La facilitation, une posture adéquate pour accompagner
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La facilitation, une posture adéquate pour accompagner
La facilitation, une posture adéquate pour accompagner les démarches de développement durable ? Olivier Réaud, Fondateur et Directeur associé d'In Principo Introduction Développement durable et PME : une exigence complexe Le Développement Durable pose une réelle difficulté aux PME par sa large couverture d’enjeux et son caractère évolutif, facteur d’incertitude. Et chacun de ces enjeux dans l’entreprise rencontre une diversité de réalités et implique une multiplicité d’angles de vue. En cela, le développement durable ne se présente pas comme un sujet univoque comme l’est une norme industrielle ou comptable. Son caractère moralement nécessaire le rend incontournable et le pose commune exigence complexe qu’il faut désormais gérer autrement. Cette complexité peuvent entrainer des situations de flou ou d’arbitraire source de potentiels conflits perturbant l’opérationnel, alors que souvent, philosophiquement et humainement, chacun adhère sur le fond à une « certaine nécessité » du développement durable. Comment rendre le développement durable digeste pour la PME ? Quand le subjectif prend le pas sur l’objectif, de nouvelles méthodes de management deviennent nécessaires, telle que la Facilitation, une approche inspirée du coaching, appliquée à la conduite de sujets multi parties prenantes. Le développement durable est un sujet complexe où il n’y a pas de « recettes toutes faites » et où l’on ne peut pas ne rien faire ! Comment manager des évolutions concrètes dans une entreprise ? CIRIDD – 60 rue des Aciéries – 42000 Saint-Étienne – Tel : 04 77 92 23 40 – www.ciridd.org 1 1. Manager la transversalité A. Une pluralité de sujets transverses Chaque sujet est multi parties prenantes Le fait majeur des sujets associés au développement durable est de dépasser les structures de l’entreprise, d’impliquer systématiquement plusieurs fonctions et services, être transversal et multi parties prenantes. Chaque sujet est multi objectifs Jusqu’où faut-il pousser la démarche ? Faut-il réaliser quelques ajustements qui ne changeront pas notre relation au marché, ou au contraire en profiter pour adopter une posture radicale, développer une offre « green ». La démarche est clairement systémique. Les opportunités se conjuguent aux contraintes et aux solutions. Il y a plusieurs analyses possibles et plusieurs solutions possibles. Comment traiter toutes ces complexités pour agir concrètement ? B. Manager la complexité de façon simple Utiliser l’organisation pour traiter sa propre complexité En procédant par enquête interne sur une population de cadres clés, il existe la possibilité de fédérer des groupes de priorités individuelles qui correspondent à des priorités collectives et permettent d’identifier des sujets à forts enjeux pour l’entreprise, portés par des transversalités d’acteurs impliqués. Comment gérer efficacement un sujet transverse ? Agir, c’est transformer en projet un sujet dans un contexte fortement dépendant des aspects opérationnels et humains. Dans cette nouvelle donne chacun peut être à même de se déterminer en fonction de son analyse et des solutions possibles, pour converger vers un choix qu’il faudra appliquer et réussir. Chacun a l’opportunité d’être acteur de cette démarche. Il apparaît évident dès lors qu’imposer un point de vue serait contre productif. Et demander à un expert extérieur un avis éclairé peut alimenter la démarche mais pas en constituer le cœur. Tout l’enjeu de la démarche est de faire en sorte que les parties prenantes deviennent actrices de la solution. Tel est l’enjeu de la Facilitation ! C. La facilitation : un coaching rendre le collectif « acteur » Mettre en situation d’opportunité Comment rendre un collectif acteur ? Comment transformer des parties prenantes en un collectif ? La première approche de la facilitation consiste à réussir l’un et l’autre en même temps, à rendre les parties prenantes coactrices en les plaçant en situation de percevoir un challenge collectif commun dans un contexte positif : c’est la mise en « situation d’opportunité ». Dès lors le collectif existe et acte de traiter ensemble le sujet pour le transformer en projet. Rendre les parties prenantes co-actrices de la démarche La seconde approche de la facilitation consiste à animer le questionnement collectif avec toutes les parties prenantes, avec comme briques, les différentes réalités d’un sujet identifiées. CIRIDD – 60 rue des Aciéries – 42000 Saint-Étienne – Tel : 04 77 92 23 40 – www.ciridd.org 2 2. Principes de la facilitation A. La facilitation : une intelligence collaborative Penser ensemble pour agir et réussir ensemble Comment la facilitation rend elle un collectif acteur ? En rendant les parties prenantes coconstructrices de leur propre projet, mobilisant autant leur compétence que leur énergie. Vers le développement d’une dynamique de coaction En structurant l’approche en trois sessions : Vision / Projet Cible / Projet Opérationnel, les parties prenantes se co-engagent dans une dynamique d’action (coaction), jouant simultanément sur leur registre objectif et subjectif. B. Le rôle du facilitateur Le facilitateur n’est pas un expert, mais un catalyseur Le facilitateur est l’animateur de la séquence de coconstruction humaine et cognitive. Il ne se pose pas comme un expert, mais crée les conditions du passage du sujet au projet, il anime et catalyse une dynamique. Une pratique de management autant qu’une attitude Cette pratique de management que nous décrivons ici de manière relativement structurante pour passer d’un sujet fou à un projet transverse dans l’organisation, est tout autant une attitude de management. La facilitation : définition La facilitation consiste à créer les conditions et à initier une dynamique collaborative entre les parties prenantes d’un sujet pour les rendre coactrices (actions, projets concrets) et coresponsables (pilotage, décisions opérationnelles) du sujet dans le contexte d’une organisation. 3. La facilitation appliquée A. Facilitation de projets transverses Intégrer les réalités objectives et subjectives de l’organisation Un projet transverse est d’autant plus délicat à gérer qu’il implique des organisations différentes : entités, services, sociétés. Ces entités, tout comme les individus, sont porteuses, de leur subjectivité propre (culture, identité organisationnelle, perception, priorités, rapport de pouvoir). B. Facilitation collective La facilitation s’appuie sur le management des représentations mentales La facilitation diffère d’autres méthodologies en intégrant que l’être humain est profondément subjectif. Ce postulat est corroboré par les neurosciences qui démontrent « qu’il n’y a pas de décision sans émotion ». La facilitation permet l’agilité La facilitation développe une réelle intelligence collaborative du collectif : un même référentiel de penser, un même sentiment d’appartenance à un destin commun, une dynamique de relations interpersonnelles, une capacité à agir ensemble. CIRIDD – 60 rue des Aciéries – 42000 Saint-Étienne – Tel : 04 77 92 23 40 – www.ciridd.org 3 C. Le management collaboratif Participation et gouvernance La facilitation introduit un à un les concepts du management collaboratif en associant participation et gouvernance dans une dynamique continue. De l’intelligence collaborative à l’intelligence collective La facilitation fait émerger sujet après sujet le management collaboratif dans l’entreprise et à travers lui par des dynamiques collaboratives concrètes, une réelle intelligence collaborative dans l’organisation. C’est cette diffusion progressive de démarches collaboratives, qui par leur maillage, développe la réalité dans toute l’entreprise d’une forme appliquée d’intelligence collective indispensable à un management durable du développement durable. Le symposium du 9 novembre 2009 s'est tenu avec le soutien de : En collaboration avec : CIRIDD – 60 rue des Aciéries – 42000 Saint-Étienne – Tel : 04 77 92 23 40 – www.ciridd.org 4