COFFS WG_newsletter_oct2010_f.pub

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COFFS WG_newsletter_oct2010_f.pub
Sommaire
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Octobre
Historique du GTCSAF
Site Web à accès protégé
2010
Savoir parler aux producteurs
Pourquoi adopter un programme
national de SAF?
Comité consultatif du ministre
Difficultés et défis des audits multidenrées
Les auditeurs, incarnation des programmes de SAF
Palmarès des causes d’insomnie du
GTCSAF
L’IMSA
Dr Evans, chef de la salubrité des
aliments à l’ACIA
Les Éleveurs de dindon du Canada
Mesurer les progrès
Programme de reconnaissance de
l’ACIA
Bulletin du
GTCSA
CSA
BULLETIN DU GROUPE DE TRAVAIL CANADIEN SUR LA SALUBRITÉ DES ALIMENTS À LA FERME
Pour le GTCSAF, la salubrité des aliments est un sport d’équipe
Message de la gestionnaire de programme du GTCSAF
Lors de la dernière réunion physique du GTCSAF, le chef de la salubrité des aliments à la ferme à l’ACIA, Brian Evans, a pré‐
senté une communication et a participé à la discussion. Il a plutôt bien résumé notre mandat à la table du GTCSAF en déclarant : « À mes yeux, le GTCSAF voit la salubrité des ali‐
ments comme un sport d’équipe. » En cette période de normes, de gouvernements et de pro‐
grammes d’action contradictoires, il est rafraîchissant et gra‐
tifiant de voir la communauté d’esprit qui unit le GTCSAF. Pour ceux d’entre vous qui ne sont pas encore familiers avec le GTCSAF, notre équipe réunit des groupements nationaux de producteurs, l’ACIA et AAC pour travailler ensemble à l’at‐
teinte d’un but commun : des program‐
mes de salubrité des aliments à la ferme pratiques, abordables et respectés. Chaque fois que des invités assistent à nos réunions, ils sont émerveillés de voir les membres mettre de côté leurs intérêts personnels et politiques pour se concentrer sur l’atteinte de notre but commun. Nous reconnaissons et respectons nos différends, mais savons aussi faire cause commune. Nous étu‐
dions les problèmes qui surgissent, nous les attaquons de front et nous nous penchons ensemble sur les questions qui semblent poser des problèmes à répétition. Cette collaboration entre l’ACIA, AAC et les GNP nous profite à tous, y compris à l’agriculture dans son ensemble. Grâce à ce que nous apprenons les uns des autres et à l’information que nous échangeons, nous économisons de l’argent et ga‐
gnons du temps, en plus de renforcer notre image de marque nationale. Notre travail d’équipe consolide chacun de nos systèmes et appuie globalement la salubrité des aliments au Canada. J’espère que ce partenariat se poursuivra au cours des années à venir, car à mon avis, nous sommes l’exemple parfait d’une collaboration réussie. Tout indique que ce mariage fonctionne. Et il est très agréable de constater que M. Evans voit les choses du même œil. Connie Kehler Gestionnaire de programme, GTCSAF 1
Historique du GTCSAF
Le Groupe de travail canadien sur la salubrité des aliments à la ferme (GTCSAF) a été mis sur pied en octobre 1998 par les groupements nationaux de producteurs spécialisés (GNP) et les organis‐
mes agricoles à vocation générale. Il constitue une tribune pour l’étude et l’élaboration conjointe de programmes nationaux de salubrité des aliments à la ferme (SAF) conçus pour différents pro‐
duits et de l’approche canadienne de la salubrité des aliments à la ferme. Le GTCSAF fait équipe pour offrir aux agriculteurs une approche canadienne de la SAF compre‐
nant des programmes nationaux de SAF fondés sur l’HACCP, reconnus officiellement, adaptés aux divers secteurs de production et auditables. Cette approche garantit que les programmes sont techniquement valides, pratiques, conviviaux pour les producteurs, abordables et conformes aux exigences des marchés intérieur et extérieur. Le GTCSAF est un partenariat unique en son genre entre les producteurs, leurs GNP et des orga‐
nismes gouvernementaux, en particulier l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) et Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC). Une telle collaboration entre l’industrie et le gou‐
vernement à l’élaboration d’un programme de SAF volontaire fondé sur l’HACCP est considérée comme étant inédite dans la plupart des autres pays. Établi en collaboration par l’industrie et les organismes de réglementation, ce programme fondé sur l’HACCP assure une uniformité dans tous les GNP tout en laissant la marge de manœuvre nécessaire pour répondre aux besoins particuliers des différents secteurs de production. Ainsi, tous les maillons de la chaîne d’approvisionnement, jusqu’aux consommateurs, profiteront des avantages à long terme de l’approche. Les membres sont unanimes : le Groupe est un succès en soi et a contribué à rapprocher tout le milieu agricole. Sa tribune donne une occasion exceptionnelle à des groupements représentant divers secteurs de production d’aborder des enjeux très complexes en parlant d’une seule voix et en adoptant une approche commune. Elle a renforcé les liens et la collaboration avec divers mi‐
nistères et organismes de réglementation. Le GTCSAF constitue aussi une tribune pour aborder d’autres enjeux liés à la gestion de programmes, dont la formation des auditeurs, la responsabilité des producteurs, les options et modèles de prestation, et la gestion des risques. Au fil des ans, le programme canadien de SAF a produit des résultats et amené des progrès nota‐
bles dans l’ensemble de l’industrie agricole : 19 GNP ont conçu et mis en œuvre 29 programmes sectoriels. Son système d’élaboration de programme et de partenariat avec les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux est avant‐gardiste et témoigne des avantages de la collabora‐
tion. Modèle éprouvé pour d’autres priorités nationales de programmes et innovations, ce pro‐
gramme national volontaire profite à toute la chaîne, depuis le producteur jusqu’au consomma‐
teur, à la fois dans les marchés intérieur et extérieur. Canada Grains Council
Excel Grains Canada
Dale Riddell
Tél. : 204-925-2130
Courriel : [email protected]
Canadian Cattlemen’s Association
Programme Verified Beef Production™
Terry Grajczyk
Gestionnaire national
Tél. : 306-737-2290
Courriel : [email protected]
www.verifiedbeef.org
Producteurs de poulet du Canada
Votre propre poulet
Caroline Wilson
Tél. : 613-566-5901
Courriel : [email protected]
www.poulet.ca
Conseil canadien du miel
Programme canadien de salubrité, de
qualité et de suivi pour l’industrie apicole (CSQSIA)
Heather Clay
Tél. : 403-208-7141
Courriel : [email protected]
www.honeycouncil.ca
Canadian Herb Spice and Natural
Health Products Coalition
Bonnes pratiques agricoles et de réVision et mandat du GTCSAF
colte (GACP/BPAR)
Connie Kehler
Mettre à la disposition des agriculteurs une approche canadienne de la salubrité des aliments à la Tél. : 306-694-4622
ferme comprenant des programmes nationaux de SAF fondés sur l’HACCP, qui sont reconnus offi‐
Courriel : [email protected]
ciellement, adaptés aux divers secteurs de production et auditables. Cette approche garantit la co‐ www.saskherbspice.org
hérence des programmes, leur abordabilité et leur conformité aux exigences des marchés canadiens et internationaux et tout autre élément de soutien nécessaire pour garantir sa crédibilité et sa via‐ Conseil canadien du porc
Assurance qualité canadienne
bilité. Dawn Lawrence, M.Sc., agronome
Le Groupe de travail canadien sur la salubrité des aliments à la ferme (GTCSAF) a été mis sur pied Coordonnatrice nationale du propar les groupements nationaux de producteurs spécialisés en tant que tribune pour l’étude et l’éla‐ gramme AQC®
boration conjointe de programmes nationaux de salubrité des aliments à la ferme conçus pour dif‐ C. P. 382
Truro (Nouvelle-Écosse) B2N 5C5
férents produits et de l’approche canadienne de la salubrité des aliments à la ferme. Tél. : 902-641-2236
www.salubritedesalimentsalaferme.ca
Téléc. : 902-641-2443
Cellulaire : 902-956-0560
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Le GTCSAF lance un site Web à accès
protégé
Le GTCSAF a créé une nouvelle portion sécurisée de son site Web pour favoriser la sensibilisation et l’échange d’information entre les organismes provinciaux de finan‐
cement et les GNP. Le site Web sera accessible à ces organismes ainsi qu’à AAC et à l’ACIA. On y trouvera les dernières nouvelles concernant les programmes pertinents. La première section contient de l’information sur les divers programmes de finance‐
ment qu’offrent les provinces et les territoires. La section suivante, appelée GTCSAF, contient de l’information fournie par les GNP, l’ACIA et AAC. Chaque GNP y affichera des rapports périodiques sur l’état d’avancement de son programme. Si vous faites partie de l’un des organismes susmentionnés mais n’avez pas accès à ce site Web, veuillez communiquer avec nous. Les partenaires se feront rappeler périodiquement de tenir à jour les renseignements qu’ils affichent dans ce site Web. Pour l’instant, Karen de Blois, administratrice du site, est la seule personne capable d’actualiser l’information. Le développement et l’essai du site se poursuivent. Des communications limpides qui font gagner du temps sont essentielles au bon fonc‐
tionnement de la gestion de notre système de salubrité des aliments à la ferme par‐
tout au pays : le site est l’un des outils mis au point par le GTCSAF pour favoriser ces communications. Savoir parler aux producteurs
Le conférencier de l’atelier Talking to Producers était intéressant et a réussi à faire un bon survol de la question. Mentionnons en particulier le sondage préalable à l’atelier, qui a été très utile. L’identification des groupes, les choses à faire pour mobiliser vos interlocuteurs dès les premières minutes et les choses à éviter (c.‐à‐d. tenir pour ac‐
quis que vous savez exactement ce qui convient à leur exploitation – mieux vaut leur laisser vous l’expliquer). Étaient aussi très utiles les outils proposés pour repérer les sujets qui suscitent plus particulièrement l’intérêt du conférencier et de l’auditoire. L’empathie, élément essentiel : L’empathie est la capacité de se mettre à la place d’autrui. Elle est vue depuis long‐
temps comme un ingrédient essentiel aux relations dans le domaine de la vente. C’est une qualité utile aux vendeurs quand ils cherchent à repérer des clients potentiels, à s’en faire des clients fidèles, à comprendre leurs problèmes, à s’adapter à leurs besoins et à s’assurer que leur clientèle demeure satisfaite.
Les producteurs d’œufs du Canada
Propreté d’abord – Propreté toujoursMC
Bonne Partance (pour les poulettes)
Walter Debicki
Tél. : 519-358-3380
Courriel : [email protected]
www.lesoeufs.ca
Les Éleveurs de dindon du Canada
Programme de salubrité des aliments à la
ferme des ÉDC
Malenka Georgiou
Tél. : 905-812-3140
Courriel : [email protected]
www.leseleveursdedindonducanada.ca
Association canadienne du bison
Canadian Quality Bison
Terry Kremeniuk
Tél. : 306-522-4762
Courriel : [email protected]
Canadian Cervid Alliance
Ian Thorleifson
Tél. : 204-867-3527
Courriel : [email protected]
www.cervid.ca
Les producteurs d’œufs d’incubation du Canada
Programme canadien de qualité des œufs
d’incubation (PCQOI)
Viki Sikur
Tél. : 613-232-3023 poste 2670
Courriel : [email protected]
Conseil canadien de l’horticulture
CanadaGAP – salubrité des aliments à la
ferme pour fruits et légumes frais
Heather Gale
Tél. : 613-226-4880
Courriel : [email protected]
www.canadagap.ca
www.salubritedesalimentsalaferme.ca
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Pourquoi adopter un programme
national de SAF?
Aujourd’hui, l’agriculteur a de nombreux choix à faire concer‐
nant le ou les systèmes à mettre en place dans sa ferme. Il y a les plans environnementaux, les plans de traçabilité, les systèmes biologiques, les nouveaux systèmes de biosécurité et d’autres programmes de qualité et de salubrité des aliments à la ferme. La simplicité – Un programme national de SAF fournit des assi‐
ses sur lesquelles bâtir et une structure reconnaissable. On peut y ajouter des modules pour la biosécurité, le bien‐être animal et les autres enjeux à aborder. La crédibilité – Les programmes sont conçus en fonction des normes internationales (HACCP, ISO, etc.). La reconnaissance gouvernementale – En vertu du Programme fédéral‐provincial‐territorial de reconnaissance de la SAF, les divers ordres de gouvernement au Canada ne reconnaissent qu’un seul programme (national) par produit. La valeur tech‐
nique des programmes et l’efficacité de leur mise en œuvre sont vérifiées. La facilitation des échanges – De nombreux produits agricoles traversent au moins une frontière. Des programmes natio‐
naux facilitent les mouvements interprovinciaux et interna‐
tionaux des produits. La réduction des chevauchements des programmes, pour éviter la confusion et réduire au minimum les coûts supplémentai‐
res que doit assumer l’industrie. La confusion n’est jamais une bonne chose, ni chez l’acheteur ni
chez le consommateur.
Fédération canadienne nationale de la chèvre
Garry Claassen
Tél. : 519-357-4422
Courriel : [email protected]
Fédération canadienne du mouton
Pratiques de salubrité des aliments à la ferme
Barb Caswell
Coordonnatrice nationale p.i. de la SAF
Tél. : 519-824-6018
Courriel : [email protected]
Les Producteurs laitiers du Canada
Programme Lait canadien de qualité (LCQ)
Nicole Sillett
Tél. : 604-224-8001
Courriel : [email protected]
Ontario Veal Association
Ontario Veal Quality Assurance Program
Nadia Faraj
Tél. : 519-824-2942
Courriel : [email protected]
Fédération canadienne de l’agriculture
Connie Kehler
Gestionnaire du GTCSAF
Tél. : 306-694-2182
Courriel : [email protected]
www.onfarmfoodsafety.ca
Agriculture et Agroalimentaire Canada
Danie Duchesne
Agente principale aux programmes
Initiative canadienne intégrée de salubrité des
aliments (ICISA)
Tél. : 613-694-2588
Courriel : [email protected]
Agence canadienne d’inspection des aliments
Jamie Sefton
Programme de reconnaissance de la SAF
Tél. : 519-691-1306 poste 109
Courriel : [email protected]
www.salubritedesalimentsalaferme.ca
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Le gouvernement du Canada renforce le système de salubrité des
aliments par l’intermédiaire du Comité consultatif du ministre
Gerry Ritz, ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, a annoncé aujourd’hui que le gouvernement du Canada a pris une autre mesure pour renforcer le système canadien de salubrité des aliments en nommant sept conseillers hautement qualifiés au Comité consultatif du ministre (CCM) sur l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA). Le Comité est composé d’experts du milieu universitaire, du domaine de la santé publique et de l’industrie qui conseilleront le ministre sur la salubrité des aliments et d’autres dossiers relevant du mandat de l’ACIA. Le Comité est composé d’experts provenant de différents secteurs y compris la salubrité des aliments, la santé des animaux et la protection des végétaux qui conseilleront le ministre sur la salubrité des aliments et d’autres dos‐
siers relevant du mandat de l’ACIA. Cette annonce donne suite à une autre recommandation contenue dans le Rapport de l’enquêteure indépendante sur l’éclo‐
sion de listériose de 2008 (rapport Weatherill). « L’annonce d’aujourd’hui constitue une autre façon d’améliorer notre système de salubrité des aliments déjà reconnu à l’échelle mondiale », a dit le ministre Ritz. « Ce comité consultatif hautement qualifié et diversifié s’ajoute aux investissements du gouvernement, à l’embauche de nouveaux inspecteurs et au dé‐
pistage accru de Listeria. Le Comité consultatif sera un forum actif, dont les membres se réuniront régulièrement et qui fera rapport sur une base annuelle. « Ce groupe de personnes exceptionnelles agira comme source externe offrant des conseils sur la façon de renforcer davantage notre système de salubrité des aliments », a indiqué le ministre Ritz. « Le gouvernement continuera de mettre en œuvre les 57 recommandations contenues dans le rapport Weatherill. » L’ACIA applique 13 lois fédérales et est chargée de préserver l’approvisionnement alimentaire du Canada, de surveiller la santé des animaux et de protéger les végétaux. Le Comité consultatif s’attend à tenir sa première réunion d’ici la fin de l’année. Biographies des membres du Comité consultatif du ministre Président : Ronald Doering Ronald Doering a été président de l’Agence canadienne d’inspection des aliments de 1998 à 2003. Comptant plus de 35 ans d’expérience en droit et en politi‐
que et administration publiques, il a une vaste expérience des différents aspects des lois régissant les aliments et l’agriculture, y compris l’étiquetage, les rap‐
pels d’aliments, la réglementation de la biotechnologie, la protection des végétaux et la santé des animaux. Il a aussi des connaissances spécialisées en droit administratif et pratiques du droit; en droit et politiques des autochtones et en droit et politiques de l’environnement. Il est actuellement partenaire au sein du cabinet d’avocats Gowlings à Ottawa. Vice‐président : Dr. David Chalack Le Dr Chalack possède un doctorat en médecine vétérinaire et un diplôme de l’Université de Saskatchewan. Parmi ses nombreux antécédents professionnels, notons qu’il a été le deuxième vice‐président de la Calgary Exhibition & Stampede de 1978 et l’est encore aujourd’hui; directeur du Canadian Livestock Gene‐
tics Exporters Association de 2000 à 2008; et membre du conseil consultatif du doyen de la faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Calgary depuis 2008. Depuis 2001, il est également directeur des ventes et du marketing pour le Canada chez Alta Genetics Inc. Dr. Rob McLaughlin Le Dr McLaughlin détient un doctorat en sélection des végétaux et en phytogénétique de l’Université de Guelph. Le Dr McLaughlin a dirigé de nombreuses or‐
ganisations universitaires et gouvernementales au cours de sa carrière à l’Université de Guelph, au Collège d’agriculture de l’Ontario et au gouvernement de l’Ontario. Il a occupé des postes de cadre au sein de plusieurs conseils, notamment la Confédération des facultés d’agriculture et de médecine vétérinaire du Canada, l’Ontario Agricultural Leadership Trust et la Alumni Foundation du Collège d’agriculture de l’Ontario. Le Dr McLaughlin est actuellement propriétaire unique d’Agrifood Innovations, un groupe‐conseil axé sur la création de réseaux et de partenariats parmi les intervenants de la chaîne de valeur agroalimentai‐
re. Brooke Taylor M. Taylor était membre de l’Assemblée législative pour Colchester‐Musquotoboit Valley, Nouvelle‐Écosse. Durant sa longue carrière politique en Nouvelle‐
Écosse, M. Taylor était ministre du Transport et du Renouvellement de l’infrastructure au Conseil exécutif de la Nouvelle‐Écosse. M. Taylor a quitté la vie politi‐
que en 2009. Dr. Harold Bjarnason Le Dr Bjarnason est ancien doyen de la Faculté des sciences agricoles et alimentaires de l’Université du Manitoba. Il était aussi sous‐ministre associé à Agri‐
culture et Agroalimentaire Canada de 1987 à 1997. Le Dr Bjarnason détient un doctorat en philosophie (sciences économiques) de l’Université du Wisconsin. Il est actuellement membre du conseil du Musée des sciences et de la technologie du Canada. Dr. Keith Downey Le Dr Downey a obtenu un doctorat de la Cornell University en 1981, avec spécialisation en sélection des végétaux et phytogénétique. Il a reçu de nombreux prix, dont l’Ordre du Canada. En 2002, il a été, avec raison, intronisé au Temple de la renommée de l’agriculture canadienne et est chercheur scientifique émé‐
rite principal chez Agriculture Canada. Le Dr Downey a publié plus de 200 documents scientifiques et techniques sur les oléagineux et les techniques de sélec‐
tion. Il est président de Canaglobe Consulting Inc. depuis 1993. Marcel Groleau Pendant plus de 20 ans, M. Groleau a été copropriétaire de la ferme laitière D.M. Groleau Inc., qui compte 223 hectares et un troupeau de 225 têtes Holstein pur sang. M. Groleau est membre de l’exécutif des Producteurs laitiers du Canada depuis mai 2004 et président du Syndicat des producteurs de lait de Québec depuis mars 1992. Le Syndicat est le plus important transporteur au Québec pour le ramassage du lait à la ferme et transporte annuellement 204 millions de litres de lait. M. Groleau a été élu personnalité de l’année par la Chambre de commerce de la région de l’amiante (Thetford Mines) en 2000. Depuis 2006, il occupe la poste de président de Valacta. Ex‐Officio Member: Dr. Brian Evans Le 28 juin 2010, le Dr Evans a été nommé premier chef de la salubrité des aliments du Canada. Le Dr Brian Evans est vétérinaire en chef du Canada depuis la création de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) en 1997 et délégué du gouvernement du Canada à l’Organisation mondiale de la santé ani‐
male (OIE) depuis 1999. Les trois dernières années, le Dr Evans était premier vice‐président de l’ACIA. Avant la création de l’ACIA, le Dr Evans a occupé des postes de cadre à Agriculture et Agroalimentaire Canada et a consacré plusieurs années à l’exercice privé, s’occupant principalement de la santé reproductive des troupeaux. 5
Difficultés et défis des audits multidenrées
Le but du GTCSAF et de tous les GNP est de fournir des services tels que des audits au plus bas coût possible, tout en s’as‐
surant qu’ils demeurent valables et crédibles. Bref, il s’agit d’offrir des services peu coûteux, qui profitent à la fois aux pro‐
ducteurs et aux consommateurs. « Dans cette optique, on s’interroge souvent sur la pertinence de procéder à des audits multidenrées pour améliorer l’effi‐
cience des audits et réduire les coûts, signale Terry Grajczyk, gestionnaire national du programme Verified Beef Production de la Canadian Cattlemen’s Association. Il est facile de dire qu’il faudrait un audit, et c’est notre but à tous, mais nous ne voulons pas empiler les audits les uns sur les autres si les producteurs ne sont pas intéressés ou prêts à le faire ou si le marché ne le réclame pas. » Quelques études récentes ont évalué la possibilité de procéder à des audits multidenrées et en ont résumé les avantages, les défis et les coûts. « En Saskatchewan, un consultant ayant l’expérience des audits ISO 9000 a comparé les programmes de SAF des secteurs laitier et bovin et les listes de contrôle pour déterminer s’il y avait des similitudes entre les deux et pour établir un modèle d’établissement des coûts pour les audits », explique M. Grajczyk. L’étude a révélé que malgré les recoupements entre les listes de contrôle, c’est le transport qui est – et de loin – la principale source de coût des audits. « Peu importe si les audits sont séparés ou combinés, plus de la moitié de leur coût est imputable aux déplacements que doivent faire les auditeurs dans les régions rurales du pays. » M. Grajczyk souligne que la situation est très différente en milieu urbain, où les distances sont plus courtes. En effet, dans les régions rurales, les auditeurs peuvent devoir parcourir des distances de 200 km ou plus. « Donc pour réduire les coûts, le véritable défi n’est pas d’auditer des denrées différentes, mais d’auditer plusieurs producteurs d’une région le même jour ou au cours d’une même période. On réduirait ainsi beaucoup le temps de déplacement, et les coûts seraient amortis sur plusieurs fermes au lieu d’une seule. Ce regroupement permettrait aussi de réaliser d’autres gains de temps et d’effica‐
cité, mais la principale source d’économie demeurerait la réduction des déplacements. » Dans une autre étude dirigée par le GTCSAF sur les audits multidenrées (horticulture, bœuf et céréales), le consultant est arrivé à peu près aux mêmes conclusions. « Même si les études ont été réalisées par deux auditeurs différents ayant des antécédents différents et utilisant des méthodes très différentes, elles ont essentiellement donné les mêmes résultats, conclut M. Grajczyk. « Qu’on fasse un second audit dans la même ferme ou chez l’agriculteur voisin, c’est la réduction des déplacements et les gains de temps qui font la différence pour le coût de l’audit et le recouvrement des coûts des pro‐
grammes. » Pour bon nombre de programmes de SAF, la salubrité des aliments est une exigence fondamentale et les agri‐
culteurs ne sont habituellement pas remboursés pour leur temps et les coûts additionnels qu’occasionnent le programme et les audits. La mise en œuvre de la plupart des programmes repose sur un modèle de recouvrement des coûts. Les auditeurs, incarnation des programmes de SAF
Tous les programmes de SAF ont des exigences comparables à l’égard de leurs auditeurs en ce qui concerne les études, la formation et, surtout, l’expérience du secteur de production végétale ou animale sur lequel doit porter l’audit. « Même si nous appliquons des exigences minimales, dans la plupart des cas les compétences des auditeurs que nous formons dépas‐
sent de beaucoup ces exigences, ce qui à notre avis fonctionne bien mieux, confie M. Grajczyk. Souvent, l’auditeur incarne le programme aux yeux des producteurs, qui, s’ils se souviennent parfois de la personne qui leur a donné la séance de for‐
mation, en viennent cependant à considérer l’auditeur comme le représentant du programme après avoir passé deux ou trois heures avec lui pour réaliser un audit de validation. Par conséquent, une attitude positive, une bonne expérience dans le domaine et de l’entregent sont de la plus haute importance, surtout que bon nombre de nos programmes n’en sont encore qu’à leur début. » 6
Les auditeurs, incarnation des programmes de SAF (suite)
M. Grajczyk estime que les audits de SAF s’apparentent plutôt à des programmes comme ISO9000, qui ont sur‐
tout pour objet l’amélioration continuelle des activités. En comparaison, certains des autres programmes ont tendance à jouer davantage un rôle d’inspection. « Même s’ils sont prêts à s’associer à d’autres programmes pour combiner les audits, nous avons constaté que les programmes de SAF sont probablement ceux qui exigent le plus d’auditeurs, ajoute‐t‐il. L’expérience de l’exploitation et de la production est importante, et il ne faut pas sous‐estimer l’importance des auditeurs de SAF en tant que représentants compétents de nos programmes. Nous sommes satisfaits des auditeurs qui ont suivi la formation pour les programmes de SAF et nous continuons d’offrir de la formation et des occasions d’audits multiprogrammes aux auditeurs qui répondent à nos exigen‐
ces. » Renseignements : http://www.onfarmfoodsafety.ca/news‐onlineauditorCOURSE.html Palmarès des causes d’insomnie du GTCSAF : nos 10 bêtes noires! 1. Comment mobiliser les producteurs et nous assurer de leur en donner pour leur argent 2. Comment les coûts à long terme seront‐ils couverts, quel rôle joue le bien public 3. Expliquer le pourquoi – démontrer la nécessité aux producteurs lorsqu’ils n’obtiennent pas nécessaire‐
ment un prix supérieur en retour 4. Comment composer avec un effectif limité 5. Quelle stratégie employer pour gérer les besoins de financement et les problèmes de calendrier 6. Enjeux connexes (santé des animaux, environnement, OGM) 7. Comment exécuter un programme national à l’aide d’un système de gestion national de manière unifor‐
me d’un bout à l’autre du pays alors que les règles et le financement de mise en œuvre varient d’une province à l’autre 8. Comment maintenir la reconnaissance internationale du programme tout en ayant le moins d’impact pos‐
sible sur le producteur 9. À quoi ressemble notre modèle d’autofinancement 10. Comment éviter l’épuisement des bénévoles Lors de cette dernière réunion physique du GTCSAF, les participants ont bravement abordé ces questions et commencé à lancer des idées en vue de trouver des solutions. 7
Reconnaissance de CanadaGAP par l’IMSA
Reconnaissance de CanadaGAP par l’IMSA
Le Conseil canadien de l’horticulture (CCH), association nationale du secteur primaire de la production de fruits et légumes, repré‐
sente quelque 20 000 producteurs, conditionneurs et exploitants d’entrepôt au Canada. En 2009, le CCH a été mandaté pour ob‐
tenir la reconnaissance internationale en utilisant divers moyens, dont l’analyse comparative en fonction de l’Initiative mondiale pour la sécurité alimentaire (IMSA). De plus en plus, les clients demandent à leurs fournisseurs d’être certifiés par un programme agréé par l’IMSA. C’est ce que font entre autres les marques Loblaw, Wal‐Mart et la marque de Sobeys Compliments au Canada. Qu’est‐ce que l’IMSA? L’IMSA a vu le jour en Europe, a commencé à se tailler une place aux États‐Unis en 2000 et compte aujourd’hui 400 membres dans 150 pays. L’IMSA est une association mondiale de détaillants et de fabricants du monde entier dont la coordination est assu‐
rée par le Consumer Goods Forum (appelé anciennement CIES). www.mygfsi.com Les objectifs de l’IMSA sont les suivants :  réduire les risques pour la salubrité des aliments en assurant une équivalence et une convergence entre les systèmes efficaces de gestion de la salubrité des aliments;  limiter les coûts dans l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement alimentaire en éliminant les chevauchements et en amélio‐
rant l’efficacité opérationnelle;  développer les compétences et renforcer les capacités en matière de salubrité des aliments, afin de créer une chaîne d’approvi‐
sionnement alimentaire mondiale cohérente et efficace;  fournir une plateforme internationale unique pour la collaboration, l’échange des connaissances et le réseautage. L’IMSA a établi une série d’exigences que doit remplir tout bon programme de salubrité alimentaire, et les systèmes de salubrité des aliments sont évalués en fonction de ces exigences. Cette évaluation comparative permet de déterminer si un système est équivalent aux exigences établies dans le Document d’orientation de l’IMSA. L’IMSA fournit aussi une plateforme internationale unique pour le réseautage, l’échange des connaissances, la mise en commun des meilleures pratiques et des informations relati‐
ves à la salubrité alimentaire. Heather Gale est membre du Groupe de travail technique de l’IMSA. Sa participation contribue à la visibilité de CanadaGAP, aide à tisser des liens avec les représentants des clients et favorise la diffusion et le développement du savoir‑faire et des connaissances. L’IMSA reconnaît actuellement 11 programmes de salubrité des aliments. Les programmes reconnus pour la fabrication d’ali‐
ments sont : BRC, Dutch HACCP, FSSC 22000, Global Aquaculture Alliance BAP, Global Red Meat Standard, International Food Standard, PrimusGFS, SQF (2000) et Synergy 22000. Les programmes reconnus pour le secteur primaire de la production sont : CanadaGAP, GlobalG.A.P., PrimusGFS et SQF (1000). CanadaGAP est le premier programme canadien de salubrité des aliments reconnu par l’IMSA. Processus d’évaluation comparative de l’IMSA L’évaluation comparative de CanadaGAP en fonction des exigences de l’IMSA a pris un peu moins d’un an et s’est terminée le 31 mai 2010. La demande d’évaluation coûte 5 000 euros, ce à quoi s’ajoutent des coûts pour les ressources humaines (personnel/
expert technique) et les déplacements (1 réunion). Le processus consiste en :  un examen technique indépendant du référentiel et du système de certification de CanadaGAP, au moyen de comparaisons croisées avec les exigences de l’IMSA;  un examen par un comité d’évaluation comparative composé de représentants de clients et de fabricants;  une recommandation du comité d’évaluation comparative au Bureau de l’IMSA;  l’approbation et la reconnaissance officielles. Pour de plus amples renseignements, consultez le www.salubritedesalimentsalaferme.ca
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Reconnaissance de CanadaGAP par l’IMSA suite
Principales exigences de l’IMSA L’IMSA a des exigences à la fois pour les systèmes de gestion et les aspects techniques. Elles sont décrites dans son document d’orientation, consul‐
table dans le site www.mygfsi.com. Exigences applicables aux systèmes de gestion  Certification par un tiers  Des organismes de certification accrédités doivent réaliser des audits et prendre des décisions indépendantes sur la certification  Il n’appartient pas au propriétaire du programme (p. ex. CanadaGAP) d’évaluer la conformité d’une entreprise individuelle au référentiel  Le programme doit être ouvert à de multiples organismes de certification  Le propriétaire du programme permet et surveille le travail des organismes de certification  L’organisme d’accréditation s’occupe aussi de superviser les organismes de certification  L’organisme d’accréditation doit être membre de l’International Accreditation Forum (IAF)  Habituellement un membre de l’IAF par pays (sauf quelques exceptions, comme le Japon, les É.‐U., etc.)  Le Conseil canadien des normes est l’organisme d’accréditation national du Canada  Le propriétaire du programme doit avoir l’accord d’au moins deux organismes d’accréditation nationaux quant à la portée de l’accréditation pour les organismes de certification intéressés  Les organismes de certification doivent être accrédités pour la ou les normes ISO pertinentes (p. ex. ISO/IEC Guide 65:1996) Exigences techniques  Éléments clés : programmes préalables standard et critères des bonnes pratiques agricoles, bonnes pratiques de fabrication ou bonnes prati‐
ques de distribution  Installations  Matériel  Hygiène et dépistage médical  Gestion de la qualité de l’eau  Lutte antiparasitaire  Libération du produit, ségrégation et contamination croisée  Transport  Formation Modification des exigences de l’IMSA L’IMSA est en train de mettre à jour son document d’orientation. Des changements notables sont prévus dans cette sixième version (http://
www.mygfsi.com/information‐resources/gfsi‐guidance‐document/62.html), dont les suivants :  un processus d’évaluation comparative plus long et plus complet, qui comprendra vraisemblablement des audits sur place en présence de té‐
moins, etc. entraînant des coûts supplémentaires;  des exigences propres aux secteurs de production (p. ex. productions végétales c. animales, transformation c. production primaire);  des exigences plus rigoureuses pour les propriétaires de programme. La version 6 devrait être publiée cet automne et entrer en vigueur en 2011. Les programmes actuellement reconnus devront refaire l’évaluation comparative chaque fois que des mises à jour seront publiées (c.‐à‐d. à intervalles de quelques années). Avantages de la reconnaissance par l’IMSA La reconnaissance par l’IMSA a plusieurs avantages, entre autres un accès continu aux clients au Canada et aux É.‑U. et un accès aux détaillants, entreprises de restauration et transformateurs d’outremer qui demandent des programmes validés par l’IMSA. En principe, une fois certifié, un programme est accepté partout. La reconnaissance par l’IMSA peut réduire les chevauchements et dispenser d’avoir à multiplier les audits pour satisfaire aux exigences de clients multiples. L’IMSA donne une reconnaissance internationale et confère de la crédibilité à CanadaGAP et à l’appro‐
che canadienne de la salubrité des aliments. Heather Gale, gestionnaire du programme CanadaGAP, Conseil canadien de l’horticulture Courriel : [email protected], site Web : www.canadagap.ca Pour de plus amples renseignements, consultez le www.salubritedesalimentsalaferme.ca
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« À mes yeux, le GTCSAF voit la salubrité des aliments comme
un sport d’équipe »
Le 26 octobre 2010, le Dr Brian Evans, chef de la salubrité des aliments du Canada (CSAC), a rencontré le GTCSAF. Pendant les discussions et au cours de son exposé, il nous a fait part de ses impressions sur les contributions et la valeur du GTCSAF. « À mes yeux, la salubrité des aliments est un sport d’équipe et le GTCSAF est un joueur indispensable. » Dans le cadre de ses fonctions de CSAC, le Dr Evans redouble d’ardeur pour sensibiliser tous les joueurs (table ronde des consommateurs, vétérinaires en chef, médecins hygiénistes en chef, organismes provinciaux) dans le but de synchroniser et d’harmoniser les activités des divers groupes concernés par la salubrité des aliments et la santé. Voici quelques‐uns des points importants qu’il a abordés avec le GTCSAF. Les perceptions du consommateur et la réalité Pour mettre la salubrité des aliments en contexte, sachez qu’il se consomme 100 millions de repas chaque jour, soit 36,5 milliards par an, et qu’il y a environ 3000 enquêtes sur la salubrité des aliments et environ 200 à 250 rappels chaque année au Canada. Des changements ayant à voir avec la diversité culturelle et la diversification de l’offre alimentaire associées à l’immigra‐
tion, avec les allergies, les perceptions et la confiance des consommateurs influencent les comportements des consomma‐
teurs. Par exemple, 1 personne sur 13 souffre d’allergies alimentaires – des plus bénignes aux plus graves, allant jusqu’aux réactions anaphylactiques – et la prise de médicaments et les maladies du système immunitaire modifient la réponse aux agents pathogènes, ce qui signifie qu’en matière de salubrité des aliments, rien n’est tout noir ou tout blanc, il n’y a pas d’absolus. D’autres facteurs associés à la production d’aliments salubres préoccupent les consommateurs, dont la confiance reste ébranlée pendant plus longtemps qu’avant. Par exemple, deux ans après la mise au jour de cas de cruauté dans un abattoir californien, 15 % de la population de cet État refuse toujours de manger du bœuf. La diversité culturelle influe aussi sur les importations alimentaires, car les gens veulent continuer à manger ce qu’ils man‐
geaient dans leur enfance. L’immigration a amplifié cette tendance à cause de la demande de divers aliments provenant de pays qui n’appliquent pas les mêmes normes de salubrité des aliments que le Canada. Cette diversification de l’offre ali‐
mentaire entraîne aussi une diversification des goûts et des préférences. Ainsi, une enquête menée pendant 17 jours à l’aé‐
roport Charles‐de‐Gaulle, à Paris, a permis de découvrir 280 tonnes de viande de brousse africaine (singe, lion, etc.) impor‐
tée illégalement au pays. Règlements et adaptation au changement Le Dr Evans s’est aussi interrogé sur l’utilité de modifier ou non les régimes de réglementation. Dans certains domaines, des changements peuvent être utiles, mais n’oublions pas qu’une réduction du fardeau de la réglementation peut avoir ses avantages. Il faut concentrer les interventions réglementaires sur les aspects qui posent le plus de risques et trouver des solutions pratiques. Par exemple, si l’on décide d’exercer une surveillance, il faudra y consacrer les ressources nécessaires. Pour de plus amples renseignements, consultez le www.salubritedesalimentsalaferme.ca
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Dr Brian Evans (suite)
Si nous voulons améliorer davantage le contrôle de la salubrité des aliments, dont la responsabilité est partagée par de nombreux membres de la filière alimentaire (de la ferme à la fourchette), la législation et les instruments régle‐
mentaires sont l’une des nombreuses solutions qui s’offrent à nous pour impulser le changement. La transparence de l’information sur le rendement et la conformité pourrait compléter cette adaptation au change‐
ment par le biais des forces du marché et de l’influence des consommateurs qui réclament des aliments salubres, produits dans le respect de certaines normes. Le Canada et les autres pays Au chapitre de la réglementation, différents pays ont différents comportements. Au Canada, la salubrité des aliments est passablement réglementée alors qu’en Europe c’est le marché – par l’entremise des détaillants (secteur non ré‐
glementé au Canada) – qui anime le mouvement en faveur de la salubrité des aliments. Par ailleurs, alors que tous les yeux se tournent vers le gouvernement en cas d’accident ou d’incident de salubrité des aliments au Canada, ce sont les entreprises responsables et les poursuites intentées par les consommateurs qui sont le centre d’attention du pu‐
blic aux É.‐U. Culture de la salubrité des aliments et transparence Le Dr Evans a souligné l’importance de la transparence et de l’adaptation à une culture de la salubrité des aliments qui exerce des pressions de plus en plus fortes sur l’industrie et l’État. La salubrité des aliments est une culture et un engagement pour toute la filière alimentaire. C’est un reflet des méthodes de production; de la santé des écosystè‐
mes, des animaux et des végétaux; et aussi des attitudes, de la sensibilisation et des comportements. Le Dr Evans voit la salubrité des aliments comme un sport d’équipe! « Si nous voulons bien faire dans le dossier de la salubrité des aliments, il faut faire preuve de transparence, car le consommateur veut comprendre la dynamique, il veut savoir quelles sont les mesures prises, qui est conforme ou non conforme, et qui sont les récidivistes. » Beaucoup de facteurs sont en cause dans la salubrité des aliments et influencent les perceptions du consommateur, notamment les méthodes d’abattage, la résistance aux antimicrobiens et le traitement des animaux. Au lieu de parler de salubrité des aliments seulement quand survient une crise, Il faut parler de ce que nous faisons en ce moment, pour que les bons coups soient reconnus et que les efforts soient récompensés. Le Dr Evans a aussi souligné que les programmes doivent obtenir le soutien nécessaire pour être efficaces. Si nos marchés dépendent de l’exportation, alors la salubrité des aliments fait de plus en plus partie de l’image de marque du Canada dans les échanges commerciaux. Le GTCSAF et son rôle Le Dr Evans a réitéré l’importance du GTCSAF pour les producteurs et il a encouragé les membres à continuer d’in‐
tensifier leurs efforts à l’échelon de l’exploitation agricole. Pour de plus amples renseignements, consultez le www.salubritedesalimentsalaferme.ca
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Portraits de GNP – Les Éleveurs de dindon du Canada
– État d’avancement de la mise en œuvre de la SAF
État d’avancement de la mise en œuvre de la SAF chez les ÉDC Les Éleveurs de dindon du Canada (ÉDC) est un organisme national représentant les 546 éleveurs de dindons enregistrés au Canada (données de 2009) dans huit provinces (Nouvelle‐Écosse, Nouveau‐Brunswick, Québec, Ontario, Manitoba, Saskat‐
chewan, Alberta et Colombie‐Britannique). La conception du programme de SAF des ÉDC est terminée depuis 2003; sa mise en œuvre à la ferme a commencé en 2004. Le programme a réussi la partie I de l’examen technique de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) en 2006, et a été reconfirmé en 2008 et en 2009, suite à des modifications qui y avaient été apportées. Les éleveurs de din‐
dons ont adopté le programme, dont la mise en œuvre est bien amorcée d’un bout à l’autre du pays. En novembre 2010, près de 90 % des éleveurs de dindons enregistrés avaient reçu la formation et près de 70 % avaient obtenu une accrédita‐
tion complète en vertu du programme, représentant la majeure partie de la production de dindon au Canada. Les ÉDC sont en train d’examiner la version actuelle du programme pour s’assurer qu’il repose sur les données scientifiques et les prati‐
ques de production les plus à jour. Ils prévoient de proposer des modifications à l’ACIA avant la fin de 2010. De plus, en octobre 2010, les ÉDC ont soumis leur manuel de gestion de la SAF à l’ACIA pour fin d’analyse préliminaire en vue de réali‐
ser la partie II de l’examen technique. Malenka Georgiou, gestionnaire associée – Affaires techniques, Programmes à la ferme Graham Duggan, Éleveurs de dindon du Canada Courriel : gduggan@tfc‐edc.ca www.leseleveursdedindonducanada.ca
Mesurer les progrès de la salubrité des aliments : Situation actuelle et orientations futures – Le FSIS, la FDA et les
CDC dévoilent le programme d’une réunion publique à Portland
http://www.fsis.usda.gov/News/NR_092210_01/index.asp Congrès et affaires publiques 202‐720‐9113 Atiya Khan WASHINGTON, 22 sept. 2010 – Le Service de salubrité des aliments et d’inspection (FSIS) du département de l’Agriculture des É.‐
U., la Food and Drug Administration (FDA) du département de la Santé et des Services sociaux des É.‐U. et les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) ont dévoilé le programme de leur troisième réunion publique mixte sur les paramètres de la salubri‐
té des aliments, qui aura lieu à Portland (Oregon), le 20 octobre 2010. À l’occasion de cette réunion, les intéressés (membres de groupes de consommateurs, secteur privé, responsables de la régle‐
mentation des États et des autorités régionales, et organismes de santé publique des États et des villes ou régions) auront l’occa‐
sion de présenter des communications sur les paramètres qu’ils emploient ou recommandent pour évaluer la performance en matière de salubrité des aliments. Les organisateurs de la rencontre souhaitent aussi savoir ce que les participants pensent et comprennent des paramètres actuellement employés par les organismes fédéraux. Le FSIS, la FDA et les CDC présenteront aussi de l’information semblable à celle qui a été présentée lors de la réunion publique de juillet à Chicago sur la charge du groupe de travail du Président sur la salubrité des aliments en faveur de l’élaboration de paramètres significatifs pour mesurer les progrès accomplis en vue de la réduction des maladies, des préjudices et des décès attribuables à des aliments contaminés. Les deux réunions publiques précédentes ont eu lieu le 30 mars 2010, à Washington, DC et le 21 juillet 2010, à Chicago (Illinois). Des transcriptions des réunions précédentes, de l’information générale, l’avis du Federal Register et les liens pour s’inscrire en ligne et demander des accommodements spéciaux pour la réunion à venir se trouvent au http://www.fsis.usda.gov/News/
Meetings_&_Events/index.asp. Pour obtenir des renseignements généraux ou demander l’autorisation de présenter un exposé, prière de s’adresser à Juanita Yates, Center for Food Safety and Applied Nutrition, FDA, au 301‐436‐1731 ou par courriel à [email protected]. Pour de plus amples renseignements, consultez le www.salubritedesalimentsalaferme.ca
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Programme de reconnaissance de l’ACIA
Aperçu général Les étapes du processus de reconnaissance par l’ACIA Le processus de « reconnaissance » compte trois étapes. Un groupement national de producteurs (GNP) doit toutes les franchir pour faire reconnaître officiellement son programme de SAF par l’ACIA. Après avoir obtenu la « reconnaissance », le GNP continue de faire l’objet de contrôles périodiques. Étape 1 : L’examen technique, parties 1 et 2 ‐ La première partie de l’examen technique porte sur le modèle HACCP générique du GNP et le manuel du producteur. ‐ La première partie de l’examen technique nécessite la participation des gouvernements provinciaux, territoriaux et fédéral. ‐ La deuxième partie de l’examen technique porte sur le manuel du système de gestion du GNP et sur la documentation connexe. ‐ La deuxième partie de l’examen technique est réalisée par le personnel du Programme de reconnaissance de la SAF de l’ACIA. Lorsqu’il est enclenché, les provinces et territoires en sont informés. ‐ La deuxième partie de l’examen technique est réalisée à l’aide d’une liste de contrôle pour l’analyse des lacunes, qui comprend une colonne de référence, une colonne de description des exigences et une colonne à cocher. ‐ Le GNP qui a terminé les parties 1 et 2 de l’examen technique reçoit une lettre attestant l’achèvement du processus. Étape 2 : Mise en œuvre par le GNP ‐ Cette étape est la responsabilité du GNP. ‐ À l’aide de son système de gestion, le GNP met en œuvre le programme de SAF et tient des registres pour documenter l’exécution des tâches et des procédures. ‐ Il est proposé que le GNP engage un auditeur indépendant pour la réalisation d’une évaluation complète de son programme de SAF. Il remet ensuite le rapport issu de cet audit à l’ACIA dans le cadre de l’« évaluation de la mise en œuvre ». Étape 3 : Évaluation de la mise en œuvre ‐ L’évaluation finale de la version provisoire est réalisée avec la participation du Programme de reconnaissance de l’ACIA et de repré‐
sentants des paliers fédéral, provincial et territorial. ‐ L’objectif proposé de l’évaluation de la mise en œuvre est de garantir que le programme de SAF du GNP répond à toutes les exigences de l’ACIA. Contrôles périodiques ‐ Après avoir réussi la première partie de l’examen technique, le GNP doit soumettre son programme à un examen des changements tous les 18 mois. ‐ Tout programme de SAF reconnu officiellement par l’ACIA est contrôlé à intervalles réguliers pour vérifier qu’il continue de répondre aux exigences et aux critères du Programme de reconnaissance de l’ACIA. Pour toute question, prière de s’adresser à : James Sefton Coordonnateur national Programme de reconnaissance de la salubrité des aliments Division de la salubrité des aliments Agence canadienne d’inspection des aliments 1200, chemin Commissioners E., Unité 19, London (Ontario) N5Z 4R3 Tél. : 519‐691‐1306 (poste 109) Cell. : 519‐871‐6707 Téléc. : 519‐691‐0148 [email protected]
http://www.inspection.gc.ca/francais/fssa/polstrat/reco/recof.shtml Pour de plus amples renseignements, consultez le www.salubritedesalimentsalaferme.ca
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Il y a actuellement quatre grandes forces qui font progresser la salubrité des aliments à la ferme : les préoccupations des consommateurs, les initiatives gouvernementales, les demandes des clients et les actions des concurrents étrangers. Pour répondre à ces exigences et pour montrer que
les aliments canadiens comptent parmi les plus salubres au monde, le milieu agricole a fait équipe avec l’ACIA et AAC pour mettre au point des
programmes de salubrité des aliments à la ferme. Les organismes agricoles ont aussi travaillé avec les gouvernements fédéral, provinciaux et
territoriaux à l’établissement d’un processus au terme duquel l’ACIA pourrait reconnaître officiellement la validité technique de ces programmes et
leur efficacité sur le plan administratif.
Programmes de salubrité des aliments à la ferme
Aujourd’hui, les programmes nationaux de salubrité des aliments à la ferme sont mis au point par des GNP de concert avec des experts de l’industrie et de l’ACIA afin d’assurer la validité scientifique des méthodes préconisées.
Les GNP suivent un processus générique. D’abord, ils élaborent une stratégie nationale. Ensuite, ils évaluent les méthodes de production actuellement utilisées, établissent un modèle HACCP générique et déterminent comment maîtriser les risques pour la salubrité des aliments au moyen de
bonnes méthodes de production ( a ussi appelées pratiques de gestion optimales ou bonnes pratiques agricoles ) . Les concepteurs du programme
s’appuient sur une série de principes scientifiques appelés HACCP ( H azard Analysis Critical Control Point ou analyse des risques et maîtrise des
points critiques ) afin de recenser les risques pour la salubrité des aliments et de déterminer comment les contrôler, les maîtriser et les éviter. Les
principes HACCP aident les concepteurs du programme à choisir les bonnes méthodes de production à employer pour réduire au minimum les
risques pour la salubrité des aliments à la ferme. Enfin, ils produisent un manuel du producteur pour expliquer les exigences du programme aux
producteurs.
Une fois ces étapes terminées, les GNP, souvent en collaboration avec les associations provinciales de producteurs, aident les producteurs à mettre en œuvre le programme de salubrité des aliments à la ferme. Les GNP peuvent aussi offrir des services de certification ou de vérification aux
producteurs, car le programme est conçu de sorte que ses exigences soient auditables. Les exploitations agricoles certifiées ou vérifiées peuvent
démontrer aux clients qu’elles sont conformes aux exigences du programme et s’engagent à le demeurer.
L’approche canadienne produit des programmes techniquement valides, selon une approche rigoureusement fondée sur l’HACCP qui est conforme à
l’approche de l’HACCP que préconise la Commission du Codex Alimentarius. La quasi-totalité des projets ont consulté des fournisseurs et des clients,
et se sont prévalus d’examens par l’ACIA et par des agriculteurs et d’autres experts. Les organismes agricoles ont fait preuve d’ouverture et permis
l’échange d’information entre les divers projets, aussi bien sur les réussites que sur les difficultés. En conséquence, les programmes de SAF qui ont
été élaborés ou sont en train de l’être sont techniquement valides, pratiques, conviviaux pour les producteurs et auditables.
Pour de plus amples renseignements sur l’approche canadienne de la salubrité des aliments à la ferme,
consultez le site Web www.onfarmfoodsafety.ca
ou communiquez avec :
le GTCSAF
21, rue Florence
Ottawa (Ontario) K2P 0W6
Tél. : 613-236-3633
Téléc. : 613-236-5749 Email: [email protected]
Ce bulletin a été produit grâce au soutien des organismes suivants :
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