USA_stage_7 rapport n3 - Université Grenoble Alpes

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USA_stage_7 rapport n3 - Université Grenoble Alpes
2ème année de Licence Droit-Langues à l’Université Pierre-Mendès
France de Grenoble.
Stage dans un cabinet d’avocats spécialisé dans le droit de la famille
et du travail (Svenson Law Offices) sous la responsabilité de
Madame Christine Svenson.
Chicago, Illinois (USA).
Du 25 mai au 26 juin 2012.
I)
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Vie pratique
Logement :
Durant mon séjour aux Etats-Unis, j’ai logé sur le campus universitaire de Loyola dans le nord
de Chicago, en colocation avec trois étudiants américains, une quatrième étudiante m’ayant sous
loué sa chambre pour la durée de mon stage. J’ai trouvé ce logement sur le site de l’Université de
Loyola (l’une des trois universités de Chicago), dans la rubrique « Real Estate » (Immobilier). J’ai payé
au total 500 dollars pour 5 semaines, soit 400 dollars par mois (environ 320 euros). Ce type de
logement, à savoir la colocation, me semblait un bon compromis parce qu’en vivant avec d’autres
étudiants, je pensais que les contraintes seraient moindres de par un mode de vie similaire au mien.
Et cela s’est avéré. Au-delà de ça, ces étudiants ont été adorables avec moi, ils m’ont fait découvrir la
ville sous tous ces aspects : culturels, sportifs, festifs,… Ils m’ont également permis de rencontrer
d’autres étudiants, c’est pourquoi je recommande vivement ce type de logement. En effet, il me
semble qu’en logeant dans une famille d’accueil, le contact aurait été bien moins aisé, les personnes
auraient certainement eu moins de temps à me consacrer, il aurait été plus difficile de rencontrer des
gens et les centres d’intérêt ne sont définitivement pas les mêmes avec une personne de 40 ans
qu’avec un étudiant de 21 ans.
Pour ce qui est de la caution, je n’en ai pas payé. Et le fait de ne pas payer de caution est
assez courant lorsqu’il s’agit d’une sous-location, qui plus est pour une durée relativement courte
telle que mes 5 semaines.
J’avais également fait des recherches sur le site Craiglist.com dans la rubrique « Sublets &
Temporary » (Sous location) mais les prix étaient très élevés, c’est pourquoi je vous conseille de
passer par le site de l’université de la ville dans laquelle vous effectuez votre stage, si vous choisissez
la colocation ; ou alors, demander des contacts à des anciens étudiants ayant fait un stage dans la
ville où vous vous rendez.
-
Argent :
La monnaie aux Etats-Unis est le dollar américain. Il faut tout d’abord penser à vérifier que
votre carte bleue s’utilise à l’international. Concernant cela, la Carte Bleue Visa est dite comme la
plus acceptée dans le monde entier et elle offre aussi un grand nombre de garanties comme des
services de rapatriement, de prise en charge des frais médicaux,… Les opérations de change étant
assez onéreuses (une commission fixe de l’ordre de 3 euros, auquel il faut ajouter une commission de
l’ordre de 3% de la somme retirée), il est conseillé de retirer de grosses sommes. Pour ce qui est du
paiement par carte bleue, il peut s’avérer judicieux parce que seule une commission égale à 3% du
paiement est prise, cette commission étant bien souvent plafonnée. C’est pourquoi j’ai favorisé le
paiement par carte bleue quand cela était possible et je retirais des dollars par centaines pour éviter
de payer trop de frais de commission.
Cependant, cela varie beaucoup d’une banque à une autre. En effet, il est possible de retirer
gratuitement des dollars et ce, sans plafond chez certains banques. Il est donc préférable de vous
renseigner sur la politique de votre banque afin de réfléchir au moyen de paiement le plus adapté.
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Santé :
La question de la santé est quelque peu délicate pour les Etats Unis, vu leur système de santé
relativement médiocre comparé à notre efficient système de protection français, encore plus pour
les étrangers sur le sol américain. Si vous effectuez un stage en Europe, il faudra demander la carte
européenne d’assurance maladie. Mais un tel système n’existe pas aux Etats-Unis. Bien souvent,
l’université française dans laquelle vous effectuez vos études vous assure au niveau des accidents du
travail. Pour ce qui est du reste, il faut penser à demander à son centre de sécurité étudiante (LMDE
ou SMERRA) si une couverture est offerte à l’international, ce qui est très souvent le cas. Pour ce qui
est de la mutuelle, il existe des extensions de garantie mais celles-ci sont très couteuses (entre 100 et
200€ par mois). Pour ma part, effectuant un stage de seulement 5 semaines, j’ai pris le risque et n’ai
pas contracté d’extension.
Toutefois, l’accès aux médicaments est vraiment favorisé aux Etats-Unis puisqu’il n’existe pas
de pharmacie à proprement parler, mais uniquement des rayons dédiés aux médicaments dans
chaque supermarché. La liste de médicaments est cependant limitée, tout comme en France ; il vous
faudra donc consulter un médecin (la visite chez le généraliste coûte aux alentours de 200 dollars…)
pour obtenir une prescription et aller retirer ces médicaments à un guichet spécial dans le dit
supermarché.
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Télécommunications :
De façon logique, les modes de communication ne manquent pas aux Etats-Unis : SMS,
appels, Internet,…
Cependant, les appels coûtent très cher (plus d’un euro la minute il me semble).
Envoyer un SMS coûte 0,30€ et la réception de messages est gratuite. Attention, pensez à vérifier
que votre portable est au moins tri-bande parce que les portables bi-bandes (GSM 850 ou GSM 1900)
que nous pouvons avoir en France, même avec un téléphone assez récent, ne fonctionnent pas aux
Etats-Unis. C’est ce qui m’est arrivé, c’est pourquoi j’ai dû acheter un portable américain. Les
opérateurs aux Etats-Unis proposent des solutions très attractives pour les étrangers, notamment ce
que l’on appelle les « Pay as you go ». Il s’agit d’une carte SIM prépayée, assortie d’un « plan »
(forfait) dont vous choisissez les modalités. Par exemple, l’opérateur AT&T propose une formule au
mois avec tout illimité (50 dollars) ou seulement les SMS illimités + 4h d’appel (25 dollars), mais aussi
une formule au jour (2 dollars pour chaque jour où vous utilisez votre téléphone). Personnellement,
j’avais opté pour la formule à 25 dollars, en prenant un portable le plus basique possible, portable
qui m’aura coûté moins de 10 dollars.
Je conseille également l’utilisation d’Internet de par les mails, les réseaux sociaux ou les
logiciels de messagerie instantanée, Skype me paraissant le plus performant à cet égard (et gratuit !).
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Vie universitaire :
Concernant la vie universitaire, je n’ai pas grand chose à dire, étant donné que je n’ai pas
suivi de cours durant mon stage aux Etats-Unis. Je mentionnerais simplement le fait que le système
universitaire américain est bien différent de notre système français.
En effet, le secteur privé y joue un rôle prédominant avec une présence incontestable des
entreprises dans le fonctionnement des universités. Même s’il existe des universités publiques qui
sont ce que l’on appelle ici des « universités d’Etat » (University of Illinois, University of Florida,
University of Texas,…), la majorité des universités américaines sont privées, tel est l’exemple de
l’Université de Loyola à Chicago. Les frais d’inscription y sont élevés (35000 dollars pour un an pour
Loyola University of Chicago) mais l’enseignement est réputé pour être de qualité.
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Stage :
Mon stage était obligatoire dans le cadre de mes études. J’ai tout d’abord commencé par
chercher par moi-même des cabinets d’avocat en Australie, aux Etats-Unis et en Angleterre. Puis,
face à des recherches infructueuses, j’ai décidé de faire appel au bureau des stages de la Faculté de
Droit de mon université (Université Pierre Mendès France de Grenoble). C’est ainsi que j’ai fait la
demande auprès du cabinet d’avocats Svenson Law Offices, qui avait déjà reçu des étudiants de ma
filière l’an passé.
A propos du rythme de travail, les journées de travail sont plus courtes mais aussi plus
intensives qu’en France. En effet, les gens travaillent généralement entre 9h et 16h mais ils ne
prennent que rarement de pauses-déjeuner et préfèrent donc manger sur le pouce, sur leur poste de
travail.
Quant au fonctionnement des relations de travail, il faut dire que les américains sont
beaucoup moins formels que nous français : adieu les « Cordialement », « Je vous prie d’agréer mes
sincères salutations » et autres formules de politesse françaises ; aux Etats-Unis, les collègues de
travail sont d’abord amis entre eux mais aussi et surtout avec leurs partenaires commerciaux / clients
/ fournisseurs etc.
Pour finir, je ne peux aborder le thème de la rémunération, ayant effectué un stage non rémunéré.
-
Vie quotidienne :
La chose qui me paraît la plus importante à mentionner est que le rythme de vie aux EtatsUnis est totalement différent de celui que nous connaissons en France. En effet, les américains se
lèvent généralement beaucoup plus tard que les français. Mais les heures de repas sont également
très différentes. Aux Etats-Unis, les gens ne prennent que rarement le temps de déjeuner le matin ;
ils mangent un snack à midi et prennent leur repas du soir très tôt (aux alentours de 17-18h !).
Les horaires d’ouverture des commerces diffèrent aussi des françaises. De manière générale,
les boutiques n’ouvrent pas avant 10h le matin mais une majorité d’entre elles ferment tard, c'est-àdire à 20h voire 21h (et pour les grands centres commerciaux, cela va jusqu’à 22h ou 23h!).
Pour ce qui est des transports, la ville de Chicago est assez bien desservie. Il est tout d’abord
possible d’emprunter un métro (appelé ici « elevated train », pour la simple raison qu’il est peu
souvent sous terre mais la plupart du temps surelevé, au dessus de la route) pour effectuer la liaison
entre l’aéroport et le centre-ville. Le métro est assez ancien à Chicago, d’où quelques pannes, retards
et autres dysfonctionnements ; mais il fonctionne tout de même plutôt bien. Il est à noter que
certaines lignes fonctionnent même de nuit, ce qui s’avère très pratique.
La ville de Chicago dispose également d’un réseau de bus très dense, qui couvre à la fois la ville intramuros mais aussi la périphérie.
Enfin, il est possible de prendre le taxi, mode de transport très commun pour les américains et qui
n’est pas si onéreux qu’il n’y paraît.
Côté nourriture, le mythe de la fast-food mania aux Etats-Unis n’en est en fait pas un. Les
américains consomment beaucoup de « fast-food », snacks, plats à emporter, plats préparés et
autres espèces de « junk-food ». Peu prennent le temps de cuisiner, d’autant plus chez les jeunes.
Cependant, les restaurants sont d’une qualité inégalable ! Qu’ils soient italiens, français, américains,
indiens ou même végétariens, les restaurants de Chicago auront été ceux dans lesquels j’aurais
mangé la meilleure nourriture, bien loin devant les restaurants que l’on fréquente en France.
Niveau loisirs, Chicago offre toute une panoplie d’activités, quelles soient sportives,
culturelles, ludiques, festives ou plus encore. Il est ainsi possible d’assister à la diffusion de films dans
des parcs, à la tombée de la nuit ; mais aussi de pratiquer divers sports à l’instar du yoga ou de la
gym, également dans des parcs et plus particulièrement Millenium Park (le plus grand et plus célèbre
parc, au cœur de la ville). Sont aussi organisées de multiples courses à pied, courses en vélo et autres
compétitions sportives et ce, dans une ambiance vraiment chaleureuse. Quant aux loisirs payants tels
que le cinéma, le théâtre, les concerts ; la programmation est très riche à Chicago donc pas de risque
de s’ennuyer !
II)
Bilan et suggestions
Ce séjour à l’étranger aura été pour moi une expérience très enrichissante, tant sur le plan
professionnel que sur le plan personnel.
En effet, ma maître de stage a décidé de tout partager avec moi, de ne garder aucun secret malgré la
confidentialité qui règne habituellement dans le domaine juridique. Cela m’aura ainsi permis de
connaître tous les aspects du métier d’avocat et plus généralement, du juriste. Ne voulant pas être
avocate à la base, ce stage n’a influencé en rien mon choix professionnel. Au contraire, cela n’a fait
que confirmer mon souhait de devenir juge, en voyant la façon dont était rendue la justice aux EtatsUnis, avec notamment une écoute et une conciliation hors-pair de la part des juges.
Au-delà de ça, ce fut une vraie leçon de vie parce que j’ai pu découvrir une toute autre culture, avec
un mode de vie bien différent mais surtout une mentalité à l’opposé de la notre, française. Les
américains que j’ai rencontré sont à ce jour les personnes les plus adorables et généreuses que je
connaisse. C’est pour dire : même les caissiers et les vendeurs sont géniaux avec vous, vous
demandent comment vous allez. Et ce n’est pas une obligation imposée par leurs supérieurs,
simplement la proximité que les américains instaurent avec chaque personne qu’ils croisent.
Pour ce qui est de la préparation de mon voyage, je l’ai organisé seule en grande partie. En
effet, mise à part une réunion mise en place pour nous donner des informations quant à la Bourse
Explo’ra, nous n’avons été que peu encadrés, que ce soit par l’Université Pierre Mendès France ou
par la Faculté de Droit de Grenoble. Cette autonomie n’est cependant pas à déplorer car j’ai pu
organiser mon voyage comme je l’entendais, choisir mes dates de départ et de retour avec la plus
grande souplesse, en accord avec ma maître de stage.
Toujours au sujet de la préparation de mon séjour, j’ai pris contact avec une personne de mon
établissement (UPMF à Grenoble) ayant effectué un stage à Chicago l’été dernier, personne qui m’a
beaucoup aidé, que ce soit pour trouver un logement, pour connaître un certain nombre
d’informations sur la ville ; bref, pour me donner une somme de conseils qui m’auront été très utiles
une fois sur place. C’est pourquoi je conseille aux futurs stagiaires de faire de même car rien ne vaut
les avertissements / bons plans / conseils d’une personne qui a vécu la même expérience que vous
vous apprêtez à vivre.
Pendant mon séjour, ma maître de stage a été très présente, pour m’aider à prendre mes repères à
Chicago. Mais elle a aussi contribué à mon immersion américaine, en m’emmenant à la fois aux
endroits incontournables de la ville mais aussi à ses lieux préférés.
Si je devais repartir à l’étranger, je préparerais mon voyage de la même façon, c'est-à-dire en
établissant mes conventions de stage le plus tôt possible afin de pouvoir réserver mon billet d’avion
également à l’avance et avoir le temps de trouver un logement. Il y a une erreur que je ne répèterais
pas : ne pas prévenir ma banque assez tôt pour obtenir des dollars. En effet, il faut réserver les
devises une dizaine de jours à l’avance et j’avais oublié ce détail donc j’ai dû retirer de l’argent au
bureau de change de l’aéroport, ce qui m’a coûté très cher.
Une seule suggestion pour les futurs stagiaires : bien penser à tout, et s’y prendre à l’avance.
Il faut envisager absolument tous les aspects de la vie quotidienne que vous avez en France, mais en
se projetant à l’étranger : le logement bien sûr, le transport une fois sur place (abonnements
hebdomadaires, mensuels,…), la santé et l’assurance (assurance rapatriement en cas de problème,
assurance moyens de paiement en cas de perte ou de vol, extension de mutuelle,…), les moyens de
communications (connexion internet ou non, téléphone fonctionnant à l’international ou pas) et puis
bien évidemment le guide touristique afin de découvrir un maximum de la ville dans laquelle vous
vous rendrez.
Pour finir, je pense qu’il serait intéressant de rendre les échanges internationaux encore plus
accessibles, notamment en assouplissant les conditions pour prétendre aux différentes bourses
(durée minimum par exemple) mais également en en faisant la promotion. Etant dans une filière où
le stage à l’étranger est obligatoire, nos enseignants et responsables insistent sur l’importance des
expériences à l’étranger mais je sais que ce n’est pas le cas pour toutes les filières, et cela est bien
dommage.