Sami Bou Antoun, entrepreneur compulsif
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Sami Bou Antoun, entrepreneur compulsif
La lettre Novacité de la création d’entreprise & de l’innovation Avril 2010 novAmAg Nº13 POBTechnology : l’art du robot 1001 Repas, numéro un de la restauration collective L’Europe, une communauté d’opportunités Sami Bou Antoun, entrepreneur compulsif Retrouvez Novamag sur www.novamag-leblog.fr sommaire nº13 novacity L’actualité des entreprises labellisées Novacité • • • • • • • • • page 4 CCinnovation à la carte Les “produits” CCI à destination des créateurs • • • page 5 à la une Le créateur du trimestre : Sami Bou Antoun, Alliospharma • • • • • page 6 novanew Les nouvelles de l’innovation, de la création d’entreprise et du management • page 8 novagold L’interview du trimestre : Jean-Frédéric Geolier, aux manettes de 1001Repas • • éditorial • • • • page 3 novAmAg Nº13 POBTechnology : l’art du robot 1001 Repas, numéro un de la restauration collective L’Europe, une communauté d’opportunités Sami Bou Antoun, entrepreneur compulsif Novamag est publié par Novacité. Place de la Bourse 69289 Lyon cedex 02 Tél. : 04 72 40 59 22 Directeur de la publication : Jean-Luc da Passano Secrétaire générale de la rédaction : Audrey Schmitt Rédactrice en chef : Nancy Furer (NF2 Presse) Rédaction : NF2 Presse (04 72 98 07 90) Photos : Jean-Jacques Raynal, iStock Création, réalisation : 04 78 28 84 84 N°ISSN 1957-0171 www.lyon.cci.fr www.novamag-leblog.com novAmAg Nº 13 Avril 10 2 L’Europe est dans tout et inversement ! Je me mets à la place du dirigeant d’une petite entreprise innovante, créée il y a 4 à 5 ans, dotée de fonds propres solides, d’une compétence distinctive reconnue pour le développement d’applications originales sur un segment de marché en croissance légère, et de partenariats régionaux encourageants. Il se pose des questions en matière de stratégie de croissance : acquérir des informations de première qualité, des contacts porteurs de développement et des relais fiables, tant sur le marché régional (où il peut encore croître) que sur les marchés national, européen, voire international. Observer, comprendre et s’inspirer de ce qui se passe en Europe et au-delà, voilà l’une des pistes à privilégier pour confronter son modèle économique en dehors du contexte local et le conforter par un benchmarking actif. L’échelon européen va permettre à cet entrepreneur de décrocher de nouvelles aides financières. Mais la navigation active dans les réseaux européens va aussi et surtout lui permettre de mieux répondre aux exigences des projets collaboratifs, de se placer dans des flux d’opportunités de développement d’affaires, de se positionner dans le bon consortium, de renforcer ses compétences clés, de bâtir son réseau d’expertise et d’influence. Il va acquérir une notoriété internationale et une stratégie européenne d’intelligence économique et de développement. Cet état d’esprit ne peut que conforter la position de cette PME sur son marché historique. C’est le cercle vertueux de l’Europe et de ses réseaux, que les Centres Européens d’Entreprises et d’Innovation (CEEI) ont très bien compris ! L’Europe est partout : à Bruxelles, Paris, Lyon, Grenoble… C’est pourquoi un réseau comme EBN s’appuie avant tout sur les 200 CEEI fédérés - dont Novacité - pour accompagner les porteurs de projet au plus près du terrain, et les faire décoller sur les marchés européens. “Pour décoller sur le marché européen, il faut d’abord être crédible sur son territoire. Concomitamment, la crédibilité européenne facilite le décollage sur le marché régional ou national.” Philippe Vanrie Directeur d’European Business and Innovation Centre Network (EBN) novacity Audiovisit révolutionne l’audioguide Au pays des audioguides, l’heure est à la dématérialisation. En créant Audiovisit en 2002, PhilippeArnauld Ducatillon et Guillaume Ducongé innovaient en proposant des visites guidées sur lecteur mp3. Aujourd’hui, l’audioguide s’est mué en iPhone et Audiovisit propose une offre globale : de la conception de l’application à la gestion des contenus. La technologie évolue mais chez Audiovisit, l’innovation touche aussi au contenu. Dernier succès : l’application conçue pour la rétrospective Ben au musée d’Art Contemporain de Lyon. + sur www. audiovisit.com Drive : l’implant dentaire repensé Créée en octobre 2008 par Guillaume Fromental, la société Drive conçoit, fabrique et commercialise des gammes d’implants dentaires innovants. Forts d’une quinzaine d’années de recherche, les produits Drive sont simples à poser et très attractifs en termes de coût. La société cherche à rendre l’implantologie dentaire plus accessible aux praticiens et à optimiser l’opération chirurgicale. Dernière innovation : l’implant Bio-xellent, dont le design est spécialement étudié pour faciliter la reconstitution osseuse et améliorer le rendu esthétique. + sur www.driveimplants.com Un deuxième robot en route chez POB-Technology La jeune société de conception et de construction de robots s’apprête à lancer un deuxième modèle. Encore plus adapté à ses fonctions pédagogiques… il va faire craquer un marché déjà plus que florissant. La famille Piece of Bot, Pob pour les intimes, s’agrandit. Le premier Pob-Bot est l’heureux aîné d’un cadet plus performant et plus facile d’accès. POB-Technology, créé en août 2005, a récemment étoffé son équipe, condition sine qua non au lancement, début mai, de son nouveau produit : un robot davantage modulable dans la position de ses moteurs et capteurs, dont toutes les pièces sont assemblables avec un seul outil, pour un coût global inférieur à son prédécesseur. Si POB-Technology visait d’abord les passionnés de robotique, ses produits ont très vite conquis les salles de classe. “De l’école d’ingénieur au collège, le robot est un support d’enseignement formidable : maths, physique, mécanique, électronique, programmation… C’est le couteau suisse des matières pédagogiques”, explique Pierre Seguin, créateur et président de l’entreprise. Mais pour être accessible aux élèves, encore faut-il être facile d’utilisation ! Au-delà de l’innovation principale des Pob-Bots - un module caméra, doté d’un logiciel embarqué dans une puce, à un prix plus que compétitif - POB-Technology ouvre les portes de la robotique au plus grand nombre grâce aux outils annexes. Nul besoin de maîtriser les notions de programmation, Risbee, logiciel mis au point par la société, permet de programmer le robot grâce à de simples icônes : une flèche pour avancer, un panneau stop pour signifier l’arrêt… “Tout est mis à la disposition des élèves pour simplifier le montage de leur robot selon leur cahier des charges et son utilisation”. Avec l’Éducation nationale comme premier client et 15 % de chiffre d’affaires effectué à l’export, la démocratisation de la robotique portée par POB-Technology est en marche. + sur www.pob-technology.com Morgane Gaillard Aqua’détente : distributeur de bien-être Après quatre ans d’activité au cœur du centre commercial de la Part-Dieu, la société Aqua’détente, centre de massage créé en novembre 2005, se lance dans la distribution de machines. Le concept est simple : une capsule dans laquelle on s’allonge tout habillé et 28 jets d’eau qui massent l’ensemble du corps à travers une bâche de protection. Massages bien-être ou amincissement, le programme est élaboré selon les besoins des clients. Stéphane Tournier, gérant d’Aqua’détente, a fondé la société Zen&O afin de distribuer ces machines et propose une formation à leur utilisation. Clubs de sport, kinésithérapeutes, spa, thalasso… nombreux sont les clients : la commercialisation démarre en fanfare. + sur www.aquadetente.com 3 novAmAg Nº 13 Avril 10 CCinnovAtion à lA cArte Séminaire Propriété Industrielle Déposer ou non un brevet… that is the question La propriété industrielle, au sein d’une entreprise innovante, relève d’un domaine hautement stratégique. En 2010, une nouvelle formule du Séminaire Dirigeant se consacre entièrement à cette thématique. En matière d’innovation, déposer un brevet induit une démarche préalable stricte et des précautions à prendre, avec des répercussions vis-à-vis des partenaires (accords de confidentialité) et des salariés (contrats de travail spécifiques). C’est pourquoi, les Séminaires Dirigeants de la CCI consacrés à l’innovation s’enrichissent d’une nouvelle thématique dédiée à la Propriété Industrielle (PI). En partenariat avec le Conseil Régional, l’Agence Régionale du Développement et de l’Innovation (Ardi) et l’Institut National de la Propriété Industrielle (INPI), ce séminaire s’adresse aux dirigeants ayant une vision claire de la stratégie de leur entreprise et déjà sensibilisés à la PI (ayant bénéficié d’un prédiagnostic PI, adhérent d’un pôle de compétitivité ou d’un cluster, ayant déjà déposé un brevet). A raison de quatre journées en séance collective et de six demijournées individuelles au sein de l’entreprise, le séminaire vise à établir la pertinence à déposer, ou non, des brevets, des marques, des dessins/ modèles et permet au dirigeant d’analyser les meilleures solutions pour protéger son savoir-faire, étendre ses protections en fonction de ses marchés et s’organiser pour éviter les contrefaçons. Chaque session débute par un diagnostic de gestion de la propriété industrielle au sein de l’entreprise, établi par un conseiller de la CCI et un ingénieur de l’INPI. A partir de ce diagnostic, le contenu des demijournées individuelles est décidé dans une optique de programme surmesure pour le chef d’entreprise. Le premier séminaire devant débuter en juin et s’étaler sur cinq mois, une réunion d’information est prévue le 4 mai prochain de 17h à 19h à la CCI Lyon. Coût de la prestation : 750 € HT pour un ou deux participants d’une même entreprise. Contact Bernadette Venet 04 72 40 59 53 + sur www.lyon.cci.fr Pack Info Techno Pour une veille technologique efficace Afin de sensibiliser les entreprises à la veille technologique et valider leurs projets d’innovation, CCInnovation propose la réalisation de dossiers Pack Info Techno et le transfert de méthodologie. L’objectif est de montrer au chef d’entreprise la meilleure façon de trouver rapidement les informations sur les nouvelles technologies, les novAmAg Nº 13 Avril 10 4 brevets, les marchés, la concurrence, ainsi que le traitement à appliquer aux données retenues pour aboutir à une analyse pertinente, propre à participer à la prise de décision en matière d’innovation. Ce Pack Info Techno, entièrement gratuit, comporte trois phases essentielles : après validation du besoin en information de l’entreprise, le conseiller CCI entreprend une recherche spécifique de l’information, analyse les données recueillies et restitue un dossier au chef d’entreprise. Celui-ci est alors en mesure d’introduire la démarche dans le fonctionnement courant de sa structure. + sur www.lyon.cci.fr à la Alliospharma développe des produits cosmétiques, nutraceutiques et pharmaceutiques. Son premier traitement arrivera prochainement en pharmacie. A la tête de cette jeune société, un docteur ès biologie moléculaire et ès création d’entreprise. une Sami Bou Antoun a identifié la molécule de l’entrepreneur Suite à des essais cliniques convaincants, les premiers dispositifs médicaux développés par la société Alliospharma seront distribués dans les pharmacies en septembre prochain. Ces traitements sont destinés à soigner les infections vaginales touchant environ 15 % des femmes dans le monde. Novateurs, ils se placent comme une alternative aux antibiotiques et s’avèrent les premiers d’une gamme toute aussi innovante dans le domaine des prébiotiques. Un secteur développé en partenariat avec Génibio, une société toulousaine de recherche fondamentale, avec des applications sur les oligosaccharides, les probiotiques ou les plantes. Derrière Alliospharma, trois professionnels complémentaires : un chercheur en microbiologie, une responsable de développement et Sami Bou Antoun, gérant de l’entreprise. Leurs innovations touchant les domaines cosmétiques, nutraceutiques et pharmaceutiques, Alliospharma travaille en partenariat avec des laboratoires académiques ou des structures de recherche privées. “Nous avons mûrement réfléchi notre positionnement pendant un an, peaufiné le business plan, validé sa viabilité et trouvé un business angel, relate Sami Bou Antoun. Nous avons choisi de fournir un produit clé en main dont nous réalisons la recherche initiale, l’établissement de la formule, les différentes phases d’essais puis vendons la licence à d’importants laboratoires pharmaceutiques afin d’être distribué à grande échelle. Une start-up comme “Je suis génétiquement progrAmmé pour être entrepreneur. LA créAtion est une AssociAtion de trois choses : envie de se lAncer, opportunité et rencontre.” la nôtre ne peut pas toucher le secteur médical sans partenaires de poids.” Il faut dire que Sami Bou Antoun est un entrepreneur fécond : “Pour moi, il est essentiel d’avoir plusieurs cordes à son arc, de se former par goût et être au diapason du monde économique.” A son actif, un doctorat en biologie moléculaire, un MBA en marketing et management puis, plus récemment, un passage par le cursus Création du Centre des Entrepreneurs EM Lyon. “Mon objectif était de revoir les fondamentaux ; j’ai appris à l’EM Lyon le langage de l’entrepreneur, acquis une méthodologie et tissé un réseau.” Avant “d’ancrer son nomadisme physique et intellectuel à Lyon”, Sami Bou Antoun a créé puis vendu une société de compléments alimentaires à Boston, fondé une société de valorisation de ressources naturelles puis intégré un cabinet de conseil avant de monter sa propre structure de services aux entreprises, Allios Consulting. Sa volonté est d’apporter accompagnement et valorisation de savoirfaire à des TPE et PME ou porteurs de projets innovants. La majeure partie relevant du domaine des sciences de la vie, c’est ainsi qu’il a connu Génibio. A la clé, le positionnement et les dispositifs médicaux originaux qui valent à Alliospharma sa labellisation Novacité : “Le dossier a été étudié avec un grand professionnalisme. Nous avons pu obtenir des avances remboursables de la Région et une aide d’Oséo. Je connais bien le schéma entrepreneurial lyonnais et je trouve que le parcours est très bien balisé.” En parallèle de sa gamme de traitement pour les infections, Alliospharma travaille sur l’obésité, les maladies de la peau ou encore les inflammations articulaires. + sur www.alliospharma.com Charlotte Pidou 2006 Rencontre avec Génibio, spécialisé dans la recherche en biotechnologie juillet 2007 Création de Alliospharma 2007 Labellisation Novacité septembre 2010 Commercialisation du premier produit : un traitement pour les infections vaginales 5 novAmAg Nº 13 Avril 10 Via le réseau Enterprise Europe Network, l’Union Européenne accompagne les petites entreprises désireuses d’innover et de profiter des opportunités générées par la coopération transnationale. À la clé : partenariats fructueux et financements libérateurs. L’Europe, une communau Consciente que ses 23 millions de PME représentent un formidable gisement d’emplois et constituent un pôle d’innovation majeur en matière de biens et de services, l’Union Européenne a fait de l’aide aux Petites et Moyennes Entreprises son cheval de bataille. Ces structures de moins de 250 salariés, au chiffre d’affaires n’excédant pas 50 millions d’euros, représentent dans les 27 pays membres pas moins de 75 millions d’emplois et deux tiers des salariés du secteur privé, voire 80 % dans des filières comme le textile, la construction et l’ameublement. Un environnement riche en opportunités de marché et de coopérations, dont les entreprises françaises devraient tirer profit. Pourtant, leurs performances à l’international restent insuffisantes et des difficultés subsistent dans un monde en proie à une concurrence de plus en plus exacerbée. Pour mieux les accompagner dans l’exploitation de leur potentiel et de leurs capacités d’innovation, la Commission européenne a créé Enterprise Europe Network (EEN) dans le cadre du Programme Compétitivité et Innovation (CIP). En quête d’un partenaire commercial dans un autre État, de conseils pour la mise en œuvre d’un concept innovant ou de subventions, le réseau fournit, selon les cas, une assistance concrète grâce à son tissu relationnel et à sa large gamme de compétences. Un guichet unique que les chefs d’entreprise doivent consulter s’ils souhaitent réussir leur internationalisation. Anticiper les problèmes réglementaires. Au niveau local, cette initiative est portée par les CRCI Rhône-Alpes et Auvergne et par les CCI de Lyon, de Clermont-FerrandIssoire, de Haute-Savoie et de Grenoble. A la clé, une offre répartie dans deux catégories de prestations accessibles sur tout le territoire en complémentarité et en synergie avec les autres acteurs. La première est dédiée à l’information, au conseil et à l’accompagnement en apportant des réponses concrètes sur les sujets communautaires. Objectifs : renforcer la compétitivité des PME et les aider à anticiper les problèmes techniques et réglementaires. Plus de 650 réponses ont ainsi été fournies l’année dernière sur les droits de propriété intellectuelle, le marquage CE, les normes et la législation de l’UE. En liaison avec l’espace international de la CCI de Lyon, des réunions d’informations thématiques, des journées pays et des missions d’opportunités sont également régulièrement mises en place. Les dirigeants peuvent aussi contacter des juristes en droit des affaires sur des thémes liés à la mobilité des salariés, à la Ambition sans frontière Les marchés publics représentent 16 % du PIB global de l’Union Européenne. Le programme Marchés publics européens géré par la CCI de Grenoble, en partenariat avec les 12 CCI de Rhône-Alpes, incite les PME à répondre à ces opportunités en provenance des 27 pays membres de l’UE. Au programme : séminaires collectifs, veille personnalisée et accompagnement individuel d’une année. + sur www.grex.fr novAmAg Nº 13 avril 10 6 330 Le nombre de PME françaises participant au 7e PCRD. TVA intra-communautaire et aux contrats de travail. Enfin, une base de données Business Coopération Database, alimentée par les quelques 600 membres d’Enterprise Europe Network , forme le plus vaste réseau européen de services aux entreprises. Cet outil permet de diffuser des demandes et des offres de partenariat commercial en langue anglaise, avec possibilité d’une assistance à la rédaction. Plus de 4 000 annonces sont aujourd’hui disponibles. 53,2 milliards d’euros pour le PCRD. Quant au deuxième service proposé, il est consacré à l’innovation et au transfert de connaissances et de technologies. Destiné à booster la R&D dans les PME, il entend générer des coopérations technologiques transnationales. Car le partage des résultats de la recherche produit de nouvelles idées et opportunités, utiles pour faire face à la concurrence mondiale. Là encore, le principe d’annonces a été retenu. Chaque entreprise émet, via une bourse d’échanges, son offre ou sa demande de technologie. Autre solution : le 7e Programme Cadre Recherche Développement (PCRD), principal instrument de l’Union Européenne en matière de financement de la R&D pour la période 20072013. Doté d’un budget de 53,2 milliards d’euros sur sept ans, ce PCRD offre l’opportunité aux PME de développer des produits et des technologies, de nouer des relations avec de nouveaux partenaires ou encore de consolider leur positionnement. Deux volets ciblent particulièrement les attentes des PME : le volet Coopération, dont l’objectif est de stimuler le partenariat et le volet Capacités visant à donner novanew té d’opportunités Demandes de brevets déposées dans l’UE Pays Ensemble des brevets Nombre de brevets dont brevets de haute technologie Par million d’habitants Nombre de brevets Par million d'habitants Allemagne Autriche Belgique Bulgarie Chypre Danemark Espagne Estonie Finlande France Grèce Hongrie Irlande Italie Lettonie Lituanie Luxembourg Malte Pays-Bas Pologne Portugal République tchèque Roumanie Royaume-Uni Slovaquie Slovénie Suède 22 371 1 405 1 343 19 14 990 1 233 6 1 204 7 743 105 102 243 4 593 18 9 96 11 3 031 112 107 94 25 4 877 28 96 2 147 271 171 129 2 19 183 29 5 230 124 10 10 59 79 8 3 207 27 186 3 10 9 1 81 5 48 238 3 126 209 315 4 nc 210 156 5 593 1 783 16 22 53 522 2 2 7 1 790 22 34 16 5 1 197 4 5 552 38 25 30 1 nc 39 4 3 113 28 1 2 13 9 1 1 15 2 48 1 3 2 nc 20 1 2 61 Union Européenne 52 022 106 9 650 20 aux chercheurs des outils performants nécessaires au renforcement de la qualité et de la compétitivité de la recherche européenne. En complément, une initiative locale vient aider les entreprises à bâtir des stratégies offensives en matière de brevet : la CCI de Lyon a en effet lancé Intelligence Brevet, une offre permettant aux entreprises de mieux connaître et d’installer une veille sur leur concurrence à partir d’une analyse de leurs brevets. Au-delà du réseau Enterprise Europe Network, les conseillers de la CCI informent, conseillent et proposent au quotidien des solutions. Ils accompagnent, sur demande, le dirigeant dans l’analyse de ses besoins, la définition de sa stratégie commerciale et la recherche de financements pour l’approche directe de clients, de partenaires commerciaux, de fournisseurs et sous traitants. Contact 04 72 40 59 71 + sur www.lyon.cci.fr Vincent Feuillet en bref Tout pour créer sa boîte ! Le Salon des entrepreneurs ouvre ses portes les 23 et 24 juin au Palais des congrès de Lyon. Deux journées riches en conférences, débats et événements. + sur www.lyon.salon desentrepreneurs.com Bienvenue Deux nouvelles entreprises innovantes ont rejoint, en janvier, la famille Novacité : Sonora et Seareka. Sonora propose au personnel des Etablissements d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (Ehpad) un outil de thérapie non médicamenteuse dont l’objectif est de réactiver la mémoire émotionnelle des auditeurs. Quant à Seareka, fondée par Stéphane Léal, elle conçoit, développe et commercialise des systèmes de sécurité des personnes en mer. La science s’affiche ! Le monde de la recherche se met au service de l’entreprise, les 5 et 6 mai à l’espace Double Mixte, à l’occasion des Rendezvous Carnot. Les PME attachées à la notion de compétitivité par l’innovation pourront nouer des contacts avec plus de 700 laboratoires publics et privés. + sur www.rdv-carnot. com 7 novAmAg Nº 13 Avril 10 novagold 1001 Repas, la restauration collective autrement En 1997, Jean-Frédéric Geolier crée 1001 Repas. 240 clients plus tard, son entreprise est présente en Rhône-Alpes, Auvergne, Bourgogne, Franche-Comté et Provence-Alpes-Côte d’Azur, et poursuit sur le chemin de l’innovation. L’interview de Jean-Frédéric Geolier. février 1997 Création 2002 Développement en Rhône-Alpes, Auvergne, Bourgogne et Franche-Comté 2005 Création du concept de “Gastronomie collective®” : qualité et compétitivité ne sont pas incompatibles 2010 1001 Repas est l’une des toutes premières entreprises de restauration en France novAmAg Nº 13 Avril 10 8 La restauration collective est un marché hyper concurrentiel, comment 1001 Repas a-t-il fait pour tirer son épingle du jeu ? Avec une innovation marketing cruciale : l’accompagnement des établissements autonomes dans la gestion de leur restauration. 1001 Repas, c’est deux facettes : une activité de sous-traitant, qui gère intégralement la restauration des établissements, et un volet de conseil auprès des structures indépendantes. Nos collaborateurs accompagnent les équipes sur le long terme ; nous sommes aux côtés du groupe scolaire des Maristes depuis dix ans, par exemple. Le personnel est encadré, professionnalisé, sensibilisé, la culture du repas reprend ainsi ses lettres de noblesse. D’autre part, je souhaitais revenir à une certaine simplicité, déshabiller le métier de sa dimension industrielle, des concepts stéréotypés dont il s’est affublé, comme cette obligation de multiplier les plats proposés sans se soucier de ce que veulent réellement les gens. Un retour à des prestations simples, équilibrées, saines et familiales en somme. Cette gastronomie collective a-t-elle rencontré un succès immédiat ? Les deux premières années ont été dures, il est difficile de signer des contrats sans références à l’appui. S’en est suivie une période un peu opportuniste où nous nous sommes développés sur tous les marchés possibles. Après cela, et fort de références de qualité, 1001 Repas s’est montré plus sélectif et s’est concentré autour de segments de marché précis : scolarité, handicap, personnes âgées et entreprises. Domaines où la restauration n’est pas secondaire et les calendriers tels, que l’on peut se permettrent des démarches fortes. Zéro Gaspil’, par exemple, a été mis en place pour réduire le gaspillage. Les élèves des établissements concernés ont moins de choix mais se servent eux-mêmes, ils sont donc libres de manger ce qu’ils veulent dans la quantité qu’ils souhaitent et en goûtant un peu de tout. Résultat : 90 % de déchets en moins dans les assiettes. La dimension humaine de la restauration collective est réellement. prise en compte, une dimension incontournable lorsqu’on se lance dans l’entrepreneuriat… C’est cela qui est extraordinaire chez Novacité. Les gens qui vous accompagnent ont confiance en vous et votre projet… Et vous le disent ! Pour autant, il n’y a aucune complaisance, tout repose sur le parler vrai et l’absence de tricherie. Conseiller, ça n’est pas “faire à la place de” mais aider à mener quelque chose à bien grâce à ses compétences. Cette philosophie de l’accompagnement, on la retrouve chez 1001 Repas. Et puis, être hébergé en pépinière permet un partage fondamental. On vit tous la même expérience… Novacité m’a beaucoup apporté et assumer la présidence de son comité de labellisation a été une belle occasion de lui rendre la pareille. Là encore, j’ai pu constater combien la dimension humaine était prépondérante, l’entrepreneur doit avoir la croyance forte de détenir une vérité. C’est un enthousiasme qui perdure une fois l’activité lancée ? Bien sûr ! Selon moi l’innovation doit être un mouvement perpétuel. Avec 1001 Repas, je veux faire bouger la profession. Nous sommes actuellement à la recherche de nouvelles voies pour pérenniser et développer l’entreprise sans emprunter les chemins classiques du milieu de la restauration collective : le rachat par un concurrent. Nous réfléchissons à une démarche de franchise ou de partenariat pour que des entrepreneurs présents sur d’autres régions bénéficient du savoirfaire de 1001 Repas au moment de se lancer. Une sorte de label qualité… Novamag est édité par Novacité avec la collaboration de la CCI de Lyon et du Grand Lyon. Propos recueillis par Morgane Gaillard