Mes amis m`appellent le grand Serge. En effet, ma taille est de 6`6

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Mes amis m`appellent le grand Serge. En effet, ma taille est de 6`6
Mes amis m’appellent le grand Serge. En
effet, ma taille est de 6’6’’ (2 mètres). J’ai
été prof de math et de sciences au niveau
secondaire pendant 24 ans, ayant travaillé
précédemment comme biologiste à l’Institut
National de Recherche Scientifique ainsi
qu’à Pêche et Océan Canada. J’ai aussi,
pendant 4 ans, occupé le poste de directeur
à la pourvoirie de la Réserve Duchénier.
Je suis marié et heureux père de 5 enfants.
J’aime rire et blaguer, j’aime le bon vin, et
j’ai passé tout l’été dernier sur les terrains
de golf. Mes amis et connaissances affirment que ma vie est synonyme de réussite.
Cela est vrai et j’en suis fier.
En scrutant mon passé, qui aurait cru que
Serge Mireault, homme insensible et violent
engagé par le crime organisé pour faire la
collecte des «mauvaises créances», incarcéré à mainte reprises dans les prisons à
haute sécurité pour vol à main armée et
pour d’autres délits, membre sympathisant
impliqué successivement dans quatre club
de motards, accroché aux drogues fortes et
à l’alcool… qui aurait pu croire qu’un tel
homme devienne un jour, un bon et honnête citoyen?
Mon père était un policier. Il a traversé des
états dépressifs en certaines saisons de sa
vie. Je n’étais qu’un enfant lorsqu’il commença à développer un comportement inacceptable envers le petit garçon que j’étais.
À l’adolescence, il me considérait comme
son rival et il me traitait durement. Il m’a
souvent frappé en plein visage avec colère
et sarcasme en me narguant pour que je
riposte. C’était sa manière de faire de moi
«un vrai homme». En une certaine occasion, j’ai riposté et je lui ai foutu une bonne
raclée. Peu de temps après, il m’annonça
que je devais quitter la maison. Je n’’avais
que 15 ans.
Les années qui suivirent me plongèrent dans
un monde de débauche, de malhonnêteté et
de violence indescriptible.
Les mois passés dans les prisons à haute
sécurité m’endurcissaient d’avantage. Je me
souviens de ces jours et ces nuits passés en
cellule d’isolement; couché sur le plancher de
ciment froid et respirant l’odeur nauséabonde
de mes propres excréments évacués sur le
sol, à quelques pas de moi.
Je me souviens de cette détresse qui me
hantait et qui me rendait fou – ce désir de ne
plus vivre, comme des hurlements étouffés
dans le noir de mon désespoir. Oui, je me
souviens de cette voix intérieure qui répétait
sans cesse : «Mireault – tu es un vaurien, un
déchet, tu devrais mettre fin à tes jours».
À ma sortie de prison, je suis allé voir mon
père qui m’a rejeté en me traitant de bandit.
Je suis donc devenu un itinérant dans les
rues de la ville de Québec. Je vivais sans foi
ni loi et je n’avais aucune moralité. Certaines
gens m’avaient parlé de Jésus-Christ à quelques reprises mais je les trouvais ridicules.
J’ai rencontré une fille dans un bar et elle m’a
offert d’habiter avec elle. Cela m’a donné un
nouvel envol. Petit à petit, j’ai progressé dans
la bonne direction. J’ai délaissé mon style de
vie morbide pour retourner à l’école. J’ai entamé une formation universitaire en biologie.
Mes amis et tous les membres de ma famille
étaient fiers de moi. Je n’étais plus un vaurien
ni un criminel mais j’étais devenu un honnête
citoyen. Selon les apparences, tout allait pour
le mieux. Étrangement, au-dedans de moi, je
me sentais toujours comme un prisonnier.
Ma copine est devenue enceinte et elle a
choisi de se faire avorter. Notre relation s’est
terminée par la suite. Peu de temps après, j’ai
appris qu’elle était décédée suite à des problèmes de santé reliés à son avortement.
J’ai persévéré à l’université et mes résultats
scolaires sont devenus excellents. J’avais
beaucoup d’amis et je fréquentais les bars
avec les autres étudiants. Comme eux, je
consommais à l’occasion. Mais je n’étais ni
libre, ni heureux.
Je commençais à comprendre que malgré
les bons choix que j’avais fait, malgré ma
réussite scolaire, malgré les éloges de mes
proches et les sorties entres amis, le bonheur et la paix ne demeureraient pas en
moi, en permanence. Je ne voulais passer
toute ma vie à faire semblant et je n’avais
pas de véritable solution.
Je suis maintenant persuadé que Dieu a vu
mon désarroi et qu’il est intervenu au bon
moment. Il a placé un étudiant sur ma route
qui est venu me parler de Jésus.
Il m’a expliqué que la vraie foi chrétienne
n’avait rien en commun avec les diverses
religions mais qu’elle m’offrait une relation
authentique avec le Christ ressuscité. Il m’a
assuré que la paix durable et la liberté auxquelles j’aspirais tant se trouvaient au cœur
de cette relation intime avec Dieu.
Sans hésiter, je lui ai demandé comment je
pouvais initier un tel contact avec le Christ
et vivre quotidiennement en sa présence.
Quelques minutes plus tard, je courbais ma
tête avec humilité en demandant à JésusChrist de me pardonner tous mes péchés
et de venir habiter en moi.
Un réel miracle s’est alors produit. Dieu a
entendu ma prière. Pour une première fois,
j’ai goûté à son amour véritable. Sa paix a
inondé mon âme et, pour une première fois,
je me suis senti heureux et complètement
libre. Ma conscience a été lavé de tout le
mal que j’avais commis, tous mes péchés
on été pardonnés. Cette journée-là, je suis
réellement «né de nouveau».

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