Karin Lemberger L`inno tendance véto
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Karin Lemberger L`inno tendance véto
La lettre Novacité de la création d’entreprise & de l’innovation Mars 2008 novAmAg Nº 5 Embedia, l’info audible par tous sav network attaque l’europe ! Marketing de l’innovation : science de l’intuition ! Karin Lemberger L’inno tendance véto sommaire nº5 novacity L’actualité des entreprises labellisées Novacité • • • • • • • • • • • • • • page 4 made in novacité Les “produits” des entreprises Novacité mis en scène • page 5 à la une Les créateurs du trimestre : Karin Lemberger et Alexandra Nicolier • • • • • page 6 novanew Les nouvelles de l’innovation et de la création d’entreprise • • • • page 8 novagold L’interview du trimestre : Laurent Mellah, créateur de sav network • • • éditorial • page 3 nov�m�g Nº 5 Embedia, l’info audible par tous sav network attaque l’europe ! Marketing de l’innovation : science de l’intuition ! Karin Lemberger L’inno tendance véto Novamag est publié par Novacité. Place de la Bourse 69289 Lyon cedex 02 Tél. : 04 72 40 59 22 Directeur de la publication : Jean-Luc da Passano Secrétaire générale de la rédaction : Sophie Krikorian Rédactrice en chef : Nancy Furer (NF2 Presse) Rédaction : NF2 Presse (04 72 98 07 90) Photos : Jean-Jacques Raynal Création, réalisation : Magazine (04 78 28 84 84) N°ISSN 1957-0171 www.novacité.com www.lyon.cci.fr 2 Vive l’audace ! C’est ainsi, je crois en la croissance de nos entreprises et de notre économie. Frappé, au hasard des rencontres, par la capacité de rénovation de notre tissu industriel, par cette révolution d’un autre genre consistant à produire toujours plus de valeur ajoutée, de technologies et de R&D et par cet appétit à inventer le monde de demain. L’entreprise française du XXIème siècle a besoin qu’on s’occupe d’elle, qu’on valorise ses avancées, sa propension à créer des emplois et à générer de la croissance pour notre PIB. Sur notre territoire, les success stories sont nombreuses, ardentes même dans le giron des labellisés Novacité dont vous faites partie. Et pour faire apparaître les “pépites” susceptibles d’alimenter notre compétitivité, nous devons absolument conserver un substrat industriel important, associé à une organisation tertiaire d’excellence, à haute valeur ajoutée pour la qualité de vie. Cette combinaison constitue à mes yeux le meilleur garant : elle est synonyme d’attractivité, permet la construction de parcours professionnels diversifiés et ouvre toutes les voies de progrès. A la CCI, nous sommes ainsi très attentifs aux filières en émergence, à l’évolution des pôles de compétitivité régionaux et au tissu des entreprises innovantes ou traditionnelles. Pro-actifs au travers de nos actions, de notre accompagnement et de notre lobbying, nous sommes là pour amplifier le mouvement de rénovation de notre économie, pour l’accompagner, fédérer les énergies et répondre aux besoins qui, inévitablement, émergeront. “Nous sommes lÀ pour Amplifier le mouvement de rénovAtion de notre économie, pour l’AccompAgner, fédérer les énergies et répondre Aux besoins qui, inévitAblement, émergeront.” Guy Mathiolon Président du Groupe CCI de Lyon [email protected] novacity Methodia, bon en orthographe Le spécialiste du soutien scolaire Methodia s’est associé à la société lyonnaise Woonoz, elle aussi labellisée Novacité, pour la mise au point du nouveau logiciel France Orthographe. Un partenariat qui permet à Methodia d’élargir ses domaines de compétences. Connue pour ses méthodes de soutien scolaire et ses formations professionnelles, la société est déjà présente dans les vingt-cinq plus grandes villes françaises. En juillet dernier, elle s’est étendue à l’international avec le rachat de la société espagnole Talenta. + sur www.methodia.fr, www.france-orthographe.fr Conidia en plein développement Récompensé en novembre dernier par le prix de la jeune entreprise Villeurbannaise décerné par le Gevil (Groupement des Entreprises de Villeurbanne), Conidia développe des méthodes axées sur la mycologie pour prendre en charge les problèmes liés aux moisissures et aux levures. Ses experts proposent des diagnostics et des analyes microbiologiques dans les entreprises pour mieux détecter la présence de micro-organismes dans les ambiances, les produits et les process. Spécialiste de la qualité de l’air intérieur, la jeune société a également d’autres domaines de compétence : l’agro-alimentaire, la pharmacie et la chimie. + sur www.conidia.tm.fr Embedia, l’info audible par tous Rendre sonores des informations visuelles grâce au téléphone portable. Le nouveau procédé de la société Embedia s’adresse aux usagers mal voyants des transports en commun. En 2005, les jeunes sociétés Embedia (la Lyonnaise) et Kaméléon (la Parisienne), créent l’événement en bousculant le monde des marques dans leur relation à leur clientèle. Grâce à des puces électroniques incérées dans les panneaux d’affichage publicitaire, celles-ci peuvent dorénavant interpeller le chaland, dans un rayon de 20 à 30 mètres, sur son téléphone portable équipé Bluetooth, soit environ 8 téléphones sur 10. Une petite révolution mais qui montre ses limites par manque d’interactivité. Aujourd’hui, Embedia passe la vitesse supérieure en rendant les abribus communicants. La technologie est la même que celle employée pour les panneaux d’affichage ; toutefois, le téléphone portable doit être équipé d’une application très légère et facilement téléchargeable pour permettre l’interactivité. La première ligne de bus en France à proposer ce service aux usagers se trouve à Clermont-Ferrand. En partenariat avec le Syndicat Mixte des Transports en Commun (SMTC) de l’agglomération clermontoise, l’entreprise créée par Frédéric Chazelle a développé une application dans le but d’interpeller les personnes malvoyantes sur leur portable par un jingle dès qu’elles arrivent à proximité d’un arrêt de bus. Toutes les informations visuelles de l’abribus deviennent accessibles vocalement par téléphone si la personne le souhaite. Cela va encore plus loin : le chauffeur du bus attendu à cet arrêt reçoit l’information de la présence d’une personne mal voyante et peut agir en conséquence une fois arrivé à sa hauteur. Une expérience similaire doit voir le jour à Valence ; on imagine aisément la multitude d’applications ouvertes par Embedia… + sur www.embedia.fr Caroline Benoist Astelia : premiers packs ! Astelia commercialise ses premiers packs de téléassistance nouvelle génération, en vente depuis le début de l’année dans de nombreuses pharmacies. Créée en 2006, cette société dirigée par Romain Fréton a investi plus d’un million d’euros pour élaborer et tester cette nouvelle solution, qui se présente sous la forme d’une montre. Simple et élégante, elle permet aux personnes âgées d’émettre un appel d’urgence en cas de chutes. Il suffit d’appuyer sur une touche pour entrer en contact avec un proche ou le service assistance. Le minifone s’utilise aussi comme un téléphone sans fil ordinaire, donnant la possibilité de recevoir des appels de la ligne fixe. + sur www.astelia.fr 3 made in novacité Kits malins et itinérants Edea, entreprise implantée dans la pépinière de Villefranche-sur-Saône depuis novembre 2007, distribue des kits de matériel ludo-éducatifs aux écoles et centres de loisirs. Mais elle va bien au-delà en proposant aux communes, ou groupements de communes, non seulement l’achat de ces kits mais également la possibilité de les mutualiser entre les différents établissements via un service d’itinérance baptisé Nomade. A raison d’un à trois transferts par an, Edea prend en charge le déplacement physique des kits (par exemple des mécanos et des légo géants) mais aussi leur inventaire, leur entretien et leur contrôle de qualité et de conformité. A noter, dès fin 2008, la création par Edea de ses propres matériels ludo-éducatifs, grâce à l’expérience de ses quatre membres fondateurs dans ce domaine. + sur www.edea-apprendre.fr Un logiciel en “box” Avisor-Box est un “booster” de gestion de la relation commerciale : développé par la startup Avisor, ce logiciel de gestion automatisé simplifie et accélère la relation commerciale. Adaptable sur n’importe quel logiciel de gestion, l’outil le complète en analysant les informations disponibles sur les prospects et clients afin de déclencher l’envoi automatique de sms, courriers ou e-mailings en fonction de la phase d’avancement de la prospection. Un outil intelligent qui peut être utilisé dans tous les secteurs d’activité : les messages envoyés ou encore les supports utilisés sont travaillés en amont avec la marque de manière à personnaliser le logiciel pour chaque client. Avisor-Box permet de gagner du temps, de toucher un plus large public. Il contribue surtout à améliorer la relation entre la marque et ses clients en organisant un suivi pertinent. + sur www.avisor.fr Des bijoux sur mesure De haut en bas : > Signoptic > Avisor > Bruno Alquier > Edea Bruno Alquier, spécialiste en joaillerie sur mesure, réalise le rêve de toute coquette de posséder un bijou unique. Grâce à un système de catalogue innovant où les anneaux et les pierres sont à choisir parmi un large choix de modèles, il propose à ses clientes d’être les créatrices de leur propre bague... Plus de 100 000 combinaisons sont possibles ! C’est non seulement le goût de Bruno Alquier pour la création et les pièces rares, mais aussi la volonté de rendre le rêve plus accessible, qui l’ont conduit à mettre au point cette collection inédite de bijoux en or et pierres précieuses à composer. Ces créations entièrement modulables et personnalisables sont proposées au prix d’une bague de série. Et puisque le service est vraiment personnalisé, rien n’empêche de faire monter ses propres pierres… + sur www.brunoalquier.com Chasseur de contrefaçons L’idée était simple mais le procédé plus complexe à mettre au point. Une fois breveté en 2004, la société créée dans la foulée, rien ne pouvait plus arrêter l’irrésistible ascension de Signoptic. Son ingénieux concept d’authentification de la matière, qui met au placard code barre, puce ou autre hologramme dans la lutte contre la contrefaçon, fait un tabac dans les secteurs bancaires, pharmaceutiques, du luxe et, en général, dans toute industrie arrivée à maturité pour recevoir cette technologie. Le véritable plus - et qui devient le cœur de métier de Signoptic - est la gestion des données. Un service qui permet de reconnaître chaque produit dans son environnement logistique mais aussi, où qu’il soit dans le monde, en tant que pièce originale avec une identité propre. Une pièce unique parfaitement identifiable. + sur www.signoptic.com 4 Avec leur double compétence en animaux domestiques et faune exotique, Karin Lemberger et Alexandra Nicolier ont créé Vet Diagnostics, un cabinet d’expertise en anatomie pathologique vétérinaire. Une première en France. à la une Vet Diagnostics L’inno tendance véto Sept 1999 rencontre des deux créatrices à l’Ecole En se lançant dans l’aventure de Vet Diagnostics, Karin Lemberger et Alexandra Nicolier ont donné naissance à un laboratoire d’anatomopathologie vétérinaire dédié aux animaux domestiques mais aussi exotiques, une spécialité encore peu exploitée en France. Après différentes expériences à l’étranger, le duo de docteurs s’est retrouvé autour d’une même volonté : proposer des services de diagnostic et de formation à des vétérinaires, des parcs zoologiques, des éleveurs des filières avicoles, aquacoles et reptiliennes et des laboratoires de recherche. Concrètement, Vet Diagnostics effectue des biopsies, des autopsies et des consultations de cas. Par une succession de rencontres, les deux pathologistes concrétisent donc leur projet, en juin 2006, mais le démarrage de la société est difficile en essayant de jongler avec les cours donnés à l’Ecole vétérinaire de Lyon et la découverte de la vie d’entreprise. “Comme quoi, on peut être bac + 10 et ne rien connaître à la création d’entreprise et à la comptabilité, reconnaît Karin Lemberger. Nous avons été mal entourées au départ”. L’envol viendra suite à l’accompagnement Novacité. Séduit par leur savoir-faire en pathologie des animaux exotiques et de la faune sauvage et par la pluridisciplinarité de leur offre, un conseiller reprend alors en main le dossier et fait le point avec elles. Premières décisions : emménagement au Bioparc et abandon de l’enseignement pour se consacrer à 100 % à Vet Diagnostics. Après plusieurs mois difficiles, Karin et Alexandra ont retrouvé le sourire et la sérénité. Le déclic a eu lieu véritablement en septembre dernier en entamant une démarche commerciale d’envergure. “Jusquelà, nous travaillions avec des amis “Novacité nous a redonné confiance… Une vraie bouffée d’oxygène !” vétérinaires et misions sur notre relationnel et le bouche-à-oreille. La prospection avait été mise de côté par manque de temps et surtout d’expérience, explique Alexandra Nicolier. Nous sommes plus fortes aujourd’hui, nous maîtrisons parfaitement notre société et notre gamme de services et savons les vendre”. En trois mois, les deux docteurs prennent contacts avec plus de 80 vétérinaires et parcs zoologiques pour un résultat bien au-delà de leur espérance : 75 % des personnes se montrent intéressées et souhaitent les rencontrer. Au final, elles se retrouvent fin décembre avec une trentaine de nouveaux clients en France mais aussi en Belgique et au Luxembourg. La clé de ce succès ? Outre une prestation de services qui fait mouche, leur qualité d’expertise remporte la mise. Plus de 3 500 prélèvements ont été réalisés en 2007, un nombre conforme à leurs prévisions. En cette année qui s’annonce comme celle de tous les changements, la barre est placée à 6 000 prélèvements. Le duo de docteurs s’interroge également sur la meilleure façon de grandir car différentes opportunités s’offrent à lui : rachat de sous-traitants ou fusion, embauche de techniciens, partenariat avec un institut… Mais désormais, Karin et Alexandra avancent confiantes, sans peur de l’avenir, fortes des épreuves de ces derniers mois. + sur www.vetdiagnostics.fr Vincent Feuillet vétérinaire de Lyon 27 juin 2006 lancement de Vet Diagnostics janvier 2007 emménagement au Bioparc Avril 2007 labellisation Novacité juillet 2007 première embauche Karin Lemberger et Alexandra Nicolier les deux créatrices de Vet Diagnostics. 5 À situation exceptionnelle, méthodes exceptionnelles... Trouver les bons arguments pour vendre les idées innovantes nécessite de confronter intuition et terrain : le marketing traditionnel laisse place au marketing de l’innovation ! Marketing de l’innovation : une scien “L’innovation n’a qu’une seule visée : permettre à l’entreprise de créer son propre marché et donc de ne pas tomber dans la guerre des prix. Voilà pourquoi, en création d’entreprise innovante, le marketing traditionnel, reposant sur un cycle de vie du produit et du prix de vente, ne s’applique absolument pas !”, explique Denis Feuillant, conseiller Novacité. Dans son ouvrage L’antibible du marketing et du management paru en mars 2007, Paul Millier, professeur à EM Lyon, pointe précisément l’inadéquation des grands principes du marketing appliqués à l’innovation. “Lorsque l’on se trouve dans le domaine de l’exploration, il faut pratiquer un marketing expérimental, consistant à fabriquer avec l’aide du consommateur une information que l’on n’aurait pas pu collecter par simple observation. Soit et autrement dit, à secouer le cocotier”, image l’auteur. Dans cette posture, l’innovateur cherchant à faire émerger une idée radicalement nouvelle procède par collecte de petits morceaux d’information éparpillés. Plus que d’une méthode, il s’agit d’une “déprogrammation” des habitudes induites par une observation simple : on ne peut pas demander à la clientèle-cible de s’exprimer sur des besoins qu’elle n’imagine pas encore. Il faut donc aller sur le terrain, s’imprégner de De la théorie à la pratique Responsable du mastère spécialisé en Management de la technologie et de l’innovation à EM Lyon, le spécialiste du marketing de l’innovation Paul Millier propose chaque année à des groupes d’étudiants de se frotter au terrain en réalisant des missions marketing pour des entreprises régionales : un bon plan à disposition des entreprises innovantes soucieuses de défricher un marché. + sur www.em-lyon.com 6 la culture, voir comment les clients vivent, évoluent et s’adaptent aux contraintes de l’offre existante, pour pouvoir imaginer les contours de l’offre innovante… Une méthode qui s’applique particulièrement bien aux start-ups, entièrement orientées autour de l’idée d’innovation. Mais aussi aux services marketing des entreprises qui cherchent comment vendre les innovations mises au point par leurs centres de recherche : dans l’état transitoire qui sépare le développement de l’idée de sa mise en marché, on pratique un “marketing expéditionnaire” : des sorties rapides et répétées pour permettre aux clients potentiels de toucher, jauger et critiquer le produit, puis de le faire évoluer en fonction de leurs observations. Un processus de co-développement dont on voit bien les bénéfices - sortir une offre en parfaite adéquation avec les attentes tout en “préparant le marché” - mais qui nécessite du temps et s’engage bien en amont. “Cependant, lorsque l’on est pressé et l’offre déjà développée, rien n’empêche d’adapter cette méthode pour inciter le créateur à cerner et scinder son marché, en déterminant les segments susceptibles de vouloir acheter cette innovation”, avance Denis Feuillant. Le marketing de l’innovation convoque alors l’intuition pour tenter de répondre à deux questions : quel problème l’offre résout-elle et quels éléments décisifs vont entraîner l’acte d’achat ? Sous-entendu : novanew nce de l’intuition ! Question à Emmanuel Gonon, directeur généralfondateur d’Oslo Software. Comment avez-vous mis en œuvre un marketing de l’innovation lors de la création de votre entreprise ? qui dois-je cibler en priorité ? Au cœur de cette méthode d’analyse des marchés qui n’existent pas encore : ce que Paul Millier nomme la “segmentuition” - un nom déposé à l’INPI -, où la vision de l’innovateur se voit Comment faire s’exprimer la clientèle sur des besoins qu’elle n’imagine pas : toute la question du marketing de l’innovation. progressivement affinée par une batterie de tests logiques et d’allers et retours. Car, là encore, le secret réside dans l’articulation entre stratégie et terrain : “L’info que l’on a intuitivement ne vaut que si elle est validée par le terrain. C’est pourquoi, à Novacité, nous revenons aux cours de technique de vente et de gestion du face à face avec le client ; là où, souvent, émerge la problématique du client : une matière première essentielle pour alimenter la réflexion marketing”, confirme Denis Feuillant. Valérie Terrier Contact Denis Feuillant 04 72 40 82 49 + sur www.lyon.cci.fr “Oslo, éditeur de logiciels pour le management dynamique de ressources pour les industries, a été créé avec une technologie issue du CNRS. Dès le départ, s’est donc posée la difficulté de savoir comment appliquer, dans un autre contexte, une technologie conçue pour automatiser une navette spatiale. En clair, il nous fallait définir les marchés sur lesquels cette technologie est susceptible d’apporter de la valeur et de trouver des acheteurs. Et dégager progressivement les utilisations les plus pertinentes. Nous sommes donc partis à tâtons, en formulant des hypothèses, en rencontrant des gens qui les détruisaient immanquablement, en prenant des claques et en recommençant… Je me suis également trouvé confronté à la difficulté de faire adhérer les équipes en interne. Mener de front le marketing et les ventes exige une démarche commerciale très créative, s’élaborant chemin faisant. En fait, la grande caractéristique du marketing de l’innovation, c’est que le marché n’existe pas au départ : on n’a pas de produit défini, pas d’argumentaire et pas de cible. Il faut faire preuve de beaucoup d’intuition et rationaliser progressivement. Au final, l’approche “marketing de l’innovation” nous a permis d’établir une cartographie précise de notre marché. Un outil précieux pour vendre, dont on peut également tirer une lecture technique : comment faire évoluer le produit en fonction des marchés définis ? Nous sommes ainsi passés du stade d’une société poussée par sa technologie à celui d’une société tirée par son marketing”. I-Nova…tion gagnante ! L’éditeur de logiciels pour le management de l’innovation I-Nova, labellisé Novacité en 2002, a reçu le trophée Bref Rhône-Alpes de l’innovation service. + sur www.i-nova.fr Destination création Un brin d’exotisme… à point nommé si vous rêvez de vacances : adoptez la nouvelle édition du Guide du Routard consacrée à la création d’entreprise. Région par région, il présente 2 000 bonnes adresses agrémentées de contacts, sites web, concours et bons plans. à découvrir aussi, sur le Salon des entrepreneurs de Lyon, les 18 et 19 juin. + sur www.salondes entrepreneurs.com AgendA Séminaire Dirigeant CCInnovation lance, le 7 avril, une nouvelle session de son séminaire Dirigeant. Il associe cinq jours d’action collective à trois demi-journées de suivi individuel. Objectif : donner aux dirigeants de petites entreprises une méthodologie et des outils pour formaliser leur stratégie et leur projet de développement ou d’innovation. Contact Anne-Marie Paquelet 04 72 40 57 05 7 novagold sav network attaque l’Europe ! Eric Chossande et Laurent Mellah ont créé le premier réseau national de service après-vente dédié aux fabricants de machines industrielles. Le duo s’attaque désormais au marché européen. L’interview de Laurent Mellah. quarantaine d’entreprises, dont 80 % sont étrangères. Nos clients viennent pour un tiers du bouche-à-oreille et pour une bonne moitié de notre site Internet. Mars 2003 labellisation Novacité Février 2004 création de sav network Août 2005 couverture nationale achevée avec l’ouverture de la dixième agence Septembre 2007 lancement du développement à l’international avec la signature d’une joint-venture en Grande-Bretagne 8 Quel est le caractère innovant de votre activité de service après vente ? Auparavant, les fabricants de machines et d’équipements industriels n’avaient pas d’autres solutions que d’assurer eux-mêmes le sav, avec toutes les contraintes que cela suppose. Depuis 2004, sav network propose aux constructeurs d’externaliser leur sav. De l’installation à la modification de machines en passant par la maintenance curative et préventive, nous prenons en charge la totalité du processus grâce à un réseau de dix agences implantées de manière à être au plus près des clients. Nous offrons plus de proximité et de réactivité. Seul prestataire de ce type en Europe, notre société s’appuie sur plus de 80 techniciens, formés sur le site de chaque fabricant et agréés par lui. Est-il compliqué de convaincre les fabricants de l’utilité de votre prestation ? Le plus difficile fut de montrer que nous sommes crédibles. Les dirigeants trouvaient que notre proposition était trop belle… pour être vraie ! Mais le numéro deux italien de la machine de vinification a bien voulu nous tester et cette première référence a enclenché un effet boule-de-neige. Aujourd’hui, nous travaillons pour une Que retenez-vous de votre démarche de créateur ? national de dix agences, nous nous attaquons au marché européen. Il s’agit de permettre à un fabricant d’avoir un point d’accès unique pour un sav sur plusieurs pays. Première étape, la Grande-Bretagne où la signature, en septembre 2007, d’un accord de jointventure nous a donné l’opportunité d’ouvrir cinq agences à travers le pays. Nous étudions également les opportunités d’extension en Allemagne, Espagne et Roumanie. Pour Eric comme pour moi, sav network est notre seconde expérience de création. Fort de ce passé d’entrepreneurs, nous possédions une 80 5ME connaissance des problématiques et Effectif CA des enjeux liés à la démarche. Une expérience qui nous a servi pour éviter 50 les erreurs et savoir rapidement où 2,5ME aller et vers qui se tourner. Nous avons donc eu immédiatement le réflexe 1ME Novacité. Cet accompagnement 20 nous a aidé à affiner la structuration 10 de notre projet et à avoir accès à des 2004 2005 2006 2007 financements : 15 000 euros au titre de l’aide régionale 1001 Talents, 35 000 Ces trois pays représentent notre euros de prêt du Conseil régional dans priorité pour 2008. En parallèle, nous le cadre de l’Aide régionale jeunes souhaitons aller vers plus de mobilité entreprises (Arje) et des emprunts dans le traitement des informations bancaires. Des apports financiers entre le fabricant, le client et nos investis dans le développement techniciens. L’objectif est que notre de notre logiciel de gestion des prestataire soit au courant 2004 2005 en temps 2006 informations. Contrairement à nosEffectif réel des 10 interventions 20et du type de 50 Chiffre d’affaires 1 million ainsi ` précédentes tentatives, nous sommes panne. Nous développons un 2,5 millions ` ainsi partis bien armés en sachant que nouveau logiciel de traçabilité de l’info. nous aurions les moyens de concrétiser notre projet. + sur www.savnetwork.com Comment voyez-vous l’avenir ? La société est actuellement à un tournant important de son histoire. Après avoir constitué un réseau Novamag est édité par Novacité avec la collaboration de la CCI de Lyon et du Grand Lyon. Propos recueillis par Vincent Feuillet 2007 80 5 millio