Novembre 2001
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AVRIL 2004 N°23 Edito A cette période ou l’on parle tant de poids et d’obésité, et ou le sucre est mis sur le devant de la scène, il était encore plus opportun de poursuivre l’analyse de la littérature scientifique sur la relation entre le sucre et la santé. Dans ce numéro La sélection Un petit peu de sucre sur les céréales c’est meilleur et ça ne diminue pas la satieté à long terme. p 2 Les brèves Diabète p3 Physiologie p4 Autres p6 Enquêtes et recommandations p8 Les références p 9 Bons de commande p 12 Comme on le lira (et pourra aussi le lire dans les documents créés par le Cedus et mis à disposition sur simple demande), de nombreux travaux et publications portant sur les performances physiques et intellectuelles, le comportement alimentaire, la santé et le bien-être donnent un nouvel éclairage et une meilleure compréhension du dossier sucre, nutrition et santé. Une attention particulière a été portée sur l’index glycémique qui fait toujours l’objet de nombreuses publications. C’est pourquoi, hormis quelques articles ici résumés, une revue « exhaustive » de la littérature scientifique sera très prochainement réalisée sur ce thème et mise à votre disposition, ce sera l’objet de notre prochain rendez-vous. Bonne lecture. Département Médico-Scientifique Les Brèves du Sucre NUTRITION n°23 UN PETIT PEU DE SUCRE SUR LES CEREALES C’EST MEILLEUR ET ÇA NE DIMINUE PAS LA SATIETE A LONG TERME ! Low Glycemic index breakfasts and reduced food intake in preadolescent children Pediatrics, vol. 112, N°5, e414-e419, 2003 Janet M. Warren et al. N23001 Jusqu’à présent, seules des études à court et moyen terme, réalisées chez l’adulte, avaient montré qu’un régime à faible index glycémique (FIG) augmentait la satiété et induisait l’oxydation des graisses aux dépens de l’oxydation des glucides. L’étude relatée ici a l’intérêt d’analyser les effets de trois petitsdéjeuners énergiquement similaires (200-500kcal) mais d’IG différents (<55 FIG ; 55 FIG+10% saccharose (FIG-Sac) ; >75 « IG haut » (HIG)) sur l’appétit et la consommation ultérieure d’aliments chez 37 pré-adolescents (9-12 ans) obèses et non-obèses. Ainsi, au repas suivant le petit-déjeuner, une observation discrète et la consignation par un tiers des apports alimentaires sont effectuées. Chaque sujet constituait son propre contrôle et devait tester les 3 petits-déjeuners pendant 3 périodes-test espacées chacune de 5 semaines. Les participants étaient répartis en 5 groupes, chaque groupe recevant au hasard selon un principe de rotation, l’un des 3 petits-déjeuners, 3 jours de suite. Le rassasiement et l’acceptabilité immédiatement après le petit-déjeuner et la satiété avant le déjeuner ont été mesurés sur une échelle d’évaluation. Au cours du déjeuner où les enfants pouvaient se servir de ce qu’ils voulaient, un investigateur notait le type et la quantité des aliments ingérés par chacun. Dans cette étude, environ 30% des enfants avaient un indice de masse corporelle supérieur à la normale rapporté à leur âge et à leur sexe, avec 41% de filles en surpoids. Les résultats montrent que les capacités de rassasiement des 3 petits-déjeuners étaient identiques tandis que des différences d’acceptabilité ont été observées entre le 1er et le 2ème jour de test, le petit-déjeuner HIG étant plus apprécié que les 2 autres. Concernant la satiété, les différents petits-déjeuner induisent des effets significativement différents sur la prise alimentaire au déjeuner. Après les petits-déjeuners FIG et FIG- sac, les 2ème et 3ème jour-test, la sensation de faim avant le repas est plus faible qu’après un petit-déjeuner HIG ou habituel (généralement à IG élevé). De même, l’apport énergétique pendant le déjeuner est significativement supérieur après le HIG ou le petit-déjeuner habituel qu’après le FIG avec ou sans saccharose. Ces différences d’apport énergétique observées entre HIG et FIG et entre HIG et FIG-Sac sont significatives avec des intervalles de confiance de 95% (145+/-54kcal et 119+/-53kcal respectivement). Les aliments à faible IG ont donc un impact significatif sur la satiété et de ce fait sur les apports énergétiques ultérieurs, ce qui montre leur intérêt dans le contrôle du surpoids et de l’obésité chez les enfants. Cependant une étude complémentaire doit être menée afin de confirmer l’effet à long terme de ces aliments sur le contrôle du poids et de déterminer si les différences en macronutriments et en fibres entre les 3 types de petits-déjeuners peuvent jouer un rôle dans le contrôle de la satiété. Enfin, cette étude montre que même si une petite quantité de sucre est ajoutée au petit-déjeuner FIG, l’apport énergétique au cours du repas suivant sera encore significativement réduit par rapport à un petit-déjeuner HIG. L’apport de sucre peut avoir des applications pratiques intéressantes notamment en améliorant l’acceptabilité des aliments à faible IG auprès des enfants. En effet, même si l’acceptabilité n’a pas été améliorée dans cette étude par l’apport de sucre, cela pouvait être dû au fait que le sucre était ajouté au jus d’orange et non sous forme de confiture sur la tartine… Dr François Elkik 2 Les Brèves du Sucre NUTRITION n°23 DIABETE Métabolisme glucidique L’index glycémique : une moyenne entre le glucose qui entre et celui qui sort L’Index glycémique (IG) ne dépend pas uniquement de la vitesse d’apparition du glucose, comme le montre cette étude qui compare les cinétiques d’entrée et de sortie du glucose plasmatique après un repas à faible IG et après un repas à IG élevé. Celles-ci ont été mesurées, par infusion de glucose deutéré, pendant les 3h suivant l’ingestion de 50g de glucides sous forme de corn flakes (IG élevé : 131,5±33) ou de son (IG faible 54,5±7,2). Dans les deux cas, la vitesse d’apparition du glucose (Va) mesurée est identique. En revanche, avec les céréales au son, l’insuline est sécrétée plus tôt et de façon transitoire : l’aire sous la courbe (AUC) de l’insuline entre 0 et 30 min est deux fois plus grande puis devient identique entre 30 et 180 min. Contrairement à l’hypothèse selon laquelle un aliment à faible IG fait monter moins vite la glycémie car son contenu en glucose entre plus lentement dans la circulation sanguine, ces résultats montrent que le glucose disparaît en fait plus vite sous l’effet d’une réponse insulinémique marquée plus précoce. Le contenu élevé en fibres des céréales au son n’affecte pas l’entrée du glucose, la Va étant identique quel que soit l’IG ; en revanche, leur contenu plus élevé en protéines pourrait expliquer l’augmentation précoce de la sécrétion d’insuline et l’augmentation de la vitesse de disparition du glucose. Different glycemic indexes of breakfast cereals are not due to glucose entry into blood but to glucose removal by tissue. Schenk S, Davidson CJ, Zderic TW, Byerley LO, Coyle EF. Am J Clin Nutr. 2003 Oct;78(4):742-8. N23002 3 Les Brèves du Sucre NUTRITION n°23 PHYSIOLOGIE Prise alimentaire Boissons sucrées : n’ont-elles vraiment aucun effet sur la satiété ? Cette étude analyse les effets sur la faim, la soif et la satiété à court et long terme, de boissons « désaltérantes » (boisson au cola et eau gazeuse), et de boissons « aliments liquides » (jus d’orange, lait écrémé 1%). Les 3 boissons caloriques de même densité énergétique (1,76kJ/g) et même énergie (1036kJ) et l’eau (0kJ/g contrôle), ont été testées par 22 adultes à jeun en 4 occurrences séparées. Les sentiments de faim, soif, nausée, plénitude et désir de manger ont été mesurés sur une échelle en 9 points, avant le test puis toutes les 20 minutes durant 2h après le test. Un déjeuner équilibré a ensuite été servi avec des portions supplémentaires données à volonté, et la consommation de nourriture a été mesurée. Les 4 boissons assouvissent la soif de la même façon. Par rapport à l’eau, le jus d’orange, le lait et le cola sont associés à une diminution de la faim et du désir de manger et une plus grande sensation de satiété, avec des profils d’évolution temporelle comparables entre eux. Les boissons sucrées auraient donc un impact équivalent au jus d’orange ou au lait sur la faim, la satiété et la soif. Néanmoins, pendant le déjeuner, les apports énergétiques ont été similaires quelle que soit la boisson consommée auparavant. Les liquides étant rapidement absorbés, peut-être l’intervalle (2h25) entre les deux repas est-il trop long pour qu’il y ait compensation énergétique ? Hunger, thirst, and energy intakes following consumption of caloric beverages Eva Almiron-Roig et al. Physiology & Behavior, 2003,79, 767-773, N23003 Peut-on être rassasié avec une alimentation liquide ? Les pour et les contre. L’ingestion de calories liquides apporte-t-elle une satiété suffisante ou non ? Cette revue fait le point sur cette question d’importance, la consommation de boissons étant actuellement suspectées de contribuer à un apport calorique en excès . Certains aliments liquides, riches en eau et peu énergétiques, apportent un rassasiement rapide mais pas toujours une satiété à long terme. Une compensation énergétique s’effectue alors au cours du repas suivant, conduisant à ingérer plus de calories. La compensation énergétique est corrélée à de nombreux facteurs qui influencent l’appétit et la régulation de l’apport alimentaire, comme les caractéristiques individuelles (âge, poids, distension de l’estomac, hormones…). Les attributs physiques des aliments (texture, densité énergétique, composition) sont aussi connus pour influencer le rassasiement et la satiété. Enfin, de grands volumes de liquide 4 consommés avec ou à proximité d’un repas peuvent induire un ajustement énergétique, tandis que les liquides consommés entre les repas ne le font pas. Du fait de la variabilité selon ces différents paramètres, l’effet de satiété des liquides reste difficile à définir. Par ailleurs, des liquides peuvent provoquer une plus grande satiété que des solides si un grand volume est consommé et si l’intervalle avant le repas est court. Il semblerait que plus que la consistance liquide ou solide d’un aliment, ce soit le contexte dans lequel il est consommé et la répartition des prises alimentaires qui déterminent le degré de satiété. Liquid calories and the failure of satiety : how good is the evidence ? E Almiron-Roig et al. Obesity reviews 2003, 4.201-212. N23004 Les Brèves du Sucre NUTRITION n°23 Métabolisme Pour brûler ses graisses, il n’y a pas mieux que le jeun et l’exercice ! L’effet de repas hyperglucidiques d’index glycémiques (IG) différents sur l’oxydation des acides gras et des glucides pendant un exercice ultérieur a été étudié chez 9 coureurs amateurs. Trois expériences espacées d’1 semaine ont été réalisées pour que chacun puisse tester les 3 repas type. Trois heures après ingestion soit d’un repas hyperglucidique isoénergétique (2g glucides/kg de poids) à IG haut (HIG) ou faible (FIG) soit d’eau, les sujets doivent courir 1 heure à 65% de leur VO2 max. L’insulinémie et la glycémie post-prandiales et le taux d’acides gras non-estérifiés (AGNE) ont ensuite été mesurés. Après ingestion des repas FIG et HIG, les insulinémie et glycémie augmentent dans les 2h postprandiales avec des valeurs d’aire sous la courbe 2,2 fois plus élevées pour le repas HIG par rapport au repas FIG (Glucose :108,7 vs 48,9mmol/l /min ; Insuline : 12146 vs 8654 UI/l /min). En revanche, les taux d’AGNE sont supprimés puis augmentent régulièrement pendant l’exercice, le repas FIG induisant une plus forte augmentation. Cependant, ils restent toujours inférieurs au taux d’AGNE à jeun qui augmente 60 min après ingestion d’eau jusqu’à la fin de l’exercice (p<0,05). Un profil similaire est observé pour le glycérol plasmatique. Le jeun, couplé à l’exercice, induit une oxydation des graisses plus rapide (28,6+/-4,4g/h) que les repas HIG et FIG, mais une oxydation des glucides plus lente (146,0+/-8,2g/h). Si vous tenez le choc, le jeun couplé à l’exercice est la meilleure solution pour oxyder ses graisses, sinon préférez le repas FIG ! The influence of high-carbohydrate meals with different glycaemic indices on substrate utilisation during subsequent exercise. Ching-Lin Wu et al British Journal of Nutrition 2003, 90, 1049-1056, N23005 5 Les Brèves du Sucre NUTRITION n°23 AUTRES (MEMOIRE, VIGILANCE…) Performances cognitives Une nourriture équilibrée chez l’enfant pour développer son intelligence Cette revue discute de la difficulté de détecter l’influence de la nutrition sur les performances cognitives des enfants. Le développement du cerveau se fait par étapes pendant l’enfance et conduit à des capacités cognitives multidimensionnelles et hiérarchiques. L’attention et la vitesse de traitement des informations notamment sont à la base de l’apprentissage, de la mémoire et des fonctions exécutives. Mais ces capacités cognitives peuvent être affectées si des carences nutritionnelles surviennent pendant le développement du cerveau. De tels effets sur les capacités cognitives peuvent être détectés par des tests suffisamment sensibles et indépendants des différences culturelles, décrits dans cette revue. Ainsi, l’attention est influencée par la supplémentation en zinc et les déficiences en iode, acides gras polyinsaturés et vitamine B12. La mémoire, elle, est particulièrement sensible à la déficience en vitamine B12 et à la supplémentation en folate, vitamines B12 et B6. Par ailleurs, le self-contrôle, l’inhibition des informations non pertinentes pour l’exercice et la flexibilité mentale sont influencés par le fer et la vitamine A mais pas par l’iode. Enfin, les résultats scolaires qui sont le reflet visible du développement des capacités cognitives de l’enfant, sont aussi affectés par le statut nutritionnel, notamment les carences en protéines, les déficiences en fer, iode et vitamine A ainsi que la sous-alimentation. De l’importance d’avoir une alimentation équilibrée dès la grossesse pour la mère et pendant la croissance de l’enfant en vue de développer au mieux ses capacités cognitives. The assessment of cognitive performance in children: considerations for detecting nutritional influences. Donna Hughes et al. Nutrition Reviews 2003, vol 61, N°12, 413-422. N23006 Quels nutriments pour mieux combattre sur le terrain ? Cet article passe en revue les travaux des laboratoires militaires concernant les effets de certains nutriments, tryptophane, tyrosine, caféine et glucides, sur les fonctions cognitives telles que la vigilance, la mise en alerte et la résistance au stress, en vue de les utiliser dans les opérations militaires. Le tryptophane a des effets sédatifs lorsqu’il est administré pur, à dose suffisante. Il a l’intérêt de ne pas avoir d’effets secondaires à court et long terme sur les performances cognitives mais des problèmes de sécurité ont interdit son utilisation. La mélatonine a aussi des effets sédatifs même à petite dose. Elle active le recalage horaire et améliore la vigilance après un vol traversant plusieurs fuseaux horaires. Selon des études menées chez l’animal et chez l’homme, la tyrosine empêcherait la baisse des performances cognitives dans les opérations militaires en réduisant les effets du stress aigu (psychologique, cardiovasculaire, lié au froid et à l’altitude). Par ailleurs, de 6 nombreuses études ont été faites sur la caféine dont les effets bénéfiques sur la vigilance et les fonctions cognitives chez les sujets privés de sommeil ont été prouvés. Enfin, une étude contrôlée randomisée, réalisée par l’armée américaine, a démontré les effets bénéfiques des suppléments en boissons sucrées chez les soldats engagés dans des opérations de combat intenses, avec une amélioration « doseréponse » significative des performances physiques et de la vigilance. Nutrition,brain function performance. Harris R. Lieberman. Appetite 2003, 40, 245-254. N23007 and cognitive Les Brèves du Sucre NUTRITION n°23 Des céréales au petit-déjeuner pour rester efficace toute la matinée La consommation de sucres complexes sous forme de céréales au petit déjeuner aiderait à maintenir de bonnes performances mentales jusqu’en fin de matinée. C’est ce que montre cette étude croisée randomisée, réalisée sur 4 jours chez 29 enfants scolarisés de 9 à 16 ans. Après une journée destinée à les familiariser avec les tests de l’étude, les participants ont reçu ou non un petit-déjeuner, contenant soit des céréales (2 types testés) soit du glucose (jus d’orange). L’attention, la mémoire de travail et la mémoire épisodique secondaire ont été évaluées à répétition par une série de tests informatisés le matin à jeun puis 30 min, 1h30, 2h30 et 3h30 après le petit-déjeuner. Les deux facteurs qui subissent des variations significatives au cours de la matinée sont l’attention (F(3,411)=4,9 p<0,0025) et la mémoire épisodique (F(3,411)=2,8 p<0,041). Globalement, on observe un déclin des performances cognitives avec le temps. Cependant, après un petit-déjeuner aux céréales, la baisse de vigilance en fin de matinée est deux fois moindre qu’à jeun. En revanche, le glucose engendre une baisse d’attention et de mémoire épisodique encore plus importante que le jeun. Il provoque seulement des effets transitoires sur la satiété, la vivacité et le contentement. Les céréales montrent en revanche des effets significatifs prolongés et préviennent le déficit de mémoire immédiate des mots. Ainsi, pour éviter la baisse de régime en fin de matinée, les écoliers doivent manger des céréales au petit-déjeuner. Breakfast reduces declines in attention and memory over the morning in schoolchildren Keith A. Wesnes et al. Appetite 2003, 41, 329-331. N23008 Vous vous mettez au régime ? Mauvais calcul pour la mémoire de travail Les déficiences des composantes de la mémoire de travail observées pendant un régime amaigrissant peuvent-elles être attribuées aux préoccupations qui en découlent ? Pour le savoir, quarante femmes d’âge moyen (40-50 ans), s’étant mises ellesmêmes au régime (n=20) ou non (n=20) ont répondu à un questionnaire de 20 items sur les 3 facteurs les plus préoccupants : nourriture, régime et forme du corps. Puis elles ont subi des tests de tâches concurrentes en effectuant simultanément des exercices d’arithmétique mentale et une tâche secondaire, suppression articulatoire, tapotement spatial ou génération aléatoire de nombres, qui mobilisent respectivement la boucle phonologique, le calepin visuospatial et le centre exécutif, les 3 composantes de la mémoire de travail. L’arithmétique mentale a été utilisée comme tâche principale car elle mime le profil de déficience de la mémoire de travail chez les personnes au régime en surchargeant la boucle phonologique et le centre exécutif. Les personnes au régime sont plus préoccupées par la nourriture et leur corps que les autres, ce qui n’est pas significativement corrélé avec les erreurs de calcul, mais avec un temps de latence plus long pour la suppression articulatoire et la génération aléatoire de nombres. Les pensées d’amaigrissement, en interférant avec le fonctionnement de la boucle phonologique et du centre exécutif, sont donc responsables des déficiences de la mémoire de travail des individus au régime. The effect of self-initiated weight-loss dieting on working memory: the role of preoccupying cognitions. Louise Vreugdenburg et al. Appetite 2003, 41, 291-300. N23009 7 Les Brèves du Sucre NUTRITION n°23 ENQUETES ET RECOMMANDATIONS Enquêtes de consommation Pas d’influence des apports de sucres sur la santé Cet article présente les résultats du programme national de nutrition mené en Australie entre 1995 et 1996 sur presque 14.000 individus âgés de 2 ans et plus. Cette étude transversale basée sur une enquête des consommations alimentaires pendant 24h, décrit les apports de sucre (totaux, ajoutés et naturellement présents), leurs sources majeures, et les associations potentielles entre les apports effectifs de sucre, d’autres nutriments et certains paramètres de santé (index de masse corporelle (IMC), pression artérielle, exercice, état de santé dans la population australienne). Approximativement 22% de l’énergie totale (E) quotidienne sont apportés par les sucres totaux, les enfants en consommant plus (29% pour les 2-7ans) que les adultes. Les sucres ajoutés et naturellement présents apportent respectivement 11,2 et 10,5% de l’apport énergétique total. La plus grosse source de sucres totaux est constituée par les boissons non alcoolisées suivies par les céréales pour 8 les enfants ou les confitures pour les adultes. En revanche les produits laitiers chez les enfants et les fruits chez les adultes sont les sources majeures de sucres naturellement présents. Seules les femmes, grosses consommatrices de sucre (27%E venant des sucres totaux et 17%E des sucres ajoutés) ont des apports trop faibles en micronutriments (<70% des apports recommandés en zinc, magnésium et fer). Enfin, globalement, les sucres totaux, naturellement présents et ajoutés ne sont pas corrélés significativement aux différents paramètres de santé. Les apports de sucres ne sont donc pas de bons indicateurs des variables de santé. Sugars in the Australian diet : results from the 1995 national nutrition survey Lynne Colbiac Nutrition & Dietetics 2003, 60 (3), 152-173. N23010 Les Brèves du Sucre NUTRITION n°23 LES REFERENCES Revue N 23011 Position of the American Dietetic Association : Use of Nutritive and Nonnutritive Sweeteners. Journal of the American Dietetic Association, February 2004, 104, 2, 255-75. N 23012 Effect of sensory perception of foods on appetite and food intake: a review of studies on humans. International Journal of Obesity 2003, 27, 1152-1166. Physiologie - Prise alimentaire N 23013 Poverty and obesity: the role of energy density and energy costs. Adam Drewnowski and SE Specter. Am J Cli Nutri 2004, 79, 6-16. N 23014 Metabolic and cognitive coefficients in the development of hunger sensations after pure macronutrient ingestion in the morning.. Karina Fischer, Paolo C. Colombani, Caspar Wenk. Appetite 2004, 42,49-61. N 23015 Integration of hypothalamic feeding and metabolic signals: focus on neuropeptide. Y. Paul J. Currie. Appetite 2003, 41,335-337. N 23016 Do economic constraints encourage the selection of energy dense diets ? Nicole Darmon, Elaine Ferguson, André Briend. Appetite 2003, 41, 315-322. N 23017 Fast foods, energy density and obesity: a possible mechanistic link. A. M. Prentice, S.A. Jebb. Obetity reviews 2003, 4, 187-194. - Métabolisme N 23018 Effect of blood sampling schedule and method of calculating the area under the curve on validity and precision of glycaemic index values. Thomas M.S. Wolever. British Journal of Nutrition 2004, 91, 295-300. N 23019 An increase in dietary protein improves the blood glucose response in persons with type 2 diabetes. Mary C Gannon, Frank Q Nuttal, Asad Saeed, Kelly Jordan, and Heidi Hoover. Am J Clin Nutr 2003,78, 734-41. 9 Les Brèves du Sucre NUTRITION n°23 N 23020 Coffee acutely modifies gastrointestinal hormone secretion and glucose tolerance in humans: glycemic effects of chlorogenic acid and caffeine. Kelly L Johnston, Michael N Cliffort, and Linda M Morgan. Am J Clin Nutr 2003, 78, 728-33. N 23021 Postprandial carbohydrate metabolism in healthy subjects and those with type 2 diabetes fed starches with slow and rapid hydrolysis rates determined in vitro. Chris J. Seal, Mark E. Daly, Lois C. Thomas, Wendy Bal, Anne M. Birkett, Roger Jeffcoat and John C. Mathers. British Journal of Nutrition 2003, 90, 853-864. N 23022 Relation of serial changes in chilhood Body Mass Index to impaired glucose tolerance in young adulthood. Bhargava SK et al. N Engl J Med 2004, 350, 865-75 2. N 23023 Structural differences between rye and wheat breads but not total fiber content may explain the lower postprandial insulin response to rye bread. Katri S Juntunen, David E Laaksomen, Karin autio, Leo K Niskamen, Jens J Holst, Kari E Savolainen, Kirsi-Helena Liukkonen, Kaisa S Poutanen, and Hannu M Mykkänen. Am J Clin Nutr 2003, 78, 957-64. Glucides et Santé - Troubles du comportement alimentaire N 23024 Macronutrient effects on satiety and binge eating in bulimia nervosa and binge eating disorder. Janet D. Latner. Appetite 2003, 40, 309-311. - Caries N 23025 Fermentation of Five Sucrose Isomers by Human Dental Plaque Bacteria. J. Matsuyama, T. Sato, E. Hoshino, T. Noda, N. Takahashi. Caries Research 2003, 37, 410-415. N 23026 Xylitol Inhibition of Acid Production and Growth of Mutants Streptococci in the Presence of Various Dietary Sugars under Strictly Anaerobic Conditions. Hatsue Kakuta, Yoshimichi Iwami, Hiedeaki Mayanagi, Nobuhiro Takahashi. Caries Research 2003, 37, 404-409. N 23027 Prevalence and distribution of enamel defects and dental caries in a region with different concentrations of fluoride in drinking water in Sri Lanka. Ekanayake L, Van der Hoek W. Int Dent J 2003, 53 (4) 242-8. 10 Les Brèves du Sucre NUTRITION n°23 - Divers N 23028 Neural tube defects associated with maternal periconceptional dietary intake of simple sugars and glycemic index. Gary M Shaw, Thu Quach, Verne Nelson, Suzan L Carmichael, Donna M Schaffer, Steve Selvin, and Wei Yang. Am J Clin Nutr 2003, 78, 972-8. Pour toute information complémentaire, vous pouvez contacter le Département Médico-Scientifique du CEDUS Tel : 01 44 05 39 99 – Fax : 01 44 05 13 37 Ce bulletin a été réalisé en partenariat avec la société I.T.I., spécialisée en gestion de l'information Santé Contact : Christian Schoen - Tél : 01 41 42 20 30 11 Les Brèves du Sucre NUTRITION n°23 B o n d e c o m m a n d e CD ROM : « Les glucides en nutrition humaine » L’objectif de cet outil est de permettre aux enseignants de bâtir des cours à la carte à partir d’informations facilement mobilisables. Consacré aux glucides en nutrition humaine, ce CD ROM met à disposition les plus récentes données validées par les experts du domaine. Les glucides sont abordés sous différents angles : biochimie, technologie, épidémiologie nutritionnelle, consommation, métabolisme, physiopathologie, psychophysiologie. Plus de vingt trois experts spécialistes du domaine ont collaboré à ce travail. 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