Thomas Sabatier Inventeur du média ascenseur

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Thomas Sabatier Inventeur du média ascenseur
La lettre Novacité de la création d’entreprise & de l’innovation
Septembre 2008
novAmAg
Nº 7
Altekia
La mesure 3D
simplifiée
Terres
oubliées
Communauté
d’aventuriers
Recrutement
Passer du
feeling à
la méthode
Thomas Sabatier
Inventeur
du média ascenseur
sommaire nº7
novacity L’actualité des entreprises labellisées Novacité • • • • • • • • • • •
• • • page 4 made in novacité Les “produits” des entreprises Novacité mis en scène
• page 5 à la une Le créateur du trimestre : Thomas Sabatier s’affiche dans les ascenseurs • • •
• • page 6 novanew Les nouvelles de l’innovation et de la création d’entreprise • • • •
page 8 novagold L’interview du trimestre : Matthieu Flye Sainte Marie, créateur de l’agence
• page 3
éditorial
de voyages, Terres oubliées • • •
nov�m�g
Nº 7
Altekia
La mesure 3D
simplifiée
Terres
oubliées
Communauté
d’aventuriers
Recrutement
Passer du
feeling à
la méthode
Thomas Sabatier
Premier concepteur
du média ascenseur
Novamag est publié
par Novacité.
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novAmAg
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Profitez du réseau de
l’innovation en Rhône-Alpes
Je me réjouis de voir que
nous sommes de plus en
plus nombreux à soutenir
l’innovation en Rhône-Alpes.
C’est un signe de la vitalité de
notre territoire. Créalys a pour
mission d’accompagner des
porteurs de projet qui désirent
collaborer avec la recherche
publique. Les chercheurs issus
du monde de la recherche
publique (50 % des porteurs
de projet) sont généralement
peu aguerris à la création
d’entreprise ; nous intervenons
en amont de leur démarche de
création afin de développer des
projets en collaboration avec
des laboratoires de l’académie
de Lyon (universités, écoles,
centres de recherche). Créalys
est présent dans trois secteurs
de pointe : les nouvelles
technologies de l’information
et de la communication ; les
sciences de l’ingénieur ; les
biotechnologies et sciences du
vivant.
Dans ces domaines, nous avons
la chance de bénéficier d’un
maillage serré, assuré par les
divers acteurs de l’innovation.
Nous nous connaissons tous et
avons l’habitude de travailler
ensemble. Nous jouons à
fond la complémentarité de
nos approches et orientons
les porteurs de projets vers la
structure qui leur convient le
mieux. Ainsi, une cinquantaine
des entreprises incubées chez
Créalys a été ou est labellisée
Novacité. Le sérieux de cet
accompagnement n’est
certainement pas étranger
au fait que les entreprises
innovantes ont un taux de survie
supérieur à la moyenne (76% sont
toujours là au bout de cinq ans)
et qu’elles recrutent plus que les
autres. La centaine d’entreprises
couvées par Créalys a suscité à
ce jour plus de 500 emplois. Une
performance dont nous sommes
tous fiers !
“ Nous jouons
à fond la
complémentarité
de nos approches
et orientons les
porteurs de projet
vers la structure
qui leur convient
le mieux. ”
Nadia Kamal
Directrice de Créwalys,
incubateur Rhône Alpes Ouest
www.crealys.com
novacity
Novocib s’attaque
aux enzymes
Spécialisée dans le
développement de médicaments
antiviraux, la start-up Novocib
souhaite procéder à une levée de
fonds comprise entre 350 000 et
500 000 euros. L’opération doit
permettre de financer deux projets
majeurs de cette entreprise créée
en mai 2005 par Larissa Balakireva,
rejointe en 2006 par Nicolas
Godard. L’un consiste à étudier
les enzymes du métabolisme
des nucléotides afin de trouver,
à moyen terme, les raisons de
l’échec des traitements contre
l’hépatite C. L’autre, issu de ces
mêmes recherches, fait l’objet
d’un brevet déposé cet été : une
petite cartouche à usage unique
déterminant la fraîcheur du poisson
à partir d’un échantillon de chair.
Sa commercialisation est prévue
d’ici à la fin de 2009.
+ sur www.novocib.com
Altekia, la mesure
3D simplifiée
Cette start-up conçoit, développe et distribue
des systèmes innovants embarqués de mesure
tridimensionnelle. Les industriels de l’usinage sont
les premiers concernés.
Dans le domaine de la mesure en
3D où l’innovation est assez rare,
la société Altekia créée en juillet
2007 par Jacques Weyland et JeanPhilippe Roux, frappe un grand
coup en bousculant les habitudes
du secteur. Grâce à un système
inédit de mesure tridimensionnelle
polyvalent, embarqué sur des
procédés de production, les industriels
vont pouvoir réduire leurs temps de
production et augmenter la rentabilité
des process. Jusqu’à maintenant, ils
étaient contraints, lors d’un usinage,
de vérifier la conformité des pièces sur
des machines distinctes. Désormais,
parfaitement adaptées aux besoins et
à chaque type de pièces, les mesures
pourront s’effectuer directement sur
les outils ou la chaîne de production,
grâce au système développé par
Altekia, avec un degré de précision
identique à ceux des machines à
mesurer tridimensionnelles classiques.
Cette révolution technologique
présente également l’avantage d’être
compatible avec les logiciels de
mesure 3D du marché, de fonctionner
en milieu hostile de production et
à partir d’un système autonome de
coordonnées.
“Nous sommes confiants. Notre
système de mesure 3D possède un fort
potentiel commercial, notamment dans
les secteurs où l’usinage est important,
comme dans l’aéronautique,
l’aérospatiale, la mécanique de
précision, la production d’énergie et
les biens d’équipement”, explique
Jacques Weyland.
Pour l’heure, le projet est entré
dans la dernière ligne droite : deux
demandes internationales de brevet
sont en cours et un démonstrateur
fonctionnel est en développement.
La start-up, soutenue par Oseo
Innovation et Novacité, prévoit d’ici
au début de 2009 une levée de fonds
pour aborder la validation industrielle
de sa solution. Avant de lancer les
phases d’industrialisation et de
commercialisation (prévue pour 2010).
+ sur www.altekia.com
Vincent Feuillet
Quand deux sociétés labellisées Novacité collaborent, le fruit de leur travail ne
peut être qu’innovant et détonnant. Audiovisit, créé par Guillaume Ducongé et
Philippe-Arnaud Ducatillon, a fait entrer le téléphone portable dans les musées
grâce à une technologie baptisée Bluevisit développée avec Embedia.
Les visiteurs de l’exposition Keith Haring au Musée d’Art Contemporain de Lyon
ont aussi pu télécharger gratuitement sur leurs mobiles cinq séquences audio
concernant la vie et l’œuvre de l’artiste.
+ sur www.audiovisit.fr
Keith Haring
Audiovisit : téléphoner
pour… mieux voir !
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made in
novacité
Une idée lumineuse
> Etonnante, la gamme “finition miroir”
des téléviseurs fabriqués par Agath.
> Le KWM1 de Kilowattsol mesure le
potentiel d’ensoleillement d’un site.
> Le berceau
Kododo,
bientôt dans
les maternités.
Le KWM1 est un boîtier d’acquisition mis au
point par KiloWattsol, une entreprise créée en
novembre 2007 par Xavier Daval à Lyon.
Bourré de capteurs, cet outil permet de mesurer le
potentiel photovoltaïque d’un toit ou d’un site selon
son degré d’ensoleillement. Le but est de permettre
aux professionnels du solaire (développeurs de
grands projets, installateurs) de déterminer avec
précision la quantité d’électricité susceptible
d’être produite via des panneaux solaires. Des
professionnels qui, eux, revendent cette énergie
propre aux opérateurs d’électricité en France, c’està-dire principalement EDF.
Dans une démarche de prospective, KiloWattsol
déniche, expertise à l’appui grâce au KWM1, les
sites à fort potentiel d’ensoleillement. Elle ouvre en
octobre une filiale en Allemagne, nettement plus
en avance que la France dans le domaine du solaire
photovoltaïque.
+ sur www.kilowattsol.com
Le berceau qui rapproche
Mon beau miroir,
dis moi qui tu es…
Véritables œuvres d’art technologiques, les
téléviseurs encastrables signés Agath brillent
par leur qualité caméléonesque. C’est en position
“éteint” qu’ils révèlent toute l’ingéniosité des
procédés développés par cette jeune société
lyonnaise, dont tous les téléviseurs sont fabriqués
en France. Les performances techniques au service
du design aboutissent à deux gammes majeures :
“finition miroir” ou “anti-reflet”, dont les produits
font penser à tout sauf à des téléviseurs. Agath s’est
d’abord fait connaître auprès des professionnels,
notamment de l’hôtellerie et du bâtiment, pour ses
télévisions adaptées aux milieux humides (salle de
bains ou jacuzzi).
+ sur www.agath.com
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Issus du milieu médical, les trois associés de la
société Quaera Invenio International à l’origine
du berceau Kododo (marque déposée) ont
souhaité répondre à un besoin essentiel à toute
maternité : un berceau fixé au lit de la mère,
plaçant l’enfant sur un même plan grâce à une
barrière escamotable. L’idée est de permettre à
la mère alitée à la suite d’une césarienne ou d’un
accouchement difficile de prendre son bébé sans
l’aide d’une infirmière.
Soutenue dans sa démarche par le label
international Initiative Hôpital Amis de Bébés (IHAB),
l’entreprise de Rillieux-la-Pape entamera la phase de
commercialisation de ce berceau dès le 15 octobre.
Sa clientèle est constituée essentiellement
d’hôpitaux publics en quête du label IHAB, garant
d’une haute qualité d’accueil mère-enfant.
+ sur www.kododo.fr
On lui avait dit que ça ne marcherait jamais. En deux ans,
le jeune créateur de Publisens a installé plus de 250 panneaux
publicitaires dans les ascenseurs lyonnais. Et cet automne,
il s’attaque à Grenoble…
à la
une
Thomas Sabatier
s’affiche dans les ascenseurs
Thomas Sabatier se félicite de
l’interdiction de la cigarette dans
les bureaux. “Les gens descendent
fumer leur clope sur le trottoir.
Du coup, ils prennent plus souvent
l’ascenseur. Et ça, c’est bon pour
notre business !” En effet, Publisens,
l’entreprise qu’il a créée en 2005
avec deux amis, commercialise
des espaces publicitaires dans
les ascenseurs d’immeubles
de bureaux et de parkings
lyonnais. Curieusement,
personne n’y avait pensé
avant lui. “Un marché de niche,
explique Thomas. Pas assez
juteux pour les grandes régies.
Mais prometteur pour un franc-tireur
comme moi.”
A 30 ans, Thomas a déjà de
l’expérience. Ses premières armes,
il les fait à 20 ans comme commercial
au sein de la régie publicitaire
du groupe NRJ à Lyon. Devenu
chef de pub, il crée une antenne
grands comptes en Bretagne, ce
qui lui permet de travailler avec des
annonceurs nationaux. En 2002, il est
de retour à Lyon, où il intègre l’agence
Libréchange, spécialisée dans les
échanges marchandises.
C’est là que, dans un
ascenseur, lui vient
l’idée d’exploiter ce
filon. L’intérêt de ce
nouveau support ?
“Une cabine
d’ascenseur
est un espace
clos que vous
empruntez
plusieurs fois par jour et où vous
êtes obligé de rester une quinzaine
de secondes en moyenne, répond
Thomas. Je me suis dit qu’on pouvait
profiter de ce contexte pour faire
de la pub.” Ses arguments font
mouche. La cible est totalement
captive : impossible, dans une
cabine exiguë, de passer à côté des
affichettes Publisens. En outre, elle est
constituée à 100 % d’actifs : parmi eux,
beaucoup de cadres, avec l’atout de la
récurrence.
Les panneaux de Publisens se
déclinent en format A3, dont la moitié
gauche est réservée à l’annonceur et
la droite propose des informations
à picorer : programmes TV, sorties
cinéma, salons, météo, horoscope…
La formule plaît.
L’agence dispose à ce jour de
260 panneaux à Lyon. Les résultats
sont en ligne avec le business plan :
70 000 euros de chiffre d’affaires en
“Un marché prometteur pour
un franc-tireur comme moi.”
2007, le double en 2008.
La société a embauché deux
étudiants, chargés du renouvellement
des affichettes.
Objectifs pour 2009 : monter à 300
emplacements à Lyon et lancer
l’activité à Grenoble. “Nous allons
y tester notre concept cet automne
avec une cinquantaine de panneaux”,
confie Thomas. Le succès ne monte
pas à la tête du jeune entrepreneur.
“Je reçois des demandes émanant
d’autres villes, mais je finis de me rôder
sur la région. Je ne tiens pas à brûler
les étapes.” En quête d’investisseurs ?
Pas pour l’instant : il préfère rester
maître de son développement.
1998
Commercial pour
la régie publicitaire
de NRJ Lyon
2000
Chef de pub grands
comptes pour NRJ
Bretagne
2002
Directeur
de clientèle
pour l’agence
Libréchange
2006
Création de
Publisens avec
deux associés :
Matthieu Ferber et
François Nivollet,
partis depuis.
Labellisation
Novacité
+ sur www.publisens.com
Louis Guillet
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Recruter ses salariés est un moment critique pour les créateurs d’entreprise
et les TPE-PME. Quand on cherche son directeur commercial ou son chef
de production, l’enjeu est de taille. Avec Recrut’Ra, en collaboration avec la
Région Rhône-Alpes, la CCI met en place un nouvel accompagnement.
Recrutement : passer
du feeling à la méthode
La principale préoccupation et le principal
enjeu des TPE-PME sont le recrutement.
C’est ce que fait apparaître une enquête
menée l’automne dernier par la CCI de Lyon.
Premier constat : elles ne savent pas qui
recruter. “Elles en sont toujours à chercher le
mouton à cinq pattes, le candidat providentiel
qui va répondre à tous leurs besoins… mais
qui n’existe pas”, constate Olivier Lelorieux,
chargé de mission à la CCI.
Deuxième enseignement : elles ne savent
pas où recruter. Elles n’ont pas forcément
le réflexe d’utiliser les services publics
de l’emploi et ne connaissent pas bien
les autres acteurs du recrutement. Enfin,
elles manquent cruellement d’outils et de
méthodologie pour être efficaces.
La situation s’explique aisément. Quand
on dirige une petite entreprise, on a
généralement la “tête dans le guidon”.
“Dans ces conditions, même si on le regrette,
la gestion anticipée des ressources humaines
est souvent une variable d’ajustement et
effectuée de manière ponctuelle”, poursuit
Olivier Lelorieux. Dans le cadre de ses
missions d’appui aux entreprises, la CCI a
décidé de mettre en place une action d’aide
au recrutement à destination des TPE-PME.
Baptisé Recrut’Ra, cette action innovante
s’appuie sur le dispositif régional Securise’Ra
Jean-Luc Payno, fondateur de 3D Event
Imaginez l’image en trois dimensions d’un flacon de parfum
flottant devant vos yeux à quelques dizaines de centimètres d’un
écran noir : c’est la performance réalisée par la jeune société
3D Event pour le lancement mondial d’un nouveau parfum de
Lancôme. Jean-Luc Payno, son fondateur, a mis au point avec
un spécialiste de l’holographie, un procédé exclusif qui permet
de projeter dans l’espace un objet en trois dimensions tout en
respectant sa forme, ses couleurs et ses mouvements, et ce sans porter de lunettes
spéciales. Créée en octobre 2007, 3D Event avait besoin pour se développer d’un
commercial pouvant évoluer dans l’événementiel de prestige. Grâce au dispositif
Recrute’RA, il a trouvé “son talent” pendant l’été. “J’ai appris une leçon importante,
confie-t-il : il ne s’agit pas forcément de chercher la personne qui a déjà fait le job,
mais plutôt de trouver celle qui a le potentiel et l’envie de le faire.”
+ sur www.3devent.fr
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qui permet de financer des prestations de
conseil RH à destination des TPE-PME.
“Dans un contexte où des tensions
commencent à apparaître sur le marché de
l’emploi, il s’agit avant tout de sensibiliser les
dirigeants à l’importance de la Gestion des
Ressources Humaines (GRH), précise Olivier
Lelorieux, notamment en montrant le lien
fort qui existe entre stratégie et ressources
humaines.”
Les objectifs sont clairs : donner les moyens
de recruter la bonne compétence au bon
moment, tout en professionnalisant les
pratiques de recrutement par le transfert
d’outils et de méthodes. Pour cela, les
entreprises sont accompagnées par le
cabinet TwinConseil (lire 3 questions à…).
Des liens privilégiés sont également tissés
avec les acteurs du service public de
l’emploi : Espaces Cadres ANPE, Plateforme
de l’Emploi...
Le programme Recrut’Ra concerne des
groupes de cinq entreprises ayant, chacune,
un besoin en recrutement. Parmi celles-ci,
quatre sont labellisées par Novacité. Ce sont
des entreprises innovantes à fort potentiel
de croissance. On trouve ainsi un bureau
d’études travaillant sur la conception de
nacelles pour le bâtiment et la construction
navale, deux sociétés de biotechnologies,
une autre travaillant sur les techniques
d’holographie (lire l’encadré ci-contre) et une
dernière sur les technologies de métallisation.
La plus petite ne compte qu’une
personne, la plus importante est forte de
18 collaborateurs. Les fonctions recherchées ?
Elles vont du responsable commercial et
marketing au spécialiste supply chain (achats
et logistique) en passant par le responsable
export ou le directeur de production.
Lancée en avril, la première session s’achèvera
novanew
en octobre. Les recrutements sont faits
ou en cours. Restera à achever la dernière
phase : l’intégration du nouveau salarié.
Un programme efficace et structurant pour
ces cinq entreprises, toutes satisfaites de leur
accompagnement et désormais sensibilisées
à la technicité du processus de recrutement
et à l’importance de lier sa stratégie à sa
GRH. A l’issue de cette session de lancement,
le programme Recrut’Ra sera évalué dans un
objectif de duplication et de pérennisation.
Louis Guillet
Contact
Olivier Lelorieux : 04 72 40 57 10
+ sur www.lyon.cci.fr
3 questions à…
en bref
Jean-Noël Grimaud et Xavier Perdrix,
consultants RH, TwinConseil.
Novad’Or 2008 :
Woonoz
Quel est pour vous l’intérêt de cette expérience Recrut’Ra ?
Ce qui nous a plu, c’est que les cinq entreprises choisies étaient sur le point
de recruter. Il ne s’agissait donc pas d’une formation classique, mais d’un
accompagnement en situation réelle. La dimension collective de l’opération
est un deuxième point intéressant. Elle a permis aux dirigeants d’enrichir leur
point de vue en participant à des jeux de rôle, en soumettant leurs annonces aux
autres ou en étant obligés d’argumenter leur sélection de CV. Enfin, les enjeux
de recrutement étaient forts, puisqu’ils correspondaient à des fonctions clés
dans des sociétés à fort potentiel de croissance.
Comment intervenez-vous ?
Nous nous gardons de faire de la formation ou de recruter à la place du chef
d’entreprise. Notre première intervention consiste généralement à déconstruire
le profil établi pour revenir à la stratégie de l’entreprise. Nous faisons ensuite
avec le dirigeant une analyse fine des besoins actuels et à plus long terme.
On peut ensuite redéfinir le profil idéal et aborder les outils et méthodes :
décryptage des CV, tests de personnalité, connaissances des nouveaux médias
de petites annonces... Enfin, nous assistons l’entreprise pour la phase de
l’entretien, soit en la coanimant, soit par un débriefing. Le cursus s’achève sur la
phase d’intégration – cruciale mais souvent oubliée.
Quelles leçons pouvez-vous déjà tirer ?
De toute évidence, le dispositif fonctionne et aboutit à des recrutements de
qualité. Nous avons été impressionnés par la réactivité des acteurs publics
de l’emploi - notamment la plateforme pour l’emploi de la ville de Lyon - et la
pertinence des candidatures qu’ils nous ont proposées.
Depuis 1993, les Novad’Or
récompensent les
entreprises labellisées
Novacité pour la pertinence
de leur développement et
de leur modèle économique.
Lors du Salon des
Entrepreneurs, Pascal
Hostachy, créateur de
Woonoz, a été élu Novad’Or
2008 par une centaine
d’acteurs économiques,
de chefs d’entreprise et de
porteurs de projet.
Woonoz développe et
commercialise un logiciel
d’aide à l’apprentissage et
aux révisions en prévision
des examens.
La vidéo de la soirée est en
ligne sur le site de la CCI.
+ sur www.woonoz.com
+ sur www.lyon.cci.fr
+ sur www.twin-conseil.com
7
novAmAg
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sept 08
novagold
Terres oubliées,
une communauté
d’aventuriers
Matthieu Flye Sainte Marie et Stéphan Couturier
tracent leur route dans le monde escarpé des
agences de voyages. Cinq ans après la création de
Terres oubliées, ces concepteurs de treks aventures
ont surmonté les difficultés. L’interview de Matthieu
Flye Sainte Marie.
Les cinq premières années de vie de
Terres oubliées ont-elle été un long
trek tranquille ?
Mars 2003
Création de Terres
oubliées
2004
Labellisation
Novacité
2007
Mise en place
d’un PEI, un plan
d’épargne salarié
novAmAg
Nº 7
sept 08
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Huit mois après la création de l’agence,
c’était pas la joie. Les réservations
n’atteignant pas le niveau escompté,
nous avons arrêté de nous verser
des salaires et analysé les raisons de
ce décollage plus lent que prévu.
Le problème ne venait pas de notre
« produit » : notre concept de voyage
aventure était bien pensé et son
positionnement clair. La marque Terres
oubliées souffrait d’un manque de
visibilité et de confiance. Nous avons
alors investi 30 000 euros dans une
campagne de communication. Cette
phase a duré près de deux ans et nous
a permis d’atteindre le marché de
façon viable. Depuis, nous sommes en
croissance régulière et avons réalisé
en 2007 un chiffre d’affaires de 2,15
millions d’euros.
Aujourd’hui, dans un secteur plutôt
touché par la crise, Terres oubliées
est même l’une des rares agences à
surnager…
C’est vrai, nous limitons la casse cette
année contrairement à bon nombre
de nos concurrents qui termineront
l’année sur un chiffre négatif. Notre
croissance devrait se situer autour
des 15 %. Nous bénéficions de
notre positionnement d’agence de
voyages originaux, un secteur porteur
actuellement. Un état esprit qui
nous oblige à nous différencier des
tours opérateurs traditionnels et de
proposer bien plus que des itinéraires
d’aventure hors des sentiers battus.
Les clients viennent chez nous pour
vivre une expérience. C’est l’effet
positif du bouche-à-oreille. En outre,
Terres oubliées n’a aucun engagement
avec les compagnies aériennes : nous
ne réservons pas à l’avance des milliers
de places d’avion contrairement aux
autres… qui se retrouvent avec des
billets sur les bras achetés mais non
vendus !
Comment êtes-vous passés du statut
de commercial-salarié à celui de
gérant associé ?
Avec Stéphan Couturier, le porteur de
projet original, nous avons consacré
un an à la création de Terres oubliées.
Nous étions convaincus que notre
concept pouvait marcher. Tout en
capitalisant sur nos compétences
de commerciaux acquises en quinze
ans d’agence, nous avons souhaité
acquérir d’autres savoir-faire,
notamment en gestion. Stéphan a
suivi à EM Lyon le cursus de créateur
d’entreprise et nous avons été
accompagnés par Rhône-Alpes
Entreprendre et Novacité. Grâce à ces
deux structures, Terres oubliées est
partie sur des bases saines… et nous
aussi !
Quelles sont les prochaines étapes ?
Avec Stéphan, nous avons décidé
de prendre du recul avec la partie
commerciale et d’embaucher deux
personnes, arrivées le 1er septembre
dernier. En outre, à force de voyager,
Stéphan avait besoin de se poser
à la campagne. Nous avons donc
acheté une grange dans le parc des
Baronnies, aujourd’hui entièrement
retapée. Stéphan s’y est installé et
travaille à distance avec nous. Mais
cette antenne drômoise, nous voulons
qu’elle devienne un lieu de vie, de
rencontre. Dans le même ordre
d’idée, nous sommes également en
train de revoir complètement notre
site Internet. Notre ambition est d’en
faire une communauté des voyageurs
Terres oubliées, où les gens pourront
échanger, discuter, montrer des films,
des photos….
+ sur www.terres-oubliees.com
Novamag est édité par Novacité avec la collaboration de la CCI de Lyon et du Grand Lyon.
Propos recueillis
par Vincent Feuillet