte.
2) OBJECTIF ENVIRONNEMENTAL : diminuer l’utilisation des produits phytosanitaires et
œnologiques –
Ce volet concerne toutes les appellations MUSCADET + GROS PLANT
-
Modification de la densité : 5 000 pieds minimum
Ecartement entre rangs : 2,20 mètres maximum
Ecartement entre pieds : de 0,90 mètre à 1 mètre 10
Rapport feuilles/fruits à définir
Autorisation des techniques d’osmose inverse et de thermo vinification.
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A l’issue de cette présentation J. FORGEAU explique la manière dont le dossier va se dérouler.
Suite aux différentes réunions régionales, il a eu une première rencontre informelle avec le Président du
CRINAO et le Délégué Territorial de l’INAO Val de Loire. Il était accompagné des présidents du Gros Plant et
des Coteaux d’Ancenis. Cela a permis de voir également, suite à la restructuration territoriale de l’INAO, qui
sont les référents pour nos dossiers à l’INAO au niveau régional.
En parallèle, la poursuite du dossier hiérarchie Muscadet lui permet d’ouvrir des discussions informelles avec
les gestionnaires des AOC Crémant de Loire et Rosé de Loire puisque c’est un préalable à toute négociation.
Les prochaines échéances pour le SDAOC MUSCADET sont un Conseil d’Administration début janvier pour
faire le bilan des différentes réunions régionales y compris celle-ci. Cela permettra de définir les contours du
dossier qui sera soumis à l’avis du CRINAO Val de Loire fin janvier 2015. Une fois l’avis du CRINAO
formulé, le dossier sera retravaillé avec les services nationaux de l’INAO pour que la version présentable au
CNINAO soit préalablement validée par l’ODG.
Débat
J. HUCHET demande si une position écrite du Conseil d’Administration a été transmise au CRINAO.
J. FORGEAU répond que non. Il a seulement été demandé au secrétariat du CRINAO de prévoir un temps de
discussion sur les dossiers Muscadet.
A. BONNEAU pense que cela fait bien longtemps qu’il aurait fallu créer un Crémant de Nantes.
J. FORGEAU répond qu’à la fin des années 1980 la viticulture nantaise a eu l’opportunité de monter un
dossier Crémant mais elle n’en a pas voulu ne souhaitant s’amputer de volumes de Muscadet. Aujourd’hui la
donne a changé. Il serait sans doute possible de rentrer dans l’aire Crémant de Loire, si l’ODG Crémant de
Loire l’accepte, mais il n’y a plus la possibilité de créer un Crémant de Nantes car il y a déjà un Crémant
présent dans le Bassin Val de Loire.
J. LANDRON affirme que si l’on ajoute un autre cépage dans l’encépagement de l’appellation notre
consommateur ne va rien comprendre car nous avons toujours communiqué sur le 100 % melon. Pourquoi ne
pas aller sur la piste IGP avec une possibilité de multi-cépages ? Il faut surtout essayer de dynamiser le marché
du Muscadet AC.
J. FORGEAU répond sur ces différents points. Les 3/4 des consommateurs français ne s’y connaissent pas en
vin et le consommateur de Muscadet n’est pas meilleur. Nos consommateurs aujourd’hui identifient bien deux
types de produits, les sur lie et les Crus avec une logique de prix. L’entrée de gamme en Muscadet est un
segment qu’ils ne comprennent pas. Un coup c’est frais et plutôt pimpant, une autre fois cela ressemble à un sur
lie éventuellement avec un peu d’évolution et quoiqu’il arrive nous sommes en dessous de 2,50 €. Le Muscadet
AC est un vin blanc sec, pas trop cher, qui s’achète en GD. Dès que le prix monte les volumes commercialisés
diminuent. En ce qui concerne les cépages, toutes les grandes appellations régionales en blanc ont plusieurs
cépages et personne n’y prête attention (Bourgogne, Bordeaux, Côtes du Rhône ...). Nos consommateurs
identifient une seule chose le nom Muscadet, c’est tout.
JJ. BONNET demande qui gagne de l’argent avec le Muscadet AC ? Il est d’accord sur la piste IGP puisque
sur le marché concurrentiel où se situe le Muscadet AC, on trouve principalement des IGP.
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P. LIEUBEAU remarque que tous les vignerons sont d’accord sur les problèmes d’identité, de positionnement
et de valorisation du Muscadet AC mais que nous ne sommes pas d’accord sur les moyens de les résoudre. Le
Conseil d’Administration du SDAOC MUSCADET travaille depuis des années en liaison avec
l’Interprofession sur la hiérarchie. Comme l’a dit J. FORGEAU ce travail de différenciation a porté ses fruits
sur les Crus et doit se poursuivre sur notre cœur de gamme, notre produit phare, les sous-régionales sur lie.
Pour cela il faut que notre entrée de gamme ait une véritable identité. En 2012, nous avons présenté un projet de
vignoble Muscadet à 9 000 Ha en AOC et non pas à 7 000 Ha. Pour répondre à cet objectif l’entrée de gamme
doit être maintenue en appellation. Ce n’est pas l’arrivée d’un ou de nouveaux cépages qui va détruire l’image
de l’appellation.
J. HUCHET explique que le mouvement de contestation actuelle s’oppose à l’introduction de nouveaux
cépages.
Pour JJ. BONNET le problème de l’entrée de gamme est un problème marketing. Il faut surtout lui trouver un
nouveau nom, Muscadette ou tout autre nom. Il faut le détacher de l’identité Muscadet.
Pour G. SAVARY ce produit d’entrée de gamme est un produit de volume de type négoce ou coop.
Pour M. BEDOUET ce dossier est poussé par le négoce qui veut garder des prix bas.
J. CHOBLET rappelle qu’au départ ces volumes sont principalement produits par les vignerons, notamment en
Sèvre et Maine sur lie, puis repliés sur le marché des Muscadet AC un an après. Ils ont beau avoir été vinifiés
sur la jeunesse cette commercialisation tardive remet tout en cause.
B. de GOULAINE approuve cette analyse. Il demande si ceux qui ne souhaitent aucune évolution auront le
courage de dire haut et fort qu’il faut donc réviser le projet de 9 000 à 5 000 Ha.
Pour P. LIEUBEAU plus on amène de diversité et de choix à nos clients dans le cadre de l’AOC plus on
dynamise le marché.
M. BEDOUET pense plutôt que le passage d’une partie de l’AOC en multi-cépage va sonner le glas de l’AOC.
P. BABONNEAU n’est pas d’accord avec cette analyse. L’expérience des autres AOC montre que lorsque l’on
retire l’entrée de gamme il s’en recrée naturellement une mais sur le cœur de gamme.
A. BLANCHARD comprend cette problématique mais ce qu’il voit surtout c’est l’absence de motivation du
négoce pour acheter des vins jeunes et frais.
Pour P. BABONNEAU les torts sont partagés entre viticulture et négoce. Si l’on regarde en 2013, le négoce ne
trouvait pas de vins jeunes à acheter car les vignerons ne voulaient pas lui vendre en début de campagne, ils
souhaitaient se débarrasser de leurs vieux stocks en premier.
B. CHEREAU affirme qu’il y a un problème de commercialisation plus général sur le Muscadet hors sur lie.
G. DAHERON estime que le problème principal du Muscadet AC est qu’à cause de ces rendements trop bas il
n’est pas compétitif.
M. BEDOUET lui répond que si l’on ajoute du colombard on pourra monter à 150 Hl/Ha.
E. AUDRAIN remarque que nous n’avons pas intérêt à rajouter un cépage de vins de pays dans notre
appellation car pour le moment ils sont vendus plus chers que l’AOC.
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D. ROBERT pense qu’avec un Muscadet AC à 75 €/Hl on aurait tout intérêt à créer une marque.
C. PAQUEREAU considère que les vignerons avaient capacité à se restructurer avec les aides à l’arrachage et
c’est ce qu’il a fait personnellement. Il a arraché les surfaces de Muscadet qu’il ne pouvait pas commercialiser
correctement. Aujourd’hui il ne voit pas pourquoi ceux qui ont fait l’effort devraient adapter leur
fonctionnement à cause de ceux qui n’ont rien fait.
J. FORGEAU peut entendre ce discours car il a lui-même diminué la voilure sur sa propre exploitation mais en
qualité de Président de l’ODG il ne peut pas le soutenir. Il représente les 640 revendiquants et il a été mandaté
en 2012 pour travailler sur un vignoble d’AOC de 9 000 Ha avec une gamme qui fonctionne.
Quant à une marque, nous n’avons pas les moyens seuls d’en développer une. Il est tout à fait possible déjà de
faire de l’IGP Val de Loire blanc avec plusieurs cépages sauf que celui-ci n’a pas de marché et il part en Vin de
France blanc.
J. HUCHET rappelle que l’AOC ce sont des terroirs, des hommes et des pratiques reconnues. En ce qui
concerne le colombard, personne ici n’en a dégusté qui ait été produit en Loire-Atlantique.
J. FORGEAU regrette que l’on ne parte pas dans ce débat de notre problème de base. Pourquoi notre
Muscadet AC se vend de moins en moins bien ? Ce produit est-il en phase avec ce que souhaite le
consommateur dans ce segment ? Pourquoi sur notre marché traditionnel breton, dans les cafés et les bars, le
Muscadet a été remplacé par les Colombelle et autre Tariquet ?
P. LIEUBEAU explique que les producteurs sont copropriétaires de leur AOC mais que celle-ci évolue. Elle
s’adapte aux nouvelles techniques, aux nouvelles avancées. L’AOC ce n’est pas forcément l’immobilisme.
JJ. BONNET pense, sans verser dans l’immobilisme, que l’on peut attendre 10 ans que la restructuration des
exploitations par l’âge est fait son effet.
P. LIEUBEAU affirme qu’il faut faire quelque chose maintenant. Si l’on prend comme exemple les Crus, il
nous a fallu 10 ans pour arriver où nous sommes aujourd’hui.
C. GAUTHIER en qualité de Président du Muscadet AC est partagé entre la satisfaction et la colère. La
satisfaction de voir que ce matin il y a un peu de monde pour s’intéresser au Muscadet AC et la colère parce
que tout ce que l’on propose n’est pas obligatoire. Au final, s’il y a des volontaires dans la salle pour prendre la
présidence du Muscadet AC, il est prêt à laisser sa place.
A. BONNEAU insiste pour que tous les producteurs puissent voter sur les modifications des CDC.
J. FORGEAU rappelle que le SDAOC n’est pas propriétaire de l’AOC mais ce sont les producteurs qui le
composent. Il faudra interroger tout le monde mais avec tous les éléments et avant il faut respecter notre
calendrier de consultations pour que le dossier soit complet.
J. LANDRON fait une remarque technique sur le taux de sucres à 6 g sur la stabilité des vins.
J. FORGEAU lui répond qu’à ce stade de notre dossier il ne faut pas le regarder par le petit bout de la
lorgnette mais dans son ensemble.
R. ALLARD demande ce qui va être posé comme question au CRINAO Val de Loire ?
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J. FORGEAU lui répond que le dossier sera présenté de manière complète avec les deux objectifs affichés
(hiérarchie et environnement) pour que les membres du CRINAO puissent faire toutes les remarques qu’ils
souhaitent et émettent un avis.
Une question est alors posée par une intervenante qui souhaite savoir la différence entre le syndicat de produit
et l’ODG. Ne comprenant pas ce que cette question vient faire dans le débat J. FORGEAU demande à la
personne qui elle est. Celle-ci se présente comme Marie Ange HEGRON.
J. FORGEAU lui rappelle qu’elle ne revendique pas de Muscadet donc qu’elle n’a rien à faire dans cette
assemblée. Il lui demande fermement mais courtoisement de quitter la salle. Après l’avoir raccompagnée à
l’extérieur de la salle il reprend le cours des échanges.
Il revient sur la forme de la contestation actuelle. Lors des réunions régionales il n’avait pas senti un
enthousiasme délirant mais il n’avait pas entendu d’expressions franches non plus contre le projet d’évolution
proposé. Il avoue qu’il n’a pas très bien compris pourquoi les promoteurs de la pétition anti-colombard ne
s’étaient pas manifestés dans les réunions régionales. Au final, nous avons l’émergence d’un groupe de
vignerons qui ne veut absolument rien changer même si la situation actuelle n’est pas brillante.
S. DAVID revendique 140 à 150 signatures pour la pétition anti-colombard de vignerons qui estiment ne pas
avoir été entendus.
B. CORMERAIS se demande, pour certains, s’ils savent ce qu’ils signent et il s’étonne de ne pas les avoir
entendus notamment lors de la réunion à Maisdon sur Sèvre. Ils n’ont pas du assister à la même réunion car il y
avait plutôt une sorte de consensus général.
R. BRANGER affirme qu’il faut que l’appellation reste en mono cépage car sinon tout le travail que l’on fait
sur les Crus sera mis à mal.
J. FORGEAU lui rappelle quand même qu’en matière de Crus les deux seuls qui sont encore dans les
organisations professionnelles qui ont œuvré à l’origine sur ce dossier c’est Pierre LIEUBEAU et lui.
P. LUNEAU PAPIN pense qu’il faudrait plutôt organiser les replis.
C. PAQUEREAU résume l’opposition des contestataires : c’est le cépage et le nom.
J. FORGEAU en déduit que notamment sur la densité l’évolution est possible.
E. AUDRAIN propose de garder le même CDC pour le Muscadet AC mais de changer de nom.
P. LIEUBEAU précise sur le nom que la moitié des viticulteurs voudraient que cela ne s’appelle plus
Muscadet mais Nantes ou Nantais parce que le Nantais ne veut pas que cela s’appelle Muscadet. Le problème
est que ce n’est pas ce que nous dit le consommateur hors région.
G. DAHERON est d’accord, si l’on change les paramètres du CDC du Muscadet AC, que cela ne s’appelle
plus Muscadet mais sous le nom d’une entité régionale.
J. FORGEAU rappelle qu’il y a un cadre qui existe avec l’IGP Val de Loire avec pourquoi pas une
identification locale à rajouter.
G. SAVARY pense qu’il faut abandonner le nom Muscadet sur le premier niveau et même le décocher des
appellations des sous-régionales pour mettre en avant le Sèvre et Maine notamment.
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J. CHOBLET rappelle que cette idée a déjà été évoquée mais que les 5 dernières études consommateurs à
notre disposition disent toutes la même chose : si on enlève le mot Muscadet cela ne se vend plus.
J. HUCHET s’insurge contre ce besoin de s’adapter au goût du consommateur en permanence. Il y a 10-15 ans
le consommateur achetait des chardonnays boisés à 14°. Nous sommes en retard aujourd’hui il se tourne vers le
pinot gris et plus de minéralité. Attention à ne pas abimer le nom Muscadet.
J. CHOBLET remarque qu’à l’export les marchés sont étanches entre les sous-régionales et le Muscadet AC.
Il y a donc la place pour un Muscadet AC rajeuni.
J. FORGEAU affirme que le nombre de consommateurs continue à augmenter dans le monde d’après l’OIV et
que l’arrivée des nouveaux consommateurs se fait par des vins faciles à boire. C’est ce créneau que l’on vise
avec le Muscadet AC. Il ajoute que la palette aromatique du Muscadet est quand même limitée et que l’apport
de cépages accessoires a pour but de lui donner un plus d’intensité.
T. MARTIN ajoute que l’ouverture du CDC ne concerne pas les Crus. De plus on n’oblige personne.
J. HUCHET reste persuadé que le cépage melon se suffit à lui-même et qu’il faudrait avoir le courage
politique de mettre en place des règles beaucoup plus dures en matière de repli.
B. CORMERAIS lui répond qu’il a la mémoire courte car les producteurs de Sèvre et Maine ont refusé
massivement cette possibilité il y a quelques années.
F. NIGER affirme que les étrangers aiment notre Muscadet tel qu’il est.
R. BRANGER remarque que la pyramide des âges des exploitants, présentée par la Chambre d’Agriculture 44,
montre que de nombreux vignerons vont arriver en retraite dans les années à venir. Il suffit juste d’attendre que
cette restructuration naturelle fasse son effet.
J. FORGEAU pense le contraire. D’attendre sans rien faire est catastrophique car nous allons accentuer la
paupérisation du vignoble. Un certain nombre de vignerons vont repousser leur date de départ car leur capital
actuel est complètement dévalorisé.
G. DAHERON souligne que nous restons à quai pendant que tous les vignobles évoluent.
P. LIEUBEAU est d’accord pour continuer à discuter d’un projet collectif et y participer mais pas de répondre
à une pétition.
J. FORGEAU martèle qu’il ne voit pas ce qui lui permettrait de dire à un certain nombre de vignerons vous ne
rentrez pas dans le projet de l’AOC donc vous quittez le vignoble. Il représente avec le Conseil
d’Administration les 640 producteurs et pas un groupe uniquement.
Il conclut que le dossier n’est pas finalisé. Les prochaines échéances à venir concernent un travail technique à
réaliser avec l’INAO, un Conseil d’Administration début janvier pour faire le point des différentes réunions
régionales y compris celle-ci et le CRINAO Val de Loire fin janvier. Un premier point sera fait après le
CRINAO Val de Loire.
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