Sami Bou Antoun, entrepreneur compulsif

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Sami Bou Antoun, entrepreneur compulsif
La lettre Novacité de la création d’entreprise & de l’innovation
Avril 2010
novAmAg
Nº13
POBTechnology :
l’art du robot
1001 Repas,
numéro un de
la restauration
collective
L’Europe, une
communauté
d’opportunités
Sami Bou Antoun,
entrepreneur compulsif
Retrouvez Novamag sur
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sommaire nº13
novacity L’actualité des entreprises labellisées Novacité • • • • • • • •
• page 4 CCinnovation à la carte Les “produits” CCI à destination des créateurs
• • • page 5 à la une Le créateur du trimestre : Sami Bou Antoun, Alliospharma • • • •
• page 6 novanew Les nouvelles de l’innovation, de la création d’entreprise et du management
• page 8 novagold L’interview du trimestre : Jean-Frédéric Geolier, aux manettes de 1001Repas • •
éditorial
• • • • page 3
novAmAg
Nº13
POBTechnology :
l’art du robot
1001 Repas,
numéro un de
la restauration
collective
L’Europe, une
communauté
d’opportunités
Sami Bou Antoun,
entrepreneur compulsif
Novamag est publié
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L’Europe est dans tout
et inversement !
Je me mets à la place du
dirigeant d’une petite
entreprise innovante,
créée il y a 4 à 5 ans,
dotée de fonds propres
solides, d’une compétence
distinctive reconnue pour le
développement d’applications
originales sur un segment de
marché en croissance légère,
et de partenariats régionaux
encourageants. Il se pose
des questions en matière
de stratégie de croissance :
acquérir des informations de
première qualité, des contacts
porteurs de développement
et des relais fiables, tant sur
le marché régional (où il peut
encore croître) que sur les
marchés national, européen,
voire international. Observer,
comprendre et s’inspirer de
ce qui se passe en Europe et
au-delà, voilà l’une des pistes à
privilégier pour confronter son
modèle économique en dehors
du contexte local et le conforter
par un benchmarking actif.
L’échelon européen va permettre
à cet entrepreneur de décrocher
de nouvelles aides financières.
Mais la navigation active dans les
réseaux européens va aussi et
surtout lui permettre de mieux
répondre aux exigences des
projets collaboratifs, de se placer
dans des flux d’opportunités
de développement d’affaires,
de se positionner dans le
bon consortium, de renforcer
ses compétences clés, de
bâtir son réseau d’expertise
et d’influence. Il va acquérir
une notoriété internationale
et une stratégie européenne
d’intelligence économique et de
développement.
Cet état d’esprit ne peut
que conforter la position de
cette PME sur son marché
historique. C’est le cercle
vertueux de l’Europe et de
ses réseaux, que les Centres
Européens d’Entreprises et
d’Innovation (CEEI) ont très
bien compris ! L’Europe est
partout : à Bruxelles, Paris, Lyon,
Grenoble… C’est pourquoi un
réseau comme EBN s’appuie
avant tout sur les 200 CEEI
fédérés - dont Novacité - pour
accompagner les porteurs de
projet au plus près du terrain, et
les faire décoller sur les marchés
européens.
“Pour décoller
sur le marché
européen, il faut
d’abord être
crédible sur
son territoire.
Concomitamment,
la crédibilité
européenne
facilite le
décollage sur le
marché régional
ou national.”
Philippe Vanrie
Directeur d’European
Business and Innovation
Centre Network (EBN)
novacity
Audiovisit
révolutionne
l’audioguide
Au pays des audioguides, l’heure
est à la dématérialisation. En créant
Audiovisit en 2002, PhilippeArnauld Ducatillon et Guillaume
Ducongé innovaient en proposant
des visites guidées sur lecteur mp3.
Aujourd’hui, l’audioguide s’est mué
en iPhone et Audiovisit propose
une offre globale : de la conception
de l’application à la
gestion des contenus.
La technologie évolue
mais chez Audiovisit,
l’innovation touche
aussi au contenu.
Dernier succès :
l’application
conçue pour la
rétrospective Ben
au musée d’Art
Contemporain de
Lyon.
+ sur www.
audiovisit.com
Drive : l’implant
dentaire repensé
Créée en octobre 2008 par
Guillaume Fromental, la société
Drive conçoit, fabrique et
commercialise des gammes
d’implants dentaires innovants.
Forts d’une quinzaine d’années de
recherche, les produits Drive sont
simples à poser et très attractifs en
termes de coût. La société cherche
à rendre l’implantologie dentaire
plus accessible aux praticiens et à
optimiser l’opération chirurgicale.
Dernière innovation : l’implant
Bio-xellent, dont le design est
spécialement étudié pour faciliter la
reconstitution osseuse et améliorer
le rendu esthétique.
+ sur www.driveimplants.com
Un deuxième robot en
route chez POB-Technology
La jeune société de conception et de construction de
robots s’apprête à lancer un deuxième modèle. Encore
plus adapté à ses fonctions pédagogiques… il va faire
craquer un marché déjà plus que florissant.
La famille Piece of Bot, Pob pour
les intimes, s’agrandit. Le premier
Pob-Bot est l’heureux aîné d’un
cadet plus performant et plus
facile d’accès. POB-Technology, créé
en août 2005, a récemment étoffé
son équipe, condition sine qua non
au lancement, début mai, de son
nouveau produit : un robot davantage
modulable dans la position de ses
moteurs et capteurs, dont toutes les
pièces sont assemblables avec un seul
outil, pour un coût global inférieur à
son prédécesseur.
Si POB-Technology visait d’abord
les passionnés de robotique, ses
produits ont très vite conquis les salles
de classe. “De l’école d’ingénieur
au collège, le robot est un support
d’enseignement formidable : maths,
physique, mécanique, électronique,
programmation… C’est le
couteau suisse des matières
pédagogiques”, explique Pierre
Seguin, créateur et président de
l’entreprise.
Mais pour être accessible aux élèves,
encore faut-il être facile d’utilisation !
Au-delà de l’innovation principale
des Pob-Bots - un module caméra,
doté d’un logiciel embarqué
dans une puce, à un prix plus que
compétitif - POB-Technology
ouvre les portes de la robotique au
plus grand nombre grâce aux outils
annexes. Nul besoin de maîtriser les
notions de programmation, Risbee,
logiciel mis au point par la société,
permet de programmer le robot
grâce à de simples icônes : une
flèche pour avancer, un panneau
stop pour signifier l’arrêt… “Tout est
mis à la disposition des élèves pour
simplifier le montage de leur robot
selon leur cahier des charges et son
utilisation”. Avec l’Éducation nationale
comme premier client et 15 % de
chiffre d’affaires effectué à l’export,
la démocratisation de la robotique
portée par POB-Technology est en
marche.
+ sur www.pob-technology.com
Morgane Gaillard
Aqua’détente : distributeur de bien-être
Après quatre ans d’activité au cœur du centre commercial de la Part-Dieu, la société Aqua’détente, centre
de massage créé en novembre 2005, se lance dans la distribution de machines. Le concept est simple :
une capsule dans laquelle on s’allonge tout habillé et 28 jets d’eau qui massent l’ensemble du corps à
travers une bâche de protection. Massages bien-être ou amincissement, le programme est élaboré selon
les besoins des clients. Stéphane Tournier, gérant d’Aqua’détente, a fondé la société Zen&O afin de
distribuer ces machines et propose une formation à leur utilisation. Clubs de sport, kinésithérapeutes,
spa, thalasso… nombreux sont les clients : la commercialisation démarre en fanfare.
+ sur www.aquadetente.com
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CCinnovAtion
à lA cArte
Séminaire Propriété Industrielle Déposer ou non un brevet…
that is the question
La propriété industrielle, au sein d’une entreprise innovante, relève d’un domaine
hautement stratégique. En 2010, une nouvelle formule du Séminaire Dirigeant se
consacre entièrement à cette thématique.
En matière d’innovation, déposer
un brevet induit une démarche
préalable stricte et des précautions
à prendre, avec des répercussions
vis-à-vis des partenaires (accords
de confidentialité) et des salariés
(contrats de travail spécifiques). C’est
pourquoi, les Séminaires Dirigeants
de la CCI consacrés à
l’innovation s’enrichissent
d’une nouvelle
thématique dédiée
à la Propriété
Industrielle
(PI).
En partenariat avec le Conseil
Régional, l’Agence Régionale du
Développement et de l’Innovation
(Ardi) et l’Institut National de la
Propriété Industrielle (INPI), ce
séminaire s’adresse aux dirigeants
ayant une vision claire de la stratégie
de leur entreprise et déjà sensibilisés
à la PI (ayant bénéficié d’un prédiagnostic PI, adhérent d’un pôle de
compétitivité ou d’un cluster, ayant
déjà déposé un brevet).
A raison de quatre journées en
séance collective et de six demijournées individuelles au sein de
l’entreprise, le séminaire vise à établir
la pertinence à déposer, ou non, des
brevets, des marques, des dessins/
modèles et permet au dirigeant
d’analyser les meilleures solutions
pour protéger son savoir-faire,
étendre ses protections en fonction
de ses marchés et s’organiser pour
éviter les contrefaçons.
Chaque session débute par un
diagnostic de gestion de la propriété
industrielle au sein de l’entreprise,
établi par un conseiller de la CCI et
un ingénieur de l’INPI. A partir de
ce diagnostic, le contenu des demijournées individuelles est décidé
dans une optique de programme surmesure pour le chef d’entreprise.
Le premier séminaire devant débuter
en juin et s’étaler sur cinq mois, une
réunion d’information est prévue
le 4 mai prochain de 17h à 19h à la
CCI Lyon. Coût de la prestation :
750 € HT pour un ou deux
participants d’une même entreprise.
Contact
Bernadette Venet 04 72 40 59 53
+ sur www.lyon.cci.fr
Pack Info Techno Pour une veille technologique
efficace
Afin de sensibiliser les entreprises
à la veille technologique et
valider leurs projets d’innovation,
CCInnovation propose la
réalisation de dossiers Pack
Info Techno et le transfert de
méthodologie.
L’objectif est de montrer au chef
d’entreprise la meilleure façon de
trouver rapidement les informations
sur les nouvelles technologies, les
novAmAg
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brevets, les marchés, la concurrence,
ainsi que le traitement à appliquer
aux données retenues pour aboutir
à une analyse pertinente, propre à
participer à la prise de décision en
matière d’innovation.
Ce Pack Info Techno, entièrement
gratuit, comporte trois phases
essentielles : après validation
du besoin en information de
l’entreprise, le conseiller CCI
entreprend une recherche spécifique
de l’information, analyse les données
recueillies et restitue un dossier au
chef d’entreprise. Celui-ci est alors
en mesure d’introduire la démarche
dans le fonctionnement courant de
sa structure.
+ sur www.lyon.cci.fr
à la
Alliospharma développe des produits cosmétiques, nutraceutiques
et pharmaceutiques. Son premier traitement arrivera prochainement
en pharmacie. A la tête de cette jeune société, un docteur ès biologie
moléculaire et ès création d’entreprise.
une
Sami Bou Antoun
a identifié la molécule
de l’entrepreneur
Suite à des essais cliniques
convaincants, les premiers
dispositifs médicaux développés
par la société Alliospharma seront
distribués dans les pharmacies
en septembre prochain. Ces
traitements sont destinés à soigner
les infections vaginales touchant
environ 15 % des femmes dans le
monde. Novateurs, ils se placent
comme une alternative aux
antibiotiques et s’avèrent les premiers
d’une gamme toute aussi innovante
dans le domaine des prébiotiques.
Un secteur développé en partenariat
avec Génibio, une société toulousaine
de recherche fondamentale, avec des
applications sur les oligosaccharides,
les probiotiques ou les plantes.
Derrière Alliospharma, trois
professionnels complémentaires :
un chercheur en microbiologie, une
responsable de développement
et Sami Bou Antoun, gérant de
l’entreprise. Leurs innovations
touchant les domaines cosmétiques,
nutraceutiques et pharmaceutiques,
Alliospharma travaille en partenariat
avec des laboratoires académiques
ou des structures de recherche
privées. “Nous avons mûrement
réfléchi notre positionnement pendant
un an, peaufiné le business plan,
validé sa viabilité et trouvé un business
angel, relate Sami Bou Antoun. Nous
avons choisi de fournir un produit
clé en main dont nous réalisons la
recherche initiale, l’établissement
de la formule, les différentes
phases d’essais puis vendons la
licence à d’importants laboratoires
pharmaceutiques afin d’être distribué
à grande échelle. Une start-up comme
“Je suis génétiquement progrAmmé pour être
entrepreneur. LA créAtion est une AssociAtion
de trois choses : envie de se lAncer,
opportunité et rencontre.”
la nôtre ne peut pas toucher le secteur
médical sans partenaires de poids.”
Il faut dire que Sami Bou Antoun est
un entrepreneur fécond : “Pour moi, il
est essentiel d’avoir plusieurs cordes à
son arc, de se former par goût et être
au diapason du monde économique.”
A son actif, un doctorat en biologie
moléculaire, un MBA en marketing et
management puis, plus récemment,
un passage par le cursus Création du
Centre des Entrepreneurs EM Lyon.
“Mon objectif était de revoir les
fondamentaux ; j’ai appris à l’EM Lyon
le langage de l’entrepreneur, acquis
une méthodologie et tissé un réseau.”
Avant “d’ancrer son nomadisme
physique et intellectuel à Lyon”, Sami
Bou Antoun a créé puis vendu une
société de compléments alimentaires
à Boston, fondé une société de
valorisation de ressources naturelles
puis intégré un cabinet de conseil
avant de monter sa propre structure
de services aux entreprises, Allios
Consulting. Sa volonté est
d’apporter accompagnement
et valorisation de savoirfaire à des TPE et PME
ou porteurs de projets
innovants. La majeure partie
relevant du domaine des
sciences de la vie, c’est ainsi
qu’il a connu Génibio. A la
clé, le positionnement
et les dispositifs
médicaux originaux qui
valent à Alliospharma
sa labellisation
Novacité : “Le dossier a été étudié
avec un grand professionnalisme.
Nous avons pu obtenir des avances
remboursables de la Région et une
aide d’Oséo. Je connais bien le
schéma entrepreneurial lyonnais et je
trouve que le parcours est très bien
balisé.” En parallèle de sa gamme
de traitement pour les infections,
Alliospharma travaille sur l’obésité,
les maladies de la peau ou encore les
inflammations articulaires.
+ sur www.alliospharma.com
Charlotte Pidou
2006
Rencontre avec
Génibio, spécialisé
dans la recherche
en biotechnologie
juillet 2007
Création de
Alliospharma
2007
Labellisation
Novacité
septembre
2010
Commercialisation
du premier
produit : un
traitement pour les
infections vaginales
5
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Via le réseau Enterprise Europe Network, l’Union Européenne accompagne
les petites entreprises désireuses d’innover et de profiter des opportunités
générées par la coopération transnationale. À la clé : partenariats fructueux
et financements libérateurs.
L’Europe, une communau
Consciente que ses 23 millions de PME
représentent un formidable gisement
d’emplois et constituent un pôle
d’innovation majeur en matière de biens
et de services, l’Union Européenne a
fait de l’aide aux Petites et Moyennes
Entreprises son cheval de bataille. Ces
structures de moins de 250 salariés, au chiffre
d’affaires n’excédant pas 50 millions d’euros,
représentent dans les 27 pays membres pas
moins de 75 millions d’emplois et deux tiers
des salariés du secteur privé, voire 80 % dans
des filières comme le textile, la construction
et l’ameublement. Un environnement
riche en opportunités de marché et
de coopérations, dont les entreprises
françaises devraient tirer profit. Pourtant,
leurs performances à l’international restent
insuffisantes et des difficultés subsistent
dans un monde en proie à une concurrence
de plus en plus exacerbée. Pour mieux les
accompagner dans l’exploitation de leur
potentiel et de leurs capacités d’innovation,
la Commission européenne a créé Enterprise
Europe Network
(EEN) dans le cadre
du Programme
Compétitivité et
Innovation (CIP). En
quête d’un partenaire
commercial dans un autre État, de conseils
pour la mise en œuvre d’un concept innovant
ou de subventions, le réseau fournit, selon
les cas, une assistance concrète grâce à
son tissu relationnel et à sa large gamme
de compétences. Un guichet unique que
les chefs d’entreprise doivent consulter s’ils
souhaitent réussir leur internationalisation.
Anticiper les problèmes réglementaires.
Au niveau local, cette initiative est portée
par les CRCI Rhône-Alpes et Auvergne et
par les CCI de Lyon, de Clermont-FerrandIssoire, de Haute-Savoie et de Grenoble.
A la clé, une offre répartie dans deux
catégories de prestations accessibles sur
tout le territoire en complémentarité et
en synergie avec les autres acteurs. La
première est dédiée à l’information, au
conseil et à l’accompagnement en apportant
des réponses concrètes sur les sujets
communautaires. Objectifs : renforcer la
compétitivité des PME et les aider à anticiper
les problèmes techniques et réglementaires.
Plus de 650 réponses ont ainsi été fournies
l’année dernière sur les droits de propriété
intellectuelle, le marquage CE, les normes et
la législation de l’UE. En liaison avec l’espace
international de la CCI de Lyon, des réunions
d’informations thématiques, des journées
pays et des missions d’opportunités sont
également régulièrement mises en place.
Les dirigeants peuvent aussi contacter
des juristes en droit des affaires sur des
thémes liés à la mobilité des salariés, à la
Ambition sans frontière
Les marchés publics représentent 16 % du PIB global de l’Union
Européenne. Le programme Marchés publics européens géré par la CCI
de Grenoble, en partenariat avec les 12 CCI de Rhône-Alpes, incite les
PME à répondre à ces opportunités en provenance des 27 pays membres
de l’UE. Au programme : séminaires collectifs, veille personnalisée et
accompagnement individuel d’une année.
+ sur www.grex.fr
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Le nombre de PME françaises
participant au 7e PCRD.
TVA intra-communautaire et aux contrats
de travail. Enfin, une base de données
Business Coopération Database, alimentée
par les quelques 600 membres d’Enterprise
Europe Network , forme le plus vaste réseau
européen de services aux entreprises. Cet
outil permet de diffuser des demandes
et des offres de partenariat commercial
en langue anglaise, avec possibilité d’une
assistance à la rédaction. Plus de 4 000
annonces sont aujourd’hui disponibles.
53,2 milliards d’euros pour le PCRD.
Quant au deuxième service proposé, il est
consacré à l’innovation et au transfert de
connaissances et de technologies. Destiné
à booster la R&D dans les PME, il entend
générer des coopérations technologiques
transnationales. Car le partage des résultats
de la recherche produit de nouvelles idées
et opportunités, utiles pour faire face à la
concurrence mondiale.
Là encore, le principe d’annonces a été
retenu. Chaque entreprise émet, via
une bourse d’échanges, son offre ou sa
demande de technologie. Autre solution :
le 7e Programme Cadre Recherche
Développement (PCRD), principal instrument
de l’Union Européenne en matière de
financement de la R&D pour la période 20072013. Doté d’un budget de 53,2 milliards
d’euros sur sept ans, ce PCRD offre
l’opportunité aux PME de développer des
produits et des technologies, de nouer des
relations avec de nouveaux partenaires ou
encore de consolider leur positionnement.
Deux volets ciblent particulièrement les
attentes des PME : le volet Coopération,
dont l’objectif est de stimuler le partenariat
et le volet Capacités visant à donner
novanew
té d’opportunités
Demandes de brevets déposées dans l’UE
Pays
Ensemble des brevets
Nombre de brevets
dont brevets de haute technologie
Par million
d’habitants
Nombre de brevets
Par million
d'habitants
Allemagne
Autriche
Belgique
Bulgarie
Chypre
Danemark
Espagne
Estonie
Finlande
France
Grèce
Hongrie
Irlande
Italie
Lettonie
Lituanie
Luxembourg
Malte
Pays-Bas
Pologne
Portugal
République tchèque
Roumanie
Royaume-Uni
Slovaquie
Slovénie
Suède
22 371
1 405
1 343
19
14
990
1 233
6
1 204
7 743
105
102
243
4 593
18
9
96
11
3 031
112
107
94
25
4 877
28
96
2 147
271
171
129
2
19
183
29
5
230
124
10
10
59
79
8
3
207
27
186
3
10
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48
238
3 126
209
315
4
nc
210
156
5
593
1 783
16
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53
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1 197
4
5
552
38
25
30
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Union Européenne
52 022
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9 650
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aux chercheurs des outils performants
nécessaires au renforcement de la qualité
et de la compétitivité de la recherche
européenne.
En complément, une initiative locale vient
aider les entreprises à bâtir des stratégies
offensives en matière de brevet : la CCI de
Lyon a en effet lancé Intelligence Brevet,
une offre permettant aux entreprises de
mieux connaître et d’installer une veille sur
leur concurrence à partir d’une analyse de
leurs brevets. Au-delà du réseau Enterprise
Europe Network, les conseillers de la CCI
informent, conseillent et proposent au
quotidien des solutions. Ils accompagnent,
sur demande, le dirigeant dans l’analyse
de ses besoins, la définition de sa stratégie
commerciale et la recherche de financements
pour l’approche directe de clients, de
partenaires commerciaux, de fournisseurs et
sous traitants.
Contact 04 72 40 59 71
+ sur www.lyon.cci.fr
Vincent Feuillet
en
bref
Tout pour créer
sa boîte !
Le Salon des
entrepreneurs ouvre ses
portes les 23 et 24 juin
au Palais des congrès
de Lyon. Deux journées
riches en conférences,
débats et événements.
+ sur www.lyon.salon
desentrepreneurs.com
Bienvenue
Deux nouvelles
entreprises innovantes
ont rejoint, en janvier, la
famille Novacité : Sonora
et Seareka.
Sonora propose
au personnel des
Etablissements
d’Hébergement pour
Personnes Agées
Dépendantes (Ehpad)
un outil de thérapie non
médicamenteuse dont
l’objectif est de réactiver
la mémoire émotionnelle
des auditeurs. Quant
à Seareka, fondée par
Stéphane Léal, elle
conçoit, développe
et commercialise des
systèmes de sécurité des
personnes en mer.
La science
s’affiche !
Le monde de la recherche se met au service de
l’entreprise, les 5 et 6 mai
à l’espace Double Mixte,
à l’occasion des Rendezvous Carnot.
Les PME attachées à la
notion de compétitivité
par l’innovation pourront
nouer des contacts avec
plus de 700 laboratoires
publics et privés.
+ sur www.rdv-carnot.
com
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novagold
1001 Repas,
la restauration collective
autrement
En 1997, Jean-Frédéric Geolier crée 1001 Repas.
240 clients plus tard, son entreprise est présente
en Rhône-Alpes, Auvergne, Bourgogne,
Franche-Comté et Provence-Alpes-Côte d’Azur,
et poursuit sur le chemin de l’innovation.
L’interview de Jean-Frédéric Geolier.
février 1997 Création
2002 Développement
en Rhône-Alpes,
Auvergne,
Bourgogne et
Franche-Comté
2005 Création du concept
de “Gastronomie
collective®” : qualité
et compétitivité
ne sont pas
incompatibles
2010 1001 Repas est l’une
des toutes premières
entreprises de
restauration en
France
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La restauration collective est un
marché hyper concurrentiel, comment
1001 Repas a-t-il fait pour tirer son
épingle du jeu ? Avec une innovation marketing
cruciale : l’accompagnement des
établissements autonomes dans
la gestion de leur restauration.
1001 Repas, c’est deux facettes : une
activité de sous-traitant, qui gère
intégralement la restauration des
établissements, et un volet de conseil
auprès des structures indépendantes.
Nos collaborateurs accompagnent
les équipes sur le long terme ; nous
sommes aux côtés du groupe scolaire
des Maristes depuis dix ans, par
exemple. Le personnel est encadré,
professionnalisé, sensibilisé, la culture
du repas reprend ainsi ses lettres de
noblesse. D’autre part, je souhaitais
revenir à une certaine simplicité,
déshabiller le métier de sa dimension
industrielle, des concepts stéréotypés
dont il s’est affublé, comme cette
obligation de multiplier les plats
proposés sans se soucier de ce que
veulent réellement les gens. Un retour
à des prestations simples, équilibrées,
saines et familiales en somme.
Cette gastronomie collective a-t-elle
rencontré un succès immédiat ? Les deux premières années ont été
dures, il est difficile de signer des
contrats sans références à l’appui.
S’en est suivie une période un peu
opportuniste où nous nous sommes
développés sur tous les marchés
possibles. Après cela, et fort de
références de qualité, 1001 Repas s’est
montré plus sélectif et s’est concentré
autour de segments de marché
précis : scolarité, handicap, personnes
âgées et entreprises. Domaines où la
restauration n’est pas secondaire et
les calendriers tels, que l’on peut se
permettrent des démarches fortes.
Zéro Gaspil’, par exemple, a été mis
en place pour réduire le gaspillage.
Les élèves des établissements
concernés ont moins de choix mais
se servent eux-mêmes, ils sont donc
libres de manger ce qu’ils veulent
dans la quantité qu’ils souhaitent et
en goûtant un peu de tout. Résultat :
90 % de déchets en moins dans les
assiettes.
La dimension humaine de la
restauration collective est réellement.
prise en compte, une dimension
incontournable lorsqu’on se lance
dans l’entrepreneuriat… C’est cela qui est extraordinaire
chez Novacité. Les gens qui vous
accompagnent ont confiance en
vous et votre projet… Et vous le
disent ! Pour autant, il n’y a aucune
complaisance, tout repose sur le
parler vrai et l’absence de tricherie.
Conseiller, ça n’est pas “faire à la place
de” mais aider à mener quelque chose
à bien grâce à ses compétences. Cette
philosophie de l’accompagnement, on
la retrouve chez 1001 Repas. Et puis,
être hébergé en pépinière permet
un partage fondamental. On vit tous
la même expérience… Novacité
m’a beaucoup apporté et assumer
la présidence de son comité de
labellisation a été une belle occasion
de lui rendre la pareille. Là encore, j’ai
pu constater combien la dimension
humaine était prépondérante,
l’entrepreneur doit avoir la croyance
forte de détenir une vérité.
C’est un enthousiasme qui perdure
une fois l’activité lancée ? Bien sûr ! Selon moi l’innovation
doit être un mouvement perpétuel.
Avec 1001 Repas, je veux faire
bouger la profession. Nous sommes
actuellement à la recherche de
nouvelles voies pour pérenniser
et développer l’entreprise sans
emprunter les chemins classiques du
milieu de la restauration collective :
le rachat par un concurrent. Nous
réfléchissons à une démarche de
franchise ou de partenariat pour
que des entrepreneurs présents sur
d’autres régions bénéficient du savoirfaire de 1001 Repas au moment de se
lancer. Une sorte de label qualité…
Novamag est édité par Novacité avec la collaboration de la CCI de Lyon et du Grand Lyon.
Propos recueillis par
Morgane Gaillard