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L'horloge magique Thomas était vendeur dans un magasin de bricolage. Il passait tous les jours devant une ravissante petite boutique d'horloge en rentrant chez lui. Bien éclairée et de couleur pale, la boutique faisait le coin de deux rues perpendiculaires. En rentrant chez lui, un soir, Thomas se souvint que c'était l'anniversaire de sa femme et qu'il n'avait pas prévu de cadeau à lui offrir. Il s'arrêta pour réfléchir, juste devant la boutique d'horloge et décida d'aller voir à l'intérieur s'il ne trouvait pas un cadeau pour sa femme. Il scruta toutes les horloges du magasin quand son regard s'arrêta sur une magnifique horloge en bois foncé avec les chiffres et les aiguille en argent Sur chaque côté était dessiné un étrange saule pleureur. Thomas alla voir le marchant pour se renseigner sur le prix de cette beauté. Le vendeur le regarda fixement avant de lui répondre qu'elle n'était pas à vendre. Thomas hésita et expliqua au vendeur que c'était très important car il s'agissait d'un cadeau pour sa femme. Au bout d'un long quart d'heure, le vendeur finit par lui céder mais le mit en garde en lui disant de faire attention à ses pensées prêt de l'horloge sinon il pourrait le regretter. Il n'expliqua pas ses propos et lui rendit la monnaie. Thomas rentra chez lui sans avoir réellement compris ce que le vendeur voulait dire. De retour chez lui, il offrit le cadeau à sa femme. Un cadeau qu’elle a beaucoup apprécié. Ils l'installèrent dans l'entrée avant de partir fêter l'anniversaire de sa femme au restaurant. Le lendemain matin, Thomas retourna travailler très fatigué et en passant devant l'horloge il émit le souhait de retourner se coucher. Thomas arriva à son travail et il y trouva son patron qui lui dit qu'il pouvait rentrer chez lui pour la journée car la boutique était fermée pour cause de panne d'électricité. Thomas rentra chez lui et se recoucha. Il fit un horrible cauchemar et ne put se reposer véritablement. Le soir venu, un nouveau cauchemar trotta dans sa tête et il ne put dormir de toute la nuit. Le lendemain, il alla au travail encore plus fatigué que la veille. Une semaine plus tard, Thomas rentra chez lui en peu énervé contre son voisin car il avait rayé toute la carrosserie de sa voiture, et quand il passa devant l'horloge il voulut que la voiture de son voisin subisse la même chose que la sienne. Le lendemain, quand il sortit pour acheter du pain, il vit que la voiture de son voisin était toute rayée aussi. Le soir venu, Thomas fit un rêve monstrueux et ne put dormir de toute la nuit. Dans son rêve une voix étrange lui répétait sans discontinuer « je t'avais prévenu mais tu ne m’a pas écouté ! » Il se revit en train d'acheter l'horloge. Il se réveilla en sursaut et comprit tout ce qui se passait. A chaque fois qu'il passait devant l'horloge en pensant à une chose qu'il voulait vraiment, cette chose se produisait, mais le soir même, il était victime d'affreux cauchemars. Quand il réalisa cela, il s'habilla et mit l'horloge dans son coffre de voiture avant de partir en forêt où il brula l'horloge. Une étrange fumé sortie tout à coup de l'horloge et Thomas en la respirant tomba dans les pommes. Quand il reprit connaissance, il était debout devant la boutique de l'horloge, le soir de l'anniversaire de sa femme une paire de boucle d'oreille à la main. La Toile de la nuit En 1997, Jean Sylvestre, le garde-chasse du village, racontait une histoire qui s’était déroulée dix ans auparavant. Alors qu’il faisait le tour du domaine, à la recherche d’un braconnier, il aperçut soudain des centaines d’araignées passer devant sa voiture. Intrigué, il descendit et suivit ces araignées, dont la plus petite faisait bien dix bons centimètres de large quand même. Au bout d’un quart d’heure de marche, il s’était tellement enfoncé dans la forêt que la lumière du jour peinait à passer à travers le feuillage. Il arriva alors dans une région qui lui était jusque là inconnue. Le nombre d’araignées croissait au fur et à mesure qu’il avançait. Bientôt, il ne put s’empêcher d’en écraser une. Tout à coup, un gouffre sombre s’ouvrit sous ses yeux affolés. Telle une fourmilière géante, toutes les araignées s’y introduisirent et des milliers d’autres en ressortirent. Partagé entre l’horreur et la fascination, il risqua un œil dans le trou béant. Là, une toile d’araignée phénoménale laissait deviner que le gouffre était occupé depuis de nombreuses années. Lorsqu’il passa la tête, une araignée d’au moins soixante centimètres de large en sortit. Elle était la plus grosse de toute. Elle lui happa la jambe gauche et y enfonça ses deux énormes crochets. Hagard, il réussit en attrapant une branche au hasard à s’en débarrasser. Il courut tout droit, sans interruption, et sans même regarder par où il se dirigeait, il sortit par chance de la forêt à cent mètres de sa voiture. De retour chez lui, la douleur dans sa jambe était telle qu’il perdit connaissance. A son réveil, aucune trace de la morsure ne subsistait, toutefois, sa cuisse présentait une cicatrice récente. Il consulta son médecin et lui raconta son étrange mésaventure dans la forêt. Ce dernier, sceptique, lui affirma que seule une morsure de chien pouvait provoquer une telle cicatrice. Avait-il rêvé toute cette aventure ? Peut-être, après tout… Toujours est-il qu’il ne retourna jamais dans cette partie si terrifiante de la forêt. Le Reflet C’était une femme, un soir, dans un parc, faisant son jogging. Moi, je courais aussi derrière elle, mais assez loin. Au fur et à mesure de ce jogging, je sentais quelqu’un courir près de moi, puis il me doubla. J’avais un mauvais pressentiment. Cet homme en voulait peutêtre à cette femme pour une raison que j’ignorais. Et ce mauvais pressentiment se confirma. J'entendis bientôt crier très fort comme pour essayer d’attirer des personnes aux alentours afin de lui porter secours. Mais moi, au lieu d'aller l’aider, j’ai préféré tourner les talons. Quand je suis rentré chez moi, je me sentais mal, très mal. J’avais des remords, je ne savais plus quoi penser. Mais, je ne voulais plus y penser car le lendemain, je préparais une fête pour mes 18 ans. Le jour dit, j’avais la tête à satisfaire mes amis. L’heure arriva et mes amis venaient au fil du temps avec des cadeaux plein les mains. J’ai eu toute sorte de cadeaux mais celui qui avait ma préférence fut un miroir que je désirais plus que tout. Il était immense, magnifique. Je décidai de l’installer dans ma chambre. La fête finie, en allant me coucher, je m’aperçus que ce miroir était magique. Il montrait en effet la scène que j’avais vécue la veille. Je fus très surprise ; je me sentais mal ; je regrettais encore de n’avoir rien fait Chaque jour, le miroir me montrait ce qu’aurait été ma vie si j’avais secouru cette pauvre femme. Et je remarquais que ma vie aurait été beaucoup plus heureuse car à l’université, après cet accident, je n’écoutais plus en cours, aucun résultat ne suivait. Ma famille voulait savoir pourquoi, mais je leur répondais : « Je ne sais pas ». Au contraire, je savais très bien pourquoi ! J’étais perturbée car j’avais remarquée qu’un homme me suivait depuis un certain temps. Peut-être était-ce celui qui avait agressé cette femme... Comme je n’étais pas loin lors de l'agression, par peur que je ne le dénonce, voulait-il me tuer. Mais c’était impossible, je ne connaissais même pas ce visage ! Un mercredi, rentrée chez moi, je posai mes affaires, montai dans ma chambre et regardai ce miroir qui me montrait ma vie au fil des jours. J’étais vraiment mal, je ne voulais plus aller à l’université, car j’avais peur que l’homme ne m’agressât. J'étais tellement terrifiée que je commençais à avoir des problèmes de santé. J’avais pensé plusieurs fois à jeter le miroir, mais quelque chose au fond de moi voulait que je le garde. Donc, ce miroir était ma distraction, je ne faisais que le regarder, je voyais ma vie en parallèle qui se déroulait devant mes yeux, avec plein de joies, plein de bonheur. En fait, je voyais ma vie, dans ce miroir, le contraire de ce que je vivais. Je remarquai toutefois, un phénomène étrange, à cause de mes problèmes de santé, le miroir se fissurait au fur et à mesure. Hier, je reçus une lettre qui me fit prendre une décision importante et sur laquelle personne ne pourrait m’aider, personne ne pourrait me faire changer d’avis. C’était décidé un point c’est tout … Demain, je prendrai une corde, l’accrocherai au plafond, y passerai la tête, ferai tombée la chaise sur laquelle je serai montée, puis ma vie s’en ira. Le miroir se brisera en même temps que je perderai mon dernier souffle. Je suis le reflet. L’Armoire magique Bien que ce n’est pas dans mon habitude d’acheter de vieux meubles, et que je ne fais jamais les brocantes, cette soirée-là pourtant, alors que j’avais fait les courses pour la fête que j’avais prévue, je fis un tour à la brocante, car celle-ci se trouvait sur mon chemin. Je regardai brièvement les objets de cette brocante pendant que je me désaltérais avec ma bière.Tout à coup, un homme au sourire inquiétant, qui portait un chapeau et une veste noire m’interpella et me demanda : - Bonjour cher monsieur, je vous prie de bien vouloir me suivre je vais vous montrer mon armoire. Je lui dis que je n’avais pas le temps, mais celui-ci insista. Je le suivis donc et regardai son armoire. Un effet inattendu se produisit. J’étais attiré par cette armoire qui n’était pourtant pas très belle. Sans hésitation, je m'engageai à prendre ce meuble rustique. J’avais une sensation bizarre et je n’avais plus très envie de faire la fête. Je demandai à mes invités de m’aider à mettre l’armoire dans ma chambre. A 23h00, j’avais de terribles maux de tête. Mes invités continuaient de faire la fête, moi je montai dans ma chambre pour aller me coucher, j’étais vraiment fatigué. J’allais donc me coucher mais je n’arrivai point à m’endormir, une lumière, qui semblait venir de la ville m’éblouissait. Après un moment de réflexion, je me rendis compte que cette lumière provenait de l’armoire. Je l’ouvris donc. J’étais totalement stupéfait. Cette armoire semblait être la “porte” entre deux mondes. J’entrai donc dans ce “deuxième monde”. Tout me semblait familier et tout était vide, il n’y avait personne ! Je m’amusai donc avec une voiture de course à faire le tour de Paris. La voiture tomba en panne et je me mis à marcher vers la sortie, c’est à dire vers l’armoire qui menait au vrai monde. Avec mon sens de l’orientation j’étais un peu perdu, la nuit tomba... Il faisait très sombre et j’entendais des grincements, des pas. Comment était-ce possible alors que j’étais seul? Je vis l’armoire, elle était au fond de la rue, mais tout à coup des bêtes atroces sortirent de nul part. Je courus affolé vers l’armoire mais l’une de ces bêtes m’attrapa le bras et me mordit. Je me débattis et parvins toutefois à rentrer dans l’armoire. Après cela, je ne sais plus trop ce qui s’est passé mais le lendemain, à mon réveil, j’avais une belle armoire, ce n’était pas du tout la même que celle que j’avais achetée. Mes amis m’expliquèrent que j’avais amené une armoire enveloppée d’un drap, puis ensuite que j’avais trop bu et donc que j’étais allé me coucher. Je fus alors vraiment rassuré de savoir que tout cela n'était qu'un rêve mais après un mouvement brusque je me rendis compte que j’avais une blessure au bras. Mes amis me dirent que cela n’était qu’une morsure d’araignée .Moi par contre je restais soupçonneux. Cela était-il vraiment un effet causé par ma consommation excessive d’alcool ? Réalité ou pas Je m’appelle Arnaud Mid, je viens de France, et je suis chef de chantier en Afrique depuis quelques temps. Je construis des immeubles dans les taudis pour rendre la vie plus facile et moins dure à supporter aux habitants. Ça veut dire la même chose Un lundi, sous une pluie battante et sur les chantiers d’un immeuble fait pour les sans abris, je regardais les enfants jouer à côté quand je vis qu’une poutre allait leur tomber dessus. Je ne sais pas ce qui m’a pris ni où je suis allé chercher le courage d’intervenir. - Attention ! Criais-je….. Je me suis jeté dessous pour protéger un enfant et ce fut le drame. Quelques jours plus tard, je me réveillai et en ouvrant les yeux je vis le gosse à mon chevet, endormi. Je voulus me lever mais j’avais une terrible douleur à l’abdomen. Après maintes tentatives pour me relever, le docteur arriva. Il me dit très clairement : « vous avez de la chance d’être encore en vie » .Il prit un peu de temps avant de poursuivre. « Une poutre vous a perforé l’abdomen et a touché votre poumon gauche et surtout frôlé votre cœur ». Je restai là sans voix, après cette révélation. Une semaine plus tard, je pus sortir. Prenant un taxi, je me rendis sur le chantier pour aller voir les enfants jouer. Ils riaient, ils étaient beaux à voir. Au bout de cinq minutes à peine, le petit enfant qui était à mon chevet arriva et me demanda : - Vous allez mieux, monsieur ? - Je pense que tu es encore un peu jeune pour comprendre mais je vais mourir. Sa réaction me troubla au plus haut point - Vous n’avez pas le droit de partir ! D’abord, mon grand-père, lui, il peut vous soigner avec sa magie ! S’il vous plaît, venez demain et vous verrez ! Puis il partit en pleurant. Je réfléchis toute la nuit à cette étrange conversation et finis par me décider. Le lendemain, donc, vers 14h 30, je me suis rendu chez le grand-père, où le petit m’attendait sous une pluie fine. Il m’amena sous un grand chapiteau comme ceux des cirques mais plus grand. Chose incroyable dans ce pays si pauvre. De plus, la toile était ornée de motifs presque effrayants .En entrant, je ne distinguais absolument rien dans ce noir presque complet. Puis en avançant, je finis par distinguer une étrange lueur; et plus loin, des silhouettes humaines assises Tout à coup, on me donna une chaise sans que je m’en aperçoive et on me dit de m’asseoir et d’écouter ce que le sorcier disait. En regardant autour de moi, je m’aperçus que les autres personnes avaient le regard vide et buvaient toutes les paroles du grand-père, comme des zombies qui écoutent leur maître. J’allai m’en aller quand l’homme me pointa du doigt et me demanda de venir vers lui. Étonné, je m’exécutai et sans rien dire, il mit sa main sur mon torse près de mon cœur. Une grande chaleur naquit en moi. Tout à coup, mon corps se pétrifia et pendant quelques secondes, je ne pus même pas rester debout. A moitié assis par terre, je vis une personne ; une personne âgée d’environ 80 ans, de petite taille avec une peau blanche comme la neige qui me fusillait du regard. Mais bizarrement, je me sentis beaucoup mieux après cette expérience. Lorsque je sortis du chapiteau, il faisait étrangement nuit… vraiment louche, me dis-je. Le lendemain matin, je ne vis pas l’infirmière pour ma piqûre quotidienne. Je commençais à m’inquiéter ; je décidais donc d’aller voir mon médecin traitant. Et ce fut pour moi une grande surprise lorsqu’il me dit que mon poumon gauche et mon cœur se portaient au mieuxalors que pas plus tard qu’hier, j’étais sur le point de mourir. Ahuri, je partis en toute hâte voir le sorcier qui apparemment m’avait guéri. En arrivant, je le vis dehors comme s’il m’attendait. Quand je lui racontai ce que j’avais vu, il me dit « vous avez sans doute vu un ange ou la mort ». Après une semaine de rétablissement , je me remis à travailler. De temps en temps, je vais voir le grand-père pour parler mais à chaque fois que je lui demande pourquoi il m’a sauvé moi et pas un autre, il dit que certaines personnes comme moi qui aident les gens de ce pays doivent vivre, et que tout le monde paye un jour ou l’autre ses décisions . Deux mois plus tard, le journal local relata la découverte du corps d’une vieille femme âgée de 77 ans décédée en son logis depuis six mois sans que personne ne s’aperçoive de sa disparition. Simple fait divers, sauf que cette femme ressemblait trait pour trait à ma « vision »…. Une Rencontre bouleversante Comme tous les jours avant d’aller à mon travail situé à quinze kilomètres d'ici, je prenais mon café devant ma baie vitrée située face au jardin. Un peu plus loin, se dressait fièrement l’Arc de triomphe face à notre immeuble joyeux et à l'architecture somptueuse. Selon un rituel immuable, j’aérais la maison après mon réveil, me douchais ensuite, prenais mon café puis allais préparer mon sac pour pouvoir me rendre au travail. Je vivais avec ma femme Eva et mes deux filles Camille et Claire. Celles-ci étaient en vacances à Cuba depuis déjà quinze jours et revenaient le lendemain soir par l’aéroport Charles de Gaulle. Je devrai donc partir vers midi pour aller les récupérer. Ma journée se passa normalement, ordinairement. Toujours les mêmes gestes, dessiner, créer et modifier des plans de maisons et des terrains vagues à aménager en futurs entrepôts commerciaux ou bureaux de ventes. Puis vint dix huit heures, je rentrai chez moi en voiture faisant mes quelques kilomètres répétitifs. Arrivé chez moi, j’allumai la télévision et vis aux informations qu’une espèce animale était suspectée de maladie transmissible aux êtres humains, elle rendait les souvenirs inaccessibles, et faisait perdre la mémoire à tous ceux qui avaient eu le malheur d’être contaminé. Le lieu d’origine de cette épidémie n’était pas précisé, je ne m’inquiétais guère de cette nouvelle, me disant que c’était encore pour faire un coup de pub et augmenter le chiffre d’affaire d’une entreprise pharmaceutique en plein essor. Ayant assez de ces nouvelles sur les derniers attentats au Pakistan, le sondage sur le lieu des plus grands cambriolages ou encore les inondations en Australie, j’allai me commander une pizza. Le vendeur arriva, je reconnu son visage qui m’était familier. Après lui avoir demandé si on se connaissait je me rendis compte que c’était Jean, un ami d’enfance perdu de vue lors de mon déménagement à Bordeaux, quarante ans auparavant. Je lui proposai de boire un verre après son service. Trois heures après, Jean était chez moi, nous nous racontions nos bêtises les plus marquantes en passant par notre nouvelle vie et notre famille fondée au fil des années. Puis, ce fut l’heure qu’il parte chez lui. Je partis moi-même me coucher, mais le sommeil ne vint pas. Je décidai alors d’aller me renseigner sur cette nouvelle épidémie. Je ne trouvais aucun article sur cet animal, aucun témoignage sur des personnes ayant déjà vu cette espèce. Le sommeil vint à moi, je partis donc me coucher. A mon réveil, je nettoyai la maison avant l’arrivée prochaine de ma petite famille. A midi, je pris le chemin de l'aéroport en veillant à ce que la maison soit bien fermée. Je fus ravis de retrouver ma famille. Après avoir longuement discuté avec mes filles et ma femme autour du repas, l’après midi passa. Une de mes filles me montra un objet qu’elle avait ramené de Cuba, c’était une boite. Pas d’ouverture ni de quoi y ranger quelque chose. Déçue de pas avoir trouvé à quoi pouvait servir cette boite, ma fille partit se coucher.Nous ne tardâmes pas à faire de même. Le lendemain, j’emmenai Camille et Claire à leur école, puis repassai à l’appartement. Ma femme était déjà partie au travail. Je pris ma sacoche et mon ordinateur puis je partis, en vérifiant d’avoir bien fermé la porte. La journée passa et je retournai chez moi. Quand j’ouvris la porte je vis des traces de pattes dans le salon, puis ces traces se dirigeaient vers la chambre des petites. Elles s’arrêtaient devant la boite qui ne cessait de bouger dans tous les sens. Lorsque je l’ai prise dans mes bras, elle me donna comme un coup d’électricité. Je reposai alors la boite et partis voir ma femme qui venait de rentrer du travail. Après lui avoir expliqué, on décida de ne rien dire aux filles ni à personne, d’oublier. Les jours passèrent et aucun événement inhabituel ne se produisit. Puis, un lundi matin, quand tout le monde fut parti de la maison, le voisin m’appela pour me demander de 1 faire moins de bruits dans l’appartement. Après lui avoir expliqué que personne n’occupait l’appartement, il me demanda la permission d’aller voir le gardien de l’immeuble afin d’aller voir d’où venait tout ce bruit. Il me dit alors qu’il me rappellerait après avoir vu ce qu’il se passait. Deux heures passèrent et aucune nouvelle. Je préférai alors rentrer chez moi afin de vérifier si tout allait bien. En arrivant, la porte était ouverte, les clefs enfoncées dans la serrure. Dans le salon, des pas, dans la cuisine pareil. Je demandai si il y avait quelqu’un, aucune réponse. La boite était posée et ouverte dans la chambre. L’intérieur était creux, mais il y avait très peu de place pour y stocker quelque chose. Je voulus me débarrasser de cette boite, mais décidai d’attendre le lendemain. A seize heures, j’allai chercher mes filles à l’école et les ramenai à la maison. J’appelai le voisin. Pas de réponse. Je me rendis chez lui. Pas de réponse. Le temps passa et ma femme ne rentrant pas à la maison, je me décidai alors à l’appeler, son portable était éteint. La nuit passa, ma femme ne rentra pas. Le lendemain, je confiai mes filles à mes parents pour qu’elles soient en sécurité. De retour dans la chambre, la boite était fermée et apparemment pleine. Peut être que la chose y était retournée. Je voulais me débarrasser de cette boite, je la brûlai alors dans la cheminée, aucune manifestation, aucun bruit en provenance de la boite. Je réessayai d’appeler le voisin, toujours pas de nouvelles ; ma femme, aucune nouvelle. J’appelai mes parents et j’appris qu'une de mes filles était malade, qu’elle ne se rappelait plus rien depuis son réveil, ni qui elle était, ni d'où elle était. Je commençais à m’inquiéter et voulus appeler les services d’hygiènes pour avoir plus d’information sur cette épidémie qui me revenait à l'esprit. Impossible de les joindre. Deux jours passèrent, aucune nouvelle, que ce soit du voisin, de ma femme ou du service d’hygiène. Ma fille apparemment contaminée, allait de plus en plus mal, elle était fiévreuse et sa sœur devint pareille, sans mémoire et en mauvais état. Malgré la rencontre de trois médecins, personne ne savait ce qu'elles avaient. Aucun n’avait appris l’existence de cette nouvelle espèce animale. Ma famille non plus. A mon réveil, un jour de pluie et d’orage, la boite était posée comme neuve, à coté de moi, sur l’oreiller de ma femme, y était accrochée une photo d’elle à Cuba. J’appelai mes parents, et tout à coup j’entendis des cris terrifiants, la communication se termina, quelqu’un avait raccroché chez eux. Je pris alors ma voiture et rejoignis la maison familiale où étaient mes filles. La maison était vide, personne, aucun bruit, impossible d’appeler qui que ce soit. Je rentrai alors chez moi, sur la route, à chaque intersection de rue, la boite était posée sur le goudron, et quand j’ouvris la porte de la voiture pour la récupérer, elle disparaissait. Arrivé chez moi, je me demandai comment tout cela avait pu se passer aussi vite. Où était passée ma famille ? Où était mon voisin ? Qu'étaient-ils devenus ? Cette boite y était-elle pour quelque chose ? Qu’y avait-il à l’intérieur ? Aujourd’hui encore je me le demande. 2 La Chevelure rousse À l'aube d'une journée de Provence, à l'heure où s'exhalaient les premières senteurs des fleurs et de la mousse humide de rosée, je m'éveillai, moi, Hugues de Bel-Apôtre d'Yonne, maitre en mon château du Comté de la Marche. Comme chaque matin, je tirais sur le fil de soie pendant le long de mon lit et actionnant une clochette de cuivre située entre les cuisines et le logis de mon valet. Mais nul ne vint m'apporter mon petit-déjeuner. Le bougre, avait dû se coucher tard et n'avait rien entendu... Aussi me levai-je, enfilai-je mon peignoir et chaussai-je mes mules de velours pourpre. Puis je sortis de la pièce et me dirigeai vers la loge de mon serviteur. J'eus bientôt l'étrange sentiment d'une présence que rien ne laissait supposer. C'est alors que levant les yeux vers une tapisserie qui, depuis toujours, illuminait de sa beauté le couloir de l'aile gauche où se trouvait ma chambre et me ravissait à chacun de mes passages, c'est alors, dis-je, que je le vis, lui, Sémacgus, mon valet, en lieu et place de mon arrière grand-tante Evelyne d'Yonne et qui me gratifiait de son plus beau sourire ! Je fermai les yeux, les frottai, puis les rouvris : le drôle était bien là ! Tout en réfléchissant, je courus à la cuisine puis dans la pièce qui lui faisait suite et servait de logement à Sémacgus. Je ne découvris dans son lit que trois longs cheveux roux. C'était un cauchemar, ou alors je devenais fou : j'avais toujours connu Sémacgus chauve ! Je me secouai et repris mes esprits; tout cela était assurément bizarre mais, à son retour, mon valet aurait à s'expliquer avec moi ! Quand à sa présence insolite sur la tapisserie...de toute évidence, les effets d'un repas trop copieux absorbé la veille au soir... Mal à l'aise, je pensai à ces évènements toute la journée, l'appétit me délaissa et je me couchai tôt, regagnant ma chambre les yeux fermés pour éviter toute perturbation supplémentaire. Au petit matin, sans même sonner, j'allai tout droit chez Thérèse, ma gouvernante qui avait dû revenir, durant la nuit, d'un séjour dans le Comté de Nevers et ignorait bien sûr tout de la journée précédente, afin de lui demander conseil. Mais je trouvai porte close : il n'était pourtant pas dans ses habitudes de fermer à clef pendant son sommeil... Je me précipitai à la recherche d'un passe et pénétrai enfin dans la chambre : personne ! Noué d'inquiétude, je soulevai ses couvertures...pour y découvrir deux cheveux roux, parfaitement étrangers à ma bonne Thérèse, qui, noire de chevelure, n'avait pu les laisser là ! Pris d'un doute subit, et saisi d'une irrépressible frayeur, je me ruai à en perdre haleine vers la tapisserie du couloir. Horreur ! La pauvre femme s'y trouvait aussi, souriant tout autant que son compagnon ! Tétanisé par cette vision, paralysé par la peur et l'incompréhension, j'entendis alors le galop du cheval et le roulement du fiacre dans lequel mon cocher ramenait Séraque, mon chien, soigné depuis dix jours chez un vétérinaire éloigné. Soulagé, je me précipitai à leur rencontre, heureux de retrouver enfin des êtres vivants. Mais, lorsque descendant les marches du perron je vis venir à moi le cheval et sa voiture que nulle main humaine ne dirigeait, un effroi glacé me reprit à nouveau. J'ouvris la portière à la volée, mais aucune trace de Séraque ! Grimpant sur le siège du cocher, je n'y trouvai qu'un unique cheveu roux ! Je m'effondrai sur le sol et m'y roulai en tous sens, en proie à la folie la plus intense. Deux jours durant, j'errai dans ma demeure vide, ne mangeant ni ne me reposant. Je n'étais pas même allé vérifier la tapisserie, ne sachant que trop bien ce que j'allais y trouver... Au soir du deuxième jour, hébété de fatigue et de faim, j'eus soudain une illumination : les cheveux roux ! Dans sa jeunesse, la grand-tante Evelyne avait été, partout dans le Comté, connue pour son abondante et magnifique chevelure rousse ! Une pensée, plus atroce que toutes, s'imposa à mon esprit et je bondis jusqu'à ma chambre où je n'avais pas remis les pieds depuis la disparition de Thérèse. Là, au comble de la panique, je découvris une multitude de cheveux roux sur mon oreiller ! Alors même que je me sentais défaillir, je perçus derrière moi, le son de pas feutrés... Lorsque je revins à moi, j'étais seul, allongé sur mon lit, sans le moindre souvenir de m'y être rendu. Je décidai de n'en plus bouger et d'attendre là le bon vouloir d'Evelyne. J'avais compris, lors de ce sursis qu'elle m'accordait, que l'heure était venue pour moi de rejoindre mes gens et que, quelque soit le moment qu'elle choisirait pour reprendre possession des lieux, il n'y aurait pas d'autre issue que de subir, de sa main, le même sort que mes compagnons. Rêves ou réalité ? C'était vers le début du XXIe siècle, un matin d'automne. Le temps était gris et pluvieux. Ce matin là, j'eus envie de décorer mon salon. Je me rendis aussitôt au marché du village pour acheter quelques objets décoratifs qui remplaceraient les anciens. Je pris le petit sentier caillouteux pour rejoindre la place du marché. Il y avait peu de monde sûrement à cause du mauvais temps. Je fis mes achats en passant d'un étalage à un autre. J'achetai plusieurs articles. J'avais trouvé des bougies que je placerai sur mon chandelier à trois branches au dessus de la cheminée. Puis, je trouvai un petit vase de mosaïque représentant des fleurs. Il y avait aussi un tableau représentant une grange près d'une maison de campagne sous une épaisse couche de neige. J'achetai aussi de nouveaux tissus pour remplacer ceux qui s'étaient usés avec le temps. Je mis tous mes achats dans un sac et je repris le petit sentier pour rentrer chez moi. Je me dépêchais de rentrer car le temps menaçait. Arrivant devant chez moi, j'ouvris la porte et me dirigeai vers mon salon. J'ouvris mon sac et déposai mes articles. Avant de placer les bougies sur mon chandelier, je remarquai qu'il en manquait une. Je supposai qu'elle avait due tomber sur le chemin. Je continuais mes installations en mettant le petit vase sur une table dans un coin de la maison. J'accrochai le tableau au mur en remarquant comme une lueur dans la petite lucarne de la grange qui n'avait pas attiré mon œil sur le marché. Je mis les nouveaux tissus à la place des anciens et je me mis au travail. Je me dirigeai vers les champs situés près de ma grange et je pris le tracteur. Je ramassai les betteraves et les mis dans une remorque pour pouvoir les amener à la sucrerie. Ayant terminé la récolte, je pris la route en direction de la sucrerie. J'attendis un moment avant de récupérer la mélasse et la pulpe de betterave. La journée se finissant, je retournais chez moi. En entrant dans le salon, mon regard se dirigea vers la cheminée. Le chandelier avait disparu ! Je ressentis alors un léger courant d'air. Celui-ci parcourut tout mon corps. La fatigue me prit. Je m'endormis épuisée dans le fauteuil. Ce n'était que le lendemain matin que je me réveillais. Le tableau était là, accroché au mur face à moi. Il y avait toujours cette étrange lueur dans la grange. Au dessus du tableau s'était formé une fissure. Le tableau était-il trop lourd ? En regardant autour de moi, je m'aperçus que plusieurs objets manquaient. Je m'approchai du tableau, je pris une loupe et observai le tableau. Dans la grange se trouvait une petite fille entourée de tout plein d'objets y compris les miens. Je m'évanouis devant tous ces bouleversements. Lorsque je repris mes esprits, j'étais allongée dans mon lit. Était-ce un cauchemar, ou la réalité ? Je descendis dans mon salon et tout était comme avant. Mais le seul problème était que j'avais envie de refaire une décoration. La Bataille nuptiale Comme chaque soir, apres avoir dîner je suis monté me brosser les dents et j'ai enfiler mon pyjama afin de me préparer pour le couvre feu qui est à 21h30. J'était prêt à passer une bonne nuit en compagnie de mon ours en peluche Pilou. Il ne manquait plus que l'histoire que maman devait me raconter, ce qui ne tarda pas. Je n'avais pas eu le temps d'entendre la fin de l'histoire que je m'étais endormi avant.Et mon aventure étrange commenca. Je me suis retrouvé perdu dans une montagne sans neige. C'était donc sans doute en été. Il n'y avait personne aux alentours, mes cris et mes appels à l'aide ne donnèrent aucune réponse. Je me suis donc mis en route pour essayer de trouver quelqu'un. En vain. Au bout de deux heures de recherche j'ai abandonné. Je commençais à avoir un peu peur. J'ai donc décidé de me construire un campement et de faire un feu. Un signe d'espoir m'a rejoui, un hurlement. Animal ou homme ? Le seul moyen de le savoir c'était d'y aller,ce que j'ai fait et à mon grand désespoir, c'était un singe. J'ai voulu l'approcher mais je n'aurai jamais dû le faire. Au moment où je l'ai appeler, il s'est retourné et il a pointé une arme sur ma tête. Je paniquai tellement que je me suis mis à pleurer. L' animal appella ses congénères. C'était le début du calvaire. Ils m'avaient tendu une embuscade. Que me voulaient-ils? Je ne tardai pas à le savoir. Un mậle, surement le chef, s'approcha de moi et me pris de force mon petit Pilou. J' ai essayé de lutter mais le combat n'était pas égal. Eux étaient armés, moi, je n'avais que la force de mes bras. Je n'ai rien pu faire. Ils m'ont ensuite attaché avec des liannes et m'ont enfermé dans une cage en bambou avec pour seul nourriture des bananes. Il y avait inversement de situation. Il fallait trouver une issue pour s'échapper et pour pouvoir sauver Pilou. Etant admiratif des documentaires, je connaissais le point faible de cette plante. Chance que je m'en suis rappelé. Il suffisait juste de la mouiller avec de la salive et de la tordre. Victoire ! Mais à présent, je devais retrouver mon Pilou. Après avoir retrouvé leur trace, j'ai attendu le bon moment, ce qui a pris du temps. Hop ! ils ont posé leurs armes, c'est le bon moment. Je me mis à courir le plus vite possible en emportant ma peluche avec moi mais les singes ne comptaient pas me laissé partir avec. Je ne pus aller bien loin avant qu'ils ne me ratrappent. Une bagarre sévère éclata. Pendant la lutte, un nuage de poussière nous perturba : il fallait tenter le coup, chose que nous avons fait. C'est après les avoir semé que je me suis rendu compte que je saignais. Après, je me suis évanoui. Je me suis réveillé dans mon lit. J'ai de suite pensé à un rêve mais en allant à la douche, j'ai remarqué des griffures sur mon visage. Je ne comprenais plus rien. Les Mystérieuses Génisses L’histoire s’est produite au lycée Bougainville, le soir du 31 janviers 2010. Aux alentours de 19h45, je vérifiai si les 43 vaches étaient dans leur enclos. L’endroit était sombre et immense. Je me couchai comme d’habitude, vers 22H 30. Tout se passa pour le mieux quand tout à coup, à 1h03, je me réveillai en sursaut, entendant du bruit dehors près de l’étable mais ayant fait un cauchemar, je me recouchai aussitôt. Le lendemain matin, après mon réveil, j’allai à l’étable soigner les vaches mais en ouvrant les portes de la grange, je m’aperçus qu’il y avait des animaux étrangers. En les observant, je m’aperçus que c’était des génisses de un an. Dans la matinée, j’allai voir les éleveurs du coin et leur demandai si leurs animaux ne s’étaient pas enfuis. Je découvris alors que les vaches n’avaient pas de propriétaire. J’allai donc à la mairie pour me plaindre mais en racontant mon histoire, le maire et son équipe ne me croyaient pas. Je décidai de ce fait de les emmener voir les occupantes. Mais en arrivant sur les lieux, SURPRISE, elles avaient disparu. Tout le monde retourna sur son lieu de travail et je repris le mien tout en me disant que cela était tout de même étrange. Le soir arriva et je vérifiai que toutes les portes étaient bien fermées. Dans la nuit, à 1h03, j’entendis un bruit mais je ne me levai pas car je venais de refaire un cauchemar. Dès les premiers rayons de soleil, j’allai voir à l’étable et les génisses étaient revenues. Aux alentours de 9h, je pris des photos des occupantes pour ensuite les apporter au maire et lui prouver que je ne mentais pas. Mais ne me croyant toujours pas, je me vexai et lui répliquai : - De toute façon, personne ne me croit mais je vous prouverai que j’ai raison. Pour leurs prouver que j’avais raison, j’installai des capteurs de mouvement que j’avais dans mon grenier. La nuit suivante, je me réveillai toujours à 1h03. Le matin à 9h03, je regardai si les capteurs avaient capté des mouvements. Heureusement, ils en avaient capté de 1h03 à 9h03. Après l’incident du matin, je n’allai pas voir le maire car sinon il m’aurait dit que j’étais fou. Au fils du temps, je me réveillais toujours à 1h03 et les génisses disparaissaient toujours à 9h03. Cela se produisait pendant 43 jours. Depuis, elles ne sont jamais revenues. De l’autre côté de la mare Cette histoire se déroula pendant les vacances de Noël. Marco et Anna, qui vivent en Espagne, viennent passer leurs vacances dans la famille Lenoir Louis, Simon et Matthieu attendaient leurs deux cousins à la Gare. Auprès d’eux, Eliot leur chien, remuait la queue et manifestait une grande impatience. Il savait bien que ses maîtres et lui allaient retrouver Marco et Anna. La vie était toujours plus amusante lorsque les cinq cousins étaient réunis. - Le train arrive ! s’écria Louis. Une fois les bagages déposés dans les chambres, les enfants décidèrent de partir faire du vélo. - Maman, on part faire du vélo, cria Simon. - Faites attention, la nuit tombe vite ! lui répondit sa mère. Le froid était mordant, mais la joie de se retrouver tous les cinq les réchauffait. Les enfants pédalèrent vers une grande forêt de pins. La nuit commençait à tomber, et sous les arbres, il faisait très sombre, mais les enfants décidèrent d’y renter. Louis, Simon, Matthieu, Marco et Anna allumèrent les lumières de leurs vélos. Puis ils s’enfoncèrent dans la pénombre. C’est alors qu’une lueur apparut au loin. Ils s’en approchèrent et ils découvrirent une petite clairière, au centre de laquelle se trouvaient un feu et une vieille cabane. Matthieu qui faisait le tour de la clairière à pied disparut avec un grand : « plouf », il y eut un deuxième « plouf ». Eliot, qui avait suivi les enfants, venait de sauter dans la mare où avait disparu Matthieu. Louis accourut, plongea. Voyant leurs cousins disparaître sous les eaux, Marco et Anna plongèrent à leur tour et Simon les suivit de près. L’eau de la mare redevint claire et le calme se fit dans la forêt de pins. Les enfant et le chien réapparurent au milieu d’un grand lac, il faisait jour et chaud. Heureusement les cinq étaient de bons nageurs et rejoignirent le bord sans encombre. - Mais où sommes nous ? s’exclamèrent les enfants. - Une seule chose à faire, il faut visiter les lieux ! dit Louis. Ils partirent donc explorer les alentours. Ils se trouvaient au creux d’une vallée et autour d’eux, ils observaient des animaux étranges, comme s’ils avaient remonté le temps. Ils décidèrent de s’installer dans une grotte et partirent à la recherche de nourriture. Cela faisait plusieurs jours qu’ils étaient là, ils se plaisaient bien mais pensaient à leurs parents qui devaient être terriblement inquiets. Dans ce monde bien différent du leur, les nuits étaient froides et des bruits étranges s’élevaient de la forêt. Une nuit où Marco n’arrivait pas à trouver le sommeil, il se leva et s’assit à l’entrée de la grotte. Au loin, il découvrit une silhouette qui marchait dans la prairie. Il se cacha derrière un rocher pour observer cette chose. La silhouette ne touchait pas le sol et avançait lentement sans aucun mouvement. C’était la première chose à forme humaine qu’il voyait depuis qu’ils étaient là. Silhouette d’homme ou d’animal ? Marco n’en savait rien. Au moment où il retourna la tête la silhouette disparut. Avait-il fait un rêve ? Songeur et perplexe, il retourna se coucher. Ce matin-là, la montre de Louis indiquait : 22/12/2010. - Voilà quatre jours que nous sommes coincés ici, dit Anna. Il faudrait réussir à rentrer pour noël. Les cinq décidèrent donc de trouver un moyen de sortir de ce monde. Ils se divisèrent en deux groupes. Marco, Matthieu et Anna recherchaient une porte, un portail…au sud et Louis, Simon et Eliot effectuaient leurs recherches au nord. L’équipe qui cherchait au sud découvrit un endroit étrangement semblable à celui où ils avaient disparu quatre jours plus tôt. Lorsque les cinq se retrouvèrent, ils firent part de leurs découvertes et décidèrent de se rendre à la forêt le lendemain. Ce jour-là, nous étions le 23/12/2010. - Demain c’est noël ! Il faut absolument rentrer, dit louis. Ils partirent donc de la grotte vers la forêt où se trouvait une clairière, un feu et une vielle cabane. Ils se regroupèrent autour de la mare. - A trois, on saute tous ensemble! dit Marco. - 1, 2, 3 ! Ils réapparurent dans la forêt de pins. Il faisait froid, mais ils étaient secs. Leurs vélos étaient là où ils les avaient abandonnés. Lorsque Louis regarda sa montre, les aiguilles tournaient à l’envers et les jours défilaient. Tout s’arrêta sur 18h45 le 18/12/2010. Une Drôle de rencontre C’était une des plus belles journées d’été que l’on n’ait jamais connue. J’étais en vacances avec mes amis. Nous étions allés à la plage. Le drapeau était vert. Il y avait beaucoup de monde mais, curieusement, une partie de la plage était déserte. Nous décidâmes de nous y installer. C’est alors qu’un homme arriva vers nous en courant et en criant : « Sacre bleu malheureux ! Ne faites pas ça ! ». Je lui demandai pourquoi. Il me répondit que cette partie de la plage était maudite depuis qu’un terrible drame s’y était produit, deux ans auparavant. Il nous répéta trois fois d’aller sur une autre plage. Je lui demandai alors ce qui c’était passé mais il ne m’écoutait même pas. Devant tant d’insistance, nous partîmes en direction de la partie occupée de la plage. Cependant, cette histoire m’intriguait, je revins donc le soir même. Vers dix heures, je me trouvais sur la partie déserte de la plage. On entendait seulement le bruit des vagues. J’examinai attentivement l’endroit, regardant même sous les rochers avec une lampe torche. Soudain, croyant voir quelque chose bouger, je me précipitai et me rendis compte qu’il n’y avait personne ; c’était seulement mon imagination. Je regardai ma montre, déjà minuit passé de cinq minutes. Je décidai alors de rentrer à l’hôtel où mes camarades et moi séjournions. Tout à coup, une silhouette féminine apparut devant moi et commença à s’approcher. Par doute, je reculais à mesure qu’elle avançait ; mais je dus m’arrêter à cause de la mer. Encore quelques pas et le bain de minuit était pour moi. La silhouette se posta devant moi et me dit doucement : - « Pourquoi êtes-vous ici, à cette heure si tardive ? Ne connaissez-vous pas le drame tragique qui s’y est produit, il y a deux ans ? » D’abord, je restai immobile, sans pouvoir dire un mot. Puis je lui répondis : - « Non, c’est la première fois que je viens ici en vacances, mais un fou nous a chassé de cette partie de la plage, mes amis et moi, cet après-midi, sous le prétexte que cet endroit était maudit ». Effarée, la femme me dit : - « Cet homme qui vous en a parlé est loin d’être fou, il s’agit de mon père ! » Avec beaucoup d’embarras, je lui fis mes plus humbles excuses : - « Pardonnez-moi, je l’ignorais ». Elle me dit soudain : - « Partez avant qu’il ne soit trop tard, ou vous serez condamné. » Je lui demandai pourquoi, mais elle avait disparu. Bientôt une heure du matin, il était temps de rentrer à l’hôtel. Ce n’était pas très loin de la plage. À mon arrivée, tout le monde m’attendait avec impatience. - « Où étais-tu donc passée ? Nous étions morts d’inquiétude. » - « Je suis allée faire un tour et je n’ai pas vu l’heure passer. », leur répondis-je. Ils me serrèrent dans leurs bras et me dirent : - « Ne recommence plus jamais ça ! » - « C’est promis », leur dis-je. Et tout le monde alla se coucher. Restée sur la terrasse, je reconnus soudain l’homme de l’après-midi devant la porte. J’allai à sa rencontre pour en savoir plus. - « Puis-je vous poser deux ou trois questions, s’il vous plait ? », lui demandai-je - « Oui, bien sur, je pense savoir ce dont vous voulez me parler », me répondit-il. - « Quel est ce drame qui s’est passé sur cette partie de la plage, il y a deux ans de cela ? » - « Je vais tout vous raconter : il y a deux ans, j’étais venu ici, en vacances, pour deux semaines, avec ma femme et ma fille, Julie, âgé de vingt ans, à l’époque. Nous étions excités à l’idée de passer ces vacances. Lorsque nous arrivâmes, nous nous empressâmes de nous installer et de découvrir ce si magnifique endroit. Une semaine s’était écoulée, et un jour, le pire de tous, alors que nous étions en train de nous baigner, ma fille, qui s’était éloignée avec des amis, disparut d’un seul coup dans la mer. Je me précipitai pour voir ce qui se passait, mais lorsque je revins, ma fille n’était plus là. J’ai sillonné la mer, mais sans succès, et ce fut la même chose pour la police. Ce n’est que trois jours plus tard, qu’on m’annonça qu’elle avait été retrouvée morte, dans un bateau de pêcheur. Depuis ce jour, je me demande s’il est mieux de vivre ou de mourir. Ma femme est morte de désespoir, et je me suis retrouvé seul. » - « Votre fille serait morte ?, lui demandai-je. Mais c’est impossible ! Je l’ai vue et je ne vous raconte pas d’histoires ; elle était devant moi, sur cette plage. - « Je vous crois ; moi aussi, il m’arrive de la voir. Elle n’est pas morte, ça, je le sais. - « Je vous propose de venir avec moi ce soir, sur la plage. Nous verrons si elle vient ». - « Très bien, allons-y vers onze heures du soir », me dit-il. Le soir, comme prévu, nous allâmes sur la plage à onze heures, et la silhouette était la, comme si elle les attendait. - « Julie, est-ce bien toi ?, questionna l’homme qui m’accompagnait. La réponse me laissa pétrifiée : - « Tiens, mon cher père, ou devrais-je dire, cher tueur ». - « Julie, mais qu’est-ce qui te prends ? - « Tu t’es fais une nouvelle identité après le meurtre à ce que je vois. Maman, du moins, ma défunte mère, te passe le bonjour de là-haut. - « Mais que racontes-tu ? » - « Allons, tu le sais très bien. C’est si horrible de se refaire une vie, une fois qu’on a gouté au meurtre d’un membre de sa famille, en plus. Je ne pouvais plus parler et je ne comprenais rien à cette histoire. - « Bon, il faut que j’aille voir Maman. J’espère que ta mort sera aussi atroce que la nôtre ». Elle disparut. Après cette nuit très mouvementée et pleine de vérités et de mensonges, j’allai prévenir mes camarades qu’il fallait mieux aller en vacances, ailleurs. On ne revint jamais ici, mais j’appris que le père de Julie était au cimetière, où il ne reposait pas en paix. On ne retrouva pas son corps, par conséquent, sa mort restait un mystère. Ce n’était que son âme damnée qui était dans sa tombe. Pourquoi moi ? Laissez-moi vous raconter une histoire, mon histoire... Une histoire si étrange que c'est la première fois que je la révèle. Après tout, ce n'est pas permis à tout le monde d'avoir la chance de vivre une seconde fois... Du moins, si l'on peut dire cela. Je m’appelle Constance Lerouge. Je suis mariée avec Jack Lerouge. J’ai deux enfants, Marie et Donovan. C'était une soirée ordinaire, je revenais de mon cabinet de médecine, mon mari m'avait invitée à souper dans un chic restaurant. Après le repas, nous nous sommes promenés sur le sentier qui menait à notre demeure. La nuit était silencieuse, l'atmosphère très calme. Tout inspirait à la tranquillité. Puis, soudain, un craquement sourd mit fin à cette harmonie. Les seuls souvenirs qui me restent sont l'image d'un câble électrique qui me heurte de plein fouet... A ce moment précis, je me sentis comme brulée de l'intérieur... Puis le noir, le vide total. Lorsque je me suis réveillée, j'étais à l'hôpital. Seul mon mari était à mon chevet. L’une de mes premières pensées fut : « Merci seigneur, je suis encore en vie » Je me sentais si faible, si fatiguée qu'il me paraissait impossible de m'adresser à mon mari. Par ailleurs, j'avais l'impression de ne pas avoir dormi depuis des semaines. Le médecin arriva, j’appréhendais ce qu’il allait me dire. Il se plaça près de moi et de mon mari, puis prononça d’une voix désolé : - Je suis confus Madame, mais votre cœur a subi de nombreux dommages suite au choc électrique que vous avez subi. Votre cœur ne pourra tenir plus que quelques semaines ou tout au plus quelques mois. Vous devriez rester à l’hôpital car vous avez besoins de beaucoup de repos. A cet instant précis, des tas de questions se percutaient dans ma tête. Que vais-je dire ? Comment se faisait-il que je sois toujours en vie ? Vais-je mourir ? Je ne savais plus quoi faire. Devrais-je profiter de mes derniers moments avec mon mari et mes deux enfants ou bien devrais-je me renfermer sur moi-même et finir ma vie dans un silence absolu ? Quelques jours plus tard, j’avais enfin pris ma décision. Malgré les ordres du médecin, j’étais décidée de quitter l’hôpital pour rejoindre ma famille. Mon mari m’embrassa. Mes enfants s’approchèrent de moi effrayés de peur de me revoir allongée sur ce lit d’hôpital branlant. L’idée de voir leur mère branchée de tuyaux entre la vie et la mort leur était insupportable. Me reposant, assise sur mon fauteuil, mon mari me dit : - Tu sais chérie, tu es la seule personne que j’ai et je ne vais pas te laisser mourir comme ça ! J’ai trouvé dans le journal une annonce qui parle d’un guérisseur qui se trouve dans l’ancien parc, il invite n’importe qui à venir le retrouver. On ira le voir demain, tu es d'accord ? J’acceptai même si je ne croyais pas à la magie noire. Après tout, si cela pouvait lui faire plaisir. Le lendemain, nous arrivâmes à 14h20 dans l’ancien parc. Le guérisseur avait élu domicile dans une grande tente, du genre chapiteau. Le temps d'arriver sur place, il se mit à pleuvoir. Je rentrai dans la tente où se trouvaient un certain nombre de personnes. On s’assit sur une chaise et on écouta ce que le guérisseur disait. Au bout de quelques minutes je me rendis compte que se trouver ici était absurde et écouter ces sottises n’aboutirait à rien. J’allais m’en aller quand l’homme me pointa du doigt et me demanda de venir près de lui. Étonné, je m’exécute. Sans prononcer un mot, il mit sa main sur ma nuque. A ce moment là, je sentis mon corps se glacer pendant quelques secondes. Je ne pouvais même pas rester debout mais remarquai une personne à moitié assise par terre. Oui, cette personne était plutôt âgée. C’était une vieille femme avec le teint très pâle comme quelqu’un de malade. Je vis cette femme durant quelques secondes mais suffisamment pour que je l’aie complètement assimilée. Elle me fusillait du regard. Comme j’allais beaucoup mieux physiquement après cette expérience, je suis retourné voir un médecin pour avoir une explication sur mon rétablissement soudain. Celui-ci, me dit que j’allais très bien, que je n’avais plus aucun problème au cœur et que ma vie n’était plus en danger. Il ajouta que cela lui semblait très bizarre puisqu'une jeune femme en parfaite santé qui devait avoir mon âge était morte d'une crise cardiaque alors que moi je m'étais rétablie. Je me demandai alors la signification de la mort mystérieuse de cette femme. Je voulais savoir pourquoi. Il fallait que je trouve une explication rationnelle à tout ça. Après de longues réflexions, je décidai enfin d’aller voir le guérisseur pour lui demander pourquoi c’était moi qu’il avait choisi pour exercer ses soit-disant pouvoirs. Il m’expliqua qu’une jeune femme ayant la vie devant soi valait plus que celle d’une personne âgée réduite à la mort. Je lui demandai aussi qui était la personne que j’avais aperçue quand il m’avait posé la main sur ma nuque. Sur ce sujet, il ne prononça aucun mot. Cette image de mort, cependant, me tracassait. Après en avoir parlé à mon mari, je me sentis comme responsable de la mort de cette personne que je ne connaissais pas. J'éprouvais une impression d’impuissance vis-à-vis de cette personne qui m'avait donné la vie. Je vécus un mois dans l’incompréhension à me poser un tas de questions. Pourquoi ai-je vu cette femme ? Que lui était-elle arrivée ? Qui était-elle ? Quelques semaines plus tard, j’étais devant ma télévision sur mon fauteuil entourée de ma petite famille. Je montai le son quand le journal télévisé débuta. Patrick Poivre d’Arvor annonça la mort d’une vielle femme d’une crise cardiaque. Ce visage…, cette impression de déjà vu… Mais que suis-je bête, la femme, là, c’était celle que j’avais vu chez le guérisseur. C'était la femme à qui j’avais pris la vie. Mon corps s’enfouit soudain dans un sentiment de culpabilité : - Âgée de 77 ans, elle est morte il y a un mois d’une crise cardiaque. Elle s’appelait Kristell Worrick … Kristell Worrick, ce nom résonnait au plus profond de moi même. Très connue, elle était l’héritière d’une célèbre fabrique de textile. A présent mes hypothèses étaient fondées... Comment cela pouvait-il être possible ? On ne peut pas échanger la vie de deux êtres vivants... Seul Dieu en est capable .. Et cela était réalisable... Je suis une meurtrière... Cette femme ne méritait pas de mourir... Pour me changer les idées je décidai de sortir prendre l’air ! L’air était frai, le vent me soufflait au visage, le calme régnait... Quand soudain... une lueur vive me toucha de plein fouet ! Puis le noir... le vide total. L'Étrange Compagnie Peut-être que je ne devrais pas raconter cette histoire mais j'ai tellement envie de me confier ce soir que je vais la raconter quand même. Il y a, dans l'hôpital où pour raisons personnelles je réside, un chat se nommant Félix, et au cours d'un repas de midi en compagnie de mes amis d'hôpital, j'eus vent d'une drôle d'histoire au sujet de ce chat: il semblerait que notre petit Félix n'était pas si apprécié que ça. En effet, l'histoire disait que si celui-ci dormait dans la chambre d'un patient, la personne n'était plus de ce monde le lendemain. J'aimais bien ce chat, aussi je voulais le défendre. Et de nature très curieuse je décidai de me pencher sur l'affaire. Un de mes camarades me parla d'une infirmière qui s'était occupée de nombreux patients décédés, Mlle Jenckins. Après le repas, j'allai donc l'interroger. Elle me dit en résumé qu'en un an de service à l'hôpital, elle avait vu Félix sortir de toutes les chambres des patients dont elle s'occupait décédés et que nombreux résidents ne voulaient plus voir ce chat. Elle m'avoua aussi qu'elle non plus ne voulait plus approcher l'animal, ne se sentant pas à son aise en sa présence. Je la remerciai et partis, pensif. A un croisement de couloir, j'aperçus Félix. Celui-ci vint à moi, se frotter à mes jambes. N'ayant absolument aucune crainte envers lui, je me mis à le caresser. C'était la première fois que je passais autant de temps avec lui, et je ne sais pourquoi mais sa présence me rendait mal à l'aise. J'aurais pu partir, mais son ronronnement et sa tête qui n'exprimait que douceur me retenait et je me disais que mon malaise venait simplement de cette histoire rocambolesque. Je me trouvais alors très idiot, et j'eus un petit rire. L'heure du dîner approchant, je me dirigeais vers le réfectoire et abandonnait Félix. A table, j'aperçus un voisin de chambre du dernier patient décédé, aussi donc je décidai de lui poser quelques questions. Il me révéla seulement que la nuit du drame, il eut une drôle de sensation désagréable et il avait très mal dormi ce soir là. Étrange, il avait ressenti la même chose que moi. Il ne voulut m'en dire plus, je me résignai donc à le questionner, ne voulant l'énerver. Je pensais à l'histoire, tout le rester de la soirée, et j'étais tellement préoccupé que j'eus du mal à trouver le sommeil. Le lendemain, je me levais avec efforts et me rendais péniblement au réfectoire. Je remarquai en y pénétrant l'agitation inhabituelle des personnes présentent. Une fois assis avec mes compagnons, j'appris que la veille, un patient dont je n'ai pas retenu le nom n'était plus de ce monde, et que le matin de la découverte on avait vu Félix sortir de la chambre. En sortant du réfectoire, je croisai de nouveau Félix qui vint comme la fois précédente se frotter contre moi. Mon malaise revint aussitôt et j'ignorais le chat pour me diriger dans ma chambre, terrorisé. J'interrogeais les jours suivants de nouveaux témoins mais ce fut toujours peu concluant et je n'eus aucune information de plus que celles que j'avais récoltées auparavant. Au bout de quelques semaines, l'affaire semblant se tarrire, je décidais d'abandonner ma seule occupation. Mon état s'était de plus aggravé et j'étais donc dans l'incapacité de me déplacer aussi souvent que je le souhaitais. Mais ce soir, j'ai décidé d'y revenir, et je vous l'écrit en ce moment même. Car ce soir, j'ai eu droit à une visite très inattendue et qui à mon avis ne serait pas de courte durée: la visite de Félix. Brume Je venais de sortir de ma salle de classe. J’étais soulagée que la journée se termine ; c’était la plus longue de toute la semaine. Je commençais à huit heures et terminais les cours à dix-sept heures : j’étais donc très fatiguée et j’avais un peu mal à la tête. Nous avions eu deux contrôles aujourd’hui, et deux autres étaient prévus pour demain ; Je décidai de me presser afin de ne pas rentrer trop tard chez moi. A peine fus-je sortie du bâtiment qu’une fine pluie se mit à tomber, accompagnée d’un vent froid. J’accélérai le pas, sortis du lycée et pris la rue Simon Belfort. C’était une rue que je n’avais pas l’habitude d’emprunter, car elle était très peu fréquentée : je préférai les endroits peuplés. Je choisis pourtant de faire une exception pour cette fois car elle menait directement sur ma ruelle. Il me suffisait d’aller tout droit et de tourner à la première intersection. La rue était bordée à gauche et à droite de pavillons cossus éclairés par des réverbères disposés tous les cinq mètres environ. Les jardins étaient parfaitement entretenus : même en ce mois de novembre, les arbres étaient feuillus, les fleurs dégageaient des parfums sucrés, tous plus délicieux et enivrants les uns que les autres. Sur le trottoir, des bancs de couleur verte avaient été installés devant chaque terrain. Chaque maison était rigoureusement identique aux autres : la couleur des volets et des portes, la position des arbres dans les jardins, les parcelles de fleurs… Tout était semblable. Au fur et à mesure de mon avancée, la pluie finit par se calmer. Tout en marchant, je jetai un coup d’œil à ma montre : dix-sept heures dix. Si je ne me dépêchai pas, je n’aurai jamais le temps de faire tout mon travail correctement. Une violente bourrasque de vent vint soudain me frapper le visage. Je levai les yeux et aperçus une épaisse nappe de brouillard à plusieurs mètres devant moi. Tout le paysage se trouvant derrière était voilé. Malgré ma fatigue, je pouvais affirmer ne pas l’avoir vue ce phénomène climatique étrange quelques minutes plus tôt. Peu m’importait après tout. Je continuai mon chemin et entrai dans la brume. C’est alors que la température chuta brutalement. Le froid s’empara de moi et je me mis à trembler. Je ne distinguais plus rien ; tout autour de moi était blanc. Chaque lumière, chaque forme était comme happée par la nappe brumeuse, de telle sorte que lorsque je voulus revenir sur mes pas, il me fut impossible de retrouver mon chemin. Je pris mon portable et tentai de téléphoner, en vain : le réseau ne fonctionnait plus. Désemparée, je m’immobilisai. Ce brouillard allait bien finir par disparaître. Mais malheureusement, contrairement à ce que j’espérais, la nappe ne se dissipa point ; elle sembla même s’épaissir durant mon attente. Inquiète, je regardai ma montre : dixsept heures trente. C’était insensé : j’étais bloquée par du brouillard. Je tentai d’en attraper avec ma main, mais le voile vaporeux se faufila entre mes doigts. J’essayais de nouveau, mais le même effet se produisit. Déconcertée, je me risquai à faire quelques pas, plaçant mes mains devant moi, comme si j’étais aveugle, ce qui était un peu le cas en fait. Plus je progressais, plus le brouillard m’enveloppait, refroidissant tous mes membres, paralysant mes lèvres. Après quelques minutes, j’aperçus soudain un des bancs verts devant moi. Je pressai le pas, et pensant que ce n’était pas une hallucination, je me mis à courir, chassant les filets de brume qui me barraient la route. Arrivée sur le bord du trottoir, j’hésitai à approcher, n’étant pas sûre de moi et de ce que j’avais vu. Lentement, je tendis le bras et touchai le banc. Lorsque je vis qu’il était réel et que ce n’était pas qu’un simple produit de mon imagination, je laissai échapper un soupir de soulagement et m’assis afin de reprendre mes esprits. Tout en respirant calmement, je tournai mon poignet pour connaître l’heure et me rendis compte que ma montre n’était plus là. J’avais dû la perdre en courant. Je fus tentée de retourner la chercher, mais voyant le brouillard s’épaissir ainsi, je me refusai à me perdre encore là-dedans. Je sortis mon portable de ma poche et appuyai sur la touche centrale pour consulter l’heure. Il était éteint : pourtant, je n’avais pas souvenir de l’avoir utilisé depuis le moment où je l’avais sorti pour tenter de téléphoner. J’appuyai sur le bouton de mise en marche mais rien ne se produisit. J’essayai une fois, deux fois, trois fois, sans succès. Pendant mes vains essais, je n’avais pas remarqué qu’une forme brumeuse était en train de se créer devant moi. Lorsque je levai les yeux, la forme s’approcha de moi. C’était une femme, une femme de brume. Ses longs cheveux formaient des spirales vaporeuses, que l’on aurait pu comparer à des boucles, et qui tombaient légèrement sur ses épaules. Son visage était fin, mais ses yeux, son nez et sa bouche n’étaient que des trous, d’un noir si sombre que même la lumière n’aurait pu les éclairer. Son corps était décharné, ses vêtements étaient des lambeaux brumeux. Elle avançait en flottant, les bras écartés de chaque côté de son corps, et lorsqu’elle ne fut plus qu’à quelques mètres de moi, sa main gauche s’étendit et son index se pointa vers moi. Tandis qu’elle s’avançait, dirigeant vers moi son doigt squelettique, mon mal de tête reprit et se transforma en une douleur insoutenable, si intense que je dus tout d’abord me tenir la tête, avant de glisser du banc et m’écrouler à genou par terre en gémissant. La femme se pencha alors devant moi et se mit à me parler : ‐ Tu ne me reconnais pas Emily ? C’était une voix sépulcrale et très lente. Des frissons remontèrent le long de mon échine lorsqu’elle retentit. ‐ Qui… qui êtes-vous ? Parvins-je à articuler tout en me tenant la tête. ‐ Tu trouveras la réponse sans que je n’aie besoin de le dire. ‐ S’il vous plaît… Arrêtez… ‐ Sans que je n’aie besoin de te le dire. Et tout devint noir. *** Lorsque j’ouvris les yeux, ce fut ma mère qui m’apparut en premier. Un grand sourire éclaira son visage, suivi ensuite d’un cri de joie et de pleurs. Je vis mon père se pencher audessus de moi et me prendre la main. Je tournai la tête et me heurtai au bitume. J’aperçus néanmoins des infirmiers et une ambulance. Un pompier s’approcha et m’observa avant de me demander si je pouvais m’asseoir. Avec l’aide de mes parents, qui me soutenaient, je me relevai et fermai les yeux quelques secondes pour calmer mon mal de tête. Je les rouvris lentement et parvint à prononcer des bribes de mots. Le pompier me tendit un verre et un cachet : je pris le médicament et un peu d’eau et lui rendis le tout. - Bien, me dit-il, mets toi debout maintenant, sans précipitation. Tu nous as fait un beau malaise ! Tandis que mes parents me tenaient par les bras, je posai mes pieds sur le sol et me levai. Je ne reconnus pas tout de suite l’endroit où je me trouvai ; ce ne fut qu’en lisant le panneau d’indication de la rue que je me rendis compte que je n’avais pas bougé. Cependant, ce n’était pas le même lieu qu’auparavant. Il n’y avait plus de bancs, les jardins étaient couverts de feuilles et les fleurs étaient fanées. Les maisons n’étaient plus aussi belles : la peinture des volets était écaillée, certaines façades étaient fissurées. Ma mère me jeta un coup d’œil inquiet en me voyant vaciller. Elle me soutint et me redressa. - J’ai perdu ma montre et mon portable ne fonctionne plus, parvins-je à articuler faiblement. Et les jardins, et les maisons ? Je suis sûre que c’est ce brouillard ! - Mais ta montre est là ma chérie ! A ton poignet. Ton téléphone est un peu abîmé mais il est fonctionne, regarde ! Elle me montra le téléphone et appuya sur une touche au hasard. L’écran s’éclaira. - Quant aux maisons et aux jardins… Ils ont toujours été ainsi. - Mais…mais ce n’est pas possible ! Je… il… Plus rien ne fonctionnait ! J’ai essayé d’appeler ! Ma montre n’était plus là ! Toutes les fleurs…l’herbe verte… - Il ne faut pas qu’elle s’énerve, elle pourrait faire une rechute, glissa le pompier à ma mère. - Je ne m’énerve pas ! Je jure que c’est vrai ! Tout est vrai ! - Emily, calme-toi. Viens, on va aller à la voiture. Mon père me prit par le bras et nous fîmes quelques pas. - J’ai quelque chose à te dire, Emily, dit-il d’un ton grave. - C’est grave ? - Plutôt, oui. Je préfère te le dire maintenant, car plus je tarde, et plus le choc sera important. - Qu’est-ce qui se passe Papa ? demandai-je d’un ton inquiet. - Voilà… Ta cousine est décédée tout à l’heure, vers dix-sept heures, à cause de son accident de voiture. Je suis désolé, j’aurais préféré que tu l’apprennes dans de meilleures circonstances. Je me mis à pleurer et enfouis mon visage entre mes mains. Il me prit par les épaules et me serra contre lui avant de m’emmener vers la voiture. Je me retournai, les larmes aux yeux pour voir ce que ma mère faisait lorsque j’entendis parler une vieille dame sur son palier. « Je n’avais jamais vu autant de brouillard dans la rue »dit-elle à son mari. Le Chasseur Il y a deux ans, lors d'une expédition en Amzonie, je m'étais arrêté dans un petit village entouré de forêts. Il ne devait pas y avoir plus d'une dizaine de maisons et elles étaient toutes en bois mais je devais avouer qu'elles étaient fort confortables. J'appris vite qu'il était cotume de faire un feu de joie pour souhaiter la bienvenue aux visiteurs qui entraient dans le village. Aussi, j'acceptai pour ne pas vexer mes hôtes. Les habitants, que j'avais d'abord pris pour des cannibales, étaient très sympathiques. J'avais remarqué des indiens mais la majorité de la population était blanche, des explorateurs sans doute. Certains parlaient espagnol, portugais ou encore anglais. Heureusement pour moi, je comprenais et parlais toutes ces langues. Ils ne prêterent une maison le temps de mon passage. Le soir venu, le feu de joie fut allumé et les indiens se mirent à danser autour. Je me suis retrouvé assis à côté d'un portugais qui vivait ici depuis trois ans. - Ce feu est surtout pour les indiens, me dit-il. Pour eux, c'est une façon de lever la malédiction sur le visiteur. - De lever la malédiction ? répétai-je. Il hocha la tête. - Il y a, soit-disant ,une malédiction qui pèserait sur le village. Mais ce n'est qu'une vieille légende indienne. Ils sont très superstiteux, vous savez. - Racontez-moi la légende, s'il vous plait. - Comme vous voudrez. Quand les indiens commencèrent tout juste à vivre avec les "blancs", les deux peuples chassaient ensemble. Il y avait parmi eux un véritable. Il était si féroce qu'il se comportait presque comme un animal. Il était bien meilleur que les indiens. Un jour, le fils du chef, qui ne supportait plus l'arrogance du chasseur, le tua dans la forêt. Il s'excusa auprés du peuple blanc en disant qu'il l'avait confondu avec un animal. En effet, le chasseur avait une telle pilosité que l'indien fut pardonné. Depuis, on raconte que son fantôme hante la forêt la nuit et qu'il tuerait les imprudents qui s'y trouvent. Ceux qui réussiraient à lui échapper garderaient des cicatrices ineffaçables. - Des cicatrices ineffaçables ? M'exclamai-je. - Oui. Des blessures qui laissent une cicatrice à tout jamais. Je hochais la tête et l'homme me raconta ensuite que le principa danger de la forêt était les bêtes sauvages. Il m'expliqua comment et pourquoi la cohabitation avec les indiens était essentielle. Je lui posai des questions, il y répondit. J'appris ainsi qu'il restait dans ce petit village car il ne supportait plus la ville et sa polution. Nous avons ensuite discuté toute la nuit. Mon séjour se passa bien. Je ne supportais pas très bien la chaleur, aussi avais-je nausées et malaises. Le jour de mon départ arriva. Je remerciai tous les habitants pour leur chaleureuse hosptalité. Mon bon ami portugais me tendit un fusil. - Je dormirai mieux si je vous sais armé. Traverser toute la forêt amazonienne à pied avec toutes ces bêtes sauvages... Je n'ai pas envie de retrouver votre corps déchiqueté. Je souris, pris le fusil, lui donnai une accolade et le remerciai chaleureusement. J'avais marché toute la journée malgré mon malaise dû à la chaleur. Les indiens m'avaient donné beaucoup de viande séchée, quelques gourdes et m'avaient expliqué comment reconnaître de l'eau potable. J'avais assez de provisions pour tenir deux ou trois jours sans chasser. La nuit finit par tomber et je dus m'arrêter. J'ignorais combien de distance j'avais parcouru mais j'avais trop mal à la tête pour réfléchir. J'allumai un feu. Pas pour me réchauffer -il faisait déjà assez chaud mais pour avoir une protection contre les bêtes sauvages. Je pris le fusil et le serrai contre moi. J'avais décidé de veiller au cas où un animal affamé rôderait dans les parages. Je me réveillai en sursaut. Je ne m'étais même pas rendu compte que je m'étais assoupi. J'avais avalé de la viande séchée et quelques gorgées d'eau puis j'avais décidé d'être attentif au moindre bruit. Le feu était éteint et la nuit était encore là. Seuls quelques rayons de lune perçaient l'épais feuillage des arbres. Je sursautai de nouveau. Le bruit qui m'avait réveillé avait de nouveau retenti sur ma droite. Je me dépêchai d'attraper ma lampe à dynamo qui se trouvait dans mon sac. J'orientai le faisceau lumineux sur l'origine du bruit. Il n'y avait rien. Je me levai et positionnai le fusil de façon à être prêt à tirer. Soudain, dans la lumière de ma lampe, quelque chose se déplaça très vite. C'était blanc-gris. Je n'avais pas eu le temps d'en voir plus. Je décidai de rallumer le feu en me demandant ce que cela pouvait bien être. Le feu rallumé, je me sentis mieux. Il n'y avait plus de bruit inquiètant. J'essayais de me convaincre que je délirais à cause des nausées quand le bruit d'une lame qu'on frottait à quelque chose se fit entendre. Sans comprendre pourquoi, je pris peur. Une peur ancestrâle, instinctive comme si j'avais à faire à un démon. Et puis tout se passa très vite. Ma lampe s'éteignit, le feu perdit de son intensité comme s'il y avait là un charme et quelque chose me projeta au sol. J'étais cloué au sol, sur le dos et je sentais que ce quelque chose était à la fois léger et lourd mais terriblement dangereux. En hurlant, je ressentis une violente douleur à mon épaule gauche. Sans doute, la bête qui me tenait y enfonçait ses griffes. Le feu reprit un peu de son éclat et je pus distinguer ce qui me sembla être une main osseusse sur mon épaule. Effrayé mais passé le choc, je me débattis et réussis à tenir mon fusil correctement. Je tirai plusieurs coups. En poussant un terrible hurlement, la chose s'enfuit au loin dans la forêt. Avant qu'elle ne disparaisse complètement, je l'entendis encore grogner. Un frisson me parcourut le dos. Ce grognement était presque humain. Je ne sus jamais ce qui m'avait attaqué cette nuit-là. J'étais malade et fatigué et il faisait noir. Je ne pouvais être sûr de ce que j'avais vu et entendu mais ma blessure à l'épaule gauche me laisse un souvenir ineffaçable. Histoire fantastique L’histoire est singulière et peu de gens seront enclins à me croire. Moi-même, j’ai conscience de l’irrationalité de cet étrange don que je n’ai jamais sollicité et qui m’est apparu, par hasard, sans prévenir. Je me rappelle très précisément la première fois que c’est arrivé. J’étais en maternelle, j’avais 5 ans. Dans la cour de récréation, mes camarades s’amusaient bruyamment. Ce jour-la, j’étais lasse, je n’avais pas envie de me mêler à leurs jeux. J’étais assise dans un coin de la cour, en retrait. Je regardais l’agitation comme un spectacle lointain. J’aspirais au calme, en rêvassant. Soudain, je me rendis compte que je n’entendais plus de bruit. Un silence feutré avait succédé au joyeux tumulte. Pourtant personne n’avait quitté la cour : tous étaient figés en pleine action, immobiles comme des statues. Personne ne bougeait, un ballon était en suspension dans l’air, sans retomber. J’étais bien vivante mais autour de moi, ce silence magique avait mortifié toute vie. Cependant ce n’était pas une situation stressante ou angoissante : la vie était simplement suspendue. J’avais l’impression d’être à l’intérieur d’une photo en trois dimensions prise en instantanée. Je n’en croyais pas mes yeux. J’ai mis machinalement ma tête entre mes mains et lorsque mon regard s’est de nouveau porté sur l’aire de jeu, l’agitation et le bruit avaient repris comme si de rien n’était. Bien sûr, j’en ai parlé autour de moi, mais personne ne comprenait vraiment ce que je voulais dire tout en admettant que j’avais une imagination débordante. Ce secret est impossible à partager, et je n’ai aucune explication à donner. Tout le monde sait que le temps ne s’arrête jamais. Prétendre le contraire, c’est se ranger parmi les fous. En plus, qui peut me croire, puisque je suis la seule à vivre ces moments échappés du temps. C’est donc tout naturellement, comme une évidence, qu’au lieu d’être impressionnée par cette expérience extraordinaire et par l’incompréhension de mon entourage, je me convainquis que j’avais un pouvoir: celui de suspendre le temps comme dans le conte de la belle au bois dormant. J’avais simplement appuyé sur la touche pause et figé la vie autour de moi. Pendant les mois et les années qui suivirent, je n’eus de cesse de découvrir comment j’avais fait pour déclencher un tel phénomène. Ce fut long et laborieux mais je savais qu’il y avait un moyen. Par un gros effort de mémoire et par tâtonnements successifs, je réussis à trouver la méthode. Pas de formule magique, mais des gestes familiers accomplis dans un ordre précis : prendre le coude droit dans sa main gauche, saisir le lobe de l’oreille droite entre le pouce et l’index de la main droite, puis le masser doucement permettait de suspendre le temps. Refaire ces mêmes gestes en sens inverse, relançait la Grande Horloge. Mais à quoi peut me servir un tel don ? Je l’ai mis à profit plusieurs fois, l’une des premières fois fut, je l’admets un peu abusive : alors que je discutais avec quatre amies entre deux cours. Leslie s’est approchée et a remis ostensiblement quatre invitations pour son anniversaire. « Dommage, je n’en ai pas pour toi » dit-elle faussement désolée. Qu’avais-je bien pu lui faire ? Qu’elle ne veuille pas m’inviter à son anniversaire, pourquoi pas, c’était son droit. D’ordinaire, je ne me formalise pas du caractère lunatique des unes et des autres. Mais là, elle cherchait visiblement à me blesser. Une telle attitude de méchanceté gratuite méritait une petite punition. Je suspendis le temps. Je me saisis des quatre enveloppes. L’anniversaire était programmé au samedi. Je rentre dans une classe et refais les invitations en prenant soin d’imiter l’écriture de Leslie. La différence ? Un jour de décalage par rapport à la date officielle. Je remets les enveloppes à leur place. Le lundi matin, le visage ferme de Leslie suffit à me renseigner sur le résultat de ma petite manipulation : visiblement, la fête ne s’est pas déroulée tout a fait comme prévu ! Après tout, posséder un tel don est une chance pour régler ces petites affaires et qui n’a jamais voulu avoir des pouvoirs tel que voler, passer à travers les murs, être invisible, lire dans les pensées ou même être invincible. Autant en profiter ! Mais si ces petites mesquineries m’amusent sur le coup, je n’en abuse jamais. J’utilise mon don à des fins moins prosaïques. J’aime étudier mais le contrôle continu des connaissances me stresse et gâche le plaisir de l’apprentissage. J’ai donc décidé de prendre mon temps. Chaque devoir sur table est l’occasion d’un travail sérieux de réflexion. Je ne m’arrête que lorsque je suis entièrement satisfaite du résultat sans limite de temps. La conséquence visible est immédiate : mes notes sont bonnes et je caracole en tête de classe. Certes, c’est déloyal mais ainsi, j’apprends à mon rythme. Mais il faut que je pense à une utilisation moins égoïste de mon don. Journaliste d’investigation ou délivreuse d’otages ? Magicienne ou redresseur de tord ? Peut-être un peu tout ça à la fois. Le Mystère du Magicien Moi, j'ai ressenti la peur, l'hiver dernier en l'an 1923, par une nuit de décembre. Je n'étais alors qu'un simple bûcheron sans histoire, n'ayant ni femme, ni enfant. Je vivais seul dans une petite chaumière près de la forêt, isolée de la ville et de son vacarme incessant. Chaque jour, à la tombée de la nuit, après avoir livré mes dernières bûches en ville, je retrouvais mon domicile et son silence permanent. Ce jour-là, après une journée usante, je rentrais enfin chez moi. Malgré la souche qui alimentait le feu de la cheminé, la pièce demeurait froide et d'une éternelle obscurité. Une atmosphère inquiétante planait autour de cette pièce. Tout à coup, une sensation étrange me traversa le corps et l'esprit. Mon cœur se mit à battre, de plus en plus vite et mes jambes frémirent, comme jamais auparavant. Je n'étais pas seul ici, cette présence, je la sentais, je l'éprouvais du plus profond de moi-même. C'est alors que j'aperçus, oui, devant moi, un homme ou que sais-je, vêtu d'une cape noire et masqué de blanc, lui permettant ainsi de ne point révéler son identité. Cette "créature" à l'allure de magicien, exprimait un mystère, certainement le plus intense qui soit. Mais qui était-ce, un homme comme vous et moi, un magicien ou encore une créature provenant du fin fond des ténèbres; le saurais-je ? Faudrait-il en parler ? On me prendrait pour un fou...Ou alors cette intrusion ne serait-elle pas le simple fruit de mon imagination ? Ce doit surement être la fatigue, je fus surmené ces temps-ci...Quelques jours de repos chez ma sœur Marie me remettraient sans doute ! Je rentrai enfin, guéri et prêt à me remettre au travail. Ces petites vacances, je l'avoue m'ont procuré le plus grand bien. Le lendemain, une longue journée m'attendait. Je partis donc me coucher, maintenant, sans plus aucune crainte. A la tombé de la nuit suivante, à mon retour du travail, il n'était question pour moi que de dormir, cette reprise soudaine m'avait épuisée. Exténué, je m'endormis aussitôt. Au milieu de la nuit, je fus réveillée par un vent violent qui soufflait sur la forêt. Par cette nuit glaciale, le bruit des branches dénudées qui s'entre-choquaient résonnait aux alentours. Soudain, un frisson me saisit, non pas un frisson de froid mais un frisson d'angoisse. Mes "hallucinations" me reprenaient, cette présence, je la sentis de nouveau... Malgré la basse température, tout mon corps tressaillit. Je l'attendais avec toute l'épouvante de sa venue, ma tête et mon corps étaient en sueur, je voulus bouger...mais en vain. Il était là, j'en étais persuadé. Il me guettait en attendant le moment propice pour m'anéantir. Là, devant moi je l'aperçus à nouveau, plongé dans cette même obscurité, et ce mystère toujours plus intense. Cette créature, aussi inqualifiable soit-elle, s'avançait lentement en ma direction. Je voulus crier, hurler me débarrasser de toutes ces frayeurs indéfinissables; je voulus me débattre pour sortir de ce cauchemar envahissant, mais rien, je restai là, figé et muet, ne pouvant dégager la moindre chose. Ah ! Mais qui comprendrait mon abominable angoisse ? Aurais-je donc perdu la raison ? Qui serait donc capable de m'effrayer à ce point ? Ou ne serais-je pas encore le jouet de mon imagination débordante ? Oh ! mon Dieu aidez-moi ! Le lendemain, après une nuit atroce, ma journée dans les bois d'autant plus fatigante, me permit tout de même de me changer du contexte effroyable de la veille. Le soir n'étant plus capable de faire face à ma solitude et aux illusions qu'elle engendre, je décidai donc de convier un de mes vieux amis ainsi que son épouse pour le dîner. Soudain, on sonna à la porte, tiens ? Seraient-ils en avance ? Lorsque j'ouvris la porte, à mon épouvantable surprise, je vis, déposé au dessus du paillasson, un masque blanc entouré d'une cape en soie noire. Mon sang se glaça, je restai pétrifié, incapable de voir la réalité. Mais que pouvait bien signifier ce geste ? Serait-ce en guise d'adieux ? Ou au contraire le signe d'une réapparition prochaine ? Je ne saurais vous le dire.... Une Chanson venue d'ailleurs Le jour était enfin arrivé. Celui où mes parents allaient fêter, heureux, leurs vingt ans de mariages. Nous finissons de nous préparer, pour accueillir tout le monde. Les proches bien sûr, mais également leurs amis de longue date. J'allais enfin retrouver mes cousines, les petits cousins, et mon Oncle Robert si tendrement aimé. J'avais prévu une magnifique robe rouge pailletée, étincelante, des ballerines noires en peau de daim brossée et mes cheveux bouclés étaient rehaussés par un serre tête habilement glissé. Ainsi parée, j'étais prête à accueillir tout ce monde aux côtés de mes chers parents. Le moment ne pouvait être que merveilleux. J'avais pour mission de chanter, c'était ce que mes parents avaient prévu. A vrai dire, j'espérais me soustraire à cet exercice, mais maman semblait déterminée à m'entendre chanter. En accueillant Oncle Robert, elle lui dit « Léna va nous chanter une de mes chansons préférées, je compte sur toi pour la filmer! ». C'est alors que je fus prise d'une angoisse que je ne parvenais absolument plus à contrôler. Et même les blagues d'Oncle Robert ne me faisaient pas sourire. Perlant de sueur, je sortis prendre le frais. Comment maman pouvait-elle m'imposer cela ? Une chanson ! Je déteste chanter ! Tout en marchant, je me rendis compte qu'il faisait de plus en plus sombre, et que je m'étais éloignée de la maison. Pourtant, je n'avais pas peur. Entre les buissons, j'entendis soudain le bruit d'une porte qui s'ouvrait. J'eus à peine le temps de comprendre ce qui se passait que déjà, je me retrouvai projetée dans le buisson. A peine effrayée, je découvris alors une échoppe pleine de tissus de toutes les couleurs et de toutes les textures. Mes yeux étaient éblouis ! Mais en regardant tout autour, je me rendis compte assez vite que les objets étaient devenus gigantesques. Je commençais alors à m'inquiéter. Peut-être que maman était en train de me chercher ? Et Oncle Robert, il avait peut être remarqué mon absence ? Mais quelle heure était-il d'ailleurs ? Il fallait que je retrouve mon chemin, et ma taille. Comment faire ? J'entendis alors une voix rassurante qui venait du côté de la fenêtre. Mais celle-ci était devenu tellement grande pour moi que je voyais pas comment faire pour y accéder. Une immense marguerite venait de me parler et s'approcha délicatement du rebord. Elle se pencha vers moi en me disant qu'elle allait faire tomber sur moi une goutte d'eau de rosée du matin. Il fallait bien me placer pour que je retrouve ma taille normale. Elle avait à peine fini de me parler que je me retrouvai d'un seul coup au milieu d'un jardin magnifique, la marguerite à la main. Mais même si j'avais retrouvé ma taille, je ne me retrouvais toujours pas. La marguerite avait disparu de ma main mais je rencontrai une souris, un âne et un lama assis tous les trois autour d'une table en train de manger. A vrai dire, ils ne faisaient que ça de leurs journées : manger ! Je m'assis donc à leurs côté et discutai un peu avec eux espérant qu'ils me renseignassent, mais je me rendis compte qu'ils n'étais pas très concernés par mon problème. Ils s'amusaient à poser des devinettes dont eux-mêmes ne connaissaient pas les réponses. Désespérée de les entendre, je repris mon chemin car j'étais pressée. Quelques temps après, un chat majestueux me parla. Il fut fort sympathique mais il ne s'attarda pas. Avec sa queue, il m'indiqua la direction d'un chalet magnifique qui étincelait de mille feux. Que c'était beau ! D'un coup, je fus mise en présence d'une abeille royale. Je compris qu'elle régnait sur tous mes nouveaux compagnons. Mais elle n'avait pas l'air très commode. Un moustique qui avait décidé de ne plus jamais piquer me dit que le seul but de cette reine était de condamner tout le monde pour des choses insensées. Elle arriva vers moi et me demanda mon nom. Je la saluai et lui répondis que mon nom était Léna, que j'étais étrangère et elle voulut me condamner. J'eus assez de répondant pour répliquer et elle finit par changer d'avis. En discutant suffisamment, elle finissait par m'accepter. Ce désir de me faire accepter m'avait épuisé car il avait fallu que j'argumente beaucoup. Je commençais à trouver le temps long. Je m'inquiétais. Ma famille me manquait et je ne comprenais pas le sens de tout cela. Je me mis à pleurer. Je partis mais trop fatiguée pour continuer, je m'assis au pied d'un Baobab millénaire. Là, une créature mi-homme mi-lion et une autre qui était mi-aigle mi-homme me racontèrent leur passion qui était de chanter. Je leur racontai alors mon histoire. Ils m'apprirent à chanter une chanson que je ne connaissais pas. Avec eux, je repris confiance en moi. Et finalement je parvins à chanter seule. Je me sentis prête à rentrer à la maison. Il était temps d'arriver pour ne pas décevoir mes parents car ils avaient promis à leurs invités que je chanterai pour cette fête. Les créatures disparurent de devant moi mais la souris, l'âne et le lama qui avaient semblé si indifférents apparurent et me prirent par la main. Mon cœur était gonflé de reconnaissance. Ils me placèrent alors devant les buissons que je reconnaissais. J'eus à peine le temps de les remercier que je me retrouvais dans un cadre familier : le jardin. Quelques enfants courraient, criaient de joie la balle aux pieds. Je les reconnaissais. C'étaient mes petits neveux. Derrière moi, la voix de maman me dit: « Chérie, peux-tu m'aider à déplacer la table ? puis elle enchaina, est-tu prête à chanter? » Silencieuse et réjouie, je m'avançais vers l'estrade en regardant tout ce beau monde qui ne s'était aperçu de rien. Je me mis alors à chanter l'unique chanson qui me sortait du cœur. Une chanson qui venait de si loin. Une chanson qui venait de là-bas. Une Pensée Je me promenais dans une rue avec des amies car on faisait les magasins quand j'eus une pensée. Ma pensée était que mon copain eut un accident de voiture très grave et qu'il était dans le comas et qu'on l'avait emmené à l'hôpital en urgence car il était entre la vie et la mort. Sa maman m'envoya un sms pour me dire qu'il avait eu un accident et qu'il fallait que je me rende au plus vite à l'hôpital. Prise de panique, je demandai à une amie de m'emmener là-bas car il fallait absolument que je le vois. Cependant, sur le trajet, il y avait plein de bouchons. Nous ne pouvions plus avancer donc le stress monta en moi et je me mis à crier car je voulais absolument qu'on avance alors que là, nous étions pour être bloqués pendant une heure environ. Sa mère m'envoya un deuxième sms pour me dire qu'ils n'avaient pas réussi à le réanimer. Je sortis de la voiture et me mis à pleurer. J'étais complètement perdue, je ne savais plus quoi faire. Est-ce qu'il fallait quand même aller à l'hôpital ou bien tout simplement faire demi-tour et rentrer ? Personne ne pouvait m'aider. Quand tout à coup je sentis que quelqu'un me secouait pour que je sorte de mes pensées. Une amie me disait qu'il fallait que j'arrête de rêver quand on faisait les magasins et elle ajouta aussi que j'avais reçu un sms. En lisant ce sms, je vis que c'était la mère de mon copain et sur ce message, il y avait écrit "ton copain a eu un accident grave. Il a été emmené à l'hôpital". Mon corps se mit à trembler et maintenant, que devais-je faire ? Le Shinigami Le récit commence en juillet 2008 au Japon dans la ville de Karakura. Noboru Takizawa, lycéen de 15 ans, arrive à voir et entendre les âmes des morts depuis son plus jeune âge. En un soir, sa vie va être bouleversée par sa rencontre avec une shinigami "dieu de la mort", appelée Miyabi. La shinigami a pour devoir de maintenir l'équilibre des âmes errantes dans le monde des humains donc, d'exécuter les monstres qui se nourrissent de celle-ci. Ce fameux soir, un monstre arriva devant la résidence des Takizawa où certainement, une âme rôde dans ces lieux. Noboru sentit une présence différente de celle qu'il avait pu déjà rencontrée. Il sortit et vut un monstre portant un masque blanc se diriger vers sa maison. Ce dernier s'en prend à la famille Takizawa. Miyabi, arrivée sur place à temps, protège cette famille de ce monstre mais se fait blesser pendant son combat. Noboru, pétrifié de peur, ne bouge plus laissant passer le monstre. Il commença à tout détruire. Le père et les deux soeurs de Noboru réveillés par ce carnage se dirigent vers la sortie mais se font attraper par le monstre. Noboru atteint par les cris de sa famille en danger se reprit et demanda à la shinigami comment tuer ce monstre. Elle répondit : « tu dois devenir un shinigami ». Sans penser aux conséquences, il accepte et pour se faire, la shinigami doit transférer ses pouvoir par la lame de son katana en le transpercent. Sans hésitation Noboru se fend le torse par cette lame très spéciale et obtient des pouvoirs exceptionnels. La shinigami lui explique comment vaincre ce monstre : « il faut lui fendre le masque ! » Noboru prit son katana obtenu grâce à ses nouveaux pouvoirs et jaillit sur ce dernier et le tue. Il se rend compte ensuite de la dimension gigantesque de son katana. Plongé dans ses pensées, il ne se rend plus compte de la présence de Miyabi. Celle-ci doit pourtant partir mais elle n'a plus de pouvoir. Le transfert était censé être temporaire et partiel mais il s'avère être complet. Noboru est forcé de prendre la responsabilité de shinigami. Miyabi avança vers le jeune homme et lui annonce sa tâche, encore choqué par cette mésaventure. Il ne se rend pas bien compte de ce qui vient de lui être dit et arrivé. - Je reviens demain matin pour te chercher, dit la shinigami. Noboru exténué tombe à terre. Miyabi le monta dans sa chambre et partit. Le lendemain, lorsque le réveil de Noboru sonna, il ouvrit les yeux, resta un moment figé puis se leva subitement et courut au rez-de-chaussée. La maison était remise à neuf. Les blessures de sa famille avaient disparu Noboru remonta dans sa chambre regardant avec attention. Son katana n'était plus là non plus. « Quel rêve étrange et réaliste ! » se dit-il et la journée commença comme tant d'autres. Arrivé au lycée, pensif, il prit place dans sa classe et le cour débuta - Bonjour à tous, aujourd'hui une nouvelle élève arrive dans cette classe, entre ! - Bonjour, je m'appelle Miyabi Okinawa. Ravie de vous rencontrer. entendant se prénom Noboru leva la tête et vit la shinigami qui était présente dans son rêve. la cloche retentit Noboru s'isole dans un coin pour réfléchir et remettre ses idées en places, une personne se présente devant lui " est-tu près а partir ?" il se rendit compte que son rêve est en faite un événement réel " comment a tu fait pour ma famille, ma maison et tes blessures ? - nous les shinigami nous avons le pouvoir de remonter le temps, modifier la mémoire des personnes et plein d'autre que tu découvrira pendant ton apprentissage a nos coté, mon transfère que j'ai effectué a ton égard n'a pas réagit comme prévus tu a tous mes pouvoirs plus les tient il faut repartir dans mon monde appelé la soul society où tous shinigami et âmes vivent. Tu n'a pas le choix mais nous partirons quand mes pouvoirs me reviendrons ils faut attendre environs une semaine pendant se délai, je t'expliquerais le rôle de shinigami." c'est après ces mots que commença la lourde tâche donné a Noboru. Le Cadeau mystérieux J’aime beaucoup aller me recueillir près de la tombe de ma mère chaque jour depuis deux mois. Je me souviens de l’accident comme si c’était hier. La voiture renversée en plein milieu de la toute et ma mère … en sang. Moi ? je m’étais cachée derrière la barrière de sécurité en pleurs. Je ne pouvais pas l’aider, je n’avais ni le courage, ni la force, … Aujourd’hui, je suis placée dans un foyer d’accueil et j’ai de la chance d’habiter à côté du cimetière où elle a été enterrée. Chaque matin, avant d’aller en cours, je m'y recueille. Au lycée, je ne suis pas très appréciée, je suis souvent seule. Mais depuis quelques temps un garçon, nommé Dan, m’observe plusieurs fois par jour. De retour chez ma famille d’accueil, mon père adoptif, Marc, est toujours entrain de me crier dessus car je n’aime pas beaucoup le rangement. Et tous les jours, la même chose, jusqu’au 13 Septembre, le jour de mon anniversaire. Je craquai et allai en pleurs sur la tombe de ma mère. Je lui racontai tous mes malheurs jusqu'à sentir derrière moi comme une présence puis un souffle chaud. Je me retournai en pleures et aussi avec une grande peur. Rien … Aucune présence, alors je me précipitai chez ma famille d’accueil et accourus dans ma chambre Ma mère adoptive me demanda si tout allait bien. Je lui affirmais que oui. Je l’entendis soupirer et elle descendit l’escalier. Soudain, un violent coup de vent ouvrit ma fenêtre et je m’aperçus qu’un esprit se dirigeait vers moi. Je reculai subitement tout en regardant l’esprit se diriger vers moi. Puis il me murmura une chanson, celle que ma mère me chantait pour m’endormir. Toute ma chambre se transforma en chambre d’enfance. Je vis ma mère entrain de me coucher et chanter la berceuse. Un moment, je sentis comme un grand vertige, et la vue de ma mère entrain de me coucher devient de plus en plus flou, et soudain je tombai dans les pommes. Le lendemain matin, tout était redevenu normal, ma fenêtre était fermée. Mais qu’est ce qui s’est passé hier ? Je me dirigeai vers mon bureau et je vis un collier qui m’était familier. Je me rendis compte que c’était le collier que ma mère portait le jour de l’accident. Il était autour de son coup et ma mère était en sang. Comment était-il arrivé là ? En tout cas, je sais qu’il n’est pas arrivé là par hasard. Je pensai au début à un cadeau de Juliette, ma mère adoptive, mais comment avait-elle pu le récupérer ? Je courus vers elle en pleurs et restai un long moment dans ses bras. Le Kimono Un soir banal, je m'endormis, mais cette nuit-là ne fut pas du tout ordinaire. Je rêvais d'une vieille femme courbée maléfique et cruelle, avec des cheveux sombres, ébouriffés, un visage diabolique au regard vide, des vêtements d'un autre âge en haillons, comme portée dans un halo de lumière rouge. C'était une sorcière, j'étais terrorisé, des sueurs froides me parcouraient le dos. Elle me cria: - « tu gagneras, tu triompheras ». Le lendemain, quand je me réveillai, je découvris avec étonnement que je portais sur moi un Kimono de judo. Il était blanc, parfaitement taillé, souple et léger. Son aspect était commun à tous les Kimonos. Mais je ne savais d'où il venait ni comment il s'était retrouvé sur moi. J'eus l'idée comme poussé par le destin de m'initier au judo. Je m'inscrivis au club le plus proche et commençai mon premier entrainement. Quelques jours plus tard, le professeur, stupéfait par ma technique et ma vigueur, voulut m'inscrire à des compétitions régionales. Je les remportais grâce à une énergie physique exceptionnelle, une technique infaillible et un déséquilibrage précis. Les combats étaient rudes pour certains mais aisés pour moi. Je devinais les faits et gestes de mes adversaires ce qui me permettait de les mettre au tapis. Je compris alors que je tenais en ma possession une arme des plus redoutables qui pouvait n'emmener très loin. Puis je triomphai au Tournoi de France, et la première marche du podium fut également pour moi au championnat d'Europe. Toute ma famille et mon entourage étaient étonnés par la rapidité à laquelle j'avais progressé, mais ne se doutaient pas une seule seconde qu'elle provenait de mon habit. Je partis pour les mondiaux durant lesquels la foule me fit une ovation à chacun de mes combats que je remportais bout à bout. Je passais sur toutes les chaînes de télévision et j'étais le plus heureux des hommes. J'étais sacré Champion du Monde. Après cet ultime exploit, une bonne nuit de sommeil était la bienvenue. Mon kimono accroché face à mon lit, je m'endormis des étoiles plein la tête. Le lendemain matin, j'ouvris les yeux et mon regard croisa le porte-manteau.... il était vide ! Mon kimono avait disparu. Dans les placards, sous le lit, derrière l'armoire, je cherchais partout et rien! Je pris alors conscience que tous mes trophées s'étaient volatilisés, et mon club de judo n'existait plus et ma popularité avait cessé. Je passais alors du plus heureux des hommes au plus triste. Quand je découvris sur la moquette de ma chambre un morceau des haillons de la sorcière... Le faiseur de rêve C’était un vendredi soir de décembre, Noël approchait à grands pas. J’avais enfin terminé ma semaine de travail à la rédaction du journal et j’étais rentrée chez moi, dans mon petit appartement au dernier étage d’un immeuble situé dans l’avenue des grands magasins (ces magasins dont les vitrines, à l’approche des fêtes, se transforment en un véritable spectacle où les marionnettes dansent avec les poupées et où les ours en peluche soufflent des bulles de savons ; un spectacle qui amuse les parents et émerveille les enfants). Il était bientôt minuit et je m’apprêtais à aller me coucher lorsque le téléphone sonna. C’était Théo, un de mes amis et le gérant du bar du bout de la rue où je me rendais lorsque ça n’allait pas très bien… Il m’appelait pour me dire qu’il avait saisi une conversation entre deux clientes qui aurait pu m’intéresser : l’une d’elle avait entendu parler d’un « clown qui se promenait de ville en ville et qui réalisait les vœux ». Comment ? Théo l’ignorait. Il avait juste cru comprendre que cet homme passerait dans notre ville le lendemain. Il n’en fallut pas plus pour attiser ma curiosité. Un article sur cette personne serait peut-être le meilleur de ma jeune carrière de journaliste ! Je n’en dormis pas de la nuit et je sortis de mon petit appartement aux aurores le lendemain. Je passai tout d’abord prendre un petit déjeuner dans un salon de thé à quelques rues de chez moi, puis je me rendis au parc qui était ouvert depuis très peu de temps. Je m’assis sur le banc à côté de la fontaine. A cette place, j’étais sûre de ne rater aucune personne qui rentrerait ou sortirait du square. Le temps passait, et toujours pas de clown en vue… Je m’assoupis (je ne saurais dire combien de temps ; peut-être une heure ou deux). Lorsque je me réveillais, j’aperçus un peu plus loin un regroupement de gens. Je m’apprêtais à aller voir cela de plus près lorsque deux hommes s’assirent à côté de moi. Je restai écouter leur conversation. L’un dit à l’autre : - Ce clown est vraiment magique ! J’ai fais le vœu de retrouver mon portefeuille égaré ce matin, et dans les cinq minutes qui ont suivi, ma femme m’a appelé pour me dire que je l’avais oublié à la maison. - Et ça, ce n’est rien ! s'exclama l'autre. Un homme a souhaité devenir riche : la semaine d’après, il gagnait au LOTO. Une femme en fauteuil roulant lui a demandé de pouvoir remarcher, le mois suivant, elle se déplaçait sur ses deux jambes. Et même qu’un jour, un orphelin voulait à tout prix des parents : il a été adopté peu de temps après. Je ne sais pas comment il fait, mais c’est exceptionnel ! Ils se levèrent, se serrèrent la main et repartirent chacun de leur côté. J’attendis encore un peu et lorsque la foule se dispersa, il faisait presque nuit. J’aperçus enfin la silhouette de l’homme que j’attendais depuis si longtemps. Il était assez petit et un peu rond. En se rapprochant, on constatait qu’il devait avoir une cinquantaine d’années. Il portait un chapeau melon sur la tête, une chemise trop grande pour lui, un pantalon bouffant et d’énormes chaussures. Il avait le visage joufflu et peint en blanc, avec juste deux trais bleus pour dessiner les sourcils et un nez rouge. De dessous son chapeau ressortaient quelques cheveux gris. Sa présence était rassurante. Alors je vins à sa rencontre. Je le saluais et me présentais : Eléanore Filbert. Mais avant que j’ai eu le temps de lui poser la moindre question, il me dit d’une voix cassée et usée par les années, qu’il savait qui j’étais et ce que je voulais : - Vous êtes une jeune femme pleine d’espoir et d’ambition, mais attention à ne pas viser plus haut que nécessaire et à ne pas faire de mauvis choix que vous pourriez regretter plus tard. Vous savez, je ne fais pas de miracles et je ne suis pas un magicien non plus. Si les vœux se réalisent, c’est parce que ceux qui les ont fait croient suffisamment fort en leurs rêves pour qu’ils deviennent réalité. Je n’avais pas encore bien compris son énoncé, qu’il sortit de la petite valise qu’il avait à ses pieds, un ballon de baudruche qu’il gonfla à l’hélium à l’aide d’une petite bouteille de poche. Il l’attacha ensuite à une ficelle. Il me tendit un bout de papier et me dit d’écrire dessus mon vœu le plus cher. Perplexe, je m’exécutai (vous révéler ce que j’ai souhaité aurait rendu son exhaustion impossible…). Il le prit et l’accrocha à l’autre bout de la ficelle. Il me dit de ne pas le quitter des yeux avant qu’il disparaisse dans la nuit, entre la Lune et les étoiles. Puis, il lâcha le ballon. Je suivis ses consignes jusqu’à la totale disparition de la petite sphère. Je voulus poser quelques questions au clown, mais lorsque je me retournais, lui et sa valise avaient disparu. Je compris que partir à sa recherche serait inutile. Je me résolus donc à rentrer dans mon petit appartement. Rien n’avait changé et je réalisai à cet instant que la monotonie de ma vie devenait de plus en plus pesante. Je pris donc à ce moment pour résolution de remédier à ce problème, sans JAMAIS oublier cette rencontre, un samedi soir de décembre. Quelques années ont passé depuis cet évènement et je suis aujourd’hui une femme accomplie : autant dans ma vie privée que dans ma vie professionnelle. J’ai deux beaux enfants et un mari extraordinaire. Je suis passée de simple journaliste à rédactrice en chef du journal. Tout va bien dans le meilleur des mondes et je vais vous dire un secret, mon vœu s’est réalisé : je suis heureuse. Le Vieil homme Un jour,en rentrant de chez ma grand-mère, j'aperçus un vieil homme qui était tombé à terre dans la rue. En ce jour de bonté, je me pressai pour aller l'aider à se relever et lui proposai de le raccompagner chez lui. Sur le chemin il me raconta que quand il était jeune, il était un grand amateur de jeux vidéos. En arrivant chez lui, il me proposa de prendre un thé avec quelques biscuits. J'acceptai avec plaisir et nous discutâmes de jeux vidéos et de nouvelles technologies puis juste avant de rentrer chez moi, il glissa dans ma main une manette de jeux vidéos et me souffla : « Bon anniversaire ! » En rentrant chez moi, j'observai la manette qu'il m'avait donné et je trouvai qu'elle n'était pas banale. J'appelai mes amis pour les prévenir que j'étais arrivé et qu'ils pouvaient venir pour fêter mon anniversaire. Ils arrivèrent une demi-heure plus tard et nous nous empressâmes de jouer à la console. Je me rendis compte que la manette me permettait de mieux jouer. C'est alors qu'au moment où nous décidâmes de jouer à un jeu d'aventure, j'appuyai sur le bouton du milieu de la manette et nous fûmes tous téléportés dans le jeu où je tenais le rôle principal. Mes amis et moi décidâmes de jouer au jeu régulièrement. De jour en jour, nous nous retrouvions chez moi pour jouer et retrouver le monde virtuel dans lequel nous étions transportés. Nous jouâmes de plus en plus et de mieux en mieux et plus on avançait dans le jeu plus la vie était belle. Un jour, par exemple, en faisant un jeu sur internet, je gagnai une télévision avec écran plasma de cent sept centimètres. Je l'installai avec ma console pour jouer avec mes amis. Nous arrivâmes à l'avant dernier niveau et nous nous rendîmes compte en le terminant que les parents du héros mouraient. Nous fûmes extrêmement déçus et quelques jours après, le phénomène se reproduisit sur mes parents qui moururent d'un accident de voiture. Étant énervé et dégouté des jeux vidéos, je décidai de détruire la manette que l'homme m'avait offerte ainsi que la console de jeux et de ne plus jamais jouer à un jeu vidéo. J'allai à la demeure du vieil homme mais il ne répondit pas. Je rentrai et essayai de le trouver, mais en vain, enfin je rentrai chez moi et fit le vœux de le retrouver et cette histoire m'appris que rien ne m'était plus cher que mes parents. Hélène Hélène se tournait et retournait dans son lit depuis deux ou trois heures. Impossible de trouver le sommeil. Que les adultes sont compliqués ! Pourquoi toujours vouloir changer ! Ainsi son père avait décidé de changer de travail et toute la famille se retrouvait dans un petit village, sans connaître personne à 400 km de tous les amis. Hèlène avait dû changer d’école, quitter ses amis, changer ses habitudes. Elle se sentait en milieu hostile, partout ; même cette nouvelle maison lui faisait peur. Et l’école ? pire que tout, elle se sentait exclue partout, personne ne voulait jouer avec elle. Tout cela à cause de Pierre, le caïd de la cour de récréation. Il est vrai que tout le monde craignait Pierre et suivait tout ce qu’il disait. Il avait décidé qu’Hélène ne devait pas rester à l’école. Hier encore, en cours de sport, la maitresse avait demandé de se mettre par deux pour faire des mouvements de gym et Pierre avait insisté pour ne pas être avec elle. - Elle n’est pas comme nous, je ne veux pas être avec elle ! Hélène s’était demandée si c’était à cause de sa petite taille ou de sa couleur de peau, mais elle avait ressenti une très grande peine. Dans la cour de récréation, même programme. Personne ne voulait jouer avec elle, ni les filles, ni les garçons. Elle avait effectué quelques tentatives sans succès. Aujourd’hui, Pierre avait apporté une boite de cirage et avec ses copains, ils s’étaient tous barbouillés le visage, et avait commencé à faire un grand rond autour d’elle en faisant de grand gestes en se moquant d’elle et en criant à tue tête. - Retourne chez tes ancêtres, retourne chez tes ancêtres ! Hélène se repassait la scène dans sa tête , c’était décidé, elle n’irait pas à l’école le lendemain. Ne trouvant pas le sommeil, elle fut irrésistiblement attirée dans le grenier. La maison qu’elle habitait était restée inoccupée très longtemps et quand ses parents l’avaient achetée, le grenier n’avait pas été déménagé. Une vielle porte, en haut de l’escalier y menait. Tel un automate, Hélène pris le chemin du grenier. Elle tourna la clé de la vieille porte et la poussa. Elle vit tout d’abord des malles entassées à coté de vieux cartons. Elle en ouvrit une qui était un peu isolée. Que des vieux livres ! Elle en prit cependant un qui attira son attention. Malgré son grand âge et son sale état, il était plein de poussière. Elle l’ouvrit. Tout d’abord elle ne comprit pas ce qui y était écrit, puis en se concentrant sur les caractères, ceux-ci commencèrent à se modifier, à se déplacer jusqu’à ce que l’écriture soit lisible. Elle put lire enfin ce message : « ces mots ne peuvent être compris que par un cœur pur. Si quelqu’un te fait du mal, prononce cette formule « pomme de rainette et pomme d’api » et tout ce que tu demanderas se réalisera ». Elle referma le livre, puis la malle. Elle se sentit guidée et retourna dans sa chambre. Elle s'endormit profondément. Le lendemain matin, elle se réveilla avec une étrange impression indéfinissable. Elle n’avait plus cette boule à l’estomac comme d’habitude, elle se sentait plus légère. Puis elle se remit à penser à ce qui s’était passé la veille. Pierre serait là et elle allait devoir subir ses moqueries. Cependant, une force jusque la inconnue était en elle qui lui donna le courage de prendre son cartable et de se rendre à l’école. Elle prit son petit déjeuner avant de prendre le chemin de l’école. Pierre l’attendait avec ses copains et à voir son air, il avait préparé un de ses coups qui ne laissait présager rien de bon pour Hélène. Il avait attrapé des araignées et s'apprêtait à lui lancer dessus. Au cours de la leçon de sciences, elle avait dû avouer à sa maitresse sa phobie pour les araignées. Elle commença à sentir une peur panique, puis instinctivement, elle se mit à réciter dans sa tête la formule magique, et demanda silencieusement aux araignées de se diriger vers Pierre et ses copains. Ils se mirent à détaler. Helène se mit à leur crier - Nous ne voulons pas de vous, car vous êtres trop méchants ! Puis tout rentra dans l’ordre. Hélène fut la première surprise. Pierre et ses amis essayèrent de lui faire peur dans la journée. Ils se mirent à l’entourer et recommencèrent à se moquer d'elle. Elle récita de nouveau la formule et demanda cette fois avec une voix très forte qu’ils fassent quatre fois le tour de la cour à quatre pattes. Ils furent morts de honte et ne terrorisèrent plus ni Hélène et ni les autres. Elle se fit alors beaucoup d’amis et s’habitua très bien à cette école. Quelques jours après, un incendie ravagea le grenier de la maison d'Hélène. L’incendie ne toucha pas que le grenier. On raconte que dans cette école, il n’y a plus ni moqueries, ni violence ! Est-ce dû au directeur de l’école, aux enfants sages de ce village, ou bien à la petite Hélène qui y est devenue institutrice ? La Galette des rois Le chef cuisinier de Bougainville respecte les traditions. Donc comme chaque année en Janvier, il y a la galette des rois. Cette année, il a voulu nous faire la surprise en achetant des nouvelles fèves. Mais au lieu de les acheter chez le même commerçant que les années précédentes, il décida de changer et les acheta sur le Net en grande quantité. Comme chaque lundi matin, mes amis et moi arrivions dans le bâtiment principal. Nous nous dirigions vers nos casiers pour poser nos affaires de cours quand l'un de nous remarqua qu'il y avait une affiche sur l'un des piliers. Nous nous approchâmes pour lire ce qu'il y avait d'écrit sur cette affiche. Il était annoncé que la galette des rois serait au menu de jeudi midi. Le début de semaine se déroula comme d'habitude. Le mercredi après midi, quand nous fûmes au foyer, nous entendîmes un bruit de klaxon étrange. Surpris de ce bruit, nous nous rendîmes dehors voir ce qu'il se passait. A l'entrepôt de la cuisine était stationnée une camionnette violette en mauvaise état. Un homme d'une étrange allure était en train de décharger un carton de son véhicule. Le jeudi matin, en cours, flottait une délicieuse odeur de frangipane. Cette bonne odeur nous mit l'eau à la bouche. À la pause de 10h00, notre classe décida que si l'une de nous avait la fève, celle-ci serait dispensée de porter son sac de cours pendant toute une journée ( ce qui était une grande récompense car nos sac étaient très lourd ). quand l'heure du repas arriva, nous nous ruâmes vers la cantine. Tout le monde se précipita pour manger son repas pour enfin voir si dans leur part de galette il y avait la fève. Mes amis et moi décidâmes de manger notre part de galette tous ensemble et en même temps. Dès ma 2ème bouchée, je sentis quelque chose de dur : c'était la fève ! A la fin du repas, notre classe se réunissa pour savoir qui avait obtenu la fève. Ce fut Sophia et moi. On était très contente car comme on l'avait décidé, Sophia et moi ne portâmes pas nos sacs pendant une journée de notre choix. En cours, le professeur de français nous demanda d'écrire une nouvelle fantastique en 2heures. Soudain, j'entendis une petite voix. Je levai la tête et je constatai que personne ne parlait. Je remarquai que Sophia elle aussi avait levé la tête. La petite voix me disait : « j'en ai marre, j'y arrive pas, j'ai pas d'idée en plus … » . A ce moment je regardais Sophia qui, elle aussi me regardait. On se fixa un petit moment. Puis elle déchira un petit morceau de papier et se mit à écrire dessus. Au moment où elle écrivait, la petite voix me dit : « Toi aussi tu entends des voix ? ». Puis Sophia me passa le mot discrètement. Je remarquai que ce qu'elle avait écrit correspondait à ce que j'avais entendu. Quand je voulus répondre, la petite voix se remit à me parler : « Toi aussi ?! » Donc on comprit qu'on pouvait lire les pensées de l'une et de l'autre. Nous en profitâmes de s'entre aider pendant la rédaction de notre nouvelle fantastique. En sortant de cours, nous vîmes de nouveau la camionnette violette garée à l'entrée du lycée …. Dans un livre Cela s'est passé un soir, alors que mes parents étaient partis au restaurant. Ils m'ont laissée seule sous la surveillance de mes deux grands frères. Étant encore trop jeune pour regarder la télé, j'ai dû prendre un livre que j'ai lu sur mon lit. - ''Il était une fois un gentilhomme qui épousa en seconde femme, la plus hautaine et la plus fière qu'on eu jamais vu...'' alors que je continuais à lire, un courant d'air me parcourut et je m'aperçus que je ne me trouvait plus dans ma chambre mais dans les comble d'une maison. Mon lit s'était transformé en une paillasse à même le sol, mon pyjama en tablier gris sur une robe qui ne payait pas de mine et mes chaussons en sabots de bois . On aurait dit que j'étais devenu Cendrillon. D'un coup, on avait crié son nom, j'ouvris la porte pour savoir ce qui se passait, et on l'avait crié à nouveau deux fois de suite. Je me précipitai dans les escaliers jusqu'à l' étage du bas et là, je vis une femme les bras croisés qui m'attendait avec ses deux filles. - Tu as mis du temps Cendrillon! Il y a des chose à faire aujourd'hui... Fais la vaisselle, la lessive, le repassage et le ménage ! Ah ! et n'oublie pas de cirer le carrelage du hall avec la brosse !!! Je me mis immédiatement au travail. Cette dame n'avait pas l'air de rigoler. En plus, chose étrange, elle m'avait appelée Cendrillon. Trois jour passèrent. Je devais encore et toujours faire les mêmes choses. Je gardais la tête haute devant ces trois drôles de dames. C'était comme si elles faisaient partie de ma famille. Ma ''belle-mère'', comme je devais l'appeler, me donnait sans arrêt des ordres pendant qu'elle se tournait les pousses en donnant des cours de chant à ses filles. Elles ne savaient même pas chanter, la porte fermée, j'entendais leur voix de crécelle. Tout à coup, la sonnette retentit. Je posai donc ma brosse dans le seau et allai ouvrir. C était le majordome du roi. Il me remit une lettre que je remit à mon tour à ma belle mère. Elle dut interrompre son cour et lut : - Il est temps que mon fils trouve une jeune et jolie fille à épouser. J'invite donc toutes les demoiselles à se rendre au bal qui se déroulera demain soir et durant trois jours consécutif au château. Toutes heureuses d'apprendre cette nouvelle, mes deux demi-sœurs allèrent chercher leurs plus beaux vêtements dans leurs penderie. Je les conseillai de mon mieux et le soir du bal je dus les coiffer. J'attendis qu'elles soient parties pour aller pleurer sur la tombe de ma mère qui se situait dans le fond du jardin. Je levai les yeux sur le noisetier qui le surplombait et je priai. - Petit arbre, ébranle toi ! Agite toi ! Jette de l'or et de l'argent sur moi ! Alors, un oiseau blanc apparut et déposa une magnifique robe. Je le remerciai de mille grâce et partis en courant au bal après m'en être vêtue. La seule condition qu'il m'avait donné était de rentrer avant minuit. Une fois arrivée au château, je n'en croyais pas mes yeux. Il était immense et plus beau encore que dans le conte. Je montai le cœur en fête les nombreuses marches qui menaient jusqu'à la salle de réception. Je sentis soudain qu'on me prenait par le bras. Quand je me retournai, je vis le prince. Il m'emmena danser et quand quelqu'un d'autre me proposait sa main, il lui répondait : « c'est ma cavalière ». Mais minuit approchait à grands pas. Je devais rentrer. Je remis mes vêtements après avoir remercier l'oiseau pour cette magnifique robe et je partis ouvrir à ma famille qui venait juste de revenir. Je dus faire semblant de me réveiller et elles me racontèrent leur soirée avec l'apparition de la jeune fille inconnue. Cela dura les trois soirs suivants et l'oiseau m'apportait des robe plus belles les unes que les autres. A chaque fois, ce fut la même histoire qui se répétait sauf le dernier soir. Je dansais comme d'habitude avec le prince. Toute le monde chuchotait que j'étais pleine de grâce et que cela ne faisait qu'embellir ma beauté naturelle. Je n'ai pas vu le temps passer et minuit commença à retentir . Je me précipitai dans le long escalier qui menait dehors. Là, je perdis ma chaussure de verre et je n'eus pas le temps de la rependre car déjà les gardes commençait à sortir. Je courus de toutes mes forces et aussi vite que je ne le pus quand le dernier coup de minuit retentit. Mes sublimes vêtements disparurent instantanément. Je me retrouvais en haillons sur le chemin du retour et arrivai juste à temps pour ouvrir la porte du hall. Elles me narrèrent encore une fois leur soirée et me dirent que le prince était fou amoureux de cette mystérieuse princesse. Il ferait tout pour la retrouver avec l'aide de la chaussure que j'avais égarée en m'enfuyant. C'est effectivement ce qu'il fit mais la chaussure n'allait à personne. Un jour, il sonna à la maison et la fit essayer à mes sœur sans résultat. Je me mis à rire et dis : - Que je vois si elle ne m'irait pas. Le prince sembla me reconnaitre et me la fit essayer, pendant que les sœur et ma belle mère rigolèrent. A la stupeur générale elle m'allait comme un gant et je sortis la seconde de mon tablier. L'oiseau apparut et me vêtit d'une magnifique robe. Je me réveillai dans mon lit et vis le livre par terre ouvert à la première page. Je pensais avoir rêver mais quand je me recouchai quelque chose de dur me perturba et là, je vis sous mon oreiller la pantoufle de verre. Une Mystérieuse voisine Quand j’étais petit, j’habitais dans une vieille maison dans le nord de la Belgique. Je vivais avec mes parents et ma sœur. Les histoires étranges étaient une fascination pour moi. Je jouais souvent dans mon jardin seul ou avec ma petite sœur mais mes parents ne voulaient plus car je lui faisais peur avec mes histoires. Je racontais souvent, en effet, des histoires à mes parents pour les convaincre que les créatures étranges existaient mais bien sûr, ils ne me croyaient pas. Ce jour là, je m’en souviendrai toujours. Il faisait nuit et je jouais comme à mon habitude dans le jardin. Mes parents venaient de partir avec ma sœur chez la voisine et me laissèrent quelques minutes. Je courrais et m’imaginais qu’une horde de créatures me poursuivait. Je ne remarquai pas une pierre et trébuchai sur elle. Quand j’ouvris les yeux, ma tête me faisait horriblement souffrir et je voyais trouble. Une jeune femme m’aida à me relever. Elle se présenta comme l’ancienne propriétaire de ma maison et ma nouvelle nourrice. Elle habitait juste un peu plus loin, dans une rue parallèle. Je ne savais pas où étaient mes parents. Cette dame me fit une étrange sensation. Je n’étais pas en confiance avec elle. Elle était mystérieuse et me répétait sans cesse qu’elle était l’ancienne propriétaire. Comme si elle voulait me le prouver, elle me fit découvrir une sorte de passage secret. C’était une petite porte située entre deux sapins. Apeuré, je m’imaginai toutes sortes de choses. Je ne voulus pas y entrer, mais ma « nourrice » y alla et je me devais de la suivre. Je la suivis. Le chemin était interminable avant d'arriver sur un lugubre escalier. Arrivé en bas, ma tête commença à tourner et je tombai à terre. Lorsque je me suis réveillé, je n’étais pas dans une cave mais dans mon jardin. Mes parents étaient là et me regardaient l’air inquiet. Je me relevai très étourdi par le choc, tout ceci n’était qu’une hallucination mais cela me semblait bien réel. Je n’osai pas raconter mon histoire à mes parents car ils ne m’auraient jamais cru. Moi non plus, je n’y croyais pas. Mais quelque chose me perturbait, je devais en être sûr. Je retournai sur le lieu du soi-disant passage secret et découvris la fameuse porte entre les deux sapins. Bruits de basse-cour J'étais en vacances dans un village des Pyrénées à la ferme de mon grand-père. Je me levais souvent tôt pour l'aider à ramasser les œufs ou à traire les chèvres. Ma grand-mère n'aimait guère que je me lève aussi tôt, car les « bêtes rôdaient encore ». Je ne croyais pas à ses histoires de bêtes, pourtant un jour... Mon grand-père m'attendait près de la basse-cour. D'habitude, les oies gloussaient dans un joyeux brouhaha, suivies des mères poules bien rondes qui rappelaient leurs enfants à l'ordre. Mais en ce matin brumeux, un étrange calme règnait, seuls les loups hurlaient... Grand-père me dit que nous allions ''casser'' les mottes de terre puis labourer la terre. Il m'emmena jusqu'au vieil hangar, son tracteur rouge semblait l'attendre... Il mit la machine en marche et m'installa sur un petit siège. Le champ était à un kilomètre de la ferme. Dans le champ, deux lapins de garenne regardèrent avec curiosité l'engin agricole avant de s'enfuir rapidement. Grand-père m'expliqua ce qu'il allait semer, et comment cela allait pousser, je l'écoutais attentivement. La journée passa vite, grand-père me confia un secret : une de ses chèvres allait bientôt mettre bas. Je lui demandai si je pouvais rester et passer la nuit à l'étable. Il se montra hésitant. Je lui expliquai que je ne risquais rien avec Dickie et Flop, les deux chiens de berger. Il accepta à une seule condition : je ne devais en aucun cas, sortir de l'étable aux environs de minuit. Il ferma la porte à double tour, elle émit un grincement sinistre. Le sommeil ne tarda pas à m'envahir, j'essayai de lutter mais en vain... Au milieu de la nuit, un bêlement me réveilla. Une chèvre était couchée et je vis une petite tête sortir, elle avait déjа commencé à chevroter. Quelques minutes plus tard, le petit chevreau émit ses premiers cris, puis une voix se fit entendre : ''Oh mais quel magnifique petit !'' Pourtant, il n'y avait personne... Cela m'angoissa... Une voix plus douce continua : ''Toutes mes félicitations, Madame Chèvre !'' Dickie me regarda avant de me faire la fête. Je me cachai derrière un box de peur que les individus ne me voient, Flop se coucha au milieu de l'allée. Dickie me suivit discrètement, une poule rousse arriva tranquillement... Elle demanda à Flop : - Dickie n'est pas avec toi ? - Oh... je pense qu'elle est partie se cacher, maline comme elle est ! Dickie me chuchota : '' Chut, j'aime bien jouer à cache-cache mais ce vieux ronchon de Flop, ne veut jamais jouer avec moi !'' Je la regardai consternée, la peur me fixa sur place... Flop qui avait tout entendu s'indigna : ''Dickie, arrête, tu fais peur à la petite !'' Dickie sortit de sa cachette, les oreilles baissées. La poule rousse s'approcha à petit pas. Je passai la tête pour voir si je rêvais ou si mon imagination me jouait des tours. La petite poule ne se trouvait plus dans l'allée... J'entendis un ''BOUH ! ''. J e ne me rappelle de rien ensuite. Jusqu'à ce qu'une voix me réveilla, Dickie était au-dessus de moi, était-ce elle qui me parlait ? Grand-père me prit dans ses bras et s'écria : ''Oh ma pauvre chérie, tu as de tout petits yeux, la nuit a dû être agitée..." Je lui racontai ce qui s'était passé pendant la nuit. Il ne me crut pas, il m'examina attentivement... - Oh, mais ma pauvre petite, tu es souffrante ! J'avais du mal à respirer, ma gorge me piqua, ma vue se brouilla. Tout me semblait lointain... si loin... Grand-père courut jusqu'à la maison avec moi dans ses bras. Grand-mère m'examina, j'avais une mauvaise fièvre. Pourtant, tout m'avait semblé si réel... Le Pont de San Francisco Sur la Route de San Francisco. J’étais sur la National quand tout a commencé, et c’est fou comment en deux minutes tout peut basculer… Nous étions ce fameux 21 décembre 2012, que tous le monde prévoyais comme ‘’Fin du monde’’, enfin presque tout le monde, car moi et surement d’autres n'étions pas préoccupés par ce fait. Il était presque minuit quand j’allais arriver sur le ‘’Golden Gate Bridge’’. Ce pont était bien désert. Tout le monde était devant son écran, réfugié dans sa cave ou bien à sa fenêtre, curieux de savoir ce qui allait se passer. Moi, je prenais la route pour rentrer chez moi tranquillement. Des fois, c’est bien pratique de faire croire à tout le monde que c’est la fin du monde. Je me mettais donc à rire, jusqu'à ce que ma voiture tombe en panne en plein milieux du pont. J’aurais dû me taire, qui maintenant pourrait me venir en aide ? Ils sont tous enfermés chez eux ! Je ne pouvais pas non plus y aller à pied, cela me prendrait deux jours... Pendant que j’y pensais, je venais à peine de faire le plein, comment avait-elle pu tomber en panne ? Je me suis donc mise à chercher le ‘’Pourquoi’’ de la panne. Sans succès. J’arrêtais donc, puis soudain un vent glacial passa dans mon cou, comme un soufflement. De peur, je me retournai, puis je partis prendre mon foulard, l'unique chose que j’avais dans mon coffre. Je le mis mais je commençai à vraiment peur quand les lumières du pont s’amusaient à s’éteindre et se rallumer. J’entrai alors à l’arrière de la voiture pour me réfugier ayant les vitres teintées. Je me sentais un peu plus en sécurité. Mais cette sensation de sécurité ne resta pas longtemps. La voiture se mit à démarrer soudainement, ainsi que la radio, où le « Êtes-vous sûr que ce n’est pas la fin du monde Nala ? » Quand mon prénom a été prononcé, je sortis directement de la voiture. Des vagues de questions surgissaient dans mon esprit. Ne sachant pas quoi faire, je pris mon portable mais il n'y avait pas de réseaux et comme je le disais à l’instant : qui viendrait me chercher ? Pris de panique, je me mis à courir pour rejoindre le village le plus proche mais quand je m’aperçus qu’au lieu de clignoter, les lumières explosaient une par une en se rapprochant de moi dans une fumé noire. Je m’arrêtai net et me mis à courir dans l’autre sens ! Arrivée à la voiture, je vis que de l’autre côté, le même phénomène se produisait. J’entendis alors un bruit de bateaux en face alors je couru de l’autre côté. Mais rien ! Il n’y avait là strictement rien ! Le foulard s’envola pour laisser place à ce nouveau vent froid. Je me retournai pour tenter de le rattraper mais je me retrouvai face à quelqu’un, face à... Un coup de vent soudain emporta ce « quelqu’un » et une explosion de nulle part me projeta à côté de ma voiture. Je me blessai à l’épaule gauche. Quelques secondes plus tard, un éclair se fit entendre ainsi qu'apercevoir. Puis ce fut le noir total ainsi qu’un grand silence. Je me soulevai lentement en m'aidant de la rambarde située juste devant moi. A peine eus-je le temps d’être complètement debout qu’une grande lumière surgit d’une vague de plus de 40 mètres de haut. Elle se dirigeait vers moi, je n’eus que le temps de me tenir plus fortement. Les vagues détruisaient les extrémités du pont et une troisième vague surgit alors du milieu du pont et projeta ce dernier en lambeaux. Je touchai les eaux au dernier coup de minuit… Logiquement je devrais être morte noyée, non ?! Eh non, le Destin en a voulu autrement. Je me réveillai, le 22 Décembre 2012 dans mon lit, avec plein de questions en tête. J’arrivai dans ma cuisine tendant le bras vers le placard en hauteur pour pouvoir manger. C’est alors qu’une douleur se fit ressentir. Je vis que j’étais blessée et au même moment, je fus interloquée par le titre du journal : « Une voiture a été retrouvée sans propriétaire sur le pont de San Francisco. » C’était la mienne ! Ce qui s’est réellement passé, je ne le saurais jamais. Mais une chose est sûre… C’est que j’ai survécu ! AF 666 Étant attaché militaire à l’Ambassade de France à Jakarta, je fus naturellement dépêché au départ d’une expédition dont le but était de retrouver d’éventuels survivants parmi les 76 passagers du vol AF 666, abimé cette nuit-là, lorsqu’il survolait le Bromo. Ma mission était simple : communiquer notre itinéraire, nos découvertes et tirer un premier bilan de la catastrophe pour l’ambassade. Nous partîmes donc aux aurores au nombre de cinq : un guide, deux secouristes, un maitre chien et moi. Nous nous séparâmes du sixième, le chauffeur, lorsque la route devint impraticable pour notre véhicule. Chaque jour, nous avancions d’une vingtaine de kilomètres et bientôt, allions atteindre notre objectif. Le soir du quatrième jour, un vent violent balayait la vallée et soulevait un épais manteau de cendres d’une précédente éruption. Le col que nous franchissions se transformait en un énorme entonnoir. Notre progression devenait impossible. Après une rapide inspection, notre guide décida de placer nos tentes à quelques mètres du sentier, au pied d’un à-pic de deux ou trois mètres. On fit du feu dans une brèche de l’à-pic à l’abri du vent. A la fin du repas, chacun rejoignit sa tente. Le profond minuit arriva et comme je ne parvenais pas à trouver le sommeil, je sortis pendant une accalmie. En revenant, je trouvai le feu qui brulait ardemment et une procession d’une quarantaine de personnes habillées de haillons dansaient sans bruits. Certains paraissaient brulés au visage, d’autres complètement désarticulés. Je fus soudain saisi par une profonde terreur et je pris mes jambes à mon coup. Je revins plus tard et, tandis qu’ils continuaient leur danse sinistre, pour me persuader que ma vision ne me trompait pas, je tirai de ma poche mon appareil-photos et pris quelques clichés de l’étrange scène dont j’étais témoin. J’observai une heure environ et remarquai que le feu, pourtant jamais ravivé, brillait toujours avec la même intensité. Alors que deux heures approchait, le feu s’éteignit brusquement, m’empêchant ainsi de distinguer clairement si les ombres – car il me semble que ce n’était que des ombres – quittaient notre campement ou si elles avaient disparu en même temps que le feu. Au petit matin, mes collègues, stupéfaits de me trouver endormi, adossé à un arbre, me posèrent une multitude de questions. Je leur racontai donc mon histoire, sans rien omettre. Toutefois, devant leur incompréhension, je décidai de leur montrer les photos de mon appareil. On ne distinguait sur celles-ci à peu prés rien, si ce n’est les contours lointains et vagues du camp et de l’à-pic, mais ni le feu ni les silhouettes n’apparaissaient. Nous reprîmes néanmoins notre route, conscients que chaque heure passée amenuisait nos chances de retrouver des rescapés. Nous trouvâmes en début d’après-midi la carcasse de l’appareil. Par bonheur, nombreux étaient les survivants : l’incendie avait été maîtrisé par l’équipage peu après le crash et la fin du moi de septembre leur avait apporté de quoi se nourrir, bien que tous souffraient des privations et des nombreuses blessures. Au moment d’effectuer ma mission de comptabilité des victimes, je revis avec effroi l’affreuse nuit de la veille : ma quasi-certitude d’avoir rêvé laissait maintenant place à beaucoup d’interrogations car je dénombrais 42 cadavres, soit environ autant que le groupe de danseurs du fameux soir. Après cela, n’étant plus en mesure de travailler, je fus rapatrié à Paris. Aujourd’hui, je ne dors plus qu’à l’hôtel lors de mes déplacements et ne participe plus aux randonnées entre amis. La Forêt ensorcelée C'était une soirée d'automne, ma grand-mère m'avait demandé d'aller lui chercher quelques champignons pour notre repas du soir. Il avait plu la veille ce qui favorisait la sortie de certaines espèces. Je me munis d'un panier en osier pour mettre les délicieux champignons en lieu sûr après les avoir cueillis. Je pris un petit sentier qui menait tout droit dans la forêt. C'était un petit sentier charmant avec plein de belles fleurs et de bonnes odeurs. Mais, une fois arrivée devant la forêt, j'hésitai à y rentrer. Une atmosphère étrange y régnait. La pluie de la veille avait laissé place à la brume. De ce fait, je ne voyais pas grand chose, mais voulant faire plaisir à ma grand-mère je décidai quand même de pénétrer dans cette forêt aux allures étranges. Je m'y aventurai au plus profond car c'était là-bas que ma grand mère m'avait dit que poussaient les champignons les plus délicieux. La nuit commençait à arriver lorsque je voulus revenir sur mes pas pour rentrer chez moi. Un phénomène étrange ce produisit : je pensais être enfin arrivée devant ma maison mais, NON, ce n'étais qu'une malheureuse illusion. A présent la nuit était tombée, les heures défilaient, et la fatigue de mes jambes se faisait ressentir. Je décidai alors de m'allonger près d'un arbre qui me paraissait moins dangereux que les autres. Je m'écroulai sous la fatigue ... Ma maison, je voulais juste retrouver ma maison ou bien, non, je voulais juste retrouver un signe de vie. Ce ne fut que lorsque j'eus perdu tout espoir que je vis une étrange silhouette se dessiner dans la brume. Malgré ma peur et l'étrange sensation de ne voir qu'un arbre, je pris mon courage à deux mains pour aller lui demander par où sortir de cette maudite forêt. Quand je fus enfin devant la silhouette, je ne découvris qu'un arbre, ou plutôt ce que je croyais être un arbre. Je ne savais plus quoi ressentir. De la peur? Non. C'était beaucoup plus que cela. L'arbre avait pris vie. Il me regardait d'un air menaçant, comme si j'avais pénétré dans cette forêt sans en avoir eu l'autorisation. Je voulus partir en courant mais les racines de l'arbre me retenaient. J'étais prise au piège. L'arbre me regardait et en quelques secondes, il me fit une profonde blessure sur mon bras. Il y avait tellement de sang que je ne savais plus quoi faire ... Soudain je me réveillai, la brume avait disparu. J'étais toujours aussi morte de peur mais, je reconnus le sentier au loin. Je constatai avant de partir une énorme cicatrice sur mon bras. Que m'était-il arrivée ? Je n'en ai toujours aucune idée. La Vengeance du garagiste Pendant les vacances de noël, mes parents, mon frère et moi sommes allés passer les fêtes de fin d'année à la montagne. Nous avons pris la route après le déjeuner. Il y avait bien neuf heures de route avant de pouvoir respirer le bon air pur des montagnes pyrénéennes. Le voyage s'annonçait bien. Nous venions de passer le panneau du département de la Creuse quand tout à coup notre voiture s'est mise à chauffer ; le voyant moteur s'alluma. Mon père stoppa immédiatement la voiture. Nous étions en pleine campagne ; le réseau téléphonique inexistant ne nous permettait pas d'appeler un dépanneur. La route était déserte, aucune voiture ne pointait son nez à l'horizon. Nous avons marché jusqu'au premier village, enfin jusqu'au premier hameau. La vie ici semblait arrêtée. Les habitants calfeutrés dans leur maison, n'ayant pas l'habitude des touristes, ne voulaient pas ouvrir leur porte pour nous écouter. Nous aperçûmes une vieille ferme. Mon père nous demanda de le suivre. Il voulait frapper et demander de l'aide. A notre arrivée, personne n'ouvrit. Nous avons décidé d'entrer, la porte était ouverte. Dehors, le ciel s'assombrissait, la nuit tombait. Dans cette ferme, il n'y avait pas d'électricité. Heureusement, j'avais toujours pour habitude d'emmener une lampe de poche quand je partais en vacances. Je la pris, je l'allumai et nous pûmes commencer la visite de cette bâtisse. A l'intérieur, une grosse cheminée occupait la pièce principale. Les pièces, très peu meublées, étaient sombres, noircies par le feu de cheminée. La poussière recouvrait la table et les chaises de la cuisine. Les assiettes sales n'avaient pas été débarrassées de la table. Tout cela nous donnait des frissons. A l'étage, deux chambres toute aussi lugubres semblaient inhabitées depuis des années. Mon père décida de passer la nuit au chaud dans cette ferme en attendant le lendemain et qu'il fasse jour pour essayer de réparer la voiture et continuer notre route. J'avais le pressentiment que cette nuit allait être très longue et la pire que je n'ai jamais vécue. Mon sommeil tarda à venir. Un énorme bruit venant de dehors me réveilla en sursaut. La panique me gagna. Je pris ma lampe et allai voir sc qui pouvait bien se passer. J'ouvris la porte et me retrouvai au milieu d'une campagne en pleine effervescence. Les ouvriers paysans labouraient les champs, d'autres semaient à une cadence infernale. Il fallait aller de plus en plus vite pour finir avant la pluie. Un vrai travail d'esclave orchestré par le patron de la ferme qui n'avait aucun sentiment pour ses ouvriers. Le soir à l'heure du dîner, les ouvriers ne mangeaient pas à leur faim : une simple tranche de pain sec avec une soupe de légume claire, si bien que certains mouraient d'épuisement et de mauvais traitement. Même après la mort de certains ouvriers, le travail se faisait, toujours aussi vite comme si les ouvriers encore présents avaient un pouvoir surnaturel. Etaient-ils gagnés par des esprits ? Etaient-ils des surhommes? Je me posais plein de questions, toutes inexplicables. Je n'eus comme réponse que la vision du retour au présent. Cette scène de la vie agricole n'existait plus. Je ne pus comprendre ce qui s'était passé à cette époque. Je repartis dormir angoissé de ma découverte. Le lendemain, je me réveillai, fatigué de cette épouvantable vision de la nuit. Nous repliâmes nos bagages et nous quittâmes cette ferme qui m'avait fait si peur. Une fois sur la route, mon père aperçut une voiture, fît des signes afin de la faire stopper. Elle s'arrêta, c'était un homme d'un certain âge. Mes parents lui demandèrent de nous conduire jusqu'à un garage. En route, mes parents discutèrent avec lui de la ferme où nous avions passé la nuit. Il s'agissait d'une ancienne ferme qui avait eu comme patron un meurtrier qui laissait mourir ses ouvriers au travail à cause de la maltraitance subit pendant son enfance. Son comportement était une forme de vengeance. Nous trouvâmes un garagiste qui nous dépanna et nous avons repris notre route tranquillement. Le Nouvel élève Le lundi 5 septembre 2011, Justine arrivait dans son nouveau lycée. Une rentrée comme une autre, dans un lycée comme les autres. Elle visitait les lieux, découvrait ses nouveaux professeurs, rencontrait de nouvelles personnes. C’était une lycéenne tout à fait ordinaire. En milieu de journée, les professeurs leur firent visiter l’internat. Le lycée était situé loin de chez ses parents, elle devait donc y résider toute la semaine, ne pouvant rentrer chez elle que le week-end . L’internat était assez spacieux. Les chambres, plutôt grandes, avaient deux salles de bain. Elles comprenaient des lits confortables et de grandes armoires. Tout était adapté pour que les élèves soient à l'aise dans les locaux. Justine s'était installée dans une chambre avec deux autres filles de sa classe qu’elle avait rencontrées un peu plus tôt dans la journée. Elles s’appelaient Cindy et Camille. Pendant qu’elles s'installaient, elles discutaient entre elles. Elles apprenaient à se connaître. Les semaines passaient, Justine s’était bien adaptée dans sa classe, mais aussi dans le lycée. Elle découvrait des nouvelles personnalités tous les jours. Elle se faisait de nouveaux amis tous les jours, mais ses préférés restaient Cindy et Camille. Elle se sentait à l'aise dans ce lycée et elle l'appréciait beaucoup. Et le vendredi 13 Octobre, tout commença. Un nouvel élève arriva, il s'appelait Diego. Ce matin-là, les élèves s'installaient, ils sortaient leurs affaires quand quelqu'un frappa à la porte. Le professeur ouvrit, et un jeune homme, grand, au physique plutôt charmeur, d'une peau très blanche, et d'un regard envoutant rentra. C'était Diego. Il s'assit à coté de Justine. Elle le trouva magnifique et fut immédiatement sous son charme ; elle en tomba follement amoureuse, un véritable coup de foudre. Diego et Justine échangèrent quelques mots et l'heure passa à une vitesse hallucinante pour Justine. Ils passèrent quasiment leur journée ensemble. Justine apprit que Diego vivait à plus d'une heure de route du lycée, et qu'il était venu dans ce lycée pour travailler plus grâce à l'internat. Ce fut le week-end. Justine rentra chez elle. Elle appela ses amies presque toutes les heures pour leur parler de Diego. Il était devenu une obsession pour elle. Elle était impatiente de le revoir. Le lundi arriva, elle passa toute sa journée avec Diego, Cindy et Camille. Ils discutèrent et rigolèrent entre eux. Elle passa la fin de journée seule avec Diego. Ils se rapprochaient tous les deux à une vitesse fulgurante, ils étaient fait pour s'entendre. C'était son homme idéal. Tous les deux se complétaient. Le soir, au moment de remonter à l'internat, il lui souhaita bonne nuit puis ils regagnèrent tous deux leur chambre. Justine ne parla que de lui dans la chambre, elle rigolèrent, cela s'annonçait comme une bonne soirée. Et puis soudainement, Justine ne se sentit pas à l’aise, elle avait l'impression d'être observée de très près, comme par une présence anormale. Elle demanda à ses amies si elles ressentaient la même chose, mais leurs réponses furent négatives. Cela dura vingt longues minutes. Justine se sentit mal, faible, elle était morte de peur. Ce fut seulement au bout de ces vingt minutes qu’elle entendit très doucement des murmures près de son oreille, qu’elle ne put comprendre, comme prononcé dans une langue étrangère. Elle s’assit sur son lit et se mit à pleurer. Ses amies la consolèrent, mais elles étaient désemparées, elles ne savaient pas quoi faire, elles voulaient la réconforter, la rassurer, sans résultat. Le lendemain, Justine raconta le cauchemar qu'elle avait vécu la veille à Diego qui trouva cela bizarre, mais il ne sut pas quoi lui répondre. La journée passa, Justine se sentait stressée, et affolée à l'idée de retourner à l'internat. Elle passa encore une journée de plus avec Diego qui essaya en vain de lui remonter le moral. Il était mal pour elle. Le soir venu, elle monta à l'internat avec Diego, et au moment de le quitter, il la serra dans ses bras et lui dit « N'aie pas peur je suis là, courage. » Elle sourit, le regarda et lui fit un baiser sur la joue. Elle arriva dans sa chambre en silence, regarda ses amies et s'assit sur son lit. Elle était stressée mais ne voulait pas le montrer. Camille sortit dans le couloir avec Cindy car elles avaient oublié des feuilles dans les chambres d'autres filles. Elle laissèrent la porte ouverte. Justine ne bougeait pas, elle regardait devant elle, et se répétait en boucle dans sa tête : « il ne se passera rien, il ne se passera rien ». Brusquement la porte claqua avec force sans que personne ne la touche. Justine se leva d'un bond, cria, elle était enfermée dans la chambre. Elle chercha à ouvrir la fenêtre qui était elle aussi bloquée. Elle regarda partout autour d'elle, elle pleurait, elle décida de se blottir sous sa couette. Elle était apeurée et pleurait toutes les larmes de son corps. C'est alors que le phénomène de la veille se reproduisit, sauf que cette fois ce fut beaucoup plus intense. Elle entendit un rire mesquin auprès de son oreille, qui dura quelques secondes, puis elle entendit d'une voix d'homme - Tu vas bientôt mourir si tu n'arrêtes pas ! Elle hurla de toute ses forces, et s'évanouit de peur. Ses amies rentrèrent brusquement car elles avaient été interpellées par ses cris. Elles appelèrent les surveillantes, l'infirmière et du personnel pour les aider. Elles passèrent la nuit dans le cabinet médical du lycée car elles ne voulaient pas remonter dans la chambre. Le lendemain, toutes ses amies allèrent la consoler, la rassurer mais elle était tellement mal qu'elle ne les écoutait même plus. Elle n'écoutait qu'une seule personne : Diego. Il la consolait, il la calmait, mais il voyait très bien qu'elle était mal, que cette histoire la rendait malheureuse. Elle ne montrait plus aucun signe de gaité, comme si plus rien n'était joyeux pour elle. Ce soir-là, Diego dut s'absenter. Il devait retourner chez lui, à cause d'un problème familial. Justine en pleura, elle se sentait beaucoup plus fragile quand il n'était pas là. Le soir, au moment de retourner dans la chambre, Justine pleura, ses amies étaient à côté d'elle, car elles lui avaient promis de ne plus la quitter à l'internat. Et bizarrement, ce soir-là, il ne se passa strictement rien, aucun murmure, aucun rire, aucune parole. Justine reprit confiance en elle. Le lendemain, dans la journée, Justine fut beaucoup plus radieuse. Elle retrouva son grand et beau sourire petit à petit, mais décida de faire des recherches sur ce qui s'était passé, sur tous ces évènements. Elle alla sur un ordinateur du CDI et rechercha comment, et pourquoi cela lui arrivait régulièrement. Toutes les recherches ne menèrent qu'à une seule réponse : cette chose qui lui murmurait dans son oreille était un esprit possédé qui pouvait lui donner la mort. Sur le site internet était indiqué que, pour combattre cet esprit, il fallait pratiquer des techniques ancestrales, pour enfermer l'esprit et le détruire. Elle en parla à Cindy, Camille et le soir-même, elles décidèrent de passer à l'action. Cela leur prit une heure pour enfermer et détruire l'esprit. Justine se sentit libérée, elle était heureuse. Elle avait enfin le sentiment de pouvoir vivre sans se soucier de cela. Elle remercia énormément Camille et Cindy pour leur aide. Elle n'avait qu'une hâte, aller le dire à Diego le lendemain. Le matin, elle se leva, déjà très heureuse. Elle se prépara, sortit de l'internat et commença à chercher Diego. Il n'était nulle part, ni en cours, ni dans le lycée, ni en dehors, personne ne savait où il était. Et les jours passèrent sans aucune nouvelle de Diego. Justine était tellement malheureuse. Elle ne comprenait pas, elle ne voulait qu'une chose, le revoir … Et c'est seulement au bout d'un mois que le professeur a annoncé : - Mes élèves, je viens vous faire part d'une bien triste nouvelle. Les parents de Diego nous ont informer de sa disparition, cela fait bientôt un mois que plus personne n'a de nouvelle de lui. Toutes les recherches sur sa disparition sont sans réponse, et nous pensons que ce jeune homme est mort … J'aimerai qu'on lui rende hommage en faisant deux minutes de silence. Ce furent les pires deux minutes que Justine n'ait jamais vécues. Elle pleura sans s'arrêter, elle se sentit malheureuse comme jamais elle ne l'avait été. C'était comme si une moitié de son cœur s'était envolée. Diego était le seul à pouvoir lui remonter le moral, le seul qui lui donnait un sourire aussi beau, et maintenant il n'était plus là. Elle devint dépressive ne voulant plus parler à personne. Elle se rendait mal pour lui. Au bout de plusieurs mois, elle accepta de commencer un traitement chez un psychologue, pour parler des évènements qui ont suivis son début d'année scolaire difficile, de l'esprit et de la mort Diego. Au bout de quelques séances, elle réussit à presque tout oublier. Elle put enfin reprendre une vie à peu près comme celle d'avant. Le vendredi 13 avril, le professeur principal arriva dans la salle avec un jeune homme à côté de lui, et il annonça - Mes élèves je vous présente Arnaud, c'est un nouvel élève, alors intégrez le comme il se doit ! Tiens, va te placer à côté de Justine, Arnaud, elle se fera un plaisir de t'aider à t'intégrer ! Arnaud était grand, avec la peau claire, et des yeux verts bleus magnifiques...