Communiqué de presse MP Fra final

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Communiqué de presse MP Fra final
 L’oléoduc d’exportation Énergie Est rencontre une ferme opposition
avant même que TransCanada ait déposé sa demande officielle
Pour publication immédiate
Le 20 mai 2014, Ottawa – L’opposition contre l’Oléoduc Énergie Est de TransCanada,
qui pourrait devenir le plus grand pipeline d’Amérique du Nord transportant du brut
depuis l’Alberta jusqu’aux Maritimes en passant par l’Ontario et le Québec, croît sans
cesse dans l’est du pays, avant même que l’entreprise ait déposé sa demande officielle.
« La proposition de TransCanada n’est pas encore officielle, et pourtant son projet
Énergie Est fait face à une opposition grandissante. Partout au pays, des collectivités, des
politiciens, des Premières Nations et des citoyens font entendre leurs inquiétudes et se
mobilisent contre ce projet », confie Adam Scott, responsable du programme Climat et
énergie pour Environmental Defence.
Plus de 45 000 personnes ont signé la pétition contre l’oléoduc. Et ce nombre continue de
croître chaque jour.
« Tout comme pour les projets Keystone XL et Northern Gateway, la lutte contre Énergie
Est devient un enjeu majeur. Ce serait naïf de croire que ce projet ne rencontrera pas une
sérieuse opposition », renchérit Andrea Harden-Donahue, responsable de la campagne
Énergie et justice climatique au Conseil des Canadiens.
Des Premières Nations venues de l’ensemble du Canada se sont réunies dernièrement à
Winnipeg afin d’examiner différentes avenues pour stopper, en unissant leurs forces, le
projet d’Oléoduc Énergie Est, dont le tracé traversera ou passera à proximité de
155 communautés autochtones.
« Les pouvoirs et les droits inhérents aux traités constitutionnels des Premières Nations
mettront fin à ce projet », clame Clayton Thomas-Muller, responsable de la campagne sur
les sables bitumineux du Réseau environnemental autochtone. « Les Premières Nations
ne sont pas contre la croissance. Seulement, nous ne devrions pas avoir à choisir entre un
mode de vie garanti en vertu de l’article 35 de la constitution canadienne portant sur les
droits des peuples autochtones, et les ambitions du Plan d’action économique du
gouvernement Harper. »
Au Québec, plus d’une dizaine de résolutions, dont certaines adoptées par des
collectivités, réclament une étude environnementale sur ce projet. Plus de 400 personnes
se sont rassemblées à Cacouna, le mois dernier, pour s’opposer à la construction d’un
port destiné à l’exportation du pétrole albertain, et pour dénoncer les études sismiques
réalisées par TransCanada à proximité de l’habitat des bélugas du Saint-Laurent, une
espèce menacée. En moins de deux semaines, plus de 15 000 personnes ont demandé au
gouvernement fédéral de cesser les travaux de TransCanada à Cacouna. L’Université
Laval a refusé que le pipeline passe sur ses propriétés, tandis que des assemblées
publiques et des séances d’information tenues dans les localités situées sur le tracé du
pipeline étaient bondées de citoyens inquiets. Un groupe vient également d’entreprendre
une marche de 700 km, au Québec, sur ce même tracé, afin de sensibiliser la population
quant aux risques posés par le projet Énergie Est et pour mobiliser les groupes de
citoyens. « Coule pas chez nous! », une vaste campagne de mobilisation menée par des
comités citoyens, a été lancée le 10 mai.
« Les Québécois n’ont pas à assumer les risques associés à ce projet qui ne sert que les
intérêts des entreprises pétrolières. Le gouvernement du Québec doit réaliser sa propre
évaluation environnementale, parce que la qualité de l’eau potable, la stabilité du climat
et la survie des bélugas sont beaucoup trop importantes pour être laissées aux mains du
gouvernement Harper, obsédé par le pétrole », commente Patrick Bonin, responsable de
la campagne Climat-Énergie de Greenpeace.
Dans les Maritimes, ils sont quelque 3 000 pêcheurs à pêcher dans la baie de Fundy, et
plusieurs d’entre eux s’inquiètent que le nombre accru de pétroliers ou que d’éventuels
déversements aient un effet négatif sur leur activité. À Halifax, des centaines de jeunes se
sont rassemblés, il y a quelques semaines, pour envisager un autre avenir énergétique
pour le Canada atlantique; un avenir sans Oléoduc Énergie Est. Les portes ouvertes de
TransCanada ont attiré au-delà de 1 500 Néo-Brunswickois qui ont exprimé leur vive
inquiétude par rapport au projet.
« L’Oléoduc Énergie Est menacera des milliers d’emplois dans le domaine de la pêche,
sans parler des emplois en tourisme. Tout ça pour créer cinquante postes dans un terminal
d’exportation », déplore Matthew Abbott, du Conseil de conservation du NouveauBrunswick.
En Ontario, le gouvernement provincial a exigé des consultations publiques dans toute la
province. Ces consultations devront notamment se pencher sur les impacts de l’Oléoduc
Énergie Est sur le climat. Le public présent à ces consultations menées par la
Commission de l’énergie de l’Ontario (CEO) a exprimé de nombreuses inquiétudes quant
aux éventuels déversements et aux impacts sur le climat. Plus de 1 300 personnes ont
aussi pris part à des forums portant sur les risques du projet de pipeline, organisés par le
Conseil des Canadiens et ses partenaires locaux. À l’unanimité, le conseil municipal de
North Bay a réclamé que son maire prenne la parole aux audiences de la CEO et qu’il
obtienne le statut d’intervenant à l’Office national de l’énergie. À North Bay comme à
Thunder Bay et de nombreuses autres collectivités, on s’inquiète de l’impact que pourrait
avoir le pipeline sur la qualité de l’eau potable. À Ottawa, la pression populaire a forcé un
député provincial à prendre position contre le projet.
« La population d’Ottawa est fière de se joindre aux centaines d’autres collectivités qui
s’opposent à l’Oléoduc Énergie Est », lance Ben Powless, de l’organisation Écologie
Ottawa. « Nous sommes mobilisés pour défendre nos plans d’eau contre le sale pétrole
des sables bitumineux; mobilisés pour freiner les changements climatiques (que ce projet
ne peut qu’accélérer, d’ailleurs); et mobilisés pour le déploiement des énergies
renouvelables et la création d’emplois “verts”. »
-30Pour plus d’information, contacter :
Andrea Harden-Donahue, responsable de la campagne Énergie et justice climatique au
Conseil des Canadiens, 613-793-5488
Clayton Thomas-Muller, responsable de la campagne sur les sables bitumineux du
Réseau environnemental autochtone, 613-297-7515
Patrick Bonin, Greenpeace Canada, 514-594-1221
Matthew Abbott, Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick, 506-321-0429
Adam Scott, Environmental Defence, 416-347-3858
Ben Powless, Écologie Ottawa, 613-601-4219
Geneviève Aude Puskas, Équiterre, 514-792-5222
Alain Brunel, climat-énergie, AQLPA, 514-835-3402
Catherine Abreu, coordonnatrice du volet énergie au cercle de réflexion Ecology Action
Centre, 902-412-8953